diagnostic initial

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diagnostic initial
CONTRAT DE BASSIN
Diagnostic territorial
2014
Sommaire
I.
Préambule ........................................................................................................................... 4
1.
Dates clé de la démarche ................................................................................................ 4
A.
2008-2012 : Piredes ..................................................................................................... 4
B.
2012-2013 : Lancement de la démarche ..................................................................... 5
2.
II.
Méthodologie .................................................................................................................. 6
A.
Les temps forts politiques ........................................................................................... 6
B.
Les réunions de concertation ...................................................................................... 7
Le territoire ......................................................................................................................... 9
1.
Le Syndicat Mixte du Pays des Nestes ............................................................................ 9
2.
Les caractéristiques naturelles et géographiques du territoire .................................... 13
A.
Géographie ................................................................................................................ 13
B.
La géologie ................................................................................................................. 14
C.
Climatologie ............................................................................................................... 16
D. Hydrologie et morphologie des rivières .................................................................... 18
3.
Les compétences ........................................................................................................... 49
A.
Les compétences des collectivités locales ................................................................ 49
B.
Compétence de l’Etat : Le domaine fluvial domanial ................................................ 49
4.
Le Pays des Nestes, un territoire préservé.................................................................... 51
A.
La gouvernance de l’eau ............................................................................................ 51
B.
Les structures environnementales ............................................................................ 61
5.
Le Pays des Nestes, un territoire vivant ........................................................................ 71
A.
La population et les logements ................................................................................. 71
B.
L’Eau potable ............................................................................................................. 74
C.
Assainissement domestique ...................................................................................... 88
D. Agriculture ............................................................................................................... 102
E.
L’hydroélectricité ..................................................................................................... 109
F.
Le Pays des Nestes, un territoire économique ........................................................ 123
G. Tourisme et loisirs ................................................................................................... 130
6.
Etat des cours d’eau .................................................................................................... 144
A.
La qualité de l’eau .................................................................................................... 144
B.
Continuité écologique ............................................................................................. 158
C.
Les milieux aquatiques ............................................................................................ 162
III. Les enjeux........................................................................................................................ 167
2/201
IV. Les actions prévues ......................................................................................................... 170
1.
Les actions définies par enjeux ................................................................................... 170
2.
Le regroupement des actions suivant 4 axes .............................................................. 176
A.
1er axe : l’animation, mise en place d’une gouvernance ......................................... 176
B.
2nd axe : l’étude........................................................................................................ 176
C.
3ème axe : Structurer la gestion des milieux ............................................................. 177
D. 4ème axe : Animer un programme d’actions pour l’atteinte du bon état écologique
177
E.
5ème axe : Développement du potentiel économique de l’eau ............................... 177
Liste des Cartes....................................................................................................................... 178
Liste des Tableaux .................................................................................................................. 179
Annexe 1 : Glossaire et Sigles ................................................................................................. 181
Annexe 2 : Les différents acteurs pour l’eau.......................................................................... 186
Annexe 3 : Communes averties pour les crues de la Neste : ................................................. 197
Annexe 4 : Bibliographie ........................................................................................................ 198
Remerciements ...................................................................................................................... 200
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I.
Préambule
Le Pays des Nestes a mis en place un certain nombre d’actions qui ont amené peu à peu les
élus à décider de mettre en place un contrat de bassin sur l’ensemble du territoire du Pays
des Nestes et non sur des unités hydrographiques strictes.
1. Dates clé de la démarche
A. 2008-2012 : Piredes
Le Pays des Nestes a porté un projet européen (Interreg) avec 5 autres partenaires : les Pays
du Val d’Adour et des Coteaux et les Comarcas espagnoles du Sobrarbe, Somontano et
Monegros.
Ce projet s’appuyait sur les 3 piliers du développement durable pour mettre en place 25
actions. 4 actions concernaient le domaine de l’eau :
a. Action 1 : identification des ressources en eau
Afin de connaître les principales ressources naturelles et culturelles liées à l’eau, chaque
territoire a identifié ses ressources et évalué leur état de conservation et leur potentiel
touristique. Les principales ressources ont été valorisées à travers une vidéo à vocation
touristique « La Route de l'eau ».
Dans le Pays des Nestes, suite à la demande des élus, une action pilote a complété ce travail:
la réalisation d'une étude technique et juridique sur les acteurs et procédures existants
autour de l'eau. L'objectif de ce travail était de proposer aux élus du territoire une grille de
lecture simplifiée des actions menées autour de l'eau.
b. Action 2 : Campagne de Sensibilisation sur l’usage durable
de l’eau
Une campagne a été organisée en direction des scolaires avec des interventions dans les
écoles du Pays afin de présenter les usages de l'eau, son économie et sa qualité ; un support
pédagogique sur les économies d’eau a été donné aux 700 élèves qui ont participé au
programme.
Pour les collectivités, du petit matériel a pu être acheté : débitmètre pour les réseaux d’eau
potable, mitigeurs et mousseurs hydro-économiques, bouton poussoir pour les fontaines,
outil de recherche de fuite sur Capvern et installation d'une supervision pour contrôler le
niveau d'eau du centre thermal Balnéa. 6 collectivités ont participé à ce programme.
Le 18 novembre 2011, le Pays a organisé un forum sur l’eau sur les problématiques liées à la
gestion de l’eau dans le cadre d’un contexte européen et national.
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c. Action 3 : Nettoyage des berges
Cette action a été réservée aux 3 Agendas 21 : Véziaux d’Aure, Baronnies et Plateau de
Lannemezan. Ces chantiers se sont souvent doublés d’une formation des employés
communaux et de l’achat de petit matériel et de vêtements techniques.
d. Action 4 : Réalisation d’une carte pêche
Cette action a permis la réalisation d’un outil touristique : une carte présentant la
réglementation, les points d’information et les acteurs des 2 côtés de la frontière entre le
Sobrarbe et le Pays des Nestes.
Ce travail a permis au Pays des Nestes d’amorcer un important travail avec les AAPPMA –
Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique du Pays des Nestes et la
Fédération départementale de Pêche.
B. 2012-2013 : Lancement de la démarche
−
Forum de l’eau du 18 novembre 2011 :
Ce forum était la conclusion des 3 années de travail sur le thème de l’eau. Lors des échanges,
les élus ont fortement relevé leurs difficultés en termes de gestion de l’eau : les débits, les
transparences, l’entretien des berges, les « vidanges » des barrages, le manque de qualité du
milieu, la disparition du poisson…
En conclusion, de nombreux élus présents ont demandé au Pays des Nestes de se saisir de
ces questions afin de trouver des solutions, de mettre en place une gouvernance politique
de l’eau qui pourrait être un interlocuteur privilégié des gestionnaires d’ouvrages, des
services de l’Etat…
−
Comité Syndical du Pays le 30 mars 2012 :
La démarche « Contrat de Bassin » est présentée au Comité Syndical qui valide sa mise en
œuvre
−
Réunion de lancement du Contrat de Bassin, le 2 juillet 2012 :
Suite à des échanges avec l’Agence de l’eau et à la présentation de cet outil souple, une
réunion de présentation est organisée pour l’ensemble des élus du Pays des Nestes avec une
présentation du contexte, de la démarche, de la méthodologie.
−
1er comité de Pilotage : le 7 janvier 2013
De nombreux partenaires ont répondu présent et le Pays des Nestes a pu présenter ses
attentes à l’ensemble des acteurs.
5/201
2. Méthodologie
Le Pays des Nestes a souhaité une démarche de grande concertation. Une longue série de
réunions a permis d’identifier les problématiques de chacun et les premières pistes
d’actions.
Il y a eu plusieurs types de réunion :
La rencontre de l’ensemble des élus du Pays des Nestes d’août 2012 à août 2013: 13
rencontres des collectivités locales (à l’échelle de la communauté de communes ou de
certaines communes) afin de sensibiliser les élus à cette démarche de Contrat de bassin et
d’identifier les problématiques de chacun. Les élus ont fortement insisté sur l’importance de
mettre en place une coordination, une communication entre les différents acteurs et une
gouvernance politique de l’eau.
Une commission d’élus est mise en place. Cette commission est chargée de définir les
enjeux, les priorités et de bâtir le plan d’action qui sera proposé au comité de pilotage puis
au Bureau du Syndicat Mixte du Pays des Nestes. Il est constitué d’au minimum d’un élu par
communauté de communes. Les élus ont pu s’inscrire lors des rencontres de l’automne
2012. Au 1er août 2013, elle compte 32 élus. Des groupes thématiques seront constitués lors
de la phase opérationnelle afin de suivre les différentes actions du contrat de bassin.
A. Les temps forts politiques
→ 2 juillet 2012 : réunion de lancement du contrat de Bassin co-présidé par le Pays des
Nestes et l’Agence de l’Eau. L’ensemble des élus du Pays des Nestes était invité.
→ 7 janvier 2013 : 1er comité de pilotage. 32 personnes ont participé à ces échanges et
ont validé les pistes de travail. Etaient représentés : Conseil Régional, SousPréfecture, Conseil Général, Agence de l’eau, DDT65, CACG, Onéma, Fédération
départementale de pêche, Union des Nestes, EDF, Shem, Parc National des Pyrénées,
CCI, HPTE, Comité départemental Canoë-Kayak et élus du Pays des Nestes.
→ 3 juin 2013 : la 1ère commission eau a réuni 18 personnes. Une première ébauche de
plan du diagnostic territorial, des priorités et de plan d’action du futur contrat de
bassin a été définie.
→ 23 septembre 2013: la 2ème commission eau a réuni 32 personnes. Echanges entre
les élus et les services de l’Etat sur le plan d’action qui a évolué suite aux crues.
→ 3 décembre 2013 : 2ème comité de pilotage avec la présentation du diagnostic et du
plan d’action. 29 personnes y ont participé dont de nouveaux participants avec le
Smeag, la chambre des métiers, la chambre d’agriculture et Nature Midi-Pyrénées.
Etaient également représentés : Sous-Préfecture, Conseil Général, Agence de l’eau,
DDT65, CACG, Shem, Parc National des Pyrénées, HPTE, Comité départemental
Canoë-Kayak et élus du Pays des Nestes.
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B. Les réunions de concertation
Six réunions de concertation ont eu lieu en février 2013 afin de rencontrer l’ensemble des
acteurs locaux et habitants. La communication s’est faite par envoie de mail et diffusion
dans la presse.
Afin d’inciter un maximum de personne à y participer, elles se sont déroulées sur 2 sites,
Arreau et La Barthe, et sur 3 thématiques différentes :
−
−
−
l’environnement,
le tourisme,
Le développement économique.
Elles se sont toutes déroulées en 3 temps :
→ une phase d’information sur la démarche,
→ une phase d’échanges sur les problématiques rencontrées,
→ une phase d’évaluation de la priorité à faire remonter aux élus.
Phase n°1
Phase n°2
Phase n°3
Elles ont regroupé 71 participants. Dans l’ensemble, les attentes ont été les mêmes que
celles des élus avec en priorité :
−
−
−
−
Mener une réflexion sur la qualité (milieu naturel, assainissement, eau potable),
développer la concertation afin de revoir les débits et la sécurité,
mettre en place un programme d’action sur les berges,
Créer une gouvernance afin de développer les actions de communication, de
concertation, de définition des responsabilités…
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Des réunions spécifiques ont permis d’approfondir certaines problématiques :
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
10 août 2012 : réunion avec des services de l’Etat afin d’identifier les problématiques,
5 octobre 2012 : Présentation par la Shem de leur travail de diagnostic partagé sur la
Neste,
13 novembre 2012 : réunion avec les gestionnaires d’ouvrages hydrauliques pour un
1er échange politique et une présentation de notre démarche,
4 décembre 2012 : rencontre avec l’observatoire de l’eau pour des premiers
éléments cartographiques,
14 décembre 2012 : réunion avec les acteurs de la pêche et Migado,
17 décembre 2012 : rencontre avec l’Aremip pour une présentation de leur travail
sur les zones humides,
19 mars 2013 : réunion technique sur l’état des masses d’eau du Pays des Nestes
animée par la DDT. 25 personnes y ont assisté: des techniciens des collectivités
locales et divers partenaires : Onéma, Agence de l’eau, Union des AAPPMA,
gestionnaires d’ouvrages, Fédération de Canoë Kayak…
7 mai 2013 : rencontre de la fédération régionale de canoë-kayak,
28 mai 2013 : participation à la commission Neste de la CACG afin de comprendre les
enjeux du système Neste,
10 juin 2013 : rencontre des gestionnaires d’assainissement (Spanc et STATION
D’ÉPURATION) afin de recenser leurs problématiques,
25 juin 2013 : rencontre des techniciens des partenaires (CG, Onéma, DDT, Agence de
l’Eau) afin d’affiner le plan d’action par rapport aux règlements de chacun et à la
législation,
11 juillet 2013 : travail avec les agents de développement des communautés de
communes sur le plan d’action qui découlait des rencontres précédentes,
3 décembre 2013 : rencontre avec le directeur des Gravières de la Neste.
L’ensemble de ces rencontres a été complété par des rencontres et échanges avec de
nombreux partenaires afin de recueillir les informations pour le diagnostic.
Des services réactifs:
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L’Agence de l’Eau
La DDT 65
La Dreal Midi-Pyrénées
L’Agence Régionale de la Santé
Le CDDE des Hautes-Pyrénées
La Shem et EDF
La CACG
Le PNP
Le service Vigi-crue
L’Aremip
Le Smeag
….
… et toutes nos excuses pour les
oubliés.
Un soutien cartographique important
avec :
 L’Observatoire de l’Eau
 L’Agence de l’Eau
 La DDT 65
Une importante bibliographie
(Voir annexe)
De nombreux sites Internet ont permis
de récupérer des données
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II.
Le territoire
1. Le Syndicat Mixte du Pays des Nestes
Le Pays des Nestes se situe à l’est du département des HautesPyrénées, à la frontière administrative avec la Haute-Garonne et
l’Espagne.
Depuis sa création en décembre 2004, le Pays des Nestes est porté
par le Syndicat Mixte du Pays des Nestes, réunissant 11
communautés de communes sur 7 cantons, soit 138 communes et
une superficie de 1 300 km2 au 31 décembre 2013.
Au 1er janvier 2013, cinq communes du Pays des Nestes restent isolées : Tramezaïgues,
Cadeilhan-Trachère, Beyrède-Jumet, Péré et Uglas. Elles rejoindront des communautés de
communes au 1er janvier 2014 :
−
−
−
−
−
Tramezaïgue rejoint la CC d’Aure 2008
Cadeilhan-Trachère rejoint la CC Haute Vallée d’Aure
Beyrède rejoint la CC d’Aure
Péré rejoint la CC des Baronnies
Uglas rejoint la CC du Plateau de Lannemezan
Au 1er janvier 2014, dans le cadre du schéma départemental de coopération intercommunal
(SDCI), des regroupements de communautés de communes vont se mettre en place :
−
−
la Communauté de communes du plateau de Lannemezan avec la Communauté de
communes de la Baïse qui donnera la communauté de commune du plateau de
Lannemezan et des Baïses,
la Communauté de communes des Baronnies avec la Communauté de communes du
Haut Arros.
Le nouveau périmètre du Pays des Nestes sera donc élargi par le rattachement de la
communauté de communes de la Baïse, correspondant au Canton de Galan, et qui regroupe
11 communes et compte 2 516 habitants pour une surface de 96,4 km2. Du fait de la
confirmation tardive de cette adhésion, le diagnostic contiendra des données partielles sur
ces communes, mais les actions du contrat y seront menées.
En 2014, le Pays compte donc 10 communautés de communes, 149 communes, 32 728
habitants et presque 1 400 km².
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Carte 1 : Communautés de Communes au 1er janvier 2014
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Le Syndicat Mixte du Pays des Nestes a été créé en 2004 dans le cadre de la loi d’orientation
pour l’aménagement et le développement des territoires, amendée par les lois de 1999 et
2003.
Ses missions :
1. Mettre en place les politiques concertées et collectives à l’échelle de son territoire
Ainsi différents schémas ont déjà été engagés à l’échelle du Pays :
−
−
−
−
−
le diagnostic sportif,
le schéma territorial des infrastructures économiques,
le schéma culturel de territoire,
le schéma de santé est en cours,
la charte forestière est en cours,
2. Accompagner les projets
Les critères des partenaires financiers, notamment de la Région et de l’Europe, se
complexifient pour les petites collectivités. Ces dernières n’ont pas toujours l’ingénierie pour
monter de tels projets et elles demandent une assistance au Pays pour le montage financier,
le contact avec les partenaires financiers, le développement argumentaire…
Les acteurs privés ou associatifs se tournent également vers le Pays sur les projets les plus
complexes.
La plupart de ces projets sont ensuite instruits par les partenaires dans le cadre de la
maquette « Pays ».
3. Animer son territoire à travers différents réseaux :
− Les 11 offices de tourisme et syndicats d’initiatives sont réunis depuis la création du
Pays. Ils travaillent à la réalisation d’outils de communication commun à l’échelle du
Pays : carte touristique du Pays, plaquette cyclotourisme, plaquette famille, carte
pêche transfrontalière… Ils mènent également quelques actions collectives.
− Les 5 Bistrots de Pays ayant pour but de contribuer à la conservation et à l’animation
du tissu économique et social en milieu rural par le maintien, ou la recréation, du
café de village multiservice de proximité.
− Les 5 associations de producteurs locaux agricoles.
− Les principaux organisateurs de spectacle sont régulièrement réunis afin de mettre
en place des programmations culturelles collectives.
−
4. Porter des projets de développement
Le Pays porte un certain nombre de projets de développement depuis sa création :
−
L’économie sociale et solidaire a été la première thématique sur laquelle s’est
penché le syndicat mixte en répondant à un appel à projet sur la valorisation des
produits locaux. Depuis un important travail a été mené afin de favoriser le
développement d’associations agricoles (il en existe 5 aujourd’hui), d’aider les
11/201
producteurs à développer leur activité, d’impulser des démarches collectives, de
promouvoir les produits locaux dans la restauration collective…
−
La dynamique culturelle a été impulsée par une dynamique régionale, le Projet
Culturel de Territoire – PCT. Les acteurs culturels sont aujourd’hui soutenus
financièrement et le Syndicat Mixte du Pays des Nestes a mis en place une
importante communication culturelle.
−
La coopération transfrontalière s’est mise en place à travers un programme Interreg
(Feder) : Piredes. 3 domaines ont ainsi pu être dynamisés : la valorisation des
produits locaux, la sensibilisation aux économies d’eau et la prise en compte des
besoins des jeunes.
−
Une charte forestière est en cours suite à une volonté de valoriser nos forêts et la
mise en place de plusieurs projets bois-énergie. Le Pays des Nestes peut ainsi
apporter une coordination et un développement des actions en cours.
Sur ce territoire, trois « Agenda 21 » sont en cours sur les Communautés de communes des
Baronnies, des Véziaux d’Aure et du plateau de Lannemezan.
Dans l’agenda 21 des Baronnies, des actions pour « une gestion raisonnée des ressources
naturelles et des déchets » ont été mises en place.
Parmi les objectifs de l’agenda 21 des Véziaux d’Aure, il y a la lutte contre les effets de la
déprise agricole.
L’Agenda 21 de la Communauté de communes du Plateau de Lannemezan a pour objectifs,
entre autre, de préserver les ressources naturelles et de privilégier un environnement de
qualité. Un premier travail d’inventaire des zones humides a été mené.
Le contrat de bassin concerne la totalité du Pays des Nestes : il correspond à l’UHR Neste
Ourse auquel s’ajoute dans la partie nord, la partie amont des rivières de Gascogne lié
hydrographiquement via le canal de la Neste.
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2. Les caractéristiques naturelles et géographiques du
territoire
A. Géographie
Le territoire du Pays des Nestes se situe
dans les Hautes-Pyrénées, aux frontières
de l’Espagne et du département de la
Haute-Garonne.
Il comprend le plateau de Lannemezan,
les Baronnies, la Barousse, les vallées
des Nestes, de Nistos, d’Aure et du
Louron. L’influence montagnarde est
omniprésente.
Carte 2: Situation du Pays des Nestes
Situé au pied de la chaîne pyrénéenne, le relief du territoire du Pays des Nestes est
fortement contrasté, du nord au sud, il peut se découper en trois parties distinctes en
fonction de son relief :
− Le plateau situé à l’extrême nord du
territoire avec une altitude moyenne de 600m.
C’est un territoire de plaine, marqué par
l’urbanisation et de nombreuses infrastructures.
− Le piémont, en allant vers le sud,
comprend les « Baronnies », la « Barousse » et le
« Nistos ». Ayant une altitude moyenne de 400
m, cette zone est une transition fortement rurale
entre la haute montagne et la plaine.
Carte 3 : Territoire géographique
− La montagne située à l’extrême sud du
Pays se partage en 2 vallées profondes le long
des Nestes et des sommets culminant à plus de
3 000m : Pic du Néouvielle (3 091m), Pic du
Lustou (3 023m), Pic des Gourgs Blancs (3 120m),
Pic de Long (3 192m).
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B. La géologie
Au début de l'ère primaire, il y a 500 millions d'années, il y avait une mer dont les sédiments
se sont transformés en roches. A la fin de cette ère primaire, l’orogénèse hercynienne a
formé une chaine de montagne, avec des remontées de magmas qui donneront des granites
et des roches métamorphiques.
Durant l’ère secondaire, c’est une période calme où s’installe à nouveau une mer sur ce
socle hercynien érodé.
Durant l’ère tertiaire, il y a 40 millions d'années, la mer se referme, et la collision de la
plaque ibérique avec la plaque eurasienne forme des montagnes : les Pyrénées. La chaîne
émerge, les anciennes cassures rejouent, le vieux socle aplani est porté en altitude par ce
renouveau géologique, écrasant les terrains qui l’avaient recouvert et qui glissent les uns sur
les autres.
Durant le dernier million d’années de cette longue histoire, ce sont de vastes glaciers qui
modèlent les vallées et les cirques, paysages d’aujourd’hui. Pendant ce temps, les eaux
souterraines creusent, dans les roches calcaires, d’importants réseaux de grottes.
La géologie du Pays des Nestes est caractérisé par :
−
Des calcaires dévoniens récifaux (marron sur la carte) et carbonifères (points jaunes)
complexes dans lesquelles sont creusées les deux vallées glacières en forme d’auge
qui abritent les deux principaux cours d’eau: la Neste d’Aure et la Neste du Louron.
Ces formations ont des propriétés hydro morphologiques bonnes, c’est-à-dire que
l’eau circule correctement, et que les ressources sont quantifiables.
−
Du granite (rouge sur la carte) intrusif au niveau du massif du Néouvielle et un pillow
granite à l’est. Dans les granites, la circulation de l’eau est limitée aux fracturations.
−
Du permien broyé rouge à Sarrancolin et Rebouc (bleu sur la carte).
−
Dans les Baronnies et la Barousse, un calcaire jurassique très plissé (vert) forme des
systèmes karstiques avec des galeries et des grottes (Labastide, Esparros et Gargas).
Ce type de milieu est complexe aussi pour quantifier les ressources en eau et pour en
connaitre les provenances et sens de circulation.
−
Un front morainique (jaune) forme le plateau de Lannemezan. Ce vaste plateau
détritique, mis en place lors de l’érosion glaciaire pyrénéenne, forme une barrière à
la circulation de l’eau, détournant les cours d’eau vers l’est pour la Neste, ou l’ouest
pour l’Arros.
14/201
Carte 4 : Carte géologique :
Calcaires dévoniens récifaux
Carbonifères complexes
Granite
Permien broyé rouge
Calcaire jurassique très plissé
Front morainique
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C. Climatologie
Le climat est de type atlantique tempéré, mais sous influence montagnarde avec de grandes
variations de température et de précipitation d’un versant à l’autre, d’une vallée à l’autre et
selon l’altitude.
L’influence de Foehn (vent chaud et sec venant du sud et dû à l’affaissement de l’air après le
passage d’un relief) est importante sur l’ensemble du territoire.
Au-delà de 1 500 m d’altitude sur les versants Nord, le couvert neigeux se maintient les mois
d’hiver (4,24 m en hauteur cumulée à 1 600 m d’altitude).
Source : Météo France
Carte 5 : Pluviométrie moyenne 1970-2000
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Sur cette carte, la pluviométrie annuelle moyenne est représentée par maille de 1km 2.
La moyenne annuelle de précipitations par an est de 1 222 mm avec des extrêmes allant de
902 à 1 805 mm par an, sachant que la moyenne nationale est d’environ 800 mm par an. La
proportion est de 448 mm sur les 6 mois d’été et 773 mm sur les 6 mois d’hiver.
L’évapotranspiration est localement très importante de 750 mm à 900 mm.
La température moyenne annuelle est d’environ 10°C alors que les précipitations moyennes
sont de 1 222 mm d’eau par an.
Si le printemps et le début de l’été sont souvent pluvieux, l’automne est en général beau et
sec, même s’il peut y avoir des épisodes de pluie ponctuels fin octobre début novembre.
Les scientifiques constatent de grandes variations de température et de précipitation selon
les secteurs. Ce phénomène devrait s’amplifier avec le réchauffement climatique (cf. étude
Garonne 2050): « un climat plus chaud (2°C en moyenne annuelle), plus sec, avec une
diminution des précipitations, notamment en période estivale, et de plus grandes disparités
entre montagne et piémont, des incertitudes plus grandes sur les pluies, des débits plus
faibles en moyenne sur l’année et surtout en période d’étiage et une réduction du la
contribution du manteau neigeux et une dynamique de fonte plus précoce ».
Les projections (ici l’intermédiaire entre les prévisions optimistes et les prévisions
pessimistes) comparés à l’historique montrent que les cumuls des précipitations ont une
tendance à la baisse.
Référence 1971 – 1990
Prévisions 2046 – 2065
Carte 6: cumul des précipitations passée et à venir dans le Sud-Ouest de la France
(Source : Agence de
l’Eau).
Sur ces cartes, un pixel représente une maille de 7km de côté.
Si cela se confirme dans les années à venir, le changement de climat aura une influence
directe sur les cours d’eau: des étiages plus précoces, plus sévères et plus longs.
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D. Hydrologie et morphologie des rivières
Un bassin versant est une aire délimitée par des lignes de crête, dans laquelle toutes les
eaux tombées alimentent un même exutoire : cours d'eau, lac, mer, océan…. Pour faire
simple c'est l'aire de collecte des eaux de pluie.
a. Les cours d’eau
L’érosion fluviale et torrentielle a fortement marqué cette région et le réseau
hydrographique est très dense. Le Pays s’articule autour de vallées que les rivières à régime
torrentiel traversent.
D'Est en Ouest, il y a l'Ourse, le Nistos, la Neste et l'Arros, qui coulent des Pyrénées vers ses
contreforts, vers d'une part la Garonne pour les 3 premiers et d'autre part vers l'Adour pour
l'Arros; tandis que la Save, le Gers et les Baïses naissent sur le Plateau de Lannemezan et se
jettent ensuite dans la Garonne.
Au Sud du territoire, le réseau hydrographique s'articule autour de 2 cours d'eau torrentiels
la Neste d'Aure et la Neste du Louron qui se rejoignent à Arreau avant de rejoindre la
Garonne.
Carte 7 : Les rivières sur le Pays des Nestes
18/201
Ces rivières évoluent en permanence en fonction des saisons (périodes de hautes eaux lors
de la fonte des neiges, d'étiage en été, de crues et d'inondations). Cela a pour conséquence
de modifier naturellement le débit des eaux mais aussi des phénomènes d'érosiontransport-sédimentation qui affectent leur lit mineur.
Pour comprendre ces phénomènes, il faut comprendre le fonctionnement des rivières.
Une rivière au cours de son cheminement va chercher à dissiper son énergie, soit par des
dépôts soit par des érosions.
Elle va trouver son équilibre entre son débit liquide et
son débit solide. Cela peut s’apparenter à une balance,
comme l’explique la balance de Lane (à droite).
- Si le débit liquide est plus important (période de crue
par exemple) la balance est déséquilibrée, la rivière va
donc chercher à s’équilibrer et donc elle va éroder pour
compenser son manque de débit solide.
- Si le débit solide est plus important, la rivière va
s’équilibrer et va donc déposer les sédiments qu’elle
transporte.
Le lit mineur des cours d’eau sous l’influence des débits liquides et des débits solides, est
souvent en cours de remaniement. Des bancs alluviaux se forment et sont remobilisés par
les crues, des mouilles (partie profondes) se créent, de nouveaux bras se forment et d’autres
sont abandonnés, les méandres se déplacent. L’évolution régulière de la morphologie des
cours d’eau est appelé « équilibre dynamique » et traduit le fait que les cours d’eau « se
portent bien». Ce processus de mobilité peut prendre beaucoup d’années sur certaines
rivières, d’autres rivières à lit mobile sont très actives.
Le fait d’avoir recours à des travaux comme le recalibrage, le curage…, le cours d’eau est
déséquilibré, privé de sa mobilité. Il va donc chercher à retrouver son équilibre.
Dans les systèmes fluviaux, plusieurs zones fondées sur des critères géomorphologiques se
distinguent. Les cours d’eau de montagne sont placés en tête de bassin et se caractérisent
par un chenal de pente forte et un tracé en plan relativement stable. Il s’agit donc avant tout
d’une zone d’érosion et de production de sédiments caractérisée par des vallées étroites à
pentes fortes. En matière de transport solide, le calibre et le volume de la charge de fond
sont importants.
Les berges de ce type de cours d’eau sont généralement abruptes et souvent très minérales,
du moins en pied de berge.
Le régime hydrologique du Pays des Nestes, caractérisé par des variations saisonnières de
débit, est fortement influencé par la fonte des neiges. Il en résulte donc des crues
printanières et estivales, intervenant en pleine période de végétation.
19/201
Plus en aval, la pente diminue mais reste suffisante pour assurer le transit de la charge
grossière. Le tressage se développe alors lorsque la charge de fond est abondante et lorsque
le régime hydrologique est caractérisé par de forts pics de crue. Mais le volume de
matériaux temporairement stockés devient parfois considérable en raison de la proximité
des zones de sources sédimentaires. Les cours d’eau tressés sont à chenaux multiples, peu
sinueux et présentent une forte instabilité (lit mobile).
Il existe d’autres définitions assez généralement admises des rivières et des torrents,
notamment celle de Bernard en 1925 :
−
−
−
sont qualifiés de rivières les cours d’eau dont la pente est inférieure à 1% ;
les rivières sont torrentielles lorsque leur pente est comprise entre 1% et 6% ;
au-delà de 6%, les cours d’eau sont appelés torrents.
a) Les inondations
Définition
Les inondations sont des phénomènes d’immersion faisant partie intégrante du processus de
fonctionnement d’un cours d’eau (tous comme les périodes d’étiages d’ailleurs). Cela
permet entre autres de recharger les nappes phréatiques et d’apporter des sédiments qui
vont enrichir les sols.
L’inondation est un phénomène naturel qui constitue une menace susceptible de provoquer
des pertes de vie humaine, le déplacement de populations et des arrêts ou des
perturbations d’activités économiques. C’est la catastrophe la plus fréquente : la moitié des
catastrophes naturelles mondiales sont des inondations. Certaines sont liées à des
phénomènes qui se renouvellent chaque année comme la mousson, d’autres à des
circonstances météorologiques particulières, comme les cyclones ou les orages violents.
Elles peuvent également être dues à l’effet simultané de plusieurs phénomènes : ce fut le
cas lors des inondations de juin avec une forte accumulation de neige, une hausse brutale de
température associé à une forte pluie.
Toutefois, l’activité humaine (les enjeux) peut aggraver le risque d’inondation. Ainsi, en zone
inondable, le développement économique constitue l’un des principaux facteurs aggravants,
par augmentation de la vulnérabilité. De plus, les aménagements (activités, voiries,
remembrement agricole, déforestation…) modifient les conditions d’écoulement
(imperméabilisation et ruissellement), tout en diminuant les champs d’expansion des crues.
Sur les cours d’eau les aménagements (pont, enrochements) et le défaut chronique
d’entretien de la part des riverains, aggravent le risque.
L’occupation des zones inondables par des bâtiments et matériaux sensibles à l’eau peut
aussi générer, en cas de crue, un transport et un dépôt de produits indésirables, susceptibles
de former des barrages, appelés embâcles. Leur rupture peut engendrer une inondation
brutale des zones situées en aval.
Les crues des rivières torrentielles et des torrents : lorsque des précipitations intenses
tombent sur tout un bassin versant, les eaux ruissellent et se concentrent rapidement dans
20/201
le cours d’eau, d’où des crues brutales et violentes dans les torrents et les rivières
torrentielles. Le lit du cours d’eau est en général rapidement colmaté par des barrages que
peuvent former le dépôt de sédiments et des bois morts. Lorsqu’ils viennent à céder, ils
libèrent une énorme vague, qui peut être mortelle.
Un risque est une rencontre entre un aléa d'origine naturelle et des enjeux humains,
économiques ou environnementaux.
Parallèlement au risque d’inondation, lors de fortes précipitations, il faut noter le risque des
glissements de terrain : ils se
produisent généralement en
situation de forte saturation
des sols en eau. Ils peuvent
mobiliser
des
volumes
considérables de terre, qui se
déplacent le long d’une
pente. Lors des fortes
précipitations de juillet 2013,
ce phénomène a impacté
plusieurs communes dont
certaines ont été classée en
Inondation des deux Nestes à Arreau le 18 juin 2013
catastrophe naturelles.
Les outils de gestion des risques
Les principaux outils mobilisés aujourd'hui
Différents outils sont actuellement utilisés pour mettre en œuvre ces ensembles d’actions,
parmi lesquels :
-
Les plans de prévention des risques naturels inondations (PPRNi) définissent
précisément les risques pour chacune des communes concernées ; ils identifient les
zones dans lesquelles les constructions doivent être interdites, et celles dans
lesquelles elles doivent respecter des obligations précises ; ils sont élaborés par les
préfets, en associant les communes concernées, et soumis à enquête publique.
-
Les programmes d’action de prévention des inondations (PAPI), et les Plans Grands
Fleuves, rassemblent des actions globales (programmes d’études et/ou de travaux),
dans les différents domaines de la lutte contre les inondations (prévention,
protection, sensibilisation au risque, information préventive, préparation à la gestion
de crise…). Ils sont contractualisés entre les collectivités territoriales volontaires et
l’Etat qui les subventionne à hauteur de 25 à 50%. Pour la période 2011-2015, l’Etat
s’est engagé à financer les projets en cours et à venir, à hauteur de 350 millions
d’euros. Un nouvel appel à projets a été lancé le 17 février 2011.
Des Plans de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) sont en cours d’élaboration à l’échelle
des grands bassins, et doivent être approuvés pour fin 2015. Ils ont vocation à formaliser la
21/201
politique de gestion des inondations et à identifier les priorités pour le bassin. Déclinant
l’ambition de la stratégie nationale, ils encadreront notamment la mise en œuvre des PAPI
et des PPRN.
Le Ministère élabore avec les parties prenantes une stratégie nationale de gestion des
risques d’inondation (SNGRI). Une « Commission Mixte inondations » (CMI), composée de
représentants de l’Etat, de collectivités territoriales et de la société civile, a été mise en place
en 2011 pour suivre la mise en œuvre de la politique de gestion des risques d’inondation.
Il existe un site internet spécifique aux risques majeurs dans les Hautes-Pyrénées. Il recense
l’ensemble des risques du territoire, ainsi que les plans de préventions réalisés ou en cours.
Son l’adresse est http://www.risquesmajeurs-hautes-pyrenees.pref.gouv.fr/
Sur les communes du Pays des Nestes,
−
−
−
19 communes ont un plan communal de sauvegarde (arrêté),
10 communes ont une délibération concernant la mise en place de plans communaux
de sauvegarde,
23 communes ont un plan de prévention des risques.
Concernant le risque d’inondation, 42 communes sont sur la liste de la préfecture (annexe) à
prévenir en cas de risque sur le Pays des Nestes. Parmi ces communes, nombreuses sont
celles qui n’ont pas entamée de démarche.
Les étapes de gestion des inondations
La gestion du risque d’inondation est partagée entre l’État, les collectivités et le citoyen. Si
l’État et les collectivités s’attachent aux mesures collectives, il revient à chaque individu de
prendre ses responsabilités au regard du risque auquel il est exposé.
Ainsi, les pouvoirs publics engagent différentes actions :
-
Avant l’inondation, pour prévenir le risque :
 Organiser une chaîne de vigilance pour les crues et d’alerte pour informer les
autorités compétentes (maires, préfets) et les populations,
 Informer et éduquer les populations,
 Connaitre les phénomènes et les risques (2 points de mesures vigi-crue à Arreau
et Mazères, des stations Météo France : 6 stations météo permanentes et 4
points hivernaux),
 Maîtriser l’urbanisation dans les zones exposées,
 Réduire la vulnérabilité des populations, bâtiments, réseaux, activités... enjeu fort
pour le territoire français vu l’urbanisation déjà existante en zone inondable et la
pression foncière,
 Protéger les biens,
 Préparer la crise (préparation des plans d’action et de secours).
-
Pendant l’inondation, pour gérer la crise par exemple :
 Informer et porter secours aux populations,
22/201
 Gérer la crise.
-
Après l’inondation, pour réparer et mieux comprendre :
 Informer les populations,
 Prendre les mesures pour le retour à la normale : relogement temporaire ou
définitif, expropriations éventuelles, indemnisation, reconstruction, etc.
 Procéder à un retour d’expérience.
Carte 8: Les stations de mesures Météo France et Vigicrue.
Cette carte représente les points de mesures pour la prévention des crues. Les points de
mesures vigicrues sont au nombre de deux : Arreau en amont et Mazères-de-Neste en aval.
Les autres points de mesure représentés sur la carte sont les stations de Météo-France qui
permettent aux prévisionnistes de vigicrues de travailler. Mais leur travail ne permet pas
d’alerter la population du Pays des Nestes. En effet, le temps de réaction de ces services est
de plusieurs heures et conviens aux rivières à régime fluvial, mais sur les régimes torrentiels,
la rapidité des phénomènes ne leurs permet pas de faire fonctionner leur système d’alerte.
La préfecture alerte, à partir des prévisions de météo-France, 42 communes le long de la
Neste en cas d’alerte orange aux inondations.
23/201
Les constats sur le Pays des Nestes
Les plus fortes crues sont juin 1875, juillet 1897 et octobre 1937. Les évènements de mai
1977, novembre 1982 et juillet 2001 ont généré des inondations importantes, bien
qu’inférieures aux grandes crues historiques. A ces grandes crues, il faut ajouter les
évènements d’inondations torrentielles ponctuels tels que février 1952 ou mai 1956.
Et récemment, il faut noter des inondations sont de plus en plus fréquentes et s’intensifient :




