PersPectives - Conseil Général de l`Aude
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PersPectives - Conseil Général de l`Aude
Perspectives Le magazine du Conseil général de l’Aude n° 218 mars 2013 Santé : une renaissance Finances Les orientations budgétaires Environnement Inondations : les bons réflexes Communication La Bibliothèque Sonore n° 218 - mars 2013 Un canton un élu Édito Au-delà de nos compétences (obligatoires) Sommaire n° 218 - mars 2013 4-5 En bref → Aude Gourmande → Les bibliothèques font leur pub ! → Le Canal du Midi en question → Salon TAF pour l’emploi → Les lauréats du concours «Innovation Sociale et Dynamiques Territoriales» Canton de Belpech : au cœur de la Piège Julien MARIO, élu depuis 1985, est le conseiller général de cette petite région du Lauragais. Comme dans tous les cantons peu peuplés, l’aménagement du territoire est un défi quotidien. Les projets mis en avant depuis quelques années, comme d’autres travaux à venir, se concrétisent par la volonté et la ténacité des élus. Julien Mario conseiller général sont sur le terrain pour proposer une large gamme de produits de leurs exploitations et de leur travail qui repose sur un long savoir-faire et une grande proximité entre le producteur et le consommateur. 6-11Dossier → Santé : une renaissance 12Finances → Les orientations budgé taires du Département → Le transport à la demande Du service à la personne aux soins à domicile, ce canton pourrait s’enrichir d’une crèche haltegarderie, d’un relais assistantes maternelles ainsi que d’une maison médicale : ces projets sont à l’étude, comme celui de la création d’une zone artisanale susceptible de créer des emplois qui inciteraient à l’installation pérenne de jeunes ménages. L’accent sur l’école est également mis en avant avec le début des travaux destinés à la construction de la cantine scolaire, tant attendue. L’inauguration pourrait bien avoir lieu avant la fin de l’année scolaire 2013. 13Environnement → Inondations, les réflexes 14 → De Mais n’oublions pas aussi la particularité économique de ce territoire avec les producteurs de gras de la Piège-Garnaguès et du Pays Lauragais qui bons Communication Bibliothèque sonore : la Voix de l’Aude 15Tribunes → Opinion politiques des partis s idées, des suggestions ? Écrivez-nous PERSPECTIVES Le magazine du Conseil général de l’Aude Allée Raymond Courrière 11855 Carcassonne Cedex 09 04 68 11 68 20 [email protected] Tirage : 172 000 exemplaires ● ISSN 0985 - 2247 Directeur de la publication : André Viola Directeur de la communication : Yvon Le Gall Rédaction : Jean-Didier Carré, Anick Noé, Yvon Le Gall, avec l’aide des services du Conseil général Mise en page : Mireille Laurier, service communication Impression : IPS Imprimerie Distribution : La Poste Crédit photos : service communication, services du Conseil général, Fabien Rouire, Bibliothèque Sonore Narbonne, Fotolia Imprimé sur du papier provenant de forêts gérées durablement Ce logo signifie que l’action Audevant concernée est en cours ou en projet. 16 Scènes d’enfance 2013 Aussi vrai que les joueurs de rugby devraient toujours revenir aux fondamentaux, il faudrait que les collectivités territoriales se recentrent sur leurs compétences obligatoires et qu’elles n’assument plus les autres actions qu’elles mènent. Certains professent ce conseil comme une vérité, sans mesurer avec exactitude les implications qu’il peut avoir. Or, je suis persuadé qu’il est des domaines dans lesquels, sans que la loi nous en ait attribué la compétence, nous devons intervenir. Soit parce qu’en la matière, les attentes de la population sont fortes. Soit parce que la collectivité juge que sur son territoire, si elle n’intervient pas, personne ne le fera. Soit, finalement et plus souvent, pour ces deux raisons. C’est le cas pour la santé. C’est pourquoi l’accès aux soins pour tous est l’une des priorités du département, enclenché il y a plusieurs années avec notre participation financière pour assurer le maintien d’un hélicoptère sanitaire sur le département. Aujourd’hui, nos différents engagements - présentés dans le dossier de ce numéro – trouvent un écho dans le plan de lutte contre la désertification médicale porté par le gouvernement. État et collectivités territoriales, en matière de santé, on n’est jamais assez unis pour apporter des réponses pérennes à la désertification médicale ou à l’éloignement des populations rurales des centres de soins. C’est pour cela que le Département de l’Aude a choisi de prendre des initiatives dans ce domaine. Si ce n’est pas une compétence obligatoire du Conseil général, cela n’en demeure pas moins une obligation morale pour les élus que nous sommes. Finalement, comme au rugby, c’est peut-être lorsqu’on joue là où on ne nous attend pas qu’on réalise de belles choses ! André Viola, Président du Conseil général de l’Aude 3 n° 218 - mars 2013 Un canton un élu Édito Au-delà de nos compétences (obligatoires) Sommaire n° 218 - mars 2013 4-5 En bref → Aude Gourmande → Les bibliothèques font leur pub ! → Le Canal du Midi en question → Salon TAF pour l’emploi → Les lauréats du concours «Innovation Sociale et Dynamiques Territoriales» Canton de Belpech : au cœur de la Piège Julien MARIO, élu depuis 1985, est le conseiller général de cette petite région du Lauragais. Comme dans tous les cantons peu peuplés, l’aménagement du territoire est un défi quotidien. Les projets mis en avant depuis quelques années, comme d’autres travaux à venir, se concrétisent par la volonté et la ténacité des élus. Julien Mario conseiller général sont sur le terrain pour proposer une large gamme de produits de leurs exploitations et de leur travail qui repose sur un long savoir-faire et une grande proximité entre le producteur et le consommateur. 6-11Dossier → Santé : une renaissance 12Finances → Les orientations budgé taires du Département → Le transport à la demande Du service à la personne aux soins à domicile, ce canton pourrait s’enrichir d’une crèche haltegarderie, d’un relais assistantes maternelles ainsi que d’une maison médicale : ces projets sont à l’étude, comme celui de la création d’une zone artisanale susceptible de créer des emplois qui inciteraient à l’installation pérenne de jeunes ménages. L’accent sur l’école est également mis en avant avec le début des travaux destinés à la construction de la cantine scolaire, tant attendue. L’inauguration pourrait bien avoir lieu avant la fin de l’année scolaire 2013. 13Environnement → Inondations, les réflexes 14 → De Mais n’oublions pas aussi la particularité économique de ce territoire avec les producteurs de gras de la Piège-Garnaguès et du Pays Lauragais qui bons Communication Bibliothèque sonore : la Voix de l’Aude 15Tribunes → Opinion politiques des partis s idées, des suggestions ? Écrivez-nous PERSPECTIVES Le magazine du Conseil général de l’Aude Allée Raymond Courrière 11855 Carcassonne Cedex 09 04 68 11 68 20 [email protected] Tirage : 172 000 exemplaires ● ISSN 0985 - 2247 Directeur de la publication : André Viola Directeur de la communication : Yvon Le Gall Rédaction : Jean-Didier Carré, Anick Noé, Yvon Le Gall, avec l’aide des services du Conseil général Mise en page : Mireille Laurier, service communication Impression : IPS Imprimerie Distribution : La Poste Crédit photos : service communication, services du Conseil général, Fabien Rouire, Bibliothèque Sonore Narbonne, Fotolia Imprimé sur du papier provenant de forêts gérées durablement Ce logo signifie que l’action Audevant concernée est en cours ou en projet. 16 Scènes d’enfance 2013 Aussi vrai que les joueurs de rugby devraient toujours revenir aux fondamentaux, il faudrait que les collectivités territoriales se recentrent sur leurs compétences obligatoires et qu’elles n’assument plus les autres actions qu’elles mènent. Certains professent ce conseil comme une vérité, sans mesurer avec exactitude les implications qu’il peut avoir. Or, je suis persuadé qu’il est des domaines dans lesquels, sans que la loi nous en ait attribué la compétence, nous devons intervenir. Soit parce qu’en la matière, les attentes de la population sont fortes. Soit parce que la collectivité juge que sur son territoire, si elle n’intervient pas, personne ne le fera. Soit, finalement et plus souvent, pour ces deux raisons. C’est le cas pour la santé. C’est pourquoi l’accès aux soins pour tous est l’une des priorités du département, enclenché il y a plusieurs années avec notre participation financière pour assurer le maintien d’un hélicoptère sanitaire sur le département. Aujourd’hui, nos différents engagements - présentés dans le dossier de ce numéro – trouvent un écho dans le plan de lutte contre la désertification médicale porté par le gouvernement. État et collectivités territoriales, en matière de santé, on n’est jamais assez unis pour apporter des réponses pérennes à la désertification médicale ou à l’éloignement des populations rurales des centres de soins. C’est pour cela que le Département de l’Aude a choisi de prendre des initiatives dans ce domaine. Si ce n’est pas une compétence obligatoire du Conseil général, cela n’en demeure pas moins une obligation morale pour les élus que nous sommes. Finalement, comme au rugby, c’est peut-être lorsqu’on joue là où on ne nous attend pas qu’on réalise de belles choses ! André Viola, Président du Conseil général de l’Aude 3 En bref E MPLOI : le n° 218 - mars 2013 rendez-vous du Dôme Financé en partie par le Conseil général, le salon TAF (Travail-Avenir-Formation) est organisé par la Région dans tous les départements du Languedoc-Roussillon. Son but est de mettre en rapport les demandeurs d’emploi (inscrits à Pôle Emploi, au RSA) ou ceux qui voudraient changer de travail avec les employeurs publics ou privés. Le Conseil général de l’Aude est plus particulièrement chargé de l’espace consacré à l’insertion. Des agents spécialisés dans ce domaine répondront à vos questions : comment s’inscrire dans les dispositifs d’insertion ? Quels salle du 19 du Dôme à au 20 C mars, arcassonn e de 9 h 30 à 17 h sont les profils recherchés ? Pour