BitTorrent Sync – Cloud personnel, P2P et Synchronisation

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BitTorrent Sync – Cloud personnel, P2P et Synchronisation
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BitTorrent Sync – Cloud personnel, P2P et Synchronisation
Fait de Cloud Computing, de synchronisation en ligne et de P2P crypté, BitTorrent Sync, le
petit dernier de la société BitTorrent Inc. (éditrice du logiciel du même nom, de BitTorrent
Plus, BitTorrent Live, BitTorrent Android …), est en passe de devenir le nouveau cauchemar
des gouvernements (et de l’industrie du divertissement).
Sommaire
BitTorrent Sync, le concept
o BitTorrent Sync et le Cloud Computing
o BitTorrent Sync et la synchronisation
o BitTorrent Sync, à mi-chemin entre P2P et F2F
Installer BitTorrent Sync
Le Cloud, entre révolution et malédiction
o Avantages
o Inconvénients
La synchronisation
o Synchronisation unidirectionnelle (à sens unique)
o Exemple de synchro à sens unique
o Synchronisation bidirectionnelle
Le Pair-à-Pair
BitTorrent Sync, le concept
Avec BitTorrent Sync, synchronisez, partagez, par P2P crypté, sans limite de taille de données
D’un côté, le Cloud Computing, ou la possibilité de sauvegarder ses données sur un serveur
distant pour pouvoir y accéder depuis n’importe quel terminal. De l’autre, la synchronisation
de fichiers, ou la possibilité de faire que deux répertoires sur des machines différentes aient
toujours le même contenu. Au milieu, le protocole P2P, ou la possibilité pour les ordinateurs
de s’échanger directement des données au travers des réseaux informatiques, intranet comme
Internet. Ajoutez à cela les compétences hors-normes de la société BitTorrent Inc. et le génie
de l’un de ses fondateurs Bram Cohen, vous obtenez BitTorrent Sync.
BitTorrent Sync est actuellement encore en phase de tests et de développement (alpha
ouverte à tous depuis le 23 avril 2013). Si il a très bien fonctionné lors de mes tests, de
nombreuses fonctionnalités indispensables - qui a dit versioning ? - lui font encore défaut. En
attendant, il reste un peu sommaire certes avec son interface totalement épurée, mais il est
déjà révolutionnaire. Tour d’horizon.
BitTorrent Sync et le Cloud Computing
BitTorrent Sync emprunte au Cloud Computing la possibilité de stocker ses données en
ligne, en intranet comme sur Internet, n’importe où dans le monde, à votre guise. Cela va du
simple échange de fichiers entre deux ordinateurs au partage illimité de données en
communauté, de la simple « sauvegarde » automatisée vers un NAS (serveur de stockage en
réseau) à l’utilisation de serveurs dédiés en ligne.
BitTorrent Sync et la synchronisation
BitTorrent Sync permet de synchroniser un répertoire sur une machine avec un nombre
quelconque d’autres répertoires sur d’autres machines, et ce de manière uni comme
bidirectionnelle (au choix de l’utilisateur), par le simple échange d’un secret (suite de 16 à 33
caractères alphanumériques).
La synchronisation peut être limitée dans le temps (24h est la seule option disponible pour
l’instant), et un reset du secret permet de virer tous les pairs (impossible, encore une fois
pour l’instant, de les gérer un à un).
Il n’y a évidemment pas de limite au nombre de répertoires synchronisés entre eux.
BitTorrent Sync, à mi-chemin entre P2P et F2F
BitTorrent Sync utilise, pour la synchronisation des répertoires, le célèbre protocole P2P.
Tout se paramètre en un ou deux clics. La seule différence relevée : au lieu de voir une
longue liste absconse d’adresses IP d’ordinateurs connectés à votre machine, vous voyez
maintenant s’afficher directement leur nom. Cela va, à mon avis, grandement faciliter la
surveillance de vos connectés, rapprochant ainsi le logiciel d’une utilisation en F2F.
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec toutes les notions abordées ici, jetez un œil aux
explications succinctes que je donne plus loin dans cet article sur le Cloud, la synchronisation
et le P2P.