Juillet 2001
Octobre 2012
Juin 2013
Pluies de juillet 2013 sur le Piémont
Cas des inondations sur le Pays en octobre 2012 et juin 2013 : les facteurs de risques se sont
multipliés :
-
-
De fortes précipitations,
Une pluie sur un manteau
neigeux important,
L’augmentation
des
surfaces imperméables,
L’aménagement
d’infrastructures le long des
cours d’eau,
L’endiguement des berges,
La formation d’embâcles
qui peuvent rompre à tout
moment,
Le Pont de Saint Laurent de Neste qui a cédé lors des inondations
24/201 du 18
juin 2013
Sur les communes du Pays des Nestes, les plans de prévention des risques est encore
insuffisant, en effet 30 % des communes sont identifiées à risque pour l’inondation à la
Préfecture alors que seule 15 % des communes ont un Plan de Prévention des risques (pas
forcement concerné par le risque inondation) et 29 % ont un Plan Communal de Sauvegarde
(PCS) validé ou en projet.
Il est à noter que la préfecture des
Hautes Pyrénées a un service afin
d’aider les communes à élaborer
un PCS.
Les travaux dans les cours d’eaux
ou sur les berges suite aux crues
sont des travaux en urgence,
soumis à déclaration, et accordé
directement par le préfet. Les
justifications et nature des travaux
font l’objet de rapports envoyés à
postériori à la police de l’eau.
Un réseau d’alerte limité, des inondations constatées sans déclenchement d’alerte sur
certains secteurs.
Pas ou peu de coordination du risque sur le terrain,
Peu de PPRI,
Des crues de plus en plus fréquentes et de plus en plus importantes,
Des problèmes d’embâcles récurrents,
Des problèmes de déchets flottants, facteurs aggravants des embâcles.
Forte mobilisation des élus sur le thème des inondations, en réponse à une demande sociale
importante.
Bonne dynamique des élus et des services de l’état (DPF) pour avancer rapidement sur cette
question (étude avant fin 2014)
25/201
b) La Neste
Géographie: la Neste est un affluent de la Garonne. Elle prend naissance sur la commune
Aragnouet. D'abord Neste de Badet à sa source, elle prend le nom de Neste d'Aragnouet
lorsqu'elle conflue avec la Neste de la Géla. La
Neste d'Aragnouet traverse le village
d'Aragnouet puis reçoit la Neste de Couplan à
Fabian. Elle prend alors le nom de Neste
d'Aure. Elle prend sa source à plus de 2 500 m
d’altitude pour rejoindre la Garonne à 414 m
à Montréjeau. Seuls les derniers 500 mètres
de son cours s’effectuent en Haute-Garonne.
Longueur : 73Km
Bassin : 870Km2
Débit moyen à Sarrancolin sur 50 ans : 19,4m3/s
Hydrographie: la Neste est une rivière de montagne qui alimente le canal de la Neste au
niveau de Sarrancolin.
Principaux affluents situés sur le territoire du Pays des Nestes:
La Neste a une trentaine d'affluents décrit ici partiellement d’ouest en est et du sud au nord.
Carte 9: Les Nestes
 La Neste du Badet
d'une longueur d’environ 10,5
km, elle prend sa source dans
le parc national des Pyrénées
vers 2 570 mètres d'altitude,
au nord du Pic de la Géla, sur
la commune d'Aragnouet. Au
village de Plan, la Neste du
Badet est alimenté par la
Neste de la Géla (7,8 km)
prenant sa source au sud du
port de Barroude. Sous le
village de Plan, la Neste de
Saux (6 km alimenté par le
vallon du tunnel de Bielsa)
conflue avec la Neste de
Badet, qui prend le nom de
Neste d'Aragnouet en aval d’Aragnouet.
26/201
 la Neste de Couplan: d'une longueur de 8 km, elle prend sa source près du Cap de
Long. Elle se jette dans la Neste d'Aragnouet à Fabian qui prend alors le nom de la
Neste d'Aure.
 la Neste du Moudang: d'une longueur de 9,4 km, elle prend sa source vers 2 500m
sur la commune de Tramezaïgue. Elle se jette dans la Neste d'Aure en amont de
Fabian, au niveau du pont du Moudang. Ses principaux affluents sont le ruisseau
Héchempy, la Neste de Chourrious et le ruisseau de Pich Heret.
 la Neste de Rioumajou: d'une longueur de 15,3 km, elle prend sa source sur la
commune de Saint-Lary-Soulan. Elle se jette en aval de Tramezaïgues dans la Neste
d'Aure. Ses 9 principaux affluents sont le ruisseau de la Plagne, de Pouey Le Bon, de
Daillares, de l'Estat, de Tos, de Péguère, de Baricave, de Bisourte et de Médan.
 La Mousquère: d'une longueur de 12,9 km, il prend sa source au Pic de Lustou. Il
traverse Azet, Estensan, Sailan, Bourisp et Vielle Aure. Son principal affluent est le Pla
Darsoué sur Azet (7,8 km).
 le Lavedan d’une longueur de 11,5 km, il prend sa source au pied du pic de Bastan
d’Aulon, traverse Aulon et rejoint la Neste en aval de Guchen.
 la Neste du Louron: d'une longueur de 32 km, elle est formée par la Neste de la Pez
et la Neste de Clarabide. Elle traverse Loudenvielle, Vieille Louron, Borbères Louron,
Avajan et Arreau. De là, elle se jette dans la Neste d'Aure pour former à toutes les
deux, la Neste. Ses principaux affluents sont la Neste de Pez (4,7 km), le Lastie (12,1
km) et le Caillarras (5,2 km).
 Le Berlan d’une longueur d’environ 5 km, il prend sa source sous le col d’Aspin,
traverse Aspin- Aure et se jette dans la Neste en aval d’Arreau.
 le ruisseau d'Ardengost (9,5 km) de l’autre versant de la vallée, ce ruisseau prend sa
source sous la montagne d’Areng, à près de 2 000m d’altitude.
Au niveau de Sarancolin se sépare la rivière Neste du canal de la Neste, se dirigeant tout
deux vers le nord, la Neste se dirige à partir de La Barthe de Neste vers l’est pour rejoindre la
Garonne tandis que le canal commence à alimenter les cours d’eau qui prennent naissance
sur le plateau de Lannemezan.
 la Torte prend sa source sur la commune de La Barthe de Neste et longe la Neste
pour la rejoindre à son embouchure avec le lac de Montréjeau (10,6 km).
 le Ruisseau de la Baquère prend sa source à Tuzaguet et s’écoule lui aussi d’ouest en
est, au nord de la Torte avant de rejoindre cette dernière quelques centaines de
mètres avant son embouchure (7 km).
 le Merdan (11 km); Il prend sa source sur les
hauteurs de Bize et rejoint la Neste en rive droite
à Aventignan.
 le ruisseau de Nistos (18,5 km). Il prend sa source
à plus de 1500m d’altitude au niveau de la station
de Nistos et rejoint la Neste en rive droite à
Mazères de Neste. Ses principaux affluents sont
l’Arize (7,6Km) et le Larise (4,9Km).
Le Nistos
27/201
Ensuite la Neste rejoint la Garonne au niveau de Montréjeau.
c) La Garonne
Géographie: C’est un fleuve qui prend sa source en Espagne sur le flan de l’Aneto et qui se
jette dans l’océan atlantique.
Longueur : 647 km dont 521,9 km en France. La Garonne est à la limite du Pays des Nestes
sur quatre sections (rive gauche) soit 13,6 Kilomètres en tout.
Bassin : 55 000 km2
Débit moyen : 58,4 m3/s à Saint Gaudens.
Principaux affluents de la Garonne situés sur le territoire du Pays des Nestes: Ruisseau de
Rioutord, L’Arrieu, l’Ourse, et le Ruisseau de Gouhouron.
d) L'Ourse
Géographie: L'Ourse ou l'Ourse de Ferrère est
un affluent de la Garonne. Elle prend sa
source dans le Luchonais, elle traverse les
Hautes-Pyrénées passant par la Barousse:
Mauléon Barousse, Ferrère, Izaourt, LouresBarousse (confluence).
Longueur : 25,4 km.
Bassin : 139 Km2.
28/201
Principaux affluents de l’Ourse situés sur le territoire du Pays des Nestes:
 l'Ourse de Sost, de 12,4 Km, venant des hauteurs de Sost
 l’Ourse de Ferrère, de 25,4 Km, venant du secteur du Port de Balès ; elle prend sa
source à 1 770 m d’altitude avec le ruisseau de Seuès et prend le nom de l’Ourse de
Ferrère à sa confluence avec le Salabe (6 km). C’est à la confluence avec l’Ourse de
Sost, à Mauléon-Barousse que le cours d’eau prend le nom de l’Ourse et se jette dans
la Garonne à 441 m d’altitude.
e) L'Arros
Géographie: l'Arros est un des principaux affluents de l'Adour. Il prend sa source dans les
Baronnies, au nord du col d'Aspin, il traverse les Hautes-Pyrénées du sud vers le nord,
passant par Bourg-de-Bigorre, Tournay et Chelle-Debat, puis pénètre dans le département
du Gers (confluence à Plaisance).
Hydrographie: C'est un torrent capricieux, dont le
niveau d'eau varie au gré des orages et de la fonte
des neiges.
Longueur : 131 km dont une trentaine de
kilomètres dans le Pays des Nestes.
Bassin : 947 Km2.
Débit moyen : 9 m3/s.
Malgré l'étroitesse de son bassin, il reçoit un certain nombre d’affluents:
 le ruisseau l'Avezaguet: d'une longueur de 10,7 km, il prend sa source sur la
commune d’Avezac-Prat-Lahitte (source), et rejoint l’Arros à Sarlabous. Ses
principaux affluents sont le ruisseau Lahitte (5 km) qui conflue à Lahitte et celui de
Bazor qui conflue près d’Avezac Gare. Il contient peu de poissons.
 le ruisseau de l'Esquéda ou de Lalherde: d'une longueur de 10,7 km, il prend sa
source à Banios à 1 100 m d’altitude. Il coule du sud-est vers le nord-ouest et se jette
dans l'Arros, sous le nom de ruisseau de l'Esqueda, à Bourg-de-Bigorre, à 333 m
d'altitude. Ses principaux affluents sont le ruisseau du Thou (3,4 km) sur Asque et sur
Banios, le ruisseau de Lauade (2 km) sur Banios et Marsas et le ruisseau le Cilh (5
km) sur Asque et Escots.
 le ruisseau de l'Arrouy: d'une longueur de 12,3 km, il prend sa source à Gerde dans
le canton de Campan à 880 m d’altitude. Il coule du sud-ouest vers le nord-est et se
jette dans l'Arros à Bonnemazon, à 200 m de l'abbaye d'Escaladieu, à l'altitude 304
mètres. Son principal affluent est le ruisseau de Lies (8,9 km).
 le ruisseau de Lène: d'une longueur de 11,2 km, il prend sa source sur la commune
de Capvern, à 600 m d'altitude. Il coule du sud-est vers le nord-ouest et se jette dans
29/201
l'Arros à Ozon, à 275 m d'altitude. Ses principaux affluents sont le ruisseau Coustalat
(1,3km) sur Lutilhous et Péré et le ruisseau Chauquet (1,6 km) sur Péré.
 Le Laca : il prend sa source à Capvern et conflue avec l’Hount Caoute avant de
rejoindre l’Arros à Gourgue. L’eau thermale de la station de Capvern Les Bains jaillit
des deux sources situées à quelques centaines de mètres l’une de l’autre, l’eau
thermale de Hount Caoute et l’eau thermale du Bouridé, La source du Hount Caoute
a un débit de 480 000 litres par jour et une température de 23,3°C au griffon. La
source du Bouridé, quant à elle a un débit journalier de 120 000 litres et une
température de 19,2°C.
f) Les 18 rivières du Plateau de Lannemezan
Ces rivières sont des affluents de la Garonne qu’elles
rejoignent bien plus en aval, au sud de Toulouse. Seul
le Bouès à l’extrême ouest est un affluent de l’Arros
qu’il rejoint au Nord-Ouest de Marciac (32) ; l’Arros
rejoint ensuite l’Adour quelques kilomètres plus loin.
Ces cours d’eau prennent leur source sur le Plateau
de Lannemezan et leur débit est soutenu par le canal
de la Neste, afin de répondre aux besoins de
l'irrigation, d'alimentation en eau potable et du
milieu naturel.
Sur le plateau de Lannemezan, Le canal de la Neste
réalimente directement cinq rivières : la Save, le
Gers, la Baïse orientale (Baïse-Darré) et son affluent Carte 10: Les 18 rivières du plateau
le Lizon, la Baïse occidentale (Baïse-Devant), la (Source : Atlas de l’eau du Gers)
Grande Baïse et la Petite-Baïse.
Douze rigoles d’alimentation représentant un linéaire total de 92 km, permet de conduire
l’eau vers des rivières plus éloignées : la Baïsole, le canal du Bouès, la Louge, Gesse, le canal
de la Gimone, le canal de la Solle, Cier, Galavette, la rigole d’Arrats, Nère, Noue, Lavet,
Seygouade.
Deux canaux de crête : le canal de l’Arné et le canal du Monlaur, eux-mêmes dérivés du
Canal de la Neste.
30/201
Carte
11: La partie nord de l'hydrographie du Système Nestes (Source : Wikipédia)
La Louge
La Louge est prise dans la Save et se jette en rive gauche dans la Garonne à Muret, dans le
département de la Haute-Garonne
La Louge est une rivière assez irrégulière avec des fluctuations saisonnières de débits assez
nettes.
Longueur : 100 km dont 3,5 km dans le territoire du Pays des Nestes.
Bassin : 486 km2
Débit moyen à Muret : 6,14 m3/s
La Save
La Save était navigable du XIIIe au XVIIe siècle pour l'acheminement de marchandises venant
des Pyrénées jusqu'à Toulouse. Aujourd'hui son cours ne l'est plus, mais a conservé des
vestiges d'écluses ou d'anciennes voiries pour le passage des bateaux.
La Save est réalimentée par le canal de la Neste, sur la commune de Lannemezan, à l'altitude
de 638 mètres, dans la zone industrielle de Peyrehitte, juste en face de l'usine
31/201
électrochimique. Elle se jette dans la Garonne en rive gauche, en aval de Grenade, dans le
département de la Haute-Garonne (31), à l'altitude 103 m.
Longueur : 148,5 km dont 5,3 km dans le territoire du Pays des Nestes,
Bassin : 1 152 km2,
Débit moyen à Larra (proche de Grenade) : 6,32 m3/s.
Son affluent sur le secteur :
La Gesse, d’une longueur de 54 Km, prend sa source sur le plateau de Lannemezan et se
jette dans la Save près de Cadeilhan dans le département du Gers (32).
La Gimone
Le canal de la Gimone est réalimenté par le canal de la Neste sur le plateau de Lannemezan
et rejoint la Gimone qui prend sa source entre Villemur et Barordan. La Gimone se jette dans
la Garonne en amont de Castelsarrasin, dans le département de Tarn-et-Garonne (82).
Elle présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, avec une période de
hautes eaux d'hiver-printemps caractérisées par un débit mensuel moyen évoluant dans une
fourchette de 4,01 à 6,68 m3/s, de décembre à mai inclus (avec un maximum en février). Dès
le mois de juin, le débit diminue fortement pour aboutir à la période des basses eaux qui a
lieu de juillet à octobre inclus, avec une forte baisse du débit moyen au mois d'août.
Longueur : 136 km dont 4 km dans le territoire du Pays des Nestes.
Bassin : 840 km2,
Débit moyen à Garganvillar (proche de la confluence avec la Garonne) : 3,02 m3/s.
Le Gers
Le Gers est réalimenté par le canal de la Neste
dans les landes à l’est de Lannemezan et se jette
dans la Garonne au sud d'Agen, en Lot-etGaronne (47). L'alimentation pluviale explique
les sautes de son débit, les crues brutales lors
d'orages qui peuvent prendre, parfois, un
caractère catastrophique. Le Gers présente des
fluctuations saisonnières de débit bien
marquées. Les hautes eaux se déroulent en
Le Gers à Lannemezan, automne 2007
hiver, et se caractérisent par des débits
3
mensuels moyens allant de 9,9 à 15,5 m /s, de décembre à mars inclus (avec un maximum
très net en février). Les mois d'avril et de mai sont des mois de transition, affichant des
débits encore copieux (respectivement 9,17 et 8,31 m3/s). Les basses eaux surviennent en fin
d'été et en début d'automne, de fin juillet à la mi-octobre.
Longueur : 175,6 km dont 14,6 km dans le territoire du Pays des Nestes.
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Bassin : 1 230 km2,
Débit moyen à Layrac (proche de la confluence avec la Garonne) : 7,17 m3/s.
Ses principaux affluents sur la zone amont :
 Le Cier d’une longueur de 13,6 Km prend sa source sur le plateau de Lannemezan
dans la commune d'Arné et se jette dans le Gers à Aries-Espénan.
 La Gèze prend sa source sur le plateau de Lannemezan dans la commune de Cizos. Il
se jette dans le Gers à Chélan.
La Petite Baïse
La petite Baïse est dérivée du canal de la Neste, sur le plateau de Lannemezan avec la Baïse
Devant provenant de la zone industrielle de Peyrehitte (8,4 km), et la Baïse Derrière ou Baïse
Darré provenant d’Avezac gare (10,4 km) qui se rejoignent à Clarens. La Petite Baïse se jette
dans la Grande Baïse à L'Isle-de-Noé dans le Gers (32).
La petite Baïse de la confluence de la sole à la confluence avec la Baïse a de nombreux
embâcles, des atterrissements importants, et des fluctuations importantes de débit.
Longueur : 75 km.
Bassin : 210 km2,
Débit moyen à la confluence avec la Garonne : 2,39 m3/s.
Ses principaux affluents sont :
 la Galavette : 12,8 km. Elle prend sa source à Lannemezan et rejoint la petite Baïse à
Galez.
 la Sole : 20,3 km. Elle prend sa source à Tajan et rejoint la Petite Baïse à Guizerix.
La Baïsole
La Baïsole est dérivée du canal de la Neste, sur le plateau de Lannemezan sur la commune de
Campistrous et elle se jette dans la Grande Baïse à Saint-Michel dans le Gers (32).
Longueur : 47,2 km dont 21,8 km dans le Pays des Nestes.
Débit moyen: 1,4 m3/s.
La Grande Baïse
La Baïse est dérivée du canal de la Neste vers Capvern-les-Bains et se jette dans la Garonne à
Saint-Léger, légèrement en amont de la confluence entre le Lot et la Garonne.
Actuellement navigable pour la seule plaisance uniquement dans sa partie aval entre
Valence-sur-Baïse et sa confluence avec la Garonne, elle fut autrefois navigable jusqu'à
Saint-Jean-Poutge. Elle communique avec le canal de Garonne à Buzet-sur-Baïse par une
double écluse.
33/201
On y trouve beaucoup de poissons.
Longueur : 188 km dont 20,8 km dans le Pays des Nestes.
Bassin : 2 910 km2,
Débit moyen à la confluence avec la Garonne : 21 m3/s.
Le Boues
Le Bouès se forme sur le Plateau de Lannemezan à hauteur de Capvern (pont D-511), où il
est réalimenté à hauteur de 350 l/s par le canal de la Neste. Sa vallée étroite, orientée sudnord, jouxte celle de l'Arros dans lequel il conflue en aval de Marciac.
C’est le seul cours d’eau du Système Neste qui alimente le bassin de l’Adour et non celui de
la Garonne.
Longueur : 62,5 km dont 6,5 km dans le Pays des Nestes.
Débit moyen : 1,8 m3/s.
Le Pays des Nestes est un territoire d’eau. Il compte environ 600 Km de linéaire de cours
d’eau, sans compter le petit chevelu qui alimente ces différents cours d’eau.
b. Point spécifique sur le système Neste
A la suite du plissement pyrénéen qui a lieu au début de l'ère tertiaire entre - 53 et - 33
millions d'années, la chaîne pyrénéenne est soumise à une érosion intense : les torrents et
rivières emmènent vers l'Aquitaine d'énormes quantités de débris. L'érosion se poursuit à la
fin de cette ère et au début du quaternaire. Le dépôt en masse de matériaux fluviatiles très
hétérogènes est à l'origine des plateaux pyrénéens tels que Ger, Orignac et Lannemezan
obligeant les cours d'eau de direction sud-nord à changer d'orientation: l'Adour vers l'Ouest,
la Neste et la Garonne vers l'Est. Les rivières gasconnes qui prennent naissance sur le Plateau
de Lannemezan ne se trouvent alors plus alimentées par les eaux venues de la montagne et
connaissent de graves périodes d'étiage.
Très tôt, les romains rapportent le manque d'eau. Plus tard, les Gascons organisent des
convois de chariots pour aller chercher l'eau en montagne. L'alimentation en eau des
hommes, du bétail et de la navigation souffre de débits d'étiage faibles, de même que la
salubrité et l'irrigation (qui n'était pas encore une préoccupation majeure).
34/201
(a)
Un canal plus que centenaire
Il a fallu attendre le Second Empire (1846) et l'idée « géniale » de l'ingénieur Montet
d'aller chercher les eaux où elles étaient et de les aider à traverser ce « maudit » plateau de
Lannemezan.
Pendant 14 ans, de 1848 à 1862, hommes et
mulets unirent leurs efforts pour construire un
canal entre la prise d'eau de Beyrède-Sarrancolin
et le Plateau de Lannemezan. Ce canal suit un
tracé difficile le long de la vallée d'Aure
constituant ainsi la ligne de partage des eaux
Garonne-Adour. Comme ce canal prenait son eau
dans la Neste, un torrent affluent de la Garonne, il
prit aussi son nom, et ce fut le Canal de la Neste.
Le Canal de la Neste est un ouvrage majeur au service de l'environnement et de l'économie
de toute une région.
Long de 29 km, construit en surplomb de la Neste, avec une pente très faible de 0,7 0⁄00 (20
m de dénivelé), complété par un réseau de 90 km de rigoles le reliant à 17 rivières et à 2
canaux de crête, le canal était à l'origine non revêtu (excepté dans les tronçons à flanc de
collines), et avait une capacité de 7m³/s.
Par décret du 8 août 1909, ce débit était réparti entre les différentes rivières "connectées"
(avec 6,432 m3/s pour les rivières et 0,568 m3/s pour les concessions sur le canal lui-même).
Mais très vite les besoins en eau dépassèrent les prévisions initiales. Avec le boom de
l'irrigation en France dans les années 50 (introduction de l'aspersion) et la création de la
Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) en 1960, de nouvelles
négociations se mettent en place avec EDF (gestionnaire des barrages réservoirs de
montagne dans un but hydroélectrique), qui se concrétisent par un décret Neste-Garonne de
1963: la mise à disposition de 48 millions de m³ d'eau agricole, via la Neste, le canal et les
1 300 km de rivières réalimentées par gravitation. Pour y faire face, la Neste fut renforcée
par plusieurs lacs de montagne du massif du Néouvielle (Caillaouas, Oule, Orédon, Aubert,
Aumar..) entre 1950 et 1955. Ainsi le débit du canal fut porté à 14 m 3/s par le décret du 29
avril 1963.
Les besoins allant toujours croissant, la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de
Gascogne (CACG) avec l'aide de partenaires institutionnels et professionnels, entame une
vaste politique de mobilisation des ressources en eau, marquée par la réalisation de
plusieurs grands barrages dits des coteaux (hors Pays des Nestes):





le barrage de Miélan de 3,7 millions de m³, construit en 1967 sur l'Osse,
le barrage de l'Astarac de 10 millions de m³, construit en 1976 sur l'Arrats,
le barrage de Puydarrieux de 14 millions de m³, construit en 1987 sur la Baïse,
le barrage sur la Gimone de 25 millions de m³, construit en 1991,
plusieurs réservoirs de moindre taille: la Baradée, le Bouès, Esparron...
35/201
Ouvrage d'État exploité par le Ministère de l'Agriculture jusqu'en 1989 puis confié en
concession d'État à la Compagnie d'Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) en
1990, le canal était dès l'origine multi-usages: alimentation en eau pour les hommes et les
animaux, irrigation gravitaire des prairies riveraines, flottage des bois et navigation (en aval
sur la Baïse et le Gers).
Aujourd'hui, le canal, avec 250 millions de m³ d'eau transité par an, permet:
 le maintien des débits biologiques des rivières en été, avec un débit minimum qui
permet à la fois la vie aquatique, les loisirs nautiques et la dilution des pollutions
résiduelles:
− un débit objectif d'étiage (DOE) a été défini à 4 m3/s à Sarrancolin: valeur audessus de laquelle sont assurés tous les usages et le bon fonctionnement des
milieux aquatiques,
− un débit de crise (DCR) a été fixé par le SDAGE à 2 m3/s à Sarrancolin: valeur
au-dessous de laquelle sont mis en péril l'alimentation en eau potable et la
survie des espèces,
− dans les rivières gasconnes, des débits réservés ont été fixés à 5,3 m 3/s de juin
à septembre et à 6,8 m3/s d'octobre à février,
 l'alimentation en eau potable d'environ 200 000 habitants, répartis sur 5
départements (Haute Garonne, Gers, Hautes Pyrénées, Tarn-et-Garonne et Lot-etGaronne) depuis le réseau des rivières réalimentées,
 la desserte en eau de plusieurs industries dont Arkéma, Knauff, Carbone Savoie,
 la fourniture d'eau d'irrigation pour environ 50 000 ha et l'aide au remplissage des
lacs-réservoirs des coteaux pendant l'hiver et le printemps: Astarac, Puydarieux,
Gimone, Bouès.
Les travaux de rénovation
Depuis sa construction il y a 158 ans, le canal de la Neste n'a fait l'objet que de travaux
ponctuels jusqu'en 1990. L'État demande alors au concessionnaire que soient désormais
assurés l'entretien et la maintenance correcte de l'ouvrage c’est le grand programme de
restauration (de 1990 à 2000). Pour cela, les usagers (consommateurs d'eau potable, les
industriels et les irrigants) participent au frais de gestion du canal: la redevance hydraulique
de mise en disposition de la ressource.
L'état de dégradation est récurent et peut poser des problèmes sérieux tels que:
−
−
−
l'étanchéité des berges entraînant des dommages aux riverains du canal et à
l'environnement à Beyrède-Jumet, Sarrancolin, Hèches, Lortet, Izaux, la Barthe de
Neste, Escala, Lannemezan et Capvern,
l'effondrement dans la zone karstique d'Hèches,
le maintien de débit de transit des rigoles annexes à Capvern, Lutilhous, Lannemezan,
Pinas, Arné, Escala, Cantaous,
36/201
−
l'entretien de pistes et accès permettant l'entretien mécanisé des ouvrages.
c. Les principaux lacs du Pays des Nestes
a) Les lacs de montagne
Sur la zone de montagne, le Pays des Nestes compte de nombreux lacs naturels ou artificiels:
→ En vallée d'Aure:
La réserve Naturelle Nationale du Néouvielle est située sur le canton de Vielle-Aure. Elle a
une superficie de 2 313ha et s’étage de 1800 m à 3091 m d’altitude au Pic du Néouvielle.
L'eau est partout présente dans la Réserve: torrents et multitude de lacs.
Le profil en travers de cuvettes lacustres distingue les lacs profonds à bords abrupts et les
lacs plats à berge en pente douce. Ces derniers sont en voie de comblement. Plusieurs
cuvettes lacustres sont garnies de tourbières ou prairies avec méandres, et voient leur
aspect évoluer rapidement.
Il existe également d'innombrables laquets de quelques mètres carrés à quelques ares qui
parsèment les pelouses des replats. Quelques lacs se sont trouvés rajeunis grâce à
l'exhaussement du verrou par un barrage artificiel et subissent des phénomènes de
marnage :
 Orédon et Oule se vident en été - automne (utilisation hydroélectrique et
agricole).
 Aubert, Aumar et Cap de Long ne sont vidés qu'à l'automne et au cours de l'hiver
(hydroélectricité). Ils se remplissent au printemps.
Cap de Long
Il est situé à 2 161 m d’altitude. C'est après le lac de
Lanoux (Pyrénées-Orientales) la seconde plus
grande retenue des Pyrénées françaises, sur 117,5
hectares pour une profondeur maximale d'environ
130 m et une capacité utile de 67 millions de m3.
Après la mise en service des réservoirs du lac
d'Orédon (1884) et du lac d'Aumar (1901), le
Ministère de l'Agriculture poursuivit sa politique
d'aménagement hydraulique en construisant un
barrage sur le lac de Cap-de-Long. Commencés en
1901, les travaux s'achevèrent au début de 1908. Le réservoir d'une capacité de 7 millions de
m3 était destiné, comme ceux d'Orédon et Aumar, à alimenter le canal de la Neste.
En 1947, Électricité de France établit les projets d'un nouveau barrage-voûte de 101 m de
haut, portant la capacité du réservoir de 7 à 67 millions de m³. Le nouvel ouvrage réunit
l'ancien lac de Loustalat et celui de Cap-de-Long. Le barrage fut achevé en 1954. Le réservoir
de Cap-de-Long alimente la centrale hydroélectrique de Pragnères (Commune de Gèdre,
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canton de Luz-Saint-Sauveur) par l'intermédiaire d'une galerie souterraine en charge de 10
km de long.
Le réservoir de Cap-de-Long est alimenté, par gravité, par les eaux de son bassin versant
(massifs du Pic Long, du Campbielh et du Néouvielle) et par celles du lac d'Aubert et du lac
d'Aumar.
Une station de pompage refoulante installée à 1 700 m
d'altitude, au-dessus de l'usine de Pragnères renvoie
dans le lac de Cap-de-Long les eaux du massif d'Ardiden,
stockées temporairement au barrage d'Ossoue au pied
du Vignemale, après un siphonage de 900 m de
dénivellation franchissant la vallée du Gave de Pau.
Une deuxième usine de pompage, située à la Glère, audessus du Lienz (commune de Barèges), permet de remonter à Cap de Long les eaux
stockées au barrage d'Escoubous et Aygues-Cluses.
Tous les transferts d'eau se font dans 40 km de galeries creusées dans la montagne, et des
puits permettent d'y descendre les eaux recueillies sur leur parcours, par 38 prises d'eau.
Bien que le bassin versant du lac soit limité à 11 km2, ce système permet de drainer l'eau
équivalente à un bassin de 95 km2 jusqu'au lac de Cap-de-Long.
Lac d’Aubert et d’Aumar
Ils sont situés avec les laquets au cœur de la réserve
Naturelle Nationale du Néouvielle
Le lac d’Aubert est à une altitude de 2 150 mètres, en
contrebas et à l'ouest du lac d'Aumar dont il n'est
séparé que par une bande de terre d'environ 200 m
de large. Il s'étale sur 45 hectares avec une
profondeur de 51,5 m. Son barrage surplombe les
Laquettes.
Le lac d’Aumar a une superficie de 26 hectares, une
profondeur de 23,5 m et est situé 2 192 m d’altitude.
Le Lac d’Orédon
D’une superficie de 44 hectares, il est situé à 1 856 m
d’altitude sur la Neste de Couplan, à un kilomètre en aval du
lac de Cap-de-Long.
Construit entre 1869 et 1884, le barrage d'Orédon, destiné à
alimenter le département du Gers par la Neste via le canal
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de la Neste est le plus ancien barrage pyrénéen. La profondeur du lac est de 53,5 m.
En 1917, un canal souterrain relie sa retenue à celle de l'Oule, permettant ainsi
l'accroissement de puissance de l'usine hydroélectrique d'Éget-Cité en vallée d'Aure. En
1922, un laboratoire de biologie est créé sur le rivage du lac d'Orédon, face à l'intérêt
scientifique du site du Néouvielle.
Lac de L’Oule
À une altitude de 1 819 m, le lac de l'Oule surplombe la vallée de Couplan. Les bords du lacs
sont parsemés d'anciennes carrières qui ont servi à la construction du barrage. Au nord du
lac, domine le pic de Bastan (2 715m), le pic des Quatre Termes (2 724 m) et le pic Plat (2
559 m). Sa superficie est de 60 ha et sa profondeur de 28 m.
Avant la construction du barrage, l'espace était occupé par un plateau de pâturages, formé
de laquettes. L'ensemble de ces estives était déjà
appelée bassin de l'Oule.
Le lac est alimenté par un canal souterrain provenant
du lac d'Orédon, et plus modestement par le ruisseau
de Bastan provenant des lacs de Bastan, le ruisseau de
Port Beilh, le ruisseau d'Estibère et le ruisseau de
Sabourès, aussi appelé ruisseau de Merlan. Un
nouveau ruisseau découle du lac de l'Oule, avant de
s'écouler dans la Neste de Couplan. Ses eaux sont
turbinées à Eget Cité.
Tout comme les autres lacs de la réserve du Néouvielle, le lac de l'Oule possède une riche
biodiversité avec ses forêts de pins sylvestres et pins à crochets. La faune est riche en
marmottes et isards et les sommets sont occupés par de nombreux rapaces, tels le gypaète
barbu, le vautour fauve ou encore le milan royal. Les eaux du lac accueillent de même les
truites fario, Salmo trutta et les ombles de fontaine, Salvelinus fontinalis.
Les Lacs des Bastans
Les Lacs des Bastans se situent en amont du lac de l’Oule qu’ils alimentent en partie.
Le lac de Bastan supérieur est d’une superficie de 6,3
ha et est situé à une altitude de 2 260 m dans la réserve
naturelle du Néouvielle. À proximité du lac se trouve les
lacs de Bastan du milieu et le lac de Bastan inférieur
ainsi que le refuge de Bastan. Ces lacs doivent leur nom
à leur emplacement au pied du pic de Bastan d'Aulon
qui culmine à une altitude de 2721 m. Le Bastan du
Milieu est situé à 2 215 m d’altitude et a une superficie
de 5 ha et une profondeur de 8 m. Le Bastan inférieur
est situé à 2 141 m d’altitude et est plus petit avec une
superficie de 1,6 ha mais plus profond avec ses 13 m.
39/201
Ils sont tous les trois régulièrement alevinés.
Le Lac de Port-Bielh
Le Lac de Port-Bielh ou de Bastan est perché à 2 285 m dans un cirque granitique au-dessus
des Bastans entre le Pic d'Aygues-Cluses et le Pic de Bastan. Il a une superficie de 16 ha et
une profondeur de 20 m. A proximité, le lac de Gourg Nère est situé à une altitude de
2 250m et présente une superficie de 4,7 m et une profondeur de 9 m.
Ils sont tous les deux régulièrement alevinés.
Les lacs du vallon d’Estibère
Les lacs du vallon d’Estibère, alimentent également le lac de l’Oule. Ils sont situés dans la
Réserve du Néouvielle ; ils sont moins connus et moins fréquentés que ceux d’Aumar et
d’Aubert : lac de l'Ours, lac de l'Ile situé à 2 278 m avec une superficie de 1,2 ha, lac
supérieur d'Estibère situé à 2 325 m a une superficie de 2 ha et une profondeur de 5 m.
La pêche et l’introduction de poissons sont interdites dans l'ensemble des lacs et ruisseaux
du vallon d'Estibère
→ Secteur Vallon de la Géla :
Le Lac de Barroude
Le Lac de Barroude est situé à 2 355 m d’altitude. Sa
superficie est de 9,7 ha et sa profondeur de 7 m. A l’origine
de la vallée de la Géla, situé au pied des immenses murailles
du pic de Troumouse 3086 m il est constamment bombardé
par des chutes de blocs et de cailloux, de très nombreux
rochers émergent et des ilots se forment.
Malgré son étendue, ce lac est peu profond (6 m au maximum en sa partie ouest près du
déversoir) ; son dégel est tardif.
Le lac de Catchet
Le lac de Catchet : Ce lac naturel d'origine glaciaire, situé à 2 225 m d’altitude, possède une
superficie de seulement 1 ha. Il en découle le ruisseau de Catchet sur 1 km, où le chemin est
parsemé de multiples cascades, avant de s'écouler dans la Neste de Saux.
Autres lacs du secteur


Le lac du Badet est niché au fond de la vallée du Badet (départ à la station de PiauEngaly),
Le lac de Héchempy : 1,2 ha à 2 305 m d’altitude.
→ Secteur du Rioumajou et Azet
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Les lacs de Consaterre
Les lacs de Consaterre sont au nombre de trois à 2 350 m d’altitude. Le plus grand, le
second, a une superficie de 1,7 ha et est régulièrement aleviné. Il est la source du Ruisseau
de Bisourte qui alimente la Neste du Rioumajou en aval de Frédancon.
Les lacs des Miares
Les lacs des Miares à 2 528 m d’altitude et de Sarrouyes, en aval, alimentent le ruisseau de
Sarrouyes qui rejoint le ruisseau de la Mousquère.
Le lac de Lustou
Le lac de Lustou est également situé en amont du ruisseau de la Mousquère à 2 370 m
d’altitude. Il a une superficie de 0,7 ha.
→ Secteur du Louron
Plusieurs lacs alimentent la Neste du Louron, principalement en amont de la Soula : le lac
des Isclots, le lac du Milieu, le lac de Pouchergues…
Le lac de Caillaouas
Le lac de Caillaouas est le plus grand de tous. Il est situé à 2 158 m d’altitude et est entouré
de hautes crêtes entre 2 900 et 3 100 m ; c’est l'un des plus grands des Pyrénées avec une
surface 45 ha et une profondeur de 100 m. Le barrage fut construit au début du XXe siècle
vers 1920. Le téléphérique et la construction du barrage
de Caillaouas ont été réalisés par l’Allemagne dans les
années 1930-35 comme dommage de guerre de la guerre
1914-18. La centrale a été agrandie dans les années 60 et
un second téléphérique a été construit. Aujourd’hui, 3
téléphériques sont visibles sur la zone.
Il est relié par des cours d’eau au lac des Isclots à 2 398 m
et au lac du milieu à 2 528 m qui étire ses trois doigts
entre les rocs polis par les glaciers.
Serrés contre la barrière frontalière, les lacs de Clarabide et de Pouchergues sont retirés
dans leur sanctuaire.
Le lac de Pouchergues
Le lac de Pouchergues est situé à 2 102 m d’altitude et a une
superficie de 10 ha. Une prise d'eau alimente la centrale
hydroélectrique de La Soula: conduite forcée commune avec
celle du lac de Caillaouas, alimentée par le bassin de Clarabide et
par plusieurs prises d'eau situées dans le vallon d'Aygues Tortes.
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Le lac de Clarabide
Le lac de Clarabide est situé à 2 648 m d'altitude, entre la fourche de Clarabide, le pic de
Clarabide et le pic Saint-Saud.
En 1882, le lac n'existe pas et Henry Russell décrit un glacier. En 1906, Aymar de Saint-Saud
le visite et décrit un lac, surmonté d'un glacier de cent mètres de haut. Il semblerait d'après
les témoignages et photos de Henry Russell, Aymar de Saint-Saud et Ludovic Gaurier, que le
lac soit apparu vers 1900 à la suite du recul du glacier de Clarabide. Durant le XXème siècle,
le lac s'est agrandi en prenant progressivement la place du glacier. Au début des années
1980, il ne subsistait plus du glacier qu'une plaque de glace accrochée à la falaise du pic
Clarabide. Durant les années 1990, le glacier a complètement disparu.
De nos jours, même si le lac est couvert de glace la plus grande partie de l'année, celle-ci
disparaît en général complètement au mois d'août.
Les lacs d'Aygues Tortes
Les lacs d'Aygues Tortes sont installés sur un plateau exposé sud au pied du Pic Pétar à
2 258 m. Il y a une multitude de lacs et laquets au bout du vallon de Clarabide dont 3 d’une
taille plus importante : le Gourg Long le plus grand de 2 ha, le Gourg Ardoun et un 3ème sans
nom.
Les lacs de Nère
Les lacs de Nère sont situés au pied des pics d'Espingo et
de Hourgade, sous la crête de Hourgade entre 2 386 m à
2 430 m d’altitude. Ils ont des surfaces de 6,7 ha, 2,2 ha
et 0,2 ha.
Le
lac
de
Nère
Arrouge se trouve audessus du lac de Nère,
au pied Est du Hourgade à 2 790 m d’altitude. Joli lac
original, en balcon sur deux versants à la fois, d’une
superficie d’1 ha, il se déverse dans le lac de Nère. Il a
plusieurs dénominations : lac d'Arrouge ou lac de Nère
Arrouge ou rarement lac Glacé de Hourgade.
Le lac de Hourgade
Le lac de Hourgade est situé à 2 426 m et a une superficie de 0,9 ha. Il est situé à l’ouest du
lac de Nère.
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Le lac de Bordères ou Bareilles
Situé à 1760 m d’altitude, au fond du vallon très boisé de
Bareilles, bien plus au Nord que les lacs précédents, le lac de
Bordères est très profond et a une superficie de 6,5 ha ; il
est alimenté par une source souterraine. Il donne naissance
au ruisseau de Lastie qui court dans la vallée de Bareilles et
rejoint la Neste du Louron à Arreau.
b) Les lacs de fond de vallée
Il y a de nombreux petits lacs en fond de vallée, qu’ils soient d’origine naturelle en zone
humide ou occupant d’anciennes gravières, ce sont des espaces qui peuvent amortir la
montée des eaux en cas de précipitations.
Voici une liste non exhaustive de lacs sur le territoire :
Capvern : Une série de petits lacs ont été créés pour une vocation agricole sur le secteur de
Hour Bagnadé. Et le lac Saint Martin dans ce secteur avec une utilisation pour la
pêche.
Avezac : un groupement de petites réserves d’eau formé par trois lagunes de traitement des
eaux usées d'Avezac et d'un étang de pêche.
Lannemezan : un groupement de réservoir et lacs sur le site de Peyrehitte dont 4 ont une
grande capacité et sont les lagunes de traitement du site ARKEMA.
La Barthe de Neste : le lac privé de « Lopez » sur la lande de Mour et le lac privé de
« Dastugue » créé dans une ancienne gravière à Bas Mour.
Tuzaguet : un lac en rive gauche de la Neste.
St Laurent de Neste / Montégut : 4 lacs de gravière dont un très grand d’environ 11,6 ha.
Sur ce site la société d’exploitation des gravières a créé les Ocybelles (voir cidessous). Le second lac est en cours de réhabilitation afin d’y créer un parcours de
santé, une zone de protection environnementale et éventuellement un parcours de
pêche ou carpodromme.
Aventignan : Il existe 2 lacs sur ce site, un en amont qui est privé et un second en aval qui est
communal ; ce dernier a une superficie de 17 ha et dispose d’un espace de détente.
Siradan/Saléchan : une succession de petits lacs liés à d’anciennes gravières se succèdent
sur cette rive gauche de la Garonne.
Mauléon-Barousse : ce lac de 0,6 ha est ouvert à la pêche.
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c) Les lacs de tourisme et de loisirs
De nombreux lacs ont été aménagés sur le fond des vallées suite à une exploitation de
carrière. Ils ont souvent fait l’objet d’aménagements touristiques et paysagers.
Lac de Génos Loudenvielle
Véritable miroir de la Vallée, entouré de prairies, de forêts, d'estives et de hautes
montagnes, le lac de Génos Loudenvielle a beau être de création récente (1975), il semble
avoir de tous temps été là pour mettre en valeur la beauté de la nature environnante. Sur
ses berges, les villages de Génos, de Loudenvielle et le hameau d'Aranvielle profitent de cet
espace.
Il s’agit d’un lac de barrage de 32 ha et de 6 m de profondeur; il est situé à 960 m d’altitude.
Géré par l’AAPPMA du Louron, il est régulièrement aleviné.
On y trouve des truites farios, saumons de fontaine (de la
pisciculture d'Avajan), vairons, gardons, carpes et tanches.
De nombreuses activités sont possibles aux abords du lac :
Pêche, canotage, planche à voile, pédalos, canoë kayak,
piscine Ludéo, Ludic Park, Paddle, parcours suspendus dans
les arbres, zone d’atterrissage de parapente, centre de bienêtre en eau thermale Balnéa, promenades aménagées autour du lac, aires de jeux pour
enfants, restauration.
Lac d'Avajan
A mi-chemin entre Bordères Louron et Loudenvielle, à 910 m d’altitude, le lac est blotti au
pied du village d’Avajan et est le paradis des pêcheurs. D’une superficie de 3 ha et d’une
profondeur de 4 m, il est lui aussi géré par l’AAPPMA du Louron et il est régulièrement
aleviné.
Lacs d’Agos
Situés à 760 m d’altitude, ces anciennes gravières ont permis la création de 2 lacs dont le
plus grand a une superficie de 0,8 ha. De nombreux aménagements aux abords font de ce
site une véritable aire de jeux et de loisirs : aire de jeux pour enfants, piste roller-line,
module de skate, lac initiation kayak, tennis, mur d’escalade, parcours santé, parcours
cross… L’AAPPMA la Gaule Auroise organise régulièrement des animations pêche.
Le lac de la ½ lune
Le lac de la ½ lune a été créé dans les années 50 par
l’hôpital
de
Lannemezan
avec
des
visées
thérapeutiques. Cet espace propose tout un panel
d’activités sur 12 hectares bordés de forêts, autour d’un
lac d’un hectare et de petits canaux : navigation avec
des bateaux gonflables, pédalos, babibob (toboggan
avec un bob), accrobranches, tyroliennes, mini-golf, aire
44/201
de jeux, balade en poneys, rencontre avec des animaux (daims, alpaga, chèvres, volières,
canards et cygnes…), petit train…
L’ensemble est géré par l’ESAT du Plateau, un Etablissement et Services d’Aide par le Travail.
Il est un support pédagogique, grâce à des conditions de travail aménagées, aux travailleurs
handicapés de l’ESAT : entretien du parc, animations des différentes activités, soins aux
animaux…
Le lac de la Plantade
Le lac de la Plantade, créé au cœur d’une plantade à l’entrée sud de la ville de Lannemezan,
a été récemment aménagé pour l’accessibilité handicap et accueille régulièrement des
animations de pêche. Il est géré par l’AAPPMA du Plateau de Lannemezan
Les lacs d’Aventignan
Il existe deux lacs sur ce site, un en amont qui est privé et un second en aval qui est
communal ; ce dernier a une superficie de 4,78 ha et dispose d’un espace de détente, loisirs,
pique-nique.
Les Ocybelles
Cette baignade naturelle biologique a une superficie de
0,8ha sur un espace global de 1,2 ha. Un système de
filtration d'eau et de purification par les plantes est en
place. Afin de permettre aux plantes de la lagune
d'effectuer au mieux leur travail de filtration des eaux de
baignade, le nombre d'entrées est limité à 262
personnes par jour.
Lac de Loures-Barousse
Installé en rive gauche de la Garonne, en aval du village, ce lac dispose d’une aire de piquenique, jeux pour enfants, parcours de santé, pêche, pédalos, barques…
Des cours d’eau torrentiels en amont : la Neste et ces affluents, la Garonne, le canal de la
Neste qui alimente un réseau de cours d’eau sur le plateau, et l’Arros, affluent de l’Adour.
Cela représente un linéaire de plus de 430 km.
Une quinzaine de grands lacs de montagne, une dizaine de lacs de loisirs et de nombreux
petits lacs.
Le canal de la Neste, avec 250 millions de m3 d’eau qui transite tous les ans, une capacité
maximale de 14 m3/s, un débit réservé pour les rivières de Gascogne de 5.3 m3/s (juin à
septembre) et de 6,8 m3/s (d’octobre à février) et pour la Neste un débit objectif d’étiage
(DOE) de 4 m3/s et un débit de crise (DCR) de 2 m3/s. Le prélèvement d’eau de la Neste est
plus que significatif.
45/201
d. Les zones humides
Les zones humides sont des milieux très intéressants par leur biodiversité spécifique et par
leur rôle hydrologique (stockage et disponibilité de l’eau).
Un inventaire non exhaustif des zones humides a été réalisé en 2010 par la direction
départementale des territoires (DDT65). En suivant, l’AREMIP - Action Recherche
Environnement Midi-Pyrénées - a réalisé un inventaire plus complet en 2011 pour la plaine
et les coteaux et en 2013 un second sur la zone de montagne. L’institution Adour réalise
l’inventaire concernant le bassin versant de l’Arros.
Carte 12: les Zones humides (source : Aremip, déc. 2013)
La carte des zones humides est une représentation
non exhaustive des zones humides, celles du bassin
versant de l’Arros ne sont pas représentées ici.
Les principales zones humides du Pays des Nestes:
-
Les tourbières de montagne sont d’intérêt
écologique majeur du fait de la variété des
habitats humides présents, présence de
46/201
plantes et d'espèces animales rares ou très rares. Ces sites, dont le facteur de
dégradation est généralement le piétinement par des troupeaux et des randonneurs,
sont généralement faiblement vulnérables, dû à leurs difficultés d’accès. Il y a par
exemple un site d'intérêt sphagnologique majeur (16 espèces de sphaignes) dans les
tourbières de la Soula et de Clarabide.
-
Les landes du plateau avec des sites assez
vulnérables et/ou dégradés du fait de leur
facilité d’accès, de l’abandon du pâturage,
d’écobuages. Cependant, la tourbière de
Clarens, site Natura 2000, qui était jusqu’en
2002 une Réserve Naturelle Volontaire
entame une démarche pour devenir une
Réserve Naturelle Régionale qui permettra
d’avoir plus de moyens financier, d’inclure
Zone humide à Capvern
d’autres espèces dans les mesures de protection que celles de Natura 2000, de
prévoir un programme d’actions. La restauration des landes de Capvern démarre en
2014 suite à une convention avec le CEN depuis 2010.
Tourbière de Clarens
-
Dans les vallons et basses montagnes, les zones humides sont très vulnérables,
notamment à cause de travaux forestiers, comme c’est le cas pour les tourbières
alcalines de forêt des basses Baronnies et les tourbières des forêts du Nistos et Mont
Aspet.
-
Une attention particulière est à porter sur les prairies humides en bord de Neste. En
effet, elles sont intéressantes, originales et diversifiées pour la plupart mais
fortement menacées par les cultures.
47/201
L’Agence de l’Eau Adour Garonne, pour les collectivités et les associations, aide au
financement des inventaires des zones humides, à l’acquisition, la restauration et l’entretien
des zones humides.
De nombreuses zones humides : des tourbières en montagne, des landes sur le plateau, des
prairies humides en bord de Neste et des zones humides dans les coteaux.
Des inventaires numériques réalisés, à conforter par une approche de terrain.
Des démarches en cours sur certaines zones vulnérables,
Une appropriation à développer pour les acteurs et élus locaux.
48/201
3. Les compétences
A. Les compétences des collectivités locales
Concernant l’eau, les compétences sont aux communes sur le domaine public, et ont parfois
fait l’objet d’une délégation au niveau des communautés de communes ou de syndicats.
C’est le cas pour les compétences d’eau potable, de traitement des eaux usées (stations
d’épuration), et de contrôle des assainissements autonomes.
Certaines communautés de communes ont pris la compétence entretien des berges.
La compétence d’entretien de la rivière de l’Arros et de ses affluents est déléguée à la
Communauté de communes des Baronnies. Un technicien rivière du syndicat
intercommunal des vallées du bassin de l’Arros (basé à Marciac) est chargé de s’occuper de
l’entretien des berges (18h/an).
La compétence « entretien des berges de l’Arros et de ses affluents (aménagement,
entretien) est déléguée à la communauté de communes du Haut Arros.
La compétence d’entretien des berges de l’Ourse et de ses affluents est déléguée à la
Communauté de communes de Barrousse, (maîtrise d’œuvre, ONF).
La compétence "protection, maintien et valorisation des cours d'eau" est déléguée à la
Communauté de communes Nestes Baronnies.
La compétence sur la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations sera, à
partir de 2016, attribué aux communes et aux EPCI à fiscalité propre (Loi du 27 janvier 2014).
B. Compétence de l’Etat : Le domaine fluvial domanial
Les cours d’eaux domaniaux, que sont la Neste de St Lary à
l’embouchure Mazères-de-Neste et l’intégralité française de la
Garonne (depuis le pont du Roy jusqu'au Bec d'Ambès), sont des
cours d’eau appartenant à l’Etat. L’Etat est propriétaire du lit et
des berges jusqu’à la limite du lit majeur. Il dispose du droit
d’usage des eaux : droits de pêche, droit de chasse, délivrances
d’autorisations d’usage. Il a d’autre part un certain nombre
d’obligations inhérentes au maintien de la capacité
d’écoulement des eaux et de l’état fonctionnel du cours d’eau
(entretien du lit et des ouvrages de navigation).
Les riverains pour leur part, conservent la propriété des berges
et des alluvions, mais l’exercice des droits associés est limité par
l’obligation de respecter diverses servitudes. Ils sont contraints
de laisser libre l’accès le long du cours d’eau par des servitudes
de halages (espace libre de 7,80 m de largeur, et ni plantation
49/201
d’arbre ni clôture à une distance de 9,75 m), de marchepied (servitude libre de 3,25 m de
largeur) ou des servitudes au profit des pêcheurs (minimum 1,50 m de passage). L’utilisation
de l’eau est soumise à concession temporaire par l’Etat (production hydroélectrique…).
On distingue :
-
les cours d’eau domaniaux inscrits à la nomenclature des voies navigables : La
Garonne sur deux sections de son cours (en dehors du Pays des Nestes): de
l'embouchure de l'Ariège à la limite des départements de la Haute-Garonne et du
Tarn-et-Garonne, et de l'embouchure de la Baïse (Lot-et-Garonne) au Bec d'Ambès
(Gironde).
-
les cours d’eau domaniaux rayés de la nomenclature des voies navigables mais
maintenus dans le domaine public fluvial comme pour la Neste et le reste de la
Garonne.
Une étude « Schéma Directeur d’Aménagement de la Neste » devrait être lancée début 2014
afin d’établir la stratégie d’entretien des Nestes, la sécurisation des berges, et la
compréhension de la dynamique fluviale du secteur. Cette étude, financée par l’Etat,
pourrait couvrir le périmètre du Bassin et lancer ainsi la dynamique collective d’élaboration
d’un « PAPI Nestes » à l’initiative des collectivités.
Il n’existe pas de structure de rivière pour la vision globale d’une gestion amont-aval.
Sur le domaine Public Fluvial (DPF), l’Etat prévoit, à terme, une rétrocession aux
communautés de communes ou aux communes qui en aurait la compétence.
Forte mobilisation des élus et des services de l’Etat pour avancer dans l’entretien et la
restauration concertée des cours d’eau, contribuant notamment à la lutte contre les risques
d’inondation.
50/201
4. Le Pays des Nestes, un territoire préservé
A. La gouvernance de l’eau
a. Le SDAGE et les SAGE
La gestion de l’eau en France est marquée par la loi de 1964 s’organisant en bassins versants
en fonction des lignes de partage des eaux et de tous les usages. Il y a six grands bassins
versants en France. Leur gouvernance est menée par les comités de bassins qui sont des
organes politiques avec une répartition des usagers et des comités techniques et organisé
par les agences de l’eau (établissement publique).
La loi de 1992 a instauré les Schémas Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau
(SDAGE) qui peut se décliner sur le plan local par des Schéma d’Aménagement et de Gestion
de l’Eau (SAGE). Une directive européenne fixe les objectifs de résultats sur les bons états
écologiques chimiques et physiques.
Le SDAGE 2012-2015 a été adopté par la commission de bassin Adour Garonne le 16
novembre 2009. Les objectifs principaux sont de diminuer les pollutions diffuses de toutes
origines, de restaurer les fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques et de maintenir
une qualité d’eau suffisante des rivières et des nappes.
Le SAGE est piloté par une Commission Locale de l’Eau (CLE), elle travaille sur toutes les
thématiques de l’eau. Ce SAGE est élaboré pendant 3 à 6 ans, validé pour une durée de 10
ans. Le plan d’Aménagement et de Gestion Durable, dans lequel sont définis les objectifs
partagés par les acteurs locaux, d'un règlement fixant les règles permettant d'atteindre ces
objectifs, et d'un rapport environnemental. Une fois approuvé, il est pris par arrêté
préfectoral, il est opposable aux décisions administratives.
Il y a 22 SAGE sur le bassin Adour Garonne. Le Pays des Nestes est concerné par le SAGE
« Adour Amont » (en cours d’élaboration) pour le bassin de l’Arros et le SAGE « Vallée de la
Garonne » pour les Nestes et la Garonne.
51/201
Carte 13: Carte de situation des SAGE (source : www.gesteau.eaufrance.fr)
a) SAGE « Adour Amont »
L’institution Adour, établissement public territorial de bassin (EPTB) créée en 1978 a pour
mission la gestion et la protection des milieux (zones vertes, natura 2000), la gestion
qualitative, la gestion quantitative (plan de gestion des étiages PGE), la gestion des risques
d’inondations, l’organisation et la gestion de l’information et la gestion intégrée du SAGE
« Adour Amont ».
La CLE du SAGE Adour, instituée par l’arrêté préfectoral du 19 septembre 2005, revu en 2012
comporte 64 membres ; la plupart d’entre eux, à l’exception de certains membres du collège
de l’État, ont également un suppléant, qui participe aux réunions lorsque le titulaire est
absent :
 Collège des collectivités : 32 sièges
 Collège des usagers : 21 sièges
 Collège des services : 11 sièges
Au titre du Conseil Régional, M. Plano détient un siège et la Communauté des Communes
des Baronnies au titre des structures intercommunales des Hautes-Pyrénées représente 1
siège de titulaire (M. DARRE, maire de Chelle Spou).
La composition nominative de la CLE, qui évolue en fonction de changements éventuels de
mandats de ses membres, fait l’objet d’arrêtés préfectoraux modifiant l’arrêté initial du 19
septembre 2005. Le dernier arrêté en date est celui du 12 octobre 2012.
Le projet de SAGE a été adopté par la CLE le 6 novembre 2013 est en phase de consultation
institutionnelle. L'objectif est qu'il soit arrêté au cours de l'année 2014.
52/201
b) SAGE Vallée de la Garonne
Le SAGE « Vallée de la Garonne » est en phase de révision (échéance 2015) et de
concertation. L’Arrêté préfectoral portant modification de la CLE du SAGE de la Vallée de la
Garonne a été pris le 19 août 2013 :
 Collège des collectivités : 51 sièges,
 Collège des usagers : 25 sièges,
 Collège des services : 12 sièges.
M. Jean-Louis Anglade, Conseiller Général du canton d’Arreau, représente le Conseil
Général des Hautes Pyrénées.
c) SAGE « Nestes Rivières de Gascogne »
Un SAGE « Nestes Rivière de Gascogne » est en cours de réflexion. Les services de l’Etat
poussent les collectivités locales depuis plusieurs années pour la mise en place d’un SAGE à
l’échelle du système Neste. La CACG pourrait être chargée de la phase d’émergence afin de
démarrer les démarches de concertation avec l’ensemble des acteurs en 2014. Le premier
objectif serait de déterminer un périmètre et de définir la composition de la CLE.
Un SAGE Neste-Ourse avait été initié avec une CLE instituée en 2000, mais son l'élaboration
n'a pas abouti.
b. La commission Neste
L'eau de la Gascogne, tout particulièrement en été, est pour l'essentiel artificielle, d'où la
nécessité de lui appliquer une gestion qui englobe la concertation et la technologie. Le
principe est de n'envoyer dans la rivière que l'eau nécessaire à la satisfaction des besoins,
salubrité en tête. Les lâchures opérées à partir de barrages ou des canaux doivent coïncider
avec des besoins en eau eux-mêmes variables en fonction de la situation climatique du
moment. Cette adéquation doit prendre en compte le temps de transport (quelques jours)
entre les réserves en amont et le dernier préleveur à l'aval.
L'outil technique (station automatique de mesure de débit, vanne) permet donc de gérer la
ressource en eau et de donner la réponse exacte et nécessaire aux besoins exprimés. A celuici se greffe un outil de concertation établissant des règles du jeu des usagers de l'eau: c'est
la Commission de Neste. La gestion est réalisée par la CACG. Cette commission est un outil
volontaire de gestion, ce n’est ni dans le cadre d’un SAGE ni d’un PGE.
Elle établit:
−
un contrat individuel entre la CACG et les préleveurs du système Neste (stations
d'eau potable, industries, irrigants) fixant les droits (eau garantie) et les devoirs
(respect du débit et volume souscrits),
−
un contrat collectif qui détermine un partage de l'eau convenu en cas de
sècheresse entre tous les partenaires du système Neste, en fonction des
ressources disponibles avant l'été; partage qui conduit pour l'irrigation à la
53/201
fixation d'un volume maximum, un quota, et pour le milieu à un débit minimum
garanti,
−
un contrôle et concertation continus pendant la campagne d'irrigation.
La commission Neste est composée de 51 membres :
-
-
-
les services de l’état (11): 5 représentants de la DDT, 1 de la DRAAF, 1 de la DREAL, 1
de l’ONEMA, 1 du SGAR, 2 du Ministère de l’écologie et de l’agriculture,
les collectivités territoriales (8) : 1 Conseiller général /département (Haute-Garonne,
Gers, Lot-et-Garonne, Hautes Pyrénées et Tarn et Garonne), 1 représentant / Région
(Midi-Pyrénées et Aquitaine) et 1 représentant de l’Association des maires,
1 représentant pour chacune des cinq Chambres d’Agriculture (Haute-Garonne, Gers,
Lot-et-Garonne, Hautes Pyrénées et Tarn et Garonne),
Les organismes associés (5) : un représentant de l’Agence de l’Eau Adour Garonne,
un d’EDF, un de la SHEM, 2 des Etablissements Public Territorial de Bassin (EPTB) de
la Garonne et de l’Adour,
5 représentants de la CACG, concessionnaire du système Neste, et délégataire de
collectivité de certaines réserves du système Neste,
Les irrigants (2 représentants par département) et les 2 représentants de CPI (réseau
en COE),
Les autres préleveurs : 1 industriel et 1 représentant d’un Syndicat d’Assainissement
et d’eau potable,
Les représentants des autres usagers : 1 représentant d’une association de
protection de la Nature et 2 représentants de la pêche.
Aucun siège n’est pourvu par un élu du Pays des Nestes. Le Pays des Nestes a été invité à
une commission.
Le représentant des Hautes-Pyrénées est Bernard Verdier, Conseiller Général de CastelnauMagnoac.
54/201
c. Les Plans de Gestion des Etiages
La gestion quantitative des ressources en eau du bassin Adour-Garonne est essentiellement
organisée dans le cadre de ces Plans de Gestion des Etiages (PGE). Ils visent à restaurer,
pendant la période d'étiage, des débits dans les rivières qui permettent à la fois la
satisfaction des usages économiques et le bon fonctionnement du milieu aquatique. Ces
débits sont intitulés débits objectifs d'étiage (DOE).
L'objectif de ces plans est donc de retrouver une situation d'équilibre entre les usages et le
milieu naturel, en respectant ces valeurs de débits 4 années sur 5. Ces plans sont fixés par
arrêtés préfectoraux et sont élaborés en concertation avec l'ensemble des partenaires d'un
bassin versant. Ils contiennent un ensemble de règles de gestion et de partage des
ressources, d'actions spécifiques et d'engagements des acteurs dont la mise en œuvre
conjuguée doit permettre d'atteindre les objectifs de retour à l'équilibre.
Sur le bassin Adour-Garonne, 11 PGE ont été validés par l’État.
Carte 14: les Plan de Gestion des Etiages
-
Le PGE « Adour » comprend la vallée de l’Arros,
-
le PGE « Neste et rivières de Gascogne » comprend l’intégralité du système Neste
soit les Nestes d’Aure et du Louron en amont de Sarrancolin et leurs affluents. Lors
de la révision du PGE en 2012-2013, la Neste en aval de Sarrancolin a été ajouté à ce
55/201
PGE à la demande du PGE Garonne ; ainsi les débits en aval de Sarrancolin doivent
être maintenus à 4m3/s lors de forte sècheresse sur la Garonne au niveau de
Valentine,
-
le PGE « Garonne » comprend le Bassin de la Neste, affluent de la Garonne.
Les 2 derniers PGE se chevauchent donc sur les Nestes et leurs affluents.
a) Le PGE « Adour »
La commission du PGE « Adour » comprend :
-
-
-
l'État représenté par les Préfets des Hautes-Pyrénées, du Gers, des Landes et des
Pyrénées,
l'Institution Adour, structure animatrice de la révision du PGE et maître d'ouvrage de
réservoirs de soutien d'étiage,
l'Agence de l'Eau Adour-Garonne,
les représentants des usagers préleveurs d’eau : les Chambres d'Agriculture et
Chambres de Commerce et d'Industrie des Hautes-Pyrénées, du Gers, des Landes et
des Pyrénées-Atlantiques,
les représentants des usagers non préleveurs d’eau : Associations de Protection de la
Nature et de l’Environnement, Fédérations Départementales pour la Pêche et la
Protection des Milieux Aquatiques, Fédérations de Sports d’Eaux Vives, Associations
de consommateurs des Hautes-Pyrénées, du Gers, des Landes et des PyrénéesAtlantiques.
Les associations des maires des quatre départements.
56/201
b) Le PGE « Neste et rivières de Gascogne »
Il a été révisé en 2012 avec un
avis favorable de l’Etat la 23
août 2013.
La
composition de
la
commission du PGE « Neste et
rivières
de
Gascogne »
comprend :
−
−
−
−
−
−
−
−
l'État représenté par
l’Agence de l’eau AdourGaronne, la DREAL, la
DRAAF
(représentant
l’Etat maitre d’ouvrage
de la concession d’Etat),
l’ONEMA du Gers, les
DDT du Gers, du Lot-etGaronne, du Tarn-etGaronne, des Hautes
Pyrénées et de la Haute
Garonne, Météo-France,
ARPE,
les Conseils Régionaux
Aquitaine
et
MidiPyrénées,
les Conseils Général du
Gers (maitre d’ouvrages
– 5 DSP sur le
Carte 15: Périmètre du PGE "Neste et rivières de Gascogne"
périmètre), de Lot-etGaronne, de Tarn-etGaronne, de la Haute Garonne et des Hautes Pyrénées (Maitre d’ouvrage -2 DSP),
le SMEAG,
Institution Adour (maitre d’ouvrage)
la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) (Délégataire de
l’Etat mais aussi du CG32, du CG65 et d’autres maitres d’ouvrages sur le périmètre),
les représentants des usagers préleveurs d’eau : des représentants des préleveurs
agricoles par départements, les Chambres de Commerce et d'Industrie de la Haute
Garonne et du Gers EDF, SHEM, ARKEMA.
les représentants des usagers non préleveurs d’eau : France Nature Environnement
Midi-Pyrénées, Fédération de Pêche du Gers, de la Haute Garonne, des Hautes
Pyrénées et du Lot-et-Garonne, kayakiste.
Le Pays des Nestes a été invité au dernier PGE de décembre 2013.
57/201
Le Plan de Gestion des Etiages fixe les conditions de répartition des eaux de la Neste et de la
Garonne : débit instantané de 4 m3/s minimum, et 3 m3/s lors de circonstances
exceptionnelles au niveau de la prise d’eau du canal, à sarrancolin. Dans le cadre de la
révision du PGE Nestes, le débit ne sera baissé à 3m3/s uniquement s’il y a assez d’eau pour
les usages à Valentine.
Le Débit d’Objectif d’Etiage (DOE) est la valeur de débit limite aux bons usages et au bon
fonctionnement du milieu aquatique et doit être garantie chaque année pendant l’étiage. Il
faut que les 10 jours de débit les plus faibles ne soient pas inférieur à 80 % de DOE et au
moins huit années sur dix.
Le plan de gestion des étiages Nestes et Rivière de Gascogne, validé en mai 2002 introduit
des Débits Seuil de Gestion (DSG) et celle de débit de crise individualisés pour douze rivières
réalimentées.
Les prélèvements de plus de 8 m3/s sont soumis à autorisation.
Les ressources en eau disponibles aujourd’hui sur ce PGE sont les suivantes :
 Apports naturels du bassin de la Neste : 560 Mm3/an (200 Mm3 entre juin et septembre)
dont une partie seulement est dérivable par le canal de la Neste puisqu’il faut garantir un
écoulement minimal de 4 m3/s dans la Neste en aval de la prise du canal (en moyenne, ce
sont 220 Mm3 qui sont dérivés chaque année par le canal de la Neste),
 Apports naturels des bassins de Gascogne : 1 000 Mm3/an (140 Mm3 seulement entre
juin et septembre),
 Ressources de haute montagne : 48 Mm3/an stockés dans les réservoirs hydroélectriques
peuvent être mobilisés pour alimenter le système Neste,
 Ressources de coteaux : 62 Mm3/an disponibles pour réalimenter les rivières gasconnes.
Le plan d’action du PGE s’engage à respecter les débits de crise individuels et le débit de
crise global et transmet un bilan de l’état de remplissage des barrages au minimum toute les
semaines durant la période du 1er juin au 15 septembre, et tous les 15 jours du 15
septembre à fin février aux services de l’état (DREAL). La commission Neste est l’organe de
concertation qui réunit les acteurs et garantie le respect de ce plan d’action mais également
des différents arrêtés cadre.
Il y a plusieurs niveaux de prescription :