quelle rémunération et quel temps de travail ? Ils pourront également vous donner des conseils très pratiques : comment préparer son CV, sa présentation devant les recruteurs, comment organiser un démarchage des employeurs potentiels, comment utiliser un ordinateur… D’autres agents du Conseil général vous accompagneront également dans les navettes mises à votre disposition pour rejoindre Carcassonne. Pour tout renseignement ou pour les inscriptions dans les ateliers des organismes de formation, d’information et d’orientation I nnovation Sociale et Dynamiques Territoriales : les résultats du concours Les bibliothèques font leur pub L’annexe de la Bibliothèque départementale de l’Aude à Limoux lance une campagne de promotion des bibliothèques publiques de la Haute-Vallée. Le but est de les faire (mieux) connaître, peut-être même d’en révéler l’existence à ceux qui ignorent qu’ils ont à leur disposition de véritables îles aux trésors, pleines de plaisirs et de connaissances. La Bibliothèque départementale va donc fournir des cartes postales aux bibliothécaires, qui pourront y apposer les coordonnées et horaires d’ouverture de leur établissement, avant de les distribuer dans les boîtes aux lettres. canal du Midi : une année cruciale Un bureau d’études, dont la mission vient de commencer, rendra ses conclusions en décembre 2013 avec des propositions chiffrées. Il répondra prioritairement à deux questions : → quel est l’état des lieux du linéaire ? C’est-à-dire le point sur les travaux et les projets des différentes collectivités traversées → quelles sont les propositions d’aménagement (hôtellerie, restauration, ports, voie cyclable…) ? L’arrachage des platanes affectés par le chancre doré se fait désormais à un AUDE GOURMANDE on demande des jurés ! rythme jamais atteint : 2 690 arbres enlevés depuis 2006 ; 2 641 envisagés pour la seule année 2013. Le Conseil général a naturellement décidé de prendre sa part de la replantation : 10 millions d’euros au total, à raison de 500 000 euros par an, une somme qui pourra varier de plus ou moins 25 % chaque année en fonction des besoins. Les intercommunalités paieront également la replantation proportionnellement à l’étendue de leur territoire traversé par le canal. La nouvelle édition du concours Aude Gourmande, en partenariat avec le Conseil général, a commencé ses pré-sélections. Le principe du concours est en effet que les produits de terroir du département soient dégustés par un jury de consommateurs ce printemps. Les lauréats seront ensuite récompensés en mai au cours d’une cérémonie officielle - à laquelle les jurés seront conviés. Si vous souhaitez devenir membre du jury, contactez Laurence Latorre, à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Narbonne, par téléphone : 04 68 42 71 07 ou par courriel à [email protected] La dernière session de sélection pour le concours final aura lieu le 10 avril, de 12 h à 14 h 30 au Centre de Formation des Apprentis de Carcassonne. 4 Perspectives Benoît Hamon est le premier ministre de l’Économie Sociale et Solidaire. Il soumettra un projet de loi dans le premier semestre 2013 qui intègrera un agrément bénéficiant à toutes les entreprises du secteur. Le concours lancé par le département de l’Aude est donc en ligne directe avec le projet de loi. L’objectif du concours lancé par le Conseil général est de faire émerger des projets créateurs d’emplois locaux et non délocalisables, portés ensemble par des entreprises privées traditionnelles et des entreprises de l’économie sociale et solidaire. Ces entreprises, comme les coopératives ou les mutuelles, sont gérées comme des entreprises privées mais poursuivent un intérêt collectif, non centré exclusivement sur le profit. C’est Benoît Hamon, ministre délégué à l’Économie Sociale et Solidaire et à la Consommation, qui a remis les trois prix de 20 000 € chacun. Les lauréats Prix des Solidarités locales : Crèche d’entreprise, projet présenté par B.B. du Lézignanais, association des chefs d’entreprise du Lézignanais et Familles rurales : « Des Berceaux pour les Bureaux », une crèche interentreprises partenariale et ouverte sur son territoire. Prix des Synergies innovantes : Projet sportif Kite Surf, présenté par la Fédération Française de Vol Libre et le Club Kite Surf de Leucate avec l’entreprise Kite Center. Prix de l’Entrepreneuriat durable : Plateforme bois, projet présenté par la SCOP Bois Terre Paille de St-Martinde-Villeréglan et la SARL Maugard de Quillan. Et les autres ? Le Conseil général avait reçu vingttrois projets. Tous apportaient un plus à leur territoire. Faute de pouvoir décerner un prix à tous, le Département a néanmoins décidé de les accompagner tous, notamment en les recommandant aux organismes bancaires, aux chambres consulaires, aux intercommunalités et aux communes. Les projets ESS peuvent également bénéficier d’une aide du Fonds Social Européen. Pour cette demande (jusqu’au 30 avril 2013), il faut retirer un dossier spécifique au service Insertion professionnelle à l’adresse suivante : [email protected] L’appel à projets vise trois objectifs majeurs : → créer une culture commune audoise en matière d’ESS → créer des emplois non-délocalisables, qui répondent aux besoins des entreprises ; Créer de la richesse (outils de micro-crédits personnels ou professionnels, plateforme locale, projets privés type CIGALES, mécénats divers, monnaie solidaire…) → innover ensemble en rapprochant une nouvelle fois entreprises traditionnelles et entreprises de l’économie sociale. Et maintenant ? Fort du succès de ce concours, le Conseil général de l’Aude lance un appel à projets expérimental en économie sociale et solidaire pour 2013. Les dossiers de candidature doivent être retirés par courriel aux adresses suivantes avant le 30 mars 2013 : [email protected] ou [email protected] 5 En bref E MPLOI : le n° 218 - mars 2013 rendez-vous du Dôme Financé en partie par le Conseil général, le salon TAF (Travail-Avenir-Formation) est organisé par la Région dans tous les départements du Languedoc-Roussillon. Son but est de mettre en rapport les demandeurs d’emploi (inscrits à Pôle Emploi, au RSA) ou ceux qui voudraient changer de travail avec les employeurs publics ou privés. Le Conseil général de l’Aude est plus particulièrement chargé de l’espace consacré à l’insertion. Des agents spécialisés dans ce domaine répondront à vos questions : comment s’inscrire dans les dispositifs d’insertion ? Quels salle du 19 du Dôme à au 20 C mars, arcassonn e de 9 h 30 à 17 h sont les profils recherchés ? Pour quelle rémunération et quel temps de travail ? Ils pourront également vous donner des conseils très pratiques : comment préparer son CV, sa présentation devant les recruteurs, comment organiser un démarchage des employeurs potentiels, comment utiliser un ordinateur… D’autres agents du Conseil général vous accompagneront également dans les navettes mises à votre disposition pour rejoindre Carcassonne. Pour tout renseignement ou pour les inscriptions dans les ateliers des organismes de formation, d’information et d’orientation I nnovation Sociale et Dynamiques Territoriales : les résultats du concours Les bibliothèques font leur pub L’annexe de la Bibliothèque départementale de l’Aude à Limoux lance une campagne de promotion des bibliothèques publiques de la Haute-Vallée. Le but est de les faire (mieux) connaître, peut-être même d’en révéler l’existence à ceux qui ignorent qu’ils ont à leur disposition de véritables îles aux trésors, pleines de plaisirs et de connaissances. La Bibliothèque départementale va donc fournir des cartes postales aux bibliothécaires, qui pourront y apposer les coordonnées et horaires d’ouverture de leur établissement, avant de les distribuer dans les boîtes aux lettres. canal du Midi : une année cruciale Un bureau d’études, dont la mission vient de commencer, rendra ses conclusions en décembre 2013 avec des propositions chiffrées. Il répondra prioritairement à deux questions : → quel est l’état des lieux du linéaire ? C’est-à-dire le point sur les travaux et les projets des différentes collectivités traversées → quelles sont les propositions d’aménagement (hôtellerie, restauration, ports, voie cyclable…) ? L’arrachage des platanes affectés par le chancre doré se fait désormais à un AUDE GOURMANDE on demande des jurés ! rythme jamais atteint : 2 690 arbres enlevés depuis 2006 ; 2 641 envisagés pour la seule année 2013. Le Conseil général a naturellement décidé de prendre sa part de la replantation : 10 millions d’euros au total, à raison de 500 000 euros par an, une somme qui pourra varier de plus ou moins 25 % chaque année en fonction des besoins. Les intercommunalités paieront également la replantation proportionnellement à l’étendue de leur territoire traversé par le canal. La nouvelle édition du concours Aude Gourmande, en partenariat avec le Conseil général, a commencé ses pré-sélections. Le principe du concours est en effet que les produits de terroir du département soient dégustés par un jury de consommateurs ce printemps. Les lauréats seront ensuite récompensés en mai au cours d’une cérémonie officielle - à laquelle les jurés seront conviés. Si vous souhaitez devenir membre du jury, contactez Laurence Latorre, à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Narbonne, par téléphone : 04 68 42 71 07 ou par courriel à [email protected] La dernière session de sélection pour le concours final aura lieu le 10 avril, de 12 h à 14 h 30 au Centre de Formation des Apprentis de Carcassonne. 