Les toiles du maquis

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Les toiles du maquis
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Extrait du Le Maquis
http://cravirola.com/spip.php?article109
Les toiles du maquis
- actualités du maquis -
Date de mise en ligne : samedi 20 juin 2015
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Les toiles du maquis
Voici le programme des rejouissances des Toiles du maquis :
Vendredi 3 juillet
Salle ciné 20h40
Réclame 1952 : le linoleum nairn, LE BON MARCHE 6'
Court metrage : LE PETIT TRAIN DU VIVARAIS (Fr 1960) 13'
FANTOMAS (Fr.1946) N/B durée:95'
Sortie le 18 septembre 1947
Après une longue absence Fantômas revient. Pour empêcher le mariage de sa fille Hélène avec le journaliste
Fandor, il tue le Maire qui devait les unir. Puis pose un ultimatum au Ministre de l'Intérieur : il exige un milliards en or
ou sinon un million de Parisiens mourront...
Fantômas, que l'on croyait mort, vient tout juste d'empêcher le mariage de sa fille Hélène avec le journaliste Fandor
en tuant le maire qui devait les unir. Puis il pose un ultimatum au ministre de l'Intérieur : il exige un milliard en or,
sinon un million de Parisiens mourront.
L'inspecteur Juve cache Hélène et Fandor chez Arthur, un ancien malfaiteur en qui il a toute confiance. Soucieuse
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d'éviter que Fantômas ne commette de nouveaux crimes, lady Beltham téléphone à Juve mais Fandor, qui l'a suivie,
se retrouve prisonnier du criminel.
Juve ne tarde pas à le rejoindre en enquêtant chez lord Grimsay, dont Fantômas a pris la place. Les deux hommes
parviennent cependant à s'échapper tandis qu'Hélène tombe à son tour dans les griffes de son père.
Fantômas fait détruire son laboratoire secret avant de disparaître, puis continue d'assassiner des passants pris au
hasard, grâce à son rayon de la mort. En suivant Burette, l'un des complices de Fantômas dont ils ont organisé
l'évasion, Juve et Fandor localisent le nouveau repaire du criminel, dans les catacombes.
Mais, après avoir tué lady Beltham, Fantômas s'enfuit une fois de plus en emmenant Hélène en otage. Fandor
réussit à libérer la jeune fille tandis que le camion dans lequel Fantômas a pris place explose sur un pont miné.
Fandor et Hélène convolent enfin en justes noces mais Juve, leur témoin, doute encore de la mort du Prince de
l'Épouvante...
Fantômas a surtout influencé le courant surréaliste. L'humoriste Pierre Henri Cami a imaginé un affrontement
parodique entre le maître du crime et le roi des détectives dans Spectras contre Loufock-Holmès. Signé Furax, un
feuilleton radiophonique de Pierre Dac et Francis Blanche, qui raconte les méfaits d'un génie du crime répondant au
nom d'Edmond Furax.
Diabolik est une série de bande dessinée italienne, créée en 1962 par les soeurs Angela et Luciana Giussani.
Diabolik est un criminel professionnel, accompagné dans ses aventures par sa maîtresse, Eva Kant. Il est
pourchassé par son policier attitré, l'inspecteur Ginko. Paperinik, un super-héros alter-ego de Donald Duck créé par
Guido Martina et Giovan Battista Carpi en Italie en 1969, est partiellement basé sur Fantômas. Son prédécesseur
Fantômias, aussi appelé Fantômiald, a aussi été nommé Fantômas. Dans Rendez-vous à Bray (1971) d'André
Delvaux, Odile (incarnée par Bulle Ogier) assiste émerveillée à une projection du Fantômas de Feuillade.
En 1999, Mike Patton nomme son groupe de rock Fantômas d'après le personnage de fiction. À l'instar de son
modèle, le maître assassin M. Ixnay arbore smoking, haut-de-forme et loup noir dans Un rire dans la nuit (The
Chuckling Whatsit, 1997) de Richard Sala, roman graphique de style expressionniste. L'influence de Louis Feuillade
et Georges Franju, deux admirateurs de l'oeuvre de Souvestre et Allain, s'y manifeste également via le personnage
de Phoebe Duprey, silhouette féminine en collant noir rappelant les aventurières incarnées par Musidora et Francine
Bergé dans Les Vampires (Irma Vep) et Judex (Diana Monti alias Marie Verdier).
Le personnage Marvel Comics nommé Fantomex, première apparition en août 2002, est créé par Grant Morrison et
Igor Kordey pour le comics New X-Men.
Yves Klein s'en est inspiré dans une de ses oeuvres majeures de sa période bleue et notamment dans le portrait
relief d'Arman en 1962.
Le nom de Fantomette, héroïne pour enfants.
La complainte de Fantômas, émission radiophonique où la chanson de Robert Desnos est interprétée par Léo Ferré.
Entre les couplets, de nombreux comédiens viennent donner vie aux méfaits de célèbre bandit chantés par le poète.
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Petite scène 21h40
Réclame 1952 : crème a raser 3'
Court métrage : CHARLOT S'EVADE « The Adventurer » (USA 1917) N/B MUET 17'
ROGER LA HONTE (Fr.- It 1966) N/B durée:105'
Réalisateur : Ricardo FREDA.
Ad. Dialogues : Jean-Louis BORY d'après Jules MARY.
Musique : Antoine DUHAMEL.
Interprètes : Georges GERET, Irène PAPAS, Jean-Pierre MARIELLE, Jean TOPART, Marie-France BOYER, Anne
VERNON, Jean CARMET, Jacques MONOD, William SABATIER, Sabine HAUDEPIN. Pour sauver l'honneur de
Julia de Norville (Irène Papas), un honnête industriel, Roger Laroque (Georges Geret), se laisse accuser d'un crime
dont il est innocent. Condamné au bagne, il s'évade et passe pour mort. Quatorze ans plus tard, il revient
méconnaissable, sous les traits d'un riche américain. Sa fille Suzanne (Marie-France Boyer) s'éprend de Raymond,
le fils de Julia. Laroque démasque l'assassin. C'est Luversan (Jean Topart), un ancien officier traître à sa patrie qu'il
avait dénoncé et qui avait juré de se venger. Luversan avoue son crime avant de mourir. Julia s'efface. Laroque
veillera au bonheur de Suzanne et de Raymond.
