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100 cm3, l’idéal au féminin !
CHAPO
À mi-chemin entre les scooters 50 et 125, les modèles 100 cm3 gardent l’avantage d’une
prise en main facile et d’une nervosité accrue pour des prix relativement modestes. Voici
donc une catégorie qui cible avant tout la gent féminine. Reste à choisir lequel vous ira le
mieux !
TEXTE
La disparition des puissants moteurs 2-temps au profit de 4-temps moins polluants a engendré
une mutation des cylindrées. En effet, les 100 cm3, qui constituent aujourd’hui la cylindrée
intermédiaire la plus commune, remplacent judicieusement les 80 cm3 d’un passé qui n’est
pas si lointain. Reste que cette catégorie de scooter offre toujours les mêmes attraits. Calqué
sur le gabarit d’un 50 cm3, les 100 cm3 sont légers et maniables tout en offrant une puissance
plus confortable et un prix à peine plus élevé.
Un nouveau venu dans la bande
Piaggio fut l’un des derniers constructeurs à avoir investi le segment, avec en ce début
d’année, l’arrivée du petit Zip 100 (cf. City-Z n° 22). C’est désormais au tour du Fly, existant
déjà en 50 (2-temps) et 125 cm3 d’être décliné dans cette cylindrée. C’est donc cette
nouveauté que nous avons souhaité mettre à l’épreuve face à ses concurrents sous l’œil averti
de nous autres essayeuses parisiennes. D’emblée, on remarque que ces quatre scooters offrent
des mensurations différentes. Le Sym Mio se distingue par une esthétique « rétro » très
originale et un tout petit gabarit. De fabrication taïwanaise, mais pour le moins très sérieuse,
le Sym a nous a séduit dès le premier regard. Son guidon chromé apparent et son galbe
rondouillard reflètent une certaine féminité qui ne laisse pas indifférente. L’Aprilia Scarabeo
a lui aussi un certain attrait grâce à ses grandes roues dégagées et surtout à sa finition
vraiment impeccable. Le Fly, fabriqué quant à lui en Chine, reste plus traditionnel dans sa
conception et n’a pas fait d’émule. Il est doté d’un plus gros gabarit et manque de finesse pour
charmer. Sa finition reste également perfectible notamment au niveau de l’ajustement de son
habillage. Malheureusement, le Honda Lead accuse une conception beaucoup plus vieillotte et
sa silhouette mériterait un sérieux lifting. Sa finition reste dans la moyenne, malgré
l’utilisation de plastiques à la qualité douteuse. On appréciera tout de même son gabarit bien
proportionné pour la cylindrée.
Nés sous le signe de l’ergonomie
Avec ses 700 mm de hauteur de selle, le Mio est en moyenne 50 mm plus bas que ses
concurrents. Il est donc le plus adapté aux filles de petite taille (1,60 m me concernant), mais
son tablier placé à bonne distance de la selle laisse néanmoins de l’espace pour les jambes des
plus grandes. Sur la question du poids, le Mio est encore le plus léger de ce comparatif. Avec
de tels attraits, le Sym se montre très facile pour les débutantes et le béquillage s’effectue
surtout sans souci, même en talon ! Si la selle est un peu ferme, le guidon est bien placé, juste
à mi-hauteur. En duo, le Mio bénéficie d’une large poignée (comme les autres), mais
également de repose-pieds repliables très pratiques. Le Scarabeo est lui aussi agréable en duo
avec des repose-pieds du même type. Par ailleurs, l’Aprilia, certes plus haut de selle, propose
une position de conduite très naturelle. Sa selle est moelleuse et la place pour les jambes est
généreuse. Dommage que le plancher court limite la place des pieds, même si nous sommes
peu nombreuses à chausser du 45… Seul bémol, la finesse du tablier laisse les genoux très
exposés en cas de pluie. On apprécie également son poids contenu (92 kg) qui ne nécessite
pas d’effort prononcé pour le manier ou le béquiller. En termes d’ergonomie, le Honda vaut
bien les deux premiers, notamment grâce à sa selle fine qui permet de s’arrêter sans avoir à
écarter les jambes à l’arrêt et à son vaste plancher. Le large tablier et le guidon assez haut
offrent à la fois une bonne protection et une excellente visibilité dans les rétroviseurs. C’est en
duo que les choses se corsent, car les repose-pieds intégrés dans la carrosserie ne sont pas
adaptés aux passagers de petite taille. Plus imposant, mais aussi le plus lourd, le Fly offre un
espace de vie et une protection vraiment appréciables, à défaut d’être le mieux adapté aux
petits gabarits. En effet, sa selle culmine à 785 mm et son poids excède les 100 kilos. S’il se
manipule moins facilement à basse vitesse, l’embonpoint s’efface passé 50 km/h.