4 Perspectives Benoît Hamon est le premier ministre de l’Économie Sociale et Solidaire. Il soumettra un projet de loi dans le premier semestre 2013 qui intègrera un agrément bénéficiant à toutes les entreprises du secteur. Le concours lancé par le département de l’Aude est donc en ligne directe avec le projet de loi. L’objectif du concours lancé par le Conseil général est de faire émerger des projets créateurs d’emplois locaux et non délocalisables, portés ensemble par des entreprises privées traditionnelles et des entreprises de l’économie sociale et solidaire. Ces entreprises, comme les coopératives ou les mutuelles, sont gérées comme des entreprises privées mais poursuivent un intérêt collectif, non centré exclusivement sur le profit. C’est Benoît Hamon, ministre délégué à l’Économie Sociale et Solidaire et à la Consommation, qui a remis les trois prix de 20 000 € chacun. Les lauréats Prix des Solidarités locales : Crèche d’entreprise, projet présenté par B.B. du Lézignanais, association des chefs d’entreprise du Lézignanais et Familles rurales : « Des Berceaux pour les Bureaux », une crèche interentreprises partenariale et ouverte sur son territoire. Prix des Synergies innovantes : Projet sportif Kite Surf, présenté par la Fédération Française de Vol Libre et le Club Kite Surf de Leucate avec l’entreprise Kite Center. Prix de l’Entrepreneuriat durable : Plateforme bois, projet présenté par la SCOP Bois Terre Paille de St-Martinde-Villeréglan et la SARL Maugard de Quillan. Et les autres ? Le Conseil général avait reçu vingttrois projets. Tous apportaient un plus à leur territoire. Faute de pouvoir décerner un prix à tous, le Département a néanmoins décidé de les accompagner tous, notamment en les recommandant aux organismes bancaires, aux chambres consulaires, aux intercommunalités et aux communes. Les projets ESS peuvent également bénéficier d’une aide du Fonds Social Européen. Pour cette demande (jusqu’au 30 avril 2013), il faut retirer un dossier spécifique au service Insertion professionnelle à l’adresse suivante : [email protected] L’appel à projets vise trois objectifs majeurs : → créer une culture commune audoise en matière d’ESS → créer des emplois non-délocalisables, qui répondent aux besoins des entreprises ; Créer de la richesse (outils de micro-crédits personnels ou professionnels, plateforme locale, projets privés type CIGALES, mécénats divers, monnaie solidaire…) → innover ensemble en rapprochant une nouvelle fois entreprises traditionnelles et entreprises de l’économie sociale. Et maintenant ? Fort du succès de ce concours, le Conseil général de l’Aude lance un appel à projets expérimental en économie sociale et solidaire pour 2013. Les dossiers de candidature doivent être retirés par courriel aux adresses suivantes avant le 30 mars 2013 : [email protected] ou [email protected] 5 Dossier n° 218 - mars 2013 Santé : une re naissance Après avoir été dangereusement laissé à l’abandon pendant des années, le service de la santé est enfin redevenu prioritaire. Le Département, qui s’était efforcé de pallier les absences de l’État, s’associe évidemment à ses nouvelles ambitions. Parmi les mesures annoncées → les huit mille étudiants de 2e cycle devront effectuer un stage de médecine générale → déploiement de deux cents praticiens territoriaux de médecine générale avec garantie financière de revenu pendant deux ans en contrepartie d’une installation dans une zone en voie de démédicalisation → création d’un référent-installation qui aidera les jeunes médecins dans leurs démarches → développement du travail en équipe avec rémunération spécifique et de la télémédecine → hôpitaux de proximité adaptés, centres de santé développés. L’un des buts est de garantir un accès aux soins urgents en moins de trente minutes d’ici 2015. 6 Souhait des médecins : ne pas se retrouver seuls. Souhait du Conseil général : ne pas abandonner les populations rurales. Solution : une maison commune au centre du territoire. Une dynamique déjà engagée dans l’Aude Bien avant l’annonce de ce plan, le Département avait lancé, dès 2010, diverses mesures : → dispositif d’accompagnement financier des internes effectuant leur stage de médecine générale dans des zones rurales du département (Tuchan, Durban, St Laurent, Chalabre, Quillan, Espéraza, Limoux). Le versement d’une allocation forfaitaire de 200 € est destiné à prendre en charge une partie des frais d’un éventuel loyer et le versement d’une aide forfaitaire de 400 € par mois pour les déplacements entre le lieu de stage et Montpellier. → création d’un groupe départemental de lutte contre la désertification médicale, avec l’Ordre des Médecins, la Faculté de Médecine de Montpellier et la délégation Territoriale de l’ARS*. Ce groupe appuie les élus et les professionnels de santé pour les aider à bâtir des projets collectifs de santé attractifs permettant de maintenir l’offre de soins. → le Conseil général participe au financement de l’hélicoptère du se crée, où les besoins des habitants passent avant les divisions administratives. « En m’associant avec le docteur Françoise Bordes, dit le docteur Valéro, l’un des fondateurs, nous avons pu tous les deux planifier nos rendez-vous dans la maison de santé, tandis qu’auparavant nous consultions les patients à flux tendu, sans rendez-vous préalable. » SAMU qui facilite l’accès aux soins urgents. De nouvelles propositions S’appuyant sur le plan ministériel, le Conseil général propose de recruter deux nouveaux praticiens territoriaux de médecine générale, un à Tuchan, un sur le territoire de la Haute-Vallée. Un troisième pourrait être envisagé d’ici deux ans à Saint-Laurent-de-laCabrerisse. Il propose aussi la création d’une plateforme de services administratifs, financée en partie par les collectivités. Ce dispositif permettrait de proposer du temps de secrétariat aux médecins en les dégageant des obligations d’employeur. Enfin, le Département souhaite faciliter le recrutement d’une secrétaire médicale parmi des bénéficiaires du RSA. ARS*: Agence Régionale de Santé Perspectives Une deuxième maison de santé Le 13 décembre, Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, a présenté le Pacte Territoire-Santé, qui vise à répondre au problème de la désertification médicale. La maison de santé, l’avenir… Après celle de Tuchan en 2010, la Maison pluriprofessionnelle de santé de la Haute-Vallée de l’Aude et du Donezan est la deuxième à ouvrir sous impulsion départementale. Elle abrite des médecins généralistes, opticiens, dentistes, infirmières, pharmaciens, kinésithérapeutesostéopathes, podologuepédicure et un service de transports à la demande. La maison de santé est ouverte 7 jours sur 7, de 9 h à 19 h. Place Joachim Estrade 11100 AXAT 04 68 74 92 71 Isolée par les montagnes, la ville d’Axat connaissait ces dernières années un manque de praticiens soignants et médicaux, notamment après des départs en retraite. En 2005, pour lutter contre la désertification médicale, certains praticiens projettent de se regrouper avec pour objectif de monter une maison de santé, un endroit qui serait facilement identifiable et central pour les habitants. Le partenariat avec Quérigut, une enclave ariégeoise du Donezan qui connaît les mêmes problèmes d’accès aux soins pour ses habitants, donne une dimension supplémentaire au projet : un véritable territoire de soins En 2007, la maison de santé prend forme dans les bâtiments vendus par EDF en plein centre d’Axat, « un endroit particulièrement bien situé, précise le docteur Valéro, qui a permis de convaincre les partenaires ». L’ensemble des murs et des aménagements a coûté 800 000 €. Les collectivités ont financé 80 % de la maison de santé. « L’investissement du Conseil général de l’Aude, de la Communauté de communes du canton d’Axat, mais aussi du Conseil régional et de l’Agence Régionale de Santé a été exemplaire, dit Marcel Martinez, conseiller général du canton d’Axat. Tous ont pris conscience ensemble que la maison de santé était la solution d’avenir pour lutter contre la désertification médicale. » 7 Dossier n° 218 - mars 2013 Santé : une re naissance Après avoir été dangereusement laissé à l’abandon pendant des années, le service de la santé est enfin redevenu prioritaire. Le Département, qui s’était efforcé de pallier les absences de l’État, s’associe évidemment à ses nouvelles ambitions. Parmi les mesures annoncées → les huit mille étudiants de 2e cycle devront effectuer un stage de médecine générale → déploiement de deux cents praticiens territoriaux de médecine générale avec garantie financière de revenu pendant deux ans en contrepartie d’une installation dans une zone en voie de démédicalisation → création d’un référent-installation qui aidera les jeunes médecins dans leurs démarches → développement du travail en équipe avec rémunération spécifique et de la télémédecine → hôpitaux de proximité adaptés, centres de santé développés. L’un des buts est de garantir un accès aux soins urgents en moins de trente minutes d’ici 2015. 6 Souhait des médecins : ne pas se retrouver seuls. Souhait du Conseil général : ne pas abandonner les populations rurales. Solution : une maison commune au centre du territoire. Une dynamique déjà engagée dans l’Aude Bien avant l’annonce de ce plan, le Département avait lancé, dès 2010, diverses mesures : → dispositif d’accompagnement financier des internes effectuant leur stage de médecine générale dans des zones rurales du département (Tuchan, Durban, St Laurent, Chalabre, Quillan, Espéraza, Limoux). Le versement d’une allocation forfaitaire de 200 € est destiné à prendre en charge une partie des frais d’un éventuel loyer et le versement d’une aide forfaitaire de 400 € par mois pour les déplacements entre le lieu de stage et Montpellier. → création d’un groupe départemental de lutte contre la désertification médicale, avec l’Ordre des Médecins, la Faculté de Médecine de Montpellier et la délégation Territoriale de l’ARS*. Ce groupe appuie les élus et les professionnels de santé pour les aider à bâtir des projets collectifs de santé attractifs permettant de maintenir l’offre de soins. → le Conseil général participe au financement de l’hélicoptère du se crée, où les besoins des habitants passent avant les divisions administratives. « En m’associant avec le docteur Françoise Bordes, dit le docteur Valéro, l’un des fondateurs, nous avons pu tous les deux planifier nos rendez-vous dans la maison de santé, tandis qu’auparavant nous consultions les patients à flux tendu, sans rendez-vous préalable. » SAMU qui facilite l’accès aux soins urgents. De nouvelles propositions S’appuyant sur