Funerarium (Gérald) - Les acteurs de l`ombre

Transcription

Funerarium (Gérald) - Les acteurs de l`ombre
Funerarium (Gérald)
Écrit par Ehjeh
Mardi, 26 Avril 2005 15:26
1. Classique, mais quasi obligatoire pour un premier passage, pouvez-vous nous faire un
rapide historique du groupe et nous présenter ces membres ?
Le groupe a été formé en 2001 par Fabien (Guitare), Joe (Bassite) et Laurent (Batterie), actuel
membre du groupe… Apres plusieurs remaniement du line up, il faut en plus compter sur
Jeremy à la guitare et moi au chant. La démarche a toujours été la même, nous faire plaisir, en
jouant ce que l’on affectionne le plus, un métal extrême à la croisée de Dissection, Emperor et
Rammstein, même si les nouvelles compositions ont un côté un peu plus thrashy robotique que
par le passé.
2. Comment vous situez-vous vous-mêmes musicalement et quels sont les aspects
que vous souhaitez développer avant tout dans votre musique ?
Justement par ce côté robotique nous comptons acquérir une certaine identité. L’album n’avait
pas été composé dans cette optique mais de manière naturelle et nous n’avions pas réfléchie
aux problèmes que cela poserait lors de l’enregistrement studio. C’est ce qui donne se coté
métal extrême industriel, mais à mon avis le prochain enregistrement sera plus martial. Et cela
même si il y aura toujours les riffs mélodiques en allez retour et des passage symphoniques,
mais nous allons renforcer le côté métal actuel.
3. Comment as-tu été amené à écouter du metal
Mes parents ont plutôt une culture classique. Non, c’est vraiment des potes… Ca remonte à
quelques années. Je devais avoir 12 ans. Curieusement le premier truc que j’ai écouté c’était
de l’extrême, Napalm Death et après je me suis cantonné à du heavy metal classique : Maiden,
Manowar, Judas Priest.
4. Que t’a procuré la première écoute d’un disque de metal ?
Peut être un sentiment de rébellion et de surpuissance, ça sortait un peu de ce qu’on écoutait
à la radio, au niveau de l’agressivité comme la plupart des jeunes qui ont commencé à écouter
du metal, c’était plus pour choquer qu’autre chose. Pour Napalm, je ne suis pas sûr d’avoir
vraiment aimé la première fois que j’ai écouté alors que Maiden c’est différent c’est mélodique,
c’était vraiment un choix.
5. Comment tes parents voient ta passion pour le metal extrême ?
Ils m’ont laissé faire ma vie, ils ne sont pas très regardant, ce qui les a gêné au début c’était
l’allure : t shirt, cheveux longs… assez macabre quoi. Pendant une période j’étais loin de chez
eux…ils m’ont déjà posé la question : est-ce que tu te drogues ? Ce genre de choses, on est
pas vraiment rentré en conflit, car ils ont néanmoins confiance en moi. Aujourd'hui, je n'ai plus
trop de contact avec eux, chacun sa vie. Ils vivent dans le Sud.
1/3
Funerarium (Gérald)
Écrit par Ehjeh
Mardi, 26 Avril 2005 15:26
6. Tu me disais que tu voulais te démarquer des clichés black metal avec ton groupe
tu me disais que tu qualifiais ça plus de metal extrême que de black metal , dans les faits
comment tu procèdes ?
Déjà quand je dis que je veux me démarquer, c’est plus au niveau du message que par la
musique en elle même parce que quand tu écoutes notre musique, elle se rapproche pas mal
du black metal et donc c’est plus au niveau du concept. Pourquoi reprendre ce concept des
rose-croix ? Qu’est-ce qui t’a touché ? Je ne voulais pas faire de la musique populaire. Je
pense que l’ésotérisme dans le sens large du terme collait bien au style et pourquoi les rose
croix parce que plus jeune j’en ai fait parti et je voulais leur rendre hommage. Quelles sources
ou bibliographies possède - tu la dessus ? Très peu. Comme je t’ai dis, j’ai un documentaire ;
les rose croix : leur histoire, leur philosophie et quelques monographie, sans compter le manuel
Rosecrusien. Est-ce que tu pense qu’il y a des choses sacrés disponibles seulement à une
infime minorité d’initiés par rapport à ce que tu reprends de l’ésotérisme ? Oui, et c’est certain.
Je ne suis moi même pas un initié. Pour l’être, il faut plusieurs années d’étude, et je ne prétend
pas en détenir la moindre vérité. La connaissance se mérite et s’apprend.
7. Pourquoi avoir intitulé l'album : Noces Chimiques ?
A l’origine, le nom de l’album devait être différent, mais nous n’avons pas eu l’accord du grand
maître Rosecrusien. Un des titres de l’album traite de ce 3eme manifeste. En 1616, paraissent
les « Noces Chimiques de Christian Rosenkreutz», livre considéré comme le troisième
Manifeste rosicrucien. Il est publié à Strasbourg, chez Lazare Zetzner, l'éditeur du « Theatrum
Chemicum» et de nombreux traités d'alchimie. Ce texte est très différent des deux premiers
Manifestes. D'abord, bien qu'il ait été publié anonymement, on sait que Johann Valentin
Andreæ en est l'auteur. Ensuite, il a une forme particulière : il se présente comme un roman
alchimique, une autobiographie. À cette époque, la science connaît une grande évolution.
Comme en témoignent les nombreuses publications d'alors, cette évolution scientifique
n'entache pourtant pas la vitalité de l'alchimie.
8. Pourquoi avoir utilisé du latin dans les paroles ?
