2014-07-03 Caractérisation des oeuvres d`art RAPPORT
Transcription
2014-07-03 Caractérisation des oeuvres d`art RAPPORT
CARACTÉRISATION PRÉALABLE À LA STRATÉGIE DE MISE EN VALEUR DES OEUVRES D’ART ACCESSIBLES DU SECTEUR DE L’AUTOROUTE VILLE-MARIE ENTRE LE QUARTIER INTERNATIONAL DE MONTRÉAL ET LE SITE DE RADIO-CANADA présenté à la Division des projets urbains Direction de l’urbanisme Service de la mise en valeur du territoire Ville de Montréal Le 3 juillet 2014 Claude Labossière Agente de recherche Art public et muséologie Service de la culture Ville de Montréal Juillet 2014 TABLE DES MATIÈRES 1. INTRODUCTION.......................................................................................................... 2 2. MISE EN CONTEXTE...................................................................................................3 3. PORTRAIT DE LA « COLLECTION »..........................................................................5 4. CARACTÉRISTIQUES MUSÉOLOGIQUES ................................................................8 5. POTENTIELS D’EXPÉRIENCES URBAINES .....................................................................................................................13 6. ANNEXES.................................................................................................................. 18 ANNEXE I – Liste complète des œuvres.............................................................20 ANNEXE II – Grand périmètre des œuvres d’art.................................................22 ANNEXE III – Axes transversaux du territoire.....................................................23 ANNEXE IV – Trois pôles de découverte............................................................24 ANNEXE V – Secteur Ouest................................................................................25 ANNEXE VI – Secteur Central.............................................................................26 ANNEXE VII – Secteur Est..................................................................................27 ANNEXE VIII – Numérotation des œuvres sur la carte.....................................28 ANNEXE IX – Fiches documentaires des œuvres d’art.....................................30 1. INTRODUCTION 1.1. Contexte du mandat La Ville de Montréal a déterminé comme projet urbain prioritaire la requalification des abords de l’autoroute Ville-Marie et, plus particulièrement, la réalisation d’une première phase du recouvrement de l’autoroute et l’aménagement d’une place publique aux abords de la station de métro Champ-de-Mars, dans le cadre des Legs du 375e anniversaire de Montréal. Le projet urbain est délimité par les rues De Bleury, NotreDame, Amherst et le boulevard René-Lévesque. Les études déjà réalisées sur le secteur ont permis d’identifier des objectifs spécifiques en regard du paysage, du patrimoine et de l’aménagement urbain. Parmi ces objectifs, nous retrouvons la mise en valeur des œuvres d’art accessibles au public. L’expérience proposée au visiteur prendrait la forme d’un parcours ayant comme point de départ la future place publique au pourtour de la station Champ-de-Mars, signature exceptionnelle au pied de l’hôtel de ville.1 Selon ces objectifs, le mandat est de fournir à la Ville l’expertise quant aux œuvres d’art accessibles au public et aux opportunités pour leur mise en valeur, à l’échelle globale du milieu à l’étude et à l’échelle de l’espace public projeté (Legs du 375e anniversaire de Montréal). Les renseignements fournis permettront de distinguer des potentialités en matière d’aménagement urbain pour la mise en valeur des œuvres d’art présentes sur le secteur et pour l’intégration d’une nouvelle œuvre majeure. 1.2. Livrables Les livrables accompagnant ce rapport et les fiches documentaires en annexes sont : un dossier regroupant les photographies en format JPEG des œuvres et des sites, prises sur le terrain par le mandataire; une présentation réalisée auprès des intervenants de la Ville de Montréal concernés par le projet de requalification des abords de l’autoroute Ville-Marie; appuyant cette présentation, un document en format PowerPoint commenté présentant la méthode de travail, les œuvres étudiées et les potentiels en matière d’expériences urbaines. 1.3. Méthodes de recherche D’abord, les propriétaires des différentes œuvres d’art à l’étude ont été identifiés. Après avoir considéré ce que ces organisations proposaient comme documentation, les fiches documentaires ont été alimentées et détaillées à l’aide de sources secondaires. En ce qui concerne les œuvres de la collection d’art public de la Ville de Montréal, des fiches d’inventaire sont rassemblées dans la base de données Ultima, rendue accessible dans le cadre du mandat. Dans certains cas, des consultations d’archives ont été nécessaires pour compléter les fiches d’oeuvres (entre autres au Musée des beaux-arts, au Musée d’art contemporain et à la BAnQ). En outre, le répertoire des œuvres d’art public à 1 Devis d’appel d’offre pour la caractérisation préalable à la stratégie de mise en valeur des œuvres d’art, Service de la mise en valeur du territoire, mai 2014. 2 Montréal, en cours de réalisation par une équipe du Service de la culture, a constitué un bon point de départ à la documentation de l’ensemble des quelques cinquante œuvres d’intérêt identifiées. Les intervenants du Bureau d’art public ont aussi été consultés pour mettre à jour certains dossiers d’œuvres appartenant à la Ville. En ce qui concerne plus spécifiquement les conditions d’appréciation des œuvres d’art et leur contexte d’aménagement, des observations sur le terrain ont permis d’en déceler les traits caractéristiques recherchés. Une fois les fiches documentaires complétées, l’information a été rassemblée et analysée dans le but de fournir quelques traits généraux de la collection. Le territoire a aussi été observé d’un œil muséologique pour en définir les potentiels de trames narratives artistiques et d’expériences urbaines. Des lectures d’articles et d’études sur l’art dans l’espace public ont aussi alimenté les réflexions. 2. MISE EN CONTEXTE 2.1. Les démarches amorcées au Service de la culture En parallèle avec les projets de développement de la collection d’art public par le Bureau d’art public de la Ville de Montréal, l’équipe du Programme de mise en valeur de l’art public réfléchit depuis environ deux ans à la mise en place d’un cadre de diffusion et de mise en valeur de tout l’art public à Montréal. Constitué d’un chef de projets et d’une agente de recherche, l’équipe bénéficie de l’appui de professionnels externes dont le rôle est de se prononcer sur le développement des projets de mise en valeur. Leur position d’expert dans les domaines des arts, des collections et du tourisme culturel assure un argumentaire cohérent, planifié, documenté et reconnu. Le projet rassembleur, nommé « Art public Montréal », se veut la vitrine de l’art public à Montréal par le regroupement de propriétaires publics et privés d’œuvres d’art accessibles et de différents grands joueurs du rayonnement de la métropole. La mise en commun de ressources et d’expertise en matière de recherche, de collectionnement et de mise en valeur, contribuera à la réalisation et au développement d’outils de diffusion de l’art public. Ces derniers pourront prendre la forme d’une plateforme web et, inévitablement, de circuits-découvertes. Le présent mandat s’arrime donc tout à fait aux démarches, aux recherches et aux réflexions de parcours urbains et de circuits d’œuvres d’art du Service de la culture. Le travail effectué jusqu’à maintenant par cette équipe a été de localiser, recenser et identifier les œuvres d’art public à l’échelle de l’île de Montréal dans le but de constituer une première base de données. Par ailleurs, une première rencontre avec les grands partenaires d’Art public Montréal a eu lieu le 17 juin 2014. 