L’ergonomie est malgré tout bien étudiée avec une position de conduite droite grâce au
guidon relevé. Seul bémol, la mousse de selle manque d’épaisseur et laisse ressentir
l’armature qu’elle dissimule. Le Fly en subit les conséquences en termes de confort. En
conclusion, le Lead offre le meilleur rapport confort/protection, tandis que le Mio se montre le
plus accessible. Très confortable également, l’Aprilia manque cependant de protection, à
l’inverse du Fly qui reste désavantagé par son poids et sa selle trop dure.
Et pour le shopping ?
La capacité de transport a une réelle influence sur le choix d’un scooter et plus
particulièrement pour nous qui sommes souvent encombrées. Évidemment, nos 100 cm3 sont
de petits citadins qui restent donc limités à ce sujet. Pour autant, un coffre avalant au moins
un casque jet est le minimum acceptable ! Or, l’habit ne fait pas le moine, puisque le plus
petit, le Mio, offre le plus grand coffre avec en plus, un coupe-circuit, un fond moquetté et
même une ouverture électrique depuis le guidon. À l’instar du Lead, celui du Fly est assez
grand pour un casque jet, mais le reste de l’espace est occupé par le réservoir. Pour les petits
objets du quotidien, ce dernier se démarque toutefois avec une boîte à gants dont l’ouverture
se commande depuis le contacteur. Si l’Aprilia dispose également d’une boîte à gants, ses
grandes roues limitent la place sous la selle et le coffre y est inexistant. C’est pourquoi,
Aprilia propose un top-case de série (absent sur la photo), qui loge facilement un casque et
quelques babioles. Nos citadins permettent aussi de transporter de gros sacs sur leur plancher
plat. Et pour stabiliser le chargement, le Piaggio, le Sym et le Honda sont équipés de crochets.
Seul l’Aprilia, déjà doté d’un plancher réduit, ne dispose pas de ce petit détail pourtant si
pratique. La capacité de transport n’est vraiment pas son créneau, contrairement au Honda qui
offre en plus un porte-paquet à l’arrière. En termes d’innovation, le Sym Mio surprend avec
quelques détails très pratiques, comme l’ouverture automatique du bouchon d’essence via le
contacteur, lui-même protégé par un volet anti-effraction. Petit détail ludique : même la
couleur de l’éclairage du tableau de bord change (rouge, bleu ou vert) en fonction des
différents allumages. Voici donc un scooter vraiment étudié pour les filles ! Au sujet de
l’instrumentation, ils font jeu égal dans la simplicité, avec néanmoins une jauge à essence
pour chacun.
Des performances disparates.
Sur le papier, nos quatre 100 cm3 sont très proches en termes de performances, mais le bilan
est différent une fois en route. De manière globale, les 100 cm3 accélèrent avec vigueur et
peuvent atteindre des vitesses de pointe aux alentours de 80 km/h, bien plus confortables que
les fatidiques 45 km/h des 50 cm3. Dans notre groupe, le Mio et le Scarabeo sont les virtuoses
du 100 mètres départ arrêté grâce à des accélérations franches et vigoureuses. Le Honda n’est
pas non plus à la traîne, même s’il décolle un peu plus lentement. En revanche, nous avons été
déçus par le Fly qui peine à déplacer ses 103 kilos. Pourtant, il embarque le même moteur
Piaggio que le Scarabeo, ce qui prouve que le poids influe beaucoup sur la vélocité des petites
cylindrées. Même en vitesse de pointe, le Piaggio est légèrement moins rapide que ses
concurrents tandis que l’Aprilia fait figure de leader avec un très bon 84 km/h réels. L’Italien
étonne aussi par sa tenue de route rassurante et sa conduite très précise obtenue grâce aux
grandes roues de 16 pouces. Ces dernières couplées aux suspensions de bonne facture
assurent un confort inégalable sur routes dégradées, à l’image de son freinage exemplaire. Le
Fly est également confortable en suspensions, ce qui lui permet de palier au manque de
souplesse de sa selle. En revanche, toujours à cause de son embonpoint, il se montre un peu
plus pataud que les autres, tandis que son freinage assure correctement ses fonctions mais
sans pour autant prétendre à une efficacité redoutable. Le Lead encaisse relativement bien les
défauts de la route, mais il bénéficie en revanche d’une meilleure agilité, rendant la conduite
très facile. On note toutefois un léger défaut lié à sa fourche différente (à balancier) qui se
traduit par un soulèvement du train avant à chaque freinage. Mais on s’y fait à la longue, ce
qui n’est pas le cas pour son freinage qui manque indéniablement de puissance. Quant au
Mio, il fait preuve d’une vivacité extrême grâce à ses fines roues de 10 pouces, ce qui le rend
très intuitif, mais parfois peu précis à grande vitesse. Il manque en revanche de retenue
hydraulique à l’avant si bien que la fourche a tendance à « butter » dès que la route s’abîme,
alors que son freinage est d’une efficacité redoutable. Il faut même se méfier sur sol humide
tant il est surprenant !