Quel raffinement et quel goût dans l'adaptation du célèbre mélodrame de Jules Mary, qui vient après celle d'André
Cayatte ! ( deux films, 1945 : Roger la Honte et en 1946 : la Revanche de Roger la honte ) Que ce soit dans le choix
et l'harmonie des couleurs, dans l'intelligence d'un dialogue subtil, dans la vivacité d'une mise en scène soignée,
dans l'interprétation de George Géret, J-P Marielle ou Jean Topart, tout est réussi dans ce film qui respecte et le
mélodrame et le public.
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Chapiteau 21h30
Court metrage : Les murs d'une revolution 8'
LE PULL OVER ROUGE (Fr 1979) durée:120'
Réalisateur Michel DRACH
Scénario et dialogues : Michel DRACH
d'après « Le Pull-Over Rouge » de Gilles PERAULT
interprètes :
Serge AVEDIKIAN (Christian Ranucci)
Michèle MARQUAIS (Sa mère)
Claire DELUCA (Le juge d'instruction)
Roland BERTIN (Le commissaire Robiana)
Roland BLANCHE (L'inspecteur Coudert)
Pierre MAGUELON (L'inspecteur Commencini)
Reine BARTEVÉ, Georges BELLER, Jean BENGUIGUI, Régis PORTE, Maud RAYER, Robert RIMBAUD, Gérard
CHAILLOU, Didier FLAMAND, Reine BARTEVE, Jean-Pierre MAURIN, Laurent BENOIT, Maud RAYER.
Dans la région de Marseille, la petite Elisa Garcia est enlevée par un homme portant un pull-over rouge, dans une
304. Un jeune représentant de commerce Christian Ranucci, ayant trop bun provoque un accident avec sa simca
1100. Il s'endort pour la nuit dans sa voiture embourbée. A proximité, gît le cadavre de la petite Elisa et se trouve le
pull-over rouge. Dès lors, la machine policière se met en branle, pour faire de lui un coupable. Ranucci avoue sous la
torture puis se rétracte. Des témoins sont écartés, des pièces à conviction négligées, l'instruction du procès est
baclée. Christian Ranucci est condamné à mort. Sa grâce est refusée. Il est guillotiné le 28 juillet 1976
Aujourd'hui où la pein e de mort est abolie en France, le film n'aurait peut-être pas le même impact qu'à sa sortie.
Voire... Car il dénonce au-delà de l'erreur judiciaire, une police et une justice qui s'aveuglent pour satisfaire l'opinion
manipulée par la presse. Les metalités sont-elles vraiment différentes aujourd'hui ? Michel Darch, s'inspirant
scrupuleusement du livre de Gilles Perraultn réalise un film honnêten précisn documentén qu'il voudrait neutre. Mais
est-ce possible de taire sa révolte lorsque la vie d'un innocent est en jeu ?
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Samedi 4 juillet
Salle ciné 16h
Ciné Pelloche se transforme en Ciné Mioches et met a disposition une liste de dessins animés et de films qui seront
projetés selon les envies des grands et des petits.
Salle ciné 20h40
Actualiés francaises (1965) Montreal 6'
Court metrage : Les Ramoneurs (USA 1933) N&B version francaise 15'
COPLAN FX-18 CASSE TOUT (Fr- It 1965) 90'
Réalisateur : Ricardo FREDA.
Scénariste : Claude Marcel RICHARD d'après Paul KENNY.
Interprètes :
Richard WYLER (Francis Coplan)
Robert MANUEL (Hartung).
Jany CLAIR (Helena Cordian).
Gil DELAMARE (SHIMON).
L'agent secret Francis Coplan aide ses homologues israéliens à déjouer les noirs desseins d'un certain Hartung,
puissant industriel qui gère une formidable organisation néo-nazie. Le film ne fait pas partie des grands films de
FREDA, même si le récit est bien mené.
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Petite scene 21h40
Réclame 1952 : Brosse a dents 3'
Court métrage : Charlot et la vedette (USA 1914) N&B Muet 10'
AVOIR 20 ANS DANS LES AURES (Fr 1971) N&B 90'
Réalisateur : René VAUTIER
PRESENTATION du FILM :
Ce film est basé sur les témoignages et interviews de 600 appelés ou rappelés de la guerre d'Algérie. La véracité de
chaque épisode ici relaté peut être confirmée devant les tribunaux par un minimum de 5 témoins. A l'heure où les
généraux, les politiciens et les agents secrets donnent chacun leur version de ce que fut la guerre d'Algérie, nous
avons pensé qu'il était utile de refléter l'état d'esprit des appelés, des jeunes du contingent. Il n'est pas dans
l'habitude des gens qui ont réalisé ce film de citer des textes écrits par des généraux. A titre exceptionnel, nous
mettron,s toutefois en exergue ces phrases du général de la Bollardière : « Quant aux jeunes du contingent, dont on
parle peu, ils mettrons longtemps à se remettre de cette guerre. Il m'arrive tous les jours d'en rencontrer, qui
m'avouent avoir gardé un tenace et horrible souvenir de ce qu'on les a contraint de faire. »
Le 29 avril 1961, c'est ce jour-là que le commando dit « commando des cheveux longs » ou « commandos des
bretons », mit la crosse en l'air et refusa de suivre le lieutenant Perrin.
Le 30 avril, le commando fut désarmé par une unité de la légion et dissous. Les hommes furent dispersés dans
d'autres unités, sauf quatre d'entre eux, qui considérés comme meneurs, furent envoyés dans des unités
disciplinaires. Deux y moururent dans des circonstances que les familles n'ont pu se faire préciser. Robert
l'instituteur, a été amputé de la jambe gauche. Dans sa classe, il parle souvent à ses élèves de la guerre d'Algérie, à
l'inspecteur qui lui reprochait d'utiliser le terme historiquement faux de guerre d'Algérie, puisqu'il n'y a pas eu de
guerre, mais une « opération de police », il a répondu en écrivant au tableau noir : « J'en parlerai pour garder le droit
de parler d'Ouradour ».