le plan ministériel, le Conseil général propose de recruter deux nouveaux praticiens territoriaux de médecine générale, un à Tuchan, un sur le territoire de la Haute-Vallée. Un troisième pourrait être envisagé d’ici deux ans à Saint-Laurent-de-laCabrerisse. Il propose aussi la création d’une plateforme de services administratifs, financée en partie par les collectivités. Ce dispositif permettrait de proposer du temps de secrétariat aux médecins en les dégageant des obligations d’employeur. Enfin, le Département souhaite faciliter le recrutement d’une secrétaire médicale parmi des bénéficiaires du RSA. ARS*: Agence Régionale de Santé Perspectives Une deuxième maison de santé Le 13 décembre, Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, a présenté le Pacte Territoire-Santé, qui vise à répondre au problème de la désertification médicale. La maison de santé, l’avenir… Après celle de Tuchan en 2010, la Maison pluriprofessionnelle de santé de la Haute-Vallée de l’Aude et du Donezan est la deuxième à ouvrir sous impulsion départementale. Elle abrite des médecins généralistes, opticiens, dentistes, infirmières, pharmaciens, kinésithérapeutesostéopathes, podologuepédicure et un service de transports à la demande. La maison de santé est ouverte 7 jours sur 7, de 9 h à 19 h. Place Joachim Estrade 11100 AXAT 04 68 74 92 71 Isolée par les montagnes, la ville d’Axat connaissait ces dernières années un manque de praticiens soignants et médicaux, notamment après des départs en retraite. En 2005, pour lutter contre la désertification médicale, certains praticiens projettent de se regrouper avec pour objectif de monter une maison de santé, un endroit qui serait facilement identifiable et central pour les habitants. Le partenariat avec Quérigut, une enclave ariégeoise du Donezan qui connaît les mêmes problèmes d’accès aux soins pour ses habitants, donne une dimension supplémentaire au projet : un véritable territoire de soins En 2007, la maison de santé prend forme dans les bâtiments vendus par EDF en plein centre d’Axat, « un endroit particulièrement bien situé, précise le docteur Valéro, qui a permis de convaincre les partenaires ». L’ensemble des murs et des aménagements a coûté 800 000 €. Les collectivités ont financé 80 % de la maison de santé. « L’investissement du Conseil général de l’Aude, de la Communauté de communes du canton d’Axat, mais aussi du Conseil régional et de l’Agence Régionale de Santé a été exemplaire, dit Marcel Martinez, conseiller général du canton d’Axat. Tous ont pris conscience ensemble que la maison de santé était la solution d’avenir pour lutter contre la désertification médicale. » 7 Dossier n° 218 - mars 2013 Le Docteur Valéro : une institution dans la Haute-Vallée ! Après une réponse positive, la dame continue la discussion avec la pharmacienne. En sortant de la pharmacie, le docteur confesse : « Pour être un bon généraliste, il faut quinze ans d’expérience, être motivé, patient, tenace et à l’écoute des gens ». Le docteur Valéro présente fièrement les locaux de la maison pluriprofessionnelle de santé. Inaugurés en janvier, ils sont fonctionnels au possible. Il y a même un studio pour héberger un étudiant en médecine qui souhaiterait faire un stage. En consultant ses rendezvous de la semaine, il laisse échapper : « Je prépare mon remplacement d’ici quelques années et j’espère pouvoir passer le relais à un jeune médecin… ». Christian Valéro exerce depuis plus de Jusqu’à présent, il parcourait 40 000 trente ans l’art de la médecine à Axat. kilomètres en voiture par an pour Autant dire qu’il est une institution à les visites à domicile des quelques lui tout seul. trois mille habitants d’Axat et des D’ailleurs, quasiment pas une famille vingt-huit villages alentours. « Le qui ne soit passée dans son cabinet et, métier de médecin généraliste est un depuis janvier, à la maison sacerdoce, je connais “ J’exerce pluriprofessionnelle de mieux mes patients santé qu’il a contribué à dans la plus que mes parents tant les heures passées à les fonder. « Je connais la plupart grande maison soigner et à les écouter des familles d’Axat et de de retraite en sont nombreuses mais passionnantes ! » sa région, qui ont toutes vieilli en même temps que plein air de À la pharmacie, le moi. J’ai comptabilisé plus l’Aude ! ” docteur Valéro est salué de cent quatre-vingt-dix patients de plus de 80 ans et 60 % des par tous les clients. « Christian, je habitants ont plus de 70 ans. Comme l’ai connu " tout petit ", déclare avec je le dis fréquemment, j’exerce dans humour une dame d’un âge certain, la plus grande maison de retraite à il était alors tout jeune médecin et ciel ouvert de l’Aude, mais attention, depuis, c’est lui qui me suit ! ». précise-t-il, il y a toujours des jeunes Christian Valéro lui pose la question de savoir si le traitement lui a fait effet. qui s’installent ! ». 8 Médecins : que faire contre la pénurie ? Les réponses de Jules Escaré, vice-président du Conseil général chargé de la santé... et ancien médecin luimême ! Quelles sont les raisons qui expliquent la diminution du nombre de médecins ? D’abord le fameux numerus clausus mis en place en 1971 qui limite le nombre d’étudiants, donc de médecins. Comme il y a beaucoup de médecins installés en Languedoc-Roussillon, le nombre de places autorisé en Fac de Médecine diminue (207 cette année soit huit de moins que l’année dernière) au profit des régions où il n’y a pas assez de médecins (Lille : 448 places). La deuxième raison, c’est la durée de la formation d’un médecin – plus de dix ans généralement. Donc décider un jour de combattre la désertification médicale, c’est accepter de n’obtenir ses premiers résultats que dix ans plus tard. Mais « trop de médecins en Languedoc-Roussillon » signifie trop de médecins à Montpellier. Pas chez nous ! À la fin des études, un tiers d’une promotion choisit la médecine générale et seulement un médecin sur dix souhaite exercer en libéral, les autres préférant être salariés. Il y a donc déjà au départ peu de monde. Ensuite, 75 % des médecins aujourd’hui sont des femmes, dont le mari doit aussi trouver un travail. Pas toujours facile en milieu rural. Enfin, les médecins ont le libre choix d’installation et la plupart choisissent la ville parce que c’est de là qu’ils sont : 80 % des étudiants en médecine du LanguedocRoussillon sont des anciens élèves des bons lycées montpelliérains. Perspectives Que peut faire le Conseil général ? La désertification est en marche, et en tant qu’élus, nous ne pouvons que tenter de l’enrayer en partie (cf p.6), en gardant à l’esprit cette certitude cependant : chaque village n’aura plus son médecin. Il faut raisonner en territoire de soins, c’est-à-dire regrouper les villages et les petites villes, et créer des maisons de santé pluri professionnelles, c’est-à-dire regrouper les médecins et soignants au même endroit. Il ne faut pas qu’ils soient seuls face aux cas graves. Il faut qu’ils puissent installer ensemble une permanence des soins sans être eux-mêmes sur la brèche 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Le Conseil général, avec l’Agence Régionale de Santé, l’Ordre des Médecins et la Faculté de Montpellier, fédère les élus et les médecins installés pour tenter de répartir les soignants au mieux des besoins des territoires. Cela sera-t-il suffisant ? Dans l’Aude, nous nous battons peut-être avec plus d’ambition que d’autres. Le Conseil général prend déjà en charge neuf mois par an le fonctionnement de l’hélicoptère pour répondre aux urgences. Il a installé des défibrillateurs partout. Il fait circuler le bus de la Protection Maternelle et Infantile dans les endroits où l’accès à l’hôpital est compliqué. J’espère qu’il ne faudra pas revenir sur la liberté d’installation des médecins. 9 Dossier n° 218 - mars 2013 Le Docteur Valéro : une institution dans la Haute-Vallée ! Après une réponse positive, la dame continue la discussion avec la pharmacienne. En sortant de la pharmacie, le docteur confesse : « Pour être un bon généraliste, il faut quinze ans d’expérience, être motivé, patient, tenace et à l’écoute des gens ». Le docteur Valéro présente fièrement les locaux de la maison pluriprofessionnelle de santé. Inaugurés en janvier, ils sont fonctionnels au possible. Il y a même un studio pour héberger un étudiant en médecine qui souhaiterait faire un stage. En consultant ses rendezvous de la semaine, il laisse échapper : « Je prépare mon remplacement d’ici quelques années et j’espère pouvoir passer le relais à un jeune médecin… ». Christian Valéro exerce depuis plus de Jusqu’à présent, il parcourait 40 000 trente ans l’art de la médecine à Axat. kilomètres en voiture par an pour Autant dire qu’il est une institution à les visites à domicile des quelques lui tout seul. trois mille habitants d’Axat et des D’ailleurs, quasiment pas une famille vingt-huit villages alentours. « Le qui ne soit passée dans son cabinet et, métier de médecin généraliste est un depuis janvier, à la maison sacerdoce, je connais “ J’exerce pluriprofessionnelle de mieux mes patients santé qu’il a contribué à dans la plus que mes parents tant les heures passées à les fonder. « Je connais la plupart grande maison soigner et à les écouter des familles d’Axat et de de retraite en sont nombreuses mais passionnantes ! » sa région, qui ont toutes vieilli en même temps que plein air de À la pharmacie, le moi. J’ai comptabilisé plus l’Aude ! ” docteur Valéro est salué de cent quatre-vingt-dix patients de plus de 80 ans et 60 % des par tous les clients. « Christian, je habitants ont plus de 70 ans. Comme l’ai connu " tout petit ", déclare avec je le dis fréquemment, j’exerce dans humour une dame d’un âge certain, la plus grande maison de retraite à il était alors tout jeune médecin et ciel ouvert de l’Aude, mais attention, depuis, c’est lui qui me suit ! ». précise-t-il, il y a toujours des jeunes Christian Valéro lui pose la question de savoir si le traitement lui a fait effet. qui s’installent ! ». 