Diagnostic_Culturel_.. - Pays de l`Albigeois et des Bastides

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Diagnostic_Culturel_.. - Pays de l`Albigeois et des Bastides
Diagnostic culturel du
Pays de l’Albigeois et des Bastides
Réalisé par Nathalie POLYNICE- Mai 2006
Avec le soutien financier :
Plan détaillé du diagnostic
Préambule
I / Introduction
P3
P3
P3
P3
1 - Le contexte de la politique de développement culturel des Pays
A- Le dispositif de soutien de la Région
B - Le soutien aux pôles culturels de rayonnement
2 - Approche territoriale du Pays
P4
P4
P10
P12
A - Cartographie du territoire
B - Le Pays de l’Albigeois et des Bastides : un territoire aux multiples facettes
C - L’incidence de l’hétérogénéité du territoire sur les problématiques patrimoniales
II / Les politiques culturelles des collectivités territoriales:
les différents niveaux d’intervention
P13
1 - Les villes d’Albi et de Carmaux
P13
2 - Les communautés de communes
P16
3 - Le pays de l’Albigeois et des Bastides
P17
4 - Le département du Tarn
P18
5 - La région Midi –Pyrénées
P19
III / Etat des lieux par secteur
P21
1 – Enseignement et formation artistiques, pratiques amateurs P21
A – Musique
B – Danse
C – Théâtre
D - Arts plastiques
E – Cinéma
F - Culture occitane
P21
P26
P27
P30
P32
P32
2 – Diffusion culturelle
P33
P33
P41
P43
P62
A - Lecture publique
A bis - Poésie – contes
B - Spectacle vivant
C - Arts plastiques – expositions
D - Cinéma P66
E - Patrimoine bâti et naturel
F - Musées - culture scientifique et technique
G - Arts et traditions : patrimoine immatériel et artisanat d’art
P67
P70
P74
0
H - Culture occitane
I - Radios locales
P74
P77
3 – La création
A – Le soutien à la création
P78
P78
B - Les dynamiques de création
P80
C - Résidences d’artistes
P81
IV Les grandes figures emblématiques du territoire
P83
V Les problématiques transversales
1 - Les lieux potentiels de diffusion
P85
P85
A – La répartition des salles sur le pays
B – Les alternatives de diffusion
P85
P86
2 - La place des jeunes
P87
3 - L’équilibre territorial de l’offre culturelle
P90
4 - La communication, la lisibilité des projets
P90
VI Synthèse du diagnostic sectoriel
P91
ANNEXES
P106
1/ Personnes contactées pour la réalisation du diagnostic
2/ Synthèse de l’état des lieux culturel par communauté de communes
3 / La liste des communes possédant des monuments classés ou inscrits à l’inventaire des
Monuments Historiques qui pourraient d’être exploités pour des projets culturels
4 / Les associations du Pays subventionnées et conventionnées par le Conseil Général du Tarn
5 / Schéma départemental de développement de la lecture publique
1
Préambule
Parmi ses différentes priorités, l’association de Pays de l’Albigeois et des Bastides a choisi
très tôt de mettre en œuvre des actions concernant le secteur culturel. Ainsi, la culture est un
des axes majeurs du Contrat de Pays dans laquelle trois mesures sont inscrites :
- Diffuser la culture sur l’ensemble du territoire
- Soutenir les initiatives culturelles et artistiques de qualité
- Sauvegarder et valoriser le patrimoine local
A ce jour, les partenaires financiers (Département, Région ou Etat) accompagnent les projets
culturels du territoire à condition qu’ils rentrent dans les critères d’attribution des lignes
sectorielles ou qu’il s’agisse de projets d’investissement pouvant répondre au cadre des
procédures contractuelles. De ce fait, certains projets ne trouvent pas de solution dans les
dispositifs existants.
Afin de compléter et de coordonner efficacement les interventions de l’Etat, de la Région et
du Département dans le domaine culturel, les élus de l’association de Pays de l’Albigeois et
des Bastides ont décidé de s’engager dans la définition d’un projet culturel de territoire.
Concernant la méthodologie, ils ont choisi de privilégier un travail d’animation dans la durée
afin de faciliter son appropriation par le territoire. Aussi, un chargé de mission a été
embauché pour réaliser l’étude.