2.2. Définition de l’art public Toute intervention artistique sur le domaine public n’est pas systématiquement considérée comme étant de l’art public. Face à cette multitude de pratiques, cette même équipe a réfléchi aux critères qui permettent de définir l’ensemble des œuvres inclues à 3 la « grande collection montréalais d’art public »2. Ces différents critères concernent le statut de l’artiste, les paramètres de pérennité, l’accessibilité et la gratuité et, enfin, les catégories d’œuvres. Tout d’abord, les œuvres doivent avoir été réalisées par des artistes reconnus selon la Loi québécoise sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, des métiers d’art et de la littérature. Autrement, pour quelques cas précis et approuvés en comité, les artistes peuvent être issus d’autres domaines professionnels tels l’architecture ou le design. L’œuvre doit être pérenne et son installation doit être permanente. La permanence à été fixée à un minimum de trois ans d’exposition (cela s’applique aux prêts entre institutions). Installées à l’intérieur ou à l’extérieur, celles-ci sont accessibles en tout temps ou selon les heures ouvrables des commerces et édifices qui l’accueillent. De plus, une œuvre est considérée accessible lorsqu’un visiteur peut se rendre à proximité ou l’observer d’une distance raisonnable pour en apprécier l’installation. Pour certains cas d’exception, il est nécessaire de débourser un droit de passage pour accéder aux œuvres (ex. : réseau du métro, Jardin botanique). Enfin, les œuvres issues de disciplines artistiques diverses se présentent sous les formes suivantes : sculptures, installations, aménagements, verrières, peintures, mosaïques murales, œuvres technologiques ou sonores ou sculptures commémoratives (réalisées par des artistes professionnels). Ainsi, sont exclues les plaques et monuments commémoratifs, les peintures murales ainsi que l’art religieux et funéraire. L’application de ces critères aux œuvres inventoriées a pour but d’assurer une intégrité, une cohérence et un niveau de qualité à la « collection ». En fonction de ceux-ci, le Programme de mise en valeur de l’art public a élaboré une définition de l’art public qui s’inspire et s’arrime bien sûr avec celles des grandes institutions, tout en permettant l’élargissement de son cadre de représentation. « Le terme art public désigne l’ensemble des œuvres d’art situées dans des lieux d’accès publics, extérieurs ou intérieurs. Les œuvres d’art public sont pérennes et accessibles à tous, installées dans des aires publiques communes. L’œuvre peut être in situ ou non, s’adapte à son environnement en étant en harmonie ou en contraste avec celui-ci, selon l’intention de l’artiste. À l’inverse, c’est parfois le site qui devra répondre aux exigences de l’œuvre. On les retrouve dans des lieux transitoires ou de rencontre, telles les places publiques et les parcs, les stations de métro, les centres culturels, les sièges sociaux et succursales d’entreprises, les établissements gouvernementaux, les hôpitaux, les établissements d’enseignement, etc. Ces œuvres peuvent aussi constituer un élément du mobilier urbain 3 ou s’intégrer à l’architecture d’un bâtiment. » Selon ces principes, voici deux exemples concrets d’œuvres présentes sur le territoire à l’étude, mais exclues de l’inventaire. Premièrement, la murale Circulations de Rafael Sottolichio, installée au Centre de commerce mondial de Montréal. Cette œuvre célèbre le vingtième anniversaire du CCMM et aurait pu être introduite au circuit artistique que 2 En collaboration avec les membres du Groupe de réflexion au programme de mise en valeur de l’art public. 3 Document de référence pour la collection montréalaise d’art public, Programme de mise en valeur de l’art public, Service de la culture, Ville de Montréal, p. 3. (document de travail) 4 l’on propose dans le RÉSO. Toutefois, les murales peintes font partie d’une toute autre catégorie d’œuvres d’art qui sera étudiée et intégrée ultérieurement aux projets de mise en valeur de l’art public. Un autre cas d’œuvre retirée de l’inventaire est le retable de Charles Daudelin dans la Chapelle du Sacré-Cœur de la Basilique Notre-Dame. Malgré le fait qu’il s’agisse d’une pièce impressionnante, plusieurs restrictions s’appliquent à cette œuvre installée dans un lieu de culte, tel l’accessibilité, la gratuité et l’iconographie. 2.3. Précisions sur la zone à l’étude Le périmètre proposé initialement est délimité par les rues De Bleury, Notre-Dame, Amherst et le boulevard René-Lévesque. Nous avons jugé essentiel d’excéder ce territoire en l’élargissant vers l’ouest jusqu’à la rue University, là où est installée, devant le siège de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une autre œuvre de Marcelle Ferron : Le miroir aux alouettes de 1975. Réalisée elle aussi en verre antique coloré et selon des techniques élaborées par madame Ferron, cette œuvre à l’extrémité ouest du secteur a sa raison d’être pour créer des liens formels, artistiques et symboliques au sein d’un circuit découverte trouvant son lieu de départ au pied de la verrière au Champ-de-Mars. Par ailleurs, en raison de la forte concentration d’œuvres d’art comprises entre les rues Square-Victoria et De Bleury, l’expérience du promeneur en provenance du Champ-deMars allait tout naturellement se prolonger dans cette zone. Les espaces visés comprennent non seulement le domaine et les espaces d’accès publics, mais aussi le domaine privé et les espaces d’accès semi publics. 3. PORTRAIT DE LA « COLLECTION » : faits saillants et constats généraux Cette section du rapport a pour but de mettre en relief les traits dominants de la « collection » des œuvres d’art public présente sur le secteur. La liste complète des œuvres, classées par Artiste et indiquant le titre de l’œuvre, l’année de production et son lieu, se trouve en Annexe I du rapport. Les différents tableaux suivants, appuyés par des descriptions sommaires, pourront être utilisés pour enrichir et organiser des parcours thématiques. 