mai 2009 - YattanoeL.com
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1 N°22 - 1er MAI 2009 En toute mondanité… Le bimensuel de yattanoel.com Je me suis récemment acheté par internet des insignes de l’armée russe sous la forme de broches, les armes héraldiques de la Fédération reprenant, comme cela est actuellement le cas, les armes des Tsars. Ce, après 60 ans de babioles symboliques collectivistes. Cette idée m’est venue à la suite d’un présent de Yannick Le Vaillant de retour il y a un peu plus d’un an d’un voyage à Moscou. J’ai offert à ma cousine Aude-Marie Lavenir de Buffon l’insigne de Yannick. Par courtoisie, il me semblait séant de le remplacer au + vite par une copie identique. De fait je me suis intéressé au produit. L’aigle à deux têtes, l’une penchant vers la gauche et l’autre vers la droite surmonte une représentation de Saint Michel terrassant un dragon. Sans m’étendre sur le fait que le thème de l’écartèlement fut une situation originelle chez l’Homme, je me satisfais sans méchanceté de ne pas voir le Christ Roy seul sur sa croix ou tout autre supplice de l‘acabit d‘un tiraillement. L’état le plus vaste de la planète semblerait-il craindre pour l’équilibre de ces frontières. Combien d’Indiens ou de Chinois par exemple résident en Russie ? Officiellement aucun de ses ressortissants n’a encore foulé une autre planète. Cependant de la cité des Etoiles, après le satellite Spoutnik, puis une petite chienne azimutée et décédée en vol, le premier homme envoyé dans l’espace était russe. C’était en 1961. Il s’appelait Youri Gagarine. Je le garde précieusement en mémoire et à l’occasion des 40 ans de l’alunissage, je fais le vœux de porter sur l’une de mes tenues de campagne, l’aigle russe et l’aigle américain (déjà arborer pour ma part lors du vernissage de mon exposition Pop-Models en 1992 à Paris puis réexpédier par courrier aux Etats-Unis d’Amérique en toute bienséance). Si je trouve un élément déclencheur de derrière ma caméra, je reposerais volontiers en photo avec pour fond les couleurs de la France dans l’espace du Mont Saint Michel ou bien à Soho, elle aussi impliquée depuis Kourou dans la colonisation de l’espace. A moins que je n’attende d’avoir un modèle comme Achille son neveu (excusez du peu…) ce qui serait + sage et bienveillant. Ce sera la première icône virtuelle du cyber prince Ynès tel que je développe ce personnage dont les envois ne sont animés que par son seul bon sens d‘individu rhésus + loin de prétendre de ce fait à des égards particuliers, ni usurper l‘étoffe d‘un authentique héro. Je suis simplement concerné par le fait de garder la tête haute dans un vêtement bien taillé et original. Mais pour l’heure, avant de récupérer une nouvelle paire de bottes Chippewa et les armes U.S., le Soleil a jugé bon de rayonner sur les recoins sombres, excitant mon fétichisme qui n’en est pas vraiment un, en pointant par l’aigle russe mon devoir de réserve vers la justification d’un port en particulier. Je ne m’y soustrairai point puisque cela m’a donné un incroyable moral au-delà essentiellement de l’idée de ma propre mort ou bien de celle d’un proche quand mes rêves trouvent un écho dans la mécanique du réel et que la réincarnation est entrevue en transcendant la mémoire d’illustres personnages. Le trident du Mouvement Nationaliste Révolutionnaire (aujourd’hui dissout) auquel j’ai manifesté ma convergence de vue, trouve ici toute sa signification par exemple. A dire que je crois encore en la guerre avec de loyaux face à face, s’ajoute le fait que ce bout de terre qui longe la Manche, l’Océan Atlantique avec au Sud les Pyrénées et le littoral méditerranéen, sa partie Est à demi montagneuse est encore libre ! Ici se situe la place principale du Domaine royal, avec son auréole de lumière… Macha Béranger, ex animatrice de France Inter, a rejoint le chœur céleste Dimanche 26 Avril, sa voix de noctambule chaleureuse à jamais sur les ondes. Alors bonne nuit Macha ! Faites de beaux rêves. 