Le Sym Mio indétrônable ?
Question tarif, nos quatre 100 cm3 se valent avec des tarifs qui se situent aux alentours de 1
700 euros. Seule exception, l’Aprilia est nettement moins abordable (2 399 euros), ce qui lui
vaut peut-être de manquer de peu sa place de numéro un dans ce comparatif. En effet, déjà
très en vogue avant l’arrivée du nouveau Piaggio Fly 100, le Sym Mio semble une nouvelle
fois s’imposer comme le meilleur compromis possible. Face à un Honda vieillissant et à un
Fly peu enthousiasmant en termes de performances, le Sym affiche un look tendance, un prix
moyen, des équipements et des rangements à la hauteur et un moteur compétitif. Seul le
Piaggio Zip 100, absent de ce comparatif, mais un peu plus attrayant que son frère Fly en
termes de performances et de prix, pourrait peut-être lui faire de l’ombre.
Fiche scooter
Sym Mio 100
Prix : 1770 €
Fiche technique
Moteur : monocylindre 4T, refroidi par air, 2 soupapes
Cylindrée : 101 cm3
Puissance maxi : 8 ch à 8500 tr/mn
Alimentation : carburateur
Transmission : auto
Freinage AV : disque ; AR tambour
Pneu AV : 90/90 x 10 ; AR : 90/90 x 10
Réservoir: 5 litres
Hauteur de selle : 700 mm
Poids à sec : 87,5 kg
Diamètre de braquage : 3270 mm
Mesures City-Z
Vitesse maxi : 82 km/h
Accélération 0-100 m : 8,7 sec
Conso. moyenne : 3,5 l/100 km
Autonomie : 140 km
Equipement de série
Démarreur électrique ou kick, jauge à essence, avertisseur de révision, éclairage de tableau de
bord (bleu, rouge ou vert), ouverture du coffre électrique au guidon, ouverture du bouchon
d’essence au contacteur, blocage de direction au contacteur, plancher plat, accroche sac,
repose-pieds passager repliables, poignée de maintient, coffre à casque (jet écran) + coupe
circuit + moquette + compartiment annexe, béquille centrale + latérale, jauge d’huile facile,
couleur unique (gris).
Les points forts
• Scooter facile
• Équipement
• Performances moteur
Les points faibles
• Suspension avant sur route dégradée
• Béquillage latéral mal étudié
• Autonomie
Notre avis
Petit et mignon, il est le plus charmant des quatre. Sa légèreté le rend très facile à conduire et
le béquillage central est aussi très facile. Son équipement est pratique notamment l’ouverture
du coffre au guidon et le bouchon qui s’ouvre automatiquement laissant toujours une main de
libre. Et puis quelle pêche au démarrage ! En fait son seul défaut réside dans sa fourche très
sensible sur les routes cassantes et son extrême vivacité qui peut effrayer à vive allure.