3.1. Nature des œuvres Sans grande surprise, la catégorie sculpture l’emporte sur les autres types d’œuvres d’art, constituant à elle seule 50 % de la collection. Parmi ces vingt-six sculptures, on retrouve quatre statues et huit monuments commémoratifs. Aux deuxième et troisième rangs se situent les catégories aménagement et installation. Celles-ci incluent deux verrières, deux murales (non sculptées), en plus d’installations sculpturales, photographiques et environnementales. 5 Sur les 52 œuvres, 34 d’entre elles sont installées à l’extérieur et 18 sont intérieures. Mentionnons que toutes les œuvres appartenant à la Ville de Montréal sont extérieures, à l’exception du segment du Mur de Berlin, exposé dans le Centre de commerce mondial de Montréal. RÉPARTITION SELON LA NATURE DES OEUVRES CATÉGORIES Aménagement Artefact historique Installation Peinture Photographie Sculpture TOTAL DES ŒUVRES D’ART PUBLIC DU SECTEUR À L’ÉTUDE TOTAL 10 1 9 3 3 26 52 3.2. Artistes Sur un nombre total de 42 artistes pour les 52 œuvres, 26 sont d’origine québécoise, un est d’origine canadienne (Colombie-Britannique) et 15 viennent de l’international, issus majoritairement de France. Il n’est pas surprenant de découvrir, compte-tenu de la période historique couverte, que le nombre d’hommes atteint la trentaine, comparativement à 9 femmes artistes. Vingt-deux de ces artistes ont réalisé plus d’une œuvre d’art public à Montréal. Le plus remarquable d’entre eux est Michel Goulet, ayant à son actif 19 œuvres d’art public permanentes sur l’île. Charles Daudelin le suit de près avec 14 œuvres. Suivent alors Marie-France Brière (9), Dominique Blain (8), Roberto Pellegrinuzzi (7) et Francine Larivée (7), pour ne nommer que ceux-là. 3.3. Époque Les œuvres présentées couvrent une large période historique, s’étalant du 18e siècle à nos jours. En fait, une œuvre a été réalisée au 18e siècle; quatre entre 1800 et 1899; cinq entre 1900 et 1949; vingt-quatre entre 1950-1999 et dix-sept depuis les années 2000. Celles-ci ont donc éclos dans différents contextes historiques et artistiques. Rapidement, l’art du monument a laissé place aux réalisations des artistes automatistes au tournant des années 1950; d’autres œuvres font des clins d’œil à des mouvements tels l’Art Nouveau, l’Op Art ou le Minimalisme. Les œuvres plus récentes trouvent leur écho dans les arts technologiques, le design et l’aménagement paysager, qui sont maintenant considérés comme des types d’art public. 6 3.4. Propriétaires et modes d’acquisition Quinze propriétaires, publics et privés, se partagent les œuvres d’art public du secteur : Palier gouvernemental municipal (Ville de Montréal), palier gouvernemental provincial (Palais des Congrès, Palais de Justice) Entreprises et sociétés de services financiers et immobiliers (Banque Nationale du Canada, Caisse de dépôt et placement du Québec, Cromwell Management Québec inc., Ivanhoé Cambridge, Power Corporation. Magil Laurentienne), ou encore exploitant les transports en commun (STM). Centre de recherche hospitalier (CRCHUM) Organisation internationale (OACI) Association à but non lucratif à mission sociale et culturelle (Union française de Montréal) Institution muséale (Musée des beaux-arts de Montréal, dont l’œuvre est en prêt au Centre CDP Capital, Musée d’art contemporain de Montréal) Seulement trois institutions ont une vocation purement artistique : le Bureau d’art public de la Ville de Montréal, le Musée des beaux-arts de Montréal ainsi que le Musée d’art contemporain. Les œuvres des deux musées sont présentes dans le secteur à titre de prêts. À noter : les œuvres de la Banque Nationale appartiendront à la Ville de Montréal à l’automne 2014. NOMBRE D’ŒUVRES PAR PROPRIÉTAIRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES Banque Nationale du Canada Caisse de dépôt et placement du Québec Centre de recherche du CHUM Cromwell Management Ivanhoé Cambridge Magil Laurentienne Musée d’art contemporain de Montréal Musée des beaux-arts de Montréal Organisation d’aviation civile internationale Palais des Congrès de Montréal Palais de Justice de Montréal Power Corporation Société de transport de Montréal Union Française de Montréal Ville de Montréal TOTAL DES ŒUVRES D’ART PUBLIC DU SECTEUR À L’ÉTUDE TOTAL 4 1 4 1 4 3 1 1 1 5 2 1 4 2 18 52 7 L’étape de l’acquisition d’une œuvre par son propriétaire fait partie de l’historique de l’œuvre. Que ce soit par achat, dépôt, don ou transfert, toute acquisition devra franchir une série de procédures avant d’être considérée comme objet de collection. Ainsi, certains visiteurs ayant des connaissances en histoire de l’art ou en muséologie trouveront ces informations pertinentes pour analyser les différents cas de figures et comprendre le fonctionnement de ces diverses collections. Notons la présence dominante d’œuvres d’art intégrées à l’architecture et à l’environnement, résultats de la politique qui implique qu’une œuvre doit être intégrée à tout projet de construction, d’agrandissement ou de réaménagement d’un bâtiment ou d’un site gouvernemental du Québec. À l’intérieur du secteur à l’étude, la politique du 1% a été appliquée à de nombreux projets récents, dont la construction du Centre CDP Capital en 2002, ou encore le chantier du Centre de recherche du CHUM, toujours en vigueur, qui ajouta quatre œuvres au décor montréalais en 2014. MODE D’ACQUISITION DES OEUVRES MODES Achat Commande Dépôt Don Intégration des arts à l’architecture et à l’environnement Prêt Transfert inconnu TOTAL DES ŒUVRES D’ART PUBLIC DU SECTEUR À L’ÉTUDE TOTAL 4 7 1 12 16 2 3 7 52 4. CARACTÉRISTIQUES MUSÉOLOGIQUES 4.1. Le promeneur L’approche d’une œuvre d’art permet d’éveiller en nous des expériences uniques que nous pouvons partager. Se renseigner sur une œuvre, son installation et son acquisition, permet au visiteur d’établir une relation critique avec le lieu, au-delà de l’objet et de sa monumentalisation. C’est la raison pour laquelle nous désirons que le visiteur, grâce aux renseignements techniques, biographiques, historiques ou anecdotiques, s’organise des parcours qui graviteront autour du métro Champ-de-Mars. Peu importe la formule que prendra ces parcours (visite guidée, carte avec circuits, applications mobiles, ajout de panneaux identificatoires et explicatifs), le confort, l’esthétisme et l’accessibilité sont des notions clés à l’appréciation et à la fréquentation des marcheurs. Il est aussi important de ne pas « tout donner » au visiteur : il doit avoir la chance d’explorer et de découvrir ce que la ville a à lui offrir. Il faut mettre de l’avant 8 l’expérience du promeneur, du flâneur. En ce sens, il est bien de suggérer des pistes de découvertes, des regards à porter sur les autres œuvres, les autres lieux. 