etude de faisabilite du projet d`eclairage public par des lampadaires
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etude de faisabilite du projet d`eclairage public par des lampadaires
SOCIETE AFRICAINE DES BIOCARBURANTS ET DES ENERGIES RENOUVELABLES AFRICAN BIOFUEL AND RENEWABLE ENERGY COMPANY SABER ABREC ETUDE DE FAISABILITE DU PROJET D’ECLAIRAGE PUBLIC PAR DES LAMPADAIRES SOLAIRES A CONAKRY ET DANS HUIT (8) AUTRES VILLES EN REPUBLIQUE DE GUINEE Mission effectuée du 1ER au 09 mars 2011 en République de Guinée par : MM. Christian Hoyobony TOKORO, Chargé de projets à ABREC ; Gilles Herman FOKA, Analyste Financier, Consultant. Sommaire I. INTRODUCTION --------------------------------------------------------------- 4 II. ENVIRONNEMENT DU PROJET ------------------------------------------------ 8 2.1 Contexte géographique et économique ---------------------------------------- 8 2.2 Croissance démographique ---------------------------------------------------------- 9 2.3 Taux de scolarité ------------------------------------------------------------------------- 10 2.4 Croissance économique ------------------------------------------------------------- 10 2.5 Le taux d’inflation ----------------------------------------------------------------------- 10 2.6 Le taux d’intérêt-------------------------------------------------------------------------- 11 2.7 Balance des paiements --------------------------------------------------------------- 11 2.8 Dette extérieure -------------------------------------------------------------------------- 11 III. LE SECTEUR ENERGETIQUE --------------------------------------------------- 12 3.1 Le cadre institutionnel et réglementaire ---------------------------------------- 12 3.2 Politique et stratégie nationale en matière d’énergie -------------------- 13 3.3 Potentiel énergétique de la Guinée --------------------------------------------- 13 3.4 Le sous secteur de l’électricité en Guinée ------------------------------------- 18 3.5 L’offre et la demande d’énergie -------------------------------------------------- 18 3.6 Bilan énergétique------------------------------------------------------------------------ 19 3.7 Les infrastructures solaires existantes --------------------------------------------- 20 IV. LE PROJET -------------------------------------------------------------------- 22 4.1 Localisation du projet ------------------------------------------------------------------ 22 4.2 Objectifs du projet ---------------------------------------------------------------------- 23 4.3 Les bénéficiaires ------------------------------------------------------------------------- 23 4.4 La faisabilité des différentes options---------------------------------------------- 23 4.5 Description du projet ------------------------------------------------------------------- 26 4.6 Présentation des villes du projet---------------------------------------------------- 27 4.7 Description de la technologie ------------------------------------------------------ 34 4.7.1 Résumé Descriptif du système photovoltaïque ------------------------ 34 4.7.2 Principe de fonctionnement d’un lampadaire solaire -------------- 34 4.7.3 La description détaillée de chaque composant du système ---- 35 4.7.4 Dispositif de contrôle du temps d’allumage du luminaire --------- 48 4.7.5 Le poteau ---------------------------------------------------------------------------- 49 2 4.8 Dimensionnement du système solaire photovoltaïque -------------------- 51 4.9 Estimation du coût du projet -------------------------------------------------------- 54 4.10 Plan de financement du projet ---------------------------------------------------- 54 4.11 Planning d’exécution du projet ---------------------------------------------------- 55 4.12 Structure de mise en œuvre et cadre de gestion du projet ------------- 55 4.13 Evaluation financière et économique du projet ----------------------------- 56 4.14 Risques et mesures d’atténuation ------------------------------------------------- 60 4.15 Impact environnemental ------------------------------------------------------------- 61 V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ------------------------------------ 61 ANNEXES ---------------------------------------------------------------------------- 63 3 RESUME – CONCLUSION - RECOMMANDATIONS i. Contexte de l’étude Dans le cadre de sa politique énergétique et de promotion des énergies renouvelables, le Gouvernement guinéen, à travers le Ministère d’Etat en charge de l’Energie et de l’Environnement, envisage de faire appel à l’expertise de la société « African Biofuel and Renewable Energy Company » (ABREC) SA, en vue de le soutenir dans son programme du développement de son potentiel énergétique. Pour ce faire, ABREC a reçu, de la part du Ministère d’Etat en Charge de l’énergie et de l’environnement, une demande d’assistance technique et financière pour la réalisation du projet d’éclairage public par des lampadaires solaires photovoltaïques de Conakry et des villes de Boké, Kindia, Mamou, Labé, Dinguiraye, Faranah, Kankan et N’Zérékoré. C’est ainsi qu’une mission d’étude s’est rendue en Guinée du 25 février au 03 mars 2011. ii. Objectifs de l’étude Il s’agit d’éclairer 9 villes de Guinée par des lampadaires solaires. Le projet permettra d’accroitre la disponibilité et la sécurité de l’approvisionnement en énergie, et permettra de lutter contre la pauvreté par la stimulation des activités sociales et économiques dans les villes ciblées. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté et de développement de l’accès des populations à l’énergie. iii. Politique énergétique de Guinée La Politique Energétique Générale de la Guinée vise à : 1. Pour le sous‐secteur de l’Electrification Rurale (ER) : a. Eriger le secteur privé en acteur majeur de l’électrification rurale dans le cadre d’un Partenariat Public‐ Privé (PPP), b. Adopter le concept de concessions comme cadre de mise en œuvre du programme prioritaire d’électrification rurale tout en prévoyant la possibilité d’appuyer des projets d’initiative des collectivités locales, des groupements villageois, etc. Dans ce cadre, l’Etat prendra les dispositions nécessaires dans le domaine fiscal pour rendre le cadre législatif et réglementaire attractif pour les opérateurs d’électrification rurale et les usagers. Le GDG envisage également la mise en place d’un Fonds d’Electrification Rurale qui serait un instrument pérenne de financement du développement de l’électrification rurale. 2. Pour le sous-secteur des Energies Renouvelables (ENR) : a. Valoriser de manière durable les ressources énergétiques issues des formations forestières, b. Mettre en place une base de données fiable sur la consommation des ménages, 4 c. Faire bénéficier aux collectivités locales et aux populations riveraines des ressources tirées de l’exploitation forestière, d. Promouvoir des nouvelles technologies (solaire, biogaz, éolien, picro‐pico hydroélectricité). iv. Bilan énergétique régional Le bilan énergétique rural tirée de la LPDSE illustre bien la nécessité pour le gouvernement de Guinée de participer à la lutte contre le changement climatique par la promotion des projets propres. Le bilan énergétique du milieu rural, par Région Naturelle et à l’Horizon 2015, fait ressortir les constats suivants : a. sur une demande énergétique totale du milieu rural de 123 000 tep/an, la demande en énergie électrique représente 22,5% et celle de la ‘cuisson/chauffage’ 77,5%, b. la demande de la seule Région ‘Moyenne Guinée’ représente 35% de l’ensemble de la demande énergétique guinéenne du milieu rural, c. grâce à son potentiel naturel, la demande en ‘énergie électrique’ de la Guinée Forestière peut être satisfaite dans une proportion de 95% par le sous système mini – micro centrales hydroélectriques, d. la totalité de la demande en énergie pour la cuisson sera satisfaite au moyen du biogaz, qui mettent en exergue le rôle important des projets des énergies renouvelables dans la mise en œuvre de la politique énergétique de la République de Guinée. v. Présentation du projet Le présent projet est un vaste programme d’installation et d’exploitation d’environ 6 000 lampadaires solaires par des systèmes solaires photovoltaïques autonomes. Le Ministère d’Etat en Charge de l’Energie et de l’Environnement envisage de réaliser ce projet dans neuf villes de la République de Guinée. Le système photovoltaïque avec batterie peut être comparé à une charge alimentée par une batterie qui est chargée par un générateur photovoltaïque. Le système comprend généralement les composantes de base suivantes: Le panneau photovoltaïque est composé de modules photovoltaïques raccordés les uns aux autres et fixés sur une structure support (le poteau), il produit la quantité requise d’électricité. la batterie alimente la charge et assure un stockage de l’énergie électrique ; le régulateur de charge protège la batterie contre la surcharge et la décharge profonde de l’énergie électrique : c’est le tableau de bord du système ; les câbles assurent le raccordement des composants électriques du système (incluant la mise à la terre et les accessoires de fixation). Le luminaire est un appareil qui assure l’éclairage des lieux cibles. 5 Comment [U1]: Large Hydro potencial. Comment [U2]: How? There is a program in this sense? Chaque composante du système est dimensionnée en fonction des contraintes techniques du système. Les caractéristiques de ces composantes doivent être bien comprises pour déterminer la plage de fonctionnement du système. vi. Coûts estimatifs du projet Le coût total du projet est estimé à $US 28 254 810. L’estimation prend en compte les frais d’acheminement des lampadaires, les charges d’entretien et de maintenance sur la durée de la vie du projet, les frais de mise en œuvre ainsi que des frais de gestion des imprévus. Le détail des dépenses est résumé dans le tableau suivant : Comment [U3]: the lifetime of the project and 20 years Tableau 1 : L’estimation des coûts du projet Désignation Quantité Lampes et accessoires 6 000 PU Prix total 3 000 Pièces de rechange des lampadaires (5% du coût) 18 000 000 900 000 Transit et manutention 17 Renforcement des capacités (2%) 200 3 400 360 000 Mise en œuvre du projet (20%) 3 600 000 Appui institutionnel 806 000 Suivi contrôle supervision technique (3%) 540 000 Audit externe (2%) 360 000 Coûts partiels 24 569 400 Rémunération Maître d'ouvrage (5%) 1 228 470 Imprévus (10%) 2456940 COUT TOTAL vii. 28 254 810 Plan de financement du projet Le projet pourra être financé par le gouvernement de Guinée (GDG) et la BIDC sous forme de prêt. Tableau 2 : Récapitulatif du plan de financement Entités GDG % 15 MONTANT (en $US) 4.238.221 BIDC 85 24.016.589 TOTAL 100 28.254.810 6 Comment [U4]: Too expensive, taking in consideration that price for installation is another item Comment [U5]: What does it mean ? Comment [U6]: What does it mean ? Comment [U7]: Too expensive Comment [U8]: What does it mean Comment [U9]: Why supervision and external audit ? Comment [U10]: the ministry of energy can provide a technician to follow the project. Why to consider a value so high for ministry? Comment [U11]: Too hight for a project of this dimension viii. CONCLUSION Dans le cadre de sa politique énergétique sectorielle, le gouvernement a pour objectif global de « contribuer au développement durable du pays, à travers la fourniture des services énergétiques accessibles au plus grand nombre de la population et favorisant la promotion des activités socio-économiques ». Partant sur cette base, le choix de la source solaire pour l’éclairage public est salutaire. Il est bien que l’investissement initial dans ce type de projet est lourd ; mais une projection au long terme, suivant la durée de vie des modules solaires, justifie sa mise en œuvre sur le plan financier, technique et économique. La réalisation de ce projet permettra d’éclairer en partie les villes bénéficiaires dès la nuit tombée. Elle permettra en outre à la Guinée de participer de manière efficace à la lutte contre le changement climatique. ix. RECOMMANDATIONS Faisant suite à la mission de la société ABREC S.A en République de Guinée et après la réalisation de l’étude de faisabilité du projet, il est recommandé de soumettre une nouvelle requête à la BIDC pour son financement. Parallèlement à cette étude, la partie guinéenne pourra entreprendre l’étude d’impact environnemental du projet afin de compléter les documents du projet auprès de la banque de crédits. Pour une bonne mise en œuvre du projet, il est impératif que la partie guinéenne entreprenne les démarches administratives et techniques afin de permettre la disponibilité des rues ciblées à accueillir les infrastructures solaires prévues. S’agissant du choix des luminaires pour l’éclairage des principales artères des villes énumérées, ABREC recommande l’utilisation des lampes solaires à basse consommation qui offre une meilleure performance d’éclairage. Cependant cette recommandation doit être approuvée par la partie guinéenne avant finalisation du DAO en vue d’une consultation restreinte des fournisseurs par ABREC en collaboration avec le Ministère d’Etat en charge de l’Energie et de l’Environnement. Par ailleurs, une requête d’assistance pour les transactions des crédits carbone doit être adressée à la société ABREC en vue d’étudier l’éligibilité du projet au marché carbone. Cette demande pourra être mentionnée dans la requête adressée à la BIDC ou adressée séparément. 7 I. INTRODUCTION La Société « African Biofuel and Renewable Energy Company » (ABREC) SA a entrepris une mission en République de Guinée dans le cadre de l’élaboration des études de faisabilité du projet d’éclairage public par des lampadaires solaire dans le pays. Cette étude fait suite à une mission d’identification des projets des énergies renouvelables en République de Guinée. La Guinée est un pays qui possède de nombreuses ressources, notamment minières. Elle est le premier pays mondial pour ses réserves prouvées de bauxite, le deuxième derrière l'Australie pour la production. Le très riche gisement de Sangarédi est exploité par la Compagnie des Bauxites de Guinée. Le pays dispose également d'or, de fer, de diamants, de pétrole et d'uranium. Neuf villes issues des quatre régions naturelles de Guinée bénéficient de ce projet d’éclairage public par des lampadaires solaires. Il s’agit des villes de Conakry, Kindia, Boké, Mamou, Dinguiraye, Faranah, Labé, Kankan et Nzérékoré. II. ENVIRONNEMENT DU PROJET 2.1 Contexte géographique et économique La République de Guinée est située en Afrique de l'Ouest entre les latitudes 7°05' et 12°51' et les longitudes 7°30 et 15°10' ouest. Elle couvre une superficie de 245.857 km². Elle est limitée à l'est par le Mali et la Côte d'Ivoire, à l'ouest par l'océan Atlantique sur 300 km de côte et par la Guinée-Bissau, au nord par le Mali et le Sénégal et au sud par la Sierra Léone et le Libéria. Elle comprend quatre Régions Naturelles qui se différencient par leur climat, leurs sols, leur végétation et leur relief. Il s'agit de: • La Guinée Maritime ou Basse Guinée, avec Kindia comme chef-lieu; elle couvre 18% du territoire et se caractérise par les mangroves. L’on y produit du riz, des fruits et légumes, des tubercules, du sel, de l'huile de palme, mais aussi de la bauxite, et des produits manufacturés divers. 