Aprilia Scarabeo 100
Prix : 2399 €
Fiche technique
Moteur : monocylindre 4T, refroidi par air, 2 soupapes
Cylindrée : 92,4 cm3
Puissance maxi : 8,5 ch à 9500 tr/mn
Alimentation : carburateur
Transmission : auto
Freinage AV : disque ; AR tambour
Pneu AV : 80/80 x 16 ; AR : 90/80 x 16
Réservoir: 8 litres
Hauteur de selle : 780 mm
Poids à sec : 92 kg
Diamètre de braquage : 3400 mm
Mesures City-z
Vitesse maxi : 84 km/h
Accélération 0-100 m : 8,5 sec
Conso. moyenne : 3,4 l/100 km
Autonomie : 230 km
Equipements de série
Démarreur électrique ou kick, jauge à essence, blocage de direction au contacteur, bouchon
d’essence sous la selle, plancher plat, repose-pieds passager repliables, poignées de maintien,
boîte à gants, top-case (casque jet), béquille centrale.
Les points forts
• Tenue de route
• Freinage
• Performances moteur
Les points faibles
• Prix
• Équipement
• Protection
Notre avis
D’emblée, nous avons aimé son style « à l’italienne » qui se démarque de ses concurrents du
jour grâce aux grandes roues. Mais c’est vraiment dommage de casser sa chouette ligne avec
un top case pour compenser l’absence de coffre. Cela dit, il est très confortable et
particulièrement rassurant tant sa tenue de route et son freinage sont efficaces. Comme le
Mio, il accélère très fort au démarrage. Dommage que son prix soit si élevé pour les petites
bourses.
Honda Lead 100
Prix : 1620 €
Fiche technique
Moteur : monocylindre 4T, refroidi par air, 2 soupapes
Cylindrée : 102,1 cm3
Puissance maxi : 7 ch à 7500 tr/mn
Alimentation : carburateur
Transmission : auto
Freinage AV : tambour; AR tambour
Pneu AV : 90/100 x 10 ; AR : 90/100 x 10
Réservoir: 6 litres
Hauteur de selle : 770 mm
Poids à sec : 100 kg
Diamètre de braquage : 3300 mm
Mesures City-Z
Vitesse maxi : 81 km/h
Accélération 0-100 m : 9,4 sec
Conso. moyenne : 3,1 l/100 km
Autonomie : 200 km
Equipements de série
Démarreur électrique + kick, jauge à essence, blocage de direction au contacteur, bouchon
d’essence sous selle, plancher plat, accroche sac, coffre à casque (jet écran), poignée de
maintien + porte paquet, béquille centrale, frein de parking.
Les points forts
• Confort
• Protection
• Performances moteur
Les points faibles
• Freinage
• Fourche à balancier
• Ligne vieillissante
Notre avis
Esthétiquement, le Honda n’est pas très valorisant et les plastiques rappellent les scooters
d’antan. En revanche, question comportement, on s’y sent très bien grâce à une bonne
protection et une selle confortable. Les suspensions sont agréables et il reste facile à manier
pour une prise en main immédiate. Mais le freinage manque cruellement de puissance et le
scooter semble se dresser à chaque pression sur le levier. On peut néanmoins compter sur la
fiabilité de son moteur.
Piaggio Fly
Prix : 1690 €
Fiche technique
Moteur : monocylindre 4T, refroidi par air, 2 soupapes
Cylindrée : 92,4 cm3
Puissance maxi : 8,5 ch à 9500 tr/mn
Alimentation : carburateur
Transmission : auto
Freinage AV : disque ; AR tambour
Pneu AV : 120/70 x 12 ; AR : 120/70 x 12
Réservoir: 7,2 litres
Hauteur de selle : 785 mm
Poids à sec : 103 kg
Diamètre de braquage : 3800 mm
Mesures City-Z
Vitesse maxi : 78 km/h
Accélération 0-100 m : 9,7 sec
Conso. moyenne : 3,7 l/100 km
Autonomie : 195 km
Equipements de série
Démarreur électrique + kick, jauge à essence, voyant de réserve, horloge, appel de phare,
boîte à gants, plancher plat, accroche sac, poignées de maintien, coffre à casque (jet écran),
anneau antivol, bouchon d’essence sous la selle, béquille centrale.
Les points forts
• Protection
• Suspensions
• Prix
Les points faibles
• Performances moteur
• Poids
• Selle dure
Notre avis
Reproduction du modèle 125, le Piaggio Fly est le plus encombrant de nos quatre scooters et
même si sa ligne est moderne, il reste très banal. On y est bien protégé, mais sa selle très dure
est désagréable au quotidien. Heureusement que les suspensions absorbent convenablement
les imperfections des routes dégradées ! En revanche, ses performances nous ont déçues et sa
largeur de selle ne le rend pas très maniable à faible allure pour les femmes de petite taille.

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