Indicateur 1, mesure 1 : réunion de la commission Neste et campagne de
sensibilisation afin d’économiser l’eau.
Indicateur 2, mesure 2 : des interdictions de prélèvements pour une durée minimal
de 5 jours consécutifs pour les usagers sous contrat et des interdictions particulières
pour les particuliers et les collectivités, comme le remplissage de piscine et
l’arrosage.
Indicateur 3, mesure 3 : interdiction de prélèvement d’une durée de 5 jours et suivi
quotidien.
58/201
c) Le PGE Garonne
Le Sméag met en œuvre le Plan de gestion
d’étiage (PGE) de la vallée de la Garonne et
du bassin de l’Ariège à l’échelle
interrégionale au sein d’une commission de
concertation et de suivi.
Afin de favoriser cette concertation, des
secteurs ont été identifiés et la Neste est
concernée par le secteur Garonne Amont
(en vert).
L’instance décisionnelle du PGE GaronneAriège est la Commission plénière de
concertation et de suivi. Il s’agit d’une
assemblée non délibérante constituée de 3
collèges représentant à 50% les collectivités,
30% les usagers et 20% l’Etat. Elle est coprésidée par le Préfet coordonnateur du
sous bassin de la Garonne ou son
représentant et par le président du SMEAG.
Elle s’appuie sur les travaux des souscommissions
géographiques,
d’une
commission des usagers et de trois groupes
de travail thématiques : « Démographie,
Usages non consommateurs, Eau potable et
Objectifs d'étiage », « Energie, Industrie,
Hydroélectricité» et «Agriculture».
Carte 16: Périmètre du PGE Garonne
Les trois sous-commissions géographiques (Garonne amont, Bassin de l’Ariège et Garonne
aval) sont des émanations de la Commission plénière ajustées car visant à tenir compte des
spécificités locales.
Les sous-commissions donnent un avis technique en ce qui concerne le diagnostic du PGE et,
en tant que de besoin, sur les hypothèses des scénarios et de plans d’actions à inscrire dans
le projet de protocole de PGE. Elles proposent des intervenants extérieurs à associer aux
travaux de révision.
→ Garonne Aval : 28 sièges pour les collectivités, 29 usagers & associations et 13
services de l'état
→ Bassin de l’Ariège : 27 sièges pour les collectivités, 26 usagers & associations et 11
services de l'état
→ Garonne Amont : 28 sièges pour les collectivités, 30 usagers & associations et 13
services de l'état
59/201
L'évaluation des premières années de sa mise-en-œuvre (2004-2009) a été menée fin 2009.
Depuis février 2011, il est entré en révision. Le nouveau protocole est attendu pour le
premier trimestre 2014.
Le PGE vise en période d’étiage (1er juin - 31 octobre) à la coexistence de tous les usages et
au bon fonctionnement des milieux aquatiques. Il complète l’outil d’intervention des Préfets
en cas de sécheresse.
Son plan d’actions contribue ainsi à la reconstitution des débits d’objectif d’étiage (DOE) du
Sdage. Sur la base d’un état des lieux et d’un diagnostic partagé, il s’articule autour de
quatre grandes familles d’actions prioritaires :
 le respect des débits d’étiage, y
compris sur les affluents ;
 la lutte contre les gaspillages et
les économies d’eau ;
 la mobilisation prioritaire de la
ressource en eau existante et
son optimisation ;
 la
création
de
nouvelles
ressources, si nécessaire.
8 unités de gestion sont déterminées et
la Neste et la Garonne Amont se situe
dans l’Unité UG8 Valentine.
Carte 17: Les unités de Gestion du PGE "Garonne
Bassin de l'Ariège"
Un jeu d’acteurs complexe,
Des orientations parfois contradictoires,
Des chevauchements de compétences sur le Pays,
Pas de participation historique du Pays,
Le volet quantitatif est un volet à forts enjeux,
Un SAGE Neste Rivière de Gascogne en projet.
Forte volonté des élus d’être associés aux outils de gestion de ce territoire
En écho avec le ressenti très négatif de riverains et pêcheurs sur la gestion des débits de
la Neste en aval de la prise d’eau du canal de la Neste à Sarrancolin.
60/201
B. Les structures environnementales
Selon l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), un espace protégé est
« un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen
efficace, juridique ou autre, afin d'assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que
les services éco systémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés ».
La désignation d’espaces naturels protégés est une composante majeure des stratégies de
protection et de gestion du patrimoine naturel. A ce titre, il existe en France différents outils
de protection dont la diversité reflète la multiplicité des acteurs, des objectifs et des types
de gestion.
a. Le Parc National des Pyrénées
Carte 18: le Parc National des Pyrénées
Le parc national des Pyrénées, est l'un des dix parcs nationaux de France, situé à cheval sur
les départements des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques. Créé en 1967, d'une
superficie de 45 707 ha de cœur, adossé à la frontière franco-espagnole, il comprend d'ouest
en est, la haute vallée d'Aspe, la réserve du Pic du Midi d'Ossau, le pic du Balaïtous et le
massif du Vignemale, les cirques de Gavarnie et de Troumouse et se termine dans la haute
vallée d'Aure au pic de Néouvielle au nord-est de Gavarnie. Le parc a pour but, par une
règlementation stricte, de préserver la beauté des sites et de protéger les espèces végétales
61/201
et animales menacées de disparition. Une seconde zone du parc est l’aire d’adhésion
répartie sur 6 vallées, Aspe, Ossau, Azun, Cauterets, Luz, et Aure. Le parc national y met en
œuvre une politique contractuelle de valorisation du patrimoine.
Le Parc National des Pyrénées (PNP) mène de nombreuses
actions liées à l’eau : le programme « 0 pesticides », le
programme d’assainissement dans les refuges (en partenariat
avec l’Agence de l’Eau). Le PNP propose une aide pour
l’accompagnement technique et financier des communes sur de nombreuses
problématiques (appuis à la mise en œuvre d’Agenda 21, à la réalisation de plan de gestion
de sites remarquables comme des tourbières, accompagnements technique dans la
réalisation d’aménagements compatibles avec les SDAGE, choix des aménagements
techniques…).
b. La Réserve Naturelle du Néouvielle
Le Parc national des Pyrénées
est complété par deux réserves
naturelles nationales dont la
gestion est confiée au parc
national, bien que situées hors
du cœur du parc national : la
Réserve naturelle nationale des
vautours fauves d’Ossau (83 hectares) et la Réserve
naturelle nationale du Néouvielle (2 313 hectares) en
vallée d’Aure.
Carte 19: la Réserve Naturelle du Néouvielle
La création en 1936 de la réserve naturelle du Néouvielle, grâce aux professeurs Bressou et
Chouard, en fait une des premières
réserves naturelles de France. La
réserve naturelle, d'une superficie de
2 313 hectares, s'étage entre 1 800 et
3 091 mètres d'altitude. D'une grande
richesse en faune et en flore, elle
compte près de 370 espèces animales
et 571 espèces d'algues dans les
milieux aquatiques.
62/201
Les lacs et torrents abritent deux célèbres espèces
endémiques pyrénéennes : le desman (photo du haut), petit
mammifère aquatique et l’euprocte (photo du milieu),
proche des tritons. Le crapaud accoucheur (photo du bas)
survit à 2 400 mètres en restant têtard pendant plus de dix
ans.
Les tourbières lacustres sont l’univers des sphaignes (un
quart des espèces françaises) et des droséras qui piègent les
insectes sur leurs feuilles rouges collantes. L’ambiance acide
de ces milieux ralentit la décomposition des matières
végétales. Les tourbières racontent ainsi l’histoire des
climats au cours des derniers millénaires.
La réserve mène actuellement un Pôle d’Excellence Rurale
afin de favoriser la mise en réseau des refuges et le
développement touristique. D’importants travaux sont
prévus dans les refuges de la réserve afin d’être aux normes
au niveau de l’assainissement et de l’eau potable.
Dans le cadre de ce PER, l’aménagement de neuf portes
d’entrées autour du massif a débuté, avec une
communication spécifique (carte du tour du Massif,
distance entre refuge, coordonnées des refuges…etc.).
Certain aménagements visent une accessibilité pour les
handicapés.
Carte 20: Carte délimitant la Réserve Naturelle du Néouvielle et la Réserve Naturelle Régionale d’Aulon.
63/201
c. La réserve naturelle régionale d’Aulon
Au pied de l'Arbizon, la Réserve Naturelle
Régionale d’Aulon constitue un ensemble
naturel de 1237 ha. Elle offre une gamme
d’expositions variées à des altitudes étagées
entre 1350 m, au confluent des torrents du
Lavedan et du Rabat, et 2 738 m, au Pic d'Aulon. Une flore et une faune abondante et
variées, présentent un nombre important d’espèces
endémiques des Pyrénées et d’espèces rares et
menacées. Sans route ni piste, mais loin d'être
abandonné par l'homme, ce territoire est le support
d’une forte activité pastorale et il présente une grande
attractivité pour les activités de montagne.
Au-delà de la préservation de l'environnement, la
réserve a aussi pour objectif le développement d’une
politique éducative respectueuse de la biodiversité
pyrénéenne et propose de nombreuses animations,
principalement au printemps et en été : diaporamas,
visites guidées, conférences.
La réserve entame un nouveau plan de gestion qui
démarre en 2014 pour une durée de 5 ans.
Village d’Aulon blotti au pied de l’Arbizon.
d. ZNIEFF
Lancé en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et
Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de
fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. On distingue 2 types de ZNIEFF :
−
−
les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ;
les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des
potentialités biologiques importantes.
Les ZNIEFF ne sont pas des zones de protection, mais peuvent en faire l’objet puisque
souvent citées afin de créer des zones de protections. Il y a 239 ZNIEFF sur le département,
dont la plus grande partie dans le sud, c'est-à-dire que le Pays des Nestes est couvert en
majeur partie par ce zonage.
64/201
Carte 21: Cartographie des zonages de protection
65/201
e.
Les Sites Natura 2000
C’est un ensemble de sites naturels européens, terrestres et marins,
identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou
végétales, et de leurs habitats. Natura 2000 concilie préservation de la
nature et préoccupations sociaux-économiques. En France, le réseau
Natura 2000 comprend 1 753 sites.
Les Sites Natura 2 000 d’intérêt communautaires sur le Pays des Nestes (certains ne sont que
partiellement sur le Pays des Nestes):






Rioumajou et Moudang,
Pic long Campbielh à Aragnouet,
Réserve du Néouvielle,
Estaubé, Gavarnie, Troumouse et Barroude
la coume du Pailhas en hautes-baronnies (Asque)
Haut-Louron : Aygues Tortes, Caillaouas, Gourgs
Blancs, Gorges de Clarabide, pics des Pichadères et
d'Estiouère, montagne de Tramadits,
 La tourbière de Clarens
 Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste (pour
veiller au maintien de quantités et d'une qualité d'eau
suffisante au bon fonctionnement de l'écosystème).
Pour ces sites, les documents d’objectif (DOCOB) sont
réalisés, et animés sauf pour le site Garonne, Ariège, Hers,
Salat, Pique et Neste. En effet, pour ce site, le DOCOB a été
réalisé en mars 2012 et l’animation n’a pas encore
commencé.
Communes concernées par le site Natura 2000 le long de la
Neste et de la Garonne qui traverse le Pays des Nestes et qui
nous intéresse particulièrement : Ancizan, Anères, Arreau,
Aventignan, Barthe-de-Neste, Bazus-Aure, Bazus-Neste,
Bertren, Beyrède-Jumet, Bizous, Cadéac, Camous, Escala,
Fréchet-Aure, Grézian, Guchan, Guchen, Hèches, Ilhet, Izaux,
Lortet, Loures-Barousse, Mazères-de-Neste, Montégut,
Montoussé, Nestier, Sainte-Marie, Saint-Laurent-de-Neste,
Saint-Paul, Saléchan, Sarrancolin, Tibiran-Jaunac, Tuzaguet,
Vielle-Aure, Vignec.
Réserve du Néouvielle
Tourbière de Clarens
La Neste
66/201
Les espèces d’intérêt communautaire sont les suivantes (source : Migado, AAPPMA) :
−
Une espèce piscicole migratrice (Sur le Pays des Nestes) :
o Le saumon atlantique (Salmo salar) :
Le saumon atlantique est une espèce
migratrice qui effectue sa croissance
en mer et vient se reproduire dans les
cours d’eau à fond de graviers dans
des eaux bien oxygénées. La durée
totale du cycle biologique dure de 3 à
7 ans. La reproduction a lieu de
novembre à février, les éclosions
s’échelonnent de février à mars. Au
bout de 1 à 2 ans, les juvéniles
descendent vers la mer pour rejoindre les zones de grossissement. Les
saumons sont des carnivores à tous les stades du cycle biologique (larves
d’insectes, vers, poissons…). Cette espèce bénéficie sur le bassin de la
Garonne d’un programme de restauration depuis 1981. Ce programme a
permis, entre autres, la mise en place d’ouvrages de franchissement
d’obstacles majeurs. La Neste n’abrite pas le saumon atlantique. Des tacons
(jeunes saumons de 1 à 2 ans) sont repérés. Ces jeunes alevins sont issus de la
réintroduction.
−
Les espèces sédentaires :
o La truite Fario (Salmo trutta fario) : La truite Fario de souche indigène est la
truite commune des lacs et
c'est la seule qui était présente
avant les alevinages qui ont
débuté vers 1930 dans les
Pyrénées. Suivant les postes
occupés, cette truite peut
prendre
des
couleurs
différentes, on la trouve avec
une robe noire, jaune ou brune
avec des points rouges et noirs
assez marqués, une adipeuse très colorée de rouge en général, plus
longiligne. Les truites vivant plus au fond ont une robe plus claire qui laisse
parfois penser à des truites arc en ciel. Elle vit seule et reste généralement
près de son refuge. Outre le fait de manger ses propres petits, la Fario est
surtout à la recherche d'insectes, d'où la pêche à la mouche ! La truite Fario
se reproduit à partir de 3 ans. Le frai se déroule de mi-octobre à mi-décembre
quand les eaux ont atteint la température requise de 5 à 10°C, il est précédé
d'une migration vers l'amont des cours d'eau. La truite recherche des eaux
peu profondes et n'hésite pas à remonter les ruisseaux pour y faire son nid,
dans certains ruisseaux pyrénéens le frai peut commencer dès fin septembre.
Longueur moyenne: 20-35 cm ; maximale: 1 m Poids moyen: 150-400 g ;
maximal : plus de 7 kg Durée de vie : 6 à 13 ans.
La truite fario reste le poisson emblématique de nos rivières.
Les crues de la Neste d’octobre 2012 et juin 2013 ont eu un impact très fort
sur les populations piscicoles : abondance très faible sur les populations
d’alevins et sur les truites adultes. La perte des géniteurs n’augure pas un bon
67/201
recrutement pour 2014 et les abondances de truites juvéniles (1+) sont faibles
à moyennes suivant les secteurs.
o Le Desman des Pyrénées (Galemys pyrénaicus) : Il s’agit du plus gros
mammifère insectivore aquatique de France, avec un corps de 24 à 29 cm de
long (dont un peu plus de la moitié pour la queue) avec un poids de 50 à 80 g.
Le desman se nourrit d’invertébrés benthiques rhéophiles. Le rut a lieu de
décembre à mai et la mise bas de janvier à juillet. Les femelles ont 1 ou 2
portées par an de 3 à 5 jeunes. L’espérance de vie est estimée à 3 ou 4 ans.
Le Desman est présent sur la Neste qu’à la Garonne, ainsi que sur l’Arros et le
Gers. Les dernières crues ont impactées ces populations, mais aucun suivi
n’est réalisé.
o La loutre d’Europe (Lutra lutra) : La
loutre est un mammifère inféodé aux
milieux aquatiques d’eau douce,
marine ou saumâtre. La gestation
dure de 60 à 62 jours. La mise bas a
généralement lieu dans un terrier
(catiche) ou dans une couche à l’air
libre. Dans la nature, les portées
comptent généralement deux à trois
loutrons. Le sevrage des jeunes a lieu
vers l’âge de huit mois. La longévité dans la nature n’excède guère 5 ans. Elles
passent une grande partie de leur temps dans l’eau : pour les déplacements,
la pêche, la consommation de petites proies et l’accouplement. Elles ne
quittent guère l’élément aquatique que pour la sieste, le repos diurne, la
consommation de proies de grande taille et, bien sûr, pour gagner d’autres
milieux aquatiques disjoints (étangs, canaux, changement de bassin versant).
Le régime alimentaire de la loutre est essentiellement piscivore. La loutre est
présente sur l’ensemble de la Neste et de la Garonne jusqu’à sa confluence le
Salat.
La loutre est très difficilement observable en direct, mais les empreintes au
sol et les déjections permettent d’affirmer que ce mammifère est à nouveau
présent sur le secteur de Lannemezan, la Baïse et la Bégole, sur la Neste et sur
la partie haute de l’Arros.
o Le chabot est un petit poisson de 10-15 cm (pour 12 g) au corps en forme de
massue, épais en avant avec une tête large et aplatie (le tiers de la longueur
totale du corps), fendue d’une large bouche terminale supère entourée de
lèvres épaisses, portant deux petits yeux haut placés. Le dos et les flancs sont
gris-brun avec des barres transversales foncées. Espèce territoriale
sédentaire, le chabot a plutôt des mœurs nocturnes. Très vorace, le chabot
est carnassier et se nourrit de larves et
de petits invertébrés benthiques. Le
chabot affectionne les rivières et fleuves
à fond rocailleux en compagnie des
truites L’espèce est très sensible à la
qualité des eaux. Un substrat grossier et
68/201
ouvert, offrant un maximum de caches pour les individus de toutes tailles, est
indispensable au bon développement de ses populations. Le Chabot est
présent sur l’ensemble de la Neste et en amont sa confluence avec la
Garonne.
Le chabot a été fortement impacté par les dernières crues (quelques rares
spécimens lors des campagnes d’inventaires)
Il est à noter que les populations piscicoles comme la truite fario, l’écrevisse à pattes
blanches, la lamproie de Planer et le chabot, sont des espèces protégées et sont classées
comme des espèces bio-indicatrices de l’état des milieux aquatiques des cours d’eau à
vocation salmonicole.
Les oiseaux présents et protégés sont : le Balbuzard pêcheur, les Milan noir et Milan royal,
les Grèbes (huppé et castagneux), le Martin-pêcheur, le Cincle-plongeur, le Héron, l’Aigrette
Garzette, l’hirondelle de rivage, le Guépier d’Europe, la Bergeronnette des ruisseaux…
Parmi les espèces remarquables présentes sur le territoire :
-
Il est possible qu’il reste encore quelles rares tortues : La Cistude d’Europe dans la
Tourbière Clarens.
La Coronelle lisse, la Couleuvre à collier, la Couleuvre d’Eculape et la vipère Péliade
sont présents sur le territoire
De nombreux amphibiens dont la salamandre, le triton marbré.
Quelques exemples d’habitat naturels prioritaire et d’intérêt communautaire :
−
-
−
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae,
Salicion albae) :
o Aulnaies (-Frênaies) à hautes herbes Cet habitat est installé sur des matériaux
alluvionnaires de nature diverse très riches en humus. Ce milieu est présent
en aval de Bourisp sur la Neste et sur l’ensemble de la Garonne Amont.
o Saulaies arborescentes à saule blanc : La saulaie blanche constitue la formation
arborée la plus pionnière du lit mineur de la rivière. On la trouve en aval de
Guchan.
Habitats intermédiaires entre la forêt et l’eau :
o Mégaphorbiaies hydrophiles d’ourlets planitiaires et des étages montagnard à
alpin : Il s’agit d’une végétation de hautes herbes installée en bordure humide
le long de cours d’eau et en lisières ou mélanges de forêts alluviales.
Habitats d’eau douce :
o Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Chenopodion rubri p.p. et du
Bidention p.p. L’habitat correspond à une végétation pionnière herbacée
constituée par des espèces annuelles et est présente en aval de Grézian.
o Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion
fluitantis et du Callitricho-Batrachion : C’est un habitat composé de végétation
immergée présent de Bourisp à Cadéac et en aval de La Barthe de Neste.
69/201
Des outils de protections en place : Parc National des Pyrénées, Réserves naturelle du
Néouvielle, la Réserve Naturelle Régional d’Aulon, des réserves de pêche et des mesures
agri-environnementales.
De grands intérêts naturalistes : pratiquement l’ensemble du territoire est en ZNIEFF, avec
de nombreux sites Natura 2000,
Certains secteurs de la Neste classée en Natura 2000 peuvent être vulnérables à l'extension
des gravières.
Un réseau hydrographique intéressant pour les poissons sédentaires et migrateurs (zones de
frayères potentielles importantes), pour le desman, la loutre, les oiseaux, les reptiles et les
amphibiens.
De nombreuses espèces impactées par les dernières crues et particulièrement la truite fario
dont la population a fortement chuté.
La concertation des acteurs environnementaux du territoire est importante.
Un inventaire de l’impact des crues sur certaines espèces serait utile.
70/201
5. Le Pays des Nestes, un territoire vivant
A. La population et les logements
a. La population
Avec 30 243 habitants au 1er janvier 2013, le
territoire du Pays des Nestes regroupe 12,8 % de
la population départementale. Il a une densité de
22,58 hab. /km² que l’on peut qualifier de faible
au
regard
des
densités
moyennes
départementale : 53,3 hab. /km² régionale : 63
hab. /km² et nationale : 114 hab. /km². Cette
densité confirme le caractère rural du territoire.
Du fait de la spécificité montagnarde du
territoire, la population est inégalement répartie.
Les 2/3 de la population vivent au nord du
territoire en zone de plaine et de piémont
(canton de La Barthe, Lannemezan et St Laurent),
20 % vit dans la ville de Lannemezan, soit 19,82 %
de la population totale du Pays) et le 1/3 restant
sur les 4 autres cantons.
Carte 22 : Source : CDDE, réalisation Pays des Nestes
Depuis les dix dernières années, le territoire du Pays des Nestes gagne en population grâce
aux nouveaux habitants sur l’ensemble des cantons. Les cantons qui accueillent le plus de
nouveaux habitants sont ceux de Mauléon-Barousse (2,2 %), Bordères-Louron (1,8 %) et StLaurent-de-Neste (1,3 %).
La dynamique démographique est un croisement des
évolutions entre les soldes de population naturels et
migratoires. Les cantons ayant un solde naturel positif
gagnent en population de façon autonome, et sont
qualifiés de dynamiques. Les cantons qui gagnent de la
population par leur solde migratoire sont dits
dépendants.
Très dynamique : Solde Naturel et
migratoire positif
Dynamique dépendant : solde naturel - et
solde migratoire + avec un solde migratoire qui
arrive à compenser le solde naturel.
Carte 23 : La dynamique démographique
Baisse dynamique : solde naturel + et solde
migratoire – avec un solde naturel qui n’arrive pas à compenser le solde migratoire
71/201
b. Le logement
En 2009, le Pays des Nestes compte au total 27 953 logements dont:
−
−
−
47,6 % de résidences principales,
47 % de résidences secondaires,
et 5,5 % de logements vacants.
Nombre de logements par canton (2009)
8 000
6 791
7 000
6 000
4 812
5 000
4 000
3 000
2 000
1 000
1 582
2 018
1 983
Résidences principales
1 836
1 507
1 272
755
575
546
1 236
968
542
Résidences secondaires
0
La particularité de cette répartition réside dans le nombre pratiquement équivalent de
résidences principales et de résidences secondaires, ce phénomène s’expliquant par le
caractère fortement touristique de certains cantons. Ainsi, Vielle-Aure et Bordères-Louron
comptent respectivement 83,1% et 76,2 % de logements destinés à l’habitat saisonnier. A
contrario, Lannemezan et Saint-Laurent-de-Neste possèdent un taux plus élevé de
résidences principales (82,7 % et 69,4 %).
Les propriétaires sont nombreux sur le territoire (73,4 % de propriétaires et 26,6 % de
locataires). En 10 ans, le Pays des Nestes est marqué par une croissance plus importante du
nombre de propriétaires occupants (+ 18,2 %) que de locataires (+ 7,8 %).
En 10 ans (1999-2009), le nombre de résidences principales a augmenté de 11,5 % sur le
Pays des Nestes, contre 11,1 % de moyenne départementale. Ce taux passe à 26,3 % pour les
résidences secondaires, contre 23,8 % pour le taux départemental. Si à l’échelle du Pays des
Nestes, les résidences secondaires ont augmenté deux fois plus que les résidences
principales, cette évolution est toutefois disparate selon les cantons :
−
−
Bordères-Louron et La Barthe-de-Neste connaissent à la fois une augmentation du
nombre de résidences principales (+ 23,2 % et + 14,5 %) et du nombre de résidences
secondaires (+ 59,1% et + 36,4 %).
Arreau connait une hausse significative des résidences secondaires (+ 47,9 %).
72/201
Sur cette même période, le nombre de logements vacants baisse sur le Pays (- 12,2 %) alors
qu’il augmente pour les Hautes-Pyrénées (+ 17,2 %).
Plus de 60% de ces logements sont des habitations individuelles avec une forte
concentration et une forte croissance de logements collectifs sur les vallées touristiques.
Bordères-Louron est le seul canton à proposer pratiquement autant de logement individuel
que collectif.
Tableau 1: Évolution des habitats entre 1999 et 2009, source INSEE, recensement
Maisons
Appartements
Cantons
1999
2009
Evolution 1999
2009
Evolution
Arreau
2 162
2 224
2,9%
363
932
156,9%
La Barthe-de-Neste
2 436
2 690
10,4%
51
169
231,6%
Bordères-Louron
1 235
1 328
7,5%
506
1 240
145,1%
Lannemezan
3 794
4 267
12,5%
1 596
1 484
-7,0%
Mauléon-Barousse
1 886
2 119
12,4%
274
253
-7,8%
Saint-Laurent-de-Neste 2 227
2 471
11,0%
122
131
7,3%
Vielle-Aure
1 738
1 605
-7,6%
5 093
6 459
26,8%
Pays des Nestes
15 478
16 705
7,9%
8 005
10 668
33,3%
Département 65
77 739
89 305
14,9%
48 936
56 910
16,3%
Dans ce contexte général, les questions d’assainissement et d’eau potable sont très
importantes. Les installations sont souvent individuelles en zone d’habitat éparse, alors
qu’en zone de montagne, les habitats sont plus regroupés et les réseaux peuvent être
parfois longs, les équipements doivent être surdimensionnés afin de tenir compte de cette
variation de l’afflux de population.
30 250 habitants permanents et une répartition inégale sur le Pays : 2/3 au nord et 1/3 au
sud, avec de fortes variations de populations touristiques dans le sud selon les saisons, et
une plus forte urbanisation le long de la Neste.
Une faible densité de population avec 22,58 habitants/km2
28 000 logements sur le Pays avec autant de résidences principales que secondaires et pour
60% c ‘est de l’habitat individuel,
Dans ce contexte, les questions d’assainissement et d’eau potable sont très importantes. Les
installations sont souvent surdimensionnées afin de tenir compte de cette variation de
l’afflux de population.
73/201
B. L’Eau potable
Les zones d'habitat et d'équipements collectifs doivent être convenablement desservies en
eau potable. Compte tenu de la concentration humaine que ces zones peuvent présenter, il
est important de veiller non seulement à ce que l'approvisionnement soit suffisant en
quantité et débit, mais aussi que la qualité de l'eau distribuée soit irréprochable.
Le dispositif de production et de distribution d'eau potable doit prendre en compte non
seulement la population actuelle (principale et secondaire) de ces zones mais aussi les
perspectives d'extension de ces dernières et l’affluence touristique importante sur certaine
période.
Il existe un Schéma Départemental de l’eau potable réalisé en novembre 2004. Ce document
rassemble les données sur les captages, les structures, les propositions d’optimisations des
services par secteur. D’après le Conseil Général, peu d’actions ont été menées aujourd’hui,
particulièrement au niveau des communes du fait de la complexité de mettre en place ces
mesures. Le Conseil Général a été délégué par nombre de communes pour réaliser la
maitrise d’ouvrage concernant les périmètres de protection.
a. Les périmètres de protection
La mise en place de périmètres de protection autour des points de captage est l’un des
principaux outils utilisés pour assurer la sécurité sanitaire de l’eau et ainsi garantir la
protection des captages, principalement vis-à-vis des pollutions ponctuelles et accidentelles
(article L. 1321-2 et R. 1321-13 du code de la santé publique). Ce dispositif réglementaire est
obligatoire autour des captages d’eau destinés à la consommation humaine depuis la loi sur
l’eau du 3 janvier 1992.
Le plan national Santé Environnement II (2010-2013) a pour objectif d'atteindre 80 % de la
population desservie par une eau provenant d'un captage protégé.
Cette protection mise en œuvre par les ARS comporte trois niveaux établis à partir d’études
réalisées par des hydrogéologues agréés en matière d’hygiène publique :



Le périmètre de protection immédiate (1): site de captage clôturé (sauf dérogation)
appartenant à une collectivité publique, dans la majorité des cas. Toutes les activités
y sont interdites hormis celles relatives à l’exploitation et à l’entretien de l’ouvrage
de prélèvement de l’eau et au périmètre lui-même. Son objectif est d’empêcher la
détérioration des ouvrages et d’éviter le déversement de substances polluantes à
proximité immédiate du captage.
Le périmètre de protection rapprochée (2): secteur plus vaste (en général quelques
hectares) pour lequel toute activité susceptible de provoquer une pollution y est
interdite ou est soumise à prescription particulière (construction, dépôts, rejets …).
Son objectif est de prévenir la migration des polluants vers l’ouvrage de captage.
Le périmètre de protection éloignée (3): facultatif, ce périmètre est créé si certaines
activités sont susceptibles d’être à l’origine de pollutions importantes. Ce secteur
74/201
correspond généralement à la zone d’alimentation du point de captage, voire à
l’ensemble du bassin versant.
Figure 1: Définition des périmètres de captage
L’arrêté préfectoral d’autorisation de prélèvement et d’institution des périmètres de
protection fixe les servitudes de protection opposables au tiers par déclaration d’utilité
publique (DUP). Toutes les communes du Pays des Nestes ont demandé la mise en place de
ces zones de protection mais les délais sont très longs au niveau administratif. Toutes les
sources n’ont donc pas leurs zones de protection en place.
Si l’on regarde au niveau des communautés de communes:




Pas de difficulté hormis le dossier de Camous refusé par le Coders pour la
Communauté de communes d’Aure.
Pour la Communauté de communes de la Haute Vallée d’Aure, la Communauté de
communes du plateau de Lannemezan et la Communauté de communes des
Baronnies, les périmètres sont en place.
Pour la Communauté de communes Nestes Baronnies, un périmètre est conforme
(Avezac), d’autres ont défini les périmètres (Saint Arroman, source du Puntil) d’autres
y travaillent (Hèches, Esparros, Laborde). De nombreux réservoirs permettent de
palier aux prélèvements inégaux dans la journée, et de récupérer l’eau des sources
qui ont peu de débit.
Pour la Communauté de communes des Véziaux d’Aure, beaucoup de communes
(Ancizan, Aulon, Bazus, une partie de Grézian et une partie de Cadéac) n’ont pas de
périmètre de protection des captages du fait d’un retard administratif.
75/201
Carte 24: Périmètres de protection des captages
Le délai de mise en place des périmètres de captages est très long, les élus n’en
comprennent pas la raison : en effet, la première phase d’étude dure un an (une saison de
suivi), contrôlée ensuite par un hydrogéologue puis doit suivre la procédure d’acceptation
par les services de l’état (Agence Régionnale pour la Santé et Conseil Général des Hautes
Pyrénées), phase qui dure environ 2 ans. Le délai est donc d’au minimum de deux ans et
demi.
76/201
b. Les captages
Chaque commune ou syndicat d’eau potable est tenu de réaliser chaque année un RPQS
(rapport sur le prix et la qualité du service) pour l’eau potable. Ce rapport doit chiffrer le
nombre d’abonnés, la longueur du réseau d’eau potable, si le périmètre de protection est en
place.
Il y a 369 captages dont 364 en eaux souterraines et 5 en eau superficielle dans le
département. Dans le Pays des Nestes, il y a 159 captages en eaux souterraines et un en
eaux superficielles.
Les captages d’eau potable sont de taille différente allant de 5 000 m3/jour pour les plus
importantes à 2 m3/jour pour les plus petites. La plupart des captages sont sur des sources
ou les nappes souterraines.
Le captage en eaux superficielles est le captage du Lizon, sur le canal du Bouès, qui alimente
le syndicat du même nom (dont Montastruc, Libaros et Sentous sont dans notre territoire
depuis le 1er janvier 2014).
Il y a des puits en nappe alluviale (Agos à Vielle Aure, Espeyoudes pour Arreau, Saint Paul
pour Lannemezan).
Certaines sources alimentent plusieurs communes :
→ La source de St Paul de Neste (Puits Loubarouy, avec une usine de traitement des
turbidités à ultrafiltration) alimente Escala et en secours Cantaous, tuzaguet, et les
syndicats Gers-Baïse (Clarens, Pinas, …) et de la Houtagnère (Galan…)
→ La source de Saint Martin d’Avezac alimente Avezac et en association avec les eaux
traitées de la source Saint Paul : Capvern, Mauvezin, Lannemezan, Campistrous, les
trois communes regroupées en syndicat de Lagrange, Houedets et Castelbajac,
Tilhouse, Luthilous et en sécurité le syndicat du Lizon (Trie, Montastruc…).
→ Le Pountil qui alimente La Barthe de Neste, Esparros, Izaux ainsi que le quartier « la
Sorde » de Labastide. La Barthe de Neste détient depuis 1974 le droit sur l’ensemble
des installations de captage et de canalisation d’amené de cette source.
→ Hèches : 2 sources, ce qui en cas de turbidité permet de basculer sur l’une ou l’autre
des sources. Ces sources alimentent Hèches et Lortet (14 500m3 distribués).
→ La Barousse : Originairement, le Syndicat des Eaux trouve son fondement dans
l’exploitation des différentes sources situées dans la vallée de la Barousse en plein
cœur du massif pyrénéen.
Toutes ces sources destinées à la consommation humaine ont fait l’objet d’arrêtés
préfectoraux en date du 17 juillet 2009 qui instaurent des périmètres de protection ainsi que
des servitudes d’utilité publique afin de leur assurer une protection réglementaire. Une
dernière source a démarré tout récemment son exploitation, sur la commune de SOST : la
Source des Piches. Après l’enquête publique, le Préfet des Hautes Pyrénées a rendu un
arrêté d'utilité publique le 19 Mai 2011 afin d'assurer sa protection. A ce jour, la production
d'eau du Syndicat provient essentiellement de sources situées en vallée de Barousse.
77/201
Toutefois, d'autres ressources (captages) implantées en plaine de Garonne permettent de
compléter cette production en fonction de la saison. L'eau produite en Barousse est
acheminée par gravité jusqu'à l'extrémité Nord du Syndicat.
Sources : ARS Midi Pyrénées – 2012
Observatoire de l’Eau du Bassin de
l’Adour
Carte 25: Captages AEP
Qualité de l’eau potable
La majorité des sources produit une eau de qualité conforme a la règlementation, cependant
certaines sources sont parfois sujettes à des contaminations bactériologiques (source ARS).
L’ARS précise que des contaminations à l’arsenic sont parfois constatées, mais d’ici mi 2014
toutes les non conformités par rapport au paramètre arsenic (d’origine naturelle) devraient
être résorbées.
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Carte 26: Alimentation et Distribution AEP : Conformité des analyses
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Carte 27: Alimentation et Distribution AEP : Traitement de l'eau
L’eau pour la mise en bouteille ne peut être traitée.
En comparant les 2 cartes, il apparaît qu’en général l’eau est de meilleure qualité là où elle
est traitée. En zone de montagne elle est majoritairement non traitée et ce sont sur ces
sources que l’ARS constate des problèmes lors des différentes analyses.
80/201
c. Réseau d’eau potable
Le réseau de distribution de l’eau potable est une problématique importante du fait de
l’ancienneté de la plupart des réseaux. Dans certaines communes, la vétusté des réseaux est
telle qu’on y trouve des particules de fer. Sur certains secteurs, les pertes sont très
importantes, mais les pertes s’écoulent dans des champs la plupart du temps, ce qui
n’entraine pas de gêne tant que les débits restent suffisants pour l’approvisionnement. Le
constat est que l’Agence de l’Eau taxe sur les débits en sortie de source et non sur les débits
consommés des compteurs. Il est donc important que les communes résorbent leurs fuites.
La difficulté pour la réhabilitation est le coût.
Sur la Communauté de communes Neste Baronnies, un diagnostic du réseau (cartographie,
pression, pertes, branchements, débit des sources, turbidité, etc.) est en cours de
réalisation.
Certaines communes réhabilitent régulièrement leur réseau lors de travaux de chaussée.
d. Turbidité
La turbidité désigne la teneur en matière qui trouble l’eau. Des problèmes de turbidité sont
parfois recensés sur les réseaux d’eau potable du Pays. Pour la source d’Esparros, par
exemple, ce phénomène était constaté lors de fortes précipitations, et cette difficulté, qui
rend l’eau impropre à la consommation, a été résolu par un turbimètre qui mesure la
turbidité et entraine une injection en surpression d’eau dans le réseau qui permet une
consommation d’eau de qualité.
Une unité de traitement des turbidités à ultrafiltration est en fonction pour l’eau de la
source de Saint Paul pour Lannemezan.
e. Mise en Bouteille
La mise en bouteille de l’eau de la Barousse, avec un faible débit (5 m3/h), était gérée par la
Sem Pyrénées services Publics. Suite à des mouvements de terrain, l’aquifère profond a été
mis en relation au niveau de la résurgence avec les niveaux d’eaux superficiels, entrainant
une modification des caractéristiques de la source. Le Syndicat des Eaux de la Barousse a
arrêté sa production et effectue un suivi ainsi qu’un forage.
D’autres projets de mise en bouteille ont été évoqués : l’eau de la source du Vivier à
Sarrancolin et une source d’Adervielle. Ces projets ne semblent plus d’actualité.
f. Le réseau incendie
La réglementation impose 120 m3 de débit sur une heure tous les 200 m en zone urbaine.
Cette réserve d’eau peut-être sous forme de borne branchée sur le réseau, dans des citernes
ou par puisage. Le diamètre réduit des réseaux d’eau potable rend difficile l’obtention de ce
débit. Si le diamètre des réseaux était suffisant pour les prises incendies, alors l’eau
81/201
stagnerait plus dans le réseau, ce qui entrainerait plus de risque de contamination. Sur les
communes ne pouvant fournir un débit suffisant, des réserves sont mises en place. C’est au
maire de s’assurer du bon fonctionnement des équipements.
Les équipements incendies sont coûteux et paradoxalement, les pompiers interviennent
avec leur camion-citerne et peu sur le réseau en place. Il y a une difficulté sur les diamètres
des bornes et les diamètres des tuyaux qui ne sont pas toujours les même.
g. Compétence eau potable
La plupart des collectivités fonctionnent en régie communale avec des employés
communaux qui assurent l’entretien des réseaux. Pour les interventions importantes, les
communes font appel à des entreprises spécialisées.
Les sources et captages sont gérés soit en régie (pratiquement l’ensemble des communes au
sud du pays) soit en syndicat qui rassemble plusieurs communes, soit par un prestataire de
service.
En régie :
 les 10 communes de la Communauté de communes Haute Vallée d’Aure,
 14 communes de la Communauté de communes de la Vallée du Louron (toutes sauf
Bareilles),
 8 communes de la Communauté de communes d’Aure (toutes sauf Jézeau),
 10 communes du Communauté de communes Nestes Baronnies (Avezac Prat
Lahitte, Capvern, Esparros, Hèches, Izaux, Labastide, La Barthe de Neste, Laborde,
Lortet, et une partie du village de Saint Arroman),
 l’ensemble des communes de la Communauté de communes des Véziaux d’Aure
soit 9 communes,
 pour la Communauté de communes des Baronnies : Espèche et Tilhouse,
 Campistrous pour la Communauté de communes du Plateau de Lannemezan.
Cela représente donc 41 communes qui fonctionnent en régie, soit environ 30 % des
communes du Pays des Nestes.
D’autres communes font appel à des prestataires pour tout ou partie de leur compétence.
Plusieurs cas de figures sont possibles :





la commune de Tilhouse qui est en régie communal fait appel à Véolia pour la
distribution d’eau
la commune de Mauvezin a tout délégué à Véolia
la commune de Lutilhous a délégué la gestion du réseau à Energie Service basé sur
Lannemezan
la commune de Lannemezan : Véolia assure le pompage de l’eau alors que l’Energie
Service Lannemezan (ESL) gère la distribution. Une nouvelle convention doit être
faite prochainement
La commune d’Escala (390 hab.) est en affermage avec Véolia.
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Carte 28 : Les Syndicat Intercommunaux d’Adduction d’Eau Potable.
10 syndicats interviennent sur le territoire du Pays des Nestes:
a) SIAEP de l'Arros
Le SIAEP de l'Arros : réseau qui s'étend des sources des Baronnies jusqu'aux portes de SaintSever-de-Rustan : 75 communes et 650 km de réseau. Deux programmes de réhabilitation
du réseau de distribution sont en cours à échéance de 5 et 10 ans à hauteur de 1,5 à 2 % par
an, ce qui représente environ 6 km par an. Un important réseau de compteur est mis en
place afin de diagnostiquer les fuites, qui sont très problématiques en termes de pression.
Dans les Baronnies, cela représente 495 logements sur 16 communes.
Ce syndicat a une délégation de service public avec la Saur (distribution, entretien,
exploitation).
Captage : sur la commune de Lies la source d’Ilhéou avec un débit moyen de 170 m3/h (débit
compris entre 125 et 350 m3/h) et une seconde source plus petite, non utilisée, à 50m en
secours.
83/201
Volume prélevé : 100 à 125 m3/h.
Communes desservies : Batsère, Escots, Fréchendets, Esconnet, Espeilh, Bourg de Bigorre,
Sarlabous, Molère, Benqué, Bonnemazon, Castillon, Artiguemy, Chelles Spou ,Gourgue, Péré
et une partie de Mauvezin.
Contact : Monsieur St Pierre, technicien du syndicat, Mairie, 65 190 Tournay. Tél. : 05 62 35
79 40 (le vendredi), et Monsieur Lacassagne de la SAUR à Tournay. Tél. : 05 62 35 27 93
(jeudi).
b) Le SIAEP de Castelbajac-Houeydets-Lagrange
Un captage était situé sur la commune de Lagrange, mais il a été abandonné en 2000 dû à un
réseau entre la source et le réseau en trop mauvais état. Maintenant l’eau est achetée à
Campistrous qui achète l’eau à Lannemezan.
Le réseau est actuellement entretenu par la Saur. Il y a peu de fuites.
Communes desservies : 300 abonnés au syndicat. 66 à Castelbajac, 126 à Houeydets, 108 à
Lagrange.
Contact : Natalie Salcuni, maire de Lagrange.
c) Le SIAEP des Hautes Vallées du Gers et de la
Baïse
Il est basé à Lannemezan.
Il regroupe 16 communes dont 7 sur le Pays des Nestes : Tajan, Réjaumont, Uglas, Pinas,
Clarens, Galez et Bonrepos. Ce Syndicat fonctionne sur les sources d’Avezac et de St Paul.
Captage : il exploite la source de Boute Sansou à Clarens et en complément et en sécurité les
eaux du puits Loubarouy à Saint Paul
Contact : SIAEP des Hautes Vallées du Gers et de la Baïse, 20, rue Jean-Jacques-Rousseau, 65
300 Lannemezan - Tél. 05.62.40.27.69 - [email protected]
d) ESL
Véolia assure le pompage de l’eau alors que l’Energie Service Lannemezan (ESL) gère la
distribution. Ils sont actuellement en train de réaliser un diagnostic réseau.
La commune est propriétaire des deux sources de St Paul et de St Martin d’Avezac, avec les
périmètres de protection en place. Les eaux des eaux sources se mélangent dans un même
réservoir qui alimente tout le réseau de distribution.
Captage : deux les sources de St Paul et de St Martin d’Avezac
Contact : M. Houmault ou M. carnot au 05 62 98 01 69
84/201
e) Le Syndicat de production et d’exploitation des
eaux de Cantaous Tuzaguet – SPEP
Les périmètres de protection sont en place.
Captage : 3 sources de Courreyes.
Volume prélevé : 15 m3/h
Contact : M. le président, mairie, 65150 Cantaous
f) Le SIAEP de l’Arize
Il est situé à Aventignan. Il comprend les communes suivantes :


sur le canton de La Barthe de Neste : St Arroman pour partie, Bazus-Neste, Gazave,
Mazouau et Montoussé
Sur le canton de St Laurent : Anères, Aventignan, Bize, Bizous, Générest, Hautaget,
Lombrès, Montégut, Montsérié, Nestier, Nistos, une partie de St Laurent de N. et
Seich.
Au 1er janvier 2014, la commune de St Laurent fera partie du SIAEP pour la totalité de sa
population. Le conseil municipal de St Arroman ne s’est pas encore prononcé pour
l’adhésion à ce syndicat.
Ce syndicat est en train de changer les compteurs de toutes les communes (opération
programmée sur 3 années).
Courant octobre 2013, une canalisation a été changée sur la RD 75 à Nistos.
Captages : La Viguière 1 et la viguière 2 sur la commune de Seich, Arreouas sur Nistos Seich
et Orcès aval sur Nistos ou Sarrancolin, ces sources sont protégées par les périmètres de
protections. Pour Saint Laurent de Neste, le captage du Hounta fait l’objet d’un appel d’offre
pour une étude complémentaire par un hydrogéologue.
Contact : Maison de l’Arize, 65 660 Aventignan – [email protected]
g) Le syndicat des eaux de la Barousse, du
Comminges et de la Save.
Son siège est basé à Villeneuve de Rivière et s’étend sur un vaste territoire allant des HautesPyrénées, au Gers et passant par la Haute-Garonne. Sur l’ensemble du territoire du Syndicat,
environ 4 733 km de réseaux de canalisations, y compris les branchements, assurent la
distribution de l’eau potable pour les 46 000 abonnés qui représentent environ 100 000
habitants. C’est l’un des plus grands réseaux d’adduction et de distribution d’eau potable de
l’hexagone.
Toutes les communes du canton de Mauléon-Barousse en font partie ainsi que 3 communes
du canton de St Laurent de Neste : Mazères de Neste, St Paul et Tibiran-Jaunac.
85/201
Le rendement net du réseau du syndicat et de 67 % avec un objectif de 70 % compte tenu de
la longueur du réseau et du caractère rural (une connexion tous les 100m). Il y une
sectorisation avec télésurveillance en place depuis 2011, et une équipe de deux agents avec
du matériel adéquat pour la détection des fuites.
Les captages : trois sources se trouvent à Monléon Barousse : « hountanou », « pradette »
et « la Gourdiole » avec un compteur à la source pour les 2 premières, deux se trouvent à
Ferrere : « Cularon » et « St Nérée », une à Aveux : « La Plan », une à Ourde et une dernière
à Sost (ces trois dernières étant équipé de compteurs à la source).
Débit règlementaires : les débits sont pour ces sources de 12 et 24 m3/jour et alimentent
respectivement 182 et 122 personnes.
Contact : Syndicat des Eaux Barousse Comminges Save, 31 800 Villeneuve de Rivière - Tél :
05 62 00 80 60 – [email protected]
h) Le SIAEP Bareille Jézeau
Ce syndicat existe depuis 60 ans. Il gère une population de 192 habitants sur les deux
communes : Bareille et Jézeau. C’est le captage de Hount Avat.
Contact : Mairie – 65 240 Bareilles.
i) Le SIAEP du Lizon
42 communes sont adhérentes à la compétence Eau potable du SIAEP du Lizon et le Syndicat
dessert également des abonnés sur des communes voisines et fournit l’eau à la commune de
CASTELNAU-MAGNOAC. En 2013, le SIAEP compte 3 427 abonnés, dont 126 sur la commune
de MONTASTRUC, 50 sur la commune de SENTOUS et 67 sur celle de LIBAROS. La procédure
administrative de mise en place du périmètre de protection est en cours.
La ressource du SIAEP du Lizon est une ressource de surface : la Rigole du Bouès.
Une alimentation de secours est prévue depuis le réservoir d’AVEZAC (ESL).
L’eau est traitée au niveau de la station de traitement d’eau potable de BURG. La filière de
traitement est la suivante : coagulation/floculation avec ajout de charbon actif en poudre 3
mois/an, décantation lamellaire, filtration sur sable, désinfection au bioxyde de chlore. La
station de BURG peut traiter jusqu’à 160m3/h. Le volume journalier moyen produit est de
2300 m3/jour et de l’ordre de 850 000 m3/an.
Le rendement du réseau est de 85%. Il existe un programme pluriannuel de renouvellement
de réseau et de branchements réalisé d’une part en régie et d’autre part par une entreprise
suite à appel d’offres.
Communes desservies : Montastruc, Libaros et Sentous
Contact : Mme Julie Allanic, 22 route de Tarbes 65220 Trie sur Baïse, 05 62 35 60 94,
[email protected].
86/201
j) Le SIAEP Hountagnère
Les périmètres de protection sont en place pour les deux sources. Les eaux sont dirigées
dans une usine de traitement avec un premier traitement des turbidités en cas de besoin
puis une oxygénation, une minéralisation (8t de marbre par an), une chloration avant d’être
distribué. Il y a une connexion de secourt sur le syndicat Gers Baïse. Des travaux de
limitation des fuites sont réalisé en continu avec des relevé des débits en sortie d’usine et
des compteurs tous les 10 jours ce qui a permis d’augmenter les rendements dans les
différents réseaux (rendements de 60%, 72% et 90 % fin 2013). Des investissements sont
prévus pour un bac de minéralisation à Rejaumont, et un surpresseur à Campuzan.
Communes desservies : Galan, Recurt, Sabaros, Tournous-Devant, et cinq communes du
Magnoac.
Captage : deux sources « Hounatgnère » à Recurt avec en secours une alimentation à partir
des eaux du puits Loubarouy à Saint Paul via le syndicat Gers-Baïse.
Contact : Monsieur François Dabezies, maison des Baïses à Galan, 05 62 99 76 22
h. Le prix de vente de l’eau
Le prix de vente de l’eau est très variable pour les communes en régie de 1,35 €/m3 à des
tarifs très faible de 0,05 €/m3 à 0,10 €/m3. Souvent les communes ayant un faible tarif d’eau
ont un prix élevé pour l’abonnement (90€), en particulier en zone de montagne afin que les
résidences secondaires participent au fonctionnement général.
Véolia et le syndicat de l’Arize proposent des tarifs dégressifs pour les agriculteurs.
Une des conditions pour l’octroi des aides de l’agence et du conseil général est la mise en
place pour le service relatif à l’eau potable d’une tarification minimum de 1 euro hors taxes
par m3, redevances incluses.
Exemple de calcul :
Part variable = 0,30 euro/m3
Redevance = 0.30 euro/m3 (préservation de la ressource en eau + pollution domestique)
Part fixe = 48 euros, équivalent à 0,40 euro/m3 pour une consommation type annuelle égale
à 120 m3.
Ce qui fait au total une tarification égale à 1 euro/m3 pour une consommation de 120 m3.
Plus de 160 captages d’eau potable en eaux souterraines et 1 captage en eau superficiel ;
des captages de 5 000m3/j à 2m3/j ;
De nombreux captages dont le périmètre de protection n’est pas encore en place,
Des réseaux de distribution de l’eau potable vieillissants, avec des fuites et pas toujours de
compteurs, des problèmes de turbidité, parfois des contaminations bactériologiques,
Des prix très variables limitant parfois l’octroi d’aides.
Prise de conscience progressive des élus sur la nécessité de mieux gérer la distribution d’eau
potable.
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C. Assainissement domestique
Sur le Pays des Nestes, l’assainissement est très disparate. Les assainissements collectifs sont
très présents en zone de montagne ; la géologie et la géomorphologie étant peu propices à
la mise en place d’assainissements individuels. De plus les habitats sont relativement
regroupés ce qui permet la mise en place d’un réseau.
A l’inverse, les assainissements sont essentiellement individuels sur les zones de plaines et
de piémont où le contexte géomorphologique est plus favorable. L’assainissement collectif
représentant un coût important pour les collectivités.
La réglementation interdit le rejet direct des eaux usées dans la nature (Loi sur l’eau de 1992
et règlements sanitaires départementaux).
a. L’assainissement collectif sur le Pays des Nestes
a) Les stations d’épuration (STEP)
Sur cette carte sont représentées les stations d’épuration du Pays des Nestes ainsi que l’état
écologique des cours d’eau (SDAGE 2006).
88/201
Carte 29: Localisation des stations d'épuration (Sources : Eaux Résiduaires Urbaines, Eau France –
BDERU – Conformité 2011)
Tableau 2: Les stations d'épuration du Pays des Nestes (Sources DDT 65)
Nom de la
STEP
Vielle-Aure
Génos
Nombre
d’équivalents
habitant EH
21 000
14 300
Nombre
d’usagers
connectés
7 000
8 933
Lannemezan
12 000
8 000
Aragnouet Eget
6 000
1 000 à
3 000
Capvern
Arreau
5 000
2 500
1 000
en hiver
2 500 en été
800 à 1 600
Gestion
Milieu récepteur des
rejets
Données techniques
Conformités/actions à entreprendre
La Neste d’Aure
Mise en service au 01/01/1996. Boue activée aération prolongée (très
faible charge). Traitement dans bassins biologiques. Filtration à bande
des boues. Plan d’épandage. Auto-surveillance validée / Télégestion
35km de réseaux. 7 postes de relevage.
Depuis 2012, mélange des boues au compostage pour production de
compost utilisé par les agriculteurs et pour la végétalisation des pistes.
Conformité en équipement et
performances
Equipement en métrologie du by-pass
d’entrée à mettre en place
La Neste du Louron
Mise en service au 01/10/2005. Boues activées aération prolongée (très
faible charge). Traitement des boues par filtre plantés de roseaux. Plan
d’épandage. Concerne tous les villages de fonds de vallées + les 2
stations de ski et les eaux autres que de bassin pour Balnéa.
Conformité en équipement et
performances
Pb évacuation des boues, épandage
autorisé mais problématique
Régie communale : 4 employés
communaux assurent
l’entretien de la STEP et 3
personnes pour l’entretient
des réseaux.
Petite Baise
Mise en service au 01/01/2000. Boue activée aération prolongée (très
faible charge). Traitement des boues par centrifugation. Plan
d’épandage.
60 km de réseau. Télégestion en partie
Collecte gravitaire + 9 stations de relevage + 2 postes de refoulement
Rattachement possible d’une zone de Campistrous.
Raccordement d’établissements industriels : Prison, Hôpital, société
Pyrénées services industrie (PSI), Knauff.
Réhabilitation des réseaux à prévoir
Station en zone sensible Phosphore
Conformité en équipement et
performances
Nombreuses eaux parasites
Action en cours sur la surveillance des
déversoirs d’orage
Action en cours sur l’acceptabilité des
effluents PSI
Régie municipale
La Neste d’Aure
Mise en service au 01/11/2007
Boue activée aération prolongée (très faible charge)
Auto surveillance débutée en janvier 2009. Pas de plan d’épandage,
15km de réseau, la station de ski Piau y est connectée.
Conformité en équipement et
performances
Hount Caoute
Mise en service au 01/01/1978. Boue activée aération prolongée (très
faible charge) 6 postes de relevage. Plan d’épandage en place. Lit de
séchage des boues
Effluent très dilué par les eaux parasites. Traitement par dilution
Conformité en équipement, performances
selon les années
Action à mettre en place pour réduire les
eaux parasites
Traitement du phosphore à mettre en place
dans le cadre de la DCE, nécessitera sans
doute une amélioration de la filière boues
La Neste
Mise en service au 01/01/2001
Boue activée aération prolongée (très faible charge) - 6 postes de
relevage
Un plan d’épandage existe. Villages rattachés à la STEP : Jézeau, et
Pailhac.
Conformité en équipement et
performances
SIAHVA : Bourisp, Cadeilhan,
Vignec, Vielle-Aure et St Lary +
station de ski de St Lary
5-6 techniciens
MO Communauté de
communes
Régie communale
Exploitation en régie. Employé
intercommunal (CC d’Aure)
89/201
Nom de la
STEP
Nombre
d’équivalents
habitant EH
Nombre
d’usagers
connectés
Gestion
Milieu récepteur des
rejets
Données techniques
Conformités/actions à entreprendre
Non-conformité en équipement et en
performances
Travaux prévus avec objectif 2015 à revoir
avec nouvelle municipalité
Guchen
2 500
380 à 1 210
Régie municipale
Le Lavedan
Mise en service au 01/01/1971. Boue activée aération prolongée (très
faible charge). Lit de séchage pour les boues. Pas de plan d’épandage.
Réhabilitation de la step et des réseaux prévus en 2014
Sarrancolin
1 600
450
Le Syndicat BIS a été créé.
Entretien employé
intercommunal
La Neste
Mise en service au 01/01/2012. Filtres Plantés. 8 postes de relevage
Les raccordements sont en cours. Villages rattachés à la STEP : Beyrède,
Ilhet.
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
Ruisseau d’Erabat
Mise en service au 01/12/79 Mécanique : lit bactérien
Une nouvelle pour fin 2014. Filière non encore déterminée, sans doute
intensive, type boues activées du fait des contraintes d’inondation de la
parcelle.
Pas de plan d’épandage
Non-conformité en équipement et en
performances
Nouvelle station prévue avec objectif 2014
La Garonne
Mise en service au 01/01/1979. Boues activées aération prolongée (très
faible charge). Traitement des boues par filtre plantés de roseaux. Pas
de plan d’épandage, 1 poste de relevage, en cours d’équipement de
télégestion, 8 800m de réseaux, réhabilitation prévue et travaux sur
5km de réseau.
Conformité en équipement et
performances
Mise en service au 01/01/1994, boues activées. Plan d’épandage
agricole
Conformité en équipement et
performances.
Ancizan
1500
LouresBarousse
1 250
Galan
1 000
Saléchan
1 000
Avajan
700
BordèresLouron
700
Avezac Village
Azet
500
500
575 à 1 300
1 050
Régie Municipale
Le SIAAGG vient d’être créée
(Ancizan-Gouaux-Grézian)
pour la nouvelle STEP
Syndicat des eaux de la
Barousse
Régie communale
250
154
La Petite Baïse
Syndicat des eaux de la
Barousse
La Garonne
Mise en service au 01/06/2006. Lit bactérien. Pas de plan d’épandage, 1
poste de relevage, en cours d’équipement de télégestion, 3 700m de
réseau
Conformité en équipement et
performances
Exploitation en régie
municipale
Vielle-Louron et Avajan
connectés
La Neste du Louron
Mise en service au 01/01/1990. Lit Bactérien. Vient d’être réhabilité
Pas de plan d’épandage
Conformité en équipement suite
réhabilitation
Régie municipale
La Neste du Louron
Mise en service au 01/01/1984. Boues activées aération prolongée (très
faible charge). Pas de plan d’épandage
Travaux de réhabilitation prévus prochainement.
Non-conformité en équipement.
Travaux prévus avec objectif 2014, station
filtres plantés de roseaux
Mise en service au 01/01/1989. Lagunage.
Pas de plan d’épandage / Recherche lieu de stockage des boues
Conformité en équipement et
performances
Difficultés à mettre en place un plan
d’épandage pour réhabilitation de la station
ou raccordement
Mise en service au 01/01/2005. Filtre planté. Pas de plan d’épandage
Conformité en équipement mais absence
d’auto surveillance (NC performance)
Dysfonctionnements liés à des malfaçons
relevés sur les filtres
Régie communale
Régie communale
L’Avezaguet
Canal de la centrale de
Bourisp
90/201
Nom de la
STEP
Nombre
d’équivalents
habitant EH
Nombre
d’usagers
connectés
Cantaous Lavet
500
Mazères de
Neste
500
300
Aulon
450
85 à 220
Montastruc
IME
440
Bertren
400
Gestion
Données techniques
Conformités/actions à entreprendre
Régie communale
Canal de la Naoude
Mise en service au 25/10/2011. Filtres plantés.
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
Syndicat des eaux de la
Barousse
La Neste
Mise en service au 01/01/2011. Filtres plantés. 1 poste de relevage en
station et 1 en réseau, télégestion en place, 2 000m de réseau
Conformité en équipement et
performances
Le Lavedan
Date de 2000. Filtre plantés de roseaux. Des dégâts avec la crue.
Une extension envisagée. Pas de plan d’épandage.
Conformité en équipement et
performances
Station dégradée suite à la crue
Evacuation des boues à envisager
Mise en service au 01/01/2007, lit bactérien + filtres plantés de roseaux.
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
La Garonne
Mise en service au 01/06/2007. Filtre plantée. Pas de plan d’épandage,
1 poste de relevage, télégestion, 1 300 m de réseau
Conformité en équipement et
performances
La Mousquère
Mise en service au 01/09/1992. Boue activée aération prolongée (très
faible charge). Après travaux, rejoint le SIAHVA et est raccordé à la STEP
de Vielle-Aure. (ainsi qu’Estensan qui sera raccordé à Sailhan)
Non-conformité en équipement et en
performances (absence d’auto surveillance)
Travaux prévus avec objectif 2014 de
raccordement sur vielle Aure
Régie communale
ADAPEI
152
Milieu récepteur des
rejets
Syndicat des eaux de la
Barousse
Régie communale
La Baïse
Sailhan
400
Espiaube
300
Copropriété Résidence
Granges d'Espiaube
Ruisseau St Jacques
Mise en service au 01/01/2011. Boue activée aération prolongée (très
faible charge). Traitement des boues par épaississement statique
gravitaire
Absence de données d’auto surveillance
Anéran
250
Régie communale.
Cazaux-Fréchet- Anéran
Camors
la Neste du Louron
Mise en service au 01/01/2012. Disque biologiques et filtres plantés de
roseaux pour les boues. Pas de plan d’épandage
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
Avezac Gare
200
Régie communale
Baise Darré
Mise en service au 01/01/1981 – Lagunage
Pas de plan d’épandage / Recherche lieu de stockage des boues
Conformité en équipement et en
performances.
Voir rejets en lien avec lagunes d’Arkéma
ESCALA
Belvédère
200
Régie communale
ruisseau de la Torte
Mise en service au 01/01/1995. Lit bactérien. Réhabilitation en réflexion
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
Lançon
180
Régie communale
Ruisseau de la
Garenne
Mise en service au 01/01/2012. Filtre planté de roseaux.
Raccordements en cours.
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
ESCALA
orphelinat
155
Régie communale
fossé vers ruisseau de
la Torte
Mise en service au 01/01/2000
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
91/201
Nom de la
STEP
Nombre
d’équivalents
habitant EH
Nombre
d’usagers
connectés
Gestion
Milieu récepteur des
rejets
Données techniques
Conformités/actions à entreprendre
Tramezaïgues
150
Régie municipale
La Neste d’Aure
Mise en service au 01/06/1982
Disques biologiques
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
Camparan
120
Régie municipale
Ruisseau d’Ourtigué
Mise en service au 01/10/1973. Boue activée aération prolongée (très
faible charge). Réhabilitation envisagée
Non-conformité en équipement et en
performances
Démarche à relancer pour réhabilitation de
la station ou raccordement
Cazaux Debat
100
Régie municipale
La Neste du Louron
Mise en service au 01/01/1982. Décanteur digesteur
Non-conformité en équipement
(absence de traitement secondaire)
ESCALA La
Lande d'Enbas
100
Régie communale
Ruisseau de la Hamèze
(Torte )
Mise en service au 01/01/2008. Lagunage
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
Fréchet
100
Régie communale
Ruisseau du Barrat
Mise en service au 01/01/1982. Lit bactérien
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
Lagrange
100
67
Régie communale
La Baisole
Mise en service au 01/01/2000. Réhabilitation en 2011. Filtre planté de
roseaux. 1/3 du réseau neuf.
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
Jumet
90
40
Le Syndicat BIS
Le ruisseau de Jumet
Mise en service au 01/01/2012. Filtres plantés, raccordements en cours
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
Grailhen
80
Ens
50
20
permanents
Régie communale
Le Saladou.
Cuve de réception et bassin décanteur, 800m de réseau, Mise en service
au 01/01/1984 et refaite en 2001.
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
Régie communale
La Mousquère
Mise en service au 01/01/2000 ; Décanteur digesteur + filtres à sable
Conformité en équipement.
Performances à valider sur auto
surveillance
Sources : collectivités, DDT65 et SIG Adour Garonne
Les stations d’épuration (STEP) sont classées par capacité maximale de traitement en nombre d’équivalents habitants (EH).
Les couleurs :
Vert : conformité
Rouge : non-conformité
Bleu : équipement de surveillance à mettre en place
orange : travaux ou démarche prévues ou à prévoir
92/201
Les stations d’Armenteule (1982, 250 EH, rejet dans la Neste du Louron), d’Estarvielle (1995,
150 EH, rejet dans la Neste du Louron) et de Germ sont abandonnées, et leur réseaux sont
raccordés sur la station de Génos.
La station de Cadeilhan Trachère est abandonnée et est raccordée sur Vielle Aure depuis
2000.
Des petits traitements secondaires (plutôt de l’ordre de prétraitement que de traitement)
existent à Pinas, Labarthe de Neste, Saint Laurent et Hèches.
Les stations d’épuration en train de finaliser les mises en conformité : Ancizan, Guchen,
Sailhan et Bordères-Louron.
Les assainissements en projet
→ Camous devrait fonctionner en 2014-2015
→ Guchan-Bazus-Aure : début des travaux de la station d’épuration en septembre 2012,
épuration sur lits à roseaux dimensionné pour 930 EH et une nouvelle structure pour
sa gestion : le Syndicat Intercommunal d’Assainissement de Bazus-Aure et Guchan
(SIABAG). La mise en service devrait se faire début 2014.
→ Sailhan et Estensan vont se connecter à la station d’épuration de Vielle-Aure en 2014.
→ Une réflexion est en cours pour un petit collectif à Camparan qui possède une station
d'épuration obsolète qui doit être réhabilitée.
Les usagers ont obligation de se raccorder dans un délai de 2 ans à compter de la mise en
service du réseau de collecte des eaux usées. Tous les ouvrages nécessaires pour amener les
eaux usées au réseau communal sont à la charge exclusive du propriétaire de l'habitation.
b) L’impact des dérivations sur le caractère
polluant des stations d’épurations
En regardant la carte suivante qui pointe les secteurs des cours d’eau où le débit n’est pas
naturel, il apparait que peu de secteurs ont un débit naturel. Dans ces conditions, les
emplacements des points de mesures sont déterminants afin contrôler les impacts des
stations d’épuration. En effet, si ces points de mesures sont en aval de la zone de
réalimentation par les débits prélevés, la pollution serait alors diluée.
93/201
Carte 30: Impact des dérivations sur les dilutions.
c) Numérisation des réseaux
Chaque gestionnaire doit enregistrer leur réseau et déclarer leur longueur (redevance) sur le
site www.reseaux-et-canalisation.gouv.fr. Ce site permet aux entreprises qui interviennent
sur le terrain de connaitre la nature des réseaux qui figurent sous terre, et leurs
94/201
gestionnaires. Les communes devaient s’y inscrire avant avril 2012 et le remplir avant juin
2013.
La Communauté de communes de la Haute Vallée d’Aure a numérisé l’intégralité de son
réseau, Lannemezan est en cours de numérisation. Les autres communautés de communes
sont intéressées par la démarche et prévoient de le faire, soit en numérisant, soit en utilisant
des documents numérisés sous d’autres formes (cadastre, etc.).
d) Les coûts
Le Conseil Général des Hautes Pyrénées ainsi que l’Agence de l’Eau peuvent aider au
financement des STATION D’ÉPURATION, sur la création, l’extension ou la réhabilitation des
réseaux et aussi pour la réalisation de diagnostics, de l’auto surveillance réglementaire.
L’Agence de l’Eau aide également à la réduction des eaux claires parasitaires.
La difficulté pour la réalisation des travaux d’assainissement est le coût très lourd pour les
collectivités, en particulier pour les petites collectivités. S’y ajoute des difficultés d’emprunt
au niveau des banques et le taux d’aide qui est souvent de 50% pour la première tranche,
puis moins importante pour la seconde, et entraîne une charge importante pour les
collectivités.
Il est difficile d’obliger les particuliers à se brancher sur l’assainissement collectif avec des
prix de raccordements élevés.
La différence entre le nombre d’abonnés et d’habitants permanents entraîne une répartition
difficile des charges.
Une des conditions pour l’octroi des aides de l’agence et du conseil général est la mise en
place pour le service relatif à l’assainissement d’une tarification minimum de 1 euro hors
taxes par m3, redevances incluses.
Exemple de calcul :
Part variable = 0,50 euro/m3
Redevance = 0.20 euro/m3 (redevance modernisation des réseaux de collecte)
Part fixe = 36 euros, équivalent à 0,30 euro/m3 pour une consommation type annuelle égale
à 120 m3.
Ce qui fait au total une tarification égale à 1 euro/m3 pour une consommation de 120 m3.
e) Le thermalisme
Les eaux issues des bains des stations thermales sont rejetées dans le cours d’eau sans
traitement.
Pour Balnéa à Loudenvielle, une étude datant de 2000 et réalisée par le bureau d’étude
OXALYS ne s’oppose pas au rejet des eaux des bassins en vue de leur teneur très faible en
éléments polluants à la condition que le chlore soit détruit, ce qui est le cas. Les eaux sont
aussi refroidies à 10°C environ avant d’être rejetées dans la Neste.
95/201
A Saint Lary, les eaux des bains de la station thermale et du centre thermo-ludique de
Sensoria sont rejetées après refroidissement dans la Neste. Les eaux des bains et du réseau
de distribution de Saint Lary et de Sensoria sont contrôlées toutes les semaines (une à deux
fois par semaine selon la fréquentation) et traitées toutes les semaines soit au chlore soit de
façon thermique (le plus souvent). Les cuves sont désinfectées en fin de saison.
D’après la DDT65, lors de la désinfection des cuves, il faut être vigilent à ce que l’eau et le
traitement n’aille pas dans le milieu, ce qui entrainerait une forte pollution des cours d’eau.
f) L’eau claire parasitaire
L’eau claire parasitaire est l’eau, généralement peu polluée, qui transite dans un réseau
d’assainissement non conçue pour la recevoir. Cette eau peut-être de différente origine :
infiltration diffuse de la nappe (problèmes d’étanchéité), intrusion des eaux pluviales
(branchements incorrects, raccordement d’avaloirs incorrects).
Le problème le plus souvent constaté par son ampleur, dans les stations du Pays des Nestes,
est le phénomène météorologique. En effet les pluies peuvent entrainer une surcharge
hydraulique au niveau des stations d’épuration et donc une diminution du rendement
épuratoire.
C’est le cas pour la station d’épuration de Lannemezan qui travaille sur cette problématique,
notamment en faisant des comptages sur cinq postes de relevage, et en recherchant les
déversoirs d’orages. De nombreuses maisons anciennes ont leurs gouttières branchées sur
l’assainissement. Un travail doit aussi être fait sur les pollutions par les hydrocarbures qui
passent par les eaux de pluie et encrasse la station d’épuration. Un schéma des eaux
pluviales a été mis en place.
La station d’épuration de Capvern a d’importantes variations de flux dès le début des
précipitations (vraisemblablement directement des toitures) et ce flux baisse doucement
pendant plusieurs jours après l’arrêt des précipitations (soit un résiduel important).
La problématique des eaux pluviales est aussi notée pour les stations d’épuration de la
Communauté de commune d’Aure et celle de Guchen où une réhabilitation est prévue pour
éliminer ce problème ; la variation de flux peut passer de 25 m3/jour à 280 m3/jour par
temps de pluie.
g) Le réseau pluvial.
L'établissement des réseaux d'assainissement d'une agglomération doit permettre
l'évacuation correcte des eaux pluviales afin d'empêcher la submersion des zones urbanisées
et d'éviter la stagnation de ces eaux particulièrement dans les points bas de l'agglomération.
Il existe plusieurs types de réseau : les réseaux unitaires reçoivent, en mélange, les eaux
usées, les eaux pluviales et des produits de curage des égouts tandis que les réseaux
séparatifs comprennent un collecteur qui est dévolu au transport des eaux usées et un autre
est dévolu aux eaux de ruissellement issues des eaux pluviales.
96/201
Les réseaux d’eaux pluviales sont en fonction dans les communes suivantes :
−
−
−
−
−
Arreau, Sarrancolin et Ilhet pour la Communauté de communes d’Aure,
à Vielle Aure, à Guchan et Ens pour la Communauté de communes de la Haute Vallée
d’Aure,
à Escala et la Barthe de Neste et bientôt sur Rebouc pour la Communauté de
communes Nestes Baronnies,
la plupart des cœurs des villages de la Communauté de communes Véziaux d’Aure,
Lannemezan pour la Communauté de communes du Plateau de Lannemezan.
Il n’y a pas de réseau de collecte des eaux pluviales dans de nombreuses petites communes
Il serait intéressant d’envisager une connexion de ce réseau sur le branchement incendie ;
cela éviterait de se brancher sur le réseau d’eau potable.
Pour toute imperméabilisation de surface supérieure à 1ha, il est obligatoire de suivre une
procédure simplifiée de déclaration (article R 214-1 du code de l’environnement), et pour
une surface égale ou supérieure à 20 ha, c’est une procédure soumise à autorisation. Ces
procédures prévoient le traitement des eaux pluviales et des eaux douces superficielles ou
sur le sol, ou dans le sous-sol.
37 stations d’épuration de 21 000 à 50 équivalents habitants, souvent en zone de montagne.
Des installations complexes dues à la géographie locale, des réseaux vieillissants, des
problèmes d’eaux claires parasitaires et des coûts de mise aux normes élevées,
Quelques installations dont les traitements ne sont pas toujours suffisants.
Des exutoires n’ayant pas des débits naturels, pouvant masquer un état du cours d’eau
redilué au niveau des stations de mesures.
Selon la DDT, un problème de pollution ponctuelle à résoudre.
Interrogation sur l’impact réel des rejets de STEP dans le contexte particulier des Nestes, à
mettre en corrélation avec la dégradation bactériologique de certain cours d’eau mis en
évidence par les professions des loisirs nautiques (voir paragraphes suivants).
97/201
b. L’assainissement individuel
Le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) a en charge le contrôle de tous les
systèmes d’assainissement effectuant la collecte, le traitement, l’épuration ou le rejet des
eaux usées domestiques des habitations non raccordé au réseau d’assainissement collectif.
L’obligation des contrôles est imposée par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30
décembre 2006.
Les systèmes d’assainissement autonome sont réglementés par les textes suivants :