La démarche participative menant à la conception du Schéma Directeur d’Aménagement
Culturel de Territoire s’élabore en plusieurs étapes avec l’aide de l’Etat et de la Région :
1 / Réalisation d’un diagnostic culturel à l’échelle du Pays.
2 / Mobilisation des membres de la commission culturelle et du groupe d’appui au projet.
Celui-ci est constitué d’institutions qui ont un rôle déterminant dans le développement
culturel territorial.
3 / Définition d’une ligne de conduite générale déclinée en un plan d’actions global : critères
de décision et rôle du Pays en phase opérationnelle.
2
I / introduction
1 / le contexte de la politique de développement
culturel des Pays
A / le dispositif de soutien de la Région Midi-Pyrénées à
l’émergence de projets culturels de territoire
Le dispositif de soutien de la Région Midi-Pyrénées pour l’émergence de projets culturels de
territoire a pour objectif d’accompagner l’élaboration d’une politique culturelle à
l’échelle des territoires jugés pertinents par la Région : les Pays, les communautés
d’agglomération et les Parc Naturels Régionaux.
Cet accompagnement s’articule autour de trois niveaux d’interventions :
- La réalisation d’une étude en vue de l’émergence d’une politique culturelle
Le financement de l’étude s’effectue à parité entre l’Etat et la Région dans la limite d’un taux
de financement de 80 %.
- Le recrutement d‘un chef de projet culturel à l’échelle du territoire. Il est chargé
de la mise en œuvre de la politique culturelle définie et retenue par les maîtres d’ouvrage à
l’issue de l’étude.
La prise en charge du salaire du chef de projet culturel s’effectue à parité entre l’Etat et la
Région et représente 80 % la première année, 60 % la seconde année et 40 % la troisième
année.
- La signature d’une convention territoriale de développement culturel (pour une
durée de trois ans) entre la Région et le territoire dont l’objet est le soutien aux actions
culturelles. L’aide financière de la Région se situe dans une fourchette maximale allant d’un
cinquième à un quart du coût annuel du projet avec un plafond fixé à 76 500 euros.
B / Le soutien aux pôles culturels de rayonnement
Le dispositif s’adresse aux Pays, communautés d’agglomération et Parc Naturels Régionaux
ayant mis en place leur projet culturel de territoire. Le pôle culturel de rayonnement est un
centre culturel situé en milieu rural qui apporte une réponse spécifique au projet
culturel de territoire. Ces établissements doivent afficher :
• une réelle dimension territoriale
• une compétence professionnelle pour la direction de la structure et un mode de
gestion indépendant
• une pratique pluridisciplinaire de la culture
• une mise en réseau avec d’autres établissements complémentaires situés sur le
même territoire ou au delà.
La région intervient dans le cadre d’une convention d’objectifs d’une durée de trois ans.
L’aide financière de la Région se situe dans une fourchette maximale allant d’un cinquième à
un quart du coût annuel du projet avec un plafond fixé à 76 500 euros.
3
2 – Approche territoriale du Pays
A / Cartographie du territoire
4
5
Population totale :
Sur l’ensemble du Pays, 20 communes possèdent plus de 1000 habitants et seules les villes
d’Albi et de Carmaux ont plus de 10 000 habitants.
En 1999, deux zones se distinguent d’un point de vue de l’âge de la population.
Un croissant nord aux franges des départements de l’Aveyron et du Tarn-et-Garonne, avec
au moins 40% de la population qui est âgée de plus de 60 ans. Les communautés de
communes des Monts-d’Alban, de Val81 et du Ségala Carmausin ainsi que le Carmausin ont
elles aussi une population vieillissante.
Un secteur intermédiaire comprenant à la fois une population jeune et vieillissante. Les
secteurs de Penne- Vaour- Cordes, la vallée du Tarn jusqu’à Ambialet, la couronne
périphérique de la communauté de commune du Carmausin, ont à la fois près de 30% de la
population de plus de 60 ans et près de 20% des moins de 20 ans.