4.2. Pistes de parcours à même le territoire En prenant comme appui la carte en Annexe III, des parcours s’inscrivent naturellement au territoire. Il y a l’axe horizontal qui borde la rue St-Antoine, celui de la rue NotreDame dans la Cité administrative, ou encore l’avenue souterraine proposée par le RÉSO; de la station Square-Victoria à Place d’Armes. La création de parcours a comme objectifs de renforcer ces axes transversaux et longitudinaux présents dans le secteur, de mettre en valeur les différents points de vue, de développer des espaces ou des liens thématiques. En lien avec ce qui précède, notons qu’à même le territoire, et plus spécifiquement les espaces publics qu’il comprend, il est possible de construire des parcours thématiques. En effet, chaque espace a tendance à offrir sa propre thématique, ses propres fonctions. Suzanne Paquet, historienne et sociologue de l’art, a d’ailleurs soulevé ce caractère de la « thématisation » de l’espace public urbain dans un texte publié dans la revue RACAR.4 À titre d’exemple, la Place Jean-Paul Riopelle, au centre du Quartier international, intègre une œuvre du plus international des artistes modernes du Québec. L’œuvre elle-même, une fontaine qui crache des flammes et est envahie de brume, détermine le thème de l’internationalité ou de l’universalité. Pensons aussi au Quartier Chinois, imprégné d’une atmosphère particulière, bien que la communauté chinoise ne réside presque plus dans le secteur. Grâce aux différents commerces et aux œuvres d’art murales, réalisées dans le cadre d’un concours ouvert uniquement aux artistes et architectes de la communauté chinoise afin d'assurer l'authenticité du caractère chinois, ce lieu propose une réelle immersion. De manière plus radicale, on peut aussi thématiser un lieu en le rattachant à son histoire en évoquant le paysage d’origine ou l’état naturel du site (à titre d’exemple : le Square Viger, à l’époque le plus beau jardin public de Montréal, qui intégrait des fontaines, des serres et des kiosques à son aménagement). Il y a bien sûr ces types de lieux sans vocation spécifique ou essence définie, pensons à ces lieux de passage, de transit où l’on ne s’arrête pas, ces lieux qui nous échappent. En interférant dans cette apparente neutralité, l’intégration d’œuvres d’art dans ces lieux crée un étonnement, une interrogation, une étrangeté. Mais cela ne signifie pas qu’aucun lien n’est pensé ou peut être soulevé entre les œuvres ou entre les œuvres et leurs sites. 4.3. Trames narratives possibles L’œuvre, en s’inscrivant dans un lieu, soulève toutes sortes de questions par rapport à ce lieu. Elles peuvent avoir une portée historique, symbolique, esthétique, architecturale, sociale, politique… Vu le grand nombre d’œuvres intégrées au secteur à l’étude, les liens qui peuvent se faire entre les œuvres, et entre les œuvres et leurs sites, sont 4 Suzanne Paquet, « Le paysage serait-il une forme surannée? Mise en représentation de la ville, art urbain et pratiques transitoires », RACAR numéro spécial « Paysages, espaces culturels, écologie », vol. XXXV n. 1, 2010, pp. 32-41. 9 innombrables. Cela dit, de grandes trames narratives peuvent être dégagées dans le but de créer une cohésion narrative et expérientielle à un parcours. En voici quelques unes : Les collections d’art public Renseigner le visiteur sur le développement de l’art public à Montréal : le rôle du Bureau d’art public, le Symposium de sculpture en 1964, la loi de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement, les projets des organismes privés. La visite serait abordée sous un angle plutôt institutionnel et administratif, en réfléchissant à l’activité même de l’acquisition et du collectionnement : les grands propriétaires d’art publics à Montréal, l’acte d’acquérir, les modes d’acquisition, les prêts entre institutions, etc. Regard sur l’art commémoratif Réaliser un parcours en présentant les œuvres d’art commémoratives du secteur. Ce type de sculpture, qui fait référence à des événements passés ou des personnages historiques, marque fortement le territoire et s’adresse à un très large public. Historique Démontrer l’insertion de l’art public dans les lieux historiques de Montréal : Ville-Marie, le Vieux-Montréal, la ville fortifiée, le centre bourgeois, el centre commercial victorien, etc. Les techniques et matériaux dans l’art public Présenter l’évolution des techniques et des matériaux utilisés en art public. Par exemple : - La tradition du monument commémoratif et des sculptures de bronze, les techniques de fonte et de coulé à la cire perdue (œuvres de la collection de la Ville, statues à la Place d’Armes, Le Grand Jean-Paul de Roseline Granet, les sculptures de l’Union Française); - L’utilisation de matériaux bruts tels le béton ou le ciment (L’Agora, le segment du Mur de Berlin); - Les arts technologiques, la photographie numérique, l’utilisation de boîtes lumineuses (Translucide de Jean-François Cantin, Jardins et jardiniers du monde de Michel Goulet, Diorama de Dominique Blain, Tessalations sans fin d’Alain Paiement, etc.); - La peinture, qui est peu représentée dans la collection (La roue de Riopelle, Premiers arrivants de François Vincent); 10 - Le verre, comme matériau ou comme support. (Verre-écran et Le miroir aux alouettes de Marcelle Ferron, June de Geneviève Cadieux). Voici un exemple concret d’un lien et d’une description technique élaborée dans le détail : Marcelle Ferron : le renouveau du vitrail. Oeuvre de la station Champ-de-Mars (en lien avec celle de l’OACI, à l’extrémité ouest du parcours). Pour la réalisation de l’œuvre à la station Champ-de-Mars, l’artiste a travaillé avec une équipe de Douville sur un procédé de verrière à triple vitrage scellé. Le verre antique est placé en thermos entre les vitres extérieures et intérieures. Les verres de couleurs sont reliées par des intercalaires en vinyle transparent. La verrière permet de réaliser de grands panneaux décoratifs, étanches et isolants, aux formes simplifiées, démultipliées et au style pur et intense. Marcelle Ferron s’est consacré à l’élaboration de cette technique pendant sept ans. Précision sur le verre : le verre de couleur Saint-Just est soufflé à la canne, teinté dans la masse, dont les irrégularités et les dégradés lui donnent une riche beauté. Les 3000 teintes disponibles donnent à l’artiste des possibilités d’expression 5 pratiquement illimitées. Les aménagements Démontrer comment les œuvres entrent en relation avec le site, l’architecture et le visiteur. Il arrive que certains aménagements soient construits autour de l’œuvre pour la mettre en valeur ou encore, celle-ci vient compléter les interstices des éléments architecturaux et compléter l’aménagement déjà en place. Par exemple, le Monument à la Reine Victoria, dont l’espace à proximité semble avoir été conçu pour mettre en valeur la sculpture. Les œuvres de la Banque Nationale6, qui viennent s’inscrire dans les niches du corridor souterrain. La Joute de Riopelle, qui s’intègre aux réflexions de l’aménagement d’une place publique déjà réfléchi. Dans un autre ordre d’idées, il se peut que l’aménagement et l’œuvre ne font qu’un : c’est le cas avec le Square Viger, dont les artistes ont été mandatés par le Ministère des Transports pour la conception et la réalisation d’une partie du parc à la fin des années 1970. Finalement, l’œuvre peut évoquer directement le site qu’elle habite par son iconographie ou la composition. C’est le cas avec Diorama de Dominique Blain, dont la quatrième photographie représente une vue panoramique de la place Jean-Paul-Riopelle et des bâtiments adjacents, rappel du lieu directement situé au-dessus du corridor. En questionnant la raison d’être de l’œuvre et son intégration à son site, le passant entre en relation dynamique avec elle. L’installation artistique veut ramener l’expérience à nous même, au visiteur, se concentrer sur notre présence dans l’espace, comme c’est le cas notamment avec l’œuvre Les Jeux de Ficelles de Pierre Bourgault, installée devant l’entrée du CRCHUM. L’œuvre est un lieu que l’on expérimente, au travers duquel on passe. L’artiste a même inséré des flèches à même le sol pour suggérer au passant d’entrer dans l’œuvre, de tous les côtés. 