Le lieutenant Perrin est devenu commandant. Aux dernières nouvelles ; il était au Tchad, en tant que conseiller en
opération de police.
ENTRETIEN avec René Vautier, cet empêcheur de filmer en rond...
D'où viennent tes liens avec l'Algérie ?
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J'ai commencé à m'intéresser à la situation de l'Algérie dès 1953, un peu avant que la Révolution algérienne éclate.
Je travaillais à l'époque sur un film que je tournais à la bibliothèque nationale, à partir des textes des généraux qui
avaient fait la conquête de l'Algérie. Les Algériens ont donc commencé leur révolution là-bas au moment où je
finissais Une Nation l'Algérie. Dans le commentaire du film, je disais que l'indépendance des trois départements
français d'Algérie était inéluctable. Et qu'il était grand temps de discuter des termes de cette indépendance avant que
trop de sang ne coule de part et d'autre de la Méditerranée. Le film a été immédiatement interdit en France et m'a
valu une condamnation pour atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat.Quand le film a été interdit, j'ai décidé d'aller voir
sur place, en Tunisie d'abord, en Algérie ensuite. A partir de 1957, je me suis retrouvé aux côtés des maquisards
algériens, dans les montagnes des Aurès où j'ai tourné un premier film, Algérie en flamme. Je leur donnais la parole
pour qu'ils expliquent pourquoi ils se battaient, et l'image témoignait de leur combat.J'ai tourné là-bas toute l'année
57. J'étais recherché du côté français pour ça, et j'ai dû aller monter mon film dans un pays qui à l'époque n'avait pas
d'ambassade française, en Allemagne de l'Est. C'est là que j'ai finalisé Algérie en Flamme.
Comment es-tu venu à la réalisation d'Avoir vingt ans dans les Aurès ?
Lorsque je tournais au coté des Algériens, je me suis rendu compte que l'armée française était dans la même
situation que l'armée allemande luttant contre les résistants en France. Il fallait que j'en témoigne.Depuis 1956 je
voulais faire un film sur l'histoire d'un appelé, Noël Favrelière, chargé de garder un détenu algérien qui devait être
exécuté le lendemain matin, et qui a rejoint le maquis avec ce détenu. Ensuite je me suis aussi aperçu qu'il était
impossible de centrer le film sur cette histoire qui était, dans la guerre d'Algérie, une exception. J'ai donc interviewé
environ 500 appelés et à partir de ces 800 heures de bande magnétique, j'ai construit un ensemble de situations,
toutes basées sur des témoignages concordants qui constituent la trame du scénario.
Pourquoi avoir attendu 10 ans après les Accords d'Evian pour tourner ce film ?
A partir de 1962, nous avons créé le Centre audiovisuel d'Alger où j'ai participé à la formation de cinéastes algériens.
Quand j'ai pu rentrer en France, j'ai créé l'Unité de production cinématographique Bretagne (UPCB) dans le but de
faire des films librement. C'était en 1970. Tout au long des années 60, j'avais donné la parole aux Algériens, il
m'importait désormais de refléter l'état d'esprit des jeunes Français qu'on avait envoyé faire la guerre entre 1954 et
1962. C'est donc en 1972, avec l'UPCB, que j'ai pu tourner « Avoir 20 ans dans les Aurès » à la frontière
algéro-tunisienne.
Comment as-tu choisi les acteurs ? Comment as-tu travaillé avec eux ?
On m'a dit que j'étais un excellent directeur d'acteurs ! Il se trouve que je ne les ai ni vraiment choisis, ni vraiment
dirigés ! La cohésion du « Commando des Cheveux longs », dont je raconte l'histoire, était fondée sur le fait que les
garçons qui le composaient avaient vécu ensemble. Ce que je voulais avant tout, c'était rassembler des jeunes qui
se connaissaient bien... Rien à voir avec un casting individuel, je cherchais un groupe déjà soudé. Le hasard m'a mis
sur le chemin de l'équipe de comédiens qui jouait « Les Fraises Musclées » à Paris, et d'une bande de jeunes
Brestois. Avec les deux, j'avais mon commando. La plupart des séquences a été improvisée à partir des réactions de
chacun aux situations données. Dans toutes les scènes de groupe, on se réunissait. J'exposais la situation, par
exemple, je leur disais :« Aujourd'hui, vous êtes en patrouille ; vous vous apercevez que vous avez perdu celui qui
fermait la marche. Le lieutenant Perrin vous raconte alors que deux mois avant, dans cette région, on a retrouvé le
corps mutilé d'un soldat qui avait été enlevé. Vous voyez un paysan algérien près de l'endroit où votre copain a
disparu. » Un quart d'heure après, on tournait. Nous n'avons gardé que les scènes où les réactions des acteurs
coïncidaient avec les témoignages des appelés - mais c'était presque toujours le cas.
Y-a-t-il eu des problèmes à la sortie du film ?
Le film n'a pas été censuré, mais beaucoup de projections ont été houleuses et il y a quand même eu un attentat
dans un cinéma parisien où était projeté le film. Cela aurait pu refroidir plus d'une salle, mais un comité a de soutien
a été créé, et finalement le film a eu une diffusion très honorable, qui dure toujours 40 ans après.Plus saisissant, en
1997, à Lille, un député de droite et le Front national ont demandé l'interdiction d'une projection dénonçant le
caractère « anti-français » du film dans les salles lilloises. La projection a eu lieu et cela a donné naissance à un Prix
Vautier !
Est-ce une bonne chose de ressortir ce film ?
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Je ne sais pas si c'est une bonne chose, mais je sais que cela me fait drôlement plaisir de savoir que les gens
peuvent avoir accès à ce qui est maintenant considéré comme un témoignage irréfutable. Chaque scène tournée du
film est une reconstitution dont on peut vérifier l'authenticité.