8 Médecins : que faire contre la pénurie ? Les réponses de Jules Escaré, vice-président du Conseil général chargé de la santé... et ancien médecin luimême ! Quelles sont les raisons qui expliquent la diminution du nombre de médecins ? D’abord le fameux numerus clausus mis en place en 1971 qui limite le nombre d’étudiants, donc de médecins. Comme il y a beaucoup de médecins installés en Languedoc-Roussillon, le nombre de places autorisé en Fac de Médecine diminue (207 cette année soit huit de moins que l’année dernière) au profit des régions où il n’y a pas assez de médecins (Lille : 448 places). La deuxième raison, c’est la durée de la formation d’un médecin – plus de dix ans généralement. Donc décider un jour de combattre la désertification médicale, c’est accepter de n’obtenir ses premiers résultats que dix ans plus tard. Mais « trop de médecins en Languedoc-Roussillon » signifie trop de médecins à Montpellier. Pas chez nous ! À la fin des études, un tiers d’une promotion choisit la médecine générale et seulement un médecin sur dix souhaite exercer en libéral, les autres préférant être salariés. Il y a donc déjà au départ peu de monde. Ensuite, 75 % des médecins aujourd’hui sont des femmes, dont le mari doit aussi trouver un travail. Pas toujours facile en milieu rural. Enfin, les médecins ont le libre choix d’installation et la plupart choisissent la ville parce que c’est de là qu’ils sont : 80 % des étudiants en médecine du LanguedocRoussillon sont des anciens élèves des bons lycées montpelliérains. Perspectives Que peut faire le Conseil général ? La désertification est en marche, et en tant qu’élus, nous ne pouvons que tenter de l’enrayer en partie (cf p.6), en gardant à l’esprit cette certitude cependant : chaque village n’aura plus son médecin. Il faut raisonner en territoire de soins, c’est-à-dire regrouper les villages et les petites villes, et créer des maisons de santé pluri professionnelles, c’est-à-dire regrouper les médecins et soignants au même endroit. Il ne faut pas qu’ils soient seuls face aux cas graves. Il faut qu’ils puissent installer ensemble une permanence des soins sans être eux-mêmes sur la brèche 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Le Conseil général, avec l’Agence Régionale de Santé, l’Ordre des Médecins et la Faculté de Montpellier, fédère les élus et les médecins installés pour tenter de répartir les soignants au mieux des besoins des territoires. Cela sera-t-il suffisant ? Dans l’Aude, nous nous battons peut-être avec plus d’ambition que d’autres. Le Conseil général prend déjà en charge neuf mois par an le fonctionnement de l’hélicoptère pour répondre aux urgences. Il a installé des défibrillateurs partout. Il fait circuler le bus de la Protection Maternelle et Infantile dans les endroits où l’accès à l’hôpital est compliqué. J’espère qu’il ne faudra pas revenir sur la liberté d’installation des médecins. 9 Dossier n° 218 - mars 2013 La Haute-Vallée... L’enjeu pour les aînés : après les hautes études Rester le plus longtemps possible autonome, chez soi ; ne pas devenir une charge pour sa famille : plusieurs dispositifs publics organisent la bientraitance des personnes âgées. Pas simple d’attirer les jeunes médecins dans les zones rurales. À plus forte raison là où il y a peu d’habitants mais beaucoup de villages. À Espéraza, rencontre avec un jeune étudiant en médecine venu effectuer un stage de 6 mois… Jérémie Lachenal est un jeune médecin en deuxième année d’internat (et huitième année de médecine à la Faculté de Montpellier), il est originaire de Caen. Il effectue son stage auprès d’un médecin généraliste, le docteur Coué à Espéraza, en Haute-Vallée de l’Aude. Après des stages en Centre Hospitalier Universitaire, il avait envie de tâter d’autres spécialités médicales d’autant plus que le stage auprès d’un médecin généraliste est incontournable. « J’avais envie d’expérimenter le travail en milieu rural par rapport à celui de la ville, confie-t-il. Ce ne sont pas les mêmes problématiques car ce ne sont pas les mêmes populations. » La ruralité est plus exigeante que la ville, en ce sens que les médecins généralistes sont obligés de connaître beaucoup de pathologies différentes. D’ailleurs, leur titre officiel est « spécialiste en médecine générale », comme le confirme le doctorant Jérémie : « Les médecins connaissent mieux leur patientèle et comme ce ne sont pas les mêmes moyens techniques par manque de spécialistes, les généralistes sont en première ligne. » Le soutien indispensable des collectivités Pour que les stages dans les zones rurales puissent être effectués par les étudiants en médecine, il faut pouvoir leur offrir des conditions d’accueil favorables. La mairie offre le logement et le Conseil général propose un remboursement de frais de transports, ce qui semble indispensable pour Jérémie Lachenal : « C’est un soutien sans lequel je n’aurais pu faire mon stage en zone rurale, parce que j’ai déjà un logement – et donc un loyer – sur Montpellier et que tous mes cours se déroulent à la fac. » Quand on lui demande si le dispositif initié par le Conseil général est une bonne chose, il répond : « C’est une chance pour moi et une nécessité pour le territoire. Tout le monde est gagnant ! ». Et quand on lui pose la question de savoir s’il s’installerait dans l’Aude après la fin de ses études, il déclare : « C’est trop tôt pour le dire, j’ai encore des stages à effectuer dans d’autres spécialités qui m’intéressent. Et puis pour les jeunes médecins de ma génération qui ont tous grandi en ville, ce n’est pas évident de faire le choix de l’installation en rural. Cependant, je ferai sûrement des remplacements dans le département… ». Dans notre département, les plus de 60 ans représentent 27 % de la population, les plus de 75 ans, 11,6 %. Pour tous, avec l’allongement de l’espérance de vie, le principal enjeu est de vieillir en bonne santé. L’action du Conseil général prend différentes formes : celles, ordinaires, que sont le versement de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) et l’organisation des maisons de retraite sur le territoire. Celles, plus spécifiques, qui ont toutes pour but d’augmenter l’information des personnes âgées pour retarder leur entrée dans la dépendance. Information : la mission des CLIC Les cinq Centres Locaux d’Information et de Coordination (CLIC), répartis sur tout le département, proposent à travers le programme « Bien vieillir dans l’Aude » : → des conférences sur les accidents de la vie quotidienne, le sommeil, l’alimentation, l’actualisation du Code de la route avec une sensibilisation aux risques routiers. → des ateliers adaptés (équilibre et prévention des chutes, conduite avec véhicule adapté, formation aux premiers secours). À titre d’information, un « Guide des droits et prestations des seniors » peut être téléchargé sur le site du Conseil général www.aude.fr. Distance au médecin généraliste le plus proche (Source ARS) 15 km 10 km 5 km 0 km 10 retarder l’entrée dans la dépendance Perspectives Accompagner le développement des services d’aide à domicile Depuis 2011, trois cent treize aides à domicile ont bénéficié d’une formation sur différents thèmes (maladies neuro-dégénératives, douleur, soins palliatifs…) pour améliorer la qualité de leurs prestations. 95 % des personnes âgées souhaitent pouvoir rester le plus longtemps possible chez elles plutôt qu’entrer en institution. Soutenir les aidants familiaux La souffrance des aidants familiaux est une réalité trop peu souvent prise en compte. S’occuper d’un proche âgé, malade ou dépendant demande un investissement physique et mental important. Là encore, les CLIC organisent des groupes de parole et d’information. Hébergement : des solutions alternatives Appelées également « solutions de répit », elles permettent de prévenir une situation de crise ou d’épuisement de l’aidant : → l’accueil temporaire est un mode d’hébergement qui favorise le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes dont l’environnement familial et social a momentanément besoin d’être soutenu. Il peut être inclus dans le plan d’aide de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie à domicile. → l’accueil de jour est un lieu de rencontre et de vie où, sur différents parcours et avec l’aide de professionnels de la santé et de bénévoles, la personne accueillie peut développer ou stimuler ses capacités, entretenir ou retrouver son autonomie. → la plateforme de répit vise à permettre un accueil temporaire, sur des périodes courtes pour faciliter la vie personnelle, professionnelle et sociale des familles, afin que la relation aidant-aidé soit la plus harmonieuse possible. 