Alors que l’axe Albi-Montredon compte de 20 a plus de 30% de jeunes de moins de 20
ans et pas plus de 20% de personnes de plus de 60ans : la seconde zone à différencier.
Le secteur Valdéries – Valence comptabilise au moins 20% de la population âgée de moins
de 20 ans.
Dont
Les personnes âgées Nombre Nombre plus de
+60ans +60ans 75ans
EPCI
1990
1999
1990
CA Albigeoise
16964 19032
6484
CC Carmausin
6149
6111
1993
CC Causse NO du Tarn
454
451
164
CC Montredonnais
813
749
341
CC Monts d'Alban
1163
1095
480
CC Pays Cordais
805
810
347
CC Réalmontais
1816
1912
712
CC Ségala-Carmausin
3952
4176
1542
CC Val 81
1685
1722
757
CC Villefranchois
563
580
229
Communes isolées
351
375
125
TOTAL
34715 37013 13174
TARN
89845 96778 34341
Dont
plus de Part des
Part des Part des Part des
75ans
+60 ans
+60 ans
+75ans
+75ans
1999
1990 (%) 1999 (%) 1990 (%) 1999 (%)
7396
23,54
25,87
9,00
10,05
2445
37,00
39,56
11,99
15,83
136
31,62
33,28
11,42
10,04
281
28,87
28,13
12,11
10,55
437
33,75
35,29
13,93
14,08
337
35,26
34,05
15,20
14,17
722
27,25
27,14
10,68
10,25
1563
30,67
34,04
11,97
12,74
758
33,86
35,56
15,21
15,65
207
26,26
26,48
10,68
9,45
127
34,11
36,69
12,15
12,43
14409
27,47%
29,40%
10,42%
11,45%
37142
26,22%
28,18%
10,02%
10,82%
Densité de la population :
On remarque une forte densité le long de l’axe routier Réalmont – Albi – Carmaux ( N88 et
N112)
La densité est également élevée dans les centres bourgs. 85 communes sur les 119 qui
composent le Pays ont une très faible densité (entre 8 et 31 habitants au km²). La
communauté de communes Causse N. O du Tarn reste la moins peuplée du pays avec 5
communes de moins de 100 habitants.
On retrouve ces données sur la carte de la page 10 qui montre clairement que les zones
construites se trouvent autour d’Albi et de Carmaux.
6
Les résidences secondaires
Le Pays possède un fort taux de résidences secondaires sur son pourtour Est et Nord. Ces
Territoires correspondent également aux communes dont la population est vieillissante.
Les communautés de communes des Monts d’Alban, du Villefranchois, du Causse N. O du
Tarn, ainsi que le nord de la communauté de communes du Ségala possèdent une
importante concentration de résidences secondaires.
7
Infrastructures routières et réseaux hydrographiques:
- Le Pays ne possède pas d’autoroutes.
- Le réseau de nationales est peu étendu et centralisé à partir d’Albi. Ainsi, il relie la ville
d’Albi à l’autoroute vers Toulouse à l’ouest, à Réalmont au sud et à Carmaux puis à Naucelle
(Aveyron) au nord.
- Le réseau de départementales est également centralisé à partir d’Albi. Il relie les bourgs
centre entre eux : Vaour, Cordes, Carmaux, Valence, Villefranche, Alban, Montredon,
Réalmont.
- La partie nord du Pays (vallée du Viaur) est peu structurée en voies routières.
- La carte détaille encore la répartition des nombreux cours d’eau qui irriguent le territoire.
REPARTITION DES RESEAUX
8
Bassin de vie et services intermédiaires
Le Bassin de Vie se définit comme le plus petit territoire sur lequel s’organise la vie
des habitants relativement à l’accès à l’emploi et à un certain nombre d’équipements
de niveau intermédiaire ou de niveau légèrement supérieur.
Le Pays est couvert par 8 bassins de vie articulés autours de différents pôles de
services.
Pôle de services intermédiaires et pôle de services de proximité
d'après l'enquête communale de
l'INSEE - 1998
!
NAUCELLE
!
SAINT-ANTONIN-NOBLE-VAL
LAGUEPIE
VAREN
!
!
!
MIRANDOL-BOURGNOUNAC
!
TANUS
MONTRICOUX
!