Ce film permet également de dire que tout le monde n'a pas cautionné ce qui se passait en Algérie ?
Lorsque j'ai entrepris de faire ce film, j'essayais de dire en images comment des gens avaient été entraîné dans cette
histoire de répression collective à leur corps défendant. Il y a eu une gestion de la guerre par des responsables dont
on sait maintenant qu'ils se sont rendus coupables de crimes. Comment on avait pu entraîner des gens sur cette
pente qui faisait deux des mercenaires assassins. Je crois qu'il ne s'agissait pas de dédouaner ce qui avait été fait
mais d'expliquer comment on avait entraîné des jeunes sur ce chemin-là. Je ne dis pas qu'ils ne sont pas
responsables, mais que certains étaient plus responsables que d'autres. Il faut se souvenir que lorsque Aussaresses
a témoigné dans ses mémoires, il a été condamné. Non pas pour avoir torturé ou commis des crimes de guerre,
mais parce qu' il le disait. Pas pour ses crimes, mais pour apologie de crime de guerre.
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Chapiteau 21h30
Reclame : Pas d'assurance contre l'alcool 2'
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Actualités francaises (1956) La semaine 10'
Court metrage : Songe d'une nuit fortunée (Fr 19..) 6'
UN ALLER SIMPLE (Fr 1970) 120'
Réalisateur : José GIOVANI
Interprètes :
Jean-Claude BOUILLON (Marty)
Maurice GARREL (Mendel)
Nicoletta (Rose)
Rufus (Tom Mills)
Jean DE CONINCK (Leagatt)
Ottavia PICCOLI (Teena)
Jean GRAVEN (Dietrich)
Paul BEAUVAIS (Palmer)
Marty et son ami Tom commettent des hold-ups, affublés de masques de chat. Ils aiment la vie facile et l'argent qui
va avec. Mais au cours d'un dernier hold-up, ils ont été balancés. Tom meurt dans les bras de son ami, et un des
policiers qui voulait abattre de sang-froid Marty est tué par lui. Marty est blessé et capturé, cloué sur son lit d'hôpital,
il avoue le meurtre du policier et la série de hold-ups. Mais l'affaire se complique quand un avocat véreux, vient
essayer de lui faire endosser un meurtre qu'il n'a pas commis. Pour protéger Tina, sa fiancée, Marty va s'évader et
trouver les bijoux et la femme qui est la complice de Legget. Il la livre à la police et se rend. Il sait qu'il va être
condamné à mort.
C'est tout simplement un remake de La proie, Cry of the city, film de Robert Siodmak, adapté d'un roman de Henry
Edward Helseth, Un aller simple, publié en Série noire. Si le film de Siodmak est considéré aujourd'hui comme une
référence du film noir, celui de José Giovanni est en voie d'oubli. Il est même impossible de le trouver en DVD et en
français. Je possède deux versions de ce film, l'une en français en K7 avec une image pourrie, et une autre en
numérique mais en italien. Il est a noté que la version italienne comporte des scènes qui n'existent pas dans la
version française et qui sont relatives à Teena. Pourtant c'est un très bon José Giovanni dont la carrière de
réalisateur a alterné le très bon, Le rapace, Dernier domicile connu et le moins bon, Le ruffian, Les égouts du paradis
ou encore Les loups entre eux.
Le film date de 1970, il sera boudé par le public et par la critique. Il intervient dans la carrière de réalisateur de José
Giovanni, juste après les triomphes des deux films qu'il a tourné avec Lino Ventura, Le rapace et Dernier domicile
connu. Il précède également un autre échec tourné l'année suivante : Où est passé Tom ? Ce dernier film n'existe
d'ailleurs même pas en K7.
La première raison de ces échecs successifs qui interviennent dans une carrière jusque-là couronnée de succès,
aussi bien en tant que romancier, scénariste ou réalisateur, doit être recherchée dans le fait que Giovanni renonce
pour un temps aux gros budgets et aux grosses vedettes. En effet, dans les deux films, les acteurs se nomment
Jean-Claude Bouillon, Nicoletta, ou encore Rufus, soit des noms difficiles à attirer les grandes foules. Il y a donc un
parti pris de sobriété qui se veut un parti pris de vérité chez Giovanni, sans doute se souvenait-il du succès de son
premier film, La loi du survivant, tourné en 16mm, gonflé en 35, avec des moyens de fortune. Cela se marie bien
avec l'esprit du temps qui se veut une critique du spectaculaire et de l'effet. Si, coproduction oblige, Ottavia Piccolo
et Giancarlo Giannini font des apparitions, elles sont plutôt brèves et assez insignifiantes.
La seconde raison de l'échec d'Un aller simple est que le film a été photographié par deux opérateurs différents. Il
semble que le début soit dû à Henri Decae, photographe de Melville, à cause des images bleutées et froides, et la
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deuxième partie à Pierre-William Glenn. On n'en connait pas les raisons, mais connaissant le caractère ombrageux
de José Giovanni, on peut les imaginer.
Le scénario est très bon, même supérieur à celui de l'adaptation de Siodmak, plus simple et moins torturé, moins
saturé de références psychologiques. En effet, il use intelligemment de la nuance, les flics ne sont ni tout bon, ni tout
mauvais, et le milieu de la pègre apparaît tout de même assez vérolé, en tous les cas plutôt hostile à des
aventuriers.
C'est peut-être le plus melvilien des films de Giovanni, quoiqu'un peu bavard par endroit, son film qui se rapproche le
plus des canons du film noir. On y reconnaît ses obsessions : l'amitié à la vie à la mort entre Tom et Marty, la
confrontation d'un homme seul face à son exécution imminente, avec des scènes finales qui rappellent à la fois Deux
hommes dans la ville, et Mon père, il m'a sauvé la vie, ultime oeuvre cinématographique de José Giovanni. La
marche debout des hommes pour affronter la cruelle condition humaine.
