rapport d`activité 2014 - Le Musée de la Chasse et de la Nature

Transcription

rapport d`activité 2014 - Le Musée de la Chasse et de la Nature
RAPPORT
D’ACTIVITÉ
2014
FONDATION FRANÇOIS SOMMER
POUR LA CHASSE ET LA NATURE
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
SOMMAIRE
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
AVANT-PROPOS
PHILIPPE DULAC
PRÉSIDENT
1
2
3
4
5
6
LA FONDATION IGF PUBLICATIONS, ÉVÉNEMENTS
RAYONNEMENT
ET LA FONDATION
ET GOUVERNANCE,
ET CONFÉRENCES
FRANÇOIS SOMMER, UNE FONDATION TOURNÉE
UNE FONDATION
LA PASSION AFRICAINE
OUVERTE ET PARTENAIRE
VERS LE PUBLIC
LE PÔLE CULTURE,
QUAND L’ART
ET LA NATURE
S’EMMÊLENT
LE PÔLE NATURE,
POUR L’UTILISATION
DURABLE DE
LA BIODIVERSITÉ
LE DOMAINE
DE BELVAL,
LA FONDATION
À CIEL OUVERT
p.10
p.20
p.30
p.46
p.56
p.72
ÉDITORIAL
YVES d’HÉROUVILLE
DIRECTEUR GÉNÉRAL
Entretien avec
Claude d’Anthenaise
p.12
Une nouvelle direction
pour une nouvelle impulsion
p.22
Le domaine de Belval
étudier, protéger, s’inspirer
p.32
Billebaude,
une nouvelle publication
p.58
La Fondation
en quelques chiffres
p.74
p.9
L’enrichissement et
la restauration
des collections en 2014
p.14
Chambord,
un projet ambitieux
et innovant
p.24
Les actions de conservation
des espaces naturels
p.33
Fondation François Sommer
et Fondation IGF
Un partenariat privilégié
et naturel
p.48
Les guides Biotope
p.60
Une Fondation ouverte
et partenaire
p.76
Les deux expositions
temporaires qu’il ne fallait
pas rater en 2014
p.16
Le programme sur
les oiseaux
chassables en Europe
p.26
Le musée
de la Chasse et de la Nature
en chiffres
p.18
Les programmes Loup
p.28
p.5
Les zones humides
p.33
Le verger de conservation
p.35
La station de fécondation
de l’abeille noire
p.36
L’école de Chasse de Belval
p.37
Un espace ouvert
aux publics
p.39
Une résidence
de création artistique
p.43
La conservation du lion
en Tanzanie
p.49
Les bonnes pratiques
de gestion
du buffle d’Afrique
p.51
La pose de colliers
sur les éléphants
du Mozambique
p.53
Le sauvetage
des dernières girafes
d’Afrique de l’Ouest
p.54
L’opération Green Trek
p.61
Les conférences
p.62
Les Prix
François Sommer
p.64
Le nouveau Prix Scientifique
François Sommer
p.66
Le Prix Littéraire
François Sommer
p.68
Le Prix François Sommer –
La Demeure Historique
p.70
INFORMATIONS
PRATIQUES
p.86
CRÉDITS
p.87
Le Club de la Chasse
et de la Nature
p.78
Les amis du Musée
et de la Fondation
p.80
Les entités de la Fondation
François Sommer
p.81
L’organigramme
p.82
Conseil d’administration
et comités
p.84
Le Prix Coal
Art & Environnement
p.71
2
—3
AVANT-PROPOS
PHILIPPE DULAC
PRÉSIDENT DE LA FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
Notre vision
La « Fondation François Sommer, pour la chasse et la nature » a un objet :
il est précisément défini par ses statuts, et n’a pas changé depuis que
les fondateurs ont veillé à leur rédaction. En revanche, on peut concevoir
plusieurs façons de poursuivre un objet donné. L’approche et la méthode
peuvent varier, en fonction notamment du contexte de l’époque.
Le monde de 2014 n’est plus celui de 1964 – date à laquelle François
Sommer et son épouse léguèrent, par acte notarié, leur patrimoine
à une fondation en cours de création. De même, le périmètre de l’action
menée peut être plus ou moins ambitieux, en fonction notamment
des revenus dont la Fondation dispose – car, pour durer, elle doit agir
sans jamais entamer son capital.
Alors qu’on va célébrer, en 2016-2017, le 50e anniversaire de la naissance
officielle de la Fondation (sa reconnaissance d’utilité publique), il n’est pas
inutile de revenir un instant sur la philosophie qui préside, aujourd’hui,
à sa conduite. Même si son Conseil d’administration ne se complait pas
en débats idéologiques, il trace, en validant toutes les actions entreprises,
une ligne de conduite qui reflète une certaine vision. Comment la résumer ?
Tout part de François Sommer, et tout doit y revenir. Il était, comme
Jacqueline son épouse, chasseur passionné. Non seulement il consacrait
à la chasse un temps considérable – à Belval, ailleurs en France, en Afrique –,
mais il avait sur la chasse des idées fortes et novatrices – il considérait
qu’il est du devoir du chasseur de gérer les espèces sauvages et les espaces
qui les accueillent – et, en homme énergique qui concevait sa vie comme
un combat, il voulait toujours changer le monde.
Que faisons-nous 50 ans plus tard pour marcher dans ses pas ?
S’il écrivait à ma place, il pourrait sans doute constater que le concept
de chasse-gestion s’est largement imposé, mais que les efforts pour assurer
la pérennité de la biodiversité demeurent plus nécessaires que jamais.
Il pourrait probablement admettre que l’esprit de la chasse s’est élevé
vers l’approche « rationnelle et sportive » qu’il préconisait, mais doit
encore faire des progrès pour répondre pleinement à sa vision culturelle.
Il pourrait s’interroger sur le fait que, pratiquée par un nombre toujours
important d’adeptes souvent passionnés, elle s’est éloignée du plus
grand nombre de nos contemporains au point de paraitre « décalée »
à beaucoup et même indéfendable à des opposants habités par des
idéologies incompatibles avec elle.
4
—5
Que faisons-nous donc pour faire valoir la légitimité de la chasse dans
la nature, avec la nature et pour la nature ? Il existe en France un vaste
édifice d’organismes voués à la défense et illustration de la chasse, qui n’a
probablement pas d’équivalent ailleurs. La puissante organisation fédérale, structurée comme les collectivités publiques – sociétés communales,
fédérations départementales, régionales et nationale –, une phalange
d’associations de chasses spécialisées, au nombre d’une quinzaine et souvent
fortement articulées – pour le grand gibier, le chien courant, le gibier
d’eau, la vénerie, etc., composent un appareil dense que vient compléter
un établissement public doté de moyens importants. A-t-on besoin d’une
fondation privée reconnue d’utilité publique pour compléter cet appareil ?
Oui si celle-ci apporte une approche originale.
Telle est donc notre aspiration. La Fondation François Sommer
n’a vocation à intervenir ni dans la gestion de la chasse ni dans celle
des chasseurs. En revanche, en prenant ses distances par rapport aux
problèmes de terrain et aux humeurs de court terme, elle s’efforce
de contribuer à l’insertion de la chasse dans un monde contemporain
complexe, tourmenté et souvent autiste.
On peut concevoir diverses façons d’œuvrer en ce sens. Le musée,
que la Fondation propose à des visiteurs dont la grande majorité ignore
à peu près tout de la chasse, constitue un pont lancé vers le vaste monde.
Apprécié par un public nombreux – eu égard à sa taille – chaudement
recommandé par la plupart des guides, il réussit à parler de la chasse
autrement. Les manifestations culturelles organisées à la Maison de
la Chasse, à l’occasion d’expositions temporaires ou à partir des numéros
de Billebaude, ouvrent des débats – notamment sur la relation entre
l’homme et l’animal – où toutes les opinions peuvent s’exprimer, même
celles défendues par les tenants de thèses très éloignées du monde
de la chasse. La Fondation fait ainsi le choix de l’ouverture, qu’elle est
sans doute la seule à pouvoir se permettre. Faire le pari d’éveiller l’intérêt
et peut-être de faire bouger les convictions, est certes ambitieux, mais
sans doute plus prometteur qu’un plaidoyer supplémentaire pour une
activité déjà âprement défendue.
Pour ceux qui trouveront que ce souci d’ouverture et de partenariat est
louable mais qu’il faut également se soucier de cultiver les valeurs propres
au monde de la chasse et de les transmettre, il faut rappeler que la
Fondation œuvre également en ce sens. Le club que les Sommer avaient
créé en même temps que la Fondation, et qui en constitue en quelque
sorte une filiale, est plus actif que jamais. Chasseurs dans leur très grande
majorité, ses 800 membres ont vocation non seulement à se retrouver
entre eux mais aussi à se comporter à l’extérieur en ambassadeurs des
valeurs auxquelles nous sommes attachés. Par ailleurs, le très beau
domaine de Belval développe chaque jour davantage sa vocation d’école.
Transmettre des savoirs, perfectionner des connaissances, préconiser des
principes éthiques dans tous les domaines qui touchent à la chasse et à
la nature : telle est sa feuille de route. L’école reçoit maintenant plusieurs
centaines de stagiaires chaque année.
Notre ambition est donc que la Fondation « pour la chasse et la nature »,
forte de son indépendance et de son originalité, réponde toujours plus
et mieux à l’idée créatrice de cet homme généreux, convaincu et visionnaire
que fut François Sommer.
C’est un défi. Il stimule tous ceux qui sont appelés à le relever.
Sur un registre différent, montrer que les chasseurs se soucient
de la sauvegarde des espèces sauvages et apportent leur voix mais aussi
leur pierre à la défense de la biodiversité, devenue l’une des priorités
de l’écologie contemporaine, est porteur d’un message fort. Le développement des actions menées en France par notre nouveau pôle nature,
la poursuite de celles menées en Afrique à travers la Fondation IGF
que nous soutenons, sont une preuve que la chasse et l’écologie, loin d’être
antinomiques, ont vocation à travailler sur les mêmes chantiers.
6
—7
ÉDITORIAL
YVES d’HÉROUVILLE
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
La Fondation François Sommer innove dans le respect de l’esprit
de ses fondateurs. Dans une époque où les mutations s’accélèrent,
il est plus que jamais nécessaire de favoriser la réflexion et l’action
concertées. La Fondation, par son statut singulier, aspire à proposer
un espace de dialogue et d’échange.
Ce rapport d’activité vous révèlera l’énergie, la passion et l’excellence déployées par les équipes au service de la mise en valeur et
de la pédagogie de l’art, de la culture et de la chasse. Vous découvrirez
le large éventail de travaux et programmes sur les enjeux de la
biodiversité, engagés souvent en partenariat, en France et en Afrique.
Qu’il s’agisse de préservation des zones humides, de protection de
l’abeille noire, d’études sur le loup, de recensement d’oiseaux migrateurs,
ou encore de réintroduction de buffles, de protection du lion, de sauvetage de girafes ou de suivi d’éléphants dans des réserves africaines,
nous avons fait le choix cette année d’un « rapport-reportage » sur
les actions de la Fondation concernant les enjeux environnementaux
qui touchent notamment la faune sauvage si chère à nos fondateurs.
Cette édition 2014 confirme aussi la vitalité de la Fondation grâce
à de nouvelles publications prometteuses et enthousiasmantes comme
Billebaude ou les guides Biotope et à travers le dynamisme du club
qui compte de plus en plus de membres et organise des manifestations
toujours très appréciées.
Les Prix François Sommer, tant culturels que scientifiques, participent
également au dynamisme de la Fondation.
Au fil des pages apparaitront quelques visages des femmes et des
hommes qui font vivre la Fondation au quotidien, en lui apportant
compétence et talent.
L’ensemble de nos activités se croisent, se mêlent, s’enrichissent
et se nourrissent, parfois se confrontent, mais toujours se retrouvent.
La Fondation a aussi pour objet d’être un point de convergence
et de rayonnement.
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LE PÔLE CULTURE
QUAND L’ART
ET LA NATURE
S’EMMÊLENT
10
— 11
1.1
—
ENTRETIEN
AVEC
COMMENT METTRE
L’ART AU SERVICE
DE LA NATURE,
ET RÉCIPROQUEMENT ?
CLAUDE d’ANTHENAISE
DIRECTEUR ET CONSERVATEUR
DU MUSÉE DE LA CHASSE ET DE LA NATURE
CLAUDE d’ANTHENAISE : À travers les collections et les activités du musée et par
le biais des différentes opérations de partenariat ou de mécénat qu’elle
mène, la Fondation conduit une politique culturelle visant à approfondir
notre conception de la nature et de la chasse.
L’art révèle autant qu’il façonne notre appréhension du monde. Notre
perception de la nature et des différents usages que l’on peut en faire est
tributaire, voire captive, de ces images, qu’elles soient héritées du passé
ou issues de la création contemporaine.
C’est pourquoi je pense qu’il est souhaitable de diversifier les points
de vue. Mettre en évidence la subjectivité des représentations permet
d’enrichir la réflexion et d’établir les conditions d’un débat constructif
entre les divers « usagers » de la nature.
À cette fin, je veille à ce que la programmation artistique du musée
alterne des expositions à caractère patrimonial avec des propositions plus
contemporaines sur les thèmes relatifs à l’environnement ou au rapport
de l’homme à l’animal. Ainsi, en 2014, à la suite du collectif d’artistes Art
Orienté Objet engagé dans le débat écologique, le musée a exposé des
photographies du Second Empire témoignant de la relation de travail
établie entre l’homme et le cheval avant l’apparition de l’automobile.
Créer et mettre en place à Paris,
un centre d’influence culturelle
à base artistique,
dans le cadre d’un musée ouvert
au public.
COMMENT LE MUSÉE
ENTRETIENT-IL
CE LIEN ENTRE LES ARTISTES
ET LA NATURE ?
C. A. : En appelant les artistes à intervenir au sein des collections permanentes, le musée favorise les confrontations stimulantes. Elle le fait dans
un esprit d’ouverture, conforme à ce qu’avait souhaité François Sommer
en intégrant l’art de son temps.
Le musée s’applique à développer son public. L’art vivant, en particulier, et les performances comme celles d’Abraham Poincheval qui a connu
un exceptionnel succès médiatique, permettent d’attirer au musée des
visiteurs nouveaux. Ceux-ci découvrent ainsi les collections et le témoignage qu’elles portent sur l’animal et la chasse.
Un autre aspect de cette mission culturelle consiste à proposer aux
créateurs une expérience directe de la nature. Cela se fait à travers la
résidence aménagée au domaine de Belval. À notre époque, la plupart
des artistes sont issus du milieu urbain. Ils ont une vision lointaine et idéalisée de la ruralité, de l’espace forestier ou de l’animal sauvage. Le séjour
à Belval, encadré par David Pierrard, responsable du domaine, permet
de les familiariser avec les impératifs de gestion de la faune et de la flore.