5 6 Dossier de l’artiste, fiches techniques. Centre de documentation Artexte. Appartiendront à la Ville de Montréal dès l’automne 2014. 11 Dualité Français/ Anglais Par leur charge symbolique, de nombreuses œuvres introduisent des éléments historiques qui illustrent une opposition du pouvoir Français à celui Anglais. L’aspect intéressant est que cette dualité est souvent présente au sein d’une même place publique. Notamment, au Square-Victoria, le monument à la Reine Victoria, reine de GrandeBretagne et d’Irlande, fait face à l’Entourage Guimard, don de la Régie autonome des transports parisiens et réalisé par Hector Guimard, le plus grand représentant de l’Art Nouveau en France. Dans le Vieux-Montréal, le Monument à Jean Vauquelin, officier de la marine français, est installé dans l’axe de la Place Jacques-Cartier, là où se trouve la statue de l’amiral Nelson, vainqueur de la bataille de Trafalgar. Deux hommes de courage, l'un français et l'autre anglais, se font face dans l'espace public et tirent leur signification de celui dont ils font contrepoids. Dans un tout autre ordre d’idée, les sculptures de bronze de Marc-André J. Fortier, à la Place d’Armes, illustrent cette dualité Français/Anglais de manière ludique. Au côté nord du bâtiment de la Banque Nationale, une femme vêtue d'un vêtement de style Coco Chanel, d'un chapeau de style béret français, porte un masque au nez relevé et regarde d'un air hautin, la première Banque de Montréal, symbolisant les anglais. Du côté sud du bâtiment, un homme d'une allure anglophone, élégant, au front rabattu, porte lui aussi un masque au nez relevé et regarde avec condescendance la Basilique Notre-Dame, symbolisant les français. Les deux personnages tiennent chacun un chien symbolisant leur race respective. Bien que leurs deux maîtres s'ignorent et tiennent en laisses leurs animaux, les deux chiens sont en amour et cherchent à s'unir. Histoire de l’art Finalement, les œuvres peuvent être abordées sous un angle historique et artistique, en abordant les grands mouvements et les périodes charnières de l’histoire de l’art et l’évolution des pratiques des artistes. L’art commémoratif, les artistes automatistes, les arts technologiques, etc. Des liens pourraient être faits entre les zones en insistant sur la pratique de certains artistes, comme par exemple Charles Daudelin, qui est l’auteur de plusieurs œuvres du secteur. On pourrait mentionner qu’à partir des années 1968, il amorce une importante recherche sur l’idée du cube fractionné, qu’il appliquera très tôt à l’échelle monumentale (Allégrocube). Au milieu des années 1970, il s’intéresse de plus en plus aux structures légères, aériennes, cinétiques, et au matériau de l’acier inoxydable (Éolienne V). Il changea de registre lorsque vint la réalisation de l’Agora, et ainsi de suite… Les fiches documentaires contiennent un champ faisant mention des intérêts spécifiques en matière de parcours et d’expériences pour chacune des oeuvres. 12 5. POTENTIELS D’EXPÉRIENCES URBAINES Suite à la concentration des œuvres d’art sur le site, il est possible de dégager trois pôles de découverte au secteur. D’une part, le Secteur Ouest, qui est délimité par les rues University et St-Urbain, et comprend le Square Victoria, le Centre CDP Capital, le Palais des Congrès et au nord, le Quartier chinois. Le Secteur Central, gravitant autour du métro Champ-de-Mars et considéré comme fracture #1 (terme utilisé par l’équipe de NIPPAYSAGE), va de la rue St-Urbain à St-Denis, et inclut le CRCHUM, la nouvelle place publique et déborde au sud dans le Vieux-Montréal et la Cité administrative (jusqu’à la Place d’Armes dans l’ouest). Enfin, le Secteur Est, de la rue St-Denis à Amherst, réfère au Square Viger et à ses abords, considéré comme fracture #2. Il y a quelques œuvres qui sont à cheval entre deux secteurs, mais pour des raisons pratiques elles ont été regroupées par expériences de parcours semblables. Pour chacun des pôles de découverte seront présentées les conditions d’appréciation générales du secteur, et s’il y a lieu, les cas problèmes et les priorités d’intervention pour la mise en valeur des œuvres. Secteur Ouest Un total de vingt-huit œuvres trouvées dans le pôle Ouest.7 Ce pôle est délimité par le quadrilatère du Quartier international de Montréal, qui avait pour grands objectifs la création d’un quartier prestigieux au centre-ville et un aménagement urbain durable qui optimiserait les ressources actuelles du Centre des affaires. Ce nouvel encadrement urbain, proposant un plan d’aménagement global, a été inauguré en 2004. Ce pôle englobe, d’une part, le Square Victoria, qui a été revitalisé dans l’esprit de l’aménagement premier du square, au XIX e siècle. Il a retrouvé sa forme historique, avec ses dimensions d’origine et la statue de la reine Victoria restaurée, ainsi que l’Entourage Guimard. À l’ouest du square se trouve la Tour de la Bourse. Reliée directement au Montréal souterrain, la Tour est accessible par le métro Square-Victoria donnant ainsi accès au Centre de commerce mondial, au siège social de l’OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale), au Centre CDP Capital et au Palais des Congrès. Le QIM, dans sa réflexion d’un circuit piétonnier souterrain, a souhaité rehausser la qualité des espaces de transit par une approche artistique intégrée au lieu; en favorisant la création de repères visuels et de marqueurs symboliques pour le passant.8 Quatre œuvres ont été intégrées de cette façon. Les œuvres de ce secteur du RÉSO proposent une multitude de niveaux de lecture, qui sont de l’ordre historique, politique et environnemental, en infiltrant dans le lieu une portion de paysage venue du dehors. Quant au Centre de commerce mondial de Montréal, ses immeubles anciens ont été entièrement rénovés et reliés entre eux par une immense verrière. Le CCMM propose un parcours historique ayant comme axe central la Ruelle des Fortifications, où sont installées les deux œuvres de l’inventaire (statue d’Amphitrite et le segment du Mur de Berlin). 