8 • La Moyenne Guinée ou Fouta-Djalon, avec Labé comme chef-lieu. Dominée par la savane arborée, elle couvre 22% du territoire. Les activités dominantes sont l’agriculture et l’élevage. L’artisanat y est également développé, ainsi que le commerce. • La Haute Guinée, avec Kankan comme chef-lieu. C’est la région des savanes arbustives et herbeuses, elle couvre 40% du pays. C’est la région aurifère. A côté des orpailleurs traditionnels, l’on y trouve une production industrielle de métal précieux. L’on y pratique également l’élevage et l’agriculture vivrière d’exportation, cependant, ce secteur est en proie à des difficultés de production ces dernières années. • La Guinée Forestière, avec N'Zérékoré comme chef-lieu. Elle s’étend sur 20% du territoire, et est dominée par la forêt dense. Elle est caractérisée par les activités minières, agropastorales et forestières. Les activités minières sont concentrées dans les zones diamantifères, en plus de l’agriculture vivrière, on y pratique également une agriculture d’exportation. Au plan climatique, en Guinée la pluviométrie varie entre 1.200 mm et 4.000 mm et est à juste raison considéré comme une des plus arrosés de l'Afrique de l'Ouest. Avec le Massif du Fouta Djallon, la région source de plusieurs fleuves Ouest africains (Gambie-Sénégal-Niger), la Guinée est considérée comme le Château d'Eau de l'Afrique de l'Ouest. Le climat guinéen est de type tropical humide avec l'alternance de deux saisons, une saison sèche et une saison pluvieuse dont les durées varient d'une Région à l'autre. Les pluies durent en général huit mois en Guinée Forestière et cinq mois en Haute Guinée. 2.2 Croissance démographique Le dernier recensement national de la population guinéenne a eu lieu en 1996 et a conduit à une estimation de la population à 7,058 millions d'habitants, avec une densité moyenne de 28,7 habitants au km². Suivant le document de cadrage macroéconomique de la Guinée, la population est estimée à 11 305 255 habitants en 2011. Le taux d'urbanisation qui était de 30 % en 1996 est estimé aujourd'hui à 33 %. La répartition par sexe donne 48,7% de femmes et 51,3% d’hommes. 9 2.3 Taux de scolarité Des efforts importants ont été déployés par le GDG, les partenaires au développement, les ménages, pour favoriser l’accès des populations à l’éducation. Ceci s’est traduit par une nette amélioration du taux brut de scolarité de 62% à 78%. Cependant, le taux brut de scolarisation secondaire reste encore faible, avec 13%. Ce taux est en moyenne de 29% dans les pays de la sous région. Avec un taux d’alphabétisation de 28,3%, la Guinée compte l’un des taux les plus faibles de la sous région. 2.4 Croissance économique En 2005, plus de 44% de la population Guinéenne vit en dessous du seuil de pauvreté. Les revenus sont faibles en général, et restent plus marqués dans les zones rurales. Le rétablissement des relations avec les institutions internationales, dans le cadre du programme de la facilité de réduction de la pauvreté et pour la croissance(FRPC) va permettre dès 2007, une amélioration des indicateurs de croissance du pays. A telle enseigne que l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative des pays pauvres très endettés (PPTE) était prévu pour fin 2008. Les sanctions imposées par la communauté internationale à la suite du changement anticonstitutionnel survenu au sommet de l’Etat, vont fragiliser les efforts jusque là réalisés. Le PIB estimé à $US 4.394 milliards en 2009, connait une baisse de 0,3%. Le PIB annuel par habitant connait une baisse de $US 429,9 en 2009, contre $US 439,8 en 2008. Le tassement des activités économiques occasionnelles entraine une dégradation des revenus des ménages et une régression de la consommation de 9,8% en 2009, contre une hausse de 6,8% en 2008. Un taux de croissance de 3,5% était envisagé pour l’année 2010. 2.5 Le taux d’inflation Les statistiques fournis par l’institut national de la statistique font ressortir un taux d’inflation de 7,9% à fin 2009, contre 13,5% à fin 2008, pour un objectif plafond de 7,7% à fin 2009. L’inflation qui était sur une tendance baissière depuis le début de l’année 2009 à amorcer une hausse dès juin 2009. Dans 10 l’ensemble, on note une hausse des produits locaux de 9,8% contre 14,3% pour les produits importés. 2.6 Le taux d’intérêt Au cours de l’année 2009, la Banque Centrale de Guinée a opté pour une flexibilité de son taux directeur en fonction de l’évolution de la demande. Ainsi, le taux directeur est passé de 25,25% en 2008, à 9% à fin 2009. 2.7 Balance des paiements La balance des transactions s’est soldée par un déficit de $US 403,46 millions contre $US 423,24 millions en 2008. Soit une réduction de 4,67%. Cette situation s’explique par la balance des revenus de facteurs, qui a connu une forte hausse de $US 80 millions à $US 168,24 millions en 2009. La balance des services et la balance commerciale présente également des déficits importants sur la période, passant respectivement de $US 337,11 millions et $US 24,06 millions à $US 258,57 millions et $US 10,37 millions. En dépit de cet environnement économique morose, les transactions économiques avec l’extérieur se sont traduites par un solde global excédentaire de $US 60,17 millions. 2.8 Dette extérieure Le paiement du service de la dette extérieure a chuté de plus de 32% en s’établissant à $US 76,78 millions contre 114,10 millions en 2008. L’encours de la dette s’établit à plus de 66% du PIB. 11 III. LE SECTEUR ENERGETIQUE 3.1 Le cadre institutionnel et réglementaire Le Ministère de tutelle pour le sous-secteur de l'électricité est le Ministère de l'Energie et de l'Hydraulique (MEH), actuel Ministère d’Etats en charge de l’Energie et de l’Environnement (MEEE). La gestion du secteur de l'énergie, et surtout du sous-secteur de l'électricité est de la responsabilité du Ministère d’Etats en charge de l’Energie et de l’Environnement. Le Ministère en charge de l’énergie exerce ses attributions à travers les structures suivantes : La Direction Nationale de l’Energie Elaboration et mise en œuvre des stratégies, politiques et programmes énergétiques y compris les ENR ; Elaboration et contrôle de l’application de la réglementation en matière d’énergie ; Promotion du potentiel énergétique national ; La Direction Nationale des Hydrocarbures Suivi et contrôle des activités du secteur pétrolier aval ; La Société Electricité de Guinée (EDG) Chargée du service public en matière de production, transport et distribution de l’énergie électrique ; Agence de Régulation de l’eau et de l’électricité Une agence de Régulation commune aux secteurs de l’eau et de l’électricité a été proposée et est en cours de création ; Agence de Régulation de l’Energie L’agence créée par Décret Présidentiel d’octobre 2005 ; Agence Guinéenne d’Electrification Rurale Pour pérenniser les actions du BERD, une « Agence d’Electrification Rurale » est en cours de création. Guinéenne 12 3.2 Politique et stratégie nationale en matière d’énergie La Politique Energétique Générale de la Guinée vise à : Pour le sous‐secteur de l’Electrification Rurale : a. Eriger le secteur privé en acteur majeur de l’électrification rurale dans le cadre d’un Partenariat Public‐ Privé (PPP), b. Adopter le concept de concessions comme cadre de mise en œuvre du programme prioritaire d’électrification rurale tout en prévoyant la possibilité d’appuyer des projets d’initiative des collectivités locales, des groupements villageois, etc. Dans ce cadre, l’Etat prendra les dispositions nécessaires dans le domaine fiscal pour rendre le cadre législatif et réglementaire attractif pour les opérateurs d’électrification rurale et les usagers. Le GDG envisage également la mise en place d’un Fonds d’Electrification Rurale qui serait un instrument pérenne de financement du développement de l’électrification rurale. Pour le sous‐secteur des Energies Renouvelables (ENR) : a. Valoriser de manière durable les ressources énergétiques issues des formations forestières, b. Mettre en place une base de données fiable sur la consommation des ménages, c. Faire bénéficier aux collectivités locales et aux populations riveraines des ressources tirées de l’exploitation forestière, d. Promouvoir des nouvelles technologies (solaire, biogaz, éolien, picro‐pico hydroélectricité). 3.3 Potentiel énergétique de la Guinée a. Les hydrauliques - Potentiel Hydrologique : Le réseau hydrographique guinéen trouve son origine principalement dans deux régions montagneuses, le FoutaDjalon et la Guinée Forestière, lesquelles dominent le reste du pays et la plus grande partie de l’Afrique Occidentale. 13 Le Fouta-Djalon : Région où les principaux cours d’eau prennent leurs sources, est considéré à juste raison, comme le Château d’eau de l’Afrique Occidentale. Ce sont ; - le Konkouré qui coule vers la Cote Atlantique ; - la Tominé et la Komba qui forment la Courbal (Guinée-Bissau) ; - le Bafing et la Gambie ; - la Kaaba, vers le Sud ; - Certains affluents importants du Niger comme le Tinkisso qui naît près de Mamou sur les revers orientaux du Fouta-Djalon. - La Guinée Forestière : Dans cette Région à relief accidenté, naissent des cours d’eau d’importances variables qui divergent en toutes directions. - le Milo qui prend sa source en Guinée Forestière et qui constitue le principal affluent du fleuve Niger - la Cavaly qui coule vers la Cote d’Ivoire - le Diani et la Makona qui se dirigent respectivement vers le Libéria et la Sierra-Léone Potentiel Hydroélectrique: estimé à 6,1GW, il permet de fournir une énergie annuelle garantie évaluée à 19.300 GWH. La répartition de ce potentiel se présente comme suit : La Guinée Maritime comprend (7) grands bassins représentant 2,8 GW soit 46% de la puissance potentielle. La Moyenne Guinée compte également (7) grands bassins de puissance potentielle estimée à 2,6 GW soit 43% du potentiel hydroélectrique total guinéen. La Haute Guinée dispose d’un potentiel estimé à 0,5% GW soit 8,9 % du potentiel total guinéen. La Guinée Forestière présente un potentiel de 0,1 GW soit 2,0% du potentiel guinéen. En plus de ces grands bassins, existent des petits cours d’eau (p 1MW) dont le potentiel est estimé à près de 40 MW. Parmi tous ces sites, les plus intéressants sur le plan économique sont les suivants : En Guinée Maritime ; Tiopo, Kaléta, Korafindi et Djolol-Ylabè En Haute-Guinée : Fomi, Diaragbéla, Morisananko et Kogbédou En Guinée Forestière ; N’zebéla, Singuéga et Kamarato 14 Comment [U12]: Large Hydro Potential – why not invest in hydro ? b. La biomasse Une des Caractéristiques du secteur des énergies traditionnelles en Guinée est qu’il y a eu peu d’interventions de l’Etat. Les deux Départements directement impliqués dans ce secteur, le Ministère de l’Hydraulique et de l’Energie pour les aspects consommation en énergie (Demande) et le Ministère de l’Agriculture, des Eaux et Forêts pour les aspects Offre en bois de feu et charbon de bois n’avaient jusqu’à présent pas intégré spécifiquement ce domaine dans leurs interventions : Pour ce qui est du Ministère de l’Hydraulique et de l’Energie, la stratégie adoptée dans le cadre du Programme de développement économique et financier comprenait une restructuration du secteur des Energies conventionnelles par une amélioration des structures de gestion et d’opération et le développement d’un environnement propice aux investissements privés ; il n’était pas tenu compte des Energies traditionnelles. Dans le domaine forestier, les programmes engagés en faveur de la préservation de l’environnement n’ont pas, pour la plus part, intégré la dimension énergétique du bois. La priorité donnée à ces programmes était de lutter contre l’érosion des sols, les feux de brousse et le déboisement. Ce qui constitue en effet, une priorité pour préserver les bassins versant dans le Fouta Djallon, activités essentielles à la conservation du potentiel agricole et à l’équilibre écologique du Pays. c. Le solaire et l’éolien Suivant la filière, le potentiel se réparti comme suit : - Solaire 4,8 kWh/m2.j - Eolienne 2-4 m/s Les tableaux n°1 et 2 ci-après présentent quelques données concernant certaines régions. Tableau n°3 : Irradiation solaire moyen en kWh/m².j Villes Pente JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUI AOU SEP OCT NOV DEC Moy. Mini Boké 15°S 5,8 6,3 6,5 6,3 5,4 5 4,3 4,1 4,9 5,5 5,5 5,5 5,4 4,1 CONAKRY 15°S 4,8 5,6 6 5,6 4,7 4 3,8 3,8 4,5 5,1 5,1 4,2 4,8 3,8 LABE 15°S 6,2 6,5 6,4 6 5,2 5 4,5 4,2 5 5,6 5,8 5,5 4,2 KANKAN 15°S 6,3 6,4 6,3 5,8 5,4 5 4,7 4,7 5,4 5,9 6 6 5,7 4,7 KINDIA 15°S 6 6,3 6,3 5,8 5,1 5 4,2 4 4,8 5,3 5,4 5,7 5,3 4 5,4 15 Tableau n° 4 : Vitesse moyenne du vent (m / s) Faranah 1, 63 Kankan 1,6 Siguiri 1,81 2,06 2,3 2,24 1,9 1,6 1,9 1,75 2,1 2,3 2,06 2,1 2,5 2,27 2,05 2,24 2,22 2,23 2,11 1,72 1,52 1,51 1,59 1,10 1,13 1,44 1,6 1,2 1,31 1,1 1,22 1,09 1,21 1,40 Concernant le potentiel solaire, les quelques rares informations disponibles indiquent que l’irradiation moyenne annuelle est estimée à 4,8 KWh/m2.j. La durée annuelle moyenne des heures d’ensoleillement en Haute Guinée avoisine 2 700 heures (Kankan). Ces chiffres prouvent que le potentiel solaire est assez important. Quant au potentiel éolien, les vitesses moyennes annuelles des vents, observées en Guinée Maritime et en Moyenne Guinée, sont comprises entre 2 et 4 m/s, données favorables à des éoliennes de pompage. Elles sont généralement faibles en Haute Guinée. Par ailleurs, la diversité des Energies Renouvelables (ER) et leur dispersion sur l’ensemble du territoire national rendent très difficile le développement de ces formes d’énergie. De ce fait, il faut réaliser de nombreux projets de petite taille utilisant des technologies appropriées pour avoir un impact significatif sur le bilan énergétique. La prise en compte de cette dimension dans les politiques et stratégies sectorielles ne date que des années 80. Il est apparu à partir de cette date, la nécessité d’introduire et de promouvoir des technologies E.R, principalement en zones rurales. En l’absence de véritables stratégies et de programmes d’actions concernant ces dites énergies, au départ, l’accent a été mis sur le renforcement des capacités techniques, opérationnelles et de gestion des cadres chargés de mettre en œuvre les projets. C’est ainsi que progressivement, des projets ponctuels furent mis en œuvre dans différentes filières avec comme objectifs, entre autres, d’en vérifier la faisabilité technique et d’assurer la formation de techniciens à tous les niveaux. Le développement des technologies ER s’est heurté à un certain nombre de contraintes qui expliquent son faible apport dans le bilan énergétique global. 16 L’absence de stratégie : Il s’agissait de projets ponctuels (pilotes en général), au gré de la stratégie du Bailleurs de Fonds, dilués sur le plan spatial et fragilisés sur le plan du suivi et de la maintenance. L’insuffisance de sensibilisation et de formation des bénéficiaires : ce qui pose du coup, tout le problème de pérennisation des actions entreprises. L’absence de mesures fiscales incitatives : (exonération fiscale et douanière) visant à rendre plus accessibles les équipements pour des populations à faibles revenus (48% de taux de douane). Absence de mécanisme de financement des investissements susceptibles d’intéresser des promoteurs privés. Cependant, l’existence d’une expertise locale de près de 25 ans d’expérience constitue un motif non négligeable de garantie de la conduite des projets futurs. Dans le souci de corriger les écueils antérieurs, le Gouvernement a élaboré et adopté en 1998, une lettre de politique sectorielle sur l’Electrification Rurale Décentralisée (ERD) qui vise globalement la mise en place d’un mécanisme de financement d’opérations d’ERD et la promotion d’un secteur privé assez dynamique. Spécifiquement, ce programme vise dans une première étape, l’électrification, en option décentralisée, de près de 100 localités ; Il est opérationnel depuis 2002. Au plan de la reforme engagée à ce niveau, l’orientation majeure marquant la volonté politique du Gouvernement, de même qu’en milieu urbain, est i) celle d’ouvrir ce secteur aux investisseurs privés qui sont désormais autorisés à promouvoir des concessions d’ERD, en accord avec les bénéficiaires qui, en retour, paieront une redevance au titre des services rendus ii) la création d’un Fonds d’Electrification Rurale Décentralisée destiné à financer des opérations d’ERD et iii) la création d’un bureau d’ERD chargé du monitoring du programme . 