!
LEDERGUES
MONESTIES
!
!
CORDES-SUR-CIEL
!
CARMAUX
!
REQUISTA
VALDERIES
!
CASTELNAU-DE-MONTMIRALCAHUZAC-SUR-VERE
!
VALENCE-D'ALBIGEOIS
!
!
CAGNAC-LES-MINES
!
!
COUPIAC
GAILLAC
!
ALBI
"
MARSSAC-SUR-TARN
!
VILLEFRANCHE-D'ALBIGEOIS
ALBAN
!
!
SAINT-SERNIN-SUR-RANCE
!
TEILLET
CADALEN
!
!
Aire d'influence des pôles intermédiaires
REALMONT : les communes en majuscule sont à la fois des pôles
intermédiaires et des pôles de proximité
REALMONT
!
Monestiès : les communes en minuscule sont des pôles de proximité
GRAULHET
SAINT-PIERRE-DE-TRIVISY
!
lien entre les communes et leur pôle de proximité
!
VIANE
!
MONTREDON-LABESSONNIE
!
VABRE
0
Conception :Pays de l'Albigeois et des Bastides
Janvier 2006
2.5
5
10
Kilomètres
¯
!
ROQUECOURBE
!
LACROUZETTE
!
GEOFLA® - IGN PARIS 2005
Source : Inventaire Communale - INSEE - 1998
Le Pôle de Services de Proximité est un espace géographique au sein duquel les
habitants réalisent la plus grande partie de leurs achats dans les commerces de
proximité. Le Pays compte 15 pôles qui ont la commune pôle située sur le Pays et 4
communes pôles dont le centre attractif est situé hors département. Les services qui
permettent de classer une commune comme pôle de service de proximité sont
déterminés selon la présence ou non d’un boucher, d’un boulanger-pâtissier, d’un
bureau de poste, d’un électricien, d’un infirmier, d’un médecin généraliste, d’une
pharmacie, d’un plâtrier peintre, d’un salon de coiffure, d’une station de service, ces
pôles de services sont des chefs-lieux de canton.
Ces zones sont différentes des bassins de vie car l’emploi et les déplacements
domicile travail n’ont pas été pris en compte.
9
B / Le Pays de l’Albigeois et des Bastides : un territoire aux
multiples facettes
Comme nous venons de l’évoquer, le Pays de l’Albigeois et des Bastides est un territoire aux
multiples facettes. Il se caractérise par une importante hétérogénéité en ce qui concerne sa
population (densité et âge des habitants, répartition territoriale des résidences secondaires),
les aires d’influence, les infrastructures routières et la typologie des paysages.
10
Le Pays de l’Albigeois et des Bastides se compose de quatre entités :
-
Au nord : les paysages de causses qui s’étendent de Penne à Monestiès incluant
Vaour et Cordes. On peut distinguer le massif de Grésigne et le plateau cordais.
A l’est : les plateaux herbagers du Ségala avec les deux vallées du Viaur au nord du
Pays et du Tarn au centre.
A l’ouest : la plaine du Tarn et la colline du centre
Au sud : les monts de Lacaune, forêt d’altitude. Le parc naturel régional du Haut
Languedoc intègre une partie de la commune de Montredon.
Hétérogénéité historique, sociologique, et territoriale du Pays de l’Albigeois et des
Bastides
Outre la diversité de caractéristiques démographiques et géographiques propre au Pays, le
périmètre actuel du territoire fait émerger des différences historiques, sociologiques,.et
culturelles. Dans le cadre de projets à l’échelle du Pays, il s’agit de mettre en place des
« passerelles » entre les différentes parties de cette mosaïque territoriale que constituent,
par exemple, les communautés de communes N. O du Tarn, du Carmausin, de Montredon
ou de Réalmont. Aussi la réflexion qui débouchera sur le Schéma Directeur d’Aménagement
Culturel du Pays intègrera les éléments suivants :
-
La communauté de communes du Ségala est séparée de son centre d’attraction que
représente Carmaux et Blaye les Mines (communauté de communes du Carmausin
-
Historiquement, l’activité économique du Pays fut tournée vers des secteurs très
différents (activité minière, agriculture) qui ont orienté le mode de vie des populations.
