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La gestion de l’énergie offre un p Bien que le trafic soit invariablement montré du doigt lorsque l’on évoque la consommation d’énergie, les bâtiments consomment plus de 50 % de cette énergie dans l’UE. Dans les nouvelles puissances économiques telles que la Chine et l’Inde, la part de l’énergie consommée par les bâtiments est même encore plus élevée. n Eduard Coddé, co- rédacteur en chef, Profacility Magazine Puma Plaza, le siège principal de ce spécialiste de l’équipement sportif situé près de Nuremberg, est un bon exemple de bâtiment durable, L ’investissement dans de nouveaux bâtiments est considéré comme une donnée isolée alors que 80 % des coûts apparaissent pendant leur durée d’utilisation. Les coûts générés pendant la durée d’utilisation d’un bâtiment concernent à 40 % l’énergie pour 60 % aux coûts d’utilisation réels. « Isoler constitue une intervention standard mais présente un mauvais équilibre entre investissement et effet de récupération », insiste Stephan Bauer, CEO Control Products & Systems chez Siemens. « Le réglage précis du chauffage et de l’éclairage par contre, offre le meilleur rendement par rapport à l’investissement nécessaire. Il n’est pas rare que le temps de récupération ne dépasse pas 1 ou 2 ans ! » Chers centimes et bien plus encore « En investissant, 73 % des entreprises s’attendent à bénéficier d’un impact positif sur l’image de l’a RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise), 71 % espèrent réduire les coûts, 62 % misent sur une augmentation de la productivité et 61 % comptent sur une fidélisation des collaborateurs à l’entreprise », précise Stephan Bauer. « La déductibilité fiscale est un argument relativement peu cité. » Economiser l’énergie ne peut se faire au détriment du confort éprouvé. Bien que les bâtiments deviennent de plus en plus complexes, les systèmes de régulation doivent s’intégrer simplement et rester utilisables. Le potentiel en termes d’économie d’énergie varie nettement en fonction de l’affectation d’un bâtiment. C’est ainsi que le potentiel d’épargne dans les hôpitaux et les écoles est, avec 26 %, relativement limité. Idem pour les bâtiments résidentiels : 27 %. C’est très différent pour l’horeca – 41 % - et les shopping centers qui peuvent réaliser une économie d’énergie de 49 %. Le plus grand potentiel se situe cependant au niveau des immeubles de bureaux : 52 % ! De plus, tant les nouveaux bâtiments que les rénovations ont un potentiel d’économie très élevé. Adapter et calibrer constamment Stephan Bauer insiste sur le fait que les systèmes de régulation doivent constamment être ajustés afin de pouvoir exprimer leur potentiel en termes d’économie d’énergie. Un système aujourd’hui neuf et installé de façon optimale ne sera plus aussi efficace après 5 ans d’utilisation, à moins de l’entretenir et de l’adapter régulièrement. Pour les propriétaires de bâtiments, un système de contrôle économisant l’énergie représente une plus value pour l’immeuble. Il permet d’appliquer des loyers plus élevés tout en réduisant les coûts. Les fournisseurs tels que Siemens ne développent pas seulement des produits, ils proposent aussi des outils pour calculer précisément l’économie effective suite à l’application de leurs produits dans une situation donnée et ainsi obtenir une idée claire du R.O.I. Intéressant tant pour l’architecte que pour le facility manager. Mais même pour Stephan Bauer, la technicité de la marque qu’il représente n’est potentiel d’économie pas seule salutaire : pas moins de 25 % d’économie d’énergie sont, d’après lui, réalisables en changeant les mentalités des utilisateurs du bâtiment ! Puma Plaza Le quartier général de Puma se situe à Herzogenaurach près de Nuremberg (D). Pour Puma, la ‘durabilité’ fait partie de sa ‘mission statement’ et va plus loin que la RSE. La durabilité fait partie intégrante de chaque facette de l’entreprise. « La durabilité est un marathon, pas un sprint », indique fort à propos Stefan Seidel, Deputy Head Puma Safe Global. Le nouveau siège est un bâtiment ‘climatiquement neutre’, bien que seule l’électricité soit (en grande partie) générée en propre. Des panneaux solaires sont intégrés dans la façade. La récupération de l’eau de pluie permet d’épargner 1.000 litres d’eau potable par jour. Le chauffage et l’aération ont été confiés à Siemens Technologies Division, qui a également imaginé tout le système de gestion de l’énergie. Résultat : 25 % d’économie d’énergie. Le fait que ce partenaire ait été impliqué très tôt