17 3.4 Le sous secteur de l’électricité en Guinée La société nationale d'Electricité de Guinée (EDG) La société nationale gère un certain nombre de systèmes du service public de l'électricité (production, transport et distribution : Le réseau interconnecté de Conakry avec les centrales hydroélectriques principales (Samou, Garafiri et Kinkon), interconnectés avec quatre centrales thermiques (TOMBO 1, 2, 3 et 5) situé dans la capitale du pays Conakry qui en constitue l'ossature. Ce système alimente Conakry et ses environs et dessert plus de 80 % des usagers actuels ; Le système lié à la centrale hydroélectrique de Tinkisso, servant trois localités à l’intérieur du pays ; Les centrales isolées et les réseaux de distribution des localités à l'intérieur du pays. Ces systèmes sont alimentés par des infrastructures publiques mises à la disposition de l'EDG), voir la carte du réseau en annexe 6. Les auto-producteurs miniers Le deuxième groupe d'opérateurs est constitué des auto-producteurs miniers qui exploitent leurs propres installations pour générer l'électricité nécessaire à couvrir leurs besoins. 3.5 L’offre et la demande d’énergie L’énergie produite au cours de l’année 2009 est de 667 494 MWh contre 674 305 MWh en 2008, soit une baisse de 1%. Cette production a connu des difficultés tant sur le plan d’entretien des groupes que sur le plan d’approvisionnement en combustibles (manque de pièces de rechange et la hausse du prix du baril de pétrole). Cela a entraîné la baisse de la qualité de service à la clientèle due à l’augmentation de la demande par rapport à l’offre et à la dégradation du réseau. La puissance maximale observée à la pointe a été de 144 MW en 2009 contre 150 MW en 2008, soit une baisse de 4%. La pointe minimale a été de 106 MW en 2009 contre 108 MW en 2008, soit une régression de 1,85%. 18 La production journalière maximale a été enregistrée en janvier 2009. Elle est de 2778 MWh contre 2792 MWh en 2008, soit une légère baisse de 0,5%. La production globale est de 667 494 MWh, celle de l’EDG est de 660 857 MWh, soit 99% de l’énergie totale produite (99% en 2008). Tableau n°5 : La répartition de la production du parc d’EDG entre 2008 et 2009. Production 2008 2009 ECART VALEUR % Réseau interconnecté 660 741 652 586 28 157 -1,2 Hydraulique Garafiri G. Chûtes Donkéa Banéah Kinkon Thermique Tombo 3 Tombo 5 487 742 262 838 134 723 78 092 550 11 539 172 999 81 850 91 149 453 851 287 157 99 160 52 470 134 14 930 198 735 86 226 112 509 -33 891 24 319 -35 563 -25 622 -416 3 391 25 736 4 376 21 360 -6,9 9,3 -26,4 -32,8 -75,6 29,4 14,9 5,3 23,4 Réseau isolé 6 847 8 271 1 424 20,8 Hydraulique Tinkisso 6 847 5 660 8 271 7 808 1 424 2 148 20,8 38 Samankou Loffa 680 507 98 365 -582 -142 -85,6 -28 Total 667 588 660 857 -6 731 -1 3.6 Bilan énergétique La République de Guinée, malgré sa situation hydrographique et longtemps citée comme le château d’eau de l’Afrique Occidentale ; détient l’un des niveaux de consommation énergétique le plus bas au monde avec une consommation électrique dont 80% provenant de la biomasse, 18% des hydrocarbures et seulement 2% de l’électricité. Le bois et le charbon de bois constituent les principaux combustibles utilisés par les ménages pour les besoins de cuisson des ménages dont 76% pour le bois et 22% pour le charbon de bois. 19 Le bilan énergétique rural tiré de la LPDSE illustre bien la nécessité pour le GDG de participer à la lutte contre le changement climatique par la promotion des projets du MDP. Le bilan énergétique du milieu rural, par Région Naturelle et à l’Horizon 2015, fait ressortir les constats suivants : 1. sur une demande énergétique totale du milieu rural de 123 000 tep/an, la demande en énergie électrique représente 22,5% et celle de la ‘cuisson/chauffage’ 77,5% ; 2. sa demande de la seule Région ‘Moyenne Guinée’ représente 35% de l’ensemble de la demande énergétique guinéenne du milieu rural ; 3. grâce à son potentiel naturel, la demande en ‘énergie électrique’ de la Guinée Forestière peut être satisfaite dans une proportion de 95% par le sous système mini/micro centrales hydroélectriques ; 4. la totalité de la demande en énergie pour la cuisson sera satisfaite au moyen du biogaz. Ces différents points mettent en exergue le rôle important des projets ENR éligibles au MDP dans la mise en œuvre de la politique énergétique de la République de Guinée. 3.7 Les infrastructures solaires existantes Energie solaire photovoltaïque La puissance totale installée en solaire photovoltaïque en Guinée est estimée à 800 kWc. Les investissements ont été réalisés par l’Etat, l’Union Européenne, l’USAID, la GTZ et la Banque Mondiale, principalement dans le cadre des secteurs de la santé (équipement des centres de santé) et de l’hydraulique villageoise (pompage d’eau solaire), en plus de quelques investissements privés. Projets SNAPE de pompage solaire 20 Dans le cadre de sa politique d’approvisionnement en eau potable de la population en général et celle du milieu rural en particulier, le programme national d’aménagement des points d’eau modernes, élaboré pour l’ensemble du territoire, se fixait pour objectif la réalisation de 15000 points d’eau à l’horizon 2005, visant à desservir 85% de la population rurale de toutes les régions, en 2 phases : (i) une première phase (1980-1995) prévoyant la fourniture de 10 litres /j à 55% de la population rurale à travers la réalisation de 6100 points d’eau. En ayant réalisé 6913 points d’eau fin décembre 1994, le SNAPE a dépassé les objectifs fixés pour 1995 ; (ii) une seconde phase (1996-2005) visant la réalisation de l’objectif global de 15000 points d’eau moderne à l’horizon 2005 avec une fourniture de 10 litres/j/habitant. Energie solaire thermique En solaire thermique, en plus des résultats de recherche, obtenus par le CERESCOR, le MHE, en collaboration avec l’Union Européenne, a réalisé des séchoirs solaires et des chauffe-eau solaires de taille moyenne en faveur des maraîchers de la moyenne Guinée et quelques centres de santé. Cependant, cette action n’a pu être poursuivie. Réhabilitation des réseaux d’éclairage public de Conakry et de l’intérieur du pays Ce projet est en cours d’exécution à Conakry ; 1800 luminaires solaires sont déjà installés. 21 IV. LE PROJET 4.1 Localisation du projet Le projet couvre la ville de Conakry, capitale de la Guinée, ainsi que les villes de Boké, Kindia, Mamou, Kankan, Nzérékoré, Faranah, Labé et Dinguiraye. La ville de Conakry compte un peu plus de 2400 lampadaires, suivant les statistiques d’EDG alimentés par le réseau électrique du système de SamouGarafiri. Plus de 70% des lampadaires publics installés dans la ville sont non fonctionnels, conséquence, la ville est plongée dans l’obscurité dès la nuit tombée. Pour les villes de l’intérieure, la situation est plus criarde. Aucune des villes retenues ne bénéficie de l’éclairage public. Bien que certaines villes à l’instar de Boké soient dotées de lampadaires, ceux-ci sont en arrêts depuis l’année 2000. La disponibilité de l’électricité dans les ménages obéit à des fréquents et nombreux délestages. En moyenne, un ménage bénéficie d’à peine 12 heures d’éclairage toutes les 48 heures1. Au total, 150 kilomètres de route, représentant les principales artères des villes précédemment citées ont été identifiés pour l’implantation des lampadaires solaires. La répartition des lampadaires par ville est résumée dans le tableau suivant : Tableau n°6 : Les villes bénéficiaires du projet N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 VILLES CONAKRY KANKAN N’ZEREKORE LABE KINDIA FARANAH MAMOU BOKE DINGUIRAYE TOTAL DISTANCES CONSIDEREES (km) 25,7 18 18 15 20 11,9 15,7 15,7 10 150 NOMBRE DE LAMPADAIRES SOLAIRES 1028 720 720 600 800 476 628 628 400 6 000 Source : EDG 22 Comment [U13]: Public Lighting extremely poor. 4.2 Objectifs du projet L’objectif du projet est d’accroitre l’accès des populations à l’énergie et lutter efficacement contre la pauvreté, à travers la diversification des sources d’énergie et la sécurisation de l’approvisionnement. Il s’agit d’éclairer 9 villes de Guinée par des lampadaires solaires. Le projet permettra d’accroitre la disponibilité et la sécurité de l’approvisionnement en énergie, et permettra de lutter contre la pauvreté par la stimulation des activités sociales et économiques dans les villes ciblées. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté et de développement de l’accès des populations à l’énergie. 4.3 Les bénéficiaires Les principaux bénéficiaires du projet comprennent les transporteurs, les magasins, les usagers de la route, les vendeurs ambulants, les commerçants, les services de communication, les étudiants, et diverses sociétés de prestations de services. Compte tenu de la forte urbanisation du pays, et de Conakry en particulier, on estime qu’en moyenne 30% de la population pourrait bénéficier directement ou indirectement du projet. 4.4 La faisabilité des différentes options D’autres options de production d’électricité sont possibles dans le cadre de ce projet d’éclairage public. Il s’agit de : - L’éclairage par des centrales thermiques L’éclairage par des champs éoliens L’éclairage par centrales hydrauliques a. Option 1 : Electrification par centrale thermique Il s’agira de construire une centrale thermique dans chacune des villes du projet afin d’alimenter le réseau d’éclairage public. Cette centrale pourra être un groupe diesel ou une turbine fonctionnant au gaz naturel ou au fuel. 23 Comment [U14]: The street lighting enhances the quality of life but has little effect on increasing the resource for people. Have the peoples electricity at homes? Cette technologie nécessite une sécurité en approvisionnement de combustibles et une construction des lignes de tension pouvant desservir les lieux ciblés. Cette option équivaut à un coût de 1,6 millions par mégawatt installé, pour des coûts de maintenance de l’ordre de 430 dollars par mégawatt. Les opérations d’exploitation et de maintenance sont coûteuses, et nécessite une forte expertise. Les délais de mise en œuvre sont importants. Sur le plan environnemental, la production d’énergie dans une centrale thermique est une source de pollution atmosphérique telles que : les rejets des gaz à effet de serre, facteur de réchauffement climatique ; la nuisance sonore ; les rejets aqueux provenant des eaux usées d’opération, susceptibles de contaminer les eaux de surface et la nappe phréatique ou eaux souterraines ; Les impacts négatifs sur la faune (rejets des gaz chaud dans l’atmosphère perturbant ainsi les trajectoires des oiseaux…) et la flore (la déforestation du site d’installation, la dégradation des sols due aux rejets des effluents…). b. Option 2 : Electrification par des champs éoliens L’éclairage peut aussi être envisagé à travers la construction de champ éolien dans les principales villes de localisation du projet. Cette option reste tributaire du vent, qui n’offre pas la même disponibilité dans les différentes localités. Sur le plan financier, cette option requiert en moyenne 1,7 million de dollars par mégawatt installé, les coûts d’exploitation et de maintenance sont énormes surtout que cette technologie requiert une haute expertise. L’installation d’un champ éolien exige des conditions environnementales et climatiques bien précises. Ainsi, l’éolien ne sera pas faisable ni rentable, bien qu’au plan environnemental, il présente presque les mêmes avantages que le solaire photovoltaïque en ce qui concerne la pollution atmosphérique. Le champ éolien requiert une expertise en matière de maintenance et d’entretien. Il émet des nuisances sonores. Il est souvent installé hors des zones habitées car les palettes peuvent être projetées à des dizaines de mètres à l’issue d’une défaillance éventuelle des pales. c. Option 3 : Electrification par centrale hydraulique Cette option correspond à la construction des centrales hydroélectriques afin d’injecter l’énergie produite dans les réseaux existants ou construits à cet 24 Comment [U15]: Wind systems does not have huge maintenance costs! The viability of wind power is closely tied to the existing wind conditions. Is there a good wind condition in the regions. Comment [U16]: Installation normally made in places outside the cities. The noise is negligible effet. Cette option sans doute revient plus couteuse au gouvernement de guinée. Ce sont des installations qui requièrent une expertise dans la gestion des exploitations et de maintenance. L’investissement pour cette option se chiffre en moyenne à des millions par mégawatt installé. Comment [U17]: ?????? How many? 2,5 MEuro/MW installed. 10 MW = 25 MEuro. L’énergie hydraulique présente moins d’impact sur l’environnement que l’énergie thermique. Toutefois, des déplacements des populations riveraines et des risques d’inondation de certaines zones sont possibles à certaines périodes de l’année. Les délais de mise en œuvre pour cette technologie sont importants. Cependant, les ouvrages ont une plus grande durée de vie. d. Option 4 : Electrification par solaire PV Le système solaire envisagé dans le cadre du projet est un système photovoltaïque modulaire. Chaque système est une mini centrale autonome, nécessitant pas de ligne de tension, ni d’apport de combustibles fossiles. Le niveau d’ensoleillement des localités identifiées garantie la disponibilité de l’électricité au cours de la durée de vie du projet. Comment [U18]: Total installed PV system 0,480 MW. L’option de l’éclairage par solaire photovoltaïque offre des coûts d’entretien et de maintenance faibles, et ne nécessite pas une grande expertise. Cette technologie est non polluante, silencieuse, renouvelable, génère une énergie propre. e. Justification de l’option retenue : électrification par solaire PV L’examen des différentes alternatives de réalisation du projet révèle que l’option 4, qui correspond à la production d’électricité par système photovoltaïque solaire, est la mieux indiquée pour la faisabilité du projet. En effet, les données résumées dans le tableau des coûts comparés de production, montre que cette option est moins coûteuse pour les finances publiques sur la durée de vie du projet. Tableau n°7 : Les coûts comparés pour la production de 10MWd’électricité : Coût ($ en millions) Coût de production/MWh Coût de transport /MWh Délai de mise en œuvre Durée de vie Option 1 Option 2 Option 3 Option 4 Thermique Eolienne Hydraulique Solaire PV 8,2 12,5 8,75 11 $ 430 $ 42,13 $ 70 $ 40 $ 34 $ 34 $ 34 0 2 à 5 ans 2 à 3 ans 6 à 8 ans 6 à 12mois 20 à 25 20 à 25 20 à 30 ans 20 à 25 ans 25 Comment [U19]: ???????? Comment [U20]: ??????? Comment [U21]: Battery live time 4/5 years maximum Emissions CO2 ans Oui ans 0 0 0 Du point de vue technologie, la technologie photovoltaïque paraît la mieux adaptée à la réalisation de ce projet. Car le générateur solaire photovoltaïque est modulaire (mini centrale individuelle autonome) et proportionnel à la charge. Le système d’éclairage publique par des lampadaires solaire photovoltaïque est individuel et ne nécessite pas une ligne de tension particulière ni un apport de combustibles fossiles. En outre, les rayonnements solaires sont prévisibles et se trouvent en abondance dans cette zone tropicale où se situe le projet. Au plan environnemental, l’analyse comparative conduit à retenir l’énergie photovoltaïque comme la meilleure source d’énergie alternative de production d’énergie électrique. Une source de production d’énergie propre, sans bruit, renouvelable, en quantité suffisante, gratuite, ne contribuant pas à la pollution de l’environnement et n’émettant pas de gaz à effet de serre comme l’utilisation des combustibles fossiles. 