-
Au sein d’une communauté de communes, les habitants peuvent effectuer la majorité de
leurs déplacements vers des pôles très différents, extérieurs au périmètre du Pays, voire
même vers les départements limitrophes comme dans le cas de la communauté de
communes causse N. O du Tarn. Les flux de population, l’importance des résidences
secondaires, la place des rurbains, les zones d’attractivité ainsi que le réseau routier
doivent être prises en compte dans l’étude des publics et de leurs pratiques culturelles.
Dans ce cadre, la question de l’aide à la mobilité et des services culturels de proximité a
également son importance.
-
Le Pays connaît un déséquilibre territorial en matière d’équipements culturels
professionnels et de programmations annuelles, Albi, Carmaux /Blaye-les-Mines et
Cordes / Vaour centralisant la plus grande partie de l’activité culturelle professionnelle.
11
C / L’incidence de l’hétérogéneité du territoire sur les
problématiques patrimoniales
La mosaïque territoriale que constitue le Pays est une richesse mais il faut veiller à ce que
les populations puissent partager un patrimoine immatériel et matériel commun. Cette
question renvoie à la notion de racines et d’identité. Sur le territoire du Pays, on peut
distinguer trois volets patrimoniaux qui sont liés chacun à une période de l’histoire :
1 – le patrimoine industriel avec d’importants équipements culturels et des centres
d’interprétation (musée de la Mine à Cagnac-les-Mines, musée du Verre à Blaye les
Mines, musée du Saut du Tarn à St Juéry, l’observatoire de Montredon…)
2 – Les intellectuels et les artistes de la fin du XIX ème siècle (Louisa Paulin à
Réalmont, Jean Jaurès à Carmaux, Toulouse Lautrec à Albi…)
3 – Les paysages et l’architecture indissociables de la période du Moyen-âge :
En ce qui concerne ce volet, Albi et Cordes restent les deux témoignages les plus
emblématiques de l’occupation du territoire par l’homme à cette époque. Par ailleurs,
plusieurs Bastides sont disséminées sur tout le territoire (Monestiés, Valence,
Réalmont,…). Enfin, au plan paysager, les cours d’eau représentent également un fil
conducteur thématique avec les vallées du Viaur et du Tarn en lien avec les deux sites
emblématiques que constituent Ambialet et Trébas.
12
II / Les politiques culturelles des collectivités
territoriales :
les
différents
niveaux
d’intervention
Dans le cadre de la décentralisation, l’une des principales questions du développement
culturel concerne la définition du rôle des différentes collectivités territoriales en matière
culturelle.
En effet, pour parvenir à une vision commune et partagée du territoire, il faut assurer la
complémentarité des niveaux d’intervention et la meilleure articulation possible entre les
stratégies des communautés de communes, des Départements et des Régions.
1 / Les villes d’Albi et de Carmaux
Les grands axes de la politique culturelle de la ville de Carmaux :
La population de la ville de Carmaux s’élève à 10 250 habitants. Pour l’élu à la culture, la
commission culturelle de Carmaux « vise à aider les expressions culturelles les plus diverses
qui favorisent la création, l’intégration, le professionnalisme et l’amateurisme, pouvant faire
cause commune et donner à la population la plus diverse tout le sens au mot culture. » La
démarche de la commission culturelle étant éclectique, le programme culturel de la ville est
conçu autour de propositions diverses : « des concerts rock à l’initiation aux arts du cirque,
de la magie au conte musical, de l’apéro concert au cinéma en plein air. Le partenariat entre
la ville et l’Athanor permet l’accueil de spectacles de dimension nationale ou internationale. »
Les grands axes de la politique culturelle de la ville de Carmaux concernent :
• La lecture publique avec une médiathèque appelée centre culturel. Elle est située
dans un bâtiment classé qui fut autrefois l’hôpital de la mine. Articulée autour de trois
niveaux représentant 2000 m², elle emploie 15 personnes qui contribuent à la
dynamique du lieu (animations multimédia, ateliers contes et vidéo, rencontres
d’écrivains, ateliers peinture, goûters philo, spectacles de marionnettes, danse et
théâtre d’ombres…)
• Les archives municipales qui se trouvent à l’entresol du centre culturel conservent et
diffusent les documents municipaux ainsi que les archives des mines.