2 REPORTAGE L’année 1969 aura été surtout marquée avec raison par l’alunissage. Eagle/Apollo 11 et le premier pas officiel de l’Homme foulant en la personne de Neil Armstrong le sol de notre planète satellite. Mais l’Amérique aura tout aussi officiellement institué également à partir de 1969 le principe des festivals de musique pop, folk ou rock, réunissant en masse des jeunes notamment pour écouter d’autres demi dieux que les spationautes, demi dieux ne suggérant à l’imaginaire que les rythmes planants de leurs compositions. Le festival de Woodstock en l’occurrence aura constitué le point d’encrage d’un genre de société innovant et plein d’espérance, du moins le croyait-on il y a 40 ans, dans le sillage d’une faune interlope sur fond de création ou de recréation artistique. Jean-Emmanuel Deluxe le bien nommé a retrouvé un français ayant vécu l’aventure et sa désillusion sur le lieu même où fut produit le premier des grands festivals digne de ce nom et nous retrace ici brièvement grâce à un témoignage concordant ce qui s’est passé à Woodstock entre 1969, l’année érotique, jusqu’aux alentours de 1980 au travers d’une expérience. c Illustration de Chantal Jacqueminet 2008 Si Woodstock m’était compté… par Jean-Emmanuel Deluxe Quand on rencontre Jean-Yves Labat de Rossi dans son prieuré du XIII siècle on se demande si c’est le même allumé qui arborait cheveux verts et costume moulant au sein d’Utopia le groupe de Todd Rundgren. L’homme s’occupe désormais avec sa compagne d’Ad Vitam records, un label œuvrant au rapprochement Orient Occident avec pour point d’orgue la tournée « d’une seule voix » réunissant musiciens palestiniens et Israéliens. Même s’il est désormais un familier des grands de ce monde et de la diplomatie culturelle Jean-Yves Labat de Rossi n’en est pas moins resté un aventurier (au sens noble du terme) et le récit de ses aventures à Woodstock en tant que M Frog est un vrai conte moral moderne. Un Candide français y découvrait le pays du 3 show biz hippie américain ou tout n’est pas que peace love & happiness. Si les organisateurs Michael Lang, John Roberts, Joel Rosenman et Artie Kornfeld avaient été précis le festival de Woodstock ce serait nommé le festival de Bethel, du nom de la bourgade de 4000 habitants non loin de la ville de Woodstock. Malgré tout pour toute une colonie d’artistes Woodstock fut le théâtre d’une aventure rock n’ roll et contre culturelle que l’on pourrait résumer par cette phrase « trois jours qui durèrent dix ans ». 1969-1980 (dates du séjour de M Frog/Jean-Yves Labat de Rossi à Woodstock) correspond également à l’apogée puis à la chute d’une utopie, d’un business et d’une communauté humaine qui croyait à la suite du festival pouvoir « changer le monde ». Prélude à Mister Frog Après un passage avorté au séminaire, puis un séjour aux beaux-arts de Paris Jean-Yves Labat de Rossi en 1965 enregistre un 45 tour (pour CBS) où il pose sur la pochette tel un Brummel pop. L’iconoclaste séminariste dévoyé, musicien fasciné par la musique électro acoustique et fils d’une grand famille de la noblesse italienne est happé par les vibrations exhalée par l’été de l’amour 67 et les secousses sismiques de mai 68. Jean-Yves fréquente les « dandy de mai 68 » de Zanzibar (cinéma & musique) Pierre Clémenti, Jean-Pierre Kalfon et Sylvina Boissonnas l’héritière Schlumberger. La rousse jeune femme outre les films de Philippe Garrel « sponsorise » l’achat d’instruments du nouveau groupe de Labat de Rossi, Baba Scholae. 