4.5 Description du projet Le présent projet est un vaste programme d’installation et d’exploitation d’environ 6 000 lampadaires solaires par des systèmes solaires photovoltaïques autonomes. Le Ministère d’Etat en Charge de l’Energie et de l’Environnement (MEEE) envisage de réaliser ce projet dans neuf villes de la République de Guinée. L’éclairage public des rues sera équipé des lampes à basse consommation (LBC) et de haute efficacité énergétique et d’une luminosité aux normes internationales, avec de préférence les lampes à induction ou des LED. Les systèmes d’éclairage sont des lampadaires solaires photovoltaïques (PV) autonomes : un luminaire avec son système. Chaque système est composé principalement de module(s) solaire(s) PV, d’un régulateur de charge et de décharge, d’accumulateur(s) et un support (le poteau ou candélabre). Le choix de ces éléments nécessite une attention particulière de la part des décideurs et des promoteurs des projets solaire PV. Il s’agit donc des systèmes solaire PV individuels, non raccordés aux réseaux électriques nationaux. 26 Comment [U22]: The justification for the solar option is very little substantiated. The decision seems to be taken before the study. En effet, l’exploitation de la production de l’électricité à l’aide de l’énergie solaire peut se faire de plusieurs manières : centrales solaires alimentant un nombre de systèmes bien définis. Ces centrales sont construites en fonction de la charge électrique d’un ensemble de lampadaires solaires. Ex : les groupes de cinquante (50) lampadaires connectés à une centrale solaire photovoltaïque chacun ; chaque lampadaire avec son générateur solaire photovoltaïque : c’est le cas de ce projet. L’énergie électrique captée par les modules photovoltaïques dans la journée est stockée dans les accumulateurs de charge électriques (les batteries seald deep cycle ou batteries GEL, généralement appelées batteries sèches) qui est ensuite utilisée pendant les périodes nocturnes et nuageuses. 4.6 Présentation des villes du projet a. La ville de Conakry La ville de Conakry est la capitale de la République de Guinée. Son centre historique se situe sur l'île de Tombo, dans l'océan Atlantique. En 2010, l'agglomération comptait plus de 2 millions d'habitants, ce qui en fait la plus importante ville du pays: 1 Guinéen sur 5 vit à Conakry. Le territoire bâti déborde aujourd'hui largement à l'intérieur des terres, en particulier sur la presqu'île de Kaloum à laquelle l'île est reliée par une digue. L'activité portuaire constitue aujourd'hui le secteur majeur de l'économie de la ville. La ville de Conakry connaît une croissance démographique soutenue. En 1958, elle compte 50 000 habitants; en 1980, 600 000; en 1983, 705 300; en 1996, 1 092 936; en 2008, 1 857 153 et en 2009 2 160 000 (soit une hausse moyenne annuelle de 4,52 % sur la période de 12 ans 1996-2008). Aujourd'hui, les infrastructures de la ville de Conakry sont très déficientes : depuis 2002, en particulier, les délestages électriques sont quotidiens (coupures tournantes), et l'approvisionnement en eau courante très irrégulier. Depuis 2007, le réseau routier est plongé dans le noir dès la nuit tombée. Conakry possède un aéroport international. Conakry bénéficie d'un climat tropical. La saison sèche est sous l'influence de l'harmattan de décembre à avril. La saison des pluies est intense, et rappelle la mousson. 27 Tableau n°8 : Les principales voies à éclairer dans la ville de Conakry N° 1 2 3 4 5 6 Désignation des tronçons Carrefour Coza – carrefour Bambeto Carrefour Bambeto – carrefour Abdalaye Carrefour Abdalaye-Belvue Stade 28 septembre –Carrefour Donka (Hôpital) Donka – Pont 8 novembre Belvue – total Dixine port- stade 28 septembre Autres rues à déterminer par la partie guinéenne avant la mise en œuvre du projet TOTAL Distance (m) 3000 4000 1000 1500 1500 1200 13500 Nombre de lampes 120 160 40 60 60 48 540 25 700 1028 Ce sont des voies de 15 mètres de large, et des doubles voies de 2 x 15 mètres de large avec terrain plein central d’environ 1 à 2 mètres de large. b. La ville de Boké Située sur la côte maritime de la Guinée, Boké s’étend sur une superficie de 334 km². Elle est localisée dans la partie Nord-Ouest de la Guinée appelée Guinée maritime. C'est un chef-lieu de préfecture et de région. Les coordonnées géographiques de 10°56 l’atitude Nord et14°19 longitude Ouest. La ville bénéficie donc de la proximité de l'Océan Atlantique. Proche de la Guinée Bissau, une route goudronnée permet de réaliser rapidement les 250 kilomètres qui séparent la ville de Conakry, la capitale de la Guinée. Le Rio Nunez coule au cœur de la ville. La ville de Boké est en rapide expansion. Alors qu'en 1983 elle n'était qu'une petite cité de 12 030 habitants, sa population recensée en 1996 se montait déjà à 40 575 personnes. Aujourd’hui, la population vivant dans l’espace urbaine communale de Boké est estimée à 85000 habitants. Au niveau régional, il existe une route bitumée permettant de faire les 50 km pour atteindre Kamsar et des pistes pour se rendre à Sangarédi ou Gaoual. Boké est également traversée par le réseau ferré régional qui relie Sangarédi à Kamsar. En effet, une gare à Boké permet de profiter des 135 km de voie ferrée exploitées par la Compagnie de Bauxite de Guinée (CBG). Boké possède un aéroport. Boké, confinée dans la zone de transition entre la plaine côtière et l’arrière du pays, est assise sur un plateau de schistes siluriens horizontaux qui surplombe l’estuaire du Rio Nunez sur 50 m. Le climat est de type tropical humide, avec une moyenne annuelle pluviométrique atteignant 2675mm, tandis que le nombre de 28 jours de pluies avoisine les 120 jours. Du point de vue de la pédologie, la ville de Boké est marquée par la présence de sols hydromorphes localisés sur les plateaux et ceux ferralitiques pauvres qui se distinguent vers les rivages fluviaux du Rio Nunez. Tableau n°9 : Les principales voies à éclairer dans la ville de Boké N° 1 2 3 4 5 6 7 8 Désignation des tronçons Gare routière – Institut Rue Réné Caillé-(Musée Ecole Franco Arable) Rue Manquepas (110e - Kadiguira) Gendarmerie – Goby Commune – Eglise Limanya – Hôpiyal Régional Alpha Djoya - Météo Rond Point Préfecture – Diabeya (Bionta la case) TOTAL Distance (m) 6 500 1 500 1500 1500 1500 1200 1000 1000 15 700 Nombre de lampes 260 60 60 60 60 48 40 40 628 c. La ville de Kindia Kindia est une ville de Guinée située à 135 km de la capitale Conakry. Les coordonnées géographiques de la ville de Kindia sont : 10°03 latitude Nord et 12°52 longitude Ouest. Aujourd’hui, la population de la ville de Kindia est estimée à 170 000 habitants contre 96 076 en 1996 - soit une hausse moyenne annuelle de 5,43% sur cette période de 12 ans. Tableau n°10 : Les principales voies à éclairer dans la ville de Kindia N° Désignation des tronçons 1 2 3 Carrefour Bibane-Carrefour Dadya Route nationale Station Damakanya – centre ville- carrefour Wondy Carrefour Prison civile – Collège Sarakoleah– Mosquée Thierno Dibia Mangoya (Route nationale) ENS – Lycée 28 septembre Carrefour Préfecture – bloc administratif – TP – Pont Elh Mounir Hôpital régional – Mairie – radio rurale Marigot Carrefour Ecole Application- Ecole Cheikh Anta Diop – Ecole Aimé Césaire TOTAL 4 5 6 7 Distance (m) 8000 7 500 1 400 Nombre de lampes 320 300 56 300 900 12 36 900 1000 36 40 20 000 800 29 d. La ville de Mamou Mamou est une ville de la région du Fouta-Djalon, en Guinée. La ville est située au 10°22 latitude Nord et 12°04 longitude Ouest. Elle se trouve sur la ligne de chemin de fer Conakry-Kankan. Elle compte aujourd’hui 93 304 habitants. Tableau n°11 : Les principales voies à éclairer dans la ville de Mamou N° 1 2 3 4 5 Désignation des tronçons ENATEF-Tambassa (HCR) Route Nationale (Gendarmerie) – hôtel Balys Route Nationale (Police) – PréfectureRésidence préfet- TP Route Nationale (TRANSMAT) – Commune – Grande Mosquée Route Nationale (grand marché) – Prison civile – DRS – carrefours poudrière TOTAL Distance (m) 9 500 4 300 500 Nombre de lampes 380 172 20 600 24 800 32 15 700 628 e. La ville de Labé La ville de Labé est située au 11°19 latitude Nord et 12°18 longitude ouest et compte environ 280 000 habitants. En plus de la diversité des activités commerciales qui prennent une croissance exponentielle, Labé puise une bonne partie de son prestige dans la fortune de plus en plus considérable de sa diaspora. Avec le déficit de financement des infrastructures de base par l'État dans la région de Labé, les revenus rapatriés par les ressortissants constituent une alternative pour la construction des hôpitaux, dispensaires, routes, écoles et mosquées dans la ville. Son climat agréable en toute saison et son marché abondamment fourni en font une ville de séjour agréable. Située à 450 km de la ville de Conakry, elle constitue un bon point de départ pour explorer les régions du nord. La ville et surtout ses localités avoisinantes gardent toujours un côté pastoral, la majorité de ses habitants étant Peuls, donc éleveurs et bergers par vocation, même si le commerce est devenu l'activité principale dominante. Étant le chef-lieu de la région de Labé, qui regroupe les préfectures de Tougué, Koubia, Lélouma et Mali, la ville est un grand centre administratif, culturel et religieux, mais aussi 30 un centre de négoce qui voit des commerçants du Sénégal, de la Gambie, de la Sierra Leone s'y rendre pour vendre et acheter des marchandises. Tableau n°12 : Les principales voies à éclairer dans la ville de Labé N° Désignation des tronçons 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Hôtel Tinkisso – Hôpital Hôpital–Rond Point Hoggo M’Bouro – Carrefour Bilaly Hôpital – Justice – Préfecture Préfecture – CFP Rond Point Hoggo M’Bouro – Carrefour Garage clint Carrefour Hoggo M’Bouro – Mosquée centrale BICIGUI – Stade Régional Carrefour Elhadj Bobo prof. – Carrefour El Thian Hôpital – PTT Konkola – Caref. Stade Carrefour Tata Daka – Carrefour Aéroport Carrefour Sassé – Marché central Carrefour Ex GTZ – Carrefour Mosquée TOTAL Distance (m) 300 1150 250 350 1300 7000 1000 200 2000 900 200 400 15 000 Nombre de lampes 12 46 10 14 52 280 40 6 80 36 8 16 600 f. La ville de Faranah Faranah est une ville de Guinée située sur les rives du Niger ainsi que sur le principal axe routier du pays, entre Conakry et Kissidougou et de coordonnées géographiques : 10°02 Nord et 10°42 ouest. Elle a une population de 56 363 habitants. Tableau n°13 : Les principales voies à éclairer dans la ville de Faranah N° 1 2 3 4 Désignation des tronçons BTGR - BIBISCH SNAPE- Camp Cité Niger – carrefour Agrima Station Total – Direction régionale EDG TOTAL Distance (m) 4 400 4 900 600 2 000 11 900 Nombre de lampes 176 196 24 80 476 g. La ville de Kankan Kankan est la plus grande ville de la République de Guinée en termes de superficie. Elle est située en Haute-Guinée sur la rivière Milo. La ville est célèbre pour son université et pour ses enseignements religieux. La ville abrite aussi un port et un aéroport. Les coordonnées géographiques de la ville sont : latitude 10°23 Nord et de longitude 09°17 Ouest. 31 La population de la ville est majoritairement composée de Malinkés et leur langue, le Malinké, est largement parlée partout dans la ville. La population est estimée à 197 108 habitants en 2008 contre 100 192 en 1996 - soit une hausse moyenne annuelle de 5,80 % sur cette période de 12 ans. Elle est de ce fait la quatrième ville la plus peuplée du pays, après Conakry, Nzérékoré et Gueckedou. Activités agricoles : cultures vivrières (sorgho, maïs, fruits) et coton. Tableau n°14 : Les principales voies à éclairer dans la ville de Kankan N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Désignation des tronçons Villa Syli – Gouvernorat Hôpital – Bicigui – Grand – marché - Milo Bar carrefour Chérifoula Surété – P.T.T - Autoroute Surété – marché Dibida – Rond point milo – Rond point Komarala - Ecole Africof Senkéfara Carrefour miloBar – Banque Centrale Eveché – Lycée samory - Centre de santé Dabola Carrefour – Bordo – Lycée marée – Gaouabi - Carrefour senkéfara Place de l’indépendance – Rond point marie - contounante Pont Bordo – petit plateau – Lycée saint –Jean - Route Nationale Carrefour sasangbéré - Station - Nationale Place de l’Indépendance - Préfecture TOTAL Distance (m) 2650 Nombre de lampes 106 1000 40 1500 60 3200 128 1500 60 2600 104 2250 90 2000 80 900 400 18 000 36 16 720 h. La ville de Nzérékoré Nzérékoré, aussi appelée N'Zérékoré, est la plus grande ville de la Guinée forestière, région du sud-est de la Guinée. Nzérékoré est aussi la capitale de la Préfecture de Nzérékoré et le chef lieu de la Région de Nzérékoré. La région de Nzérékoré, outre la préfecture de Nzérékoré, comprend les préfectures de Macenta, Guéckédou, Beyla, Lola et Yomou. C'est la deuxième ville de Guinée après Conakry, la capitale, juste devant Guéckédou aussi en Guinée forestière et Kankan en Haute-Guinée). Nzérékoré se trouve entre 7°45 latitude Nord et 8°17 longitude Ouest et s'étend sur une superficie de 47,3 km². Le relief est accidenté et haut d'une altitude de 480m. Le plateau est dominé par des collines tantôt gneissiques (Gonia) tantôt quartziques (Gboyéba). La ville possède 3 grandes montagnes : Götö (450m), Hononye et Kwéléyé (350m). Le climat est de type subéquatorial d'altitude. Il existe deux saisons : saison sèche (Décembre-Février), saison des pluies (Mars-Novembre). 32 Tableau n°15 : Les principales voies à éclairer dans la ville de Nzérékoré N° Désignation des tronçons 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 Carrefour Blahana – Garage Vincent Rond Point Gouvernorat – Villa des hôtes Carrefour Cité fonctionnaire – Mairie Rd Pt Grand marché – Caref. Scierie Carrefour Magasin Makan Camara – Carrefour IRE Face portail camp Béhanzin – Carrefour Résidence Préfet Carrefour Portail Hôpital – Pont Cinéma Boro Carrefour Ecobank – Makan Camara Cinema Bero – Dorota – Station service Rond Point Dorota – Pont Route locale Rond Point Levêche – Carrefour Cmssariat 1er Carrefour Grande Mosquée – Carrefour Bero Carrefour Logement Secrete – Hôtel Nimba TOTAL Distance (m) 4200 1300 1950 2675 700 470 900 250 2700 750 1080 630 400 18 000 Nombre de lampes 168 52 78 107 28 19 36 10 108 30 43 25 16 720 i. La ville de Dinguiraye Dinguiraye est une ville de Guinée située au 11°18 latitude nord et 10°43 longitude ouest. C'est le siège d'une préfecture. L’équipe n’a pas pu visiter cette ville car la voie d’accès est difficile et les caractéristiques géographiques du site peuvent être comparables à celle de la ville de Labé qui est presque sur la même latitude que la ville de Dinguiraye. Il a été attribué 400 points lumineux à implanter dans la ville au cours de l’exécution du projet. Soit environ 10 km linéaires des rues à électrifier. Ces rues bénéficiaires du projet feront objet d’identification avant la phase d’exécution du projet. 