• Un festival « A fleur de peau » a lieu le premier week-end de juillet. L’association « A
fleur de peau » a pour ambition de créer un grand événement musical en extérieur
complémentaire des propositions qui existent sur le Carmausin. La programmation
centrée autour des musiques et danses du monde complète les répertoires rock du
Summer Festival et chansons françaises de Pause Guitare qui, jusqu’en 2005 avait
lieu à Monestiès. L’association « A fleur de peau » a également l’ambition de fédérer
diverses associations du Carmausin autour de l’organisation du festival.
• En ce qui concerne son image, Carmaux souhaite rompre avec celle de ville minière
en valorisant les parcs et jardins municipaux. « Le vert dans tous ses états » est le
slogan qui semble émerger de la réflexion pour la signature de ville. Les élus veulent
jouer sur le double sens du mot verre-vert.
• Les principaux projets que soutient la ville concernent la restructuration d’un pôle
verrier par la communauté de communes et la poursuite d’une démarche de
« festivals aux parcs ».
• Pour ce qui est des projets d’équipements, la ville programme la réhabilitation
d’anciens locaux mitoyens du centre culturel en une maison de la citoyenneté
regroupant le centre social et des institutions mais aussi deux salles à vocation
culturelle (pratiques amateurs, expositions…). En partenariat avec la communauté de
13
communes, une étude est également en cours dans le cadre d’un projet de
construction d’un complexe cinéma / cafétéria.
Le budget global culturel de la ville de Carmaux est de 670 300,00 euros qui se répartissent
en :
• budget de fonctionnement en direction des archives : 6 400 euros
de la médiathèque : 488 920 euros
des animations :
10 000 euros
des subventions :
62 182 euros
•
budget d’investissement en direction des archives :
11 734 euros
de la médiathèque : 79 332 euros
de l’action culturelle : 11 734 euros
La dynamique culturelle du Carmausin est également liée aux actions menées par la
Communauté de Communes du Carmausin dans le cadre de la politique de la ville et à
l’Office Municipal Culturel du Blayais (OMCB).
Les actions culturelles soutenues par la communauté de communes du Carmausin dans le
cadre du Contrat de Ville
Le soutien financier aux actions culturelles menées sur le territoire est prioritairement alloué
aux associations qui :
- mènent des actions de médiation, de sensibilisation culturelle et de partenariat avec le tissu
associatif local pour faciliter l’accès de tous les publics à la culture.
- contribuent, par leurs projets, au développement local
- valorisent l’image du territoire
Les associations soutenues dans le cadre du Contrat de Ville sont détaillées à la page 97.
La saison culturelle organisée par l’OMCB :
L’OMCB est une association municipale constituée de vingt bénévoles et présidée par l’élu à
la culture de Blaye. Elle a pour vocation d’organiser une saison culturelle d’octobre à juin en
partenariat avec le jazz club de l’Albigeois et le festival inter-régional de la Cimade. Le
programme concerne des concerts de musique du monde, de jazz, de rock, de chansons
françaises, des représentations théâtrales, des expositions d’art plastique, des bals folks
occitans…
Les grands axes de la politique culturelle de la ville d’Albi :
La population de la ville d’Albi s’élève à 46 300 habitants. Un dossier est en cours depuis
2002 pour le classement d’une partie de la ville au patrimoine mondial de l’UNESCO. Si la
cathédrale Ste Cécile, le palais de la Berbie et la collégiale St Salvi constituent les phares de
la cité épiscopale, celle-ci englobe quatre quartiers : Castelviel, Castelnau, Combes et
Berges du Tarn et le Bourg de St Salvi. Selon l’adjointe au maire, chargée du dossier
UNESCO, le classement au patrimoine mondial de l’UNESCO devrait permettre de doubler
la fréquentation touristique – s’élevant actuellement pour l’année 2005 à 640 000 visiteurs.
Pour l’élu à la culture d’Albi, la politique culturelle de la ville se décline autour de trois
enjeux : accessibilité, variété et attractivité pour de nouvelles populations.
