clef de détermination

Eléments de reconnaissance
des principales essences
forestières du limousin
Ce document n’a pas pour objectif de se substituer aux flores très nombreuses décrivant la
totalité des arbres existant en forêt, mais plus simplement de déterminer ceux que l’on trouve
de façon habituelle dans la forêt limousine, et dont la connaissance est utile pour le
propriétaire. On pourra se référer au lexique forestier en cas de difficulté sur les définitions
des mots employés.
1-
Observer d’abord s’il porte des feuilles
Il a des feuilles ou il les a perdues en hiver
Il a des aiguilles en toutes saisons
Exception : il perd des aiguilles en hiver
2-
⇒ C’est un feuillu
⇒ C’est un conifère
⇒ C’est un mélèze
Si c’est un feuillu
Observez d’abord les feuilles, quand il y en a. Vous pouvez aussi vous aider de certaines
caractéristiques particulières à l’espèce (écorce, fruits, formes des branches, etc.).
2 –1 Feuilles simples
2 – 1 – 1 Feuilles opposées
Feuilles opposées à cinq lobes, plus ou moins dentés, séparés par des sinus étroits
aigus.(voir dessin ci-dessous) avec un pétiole long. Les graines ont des doubles
samares en forme d’accent circonflexe : érable
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1
2 – 1 – 2 Feuilles alternes (décalées)
2 – 1 – 2 – 1 Feuilles lobées : chêne
Parmi les chênes, trois espèces principales en Limousin. Le dessin ci-après permet de
différencier les deux plus courants, que l’on confond souvent :
En cas de doute :
- Les lobes sont arrondis à leur extrémité, les feuilles ont un pétiole long de 1,5
à 2 cm, le limbe en coin à la base, et le gland a un pédoncule très court : Chêne
rouvre (ou sessile)
- Les lobes sont arrondis à leur extrémité, les feuilles ont un pétiole court
(moins de 1 cm), le limbe est plus ou moins ondulé avec deux oreillettes à la base,
gland à pédoncule plus ou moins long : Chêne pédonculé
Il existe deux autres chênes qui ont les caractéristiques suivantes (voir dessins cidessous) :
- Les lobes ne sont pas arrondis à leur extrémité et ils sont terminés par une à
trois pointes fines.
7 à 9 lobes par feuille. Les sinus sont obliques et peu profonds. Les glands sont
de grosse taille, larges de 2 à 2,5 cm : Chêne rouge
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Feuilles et glands de chêne rouge
- 2 à 4 lobes perpendiculaires à la nervure principale. Sinus très arrondis,
larges, très profonds : chêne des marais
Feuille de chêne des marais
2 – 1 – 2 – 2 Feuilles à bord denté
- Si les feuilles sont molles, dentées avec une surface gaufrée (voir dessin ci-dessous).
De plus, le tronc est à cannelure verticales bien marquées, écorce lisse gris clair bien souvent
tachetée de blanc : Charme
Attention, danger de confusion avec le hêtre !
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- Les feuilles sont alternes, glabres molles, dentées avec deux glandes rouges sur le
pétiole à la base du limbe (voir dessin ci-après). Les jeunes rameaux sont brun rouge brillants.
L’écorce est brun-rouge s’exfoliant1 en lanières horizontales. Les petites cerises (merises) sont
longuement pédonculées, rouges puis noires à maturité : merisier
La feuille est fortement dentée grande et pointue (voir dessin ci-après). Le fruit est la
châtaigne, pointue avec une surface mate. L’enveloppe ou bogue est couverte d’aiguilles
fines, longues et très piquantes : châtaignier
Feuille, bourgeon et bogue de châtaignier
Les feuilles sont rondes, plates à leur extrémité, en coin à la base. Petit cône, bourgeon
violet : aulne glutineux
1
S’exfoliant : Se détachant par lamelles
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- Les feuilles sont en triangle ou en losange, à queue ronde, glabres : bouleau
verruqueux
2 – 1 – 2 – 2 Feuilles à bord lisses
La feuille est ondulée, brillante et dure en surface, légèrement velue sur les bords voir
dessin ci-après). Le fruit est une cupule ligneuse, hérissée, contenant 3 ou 4 faines, le tronc est
régulier, cylindrique, et l’écorce est lisse, gris clair : hêtre
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Attention, danger de confusion avec le charme !
2 – 2 Feuilles composées
La feuille comprend de 3 à 10 paires de folioles ovales. Le fruit est une gousse plate,
gris-noirâtre, et glabre. Les jeunes rameaux sont lisses, vert-rougeâtre, épineux.
L’écorce est d’abord lisse et brunâtre, puis gris-beige crevassée en réseau. Robinier.
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La feuille comprend de 5 à 15 folioles. Le fruit est une samare aplatie à aile allongée.
En hiver, il se reconnaît très facilement : il est le seul arbre à porter des bourgeons
triangulaires de couleur noire. Les jeunes rameaux sont opposés : Frêne
Bourgeons de frêne
S’il n’y a plus de feuilles (cas quand on est en hiver), on peut toujours utiliser les
rameaux, les bourgeons et les fruits.