Arrêté du 6 mai 1996 modifié fixant les prescriptions techniques applicables aux
systèmes d’assainissement non collectif,
Décret n°97-1133 du 8 décembre 1997 relatif à l’épandage des boues issues du
traitement des eaux usées,
Arrêté du 8 janvier 1998 fixant les prescriptions techniques applicables aux
épandages de boues sur les sols agricoles pris en application du décret n°97-1133
du 8 décembre 1997 relatif à l’épandage des boues issues du traitement des eaux
usées.
Arrêté du 7 septembre 20019 fixant les prescriptions techniques,
Arrêté du 7 mars 2012 modifiant l'arrêté du 7 septembre 2009 fixant les
prescriptions techniques
Arrêté du 27 avril 2012 relatif aux modalités de l'exécution de la mission de contrôle
des installations d'assainissement non collectif.
La loi du 3 janvier 1992 fixe les modalités pour que les communes prennent en charge les
dépenses relatives aux contrôles assainissement non collectifs.
98/201
Sur le Pays des Nestes, la compétence SPANC est soit aux Communauté de communes, soit
aux syndicats soit aux communes.
Carte 31 : Compétences de l'assainissement non collectif
Les SPANC sur le Pays des Nestes:
−
La communauté de communes Nestes Baronnies a son SPANC en régie avec 100%
du diagnostic réalisé et 70 % de conformité. Les assainissements au niveau des
99/201
villages de Hèches, Escala et Héchette sont en cours d’évaluation pour établir la
pertinence de mettre en place des assainissements collectifs. Pour la Barthe de
Neste, il a été décidé de garder un assainissement non collectif, et la procédure de
réhabilitation est en cours, ainsi qu’à Labastide, Escala, Labordes et Esparros.
−
La Communauté de communes d’Aure a un SPANC intercommunal qui fait des
contrôles tous les 4 ans lorsque les installations ne sont pas aux normes, et tous les 8
ans pour les autres. Le diagnostic sur le parc existant est en cours avec 63 % réalisé
(75 installations /120 (sans Aspin et Pailhac) ont été contrôlées).
−
La Communauté de communes des Véziaux d’Aure a son SPANC en régie avec un
technicien à plein temps (qui s’occupe aussi de la qualité de l’eau et des captages)
pour toutes les communes. Le diagnostic SPANC est en cours ; état d’avancement en
novembre 2013 :
Commune
Barrancoueu
Cadéac
Bazus-Aure
Aulon
Gouaux
Lançon
Nombre de
contrôle
diagnostic de
l’existant
38
106
6
16
3
1
Réhabilitation
urgente
Réhabilitation
non urgente
15
9
4
12
2
3
Acceptable
avec
réserve(s)
11
58
4
13
Non
contrôlées
(refus sauf
Gouaux et
Lançon)
Acceptable
5
12
3
15
3
1
Le programme de réhabilitation sur plusieurs années a démarré dans le cadre d’une
convention avec l’Agence de l’Eau Adour Garonne. Sur Barrancoueu il n’y a que de
l’individuel voir aucun assainissement.
−
Véolia pour les communautés de communes du plateau de Lannemezan a terminé le
diagnostic : 45 points noirs en cours de réhabilitations sur 642 installations,
−
Véolia pour les communautés de communes des Baronnies a terminé le diagnostic
avec 67 points noirs sur 647 installations,
−
Le Syndicat des Eaux de la Barousse pour les communes du canton de Monléon
Barousse et trois communes du canton de Saint Laurent de Neste : Mazères de
Neste, Saint Paul, et Tibiran Jaunac. Sur ces communes, les diagnostics des
assainissements individuels ont été réalisés. Des points noirs ont été identifiés et des
opérations groupées de réhabilitation vont se mettre en place.
−
Sur le territoire de la CC de Saint-Laurent, en dehors des 3 communes citées cidessus, les communes sont en régie, mais n’ont pas la compétence pour effectuer les
diagnostics. Elles ont passé un contrat avec la SEM Pyrénées Services Publics pour
100/201
assurer le contrôle d’exécution des installations neuves et réhabilitées, ainsi que les
diagnostics des assainissements dans le cadre d’une cession immobilière pour
certaines communes (Anères, Aventignan, Bize, Lombrès, Montégut, Montsérié,
Nestier, Nistos, et Tuzaguet).
−
Le SIAHVA – Syndicat Intercommunal de la Haute Vallée d’Aure assure le SPANC pour
les communes adhérentes. Les diagnostics ont été réalisés entre 2009 et 2012 et 90%
des installations étaient non-conformes : 8 présentaient soit un danger pour la
sécurité des personnes, soit n’avait aucun système d’assainissement. Le SIAHVA en
prestation de service pour les autres communes de la communauté de communes de
la Haute Vallée d’Aure assure un service SPANC ; les missions déjà réalisées : 1
contrôle diagnostic à Camparan, 1 contrôle diagnostic à Ens, 1 contrôle diagnostic et
1 contrôle conception réalisation à Estensan, 7 contrôles diagnostic sur les 8 granges
foraines de Grailhen, et 4 contrôles de conception, 1 contrôle de réalisation et 7
contrôle diagnostic à Guchan. Aucun contrôle n’a été réalisé pour les mairies d’Azet
et de Sailhan.
−
La communauté de communes du Louron a son SPANC en régie. La vallée compte
environ 200 installations non connectées. Les contrôles sont particulièrement
difficiles car ces habitations sont souvent en montagne, avec des accès difficiles aux
installations et parfois sans propriétaire connus (indivision). Le SPANC profite des
ventes pour réaliser les installations sur ces habitations. Il intervient sur toutes les
créations et sur les réhabilitations lorsqu’il est saisi.
−
Les communes de la communauté de communes du haut Arros sont chacune en
régie et ont réalisé leur diagnostic : à Asque, une cinquantaine d’assainissements ont
été réhabilités et l’ensemble est conforme (à 98%) ; à Batsère, il reste environ 4
habitations qui ne sont pas aux normes.
Des assainissements individuels majoritaires en zone de piémont, avec des diagnostics
réalisés dans de nombreuses communes.
Un nombre significatif de points noirs : de 2 à 25 % selon les secteurs.
101/201
D. Agriculture
L’agriculture du Pays des Nestes est majoritairement de l’élevage extensif, plutôt ovin viande
en zone de haute montagne et bovin viande en zone intermédiaire et piémont. Il y a aussi du
poly élevage et une petite production de céréales et de fruits, et cultures permanentes. Une
grande partie des troupeaux montent en estives durant l’été pour profiter des pâtures de
montagne, et entretenir les espaces ouverts.
Carte 32: Ilots PAC 2010 (Sources : Registre Parcellaire Graphique)
102/201
Il y a une diversification de production, essentiellement pour la vente directe : canard
(gavage et transformation), porc noir, maraîchage, apiculture, agriculture biologique. Un
développement croissant de la vente directe en bovin et ovin viande est constaté.
Tableau 3: SAU par canton sur le Pays des Nestes
Surfaces 2010 (ha)
SAU moyenne des
exploitations, 2010
Nombre
total
d'exploitations en 2010
Arreau
1 215
16
87
La Barthe-de-Neste
4 556
21
214
719
18
43
Lannemezan
6 036
26
252
Mauléon-Barousse
Saint-Laurent-deNeste
Vielle-Aure
2 132
26
82
4 686
29
868
16
67
20 212
22
909
Cantons
Bordères-Louron
Pays des Nestes
164
Il y a 909 exploitations sur le Pays dont 70% sur les cantons de La Barthe, Lannemezan et St
Laurent. 75% de la SAU est également située sur ces 3
cantons.
En montagne, la taille des exploitations est
généralement plus faible que sur le piémont, avec une
plus forte proportion de double-actif et de chef
d’exploitation de moins de 45 ans (source AGRESTE
2010).
Le Pays des Nestes est concerné par les zones agricoles défavorisées qui sont des territoires
présentant des handicaps spécifiques économiques, agricoles, physiques et
démographiques, dans lesquels le maintien de l'activité agricole est nécessaire à l'entretien
de l'espace naturel. Le classement, total ou partiel, des communes en zones défavorisées est
fixé par arrêté ministériel. Le dernier paru (arrêté du 28 juillet 2004) décline 5 types de zones
défavorisées : les zones de haute montagne, de montagne, de montagne sèche, de piémont
et les zones défavorisées simples. Cette politique conduite depuis 1974 consiste à verser
annuellement dans les zones de montagne et les zones défavorisées des aides (indemnités
compensatoires de handicaps naturels : ICHN) aux exploitations herbagères d’élevage qui
pratiquent un pâturage adapté au milieu.
Le Pays des Nestes compte 20 communes en zone de piémont, 80 en zone de montagne et
43 en zone de haute montagne.
Les agriculteurs qui demandent les aides prévues dans le cadre de la politique agricole
commune (PAC) sont tenus de mettre en place, au titre des bonnes conditions agricoles et
environnementales (BCAE), une surface en couvert environnemental (SCE) égale à 3 % de la
surface aidée (article D. 615-45 et 46 du code rural). Cette surface est localisée en priorité
103/201
sous forme de bandes enherbées, le long des cours d’eau. L’utilisation de fertilisants
minéraux ou organiques ainsi que de pesticides chimiques y est interdite.
Les bandes enherbées ont diverses fonctions, complémentaires, plus ou moins importantes
selon leur taille, leur positionnement et la part du paysage qu'elles occupent :
-
-
-
Lutte contre l'érosion des berges et des sols en zone alluviale ;
zone d'expansion de crue (utile pour la lutte contre l'érosion et la recharge de la
nappe phréatique et nécessaire à la vie de nombreuses espèces);
réduction de la pollution de l'eau (eaux superficielles et de nappe) ; Les organismes
végétaux et microbiens de la bande enherbée "pompent" une partie des nitrates et
du phosphore apportés par les engrais ou des lisiers et solubilisés par les eaux de
ruissellement. Ces derniers n'accèdent alors plus à la nappe ou aux cours d'eaux et
fossés. L'augmentation de la teneur en matière organique, et le frein à l'érosion ainsi
qu'un enrichissement du sol en vie microbienne et fongique, font que certains
pesticides sont également significativement « filtrés » (adsorbés ou biodégradés),
mais leurs métabolites peuvent parfois être facilement relargués dans le milieu
comme c'est le cas pour le métolachlore.
Pâturage possible (ou élevage de volaille…)
Lagunage naturel ponctuel dans le temps, ou frayère à brochet si elles sont
inondables ;
corridors biologiques ; Extensivement pâturées et/ou fauchées, elles jouent un rôle
majeur de protection des berges et un certain rôle de corridors;
aménités (amélioration de la qualité du paysage et de la qualité de vie).
Lutte intégrée et agriculture biologique : Ces bandes n'étant pas traitées par des
pesticides, elles jouent le rôle d'habitat-refuge pour des espèces auxiliaires de
l'agriculture et limite la dispersion d’espèces cultivé ou nuisibles des parcelles
voisines.
Un système racinaire favorisant la mobilisation de l’eau par les plantes cultivées.
104/201
Plus d’une vingtaine de compteurs sont recensés sur le territoire, hors canton de Galan, pour
effectuer des prélèvements pour l’irrigation. La CACG gère ces prélèvements à travers des
contrats avec les préleveurs. Ces forfaits sont définis pour les agriculteurs selon la limite
maximale suivante :
− 4 000 m3/ha/an pour l’irrigation par aspersion,
− 3 000 m3/ha/an pour l’irrigation gravitaire,
− 10 000 m3/ha/an pour les autres procédés de micro aspersion, d’irrigation localisée.
Sur le canton de Galan, le nombre d’irrigants est plus important que sur les autres cantons
du Pays des Nestes, ainsi que la production de céréales et de maïs.
Le Pays des Nestes ne figure pas parmi les zones prioritaires
concernant les pollutions par les pesticides du fait des faibles
pratiques agricoles. Les agriculteurs utilisent peu de produits
phytosanitaires et sont formés par la chambre d’agriculture
pour en faire bon usage. De plus des contrôles très sévères
sont réalisés par la Direction Départementale du Territoire
concernant l’épandage de boues ou de déchets organiques. Il existe quelques points
problématiques concernant notamment des élevages de canard qui sont en cours de
réhabilitation.
Les rivières gasconnes sont situées en zone de vigilance phytosanitaire au titre du SDAGE.
Afin d’y réduire les pollutions diffuses d’origine agricoles, des opérations de sensibilisation et
de promotion des bonnes pratiques sont organisées.
Le Pays des Nestes n’est pas dans le périmètre des zones vulnérables à la pollution par les
nitrates, ni par les pesticides.
Le piétinement des troupeaux et le manque d’entretien paysans des berges ont entrainé une
dégradation importante des abords des cours d’eau, notamment sur le canton des Baïses.
Même si l’évaluation de médicaments vétérinaires repose sur une règlementation stricte,
l’évaluation de l’impact de ces produits dans l’environnement est encore mal connue. Selon
le document d’objectif des sites « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste », compte
tenu de la nature des activités agricoles, il apparaît que les rejets d’élevage dominent en
amont de la confluence Garonne-Neste, alors que les pollutions diffuses augmentent en
aval. L’importance de ces rejets est mal connue et leurs effets (eutrophisation possible) non
évalués. Afin de répondre à ces questionnements, l’ARPE lance un programme pendant la
période de vie en estives afin d’évaluer ces impacts. Le projet est intitulé « Adaptation des
pratiques pastorales face aux enjeux de développement durable ».
La Maison du Pastoralisme d’Azet et la Chambre d’Agriculture accompagnent les éleveurs et
agriculteurs sur l’ensemble de ces problématiques et la formation et/ou l’information des
producteurs.
6 associations collectives de producteurs existent sur le Pays des Nestes et peuvent
permettre d’avoir un réseau de diffusion et d’information:
105/201
−
−
−
−
-
D’Aure en Louron,
Croquez Local,
Paysans des Baronnies,
Association des artisans et producteurs des Baronnies,
Cazalères en Baronnies,
Le renouveau de la châtaigne.
a) Les mesures agri-environnementales (MAE)
Les périmètres des Mesures Agri-Environnementales Territorialisé (MAET) décrivent des
espaces en priorité dans les sites Natura 2000 et les bassins versants prioritaires définis au
titre de la Directive Cadre sur l'Eau (DCE), et à l'intérieur desquels seront situées les parcelles
agricoles
porteuses
de
mesures
agro
environnementales.
Les
mesures
agroenvironnementales territorialisées visent essentiellement à préserver ou rétablir la
qualité de l’eau et à limiter la dégradation de la biodiversité et permettent de répondre
correctement à des menaces localisées ou de préserver des ressources remarquables
Les agriculteurs qui s’engagent dans une mesure agroenvironnementale territorialisée
adaptent leurs pratiques agricoles à des enjeux environnementaux identifiés sur leur
exploitation. Par exemple, retarder la fauche pour permettre à une espèce d’oiseau
protégée de se reproduire, ou implanter un couvert sur les parcelles pendant la période
hivernale pour limiter l’érosion et le ruissellement des fertilisants.
En contrepartie d’une rémunération annuelle par hectare engagé, l’exploitant agricole
s’engage pendant 5 ans à respecter le cahier des charges de la mesure
agroenvironnementale.
Sur le Pays des Nestes, il y a 48 103 ha de surfaces engagées avec des contrats MAE (sources:
DDT65/SEAR/BAET, déclarations PAC 2013, extraction du 02/01/2014) :
Type de contrat MAE
PHAE estive
Surfaces engagées en 2013
36 665 ha
PHAE individuelle
8 869 ha
MAET estives Natura 2000
2 129 ha
MAET hors Natura 2000
(fauche à pied, prairies
fleuries)
183 ha
MAET zones humides
167 ha
MAET Natura 2000
91 ha
Total
48 103 ha
106/201
Les PHAE sont des Primes Herbagère Agro-Environnementales engageant les contractuels à
maintenir les espaces ouverts.
Carte 33: Engagement MAE 2013 (sources: DDT65/SEAR/BAET, déclarations PAC 2013, extraction du 02/01/2014)
107/201
Les MAET représentent 2 570 ha dont les MAET Natura 2000 qui concernent principalement
le site Natura 2000 « Garonne Amont » sur le Pays des Nestes. Sur la carte ci-dessus est
représenté en bleu clair le périmètre de souscription de 2013 pour les zones humides. Cette
démarche sur les zones humides est nouvelle puisqu’elle a débuté il y a 2 ans. Les surfaces
en zone humides et le long de la Neste sont des surfaces tout de même assez importantes.
La Chambre d’Agriculture, en 2012 et 2013, a mené une animation sur les linéaires qui a
permis de déclarer en MAET Natura 2000 « Garonne Amont » 300 m de fossés, 500 m de
fossés ripisylves (forêt le long des cours d’eau) et 2,5 km de haies.
Il est possible de mettre en place des « MAET Pays » sur des enjeux identifiés. Ce type
d’opération a déjà été réalisé dans le département par le Gal Pays des Gaves.
Essentiellement de l’élevage extensif, ovin et bovin, et une petite production de céréales,
909 exploitations et 20 212 ha de surface agricole utile (hors canton de Galan), dont 70% sur
les cantons de La Barthe, Lannemezan et St Laurent,
Une implication des agriculteurs dans les mesures agri-environnementales,
Quelques points polluants sur des élevages de canard, en cours de réhabilitation,
Le Pays des Nestes n’est pas identifié comme zone vulnérable aux nitrates, ni aux pesticides,
Vigilance phytosanitaire sur les rivières de Gascogne (SDAGE),
Une vingtaine de compteurs pour l’irrigation sur le Pays et davantage sur le canton de Galan,
alimentés par le Système Neste,
Des débits insuffisants en aval de Sarrancolin. Le débit d’étiage permettant tous les usages
est fixé à 4m3/s à Sarrancolin,
Des débits forts et irréguliers sur les rivières du plateau. Les débits réservés oscillent entre
5,3m3/s et 6,8m3/s,
Des dégradations de berges et de milieux, en particulier sur les rivières de Gascogne.
Le piétinement des bêtes sur les berges.
La Maison du Pastoralisme et la Chambre d’Agriculture accompagnent les éleveurs et
agriculteurs,
6 associations collectives de producteurs.
108/201
E. L’hydroélectricité
Le premier barrage construit dans les Pyrénées fut le barrage d’Oredon entre 1869 et 1884,
à 1 849 m d’altitude et d’une capacité de 7,3 millions de m3 qui sera augmenté par la suite
jusqu’à 16,2 millions de m3.
En 2012, la production hydroélectrique moyenne annuelle en France est de 63,8 milliards de
kWh (source RTE-déc. 2012) et représente 72 % de l’énergie renouvelable. Deuxième source
de production d’électricité en France, elle représente 12 % de la production nationale. C’est
la principale source d’énergie renouvelable, une énergie propre car n’émettant pas de gaz à
effet de serre et stockable (lacs). Facilement mobilisable, elle permet d’ajuster la production
électrique à la demande.
Sur le Pays des Nestes, il y a 29 centrales hydroélectriques, dont cinq fonctionnant avec les
retenues d’eau suivante :
− les lacs d’Orédon (16,2 millions de m3), de l’Oule (6,9 millions de m3) et les réservoirs
sur le Rioumajou pour la Neste d’Aure
− le lac de Caillaouas (25,4 millions de m3), le lac de Pouchergue (0,63 millions de m3)
et le lac de Génos pour la Neste du Louron.
Les autres centrales fonctionnent en général au fil de l’eau.
Carte 34 : Plan d'alimentation des centrales
109/201
Tableau 4: Récapitulatif des centrales hydroélectriques su Pays des Nestes (Données observatoire de l’eau, Shem et DDT65).
Date de
mise en
service
échéance
du dernier
acte en
vigueur
Catégorie
Loudenvielle
25/08/1929
27/03/2012
Lac Caillaouas et
Pouchergues
Commune
d'implantation
Exploitant
Puissance
Brute Max
Production
Annuelle
Moyenne
Nombre
de
turbines
Altitude
de
restitution
hauteur
de
chute
SHEM
27,95 MW
en commun avec
Tramezaygues
1
16,57 km²
Neste de
clarabide
1 831 m
471,0 m
usine de lac + prises
d'eau du plateau de SHEM
Lassoula + Lapes
24,95 MW
3
2
11,5 km² (La Pez)
7,63 km²
(Clarabide)
Neste du
Louron
1 240 m
1,29 m3/s
en commun avec
Tramezaïgues
1
426 km²
5 m3/s
Neste du
Louron
1 222 m
16,3 m
2,19 MW
5 GWH/an
1
8 km²
0,8 m3/s
Ruisseau
d'Aube
1 221 m
279,5 m
7,8 MW
38 GWH/an
2
54,7 km² (43,3
Louron et 11,4
Aube)
4,5 m3/s
Neste du
Louron
977 m
246,1 m
0,76 MW
2,5 GWH/an
1
90,9 km²
4,8 m3/s
Neste du
Louron
933 m
16,4 m
SARL Saint
Christau
0,732 MW
2,4 GWH/an
1
6,75 km²
0,2 m3/s
Ruisseau de
Saint
Christau
853 m
373,0 m
EDF
12,89 MW
16 GWH/an
2
113,5 km²
7,4 m3/s
Neste du
Louron
716 m
177,2 m
SHEM
2,24 MW
en commun avec
Eget
1
28,4 km² (23,5
Oule + 4,9
Merlans)
7,1 m3/s
Neste
d'Aure
1 772 m
44,8 m
fil de l'eau
EDF
21,5 MW
63 GWH/an
2
7,5 m3/s
Neste
d'Aure
1 103 m
292,5 m
2046
éclusées
EDF
9,74 MW
26 GWH/an
1
3,3 m3/s
Neste
d'Aure
1 025 m
301,0 m
31/12/2030
fil de l'eau
EDF
7 MW
24 GWH/an
2
8 m3/s
Neste
d'Aure
1 013 m
89,5 m
10,1 m3/s
Neste
d'Aure
1 013 m
749,7 m
Vallée
Usine
Vallée du
Louron
Lassoula
Vallée du
Louron
Tramezaïgues
(branche
Clarabide +
Lapes)
Génos
25/08/1929
27/03/2012
Vallée du
Louron
Pont de Prat
Loudenvielle
03/07/1981
2021
fil de l'eau
SHEM
0,8 MW
Vallée du
Louron
Aube
Loudenvielle
19/07/1995
2025
prise d'eau
SHEM
Vallée du
Louron
Loudenvielle
Loudenvielle
04/12/1939
2047
fil de l'eau
EDF
Vallée du
Louron
Pont d'Estagon
Génos
30/01/1974
2022
Usine lac : Barrage
de Génos
Vallée du
Louron
Saint Christau
Avajan
10/07/2001
2041
fil de l'eau
Vallée du
Louron
Bordères
Arreau
1919
2047
fil de l'eau
Vallée
d'Aure
Oule
Aragnouet
01/06/1918
31/12/2060
Usine lac de l'Oule
Vallée
d'Aure
Fabian
Aragnouet
04/07/1958
31/12/2030
Vallée
d'Aure
Maison Blanche
Saint Lary
Soulan
01/01/1946
Vallée
d'Aure
Les Echarts
Aragnouet
04/07/1958
Vallée
d'Aure
Eget
Aragnouet
01/06/1918
31/12/2060
SHEM
Usine lac ( Orédon,
Cap de long, Aumar, SHEM
Aubert)
+ 3,34 MW
45,5 MW
84,5 GWH/an
76,4 GWH/an
1
Superficie Bassin
versant
52,9 km²
31 km² (13
Orédon + 10,5
Cap de long + 7,3
Aumar Aubert)
110/201
débit
prélevé
5,5 m3/s
1,29 m3/s
5,5 m3/s
cours d'eau
de
restitution
460,0 m
229,9 m
Date de
mise en
service
échéance
du dernier
acte en
vigueur
Catégorie
Exploitant
Puissance
Brute Max
Saint Lary
Soulan
13/07/1918
2046
fil de l'eau
EDF
26,55 MW
102 GWH/an
2
6,08 MW
22 GWH/an
2
2,7 MW
9 GWH/an
1
26 km²
SARL
Hydroenergie
0,734 MW
2,02 GWH/an
1
Sté
hydroélectrique
de Pene taillade
0,877 MW
3,2 GWH/an
Mouniq
0,539 MW
Commune
d'implantation
Vallée
Usine
Vallée
d'Aure
Saint Lary
Vallée
d'Aure
Guchen
Guchen
17/11/1941
31/12/2016
fil de l'eau
EDF
Vallée
d'Aure
Bourisp
Bourisp
07/09/1967
2042
fil de l'eau
Compagnie
Générale
d'Hydroélectricité
Vallée
d'Aure
Bazus
1982
2020
Vallée
d'Aure
Pene Taillade
Cadéac
26/08/1980
2021
Vallée de la
Neste
Arreau
Arreau
17/04/1925
en cours
Vallée de la
Neste
Beyrède
Beyrède Jumet
12/01/1918
2050
fil de l'eau
EDF
Vallée de la
Neste
Rebouc
Hèches
14/06/1928
16/10/2024
fil de l'eau
SARL Cerbère
Vallée de la
Neste
Diet
Hèches
08/11/1962
2034
Diet
0,226 MW
Vallée de la
Neste
Bas-Mour
La Barthe de
Neste
07/03/1977
2052
Sté
hydroélectrique
du Bas Mour
0,948 MW
Vallée de la
Neste
Moulin Marc
Escala
24/03/1981
2011
Sté Hydrommarc
06/08/1868
2036
Tuzaguet
01/01/2010
2041
Nestier
12/03/1915
2036
Vallée de la
Neste
Bazus Aure
Centrale Birabent St Laurent de
- Peyres
Neste
Vallée de la
Neste
Centrale de
Coupas
Vallée de la
Neste
Centrale Cubères
fil de l'eau
Production
Annuelle
Moyenne
Nombre
de
turbines
Superficie Bassin
versant
débit
prélevé
cours d'eau
de
restitution
Altitude
de
restitution
hauteur
de
chute
14 m3/s
Neste
d'Aure
820 m
193,4 m
1,2 m3/s
Lavedan
816 m
523,3 m
1 m3/s
La
Mousquère
808 m
275,0 m
259 km²
8 m3/s
Neste
d'Aure
748 m
9,4 m
1
375 km²
12,7 m3/s
Neste
d'Aure
718 m
7,0 m
2,3 GWH/an
1
387 km²
10 m3/s
Neste
d'Aure
693 m
5,4 m
14,25 MW
53 GWH/an
2
572 km²
25 m3/s
Neste
d'Aure
632 m
59,2 m
1,84 MW
3,1 GWH/an
2
660 km²
15 m3/s
Neste
d'Aure
579 m
12,9 m
1
678,8 km²
6 m3/s
Neste
d'Aure
563 m
3,9 m
2,7 GWH/an
1
691,5 km²
11,1 m3/s
Neste
d'Aure
518 m
8,8 m
0,493 MW
0,7 GWH/an
1
719 km²
7,5 m3/s
Neste
d'Aure
496 m
6,7 m
Société Birabent Peyres
0,25 MW
0,9 GWH/an
1
731 km²
6 m3/s
Neste
d'Aure
457 m
4,5 m
SCI DAVIELEC
0,48 MW
1
700,9 km²
7 m3/s
Neste
d'Aure
487 m
7,0 m
0,035 MW
1
730 km²
0,8 m3/s
Neste
d'Aure
248 km²
111/201
4,5 m
Vallée
Usine
Commune
d'implantation
Vallée de
l'Ourse
Centrale de
Mauléon
Barousse
Vallée de
l'Ourse
Centrale de
MauléonMoulin Christine Barousse
MauléonBarousse
Date de
mise en
service
échéance
du dernier
acte en
vigueur
18/05/1982
2022
SHEM
F.T.
Gérard
Pedelaborde
12/06/1866
Catégorie
cours d'eau
de
restitution
Altitude
de
restitution
hauteur
de
chute
1,6 m3/s
L'Ourse de
Sost
586 m
115,8
m
0,142 MW
103,1 km²
(57,6 km² O. de
Ferrere + 45,5
km² O. de Sost)
2,1 m3/s
l'Ourse
548 m
6,9 m
SARL
d'Exploitation
hydroélectrique
du Moulin de
SARP
0,222 MW
1
130,7 km²
(45,5 km² O. de
Sost + 57,6 km²
O. de Ferrere +
27,6 km² Bassin
résiduel)
4 m3/s
L'Ourse
459 m
5,7 m
GIRAUD
0,018 MW
1
3,5 km²
18 m3/s
BaïseDevant
559 m
5,4 m
SNC Centrale
Hydroélectrique
de la Baïse
0,386 MW
1
1 km²
0,85 m3/s
La Grande
Baïse
549 m
60,0 m
0,45 MW
3,6 GWH/an
1
3 km²
1 m3/s
La Grande
Baïse
496 m
51,0 m
0,865 MW
4,8 GWH/an
1
3 km²
0,9 m3/s
Le Gers
488 m
98,0 m
Exploitant
Vallée de
l'Ourse
Centrale de
Sarp
Izaourt
02/12/1987
2027
Rivières du
plateau
Centrale des
Agales
Lannemezan
21/03/1906
F.T.
Rivières du
plateau
Centrale Jacg
Capvern
12/09/1965
2039
Rivières du
plateau
Centrale de
Prat et Borra
Lutilhous
28/01/1976
2051
Société Hydro
électrique de
Capvernluthilous
Rivières du
plateau
Centrale
d'Uglas
Uglas
07/03/1983
2023
UGLAWATT
Rivières du
plateau
Centrale Pinas
Pinas
05/12/1924
fil de l'eau
fil de l'eau
Puissance
Brute Max
1,81 MW
Production
Annuelle
Moyenne
6,3 GWH/an
0,68 GWH/an
Nombre
de
turbines
Superficie Bassin
versant
1
39,12 km²
Christophe
Giraud
débit
prélevé
Gesse
Gimone
112/201
a) Les producteurs d’hydroélectricité
Ces 35 centrales produisent une énergie renouvelable et stockable. 5 d’entre elles
fonctionnent avec de grands réservoirs de 1 à 25 millions de m3.
Retenue sur la Neste d'Aure à Éget-Cité, Aragnouet
La production énergétique globale est d’environ 560 giga watt heure/an répartie de la façon
suivante:
− EDF approximativement 344 GWH avec 8 centrales (16 à 102 GWH/an) soit 61,5% de
la production du Pays des Nestes
− SHEM approximativement 175 GWH avec 8 centrales (5 à 85 GWH/an) soit 31,5% de
la production du territoire
− Microcentrales : moins de 40 GWH avec 18 centrales (0,05 à 9 GWH/an) soit 7% de la
production globale
Le contrôle des débits permet de maintenir les niveaux d’eau des cours d’eau pour une
bonne répartition de la ressource tout en maintenant un débit minimum. Les débits utilisés
vont de 25 m3/s à 0,2 m3/s.
EDF et la SHEM représentent de nombreux emplois directs et indirects :
−
−
Pour EDF: 24 emplois, 1 à 3 millions en sous-traitance,
pour la SHEM: 26 emplois ETP, 64 emplois indirects sur les entreprises locales, 1,2
millions de retour de taxes sur les collectivités locales.
De plus, ces deux producteurs organisent régulièrement des animations pédagogiques et
de sensibilisation et des visites guidées et développent des actions de mécénat.
113/201
b) Les contraintes de cette production
L’hydroélectricité est un domaine industriel à fort impact sur l’eau sans intrants polluants,
mais imposant des régimes et des conditions morphologiques particulièrement importants
pour l’ensemble du fonctionnement en aval. De plus, les poissons sont tués ou blessés lors
de leur passage à travers les turbines, d’où la nécessité d’équiper les barrages de passe à
poisson.
Carte 35 : Les centrales hydroélectriques
114/201
La gestion des débits
Les débits réservés sont propres à chaque prise d’eau, et les prises d’eau peuvent être
nombreuses pour chaque usine et les concessions peuvent englober plusieurs usines. Il est
donc difficile de donner des débits réservés par usine ou concession.
Les gestionnaires des usines de lacs sont contraints à respecter les débits conjointement aux
besoins de la CACG, gestionnaire du système Nestes.
Les débits fluctuent en fonction des besoins de production qui eux-mêmes varient en
fonction de la demande. Il y a des pics de demande qui sont gérés à l’échelle nationale. Cette
énergie n’étant pas stockable, elle est produite en fonction des besoins.
Les Eclusées
Le terme d’éclusée se rapporte aux phénomènes de variations rapides et souvent
imprévisibles des débits turbinés par une usine, sans lien avec l’hydrologie, mais dont les
conséquences se transmettent dans les cours d’eau vers l’aval, comme une onde
caractérisée par son amplitude, une phase éventuelle de plateau et des gradients de monté
et de descente. Ce qui le différencie des phénomènes naturels de type petite crue d’orage,
ce sont les vitesses de variations, la fréquence des répétitions et l’absence totale avec la
pluviométrie immédiate.
Des effets similaires aux éclusées peuvent être produits par d’autres ouvrages hydrauliques
ou hydroélectriques.
Ainsi, d’après le rapport Agerin, dans les secteurs soumis aux éclusées, on identifie des
tronçons plus fortement impactés que d’autre. Par exemple, la longueur du tronçon soumis
à éclusée mesure
−
−
−
−
1,7 km en aval de l’usine de Bordères,
7,4 km en aval de celle de Loudenvielle,
12,9 km en aval de celle de Saint Lary
32,8 km à l’aval de Sarrancolin.
Lorsque l’on s’éloigne de l’usine générant l’éclusée, le pic de débit injecté dans
l’hydrosystème va se déformer selon les caractéristiques hydrauliques du lit. Pour la Neste
d’Aure par exemple, l’amortissement de l’éclusée se fait jusqu’à la confluence soit 32,8 km.
Les éclusées peuvent être amorties par des réservoirs tels la retenue de l’usine de Maison
blanche (à Saint Lary Soulan) d’une capacité de 60 000 m3, le lac de Génos qui peut encaisser
un volume de l’ordre de 50 000 m3 pour une fluctuation d’environ 15 cm. Le plan d’eau de
Sarrancolin lié à la dérivation du le canal de la Neste peut fluctuer d’environ 1 à 15 000 m3.
Les solutions pour diminuer l’impact des éclusées passent par la réduction des éclusées à la
source, le lissage partiel des éclusés dans les vallées, et des actions de prévention des
conséquences des éclusées.
115/201
En amont des retenues, les sédiments provenant de l’érosion du bassin versant ont tendance
à s’accumuler ; lors des lâchers d’eau de ces ouvrages, ces fines sont relâchées en aval et ont
tendance à faire disparaître les zones de frayères (frayères exondées) et à emporter les
alevins.
Ces barrages sont également autant d’obstacles à la continuité écologique. Ils ne sont pas
souvent équipés de dispositifs permettant la montaison et dévalaison des poissons.
Les opérations de transparence
Les Nestes charrient un volume important de sédiments.
Les sédiments sont des matériaux produits par l’érosion des bassins versants constituant le
fond des vallées et des lits des cours d’eau. Une façon de différencier ces sédiments est de
prendre en compte le diamètre de ces particules minérales. Ainsi plusieurs classes
granulométriques peuvent-être identifiés (Wentworth 1992 in Malavoi et Souchon 1989) :
Rochers (> 1 024 mm)
Blocs (1 024 à 256 mm)
Pierres (256 à 64 mm)
Cailloux (64 à 16 mm)
Graviers (16 à 2 mm)
Sables (2 à 0,0652 mm)
Limons (0.0562 à 0,0039 mm)
Argiles (< 0,0039mm)
Il y a déséquilibre lorsque certains
matériaux sont surreprésentés. C’est
le
cas
de
la
Neste
avec
majoritairement des sables et des
limons.
Transparence, Canal de la Neste
Les barrages qui jalonnent la Neste sont autant d’obstacles à la continuité sédimentaire de la
rivière. Ces obstacles retiennent les gros blocs et les éléments grossiers en ne laissant passer
que les particules fines. Afin de reconstituer le volume maximal d’eau de leurs barrages, les
gestionnaires hydroélectriques effectuent des transparences. Ces opérations ont
généralement lieu lors de la fonte nivale, c’est-à-dire au cours des mois d’avril, mai ou juin
lors des hautes eaux moyennes annuelles.
Ces opérations permettent d’éviter une accumulation de sédiments dans la retenue et ainsi
d’atténuer la dégradation de la qualité de l’eau lors d’une vidange ; elles permettent
également de réduire la vitesse de comblement de la retenue et donc les risques de
colmatage des prises d’eau associées.
Une opération de transparence consiste en l’ouverture des vannes de fond, lorsque la rivière
présente un débit équivalent à une crue annuelle, afin que la rivière retrouve la ligne de
collecte des eaux et rende possible le transfert des matériaux à l’aval par l’établissement
116/201
d’un régime torrentiel. Sans concertation et encadrement technique précis, ces opérations
peuvent-être dommageables au milieu aquatique et à la sécurité des usagers situés à
proximité immédiate.
Les transparences ont donc 3 objectifs principaux :
−
−
−
le rétablissement du transport solide dans le cours d’eau en aval de l’ouvrage,
la diminution des risques de pollution lors des opérations de vidange,
la limitation du comblement des retenues et du colmatage des prises d’eau.
Le débit choisi pour une opération de transparence doit être suffisamment important pour
provoquer un entraînement des sédiments de la retenue puis leur dispersion dans le cours
d’eau tout en assurant une bonne qualité physico-chimique du milieu. Il doit également être
effectif pendant un temps suffisant pour avoir un impact efficace sur la continuité
sédimentaire et périodiquement réalisé.
Une opération de transparence doit se dérouler, d’après les arrêtés préfectoraux en vigueur,
avec un coordinateur, en dehors de la période du 1er novembre au 31 mars (afin de ne pas
perturber la fraie des salmonidés, le développement des alevins et la dévalaison des smolts)
et lorsque les débits sont au-dessus de 30 m3/s mesuré à Beyrède pendant plusieurs jours
consécutifs préférentiellement en période de fonte nivale (mai-juin). Pour de meilleurs
résultats, les opérations de transparence sont généralement déclenchées lors de débit
supérieurs à 35 m3/s.
Le déclencheur (CACG, EDF ou SHEM) contacte les différents partenaires pour que les lâchés
se fassent d’amont en aval et les fermetures d’aval en amont. La CACG, qui est le dernier à
ouvrir les vannes (au niveau de la prise d’eau du canal) et le premier à les refermer, est le
coordinateur. Les petits barrages en aval ne sont pas concernés par ces opérations de
transparence.
Le pilote de la gestion coordinatrice doit informer la police de l’eau et les intervenants les
jours ouvrés. La durée maximale d’une transparence est de 3 jours, dont 1 jour en fin
d’opération consacré spécifiquement au transport des matériaux à l’aval des ouvrages
(fermeture des vannes de fond). D’après les arrêtés, les plans d’eau seront abaissés dans
l’ordre aval-amont et remonté dans l’ordre amont aval. Des analyses sont réalisées, à des
points définis, pour contrôler les matières en suspension (MES) et la teneur en oxygène
dissous. Le coordinateur est tenu de faire un rapport dans un délai de deux mois.
Une coordination des différents partenaires se met en place : piloté par EDF avec EDF en
amont d’Ancizan et la CACG en aval d’Ancizan. Par exemple EDF a réalisé les mesures de
contrôle (MES et oxygène) au niveau des ouvrages en aval pour l’opération de transparence
déclenchée par l’ouverture du barrage de Sarrancolin du 12 juin 2013 à 8h jusqu’au 14 juin
vers 10h.
117/201
Le nombre d’opérations de ce type est très dépendant des conditions hydrologiques et est
variable d’une année sur l’autre : il peut ne pas y en avoir une année, et il peut y en avoir
cinq l’année suivante, mais en général, il y en a environ deux par an.
Les conséquences de ces lâchers sont multiples : colmatage des fonds de rivière réceptrice,
réduction de la diversité des habitats. Les fines particules viennent colmater la porosité des
fonds ce qui réduit le nombre des habitats et bloquent les habitats en place, et il n’y a plus
de gros blocs et d’éléments grossiers permettant d’avoir de nombreuses caches et
habitation. Ces éléments provoquent, à terme, une diminution des populations de truites, de
macro-invertébrés mais aussi plus largement des populations de desmans, de loutres,
espèces patrimoniales qui se trouvent sur ces territoires.
Les barrages du Rioumajou et Fabian sont des barrages d’altitude relativement importants et
remplis de matière fine liée à la nature du bassin versant (matière issue de l’altération des
schistes et de matrice morainique). Le barrage d’Eget est une prise d’eau d’altitude moyenne
alimentant une conduite forcée, le volume stocké est assez faible. Les barrages d’Arreau et
de Sarrancolin sont des ouvrages au fil de l’eau, toutefois assez important pour les ouvrages
de ce type, présentant des signes de remplissage par des matériaux plutôt grossiers (surtout
Sarrancolin).
Ces opérations doivent faire l’objet d’un suivi limité aux paramètres physico-chimiques
comme l’exige l’Arrêté préfectoral. Il n’y a pas de suivi piscicole lié aux opérations de
transparence. Cependant, la Fédération Départementale de Pêche a démontré une
incidence lourde de ces opérations sur les populations piscicoles (particulièrement les
salmonidés). Le fait que les matériaux transportés soient très fins et avec peu de matériaux
grossiers rend ces opérations problématiques pour la faune, notamment en aval d’Arreau.
En effet, ces matériaux grossiers pourraient frotter les fonds et empêcher les colmatages des
lits.
D’un point de vue morphologique, le rapport Agerin a divisé la vallée des Nestes:
−
En amont de Saint Lary Soulan, la Neste s’inscrit dans des gorges assez étroites avec
une morphologie en V caractéristique ; il n’y a pas d’activité morphologique au sens
strict.
 Il est important de maintenir la continuité entre la zone de fourniture et la
Neste. Ainsi, il faut rendre transparent les ouvrages hydrauliques (hors
complexe Cap de Long) de la Neste et de ses affluents, de manière à ce que
les zones de fort transport solide des affluents alimentent la Neste. Pour ce
faire, le principe des transparences peut être considéré comme un bon outil,
même s’il mérite d’être adapté au niveau des durées d’ouverture et des
débits de déclanchement. De plus, il faut éviter la multiplication de dispositifs
de protection contre l’érosion en cas d’enjeux faibles.
-
Entre Saint Lary Soulan et Cadéac, la Neste parcourt une plaine où l’on trouve de
nombreux signes d’activités morphologiques en tresses, pour certaines récentes.
118/201
Aujourd’hui, ce tronçon avec de fortes contraintes anthropiques (protection des
berges, microcentrales, extraction de granulats…) ne fait pas l’objet d’une
dynamique fluviale vive.
 Il convient de laisser la Neste mobile pour se recharger en matériaux, et
surtout éviter de bloquer ou d’extraire les matériaux. Les orientations
seraient alors : de définir une zone de mobilité fonctionnelle et laisser la
Neste s’y déplacer. Sur cette zone, toute protection serait à proscrire, et en
dehors, il faudrait les limiter aux secteurs à forts enjeux ; de définir les
conditions de mise en transparence des centrales de Bazus Aure et de Cadéac
et vérifier la compatibilité des ouvrages hydrauliques avec une gestion de ce
type. L’idéal serait l’intégration dans le programme de transparence en lien
avec les ouvrages en amont et en aval; d’arrêter strictement les curages
dragages et dépôts en berge sur ce secteur.
-
De Cadéac à Lortet, la Neste se réinscrit dans un domaine de gorges avec très peu
de possibilités de divagation. Il faut noter que dans ce secteur, la confluence de la
Neste et de nombreux torrents à forte pente devraient potentiellement apporter
du transport solide grossier.
 Le problème principal ici serait le passage des matériaux grossiers au travers
du barrage d’Arreau qu’il faudrait étudier finement en fonction du débit.
-
En aval de Lortet, la Neste parcours la plaine alluviale. On y distingue peu de signe
d’une activité morpho-dynamique et on note la présence d’une faible activité de
charriage. Cela s’explique peut-être en partie par une forte anthropisation du
profil en long par un grand nombre de seuils (moulins, microcentrales…).
 Il est important de laisser la Neste divaguer pour se recharger en matériaux
dans les secteurs ou les enjeux le permettent et surtout éviter de bloquer ou
d’extraire les matériaux. Les orientations seraient alors : de définir une zone
de divagation fonctionnelle et laisser la Neste s’y déplacer. Sur cette zone,
toute protection serait à proscrire, et en dehors, il faudrait les limiter aux
secteurs à forts enjeux ; d’autre part, définir les conditions de mise en
transparence de toutes les centrales hydroélectriques, mais aussi de toutes
les prises d’eau liée à
l’alimentation des canaux
d’irrigation.
 Pour
beaucoup
d’ouvrages, des travaux sont à
prévoir pour être compatible à
ce type de gestion. L’idéal
serait l’intégration dans le
programme de transparence
des ouvrages en amont et en
aval, notamment pour éviter
Transparence
119/201
les ensablements des remous des prises d’eau. Nous sommes ici dans l’objectif de
mise en conformité des ouvrages avec les obligations de continuité écologique au
titre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE). Il faudrait également arrêter les opérations
de curages, les protections de berges sans enjeux, l’endiguement des zones
naturelles et agricoles qui participent fortement à une stabilité latérale du lit
préjudiciable à son équilibre verticale et à sa qualité écologique.
D’après le rapport Agerin, l’aval du barrage d’Arreau présente des signes importants de
dysfonctionnement du transport solide grossier et les données, fragmentaires, relatives aux
populations piscicoles montrent une situation piscicole très mauvaise pour les salmonidés,
sans que l’on en connaisse avec certitude les raisons. Un programme évolutif peut être mis
en place :
 Vérifier que les débits de déclanchement sont en adéquation avec les débits
réellement morphomogènes (c’est-à-dire qu’ils remettent en mouvement les nappes
de charriages grossières) et le cas échéant modifier les consignes de chasse (durée
des opérations et débits minimum de déclenchement).
 Rechercher un allongement des opérations avec des baisses plus lentes pour les
plans d’eau sensibles (Rioumajou, Fabian et Arreau). L’objectif étant de baisser les
matières en suspension (MES).
 Intégrer tous les ouvrages du bassin versant de la Neste dans le programme,
particulièrement les petits ouvrages situés en aval de la Barthe de Neste.
 Vérifier les capacités des ouvrages à faire transiter les débits solides dans le cadre
d’une gestion de transparence. Dans ce cadre, une étude poussée sur le transit dans
le barrage d’Arreau est indispensable de manière à trouver l’origine des manques
granulométriques en aval, et le cas échéant, de définir les mesures de remédiation à
mettre en œuvre. Pour ce faire, une étude sur la modélisation des forces tractrices et
des capacités de charriage par classe granulométrique et par débit de l’ouvrage serait
opportune.
 Un suivi plus fin des MES est indispensable de manière à mieux appréhender les
impacts potentiels sur la faune.
 Il sera indispensable de mettre en place un suivi hydro biologique poussé. La
macrofaune benthique et son évolution, les populations piscicoles feront l’objet de
l’étude, avec une analyse
de la capacité d’accueil du
milieu et de son évolution.
A la suite de cette étude, il
devra être proposé des
solutions pour éviter la
situation catastrophique
que nous enregistrons
aujourd’hui, sur la quasitotalité de la Neste.
Transparence, le 22 juin 2011 sur le Gers
120/201
Risque de rupture de barrage
Tout Événement Important pour la Sécurité Hydraulique (EISH) qui a induit une atteinte à la
sécurité des personnes, des dégâts aux biens, ou une modification du mode d’exploitation
ou des qualités hydrauliques est déclaré par l’exploitant au service de la DREAL.
Les barrages en service sont tenus de réaliser une étude de danger avant fin 2014 pour les
barrages de classe B (barrage de Pouchergue) et devaient le réaliser avant fin 2012 pour
ceux de classe A (hauteur supérieure ou égale à 20m soit les barrages de Cap de long, de
Caillaouas, de l’Oule, et de l’Orédon). Cette étude fait l’objet d’une révision tous les 10 ans
minimum (particulièrement à la survenue de nouveaux éléments tels des défauts de la
construction, des phénomènes de mouvements de terrains ou de séismes …).
Le risque de rupture de barrage est mineur, du fait d’une surveillance permanente par
capteurs alertant à la moindre anomalie, ainsi que des inspections visuelles mensuelles à
partir d’hélicoptère. Le risque est plutôt sismique ou terroriste. Les barrages ont été conçus
en fonction du risque de séismes et des contrôles sont systématiquement réalisés après les
séismes.
Il existe un réseau de sirènes et un plan de transport pour évacuer les populations que peu
d’élus connaissent. Si, par exemple, le barrage de Cap de long venait à céder, en 8 minutes
Saint-Lary serait submergé par une vague de
20m, 13 minutes plus tard, ce serait Arreau
avec une vague de 25m, Camous, partie la
plus étroite, serait submergée sous une
vague de 40m 27 minutes après la rupture du
barrage, ensuite le phénomène continuerait
décroissant avec une vague de 11m à La
Barthe de Neste au bout de 55 minutes, une
vague de 14m à Montréjeau au bout d’1h30
et Toulouse après 9h49 de course verrait
arriver une vague de 6m.
Barrage du Cap de Long
35 centrales hydroélectriques, dont 5 fonctionnent avec de grands réservoirs, produisent
environ 560 giga watt heure /an d’énergie renouvelable,
EDF et la Shem : ce sont 50 emplois directs et plus de 65 emplois indirects, de la soustraitance locale, des animations et visites guidées, du mécénat, des taxes locales,
Des fluctuations de débits et des opérations de transparences entrainant des désordres
écologiques : la continuité écologique, l’envasement et la turbidité de l’eau, les habitats
piscicoles dégradés sur certains tronçon,
Un manque de coordination et d’information des opérations de transparence, avec une forte
attente sociale,
Problème de déchets flottants au niveau des installations.
121/201
Continuité écologique à rétablir sur certaines unités.
La question de la gestion de l’hydrologie et du transport solide par les hydroélectriciens est
une préoccupation majeure des élus et des acteurs du territoire.
122/201
F. Le Pays des Nestes, un territoire économique
Le Pays des Nestes a élaboré un schéma territorial d’infrastructures économiques (STIE) avec
le Comité Départemental de Développement Economique des Hautes Pyrénées (CDDE).
Le Pays des Nestes dispose de nombreuses zones d’activités réparties sur son territoire dont
2 à vocation régionale: la zone industrielle de Lannemezan et la Zone Pic Pyrénées
Innovation à St Laurent de N.
−
La zone industrielle de Lannemezan concentre sur plus de 150 ha une trentaine
d’entreprises à vocation industrielle (plus de 730 salariés). Une partie de cette zone,
Arkéma, est classée en Seveso pour ses produits dangereux ; elle est soumise à une
réglementation particulière. Ces dernières ont un rôle important en matière d’emploi
et d’activité économique.
−
Lannemezan dispose également d’une zone commerciale de 15 ha, qui accueille une
quinzaine de magasins et de grandes enseignes (plus de 170 employés). Aux vues de
ces caractéristiques et de sa forte activité, ce territoire est un véritable moteur de
l’économie du Pays des Nestes.
−
La zone Pic Pyrénées Innovation à Saint-Laurent-de-Neste est une zone d’activités
économiques spécialisée dans le tertiaire sur laquelle est implantée le Centre
Européen des Nouvelles Technologies de l’Information en milieu Rural – CETIR, un
hôtel d’entreprises et plusieurs entreprises.
−
La Zone d’activités de la Barousse à Saléchan dispose de 4 ha et de deux hôtels
d’entreprises à vocation artisanale et industrielle.
−
Une usine de production de chaux naturelle à Izaourt emploie 34 salariés (SOCLI).
−
Des zones artisanales et commerciales sont présentes à Arreau, Capvern et
Sarrancolin.
−
Le site industriel de Beyrède qui accueille l’entreprise Alcan.
De plus, d’autres projets de création ou d’extension de zones d’activités sont en cours
d’étude.
a. Entreprises industrielles
Toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer
des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains est une
installation classée.
123/201
Les activités relevant de la législation des installations classées sont énumérées dans une
nomenclature qui les soumet à un régime d’autorisation ou de déclaration en fonction de
l’importance des risques ou des inconvénients qui peuvent être engendrés :
−
−
−
Déclaration : pour les activités les moins polluantes et les moins dangereuses. Une
simple déclaration en préfecture est nécessaire,
Enregistrement : conçu comme une autorisation simplifiée visant des secteurs pour
lesquels les mesures techniques de prévention des inconvénients sont bien connues
et standardisées. Ce régime a été introduit par l’ordonnance n°2009-663 du 11 juin
2009 et mis en œuvre par un ensemble de dispositions publiées au JO du 14 avril
2010,
Autorisation : pour les installations présentant les risques ou pollutions les plus
importants. L’exploitant doit faire une demande d’autorisation avant toute mise en
service, démontrant l’acceptabilité du risque. Le préfet peut autoriser ou refuser
l’activité.
La nomenclature des installations classées est divisée en deux catégories de rubriques :


l’emploi ou stockage de certaines substances (ex. toxiques, dangereux pour
l’environnement…).
le type d’activité (ex. : agroalimentaire, bois, déchets …) ;
La législation des installations classées confère à l’Etat des pouvoirs :