Désormais, les résidences ont pris un nouveau développement en
intégrant le contexte humain et physique extérieur au domaine. C’est ainsi
que, dans le cadre d’un partenariat institutionnel, les étudiants de l’école
nationale supérieure des Beaux-arts de Paris, ont pu travailler à partir
des composantes de la ruralité contemporaine. Je suis convaincu qu’en
aidant la production et la diffusion de ces nouvelles images, le pôle culture
contribue à la mission générale de la Fondation.
Article 1er des statuts de la Fondation François Sommer.
12
— 13
1.2
—
EN DEUX MILLE
QUATORZE
L’ENRICHISSEMENT
ET LA RESTAURATION
DES COLLECTIONS
1
2014 A ÉTÉ UNE IMPORTANTE
ANNÉE D’ENRICHISSEMENT
DES COLLECTIONS, QUELQUES
EXEMPLES…
La Fondation François Sommer contribue régulièrement à la restauration
d’œuvres du musée de la Chasse et de la Nature (achetées ou en dépôts),
participant ainsi à la préservation et à la revalorisation d’un important
patrimoine culturel. C’est ainsi qu’en 2014 a été entreprise la restauration
des tapisseries Les chasses nouvelles (1726-1728) réalisées d’après les
cartons de Jean-Baptiste Oudry (2).
– Les Oiseaux, sculpture en grès de Sèvres
émaillé de Raphaël de Villers, 2014 (1)
– Les Chasses nouvelles, ensemble
de quatre tapisseries d’après
Jean-Baptiste Oudry, 1726-1728 (2)
– Safari, ensemble de six sculptures
en faïence fine de Christian
Gonzenbach, 2007 (3)
– Bestiaire, ensemble de six dessins
à la pierre noire et sanguine sur bois
d’Eunji Peignard-Kim, 2014 (4)
– La Table des chiens, ensemble
de quatre photographies argentiques
de Jean-Luc Chapin, 2012 (5)
– Cœurs de verre (Herzen aus Glas),
sculpture en pâte de verre et verre filé
de Meisenthal d’Art Orienté Objet, 2013 (6)
– Le Renard, dessin au lavis,
encre et mine de plomb sur papier
d’Hans Lemmen, 2012 (7)
– Le Déjeuner sur l’herbe, Animal triste,
huile sur toile de Vincent Corpet, 2013
– Cosmic dance, ensemble de sept
sculptures en terre cuite peinte
de Lin Utzon, 2014
– Les Fonds de placards, impression
numérique sur toile cirée
de Jessy Deshais, 2014
– Standard conserve, ensemble
de quarante-deux boîtes de conserve
de Christophe Jacquet dit Toffe, 2012
Les tapisseries sorties des ateliers de Beauvais ont toutes été
tissées en basse lisse. Cette technique est caractérisée par des fils de
chaîne tendus horizontalement sur le métier, les fils de trame colorés
étant passés à l’aide d’une navette. Le lissier suit le carton placé
à l’envers sous le métier.
2
3
4
La restauration de l’ensemble des quatre tapisseries a été réalisée à
la demande de la Fondation par les ateliers de Chevalier Conservation.
Au cours de ces interventions certains éléments cachés par la doublure
sont apparus. Ces tapisseries qui étaient présentées dès le xixe siècle dans
des éléments de boiseries avaient été réduites, les bords repliés étant
dissimulés sous la doublure. Lors de son démontage les galons bleus
originaux ont été retrouvés en assez bon état aussi il a été décidé de
les conserver et de les restaurer. Il a aussi été constaté que les bordures
étaient rapportées, certaines parties ayant été posées en chevauchement
avec le champ central et parfois repliées avec des plis plats afin de faire
coïncider la taille de la tapisserie et la bordure.
5
6
7
14
— 15
1.3
—
EN DEUX MILLE
QUATORZE
VOILÀ LES DELTON !
21 octobre 2014 26 janvier 2015
LES DEUX EXPOSITIONS
TEMPORAIRES
QU’IL NE FALLAIT PAS RATER
Le commissaire de l’exposition, Nicolas Chaudin, a souhaité présenter un
reflet photographique de l’apogée de la civilisation du cheval en France,
quelques années avant que l’animal ne perde définitivement sa fonction utilitaire et que son statut s’en trouve irrémédiablement bouleversé.
Louis-Jean Delton crée en 1862 un atelier de photographie hippique où
il réalise une galerie de portraits équestres des célébrités de son temps.
Ses fils lui succèdent en 1890. Mettant à profit les progrès de la technique
photographique, ils s’enhardissent à sortir du studio
paternel pour photographier les courses et les chasses.
La Photographie hippique, revue qu’ils dirigent, renferme une part importante des premières archives
photographiques de la vénerie.
—
Le Prince Achille Murat et Cora Pearl, 1865,
J. Delton, coll. Archives Hermès (Paris)
Un ensemble significatif des photographies des
Delton, issues de la collection du musée ou prêtées
par des collections publiques (bibliothèque nationale de France, musée d’Orsay, musée Carnavalet…)
et privées (archives Hermès, France Galop…) a été
ainsi rassemblé pour la première fois à l’occasion de
cette exposition. Elles ont dialogué avec les œuvres
d’Art Orienté Objet, Jörg Gessner, Milène Guermont
et Erik Nussbicker qui offraient en contrepoint contemporain à cette
réunion hippique en noir et blanc. L’exposition s’est accompagnée d’un
catalogue richement illustré, publié aux éditions Actes Sud sous la
direction de Nicolas Chaudun.
—
Études de chevreuils,
Xavier de Poret, inv. 013 70
XAVIER de PORET
21 octobre 2014 26 janvier 2015
10 AUTRES EXPOSITIONS
EN 2014
– Arno Kramer, Échappée(s),
du 9 avril 2013 au 2 mars 2014
– Lee Ufan, Relatum, du 25 juin 2013
au 23 mars 2014
– Art Orienté Objet, du 22 octobre 2013
au 2 mars 2014
– Hans Lemmen, Hibernaculum,
du 25 mars au 27 avril 2014
– Abraham Poincheval, Dans la peau
de l’ours, du 1er au 13 avril 2014
– Lin Utzon, Cosmic Dance,
du 29 avril au 14 septembre 2014
– Delphine Gigoux-Martin, Comment
déguster un phénix, Kate MccGwire,
Covert, Mâkhi Xenâkis, Thêbai
et Peter Buggenhout, Gorgo
du 21 octobre 2014 au 26 janvier 2015
Le musée de la Chasse et de la Nature a rendu hommage à Xavier de Poret
(1897‑1975) à l’occasion de la donation par ses héritiers d’un important
ensemble de ses dessins.
Ce dessinateur virtuose a développé précocement son don d’analyse
et d’observation au contact des chevaux et des oiseaux peuplant les écuries
et les volières de la demeure familiale. Fils d’un officier de cavalerie et
d’une mère, elle-même artiste, qui encourage son talent, Xavier de Poret
est intimement lié à cette société aristocratique dont il évoque l’art
de vivre, le goût pour les courses, la mondanité et la Country Life.
Avec élégance et sensibilité, il applique sa maîtrise du fusain, de la
mine de plomb, parfois rehaussés de couleur, à restituer la texture des
pelages et des plumages ou l’éclat soyeux d’une robe du soir.
Pour ses œuvres animalières, Xavier de Poret affectionne les compositions juxtaposant diverses études du même motif. Comme il passe
aisément du gibier au chasseur et du cheval au cavalier, il se fait connaître
comme portraitiste mondain, y compris dans les cours européennes.
Grâce à la générosité des donateurs, le musée de la Chasse et de
la Nature dispose désormais d’une cinquantaine de dessins couvrant
les différents aspects de l’œuvre. Le fonds ainsi constitué est le plus
important conservé dans une collection publique.
16
— 17
1.4
—
EN DEUX
MILLE
QUATORZE
AU MUSÉE DE LA CHASSE
ET DE LA NATURE
EN QUELQUES CHIFFRES
4,5 / 5
LE CERTIFICAT
D’EXCELLENCE DÉCERNÉ
PAR TRIPADVISOR
2 000
12
EXPOSITIONS PROPOSÉES
AU PUBLIC
OUVRAGES PATRIMONIAUX
CONSERVÉS
DANS
LA BIBLIOTHÈQUE
53 362
VISITEURS
(50 272 EN 2013 SOIT +6%)
60
ACQUISITIONS
OU SÉRIES D’ACQUISITIONS
53
OUVERTURES
DU MUSÉE
EN NOCTURNE
14
JOURNÉES
DE GRATUITÉ D’ACCÈS
AU MUSÉE POUR TOUS
49
4 000
19
ACTIVITÉS
PROPOSÉES AUX AMIS
DU MUSÉE
2
ÉTOILES AU GUIDE
VERT MICHELIN, SOIT
LA MENTION
« MÉRITE UN DÉTOUR »
SCOLAIRES
ACCUEILLIS CONTRE 3000
EN 2013 (+33%)
385
« ANIMATIONS CULTURELLES »
VUES PAR 11 257 PERSONNES
(8 186 EN 2013 SOIT +38%)
AMIS DU MUSÉE
5 096
ITEMS OU SÉRIE D’ITEMS
DANS LES COLLECTIONS
104 000
2 000
VISITES SUR LE SITE DÉDIÉ
PENDANT LES 13 JOURS
DE L’EXPOSITION POINCHEVAL
(150 000 PAGES VUES)
ITEMS PRÉSENTÉS
EN PERMANENCE DANS
LES SALLES DU MUSÉE
18
— 19
LE PÔLE NATURE
POUR L’UTILISATION
DURABLE DE
LA BIODIVERSITÉ
20
— 21
2.1
—
UNE NOUVELLE
DIRECTION
POUR UNE NOUVELLE
IMPULSION
MARIANNE COUROUBLE
CHARGÉE DE COORDONNER LA POLITIQUE
ENVIRONNEMENTALE ET LE MÉCÉNAT
POUR LA NATURE DE LA FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
Pour mettre en œuvre son projet Horizon 2020 et accroître son intervention dans le secteur de la conservation de la biodiversité et la
promotion de l’utilisation durable de ses ressources, la Fondation
François Sommer s’est dotée d’un pôle nature. Celui-ci constitue le
pendant du pôle culture qu’incarne le musée de la Chasse et de la
Nature depuis sa création en 1967 et plus particulièrement depuis
son extension et sa réouverture sous une forme renouvelée en 2007.
Le développement du pôle nature a été confié
à Marianne Courouble, précédemment
en charge des dossiers internationaux à la
sous-direction de la protection et de la valorisation des espèces et de leurs milieux, au
ministère de l’Écologie, du Développement
durable et de l’Énergie. Depuis son arrivée
le 1er juillet 2014, Marianne Courouble est
chargée de coordonner la politique environnementale et le mécénat de la Fondation
François Sommer en ce domaine.
Trois thèmes stratégiques et interdépendants ont été définis et
retenus. Ils guideront les actions
du pôle nature :
– La « nature ordinaire », le support
des activités humaines et l’habitat
des espèces sauvages dites « communes » qui concentrera les plus
grands enjeux écologiques et
humains dans les années à venir.
– L’utilisation durable des espèces
de faune et de flore sauvages
comme outil de conservation de
la nature (principe reconnu par la
plupart des grandes conventions
internationales environnementales) replace l’homme face à ses responsabilités et permet de valoriser le monde sauvage pour mieux le protéger.
– La promotion de pratiques de chasse raisonnées et responsables de
manière à mieux valoriser la chasse durable comme outil de gestion des
territoires et de conservation de la biodiversité.
Le pôle nature a vocation à collaborer étroitement et à développer
des initiatives transversales avec les autres activités de la Fondation :
le pôle culture, la revue Billebaude, les cycles de de conférences, le
domaine de Belval, la fondation IGF, etc.
La première action du pôle nature a été de
définir sa stratégie d’intervention, répondant à la fois à la mission originelle de la
Fondation et à la vision de son fondateur,
François Sommer, tout en l’adaptant aux
actuels défis écologiques d’un monde en
pleine mutation.
22
— 23
2.2
—
UN PROGRAMME
AMBITIEUX
ET INNOVANT
« CHASSE ET DYNAMIQUE
DES POPULATIONS
D’ONGULÉS SAUVAGES »
À CHAMBORD
Initié en janvier 2014, le programme scientifique vise
à accroître notre compréhension des mécanismes
à l’origine des variations d’effectifs des populations
de cerfs et de sangliers. Le climat, la chasse, la structure
du paysage, la densité d’animaux, les maladies infectieuses ou parasitaires, leur âge sont autant de facteurs
qui peuvent engendrer des variations de survie et de
reproduction. D’une meilleure compréhension de ces
facteurs découlera la modélisation du fonctionnement
démographique de ces populations chassées. Au-delà,
ce programme apportera des clés supplémentaires
pour la gestion rationnelle des populations d’ongulés
sauvages du domaine national de Chambord, et servir
de modèle à d’autres territoires en Europe.
La France, tout comme d’autres pays européens, connait un fort
accroissement de ses populations de grands ongulés sauvages.
À titre d’exemple, les effectifs de cerfs élaphes en France ont été
multipliés par 6,4 et de sangliers de 6,7 en 30 ans.
Aujourd’hui, avec la faible densité de leurs prédateurs naturels, la chasse
représente le principal outil de régulation de ces populations, mais les
chasseurs, de moins en moins nombreux, ne peuvent contrecarrer à eux
seuls l’augmentation des effectifs. L’expansion de ces populations n’est
pas sans conséquence sur les milieux naturels et de nombreux dégâts
dans les cultures et les massifs forestiers, ou encore des collisions accrues
avec les véhicules, sont constatés. Les fortes densités accroissent également le risque de transmissions de maladies. Sans qu’ils en soient nécessairement impactés, les ongulés sauvages peuvent
héberger certains agents pathogènes transmissibles
au cheptel domestique ou à l’homme et représenter
un enjeu sanitaire voire un frein à la commercialisation
de la venaison. De nouvelles techniques de gestion du
grand gibier, compatibles avec l’exercice de la chasse,
sont à définir. Elles reposent avant tout sur une meilleure connaissance du fonctionnement démographique des espèces concernées.
