Des packages vols suborbitaux
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Des packages vols suborbitaux
Le vaisseau japonais Kankoh Maru. Japanese Kankoh-Maru spacecraft. J société society Témoignage Les bonnes étoiles ont un matricule © JAPAN ROCKET SOCIETY 143/7455. Réalisateur de l’émission Thalassa et grand reporter, Daniel Grandclément se souviendra longtemps de ce chiffre. C’est le matricule que portait sa balise de détresse qu’il embarquait au Yémen, en octobre 2006, sur la trace des bateaux de passeurs. Un mois plus tard, à Toulouse, il rencontrait au FMCC (French Mission Control Centre) hébergé sur le CST, les différentes équipes qui ont contribué à son sauvetage. Lors du déclenchement de sa balise, elle a émis un signal transmis aux centres de mission par une constellation de satellites. Le centre a calculé la localisation de la détresse et envoyé les paramètres de situation aux centres de secours. En 25 ans, 20000 personnes ont ainsi été secourues. Le 12 octobre 2006, c’était au tour de Daniel Grandclément. « Vous avez été ma bonne étoile », a-t-il dit aux opérateurs… Dans le réseau Cospas-Sarsat, les bonnes étoiles ont un matricule. ■ JAPON u MATHIEU GRIALOU, notre correspondant à Tokyo Tokyo correspondent a Jaxa envoie des astronautes japonais dans l’espace depuis les années 1990, exclusivement à bord des navettes américaines. Cependant, peu de gens savent que le premier Japonais en orbite était déjà un touriste spatial. En 1990, la chaîne télévisée TBS a payé la somme de 12 millions de dollars pour envoyer le journaliste Toyohiro Akiyama filmer un reportage dans la station Mir. Il reste le premier passager au monde à avoir payé son ticket pour l’espace. La conception du tourisme au Japon est en phase avec ce qu’offre aujourd’hui ce nouveau créneau : dépenser beaucoup en peu de temps. Le secteur privé japonais a toujours cherché à développer des activités qui répondent à une passion de l’es- L pace bien ancrée dans ce pays. Japan Travel Bureau (JTB), voyagiste réputé, a signé en août 2005 un contrat exclusif avec la société américaine Space Adventures pour proposer des packages vol en Airbus Zéro G - séjour dans la Station spatiale internationale. De son côté, l’association Astrax a passé un contrat avec la société américaine Rocketplane Kistler pour accueillir le futur avion spatial Rocketplane XP sur l’île d’Hokkaido. Côté instances spatiales japonaises, elles ne se sont pas encore prononcées sur la nécessité de bâtir des capacités autonomes de vol habité dans le programme national. Cette décision sera prise en 2015. Pour le moment, la Jaxa ne semble pas avoir d’avis tranché sur la question. ■ JAPAN Package trips to the ISS has been sending astronauts into s JAXA space since the 1990s, all aboard US space shuttles. What few realise, however, is that the first Japanese person in orbit was actually a space tourist. In 1990, television channel TBS paid $12 million to send journalist Toyohiro Akiyama to Mir for a documentary on the Russian space station. He is the first paying space passenger in the world. Japan’s fascination with space runs deep and the private sector has always sought to develop space activities. In August 2005, leading travel agent Japan Travel Bureau (JTB) signed an exclusive contract with US company Space Adventures to offer various packages ranging from suborbital flights in an Airbus Zero-G to a trip to the International Space Station. Non-profit association Astrax has also signed a contract with US company Rocketplane Kistler to operate the future Rocketplane XP from Hokkaido Island. The Japanese authorities have not yet announced any plans to construct independent facilities for manned flights within the national space development programme. This decision will be taken only in 2015. For the time being, JAXA does not appear to have adopted a clear stance. ■ © CNES/P. JALBY, 2006 Des packages vols suborbitaux - séjours dans l’ISS Daniel Grandclément accompagné de l’opératrice qui a reçu son signal de détresse au CST. Daniel Grandclément with the operator who received his distress signal at the Toulouse Space Centre. Testimonial A lucky star numbered 143/7455 The figure 143/7455 is now engraved in the memory of roving reporter Daniel Grandclément, producer of France’s popular Thalassa television programme. It is the registration number of his Cospas-Sarsat distress beacon, triggered on 12 October 2006 when he was arrested during an investigation into people smuggling to Yemen. One month later, he visited the French Mission Control Centre (FMCC) at the Toulouse Space Centre to thank all the teams in the chain leading to his release. When his beacon was set off, its signal was picked up by a constellation of satellites. The FMCC calculated its position then sent the alert to emergency services for on-site intervention. In its 25 years of existence, Cospas-Sarsat has rescued 20,000 people in emergency situations. In October, it was Daniel Grandclément’s turn. “You were my lucky star,” he told the FMCC teams. ■ JANVIER 2007 u cnes mag 47