On l’a utilisé pour les voix claires, je trouvais que l’usage du Français au niveau du chant clair
français faisait perdre en crédibilité On a choisit de prendre des textes en latin pour pas que les
gens comprennent, du chant clair en français dans une musique extrême je trouve que ça
choque.
9. Est-ce que l’imagerie est plus importante moins importante aussi importante que la
musique ?
Je pense qu’elle est aussi importante. Si cela mettais égal, j’aurais choisi de traiter des
thèmes de prédilection du style. C’est vrai pour quelqu’un qui écoute du black et qui pense que
Funérarium en est un ; se dira: ils ont rien compris au black, qu’est ce qui font avec ces
conneries. Mais c’est justement parce que je respecte le black que j’ai choisis ainsi notre
concept. Funerarium n’est pas un groupe de Black Metal.
10. Qu’éprouves-tu sur scène avec ton groupe ?
Une sorte de transe. Pour moi la scène c’est un show. C’est un spectacle que j’offre aux
autres et aussi à moi car je me fais plaisir. Je suis dans un état d’esprit ou je ne suis plus
vraiment moi, je suis complètement égoïste, je me fais plaisir en offrant ce que les gens
2/3
Funerarium (Gérald)
Écrit par Ehjeh
Mardi, 26 Avril 2005 15:26
veulent voir. Je ne suis pas vraiment moi et c’est ça qui est flippant. J’ai jamais eu peur, de
stress, je suis dans mon élément. Est-ce que vous avez des corpsepaints sur scène ? Pas
mes musiciens. Moi, je suis peins pour rajouter un peu d’identité mystique. Rien de travaillé, les
peintures sont plus dans un esprit guerrier.
10. Que penses-tu de la scarification et des comportements extrêmes qu'une frange
du black metal véhicule ?
Pour moi, c’est toujours dans un esprit de provocation… Très peu sont de vrai satanismes…
Je ne suis vraiment pas sur qu’ils vivent leur idéologie à fond. Le black est un univers surfait,
les gens sont là pour se montrer. Si tu crois en ce que tu fais, tu dois vivre en marge de la
société, tu vas pas te montrer dans les endroits branchés. Des idéologies comme ça tu les vis
pour toi et pas pour les autres. Quand aux actes extrêmes, rien de plus que des gamineries a
mon sens. Pour les scarifications, les implants, il y a une dimension artistique qu’il faut prendre
en compte. Je ne porte aucun jugement sur personne, chacun fait ce qu’il veut mais je doute
que tout le monde pense ce qu’il dit. Créer un mouvement pour choquer et voir que ça choque
forcément ça renforce le mouvement, ça c’est évident. En ce qui me concerne, je n’ai pas
d’idéologie à faire passer, je vis la musique pour moi et essentiellement pour me faire plaisir.
12. Vous êtes taxé de groupe « avant-gardiste » qu’est-ce que cela représente à vos
yeux et quels sont les groupes qui selon vous peuvent être aussi affublés de cette même
étiquette, et pourquoi ?
Pour ma part être avant-gardiste signifie être en avance sur son temps… Et je pense que cela
serait quelque peu présomptueux d’oser le penser. Comment taxer un groupe d’avant-gardiste
à l’heure où tout a été essayé, tous les mixages, toutes les émotions… Je dirais plutôt que
notre musique évolue avec son temps en y incorporant ce que les nouvelles techniques
peuvent nous permettre. Je pense que Funerarium est plus un groupe actuel avec la touche
d’originalité propre qui fait sa griffe. Comment donc nommer des formations avant-gardistes ?
Mais il est vrai que je reconnais une certaine recherche d’évolution et une volonté de générer
toujours de nouvelles sensations chez des groupes comme Nebel, Kovenant, Dimmu Borgir,
Rammstein, Malmonde, Punish Yourself…
13. Avez-vous certaines affinités avec d’autres groupes de la scène hexagonale et
quels regards portez-vous sur la scène Metal en général ?
Pour moi, la scène Métal en France ne s’est jamais aussi bien portée… Des groupes
excellents qui ne se plagient pas les uns sur les autres à l’inverse de la Scandinavie ou
l’Allemagne, mais qui avec une démarche réellement personnelle, arrivent à se démarquer.
Sans compter que les qualités techniques, musicales, artistiques s’avèrent de plus en plus
convaincantes. Je suis réellement fier de voir les groupes qui se bougent le cul pour faire des
lives, les assos pour faire des concerts…. Et le public qui semble un peu plus motivé qu’il y a 2
– 3 ans. Cependant, ce qui fait que la scène Métal en France ne sera peut être jamais
reconnue, est le manque d’organisation entre tous ces acteurs… Tout le monde fait sa petite
popote dans son coin et ne pense qu’à lui seul, alors que nous devrions tous nous allier pour
faire émerger les bijoux que renferme notre scène. Créer une toile aux fils indestructibles, un
réseau aux ramifications les plus diversifiées, un bête aux pouvoirs tentaculaires… Tous unis
pour que le métal Français soit reconnu à sa juste valeur.
3/3

Documents pareils

Blut Aus Nord - The Work Which Transforms God

Blut Aus Nord - The Work Which Transforms God gloire de l’Inquisition. La Grande Bête présente dans cet opus devait déjà prendre place à l’époque lors des procès en sorcellerie. Il n’est pas étonnant alors que certains convertis disent même qu...

Plus en détail