Interview Jean-Pierre Castaldi et Olivier Lejeune

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Interview Jean-Pierre Castaldi et Olivier Lejeune
THEATRE. « Nous avons une vraie complicité
pour jouer ces deux salauds sympathiques »
Jean-Pierre Castaldi et Olivier Lejeune forment un duo
détonnant dans « Le Charlatan », une pièce de Robert
Lamoureux reprise la semaine prochaine au Théâtre Tête
d’Or à Lyon. Entretien.
Olivier Lejeune et Jean-Pierre Castaldi, un duo épatant
Photo Pixel Pro Serge Carrié
Qu’est-ce qui vous a amenés à faire ce spectacle ?
Jean-Pierre Castaldi : Chaque fois que je relis la pièce tout seul, je ris. Et maintenant
que je la joue avec Olivier, il nous arrive encore d’être étonnés de l’efficacité de l’écriture
et des situations théâtrales. Une pièce de théâtre, ce n’est pas une succession de
sketchs.
Olivier Lejeune : Même réaction, quand notre metteur en scène et producteur, Jean
Martinez, m’a envoyé le texte, j’ai beaucoup ri aussi. Et quand j’ai appris que je la jouerai
avec Jean-Pierre, j’ai su que ça marcherait, je voyais ce qu’il pourrait tirer de son rôle.
Nous formons un duo qui, je crois, fonctionne très bien. Nous avons une vraie complicité
pour jouer ces deux salauds sympathiques que sont nos personnages.
C’est la première fois que vous vous croisez sur un plateau ?
O. L. : C’est la deuxième fois, nous avions joué « Vacances de rêve » de Francis Joffo.
Quand on voit Jean-Pierre, c’est comme si on avait en même temps des sous-titrages
tant il montre de choses.
J. P. C. : Notre complicité est d’autant plus agréable qu’elle est partagée par le public.
La pièce n’est-elle pas une formidable « machine à jouer » ?
O.L. : C’est une pièce copieuse qu’il faut soutenir jusqu’au bout. On ne peut se permettre
aucune baisse d’énergie. Comme disait Jean Poiret quand il faisait répéter des
comédiens : « Ne faites jamais conversation ». Il faut vivre les situations.
J.P. C. : Le théâtre c’est de l’urgence.
Comment se passe votre séjour à Lyon ?
O. L. : Le public lyonnais a la réputation d’être par moments, un peu froid. Du coup c’est
d’autant plus formidable lorsque l’on voit comment marche « Le Charlatan ». J’ai joué
une vingtaine de pièces aux Célestins lorsque le théâtre était sous la direction de Jean
Meyer. C’est un peu ma ville théâtrale de cœur. Je connais de bonnes adresses de
restaurants. Mais comme on joue en matinée et en soirée, les journées passent vite. On
est au Théâtre Tête d’Or dans une sorte de Comédie Lyonnaise du divertissement, où
règne un grand souci d’exigence.
J.P. C. : J’ai aussi joué aux Célestins à cette époque, notamment lorsque ma première
femme (Catherine Allégret, ndlr) était enceinte de mon fils Benjamin. J’ai eu l’honneur de
participer à la création de « Spartacus » au Théâtre du Huitième dirigé par Jacques
Weber, un grand succès. J’ai même habité quelques mois à Lyon dans la rue Garibaldi.
Je vais jouer dans un docu-fiction sur Giovanni da Verrazano, un navigateur peut-être né
à Lyon, qui a découvert la baie de New-York. Il est sur la Fresque des Lyonnais.
Olivier Lejeune, vous avez à l’issue de la représentation un mot pour chacun des
comédiens…
O. L. : C’est une tradition que l’on retrouvait dans l’émission « Au Théâtre ce soir », c’est
important de citer l’auteur et tous ceux qui participent au spectacle. C’est le dernier lien
qui nous relie au spectateur lors de la représentation.
Propos recueillis par Nicolas Blondeau