7 Annexe V carte du secteur. Document du Quartier international, Programme particulier d’urbanisme, Quartier international de Montréal et Ville de Montréal, 1999. 8 13 Trait d’union entre le Square Victoria et la Place Jean-Paul Riopelle, le Centre CDP Capital a aussi été bâti dans un souci de transparence et de luminosité. Le design intérieur qu’il propose est élégant et original, et met bien en valeur les œuvres qui y sont intégrées. Des visites guidées des lieux sont offertes. Située entre la nouvelle entrée du Centre CDP Capital et celle du Palais des congrès, la place Jean-Paul-Riopelle présente l’œuvre monumentale du même artiste, en plus d’être aménagée en forêt urbaine, fragment du parc du Mont-Royal. Cette place accueille déjà de nombreux visiteurs touristiques et travailleurs. Le Palais des Congrès a aussi été pensé dans une architecture et un design contemporain, où la lumière naturelle est omniprésente grâce à la grande verrière colorée. Des œuvres y sont présentes à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment. Finalement, ce pôle s’étend au nord jusque dans le Quartier chinois, qui bénéficie actuellement d’une revitalisation. L’état de conservation des œuvres dans ce secteur est en général très bon. Quelques détériorations mineures peuvent être perçues, mais celles-ci ne viennent pas compromettre l’appréciation et l’expérience de l’œuvre. Des entretiens réguliers des surfaces ainsi que des sites environnant les œuvres sont à maintenir. Il faudrait prévoir un entretien plus fréquent dans la zone souterraine. Quelques cas de restauration devraient être prioritaires, par exemple les œuvres de la STM : retirer les graffitis de l’Entourage Guimard, et considérer ce qui adviendra de la murale intérieure de Savoie, qui se trouve actuellement dans un état critique. Cette œuvre passe inaperçu tellement elle est corrodée. Il peut toutefois être pertinent de l’inclure à un parcours artistique puisqu’elle démontre le passage du temps et des effets de l’environnement sur un des matériaux d’art public. Une autre œuvre dont l’état de conservation pose problème est la Sculpture-horloge d’Olga Zeldakova au Palais des Congrès. Le mécanisme ne fonctionne plus depuis longtemps. Est-ce que la revitalisation actuelle de la rue de la Gauchetière inclut une restauration de l’œuvre? Est-ce que le nouvel aménagement prévoit mettre en valeur les œuvres de la Ville au coin de la rue St-Urbain, par un aménagement adéquat et des panneaux d’identification? Finalement, dans un souci de mise en valeur de la verrière du métro Champ-de-Mars et d’une uniformité dans le territoire, l’œuvre de Marcelle Ferron à l’OACI nécessiterait une restauration, notamment pour le fragment de verre fissuré. L’identification constitue à la fois la lacune la plus importante du secteur et par endroits, son mérite. Les œuvres du Centre CDP Capital et de la Banque Nationale sont accompagnées de cartels muséologiques fort bien élaborés. Malheureusement, près de la moitié des autres œuvres du secteur ne sont pas identifiées (Palais des Congrès, OACI, Mousseau et Savoie de la STM, quelques œuvres de la collection de la Ville). Le Palais des Congrès prétend que les œuvres n’y sont que pour venir embellir et agrémenter les installations, mais celles-ci pourraient être mises davantage en valeur par l’institution. Du nombre total d’œuvres d’art du pôle Ouest, 13 sont extérieures tandis que 15 sont intérieures. Elles sont toutes accessibles en tout temps9 et inscrites dans des places aménagées et dégagées, qui permettent de les apprécier. À l’exception de celles sur le périmètre de chantier du Quartier chinois, où la circulation et l’accès se font plus difficilement. 9 Oeuvres intérieures: accès RÉSO, sécurité et surveillance 24/7 des édifices du QIM. 14 Le QIM propose un circuit piétonnier des œuvres d’art public sur son site web (qui ne va pas au-delà de la localisation des œuvres). District Montréal a aussi son Réseau d’Art, qui s’étend à l’échelle du centre-ville et souligne la présence de toutes les œuvres du territoire, en mettant de l’avant certaines d’entre elles. Secteur Central Un total de quinze œuvre trouvées dans le pôle Central et principal.10 Bien que l’étude porte sur l’ensemble du secteur visé, une importance particulière a été accordée à la section comprenant la station de métro Champ-de-Mars et ses abords. La réalisation d’un premier tronçon du recouvrement, comme Legs du 375e, et la création d’une place publique au pourtour de la station présente l’occasion de mettre en valeur les œuvres et les vues de ce secteur, mais aussi de redécouvrir le vitrail de Marcelle Ferron. L’aménagement actuel autour de la station est fonctionnel, mais ne permet pas une expérience agréable pour le promeneur. En 2010 et 2011, d’importants travaux ont été réalisés sur la verrière de Ferron afin de restaurer l’éclat de la station. Toute la structure du mur rideau (les meneaux) supportant la verrière a été remplacée. Depuis, l’œuvre présente un état de conservation généralement bon. Cependant, l’aménagement au pourtour de la station laisse à désirer, il constitue un lieu de transit, un lieu quasi résiduel, plutôt qu’un endroit où l’on s’arrête. La nouvelle place publique devrait pouvoir positionner la verrière de Ferron comme point central dans le territoire. Le nouvel aménagement devra prendre en compte les points de vue que cette œuvre a à offrir : de l’extérieur, le visiteur se positionne pour apprécier la lumière qui reflète sur le vitrail. De l’intérieur, au travers du verre et de ses effets colorés, on aperçoit le paysage du VieuxMontréal, soit l’hôtel de ville, le Palais de Justice, ou encore le CRCHUM. La nouvelle œuvre monumentale pourra venir se placer dans ces axes de vues et ainsi entrer en dialogue avec la verrière. Les autres œuvres du secteur sont inclues au Centre de recherche du CHUM et dans le Vieux-Montréal, soit dans l’axe de la rue Notre-Dame ou bien insérées au centre de nombreuses places publiques comme la Place Vauquelin, la Place Jacques-Cartier, De la Dauversière et la Place d’Armes. L’état de conservation général des œuvres est assez hétéroclite. Les quatre œuvres du CRCHUM, inaugurées en avril 2014, sont en excellent état. Les œuvres au Palais de Justice, cependant, ont été affectées par le temps. Le métal des deux sculptures présente un processus de corrosion actif. En ce qui concerne les œuvres appartenant à la Ville, leur état est bien acceptable. Les œuvres sont toutes accompagnées d’un cartel identificatoire ou d’un panneau explicatif. En ce qui concerne l’accessibilité, dix des œuvres sont extérieures tandis que trois seulement sont intérieures, celles du CRCHUM. On peut y accéder en respectant les heures d’ouvertures de l’édifice. Une carte d'accès est requise en dehors de ces heures. Malgré tout, deux œuvres sont visibles de la rue par le mur entièrement vitré. Pour le reste, les œuvres sont intégrées à même des places publiques achalandées et touristiques, qui ont fait l’objet d’aménagements réfléchis. Il y a seulement l’installation 10 Annexe VI carte du secteur. 