3-
si c’est un conifère
Observez les aiguilles, l’écorce et les cônes
3 – 1 Aiguilles indépendantes
Trois groupes d’essences, le sapin, l’épicéa et le douglas.
Comparaison des feuilles de sapin et d’épicéa
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Comparaison des cônes de sapin et d’épicéa
Attention, source de confusion fréquente entre le sapin et l’épicéa !
Les aiguilles sont rondes à l’extrémité :
sapin
De plus, les aiguilles sont étalées dans un même plan, ils ont deux lignes blanches sur
la face inférieure, et il forment une cicatrice sur le rameau quand on retire l’aiguille.
Les cônes sont dressés, rigides et ne tombent pas à terre entiers.
Parmi les sapins, deux espèces principales en Limousin :
Sapin pectiné
Sapin de Vancouver
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Rameaux jeunes glabres ou à pubescence grise ; aiguilles disposées en peigne à dents
inégales (20 à 55 mm de long) ; forte odeur de citronnelle. L’écorce est lisse dans le
jeune âge, avec de nombreuses vésicules de résine : Sapin de Vancouver
Rameaux jeunes à pubescence verte, puis noire ; aiguilles disposées en peigne à dents
à peu près égales (15 à 30 mm de long) sur les rameaux d’ombre. Les aiguilles sont
rectilignes et rabattues vers l’avant sur les rameaux de lumière : Sapin pectiné
Les aiguilles sont piquantes à l’extrémité : épicéa
De plus, les aiguilles sont en « brosse » autour du rameau, elles forment un coussinet
sur le rameau. Les cônes sont pendants, souples et tombent entiers à terre.
Parmi les épicéas, deux espèces principales en Limousin
Aiguilles à quatre angles sans raie blanche à la face inférieure. Les cônes sont allongés
et longs de 10 à 16 cm (voir dessin ci-après) : Epicéa commun
Cône et rameau d’épicéa commun
Aiguilles aplaties, avec deux raies blanches à la face inférieure, très piquantes. Cônes
longs de 5 à 9 cm, aux écailles souples et plissées à extrémité tronquée (voir dessin ciaprès) : Epicéa de Sitka
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Cône d’épicéa de Sitka
Les aiguilles sont aplaties, molles et dégagent une forte odeur de citronnelle quand on
les froisse. Rameaux souples verruqueux. Bourgeons ovoïdes fusiformes. Cônes longs
de 5 à 10 cm pendants, à bractées trifides saillantes et appliquées sur les écailles voir
dessin ci-après) : Douglas
3 – 2 Aiguilles attachées par deux :
pins
Dans les pins, deux espèces principales en Limousin, et une troisième commençant à
se développer dans le sud de la région.
Les aiguilles sont courtes (moins de 8 cm), feuillage est vert bleuté, aiguilles sont
vrillées, les bourgeons sont et coniques inférieurs à 15 mm de long. Le haut du tronc a
une écorce brun rougeâtre à ocre saumonée : Pin sylvestre
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Les aiguilles sont longues (12-15 cm), souples, frisées, non piquantes, vert cendré voir
dessin ci-après). Le tronc est élancé, les branches sont fines et horizontales. Le haut du
tronc, qui est élancé et droit, a une écorce gris argenté : Pin laricio de Corse
Les aiguilles sont très longues (12-22 cm), épaisses, rigides, un peu piquantes, vert
foncé (voir dessin ci-après). tronc flexueux à écorce rougeâtre noire ; la cime est peu
compacte.
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3 – 3 Aiguilles en bouquet
Une seule couronne d’aiguilles qui tombent en hiver : Mélèze
Deux sortes de mélèzes en Limousin qui se distinguent essentiellement par les cônes et
l’écorce des arbres adultes :
Cônes ovoïdes, 2 à 4 cm de long, à écailles appliquées. Ecorce griseâtre, crevassée et
très épaisse sur les arbres âgés. Rameaux gris jaunâtres : Mélèze d’Europe
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Cônes longs de 1,5 à 3 cm, globuleux, à écailles recourbées vers l’extérieur. Ecorce
brun rosé, peu profondément crevassée. Rameaux brun rouge orangé : Mélèze du
Japon.
Nota : la distinction sur les caractéristiques de l’arbre avec le mélèze hybride, qui est
un croisement des deux espèces précédentes, est difficile.
Plusieurs couronnes d’aiguilles persistantes : cèdre.
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Pour en savoir plus :
Flore forestière française, tome 1 : plaine et collines de J.C. Rameau, D. Mansion et G. Dumé.
Livre de 1785 pages très complet. La référence.
Clé de détermination des arbres, arbustes et lianes de Belgique, du. Nord de la France et des
régions voisines à l'usage de l'enseignement :
http://pedagogique-heaj.be/seqped/cle_%20determination_2.pdf. Elle permet de déterminer
des espèces d’arbres que l’on rencontre moins fréquemment en forêt.
Il existe d’autres clefs de détermination sur Internet, mais n’abordant qu’une partie des arbres
existant dans la forêt limousine. L’une d’entre elles, conçue par l’Office National des Forêts,
est pratique et peut servir de pense-bête pour la France métropolitaine :
http://www.onf.fr/activites_nature/@@display_advise.html?oid=IN00000008ac
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- Connaissance des arbres – généralités
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