—
Panneautage de cerfs
EN PARTENARIAT AVEC
Les premiers résultats du programme sont attendus
fin 2016 à l’issue d’une phase initiale de 3 ans. En attendant, les équipes
du projet, incluant le personnel du DNC, le personnel de la Fondation
François Sommer et des scientifiques de l’ONCFS, de l’Université de Reims
Champagne-Ardenne, du centre national de recherche scientifique (CNRS
– Laboratoire de biométrie et biologie évolutive de Lyon) et du service
public de Wallonie (département d’étude du milieu naturel et agricole
– Belgique), se mobilisent sur le terrain. Les premières analyses des
tableaux de chasse et de captures d’animaux ont été réalisées. En 2014,
déjà 328 sangliers et 42 cerfs ont été marqués et des mesures biométriques
et des prélèvements génétiques, coprologiques et sanguins ont été effectués.
La Fondation François Sommer et ses partenaires,
le domaine national de Chambord (DNC) et l’Office
National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS)
se sont associés pour lancer ensemble, un programme
pluriannuel de recherche intitulé Chasse et dynamique
des populations d’ongulés sauvages. Le programme est
réalisé à Chambord, site exceptionnel et unique en
Europe pour l’expérimentation car il est clos, d’une superficie importante
(5 200 hectares), chassé et piloté par un unique gestionnaire. Ce programme
de recherche scientifique a pour ambition de devenir un des programmes
référents en Europe.
24
— 25
2.3
—
DANS LA CONTINUITÉ
DE L’ACTION
DE FRANÇOIS SOMMER
LA COLLABORATION
AVEC L’OMPO*
Le projet conçu avec le soutien de la FACE (Fédération
des associations de chasse et de conservation de la faune
sauvage de l’Union Européenne) et de la Fondation
François Sommer répond aux besoins documentaires de l’AEWA (l’Accord sur la conservation des
oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie) et de
la Commission Européenne qui évaluera en 2015
l’efficience de la mise en œuvre de la directive Oiseaux
sur la conservation des oiseaux sauvages en Europe.
Il mettra aussi en exergue les expériences innovantes
en matière de gestion autres que celles seulement liées
à la législation.
SUR LA CONSERVATION ET LA GESTION
DES OISEAUX CHASSABLES EN EUROPE
Il s’agit d’une action de la Fondation François
Sommer qui s’inscrit dans l’héritage de son
fondateur. Lui-même en son temps imagina
et proposa le premier plan de chasse. Une activité
de chasse rationnelle et respectueuse du vivant
repose sur une bonne connaissance de la faune
sauvage et de ses habitats.
—
Préparation de baguage en Lituanie
* Oiseaux Migrateurs
du Paléarctique Occidental.
L’OMPO est l’Institut européen pour
la gestion des oiseaux sauvages
et de leurs habitats. Cet institut est
une Organisation Internationale
Non Gouvernementale à vocation
scientifique.
—
Bernache à cou roux,
Branta ruficollis
—
Chevalier gambette,
Tringa totanus
À l’instar de la chasse au grand gibier et notamment
des plans de chasse qui ont prouvé leur efficacité,
il est essentiel de promouvoir une gestion adaptative
des oiseaux migrateurs en s’inspirant de l’expérience
nord-américaine associant l’ensemble des acteurs sociaux concernés.
La volonté de mieux connaître les espèces d’oiseaux chassables s’exprime
par d’innombrables études scientifiques et l’obligation faite aux États par
la directive Oiseaux de l’Union Européenne (UE) et par des traités internationaux de recenser les prélèvements. Cependant, les acteurs concernés
ne disposaient à ce jour que d’une vision partielle du statut de conservation
des espèces.
Ce statut évolue naturellement, mais depuis quelques années,
ces variations se sont emballées sous l’impact croissant de l’homme sur
la planète. Certaines espèces comme l’Oie cendrée et la Bernache nonnette
connaissent une explosion démographique sans précédent, d’autres
comme les canards marins de la Baltique montrent des signes inquiétants
de déclin. Trouver des explications rationnelles à ces tendances opposées
appelle des études et des réponses adéquates en termes de gestion.
L’ouvrage en cours de réalisation s’attache à une
approche globale de la gestion de l’avifaune sauvage
en Europe au sens large puisque les 36 États représentés par des
organisations cynégétiques adhérentes à la FACE sont pris en compte.
Il s’agit de mieux étayer les prises de décisions pour la conservation des
oiseaux en soulignant la contribution essentielle de l’activité cynégétique
pour leur pérennité dans les écosystèmes.
Dans cet objectif, l’OMPO élabore un modèle de rapport normalisé
agrégeant l’ensemble des connaissances disponibles sur les espèces
d’oiseaux chassables et leur population.
Ce projet ambitieux a pour objectif d’inventer une nouvelle pratique
de la chasse et de faire admettre une gestion adaptative fondée
sur le suivi scientifique des populations d’oiseaux et de leurs habitats
et le dialogue permanent avec la société. La première phase du projet a
consisté à se focaliser sur les 24 espèces légalement chassables sur
le territoire de l’Union européenne. Le premier volume de cet ouvrage
est attendu pour la fin de l’année 2015.
EN PARTENARIAT AVEC
26
— 27
2.4
—
LES PROGRAMMES LOUP
MÉDIALOUP
COMMENT COEXISTER AVEC
UN GRAND PRÉDATEUR ?
Dans le contexte actuel de colonisation accrue du loup en France,
la mise en œuvre sur le terrain du nouveau Plan national d’actions
Loup 2013‑2017 doit nécessairement être complétée par un renforcement de l’accompagnement social et humain pour identifier des
solutions locales et pragmatiques visant à faciliter le dialogue entre
parties prenantes (éleveurs, chasseurs, riverains, associations…).
La Fondation François Sommer soutient depuis l’origine (2012) ce
programme initié par la Fédération nationale des chasseurs. Médialoup
est un projet de médiation et de communication
participative sur le loup et le monde cynégétique
en France. Son objectif est de créer, à partir
de l’expérience de trois États européens (Italie,
Espagne, Suède) en matière de connaissance, de
perception, de biologie et d’interaction avec
l’homme notamment, une dynamique d’échange
entre partenaires en France, sur les thèmes de la
cohabitation entre acteurs cynégétiques et ruraux,
d’une part, et les populations de loups, d’autres part.
EN PARTENARIAT AVEC
http ://medialoup.chasseurdefrance.com
En 2014, Médialoup a réuni trois ateliers d’échanges
d’expériences entre les fédérations départementales
de chasseurs (FDC) : le 5 mars 2014 à Crest dans la
Drôme, entre les FDC du massif alpin, le 12 juin 2014 à Mende en Lozère,
pour les FDC des massifs central et pyrénéen et le 26 novembre 2014,
à Épinal pour les FDC du Nord-Est.
LE PARTENARIAT
AVEC L’UNIVERSITÉ
DE CAEN
La Fondation François Sommer a poursuivi en 2014 sa collaboration
et son soutien financier au pôle rural de l’université de Caen dans
le cadre d’une analyse historique sur les rapports entre les sociétés
humaines et le loup. Ce partenariat s’est illustré en 2014 par la création
du site Internet « Homme et loup. 2 000 ans d’histoire » et disponible
également en version anglaise en juillet 2014.
D’avril à octobre 2014, 3 183 visiteurs ont consulté la base de données
et 8 647 recherches y ont été effectuées. Ce site, unique en Europe, est
doté d’une présentation du contexte historique de l’enquête, de sa méthodologie, de ses sources documentaires, de plusieurs analyses de cas et
d’un atlas cartographique. Il intègre la première base de données des
victimes humaines de loups prédateurs.
EN PARTENARIAT AVEC
www.unicaen.fr/homme_et_loup
Billebaude a accompagné
ces démarches avec la
parution de son quatrième
numéro.
Les principaux objectifs de ces ateliers étaient :
– la transmission des acquis de la première phase de Médialoup ;
– la transmission de l’expérience des FDC du massif alpin ;
– des échanges d’expériences entre les FDC par grands massifs français ;
– l’élaboration de propositions à l’attention des ministères en charge
de l’agriculture et de l’écologie et du Groupe national Loup.
28
— 29
LE DOMAINE
DE BELVAL
LA FONDATION
À CIEL OUVERT
30
— 31
3.1
—
ÉTUDIER, PROTÉGER,
S’INSPIRER
LE DOMAINE
DE BELVAL
Dans les Ardennes, au sein du massif forestier du Dieulet, le domaine
de Belval est l’ancien territoire de chasse de la famille Sommer.
—
David Pierrard
responsable de l’école et
du domaine de Belval
Déployé sur 622 hectares il constitue une réserve de biodiversité
abritée au sein de 533 hectares de bois, 50 hectares de prairies
et 39 hectares d’étangs. À partir de 1948, certaines espèces en voie
de disparition au sud de la Meuse (cerfs, daims, chevreuils, etc.) ont
été réintroduites à Belval. Depuis 1995, l’école de Belval dispense
des formations à la chasse, aux métiers de la chasse et à la gestion
de territoires forestiers.
3.2
—
LES ZONES HUMIDES,
UN PATRIMOINE
NATUREL ESSENTIEL
LES ACTIONS
DE CONSERVATION
DES ESPACES
NATURELS
Les zones humides constituent des réservoirs majeurs de biodiversité en
Europe (oiseaux, amphibiens, invertébrés aquatiques et flore). Du fait
de la régression généralisée des zones humides, les étangs sont souvent
les derniers habitats de nombreuses espèces d’animaux ou de plantes,
renforçant ainsi leur valeur patrimoniale.
Les écosystèmes des zones humides sont d’un fonctionnement très
complexe et encore mal connu. La diversité des habitats et des espèces
implique de nombreuses interactions qu’il s’agit d’identifier et de
comprendre afin de pouvoir agir, en fonction des objectifs fixés, de la
manière la plus appropriée et la plus pertinente.
Gérer un milieu naturel, c’est agir (ou ne pas agir) pour
préserver, voire augmenter sa valeur patrimoniale. Ceci
peut consister à maintenir des activités traditionnelles,
à utiliser des techniques modernes ou simplement à la
surveillance d’une évolution naturelle. La finalité étant
d’entretenir ou de modifier un équilibre écologique en
fonction d’objectifs précis de conservation.
Belval-Bois-des-Dames
Consciente de la nécessité de valoriser et préserver les
richesses écologiques du site des étangs du domaine de
Belval, la Fondation François Sommer a engagé avec
le Conservatoire d’espaces naturels de ChampagneArdenne (CENCA) un partenariat de mission
d’assistance technique pour la réalisation d’un plan de gestion écologique
décennal. Le CENCA est gestionnaire, dans un cadre partenarial, de 3 408
hectares de pelouses, de marais, d’étangs, de prairies, de forêts et d’habitats
à chauves-souris répartis sur 201 sites.
Le plan de gestion permet d’assurer une continuité et une cohérence
de la gestion dans l’espace et dans le temps. À partir des inventaires
écologiques réalisés sur le terrain, les habitats naturels et les espèces à
préserver en priorité ont été déterminés en fonction de leur rareté, des
menaces qui pèsent sur eux et de leurs exigences écologiques.
32
— 33
Cette analyse permet de fixer des objectifs de gestion
et, ainsi, de définir les actions à mettre en œuvre pour
les atteindre.
Le site des étangs du domaine de Belval se compose
de quatre étangs avec leur végétation aquatique
et rivulaire et de prairies plus ou moins humides.
Ces prairies se développent essentiellement en
périphérie du grand étang et de l’étang Buard. L’ étang
Brochet et l’ étang Champy étant localisés dans un
contexte intra-forestier, seuls quelques secteurs
ouverts sont colonisés par des magnocaricaies et
autres végétations des bordures d’étangs.
Le plan de gestion écologique décennal sur le site des
étangs du domaine de Belval fixe trois objectifs à
long terme :
1 — Maintenir et favoriser la diversité biologique dans
les écosystèmes liés aux étangs. Ceci passe en premier
lieu par la réfection et l’entretien des infrastructures du
site (digues, vannages). Ces travaux doivent permettre
d’améliorer considérablement la gestion des niveaux
d’eau tout au long de l’année en tenant compte des
différents enjeux (nidification dans les roselières,
pisciculture extensive ou de conservation, etc.)
LE VERGER
DE CONSERVATION :
DES FRUITS SAINS
GRÂCE À LA DIVERSITÉ
ÉCOLOGIQUE
Le verger de conservation dont la mise en place a débuté en 2011,
commence aujourd’hui à prendre belle allure. Afin de préserver la
diversité écologique du verger et de protéger les fruitiers des aléas
climatiques (gel, dessèchement, etc.), 800 mètres de haies champêtres
ont été plantées. Ces haies sont composées d’une trentaine de variétés
différentes d’arbustes, de buissons et d’arbres.
Avec les plantations de 2014, ce sont aujourd’hui prés de 200 arbres
fruitiers de variétés anciennes et locales qui composent le verger. Cette
initiative permet ainsi aux arboriculteurs locaux de venir prélever des
greffons et donc de reproduire et de multiplier les variétés de fruits
anciens. Le verger du domaine de Belval remplit donc de ce fait son
rôle de conservation de ces variétés singulières.
En 2015, il sera développé un sentier pédagogique dans le verger
afin de sensibiliser le public au rôle des haies dans nos paysages ruraux
et de démontrer que la diversité écologique apportée par les haies
et les surfaces herbacées contribue à un meilleur fonctionnement
des écosystèmes et peut permettre de produire des fruits sans avoir
recours à des traitements chimiques.
2 — Acquérir une bonne connaissance de la diversité biologique
et du fonctionnement des écosystèmes : par le biais d’études et de suivis
scientifiques pour mieux appréhender le fonctionnement biologique du
site et affiner la gestion à mettre en œuvre.
3 — Intégrer et valoriser la préservation du site dans le contexte
local et régional : cet objectif constitue une voie complémentaire
et indissociable de la conservation des habitats et des espèces sur le site. La
protection passe par la sensibilisation de la population et des acteurs locaux.
EN PARTENARIAT AVEC
34
— 35
LA STATION DE FÉCONDATION
DE L’ABEILLE NOIRE :
BELVAL AU SERVICE DE LA
BIODIVERSITÉ
La préservation des pollinisateurs est un des enjeux majeurs de notre
siècle. Nous devons une bonne partie de nos ressources alimentaire à
l’efficacité de la pollinisation des plantes que nous cultivons. La Fondation
François Sommer a décidé de s’engager dans le soutien d’un projet de
préservation de l’abeille noire (Apis Melifera Melifera). Ce projet est réalisé
en partenariat avec le Groupement de Défense Sanitaire des Abeilles des
Ardennes (GDSA).