15 de Brière dans l’Allée des Huissiers au Palais de Justice qui pourrait être moins connue du fait qu’elle passe plus inaperçu. Le CHUM, par le projet de construction de son nouveau bâtiment, prévoit faire l’acquisition de treize nouvelles œuvres d’art public dans un futur très rapproché. L’annonce d’une première œuvre a été faite à la mi-juin. Réalisée par le duo DoyonRivest, cette œuvre sera intégrée au mur-rideau de la façade de huit étages de l’entrée principale du complexe hospitalier. Le comité de sélection mandaté en vertu de la Politique d'intégration des arts à l'architecture et à l'environnement soutient que cette verrière deviendra la plus grande intervention sur verre depuis la mise en place de cette mesure gouvernementale il y a plus de cinquante ans. L’installation se terminera au printemps 2015, mais ce ne sera qu’au cours de la démolition de l'hôpital Saint-Luc en 2017, soit la troisième phase du nouveau CHUM, que le public pourra découvrir progressivement l'œuvre intégrée au mur-rideau.11 Pour plus de renseignements, contacter Isabelle Lavigne, Conseillère cadre en communication, Projet nouveau CHUM, Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM).12 (En date de juin 2014, il n’y a pas de répondant spécifique pour les œuvres d’art public.) Secteur Est Un total de sept œuvres trouvées dans le pôle Est.13 Ce secteur comprend les interventions faites sur le Square Viger ainsi que les œuvres installées au nord de la place. Les œuvres du CRCHUM, bien qu’étant à proximité, ont été catégorisées dans le secteur central en raison des expériences à offrir au visiteur. Il n’y a pas d’œuvre qui rejoint la limite Est du secteur jusqu’à la rue Amherst. Énormément d’études et de groupes de travail ont réfléchi à l’avenir du Square Viger. Des groupes d’experts ont pris position et ont soumis des recommandations. Les reproches les plus fréquents faits envers le square, et plus particulièrement à l’Agora, sont son aspect bétonné, l’isolement du site par rapport à son environnement et la fréquentation actuelle du lieu. À l’époque plus beau jardin public de Montréal, l’état actuel n’illustre en rien le passé et l’histoire, la haute tenue culturelle du square, sa qualité de vie, son achalandage constant. Tel que mentionné dans le Plan urbanisme de l’arrondissement Ville-Marie, en 2004, le Square Viger devait assurer la continuité des rues et de la trame urbaine. Toutefois, son aménagement, entièrement fermé sur luimême, en fait un lieu souvent perçu comme peu sécuritaire. De plus, son encadrement par l’avenue Viger et la rue Saint-Antoine, qui font office de voies de service à fort débit de circulation, le rend difficile d’accès et diminue son attrait. 14 Le cas du Square Viger dépasse les enjeux de mise en valeur d’une œuvre d’art : il comporte des enjeux 11 Source: Intégration des arts à l'architecture : dévoilement de la première œuvre d'art du nouveau CHUM, newswire,19 juin 2014. [http://www.newswire.ca/fr/story/1376209/integration-des-arts-a-larchitecture-devoilement-de-la-premiere-uvre-d-art-du-nouveau-chum] 12 Téléphone : 514 890-8000, poste 15293, Téléavertisseur : 514 860-7110. 13 Annexe VII carte du secteur. 14 Plan d’urbanisme de Montréal, novembre 2004, 4. La planification détaillée - 4.4 Autoroute-Ville-Marie, p. 223. 16 sociaux, politiques et urbanistiques. Tous les scénarios d’aménagement ont été imaginés jusqu’à maintenant. La décision finale quant à l’avenir des œuvres d’art n’a pas été rendue. Les dernières démarches et recommandations du Bureau d’art public ont été acheminées il y a plusieurs mois à Serge Lamontagne, au bureau du Directeur général. En attente de suites, se référer à Francyne Lord du Bureau d’art public pour des renseignements. En ce qui concerne la documentation, un stagiaire du Bureau d’art public travaille à l’élaboration des fiches d’inventaires des quatre œuvres du square. Elles seront acheminées dès que terminées. L’état de conservation des sculptures devant l’Union Française de Montréal, au nord de la rue Viger, laisse à désirer. Le site environnant les œuvres pourrait aussi être mieux entretenu, et les deux œuvres ne sont pas identifiées. Elles constituent davantage une décoration architecturale que des œuvres d’art public reconnues. Il n’a pas été possible d’obtenir tous les renseignements souhaités sur ces œuvres, le fonds d’archives de l'Union Française étant en traitement à la BAnQ. Pour d’éventuelles recherches, des renseignements dans le dossier « Architecture » seront disponibles. Finalement, la place J.-Ernest Laforce constitue un point agréable de ce secteur. Bien que, d’un point de vue esthétique, quelques interventions pourraient être amenées à l’aménagement, le site offre un beau point de vue au-delà du square, au loin, sur la Gare Viger. Lors du projet de revitalisation du square, il faudra penser à conserver cette vue, ou à l’améliorer! En définitive, le secteur Est présente des potentiels de découverte d’œuvres d’art public, mais les conditions actuelles ne sont pas favorables à une expérience agréable et sécuritaire. Cette recherche a permis de prendre connaissance des nombreuses opportunités en matière de découvertes et d’expériences urbaines et artistiques qu’offre le secteur à l’étude. Tel qu’il l’a été évoqué dans ce rapport, certaines œuvres mériteraient d’être mises en valeur par des interventions de conservation et de restauration, par des identifications adéquates et des aménagements qui conviennent à leur intégration aux sites qui les accueillent. Des renseignements à ces égards seront trouvés dans les fiches documentaires des œuvres. 17 LISTE DES ANNEXES ANNEXE I – Liste complète des œuvres.........................................................................20 ANNEXE II – Grand périmètre des œuvres d’art.............................................................22 ANNEXE III – Axes transversaux du territoire.................................................................23 ANNEXE IV – Trois pôles de découverte........................................................................24 ANNEXE V – Secteur Ouest...........................................................................................25 ANNEXE VI – Secteur Central........................................................................................26 ANNEXE VII – Secteur Est..............................................................................................27 ANNEXE VIII – Numérotation des œuvres sur la carte.................................................28 ANNEXE IX – Fiches documentaires des œuvres d’art.................................................30 19 ANNEXE I Liste complète des oeuvres LISTE COMPLÈTE DES OEUVRES NOM, PRÉNOM DE L’ARTISTE ATELIER TAG BENET, Eugène-Paul BEREZOWSKY, Liliana BLAIN, Dominique BOURGAULT, Pierre BOURGEAU, Annick BRIÈRE, Marie-France CADIEUX, Geneviève CANTIN, Jean-François CHÈVRE, Paul CORMIER, Claude DAUDELIN, Charles DAUDELIN, Charles DAUDELIN, Charles DAUDELIN, Charles