1969, le frenchy s’exile en Angleterre afin d’éviter la conscription militaire obligatoire à l’époque. M Labat fréquente avec son groupe d’anglais psychédéliques tout le swinging London dont une toute jeune Charlotte Rampling. Comme beaucoup le groupe explose et Jean-Yves Labat de vouloir changer d’air avec sa femme enceinte et son ami guitariste de Baba Scholae John Holbrook. Le trio décide d’aller habiter à Woodstock à l’invitation de la belle mère de Jean Yves Labat qui y possède une résidence secondaire. Un hasard incroyable qui n’est que le premier d’une longue série. Jean-Yves et John construisent des synthés dans des tuperwares, le fer à souder et le système D palliant le manque de moyens. Le froggie après avoir bien plané sous acides se voit rattrapé par les contingences matérielle et en est réduit à faire la plonge dans un restaurant français. La fée rock n’ roll protège encore une fois la grenouille désemparée car l’établissement appartient à Albert Grossman le manager mythique de Bob Dylan, Janis Jopin, Todd Rundgren, patron du label Bearsville et propriétaire des trois quart de Woodstock via studios d’enregistrements, restaurants et cafés. Repéré par Rick Danko le chanteur de The Band le groupe de Bob Dylan, le froggie est présenté à Albert Grossman et miracle l’acétate de Baba Scholae séduit celui qu’on surnomme « The Bear ». Tout s’accélère 4 dans la vie de M Frog à qui le mogul du disque offre de quoi s’acheter un synthé EMS. From frustration to Utopia Maestro Frog (comme le surnomme Albert) ne voyant sortir son disque du Baba Scholae commence à ronger son frein et à se laisser gagner par le découragement. Surgit de nulle part alors un type filiforme vêtu de manière extravagante. L’alien se présente ainsi « Vous permettez, je viens voir ce que vous faites, je m’appelle Todd Rundgren. ». Mr « Hello it ‘s me » détonne par son look glam british au sein de la communauté woodstockienne au look plus « hippie plouc ». Contrairement à beaucoup d’autochtones et malgré son air narquois et ses attitudes de rock stars Todd Rungren fait preuve d’une véritable curiosité intellectuelle auprès de M Frog et l’interroge au sujet du groupe des six (Erik Satie, Francis Poullenc, Millhau). Todd et M Frog partent enregistrer à « Wizard a true star » à New York. En nocturne c’est le Max Kansas City qui accueille les libations du binôme. Une amie récite du Rimbaud au français amusé, elle s’appelle Patti Smith. En pleine nuit Todd & Jean-Yves décident de monter un nouveau groupe avec Hunt & Tony Sales (fils du comique Soupy Sales et futur guitaristes de Bowie) ce sera Utopia. À quatre heure du matin, en pleine tempête de neige et avec quelques grammes en trop dans le sang les deux compères débarquent à Woodstock pour faire par de leur projet à Albert Grossman, qui oh surprise! accède à tous leurs désirs. Tout s’enchaîne pour M Frog entre les fêtes dionysiaques dans la demeure de Dylan, les beuveries avec Gary Hudson, Rick Danko et Paul Butterfield tandis qu’Albert Grossman propriétaire des lieux retire du salaire des artistes ce qu’ils consomment au bar. Une vie chaotique entrecoupée de raids anti-drogues du FBI. 1971, après l’acide c’est la cocaïne qui s’installe dès lors à Woodstock. En plein trip et dans une démesure toute 70’s Todd Rungren, M Frog, Hunt & Tony Sales se teignent les cheveux de toutes les couleurs. M Frog arbore désormais des cheveux verts et des passants lui demandent s’il est vraiment né comme cela. M Frog et ses amis musiciens Woodstockers aiment conduire des bolides (Lotus, Ferrari) défoncés de préférence. Tout Utopia se retrouve en plein tribunal pour excès de vitesse devant un juge éberlué. Pendant ce temps le