33 4.7 Description de la technologie 4.7.1 Résumé Descriptif du système photovoltaïque Le système photovoltaïque (PV) avec batterie peut être comparé à une charge alimentée par une batterie qui est chargée par un générateur photovoltaïque. Le système comprend généralement les composantes de base suivantes: le panneau photovoltaïque est composé de modules photovoltaïques (PV) raccordés les uns aux autres et fixés sur une structure support, il produit la quantité requise d’électricité ; la batterie alimente la charge et assure un stockage de l’énergie électrique issue de la conversion de l’énergie solaire ; la diode anti-retour évite la décharge de la batterie à travers les modules PV en période d’obscurité ; le régulateur de charge protège la batterie contre la surcharge de l’énergie produite par les modules PV et inclut habituellement une protection contre les décharges profondes de la batterie. Les indicateurs présents sur le régulateur donnent également des informations sur le fonctionnement du système : c’est le tableau de bord du système ; les câbles assurent le raccordement des composants électriques du système (incluant la mise à la terre et les accessoires de fixation) ; le luminaire est un appareil qui assure l’éclairage des lieux cibles ; le poteau ou le mât est une longue pièce rigide plantée verticalement et servant de support de l’ensemble des composants énumérés cidessus. Chaque composante du système est dimensionnée en fonction des contraintes techniques du système. Les caractéristiques de ces composantes doivent être bien comprises pour déterminer la plage de fonctionnement du système. 4.7.2 Principe de fonctionnement d’un lampadaire solaire L'énergie solaire accumulée tout le long de la journée sera utilisée en période d’obscurité par les lampadaires solaires pour éclairer les voies. 34 En effet, les lampadaires solaires, au moyen de leurs panneaux photovoltaïques, reçoivent les rayonnements solaires puis les convertissent en énergie électrique qui est ensuite stockée dans des batteries. Au coucher du soleil ou en période d’obscurité, le système d’éclairage se met en marche et éclaire ainsi les lieux. Ce fonctionnement est contrôlé au moyen d'un dispositif électronique permettant de choisir le temps d'allumage du luminaire et de modifier ce temps selon l'énergie disponible dans les accumulateurs de charges. Le lampadaire solaire est constitué d'un mât sur lequel sont montés le module photovoltaïque et le luminaire ; les équipements électroniques et les batteries sont éventuellement logés dans sa base ou montés à une distance donnée en dessous des modules photovoltaïques. 4.7.3 La description détaillée de chaque composant du système 4.7.3.1 La ressource solaire Le Soleil émet un rayonnement électromagnétique compris dans une bande de longueur d’onde variant de 0, 22 à 10 microns (µm). La figure 1 représente la variation de la répartition spectrale énergétique. L’énergie associée à ce rayonnement solaire se décompose approximativement ainsi: 9% dans la bande des ultraviolets (<0,4 µm), 47% dans la bande visible (0,4 à 0,8 µm), 44% dans la bande des infrarouges (> 0,8 µm). L’atmosphère terrestre reçoit ce rayonnement à une puissance moyenne de 1,37 kilowatt au mètre carré (kW/m2), à plus ou moins 3 %, selon que la terre s’éloigne ou se rapproche du Soleil dans sa rotation autour de celui-ci. L’atmosphère en absorbe toutefois une partie, de sorte que la quantité d’énergie atteignant la surface terrestre dépasse rarement 1,2kW/m2 (1200W/m2). La rotation et l’inclinaison de la terre font également que l’énergie disponible en un point donné varie selon la latitude, l’heure et la saison. Enfin, les nuages, le brouillard, les particules atmosphériques et divers autres phénomènes météorologiques causent des variations horaires et 35 quotidiennes qui tantôt augmentent, tantôt diminuent le rayonnement solaire et le rendent diffus. Figure 1: Spectre du rayonnement solaire 4.7.3.2 Le module photovoltaïque Un module photovoltaïque (également appelé panneau solaire photovoltaïque) est un générateur électrique de courant continu. Il utilise une photopile (figure 2.1) pour transformer directement l’énergie solaire en électricité. Autrement dit, c'est un appareil qui crée de l'électricité lorsqu'il est exposé à la lumière du soleil. Pour fabriquer les cellules photovoltaïques qui sont les éléments de base du module, on utilise le silicium. Il s'agit du cristal semi-conducteur responsable de l'apparition du courant électrique. Selon son mode de production, la cellule photovoltaïque peut être constituée d’un cristal unique (monocristallin) ou de plusieurs plus petits (polycristallin). On peut la représenter comme une diode plate qui est sensible à la lumière (Figure 2.2). Tableau n°16 : Technologies les plus utilisées dans l’éclairage Technologies Silicium monocristallin Silicium poly cristallin Duré de vie > 25 ans 15 – 20 ans Rendement (%) 16 – 18 13 - 15 36 Figure 2.1 Module PV mono cristallin 4.7.3.3 Figure 2.2 : photopile ou cellule photovoltaïque Les technologies photovoltaïques dans l’éclairage 4.7.3.3.1 Le silicium monocristallin Les premiers modules PV furent construits avec des cellules de silicium monocristallin. Les cellules solaires faites à base de semi-conducteurs au silicium monocristallin possèdent le meilleur rendement de toutes les technologies de silicium cristallin. Aujourd’hui encore, les cellules de silicium monocristallin sont toujours les plus efficaces, de 16 % à 21%, mais elles sont aussi les plus chères, avec un coût de production de modules de 5,00 à 6,00$US/Wc. 4.7.3.3.2 Silicium multicristallin (polycristallin) Par opposition, les cellules polycristallines sont constituées de plusieurs cristaux dont les rendements, et le coût de fabrication, sont moins élevés. Cette technologie est encore la plus utilisée, mais son rapport qualité/prix est quasiment identique à celui du monocristallin. Depuis quelques décennies, l’arrivée de cellules de silicium poly-cristallin, avec une efficacité de 13% à 15%, a grandement contribué à baisser le coût des modules à moins de 3,50$ US/Wc. 37 4.7.3.3.3 Silicium amorphe La dernière technologie utilisable est celle du silicium amorphe. Dans ce cas on ne donne pas de forme au cristal, ce qui lui donne une grande polyvalence. On peut par exemple l’utiliser sur des surfaces souples et l’adapter à tous types de supports. Son rendement est meilleur en cas de faible luminosité mais il reste malgré tout deux fois moins efficace que le silicium sous forme de cristal. 4.7.3.3.4 Caractéristiques de la cellule photovoltaïque La puissance-crête (Wc) d’un module photovoltaïque est la puissance électrique maximale qu’il peut fournir, dans les conditions de mesures normalisées suivantes: lorsqu’il est connecté à une charge optimale ; lorsqu’il reçoit du soleil une puissance de 1 000W/m2. Ceci correspond approximativement à une exposition perpendiculaire aux rayons du soleil le midi par temps clair ; lorsque la température à la jonction des cellules est de 25 °C. Il s’agit donc de conditions idéales conventionnelles qui sont très rarement remplies dans la pratique. Les caractéristiques du courant I = f(V) d’une cellule photovoltaïque peuvent être schématisées comme suit : Figure 3: Schéma équivalent d’une cellule photovoltaïque 38 Pour la cellule idéale : I(V) = courant disponible V = tension aux bornes de la jonction Iph(ø) = courant produit par la photopile, ce courant est proportionnel au flux lumineux (ø) Id (V)= fonction du courant de polarisation de la diode et de la nature du matériau de fabrication de la photopile Cette représentation schématique de la photopile est idéalisée. Une photopile comporte en réalité une résistance série (Rs) et une résistance en dérivation ou shunt (Rsh). Ces résistances auront une certaine influence sur la caractéristique I-V de la photopile : la résistance série est la résistance interne de la cellule ; elle dépend principalement de la résistance du semi-conducteur utilisé, de la résistance de contact des grilles collectrices et de la résistivité de ces grilles ; la résistance shunt est due à un courant de fuite au niveau de la jonction ; elle dépend de la façon dont celle-ci a été réalisée. Figure 4: Influence des résistances shunt et série sur la caractéristique couranttension d’une cellule PV 39 4.7.3.4 Les batteries La batterie sert à stocker l’énergie produite par les modules PV. Il y a nécessité de stockage chaque fois que la demande énergétique est décalée dans le temps vis-à-vis de l’apport énergétique solaire. En effet : La demande énergétique est fonction de la charge à alimenter ; les appareils utilisés fonctionnent soit en continu, soit à la demande ; L’apport énergétique solaire est périodique (alternance jour/nuit, été/hiver) et aléatoire (conditions météorologiques). Ce décalage entre la demande et l’apport énergétique nécessite un stockage d’électricité. Le système tampon utilisé le plus couramment pour les systèmes photovoltaïques est la batterie d’accumulateur électrochimique. La batterie remplit deux fonctions importantes dans un système d’éclairage photovoltaïque avec batterie. Il s’agit des fonctions de : Autonomie. Une batterie permet de répondre aux besoins de la charge en tout temps, même la nuit ou par temps nuageux. Stabilisation de la tension. Une batterie permet de fournir une tension constante, en éliminant les écarts de tension du champ PV et en permettant aux appareils un fonctionnement à une tension optimisée. Une batterie électrique est un composant électrochimique, elle comporte des électrodes positives et négatives composées d’alliages dissemblables plongées dans un électrolyte (acide). L’ensemble est encapsulé dans un bac scellé ou muni d’un bouchon de remplissage et d’un évent. Les réactions d’oxydoréduction qui gouvernent le fonctionnement d’une batterie sont réversibles, dans la mesure où celle-ci n’a pas été longtemps ni complètement déchargée ni trop surchargée. Un fonctionnement prolongé dans l’un ou l’autre de ces états aboutirait à la destruction définitive de la batterie. 4.7.3.4.1 Batteries à décharges profondes (stationnaires) La plupart des systèmes photovoltaïques comportent des batteries spéciales (batteries stationnaires à alliages de Plomb) qui emmagasinent l’énergie générée par les panneaux photovoltaïques en prévision des périodes où il n’y a pas de soleil. Ces batteries sont conçues pour restituer un courant stable pendant de longues périodes en conservant leurs aptitudes à la recharge, et 40 ceci à un grand nombre de reprises (cycles), on parle de batteries stationnaires ou à décharge profonde. Il existe sur le marché différents types de batteries stationnaires en 2, 6 ou 12 Volts nominal, qu’on distingue principalement par le nombre de cycles que celles-ci peuvent fournir à une profondeur de décharge admissible déterminée, par la géométrie des plaques positives (planes ou tubulaires) et enfin par la forme de l’électrolyte (liquide, gel). Dans le cas des systèmes photovoltaïques, on opte généralement pour des batteries à profondeur de décharge de l’ordre de 60 à 80% pendant au moins 400 cycles. On choisit les batteries à électrolyte liquide si la maintenance du système est aisée, tandis que les batteries à électrolyte gélifié sont adaptées aux situations où le confort de l’utilisateur est souhaité (cas des petites unités) et aux systèmes à maintenance réduite. 4.7.3.4.2 Batteries Nickel-Cadmium Les batteries à décharge profonde au Nickel-Cadmium sont plus rarement utilisées bien qu’elles soient moins sensibles aux variations de température. Outre leurs caractéristiques électriques particulières et leur taux d’autodécharge, elles sont aussi plus onéreuses. On les emploie surtout quand les frais d’entretien d’un système crucial sont jugés prohibitifs. 4.7.3.4.3 Capacité. La capacité d’une batterie s’exprime en ampères heures (Ah), c’est la quantité de courant qu’elle peut fournir au cours d’un nombre d’heures précis, à une température de référence. Cette capacité nominale varie dans le même sens que la température de service de la batterie. La capacité standard est déterminée en déchargeant la batterie à l’aide d’un courant constant pendant 10 heures, sans que la tension ne descende en dessous de la limite de décharge. On parle alors d’une capacité de batterie à C/10 ou C10. Dans le cas particulier des batteries destinées aux applications photovoltaïques, on parle de la capacité de décharge sur 100 heures, soit C100. Cette donnée est utile pour les situations où les batteries doivent couvrir le besoin d’énergie pendant plusieurs jours d’affilée. 41 4.7.3.4.4 Autodécharge En raison d’impuretés présentes dans les produits chimiques utilisés pour la fabrication des batteries, des technologies mises en œuvre et des réactions électrochimiques qui y ont lieu, les batteries se déchargent même quand elles ne sont pas utilisées. Cette autodécharge est exprimée en pourcentage de la perte relative de capacité par mois. L’autodécharge des batteries à décharge profonde est très faible par rapport aux autres batteries. L’autodécharge dépend de la température, de la tension et du vieillissement de la batterie. Elle est plus rapide quand la batterie est complètement chargée, elle varie très rapidement avec la température (elle double de valeur tous les 10 °c) et son taux augmente aussi avec le vieillissement de la batterie. 4.7.3.4.5 Résistance interne La résistance interne d’une batterie en bon état est très faible, sa valeur varie selon l’état de charge et la température. Elle augmente avec le vieillissement de la batterie et est très sensible aux conditions d’utilisation, elle peut même devenir gênante et empêcher la recharge de la batterie Figure 5 : Photo d’une batterie AGM Figure 6 : Etat de charge cyclique d'une batterie stationnaire 42 4.7.3.5 Le régulateur Le régulateur de charge/décharge est l’électronique entièrement automatique à laquelle sont reliés le panneau photovoltaïque, la batterie, ainsi que les équipements destinataires de l’électricité solaire. Sa fonction principale est de contrôler l’état de la batterie. Il autorise la charge complète de celle-ci en éliminant tout risque de surcharge et interrompt l’alimentation des destinataires si l’état de charge de la batterie devient inférieur au seuil de déclenchement de la sécurité anti décharge profonde. Prolongeant ainsi la durée de vie de la batterie qui est le seul composant fragile du générateur photovoltaïque. Dans leurs versions les plus simples, les régulateurs de charge disposent de fonctions de protection de la batterie (anti-surcharge et anti-décharge profonde), de sécurités internes d’autoprotection et de protection du système photovoltaïque, d’une sonde de température intégrée et d’une diode série anti-courants inverses. Ils n’utilisent plus de relais mécaniques. On trouve généralement sur leur face avant deux diodes électroluminescentes (LED) qui renseignent l’une sur l’état de charge de la batterie et l’autre sur l’état de fonctionnement de tout le générateur et leur propre consommation d’énergie est réduite (faible auto consommation). 4.7.3.5.1 Shunt et Série Les panneaux photovoltaïques ont une particularité : ils peuvent être courtcircuités ou peuvent voir leur circuit s’ouvrir sans dommage. Cette caractéristique a donné naissance à deux méthodes principales de contrôle de la charge de la batterie : le régulateur série linéaire et le régulateur shunt linéaire. Dès que les critères de fin de charge de la batterie commencent à être atteints (tension de la batterie ou mieux encore, son état de charge), le courant du panneau photovoltaïque est réduit de façon progressive jusqu’à le court-circuiter (shunt) ou en ouvrant le circuit électrique (série). 