Le domaine de Belval est apparu comme étant un site parfaitement
adapté à la mise en œuvre d’un tel projet car il est très préservé de
toutes les problématiques d’intoxication des abeilles par les produits
phytosanitaires. Le choix s’est porté sur l’abeille noire, abeille rustique
et indigène. Le projet de la station de fécondation de l’abeille noire
du domaine de Belval est de développer une souche d’abeilles adaptée
aux conditions de vie locale par le biais de la sélection naturelle. Ainsi,
les ruches ne sont pas traitées avec des produits vétérinaires et parmi
les colonies qui sont résistantes et qui survivent, les plus aptes à produire
du miel sont sélectionnées et reproduites par la technique du greffage.
Des larves sont donc prélevées dans les meilleures colonies et mises à
l’élevage dans des ruchettes.
L’objectif est de produire un maximum de reines sélectionnées et que
ces souches soient utilisées par les apiculteurs de la région afin d’améliorer
le taux de survie des colonies d’abeilles. La réussite de ce projet tient à la
quantité de colonies d’abeilles sélectionnées qui seront produites, c’est
pourquoi des formations à la sélection des abeilles et aux techniques de
greffage ont été mises en place sur la station de fécondation. 25 apiculteurs
suivent ainsi les cycles de formation à Belval, d’ici la fin 2016, pas moins
de trois cent ruches et donc environ 180 millions d’abeilles devraient
peupler le domaine de Belval.
EN PARTENARIAT AVEC
3.3
—
L’ESPRIT
DE LA CHASSE
L’ÉCOLE DE BELVAL
FORME LES « NOUVEAUX
CHASSEURS »
En 2014, la Fondation François Sommer a lancé
une opération de mécénat pour la formation des
nouveaux chasseurs (titulaires d’un permis de
chasser de moins de deux ans). Cette initiative
s’inscrit dans la perspective de la promotion des
bonnes pratiques cynégétiques, une des valeurs
portée par la Fondation.
Ce mécénat consiste à offrir à une quinzaine de
nouveaux chasseurs par session, une formation de
trois jours sur le thème de la chasse au grand gibier
(gestion du grand gibier, les armes, la recherche au
sang, l’anatomie du gibier, etc.). Ces formations se déroulent à l’école
de chasse de Belval, les nouveaux chasseurs peuvent ainsi profiter de
toutes les infrastructures de l’école et d’un encadrement professionnel.
La pédagogie de l’école de Belval se veut pragmatique pour être efficace,
c’est pour cela que de nombreux supports pédagogiques enrichissent les
formations (animaux naturalisés, stand de tir privé, squelettes, armes, etc.).
La chasse est certainement une passion et une activité récréative
pratiquée pour sa sociabilité, mais elle est également une activité
d’exploitation d’une ressource naturelle renouvelable. La chasse se doit
de s’assurer que ses modes de pratique et de prélèvement s’inscrivent
dans la durabilité, en permettant le renouvellement des ressources qu’elle
exploite. Au-delà de toutes les considérations techniques, les participants
sont donc invités à réfléchir sur leurs usages. Pourquoi chassons-nous ?
Chassons-nous de la bonne façon ? Comment faire partager et parler
de notre passion qu’est la chasse ? La philosophie de l’école n’est donc
pas de prêcher la bonne parole ou de relayer la pensée unique mais
plutôt : « Former les esprits sans les conformer, les enrichir sans les
endoctriner, les armer sans les enrôler » (Jean Rostand). Nos nouveaux
chasseurs devront être les porte-parole d’une chasse moderne et bien
intégrée dans son temps.
36
— 37
3.4
—
L’ACCUEIL
DES SCOLAIRES
En 2014, l’école de chasse à signé quatre conventions avec des structures
cynégétiques (fédérations des chasseurs de l’Aisne, des Ardennes, le Royal
Saint-Hubert Club de Belgique et l’Association Nationale des Jeunes et
Nouveaux Chasseurs).Chacune de ces structures a donc pu proposer à quinze
de ses adhérents ayant un permis de chasser depuis moins de deux ans, de
venir participer à une formation « grand gibier », de trois jours, offerte par
la Fondation François Sommer. Dix nouvelles sessions de formations sont
déjà programmées pour l’année 2015, permettant ainsi à 150 nouveaux
chasseurs de participer à une formation à l’école de chasse de Belval.
UN ESPACE OUVERT
AUX PUBLICS
Le domaine de Belval accueille chaque années des groupes d’enfants pour
des sorties pédagogiques de découverte de la nature et du fonctionnement
des écosystèmes. Le but de ces sorties est de leur faire comprendre comment
fonctionnent les chaînes alimentaires et ainsi comment s’établissent les
rapports proies-prédateurs. Les enfants profitent de toutes les richesses
et la diversité écologique du domaine par l’observation de la faune, la
recherche des indices de présence des animaux (traces, terriers, etc.).
Une cabane, implantée sur le bord du grand étang et agrémentée de
nombreux supports pédagogiques, leur permet de faire une pausedéjeuner en profitant de la beauté des lieux. Les enfants sont encadrés
par des animateurs nature professionnels de la Maison de la Nature de
Boult-aux-Bois. En 2014, ce sont près de 400 enfants et 80 accompagnateurs
qui ont participé à ces sorties pédagogiques.
EN PARTENARIAT AVEC
EN PARTENARIAT AVEC
38
— 39
LES SORTIES
« DÉCOUVERTE DE LA
GRANDE FAUNE »
L’ACCUEIL
DES ÉTUDIANTS
Ces sorties, également encadrées par les animateurs de la Maison de la
Nature, sont destinées au grand public et permettent aux participants
de découvrir en famille la vie de la grande faune sauvage. À l’occasion
des ces promenades découverte, les participants peuvent donc apprendre
à lire les traces laissées par la grande faune mais aussi l’impact qu’elle
peut avoir sur le milieu forestier et donc la nécessité de réguler les grands
ongulés dans le but de préserver un équilibre faune-flore indispensable
au bon fonctionnement de l’écosystème forestier. En 2014, 115 personnes
ont participé aux sorties « découverte de la grande faune sauvage ».
Des étudiants de la Faculté des sciences exactes et naturelles de
Reims ont effectué des travaux pratiques dans le cadre de leur cursus
universitaire. Ces étudiants sont en Master 1 « Génie de l’Environnement
Naturel Faune Sauvage et Environnement ». Ces travaux ont pour
thématique « l’impact des grands ongulés sur l’écosystème forestier ».
35 étudiants ont été ainsi accueillis en deux groupes au printemps 2014.
EN PARTENARIAT AVEC
40
— 41
LES SOIRÉES
BRÂME DU CERF
À l’occasion du brâme du cerf, des soirées d’observation sont organisées
pour le public. Ces soirées sont l’occasion pour les participants de pouvoir découvrir cette tranche de vie du cerf élaphe, pour le moins sonore,
spectaculaire voire émouvante. Des postes d’observations ont été spécialement aménagés afin de pouvoir concilier une observation de qualité
et la préservation de la quiétude des animaux. Ces sorties sensibilisent
le public sur la nécessité de respecter ce moment important de la vie
du cerf élaphe trop souvent, malheureusement, dérangé par des publics
irrespectueux et non avertis.
Certaines soirées sont complétées par une conférence sur la biologie,
l’éthologie, la gestion et la chasse du cerf élaphe ainsi qu’un dîner dans
une cabane en forêt. En 2014, 270 personnes ont participé aux 18 « soirées
brâme » organisées sur le domaine de Belval.
3.5
—
UNE RÉSIDENCE
D’ARTISTES AU MILIEU
DE LA NATURE
UNE PASSERELLE
ENTRE DEUX MONDES
—
La cabane Brochet
900
269
600
238
500
400
BRÂME
SORTIES NATURE
SCOLAIRES
151
115
21
EN PARTENARIAT AVEC
300
200
100
137
À travers la résidence de création artistique de Belval, la Fondation
confirme son souhait de continuer à bâtir des ponts entre l’art et la nature,
convaincue depuis l’origine que si la nature a souvent inspiré l’art, celui-ci
peut aussi contribuer fortement à voir la nature autrement, la réveler
et la réenchanter, et ceci auprès de publics avertis ou non. Profitant
de son patrimoine exceptionnel, la Fondation a l’opportunité de pouvoir
proposer au public et aux artistes
le musée de la Chasse et de la Nature
à Paris d’une part et le domaine
de Belval d’autre part. Une autre
façon, à travers ses établissements
et activités, d’établir ce pont
vertueux entre l’art et la nature.
Dans la perspective de l’aide à
la formation de jeunes artistes,
la Fondation François Sommer et
l’école nationale supérieure des
Beaux-arts de Paris (ENSBA) ont
conclu un partenariat triennal
(2013-2015), offrant la possibilité
d’effectuer un travail en résidence
à Belval. La Fondation d’entreprise
Neuflize Vie s’est engagée, en tant que mécène aux côtés de la Fondation
François Sommer, pour soutenir ce programme original de résidence de
création artistique.
800
700
LA CABANE BROCHET
466
412
146
2012
2013
2014
42
— 43
QUATRE RÉSIDENTS
ONT SÉJOURNÉ À BELVAL
EN 2014
THIERRY BOUTONNIER a poursuivi sa résidence à Belval avec pour objectif
la surveillance de la haie vive qui donne son nom au projet (mise en place
du 21 au 31 juillet et du 7 au 20 novembre 2014). Il commence également
à mettre en œuvre les sculptures qui vont servir de balisage et de passeclôtures au « chemin du maïs » qu’il met en place avec les habitants de
la région, entre le GR14 et le GR Marches de Meuse (travail entamé du
10 au 17 septembre 2014).
LE COLLECTIF CAPTURE (Alice de Sagazan, Ana Maria
Gomes et Stéphanie Cazaentre) a résidé à Belval du
12 au 18 mai 2014. À l’issue de cette résidence,
qui avait pour but de mettre en place des dispositifs
de piégeages fantaisistes et teintés de l’humour
des cartoons, un ensemble de vidéos a été produit sous
le nom Pièges (www.studiocaptureparis.blogspot.fr).
Des photographies seront également publiées dans le
numéro 6 de Billebaude en illustration de l’article de
Stéphanie Viallefond « Histoires de braconniers ».
Le numéro 6 de Billebaude (mai 2015), consacré au thème de la ruralité,
publira un article écrit par Thierry Boutonnier « Haie vive » qui présentera
son projet et plus particulièrement les réflexions qu’il tire de ses rencontres
avec les habitants des environs de Belval autour des enjeux de la culture du maïs.
Une sculpture monumentale sera présentée en 2015
dans la section consacrée à « l’art du piégeage » de
l’exposition Chasseur sachant chasser, Les chasses
seigneuriales au xvie siècle, au château de Kerjean
(Morbihan). Exposition réalisée dans le cadre d’un
partenariat entre la Fondation François Sommer
et le conseil général du Finistère.
THIERRY GIRARD a résidé à plusieurs reprises à Belval en 2014 et a produit
une série de photographies se focalisant sur la nature ordinaire et sur des
paysages que l’on pourrait qualifier « sans qualités ». Quatre de ces photographies feront l’objet d’un portfolio dans le numéro 6 de Billebaude.
Une réflexion est lancée avec la ville de Charleville-Mézières, pour mettre
en valeur ces images au musée de l’Ardenne ou au musée Rimbaud.
—
Beaumont-en-Argonne, Ardennes,
Thierry Girard, 2014
—
Ci-dessus :
La Pierre, collectif Capture
avec l’aide d’Olwen Gaucher
du collectif Mille Plateaux.
—
Ci-contre :
Noémie Sauve
NOÉMIE SAUVE , membre de l’association
Clinamen, qui promeut les pratiques
paysannes en ville, effectue sa résidence
autour du projet Domestication vs Pleine
Lune. Elle se déroule en deux périodes.
La première résidence (diurne) a eu lieu du
6 au 10 octobre 2014 à l’occasion d’un stage
de tir à l’arc de l’école de Belval. À partir
de son observation des outils et techniques
mis en œuvre (étant archer ainsi que son
père) et de sa réflexion sur les notions
de faire et de savoir-faire, communes à
la fabrication des instruments de chasse
et de ses œuvres, elle a produit à ce jour
des sculptures-outils en étain, bronze,
céramique et verre, des peintures, des dessins, des photographies et
3 séries d’estampes. Noémie Sauve sera à nouveau en résidence à Belval
du 20 avril au 3 mai 2015 pour un travail qui se fera essentiellement
la nuit, dans une perspective moins rationnelle, plus onirique et plus
poétique. Ce travail d’observation et de dessin continuera à nourrir les
productions entamées à la suite de la première résidence. Pour cette
seconde période de travail, elle invitera l’ethnologue et musicien Dario
Rudy à élargir ce travail à l’expérimentation de l’écriture et du son.
44
— 45
4
LA FONDATION
INTERNATIONALE
POUR LA GESTION
DE LA FAUNE
(IGF) ET LA FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
LA PASSION AFRICAINE
46
— 47
4.1
—
UN PARTENARIAT
PRIVILÉGIÉ ET NATUREL
FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
ET FONDATION IGF*
4.2
—
EN TANZANIE
Depuis juillet 2011, la Fondation IGF est le partenaire privilégié du
Ministère des Ressources Naturelles et du Tourisme de Tanzanie
pour améliorer la conservation et la gestion des populations de lion
(Panthera leo) dans les zones de chasse qui couvrent un tiers du pays
en dehors des parcs nationaux.
En Afrique, la Fondation François Sommer fait perdurer l’esprit de
l’action entreprise en son temps, au Tchad, par François et Jacqueline
Sommer, ses fondateurs, à travers un partenariat privilégié avec la
Fondation IGF (Fondation Internationale pour la Gestion de la Faune).
Les deux fondations ont beaucoup en commun. Elles partagent une
communauté de pensée, de vision, de valeurs et d’aspirations. Leur histoire
les avait déjà rapprochées, aujourd’hui leurs perspectives convergentes
les conduisent tout naturellement à se lier plus étroitement encore.
En créant sa fondation, François Sommer s’était fixé pour objectif
d’améliorer la gestion de la faune sauvage en France et dans le monde,
notamment en Afrique, en intégrant à la pratique séculaire de la chasse
les règles qu’imposent le respect et le souci de préservation de la nature.
—
Philippe Chardonnet
Docteur vétérinaire, Directeur IGF
La Fondation IGF, quant à elle, a pour mission de contribuer à la
conservation de la faune sauvage dans le monde et en particulier dans les
pays en développement. Elle agit sur le terrain par l’appui institutionnel
aux agences publiques, par la cogestion d’écosystèmes, par la mise en
œuvre d’opérations de gestion et de conservation de la faune et de la
flore menacées. Comme la Fondation François Sommer, la Fondation IGF
recherche une cohabitation harmonieuse entre l’homme et la faune sauvage.