11 Dossier n° 218 - mars 2013 La Haute-Vallée... L’enjeu pour les aînés : après les hautes études Rester le plus longtemps possible autonome, chez soi ; ne pas devenir une charge pour sa famille : plusieurs dispositifs publics organisent la bientraitance des personnes âgées. Pas simple d’attirer les jeunes médecins dans les zones rurales. À plus forte raison là où il y a peu d’habitants mais beaucoup de villages. À Espéraza, rencontre avec un jeune étudiant en médecine venu effectuer un stage de 6 mois… Jérémie Lachenal est un jeune médecin en deuxième année d’internat (et huitième année de médecine à la Faculté de Montpellier), il est originaire de Caen. Il effectue son stage auprès d’un médecin généraliste, le docteur Coué à Espéraza, en Haute-Vallée de l’Aude. Après des stages en Centre Hospitalier Universitaire, il avait envie de tâter d’autres spécialités médicales d’autant plus que le stage auprès d’un médecin généraliste est incontournable. « J’avais envie d’expérimenter le travail en milieu rural par rapport à celui de la ville, confie-t-il. Ce ne sont pas les mêmes problématiques car ce ne sont pas les mêmes populations. » La ruralité est plus exigeante que la ville, en ce sens que les médecins généralistes sont obligés de connaître beaucoup de pathologies différentes. D’ailleurs, leur titre officiel est « spécialiste en médecine générale », comme le confirme le doctorant Jérémie : « Les médecins connaissent mieux leur patientèle et comme ce ne sont pas les mêmes moyens techniques par manque de spécialistes, les généralistes sont en première ligne. » Le soutien indispensable des collectivités Pour que les stages dans les zones rurales puissent être effectués par les étudiants en médecine, il faut pouvoir leur offrir des conditions d’accueil favorables. La mairie offre le logement et le Conseil général propose un remboursement de frais de transports, ce qui semble indispensable pour Jérémie Lachenal : « C’est un soutien sans lequel je n’aurais pu faire mon stage en zone rurale, parce que j’ai déjà un logement – et donc un loyer – sur Montpellier et que tous mes cours se déroulent à la fac. » Quand on lui demande si le dispositif initié par le Conseil général est une bonne chose, il répond : « C’est une chance pour moi et une nécessité pour le territoire. Tout le monde est gagnant ! ». Et quand on lui pose la question de savoir s’il s’installerait dans l’Aude après la fin de ses études, il déclare : « C’est trop tôt pour le dire, j’ai encore des stages à effectuer dans d’autres spécialités qui m’intéressent. Et puis pour les jeunes médecins de ma génération qui ont tous grandi en ville, ce n’est pas évident de faire le choix de l’installation en rural. Cependant, je ferai sûrement des remplacements dans le département… ». Dans notre département, les plus de 60 ans représentent 27 % de la population, les plus de 75 ans, 11,6 %. Pour tous, avec l’allongement de l’espérance de vie, le principal enjeu est de vieillir en bonne santé. L’action du Conseil général prend différentes formes : celles, ordinaires, que sont le versement de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) et l’organisation des maisons de retraite sur le territoire. Celles, plus spécifiques, qui ont toutes pour but d’augmenter l’information des personnes âgées pour retarder leur entrée dans la dépendance. Information : la mission des CLIC Les cinq Centres Locaux d’Information et de Coordination (CLIC), répartis sur tout le département, proposent à travers le programme « Bien vieillir dans l’Aude » : → des conférences sur les accidents de la vie quotidienne, le sommeil, l’alimentation, l’actualisation du Code de la route avec une sensibilisation aux risques routiers. → des ateliers adaptés (équilibre et prévention des chutes, conduite avec véhicule adapté, formation aux premiers secours). À titre d’information, un « Guide des droits et prestations des seniors » peut être téléchargé sur le site du Conseil général www.aude.fr. Distance au médecin généraliste le plus proche (Source ARS) 15 km 10 km 5 km 0 km 10 retarder l’entrée dans la dépendance Perspectives Accompagner le développement des services d’aide à domicile Depuis 2011, trois cent treize aides à domicile ont bénéficié d’une formation sur différents thèmes (maladies neuro-dégénératives, douleur, soins palliatifs…) pour améliorer la qualité de leurs prestations. 95 % des personnes âgées souhaitent pouvoir rester le plus longtemps possible chez elles plutôt qu’entrer en institution. Soutenir les aidants familiaux La souffrance des aidants familiaux est une réalité trop peu souvent prise en compte. S’occuper d’un proche âgé, malade ou dépendant demande un investissement physique et mental important. Là encore, les CLIC organisent des groupes de parole et d’information. Hébergement : des solutions alternatives Appelées également « solutions de répit », elles permettent de prévenir une situation de crise ou d’épuisement de l’aidant : → l’accueil temporaire est un mode d’hébergement qui favorise le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes dont l’environnement familial et social a momentanément besoin d’être soutenu. Il peut être inclus dans le plan d’aide de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie à domicile. → l’accueil de jour est un lieu de rencontre et de vie où, sur différents parcours et avec l’aide de professionnels de la santé et de bénévoles, la personne accueillie peut développer ou stimuler ses capacités, entretenir ou retrouver son autonomie. → la plateforme de répit vise à permettre un accueil temporaire, sur des périodes courtes pour faciliter la vie personnelle, professionnelle et sociale des familles, afin que la relation aidant-aidé soit la plus harmonieuse possible. 11 Environnement André Viola fait le point sur le budget 2013 5 Pilotage et coordination : 0,61 € 10 Culture et patrimoine : 1,28 € Sport et jeunesse : 1,09 € 15 Développement économique et attractivité : 1,47 € 20 Aménagement du territoire : 3,39 € 25 Éducation : 4,68 € 30 Réseau routier et mobilité : 16,80 € Environnement et prévention des risques : 9,98 € Enfance et famille : 7,02 € Pour 100 € dépensés dans l’Aude : Action sociale et insertion : 25,22 € Quels sont les choix que vous avez faits ? Nos objectifs ne sont pas remis en cause : - nous maintenons l’investissement public. Pas question de rajouter de la crise à la crise. L’argent public contribue à entretenir l’activité. Nous dépensons pour cela près de 81,3 millions d’euros. - nous stabilisons le taux de la taxe foncière sur le bâti, seul impôt direct que perçoit encore le Département, à son même niveau depuis 3 ans. - nous maintenons nos politiques de solidarité, au travers notamment du versement des prestations sociales – le RSA, l’Allocation Personnalisée d’Autonomie et la prestation de compensation du handicap. Nous versons pour cela l’équivalent de 346 € par Audois, contre 250 € ailleurs. Cet écart a plusieurs explications : - le nombre de bénéficiaires du RSA est élevé, en lien avec le fort taux de chômage audois, et la crise réduit encore les perspectives d’emploi - la charge de l’APA est également forte parce que notre population est plus âgée que la moyenne nationale. Et comment compensez-vous ces dépenses ? D’abord, il faut savoir que nous avons une dette saine, qui est inférieure de 12 % à celle des autres départements. Nos marges financières nous permettent d’avoir recours à l’emprunt. Ensuite, après 3 ans de stabilité, nous allons contenir les effectifs du Conseil général, en ne renouvelant pas systématiquement les départs et en redéployant. Il y a des missions que nous devons abandonner parce qu’elles ne correspondent plus aux demandes des Audois ni aux moyens de la collectivité. Je vois 2013 et 2014 avec sérénité. Mais pas au-delà. Il faut maintenant que l’État nous aide à porter le poids de la protection sociale parce qu’il dépasse désormais nos moyens. C’est d’ailleurs ce que dit le récent rapport de la Cour des Comptes qui confirme le combat que nous menons depuis de nombreuses années pour obtenir de l’État la compensation des dépenses sociales. Autonomie : 28,46 € Ce budget a-t-il été plus difficile à préparer que les autres ? Un budget, c’est une ligne de conduite. Donc une affaire de choix : que devons-nous faire maintenant ? Est-ce compatible avec ce que nous devrons faire plus tard ? Nos recettes prévues sont de 446,7 millions d’euros, identiques à celles de 2012. Nos dépenses sont de 395,1 millions, soit 10,9 millions de plus qu’en 2012 malgré nos efforts pour les contenir. Des recettes qui stagnent et des dépenses, notamment dans le secteur social, qui augmentent : même si nous sommes dans une meilleure situation que les autres, clairement nous ne pouvons pas continuer comme ça. 0 Demandez le transport ! Le transport à la demande, c’est une réalité dans l’Aude depuis maintenant quatre ans. 12 Le transport à la demande permet aux habitants des communes isolées, principalement dans les zones rurales, de se déplacer plus simplement. Sur rendez-vous auprès de votre Communauté de communes, un minibus démarre et s’arrête aux endroits prédéfinis sur les communes. Le Conseil général participe financièrement à hauteur de 30 % du coût et délègue la compétence aux Communautés de communes qui organisent, chacune sur son territoire, le transport dont les habitants ont besoin. À l’heure actuelle, il y a dix réseaux de transports sur tout le département et ce sont 1 552 personnes qui ont utilisé de ce mode de transport l’an dernier. Cinq nouvelles lignes devraient voir le jour d’ici quelques mois. Pour plus d’information sur le transport à la demande, renseignez-vous auprès de votre Communauté de communes. Perspectives n° 218 - mars 2013 Inondations les bons réflexes Après un hiver de pluies incessantes et de neige partout sauf sur le littoral, revoilà la saison des inondations. Pour s’y préparer, ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire. Dans l’Ouest audois, il a plu en ce début d’année deux fois plus que d’habitude : 150 mm d’eau en janvier, contre 75 en moyenne. Dans l’Est en revanche, c’est l’inverse : 40 mm à Narbonne contre 80 d’habitude. Mais à vrai dire, peu importe où l’on est : la moitié des communes audoises sont classées à risque. Pentes abruptes, vallées petites et encaissées, plaines étroites, le département de l’Aude presque dans son entier présente une vulnérabilité particulière aux inondations. L’histoire l’a suffisamment enseigné à tout le monde. Une analyse historique des crues démontre qu’elles ont eu lieu sur l’ensemble de notre bassin versant aux quatre points cardinaux et à plusieurs reprises. Ce recensement montre aussi que, si l’automne est la saison des inondations, elles peuvent survenir cependant n’importe quand, y compris… en août ! Mars est cependant, dans l’année, le début des vrais risques. C’est pourquoi le Syndicat Mixte des Milieux Aquatiques et des Rivières (SMMAR) a décidé d’élaborer et de diffuser les consignes qui peuvent préserver des vies. Parce que la méconnaissance du risque entraîne des attitudes qui créent plus de danger que de sécurité lors des alertes, nous conseillons à tous les Audois de lire attentivement cette fiche (ci-contre) et de la conserver à portée de vue. Ce sont des conseils qui peuvent paraître évidents ; C’est pour cette raison qu’ils sont aussi ceux qu’on oublie lorsque vient le moment… Finances 13 Environnement André Viola fait le point sur le budget 2013 5 Pilotage et coordination : 0,61 € 10 Culture et patrimoine : 1,28 € Sport