L’élu à la culture envisage la politique de soutien à l’action culturelle en direction de quatre
axes principaux :
• les associations structurantes qui participent au rayonnement de la ville
• l’animation de la cité et le développement du tissu associatif
• la prise en charge de l’entretien du patrimoine bâti municipal et des salles
• le soutien aux évènements qui valorisent le patrimoine historique
14
Par ailleurs, le service culturel municipal est missionné pour mutualiser les moyens et
communiquer autour des manifestations partiellement financées par la ville.
Pour l’élu à la culture d’Albi, qui est également vice-président de la FNCC (Fédération
nationale des Collectivités pour la Culture), Albi a été reconnue par la DRAC comme le
second pôle culturel de la région Midi Pyrénées après Toulouse. Les critères retenus pour
déterminer ces pôles culturels sont :
- la fréquentation publique des établissements culturels (ex : médiathèque…)
- le nombre de structures subventionnées par l’Etat au prorata du nombre d’habitants.
A l’initiative de l’élu à la culture, deux chantiers culturels sont en cours sur l’Albigeois :
• « l’histoire des arts et les arts dans l’histoire » est un projet pédagogique s’adressant aux
élèves albigeois des classes de CM1, CM2 et CE2. Il s’agit d’un parcours culturel sur trois
ans (2006-2009) s’inscrivant dans le projet de classe pour que chaque enfant puisse avoir
accès à une entrée culturelle, artistique et historique en se confrontant à l’éducation
musicale et théâtrale, aux arts visuels, et à la culture littéraire. Le dispositif qui doit être
financé à parité par la ville, la DRAC et l’éducation nationale s’articule autour du patrimoine
historique et culturel de la ville. L’élu à la culture souhaite fédérer de nombreux partenaires
culturels comme Cimaise et Portique, la médiathèque, l’Athanor, les musées Lapérouse et
Toulouse Lautrec, les archives départementales et municipales, l’ENMDT…)
• La création du club de mécènes pour l’action culturelle de la communauté
d’agglomération d’Albi. Le principe consiste à constituer un fonds de mécénat en fonction du
nombre de salariés de la structure allant de 500 euros annuels pour 5 employés à 3500
euros pour 50 salariés.
Il est à noter également que la ville d’Albi fait partie d’un réseau de villes impliquant
Castres, Rodez et Mazamet. L’axe culturel n’est pas particulièrement développé au sein de
ce réseau mais des actions communes dans le champ touristique sont menées. Ainsi, des
animations culturelles dans le cadre de la valorisation du patrimoine sont fédérées par
l’ensemble des villes adhérentes au réseau.
Pour l’année 2006, le budget culturel de la ville d’Albi est de 5, 5 millions d’euros pour le
fonctionnement (subventions aux associations, à l’Athanor, à l’ENMDT, aux festivals, mise à
disposition de personnel municipal pour le théâtre de la ville). Il faut rajouter à ce budget
2 725 000 E d’investissement qui se répartissent en :
- 1 100 000 pour la rénovation de la salle du Gymnase (Athanor)
- 400 000 pour les studios de répétition
- 1 100 000 pour la rénovation – mise aux normes du théâtre municipal
- 125 000 pour l’aménagement de l’ENMDT
15
2/ Les communautés de communes :
L’intercommunalité
Peu de communautés de communes se sont dotées de la compétence culturelle qui reste
optionnelle. La structuration culturelle dépend souvent de l’ancienneté de la création de
l’EPCI et de la présence de techniciens spécialisés. A ce jour, aucun chargé de mission pour
le développement culturel n’a été embauché. En revanche, au sein des communautés de
communes des Monts d’Alban, du Réalmontais et du Ségala un poste de technicien a été
créé pour structurer le tissu associatif. Ces professionnels coordonnent également des
projets touristiques et peuvent être amenés à collaborer avec les acteurs culturels. Au sein
de la communauté de communes du Carmausin, le responsable du Contrat de Ville soutient
certains projets culturels au regard de leur contribution au développement local. Le détail des
projets culturels repérés sur chaque communautés de communes est présenté en annexe .