Woodstock hippy-mondain se presse aux répétitions d’Utopia, the next big thing. Sur scène Utopia fait preuve d’une ambition grandiloquente qui frôle la folie et ferait passer les concerts du Pink Floyd pour des sauteries intimistes. Hunt & Tony Sales portent des masques de soudeurs et des combinaisons moulantes bariolés. M Frog au synthé EMS (le prix d’une voiture de sport) est caché dans un dôme en plexiglas sur lequel repose le batteur dont il ne sort que pour actionner un pistolet trafiqué et 5 entonner son tube « we are crazy ». Les Utopia rencontrent en tournée un Jerry Lee Lewis plutôt conservateur qui les traite de « pédés » à cause de leur look. M Frog rencontre David Bowie qu’il menace de le frapper s’il continue à trop approcher sa femme avant de sympathiser avec lui. Lessivé Todd Rundgren veut tout arrêter. C’est à ce moment-là que Grossman propose à M Frog de reprendre Utopia. Le français poliment refuse et préfère convoquer la crème des musiciens woodstokiens sur son album solo M Frog. 1973, se réunissent en studio Dennis Whitted & Billy Mundi respectivement batteurs du Paul Butterfield Blues Band et des Mothers of invention. Rick Danko ( basse ) et Garth Hudson (claviers) du Band rejoignent l’aventure avec Paul Butterfield dont M Frog s’amuse à triturer l’harmonica électroniquement. Grande nouveauté l’album sort en quadriphonie. Entre Jean-Jacques Perrey et Frank Zappa l’album M Frog avec son livret qui présente un solfège inédit basé sur les formes et les couleurs est désormais un album culte. Contre toute attente l’album est un succès et représente ce qui peut sortir de mieux de la galaxie Woodstock. Halte aux cadences infernales Malgré le mysticisme et les idéaux hippies de façade Woodstock est une société quasi féodale basé sur le culte du chef et sur une compétition effrénée. Albert Grossman à conçu Woodstock comme une usine à tubes, c’est pour cela qu’il pousse ses ingénieurs du son dont John Holbrook (ex Baba Scholae) et Eddie Offord à travailler non stop en oubliant de dormir grâce aux produits stupéfiants. John Holbrook victime de surmenage doit être hospitalisé d’urgence et Eddie Offord lui se repli dans la forêt où il entreprend de construire une cabane ou il attaque quiconque tente de s’approcher. Woodstock people Woodstock est un théâtre (un Zoo humain dirait M Labat de Rossi) ou se rencontrent des acteurs d’une tragi-comédie qui commence dans l’insouciance des parties endiablées pour se heurter aux réalités du premier choc pétrolier en 1973. 1969-1973 l’âge d’or du Woodstock contre culturel, celui qui croyait à une société alternative est de courte durée. Malgré tout certain s’accrochent au rêve et parmi eux on remarque : Albert Grossman : C’est le personnage central du film. Une anecdote résume bien le personnage à l’ allure plouc étudiée, pull marin breton, un jean l’été, un pantalon de velours côtelé l’hiver, de grosses godasses & une queue de cheval. Lors d’une réunion alors que tout son staff polémique depuis une demi heure sur la marche à suivre pour faire fructifier l’entreprise Bearsville, Uncle Albert (comme le surnomme Paul McCartney sur son album RAM) le plus tranquillement du monde retire ses boule quiès et 6 lance un « bon, maintenant voilà ce que j’ai décidé ! » Todd Rundgren : S’il ne s’installe et ni construit un studio qu’a partir de 1973 le génial et sous estimé (en France) Todd Rundgren n’en est pas moins l’homme sans qui Woodstock n’aurait été que le creuset d’une hippy-country (on ne disait pas encore americana) un peu fastidieuse. « A Wizard a True Star » (cherchez y la grenouille hommage à M Frog sur la pochette), « Something/anything », les premiers album d’Utopia et des productions de Todd & M Frog tel le