dans le projet n’est pas étranger à ce résultat. Caractéristique de l’installation technique dans son ensemble : seule l’énergie réellement nécessaire pour le fonctionnement du bâtiment est produite. La température finale souhaitée dans un espace est ramenée vers le distributeur de chaleur et l’apport nécessaire d’énergie. Ainsi naît un équilibre optimal entre production et consommation d’énergie. Cette approche évite les flux énergétiques inutiles : la température souhaitée est atteinte sans courant d’air ou flux d’air forcés. Le système de régula- tion complexe agit sur base du ‘sollwert’ (le résultat que l’on souhaite atteindre) sur la consommation d’énergie tandis que l’approche classique est basée sur le ralentissement d’un afflux d’énergie déterminé. L’efficacité énergétique s’appuie dès lors ici sur le résultat souhaité dans le lieu de travail. Tant les influences de la lumière (naturelle et artificielle) que les réglages de la protection solaire sont impliqués dans l’ensemble du processus de régulation pour HVAC. Fine tuning L’interface ‘homme-machine’ d’une telle installation doit offrir plus de possibilités que l’information et le contrôle du bon fonctionnement. Corriger et améliorer l’efficacité énergétique sont au moins aussi importants. Le plan du bâtiment sert de base pour l’interface, ce qui permet un réglage par espace ou zone individuel(le). La détermination et le réglage du ‘sollwert’ (température au niveau du poste de travail) est très délicat. Il ne s’agit pas seulement de déterminer la température, mais il faut aussi introduire des niveaux pour le chauffage et le refroidissement. C’est ainsi qu’à une température souhaitée de 22°C par ex., on détermine à partir de quelle température le refroidissement peut intervenir. Des incohérences telles que l’éclairage allumé et les stores fermés, avec un inéluctable gaspillage d’énergie, sont impossibles avec l’introduction de paramètres précis. Même après la réception et la mise en service d’une installation aussi complexe, il reste encore un potentiel d’économie considérable par le biais d’un fine tuning sur base de l’utilisation du bâtiment. Une source importante de gaspillage d’énergie se cache notamment dans la circulation inutile d’eau dans les conduites sans que cela n’entraîne aucun chauffage ou refroidissement. n Quelques données sur Puma Plaza • • • • • • • • • • Puma s’est fixé comme objectif de construire le premier siège climatique- ment neutre dans le secteur. Le siège de Puma est composé de trois bâtiments : l’immeuble de bureaux, un Brand-Center (le centre de congrès de l’entreprise) et le Puma-Store. L’électricité provient exclusivement de sources renouvelables. Le toit du Puma-Store accueille 1.000 m2 de panneaux solaires. 140 m2 de cellules photovoltaïques ont été intégrés dans les façades. Le chauffage, l’aération et le refroidis- sement sont réglés logiquement et de façon optimale dans chaque bâtiment ou espace de travail selon le besoin réel. Puma Plaza consomme 40 % d’énergie en moins que la norme DIN valable en la matière. L’économie d’énergie est la consé- quence d’interventions au bâtiment (10 à 15 %) et de mesures techniques (25 à 30 %). Les pompes à eau alimentent l’acti- vation du noyau de béton dans l ’immeuble de bureau. La température d’entrée moyenne est de 34°C ; la température d’entrée min. est de 18°C. Le système de ventilation comprend 500.000 m3 d’air. Une station thermique commune fournit 2,1 MW. Comportement de l’utilisateur Le panneau de contrôle ‘Green-Leaf’ de Siemens pour la climatisation du lieu de travail. Même dans des bâtiments bien isolés dotés de systèmes de climatisation efficaces, ce sont finalement les utilisateurs qui sont responsables d’un fonctionnement économique et de l’exploitation maximale du potentiel que peuvent offrir les systèmes installés. Dans un grand nombre de bâtiments, l’économie d’énergie calculée ne semble plus, après quelques années, être réalisée avec l’installation HVAC choisie. Ceci vaut en particulier pour les espaces de travail climatisés où des commandes d’éclairage et de protection solaires sont installées. C’est pourquoi la division Building Technologies de Siemens a développé le panneau de commande ‘Green Leaf’ qui indique l’efficacité instantanée. Les utilisateurs de l’espace voient apparaître un signal vert aussi longtemps que l’énergie est utilisée efficacement. Si ce n’est pas le cas, un signal rouge apparaît alors. Il suffit d’effleurer le panneau de commande pour réactiver automatiquement le fonctionnement optimal.