4.7.3.5.2 Compensation de température. Comme la tension de fin de charge ainsi que la tension de fin de décharge d’une batterie dépendent de la température, il est essentiel que le régulateur de charge ait une lecture précise de cette grandeur. Si les températures du régulateur et de la batterie sont différentes, alors la thermistance intégrée (qui ne mesure que la température ambiante) doit être remplacée par un 43 thermocouple placé prés des batteries. De cette manière, et tant que le régulateur lit la valeur réelle de la température de la batterie, celle-ci sera toujours entièrement chargée en période de faible ensoleillement et évitera tout risque de surcharge en période de fort ensoleillement. 4.7.3.5.3 Gestion de la charge de régénération. Une charge d’égalisation (régénération) est une surcharge contrôlée qui maintient la cohérence parmi les cellules individuelles de la batterie, brasse l’électrolyte et réduit la sulfatation des plaques. Elle consiste à délivrer périodiquement et pendant une courte durée (quelques heures) à une batterie à électrolyte liquide un courant suffisamment important à une tension finale légèrement inférieure à la tension de gazéification et supérieure à la tension de fin de la charge normale. Par contre, une batterie à électrolyte gel serait gravement endommagée par une telle surcharge. On parle dans ce cas de charge d’entretien même si la tension finale est égale à la tension de fin de charge normale car la modulation du courant ne se réalise pas à la même fréquence. 4.7.3.6 Le luminaire 4.7.3.6.1 Définition des buts C’est un ensemble mécanique, optique et électrique qui comprend une ou plusieurs lampes, répondant aux objectifs suivants : distribuer le flux lumineux en assurant aux lampes conservation des caractéristiques et durée de vie ; contrôler le flux en évitant toute gêne d’éblouissement notamment : o avoir des qualités électriques et mécaniques tenant compte du milieu où l’appareil est installé ; o protéger les lampes et dispositifs électriques et mécaniques contre l’action des intempéries. 4.7.3.6.2 Le niveau d’éclairement Ce sont les exigences des automobilistes qui imposent généralement les conditions les plus sévères à l’éclairagiste. Il s’agit d’éviter les zones d’ombre 44 et d’assurer surtout une bonne perception des contrastes, dans l’ensemble du champ visuel du conducteur. Cette perception est influencée par le niveau moyen de luminance, l’uniformité de la chaussée, l’éblouissement dû aux luminaires. Afin d’assurer une perception sûre et rapide des objets par rapport au fond, il faut intégrer des conditions d’environnement d’une part, photométriques d’autre part. 4.7.3.6.3 Photométrie Visibilité – contraste La perception des objets est directement liée à l’écart de luminance entre ceux-ci et le fond sur lequel ils se détachent. Un écart relatif minimal (contraste de seuil) est nécessaire. Ce seuil est d’autant plus élevé que la luminance du fond est faible. Pour assurer une bonne visibilité, en tout point de la chaussée, la valeur minimale de luminance doit être limitée : on est ainsi conduit à fixer un rapport d’uniformité générale de luminance en plus du paramètre de base qui est la luminance moyenne. Facteur d’uniformité générale = (L min/L moyen) ≥ 0,4 Confort visuel L’installation doit être réalisée de manière à ne pas provoquer de fatigue à l’œil. Il en résulte des contraintes pour éviter : l’alternance de zones claires et sombres d’où la prise en compte d’un facteur d’uniformité longitudinal : Facteur d’uniformité longitudinale = [(L min / L max)] min ≥ 0,7 la limitation de l’éblouissement a des valeurs admissibles. Connaissant l’ISL, l’éblouissement peut être estimé grâce à l’indice de confort G, valeurs à partir de l’abaque suivant : o o o o o G = 1 : Eblouissement intolérable, G = 2 : Eblouissement gênant, G = 5 : Eblouissement juste admissible, G = 7 : Limitation satisfaisante de l’éblouissement, G = 9 : Eblouissement imperceptible. 45 4.7.3.7 Les types de lampes 4.7.3.7.1 Lampes à induction Un courant électrique passant dans une vapeur de mercure basse pression produit un rayonnement ultra violet (UV) qui est absorbé par l'enduit de phosphore et émis comme lumière. La différence fondamentale est qu’il n'y a pas d'électrodes ou du fil dans la lampe. Les lampes à induction sont appelées " des lampes sans électrodes" à cause de cette caractéristique. L'ampoule de verre a un creux et dans ceci il y a une bobine d’induction qui est connectée à une haute fréquence produite par un équipement de contrôle monté dans le champ de la lampe. C'est la variation du champ magnétique dans la lampe qui produit du courant à travers la vapeur de mercure ionisée. a) Avantages de Lampes à induction Lampe à basse consommation d'énergie ; La longue durée de vie (50,000 heures) réduit l'entretien et le coût de la maintenance ; La « basse dissipation de la chaleur » ; Bon indice de rendu des couleurs (80% à la température 2700K) ; Équipement de contrôle intégrant la forme de la lampe. b) Inconvénients de Lampes à induction L’investissement initial élevé peut dissuader les acheteurs qui ne comprennent pas l’amortissement rapide par les bas coûts d’exploitation ; Les rechanges devraient être possibles dans la plupart des cas ; La température initiale " minimum 0 °C ; La production réduite de la lumière avec les températures au-dessus de 40 °C ; L’extinction fréquente de la lampe. 46 4.7.3.7.2 LED Une diode électroluminescente, abrégée sous les sigles DEL ou LED (en anglais : Light Emitting Diode), est un composant optoélectronique capable d’émettre de la lumière lorsqu’il est parcouru par un courant électrique. Une diode électroluminescente produit un rayonnement monochromatique ou polychromatique incohérent à partir de la conversion d’énergie électrique lorsqu'un courant la traverse. Les LED fonctionnent toujours en courant continu basse tension de 0,5 à 3 Volts par LED selon la couleur. Elles sont souvent montées en séries pour augmenter le niveau de tension. Elles sont généralement alimentées en continu 9V, 12V ou 24V, à partir de batteries, de piles ou de photopiles. a) L'efficacité lumineuse d’une LED L'efficacité lumineuse des LEDs dépend de la technologie utilisée. Elle varie énormément avec la couleur émise par la LED, ainsi qu'avec le fabriquant. Le tableau ci-dessous donne des ordres de grandeurs, pour les meilleures LEDs (les modèles standards produisent 100 à 1.000 fois moins). Tableau n°17: Efficacité lumineuses des lampes LED 2002 Efficacité lumineuse (lm/W) Durée de vie (h) Flux par lampe (lm) Indice de rendu des couleurs (IRC) Marché pénétré 25 > 20 000 25 75 2007 2012 75 > 20 000 200 80 150 > 100 000 1000 > 80 2020 200 > 100 000 1500 > 80 Incandescenc Fluorescen e ce Source : OIDA (Optoelectronics Industry Development Association) Tous b) Avantages de la technologie LED Allumage instantané (contrairement aux lampes ou tubes fluorescents) ; Durée de vie importante (50 000 à 100 000 heures) ; Fiabilité : grande résistance aux chocs, vibrations et écrasement ; Insensibilité aux allumages répétés et aux basses températures ; 47 Directivité: l'angle d'émission des LED actuelles peut varier de 15° à 120°. On peut donc obtenir au choix des éclairages très directifs sans ajout de réflecteurs ; Possibilité de contrôle de l'intensité lumineuse très facile, par simple variation de la tension d'alimentation ; Possibilité de contrôle de la température de couleur (cas du mélange de LED colorées) ; Utilisation possible à basse puissance et basse tension (utilisation directe sur batteries). Faible à très faible consommation électrique (quelques dizaines de milliwatts) grâce à un très bon rendement ; Taille beaucoup plus petite que les lampes classiques. En assemblant plusieurs LED, on peut réaliser des éclairages avec des formes novatrices ; Atout non négligeable en matière de sécurité, par rapport aux systèmes lumineux classiques, leur inertie lumineuse est quasiment nulle. Elles s’allument et s’éteignent en un temps très court et atteignent immédiatement leur intensité lumineuse nominale. 4.7.3.8 Dispositif de contrôle du temps d’allumage du luminaire 4.7.3.8.1 Détecteurs de lumière du jour Ces dispositifs utilisent une cellule photo-électrique pour commander le fonctionnement d'appareils d'éclairage en mode marche/arrêt, ou en mode de gradation continue de l'éclairage. Les variations de l'éclairage ambiant détectées par la cellule photo-électrique commandent le fonctionnement du détecteur. 4.7.3.8.2 Minuterie Une minuterie est un relais "mémorisant" sa position (contact fermé) pendant un certain temps réglable. L'horloge programmable permet de n'autoriser l'allumage des luminaires seulement pour des horaires déterminés. Bien entendu les luminaires ne seront également alimentés dans ces plages d’horaires qu'en cas de franchissement du seuil de luminosité préréglé. 48 4.7.3.9 Le poteau 4.7.3.9.1 Eléments d’un poteau Un poteau qui peut supporter un ou plusieurs luminaires, les modules solaires photovoltaïques et éventuellement la batterie et accessoires électroniques, se compose en général de plusieurs parties : le fût : Partie principale ou unique d’un poteau ; la plaque d’appui (option) : Cette plaque assure la liaison entre le massif de fondation et le fût. la crosse : Elle assure le déport du luminaire au-dessus de la chaussée. 4.7.3.9.2 Divers types de poteaux poteaux en acier : Ils constituent la majeure partie des poteaux couramment utilisés. Ils ont l’avantage d’avoir une bonne résistance aux chocs et à la corrosion s’ils sont traités correctement à savoir : o protection par peinture extérieure et intérieure selon les règles de l’art avec couche primaire anticorrosion appliquée de préférence en usine o protection par galvanisation à chaud. Une peinture est ultérieurement possible à condition d’appliquer une couche primaire d’accrochage après dégraissage soigné. poteaux en alliage d’aluminium : Ils ont une excellente tenue à la corrosion même en atmosphère polluée et ne nécessitent aucun entretien. Des précautions à la mise en œuvre sont nécessaires pour éviter des contacts directs avec les bétons et surtout avec les tiges de scellement d’acier (manchons plastiques). L’absence d’entretien compense le surcoût chaque fois que les risques de corrosion sont importants. Autres poteaux : On trouve des poteaux en béton dont l’avantage est l’absence d’entretien mais qui ont l’inconvénient d’être lourds et pas toujours très esthétiques. D’autres matériaux sont utilisés dans des cas particuliers : fonte, bois lamellé collé, fibres synthétiques. 49 La solution la plus économique souvent utilisée en domaine rural consiste à fixer des consoles sur les supports de distribution d’énergie électrique. Des règles particulières sont alors à observer et l’accord préalable du distributeur est indispensable. 4.7.3.9.3 Types d’implantations On distingue plusieurs types d’implantations où interviennent largeur de voie et hauteur de feu. Tableau n°18 : les différents types d’implantation des poteaux Types d’implantation Implantation unilatérale : Ce type d’implantation n’est recommandée que dans le cas où la largeur de chaussée est voisine ou inférieure à la hauteur de feu Figures Implantation bilatérale en quinconce : C’est le cas où la largeur de chaussée reste inférieure à une fois et demie la hauteur de feu. Il faut veiller à éviter l’effet désagréable de serpentement. Ce type d’implantation devra donc être évité dans les courbes Implantation bilatérale vis-à-vis : Ce type d’implantation intervient lorsque la largeur de chaussée est supérieure à une fois et demie la hauteur de feu. Implantation axiale : Dans le cas des implantations des lampadaires sur une double voie avec terrain plein central. 50 4.8 Dimensionnement du système solaire photovoltaïque Le dimensionnement a pour but de déterminer la puissance-crête du générateur solaire et la capacité de la batterie, à partir des données d’ensoleillement du site d’une part, et des besoins électriques de l’utilisateur d’autre part. Le choix des composantes du système solaire permet d’utiliser les équipements requis durant la période demandée (c’est-à-dire tout au long de l’année ou pour une période déterminée), et ce avec une disponibilité prédéterminée. Les étapes suivantes permettront de dimensionner approximativement un système photovoltaïque. Il faut, en premier lieu, estimer les besoins en électricité et établir la durée de la période d’ensoleillement minimal de la région où le système sera installé. Les données ci-après permettront ensuite de dimensionner la capacité de la batterie et la puissance du module photovoltaïque. Afin de faciliter les calculs préliminaires, nous avons indiqué les rendements typiques des régulateurs de charge et des batteries. Ces valeurs devront être réajustées lorsque le choix des composantes du système aura été arrêté et qu’une meilleure estimation de l’efficacité du système et du rendement des composantes sera possible. 1ère étape : Estimation des besoins d’électricité (Wh/j) Puissance de la lampe solaire proposée : 80 Watts (lampe à basse consommation) Nombre d’heures d’utilisation : 10heures/j, soit 3 650 heures/an Consommation électrique : 800Wh/j, soit 292kWh/an 2e étape : Estimation de l’ensoleillement En se référant à la carte d’ensoleillement de la Guinée, l’ensoleillement dans les différentes villes du projet est recensé dans le tableau ci-dessous. Il est conseillé de toujours choisir la période de l’année la moins ensoleillée afin d’obtenir la production d’électricité requise durant cette période. L’ensoleillement est habituellement exprimé en kWh/m2-j ou en heures de plein ensoleillement (heures ~1000W/m2). 51 Comment [U23]: Energy saving lamp 80 W ???? Bulbs best adapted, low sodium vapor pressure light yellow, SOX 35W, 5600 lum = 160 lum/W, 12 Vdc, 3A, or LED Tableau n°19 : Irradiation solaires moyennes VILLES Conakry Boké Kindia Kankan Labé Irradiation moyenne mensuelle (kWh/m2-j) Maximal Minimal 3,8 4,1 4,0 4,7 4,2 6,0 6,5 6,3 6,4 6,5 Source MEEE/DNE Irradiation moyenne annuelle (kWh/m2-j) 4,8 5,4 5,3 5,5 Ensoleillement utilisé dans les calculs : 4 heures/j (kWh/m2-j) 3e étape : Estimation de la capacité de stockage requise (Ah) Tension nominale des accumulateurs à courant continu (cc) : Vacc : 12V ou 24V ; Décharge maximale des accumulateurs (DOD) : Entre 20 % et 80% de décharge ; Nombre de jours de stockage (jours d’autonomie du système) : Ja = 3 j Tableau n°20 : la capacité de la batterie Tension d’alimentation à 12 Vcc à 24 Vcc Capacité des accumulateurs (Ah) 300 200 4e étape : Estimation du champ photovoltaïque requis (Wc) On tient compte des pertes au niveau des composants électriques : Rendement du générateur photovoltaïque (Pertes dues à la poussière, à l’échauffement des modules, au câblage, etc., comprises) : Rg = 13% à 18% % ; Rendement d’une batterie d’accumulateurs2 (Pertes de câblage et de vieillissement) : Racc ~ 75% à 90 % ; Rendement des régulateurs de charge : Rr ~ 90 à 95% ; 2 Comme les accumulateurs vont fonctionner à des températures supérieures à 25 °C, leur capacité diminuera. 