ARTISTES RÉGIONAUX FESTIVALS 2013 nos

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ARTISTES RÉGIONAUX FESTIVALS 2013 nos
ÉDITION N°02 – DÉCEMBRE 2013
zoom sur
TWEEK
critique
d'album
photo – fiona riat
Artistes
régionaux
FESTIVALS 2013
nos rencontres
caribana
lucelle' sonore
paléo
ROCK'ALTITUDE
for noise
chant du gros
SoMMAIRE
LES régionaux p.4 - 8
Kez-A
The Fawn
Macadam Dive
Ephyr
Zoom sur
Tweek p.10
FESTIVALS 2013 p.12 - 45
caribana p.13
Take Me Home
Aya Waska
lucelle'sonore
en images p.14 - 15
paléo p.16 - 31
Heymoonshaker
Phoenix
Mermonte
Alt-J
Chief
Alvin Zealot
Kadebostany
Nick Porsche
Loccomotion
Hathors
Théodore, Paul et Gabriel
Marc Aymon
Licia Chery
Boulevard des airs
rock'altitude p.32
Naive New Beaters
for noise p.33 - 34
Monoski
Franz Ferdinand
chant du gros p.36 - 44
1995
Superbus
Tryo
Groundation
Griefjoy
Critique d´album Nine inch nails p.46
Impressum p.47
l'excès – décembre 2013 – 03
LES
régio
naux
04 – décembre 2013 – l'excès
photo – fiona riat
FESTIVALS
2013
rencontres
CARIBANA
LUCELLE'SONORE
PALéo
rock'altitude
for noise
chant du gros
PALÉO
LICIA CHERY
Une voix envoutante et profonde: la jeune Suisse Licia Chery originaire d’Haïti a tout pour plaire. Son univers musical teinté de
blues, de soul, de pop et de folk se trouve à la croisée des chemins entre sa culture haïtienne reçue de ses parents et son enfance vécue en Suisse. Sa fraîcheur, sa spontanéité et sa joie de
vivre font d’elle une artiste ouverte qui prône la tolérance. « Mon
éducation entre Suisse et Haïti m’a rendue réceptive aux autres
cultures. Egalement pour la musique, puisque j’ai toujours aimé
les découvertes ! », explique-t-elle. La jeune fille raconte être
engagée dès qu’une cause la touche. Ainsi elle soutient l’association Citizen Of Our Wold, un site où les internautes votent pour
des projets de tous les pays du monde. C’est ainsi que Licia a pu
financer son dernier album Blue your mind sorti en 2012.
« Mon message est que la vie est belle. Arrêtons de nous imaginer que tout est compliqué et difficile. Il faut prendre le temps
de vivre », proclame Licia. Son inspiration lui vient donc de
l’amour, de la joie, de tout ce qu’elle entend dans la rue. Elle
se veut proche du public et communique beaucoup avec lui via
le net. Son site accueille même un onglet où elle poste des vidéos et des messages. « C’est important pour moi de me sentir
proche de mon public, d’être authentique et de me comporter
avec mes fans comme je le ferais avec mes potes. Je suis simplement naturelle », termine la jeune femme.
Liciachery.com
PAULINE RAIS
PALÉO
BOULEVARD DES AIRS
« De la musique pensée », est ce qui vient premièrement à
l’esprit de l’Excès magazine lorsqu’il s’agit de parler de Boulevard des airs. Leur musique raconte tout ce qui peut toucher
un homme de 25 ans, et les autres. C’est avec Florent Dasque
– chant, guitare, trompette, piano, batterie [ a-t-on oublié
quelque chose ? ] – qu’on a le plaisir de discuter.
qui a de quoi impressionner. Christophe Mali, de Tryo, n’est pas
resté indifférent non plus puisqu’après les avoir vu jouer, il a
souhaité travailler avec eux. Ce dernier a apporté à Boulevard
des airs son expérience de la scène. Il faut dire que maintenant
le groupe est au point et que le concert n’est pas seulement une
performance musicale mais aussi scénique.
Si Boulevard des airs avait, à ses débuts, auto-produit chansons
et clips, (c’est, entre autre, Cielo Cego qui les a révélés au public)
le sujet est toujours d’actualité. Imaginez le tableau: vous êtes
une bande de copains, vous possédez un ancien garage aménagé en studio dans lequel vous composez et produisez tout vousmême de A à Z. Avec en surplus un contrat de licence chez Sony,
cela signifie que le groupe garde son indépendance artistique et
que la maison de disque, elle, s’occupe de la promotion, il y a de
quoi rêver ? « C’est un excellent compromis », confirme Florent.
Il n’y a plus qu’à espérer que ça dure mais étant donné que cela
fait déjà 9 ans… pourquoi pas 9 de plus ? Le groupe se disait très
impatient de jouer au Paléo. Les festivaliers ont ainsi pu profiter
du dernier album au titre intriguant Les appareuses trompences.