Installer BitTorrent Sync
Cliquez sur les images pour les agrandir
Tout d’abord, téléchargez le logiciel : BitTorrent Sync. Ensuite, l’installation de est on ne peut
plus classique. Pensez seulement à bien autoriser l’ajout d’une exception du logiciel dans
votre parefeu, sans ça les transferts de données ne pourraient se faire. Pour le reste, il s’agit
simplement de choisir le répertoire d’installation du logiciel (celui par défaut est suffisant),
où vous souhaitez positionner des raccourcis, si vous souhaitez un lancement automatique
au démarrage de votre OS…
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Ensuite les choses se précisent. Choisissez pour commencer le « Standard Setup », puis
l’emplacement de votre répertoire de synchronisation par défaut (il vous sera utile pour
vos premiers tests et vous pourrez toujours le détruire plus tard). Votre premier « secret »,
pour ce répertoire seul, va alors automatiquement être généré (il n’est pas utile de copier
l’information immédiatement, elle restera toujours disponible par la suite). Prenez une minute
pour lire les 3 panneaux de présentation des fonctionnalités du logiciel – et voilà vous êtes
lancé !
A partir de maintenant, il vous suffit d’installer BitTorrent Sync sur d’autres appareils et de
partager ce secret pour voir le répertoire, et tout son contenu, se synchroniser entre toutes vos
machines. Si vous avez des questions, vous trouverez probablement la réponse parmi les 36
que je fourni dans cet article. Et sinon, n’hésitez surtout pas à les poser en commentaire ! [De
plus, un article complet sur les paramétrages du logiciel est aussi en cours d'écriture, et là on
sera complet.]
Le Cloud, entre révolution et malédiction
Avantages (Sommaire)
Le Cloud Computing est une révolution. Plus besoin de stocker ses données en local (à la
maison, dans les locaux de l’entreprise), particuliers comme sociétés envoient leurs données
sur des serveurs éparpillés dans le Nuage (comprenez sur des serveurs n’importe où dans le
monde). Cette mutualisation du stockage, outre le fait qu’elle simplifie grandement le
fonctionnement des uns et des autres, engendre de nombreuses économies.
Économies de gestion de parcs informatiques toujours plus volumineux. Économies d’achats
de supports (disquettes, disques durs, CD, DVD, …) de plus en plus onéreux à mesure que les
données à stocker augmentent en taille et en nombre ou que les supports se détériorent et
deviennent obsolètes. Économies du temps qu’il aurait fallu passer à faire les sauvegardes, à
déplacer, maintenir, remplacer les supports selon les besoins. Économies de l’investissement
de temps et de travail qu’exige la protection, la mise en sûreté physique et informatique de
ces données…
Oui, mais le Cloud Computing peut aussi vite devenir une malédiction.
Inconvénients
Personnellement, je ne me suis jamais vraiment laissé tenter. Oh j’ai bien un compte et
quelques dossiers stockés ici ou là, chez Dropbox, Google Drive et compagnie, mais je n’en
fais pas un usage quotidien. Loin de là même, à vue de nez je dirais tout juste mensuel. Ce
n’est pas que je n’aime pas l’idée, bien au contraire. Non, ce qui me retient c’est le fait que
toutes mes données soient, par définition, éparpillées dans la nature - oui, dans la nature, ce
n’est pas un anglicisme de marketeux qui va me faire perdre le contact avec la réalité des
faits.
Ca vous fait envie, vous, d’avoir toutes ces informations sur vous, votre famille, votre
société, qui se promènent sur Internet, enregistrées on ne sait réellement où, conservées par
une entreprise tout à fait capable de modifier ses CGU toutes les 3 semaines et de s’arroger
d’un coup d’un seul le droit de lire, trier, monétiser tout ce qu’ils possèdent sur vous ?
(Facebook et Google sont de biens tristes exemples sur ces points…)
Steve Wozniak, cofondateur d’Apple, a déclaré lors d’une interview avec Le Monde.fr :
« Avec le nuage, rien ne vous appartient. Moi, j’aime savoir que les choses sont à moi.
Beaucoup disent ‘Oh ! c’est dans mon ordinateur !’, mais plus on transfère dans le nuage,
moins on garde le contrôle. »
Hé oui Messieurs-dames, comprenez-bien que ce répertoire Dropbox (au hasard) sur votre
ordinateur n’est pas réellement chez vous. Non, c’est juste une copie virtuelle d’un vrai
répertoire avec vos vraies données dessus, répertoire détenu sur un serveur appartenant à
la société américaine Dropbox (au hasard), société soumise aux mouvantes lois américaines
(et zou ! Abracadabra un nouveau Blablabla Act et ils font ce qu’ils veulent de lui).