52 Pour les systèmes avec batterie, le coefficient est en général compris entre 0,55 et 0,75. La valeur approchée que l’on utilise le plus souvent pour les systèmes avec batterie est de 0,65. Puissance du champ photovoltaïque = 300 Wc Comment [U24]: Too high. The PV panel could be about 100 Wp Les câbles Le câblage est conçu de manière à limiter au maximum des chutes de tension. L’installateur devra préciser la section des câbles qui seront utilisés pour l’installation. La chute de tension doit être limitée à 3%. A cet effet, les sections des câbles retenues sont les suivantes : Module < ---> Régulateur < --- > Batterie : 4 mm2 Régulateur < --- > Boites de dérivation : 4 mm2 Batterie < --- > Récepteur : 2,5 mm2 Boites de dérivation < --- > Récepteur : 2,5 mm2 Figure 7 : Système photovoltaïque 53 4.9 Estimation du coût du projet Le coût total du projet est estimé à $US 28 254 810. L’estimation prend en compte les frais d’acheminement des lampadaires, les charges d’entretien et de maintenance sur la durée de vie du projet, les frais de mise en œuvre ainsi que des frais de gestion des imprévus. Le détail des dépenses est résumé dans le tableau n°19. Tableau n°21 : L’estimation des coûts du projet Désignation Quantité Lampes et accessoires 6 000 Pièces de rechange des lampadaires (5% du coût) Transit et manutention 17 Renforcement des capacités (2%) Mise en œuvre du projet (20%) Appui institutionnel ordinateurs (4) 4 imprimante (4) 4 véhicule de liaison (4) 4 véhicule d'entretien (4) 4 entretien & maintenance (1%) Suivi contrôle supervision technique (3%) Audit externe (2%) Coûts partiels Rémunération Maître d'ouvrage (5%) Imprévus (10%) COUT TOTAL PU 3 000 200 1000 500 35 000 120 000 Prix total 18 000 000 900 000 3 400 360 000 3 600 000 806 000 4 000 2 000 140 000 480 000 180 000 540 000 360 000 24 569 400 1 228 470 2456940 28 254 810 4.10 Plan de financement du projet Le projet sera financé par le GDG et la BIDC. Le plan de financement proposé est résumé dans le tableau n°20. La BIDC accordera un prêt de $US 24.016.589 dollars, au GDG. Le financement complémentaire, soit un montant de $US 4.238.221 dollars sera fourni par le GDG. 54 Tableau n°22 : Le plan du financement GDG BIDC TOTAL % 15 85 10 0 MONTANT (en $US) 4.238.221 24.016.589 28.254.810 4.11 Planning d’exécution du projet Le programme prévisionnel de réalisation du projet s’étale sur 12 mois, et est résumé comme suit : Tableau n°23 : Le planning d’exécution des travaux ABREC & GDG Période Début Mars 2011 Fin Mars 2011 BIDC & GDG Avril 2011 Juin 2011 Activités Responsable Elaboration de documents du projet Négociation du financement Accord de financement Présentation du DAO Appel d’offres Sélection des fournisseurs Réalisation des ouvrages Réception des chantiers BIDC BIDC, GDG ABREC BIDC, GDG, ABREC BIDC, GDG ABREC BIDC, GDG ABREC GDG & ABREC & Juillet 2011 & Septembre 2011 & Novembre 2011 & Janvier 2012 Juin 2011 Août 2011 Octobre 2011 Décembre 2011 Février 2012 Février 2012 4.12 Structure de mise en œuvre et cadre de gestion du projet a. Structure de mise en œuvre du projet Le GDG à travers le Ministère d’Etat en charge de l’Energie et de l’Environnement est le bénéficiaire du projet. ABREC intervient dans le projet en qualité de Maître d’Ouvrage Délégué. En plus de la conception des dossiers d’appel d’offre, il intervient dans la 55 sélection et le recrutement des entrepreneurs, et le suivi de l’avancement des travaux sur les différents chantiers, conformément au cahier de charge. b. Cadre de gestion du projet Afin d’assurer la bonne marche quotidienne du projet, il est envisagé la mise sur pied d’une cellule de coordination, qui pourrait être placée sous la responsabilité du Ministère chargé de l’Energie et de l’Environnement. La cellule de coordination aura entre autres responsabilités la conception des règles et procédures nécessaires au bon fonctionnement du projet, de l’identification des difficultés et des mesures appropriées pour leurs résolutions. La composition de la cellule de coordination devrait comprendre le Premier Ministère, Ministère des Finances, le Ministère de l’Energie, Le Ministère de l’Administration du territoire, le Gouvernorat de la ville, le Département ENR, la DNE, EDG. Comment [U25]: A lot of departments for the project. Is it necessary? 4.13 Evaluation financière et économique du projet a. Analyse financière Le projet devrait permettre de réduire les émissions de CO2 pour un volume total de 960 tonnes de CO2 par an. Les revenus issus de la vente des crédits carbone constituent les principales recettes du projet. Les revenus issus de cette vente ne seront pas suffisants pour assurer la viabilité financière du projet. b. Méthode d’analyse économique L’analyse économique est basée sur la comparaison des coûts et bénéfices générés par le projet au cours de sa durée de vie. La comparaison sera basée sur une période de 20 ans, qui correspond à la durée de vie des principaux équipements du projet. c. Coûts économiques Le coût économique du projet est estimé à $US 24.016.587, soit 85% du coût financier du projet. Les charges d’entretien et de maintenance seront supportées par le GDG, et devront être pris en compte dans le budget national. 56 Comment [U26]: Take into account the complexity of the carbon market. Project of this size will have some difficulty in getting credit in the carbon market !!!! d. L’inventaire des principaux coûts et bénéfices économiques du projet Le projet produira différents effets sur les populations, sur l’économie nationale. Les effets pour lesquels des valeurs monétaires seront attribués sont résumés dans le tableau ci-dessous. Tableau n°24 : L’inventaire des principaux coûts et bénéfices du projet Coûts Investissement initial Maintenance Renouvellement des équipements Bénéfices Economies de carburant Crédits de carbone Contribution additionnelle au PIB e. Valeur résiduelle En s’appuyant sur la durée de vie des différents équipements acquis, l’on détermine le taux de dépréciation des différents équipements et la valeur résiduelle de l’investissement au terme de la durée de vie du projet. Ainsi, la valeur résiduelle du projet est de $US 2.664.000. Tableau n°25 : Les valeurs résiduelles des équipements Désignation panneaux solaires batteries régulateur luminaires poteaux accessoires TOTAL PU 1 370 640 81 140 524 245 3 000 QTE 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 CT 8 220 000 3 840 000 486 000 840 000 3 144 000 1 470 000 18 000 000 Durée Taux de de dépréciation vie 25 5 25 12 25 25 4% 20% 4% 8,3% 4% 4% 0 Valeur résiduelle 1 644 000 0 97 200 0 628 800 294 000 2 664 000 57 f. Paramètres de calcul Les principaux paramètres pris en compte dans l’estimation économique sont ainsi résumés : Le coût économique du projet est de $US 24.016.587 Le projet sera mis en œuvre en 12 mois. La durée de vie du projet est de 20 ans. Les coûts d’exploitation et de maintenance sont estimés à 2% du coût économique du projet. La durée de l’éclairage public est en moyenne de 12 heures par jour. L’éclairage public conventionnel utilise des lampes de 250 W. Ceci représente un besoin d’énergie de 1,095 MWh/an par lampe, soit 6,57 GWh/an pour 6.000 lampes. Le taux de pertes est estimé à 40%. Au total, la production nécessaire pour faire fonctionner les 6.000 lampadaires s’élèverait à 9,198 GWh/an. La production totale d’énergie par système solaire s’élève à 1,752 GWh/an. L’économie annuelle d’énergie s’élève à 9,198 GWh/an. Le prix du kWh d’électricité s’élève à $US 0, 3 dollars, soit 1,833 FGN. L’on admet un taux d’inflation annuel du coût de l’électricité de 1% sur toute la durée du projet. L’on évalue à 1.266.244 habitants, le nombre de personnes vivant dans les villes d’implantation du projet. L’on estime qu’un total de 414.378 personnes reparti dans ces localités exerce dans le secteur informel, et verra sa durée de travail augmentée de 3 heures par jour avec le projet. Soit une croissance additionnelle du PIB de $US 58.987 dollars. L’on admet que le PIB connaitra une croissance minimale de 1% durant la durée de vie du projet. Le projet permettra de réduire les émissions de CO2 de 960tCO2/an, qui seront cédés à $US 330 la tonne de CO2. La valeur résiduelle de l’investissement est de $US 2.664.000 dollars. Les luminaires seront remplacés à la 12ème année du projet. g. Résultat de l’évaluation Les résultats de l’analyse économique sont résumés dans le tableau n°23 des coûts et bénéfices du projet. Le projet dégage un taux de rendement interne économique de 8%. 58 Tableau n°26 : Les coûts et bénéfices du projet : COUTS Maint. & Année Investissement Exploit. 2011 24 016 589 480331,77 2012 480331,77 2013 480331,77 2014 480331,77 2015 480331,77 2016 480331,77 2017 480331,77 2018 480331,77 2019 480331,77 2020 480331,77 2021 480331,77 2022 840 000 480331,77 2023 480331,77 2024 480331,77 2025 480331,77 2026 480331,77 2027 480331,77 2028 480331,77 2029 480331,77 2030 480331,77 TOTAL 24 496 920 480 332 480 332 480 332 480 332 480 332 480 332 480 332 480 332 480 332 480 332 1 848 332 480 332 480 332 480 332 480 332 480 332 480 332 480 332 480 332 BENEFICES Crédits Economie Surplus carbone d'énergie PIB 316800 2129400 58 987 316800 2150694 59 577 316800 2172200,94 60 173 316800 2193922,95 60 774 316800 2215862,18 61 382 316800 2238020,8 61 996 316800 2260401,01 62 616 316800 2511305,52 63 242 316800 2536418,58 63 874 316800 2561782,76 64 513 316800 2587400,59 65 158 316800 2613274,6 65 810 316800 2639407,34 66 468 316800 2665801,41 67 133 316800 2961705,37 67 804 316800 2991322,43 68 482 316800 3021235,65 69 167 316800 3051448,01 69 859 316800 3081962,49 70 557 316800 3112782,11 71 263 BALANCE TOTAL Soldes Soldes cumulés 2 505 187 2 527 071 2 549 174 2 571 497 2 594 044 2 616 817 2 639 817 2 891 348 2 917 093 2 943 096 2 969 359 2 995 885 3 022 675 3 049 734 3 346 309 3 376 605 3 407 203 3 438 107 3 469 320 3 500 845 -21 991 733 2 046 739 2 068 842 2 091 166 2 113 713 2 136 485 2 159 485 2 411 016 2 436 761 2 462 764 2 489 027 1 147 553 2 542 344 2 569 402 2 865 978 2 896 273 2 926 871 2 957 775 2 988 988 3 020 513 -21 991 733 -19 944 994 -17 876 152 -15 784 987 -13 671 274 -11 534 789 -9 375 304 -6 964 288 -4 527 527 -2 064 763 424 264 1 571 817 4 114 161 6 683 563 9 549 541 12 445 813 15 372 684 18 330 459 21 319 447 24 339 960 VANE (12%) TRIE -1 678 539,85 8,15% 59 h. Analyse de sensibilité La sensibilité du projet sera examinée en faisant varier essentiellement les coûts et les bénéfices du projet. Ainsi, nous observerons les variations à la hausse de l’investissement de 10% et à la baisse des bénéfices de 10%. Tableau n°27 : Les résultats de l’analyse de sensibilité Différents scénarios Scénario de base Hausse des investissements de 10% Baisse des bénéfices de 10% Hausse des investissements de 10% et baisse des bénéfices de 10% VANE (12%) -1 678 539,85 -1 867 285,60 -1 699 431,62 -1 888 177,37 TRIE 8,15% 6,67% 6,65% 4,99% Il apparait, que la rentabilité économique du projet est plus sensible à la variation des bénéfices du projet. 4.14 Risques et mesures d’atténuation Les principaux risques identifiés dans le cadre du projet sont essentiellement le risque technique, le risque financier et le risque de change. a. Risque technique L’installation et la maintenance des équipements d’éclairage public solaire est relativement simple, et est à la portée de l’ingénierie locale. Toutefois, les lampadaires sont exposés au vol, vandalisme et aux dommages causés par les accidents. Pour limiter ce risque, les supports seront installés à distance réglementaires des rues, et à une hauteur importance, pour limiter les éventuels actes de vandalisme. Par ailleurs, des actions de sensibilisation seront entreprises auprès des populations dans les différentes localités. b. Risque financier Le risque financier est lié aux délais de disponibilité que pourraient prendre la mobilisation du financement de la partie Guinéenne. Pour limiter ce risque, le GDG devra s’engager à inscrire sa quote-part du financement dans le budget national. 60 c. Risque commercial Le projet ne présente aucun risque commercial, compte tenu de sa particularité. d. Risque de change Le coût du projet étant exprimé en devises, les fluctuations de cette devise par rapport à la monnaie locale représentent un risque pour le projet. Une marge de 2% a été intégrée au coût du projet, pour limiter les risques liés. 4.15 Impact environnemental Le projet ne présente pas d’impact négatif majeur. Toutefois, l’on peut craindre par endroit, le développement des activités nocturnes. Situation qui peut favoriser le développement de certaines maladies à l’instar des maladies sexuellement transmissibles (MST) et autres pandémies. V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Dans le cadre de sa politique énergétique sectorielle, le gouvernement a pour objectif global de « contribuer au développement durable du pays, à travers la fourniture des services énergétiques accessibles au plus grand nombre de la population et favorisant la promotion des activités socioéconomiques ». Partant sur cette base, le choix de la source solaire pour l’éclairage public est salutaire. L’investissement initial dans ce type de projet est lourd ; mais une projection sur le long terme, suivant la durée de vie des modules solaires, justifie sa mise en œuvre sur le plan de financier, technique et économique. Pour une bonne mise en œuvre du projet, il est souhaitable que la partie guinéenne entreprenne les démarches administratives et techniques pour la disponibilité des rues ciblées à accueillir les infrastructures solaires prévues. Parallèlement à cette étude, la partie guinéenne pourra entreprendre l’étude d’impact environnemental du projet afin de compléter les documents du projet auprès de la banque de crédits. 61 S’agissant du choix des luminaires pour l’éclairage des principales artères des villes énumérées, ABREC recommande l’utilisation des lampes solaires à basse consommation qui offre une meilleure performance d’éclairage. Cependant cette recommandation doit être approuvée par la partie guinéenne avant finalisation du DAO en vue d’une consultation restreinte des fournisseurs par ABREC en collaboration avec le Ministère d’Etat en charge de l’Energie et de l’Environnement. Par ailleurs, une requête d’assistance pour les transactions des crédits carbone doit être adressée à la société ABREC en vue d’étudier l’éligibilité du projet au marché carbone. Cette demande pourra être mentionnée dans la requête adressée à la BIDC ou adressée séparément. 