d’autorisation ou de refus d’autorisation de fonctionnement d’une installation ;
de réglementation (imposer le respect de certaines dispositions techniques, autoriser
ou refuser le fonctionnement d’une installation) ;
de contrôle ;
de sanction.
Sous l’autorité du Préfet, ces opérations sont confiées à l’Inspection des Installations
Classées (agents assermentés de l’Etat).
Il y a 26 installations classées soumises à autorisation sur le Pays des Nestes dont 6 en IPPC
(Integrated Pollution Prevention and Control, c'est-à-dire visés par un programme européen
de contrôle des installations à risques de pollution). Les installations classées sont, sur le
Pays des Nestes, des sociétés d’exploitation de carrières (il y en a 9), des installations de
collecte et de traitement des déchets (SMDT de Capvern et Bordère Louron, PSI) et 14
industries essentiellement sur le secteur de Lannemezan.
124/201
a) La répartition des industries
En 2013, le Pays compte 166 établissements industriels (15,7% des industries du 65).
Tableau 5: répartition des industries (source: CDDE 65)
Activités
BordèresLouron
Arreau
La BartheLannemezan
de-Neste
SaintMauléonLaurentBarousse
de-Neste
Vielle- Pays des
Aure
Nestes
Industries alimentaires
9
2
4
14
5
4
Travail du bois et fabrication d'articles en bois et en liège
1
2
2
9
2
1
17
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques
3
1
7
2
4
17
Autres industries extractives
2
13
Autres industries manufacturières
2
Fabrication de meubles
Réparation et installation de machines et d'équipements
3
6
2
6
1
2
3
4
4
1
2
2
1
4
1
1
1
5
2
2
1
1
5
1
1
1
4
1
Fabric. de prod métalliques, à l'exception des machines et équip.
1
Industrie chimique
1
Industrie de l'habillement
15
1
1
8
3
1
1
3
2
Fabrication de machines et équipements n.c.a.
15
9
2
Fabrication d'autres matériels de transport
Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique
48
3
1
Imprimerie et reproduction d'enregistrements
Fabrication de textiles
10
2
1
1
1
1
Fabrication de produits informatiques, électroniques
1
1
Fabrication d'équipements électriques
1
1
Industrie automobile
1
Métallurgie
1
1
1
Fabrication de boissons
Total général
1
25
6
22
60
18
22
1
13
Les industries les plus importantes en termes de taille ou d’impact potentiel sont :
−
−
−
−
−
−
−
−
KNAUF INSULATION : fabrication de laine de verre (183 salariés) ; cette entreprise ne
produit pas de rejets liquides. Une petite quantité d’eau est utilisée pour refroidir la
cheminée, en circuit fermé.
NELTEC : fabrication de pré-imprégnés et stratifié pour la réalisation de circuits
imprimés hyperfréquence, pour les applications aéronautiques.
COGESTAR 2 (DALKIA) producteur d’électricité.
PRUGENT : ébénisterie de luxe (72 salariés) ne produit plus de rejets liquides.
PSI : recyclage de déchets industriels qui rejette ces lixiviats (liquide résiduel) dans le
réseau d’assainissement de la station d’épuration de Lannemezan.
CARBONE SAVOIE, du groupe ALCAN, fabriquant d’anodes.
ARKEMA (groupe TOTAL), seul fabricant français d’hydrate d’hydrazine et dérivés,
utilisés dans la composition du carburant pour les avions (152 salariés). Cet
établissement est classé SEVESO de priorité 1 : il a un plan de prévention des risques
technologique - PPRT validé par le préfet le 29 octobre 2008, avec un risque toxique
et explosif due au stockage d’ammoniac.
ALTEO : fabrication de corindon brun à Beyrède.
125/201
166
Ces zones industrielles doivent être conformes au code de l’environnement par rapport aux
rejets. Soit ils ont un traitement interne, soit leurs rejets sont traités dans une station
d’épuration, soit ils traitent leurs effluents en interne avant de pouvoir les mettre dans le
réseau d’assainissement.
Les assainissements des entreprises du plateau de Lannemezan sont dirigés vers
l’assainissement collectif. Au niveau d’Arkéma, les contrôles sont très rigoureux. Sur la zone
de Peyrehitte, il y a un bassin avec un séparateur d’hydrocarbures pour les eaux de
nettoyage et de ruissellement.
D’après la DREAL, ALCAN prélève de l’eau dans la Neste, qui est mise directement en contact
pour refroidir les circuits imprimés puis déversé dans la Neste à une température inférieure
à 30°C. Afin de limiter la matière en suspension lors des rejets (qui sont à de faibles niveaux)
la DREAL leur demande de mettre en place deux circuits hydriques. Le phénomène de
variation des températures de l’eau en sortie de traitement est un changement du milieu
perturbant pour la faune et la flore.
Dans le Plan d’Action Opérationnel Territorialisé des Hautes Pyrénées mis en place par la
mission interservices de l’eau (MISE) afin d’atteindre les objectifs du SDAGE, cinq actions
sont prévues :
−
−
−
−
−
Améliorer le traitement des eaux industrielles du site Arkema (NH4+),
Sécuriser et réduire l’impact des eaux de drainage des bassins à la chaux (Arkéma),
Vérifier l’impact de l’activité sur le milieu récepteur (entreprise Lanograph),
Vérifier l’impact des eaux de lixiviation de la décharge de Péchiney (Alcan),
Modifier le processus de refroidissement des fours (Alteo).
Sur le Pays des Nestes, il y a 9 exploitations de carrières dont 2 gravières en bordure de
cours d’eau, une à Saléchan en bordure de la Garonne et une à Montégut en bordure de
Neste.
Les prélèvements en eau permettent de réduire les poussières, notamment sur les routes
empruntées par les camions.
Dans les gravières, le prélèvement d’eau est plus important, afin de garder le niveau d’eau
permettant l’extraction et le nettoyage des matériaux. Il n’y a pas de rejets, les
prélèvements sont réalisés afin de parer au déficit dû à l’évaporation, aux sables extraits qui
sont humides et sortis du site.
Les exploitants, une fois l’exploitation terminée, réhabilitent les sites en lacs de loisir.
Pour les gravières de la Neste, le pompage est autorisé à hauteur de 800 m 3 par jour. Des
analyses et des suivis piézométriques sont réalisés tous les trimestres depuis 2010 en sortie
de site et sur plusieurs autres points. Une démarche environnementale est engagée afin de
réduire les pollutions : des tapis roulants permettant de réduire le nombre de camions sur
site ainsi que les poussières, des équipements des engins afin de réduire le bruit…
126/201
Plus de 160 établissements industriels sur le Pays des Nestes, dont 26 installations classées
et un site Seveso. Des prélèvements d’eau importants, et des rejets potentiellement très
polluants, mal connus.
b. Secteur tertiaire et Artisanat
En 2011, 770 entreprises artisanales se sont implantées sur le Pays dont la moitié est issue
du secteur du bâtiment (47,6% pour les Hautes-Pyrénées). Le secteur du bâtiment a connu
une croissance de 38% entre 2007 et 2011.
Tableau 6: Activités tertiaires dans le Pays des Nestes (sources: CDDE65)
Activités
Arreau
Commerce et réparation d'automobiles et de
motocycles
Commerce de gros (pas auto, moto)
Commerce de détail (pas auto, moto)
Transports terrestres et transport par conduites
Transports aériens
Entreposage et services auxiliaires
transports
Activités de poste et de courrier
BordèresLouron
La BartheLannemezan
de-Neste
MauléonBarousse
StLaurent
-deNeste
Vielle- Pays des
Aure
Nestes
4
1
5
31
10
5
2
58
4
56
1
24
3
23
30
147
1
26
6
25
8
86
53
387
5
5
7
18
2
6
11
54
1
1
des
1
3
1
5
4
1
3
8
2
4
7
29
Hébergement
44
39
17
15
9
12
82
218
Restauration
Édition
Prod de films, de vidéo, de progr télé, enregistr
musical
Programmation et diffusion
Télécommunications
Programmation, conseil et autres activités
informatiques
Services d'information
Activités des serv fi (pas assurance, caisses
retraite)
Assurance
Activités auxiliaires de services financiers et
d'assurance
Activités immobilières
26
26
10
43
3
8
9
78
200
3
1
1
1
1
1
2
7
1
2
1
1
3
2
9
1
1
24
1
3
12
37
Activités juridiques et comptables
2
1
1
9
2
6
2
15
1
5
1
1
6
1
1
1
19
2
3
3
30
11
11
4
26
4
8
34
98
6
12
1
3
3
32
Activités des sièges sociaux ; conseil de gestion
17
7
2
7
12
4
9
10
61
Activités d'architecture et d'ingénierie, contrôle
5
4
3
15
1
2
9
39
Recherche-développement scientifique
2
Publicité et études de marché
Autres activités spécialisées, scientifiques et
techniques
Activités vétérinaires
5
Activités de location et location-bail
Activités liées à l'emploi
Activités des agences de voyage, voyagistes,
réservation
Enquêtes et sécurité
Services relatifs aux bâtiments et aménagement
paysager
Activités administratives et soutien entreprises
Administration publique et défense ; sécurité
sociale
Enseignement
Activités pour la santé humaine
3
6
1
1
1
4
9
3
2
4
5
2
10
2
1
9
3
4
23
4
20
49
1
6
3
18
1
1
9
1
47
31
4
1
6
4
1
6
2
1
9
4
1
2
7
5
10
14
6
1
5
4
30
22
28
46
32
22
25
205
49
57
19
50
17
23
117
332
26
2
20
101
17
19
24
209
127/201
Activités
Arreau
Hébergement médico-social et social
Action sociale sans hébergement
Activités créatives, artistiques et de spectacle
Bibliothèques, archives, musées, activités
culturelles
Organisation de jeux de hasard et d'argent
BordèresLouron
1
La BartheLannemezan
de-Neste
MauléonBarousse
StLaurent
-deNeste
Vielle- Pays des
Aure
Nestes
1
11
4
6
20
18
24
38
26
10
19
155
23
6
1
11
14
9
3
7
51
4
1
1
2
2
2
12
1
1
Activités sportives, récréatives et de loisirs
23
21
19
43
9
17
38
170
Activités des organisations associatives
Réparation d'ordinateurs et de biens personnels
Autres services personnels
26
3
21
2
23
44
9
15
3
19
5
20
5
168
27
Total
13
9
14
57
10
12
15
130
425
289
272
891
228
259
661
3 025
De nombreuses entreprises du tertiaire peuvent impacter la qualité de l’eau :
Les activités de soins avec de fortes concentrations médicamenteuses,
Les métiers de la restauration, la boucherie-charcuterie et les traiteurs doivent prétraiter
les eaux usées très chargées en matière organique avant le rejet dans le réseau et installer
un bac à graisse ainsi qu’un déshuileur pour les boulangeries-pâtisseries. Les huiles
alimentaires et les graisses ne doivent pas être rejetées dans l’assainissement.
Les sociétés de transport ne réalisent pas toujours le lavage des véhicules sur les aires de
lavages qui doivent être équipées d’un séparateur à hydrocarbures,
Les entreprises de réparation des véhicules sont soumises à une
réglementation rigoureuse qu’elles soient soumises à déclaration
ou autorisation. Elles doivent entre autre trier leurs différents
déchets et recycler les huiles de vidange. Elles sont soumises à des
obligations légales pour l’eau :
−
−
−
Obtention d’une autorisation de déversement des eaux
usées, par la collectivité
Prétraitement des eaux usées très chargées en matière
organique, avant le rejet dans le réseau
Installation d’un séparateur à hydrocarbures (= débourbeur – déshuileur) et disposer
de récupérateurs des différents fluides,
Les imprimeries produisent différents types d’effluents :
−
−
Les déchets contenant de l'encre contiennent des produits chimiques tels que le
chrome, le baryum et le plomb et peuvent être contaminés par des solvants
nettoyants tels que le trichloroéthylène, le méthylène, et des chlorures.
Les eaux usées provenant du nettoyage des machines d'impression contiennent des
solvants usés tels que le trichloroéthylène, le chlorure de méthylène, le tétrachlorure
de carbone, l'acétone et le méthanol.
128/201
−
Les eaux usées provenant du développement de négatifs et d'épreuves contiennent
des solutions photochimiques provenant des fixateurs, des eaux de rinçage et des
bains alcalins ou acides.
Elles sont soumises à des obligations légales :
−
−
−
−
Obtention d’une autorisation de déversement des eaux usées, par la collectivité
Prétraitement des eaux usées très chargées en matière organique, avant le rejet dans
le réseau
Stockage des déchets liquides dangereux sur des bacs de rétention hermétiques,
étanches et à l’abri de la pluie
Récupération des bains de lavage afin de les faire éliminer par un prestataire.
Certaines installations semblent ne pas respecter toutes ces obligations.
Les blanchisseries sont soumises à des obligations légales :
−
−
−
Obtention d’une autorisation de déversement des eaux usées par la collectivité
Dispositions afin d’éviter toute pollution accidentelle du milieu naturel ou du réseau
d’assainissement
Stockage des solvants (chlorés et non chlorés séparés) dans des récipients
hermétiques, métalliques et étiquetés. Il est formellement interdit de rejeter des
solvants dans l’assainissement.
Les salons de coiffure, d’esthétique et de toilettage doivent également prétraiter les eaux
usées très chargées en matière organique avant le rejet dans le réseau.
Les artisans du bâtiment, notamment les menuisiers, les plombiers-chauffagistes et les
peintres, doivent prétraiter les eaux usées chargées en matière organique avant le rejet dans
le réseau. Les rejets des résidus de peinture ou autres liquides dangereux (solvants, vernis,
huiles) sont interdits dans l’assainissement.
770 entreprises dont la moitié dans le bâtiment,
Secteur du bâtiment: + 38% entre 2007 et 2011,
De nombreuses entreprises du tertiaire peuvent impacter la qualité de l’eau,
Une méconnaissance des destinations et des impacts sur l’eau des rejets des artisans et du
secteur tertiaire.
129/201
G. Tourisme et loisirs
a. Hébergement touristique
Pour l’année 2011, la capacité d’accueil sur le territoire représente 107 483 lits marchands et
121 406 résidences secondaires, soit un total de lits de 228 889. La durée moyenne d’un
séjour touristique est de 5 jours. La population touristique est estimée à 819 000 personnes.
Soit une moyenne mensuelle de 68 250 personnes en transit sur le territoire.
Mais, l’activité touristique étant plus marquée durant les périodes hivernales et estivales,
soit de décembre à mars et juin à septembre on peut estimer une augmentation soudaine de
la population sur 8 mois. Sur cette base de 8 mois, la fréquentation touristique engendre
une augmentation de la population estimée à plus du triple, soit 102 375 personnes
nouvelles et de passage pour chaque mois.
La présence de la population touristique est particulièrement forte en zone de montagne.
A l ‘échelle du Pays, la capacité touristique est de 75 742 lits au sein de 12 064
établissements d’accueil touristique, tout type d’établissement confondu.
La capacité d’accueil touristique de la zone montagne représente 59 315 lits dont 23 589 lits
marchands (21.9%) et 35 726 lits en résidences secondaires (29.4%). Le canton de VielleAure concentre à lui seul 37 330 lits (12 521 lits marchands et 24 809 lits en résidences
secondaires), soit 49,3% de la capacité d’accueil totale du territoire. Le canton de BordèresLouron compte 12 903 lits (7 102 marchands et 5 801 résidences secondaires) soit 17,03 %
de la capacité d’accueil totale du territoire. Le canton d’Arreau compte 9 083 lits (3 966 en
lits marchands et 5 117 lits en résidences secondaires) soit 12 % de la capacité d’accueil
totale du territoire.
Les fortes variations de populations entraînent des variations importantes de la demande en
eau ainsi qu’en traitement des eaux usées.
b. Les moulins
Il existe sur le Pays des Nestes 11 traces de moulins dont :
− le Moulin de la Ribère à Mauvezin, en
contrebas du village, est sur le tracé de l’Arros
dans les Baronnies. Ce moulin à grain
fonctionne pour une petite production de
farines, des stages de fabrication de pain et
des visites sont organisés (Tél. : 05 62 39 05
51). Photo vue de la prise d’eau,
− Le Moulin des Baronnies à Sarlabous,
sur l’Arros, dispose d’une partie aménagée en
musée, et une autre en gîte. (tél. :
130/201
−
−
−
05.62.39.05.14),
le moulin de Saoussas à Loudenvielle a été rénové et la salle des meules, la scierie
ainsi qu’une salle d’exposition d’outils et d’objets traditionnels ont été reconstitués
pour en faire un véritable musée de la meunerie (Ouvert tous les jours l'été et sur
RDV le reste de l’année Tél. : 05 62 99 64 17/05 62 99 90 50),
Le Moulin de la Mousquère, à Sailhan, est un moulin à eau de montagne, datant du
Moyen Age. Il se trouve dans le vallon de la Mousquère bordant la vallée d’Aure, sur
la route du col d'Azet, entre Sailhan et Estensan. (Ouvert du 14 juillet au 31 août Tél. :
05.62.39.51.13 ou 06.72.31.03.90),
Le Moulin Debat du 17ème siècle restauré par la commune de Saint-Lary Soulan qui
propose des visites historiques du moulin et présente la vie pastorale des meuniers.
(tél. : 05.62.39.50.81).
c. Le ski
Quatre stations de sports de montagne et une station de ski nordique sont implantées sur le
territoire du Pays des Nestes :
−
−
−
−
−
Saint Lary : domaine skiable de 1700m à 2500m. 100 Km de pistes avec 55 pistes.
600 000 journées skieurs
Piau-Engaly : Domaine skiable de 1420 m à 2600 m. 65 km de pistes avec 39
pistes. 232 000 journées skieurs
Peyragudes : 1600m à 2450 m - 60 Km de pistes avec 50 pistes. 425 000 journées
skieurs
Val Louron : 1450m à 2100 m - 22 Km de pistes avec 19 pistes. 96 000 journées
skieurs
Nistos : 1600m à 1800m, Ski de fond, piste raquettes, 55 km de pistes, 2 stades
de luge, patinoire, biathlon laser
Ces stations de montagne génèrent une importante économie directe avec 30 millions
d’euros de chiffre d’affaire sur les 4 stations de ski, mais également une forte activité
indirecte avec l’hébergement, la restauration, les prestataires d’activités et de location mais
également sur les activités de services : banques, commerces, coiffeurs…
Afin de maintenir cette activité, il est nécessaire de pouvoir produire de la neige artificielle
lorsque les conditions de précipitations ne sont pas suffisantes. L’eau stockée dans des
réservoirs est insufflée par des canons à neiges, lorsque les conditions thermales (entre -3 °C
et -10 °C) et hydriques sont optimales.
Un travail a été effectué au niveau national afin qu’il n’y ait plus d’adjuvants dans l’eau
utilisée, afin qu’elle soit à l’état naturelle lors de la fonte. Le "Snomax", additif utilisé par nos
voisins suisses, italiens et autrichiens, n'a fait qu'une brève apparition en France (liée à une
étude sur son innocuité) et n’est plus commercialisé en France depuis 2005, sur une
initiative volontaire des exploitants français. Cet additif n’a jamais été utilisé sur les 4
stations du Pays des Nestes.
131/201
Les prélèvements en eau sont réglementés par des arrêtés préfectoraux afin de maintenir
les débits nécessaires à la vie biologique dans les cours d’eau. Les stations disposent d’un ou
plusieurs bassins qu’elles remplissent en fonction des possibilités du milieu. Selon les
conditions météorologiques, il faut en général 1 m3 d’eau pour produire 2 m3 de neige.
La commune d’Aragnouet est dotée du
réservoir du Cantourel afin d’alimenter en eau
potable la station et la production de neige
pour la station de Piau Engaly, et du réservoir
de cabane pour l’eau potable du village des
chalets. Pour Saint-Lary, l’eau prélevée vient
du lac de l’Oule. La station de Peyragudes est
alimentée par un cours d’eau sur lequel a été
installé un gabarit pour garantir le débit
réservé, et l’eau supplémentaire est dirigée
vers le stockage pour la fabrication de neige
artificielle.
La production de neige artificielle est la
suivante :
→ Saint-Lary : 275 canons à neige pour 240
hectares (surface des pistes damées) soit 700
000 m3 de neige produit par an en moyenne.
La station a investi en 2013 dans la
modernisation et l’optimisation de ses
132/201
installations de production de neige : +60% de capacité de production instantanée sur St
Lary 1 700 m.
→ Peyragudes: 230 canons à neige pour une surface de 140 hectares damés. Sur la saison
2012-2013, ce sont 300 000 m3 qui ont permis la production d’environ 600 000 m3 de neige.
La station est certifiée Qualité ISO 9001, Environnement ISO 14001 et Sécurité OHSAS 18001.
Possibilité de visiter l’usine de production de neige en appelant au 05.62.99.69.99.
→ Piau-Engaly: 50 canons à neige alimentés par un réservoir de 12 000 m3 qui permet de
produire 80 000 m3 de neige par an en moyenne.
→
Val Louron : 47 canons à neige pour 14 hectares sur 75 hectares de pistes. Les 2
réservoirs d’une capacité totale de 10 000 m3 permettent une production de neige moyenne
par saison de 80 000 m3.
Référence 1971 – 1990
Prévisions 2046 – 2065
Carte 36: Température moyennes quotidiennes d’hiver (Source : étude Garonne 2050)
D’après les études de Météo France, il faut prévoir une augmentation des températures
hivernales, même en montagne, ce qui amènera les stations de ski à produire plus de neige
artificielle. Afin de prévenir ces évolutions, un diagnostic est lancé par l’Agence de l’eau
Adour Garonne, dans le cadre du SDAGE Adour-Garonne, pour quantifier les besoins des
stations du département des Hautes Pyrénées sur la saison 2013-2014 (besoins, périodes
critiques, stockage…). Il permettra de procéder à une optimisation des besoins et à
l’élaboration de plans d’enneigement avec des étalements de prélèvement.
Une météo prévisionnelle qui permet de s’attacher à travailler sur la ressource en neige,
avec une réflexion et une étude déjà en cours à l’Agence de l’Eau.
133/201
d. Les refuges de montagne
Dans le Pays des Neste, il y a cinq refuges gardés :
Sur le Louron :

La Soula, 1 690m d’altitude, 51 places, géré par le CAF, ouvert de juin à septembre,
Sur la vallée d’Aure :




Les Bastans, 2 250m, 33 places, géré par ASPTT Toulouse, ouvert de mi-décembre à
fin avril puis de juin à septembre,
L’Oule, 1 910m d’altitude, 28 places, ouvert des vacances de Noël à fin mars puis de
mi-juin à mi-septembre,
L’Orédon : 1 870m d’altitude, 80 places, ouvert de mai à début octobre,
Barroude, 2 377m, 35 places, ouvert de juin à octobre. 10 places non gardées en
hiver.
Et plusieurs abris dont :


Abri hivernal du lac d'Aubert, 2 160m, 12 places non gardées en hiver,
Barroude, 2 377m, 10 places non gardées en hiver.
Une opération d’accompagnement des refuges gardés de montagne est en cours pour la
mise en place d’une gestion environnementale par l’ARPE, l’ADEME, la Région Midi Pyrénées
et l’Association des Gardiens de Refuges de Midi-Pyrénées (AGREPI). Ces mesures
concernent les problématiques des entrées (énergie, eau, alimentation, équipements,
bâtiments…) et des sorties (émissions atmosphériques, rejets d’eau usées, production de
déchets, risques). Cette opération sera en phase
d’animation à partir de 2014.
Une seconde opération viens compléter la
précédente avec pour but


l’implantation de prises d’eau potables et
de systèmes d’assainissement,
la formation des gardiens de refuges.
C’est une convention partenariale de l’Agence de
l’Eau Adour Garonne du Parc National des
Pyrénées, du Club Alpin Français et de la
Commission Syndicale de la Vallée de Saint Savin.
L’eau est captée au niveau de sources, de
torrents, de lacs, de nappes phréatiques, de
névés ou de glaciers et est soumis, comme
Les toilettes sèches du refuge du Bastan (ARPE)
134/201
chaque prélèvement en eau, à autorisation préfectorale. Seuls 20 % des refuges sont
équipés de compteurs. Les refuges sont touchés par un manque chronique d’eau en début et
fin de saison, souvent à cause du gel
L’eau captée est destinée principalement à deux utilisations : l’eau de consommation pour la
boisson et la cuisine, et celle utilisée pour les sanitaires et les douches. Dans le deuxième
cas, elle n’a pas besoin d’être potable. La mise en place d’un double circuit d’eau, où seule
l’eau de boisson et de
cuisine est traitée, est la plus adaptée économiquement et
énergétiquement, sous réserve de l’accord de l’ARS.
Le froid est le problème majeur : il perturbe le bon fonctionnement du système
d’assainissement qui doit donc être bien enterré. Le dimensionnement doit tenir compte des
grandes fluctuations des rejets : variations importantes de fonctionnement entre les jours de
la semaine et ceux du week-end, pendant et hors période estivale, et entre l’été et l’hiver,
où le refuge n’est plus gardé. Certains refuges reçoivent également beaucoup de
randonneurs à la journée qui utilisent systématiquement les toilettes.
Il n’existe pas de réglementation spécifique aux sites isolés d’altitude concernant
l’assainissement, ils doivent répondre aux conditions de la règlementation des SPANC.
Le traitement le plus fréquent dans les refuges pyrénéens, après le traitement primaire des
eaux usées, est l’épandage souterrain drainé : à hauteur de 34%, contre 9% pour l’épandage
drainé et 7% pour le filtre bactérien. (Source : ARPE)
Dans le cas où le refuge est situé à proximité d’une piste ou d’une route, il faut privilégier
l’évacuation des boues vers la station d’épuration de la vallée. Le recours à l’héliportage
pour redescendre les matières de vidange est difficilement réalisable à cause du volume du
coût. Si l’évacuation vers la vallée n’est pas possible, la solution de traitement sur place est
préférée: épandage des boues de vidange in situ, à la surface du sol. Tout épandage est
subordonné à une étude préalable réalisée par un hydrogéologue agréé par la DDASS. Il
définit l’aptitude du sol à recevoir l’épandage, son périmètre et les modalités de sa
réalisation (Art. 8 du décret n°97-1133). Les résidus de bac à graisse sont de deux types : les
boues de vidange et les graisses.
Les boues de vidange peuvent suivre la même filière d’élimination que les boues de fosses
septiques. Par contre, les graisses qui doivent être retirées régulièrement peuvent être
déshydratées puis stockées en attendant leur transport dans la vallée.
Les refuges inscrits dans le cadre du PER Néouvielle vont être bientôt aux normes
concernant l’eau potable et l’assainissement. Les deux refuges d’Orédon ont leur
assainissement aux normes depuis longtemps, des investissements sont en cours à celui de
l’Oule.
Le refuge du Bastan est situé dans la Réserve naturelle du Néouvielle à 2 250 mètres
d’altitude, à une heure et demie de marche au départ du Col du Portet. Des toilettes sèches
ont été installées pour les usagers depuis 1997 à quelques mètres du bâtiment. Les gardiens
en sont très satisfaits : l’entretien est facile, il n’y a pas de dégagement de mauvaises odeurs,
une grande quantité d’eau est économisée chaque saison.
135/201
Le refuge de baroude a été refait récemment par le Parc National des Pyrénées.
e. Le Thermalisme
Le Pays des Neste dispose d’une activité de thermalisme et de thermoludisme à partir de 3
sites situés sur les communes de Capvern, Loudenvielle et Saint-Lary Soulan.
Les 2 stations thermales accueillent 6 300 curistes par an.
 La station thermale de Capvern-les-Bains est spécialisée dans les affections
digestives, urinaires, métaboliques, rhumatologiques ainsi que des séquelles de
traumatismes ostéo-articulaires.
 La station thermale de Saint-Lary est spécialisée dans les affections des voies
respiratoires et rhumatologiques.
En parallèle à ces 2 stations thermales et afin de répondre à la demande de diversification
d’activité, 3 centres ludiques autours des eaux thermales ont été créés.
Balnéa dans la vallée du Louron : Pionnier des centres de relaxation en eau thermale des
Pyrénées et situé au bord du magnifique lac de Génos Loudenvielle.
www.balnea.fr - Tél. : 05 62 49 19.
Sensoria à St Lary-Soulan : Au cœur de la station village retrouvez les sensations de
cascades, geysers et vasques d'eau claire à Sensoria Rio et la volupté des soins à
Sensoria Forme - www.mercuresensoria.com. - Tél. : 05 62 40 71 71.
Edenvik à Capvern : L’institut thermoludique propose des bassins bouillonnants, une loge
viking aux ambiances scandinaves, nage à contre-courant. Tél. : 05 62 39 00 02.
www.capverntourisme.com.
Edeneo à Piau-Engaly: Au cœur de la station, cet espace de détente et de bien être
aquatique propose des activités et de larges bassins pour vous ressourcer. Ouvert
tous les jours en hiver et juillet-Août. www.piau-engaly.com - Tél: 05.62.39.61.69.
Avec un total de 236 300 entrées en 2010, 255 400 pour l’année 2011 et 292 500 en 2012,
les trois centres thermaux représentent plus de la moitié de l’activité thermale du
département, en moyenne sur les dernières années.
f. Des sites à visiter
La Maison des Sources est sur la commune de Mauléon-Barousse. Le musée retrace
l'évolution de cette richesse qu'est l'eau, son utilisation dans le temps et sa gestion à travers
diverses maquettes, vidéos, visite du captage des sources, des installations de traitement
des eaux,...
L’espace de visite de la centrale de St Lary présente une découverte de l’hydroélectricité et
de ses installations dans les vallées des Nestes d’Aure et du Louron.
Présentation d’une exposition « Cap-de-Long – Pragnères: L’eau au sommet de sa force »
au centre Culturel d’Ancizan,
136/201
Des stations d’épurations peuvent être visitées (Lannemezan, Vielle Aure avec
l’Aquascope…). L’Aquascope présente une maquette hydraulique animée qui reprend le
cycle de l’eau depuis son point de départ et de prélèvement à la source jusqu’à son point de
rejet dans la Neste en passant par les différentes étapes de la dépollution des eaux usées,
conformément à ce qui se pratique sur la station de Vielle Aure. L’Aquascope fonctionne
depuis 1997 et connaît une fréquentation d’environ 1 000 personnes /an, principalement
des enfants (écoles, centres de vacances),
Des moulins,
Le projet de pôle d’excellence touristique Pyrénées Gascogne Atlantique, axé sur le thème
de l’eau, est en cours de finalisation. Des actions de formation, la mise en place d’un
observatoire et la valorisation du petit patrimoine lié à l’eau devraient être programmés.
g. La pêche
La pêche est gérée par six associations AAPPMA sur le
Pays des Nestes qui, avec la fédération départementale
de la pêche ont pour mission d’organiser la pêche sur
leur secteur, de gérer les peuplements piscicoles et
d’assurer la protection des milieux aquatiques,
notamment en faisant respecter la réglementation avec
des gardes-pêche.
La vallée d’Aure est une vallée attractive pour le tourisme de la pêche, la truite étant
l’espèce la plus recherchée dans la Neste. La pêche contribue à l’économie touristique
locale.
En
2000,
la
fédération
départementale de la pêche estimait à 2
millions de francs (soit 305 000 euros) la part
économique issue du tourisme de la pêche
en vallée d’Aure (sans compter les
retombées hors saison estivale).
Les Associations Agréées de Pêche et de
Protection
des
Milieux
Aquatiques
(AAPPMA) du Pays sont les suivantes :
−
−
AAPPMA La Gaule Louronnaise
(mairie
de
Loudenvielle,
www.lagaulelouronnaise.fr),
AAPPMA La Gaule Auroise (mairie de
Vielle Aure),
137/201
−
−
−
−
AAPPMA
Amicale
des
pêcheurs
des
2
Nestes
(mairie
Arreau,
[email protected]),
AAPPMA La Gaule Sarrancolinoise (mairie de Sarrancolin),
AAPPMA Les Pêcheurs du Plateau (B.P. 21, Lannemezan, www.peche-hautespyrenees.fr),
AAPPMA Pêcheurs Baroussais (Mairie de Mauléon-Barousse).
Les AAPPMA locales alevinent en truites le lac de l’Oule afin de garantir une quantité
suffisante de poissons pour la pratique de la pêche.
En 1989, le regroupement associatif des dix Fédérations de Pêche et des trois Associations
de pêcheurs professionnels des bassins de la Garonne et de la Dordogne a conduit à la
création de l’Association MIgrateurs GAronne DOrdogne (MI.GA.DO.). Le but de l’association
est de développer des actions en faveur des poissons migrateurs. Les opérations de
repeuplements organisés par l’association sont réalisées dans le Pays des Nestes (régime
hydrologique influencé) durant le stade pré-estival qui correspond à des poissons âgés de 3 à
5 mois pour un poids moyen compris entre 0,8 g et 3 g.
De l'ouverture à la fermeture de la pêche, des déversements réguliers de truites portions ont
lieu dans les cours d'eau, en moyenne une centaine de kilos chaque fois (500 à 600 poissons
environ) répartis sur les différents secteurs en tenant compte de la taille à respecter. La
société de pêche La Gaule Auroise enrichi également les têtes de ruisseaux du secteur au
travers des alevins issus de son écloserie d'Aragnouet, ce sont environ 50 000 alevins farios
et 10 000 alevins saumons de fontaine qui sont déversés annuellement. Mais il faut signaler
que la reproduction naturelle fonctionne également très bien que ce soit dans la Neste ou
les affluents.
Les cours d’eau issus du plateau de Lannemezan, qui présentent une bonne population
piscicole, sont intéressants, surtout dans leurs parties amont. Peuplés de truites
accompagnées de vairons et de goujons, elles offrent un profil différent des rivières de
montagne de la vallée. Parfois relativement encombrées, elles se prêtent très bien à la
pêche au toc.
Des témoignages ont relatés la présence de perches (Perca fluviatilis) dans le lac de l’Oule,
qui pourrait être due à certaines pratiques de pêche (pêche aux vifs). Si la présence de ce
carnassier colonisateur est avérée, cela pourrait être néfaste pour les populations de truite.
Le régime d’éclusée est très pénalisants pour la pratique de la pêche ; les pêcheurs n’en
n’ont pas connaissance et peuvent être surpris par une montée des eaux soudaine.
Les transparences réalisées par les gestionnaires d’ouvrages mettent en circulation des
sédiments fins qui ont un impact majeur sur les populations piscicoles : en effet, ce matériau
homogénéise la rivière, diminue le potentiel de caches et de frayères. D’après les pêcheurs
locaux, la population piscicole a fortement chutée depuis qu’il y a des opérations de
transparence.
138/201
Les crues, et les travaux en rivières qui ont suivi, ont fortement impacté les populations
piscicoles. Suite à ces inondations, des pêches électriques ont été réalisées et leurs résultats
sont attendus prochainement.
Il y a 4 guides de pêche diplômés d'état intervenant dans les sociétés de pêche de La Gaule
Auroise Vielle-Aure, L'Amicale des deux Nestes Arreau et La Gaule Louronnaise Loudenvielle:
Olivier MALO, Sylvain Duvinage, Pierre Bouvet et Jean-baptiste Barrère.
a) Les réserves de pêche
La pêche est strictement interdite au titre de la police de la pêche dans les zones de
protections. Ces zones sont définies tous les ans, généralement pour trois ans. Dans le Pays
des Nestes, il y a plus de 28 km de cours d’eau en réserve de pêche en 2014 : c’est-à-dire
plus de 20 kilomètres sur le bassin des Nestes, plus de 7 kilomètres sur les rivières du
plateau et presque 1 kilomètre sur l’Arros. De plus les lacs d’Avantignan et de Lannemezan
sont aussi en réserve de pêche.
La pêche est également interdite, au titre de la police de l’eau, 50 m en amont et 50 m en
aval des obstacles de franchissement des migrateurs, et 50 m en amont des grilles de
protection des turbines et 50 m en aval des ouvrages de restitution, dans les cours d’eau
classés à saumon et à truite de mer donc sur la Neste d’Aure.
La pêche est interdite sur les digues des retenues
hydroélectriques, barrage de montagne inclus.
En parallèle à ces mesures de protection, il y a 4 km de
parcours « no-kill » avec obligation de remise à l’eau des
poissons dans le Pays des Nestes.
Une activité de pêche gérée par 6 AAPPMA sur le Pays,
Des opérations de repeuplement conduit par ces associations et l’association MIGADO (pour
les espèces migratrices),
Une inquiétude sur l’état des cours d’eau en rapport avec les opérations de transparence et
les crues,
Des zones de protection sur 28km sur les rivières du Pays plus les lacs d’Aventignan et de
Lannemezan et 4km en parcours « no-kill ».
139/201
h. Les activités aquatiques
La Neste se navigue depuis St Lary en hautes eaux
et depuis Bazus toute l’année.
Il existe 2 prestataires d’eau vive :
- Loisir Aventures est une entreprise privée basée
à Bazus ; elle propose des descentes de la Neste
jusqu’à Arreau avec des rafts, des hot-dog, des
funny et de l’hydrospeed. Elle fonctionne du
printemps à septembre
- AquaNeste est un club de canoë Kayak basé à Aventignan ; il propose une initiation toute
l’année sur le lac d’Aventignan avec des séances piscine à Lannemezan en hiver ; il propose
de la navigation sur la Neste, l’Arros mais également plus loin sur la Garonne ou la Noguera
Pallaresa en Espagne en Raft et kayak.
Aucun accord n’a été mis en place avec les gestionnaires d’ouvrages hydroélectriques afin
d’assurer des débits suffisants à ces pratiques. Le niveau d’eau est parfois insuffisant.
Le Comité Régional de Canoë-Kayak a repris en avril 2009 le réseau de suivi de la qualité
bactériologique des eaux d’activités nautiques initié par Surfrider Foundation Europe. Sur la
Neste, Aquaneste effectue les prélèvements d’Aventignan (et un point ponctuel dans le lac
d’Aventigan).
Les deux paramètres bactériologiques quantifiés, marqueurs de contamination fécale, sont
Escherichia Coli et entérocoques. Les seuils retenus sont ceux appliqués aux eaux de
baignade (Directive 2006//CE relative aux eaux de baignade) à défaut de réglementation
spécifique aux pratiques de sports nautiques. Il est à noter que la règlementation ne
s’applique pas en rivière mais en mer.
Depuis mai 2009, les fréquences d’analyse sont toutes les semaines du 1 er avril au 31
octobre et tous les 15 jours du 1er novembre au 31 mars. Sur les résultats de 2009 à 2013, les
augmentations sont visibles en période estivale. Les causes de ces pollutions ne sont pas
aujourd’hui définies.
140/201
6000
Qualité bactériologique des eaux de baignade
Aventignan 2009 - 2013
5000
4000
3000
2000
1000
0
26/05/2009
26/05/2010
E coli
26/05/2011
Entérocoques
Seuil E.Coli
26/05/2012
26/05/2013
Seuil Entérocoques
La présence de bactéries à des taux supérieures aux normes peut fragiliser les activités
nautiques.
i. Autres impacts
a) Les Pesticides
Le Parc National des Pyrénées met en place depuis 2010 un programme « zéro pesticide ».
Ce programme permet aux communes d’être accompagnées dans la réduction des produits
phytosanitaires utilisés pour entretenir les espaces communaux (plan de désherbage,
sensibilisation des habitants). Les communes impliquées sont Bazus Aure,Saint Lary, Vielle
Aure, et celles qui s’engagent en 2014 sont Aulon, Vignec, Ancizan et Guchen. Cette liste
n’est pas définitive, d’autres communes pourront y participer en 2014. Une campagne de
sensibilisation de l’utilisation des pesticides pour les particuliers a aussi été menée sur ces
communes.
D’autres collectivités locales hors PNP n’utilisent plus de pesticides (Gouaux par exemple) ou
sont sensibilisés. Certains agents des collectivités ont suivi des formations (Communauté de
Communes Nestes Baronnies, Communauté de communes des Baronnies…) afin de
respecter les règles d’application et de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires pour
l’entretien des voiries et des espaces verts.
Les problématiques recensées :
−
Faire respecter les normes, comme par exemple une douche après application et
avant de remonter dans un véhicule. Les agents ne les respectent pas toujours ou la
collectivité n’a pas l’infrastructure nécessaire
141/201
−
−
En utilisant les techniques sans pesticides, il est nécessaire de répéter les opérations
plus souvent, ce qui représente un problème du fait du manque de temps des agents.
Manque de formation et de sensibilisation.
A noter que le Parlement a définitivement adopté, jeudi 23 janvier2014, une loi qui interdit
l’utilisation, en France, des produits phytosanitaires (insecticides, herbicides, fongicides, etc.)
dans les espaces publics à partir de 2020 et dans les jardins particuliers à compter de 2022.
Un travail en cours sur la diminution et l’arrêt d’utilisation de pesticides, à généraliser à
l’approche de l’échéance légale de 2020.
b) Les Fossés
Le curage des fossés est une opération d’entretien problématique : soit le fossé reçoit de
l’eau en permanence et il est considéré alors comme un cours d’eau, soit l’eau est présente
de façon périodique. Dans les deux cas, un entretien permet un écoulement dans le fossé et
non sur la voirie ou chez des particuliers. Mais les conditions dans lesquels sont réalisées ces
opérations sont importantes. En effet, ces fossés sont de véritables écosystèmes et si l’on y
travaille de façon trop brutale, le milieu est anéanti. Ces fossés sont souvent busés ce qui
peut être dommage s’ils ont un intérêt pédagogique avec un accès facile.
De nombreuses collectivités ont évoqué le problème de la difficulté d’entretenir les fossés
en respectant la faune et la flore. D’autres regrettent que de nombreux fossés aient été
identifiés comme cours d’eau alors qu’ils n’en n’avaient pas la fonction (rigole d’irrigation…).
Le manque d’entretien des fossés fait que les eaux débordent et s’écoulent dans les
propriétés privées. La difficulté du curage des fossés est de maintenir l’écosystème (on y
trouve des truitelles et des écrevisses).
Les fossés permettent aussi la dissémination des plantes invasives qui peuvent ainsi se
répandre des jardins privés aux fossés, et des fossés aux cours d’eau par exemple.
c) Les routes
Au niveau des routes départementales, dans certains secteurs, les travaux liés à
l’écoulement des eaux ne sont pas assurés ou mal conçus et entrainent des dégâts
notamment des détériorations des routes ou des parcelles adjacentes.
Concernant le réseau pluvial, il est nécessaire de faire une déclaration pour toute
imperméabilisation de plus d’un hectare et suivre une procédure d’Autorisation lorsqu’est
dépassé le seuil de 20 ha.
Le salage des routes est parfois perçu comme trop important et ayant un impact sur la
dégradation des routes et de l’environnement (fossés et cours d’eau). Aucune étude n’a
permis, pour le moment, de confirmer l’impact de cette pratique sur l’environnement et sur
l’eau.
142/201
Une alternative de traitement des surfaces serait souhaitable, par exemple l’utilisation d’un
abrasif comme des gravillons.
Les hydrocarbures et le ruissellement doivent être dirigés vers des bassins de décantations
lorsque les zones d’activités dépassent l’hectare. Le Conseil Général des Hautes Pyrénées en
a mis en place sur la déviation d’Avezac, mais des problèmes sont encore présents lors de
fortes précipitations.
Un territoire très touristique (qui multiplie la population par 3 sur 8 mois) avec de nombreux
équipements liés à l’eau :
- 5 moulins d’accueil,
- 2 centres thermaux (6 300 curistes/an) et 3 centres thermo-ludiques (287 000 entrées),
- 4 piscines et 1 piscine naturelle,
- 6 associations de pêche et 5 guides de pêche : l’ensablement des fonds a un impact négatif
sur la faune piscicole,
- Des activités d’eau vive et peu d’ouvrage de franchissement ou de contournement avec un
impact potentiel d’affaiblissement des berges. Une problématique bactériologique : malgré
le manque de règlementation de la baignade en rivière, la présence de bactéries peut
fragiliser les activités nautiques,
- 5 stations de ski, dont une de ski nordique. Des enneigements artificiels de 250 km de
pistes avec plus de 600 canons à neige, avec de fortes probabilités d’augmentation des
besoins,
De nombreuses animations pédagogiques autour de l’eau,
D’importantes fluctuations des débits des cours d’eau qui sont problématiques à certaines
pratiques,
Des assainissements aux normes et adaptés, notamment pour les 5 refuges gardés,
Le multi-usage est parfois conflictuel,
L’entretien des berges est insuffisant. Difficulté d’accessibilité aux berges,
Des démarches visant à limiter l’utilisation des produits phytosanitaires, sur certains
secteurs uniquement.
143/201
6. Etat des cours d’eau
A. La qualité de l’eau
L’état de référence des masses d’eau a été mis en place en application à la directive cadre
sur l’eau en 2 000 suite à la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques - LEMA de 1992 : « L'eau
n'est pas un bien marchand comme les autres mais un patrimoine qu'il faut protéger,
défendre et traiter comme tel »
Les objectifs de la directive cadre sont :




prévenir la détérioration de l'état des masses d’eau,
protéger, améliorer et restaurer toutes les masses d'eau à échéance 2015,
réduire progressivement la pollution due aux substances prioritaires,
assurer un équilibre entre les prélèvements et le renouvellement des eaux
souterraines.
a. Bon état écologique.
La directive cadre sur l’eau (DCE11) impose en Europe des objectifs de qualité pour les eaux
de surface et souterraines. Elle introduit une notion de bon état des masses d’eau, imposant
des objectifs par masse d’eau. Une masse d’eau est considérée « en bon état » au sens de la
DCE si elle répond conjointement aux deux critères de « bon état écologique » et de « bon
état chimique ».
b. Les Masses d’eau
Une masse d’eau : c’est un aquifère ou un regroupement d’aquifères, autrement dit une
partie distincte (homogène) et significative des eaux de surface telle qu’un lac, un réservoir,
une rivière, un fleuve ou un canal, une partie de rivière, de fleuve ou de canal, une eau de
transition ou une portion d’eaux côtière.
L’état de ces masses est déterminé par plusieurs critères :
 Pour les cours d’eau : état écologique et état chimique,
 Pour les nappes d’eau : quantité et état chimique.
L’état de référence actuel date de 2007 et a été élaboré lors des diagnostics préparatoires
dans le cadre du SDAGE 2010-2015. Une grande partie des données a été produite par
analyse informatique de différents critères (par modélisation). Il a été reproché de manquer
d’analyses sur le terrain. Il est tout de même la référence actuelle. Etait associé à cet état un
programme de mesure afin d’améliorer la qualité. Un nouvel état des masses d’eau a été
établi en 2013.
144/201
c. Les masses d’eau superficielles
Le Pays des Nestes compte 42 masses d’eau « rivières » + 5 masses d’eau « lacs »