LA CONSERVATION
DU LION EN DEHORS
DES PARCS NATIONAUX
—
Équipe de recensement du lion dans
les zones de chasse de Tanzanie
Avec l’aide de la Fondation du Shikar Safari Club International, la
Fondation IGF aide les autorités tanzaniennes à améliorer la durabilité
biologique et économique de la chasse au lion pour favoriser la conservation de l’espèce en dehors des parcs nationaux. William Crosmary
et Fredrick Ambwene sont les collaborateurs de la Fondation IGF
en République unie de Tanzanie avec l’appui d’Alessandro Fusari et
Philippe Chardonnet.
Dans le cadre de sa stratégie à 2020, et en conformité avec ses statuts,
la Fondation François Sommer a pour ambition de développer de
manière importante ses dimensions internationale et scientifique. C’est
dans cet esprit que les deux fondations, après un partenariat triennal
2012-2014, ont décidé de faire de la Fondation IGF une fondation abritée
au sein de la Fondation François Sommer à l’horizon 2015 ou 2016.
*Internationale pour la Gestion
de la Faune
48
— 49
La Fondation IGF a aidé la Tanzanie à amender sa réglementation de
la chasse au lion et à l’appliquer effectivement en pénalisant le
prélèvement de lions de moins de 6 ans et en confisquant les trophées
de lions de moins de 4 ans. Elle a élaboré un mécanisme national
officiel d’inspection systématique des trophées et a soutenu les
autorités pour leur permettre de contrôler effectivement la totalité
des trophées de lion chassés au cours des quatre dernières saisons de
chasse depuis 2011.
—
Un autre terrain d’actions d’IGF :
l’Afrique du Sud.
Examen d’un lion sauvage anesthésié
atteint de tuberculose.
4.3
—
EN AFRIQUE
L’appui de la Fondation IGF aux autorités compétentes tanzaniennes a
permis des avancées majeures :
– Le nombre de lions prélevés a diminué de 70 % depuis 2011 et les
taux de prélèvement ne cessent de gagner en durabilité ;
– L’âge moyen des lions prélevés augmente progressivement d’année en
année ;
– Toutes les sociétés de chasse soumettent maintenant l’ensemble de
leurs trophées de lion à l’inspection officielle des autorités ;
– La Tanzanie a pu répondre en temps et en heure aux requêtes
officielles contraignantes des administrations américaines et européennes
sur l’exportation des trophées.
En 2014, la Fondation IGF a initié les premiers grands
recensements de lion dans les zones de chasse tanzaniennes. Ces recensements, en cours, permettront
de suivre l’effet de la nouvelle règlementation sur
les performances démographiques des populations
de lion dans les zones de chasse et d’encourager la
conservation de l’espèce hors des parcs nationaux.
LES BONNES PRATIQUES
DE GESTION DU BUFFLE
Le buffle d’Afrique (Syncerus caffer) est une
espèce emblématique de nombreux habitats
africains, depuis la savane sèche jusqu’à la forêt
pluviale. C’est aussi une espèce majeure pour les
économies formelle et informelle du continent.
La Fondation IGF est engagée depuis longtemps
dans la conservation et la gestion du buffle
d’Afrique grâce à la recherche scientifique, à
des opérations de terrain et à l’organisation
d’événements internationaux.
—
Buffle du Cap sauvage
dans son milieu naturel
Par ailleurs, la Fondation IGF apporte son aide à la
lutte contre la prédation du bétail villageois par le
lion et les autres grands fauves, léopard et hyène,
dans la Wildlife Management Area de Burunge
en Province de Manyara. Grâce au programme
FISONG de l’Agence française de développement,
la Fondation IGF a permis à ses partenaires
tanzaniens, JUHIBU et TPW, de construire 65 enclos
améliorés pour protéger le bétail des villageois
contre les attaques nocturnes des grands prédateurs.
En 2014, la Fondation IGF a été l’auteur de trois chapitres sur la biologie,
l’écologie et la génétique du buffle d’Afrique (Philippe Chardonnet et
Thomas Prin) dans l’ouvrage* le plus récent dédié aux bovidés sauvages, une
contribution majeure à la connaissance et à la conservation de cette espèce.
En novembre 2014, la Fondation IGF et la Fondation François Sommer
ont organisé à Paris le premier symposium international dédié au buffle
d’Afrique qui a réuni les principaux spécialistes mondiaux de l’espèce.
* Melletti, Mario and James Burton eds.
Ecology, Evolution and Behaviour
of Wild Cattle.
Cambridge University Press, 2014
Dans le cadre de son programme de réhabilitation de la Réserve
Nationale de Gilé au Mozambique, sur des financements du FFEM
(Fonds Français pour l’Environnement Mondial) et de l’Agence
Française de Développement (AFD), la Fondation IGF a mené à bien
la réintroduction du buffle disparu dans cette réserve à cause du
braconnage pendant la guerre d’indépendance puis la guerre civile.
67 buffles, provenant d’autres aires protégées du Mozambique, ont été
réintroduits à Gilé en 2012 et 2013. Après des décennies d’absence, cet animal
emblématique est à nouveau présent dans la Réserve Nationale de Gilé.
Les principaux artisans de cette opération pour la Fondation IGF étaient
Éric Bedin, Jean-Baptiste Deffontaines, Hubert Boulet, José Dias, Carlos
Lopes Pereira, Pietro Sandini, Alessandro Fusari et Philippe Chardonnet.
50
— 51
4.4
—
AU MOZAMBIQUE
LA POSE DE COLLIERS
ÉMETTEURS
SUR DES ÉLÉPHANTS
Pour conserver la population résiduelle des quelques 80 éléphants
(Loxodonta africana) de la Réserve Nationale de Gilé au Mozambique,
il faut contrôler les dégâts agricoles commis par les éléphants, lutter
contre le braconnage, améliorer les connaissances scientifiques
sur l’écologie locale de l’espèce tout en augmentant les chances
d’observation de l’espèce par les touristes.
En octobre 2014, la Fondation IGF a procédé à la pose de colliers sur des
éléphants dans la Réserve Nationale de Gilé : deux femelles adultes et un
mâle adulte ont été équipés de colliers satellitaires pour assurer leur suivi
continu et par extension celui des troupeaux auxquels ils appartiennent.
—
Réintroduction de buffles dans
la Réserve Nationale de Gilé
En décembre 2014, une thèse de doctorat a été soutenue par un
collaborateur de la Fondation IGF, Thomas Prin, sur le thème de l’écologie
du buffle dans la Réserve Nationale de Niassa au Mozambique. Avec
l’appui du groupe Edmond de Rothschild, la Fondation IGF a ainsi soutenu
quatre années de recherche pour expliquer les raisons de la faible densité
de buffles dans cette immense aire protégée et pour améliorer la gestion
de l’espèce de manière générale.
Sponsorisée par l’entreprise française Stago, l’opération a été
conduite avec succès dans le respect des coutumes locales (cérémonies
traditionnelles usuelles) et en partenariat avec les communautés
villageoises (recherche participative des pachydermes avec les villageois
et les gardes de la réserve). Les principaux acteurs de cette opération pour
la Fondation IGF étaient Jean-Baptiste Deffontaines, José Dias, Carlos
Lopes Pereira, Benjain Osmers, Alessandro Fusari et Philippe Chardonnet.
—
Approche d’un troupeau d’éléphants
dans la Réserve Nationale de Gilé
—
Réveil d’un éléphant après la pose
d’un collier émetteur dans la Réserve
Nationale de Gilé
Aujourd’hui, les données obtenues par satellite, ainsi que par
télémétrie grâce au suivi rapproché par les gardes de la réserve, permettent
l’intervention rapide des équipes de surveillance en cas de dommages aux
cultures ou d’immobilité suspecte des animaux équipés. La préparation
exemplaire de l’opération et le professionnalisme de l’équipe ont permis
d’atteindre les objectifs visés. 20 heures de vol en hélicoptère sur plus de
1500 kilomètres parcourus au-dessus de la Réserve ont été nécessaires.
Cette opération a aussi permis de mieux estimer la population d’éléphants
et de mieux repérer les sites les plus exposés au braconnage pour la viande
de brousse et pour le bois précieux.
52
— 53
4.5
—
EN AFRIQUE
DE L’OUEST
LE SAUVETAGE
DES DERNIÈRES GIRAFES
D’AFRIQUE DE L’OUEST
En effet, la zone de répartition actuelle de la girafe ne comporte aucune
aire protégée et les girafes, confrontées à la dégradation de leur habitat
par la surcoupe des arbres, ont déjà entamé un mouvement migratoire
vers le Nord et l’Est d’où elles avaient précédemment disparu à cause
des grandes sécheresses récurrentes. Or, on peut s’attendre à ce que le
changement climatique aggrave la capacité d’accueil de ces zones d’immigration des girafes.
En 2014 également, toujours dans le cadre du programme PAPE,
la Fondation IGF a préparé une rencontre des parties prenantes pour
établir ensemble une stratégie de conservation de la girafe du Niger lors
d’un atelier qui se tiendra en 2015.
—
Pose d’un collier émetteur
sur une girafe du Niger
La girafe d’Afrique de l’Ouest (Giraffa camelopardalis
peralta) est la plus menacée des neuf sousespèces existantes de girafe. Exterminée partout
ailleurs en Afrique de l’Ouest, elle ne subsiste
plus que dans une région limitée au sud-ouest
du Niger. La sous-espèce revient de loin : après
avoir frôlé l’extinction en 1996 quand il ne restait
plus que 50 individus, la population résiduelle
de girafes dépasse aujourd’hui les 400 grâce
aux efforts combinés des autorités du Niger,
de quelques ONG et de l’aide internationale.
Toutefois, malgré ces résultats encourageants,
la situation actuelle reste fragile. Paradoxalement,
l’augmentation d’effectif de la girafe pose problème en raison
de la concurrence avec la forte croissance démographique humaine
et la surexploitation du couvert boisé, unique source de nourriture
des girafes.
—
Girafe équipée d’un collier émetteur
dans un village du Niger
—
Concertation avec les communautés
riveraines de la Réserve de Faune
de Gadabéji au Niger
Depuis 7 ans, la Fondation IGF apporte son appui aux autorités du
Niger pour sauvegarder la dernière population de girafes de la sous-région.
En 2008, elle avait organisé et facilité un atelier PHVA (Population
and Habitat Viability Analysis, analyse de viabilité de la population et de
l’habitat) sur la girafe. En 2010, elle avait organisé et participé à la pose
de colliers émetteurs sur 8 girafes.
En 2014, dans le cadre du programme PAPE (Programme d’Appui
aux Parcs de l’Entente) du PNUD / UMEOA / BRL financé par l’Union
Européenne, elle a réalisé une étude de faisabilité d’une possible translocation de girafes pour constituer une nouvelle population de girafes dans
un autre site que celui où se trouve actuellement la population résiduelle.
54
— 55
PUBLICATIONS,
ÉVÉNEMENTS
ET CONFÉRENCES
UNE FONDATION
TOURNÉE
VERS LE PUBLIC
56
— 57
5.1
—
BILLEBAUDE
UNE NOUVELLE PUBLICATION,
POUR RÉFLÉCHIR, ANALYSER
ET DÉBATTRE
Nº 4 PRINTEMPS 2014
LE LOUP,
LE RETOUR DU SAUVAGE
Lancée en 2012 par la Fondation François Sommer et les Éditions
Glénat, la revue Billebaude, dirigée par Anne de Malleray, est
un espace d’exploration et de réflexion sur les usages et représentations de la nature.
Billebaude cherche à révéler les paradoxes de la société contemporaine marquée à la fois par une sensibilité croissante à la nature, mais
aussi par une certaine méconnaissance du fonctionnement complexe
des écosystèmes.
Dans l’esprit d’ouverture d’une revue transdiciplinaire, et avec
la volonté d’assumer controverses et débats contradictoires, Billebaude
fait se rencontrer des gestionnaires et usagers de la nature (chasseurs,
agriculteurs, naturalistes, écologues, forestiers), mais également
des scientifiques, des artistes, des journalistes, des philosophes, sociologues,
ou encore des représentants d’associations ou d’institutions.
Consciente que la crise écologique et économique invite à recomposer
un nouveau savoir où la science dialogue avec la culture et la gestion avec
les pratiques et savoirs traditionnels, Billebaude cherche à fonctionner
comme un laboratoire d’idées et d’échanges autour des nouveaux enjeux
de la conservation de la nature. L’objectif est alors de croiser les regards
et de tisser des liens entre le monde de la recherche, de l’art et celui
de la gestion de l’environnement, pour, au-delà des débats et controverses
parfois binaires et stéréotypés, proposer et esquisser des solutions
et perspectives d’avenir.
EN PARTENARIAT AVEC
Pour composer sa ligne éditoriale, Billebaude se nourrit des réflexions
menées au sein du pôle nature et du pôle culture de la Fondation
et des partenariats extérieurs. Des cycles de conférences accompagnent
chaque numéro pour prolonger les réflexions par des débats dans
l’auditorium de la Fondation François Sommer.
Nº 5 AUTOMNE 2014
LA FORÊT, DERNIER
REFUGE DU SAUVAGE ?
Source de controverses depuis
son retour en France en 1992,
le loup fascine et dérange. Alors
qu’il était jusqu’à sa disparition,
dans les années 1930, l’ennemi à
éradiquer, son statut s’est inversé.
Naguère honni, il est aujourd’hui
protégé, ce qui pose, sur certains
territoires, le problème de la cohabitation entre l’animal et les activités humaines. Le loup incarne
bien la question du rapport à la
nature en ce début de xxie siècle.
D’un côté la sacralisation – il
ne faut pas empiéter sur son
territoire –, de l’autre la menace du prédateur. Pour comprendre les
enjeux du retour du prédateur, ce numéro suit trois pistes. Celle, tracée
par l’homme, de l’animal symbolique, source de représentations passionnelles et contradictoires. Celle de l’animal politique, qui impose de
réfléchir aux usages de la nature. Enfin, celle de l’animal sauvage, qui
déjoue les stratégies humaines.
Qui, aujourd’hui, peuple encore
la forêt ? Chasseurs, derniers trappeurs, ingénieurs, forestiers ou
biologistes y sont de passage. Les
derniers peuples qui l’habitent sont
menacés de disparition. La forêt
est, par opposition à la civilisation,
le lieu du sauvage, terme dérivé
du latin « silvaticus », fait pour
la forêt. Mais cette frontière est-elle
si pertinente ?
À la fois ressource et refuge, la forêt,
si elle garde, symboliquement son
caractère mystérieux et étranger,
est largement façonnée et exploitée
par les hommes. Dans ce numéro, nous sommes partis explorer les bois
avec un regard scientifique, philosophique, cynégétique.