premier Sparks ou Fanny méritent si vous ne les connaissez déjà votre investigation. Michael Lang sa femme Anne (choriste de Joe Cocker) & Peter Goodrich les instigateurs du festival vivaient à Woodstock. Joël Tornabene : C’est le flower children de la photo mythique ou on le voit glisser une fleur dans le canon du fusil d’un GI lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam. c’est un ex-yippie, un dealer notoire, « un fouteur de merde » dixit Jean-Yves souvent violent venu de San-Francisco ou il distribuait du LSD et accessoirement manager des Tubes. Rick Danko : Du Band que Jean-Yves Labat retrouvera des années plus tard juste avant sa mort lors d’un concert miteux dans un minuscule bar parisien, lui qui avait connu Woodstock, Dylan, Scorcese et la célébrité. Peter Max : Graphiste culte des sixties (à qui on attribue à tord le dessin animé Yellow Submarine) entre deux défonces au short (un anesthésiant pour animaux) se lance dans le cinéma expérimental sous les lights show de Patrick Firpo (devenu depuis producteur de télévision) et les musiques de M Frog. Bebe Buel : Ineffable super groupie qui trompe allégrement Todd Rundgren avec toutes les rocks stars de l’époque dont Alice Cooper. Todd Rundgren aura même la « joie » d’apprendre que la petite Liv dont il s’occupait n’était pas sa fille mais la progéniture de Steven Tyler d’Aerosmith. Citer tous les musiciens aillant vécu à Woodstock de 1969 à 1980 serait une entreprise fastidieuse mais l’on peut citer Mick Ronson (guitariste de Bowie puis producteur de Morrissey) et Jon Sebastian l’ame du Loovin Spoonful. Et puis il y’a les stars. Jimi Hendrix qui n ‘aura pas eu beaucoup le temps de goûter à sa propriété, Dylan dont la demeure lorsqu’il est absent est le théâtre de fêtes homériques. 7 Woostock est composé d’un monde hétéroclite formé de touristes qui veulent voir Dylan au Joyous Lake (surnommé le joyous fake) ou au Bear café. D’agents de stars tel Jonathan Vegoda et son client Stevie Wonder. De bikers qui vont pique-niquer, de vétéran du Vietnam disquaire, d’une boutique de mode plaque tournante de la dope, des mafias juives et italiennes de N.Y.C, de rednecks, de col blancs et de visiteurs célèbres dont les Stones. Le plus grand groupe de rock au monde travailla en 1978 dans les studios Bearsville des titres que l’on retrouve sur « Some girls » et « Emotional rescue » . Figure de la contestation avec les Diggers Emmet Crogan l’auteur de « Ringolevio » aimait quand à lui rendre visite à son ami Albert Grossman. This is the end C’est comme si Woodstock de 1969 à 1980 était passé de l’enfance à la sénilité sans passer par l’âge adulte. Ceux qui à 18 ans étaient des stars ce retrouvent ringardisées à 28 ans par le punk, la disco et la new wave vis à vis desquels ils ont des violentes réactions de rejets. Seul Todd Rundgren s’en sort artistiquement et commercialement avec son album autobiographique enregistré en 1978 « Hermit of Mink Hollow » (c’est l’époque du repli sur soit) du nom d’une vallée Woodstockienne. The Band a connu sa dernière valse (« the last Waltz »). M Frog redevenu Jean-Yves Labat entre en altercation avec Albert. Ce qui aurait pu lui coûter très cher s’il ne s’en était sorti de justesse grâce à un certain ami du « milieu » (appelons le Luigi voulez-vous). La superficialité, les espoirs déçus, les conflits sont devenus trop lourd à porter et c’est un M Frog meurtri qui quitte Woodstock à l’orée des 80’s. Finalement après un périple fou qui termine mal en Ougada ou il voulait enregistrer avec Idi Amin Dada (lui au synthé et le dictateur à l’accordéon) Jean-Yves Labat quitte l’univers du rock. En 1986 Albert Grossman meurt d’un arrêt cardiaque dans un avion qui le transportait