L'ensemble est éclairé de scènes excellentes, le guet-apens de la police, la fuite dans Anvers, ou encore les
dernières scènes émouvantes précédant l'exécution des deux hommes. Tourné en Belgique, les décors sont
magnifiques et novateurs. L'interprétation est solide. Jean-Claude Bouillon, qui à l'époque bénéficiait encore de la
gloire des Brigades du Tigre, feuilleton télévisé à succès, est excellent, c'est à mon avis son meilleur rôle. Mais on
compte aussi sur des vieux routiers comme Jean Gaven en flic impulsif et rageux, Maurice Garrel en commissaire
plus pondéré et humain. Mais la révélation c'est sans doute Nicoletta dont c'est l'unique apparition au cinéma. Elle
est parfaite en femme de mauvaise vie, cupide et pourtant naïve.
Bref, voilà un film noir qui mérite d'être redécouvert et qu'il serait bienvenu de rééditer en DVD dans une version
propre et sans coupure. Ce serait une très bonne occasion de rendre hommage à un auteur complet qui a tant donné
au film noir et au roman noir.
Après les échecs successifs d'Un aller simple et de Où est passé Tom ? José Giovanni retrouvera le succès avec
une nouvelle adaptation de son roman L'excommunié avec Jean-Paul Belmondo - qui avait tenu le rôle de La Rocca
dans le film de Jean Becker, Un nommé La Rocca. Et il enchaînera ensuite avec trois films avec Alain Delon. C'est
dire qu'il allait s'éloigner des formes un peu trop éthérées qu'il avait tentées.
Dimanche 5 juillet
Salle ciné 16h
Et c'est reparti pour une session de Ciné mioche !!
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Salle ciné 20h40
Réclame : Gaz de france : le chauffage au gaz 2'
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Court metrage : Il était une chaise (Canada 1957) N&B 12'
SUSPENS AU 2eme BUREAU (Fr 1959) N&B 82'
Réalisation : Christian De SAINT-MAURICE
Scénario : Christian De SAINT-MAURICE et Jean-Daniel DANINOS
Dialogues : Christian De SAINT-MAURICE et Jean-Daniel DANINOS
Photographie : Pierre LEVENT
Musique : Jacques LAFRY
Interprètes :
André LUGUET
Gisèle ROBERT
Gil DELAMARE
Catherine CANDIDA
Colette DUVAL
Frédéric O'BRADY
Jean LARA
Lors d'un accident d'avion le professeur Sellier, un savant atomiste transportant des documents très importants
meurt et ses papiers sont volés.
Bordy, sergent du 2° Bureau, est chargé de prendre la place de Sellier dans sa famille afin de faire croire aux
ravisseurs qu'il n'est pas mort.
Petite scene 21h40
La jetée (Fr 1962) 20'
LOS OLVIDADOS "Les oubliés" ( Mex 1950) N&B 87'
Bunuel dans le livre d'entretiens "Il est dangereux de se pencher au-dedans" dit du sous-titre français du film :
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"En France on lui a donné un titre épouvantable, quelque chose du genre : Mon Dieu pardonnez-leur !
Imaginez que vous lisiez dans les livres : « Bunuel, auteur de Pitié pour eux... ». Quelle honte !"
Réalisateur : Luis BUNUEL
Scénario : Luis BUNUEL et Luis ALCORIZA
Musique : Rodolfo HALFFTER et Gustavo PITTALUGA
Photographie : Gabriel FIGUEROA
Montage : Carlos SAVAGE
Interprètes :
Alfonso MEJIA (Pedro)
Estela Inda (La mère de Pedro)
Miguel Inclán (Don Carmelo, l'aveugle)
Roberto Cobo (El Jaibo)
Alma Delia Fuentes (Meche)
Francisco Jambrina (le directeur de la ferme école)
Jesús Garcia Navarro (le père de Julian)
Efraín Arauz (Cacarizo)
Javier Amézcua (Julian)
Mário Ramírez (Ojitos "Petits yeux")
El Jaibo, un adolescent des rues, s'échappe de la maison de correction et retrouve ses compagnons d'infortune dans
leur bidonville de la banlieue de Mexico. Avec Pedro et d'autres enfants, il tente d'attaquer Don Carmelo, un aveugle
cruel qui survit en jouant de la musique dans les rues. Quelques jours après, Jaibo tue, en présence de Pedro, le
jeune homme qu'il accuse de l'avoir dénoncé. À partir de ce moment, les destins de Pedro et du Jaibo sont
tragiquement unis.
Bidonvilles autour de Mexico. Un mauvais garçon, Jaïbo joue les caïds, malmène même un aveugle et va jus-qu'à
tuer Julian un garçon de la bande. Pedro qui est plus jeune et qui a vu la scène devient un témoin gênant ; il cherche
à échapper à Jaïbo, s'engage comme apprenti chez un forgeron. Mais Jaïbo le retrouve, vole un couteau. Pedro sera
placé en maison de correction. Sa mère, pour plaire à Jaïbo, ne cherche pas à le défendre. Le directeur du centre de
redes sement , faisant confiance à Pedro l'envoie faire une course à l'extérieur : sa rencontre avec Jaïbo sera
fatale...
José de la Colina, co-auteur d'un livre d'entretiens avec Buñuel, dira que c'est avec Los Olvidados que « renaît » le
cinéma de Buñuel, le cinéaste n'ayant rien tourné de « personnel » depuis près de quinze ans. A la sortie du film, les
Mexicains reprochent à Buñuel de « noircir » le tableau, tandis que les communistes français, étroitement liés au
cinéaste, taxent leur ami d'embourgeoisement. Malgré cela, le film sera présenté au Festival de Cannes en 1951, où
il remportera le Prix de la mise en scène et celui de la critique internationale. A l'origine, Los Olvidados s'inspire de
Sciuscia, film de Vittorio De Sica, qui met en scène des gamins des rues de Rome. Impressionné par sa noirceur et
son réalisme, Luis Buñuel conçoit son film en prenant appui sur ce modèle.