58
— 59
5.2
—
NOUVEAUTÉ
2014
LES GUIDES BIOTOPE,
POUR APPRENDRE
EN MARCHANT
5.3
—
GREEN TREK
En 2013, la Fondation François Sommer a conclu un accord-cadre
de partenariat avec Biotope Éditions, spécialisé dans la publication
d’ouvrages sur la biodiversité (monographies d’espèces, atlas
de répartition et guides d’identification, beaux livres et guides
de randonnée).
Engagée auprès de l’association Green Trek dans le cadre d’un
partenariat triennal (2012-2014), la Fondation François Sommer
a ainsi contribué pendant cette période à la collecte de 24 tonnes
de déchets abandonnés dans la nature.
Fondée sur la bonne volonté des randonneurs – usagers de la nature
particulièrement sensibilisés à la présence de 33 000 tonnes de déchets
sauvages visibles dans l’espace public – cette initiative repose en grande
partie sur l’efficacité et la puissance des réseaux de distribution du sac
de collecte des « ramasseurs volontaires ». Gratuit, celui-ci est disponible
dans les enseignes du groupe Nature & Découvertes (plus de 50 villes
en France) et sur les GR participants (distribution dans les refuges, gites,
campings et offices de tourisme). Il s’agit d’un sac éco-conçu, dont le design
est participatif, puisqu’il bénéficie chaque année de retours d’expérience
des utilisateurs. Réutilisable et lavable, ce sac d’une contenance
de 5,2 litres a servi trois fois, en moyenne, durant la seule saison 2014
(de juin à octobre).
Fortes d’un savoir-faire établi depuis leur création en 1996, les
Éditions Biotope ont su créer une dynamique de projets à l’occasion
de la publication d’ouvrages scientifiques (partenariat avec le Muséum
National d’Histoire Naturelle) ou d’ouvrages destinés au grand public
(partenariat avec l’IGN pour la cartographie des guides).
C’est précisément pour atteindre ce grand public de naturalistes et
d’amateurs de randonnées que la Fondation François Sommer a souhaité
s’associer à Biotope Éditions. Ainsi engagée dans le cadre d’un partenariat de coédition, elle accompagne le lancement de guides régionaux,
fruit d’une réflexion entre l’ONCFS, la Fondation François Sommer,
la Fédération française de randonnée pédestre et d’autres partenaires.
Pédagogiques, ces guides proposent vingt itinéraires à travers plusieurs
sites naturels remarquables. Grâce à la qualité de l’iconographie mise en
œuvre, (photographies, illustrations et plans), chaque itinéraire permet
de comprendre le paysage écologique parcouru, le fonctionnement
de l’écosystème traversé, où, quand et comment observer les espèces
de la faune et de la flore, des plus communes aux plus exceptionnelles.
EN PARTENARIAT AVEC
Deux premiers guides sont ainsi parus en 2014 : Randonnées le long
du Rhône et Randonnées en Languedoc-Roussillon.
QUAND LES RANDONNEURS
LUTTENT CONTRE
LA POLLUTION
EN PARTENARIAT AVEC
Par son soutien financier, la Fondation François Sommer a souhaité
accompagner Green Trek dès l’origine du projet et permis le lancement
de l’opération en rendant possible la fabrication des sacs. Ce faisant, elle
a soutenu le développement de Green Trek. En 2012, 450 exemplaires ont
été distribués sur le GR 70, dans les Cévennes. En 2013, 6 000 exemplaires
ont été distribués en France et plus particulièrement sur 3 GR : le GR 70,
le GR 2013 (Marseille Provence Capitale Européenne de la Culture) et le
GR 34 (Sentier des Douaniers en Bretagne).
En 2014, 20 000 sacs ont été distribués en France, sur principalement
9 GR, 2 parcs naturels (Parc national du Mercantour et Parc naturel régional
du Morvan) 50 agglomérations et 3 métropoles (Paris / Île-de-France,
Marseille, Lyon) mais aussi 5 îles (Belle-Île-en-Mer, îles d’Aix, de Groix,
Ouessant et Yeu) et encore en Belgique (Flandres) et au Maroc (Atlas).
60
— 61
5.4
—
CONFÉRENCES
ET DIALOGUE
ENTRE SCIENTIFIQUES,
EXPERTS ET
GRAND PUBLIC
EN 2014, LA FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
CONFIRME SA VOCATION
DE LIEU D’ÉCHANGES
Lieu d’ouverture et de dialogue, la Fondation propose désormais des
cycles de conférences qui visent à débattre des usages et représentations de la nature qui traversent nos sociétés ainsi que des enjeux
de conservation de la biodiversité.
Ces événements peuvent être de l’initiative de la Fondation ellemême ou sur proposition d’acteurs et partenaires désireux d’aborder des
thèmes en relation avec les activités de la Fondation et des grands enjeux
contemporains. Le premier cycle de conférences a démarré à l’été 2014
et a concerné le loup, avec trois événements .
« LE LOUP D’HIER
ET LE LOUP D’AUJOURD’HUI »
5 JUIN 2014
Source de controverses depuis son retour en France il y a vingt
ans, le loup fascine et dérange. Alors qu’il était jusqu’à sa disparition,
dans les années 1930, l’ennemi à éradiquer, il est aujourd’hui protégé,
ce qui pose la question de la cohabitation entre l’animal et les
activités humaines. Le prédateur se fond dans un nouveau paysage.
Le loup d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier. Comment le (re)connaître et
vivre avec lui ?
« COMMENT LES HOMMES
VIVENT-ILS AVEC LE LOUP ? »
12 SEPTEMBRE 2014 À partir d’études menées sur les relations entre hommes et prédateurs
sur d’autres terres à loups, au Portugal ou encore au Kirghizistan, nous
avons discuté des modalités de coexistence avec le loup, prédateur protégé
et sur notre rapport au sauvage.
Lors d’un débat animé par Anne de Malleray, rencontre avec :
– Joao Pedro Galhano Alves, anthropologue,
auteur de Vivre en biodiversité totale
– Éric Marboutin, responsable du réseau loup-lynx à l’Office
National de la Chasse et de la Faune Sauvage
– Patrick Degeorges, philosophe
– Nicolas Lescureux, docteur en ethnoécologie, spécialiste
des loups au Kirghizistan
Lors d’un débat animé par Anne de Malleray,
rencontre avec :
– Jacques Bédarida, président de l’association
nationale des chasseurs de grand gibier (ANCGG)
– Jean-Marc Moriceau, historien des sociétés
rurales, spécialiste de l’histoire des relations entre
l’homme et le loup
– Antoine Nochy, ingénieur écologue
« LE GRAND MÉCHANT LOUP,
MYTHES ET RÉALITÉS »
Visite thématique du musée de la Chasse et de la Nature animée par
Violette Frère, conférencière, et Anne de Malleray, directrice de collection
de Billebaude.
10 SEPTEMBRE 2014 62
— 63
5.5
—
RECONNAÎTRE,
AIDER
ET ENCOURAGER
LES PRIX DE LA FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
Depuis quelques années, la Fondation François Sommer a décidé de
soutenir des actions et travaux artistiques, littéraires ou scientifiques.
Ces prix sont soit créés par la Fondation (c’est le cas des Prix Littéraire
et Scientifique), soit en partenariat (c’est le cas avec Coal pour
le Prix Art et Environnement ou avec La Demeure Historique).
Quoi qu’il en soit, c’est pour la Fondation l’occasion de mettre en
lumière des œuvres ou travaux utiles et complémentaires à ses missions
au service de l’art et de la biodiverité. Dans certains cas, le soutien apporté
par la Fondation rend tout simplement possible des réalisations qui
auraient des difficultés à se réaliser sans cet appui.
Ces prix représentent une façon supplémentaire et différente d’agir
tout en s’inscrivant en pleine continuité avec le travail de sensibilisation
et de pédagogie réalisé par la Fondation. Pour ces prix comme pour le
reste, la Fondation François Sommer travaille souvent en coopération
et collaboration avec des partenaires pour, là aussi, montrer le sens
des approches collégiales, et l’intérêt à valoriser la diversité des talents.
—
Page de droite, en haut
Remise du Prix Scientifique
le 13 mars 2014. De gauche à droite :
Philippe Dulac,
Pierre Corvol,
Yves Le Floc’h Soye,
Clément Sanchez (lauréat 2014),
André Laurent Parodi,
Claudine Tiercelin,
Louis de Rohan Chabot,
Hugues de Saint Simon,
Christian Dumas
64
— 65
5.6
—
UNE NOUVEAUTÉ
2014
HONORER LA SCIENCE
AU SERVICE DU VIVANT
LE PRIX SCIENTIFIQUE
FRANÇOIS SOMMER
La Fondation François Sommer œuvre pour la protection de la biodiversité
et une utilisation respectueuse de ses ressources dans un objectif
de développement durable. Mieux connaître et mieux comprendre cette
biodiversité sont indispensables à toute politique ou mesure de
conservation et de gestion des ressources naturelles et doivent être
la condition préalable à leur exploitation rationnelle et pérenne. Préserver
la biodiversité implique des connaissances dans plusieurs disciplines pour
répondre aux enjeux sociaux, économiques, culturels, politiques,
écologiques et biologiques que ce défi engendre.
Ainsi, la Fondation François Sommer considère que seule une approche
scientifique pluridisciplinaire peut apporter l’expertise et les données
nécessaires à une bonne connaissance de la biodiversité et de ses interrelations
avec les activités humaines, conditions d’un développement harmonieux
entre l’homme et la nature. La Fondation François Sommer a donc souhaité
créer un prix visant à saluer les travaux scientifiques utiles à son action.
Un prix ambitieux et de renom visant à mettre à l’honneur des travaux
de recherche exceptionnels apportant des contributions majeures aux
enjeux écologiques d’aujourd’hui. Le prix s’intéresse aux travaux
de recherche apportant un nouvel éclairage sur la compréhension
des conditions d’existence des organismes vivants et des écosystèmes.
En investissant des champs inexplorés, ces travaux apportent un regard
différent sur la capacité de l’homme à maintenir avec la nature les conditions d’une interdépendance harmonieuse, respectueuse et profitable.
Pour sa première édition, en 2014, le Prix Scientifique François
Sommer a mis à l’honneur l’excellence de la recherche française en
matière de matériaux composites innovants. Le lauréat 2014 est Clément
Sanchez, professeur au Collège de France, chimiste, spécialiste de stature
mondiale de la chimie douce et des matériaux hybrides bio-inspirés.
—
Clément Sanchez, lauréat 2014
Le jury du Prix Scientifique François
Sommer est composé des éminentes
personnalités suivantes :
Yves Coppens, professeur (H)
au Muséum national d’Histoire naturelle,
professeur (H) au Collège de France,
membre de l’Institut de France.
Pierre Corvol, professeur (E) au Collège
de France, membre de l’Institut
de France, membre de l’Académie
nationale de Médecine.
Renaud Denoix de Saint Marc,
vice-président (H) du Conseil d’État,
membre de l’Institut de France.
Christian Dumas, professeur
des universités à l’École normale
supérieure (ENS) de Lyon,
membre de l’Institut de France.
André Laurent Parodi, professeur
d’anatomie pathologique et directeur
(H) de l’École nationale vétérinaire
d’Alfort, président (H) de l’Académie
nationale de Médecine, président (H)
de l’Académie vétérinaire de France.
Yves Pouliquen, professeur
d’ophtalmologie et chef du service
d’ophtalmologie de l’Hôtel-Dieu
de Paris (H), membre de l’Académie
française, membre de l’Académie
nationale de Médecine.
Hugues de Saint Simon, secrétaire
général de la Cité de la Musique.
Claudine Tiercelin, professeur
au Collège de France, membre
du Conseil supérieur de la Recherche
et de la Technologie.
Cédric Villani, directeur de l’Institut
Henri-Poincaré, Médaille Fields
en 2010, membre de l’Institut de France.
Le Prix Scientifique François Sommer
est animé par Yves Le Floc’h Soye,
membre titulaire de l’Académie
vétérinaire de France.
66
— 67
5.7
—
POUR INTERROGER
LES RELATIONS
ENTRE L’HOMME ET
LA NATURE
LE PRIX LITTÉRAIRE
FRANÇOIS SOMMER
MON AMÉRIQUE
Jim Fergus
Le Cherche Midi éditeur
dans la catégorie « fiction »
(œuvre littéraire traitant
des rapports de l’homme
à son environnement naturel)
Créé en 1980 par Jacqueline Sommer en mémoire de son mari, le
prix littéraire de la Fondation François Sommer récompense une
œuvre – roman ou essai – qui interroge les relations de l’homme à
la nature et nourrit la réflexion sur les enjeux de conservation de
la biodiversité.
L’attribution annuelle du Prix Littéraire François Sommer est
faite par un jury composé de membres choisis pour leur compétence
dans le monde des lettres et de la recherche universitaire. Le jury
est présidé chaque année par une personnalité choisie par le conseil
d’administration de la Fondation.
Il est décerné tous les deux ans, en alternance avec le Prix Scientifique
François Sommer. Le Prix Littéraire François Sommer 2013 a été remis par
Patrick de Carolis dans les salons de l’hôtel de Guénégaud le lundi 28 janvier
2014. Pour cette édition, le jury a primé deux ouvrages dans deux catégories.
LE PARTI PRIS
DES ANIMAUX
Jean-Christophe Bailly
Christian Bourgois éditeur
dans la catégorie « essai, étude,
document » (livre traitant
de l’histoire, de l’art et
de la culture dans les domaines
de la nature et de la chasse)
68
— 69
5.8
—
ENTRETENIR
LE PATRIMOINE
ARCHITECTURAL
POUR ENTRETENIR
LA MÉMOIRE
LE PRIX FRANÇOIS SOMMER –
LA DEMEURE HISTORIQUE
5.9
—
L’ART CONTEMPORAIN
AU SERVICE
DU DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Le Prix François Sommer – La Demeure Historique a pour objet
d’encourager la restauration d’éléments du patrimoine architectural
en rapport avec la chasse ou la pêche (chenil, écurie, sellerie, pavillon
de chasse, maison forestière, vivier, pêcherie…) ou la restauration
de décors architecturaux illustrant la chasse ou la pêche (immeubles
par destination : peinture murale, bas-relief, vitraux…) situés dans
un ensemble dont le monument principal est ouvert au public.
—
Les écuries du château
de Prye (Nièvre)
La résidence de Belval est associée depuis 2014 au Prix COAL – Art
et environnement.
L’association COAL a été créée en France en 2008 par des professionnels de l’art contemporain, du développement durable et de la recherche,
dans le but de favoriser l’émergence d’une culture de l’écologie. Le Prix
COAL - Art et Environnement récompense chaque année un artiste
contemporain impliqué sur les questions environnementales. Le lauréat
est désigné parmi dix nommés, sélectionnés dans le cadre d’un appel
à projet international, par un jury de personnalités du monde de l’art
contemporain, de la recherche, de l’écologie et du développement durable.