Je ne serais pas plus rassuré que de les voir stockées en Chine ou en Russie (ou en France,
terre à la pointe du DPI). Franchement ces derniers temps sur la protection [sic !] des données
personnelles ils sont pires les uns que les autres.
Certains alors me rétorqueront que mes données, avant de les mettre en ligne, je n’ai qu’à les
crypter, comme ça personne d’autre que moi ne pourra jamais les lire. Oui, et quand j’ai
besoin d’envoyer un courrier IRL, plutôt que de passer par la Poste et un simple
affranchissement je peux aussi louer un convoi armé avec protection aérienne et surveillance
satellite. Je le peux.
Mais non. Soit le Cloud me facilite la vie, en toute sécurité, soit je vais m’en passer. Et
pour l’instant, vous l’avez compris, je fonctionne très bien sans. Pour en savoir plus sur le
Cloud, direction la Wikipédia.
La synchronisation
Par définition, la synchronisation permet de « faire correspondre les contenus de plusieurs
emplacements de stockage » - du copier/coller automatisé en quelque sorte. Ces
emplacements, cela peut être par exemple un simple répertoire identique sur tous les disques
durs des ordinateurs de la maison et qui contient les photos communes de la famille. Cela peut
être aussi des serveurs entiers, présents localement dans chaque boutique d’une entreprise, qui
se tiennent à jour les uns les autres de leur base de données clients - un client ajouté à la base
par la boutique de Marseille apparaîtra aussi dans la base de toutes les autres boutiques.
La synchronisation entre les points de stockage peut, sans rentrer trop dans les détails
techniques, se faire de deux manières.
Synchronisation unidirectionnelle (à sens unique)
Ici il y a une source, et des copies. On peut faire des modifications (ajout, suppression, mise
à jour de fichier) sur la source comme sur les copies, mais seulement les modifications
appliquées sur la source seront répercutées sur les copies. Aucune modification apportée à une
copie ne sera jamais remontée à la source, ni aux autres copies.
Exemple de synchro à sens unique
Appelons la source A, qu’elle soit un ensemble de fichiers sur un ordinateur, un répertoire sur
une clef USB ou un serveur tout entier. Les autres éléments synchronisés avec cette source,
les copies, appelons-les B, C, etc. sont au départ des répliques exactes de A, et toute
modification apportée à A se trouve toujours immédiatement répercutée dans B, C, etc.
Par contre, si chacun peut faire des modifications localement dans B, C, etc., aucune de ces
modifications locales ne sera envoyée vers les autres copies, ni remontée vers la source. Il n’y
a que les modifications apportées à A qui se répercutent ailleurs.
Synchronisation bidirectionnelle
Ici les modifications sont appliquées dans toutes les directions. Il n’y a plus de source
identifiable, ou de copies, tout élément synchronisé devient une source à part entière. Toute
modification apportée à un élément synchronisé est répercutée sur tous les autres. C’est
notamment le principe du P2P.
Pour en savoir plus sur la synchronisation, direction la Wikipédia.
Le Pair-à-Pair
Schéma type de réseau P2P (source : Wikipédia)
Le pair-à-pair, ou « peer-to-peer » dans la langue de Shakespeare, est le symbole parfait de la
décentralisation. Il permet l’échange direct de données (sous la forme de fichiers, de calcul
distribué, de streaming, de voix comme avec Skype) entre tous les différents membres d’un
même réseau, Inter comme Intranet, au travers de logiciels spécifiques installés sur toutes les
machines de ce réseau.
Tous les éléments de ce maillage peuvent jouer, selon la demande, à la fois le rôle de client et
de serveur. Cela signifie que tous sont potentiellement à la fois émetteurs et receveurs de
données. De ce fait, plus une donnée est disponible auprès d’un grand nombre de machines,
c’est-à-dire plus elle est populaire, plus elle est partagée, plus il devient facile (et rapide) pour
les autres machines qui la recherchent de se la procurer. Cette décentralisation permet
évidemment de contourner toute surveillance ou presque, et d’éviter la censure (offrant
par là même toujours plus de routes disponibles pour se la procurer).
Le P2P d’ami à ami (« friend-to-friend networks » ou F2F en anglais) est un sous-groupe
particulier du P2P où l’échange de données ne peut se faire qu’entre « personnes de
confiance ». Ces personnes de confiance sont des machines que vous avez authentifiées
comme « amis », par leur adresse IP ou tout autre moyen.