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Chapiteau 21h30
Réclame : Pile et Miko 2'
Actualités francaises (1947) 6'
Court metrage : Canon (Canada 1964) 10'
QUI VEUT LA PEAU DE ROGER RABBIT (USA 1988) VF 96'
L'histoire prend place à Hollywood, en 1947, dans un univers surréaliste dans lequel les Toons, les personnages de
dessins animés, côtoient le même monde que les humains. Les Toons habitent à Toonville, une zone adjacente à
Hollywood, et se déplacent régulièrement chez les humains pour tourner des dessins animés. Roger Rabbit, un lapin
acteur et héros de dessins animés des Maroon Cartoons, est accusé du meurtre du producteur Marvin Acme,
inventeur délirant et directeur de l'ACME. Il se serait vengé d'une « infidélité » de sa femme, Jessica Rabbit.
Poursuivi par les Fouines, agents du juge DeMort, il se précipite chez Eddy Valiant qui était le détective officiel des
Toons, avant que son frère ne soit assassiné par l'un d'eux.
L'intrigue débute lorsque R. K. Maroon, le propriétaire des studios Maroon Cartoons, demande au détective privé
Eddy Valiant d'enquêter sur une liaison possible qu'entretiendrait Jessica Rabbit, la femme de l'un de ses principaux
Toons, Roger Rabbit. Dans le passé, Valiant et son frère Teddy formaient une équipe de détective réputée
spécialisée dans les affaires de Toons. Mais depuis l'assassinat de son frère par un Toon, Valiant s'est retiré et a
sombré dans l'alcool. D'abord réticent pour s'occuper d'une affaire avec un Toon, Valiant finit par accepter face à
l'insistance de Maroon.
En menant son enquête, Valiant surprend Jessica Rabbit en train de faire « picoti-picota » (une partie de patty-cake)
avec Marvin Acme et les prend en photo. En apprenant la nouvelle, Roger Rabbit se décompose et disparaît dans la
nature. Le lendemain, Marvin Acme est retrouvé mort, écrasé par un coffre-fort. Sur la scène du crime, Valiant
rencontre le juge DeMort, accompagné de sa patrouille Toon composée de cinq fouines mercenaires, qui lui informe
que son principal suspect est Roger Rabbit. Bien que les Toons soient par nature invincibles, DeMort a trouvé un
moyen de les tuer en les plongeant dans « La Trempette », un mélange de diluants à peinture, et entend bien faire
subir cette sentence à Roger.
De retour à son bureau, Valiant rencontre Bébé Herman, l'acolyte de Roger dans ses dessins animés. Bébé Herman
informe Valiant qu'Acme a laissé un testament, qui a disparu, sur lequel il lègue Toonville aux Toons. Si le testament
n'est pas retrouvé avant minuit, Toonville sera vendu à Cloverleaf Industries, qui a récemment acheté l'entreprise de
tramway Pacific Electric. Pris d'un doute, Valiant observe attentivement l'une des photos qu'il a prise d'Acme et y
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aperçoit effectivement le testament. Juste après cette découverte, Valiant découvre que Roger s'est caché chez lui
pour échapper à la police. Roger le supplie de l'aider tant et si bien que Valiant finit par accepter.
Avec l'aide de sa petite amie Dolores, Valiant mène l'enquête tout en cachant Roger de la patrouille Toon. Jessica
Rabbit vient à sa rencontre et lui déclare que Maroon la faisait chanter afin de compromettre Acme, et que Maroon
est sur le point de vendre son studio à Cloverleaf. Contraint et forcé par Valiant, Maroon explique que Cloverleaf
n'achètera pas son studio à moins qu'il n'achète également le studio d'Acme. Son plan consistait à utiliser les photos
compromettantes pour faire chanter Acme pour qu'il vende. Avant qu'il ne puisse en dire plus, Maroon est tué par un
coup de fusil et Valiant voit Jessica s'enfuir. Pensant qu'elle est la meurtrière, Valiant la poursuit jusqu'à Toonville.
Lorsqu'il la retrouve, elle lui explique que c'est le juge DeMort qui a tué Maroon et Acme et qu'il est sur le point de
s'approprier Toonville.
Mais DeMort a retrouvé leurs traces et Valiant, Jessica et Roger sont capturés par DeMort et ses fouines, et amenés
à l'usine Acme. Là-bas, DeMort leur révèle son plan. Unique actionnaire de Cloverleaf, il désire s'emparer de
Toonville afin de la remplacer par une autoroute et forcer les gens à l'utiliser en démentelant le réseau de tram
d'Hollywood. Afin d'effacer définitivement Toonville et ses habitants de la carte, il a conçu un vaporisateur de
Trempette mobile et compte commencer le nettoyage par Roger et Jessica.
Après son discours, Demort glisse et s'effondre sur le sol, ce qui fait hurler de rire les fouines. Demort leur ordonne
d'arrêter de rire et leur rappelle qu'elles peuvent en mourir. Sur ces paroles, il laisse l'exécution aux soins des fouines
et s'en va. Cela donne une idée à Valiant qui interprète un vaudeville qui fait littéralement mourir de rire les fouines.
Mais Valiant n'a pas le temps de libérer Roger et Jessica qu'il doit affronter le juge DeMort en personne. Au cours de
l'affrontement, DeMort se fait écraser par un rouleau compresseur et survit, révélant qu'il est en fait un Toon. Il
déclare à Valiant que c'est lui qui a tué son frère et le combat se poursuit. Valiant a du mal à prendre le dessus face
aux armes de Toons que DeMort emploie mais il parvient à ouvrir les vannes de la machine à Trempette, aspergeant
DeMort qui se dissout immédiatement. Alors que la police et les Toons arrivent sur place et découvrent la vérité,
Valiant s'aperçoit que le papier sur lequel Roger a écrit un poème d'amour à Jessica est en fait le testament d'Acme.
Valiant embrasse Roger et toute l'équipe part avec les Toons célébrer leur victoire.
Personnages principaux
Eddy Valiant : alcoolique, il refuse d'aller à Toonville et évite de côtoyer des Toons, qui lui rappellent la mort de son
frère Teddy. Fils d'un clown, diplômé de l'école de police, il fut un brillant détective, délivrant Riri, Fifi et Loulou
kidnappés ou blanchissant Dingo d'une accusation d'espionnage.