vers le Midem à Cannes, c’est peut être ce jour là que Woodstock est vraiment mort. Avance rapide en l’an 2000 et son incontournable fête du millénaire chez une ex-Woodstockienne exilée dans un château en Irlande. Jean-Yves Labat de Rossi se réjouit alors de revoir ses amis mais doit très vite déchanter, finalement la grenouille racontera aux orphelins et aux veuves ses souvenirs de ses compagnons tombé pour le rock & roll. Ce n’est pas toujours drôle d’être un survivant de Woodstock. Jean-Emmanuel Deluxe Retrouvez Jean-Emmanuel Deluxe sur son blog http://martyrsofpop.blogspot.com www.martyrsofpop.com 8 « LE STYLE, C’EST L’HOMME » d’après Buffon Qui n’aura pas été tenté un jour de parler avec un microphone ou bien ne sera pas passé une fois dans sa vie à la télévision afin de vivre un fantasme cathodique ? Autrefois avec les appareils photographiques et les premières caméras, l’accessibilité à l’image permet aujourd’hui de se faire son cinéma à soi et la plupart des connectés se mettent en ligne pour se faire plaisir. C’est le culte du moi. L’image parfaite à laquelle il faut aspirer a sa vertu rédemptrice pour éradiquer les possibles disgrâces ou bien l ‘éventualité d’une non-conformité en tentant malgré tout d’échapper à la norme. Certaines créatures en ont même fait une profession. Sen-YattanoeL pour entreprendre simplement la latitude de ses activités n’attendra + le montage de The First Dance, une soirée évènement filmée à Hollywood le 9 Mai 1987 et qui a ce jour aurait du être répertorié en DVD. Visual Sound la société productrice a fait banqueroute. Voici au travers de quelques visuels différentes attitudes, présentées comme des cartes à jouer, de cet homme, connu comme organisateur de spectacles à certaines heures et saisi lors de trois de ses vernissages où l’on peut l’apercevoir dans ces looks qui lui tenaient à cœur espacés de plusieurs années, parfois aux bras de ses non moins célèbres hôtesses, indispensables dès 1987 et habillées par ses soins selon un synopsis remake live plutôt gwendolinesque en matière de make up… 1992 1996 Ici en 1992 pour le vernissage de Pop-Models(1992) à la galerie Varine-Gincourt ou bien au Pibar (1996), 2001 2009 ce quelques années avant EnterMoon1st (2001), sa première exposition concert suivie en 2009 d’une participation au tour de chant de Bertrand Burgalat au New Morning. Qui saurait faire le lien entre ces différentes appréciations des tendances épars sur presque 20 ans, avec une mutation artistique de l’art pictural à l’expression musicale ? Platitude personnifiée en pseudo potentiel créatif ou progression intéressante puisque prodigieuse ? L’Histoire de l’art saura répondre. Le goût de l’uniforme reste partagé en tout cas dans l’éphémère de la composition d‘un bataillon à la mixité désormais encouragée par Sen-YattanoeL lui-même. 9 PORTRAIT Dominique GINCOURT Dominique GINCOURT c Sen-YattanoeL 2009 C’est en 1975 que Dominique GINCOURT fonde sa galerie rive droite avec Dragonette MICHET de VARINE-BOHAN rencontrée en classe et nièce d’André DUNOYER de SEGONZAC. Assistante de l’aquarelliste plusieurs années jusqu’à la disparition organique de celui-ci en 1974, Dominique GINCOURT baigne très tôt dans l’élévation de/par l’art auquel rien ne la prédestinait. Et comme beaucoup de lecteurs qui n’écrivent pas, de mélomanes ne composant pas ou de conseillés jamais au poste de pilotage, faisant commerce de tableaux ou de sculptures d’un genre plutôt figuratif, Dominique GINCOURT, née LAVENIR le 31 Décembre 1942 à Neuilly-sur-Seine, n’aura jamais exposé ses œuvres ou n’aura que peu poser pour les artistes gravitant autour d’elle. C’est sa réelle compassion envers la passion des concepteurs pour leurs propres travaux