En 2014, le prix a doté de 15 000 euros le projet de restauration des écuries
du château de Prye (Nièvre), propriété de cette famille depuis le xviiie
siècle. Les remarquables écuries du château allient la modernité au luxe.
La galerie des boxes étant toutefois en mauvais état, la campagne de travaux prévoit de restaurer les frontons des portes et de restituer les deux
frontons manquants, de reprendre le plafond en brique, les murs avec leur
décor de marbre et le faux appareil de pierre, ainsi que le pavage au sol.
17 massacres de cerf aujourd’hui manquants viendront compléter ce décor.
Le prix, remis au musée de la Chasse et de la Nature le 10 avril 2014,
a distingué le projet de l’artiste suédoise Åsa Sonjasdotter, High Diversity
(ci-contre) qui consiste à intégrer, à et autour de Paris, la culture d’une
douzaine de variétés de pomme de terre apparues au cours des xviiie
et xixe siècles. Ceci selon un protocole pensé sur le modèle des cultures
collectives exploitant autant la question de la production que celle du
lien social. Le projet sera présenté pendant tout l’été 2015 dans la cour du
musée de la Chasse et de la Nature et dans celle de l’Institut culturel suédois.
Le prix a également doté de 5 000 euros la restauration du papier peint
panoramique représentant La grande chasse du tigre en Inde (manufacture
Velay à Paris, vers 1818) conservé au château de Saulx (Haute-Saône).
Son jeune propriétaire, Benjamin Gonzales, confiera sa restauration
à Agnès Valle et Bérengère Chaix, restauratrices d’arts graphiques.
Il sera dépoussiéré, déposé et traité en atelier (les retouches des parties
lacunaires étant exécutées à la gouache) puis reposé directement sur le
mur, doublé d’une couche de non tissé polyester.
EN PARTENARIAT AVEC
LE PRIX COAL
ART ET ENVIRONNEMENT
Le prix est doté d’une résidence à Belval assortie d’une aide à la
production d’un montant de 3 500 euros.
EN PARTENARIAT AVEC
Le partenariat avec le Prix COAL est reconduit pour l’année 2015.
Le prix sera remis au musée de la Chasse et de la Nature le 17 septembre.
Il s’inscrira dans le volet des projets culturels soutenus par la Fondation
et le musée, avec divers partenaires, à l’occasion de la conférence des
Nations Unies sur le changement climatique (COP21, Paris, 30 novembre
– 11 décembre 2015).
70
— 71
RAYONNEMENT
ET GOUVERNANCE
UNE FONDATION
OUVERTE
ET PARTENAIRE
72
— 73
6.1
—
EN QUELQUES
CHIFFRES
622
Hectares, c’est
la superficie du domaine
de Belval, dont
35 hectares d’étangs
800
C’est le nombre
de membres du club
de la Chasse
et de la Nature
(+60 en 2014)
LA FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
1966
C’est l’année
de la création du club
de la Maison de la
Chasse et de la Nature
(association Loi 1901),
et décret de
reconnaissance d’utilité
publique de la
Fondation de la Maison
de la Chasse et
de la Nature, soit 50 ans
en 2016
90 000
53 362
Visiteurs, la fréquentation
record du musée de
la Chasse et de la Nature
en 2014
Euros, le total
des dotations versées
par les Prix
de la Fondation
10 000
Œuvres (dont 4 000 livres),
c’est la collection
du musée de la Chasse
et de la Nature
328
Sangliers et 42 cerfs
marqués en 2014 dans
le cadre du programme
scientifique mis en place
avec le Domaine
National de Chambord
200
Arbres fruitiers
de variétés anciennes,
c’est le verger
de conservation de Belval
300
Ruches seront installées
d’ici 2016 à Belval
dans le cadre de la station
de fécondation
de l’abeille noire
400
Enfants et 80
accompagnateurs ont
participé à des sorties
pédagogiques à Belval
à la Maison de la nature
de Boult-aux-bois
67
2
3
20
Buffles réintroduits dans
la Réserve Nationale
de Gilé au Mozambique
Éléphants, deux femelles
et un mâle, ont été
équipés dans la Réserve
Nationale de Gilé,
de colliers satellitaires
pour assurer leur suivi
continu et par extension
celui des troupeaux
auxquels ils appartiennent
Numéros de Billebaude
en 2014. Un sur le Loup
et un autre sur la Forêt
Itinéraires documentés
proposés dans chaque
guide nature de
randonnées réalisé avec
Biotope Éditions
20 000
9
110
385
Sacs distribués en 2014
dans le cadre de
la campagne Green Trek
pour inviter les
randonneurs à collecter
les déchets abandonnés
dans la nature
Places dans l’amphithéâtre
de la Fondation rue
des Archives à Paris,
de plus en plus souvent
utilisé pour débats
et conférences
Éminentes personnalités
composent le jury du
nouveau Prix Scientifique
François Sommer
décerné pour la première
fois en 2014
C’est le nombre de
membres de l’association
des Amis du musée
de la Chasse et
de la Nature
et de la Fondation
François Sommer
270
Participants aux
soirées brame organisées
en 2014 à Belval
74
— 75
6.2
—
UNE FONDATION
OUVERTE ET PARTENAIRE
La Fondation François Sommer n’agit pas seule. À l’image des biotopes
qui la passionnent, la Fondation agit en intéraction avec un écosystème partenarial, considérant que seule l’approche collaborative,
collégiale et pluridisciplinaire permet d’être efficace et créatif.
Au quotidien, face aux enjeux de territoires et de biodiversité, la
Fondation François Sommer dans son action sur le terrain travaille en
étroite collaboration et concertation avec l’ensemble des parties prenantes,
dans la recherche de l’intérêt commun. L’avenir de nos territoires passe par
de telles démarches collaboratives, constructives, innovantes et efficaces.
À travers ce rapport d’activité et ces mentions, la Fondation tient
à exprimer ses plus vifs et chaleureux remerciements à tous les organismes
qui l’aident à œuvrer au quotidien à l’exercice de l’art, à l’étude et la
préservation de la biodiversité compatible avec une pratique de chasse
respectueuse et responsable.
AU SEIN DE LA FONDATION
FRANÇOIS SOMMER,
LE MUSÉE DE LA CHASSE
ET DE LA NATURE A DÉVELOPPÉ,
À LUI SEUL, AU FIL DES ANNÉES
UN RÉSEAU DE PARTENARIATS
IMPORTANT ET DIVERSIFIÉ :
LA FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
A L’HONNEUR ET LE PLAISIR
DE TRAVAILLER
EN COLLABORATION ET EN
PARTENARIAT AVEC
LES ORGANISMES SUIVANTS :
– Académie Hongroise des Sciences à Budapest
– Agence Française de Développement (AFD)
– Association des Amis de Mozart
– Association des Chasseurs Professionnels (ACP)
– Association des Eaux et Forêts
– Association des Lieutenants de Louveterie
de France (ALLF)
– Association Green Trek
– Association Nationale des Chasseurs
de Grand Gibier (ANCGG)
– Association Nationale des Jeunes Chasseurs
– Biotope Éditions
– Caledonian Club de Londres
– Campagnes TV
– Centre Français des Fonds et Fondations (CFF)
– Centre National de recherche Scientifique (CNRS)
– Cercle de l’Union à Lyon
– Cercle de l’Union interalliée
– Cercle de la Mer
– Cercle Munster à Luxembourg
– Cercle Royal Gaulois à Bruxelles
– Cercle Turgot
– Club des Chasseurs et Veneurs de l’Immobilier
– Comité des Forêts
– Conseil Général du Doubs
– Conseil International de la Chasse (CIC),
délégation française
– Conseil International de la Chasse
- Conservatoire des Espaces Naturels de ChampagneArdenne (CENCA)
– Domaine national de Chambord (DNC)
– Éditions Terres Ardennaises
– Éditions Glénat
– European Landowners’ Organization (ELO)
– Organisation des Nations unies pour l’alimentation
et l’agriculture (FAO)
– Fédération Française de Randonnée pédestre
– Fédération Nationale des Chasseurs (FNC)
– Fédération des associations de chasse et de conservation
de la faune sauvage de l’Union Européenne (FACE)
– Fédération Régionale des Chasseurs (FRC) du Centre
– Fédérations des chasseurs de l’Aisne
– Fédérations des chasseurs des Ardenne
– Fondation d’entreprise Ecocert
– Fondation du Shikar Safari Club International
– Fondation Nature & Découvertes
– Fondation pour la protection des habitats
de la faune sauvage
– Fondation pour le Rayonnement de la Trompe
Musicale (FRTM)
– Fonds de dotation pour l’entomologie française (FONDOTEF)
– Groupement de Défense Sanitaire des Abeilles
des Ardennes (GDSA)
– Histoire
– International Center for Research
on Environnemental Issues (ICREI)
– Jockey Club de Buenos Aires
– La Demeure Historique
– Le Tir
– Le Traveller’s
– Laboratoire de Biométrie et Biologie évolutive
de Lyon (LBBE)
– Le Museum National d’Histoire Naturelle (MNHN)
– Le Regroupement de Naturalistes Ardennais (Renard)
– Le Saint-Hubert Club de France
– Les Amis du Patrimoine de Mouzon
– Maison de la Nature de Boult-aux-Bois
– Médialoup
– Melbourne Savane Club à Melbourne
– Ministère des Ressources Naturelles
et du Tourisme de Tanzanie
– Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS)
– Office National des Forêts (ONF)
– Oiseaux Migrateurs du Paléarctique Occidental (OMPO)
– Real Club de Monteros à Madrid
– Réserve Nationale de Gilé au Mozambique
– Royal Saint-Hubert Club de Belgique
– Sallskapet à Stockolm
– Seasons - Groupe Canal +
– Società del Giardino de Milan
– Société de Vénerie
– Société des Agriculteurs de France
– Société Entomologique de France
– Stago
– Université d’Aix Marseille
– Université de Caen Basse Normandie
– Université de Paris I
– Université de Reims Champagne-Ardenne
– Association des amis de la bibliothèque nationale
de France
– CAIRN, centre d’Art de Digne-les-Bains
– Centre culturel Louis Vuitton
– Cité internationale des Arts
– COAL – Art et Environnement
– Designer’s Days
– Drawing Now – le parcours du dessin contemporain
– École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (ENSBA)
– École supérieure des Arts appliqués Duperré
– FIAC
– Gaité lyrique
– Galerie Kamel Mennour
– Galerie Laurent Godin
– Galerie Metropolis
– Galerie Particulière
– Galerie Sator
– Garde républicaine
– Institut français
– Institut National de l’Histoire de l’Art (INHA)
– Laurence Bossion
– Le Centre des Monuments Nationaux (CMN)
– Le Centre national d’art et de
culture Georges Pompidou
– Le musée de Cluny – musée national
du Moyen Âge
– Mairie de Paris
– Mairie du xviiie arrondissement
– Mairie du iiie arrondissement
– Marais Culture +
– Ministère de Culture et de la Communication
– Mois de la photo
– Musée Gassendi de Digne-les-Bains
– Muséum d’Histoire naturelle de Nancy
– Palais de Tokyo
– Paris Photo
– Streamakaci
– Télérama
– Théâtre de l’Odéon
– William Carvallo
– YIA Art Fair
– Yves Camdeborde
76
— 77
6.3
—
PASSION, CONVIVIALITÉ
ET DYNAMISME
LE CLUB DE LA CHASSE
ET LA NATURE
Dans cette même volonté d’ouverture, les membres du club bénéficient
d’accords privilégiés avec une douzaine de cercles privés en France et
à l’étranger : le Cercle de la Mer, le Cercle de l’Union Interalliée, le Tir
(ASCBB) et le Travellers à Paris, le Cercle de l’Union à Lyon, le Caledonian
Club à Londres, le Cercle Royal Gaulois à Bruxelles, le Cercle Munster à
Luxembourg, le Real Club de Monteros à Madrid, le Sallskapet à Stockholm,
l’Académie hongroise des Sciences à Budapest et même le Jockey Club de
Buenos Aires et le Melbourne Savage Club en Australie. Un partenariat
supplémentaire a été signé en novembre 2014 avec la Società del Giardino
à Milan et des négociations sont en cours avec le St Johanns Club à Vienne.
Soucieux d’associer jeunesse et famille à ses
activités, le club a relancé en 2014 la SaintNicolas pour les enfants et a renforcé, à
l’occasion de la traditionnelle Saint-Hubert,
l’esprit de réunion familiale qui lui est
cher. Ainsi, il espère que se perpétueront
dans les nouvelles générations les valeurs
qui ont présidé à sa création par François
et Jacqueline Sommer : valorisation de
la nature vivante et sauvage, utilisation
respectueuse de ses ressources, mise en
œuvre d’une écologie humaniste, pratique
d’une chasse responsable et raisonnée, tout
en appréciant un certain d’art de vivre.
Créé par François Sommer en 1966, le club de la Chasse et de la Nature
est un club privé régi par le statut d’association de la loi de 1901.
Ouvert aux chasseurs, non-chasseurs et naturalistes, il comprend
actuellement plus de 800 membres. En 2014, il a accueilli près de 60
nouveaux adhérents, ambassadeurs de la Fondation et de l’esprit
hérité de François Sommer qui mêle devoir de protection de la nature,
passion de la chasse raisonnée et sportive, et sensibilité pour l’art.
Énergiquement animé depuis juillet 2014 par sa nouvelle directrice
Agnès Després, le club développe de nombreuses activités culturelles,
artistiques, sportives et gastronomiques ! 2014 fut une année
particulièrement riche, multipliant les opérations initiées par ses comités,
notamment les visites culturelles, les dîners thématiques, les challenges
de tir et de golf, sans oublier les traditionnelles battues de Belval et les
chasses à la bécasse sur le domaine de Saint-Hubert. En outre, souvent
en lien avec les pôles culture et nature de la Fondation,
les conférences sur des sujets variés constituent
toujours un temps fort de sa vie de club.
Au-delà des services exclusifs proposés aux membres
(événements privés, examen du permis de chasser à
des conditions avantageuses, plumage et parage du
gibier, vin du mois, cartouches, lettres d’information…),
le club souhaite également s’ouvrir davantage sur
l’extérieur. C’est ainsi qu’il noue de nouveaux partenariats avec d’autres organismes qui font le lien entre
nature et culture à l’instar du musée de la Chasse et
de la Nature et de la Fondation.