et jeunesse : 1,09 € 15 Développement économique et attractivité : 1,47 € 20 Aménagement du territoire : 3,39 € 25 Éducation : 4,68 € 30 Réseau routier et mobilité : 16,80 € Environnement et prévention des risques : 9,98 € Enfance et famille : 7,02 € Pour 100 € dépensés dans l’Aude : Action sociale et insertion : 25,22 € Quels sont les choix que vous avez faits ? Nos objectifs ne sont pas remis en cause : - nous maintenons l’investissement public. Pas question de rajouter de la crise à la crise. L’argent public contribue à entretenir l’activité. Nous dépensons pour cela près de 81,3 millions d’euros. - nous stabilisons le taux de la taxe foncière sur le bâti, seul impôt direct que perçoit encore le Département, à son même niveau depuis 3 ans. - nous maintenons nos politiques de solidarité, au travers notamment du versement des prestations sociales – le RSA, l’Allocation Personnalisée d’Autonomie et la prestation de compensation du handicap. Nous versons pour cela l’équivalent de 346 € par Audois, contre 250 € ailleurs. Cet écart a plusieurs explications : - le nombre de bénéficiaires du RSA est élevé, en lien avec le fort taux de chômage audois, et la crise réduit encore les perspectives d’emploi - la charge de l’APA est également forte parce que notre population est plus âgée que la moyenne nationale. Et comment compensez-vous ces dépenses ? D’abord, il faut savoir que nous avons une dette saine, qui est inférieure de 12 % à celle des autres départements. Nos marges financières nous permettent d’avoir recours à l’emprunt. Ensuite, après 3 ans de stabilité, nous allons contenir les effectifs du Conseil général, en ne renouvelant pas systématiquement les départs et en redéployant. Il y a des missions que nous devons abandonner parce qu’elles ne correspondent plus aux demandes des Audois ni aux moyens de la collectivité. Je vois 2013 et 2014 avec sérénité. Mais pas au-delà. Il faut maintenant que l’État nous aide à porter le poids de la protection sociale parce qu’il dépasse désormais nos moyens. C’est d’ailleurs ce que dit le récent rapport de la Cour des Comptes qui confirme le combat que nous menons depuis de nombreuses années pour obtenir de l’État la compensation des dépenses sociales. Autonomie : 28,46 € Ce budget a-t-il été plus difficile à préparer que les autres ? Un budget, c’est une ligne de conduite. Donc une affaire de choix : que devons-nous faire maintenant ? Est-ce compatible avec ce que nous devrons faire plus tard ? Nos recettes prévues sont de 446,7 millions d’euros, identiques à celles de 2012. Nos dépenses sont de 395,1 millions, soit 10,9 millions de plus qu’en 2012 malgré nos efforts pour les contenir. Des recettes qui stagnent et des dépenses, notamment dans le secteur social, qui augmentent : même si nous sommes dans une meilleure situation que les autres, clairement nous ne pouvons pas continuer comme ça. 0 Demandez le transport ! Le transport à la demande, c’est une réalité dans l’Aude depuis maintenant quatre ans. 12 Le transport à la demande permet aux habitants des communes isolées, principalement dans les zones rurales, de se déplacer plus simplement. Sur rendez-vous auprès de votre Communauté de communes, un minibus démarre et s’arrête aux endroits prédéfinis sur les communes. Le Conseil général participe financièrement à hauteur de 30 % du coût et délègue la compétence aux Communautés de communes qui organisent, chacune sur son territoire, le transport dont les habitants ont besoin. À l’heure actuelle, il y a dix réseaux de transports sur tout le département et ce sont 1 552 personnes qui ont utilisé de ce mode de transport l’an dernier. Cinq nouvelles lignes devraient voir le jour d’ici quelques mois. Pour plus d’information sur le transport à la demande, renseignez-vous auprès de votre Communauté de communes. Perspectives n° 218 - mars 2013 Inondations les bons réflexes Après un hiver de pluies incessantes et de neige partout sauf sur le littoral, revoilà la saison des inondations. Pour s’y préparer, ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire. Dans l’Ouest audois, il a plu en ce début d’année deux fois plus que d’habitude : 150 mm d’eau en janvier, contre 75 en moyenne. Dans l’Est en revanche, c’est l’inverse : 40 mm à Narbonne contre 80 d’habitude. Mais à vrai dire, peu importe où l’on est : la moitié des communes audoises sont classées à risque. Pentes abruptes, vallées petites et encaissées, plaines étroites, le département de l’Aude presque dans son entier présente une vulnérabilité particulière aux inondations. L’histoire l’a suffisamment enseigné à tout le monde. Une analyse historique des crues démontre qu’elles ont eu lieu sur l’ensemble de notre bassin versant aux quatre points cardinaux et à plusieurs reprises. Ce recensement montre aussi que, si l’automne est la saison des inondations, elles peuvent survenir cependant n’importe quand, y compris… en août ! Mars est cependant, dans l’année, le début des vrais risques. C’est pourquoi le Syndicat Mixte des Milieux Aquatiques et des Rivières (SMMAR) a décidé d’élaborer et de diffuser les consignes qui peuvent préserver des vies. Parce que la méconnaissance du risque entraîne des attitudes qui créent plus de danger que de sécurité lors des alertes, nous conseillons à tous les Audois de lire attentivement cette fiche (ci-contre) et de la conserver à portée de vue. Ce sont des conseils qui peuvent paraître évidents ; C’est pour cette raison qu’ils sont aussi ceux qu’on oublie lorsque vient le moment… Finances 13 Communication Tribunes Bibliothèque Sonore à Narbonne Allez écouter la Voix de l’Aude http:// bi bson.n a Elle enregistre vocalement depuis plus de trois ans votre magazine Perspectives pour le rendre accessible aux malvoyants. Reconnue d’utilité publique, cette association a pour mission, comme les cent vingts autres Bibliothèques Sonores réparties sur tout le territoire, de faire enregistrer par des donneurs de voix bénévoles et formés, des ouvrages littéraires et des périodiques. Les enregistrements sont ensuite prêtés aux personnes malvoyantes. lire, disposent d’un peu de temps libre et d’un local à l’abri des bruits extérieurs et intérieurs dans lequel elles peuvent s’isoler le temps d’un enregistrement (qui peut donc se faire à domicile). Ils proposent à la Bibliothèque Sonore le livre qu’ils désirent enregistrer, à condition toutefois qu’il ne le soit pas déjà. Les audiolecteurs : si vous n’avez pas ou plus une vision suffisante pour lire et si vous aimez la littérature, vous ne vous coupez pas de vos plaisirs. Les donneurs de temps : ils gèrent le parc de Compacts Discs et expédient, par la poste, les CD demandés par rbonne .blogsp ot.com les audiolecteurs malvoyants. Ils accueillent également les nouveaux audiolecteurs, les donneurs de voix ou les visiteurs. Une bibliothèque bien particulière puisqu’elle propose un service gratuit de mise à disposition de livres ou de revues enregistrés sur cassettes, CD ou MP3. Une aventure à laquelle vous pouvez participer ! Voici un aperçu de la page du site internet www.aude.fr permettant d’accéder aux textes enregistrés de votre journal «Perspectives». Un fonctionnement uniquement assuré par des bénévoles Jean-Jacques Aulombard Conseiller Général Chalabre Groupe UMP et non-inscrits Perspectives Hervé Baro Président du groupe majorité départementale, vice-président du Conseil général De l’établissement de retraite, au logement de retraite ou le foyer logement revisité En rythme avec le gouvernement ! Pourquoi faire évoluer le modèle actuel ? Les personnes âgées les moins dépendantes expriment un refus de plus en plus marqué de l’entrée en institution. Dans le même temps, la problématique des logements inadaptés s’avère de plus en plus aigüe. Le constat est clair et sans appel : 95 % des personnes âgées ne souhaitent pas quitter leur domicile individuel pour intégrer un établissement d’hébergement collectif. Pourtant, les besoins spécifiques liés à l’accroissement de la dépendance rendent obsolète, voire dangereux un maintien à domicile systématique dans des conditions inappropriées. En outre, les nécessités de sécurité et de proximité deviennent prégnantes, particulièrement dans les régions rurales à faible densité de population et d’équipements sanitaires ou médicosociaux. Enfin, la baisse annoncée des ressources, et donc de la solvabilité des personnes âgées, augmentera la pression financière sur les budgets départementaux quelquefois déjà en grande difficulté. Experts du rythme chronobiologique des enfants, parents d’élèves, enseignants, pédagogues… Tout le monde en est convaincu, l’organisation du temps scolaire en France n’est pas satisfaisante. Comment ? En combinant les outils existants, en recentrant l’action publique, et en imaginant une solution novatrice. Pourquoi continuer à faire supporter par l’action publique la construction, l’entretien, et les divers frais inhérents à la possession de locaux d’hébergement ? La sphère privée peut prendre en charge l’investissement immobilier lié au strict hébergement. Pour cela, elle peut être stimulée par un cadre défiscalisant multiforme. Parallèlement, le nursing, l’animation, et la prise en charge de la logistique nécessaire à la vie quotidienne du résident constituent les exemples de services rendus par un établissement public médico-social recentré sur sa vocation première. L’accroissement de l’activité, à locaux et personnel constants, permet de générer des recettes accessoires sans induction de coûts supplémentaires. Cette solution permet d’ajuster le budget « hébergement » du résident à ses besoins réels. Quelles sont les conditions de réussite de cet adossement de logements privés à un établissement médico-social ? • Une taille d’opération adaptée à la demande locale, et qui vient en complément de l’offre de l’Etablissement médico-social. La proximité géographique entre les logements et l’établissement. • Un loyer maîtrisé donnant droit à l’APL. • Des parties communes réduites au strict nécessaire afin de ne pas « plomber » le loyer avec des charges