qui lui vaut l’amitié de nombreux artistes qui ne font pas toujours de concessions. Leur en tenir rigueur est exclu dans la flexibilité relationnelle de cette sémillante gérante tout de même exigeante sur la profondeur des implications de ses protégés. En effet si Dominique GINCOURT n’a pas redessiner depuis l’école, il faut savoir que tenir une galerie implique souvent une logique de machine à sous de casino, chaque exposition s’assimilant très vite à un challenge humain et financier. Ceci jusqu’au résultat heureux ou malheureux des investissements devant être approché au plus près pour diminuer la part de risque encouru. L’accessibilité à la galerie aura toutefois permis des rétrospectives sous la forme d’accrochages ou d’expositions plutôt courus dont le plus célèbre à ce jour, exception au style de la maison mais confirmant la relativité des possibles appréciations dans l‘approche d‘une oeuvre, fut sans doute le caricaturiste Jacques FAIZANT dont le succès sous les septennats MITTERRAND ont été le meilleur des coups gagnants. La galerie aura accueilli deux présidents en exercice et une première dame sans compter bon nombre de ministres et autres hauts fonctionnaires. Et puis sans ironie aucune de la part d’e-meteor, madame GINCOURT n’a jamais deux fois la même coupe de cheveux, une bonne présentation étant une politesse qu’il convient de lui rendre et se situant en parallèle de la création auquel elle sacrifie. Dominique GINCOURT a été récemment faite chevalier des Arts et Lettres. Epiphany Frangipane e-meteor sur www.yattanoel.com 21, rue Edouard Vaillant 92300 Levallois, Vénézuela #00(33)09 72 94 29 24 [email protected] Crédits et remerciements pour le N°22-daté du 1er Mai 2009 Articles Sen-YattanoeL Jean-Emmanuel Deluxe /Illustrations Sen-YattanoeL Chantal Jacqueminet/ Photographie Sen-YattanoeL/ Un grand merci à l’érudit JED pour son soutien et ses envois profonds, et à la spirituelle Chanet ( émouvante dans son karma shamanique), à MALB pour sa patience, à Sandra T., Nathalie, Sandra D., Gwénaëlle et Sandrine Langlois, Naïve et à tous ceux manifestant des encouragements à l’égard d’ emeteor. RETROUVEZ e-meteor LE 15 MAI 2009 10 Exclusif ! é-motions perdues de/avec Sen-YattanoeL avec la présence virtuelle de Marie-Dominique L. A la suite d’un silence radio graphique plutôt bref depuis la mise en ligne au début de l’année sur yattanoel.com d’une exposition internétisée, Sen-YattanoeL présente ici les planches d’ é-motions perdues ayant valeur de story board (les plans photographiques en jargon cinématographique). L’auteur ayant eu quelques peines pour la réalisation annoncée de son court métrage (avatars essentiellement techniques) propose ici une bande dessinée inspirée du scénario original (voir e-meteor N° daté de 2009). À explorer en agrandissement 200%…. 11 12 13 14 15 16 BREVES .MADNESS The liberty Of Norton Folgate Sujets d’une reine qui n’apprécie pas la lecture dit-on, les Madness (de mad-ness, le dragon fou) ont eu la bonne idée d’éditer avec ironie un nouvel album concept tout aussi dansant que serein. Le premier groupe de ska blanc (One Step Beyond 1979) étincelle dans son style de musique de faubourg dont le style des voix en langue anglaise si il est susceptible d’agacer comme des accents de brit pop version de diction Elton John, dépoussièrent assurément les tympans des premiers fans. Audition(s) en Vuarnet noires. ____________________________________________________________________________ . Gringo dit Gringo le Ouf fête ses 38 ans cette année loin des objectifs. L’icône underground des rich kids de Neuilly s’est reconvertit dans la restauration après son mariage en 2003 dont sont nés ses deux enfants. Pizza Ristorante Eboli 20, rue