22 + 5 lacs sur territoire « Neste »
6 sur territoire « Ourse-Nistos »
7 dont 3 partiellement sur « Haut Arros »
7 partiellement sur les « Rivières de Gascogne »
L’évaluation du bon état écologique se fait à partir du croisement de ces critères :
Biologie
Physico-chimie
Hydromorpho
Très Bon
Etat
Ecologique
Très bon état
Bon Etat
Ecologique
Bon état
Etat moyen
moyen
médiocre
mauvais
Etat
médiocre
Mauvais état
Un nouvel état des masses d’eau a été établi en 2013 dans le cadre de la révision du SDAGE.
Les masses d’eau ont de nouveau fait l’objet de modélisation (jusqu’au niveau d’état moyen,
les résultats médiocres et mauvais son issus de mesures réelles).
145/201
Carte 37: Etat de référence des masses d'eau superficielles (20006-2007)
(source DDT65)
146/201
a) Secteur des Nestes et de l’Ourse
L’état de référence sur les Nestes
Il y 22 masses d’eau « rivières » dont 6 en très bon état, 13 masses d’eau en bon état, 2 en
état moyen, et 1 en mauvais état et seulement une masse d’eau de mesurée.
Code
masses
d'eau
FRFRL73_1
FRFR571A
FRFR248
FRFRR248_1
FRFRR248_2
FRFRR248_3
FRFRR248_4
FRFRR248_5
FRFRR248_6
FRFRR248_8
FRFRR249_1
FRFR249
Nom de la masse d'eau
rui s s ea u de port-bi el h
La Nes te de Coupl a n du l a c
d'Orédon a u confl uent de l a
Nes te d'Aure
La Nes te d'a ure de s a s ource a u
confl uent de l a Nes te de
Cl a ra bi de (Louron)
Nes te de Sa ux
Nes te de l a Gél a
Nes te du Mouda ng
Nes te de Ri ouma jou
Rui s s ea u Sa i nt-Ja cques
Rui s s ea u d'Ourtigué
Le La veda n
La Nes te du Louron
La Nes te de Cl a ra bi de (du
Louron) du confl uent du Ba yet
(i ncl us ) a u confl uent de l a Nes te
FRFRR249_4 Rui s s ea u de La s tie
La Nes te du confl uent de l a
FRFR250
Nes te de Cl a ra bi de (Louron) a u
confl uent de l a Ga ronne
FRFRR250_2 Rui s s ea u de Bouchi det
FRFRR250_3 Rui s s ea u de Beyrède
FRFRR250_5 Rui s s ea u de Ca utères
FRFRR250_6 Le Merda n
FRFRR250_7 Rui s s ea u de l a Ba quère
FRFRR250_8 [Toponyme i nconnu] O0171080
FRFRR250_9 Rui s s ea u d'Ardengos t
FRFRR251_3 Ruisseau du Lavet
Etat
Etat 2006
écologique
Pégase
2007
TB2015 Bon
Très bon
Objectif
Etat
écologique
2013
Très bon
Etat
chimique
2013
Bon
Bon
Bon
Indéfini
Indéfini Bon
Indéfini
2015
Bon
2015
Médi ocre Ma uva i s
2015
2015
2015
2015
2015
2015
2015
2015
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Moyen
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Indéfini
Bon
Indéfini
Indéfini
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
2015
Bon
Bon
Bon
Moyen
Bon
2015
Bon
Bon
Bon
Très bon
Bon
2015
Bon
Bon
Bon
Bon
Ma uva i s
Très bon
Bon
Médi ocre
Bon
Ma uva i s
Bon
Très bon
Bon
Bon
Très bon
Très bon
Bon
Bon
Bon
Très bon
Moyen
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Très bon
Très bon
Bon
Moyen
Bon
Très bon
Très bon
Indéfini
Bon
Bon
Indéfini
Indéfini
Indéfini
Bon
Indéfini
2015
TB2015
TB2015
2015
2015
2015
TB2015
2015
Bon
Etat
chimique
2007
Bon
Indéfini
Indéfini
Indéfini
Indéfini
Indéfini
Indéfini
Indéfini
Indéfini
L’état de référence sur l’Ourse et le Nistos
Il y a 6 masses d’eau « rivières » : 5 masses d’eau en bon état, 1 en très bon état et aucune
mesure de masse d’eau.
147/201
Code
masses
d'eau
Nom de la masse d'eau
FRFR572
L'Ourse de sa source au confluent
de la Garonne
Etat
Objectif 2006
Pégase
Etat
Etat
Etat
Etat
écologique chimique écologique chimique
2007
2007
2013
2013
2015
Bon
Bon
Bon
Bon
Indéfini
FRFRR572_1 Ruisseau de Salabe
2015
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Bon
FRFRR572_2 L'Ourse de Sost
2015
Bon
Bon
Bon
Bon
Indéfini
2015
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
TB2015 Bon
Bon
Très bon
Bon
Indéfini
Bon
Bon
Bon
Indéfini
FRFR573
Le Nistos de sa source au confluent
de la Neste d'Aure
FRFRR573_1 Ruisseau de Larise
FRFRR573_2 Ruisseau d'Arize
2015
Bon
6 points de mesure sur la Neste et 2 sur le Nistos
La Neste est classée selon les indicateurs biologiques et physico-chimiques en bon ou très
bon état selon les secteurs. (État écologique estimé).
Le déclassement en état moyen de la Neste du Louron en aval d’Avajan et du ruisseau de la
Baquère résulte des pressions hydro morphologiques (milieu et morphologie du ruisseau) et
n’est pas liée à la présence des usines hydroélectriques.
148/201
Le déclassement de 2007 sur la Neste d’Aure en amont d’Arreau était basé sur un
dépassement du paramètre de concentration de phosphore. Une déphosphatation a été
mise en place sur la station d’épuration de Vielle Aure en 2010.
L’état chimique de la Neste en aval d’Arreau jusqu’à sa confluence est passé de bon état à
mauvais état. Ce déclassement est sans doute dû aux pressions hydroélectriques mais les
données étant essentiellement modélisée, il sera nécessaire de vérifier avec des mesures sur
le terrain. La Neste d’Aure dans son ensemble reste tout de même classée en bon état
écologique.
L’Ourse et le Nistos restent en bon état dans l’ensemble bien qu’il y ait peu d’éléments sur
ces secteurs.
Certains secteurs vont nécessiter un affinage des analyses afin de vérifier si l’atteinte du bon
état est possible pour 2015, 2021 ou 2027 dans le cadre des préconisations du prochain
SDAGE:
On constate une forte amélioration en
amont d’Arreau, mais une dégradation en
aval d’Avajan. Des secteurs vont nécessiter
un affinage des analyses afin de vérifier si
l’atteinte du bon état est possible pour
2015, 2021 ou 2027:
Carte 38 : Etat de la Neste et du Nistos en 2013
→ La Neste du Louron en aval
d’Avajan, par rapport aux problématiques
de continuité,
→ La Neste d’Aure par rapport à la
continuité sédimentaire en aval d’Arreau,
→ Le ruisseau de la Baquère,
→ L’Arize par rapport à la continuité et
l’hydrologie,
→ L’Ourse par rapport à la continuité
et à certains prélèvements pour
l’assainissement et/ou l’eau potable.
Les masses d’eau « Lacs » sont peu modélisées quant à leur qualité, mais nous pouvons
néanmoins signaler le bon état de la masse d’eau du lac d’Orédon (FRFL71). Les autres
masses d’eau « lac » du Pays de Nestes sont aussi en montagne puisqu’il s’agit du lac de
l’Oule (FRFL73), de celui d’Aubert (FRFL8), de celui de Caillaouas (FRFL21) et de celui de Cap
de Long (FRFL24). Ces masses n’étant ni mesurées ni modélisées, nous n’avons pas
d’évaluation de leur état.
149/201
b) Secteur du Haut Arros
Avezaguet
Carte 39: Etat de l'Arros et de ces affluents en 2007
Dans l’ensemble les cours d’eau sont en bon ou très bon état mais 3 cours d’eau sont en état
moyen et le Laca est passé d’un mauvais état à un état moyen.
Sur ce secteur, il y a sept masses d’eau identifiées sur le territoire, mais peu d’éléments sur
l’état chimique.
Code
masses
d'eau
Nom de la masse d'eau
FRFR234
L'Arros de sa source au confluent
du laca
FRFRR234_1
L'Avezaguet
FRFRR234_2
Etat
Objectif 2006
Pégase
2015
Bon
Etat
Etat
Etat
Etat
écologique chimique écologique chimique
2007
2007
2013
2013
Bon
Indéfini
Moyen
Indéfini
TB2015 Moyen
Très bon
Indéfini
Très bon
Bon
L'Ayguette
TB2015 Bon
Très bon
Indéfini
Très bon
Bon
FRFRR234_3
Le Luz
TB2015 Bon
Très bon
Indéfini
Très bon
Bon
FRFRR234_4
L'Esqueda
TB2015 Bon
Très bon
Indéfini
Très bon
Bon
FRFRR235B_2 Le Laca
2015
Mauvais
Mauvais
Bon
Moyen
Indéfini
FRFRR235B_3 La Lène
2015
Bon
Moyen
Bon
Moyen
Indéfini
150/201
1 point de mesure :
Les cours d’eau affluents de l’Arros, dans les baronnies, sont en très bon état, mais dégradés
sur le « Laca » (nom réel : Aygues-caioutre) liée à la station d’épuration de Capvern.
L’objectif est l’amélioration des performances de la station : réduction des eaux parasites et
traitement du phosphore.
Lène, cours d’eau fortement modifié
Des
analyses
complémentaires
seront
nécessaires pour affiner le diagnostic sur :
→ Le Laca : problèmes de phosphore total
(Ptot), des phosphates subsistent (PO4).
Carte 40: Etat de l'Arros et de ces affluents en 2013
151/201
c) Secteur des rivières de Gascogne
Carte 41: Etat des rivières de Gascogne en 2007.
En 2007, les rivières de Gascogne étaient dans un état plutôt moyen, voir mauvais pour le
Gers. Par contre la Baïse Darré présentait un bon état écologique.
Sur les sept masses d’eau des « rivières de Gascogne » (découlant du système Neste), les
états ne sont pas satisfaisants ; si l’état écologique s’est amélioré sur le Gers ou la petite
Baïse, il s’est dégradé sur les autres cours d’eau, même sur la Baïse Darré. L’état chimique
semble s’être fortement dégradé également entre 2007 et 2013.
Code
masses
d'eau
Nom de la masse d'eau
Etat
Objectif 2006
Pégase
Etat
Etat
Etat
Etat
écologique chimique écologique chimique
2007
2007
2013
2013
FRFR215B
Le Gers de sa source au confluent
du Sousson
2021 Bon
Mauvais
Bon
Bon
Mauvais
FRFR563
La petite Baïse de sa source au
confluent de la Sole (incluse)
2021 Mauvais
Moyen
Bon
Bon
Mauvais
FRFR608B
La Baïsole de sa source au barrage
de Puydarrieux
2015 Bon
Moyen
Indéfini
Mauvais
Indéfini
FRFR914
Canal de la Neste
2015
Indéfini
Bon
Bon
FRFRR219B_1 La Baise
2021 Bon
Moyen
Indéfini
Mauvais
Indéfini
FRFRR563_1
La Galavette
2027 Bon
Moyen
Bon
Mauvais
Indéfini
FRFRR563_3
La Baise Darré
2015 Mauvais
Bon
Bon
Mauvais
Indéfini
5 points de mesure
152/201
Les cours d’eau sont en état écologique moyen, avec une forte présence d’activités
industrielles en amont des cours d’eau et la présence de zones humides emblématiques.
D’après les groupes de travail de révision du SDAGE, sur ce secteur, il est nécessaire :
−
−
−
−
de travailler à la réduction des eaux parasites et à la surveillance des déversoirs afin
d’améliorer la performance de l’assainissement de la station d’épuration
Lannemezan ;
d’améliorer les performances de traitement d’Arkema,
d’améliorer la continuité piscicole sur la petite Baïse
de préserver les zones humides sur le plateau (impacts agricoles et activités
diverses).
Des
analyses
complémentaires
seront
nécessaires afin d’affiner le diagnostic et suivre
l’évolution des mesures prévues par le SDAGE.
Le Léoup: il est noté des problèmes de Carbone
Organique Dissous (COD), de Nitrates, de
Phosphore total (Ptot), d’Indice Biologique
diatomée (IBD).
Petite BaÏse : les problèmes sont liés à hydrologie
et au rejet de la station d’épurationde
Lannemezan.
La Sole : en 2012 : les problèmes sont les
Carte 42: Etat des rivières de Gascogne proportions de Carbone Organique Dissous
en 2013
(COD), les Nitrates, le Phosphore total (Ptot).
153/201
Des objectifs d’atteinte du bon état pour 2015, 2021 et 2027
L’objectif de la Directive Cadre était d’atteindre le bon état écologique pour 60% des masses
d’eau en 2015. Aujourd’hui cet état n’est plus d’actualité. Ce diagnostic est en cours de
révision pour la préparation du SDAGE 2016-2021. Dans l’ensemble on constate une grande
amélioration de la qualité des masses d’eau.
154/201
d. Les masses d’eaux souterraines
La DCE définit une masse d’eau souterraine comme « un volume distinct d’eau souterraine à
l’intérieur d’un ou plusieurs aquifères » et un aquifère comme « une ou plusieurs couches
souterraines ou autres couches géologiques d’une porosité et perméabilité suffisantes pour
permettre soit un courant significatif d’eau souterraine, soit le captage de quantités
importantes d’eau souterraine ».
Une masse d’eau souterraine permet de définir les objectifs environnementaux, d’évaluer
l’état des milieux et ultérieurement de vérifier l’atteinte de ces objectifs. Les masses d'eau
souterraine ont été identifiées et délimitées pour la première fois en 2004 puis ont été mises
à jour en 2010.
L'Etat des masses d'eau souterraine a été établi par le BRGM en concertation avec les
hydrogéologues des organismes compétents, à partir de 2 critères :
−
−
La taille des zones homogènes,
la composition chimique de la masse.
Dans le Pays des Nestes, il y a 6 masses d’eau souterraines très grande (qui couvrent
plusieurs départements) dont beaucoup se chevauchent.
Il y a 2 masses d’eau libre, c’est-à-dire de l’eau de gravité, disponible pour les nappes
phréatiques et pour les aquifères, et qui est disponible et exploitable par un forage ou un
puits.
Code masses
Nom de la masse d'eau
d'eau
FRFG086
FRFG049
Alluvions de la Garonne
amont, de la Neste et du
Salat
Terrains plissés du BV
Garonne secteur hydro
Commission
territoriale (pour
Etat
Etat
Etat
Etat
Nappes Profondes,
Département
Objectif quantitatif qualitatif quantitatif qualitatif
autres CT
2008
2008
2013
2013
également
concernées)
65, 09, 31
Garonne
2015
Bon
Bon
Bon
Bon
65, 31, 09
Garonne
2015
Bon
Bon
Bon
Bon
Pour ces masses d’eau superficielles, l’état est bon.
Il y a 4 masses d’eau captives, ce sont des masses d’eau profondes et surmontées par une ou
plusieurs formations peu perméables, difficilement rechargée, souvent mieux protégées des
pollutions.
155/201
Code
masses
d'eau
Nom de la masse d'eau
Département
Commission
territoriale (pour
Nappes Profondes,
autres CT
également
concernées)
Etat
Etat
Etat
Etat
quantitatif qualitatif quantitatif qualitatif
2008
2008
2013
2013
Calcaires du jurassique
FRFG080
moyen et supérieur captif
24, 33, 47,
Nappes Profondes/
31, 82, 65,
Dordogne/ Lot/
64, 46, 32,
Garonne
81, 17, 40, 16
2027
Mauvais
Bon
Bon
Bon
Calcaires du sommet du
FRFG081 crétacé supérieur captif sud
aquitain
31, 32, 65,
Nappes Profondes/
09, 64, 11, 40 Adour
2015
Bon
Bon
Bon
Bon
Nappes Profondes/
Adour/ Garonne/
Tarn-Aveyron
2027
Mauvais
Bon
Mauvais
Bon
64, 32, 40,
Nappes Profondes/
11, 09, 31, 65 Adour
2015
Mauvais
Bon
Bon
Bon
sables, calcaires et dolomies 11, 82, 40,
FRFG082 de l'éocène-paléocène captif 64, 31, 65,
sud AG
81, 09, 32
Calcaires de la base du
FRFG091 crétacé supérieur captif du
sud du bassin aquitain
Les masses d’eau profondes sont de bonne qualité, et en bon état. Les mauvais états
quantitatifs seraient dus à des tests médiocres sur les capacités de variations de niveaux
(recharge/prélèvement).
Carte 43: Carte des chevauchements des nappes souterraines dans le Sud-ouest de la
France
Masse d’eau captive : Jurassique moyen
Masse d’eau captive : Sommet Crétacé
Masse d’eau captive : Eocène Paléocène
Masse d’eau captive : Crétacé Supérieur
Masse d’eau libre
156/201
Le Pays des Nestes compte 42 masses d’eau « rivières », 5 masses d’eau « lacs » pour les
masses d’eau superficielles. Elles sont généralement en bon état, malgré des tronçons de
qualité moyenne sur des rivières de Gascogne,
Le Pays est concerné par 6 masses d’eau souterraines, avec 2 masses d’eau libre et 4 masses
d’eau captives, dont les qualités sont bonnes,
Un territoire réputé préservé, mais peu de mesures réelles, peu de pressions significatives
pour alimenter le modèle théorique. Ce qui peut entrainer une méconnaissance de l’état
réel des cours d’eau.
Partie de la Neste aval proposée, dans le nouvel état des lieux, en dégradé sur
l’hydromorphologie (notamment volet hydrologie) et conservé en bon état dans la version
finale.
157/201
B. Continuité écologique
Continuité écologique : Notion introduite en 2000 par la Directive Cadre Européenne : libre
circulation des organismes vivants et leurs accès aux zones indispensables à leur reproduction,
leur croissance, leur alimentation ou leur abri, le bon déroulement du transport des sédiments,
ainsi que le bon fonctionnement des réservoirs biologiques.
a. Cours d’eau classement liste 1 et 2
Les cours d’eau sont classés suivant deux listes afin d’assurer la continuité écologique des cours
d’eau de laquelle découle le bon état écologique imposé par la directive cadre européenne sur
l’eau (DCE):
-
la liste 1 : aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la
construction de nouveaux ouvrages s’ils constituent un obstacle à la continuité
écologique. Ce sont les rivières à préserver : les rivières en très bon état écologique,
les réservoirs biologiques et les rivières à fort enjeu pour les poissons migrateurs
amphihalins.
-
La liste 2 : tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé dans un délai de cinq ans
(arrêté du 7 octobre 2013) pour assurer le transport suffisant des sédiments et la
circulation des poissons. Ce sont les rivières à restaurer dont les ouvrages ne
permettent pas le transport des sédiments et la circulation des poissons migrateurs,
amphihalins ou non.
L’ensemble des cours d’eau du Pays des Nestes est dans la liste 1, et se trouvent aussi dans la
liste 2 les cours d’eau suivants :
-
La Neste à l’aval du pont de Lète à Saint Lary,
La Neste du Louron à l’aval du barrage de Génos Loudenvielle,
Le ruisseau de Nistos à l’aval de sa confluence avec le ruisseau de Hourcadère.
b. Les obstacles à l’écoulement
Il n’existe pas de stations de jaugeages disponibles pour les débits instantanés sur les cours d’eau
de la Neste, ce qui rend l’analyse hydrométrique peu précise, tant pour les crues que pour les
effets de l’hydroélectricité.
De nombreux ouvrages ont été répertoriés (26 sur la Neste en 2011). Certains ouvrages sont très
difficilement franchissables à la montaison par manque de passe comme celui du barrage des
Artigaux/Seuil (Tuzaguet), celui de Diet (Hèches) ou du barrage de Cadéac (mauvaise conception
de passe). Certaines passes sont difficilement franchissables aussi lors de la dévalaison
notamment pour les barrages du Bas Mour (Izaux) et le barrage d’Arreau. Des problèmes
d’attractivité des ouvrages de franchissement rendent de nombreux ouvrages moyennement
franchissables.
158/201
L’habitat piscicole est fortement dégradé sur certains tronçons suite à la problématique de
déficit ou de déséquilibre granulométrique du transport solide (mauvaise fonctionnalité des
frayères, homogénéisation des habitats et faciès, manque d’espace latéraux de refuges et
d’annexes fluviales…).
Carte 44: Obstacles à l'écoulement (Source: Eau France ONEMA mai 2012)
D’après le rapport Agerin, en aval d’Arreau le transport solide est quasi absent et il n’y a pas de
continuité écologique entre les quelques « paquets d’alluvions » en transit vers l’aval. Des
tronçons entiers n’ont plus réellement de transport solide. En amont d’Arreau, il y a un transport
solide grossier mais probablement assez faible avec là encore des phénomènes de « paquets ». Il
convient donc d’être plus mesuré face à l’hypothèse d’une restauration du transport solide (du
159/201
moins à court ou moyen terme) sur la Neste, face à une altération profonde et probablement
très ancienne de la dynamique morphologique.
Afin de restaurer la continuité écologique, les mesures suivantes peuvent être prévues (Rapport
Agerin):
Tableau 7 : Propositions de gestion de la continuité écologique
Nom
FP1 FP2 FP3 FP4 FP5 FP6
1 Seuil d'Aventignan
X
2 Seuil Tarmac
3 Seuil du moulin
X
X
X
4 Seuil Cubère
X
5 Barrage des Artigaux
X
X
Commentaire
Grille à installer dans le canal
d'amenée
Aucun usage => effacement
Pré barrage à aménager à l'entrée de la
passe
Usage à vérifier => effacement
Grille à installer dans le canal
d'amenée + passe
6 Seuil du moulin de Coupas
7 Barrage de Labouly
X
X
X
8 Barrage du Bas Mour
X
X
X
Passe à réaménager, grille à installer,
attrait à améliorer
Pré-barrage à installer, dévaloir à
installer
X
9 Seuilde stabilisation Pont d'izaux
10 Barrage de Diet
11 Barrage de Rebouc
12
13
14
15
Seuil de mesure Basse Neste
Seuil de la scierie de Sarrancolin
Prise d'eau du canal de la Neste
Seuil amont canal de la Neste
X
X
X
X
X
X
X
X
16 Barrage Péchiney
X
17 Barrage d'Arreau
18 Centrale de Mounig
X
X
19 Barrage de Cadéac
X
X
X
20 Centrale de Bazus Aure
X
X
X
Fosse d'appel ou pré-barrage à installer
X
X
Dévalaison à améliorer
Dévalaison à améliorer
Passe à reconcevoir complètement.
Dévalaison à améliorer
Passe à réaménager (fosse), dévaloir à
installer, attrait à améliorer.
X
21 Seuil d'Agos
22 Seuil de stabilisation
23 Barrage d'Eget
24 Barrage de Fabian
X
X
25 Barrage du Rioumajou
X
X
26 Prise d'eau d'Avanjan
-
X
Passe à concevoir, dévaloir à installer
Passe à réaménager, dévaloir à
installer, attrait à améliorer
Dévalaison à améliorer
usage à vérifier => effacement
Dévalaison à améliorer
X
Montaison et dévalaison à vérifier
Passe à concevoir, dévalaison à
améliorer
Passe à concevoir, dévalaison à
améliorer
Dévalaison à améliorer
FP1 Amélioration de l’entretien des ouvrages de franchissement,
FP2 Améliorer l’efficacité des dispositifs de montaison,
FP3 Amélioration la dévalaison piscicole,
FP4 Effacement d’ouvrages,
FP5 Aménager les chaussées,
FP6 Installation de dispositifs de franchissement.
Code couleur AAPPMA Lannemezan colonne FP2 pour la montaison et FP3 pour la dévalaison. Bleu : très
bonne, vert bonne, jaune moyenne, orange difficile, rouge très difficile.
160/201
Les rejets d’eau dans les cours d’eau doivent être contrôlés sur plusieurs aspects :









Le régime hydraulique : il est important de connaitre les modifications du régime des
débits qui permettront d’interpréter les impacts éventuellement décelés.
Le régime thermique : la température ne doit pas varier au-delà de 30°C. Même si les
températures observées en aval des usines sont dans la gamme tolérée par les
organismes vivants concernés, l’effet de changements fréquents de température peut
avoir des répercussions sur le métabolisme et le comportement de certains stades ou
espèces sensibles. Le régime thermique est fortement impacté en période d’étiage (juillet
à septembre).
La qualité de l’eau qui influence la faune et la flore.
La présence d’invertébrés, de poissons, phénomènes d’échouages
Largeur mouillé vitesse de l’eau, profondeur,
Hydrologie hydraulique,
Espèces sur les différents stades de développement,
Desman : présence très impactée par les aménagements hydrauliques et
hydroélectriques. (présence au-dessus de 300-400 m d’altitude). Le bassin versant des
Nestes est considéré comme une zone importante pour l’espèce. (Natura 2000). C’est un
important indicateur de pollution : il mange des invertébrés très sensibles, vivant dans de
forts courants et sensibles aux variations hydrauliques.
Périodes sensibles : les salmonidés sont particulièrement vulnérables lors de la période
de fraie (d’octobre à décembre) et au stade alevin (de janvier à avril), les ésocidés pour la
période de fraie (de février à mai) et les cyprinidés pour les périodes de fraie (d’avril à
juin) et juvénile (d’avril à septembre).
Les ouvrages sont aussi tant d’obstacles au franchissement par les adeptes de sport d’eau. Il n’y a
pas ou peu de zones aménagées pour leur contournement.
L’ensemble des cours d’eau en liste 1, la Neste à l’aval de Saint Lary et du Barrage de Génos, ainsi
qu’une partie du Nistos sont classés sur la liste 2.
Des problématiques de transports sédimentaires irréguliers, d’envasements entrainant des
impacts sur l’habitat piscicole
Des problématiques de fluctuation de débit : débit trop important, pas assez important,
fluctuation trop fréquente, montées et descentes brutales…
Près de 80 obstacles dont plus d’un quart difficilement franchissables à la montaison et parfois à
la dévalaison,
Des améliorations à apporter sur 12 ouvrages, des ouvrages de franchissement à concevoir pour
4 barrages et 2 ouvrages à effacer.
Pas d’aménagement pour les pratiquants de sport d’eau.
161/201
C. Les milieux aquatiques
a. Etat de la ripisylve
a) Les berges
Les fonctions des berges
La berge est le bord d’une rivière ou d’une étendue d’eau qui s’étend en principe du niveau de
l’étiage jusqu’au niveau auquel le débordement commence. La berge est une zone de transition
et de contact physique entre l’eau et la terre. C’est une zone humide adjacente au lit mineur.
Les berges couvertes de forêts ou densément boisées sur une longueur significative sont dites
ripisylves.
Les fonctions des berges naturelles sont les suivantes :
−
Le filtrage : filtre physique (La vitesse de l’eau ralentie par les végétaux et différents
obstacles du relief permet une sédimentation des matières en suspension) et filtre
chimique (Ce sont de véritables filtres capables de fixer les surplus d’engrais et de
produits phytosanitaires drainés sur les bassins versants)
−
Maintenir la température de l’eau : Les berges et les zones humides ont la faculté de
maintenir la température des cours d’eau à un niveau compatible avec la vie aquatique
(poissons et autres espèces vivantes). Elles sont capables d’emmagasiner et de rejeter de
l’eau froide (via les nappes sous-jacentes) dans un cours d’eau lorsque, du fait d’un débit
faible, la température de l’eau augmente. (ENGREF, 2004). La suppression de la
végétation riveraine peut provoquer une augmentation moyenne des températures
maximales estivales allant de 3 à 10°c. Meehan et al. (1977) montrent l’importance de la
végétation rivulaire pour maintenir une température propice au cycle biologique des
salmonidés (optimum entre 4 et 19°c, seuil à 23°c donnés par Crip (1989)). Selon Hall et
Lantz (1969), en été, un secteur de 200 m ombragé
peut entraîner une diminution de température de
l’eau de 3°c.
−
Un corridor écologique : La position à l’interface
entre deux milieux très différents engendre une
forte
hétérogénéité
physique
(substrat,
topographie) sur une faible échelle d’espace
(Naiman et al., 1993). Cette hétérogénéité permet
une grande biodiversité et une forte productivité
végétale. Ce sont en effet des sites essentiels : pour
l’hivernage, la migration et la reproduction de
nombreux oiseaux d’eau et notamment des oiseaux
paludicoles (oiseaux de marais), pour la fraye du
162/201
Effet de l'artificialisation des berges
brochet et d’autres poissons ainsi que le développement des juvéniles, avant qu’ils ne
rejoignent la rivière, pour la flore et la faune menacées inféodées à ces milieux
(conservation de la biodiversité).
−
Une zone tampon en cas de crue : Les parties aériennes des végétaux permettent
d’augmenter la rugosité hydraulique de la surface du sol. Une zone rivulaire composée de
végétaux buissonnants et arbustifs denses, dont les parties aériennes possèdent une
grande élasticité est très efficace pour réduire la vitesse du courant et donc la puissance
érosive lors de crue (Lachat, 1994; Cohen et al.1987). Or dans la plupart des cas, les
dégâts économiques liés aux inondations sont davantage induits par la vitesse du courant
que par la seule submersion. A cette rugosité du milieu se superpose un débit à l’exutoire
limité qui ralentit le transit dans la zone humide. Ces effets créent une pente du niveau
d’eau stockée, entre la cote d’eau au point d’alimentation et celle à l’exutoire de la zone.
Cette pente permet de stocker un volume d’eau beaucoup plus important que sur une
zone non végétalisée ainsi que d’alimenter d’autres zones annexes peu accessibles par
l’eau libre habituellement (Fustec et Lefeuvre, 2000). Cette fonction d’écrêtement
(étalement et ralentissement des eaux dans la vallée) sera aussi assurée par les prés de
fond de vallée que les tourbières où l’eau des précipitations ne fait que transiter
rapidement.
Les berges artificielles, notamment sur les parties canalisées, ou avec des enrochements sont
appauvries de ces fonctions. D’autres fonctions de protection des enjeux (constructions,…) sont
alors réalisées. Les berges naturelles ou artificielles peuvent être aménagées en chemins de
halage ou en sentiers de promenade.
Les berges dans le Pays des Nestes
Les phénomènes d’altération des berges les plus fréquentes sur le Pays des Nestes :
−
−
−
−
l’atterrissement : la rivière est un milieu vivant, elle transporte une charge solide qu’elle
dépose et mobilise au gré des crues en créant des zones d’accumulation et des zones
d’érosion. Les alluvions de tailles diverses ont tendance à
s’accumuler dans les zones à faible capacité de transport des
cours d’eau, quand le courant est plus lent (intérieur des
courbes), ou le lit plus large, ou lorsque la charge solide est
supérieure à ce que la capacité de transport permet
d’évacuer, notamment quand le fonctionnement du cours
d’eau est perturbé.
Les sur-débits, sur les rivières de Gascogne, entrainent une
importante érosion des berges ; les lits ne sont pas toujours
calibrés pour recevoir de tels volumes.
Un piétinement important du bétail les fragilise.
Sur les berges pas ou peu entretenues, les arbres tombent
dans les cours d’eau, créent des embâcles et créent un trou
Erosion des Berges, Amont de Bazus
163/201
−
dans la berge. Celle-ci s’en trouve fragilisé, et la remise en état est rare, ou lente.
Des arbres isolés de petites sections sur les berges de rivières à régimes torrentielles
peuvent avoir des effets désastreux sur les berges, entrainer des déviations de lits avec
des conséquences importantes lors de crues.
Les berges sont souvent de propriétés privées, et peu d’entretien est réalisé. Pour le maintien en
bon état des berges et des cours d’eau, il est primordial de veiller à leur entretien.
Le travail réalisé pour le contrat de bassin sur les berges sera complété par les mesures de la
charte forestière en cours d’étude. En effet, pour le bois sur pied, il est possible de réaliser une
évaluation des travaux de réhabilitation et d’entretien des berges des lits majeurs et garantir
ainsi la pérennité des berges.
La renouée du Japon, la Buddleia et la Balsamine: des espèces colonisatrices
Une problématique supplémentaire se greffe aux problèmes de dégradation des berges, c’est
leur colonisation par des espèces colonisatrices.
La renouée du Japon (Fallopia japonica) : depuis la moitié du vingtième siècle, cette espèce s’est
fortement répandue, et sa présence est recensée en
vallée d’Aure. C’est une plante herbacées, vivace
formant des fourrés denses, s’implantant de préférence
dans des zones sèches à faiblement humides, sur des
sols plutôt acides et frais. Elle a besoin d’un fort
ensoleillement et d’un niveau tropique élevé. Cette
espèce colonise particulièrement vite les cours d’eau et
est considérée aujourd’hui comme une espèce invasive.
Sa croissance rapide et son feuillage très dense
Renoué du Japon
représente une trop forte compétitivité pour les espèces
végétales locales et ne permettent pas le développement d’autres plantes sous son couvert. Un
appauvrissement de la biodiversité s’en suit, la flore et la faune indigènes disparaissent.
Sa prolifération conduit à une homogénéisation du paysage et des habitats, et des naissances du
fait de la croissance des rhizomes et du mur végétal occasionné : dégradation des voies de
communications, gènes des activités agricoles, difficultés d’accès, encombrement et barrage de
cours d’eau par les tiges emportées par les eaux, praticabilité pour les usagers (sports d’eaux
vives, pêche, …) etc…
Selon les représentants du Parc National, sa présence en vallée d’Aure est sans doute liée aux
transferts par du matériel de chantiers. Sa concentration n’est pas encore problématique, mais si
aucune mesure n’est prise, cette plante risque de rapidement coloniser les berges et d’en limiter
l’accès.
La Balsamine Cette plante de taille impressionnante, jusqu'à trois mètres de hauteur, est une
voyageuse importée d'Inde au 19ème siècle. D'où son nom de Balsamine de l'Himalaya. Très
appréciée pour sa floraison abondante, parfumée et son caractère facile, la Balsamine géante
164/201
s'est rapidement échappée des jardins où elle était cultivée et a colonisé les endroits humides et
les berges des rivières. La plante utilise la pression de l'eau pour croître et maintenir ses tiges
dressées, voilà pourquoi elle est sensible à la sécheresse et au gel, mais cela explique aussi sa
grande vitesse de croissance en milieu humide. Aujourd'hui la balsamine est considérée comme
invasive, les colonies évincent les autres végétaux.
Cette plante est présente sur certaines berges des rivières du Pays des Nestes.
Le Buddleia de David (Buddleja davidii),
aussi appelé buddleia du père David ou
plus communément arbre aux papillons
(en raison de son odeur qui allèche les
papillons), est un arbuste originaire de
Chine et appartenant à la famille des
Loganiacées. Il a tendance à se
propager
facilement
dans
les
décombres et à se répandre le long des
voies de chemin de fer. Il est devenu
une espèce invasive en de nombreux
endroits. La première conséquence est
que, paradoxalement, il peut contribuer
à l'extinction des papillons : en effet, « ses feuilles ne participent pas à leur cycle biologique : le
buddleia ne nourrit pas les chenilles comme certaines plantes-hôtes indigènes (orties, graminées,
buissons,…) », auxquelles il se substitue.
Cette plante est présente sur certaines berges des rivières du Pays des Nestes.
b. Habitats
Pour avoir une rivière saine pour la population piscicole, l’habitat doit être varié et posséder :
−
−
−
−
-
Une eau froide, déterminée par la fonte des neiges, la pente et le débit, l’ombre végétale
de la ripisylve et les eaux qui y sont rejetées,
Une eau très claire très propre et avec un taux d’oxygène important. Elle permet ainsi au
rayonnement lumineux de pénétrer dans l’eau, et les plantes aquatiques peuvent se
développer et fournir la nourriture,
La présence de galets et de graviers propice des zones de frai et à la prolifération
d’insectes aquatiques,
Des zones profondes pour la reproduction des gros poissons,
Des caches dans les racines pour les petits cours d’eau.
Ces critères sont aussi très dépendants de la morphologie du cours d’eau : une rivière avec une
bonne pente, avec un lit pas trop large, gardera une eau plus fraiche qu’un cours d’eau large
avec un courant plus faible. Dans ce dernier cas, les dépôts de matière fine risquant
d’homogénéiser les milieux et de colmater les frayères sont alors plus fortes.
165/201
D’après les pêcheurs locaux, les habitats piscicoles sont en mauvais états. En effet, les opérations
de transparence mettent en action des matériaux fins qui colmatent les caches et frayères. Les
dernières crues ont eu raison des caches profondes, mais ont redistribué les matériaux plus gros.
c. Déchets flottants
Lors des réunions ont été évoqués à plusieurs reprises par les gestionnaires d’ouvrages la
problématique des déchets flottants. Ces déchets sont visibles au niveau des différents ouvrages.
Ces déchets flottants sont principalement composés des matériaux suivants :




les bois et les feuilles,
les plastiques et le verre,
les pneus et la ferraille,
les cadavres d’animaux.
Les boisements rivulaires sont peu ou pas exploités par les propriétaires riverains pour le bois de
feu car les essences présentes sur le bord des cours d’eau ne sont pas particulièrement
valorisables. Les professionnels de la filière bois ne s’intéressent pas non plus à ces zones :



elles sont souvent difficiles d’accès pour de gros engins d’exploitation,
les arbres sont généralement de piètre qualité,
les rendements réalisés par les bûcherons sont faibles à très faibles.
Les bois flottés ne sont pas utilisés par les professionnels, particulièrement les bois d’embâcles
qui sont chargés de sables qui abiment les outils.
Aucune action spécifique de collecte des déchets flottants n’est recensée.
Des pressions importantes : des obstacles à l’écoulement, des opérations d’éclusées et de
transparence, l’érosion et l’artificialisation des berges…
Une augmentation des atterrissements avec la formation d’ilots et la transformation du lit.
Des dégradations de berges et de milieux en particulier sur les rivières de Gascogne d’un point de
vue structurel.
D’un point de vue faunistique, la ripisylve et le lit des cours d’eau ont une tendance à
l’homogénéisation sur les rivières impactée par les régimes hydrauliques.
Les plantes invasives de plus en plus présentes: Renouée du Japon, le Buddleia de David et la
Balsamine.
Chaque exploitant d’ouvrage gère les déchets qui leur arrivent qu’il n’en est pas la cause : aucune
démarche de la collectivité n’est en place.
166/201
III. Les enjeux
A partir d’une analyse croisée des thèmes et dynamiques du territoire, les enjeux principaux
identifiés sont :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Mise en place d'une instance de concertation des élus pour informer et statuer sur les
enjeux eau du territoire, notamment sur l'aspect gestion des transparences
Améliorer la connaissance de l'état des cours d'eau et des pressions polluantes
Organiser la gestion concertée des cours d'eau en lien avec le transfert du DPF et la
protection des inondations
Améliorer la prévision des crues et la protection des biens et personnes en lien avec la
gestion des cours d'eau, la gestion des déchets flottants dans un contexte
d'intensification des crues significatives.
Promouvoir une opération groupée de rétablissement de la continuité écologique
et/ou de gestion des éclusées
Promouvoir la connaissance et la gestion des zones humides dans un contexte de
changement climatique - morcèlement des habitats
Protéger et rationaliser la distribution d'eau potable dans un contexte de pointes
saisonnières et de raréfaction de la ressource
Promouvoir le développement d'un tourisme durable et pédagogique.
Connaître et maîtriser les effluents urbains pour pérenniser le tourisme nautique dans
un contexte de changement climatique et la présence de tronçons court-circuités
augmentant la pression polluante
167/201
OUTILS DE
GOUVERNANCE
La Nestes est en DPF géré par
Domaine
l'état, historiquement lié au
public fluvial transport marchant maintenant
obsolète
Démarrage d'un SAGE Nestes
Ourse en 2000 abandonné.
Bassin concerné par des
structures de gouvernance
"Rivières de Gascogne" et
SAGE - PGE "Garonne amont" sans réelle
représentation dans ces
instances.
SDAGE 2010 - SAGE NestesRivières de Gascogne à faire
émerger d'ici 2015
Canal de la
Neste
Commission Nestes chargée
de gérer l'alimentation et la
distribution de l'eau de la Neste
prélevé à Sarancolin destinée
aux rivières de Gascogne
Absence de structure
d'entretien et restauration des
cours d'eau, pas d'outil de
Gestion des
planification et mise en
rivières
cohérence PPG,
Des actions ponctuelles à
l'initiative des communes
S/THEME
concertation des élus
état des cours d'eau
gestion concertée
crues
continuité écologique
zones humides
eau potable
tourisme
effluents urbains
NIVEAU
Faible
X
X
X
Fort
X
X
Faible
X
X
X
X
X
X
Moyen
Faible
X
Faible
X
Faible
X
Faible
X
Réhabilitation des berges en
concertation avec les
exploitants
Moyen
X
Attente de sécurisation du
développement des activités
en rivière de la part des
professionnels : présence
de bactéries, accès et
traversée des seuils
Moyen
X
transfert souhaité de l'état
vers les collectivités locales
à moyen terme
Faible
X
X
Emergence d'un SAGE en
cours à l'initiative de le
CACG.
Moyen
X
X
Participation récente du
Pays des Nestes à cette
commission. Question
récurrente des volumes
prélevés par rapport aux
débits réservés de la Neste
en aval de la prise d'eau
Moyen
X
Volonté de structuration
dans ce domaine de la part
des élus
Fort
X
X
NIVEAU
Fort
Fort
Fort
Fort
Moyen
Moyen
ANALYSE TERRITORIALE PHOTOGRAPHIE DU
DYNAMIQUE DU
TERRITOIRE
TERRITOIRE
Pas de structure d'échange ou
NIVEAU
X
X
X
Pas d'évolution significative
X
Moyen
Faible
Thèmes et
Dynamiques
THEME
Fort
X
X
X
X
X
X
X
effluents urbains
Touristique
Activité touristique liée à l'eau
significative sports en rivière,
stations thermales, sport d'hiver
- Possibilité d'impact des
activités nautiques sur les
habitats (piétinement, frayères)
Fort
tourisme
Agriculture
Moyen
eau potable
ACTIVITE
ECONOMIQUE
Moyen
zones humides
Artisanale
Présence de quelques
industriels
Présence d'un tissu artisanal
diffus - pression polluante sur le
milieu peu connue
Piétinement des berges par le
bétail pouvant être à l'origine
de bactéries dans les cours
d'eau,
Développement de la
population saisonnière liée
au tourisme
Moyen
continuité
écologique
Industrielle
Développement de la
population saisonnière liée
au tourisme
Diagnostic réseau en cours
sur une communauté de
commune.
Fort
crues
ACTIVITE
HUMAINE
Population concentrée le long
de la Nestes, forte
augmentation saisonnière
Réseau de distribution
Eau potable vieillissant - peu de diagnostics
réseau.
Petites STEP présentant des
non conformités, gestion à
Traitement
améliorer
des eaux
fluctuation de charges dans les
secteurs touristiques,
Assainissem
Identification des points noirs
ent non
par les SPANC
collectif
Anciennes Expérience de l'impact
décharges potentiel sur un cours d'eau
Population
Augmentation significative
des crues provoquant des
inondations ces dernières
années
Fort
gestion concertée
Bassin versant fortement
impacté par les crues d'octobre
Inondations 2012 et juin 2013 - inondations
mise en péril des biens et
personnes
Fort
état des cours
d'eau
CRUES
IMPORTANTES
Fort
concertation des
élus
CHANGEMENT
CLIMATIQUE
NIVEAU
ENJEUX
THEME
ANALYSE TERRITORIALE PHOTOGRAPHIE DU
DYNAMIQUE DU
S/THEME
TERRITOIRE
TERRITOIRE
Territoire identifié dans
Hydrologie - Pas de constat significatif à ce
Garonne 2050 - étiages
Etiages
jour
sévères
Territoire identifié dans
grandes fluctuation - constat
Réchauffeme
Garonne 2050 - diminution
global -85% des glaciers
nt hivernal
des précipitations
Pyrénéens en un siècle
neigeuses
ENJEUX
Thèmes et Dynamiques
Moyen
Fort
Fort
168/201
THEME
S/THEME
ELUS
SOCIAL
CITOYENS
MILIEUX
AQUATIQUES
Masses d'eau très
majoritairement modélisées,
Qualité des
préjugées en bon état par
eaux
absence de pression polluante
significative.
Suspicion d'impact des
Qualité des transparences sur les frayères
habitats
impact potentiel du tourisme lié
à l'eau
Question du peuplement de la
Espèces
truite fario
Zones
humides
Premiers inventaires réalisés,
devant être confortés par des
campagnes de terrain.
Déchets
flottants
Présence nombreux embâcles
s'avérant dangereux lors des
crues, Absence d'organisation
de récupération de ces déchets
flottants,
Hydrologie
Continuité
écologique
HYDROELECTRICITE
ANALYSE TERRITORIALE PHOTOGRAPHIE DU
DYNAMIQUE DU
TERRITOIRE
TERRITOIRE
Pas de structure d'échange ou
décision réunissant des élus
sur le thème de l'eau depuis la
création de la CLE du SAGE
Attente sociale forte d'être
en 2000 (qui ne s'est jamais
associé au pilotage de ces
réunie),
outils (élus)
Pas de concertation avec les
hydroélectriciens pour faire le
lien avec les attentes des
citoyens
Attente sociale forte des
Impact du prélèvement et du
citoyens (riverains,
fonctionnement des centrales
pécheurs) de connaitre les
hydroélectriques mal ressenti
débits réels des cours d'eau
par les riverains ou usager
et pratiques des hydro
(fluctuation de l'hydrologie,
électricien - remontée vers
colmatage possible des
les élus.
frayères / Absence de point de
Réponse attendue suite aux
mesure des débits disponible),
crues 2012-2013
X
X
état des cours
d'eau
gestion concertée
crues
continuité
écologique
zones humides
eau potable
tourisme
effluents urbains
Thèmes et
Dynamiques
Fort
concertation des
élus
Volonté de structuration
dans ce domaine de la part
des élus
ENJEUX
en aval de la prise d'eau
Absence de structure
d'entretien et restauration des
cours d'eau, pas d'outil de
Gestion des
planification et mise en
rivières
cohérence PPG,
Des actions ponctuelles à
l'initiative des communes
X
X
NIVEAU
Fort
Fort
Fort
Fort
Moyen
Moyen
Moyen
Fort
Fort
NIVEAU
Fort
X
Fort
X
X
X
Souhaite de mieux
appréhender la qualité des
cours d'eau par le
développement du réseau
de mesure,
Moyen
X
Demande d'un inventaire
exprimé
Moyen
X
X
X
X
Moyen
Moyen
X
pas d'information sur le contrôle
pas de dynamique en cours
du respect des débits réservés
Moyen
Tronçons
courtcircuités
Linéaire très important courtcircuité par les centrales
hydroélectrique, avec une
captation pouvant aller jusqu'à
90% du module par endroit question de la dilution des
rejets sur ces tronçons,
Moyen
pas de dynamique en cours
X
X
Moyen
Débits
réservés
X
X
Faible
Opérations de transparences
réalisées sans concertation
pas de dynamique en cours
avec les services de 'état et les
élus.
Présence de nombreux
ouvrages limitant le passage
pas de dynamique en cours
des poissons
X
X
Faible
Premières opérations de
gestion de zones humides
au niveau du plateau de
Lannemezan, ZH menacé
par la perspective d'étiages
sévères
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Tableau 8 : Hiérarchisation des enjeux.
169/201
IV. Les actions prévues
1. Les actions définies par enjeux
Ces enjeux ont permis d’identifier les actions suivantes (en reprenant les enjeux) :
a. Concertation des élus (fort) :
Un animateur devra développer la concertation par les actions suivantes:
 Promouvoir une opération concertée avec les gestionnaires d’ouvrage hydroélectrique
sur la basse Neste,
 Améliorer la représentativité des élus dans les différentes instances :
- Mettre en place un groupe d’élus référents représentant l’ensemble du territoire et
les réunir régulièrement,
- Identifier des élus référents sur les différentes actions du Contrat de bassin: PPG,
PAPI,
- Identifier des élus représentant le Pays des Nestes dans les diverses commissions
externes: les 3 PGE, la commission Neste de la CACG…
 Améliorer la représentativité des élus par la mise en place d’une commission des
Transparences,
 Améliorer la représentativité des élus par l’animation et la coordination :
- Le suivi administratif et financier des actions,
- L’animation des actions,
- La mise en place d’outils de communication: journal, flyer, site internet, lettre
d’information, relation presse…
- La mise en place d’un voyage d’étude avec les élus,
- L’organisation d’intervention jeunesse à partir de l’année 2015.
b. État des cours d'eau (fort) :
Pour que l’état des cours d’eau soit connu d’après des données réelles :
 Suivre des mesures qualitatives et quantitatives complémentaires: analyses physicochimiques et biologiques,
 Réaliser des analyses biologiques avec un diagnostic complet sur la truite fario
 Améliorer la connaissance du milieu,
 Améliorer les installations d’épuration des eaux usées dans leur ensemble (réseaux,
station, télégestion…),
 Améliorer les rejets dans les assainissements,
 Améliorer la connaissance et les traitements des rejets des industries,
 Améliorer les connaissances des impacts du secteur tertiaire et de l’artisanat sur les
milieux,
 Possibilité d’étudier l’impact d’activités touristiques sur le milieu et si besoin
d’accompagner les mesures correctives,
170/201
 Diminuer la température des eaux rejetées,
 Diminuer les impacts des centrales hydroélectriques sur le milieu,
 Amélioration du transport sédimentaire en favorisant le dialogue avec les gestionnaires
d’ouvrages, en mettant en place une commission des transparences avec l’ensemble des
partenaires dont les élus, en mettant en place des études sur l’impact de ces opérations…
Afin d’appuyer les opérations de diminution de pollutions :
 Démarches des collectivités: accompagner les démarches réduisant les pollutions
(produits phytosanitaires, huile…), les outils de communication et soutenir les plans de
désherbage des intercommunalités,
 Répertorier et réhabiliter les anciennes décharges en sites sensibles,
 Favoriser la connaissance des outils en place,
 Continuer à former les agriculteurs : économie d’eau, pratiques moins polluantes…,
 Soutenir la mise en place de MAE,
 Appuyer leurs démarches environnementales,
 Professionnalisation des équipes «eau» :
− Soutenir les actions de mise en réseau et de mutualisation des moyens pour la gestion
des services d'eau, des assainissements et des SPANC: mise en place d'un SIG
intercommunautaire, audit financier pour une mutualisation des moyens/territoire
pertinent…
− porter une réflexion sur la mise en place de 2-3 SPANC à l'échelle du Pays,
− mettre en place des formations pour les techniciens (règlementation, efficience,
sécurité…) et animer le réseau à l'échelle du Pays dans les domaines de
l'assainissement et de l'eau potable.
 Assainissement:
− mener une réflexion sur la mutualisation (études, travaux, gestion…),
− mettre en place des schémas d’assainissement sur certains secteurs,
− améliorer les assainissements, réaliser des études et travaux permettant la réduction
des eaux claires parasites…,
− animation du réseau de techniciens.
Afin d’aider le milieu à conserver une bonne qualité :
 Veiller au maintien de quantité et d'une qualité d'eau suffisante au bon fonctionnement
de l'écosystème afin d’assurer les conditions vitales aux espèces animales et végétales,
 Maintien de zones humides et milieu aquatiques,
 Améliorer la concertation entre les partenaires en aval des barrages,
 Réaliser un inventaire des zones à enjeux environnementaux,
 Mettre en place des actions de communication grand public sur les usages domestiques
de l’eau, les économies d’eau, les assainissements…
171/201
c. Gestion concertée (fort) :
Afin de mettre en place une gouvernance de l’eau, il est nécessaire de structurer un syndicat
de rivière par la mise en place d’un animateur travaillant sur les actions suivantes:
 Impliquer les élus dans la gestion de l’eau,
 Développer la concertation amont-aval avec l’ensemble des acteurs et à des échelles
différentes : infra et supra Pays des Nestes,
 Améliorer la communication.
 Mise en place d’un Plan Pluriannuel de Gestion - PPG: La mise en place d’un Plan
Pluriannuel de Gestion permettra de réaliser un suivi de mesures des cours d’eau et de
porter une réflexion sur les aménagements qui seront utiles à la gestion des inondations.
− Etude préalable :
 état des lieux des pressions hydrologiques,
 étude sur les priorités de gestion des cours d’eau dont la Neste en concertation
avec les services d’Etat,
 définition des espaces de mobilité admissibles…
− Définition de la stratégie et des priorités d’actions,
− Mise en œuvre des actions,
− Suivi de mesures des cours d’eau : installation d'échelle de mesure pour un suivi des
débits, ajouter des points de contrôle du bon état écologique, mise en place d’un SIG…
− Actions pouvant être menées dans le cadre du PPG :
 Entretien et restauration des cours d’eau et des berges,
 Travaux sur le DPF de la Neste sous maitrise d’ouvrage Etat,
 Embauche d’un technicien rivière et mise en place de brigades vertes mutualisées
avec les collectivités.
 Education à l’environnement :
− Soutenir les actions pédagogiques sur le thème de l’eau,
− Réaliser des livrets pédagogiques à destination des scolaires,
− Communiquer et valoriser les zones de protection.
d. Crues (Fort) :
Pour coordonner la gestion du risque :
 Développer la concertation avec l’ensemble des acteurs et la coordination,
 Sensibiliser les élus,
 Mettre en place un Programme d’Actions pour la Prévention des Inondations – PAPI :
− Réaliser un diagnostic approfondi et partagé du territoire dont :
 le recensement des enjeux exposés aux inondations,
 le recensement et l’analyse des ouvrages de protection et dispositifs existants,
 les systèmes d’alerte en place,
− Définir une stratégie locale,
172/201
−
Définir un programme d’action dont ajouter des points d’alerte aux crues et
développer un réseau d’alerte adapté, mettre en place des actions de communication
en direction des populations…
− Mettre en place une gouvernance de la démarche PAPI,
 Mettre en place des outils de mesures.
Afin de ne pas aggraver les phénomènes de crues à cause des déchets :
 Mettre en place d’un schéma directeur des déchets flottants :
 Réaliser un diagnostic sur les besoins et les lieux de stockage à équiper,
 Définir, avec les différents acteurs, les priorités d’action,
 Equiper 3-4 points de collecte et équiper des barrages,
 Prévoir le recyclage associé.
e. Continuité écologique (Moyen) :
Pour améliorer la continuité écologique, il est nécessaire de :
 Mettre en place un réseau de suivi qualitatif et quantitatif complémentaire: analyse
quantitative, sédimentaire, physico-chimique… des cours d’eau dont la Neste, analyse des
effets des éclusées,
 Ajouter des points de contrôle du bon état là où cela s’avère nécessaire,
 Réaliser des analyses biologiques avec un diagnostic complet sur la truite fario,
 Améliorer le transport sédimentaire en favorisant le dialogue avec les gestionnaires
d’ouvrages, en mettant en place une commission des transparences avec l’ensemble des
partenaires dont les élus, en mettant en place des études sur l’impact de ces opérations…
 Obstacles dans les cours d’eau: Mener une réflexion sur les différents types d’ouvrages
créant des obstacles et les actions à mener,
 Effacement ou équipement de certains obstacles en lien avec la migration des poissons
(sur certains secteurs où cela est judicieux).
f. Zones humides (Moyen) :
Pour promouvoir la connaissance et la gestion des zones humides dans un contexte de
changement climatique et de morcèlement des habitats, les actions identifiées sont les
suivantes :
 Réaliser un inventaire des zones à enjeux environnementaux,
 Communiquer et valoriser les zones de protection,
 Développer les échanges entre les producteurs ainsi que l’information et la formation en
partenariat avec la Chambre d’Agriculture et les réseaux en place.
 Acquérir des outils d’aide à la décision par la réalisation d’études ciblées et
opérationnelles sur le milieu,
 Animer les réseaux d’acteurs afin de favoriser le multi-usage,
 Développer les actions de communication,
173/201
 Soutenir les démarches des collectivités: accompagner les démarches réduisant les
pollutions (produits phytosanitaires, huile…), les outils de communication et soutenir les
plans de désherbage des intercommunalités.
g. Eau potable (Moyen) :
Afin de garantir la qualité de l’eau potable et assurer les variations de demande :