DAUDELIN, Charles GAVOTY,Jean-François et Guerric Préré FERRON, Marcelle FERRON, Marcelle FORTIER, Marc-André J. GOULET, Michel GOULET, Michel GNASS, Peter GRANET, Roseline GUIBAL, DieudonnéBarthélémy GUIMARD, Hector TITRE DE L’OEUVRE ANNÉE LIEU PROPRIÉTAIRE Segment du Mur de Berlin 1961 Ville de Montréal Hommage à Jérôme Le Royer De La Dauversière Monument à Jean Vauquelin Antigon VII Diorama Jeu de ficelles Monument à Jean Drapeau Signatures June Translucide Marianne Nature Légère Agora Allégrocube Éolienne V Femme accroupie 1999 Centre de commerce mondial de Montréal Place De la Dauversière 1927 1991 2005 2013 2001 2002 2003 2002 1913 1999-2002 1983 1971-1973 1983 2000 Place Vauquelin Tour de la Bourse Souterrains QIM Centre de recherche du CHUM Place De la Dauversière Palais de Justice Centre CDP Capital Palais des Congrès Square Viger Palais des Congrès Square Viger Palais de Justice Palais des Congrès Centre CDP Capital Mastodo Jardin de Lyon 1984 2000 Square Viger Square Viger Ville de Montréal Magil Laurentienne Banque Nationale du Canada CRCHUM Ville de Montréal Société immobilière du Québec Ivanhoé Cambridge Palais des Congrès Union Française de Montréal Palais des Congrès Ville de Montréal Société immobilière du Québec Palais des Congrès Caisse de dépôt et placement du Québec Ville de Montréal Ville de Montréal Le miroir aux alouettes 1975 OACI Verre-écran Le caniche français et le carlin anglais Jardins et jardiniers du monde Tables Jeux d’enfants Le Grand Jean-Paul Statue d’Amphitrite, épouse de Poséidon Entourage Guimard 1968 2013 Organisation de l'aviation civile internationale Station de métro Champ-de-Mars Place d’Armes 2013 Centre de recherche du CHUM CRCHUM 2005-2006 1984 2003 XVIIIe s. Souterrains QIM Square Viger Place Jean-Paul-Riopelle Centre de commerce mondial de Montréal Station de métro Square-Victoria- Banque Nationale du Canada Ville de Montréal Banque Nationale du Canada Power Corporation 1967 Ville de Montréal STM Cromwell Management STM 20 2005-2006 OACI Souterrains QIM Banque Nationale du Canada 1895 Place d’Armes Ville de Montréal 2002-2003 1998 2003 1987-1988 Souterrains QIM Tour de la Bourse Palais des Congrès Place Marguerite-Bourgeoys Ivanhoé Cambridge Magil Laurentienne Palais des Congrès Ville de Montréal 1987 1984 1985 1809 1965 Place du Commerce Quartier Chinois Square Victoria Place Jacques-Cartier Tour de la Bourse Ville de Montréal Ville de Montréal Ville de Montréal Ville de Montréal Magil Laurentienne Murale 1976 STM 2013 1984 2003 1895 RIOPELLE, Jean-Paul RIOPELLE, Jean-Paul Tessallations sans fin Le roi Singe Migration Monument à Jean-Olivier Chénier La roue La Joute Station de métro Square-VictoriaOACI Centre de recherche du CHUM Quartier Chinois Centre CDP Capital Square Viger 1954-1955 1974 Centre CDP Capital Place Jean-Paul-Riopelle SAVOIE, Robert Kawari Kabuto 1987 THÉBERGE, Claude VERMARE, André VINCENT, François WHITTOME, Irène WOOD, Marshall ZELDAKOVA, Olga Force (sculpture-fontaine) Jeanne d’Arc Premiers arrivants Yama Monument à la reine Victoria Sculpture-horloge 1985 1912 2013 2002 1869 1983 Station de métro Square-VictoriaOACI Square Viger Square Viger Centre de recherche du CHUM Centre CDP Capital Square Victoria Palais des Congrès Musée des beaux-arts de Montréal Musée d’art contemporain de Montréal STM HAYEUR, Isabelle HÉBERT, Louis-Philippe KIOPINI, Christian LAFRANCE, Jean-Pierre LARIVÉE, Francine LASALLE, Jules LASALLE, Jules LUI, Andrew MING, Ju MITCHELL, Robert MORICI, MORETTI, Roberto, Luigi MOUSSEAU, Jean-Paul PAIEMENT, Alain PANG, Tin Neon PELLEGRINUZZI, Roberto PELZER, Alfonso Sommeil (ou les séjours sous terre) Monument à Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve Stratifications pariétales L'Homme-Oiseau La poussée vers le haut Hommage à MargueriteBourgeoys Joseph Xavier Perreault Les sons de la musique Taichi Single Whip Monument à Nelson Lustre de Morici TOTAL DES ŒUVRES D’ART PUBLIC DU SECTEUR À L’ÉTUDE CRCHUM Ville de Montréal Ivanhoé Cambridge Ville de Montréal Ville de Montréal Union Française de Montréal CRCHUM Ivanhoé Cambridge Ville de Montréal Palais des Congrès 52 21 ANNEXE II Grand périmètre des œuvres d’art 22 ANNEXE III Axes transversaux du territoire 23 ANNEXE IV Trois pôles de découverte 24 ANNEXE V Secteur Ouest 25 ANNEXE VI Secteur Central 26 ANNEXE VII Secteur Est 27 ANNEXE VIII Numérotation des œuvres sur la carte 1. Le miroir aux alouettes (1975) – Marcelle Ferron 2. Lustre de Morici (1965) – Roberto Morici, Luigi Moretti 3. L’homme-Oiseau (1998) – Jean-Pierre Lafrance 4. Antigon VII (1991) – Liliana Berezowsky 5. Joseph Xavier Perreault (1987) – Jules Lasalle 6. Monument à la reine Victoria (1869) – Marshall Wood 7. Entourage Guimard (1967) – Hector Guimard 8. Kawari Kabuto (1987) – Robert Savoie 9. Taichi Single Whip (1985) – Ju Ming 10. Murale (1976) – Jean-Paul Mousseau 11. Migration (2003) – Roberto Pellegrinuzzi 12. Yama (2002) – Irène Whittome 13. Femme accroupie (2000) – Charles Daudelin 14. Stratifications pariétales (2002-2003) – Christian Kiopini 15. June (2003) – Geneviève Cadieux 16. Statue d’Amphitrite (XVIII e siècle) – Dieudonné-Barthélémy Guibal 17. Segment du Mur de Berlin (1961) 18. La roue (1954-55) – Jean-Paul Riopelle 19. Diorama (2005-2006) – Dominique Blain 20. La Joute (1974) – Jean-Paul Riopelle 21. Le Grand Jean-Paul (2003) – Roseline Granet 22. Translucide (2002) – Cantin, Lemieux, Pilon, Leblanc 23. Tables (2005-2006) – Michel Goulet 24. Sommeil (ou les séjours sous terre) (2005-2006) – Isabelle Hayeur 25. Nature Légère (1999-2002) – Claude Cormier 28 26. La poussée vers le haut (2003) – Francine Larivée 27. Sculpture-horloge (1983) – Olga Zeldakova 28. Les sons de la musique (1984) – Andrew Lui 29. Le roi Singe (1984) – Tin Neon Pang 30. Éolienne V (1983) – Charles Daudelin 31. Le caniche français et le carlin anglais (2013) – Marc-André J. Fortier 32. Monument à Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve (1895) – Louis-Philippe Hébert 33. Allégrocube (1971-1973) – Charles Daudelin 34. Signatures (2002)- Marie-France Brière 35. Hommage à Marguerite-Bourgeoys (1987-1988) – Jules Lasalle 36. Monument à Jean Vauquelin (1927) – Eugène-Paul Benet 37. Monument à Nelson (1809) – Robert Mitchell 38. Hommage à Jérôme Le Royer De La Dauversière (1999) – Atelier TAG 39. Monument à Jean Drapeau (2001) – Annick Bourgeau 40. Verre-écran (1968) – Marcelle Ferron 41. Jardins et jardiniers du monde (2013) – Michel Goulet 42. Premiers arrivants (2013) – François Vincent 43. Tessallations sans fin (2013) – Alain Paiement 44. Jeu de ficelles (2013) – Pierre Bourgault 45. Monument à Jean-Olivier Chénier (1895) – Alfonso Pelzer 46. Marianne (1913) – Paul Chèvre 47. Jeanne d’Arc (1912) – André Vermare 48. Jardin de Lyon (2000) – Jean-François Gavoty et Guerric Préré 49. Agora (1983) – Charles Daudelin 50. Mastodo (1984) – Charles Daudelin 51. Force (sculpture-fontaine) (1985) – Claude Théberge 52. Jeux d’enfants (1984) – Peter Gnass 29