Marvin Acme : farceur, Valiant le rencontre au bar avant qu'il soit assassiné.
Roger Rabbit : déluré, ce lapin anthropomorphe est l'un des personnages principaux. Il est accusé du meurtre de «
l'amant » de sa femme.
Jessica Rabbit : femme de Roger Rabbit, dessinée sous les traits d'une vamp sulfureuse. Elle chante au bar et
provoque l'émoi de son public tant par ses atouts physiques que par sa voix.
Le juge DeMort : habillé de noir, le teint livide, il n'inspire franchement pas la sympathie mais pourtant les policiers le
respectent. Il a inventé la « Trempette », le seul produit capable de tuer un Toon.
Les Fouines : au nombre de 5 (Greasy, Psycho, Stupid, Wheezy et leur chef, Smart Guy), ce sont les mercenaires
du juge DeMort. Mal élevées et lourdement armées, elles ne sont finalement pas très « compétentes ».
Voix françaises
Marc de Georgi : Eddie Valiant
Pierre Hatet : Juge DeMort
Luq Hamet : Roger Rabbit
Tania Torrens : Jessica Rabbit
Denise Metmer : Dolores
Michel Modo : R.K. Maroon
Yves Barsacq : Marvin Acme
Richard Darbois : Bébé Herman adulte
Claude Joseph : Benny le taxi, Sam le Pirate, Stupid, Balle Toon
Philippe Peythieu : Smart Guy, Wheezy, Psycho, Balle Toon
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Gilbert Levy : Greasy
Arlette Thomas : Titi
Guy Piérauld : Bugs Bunny, Woody Woodpecker
Pierre Trabaud : Daffy Duck
Marc François : Mickey Mouse
Michel Elias : Donald Duck
Georges Aminel : Grosminet
Monique Thierry : Betty Boop
Michel Derain : Lieutenant Santino
Martine Meirhaeghe : Mme Hermann, Toon Hag
Anachronismes
Dans la séquence du cinéma, Roger Rabbit assiste à un extrait de Dingo fait de la gymnastique (1949), et qualifie
Dingo de « génie ». On peut remarquer que ce court-métrage est néanmoins sorti deux ans après l'année à laquelle
se déroule le film. (1947)
Witchcraft, la chanson interprétée par l'Épée chantante, a été enregistrée par Frank Sinatra en 1957, soit dix ans
après l'action supposée du film.
Dans le bar, lorsqu'Angelo reconnaît avoir vu un lapin, il présente au juge un lapin invisible, Harvey, en référence à
un film de 1950.
Le réfrigérateur n'a pas de prise.
En quittant le plateau, le gamin fait un geste obsène sous la robe d'une femme.
La pieuvre qui sert au bar, existe dans l'univers toon que depuis 1949. Or, rappelons le le film se déroule en 1947.
Enervé, Roger Rabbit traverse la fen^trer. Elle est cassée par son pied gauche alors qu'il n'est même pas entré dans
la vitre.
Roger Rabbit saute du lit et tient une feuille à la main. Quand il sort du lit, sa feuille a disparu.
On voit des lumières de tournage se reflèter sur la voiture d'Eddie Valiant.
Les policiers toons ^poursuivent Valiant dans le taxi. Sur l'un des plans, la perche de la caméra se reflète sur le
camion des policiers.
Benny le taxi parle du base-ball à Los Angeles et qualifie les Dodgers de "nuls". Outre le fait qu'en 1947, année où
est censée se passer le film, les Dodgers ont été champions, ils n'avaient pas encore déménagés à Los Angeles. Ils
ne le feront qu'en 1958.
Le tunnel dans lequel entre Eddie Valiant est le même que celui de "Retour vers le Futur 2".
Un personnage de dessin animé fait tomber des balles de golf. Sur le plan suivant, les balles ne sont pas aux mêmes
endroits.
Le fait d'acheter des lignes de bus pour les faire disparaître est tiré d'une histoire vraie. Dans les années 70, les
entreprises automobiles américaines avaient été accusées d'avoir racheté les sociétés de bus et de trams des
grandes villes US et de les avoir coulées pour contraindre les gens à acheter des voitures.
Quand le juge hurle "Je fonds", c'est un clin d'oeil à la sorcière dans le "Magicien d'Oz".
Benny dit qu'il est taxi depuis 37 ans, il ne ressemble pas du tout à une voiture de 1910 !
Au début, Betty Boop dit qu'elle ne peux plus tourner car elle est encore en noir et blanc alors que les films sont en
couleurs. A la fin du film elle est en couleurs !
Dans le quartier d'Hollywood à Los Angeles, Roger Rabbit est d'une grande star du cinéma d'animation, mais ces
derniers temps, le célèbre lapin a la tête ailleurs pendant ces nombreux tournages car il soupçonne sa femme, la
pulpeuse Jessica Rabbit, de le tromper. Le producteur R. K. Maroon engage le détective Eddie Vaillant pour
enquêter sur l'affaire, lui qui était le spécialiste des affaires sur les toons, avant que son frère ne soit tué par l'un
d'eux. Il espionne et prend des photos de Marvin Acmé qui fricote avec la femme, il les montre au lapin qui part dans
une furie. Le lendemain on retrouve le corps d'Acmé, on accuse le lapin ...
En 1964, les studios Disney sortaient une révolution dans le cinéma, c'était la comédie musicale Mary Poppins qui
mêlait brillamment des acteurs réels et des personnages de cartoon. Une vingtaine d'années plus tard, les studios
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Disney remettent cela, avec une dose d'humour et de burlesque, dans Qui Veut La Peau De Roger Rabbit, réalisé
par Robert Zemeckis. Meilleur que son prédécesseur, le film est aussi un vibrant hommage au cinéma Hollywoodien.