62 ANNEXES 63 Annexes 1 : Principaux indicateurs macro économiques de la Guinée CROISSANCE PIB PIB par tête Consommation par tête PIB/tête (en US$) INFLATION Prix à la consommation (en moyenne annuelle) Déflateur implicite du PIB Inflation en glissement annuel (fin de période) Epargne nationale (en % du PIB) INVESTISSEMENT FBCF totale (en % du PIB) FBCF publique (en % du PIB) FBCF privée (en % du PIB) BUDGET DE L'ETAT Recettes courantes (en % du PIB) Dépenses courantes (en % du PIB) Dépenses en capital (en % du PIB) Epargne budgétaire (en % du PIB) Besoin de financement (+) (en % du PIB) BALANCE DES PAIEMENTS Exportations biens /PIB (en %) Importations biens CAF en USD (variation en %) Couverture exportations FOB / importations CAF (en %) Solde sur Biens et services (en millions USD) Solde global en millions USD Solde global en % du PIB Besoin de financement (en millions USD) DETTE Service de la Dette publique extérieure (millions USD) Service de la Dette (en % des exportations de biens et services) Encours de la Dette (millions USD) Encours de la Dette (en % du PIB) PIB à prix courants (milliards GNF) PIB à prix courants (millions USD) POPULATION (en milliers) 2009 Réel 2010 Prév. 2011 Prév -0,3% -3,4% 3,5% 2,4% 0,6% 469,3 4,0% 2,7% 4,2% 480,4 % 5,1% 7,9% 12,3% 4,2% 4,0% 3,0% 2,6% 17,3% 17,7% 21,2% 5,2% 16,1% 24,2% 4,7% 19,5% 23,8% 5,6% 18,2% 15,7% 16,1% 7,1% % % 17,2% 12,0% 6,8% 5,2% 0,7% 17,9% 12,3% 7,9% 5,6% -3,5% % % 30,8% 6,7% 32,7% 8,4% 123,3% 129,7% -392,00 99,83 0,4% -68,53 139,2% -376,58 113,50 0,4% -58,18 155,28 163,05 66,8% 9,5% 3111,28 60,5% 8,9% 3147,86 58,0% 21774,5 4394,01 10611,141 25862,90 5140,01 10952,701 28146,37 5430,90 11305,255 429,9 0,5% 17,7% Source : MP/DNP-BCRG. 64 Annexe 2 Annexe 2.1 : Scénario 1 : Hausse des coûts du projet de 10% COUTS Année 2011 Investissem ent TOTAL Crédits carbone Economie d'énergie Surplus PIB BALANCE TOTAL Soldes Soldes cumulés 528364,95 26 946 612 316800 2129400 58 987 2 505 187 -24 441 425 -24 441 425 2012 528364,95 528 365 316800 2150694 59 577 2 527 071 1 998 706 -22 442 719 2013 528364,95 528 365 316800 2172200,94 60 173 2 549 174 2 020 809 -20 421 911 2014 528364,95 528 365 316800 2193922,95 60 774 2 571 497 2 043 132 -18 378 778 2015 528364,95 528 365 316800 2215862,18 61 382 2 594 044 2 065 679 -16 313 099 2016 528364,95 528 365 316800 2238020,8 61 996 2 616 817 2 088 452 -14 224 647 2017 528364,95 528 365 316800 2260401,01 62 616 2 639 817 2 111 452 -12 113 195 2018 528364,95 528 365 316800 2511305,52 63 242 2 891 348 2 362 983 -9 750 213 2019 528364,95 528 365 316800 2536418,58 63 874 2 917 093 2 388 728 -7 361 485 2020 528364,95 528 365 316800 2561782,76 64 513 2 943 096 2 414 731 -4 946 754 2021 528364,95 528 365 316800 2587400,59 65 158 2 969 359 2 440 994 -2 505 760 528364,95 1 452 365 316800 2613274,6 65 810 2 995 885 1 543 520 -962 240 2023 528364,95 528 365 316800 2639407,34 66 468 3 022 675 2 494 310 1 532 070 2024 528364,95 528 365 316800 2665801,41 67 133 3 049 734 2 521 369 4 053 440 2025 528364,95 528 365 316800 2961705,37 67 804 3 346 309 2 817 944 6 871 384 2026 528364,95 528 365 316800 2991322,43 68 482 3 376 605 2 848 240 9 719 624 2027 528364,95 528 365 316800 3021235,65 69 167 3 407 203 2 878 838 12 598 461 2028 528364,95 528 365 316800 3051448,01 69 859 3 438 107 2 909 742 15 508 203 2029 528364,95 528 365 316800 3081962,49 70 557 3 469 320 2 940 955 18 449 158 2030 528364,95 528 365 316800 3112782,11 71 263 3 500 845 2 972 480 21 421 637 2022 26 418 247 Maint. & Exploit. BENEFICES 924 000 VANE (12%) TRIE -1 867 285,60 6,67% 65 Annexe 2.2 : Scénario 2 : Baisse des bénéfices de 10% COUTS Année 2011 BENEFICES Investissement & TOTAL Crédits carbone Economie d'énergie Surplus PIB TOTAL Soldes Soldes cumulés 480331,77 24 496 920 285120 1916460 53 088 2 254 668 -22 242 252 -22 242 252 2012 480331,77 480 332 285120 1935624,6 53 619 2 274 364 1 794 032 -20 448 220 2013 480331,77 480 332 285120 1954980,85 54 155 2 294 256 1 813 924 -18 634 296 2014 480331,77 480 332 285120 1974530,65 54 697 2 314 348 1 834 016 -16 800 280 2015 480331,77 480 332 285120 1994275,96 55 244 2 334 640 1 854 308 -14 945 972 2016 480331,77 480 332 285120 2014218,72 55 796 2 355 135 1 874 803 -13 071 168 2017 480331,77 480 332 285120 2034360,91 56 354 2 375 835 1 895 503 -11 175 665 2018 480331,77 480 332 285120 2260174,97 56 918 2 602 213 2 121 881 -9 053 784 2019 480331,77 480 332 285120 2282776,72 57 487 2 625 384 2 145 052 -6 908 732 2020 480331,77 480 332 285120 2305604,49 58 062 2 648 786 2 168 455 -4 740 277 2021 480331,77 480 332 285120 2328660,53 58 643 2 672 423 2 192 091 -2 548 186 480331,77 1 320 332 285120 2351947,14 59 229 2 696 296 1 375 964 -1 172 222 2023 480331,77 480 332 285120 2375466,61 59 821 2 720 408 2 240 076 1 067 854 2024 480331,77 480 332 285120 2399221,27 60 419 2 744 761 2 264 429 3 332 283 2025 480331,77 480 332 285120 2665534,83 61 024 3 011 678 2 531 347 5 863 630 2026 480331,77 480 332 285120 2692190,18 61 634 3 038 944 2 558 612 8 422 242 2027 480331,77 480 332 285120 2719112,08 62 250 3 066 482 2 586 151 11 008 393 2028 480331,77 480 332 285120 2746303,21 62 873 3 094 296 2 613 964 13 622 357 2029 480331,77 480 332 285120 2773766,24 63 501 3 122 388 2 642 056 16 264 413 2030 480331,77 480 332 285120 2801503,9 64 136 3 150 760 2 670 429 18 934 841 2022 24 016 589 Maint. Exploit. BALANCE 840 000 VANE (12) -1 699 431,62 TRIE 6,50% 66 Annexe 2.3 : Scénario 3 : Hausse des investissements de 10% et baisse des bénéfices de 10% COUTS Année 2011 BENEFICES Investissement & TOTAL Crédits carbone Economie d'énergie Surplus TOTAL PIB Soldes Soldes cumulés 528364,95 26 946 612 285120 1916460 53 088 2 254 668 -24 691 944 -24 691 944 2012 528364,95 528 365 285120 1935624,6 53 619 2 274 364 1 745 999 -22 945 945 2013 528364,95 528 365 285120 1954980,85 54 155 2 294 256 1 765 891 -21 180 054 2014 528364,95 528 365 285120 1974530,65 54 697 2 314 348 1 785 983 -19 394 071 2015 528364,95 528 365 285120 1994275,96 55 244 2 334 640 1 806 275 -17 587 796 2016 528364,95 528 365 285120 2014218,72 55 796 2 355 135 1 826 770 -15 761 026 2017 528364,95 528 365 285120 2034360,91 56 354 2 375 835 1 847 470 -13 913 556 2018 528364,95 528 365 285120 2260174,97 56 918 2 602 213 2 073 848 -11 839 708 2019 528364,95 528 365 285120 2282776,72 57 487 2 625 384 2 097 019 -9 742 689 2020 528364,95 528 365 285120 2305604,49 58 062 2 648 786 2 120 421 -7 622 268 2021 528364,95 528 365 285120 2328660,53 58 643 2 672 423 2 144 058 -5 478 210 528364,95 1 452 365 285120 2351947,14 59 229 2 696 296 1 243 931 -4 234 279 2023 528364,95 528 365 285120 2375466,61 59 821 2 720 408 2 192 043 -2 042 236 2024 528364,95 528 365 285120 2399221,27 60 419 2 744 761 2 216 396 174 160 2025 528364,95 528 365 285120 2665534,83 61 024 3 011 678 2 483 314 2 657 474 2026 528364,95 528 365 285120 2692190,18 61 634 3 038 944 2 510 579 5 168 053 2027 528364,95 528 365 285120 2719112,08 62 250 3 066 482 2 538 117 7 706 170 2028 528364,95 528 365 285120 2746303,21 62 873 3 094 296 2 565 931 10 272 101 2029 528364,95 528 365 285120 2773766,24 63 501 3 122 388 2 594 023 12 866 124 2030 528364,95 528 365 285120 2801503,9 64 136 3 150 760 2 622 395 15 488 519 2022 26 418 247 Maint. Exploit. BALANCE 924 000 VANE (12) TRIE -1 888 177,37 4,99% 67 Annexe 3 : Tableau des valeurs caractéristiques de l’EDG au 31/12/2009 Désignation 1- Puissance Installée (MW) Hydraulique Réseau Interconnecté (Kinkon, Garafiri et Samou) Autre Hydraulique (Tinkisso, Samankou et Loffa) Thermique Réseau Interconnecté (Tombo1,2,3,5) Thermique (districts de l'intérieur) 2- Puissance disponible (MW) Hydraulique Réseau Interconnecté (Kinkon, Garafiri et Samou) Autre Hydraulique (Tinkisso, Samankou et Loffa) Thermique Réseau Interconnecté (Tombo1,2,3,5) Thermique (districts de l'intérieur) 3- Production Globale (MWh) Hydraulique Réseau Interconnecté (Kinkon, Garafiri et Samou) Thermique Réseau Interconnecté (Tombo1,2,3,5) Autre Hydraulique (Tinkisso, Samankou et Loffa) Thermique (Districts de l'intérieur) Achats d'Energie Friguia & CBG 4- Pointe de Puissance du Réseau interconnecté (MW) 5- Pointe de Production journalière du R.Interconnecté (MWh) * 6- Consommation des auxiliaires du Réseau interconnecté (MWh) 7- Production nette du réseau interconnecté 8- Energie livrée au réseau interconnecté (MWh) 9- Consommation combustible (litres) HFO IF10 G.O 10- Facturation par niveau de tension (MWh) Basse Tension Moyenne Tension 11- Facturation par niveau de tension (KFG)TTC Basse Tension Moyenne Tension 12- Facturation par zone (MWh) Conakry Districts de l'intérieur 13- Facturation par zone (KFG)TTC Conakry Districts de l'intérieur 14- Facturation par catégorie (MWh) Année 2008 Variation (%) 2009/2008 Année 2009 242,89 242,89 0 125,40 2,22 98,80 16,47 135 125,40 2,22 98,80 16,47 139 0 0 0 0 3 95 2 38 0,00 674 305 90 1 48 0,00 667 494 -5 -31 25 #DIV/0! -1 487 742 172 999 6 846 0 6 718 453 851 198 735 8 271 0 6 638 -7 15 21 0 -1 150 144 -4 2 792 2 778 -1 5 906 654 835 556 737 40 494 508 37 621 664 2 175 290 697 554 337 073 234 288 102 785 231 594 270 145 753 647 85 840 623 337 074 283 221 53 853 231 594 270 200 794 465 30 799 805 337 074 5 906 646 680 560 993 45 368 467 42 635 148 2 188 900 544 419 344 845 251 133 93 712 319 720 019 158 656 821 161 063 198 344 845 292 485 52 360 319 720 019 282 664 989 37 055 030 344 845 -69 -1 1 12 13 1 -22 2 7 -9 38 9 88 2 3 -3 38 41 20 2 68 Désignation Privés Administration 15- Facturation par catégorie (KFG)TTC Privés Administration 16-Encaissements kFG Privé Adm. Taux brut de facturation (%) Taux brut d'encaissement (%) Taux de product. (%) 17- Prix moyen TTC ( KFG/MWh) Privé Adm. 18- Taux de desserte Ecart de tension Ecart de fréquence 19- Nombre d'abonnés Conakry Intérieur 20- Effectifs (actifs) Cadres dirigeants et gerants Maîtrise sup.et inf. Ouvriers et employés 21- Productivité (MWh produit/Agent) 22- Nombre de clients par agent Année 2008 245 896 91 178 231 594 270 125 206 678 106 387 592 180 297 064 96 297 064 84 000 000 50% 78% 39% 687 709 572 64 2 0,17 175 212 137 865 37 347 1 757 327 771 659 384 100 Année 2009 270 779 74 066 319 720 019 163 729 116 155 990 903 181 681 410 111 681 410 70 000 000 52% 57% 29% 927 966 708 6,67 2 0,28 189 650 150 676 38 974 1 715 307 789 619 389 111 Variation (%) 2009/2008 10 -19 38 31 47 1 16 -17 3 -27 -25 35 36 24 -0,5 43 65 8 9 4 -2 -6 2 -6 1 11 69 Annexe 4 : Carte administrative de la Guinée et son potentiel en énergies renouvelables 70 Annexe 5 : Carte des réseaux électriques de Guinée Figure 5.1 : Carte des moyens de production et de transport d'électricité 71 Figure 5.2 : Réseaux électriques du système de Samou-Garafiri 72 Figure 5.3 : Réseaux électriques du réseau de Kinkon 73 Figure 5. 4 : Réseaux électriques du réseau de Tinkisso 74 Annexe 6 : Grandeurs et unités photométriques de base 3.2.1.1 Flux lumineux La quantité d’énergie rayonnée par seconde dans toutes les directions sous forme de radiations lumineuses (débit de lumière) est nommée flux lumineux. Son unité est le lumen (lm). Il est utile en général de connaître aussi pour une source la valeur du flux dans une portion déterminée de l’espace, un cône par exemple. Le flux exprime l’aptitude d’un rayonnement lumineux à produire une sensation lumineuse. 3.2.1.2 Intensité lumineuse C’est une grandeur destinée à caractériser l’émission de lumière dans une direction donnée. C’est le rapport du flux émis par une source dans un cône infiniment petit entourant la direction, à la valeur de l’angle solide du cône. Son unité est la candela (cd). Historiquement c’est la première grandeur photométrique qui a été introduite. La candela est définie comme étant la 60ème partie de l’intensité lumineuse émise par 1 cm2 de la surface du corps noir étalon réalisé par un bain de platine à la température de solidification (2046º K). 3.2.1.3 Eclairement La densité du flux lumineux tombant sur une surface est désignée sous le nom d’éclairement. Son unité est le lux (L). 3.2.1.4 Luminance La notion de luminance fait intervenir directement l’apparence d’une surface. Une surface grise ou blanche, placée dans les mêmes conditions d’éclairement, n’apparaîtra pas à l’œil de la même manière. La luminance d’une surface, d’un corps ou d’un objet, dépend à la fois de son éclairement et de son pouvoir réflecteur. Chaque élément de surface agit comme une source ponctuelle secondaire et émet de la lumière dans différentes directions avec différentes intensités lumineuses. 75 La luminance en un point d’une surface dans une direction donnée est égale au quotient de l’intensité lumineuse dans la direction donnée d’un élément infiniment petit de la surface entourant le point, par l’aire de la projection orthogonale de cet élément sur un plan perpendiculaire à cette direction. La luminance sera voisine de 0 pour une surface sombre et non éclairée et de l’ordre de 1 cd/m2 pour une surface ensoleillée. En éclairage public on s’intéressera aux luminances des chaussées et obstacles divers, et aux luminances des sources qui dans certains cas pourraient provoquer l’éblouissement. Tableau : Luminance moyenne minimale en service pour l’éclairage public Eclairage urbain fonctionnel Voies à trafic important Voies secondaires Traversées d’agglomération Boulevards Avenues Rues importantes Rues commerçantes Voies de desserte 3.2.1.5 Classification AFE (Association Française de l’Eclairage) C C C D D D D E Luminance (cd/m2) 2 1à2 1à2 2 2 2 1à2 0,5 à 1 Efficacité lumineuse d’une lampe ou d’un ensemble Quotient du flux lumineux émis par une lampe, par la puissance consommée de la lampe ou par la puissance totale (lampe + auxiliaire). Il s’exprime en lumens par watt (lm/W). 3.2.1.6 Facteur d’uniformité d’éclairement Rapport de l’éclairement minimal d’une surface à son éclairement moyen : J = E min/E moy. 3.2.1.7 Facteur d’uniformité de luminance Rapport de la luminance minimale à la luminance moyenne de la surface éclairée pour des conditions d’observations données : M = L min/l moy. On 76 peut observer une uniformité longitudinale calculée parallèlement à la voie et transversale calculée perpendiculairement à la Voie. 3.2.1.8 Rapport R Pour l’établissement d’un projet d’éclairage simplifié, une relation est introduite entre l’éclairement moyen et la luminance moyenne d’une chaussée ; le rapport R donne une indication globale des propriétés réfléchissantes du revêtement. R = E moy / L moy 3.2.1.9 Eblouissement L’éblouissement est une notion que chacun peut appréhender en regardant volontairement une source lumineuse particulièrement intense ou en passant rapidement d’un milieu obscur à un endroit fortement éclairé. On définit plus rigoureusement l’éblouissement relativement aux conditions de vision dans lesquelles on éprouve : soit une gêne (éblouissement d’inconfort) ; soit une réduction de l’aptitude à distinguer des objets (éblouissement d’incapacité) ; soit les deux sensations simultanément. Ces conditions proviennent d’une répartition défavorable des luminances ou de leur échelonnement entre des valeurs extrêmes trop différentes, ou par suite de contrastes excessifs dans l’espace et le temps. On distingue l’éblouissement d’inconfort, qui, produit une sensation désagréable sans nécessairement troubler la visibilité, et l’éblouissement perturbateur qui modifie les conditions de la vision sans causer nécessairement une sensation désagréable. La limitation de l’éblouissement des installations d’éclairage public permet, entre autre, une amélioration des conditions de visibilité des usagers de la route. 3.2.1.10 Angle d'émission (en Degrés) C'est l'angle de demi-intensité lumineuse de la lampe, c'est-à-dire l'angle total, dans les deux directions par rapport à l'axe optique, à l'intérieur duquel l'intensité lumineuse est supérieure à la moitié de l'intensité lumineuse maximale. 77 3.2.1.11 La durée de vie La durée de vie est un chiffre moyen par lequel un équipement est constaté physiquement incapable de fournir en continuité de la lumière. Pour les installations d'éclairage il y a un niveau d'éclairage minimum pour la sécurité et l’usage effectif dans l'espace et dans le temps. Il n'y a pas de valeur spécifique comme elle dépendra des facteurs critiques qui varient en fonction des lieux d’installation. 3.2.1.12 Appréciation de Couleur L'interprétation des Couleurs est la capacité de l'œil à distinguer la vraie couleur d'un objet issue d’une source équilibrée. La vraie couleur est souvent considérée comme la manière dont nous voyons les objets pendant le jour. Le Ra est une mesure relative sur une échelle de 0-100 de la façon dont le rendu de couleur des objets sera ; plus le nombre est élevé, meilleure est sa performance. Ce terme s'appelle également l'index de rendu de couleur (IRC). Des lampes qui ont un bon rendement lumineux et un IRC élevé, ont une bonne efficacité lumineuse. Les interprétations qu’on peut sortir d'un IRC sont les suivantes : IRC classé entre 0 et 50: très mauvais, IRC classé entre 50 et 70: mauvais, IRC classé entre 70 et 80: passable, IRC classé entre 80 et 90: bon, IRC classé entre 90 et 100: très bon. 78