Bailly à Neuilly - Métro Pont de Neuilly ____________________________________________________________________________ HUMOUR par Sen-YattanoeL Télé réalité -Je ne sais que faire. -Vous cherchez une idée. -Pouvez-vous faire un miracle ? -Eh bien je vais essayez. -Ah ! C’est très chic de votre part. Je vous en remercie. -O de toute façon je suis fait à l’ingratitude… -Vous voulez dire que je ne suis pas assez concret ? -Je vous reproche votre incohérence Brad. -Et pourtant vous êtes toujours prêt à me secourir. -C’est-ce que vous croyez. -Que voulez-vous dire ? -Mon intervention ne sera pas gratuite. Je veux 75% des bénéfices de votre projet. -Mais je n’ai pas de projet justement. -Allons Brad, racontez cela à d’autres. -Vous n’êtes qu’un ignoble prédateur Josh ! ZAP Tu sors ton dernier album qui est en fait le 4e en solo depuis que tu as quitté le groupe qui t’as rendu célèbre tout au long de la décennie… avec cet engouement du public pour tes chansons. Mais tu as écris pour d’autres, c’est d’ailleurs comme cela que des majors se sont intéressé à toi et nous sommes très heureux sur la chaîne à pouvoir faire la promotion d’un CD qui est aussi un DVD enregistré 17 quelques temps après ces jours de studio où comme tu l’avais laissé filtré après le scandale.. Oui bien, tu accepteras peut être d’en parler aujourd’hui, après une bonne déprime et l’alcoolémie tu disais que comme tu nous le préciseras après cette interprétation en direct tant attendue ZAP Oh ! Oh! Oh oui… oh! Oh! Oh oui fuc..fuc…fuck me ! Oh ! Oh! ZAP Et c’est déjà l’Hiver. La femelle Ours emmène ses petits vers le refuge, lieu probable d’une possible hibernation. L’Ours brun doit se protéger des loups, redoutable chasseur en quête de nourriture durant ces longs mois d’Hiver ZAP -Je vais tirer Brad ! Envoyez lentement le sac mais au moindre faux mouvement…compris ZAP Oh! Oh! Oui, oh oui oh oui vas-y ! oh oui ! Oh ZAP Les pèlerins se comptent par milliers en cette sainte année pour ZAP Peu de temps après le Président s’est engouffré dans le véhicule blindé afin de se faire présenter la technologie appliquée au mode possible de son intervention opératoire, laissant bien sur derrière lui la première dame serrer la main de quelques chômeurs triés sur le volet ZAP OOOOOOOOOOOOOOOOh oui ! Oh! Oh! Oui ! Prends moi par derrière ! Oh oh oui ! ZAP -John, répondez je vous en prie ! C’est un accident affreux ! C’est à propos de Josh ZAP Corner ! C’est un corner ! À deux minutes de la fin du match, un corner qui pourrait coûter cher ! A moins que cela soit une faute du gardien. Oooh monsieur l’arbitre sort un carton jaune, lève le bras en direction de ZAP Et lorsque les choristes d’une autre formation ont dit oui les producteurs se sont alignés mais… et tu nous diras comment en l’occurrence la fusion s’est faite…Il faut que tu mettes bien ton oreillette..bien, voilà. Ha ! Ha! Ha ! Ce sont les inconvénients du direct. Tout n’est pas prévu malgré tout lorsque l’on reçoit une personne tel que toi, c’est la magie de la télévision. A ce propos c’était déjà palpable dans tes premiers clip à l’avant-garde, le second surtout, très décalé, mais tu nous a fait l’amitié de venir sur ce plateau et c’est toujours un réel plaisir de t’accueillir ZAP -Samantha, c’était un accident ! Un accident ! Josh a glissé et le coup est parti ! C’était lui ou moi ! ZAP Et l’on se demande pourquoi le juge de ligne a sifflé un hors jeu. Il y a de l’électricité dans l’air je dirais. Les deux équipe toujours à égalité dans cette seconde période. On s’achemine vers le temps additionnel ZAP Et moi je le dis une société qui laisse crever des gens la nuit, sans rien, avec les chiens ! ZAP Oh oh oh ! Oh! Ah! Ah ah..ah.. Ah .. BIP désactivation