Pour la distribution, Robert Zemeckis fait confiance à des acteurs en pleine montée en puissance entre Bob Hoskins
qui enchaîne ses premiers films et Christopher Lloyd qui a explosé dans le rôle de Doc dans Retour Vers Le Futur du
même réalisateur. Bob Hoskins (Cotton Club, Brazil, Hook, Nixon, Stalingrad, Danny The Dog, ...) interprète le
détective Eddie Valiant, un homme rongé par le passé et par la mort de son frère écrasé par un piano lâché d'un
building par un toon alors qu'ils enquêtaient sur un meurtre, il plonge dans l'alcool pour oublier ses soucis et tente de
reconquérir son ancienne femme Dolores. Il est embarqué dans l'affaire de Rabbit dans le seul but de gagner de
l'argent. L'acteur est extraordinaire dans le rôle du détective à la fois complètement désoeuvré par sa vie et très drôle
dans de nombreuses scènes avec Roger Rabbit. Ces scènes avec le lapin animé sont parfaitement interprétées par
l'acteur qui jouait dans le vide durant le tournage et qui alterne brillamment les différentes émotions entre ses
nombreux excès colériques à cause de l'attitude puérile du toon, les moments comiques (on se souviendra de son
final et son jeu clownesque pour faire mourir de rire les fouines), les moments plus tendres où il livre son coeur et les
passages où il joue son rôle de détective à la Humphrey Bogart entre nervosité, noirceur et humour. Dans le rôle du
Juge Demort, on retrouve « Doc », alias Christopher Lloyd (Vol Au Dessus D'un Nid De Coucou, Trilogie Retour
Vers Le Futur, La Famille Adams, Les Valeurs De La Famille Adams, ...) tout vêtu de noir et avec sa canne à tête de
mort, un rôle d'une grande froideur où l'acteur excelle avec un jeu très glacial et avec un sourire qui reste dans le
mythe du cinéma. Dans le reste de la distribution, Joanna Cassidy, tout en justesse, apporte beaucoup d'humanisme
féminin en opposition à la vamp pulpeuse Jessica Rabbit, enfin Stubby Kaye est hilarant de puérilité en Marvin Acme
et Alan Tilvern assure de noirceur en producteur cynique R. K. Maroon.
La réalisation de Qui Veut La Peau De Roger Rabbit est signée par Robert Zemeckis (A La Poursuite Du Diamant
Vert, Trilogie Retour Vers Le Futur, Forrest Gump, Apparences, Seul Au Monde, ...). Après être devenu un des
meilleurs « entertainers » de son époque, Zemeckis voit plus grand que son premier Retour Vers Le Futur et décide
dans la conception de nouvelles technologies d'animations dans les films avec Roger Rabbit. Dans ce projet il est
rapidement épaulé par un de ses amis qui l'a toujours aidé, Steven Spielberg. Terry Gilliam fut approché pour la
réalisation, mais il refusa trouvant le projet trop difficile. Il décide d'utiliser des personnages de différentes grandes
productions, à savoir Disney et la Warner. Disney accepte de produire, le film et la Warner est d'accord pour prêter
ses icônes animés à une condition : qu'ils aient autant de place que ceux de Disney. Avec cette condition, Zemeckis
décide alors de faire créer les personnages principaux. De cet accord naitra les différentes scènes communes entre
des personnages des deux studios, on se souviendra du massacre orchestral des deux canards mythiques, Daffy
Duck et Donald Duck et de l'apparition aérienne des deux coqueluches des deux studios, Mickey Mouse et Bugs
Bunny. Outre ses personnages, on retrouve les principaux personnages des deux studios et ils sont finalement tous
réunis dans l'ultime scène. Disney fait appel à un des maitres de l'animation, Richard Williams, pour travailler les
effets visuels liés aux toons. Le résultat est tout à fait somptueux et magique, d'une grande fluidité, avec peu de
faux-raccords, d'une grande force humoristique et d'une grande puissance. Le travail de Williams était conséquent
avec une équipe de 326 dessinateurs pour créer 82080 dessins pour le film.
Outre cette magnifique et extraordinaire performance artistique, il faut signaler aussi la magnifique réalisation de
Zemeckis (surement sa meilleure) entre un vibrant hommage au cinéma des années 40 et le film grand public
burlesque. Tout d'abord, Qui Veut La Peau De Roger Rabbit est un film hybride entre l'hommage à l'âge d'or des
studios du cinéma et ceux d'animation et aux films noirs des années 40. Le premier hommage est rapidement
perceptible par les nombreuses prises dans les studios d'animation et par l'apparition des nombreux personnages
animés. Le second hommage est tout aussi visible, Zemeckis s'amuse à utiliser toutes les caractéristiques du film
noir entre le détective privé alcoolique, la femme fatale alias Jessica Rabbit, des meurtres, une réalisation parfois
expressionniste (le cinéaste a souvent recours à des ombres), des rues sous la pluie durant la nuit, des personnages
à la personnalité et au passé complexes, ... de plus, il travaille beaucoup sa photographie assez nostalgique entre
orange et marron rappelant Chinatown (hommage de Polanski au genre noir), et enfin il place l'action à Los Angeles
où de nombreux films du genre se sont déroulés. Le ton humoristique du film est parfaitement maitrisé par le
cinéaste, les scènes s'enchainent avec une grande vivacité telle un toon qui enchaine ses facéties comme Roger
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Rabbit dont on ne se lasse pas de le voir les exécuter. Dans les scènes d'anthologie, on se souviendra de la chute
libre dans Toonville, le juge DeMort cherchant le lapin, Eddie Valiant jouant sa comédie pour faire mourir de rire les
fouines, ... du grand spectacle. On notera aussi dans la magnifique composition à la fois jazz, nostalgique pour
l'ambiance film noir et rythmés et fun pour les toons d'Alan Silvestri.
Le scénario a été coécrit par Jeffrey Price et Peter S. Seaman d'après Gary K. Wolf.
Après son premier grand succès populaire, Retour Vers Le Futur, Robert Zemeckis récidive avec Qui Veut LA Peau
De Roger Rabbit, un film mémorable, tout simplement culte qui a bercé mon enfance et qui nous émerveille toujours
à chaque vision. On peut regretter que le cinéaste arrêtera après ses succès malins et originaux pour des films plus
guimauves dont le surestimé Forrest Gump.
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