Les huit jeunes français, âgés entre 19 et 25 ans, ont fait du chemin depuis. Puisque la bande s’est vue nominée aux Victoires
de la Musique en 2013 dans la catégorie Révélation scène. Leur
premier album Paris-Buenos Airs est devenu disque d’or et en
2010, BDA a joué sur l’incontournable scène de l’Olympia. Ce
boulevarddesairs.com
Prochains concerts : 31.01, France, Dijon, La Vapeur
01.02, France, Vals-Près-Le-Puy, Centre Culturel André Reynaud
Aline Fragnoli
l'excès – décembre 2013 – 31
photo – EVA KURT
CRITIQUE D'ALBUM
Nine Inch Nails - Hesitation Marks
Laissant loin derrière ses vieux démons, l’ancien sale gosse
de la scène « indus » américaine, j’ai nommé Trent Reznor,
nous revient brillamment après plus de 5 ans d’attente avec
son projet solo Nine Inch Nails - NIN pour les intimes.
Trent Reznor a décidé en 2008 de faire une pause après l’album
The Slip pour se concentrer sur d’autres projets. En effet, il s’invertit dans le groupe How To Destroy Angels où il partage l’affiche avec sa femme Mariqueen Maandig et son ami Atticus Ross.
Il a, de plus, signé avec ce dernier la bande originale de deux
films de David Fincher : The Social Network, pour lequel ils ont
reçu un Golden Globe et un Oscar, et Millenium, The Girl with
the Dragon Tattoo. A ce propos, je ne me suis pas encore remis
de leur magistrale reprise de Immigrant Song en début de film.
Et voilà que le 3 septembre sort Hesitation Marks, huitième album du groupe, et après plusieurs écoutes attentives, je peux
assurer que Trent Reznor n’a rien perdu de sa superbe : Il est,
et restera toujours le Boss !
N’innovant pas forcément beaucoup au niveau des paroles
-il reste toujours dans les mêmes thèmes qu’à son habitude :
haine de soi, instabilité, insécurité-, il va chercher par contre
très loin côté sonorités et bruits. Il n’hésite par exemple pas à
marier des sons d’origines très différentes sur la même piste.
A titre d’exemple, le titre While I’m Still Here où il glisse sans
peine, entre son panel indus’ de base, des glitchs -sorte de sons
électroniques résultant d’erreurs, mais utilisés intentionnellement : quand on tape sur un micro, quand on branche une prise
jack etc, de la guitare électrique et du saxophone- joué par
Trent lui-même, excusez-moi du peu.
Nine Inch Nails suit, avec cet opus, le virage qu’a pris le groupe
dès 2007 avec l’album Year Zero qui table sur l’éclectisme de
ses compositions. En effet, si quelques pistes restent tout de
même dans la pure lignée du style rock industriel, on retrouve
fréquemment des rythmiques et des sonorités tirées directement d’autres univers. Sur Find My Way l’influence hip-hop est
par exemple indéniable et dans Everything on se trouve étonné
d’entendre une grosse couche de pop-punk un peu kitsch à la
Green Day, mais parfaitement gérée, je vous l’assure.
46 – décembre 2013 – l'excès
Le groupe est entré depuis un bon moment dans sa phase
de maturité et Hesitation Marks ne fait que confirmer cette
tendance. Sans pour autant se reposer sur ses acquis, Trent
Reznor extirpe ce qu’il a fait de mieux dans ses premiers albums plus expérimentaux, mais en gérant le tout, de manière
moins torturée, plus sereine. C’est ainsi qu’on arrive à un rendu
final qui garde l’identité sonore que Nine Inch Nails a gagné au
fil des années, tout en jouissant d’ornements nouveaux, permis
par l’expérience du compositeur.
C’est vrai qu’il est possible que ce grain d’instabilité des débuts
se fasse regretter, cette touche un peu dark, un peu glauque.
J’ai par ailleurs fait partie des puristes surpris de voir un Trent
Reznor en costume de soirée récupérer son Oscar, en ayant
en tête le souvenir du concert à Woodstock’94 où il s’est battu
dans la boue avec ses musiciens et a cassé à peu près tous ses
instruments sur scène. Mais je pense tout de même qu’il faut
accueillir cette nouvelle version de Nine Inch Nails avec délectation : Reznor a laissé ses vieux démons de côté et aborde la
musique d’une manière moins frénétique, plus posée.
Avec ses rythmes insoutenables, ses sonorités d’outre-tombe,
ses bruits typés très « organiques » à t’en faire hérisser les
poils, Hesitation Marks atteste d’une démarche plus mature
que jamais, fidèle au matériau de base et gérant majestueusement ses influences. En nous livrant une réelle démonstration,
Trent Reznor confirme qu’en définitive, il n’a plus rien à prouver,
mais encore beaucoup à nous apprendre.
Timy Hürlimann
IMPRESSUM
lexces-magazine.ch
ALINE FRAGNOLI
Co-FONDATRICE DE l'Excès MAg
& Journaliste
Eva Kurt
Co-FONDATRICE DE l'Excès MAg
& Journaliste & photographe
Eva colomb
journaliste
pauline Rais
journaliste
timy hürlimann
journaliste
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photographe
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journaliste
yona charmillot
journaliste
gilles stucki
journaliste
roxane lièvre
photographe
charlotte humair
réalisatrice publicitaire
pierre-yves lachat
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sarah hirschi
graphiste
impression
pressor SA
excès magazine
édition n°2
décembre 2013
l'excès – décembre 2013 – 47
vivons
dans
l'excès!