—
Page de gauche, en haut
Agnès Després, directrice du club
de la Chasse et de la Nature
Page de gauche, en bas et ci-contre
Dîner de la Saint Patrick, intercercles
des jeunes membres en salle Mongelas,
le 25 mars 2014.
Ci-dessus
Cour de l’Hôtel Guénégaud,
dîner d’ouverture de la chasse
le 7 octobre 2014
78
— 79
6.4
—
UNE AUTRE FAÇON
DE PARTICIPER
ET DE SOUTENIR
L’ASSOCIATION
DES AMIS DU MUSÉE
ET DE LA FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
6.5
—
LES DIFFÉRENTES
ACTIONS ET ENTITÉS
DE LA FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
L’association (loi 1901), a été créée par Jacqueline
Sommer en 1967. Elle se donne pour mission
de contribuer à l’enrichissement des collections
de la Fondation et de soutenir et promouvoir
ses activités, plus particulièrement celles
menées par le musée.
Présidée par Gabriel de Broglie, chancelier de l’institut
de France, elle compte près de 400 membres actifs en
2014. Moyennant une cotisation annuelle fixée sur la
base d’un montant de 50 euros pour les personnes
seules et de 70 euros pour les ménages, les membres
de l’association ont un accès gratuit et illimité au
musée et à l’ensemble des manifestations culturelles
qu’il propose. Ils bénéficient d’une réduction tarifaire
sur les publications de la Fondation François Sommer
et d’avantages auprès des institutions partenaires du
musée (château de Chambord, palais de Tokyo, musée
Picasso, parc Jean-Jacques Rousseau…)
—
Le duc Ernst II von Sachsen-Coburg-Gotha
chassant les éléphants dans
la vallée de Ras Dashein en Ethiopie
Carl Trost, xixe siècle
En accord avec son principe fondateur, les activités de la
Fondation François Sommer font interagir nature et culture pour
œuvrer à cette quête permanente d’harmonie entre l’homme et
son environnement.
Au delà des actions transversales et des approches collaboratives
lorsqu’elles ne sont pas fusionnelles, la Fondation est organisée sur la
base de trois entités distinctes (le Musée, le Club et Belval), un partenariat
avec la Fondation IGF et, en terme d’organisation interne, deux pôles
dont les centres de gravité concernent respectivement la Culture et la
Nature. Une série d’actions transversales (publications, prix, conférences),
qui vont en se développant, peuvent concerner l’ensemble des domaines
d’actions de la Fondation.
Nature
Culture
Les membres de l’association sont conviés à participer aux manifestations organisées par l’association sous la conduite de son vice-président,
Bernard de Montgolfier, et d’Anne de Grimoüard, sa secrétaire générale.
Particulièrement dynamique cette année encore, l’association a proposé
19 activités pour l’année 2014 (conférences, visites, excursions, voyages…).
Depuis sa création, l’association a contribué de manière significative à
l’enrichissement des collections du musée. Outre le tableau de Carl Trost
offert en 2014, l’association a offert huit œuvres ou ensemble d’œuvres
ces quinze dernières années.
MUSÉE
DE LA CHASSE
ET DE
LA NATURE
CLUB
DE LA CHASSE
ET DE
LA NATURE
ÉCOLE
ET DOMAINE DE
BELVAL
FONDATION
IGF
Expertises techniques et culturelles ; collaborations scientifiques et artistiques ; pédagogie et formation ;
mécénat et aides à la création ; partenariats et accompagnements de projets ; conférences,
débats et colloques ; publications, guides et rapports ; événements et accueil des publics
80
— 81
ORGANIGRAMME
—
FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
AU 1er JUILLET 2015
CONSEIL D’ADMINISTRATION
COMITÉ CULTUREL
Présidé par Xavier Patier
Philippe Dulac
COMITÉ FINANCIER
Président
Présidé par Philippe Dulac
COMITÉ CHASSE NATURE
COMITÉ PATRIMOINE IMMOBILIER
Présidé par Louis de Rohan Chabot
Présidé par Renaud Denoix de Saint Marc
Yves d’Hérouville
Directeur général
ADMINISTRATION GÉNÉRALE
Daniel Mouchous
Sylvie Cruchet
Assistante
Valérie Bleuze
Secrétariat et comptabilité
Philippe Bardy
Vicente Gregory
Denis Lemaire
Travaux et maintenance
Claude d’Anthenaise
Directeur et Conservateur
Agnès Després
Directrice
David Pierrard
Responsable
Anne de Malleray
Directrice de collection
Philippe Chardonnet
Directeur
Marianne Courouble
Responsable
MUSÉE DE LA CHASSE
ET DE LA NATURE
CLUB DE LA CHASSE
ET DE LA NATURE
ÉCOLE ET DOMAINE
DE BELVAL
BILLEBAUDE
FONDATION IGF
PÔLE NATURE
Marie-Christine Prestat
Conservatrice adjointe
Oana Marcu
Responsable des événements
Quentin Hallet
Assistant technique
Alessandro Fusari
Consultant Coordinateur
des programmes
Emmanuelle Richard
Assistante scientifique
Raphaël Abrille
Conservateur adjoint
Tiphaine de Belle
Secrétaire des membres
Sophie Pierrard
Secrétaire aide-comptable
Odile Caillot
Assistante de Direction
Jacques Dubois
Chargé de communication
Patricia Moisset
Comptable
Gaëlle Le Page
Documentaliste - Iconographe
Mélanie Teillier-Vettier
Virginie Minon
Hôtesses d’accueil
Cécile van der Meersch-Gaud
Chargée des services au public
Salle à manger
Chantal Steegmuller
Chargée de développement des publics
Florent Ménager
Premier maître d’hôtel
Françoise Fesneau
Secrétariat
Jean-Pierre Mérienne
Maître d’hôtel
Rosalie Henry
Caisse du musée
Bernard Gadebois
Caviste
Le gardiennage du musée, la surveillance
et l’entretien des espaces sont assurés par
des prestataires extérieurs.
Le club assure les services réservés à ses membres
(déjeuners, dîners, réceptions…). La fourniture des
cocktails est assurée par des prestataires extérieurs.
La surveillance et l’entretien des espaces sont
assurés par des prestataires extérieurs.
Le club de la Chasse et de la Nature est
une association régie par la loi du 1er juillet 1901,
présidé par Louis de Rohan Chabot.
Richard Raguet
Garde
Didier Raguet
Sébastien Raguet
Ouvriers agricoles
Pascale Raguet
Employée de services
Assia Hadj-Idris
Assistante
—
William Crosmary
Conseiller scientifique
FONDATION IGF TANZANIE
—
Jean-Baptiste Deffontaines
Consultant conseiller du Conservateur
de la Réserve Nationale de Gilé
FONDATION IGF MOZAMBIQUE
José Dias
Conservateur de la Réserve
Nationale de Gilé
La gestion du domaine de Belval
est déléguée à une association régie par la loi
du 1er juillet 1901, présidée par Philippe Dulac.
Justino Davane
Chef de surveillance de la Réserve
Nationale de Gilé
Sergio Macassa
Logisticien de la Réserve
Nationale de Gilé
82
— 83
LA FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
—
CONSEIL
D’ADMINISTRATION
PRÉSIDENT
D’HONNEUR
Christian de Longevialle
COLLÈGE
DES FONDATEURS
Philippe Dulac, président
Renaud Denoix de Saint Marc
Xavier Patier
Geoffroy de Roquancourt
COLLÈGE
DES PERSONNALITÉS
QUALIFIÉES
Sylvie Alexandre
Le Préfet Henri-Michel Comet
Pierre-Olivier Drège
Vincent Montagne
CLUB DE LA CHASSE
ET DE LA NATURE
—
CONSEIL
D’ADMINISTRATION
—
LES COMITÉS
COLLÈGE
DES PARTENAIRES
Louis de Rohan Chabot
COLLÈGE
DES MEMBRES
DE DROIT
Le ministre de la Défense,
ou son représentant :
Général de division
Christian Baptiste
Le ministre de la Culture
et de la Communication,
ou son représentant :
Jean-François de Canchy
Le maire de Paris,
ou son représentant :
Christophe Girard
Le ministre de l’Intérieur,
ou son représentant :
Jean-Marie Martinez
Le ministre de l’Écologie,
du Développement durable
et de l’Énergie, ou son
représentant : Jean-Pierre Poly
COMITÉ
CHASSE NATURE
Louis de Rohan Chabot, président
Philippe Dulac
Philippe Chardonnet
Thierry de l’Escaille
Yves Le Floc’h Soye
Xavier Legendre
Jean-Pierre Poly
Geoffroy de Roquancourt
Philippe Waguet
COMITÉ
CULTUREL
Xavier Patier, président
Jacqueline d’Amécourt
Claude d’Anthenaise
Philippe Belaval
Evrard Didier
Philippe Dulac
Yves d’Hérouville
Jean-Gabriel Mitterrand
Pierre Mothes
COMITÉ
FINANCIER
Philippe Dulac, président
Louis de Rohan Chabot
David Dautresme
Alain Hindié
Paul-Henri de la Porte du Theil
Christian de Longevialle
COMITÉ
DU PATRIMOINE
IMMOBILIER
Renaud Denoix de Saint Marc,
président
Philippe Dulac
Le Préfet Henri-Michel Comet
Pierre-Olivier Drège
Robert Panhard
Louis de Rohan Chabot, président
André Wibaux, vice-président
Christophe Letellier, trésorier
Agnès Després, directrice
Jérôme Aguettaz
Raphaël Alomar
Florent Amigues
Claude d’Anthenaise
Pierre-Elie Borione
Jacques-Henri Bourdois
Denis Champetier de Ribes
Pélage de Coniac
Jean-Paul Damour
Denis Delcourt-Poudenx
Renaud Denoix de Saint Marc
Philippe Dulac
Christophe Hameline
Luc Hoffmann
Dominique Hugot
Alain Languillon
Marc Le Tanneur
Marc-Antoine de Longevialle
Jacques Martin-Lalande
Charles de Menthon d’Aviernoz
Xavier Monmarché
Cyrille Parlos
Pascal Perrin
Laure de Rohan Chabot
Yves Salmon
84
— 85
INFORMATIONS
PRATIQUES
ACCÈS
Métro Hôtel de Ville (ligne 1)
Rambuteau (ligne 11)
Bus lignes 29, 38, 47, 67, 69,
75, 76 et 96
Station Velib’ 67, rue des Archives
76, rue du Temple
Station Autolib’
nº 18 (Perle)
nº 27 (Pastourelle)
nº 36 (Temple)
CRÉDITS
FONDATION
FRANÇOIS SOMMER
CLUB DE LA CHASSE
ET DE LA NATURE
MUSÉE DE LA CHASSE
ET DE LA NATURE
HÔTELS DE GUÉNÉGAUD
ET DE MONGELAS
60 et 62, rue des Archives
75003 Paris
tél. 01 53 01 92 40
www.fondationfrancoissommer.org
HÔTEL DE GUÉNÉGAUD
60, rue des Archives
75003 Paris
tél. 01 53 01 92 40
www.fondationfrancoissommer.org
www.clubchassenature.fr
HÔTELS DE GUÉNÉGAUD
ET DE MONGELAS
62, rue des Archives
75003 Paris
tél. 01 53 01 92 40
www.chassenature.org
Président
Philippe Dulac
Président
Louis de Rohan Chabot
Directeur
Claude d’Anthenaise
Directeur général
Yves d’Hérouville
Directrice
Agnès Després
Chargé du pôle nature
Marianne Courouble
[email protected]
Location d’espaces Oana Marcu
[email protected]
Conservation
Marie-Christine Prestat
[email protected]
Raphaël Abrille
[email protected]
Chargée des publications
(Billebaude) et des conférences
Anne de Malleray
[email protected]
OUVERTURE
Le club est ouvert à ses membres
du lundi au vendredi et
exceptionnellement,
sur réservation, le week-end.
ÉCOLE ET DOMAINE
DE BELVAL
PARC DE BELVAL
08240 Belval-Bois-des-Dames
tél. 03 24 30 01 86
www.fondationfrancoissommer.org
Responsable du site David Pierrard
tél. 06 71 79 51 85
[email protected]
Publics
Cécile Vandermeersch
c.vandermeersch@
chassenature.org
Chantal Steegmuller
[email protected]
OUVERTURE
Le musée est ouvert tous
les jours sauf le lundi et
les jours fériés, de 11h à 18h,
et le mercredi, de 11h à 21h30.
Direction de la publication
Yves d’Hérouville, directeur général
Coordination du projet
Alain Renaudin, Newcorp conseil
Crédits photographiques
1re de couverture : Belval © Mirela Popa
Page 5 : Patrick Iafrate
Page 9 : François Chemel
Page 11 : Nicolas Guilbert
Page 13 : Les Oiseaux, Les Chasses Nouvelles :
© D.R. ; Safari, Le Renard : © Sylvie Durand ;
Bestiaire : © Eunji Peignard ; La Table des chiens :
© Jean-Luc Chapin ; Cœurs de verre (Herzen
aus Glas) : © Sophie Lloyd ;
Page 14 : © coll. Archives Hermès (Paris)
Pages 15 et 78 : © Sylvie Durand
Pages 18-19 : © Fotolia / Wild Geese
Page 21, en bas : © Jean-Michel Lenoir
Page 22 : © Gérard Bédarida
Page 23 : © Xavier Deregel
Page 24 : © Saulius Švažas - OMPO Vilnius
Page 25 : © Sergei Kharitonov
Page 26 : © FNC
Pages 8-9, 21 en haut, 41, 54-55, 70-71 et 4e de couverture : © Sophie Lloyd
Page 42 : © Thierry Girard
Pages 43 en haut, 60, 61, 67 et 68 : D.R.
Page 43 en bas : © Dario Rudy
Pages 44-45 : © Guillaume Le Bloas / Fotolia
Pages 49 : © Daniel Cornelis
Page 51 et 53 : © P. Chardonnet / IGF
Page 52 : © M. Ouedraogo
Page 57 en haut : © Antoine Schneck – Glénat
Page 57 en bas : © RMN-Grand Palais
(musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski – Glénat
Page 58 : © Biotope Éditions
Pages 63 en haut, 76 en bas et 77 :
© Stéphane Laure
Page 63 en bas, 64 et 66 : © Floc'h
Page 65 : © Éric Nocher
Page 69 : © Musée de la Chasse et de la Nature
Page 76, en haut : © Pierre-Anthony Allard
Conception graphique et réalisation
DES SIGNES, studio Muchir Desclouds
Impression
Imprimerie Moutot, Montrouge
Photogravure
Fotimprim, Paris
Papiers
Coral Book 100g
Trucard 0 felt
© 2015 Fondation François Sommer
pour la Chasse et la Nature
86
— 87