Banda Aceh

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Banda Aceh
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Rapport de stage à l’étranger
Simon Smaguine
Banda Aceh, Indonesie, Juillet 2011
Hopital Zainoel Abidin, Internal medicine – hepatogastrology
1-Description de l’hopital
L’hopital ZARSU est le meilleur hopital de la région d’Aceh. Il a été construit peu de temps après la
catastrophe du tsunami de 2004 qui a durement touché la région.
Financé par de nombreux pays, il a été construit par les allemands et porte le nom d’un haut nom de la
medecine en Indonesie.
Hopital central de la region, il accueille en particulier les cas les plus rares et les plus graves alentour.
Il s’agit donc d’un hopital moderne, où chaque specialité est representée et globalement divisée en
hospitalisation de longue durée et hopital de jour.
2-Description du système de santé
Tout d’abord, il faut differencier la region d’Aceh du reste de l’Indonesie.
En effet, avec son desir d’independance en tant que region, notamment pour l’education, Aceh et le
gouvernement indonesien se sont opposé dans un conflit armé pendant de nombreuses années.
Un compromis a été signé en 2005, facilité entre autre par le tsunami de 2004.
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Ainsi, en Indonesie, les soins ne sont absolument pas remboursés par le gouvernement. Ils coûtent cher et
constituent donc un serieux probleme national. Seuls les plus riches peuvent se permettre d’aller à
l’hopital ou même parfois seulement consulter un medecin en ville.
Toutefois, la majeure partie de la population ne peut pas assurer financierement sa santé. Les gens laissent
trainer une maladie ou une blessure, les choses s’aggravent, et ils ne viennent à l’hopital qu’au dernier
moment, souvent lorsqu’il est trop tard ou qu’un irremediable handicap est installé.
A Aceh, où j’etais, le gouvernement regional disposant de plus d’independance rembourse entierement les
frais medicaux à toute la population d’Aceh, même si des soins sont pratiqués hors de la region.
La region dispose de ressources naturelles non negligeables comme le gaz ou le petrole, apportant des
fonds qui lui permettrent d’assurer ces depenses.
Des assurances existent, mais elles sont chères et ne concernent qu’une infime partie de la population.
3-Description du service
Chaque specialité dispose de locaux separés pour l’hospitalisation de longue durée et l’hospitalisation de
jour/consultations.
Le service où j’etais est divisé en 2, un couloir pour les patients masculins, et un pour les patients feminins.
Les chambres n’ont pas de portes et contiennent en moyenne 6 lits simplement separées par des rideaux.
Il y a 2 chambres individuelles pour le risque infectieux, ce dernier etant rarement pris en compte et les
infections nosocomiales sont tres frequentes.
Il y a egalement un laboratoire rudimentaire dans le service où sont preparés les tubes d’examens, ce qu’il
faut faire soi-même!
L’hopital dispose d’outils technologiques avancés, et il est facile d’obtenir un resultat sanguin, un radio, un
scanner, un IRM ou un antibiogramme en quelques jours. Cependant, la tension arterielle doit etre prise
manuellement, il n’y a pas d’appareils dans les services.
J’ai egalement eu la possibilité d’aller en chirurgie quelques fois pour assister des operations. L’hopital
dispose de 8 salles d’operations, 2 pour les urgences puis 1 par specialité. Elles sont similaires à celles que
j’ai pu voir en stage à Paris, à l’exception près que le personnel est quelque peu moins rigoureux qu’en
France.
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4-Acquisitions personnelles
J’ai été tès surpris en decouvrant la medecine en Indonesie.
C’est quasiment la même qu’en France : medicaments, diagnostics, raisonnement,… Certaines
classifications sont locales, et certains produits plus ou moins utilisés, mais on s’y retrouve.
J’ai ainsi vu et suivi de nombreux patients, et notamment certaines maladies à des stades tres avances. Les
indonesiens ne vont pas facilement à l’hopital au moindre probleme. Par exemple, l’ulcere diabetique tres
avancé est courant.
J’ai ainsi eu une application pratique de mes connaissances theoriques, avec de nombreux cas interessants.
Les etudiants locaux ont beaucoup de responsabilités et doivent faire beaucoup de gestes. J’ai donc pu
faire de nombreuses prises de sang, prises manuelles de tensions, bandages.
J’ai egalement pu assister des operations de chirurgie digestive.
Au delà du medical, ce fut culturellement très enrichissant et la relation medecin/patient ainsi que les
comportements à l’hopital sont vraiment differents.