inutiles. • L’existence d’une convention avec l’établissement qui permet de sécuriser l’offre de services disponibles pour le résident. Une optimisation de l’allocation des ressources publiques : « Le Clos de Bon Accueil », adossé à l’EHPAD « Les Hauts de Bon Accueil »à Chalabre, est constitué d’un ensemble de 6 T2 et 2 T3 conventionnés ouvrant droit, pour les résidents, à l’APL. L’opération permet ainsi à l’EHPAD de réorienter ses capacités d’hébergement vers les populations les plus dépendantes. La voix : les donneurs de voix sont des personnes de tous âges, qui aiment 14 n° 218 - mars 2013 Les comparaisons européennes sont fatales pour nous. Trop d’heures dans la journée, trop peu de jours dans la semaine et dans l’année par rapport aux autres pays de l’OCDE. Et dans le même temps, une dégradation des résultats des écoliers français dans tous les classements européens. C’est dans ce contexte que le gouvernement a décidé d’agir et que son ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, a proposé un projet de refondation de l’école qui inclut la réforme des rythmes scolaires. En instaurant la semaine de 4 jours et demi, conduisant à une meilleure répartition des heures de classe sur la semaine et à un allègement de la journée de 45 minutes en moyenne, cette réforme va dans le bon sens. Pour réussir, cette réforme implique une articulation du temps scolaire et périscolaire puisque les enfants seront pris en charge jusqu’à l’heure actuelle de fin de classe afin d’accéder à des activités artistiques, sportives ou culturelles. Ainsi, la possibilité sera offerte à des enfants qui n’y ont pas accès dans leur sphère familiale, souvent par manque de moyens, de s’épanouir et de s’émanciper en éveillant leur curiosité intellectuelle. Élus des collectivités territoriales, nous avons là tout notre rôle à jouer pour qu’un véritable projet éducatif s’articule autour des différents temps de l’enfant, car c’est l’enfant qui doit être au centre de nos préoccupations . Cette réforme, c’est dès la rentrée de septembre 2013 qu’elle doit majoritairement s’appliquer. En disant cela, nous ne méconnaissons pas les difficultés d’organisation qu’elle engendre. Le Conseil général, en sa qualité d’autorité organisatrice des transports, est d’ailleurs concerné au premier chef. C’est pourquoi, même si cela représente un coût supplémentaire, le Département s’engage pour que les cars scolaires fonctionnent dès la rentrée prochaine sur la nouvelle organisation des rythmes et transportent les enfants aussi le mercredi matin. Nous pensons que c’est en démarrant dès cette année que nous serons en capacité de réussir la plus belle réforme qu’un gouvernement puisse porter, la plus utile à notre pays et à sa jeunesse, celle de l’École ! 15 Communication Tribunes Bibliothèque Sonore à Narbonne Allez écouter la Voix de l’Aude http:// bi bson.n a Elle enregistre vocalement depuis plus de trois ans votre magazine Perspectives pour le rendre accessible aux malvoyants. Reconnue d’utilité publique, cette association a pour mission, comme les cent vingts autres Bibliothèques Sonores réparties sur tout le territoire, de faire enregistrer par des donneurs de voix bénévoles et formés, des ouvrages littéraires et des périodiques. Les enregistrements sont ensuite prêtés aux personnes malvoyantes. lire, disposent d’un peu de temps libre et d’un local à l’abri des bruits extérieurs et intérieurs dans lequel elles peuvent s’isoler le temps d’un enregistrement (qui peut donc se faire à domicile). Ils proposent à la Bibliothèque Sonore le livre qu’ils désirent enregistrer, à condition toutefois qu’il ne le soit pas déjà. Les audiolecteurs : si vous n’avez pas ou plus une vision suffisante pour lire et si vous aimez la littérature, vous ne vous coupez pas de vos plaisirs. Les donneurs de temps : ils gèrent le parc de Compacts Discs et expédient, par la poste, les CD demandés par rbonne .blogsp ot.com les audiolecteurs malvoyants. Ils accueillent également les nouveaux audiolecteurs, les donneurs de voix ou les visiteurs. Une bibliothèque bien particulière puisqu’elle propose un service gratuit de mise à disposition de livres ou de revues enregistrés sur cassettes, CD ou MP3. Une aventure à laquelle vous pouvez participer ! Voici un aperçu de la page du site internet www.aude.fr permettant d’accéder aux textes enregistrés de votre journal «Perspectives». Un fonctionnement uniquement assuré par des bénévoles Jean-Jacques Aulombard Conseiller Général Chalabre Groupe UMP et non-inscrits Perspectives Hervé Baro Président du groupe majorité départementale, vice-président du Conseil général De l’établissement de retraite, au logement de retraite ou le foyer logement revisité En rythme avec le gouvernement ! Pourquoi faire évoluer le modèle actuel ? Les personnes âgées les moins dépendantes expriment un refus de plus en plus marqué de l’entrée en institution. Dans le même temps, la problématique des logements inadaptés s’avère de plus en plus aigüe. Le constat est clair et sans appel : 95 % des personnes âgées ne souhaitent pas quitter leur domicile individuel pour intégrer un établissement d’hébergement collectif. Pourtant, les besoins spécifiques liés à l’accroissement de la dépendance rendent obsolète, voire dangereux un maintien à domicile systématique dans des conditions inappropriées. En outre, les nécessités de sécurité et de proximité deviennent prégnantes, particulièrement dans les régions rurales à faible densité de population et d’équipements sanitaires ou médicosociaux. Enfin, la baisse annoncée des ressources, et donc de la solvabilité des personnes âgées, augmentera la pression financière sur les budgets départementaux quelquefois déjà en grande difficulté. Experts du rythme chronobiologique des enfants, parents d’élèves, enseignants, pédagogues… Tout le monde en est convaincu, l’organisation du temps scolaire en France n’est pas satisfaisante. Comment ? En combinant les outils existants, en recentrant l’action publique, et en imaginant une solution novatrice. Pourquoi continuer à faire supporter par l’action publique la construction, l’entretien, et les divers frais inhérents à la possession de locaux d’hébergement ? La sphère privée peut prendre en charge l’investissement immobilier lié au strict hébergement. Pour cela, elle peut être stimulée par un cadre défiscalisant multiforme. Parallèlement, le nursing, l’animation, et la prise en charge de la logistique nécessaire à la vie quotidienne du résident constituent les exemples de services rendus par un établissement public médico-social recentré sur sa vocation première. L’accroissement de l’activité, à locaux et personnel constants, permet de générer des recettes accessoires sans induction de coûts supplémentaires. Cette solution permet d’ajuster le budget « hébergement » du résident à ses besoins réels. Quelles sont les conditions de réussite de cet adossement de logements privés à un établissement médico-social ? • Une taille d’opération adaptée à la demande locale, et qui vient en complément de l’offre de l’Etablissement médico-social. La proximité géographique entre les logements et l’établissement. • Un loyer maîtrisé donnant droit à l’APL. • Des parties communes réduites au strict nécessaire afin de ne pas « plomber » le loyer avec des charges inutiles. • L’existence d’une convention avec l’établissement qui permet de sécuriser l’offre de services disponibles pour le résident. Une optimisation de l’allocation des ressources publiques : « Le Clos de Bon Accueil », adossé à l’EHPAD « Les Hauts de Bon Accueil »à Chalabre, est constitué d’un ensemble de 6 T2 et 2 T3 conventionnés ouvrant droit, pour les résidents, à l’APL. L’opération permet ainsi à l’EHPAD de réorienter ses capacités d’hébergement vers les populations les plus dépendantes. La voix : les donneurs de voix sont des personnes de tous âges, qui aiment 14 n° 218 - mars 2013 Les comparaisons européennes sont fatales pour nous. Trop d’heures dans la journée, trop peu de jours dans la semaine et dans l’année par rapport aux autres pays de l’OCDE. Et dans le même temps, une dégradation des résultats des écoliers français dans tous les classements européens. C’est dans ce contexte que le gouvernement a décidé d’agir et que son ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, a proposé un projet de refondation de l’école qui inclut la réforme des rythmes scolaires. En instaurant la semaine de 4 jours et demi, conduisant à une meilleure répartition des heures de classe sur la semaine et à un allègement de la journée de 45 minutes en moyenne, cette réforme va dans le bon sens. Pour réussir, cette réforme implique une articulation du temps scolaire et périscolaire puisque les enfants seront pris en charge jusqu’à l’heure actuelle de fin de classe afin d’accéder à des activités artistiques, sportives ou culturelles. Ainsi, la possibilité sera offerte à des enfants qui n’y ont pas accès dans leur sphère familiale, souvent par manque de moyens, de s’épanouir et de s’émanciper en éveillant leur curiosité intellectuelle. Élus des collectivités territoriales, nous avons là tout notre rôle à jouer pour qu’un véritable projet éducatif s’articule autour des différents temps de l’enfant, car c’est l’enfant qui doit être au centre de nos préoccupations . Cette réforme, c’est dès la rentrée de septembre 2013 qu’elle doit majoritairement s’appliquer. En disant cela, nous ne méconnaissons pas les difficultés d’organisation qu’elle engendre. Le Conseil général, en sa qualité d’autorité organisatrice des transports, est d’ailleurs concerné au premier chef. C’est pourquoi, même si cela représente un coût supplémentaire, le Département s’engage pour que les cars scolaires fonctionnent dès la rentrée prochaine sur la nouvelle organisation des rythmes et transportent les enfants aussi le mercredi matin. Nous pensons que c’est en démarrant dès cette année que nous serons en capacité de réussir la plus belle réforme qu’un gouvernement puisse porter, la plus utile à notre pays et à sa jeunesse, celle de l’École ! 15 16 Perspectives