Augmenter le nombre effectif de périmètres de captage,
Améliorer les réseaux de distribution de l’eau potable et réduire les fuites,
Porter une réflexion sur la gestion des prélèvements d’eau en période déficitaire,
Mettre en place des actions de communication grand public sur les usages domestiques
de l’eau, les économies d’eau, les assainissements…
 Professionnaliser les équipes «eau» :
o Soutenir les actions de mise en réseau et de mutualisation des moyens pour la
gestion des services d'eau, des assainissements et des SPANC: mise en place d'un
SIG intercommunautaire, audit financier pour une mutualisation des
moyens/territoire pertinent…
o Mettre en place des formations pour les techniciens (règlementation, efficience,
sécurité…) et animer le réseau à l'échelle du Pays dans les domaines de
l'assainissement et de l'eau potable.
h. Tourisme (Moyen) :
Connaître et maîtriser les effluents urbains pour pérenniser le tourisme nautique dans un
contexte de changement climatique et la présence de tronçons court-circuités
Pour favoriser les activités touristiques durables et pédagogiques :
 Assurer un développement touristique et pédagogique autour de l’eau,
o Développer un réseau de sentiers de bord de cours d’eau, notamment de sentiers
pédagogiques et/ou d’interprétation,
o Mettre en place des outils de communication,
o Favoriser l’aménagement d’aires touristiques le long des cours d’eau,
o Soutenir les aménagements spécifiques des ouvrages: passe, sentier de
contournement …
 Susciter auprès des gestionnaires de station de ski la mise en œuvre d'une réflexion sur la
production de la neige de culture,
 Assurer un développement touristique et pédagogique autour de l’eau.
Pour pérenniser ces activités touristiques :




Améliorer les connaissances sur le milieu,
Réduire les impacts sur le milieu,
Développer la concertation,
Porter une réflexion sur les déchets flottants,
174/201
Améliorer les rejets dans les assainissements:
o Mener une réflexion sur la mutualisation (études, travaux, gestion…),
o Mettre en place des schémas d’assainissement sur certains secteurs,
o Améliorer les assainissements, réaliser des études et travaux permettant la
réduction des eaux claires parasites…,
o Animer le réseau de techniciens,
o Ajouter des points de contrôle du bon état là où cela s’avère nécessaire,
 Professionnaliser les équipes «eau» :
o Soutenir les actions de mise en réseau et de mutualisation des moyens pour la
gestion des services d'eau, des assainissements et des SPANC: mise en place d'un
SIG intercommunautaire, audit financier pour une mutualisation des
moyens/territoire pertinent…
o Porter une réflexion sur la mise en place de 2-3 SPANC à l'échelle du Pays,
o Mettre en place des formations pour les techniciens (règlementation, efficience,
sécurité…) et animer le réseau à l'échelle du Pays dans les domaines de
l'assainissement et de l'eau potable.

i. Effluents urbain (Moyen) :
Pour favoriser évaluer et diminuer l’impact des rejets des collectivités :




améliorer les connaissances sur le milieu,
réduire les impacts sur le milieu - améliorer le traitement,
développer la concertation avec les usagés,
professionnaliser l'exploitation des stations d'épuration.
175/201
2. Le regroupement des actions suivant 4 axes
Dans la description précédente des actions par enjeux, certaines actions reviennent dans plusieurs
thématiques, c’est pourquoi 4 axes ont été définis.
A. 1er axe : l’animation, mise en place d’une gouvernance
Cet axe d’animation comprend
-
l’animation générale du contrat de bassin,
la mise en place d’outils de communication,
l’organisation d’un voyage d’études avec des élus,
l’organisation d’interventions pédagogiques,
la mise en place et l’animation d’une commission des transparences,
l’animation de groupes d’élus référents représentant chaque communauté de communes
sur les différents thèmes,
le suivi des instances externes au Pays des Nestes (SDAGE,…),
B. 2nd axe : l’étude
Les études initialement prévues dans le cadre du contrat de bassin étaient :
-
Une étude préalable à la mise en place d’un Plan Pluriannuel de Gestion (PPG),
-
Une étude préalable à la mise en place d’un Programme d’Actions de Prévention des
Inondations (PAPI),
-
Une étude permettant d’améliorer le transport sédimentaire,
-
Une étude sur les obstacles et leurs impacts sur les cours d’eau
En parallèle, les services de l’Etat, depuis 2012, avait prévu une étude afin d’établir un Plan de
Gestion sur le Domaine Public Fluvial.
Lors de la réunion du 23 janvier 2014, présidée par Monsieur le Sous-Préfet et la sénatrice Mme
Durrieu, les élus présents et les services de l’Etat ont décidé qu’une seule étude commune serait
réalisée pour mutualiser les moyens et les résultats.
Cette étude sert à :
 Définir un schéma directeur et un programme de gestion pluriannuelle des cours d’eau,
 Élaboration de l’étude préalable à l’élaboration d’un PAPI.
176/201
C. 3ème axe : Structurer la gestion des milieux
Les actions à mettre en œuvre pour le PPG et le PAPI seront la résultante de l’étude globale.
Cependant, certaines actions ont été identifiées, même si l’étude devra en préciser le chiffrage et
le mode opératoire. Des actions nouvelles pourront émerger de l’étude.
Ainsi donc les actions déjà identifiées :
-
L’animation et la coordination du PAPI
la mise en place et l’animation d’une brigade verte,
la mise en place et le suivi d’un SIG,
l’acquisition d’outils d’aide à la décision
La mise en place d’un schéma directeur des déchets flottants.
D. 4ème axe : Animer un programme d’actions pour l’atteinte du
bon état écologique
Dans le cadre des équipes gérant l’eau potable et l’assainissement, sont prévue les actions
suivante:
−
−
−
−
−
−
Professionnalisation des équipes « eau »,
Gestion des prélèvements et réduction des consommations d’eau
Amélioration de l’assainissement
Réduction des pollutions
Réhabilitation des anciennes décharges
Actions pour l’atteinte du bon état écologique.
E. 5ème axe : Développement du potentiel économique de l’eau
−
−
−
Développement du potentiel hydroélectrique
Développer les aménagements touristiques
Education à l’environnement
177/201
Liste des Cartes
Carte 1 : Communautés de Communes au 1er janvier 2014 ........................................................... 10
Carte 2: Situation du Pays des Nestes ............................................................................................. 13
Carte 3 : Territoire géographique.................................................................................................... 13
Carte 4 : Carte géologique : ............................................................................................................. 15
Carte 5 : Pluviométrie moyenne 1970-2000 ................................................................................... 16
Carte 6: cumul des précipitations passée et à venir dans le Sud-Ouest de la France (Source :
Agence de l’Eau). ............................................................................................................................. 17
Carte 7 : Les rivières sur le Pays des Nestes .................................................................................... 18
Carte 8: Les stations de mesures Météo France et Vigicrue. .......................................................... 23
Carte 9: Les Nestes .......................................................................................................................... 26
Carte 10: Les 18 rivières du plateau ................................................................................................ 30
Carte 11: La partie nord de l'hydrographie du Système Nestes (Source : Wikipédia) .................... 31
Carte 12: les Zones humides (source : Aremip, déc. 2013) ............................................................. 46
Carte 13: Carte de situation des SAGE (source : www.gesteau.eaufrance.fr) ................................ 52
Carte 14: les Plan de Gestion des Etiages ....................................................................................... 55
Carte 15: Périmètre du PGE "Neste et rivières de Gascogne" ........................................................ 57
Carte 16: Périmètre du PGE Garonne ............................................................................................. 59
Carte 17: Les unités de Gestion du PGE "Garonne Bassin de l'Ariège"........................................... 60
Carte 18: le Parc National des Pyrénées ......................................................................................... 61
Carte 19: la Réserve Naturelle du Néouvielle ................................................................................. 62
Carte 20: Carte délimitant la Réserve Naturelle du Néouvielle et la Réserve Naturelle Régionale
d’Aulon. ........................................................................................................................................... 63
Carte 21: Cartographie des zonages de protection ........................................................................ 65
Carte 22 : Source : CDDE, réalisation Pays des Nestes.................................................................... 71
Carte 23 : La dynamique démographique ....................................................................................... 71
Carte 24: Périmètres de protection des captages........................................................................... 76
Carte 25: Captages AEP ................................................................................................................... 78
Carte 26: Alimentation et Distribution AEP : Conformité des analyses .......................................... 79
Carte 27: Alimentation et Distribution AEP : Traitement de l'eau .................................................. 80
Carte 28 : Les Syndicat Intercommunaux d’Adduction d’Eau Potable. .......................................... 83
Carte 29: Localisation des stations d'épuration (Sources : Eaux Résiduaires Urbaines, Eau France –
BDERU – Conformité 2011) ............................................................................................................. 88
Carte 30: Impact des dérivations sur les dilutions. ......................................................................... 94
Carte 31 : Compétences de l'assainissement non collectif ............................................................. 99
Carte 32: Ilots PAC 2010 (Sources : Registre Parcellaire Graphique) ............................................ 102
Carte 33: Engagement MAE 2013 (sources: DDT65/SEAR/BAET, déclarations PAC 2013, extraction
du 02/01/2014) ............................................................................................................................. 107
Carte 34 : Plan d'alimentation des centrales ................................................................................ 109
Carte 35 : Les centrales hydroélectriques ..................................................................................... 114
Carte 36: Température moyennes quotidiennes d’hiver (Source : étude Garonne 2050) ........... 133
Carte 37: Etat de référence des masses d'eau superficielles (20006-2007) (source DDT65) ....... 146
178/201
Carte 38 : Etat de la Neste et du Nistos en 2013 .......................................................................... 149
Carte 39: Etat de l'Arros et de ces affluents en 2007.................................................................... 150
Carte 40: Etat de l'Arros et de ces affluents en 2013.................................................................... 151
Carte 41: Etat des rivières de Gascogne en 2007. ......................................................................... 152
Carte 42: Etat des rivières de Gascogne en 2013 .......................................................................... 153
Carte 43: Carte des chevauchements des nappes souterraines dans le Sud-ouest de la France . 156
Carte 44: Obstacles à l'écoulement (Source: Eau France ONEMA mai 2012)............................... 159
Liste des Tableaux
Tableau 1: Évolution des habitats entre 1999 et 2009, source INSEE, recensement ..................... 73
Tableau 2: Les stations d'épuration du Pays des Nestes (Sources DDT 65) .................................... 89
Tableau 3: SAU par canton sur le Pays des Nestes ....................................................................... 103
Tableau 4: Récapitulatif des centrales hydroélectriques su Pays des Nestes (Données observatoire
de l’eau, Shem et DDT65). ............................................................................................................. 110
Tableau 5: répartition des industries (source: CDDE 65) .............................................................. 125
Tableau 6: Activités tertiaires dans le Pays des Nestes (sources: CDDE65) .................................. 127
Tableau 7 : Propositions de gestion de la continuité écologique ................................................. 160
Tableau 8 : Hiérarchisation des enjeux. ........................................................................................ 169
179/201
Annexes
180/201
Annexe 1 : Glossaire et Sigles
Amphihalins Ce sont les espèces migratrices dont le cycle de vie alterne entre le milieu marin et
l’eau douce. C’est le cas du Saumon atlantique (salmo salar).
Annexes fluviales : Ensemble des zones humides au sens de la définition de la Loi sur l'eau
(terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau, de façon permanente ou
temporaire. La végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hydrophiles pendant
au moins une partie de l'année) en relation permanente ou temporaire avec le milieu courant par
des connections soit superficielles soit souterraines : îles, bras morts, prairies inondables, forêts
inondables, ripisylves, sources et rivières phréatiques....
Atterrissement : La rivière est un milieu vivant. Elle transporte une charge solide qu'elle dépose
et mobilise au gré des crues en créant des zones d’accumulation et des zones d’érosion. Les
alluvions de tailles diverses ont tendance à s'accumuler dans les zones à faible capacité de
transport des cours d'eau, quand le courant est plus lent et/ou le lit plus large, ou, lorsque la
charge solide est supérieure à ce que la capacité de transport permet d'évacuer, notamment
quand le fonctionnement du cours d’eau est perturbé.
Auto surveillance : Suivi des rejets (débits, concentrations) d'un établissement ou du
fonctionnement d'un système d'assainissement par l'établissement lui-même ou par le ou les
gestionnaires du système d'assainissement. Les modalités de ce suivi sont fixées, pour les
stations d'épuration collectives, par l'arrêté du 22 décembre 1994.
Berge : Bord permanent d'un cours d'eau, situé au-dessus du niveau normal de l'eau. La berge
est caractérisée par sa forme transversale (berge en pente douce, berge abrupte), sa
composition (sableuse, marneuse), sa végétation (herbacée, arbustive. Fréquemment soumises
au débordement et à l'érosion du courant, les berges sont des habitats pour de nombreuses
espèces. Elles permettent le passage d'animaux discrets comme le rat d'eau, le rat musqué, la
musaraigne d'eau ou encore le desman des Pyrénées. Certaines ruptures de niveau permettent
aux blocs rocheux d'apparaître et forment d'excellents perchoirs pour le cincle plongeur. Les
hirondelles de rivages profitent des berges vives pour y faire leur nid. Les écrevisses, les poissons
et les macro-invertébrés se servent des abris sous berges pour se cacher, se reproduire ou se
nourrir.
Bon état écologique : La directive cadre sur l’eau (DCE11) impose en Europe des objectifs de
qualité pour les eaux de surface et souterraines. Elle a introduit une notion de bon état des
masses d'eau, imposant des objectifs par masse d’eau. Une masse d’eau est considérée « en bon
état » au sens de la DCE si elle répond conjointement aux deux critères de « bon état chimique »
et de « bon état écologique »
Continuité écologique : notion introduite en 2000 par la directive cadre sur l’eau, la continuité
écologique d’un cours d’eau est définie comme la libre circulation des organismes vivants et
leurs accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou
leur abri, le bon déroulement du transport naturel des sédiments ainsi que le bon
fonctionnement des réservoirs biologiques.
Débit minimum biologiques : DBM : débit garantissant en permanence la vie, la circulation et la
reproduction d’espèces vivantes dans les eaux.
Débit Réservés : débit minimal restant dans le lit naturel de la rivière entre la prise d’eau et la
restitution des eaux en aval d’un ouvrage (centrale hydroélectrique par exemple), garantissant
181/201
en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces vivant dans ces eaux. La loi
pêche de 1984 a ensuite fixé de façon normative le débit réservé au 1/10ème du débit annuel
moyen pour tout nouvel aménagement et 1/40ème pour les aménagements existants.
Débit Objectif d’étiage : DOE : débit minimum d’un cours d’eau calculé sur un pas de temps
donné en période de basses eaux.
Débit de crise : DCR : valeur de débit, fixée par le SDAGE, en dessous de laquelle sont mises en
péril l’alimentation en eau potable et la survie des espèces présente dans le milieu. A ce niveau
d’étiage, toutes les mesures possibles de restriction des consommations et des rejets doivent
avoir été mises en œuvre (plan de crise).
Déséquilibre granulométrique : Les sédiments sont des matériaux produits par l’érosion des
bassins versants constituant le fond des vallées et des lits des cours d’eau. Une façon de
différencier ces sédiments est de prendre en compte le diamètre de ces particules minérales.
Digues : Une digue est un remblai longitudinal, naturel ou artificiel, le plus souvent composé de
terre et d’enrochement. La fonction principale de cet ouvrage est d’empêcher la submersion des
basses-terres se trouvant le long de la digue par les eaux d'un lac, d'une rivière ou de la mer.
Etiage : Débit exceptionnellement faible d'un cours d'eau, qu'il ne faut pas confondre avec les
basses eaux saisonnières habituelles, même s'il en est l'exacerbation. La définition statistique la
plus usuelle est le Débit Caractéristique d'Etiage (DCE) calculé sur une longue série (plusieurs
années) de débits journaliers classés, débit au-dessous duquel l'écoulement descend dix jours
par an.
Exploitation en régie : L’exploitation est assurée par la collectivité publique. Lorsqu’elle n’est pas
en régie mais confiée à un exploitant comme Véolia, la Lyonnaise ou Suez, on dit que
l’exploitation est déléguée (concession ou fermage)
Frayères : zone de reproduction des poissons, c’est-à-dire où la femelle dépose ces œufs qui sont
ensuite fécondés par le mâle.
Lit mineur : espace fluvial formé d'un chenal unique ou de chenaux multiples et de bancs de
sables ou galets, recouvert par les eaux coulant à pleins bords avant débordement ;
Lit majeur : espace fluvial plus rarement inondé et où se développe la forêt alluviale des bois
durs (frênes, ormes, chênes). Dans ce lit majeur, les sous-systèmes de bras morts, marais,
dépressions topographiques, peuvent présenter une grande diversité d'associations végétales et
animales ;
Lixiviation : Le phénomène de lixiviation désigne le processus au cours duquel l'eau s'infiltre et
percole dans un sol pollué (ex : friche industrielle, sol agricole pollué par des pesticides ou
nitrates) ou au travers d'un site de stockage (ex : décharge industrielle, municipale...) et se
charge de matières dangereuses comme les métaux lourds, certains métalloïdes toxiques
(arsenic par exemple). L'eau finissant dans la nappe phréatique, ou dans un cours d'eau ou une
nappe superficielle, par ruissellement. Les toxiques peuvent alors être bio-disponibles pour les
racines des arbres, les champignons, certains animaux qui peuvent le bio-accumuler, et
contribuer à sa concentration dans la chaine alimentaire.
182/201
Le lixiviat (ou percolat) est le liquide résiduel qui provient de la percolation de l'eau à travers un
matériau. Ce terme désigne notamment tous les « jus » issus de décharges, de déchets, de
composts, etc.
Macrofaune benthique : qualifie l'ensemble des animaux de taille supérieure à 1 mm. Les
animaux benthique vivent fixés sur les fonds ou près du substrat et sont des organismes mobiles
avec nage libre.
Marnage : fluctuation du niveau de l’eau dans les cours
d’eau, canaux, bassins et retenues en fonction des
périodes de crue ou d'étiage. Il se mesure en mètres
entre deux dates. Sur cette photo prise en octobre
2011 sur le canal de la Neste au niveau de la prise d’eau
de la Baïse d’Avant, sur la commune de Lannemezan,
on peut voir la zone de marnages avec ici, les niveaux
d’été en haut, et les niveaux d’hiver en bas.
Natura 2000 : C’est un ensemble de sites naturels européens, terrestres et marins, identifiés
pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats.
Natura 2000 concilie préservation de la nature et préoccupations socio-économiques. En France,
le réseau Natura 2000 comprend 1753 sites.
Onéma : L’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques : C’est est l’organisme technique
français de référence sur la connaissance et la surveillance de l’état des eaux et sur le
fonctionnement écologique des milieux aquatiques.
Obstacle à l’écoulement : Tout objet ou événement faisant obstacle à l'écoulement naturel d'un
cours d'eau. Les obstacles à l'écoulement regroupent les barrages, les seuils, les écluses, ... qui
affectent l'écoulement des eaux.
Transparence : Les opérations dite de « transparence » dont des gestions spécifiques de certains
ouvrages en termes de transport solide. Ces gestions spécifiques consistent, en période de
hautes eaux, à rendre le barrage le plus transparent possible vis-à-vis du transport solide qui se
traduit par la remise en suspension vers l’aval des matériaux accumulés auparavant.
Passe à poisson : Systèmes permettant aux poissons de franchir un obstacle. Leur principe
consiste à attirer les poissons migrateurs en un point déterminé du cours d’eau, à l’aval de
l’obstacle, et à les inciter et même les obliger à passer en amont, en leur ouvrant une voie d’eau
ou en les piégeant dans une cuve et en déversant celle-ci en amont. Vitesse et hauteur de chute
dans les dispositifs doivent être compatibles avec les capacités de nage des espèces concernées.
Ces passes sont parfois nécessaires uniquement pour monter, la « montaison » et parfois
également pour la descente de la rivière, la « dévalaison ».
PGE : Plan de Gestion des Etiages
Populicultures : est le nom donné à diverses sortes de culture en peuplements artificiels de
peupliers
183/201
Ripisylve : c’est l'ensemble des formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les
rives d'un cours d'eau, ou zone riparienne, la notion de rive désignant l'étendue du lit majeur du
cours d'eau non submergée à l'étiage
SAU : Surface Agricole Utile : La SAU est un instrument statistique destiné à évaluer la surface
foncière déclarée par les exploitants agricoles comme utilisée par eux pour la production
agricole.
SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau
SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau
Seveso : ville italienne connue pour une pollution au dioxyde en 1976 mais aussi directive
européenne Seveso pour la protection des installations classées vis-à-vis de l’environnent.
Seuils : Un seuil désigne une section d'un cours d'eau où, pour des raisons géomorphologiques
naturelles (présence de faille, déclivité naturelle, zone de roches plus dures, reliques glaciaires,
barrage de castor, goulot provoquant une accumulation naturelle d'embâcles...) ou suite à une
construction humaine (petit barrage, muret, gué artificiel), la hauteur de la lame d'eau est
modifiée
SGAR : Secrétaire général pour les affaires régionales est, dans une préfecture de région, le haut
fonctionnaire chargé, sous l'autorité du préfet de région, de coordonner la politique de l'État en
matière de développement économique et d'aménagement du territoire ainsi que les relations
entre l'État et le conseil régional.
SPANC - Service Public d’Assainissement Non Collectif : Le SPANC est un service de la commune
ou la communauté de communes ; il peut être délégué à un prestataire. Le SPANC est un service
public dont le budget est indépendant du budget général de la collectivité. Le SPANC est financé
directement par les usagers. Son rôle est :
- D’informer les usagers sur les réglementations en vigueur,
- De contrôler l’existence des installations d’assainissement, leur conformité en fonction de
la réglementation en vigueur, leur entretien et leur bon fonctionnement,
- De valider les études présentées pour les futures réalisations de dispositifs
d’assainissement et contrôler le bon déroulement de leur exécution.
L’action du SPANC est donc applicable sur l’existant comme sur la construction de nouveaux
dispositifs d’Assainissement Non Collectif, que ce soit pour des habitations existantes ou des
futures constructions neuves.
STEP : Station d’Epuration : une station d’épuration est installée généralement à l’extrémité d’un
réseau de collecte, juste en amont de la sortie des eaux vers le milieu naturel. Elle rassemble une
succession de dispositifs, empruntés tour à tour par les eaux usées. Chaque dispositif est conçu
pour extraire au fur et à mesure les différents polluants contenus dans les eaux. Il y a plusieurs
types de stations : des stations primaires, physico-chimiques, à boues activées, à lits bactériens
et lagunage naturel.
Transport sédimentaire : transport de sédiments (particules, limons, sables, graviers, etc…)
pouvant s’effectuer soit par suspension dans l’eau déplacement sur le fond du lit, soit du fait des
forces tractrices liées au courant.
Znieff : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique. L’inventaire des Znieff a
été initié par le ministère de l’Environnement en 1982. Il a pour objectif de se doter d’un outil de
184/201
connaissance des milieux naturels français. Deux types de znieff ont été définis : de type 1 pour
les secteurs caractérisés par leur intérêt biologique remarquable, et de type 2 pour les grands
ensembles naturels riches et peu modifiés ou qui offrent des potentialités biologiques
importantes.
185/201
Annexe 2 : Les différents acteurs pour l’eau
Les organismes cités dans cette partie ne représentent pas une liste exhaustive.
a. Les services de l’état et établissements publics
a) L’Agence de l’eau Adour Garonne
Créée par la loi sur l’eau de 1964, l’agence de l’eau Adour-Garonne est un
établissement public de l’État. Elle a pour missions de lutter contre la
pollution et de protéger l’eau et les milieux aquatiques. L’Agence met en
œuvre les objectifs et les dispositions du Schéma Directeur
d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE et déclinaisons locales
SAGE) en favorisant une gestion équilibrée et économe de la ressource en
eau et des milieux aquatiques).
Le 10ème programme pluriannuel organise les aides et redevances de l’Agence de 2013 à 2018.
L’Agence perçoit des redevances pour la pollution de l’eau selon le principe « pollueur/payeur ».
Cet argent lui permet d’attribuer des aides financières aux maitres d’ouvrages et acteurs de l’eau
(collectivités, entreprises, agriculteurs, associations, particuliers) pour les aider à s’équiper
d’ouvrages de dépollution, de création de ressources en eau ou les inciter à réaliser des
économies d’eau.
Les autres missions : production et gestion des données sur l’eau (SIE), information et
sensibilisation, recherche et prospective dans le domaine de l’eau.
L’objectif de l’Agence est de contribuer à l’atteinte du bon état pour toutes les eaux du bassin
Adour-Garonne et rechercher l’équilibre entre ressources disponibles et besoins en eau.
Ses axes d’action sont les suivants :
-
améliorer la qualité de l’eau (priorité à
l’alimentation en eau potable),
réduire l’impact des activités humaines sur
les milieux aquatiques,
assurer les fonctionnalités naturelles des
milieux aquatiques,
placer l’eau au cœur de l’aménagement des
territoires,
maîtriser la gestion quantitative des rivières,
notamment en été,
gérer durablement les eaux souterraines.
Une action au niveau des territoires
186/201
L’agence de l'eau Adour-Garonne rassemble 280 agents répartis sur l’ensemble du bassin
hydrographique. Implantée à Toulouse, elle a mis en place au fil des ans quatre
délégations, proches du terrain et des partenaires locaux :
-
Bordeaux / Brive
Pau
Rodez
Toulouse
b) La DREAL
La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de MidiPyrénées est créée depuis le 02 mars 2009.
Sous l’autorité du préfet de région et sous l’autorité fonctionnelle des préfets de département
pour les missions relevant de leurs compétences, elle assume des missions dédiées au pilotage et
à la mise en œuvre des politiques de développement durable notamment issues du Grenelle de
l’Environnement :
-
-
-
élaborer et mettre en œuvre les politiques de l’État en matière d’environnement, de
prévention des risques naturels et technologiques, de développement et d’aménagement
durables, de transports et de logement,
veiller à l’intégration des objectifs du développement durable, assister les autorités
administratives compétentes en matière d’environnement sur les plans, programmes et
projets,
promouvoir la participation des citoyens dans l’élaboration des projets ayant une
incidence sur l’environnement ou l’aménagement du territoire,
contribuer à l’information, la formation et l’éducation des citoyens sur les enjeux du
développement durable et à leur sensibilisation aux risques.
Ses domaines d’intervention :
Le spectre d’intervention de la DREAL est large. Il comprend : la prévention et l’adaptation aux
changements climatiques, la préservation et la gestion des ressources, le patrimoine naturel, les
sites et les paysages, la biodiversité, la construction, l’urbanisme, l’aménagement durable des
territoires, les déplacements, les infrastructures et les services de transport, le contrôle des
transports terrestres, le développement de l’offre de logement, la rénovation urbaine et la lutte
contre l’habitat indigne, la circulation et la sécurité routières, le contrôle et la sécurité des
activités industrielles, l’énergie et sa maîtrise, la qualité de l’air, la prévention des pollutions, du
bruit, la prévention des risques naturels et technologiques, la prévention des risques liés à
l’environnement, la gestion des déchets, la gestion de l’eau, le soutien au développement des
écotechnologies, la connaissance territoriale et sa diffusion, l’évaluation environnementale , la
valorisation des données, le contrôle de la sécurité des ouvrages hydrauliques.
187/201
c) La Direction Départementale des Territoires
La Direction Départementale des Territoires a pour rôle de veiller au développement et à
l’équilibre des territoires des Hautes-Pyrénées, en particulier dans les domaines de l’agriculture,
de la protection de l’environnement, de l’urbanisme, du logement et des transports.
Elle a été créée le 1er janvier 2010, en regroupant les principaux services techniques de l’Etat
issus de l’ex Direction Départementale de l’Equipement (D.D.E.) et de l’ex Direction
Départementale de l’Agriculture et de la Forêt (D.D.A.F.).
Quatre grands domaines d’intervention structurent l’action et l’organisation des services de la
DDT :
−
−
−
−
l’aménagement et le développement des territoires (urbanisme, aménagement, habitat,
foncier),
l’environnement et les risques,
l’économie agricole et rurale,
l’ingénierie territoriale, renouvelée suite au Grenelle de l’environnement.
En ce qui concerne la politique de l'eau, la D.D.T. assure la mise en œuvre de la réglementation
concernant les prélèvements, l'assainissement, les pollutions diffuses, l'hydroélectricité (non
soumise à la concession), la répartition quantitative entre les usages, la prévention des
inondations, la préservation des habitats naturels et des zones humides et la police des eaux et
des milieux aquatiques concernant les travaux et les aménagements. Elle assure également la
planification des actions visant à atteindre les objectifs de la Directive Cadre sur l'eau et la
coordination des actions des services et établissements de l'Etat dans ce domaine en animant à
ce titre la Mission Inter-Services de l'Eau et de la Biodiversité.
d) L’Agence Régionale de la Santé
L’Agence Régional de la Santé a pour but « d’assurer un pilotage unifié de la
santé en région, de mieux répondre aux besoins de la population et d’accroître
l’efficacité du système ». concernant l’eau, l’ARS à la mission de veille à la qualité
de l'eau d'alimentation humaine, la qualité des eaux de baignade, des piscines et
des sites de pêche à pied de loisirs, ainsi que la protection de la ressource
hydrique.
e) L’Onéma
L’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques est l’organisme
technique français de référence sur la connaissance et la surveillance de
l’état des eaux et sur le fonctionnement écologique des milieux
aquatiques.
f) Hautes Pyrénées Tourisme Environnement
188/201
Peut réaliser un état des lieux et chiffrer les travaux de réhabilitation et
d’entretien, réaliser un plan pluriannuel d’entretien, et donner des conseils
techniques (génie végétal, confortement des berges contre l’érosion).
j. Les collectivités
a) Les communes
Les communes peuvent garder les compétences ou les déléguer aux Communautés de
communes. Les domaines concernant l’eau sont :
-
La gestion et la distribution de l’eau potable
La gestion de l’assainissement autonome (SPANC) ou collectif (STATION D’ÉPURATION)
Protection et mise en valeur de l’environnement
L’entretien des rivières lacs et affluents
La maîtrise d’œuvre peut être réalisé en régie ou par des entreprises privées ou publiques
(souvent nommé exploitants).
Il y a 149 communes dans le Pays des Nestes en janvier 2014.
b) Les communautés de communes
Les Communautés de communes ont les compétences d’aménagement de l’espace et d’action de
développement économique. De plus, ils ont au moins quatre compétences parmi les suivantes :
l’environnement, la politique du logement et du cadre de vie, la voirie, l’équipement culturels
sportifs et scolaires, tout ou partie de l’assainissement, et les actions sociales d’intérêts
communautaires.
Les Communauté de communes peuvent avoir la délégation communale pour ensuite
fonctionner en régie (du personnel de la Communauté de commune réalise les opérations) soit
en externe dans le même cadre que pour les communes.
Il y a 10 Communauté de communes dans le Pays des Nestes en janvier 2014.
c) Le Pays des Nestes
Le Syndicat mixte du Pays des Nestes est porteur de ce contrat de bassin.
Il regroupe les communautés de communes.
d) Le Conseil Général des Hautes Pyrénées
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Le CG65 aide la mise en place de compteurs individuels d’eau potable : 50 % pour la pose. Il n’y a
pas d’aide pour le compteur qui représente environ 50 €.
e) La CATER
Créée en 1998 par le Conseil Général, la Cellule d’Assistance Technique à l’Entretien des Rivières
(CATER) fait l'objet d'une contractualisation avec l'Agence de l'Eau Adour-Garonne, qui participe
au financement de son fonctionnement. Ce service est intégré à Hautes-Pyrénées Tourisme
Environnement.
Sa mission est d'apporter une assistance technique de terrain aux collectivités menant ou
souhaitant mener une politique de réhabilitation et d'entretien des cours d'eau. Elle a donc pour
rôle :
-
De réaliser des états des lieux des cours d'eau (véritable diagnostic de leur état)
et de chiffrer les nécessaires travaux de réhabilitation et d'entretien.
D'aider les maîtres d'ouvrage à se fédérer pour réhabiliter et entretenir les cours d'eau en
élaborant des plans pluriannuels d'entretien.
À ce jour 25 % des cours d'eau ont fait l'objet d'un état des lieux par la CATER (notamment la
Gespe et l'Arros).
Rajouter la mission de assistance administrative… voir présentation CATER
k. Les partenaires extérieurs
a) Le Parc National des Pyrénées
Le parc a pour but, par une règlementation stricte, de préserver la beauté des sites et de
protéger les espèces végétales et animales menacées de disparition. Autour du parc, une zone de
160 000 ha est destinée à bénéficier d'investissements d'ordres économique, social et culturel
afin de freiner l'exode rural et de développer l'équipement touristique de la région. Le parc met
en place des animations concernant la préservation de l’eau, notamment sur l’utilisation des
pesticides.
b) La fédération départemental de pêche
Les missions de la Fédération sont la Protection des Milieux Aquatiques,
la Gestion de la ressource piscicole et la Promotion et le développement
de la pêche de loisir. Pour cela, la fédération qui emploie 13 salariés,
organise :
−
−
−
−
des inventaires piscicoles par pêches électriques pour le suivi des
populations et de sauvetage pour travaux ou sécheresse,
des enquêtes pêcheurs pour mieux connaitre les pêcheurs et leurs prises,
des études scientifiques sur les écosystèmes aquatiques et les peuplements piscicoles,
des analyses d’eau,
190/201
−
−
−
−
−
−
−
Une équipe de gardes pêches formés et bénévoles,
La régulation du grand cormoran,
La lutte contre les pollutions et les perturbations des milieux,
Les aménagements du milieu (habitats piscicoles, frayères, passes à poissons),
les aménagements des parcours de pêche (Pontons, accès, entretien, nettoyage),
des animations et ateliers pêche, sensibilisation aux milieux aquatiques,
la création de parcours de pêche thématiques (No-Kill, Carpodrome, Réservoir …),
Président : Jacques DUCOS, 20 Boulevard 8 Mai 1945, 65000 TARBES
Du lundi au vendredi de 8h30 à 12h00 et de 14h00 à 18h00
Tél. : 05.62.34.00.36, fax : 05.62.51.97.63.
http://www.federationpeche.fr/65,
c) Les Associations Agréées de Pêche et de Protection
des Milieux Aquatiques (AAPPMA)
Les Associations Agréées de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques (AAPPMA) du Pays
sont les suivantes :
-
AAPPMA La Gaule Louronnaise (mairie, Loudenvielle, http://www.lagaulelouronnaise.fr),
AAPPMA La Gaule Auroise (mairie, Vielle Aure),
AAPPMA Amicale des pêcheurs des 2 Nestes (mairie, Arreau, [email protected]),
AAPPMA La Gaule Sarrancolinoise (mairie, Sarrancolin),
AAPPMA Les Pêcheurs du Plateau (B.P. 21, Lannemezan, http://www.peche-hautespyrenees.fr),
AAPPMA Pêcheurs Baroussais (Mairie, Mauléon-Barousse).
d) MIGADO
En 1989, le regroupement associatif des dix Fédérations de Pêche et des trois Associations de
pêcheurs professionnels des bassins de la Garonne et de la Dordogne conduit à la création de
l’Association MIgrateurs GAronne DOrdogne (MI.GA.DO.). Le but de l’association est de
développer des actions en faveur des migrateurs.
e) La CATZH
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La Cellule d'Assistance Technique Zones Humides (CAT ZH) est animé par l’Action Recherche
Environnement Midi-Pyrénées (AREMIP), et couvre le département des hautes Pyrénées et le
secteur sud du département de la haute Garonne.
C’est une structure compétente en matière de connaissances et de gestion des zones humides
qui
apporte
conseil,
accompagnement
technique
et
scientifique
aux
propriétaires et gestionnaires de zones humides, qu’ils soient des collectivités territoriales, des
propriétaires privés, des agriculteurs …
Les interventions de la CAT ZH sont gratuites pour les propriétaires et gestionnaires de zones
humides ; la CAT ZH est financée par l’Agence de l’Eau, l’Europe (FEDER) et le Conseil Régional de
Midi-Pyrénées.
f) Syndicat mixte d'études et d'aménagement de la
Garonne (SMEAG)
Le Syndicat Mixte d’Etudes et d’Aménagement de la Garonne
(Sméag) est un établissement public. C'est un acteur institutionnel
de la politique de l’eau sur la Garonne, aux côtés de l'État, de
l'Agence de l’eau et du Comité de bassin. Il est régi à la fois par le
Code général des collectivités territoriales et par le Code de l'Environnement.
C’est le Sméag qui gère les sites Natura 2000 sur la Neste.
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l. Les chambres consulaires
a) Chambre d’Agriculture des Hautes Pyrénées
La Chambre d’Agriculture accompagne les agriculteurs à travers du conseil, de
l’accompagnement et des formations : diminution de l’emploi de pesticides par exemple, des
animations : promotion de la Châtaigne dans les Baronnies, information à propos des Mesures
Agri-Environnementales… Elle assure leur immatriculation.
b) La Chambre de Commerce et d’Industrie
La Chambre de Commerce et d’Industrie est un organisme chargé de représenter les intérêts des
entreprises commerciales, industrielles et de service. Elle accompagne les porteurs de projets,
assure leur immatriculation et propose des séminaires et formations.
c) La Chambre des Métiers et de l’Artisanat
La Chambre des Métiers et de l’Artisanat est chargée des questions intéressant l'artisanat. Ces
chambres assurent, pour les artisans, les apprentis et les organisations professionnelles de
l'artisanat, une mission de formation, de conseil, d'immatriculation des entreprises et de
représentation auprès des pouvoirs publics.
m. Les exploitants
a) La CACG, distributeur de la ressource
La Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) est historiquement une société
d’aménagement régional pour les régions Midi-Pyrénées et Aquitaine. Elle a pour objet principal
de concourir à l’aménagement, à l’équipement et au développement économique de ces deux
régions pour le compte de collectivités et d’entreprises privées. Sa mission « aménager les
territoires et gérer l’eau» l’a conduite au fil des ans à se développer sur les domaines de l’eau,
l’environnement, et du développement économique et territorial.
En collaboration avec l’Etat et les collectivités, la CACG travaille pour
la création et l’entretien de grands aménagements hydrauliques et
peut se prévaloir d’une expertise dans le domaine de la gestion
quantitative et qualitative des ressources en eau.
Ainsi, la CACG est la structure coordinatrice de la répartition
de la ressource en eau, particulièrement au niveau de la Neste. Ainsi, il est possible de
se rendre compte que si 50 % de la ressource reste dans les rivières, 4 % est à
destination de l’eau potable, 3 % pour les industries, 1 % pour les particuliers et le
reste, 42 % pour l’irrigation.
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Irrigation
42 %
Particuliers
Industries
50 %
Aduction d'eau potable
Milieu / DOE
4%
3%
1%
Graphique de la répartition des usages sur les 250 millions de m3 d’eau qui transitent par le
Canal de la Neste (source CACG).
b) La SHEM
Au sein de GDF SUEZ, la SHEM (Société HydroElectrique du Midi) est le
troisième producteur français d’énergie hydroélectrique. Ce constructeur et
exploitant d’usines hydroélectriques depuis 1902 a 51 usines réparti en en 9
groupements et 9 départements du Grand Sud-Ouest (chaîne des Pyrénées,
Massif Central et vallée du Lot) avec 101 groupes de production de 0,1 à 130 MVA et une
production moyenne de 1 830 GWh.
La SHEM est labellisé ISO 26 000 et vient compléter ces compétences environnementales actées
dans le cadre de sa certification ISO 14 000. Les principaux objectifs sont : le respect de la
règlementation environnementale et administrative, la prévention de tout risque de pollution, le
suivi régulier de nos impacts environnementaux, l’amélioration de l’intégration
environnementale et paysagère des aménagements, l’amélioration de la gestion des déchets en
concertation avec les autres acteurs de la politique de l’eau.
La SHEM gère les centrales hydroélectriques de Lassoula, Tramezaïgues, Pont de Prat, d’Aube et
du Pont d’Estagon dans la vallée du Louron, du lac de l’Oule en amont de la vallée d’Aure et celle
de Monléon Barousse sur l’Ourse.
c) EDF
EDF gère les centrales de Loudenvielle et Bordère en vallée du Louron, de Saint
Lary et de Guchen en vallée d’Aure et celle de Beyrède sur la Neste.
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d) UPANAG
Union des Producteurs Autonomes Neste Adour Garonne.
e) Exploitant d’eau potable
Beaucoup de communes ont la compétence eau potable sur le Pays des Nestes.
De plus, il y a des syndicats de production et d’exploitation des eaux (SIAEP) de taille plus ou
moins importante :
-
SIAEP de l’Arros : 75 communes dont 16 dans le Pays,
SIAEP de Castelbajac, Houedets et Lagrange : les trois communes dans le Pays,
SIAEP des hautes vallées du Gers-Baïse : 7 communes dans le Pays des Nestes,
ESL et Véolia : Lannemezan, et des communes voisines,
SIAEP de Cantaous Tuzaguet,
SIAEP de l’Arize : 18 communes du Pays des Nestes,
Le syndicat des eaux de la Barousse, du Comminge et de la Save : 29 communes sur le
Pays,
SIAEP Bareille Jézeau.
SIAEP du Lizon : 42 communes dont 3 dans le Pays,
SIAEP Hountagnère : 9 communes dont 4 dans le Pays.
f) Gestionnaires assainissement
Les gestionnaires des stations d’épurations sont les suivants :
-
Les communes
Les communautés de communes
Le SIAHVA,
Le SIAAGG,
Le syndicat des eaux de la Barousse,
La compétence Spanc est soit communale, soit intercommunale.
n. Le réseau associatif
a) Nature Midi Pyrénées.
Le domaine d’intervention de l’association est très vaste, car elle « a pour but d’une façon
générale de promouvoir toute action et de s’associer à toute initiative tendant à assurer la
conservation du sous-sol, du sol, des eaux, de l’atmosphère, de la flore, de la faune et en général,
de tout milieu naturel présentant un intérêt qu’il importe de préserver contre tout effet de
dégradation et de soustraire à tout intervention artificielle susceptible d’en altérer l’aspect, la
composition et l’évolution. » (art.1er des statuts), et ce sur tout le territoire de Midi-Pyrénées.
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Dans les faits, leurs interventions portent surtout sur les domaines couverts par les groupes de
travail thématiques (flore, oiseaux, mammifères, zones humides, amphibiens et reptiles), mais
bien entendu les autres domaines sont abordés lorsqu’un enjeu a été identifié. De toute façon,
tous les groupes d’espèces animales ou végétales sont concernés lorsque, comme c’est le cas la
plupart du temps, nous travaillons sur les milieux naturels. Nous intervenons également au
travers de thématiques transversales comme l’agriculture ou la nature en ville, ce qui nous
permet là aussi d’agir sur l’ensemble des écosystèmes concernés.
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Annexe 3 : Communes averties pour les crues de la Neste :
ADERVIELLE POUCHERGUES
ILHET
ANCIZAN
IZAUX
ANERES
JEZEAU
ARAGNOUET
LORTET
ARMENTEULE
LOUDENVIELLE
ARREAU
MAZERES DE NESTE
AVAJAN
MONTEGUT
AVENTIGNAN
MONTOUSSE
BAZUS AURE
NESTIER
BAZUS NESTE
SAINT PAUL
BEYREDE JUMET
SAINT LAURENT DE NESTE
BIZOUS
SAINT LARY SOULAN
BORDERES LOURON
SARRANCOLIN
BOURISP
TRAMEZAYGUES
CADEAC
VIELLE AURE
CAMOUS
VIELLE LOURON
CAZAUX DEBAT
VIGNEC
CAZUX FRECHET ANERAN CAMORS
ESTARVIELLE
Garonne amont :
FRECHET AURE
BERTREN
GENOS
IZAOURT
GREZIAN
LOURES BAROUSSE
GUCHEN
SAINTE MARIE
HAUTAGET
SALECHAN
HECHES
SIRADAN
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Annexe 4 : Bibliographie
Annexe à l’arrêté interdépartemental du 23/07/2004 établissant un plan de crise en période
d’étiage pour le sous bassin de la Neste.
Etude de la continuité écologique sur les axes Adour, Gave et Neste dans les HautesPyrénées, Etat des Lieux et diagnostic, Janvier 2011, réalisé par AGERIN, à la demande de la
Direction Départementale des Territoires en Hautes-Pyrénées.
Etude de la sensibilité de la Garonne amont aux éclusées, partie 1, Diagnostic et
préconisations, décembre 2008, étude réalisé par Eaucéa, demandé par le Syndicat Mixte
d’Etudes et d’Aménagement de la Garonne (EPTB Garonne), financé par l’Europe, l’agence
de l’eau Adour Garonne et EDF.
Garonne 2050, étude prospective sur les besoins et les ressources en eau, à l’échelle du
bassin de la Garonne. La Garonne du futur, les futurs de la Garonne, Agence de l’Eau Adour
Garonne.
Note de synthèse, Gestion intégrée de la Neste d’Aure, à l’échelle de la vallée, février 2013.
Etude réalisé par la SHEM.
Plan de gestion des Etiages, Neste et rivières de Gascogne, Bassin Adour Garonne, Avril 2002
Schéma départemental d’alimentation en eau potable des Hautes Pyrénées, Conseil Général
des Hautes Pyrénées et Agence de l’eau Adour Garonne, novembre 2004.
Vers la transparence des ouvrages hydrauliques sur la Neste. Quels impacts et quelles
solutions pour des rivières vivantes ? Deny Lacroix, A.A.P.P.M.A. Lannemezan, mai 2011.
Principaux sites internet consultés :
http://adour-garonne.eaufrance.fr/
http://www.arpe-mip.com/
http://assainissement.developpement-durable.gouv.fr/
http://www.cacg.fr/
http://www.documentation.eaufrance.fr/
http://garonne-midi-pyrenees.n2000.fr/
http://www.geoportail.gouv.fr/
http://www.gesteau.eaufrance.fr/
http://www.glossaire.eaufrance.fr/
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http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/
http://www.sage-garonne.fr/
http://www.smeag.fr/
http://fr.wikipedia.org/
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Remerciements
Merci à l’ensemble des partenaires qui nous ont aidés à la réalisation de ce diagnostic.
Merci aux élus et agents des collectivités territoriales, aux syndicats des eaux et à toutes
les personnes qui ont accepté de nous transmettre les informations concernant le
territoire.
Agence de l’Eau Adour Garonne
Christophe Rambeau
DDT
Benoît Lisch, Responsable du bureau de la Qualité de l'Eau
François Steinbrecher, technicien hydroélectricité
Roland Delpous, technicien police de l’eau
Éric Garcia, Chef du Bureau Agri-Environnement et Territoires, Service Economie Agricole et
Rurale
ARS
Yannick Duran, Ingénieur d’études sanitaires, responsable Cellule eau
Annie Castérot
A.A.P.P.M.A. les pêcheurs du plateau de Lannemezan
Deny Lacroix
Conseil Général
Mme Butruille
DREAL
Cécile Sagnes-Mauries, Chef de la subdivision des Hautes-Pyrénées
Didier NARBAÏS, Responsable de l'unité vigilance et prévision des crues
AREMIP
Claudia Etchecopar Etchart
Observatoire de l'eau du bassin de l'Adour
Philippe REGNACQ
Shem
Céline GAJAN, Interlocuteur Vallée 65
CACG
Pierre Weiss, Direction d’exploitation
Onéma
200/201
Franck REISDORFFER, Service départemental des Hautes Pyrénées
Météo France
Monsieur Lemoigne
Monsieur Bornuat
Comité régional Midi-Pyrénées de Canoë-Kayak
Céline Jarron, Coordinatrice Pôle Environnement
201/201

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