Nom de la communauté
de communes
C2A
Villefranchois
Monts d’Alban
Carmausin
Causse NO du Tarn
Pays Cordais
Montredonnais
Réalmontais
Ségala
Val 81
Compétences prises par les communautés de communes
Gestion d’équipements culturels
Pas de compétences en lien avec la culture
Gestion d’équipements culturels, mise en place d’opérations
concertées en faveur des jeunes
Fonctionnement d’équipements culturels, possibilité de définir une
politique de développement, d’animation et de promotion culturelle
d’intérêt communautaire. Animation culturelle dans l’enceinte du
Domaine de la Verrerie. Gestion du pôle verrier.
Pas de compétences en lien avec la culture mais volonté de s’associer
avec le pays Cordais afin de grossir l’échelle d’action
Construction, entretien et fonctionnement d’équipements culturels
Pas de compétences en lien avec la culture
Projets culturels, vie culturelle en faveur de l’enfance, de la jeunesse et
des personnes âgées.
Soutien financier aux associations qui organisent des manifestations
artistiques
Actions et équipements culturels
Date de création de
l’intercommunalité
2003
2001
92
2001
93
93
2000
2001
93
94
16
3 / Le Pays de l’Albigeois et des Bastides
Si l’action culturelle est principalement le fait des communes et des communautés de
communes, le Pays est l’échelle pertinente pour la concertation des actions (coordination et
coopération), la mise en réseau des acteurs, et la vision stratégique du développement
culturel du territoire.
Pour les porteurs de projets, l’échelle de pays offre un cadre de :
Réflexion transversale pour :
• l’échange d’expériences pouvant mener à la coopération
• la mise en place de passerelles entre le champ culturel et social, culturel et touristique,
ou culturel et pédagogique. Le Pays doit également constituer un facteur d’ouverture et
d’échanges vers d’autres territoires.
• la prise de recul nécessaire à l’analyse de leurs pratiques
Concertation pour :
• l’harmonisation des actions ainsi que l’égalité d’accès à une offre culturelle diversifiée.
• la mise en réseau de l’information, de la communication, des équipements, des acteurs…
fondée sur des cofinancements de l’Etat, de la Région, du
Contractualisation
Département, des communautés de communes et des communes.
En ce qui concerne les enjeux que le Pays a retenu pour le développement culturel du
territoire, certaines préconisations ont été incluses dans la charte de développement du Pays
ainsi que dans le contrat de Pays. Dans le cadre d’une réflexion préalable à la démarche du
projet de territoire, les membres de la commission culturelle du Pays se sont déjà
positionnés sur certaines problématiques.
La charte de développement du pays validée en février 2004 (voir annexe )
- Mettre en place un fonds de soutien à la création et à la diffusion artistique contemporaine
avec la création d’un Conseil de l’Art et de la Culture
- Favoriser et accompagner l’émergence de lieux d’accueil de projets et d’artistes sur
l’ensemble du Pays
- Mettre en place dans l’Observatoire une analyse de l’impact économique et social de la
dynamique culturelle sur l’ensemble du territoire
- Développer une politique culturelle sur l’ensemble du Pays.
Le contrat de Pays signé entre l’Etat, la Région et le Département en octobre
2004 (voir annexe 3)
la stratégie concerne le développement d’une politique culturelle pour renforcer l’identité du
territoire en
- diffusant la culture sur l’ensemble du territoire
- soutenant les initiatives culturelles et artistiques de qualité
- sauvegardant et en valorisant le patrimoine local
La réflexion menée par les membres de la commission culturelle du Pays,
préalable à la démarche du projet de territoire
- Privilégier la variété des propositions culturelles sur l’ensemble du territoire avec une
représentation des diverses disciplines en direction de divers publics.
- Identifier les freins à l’accessibilité : problème d’information, de médiation, de
sensibilisation…
- Rechercher une meilleure organisation des évènements sur le territoire :
Complémentarité et harmonisation des programmations, mutualisation des moyens…
17
- Analyser le potentiel des équipements et les retombées des évènements importants en
termes d’image et d’attractivité
- Prioriser les axes de développement dans le champ du patrimoine
- Soutenir les actions qui renforcent la notion d’appartenance à un territoire.
4 / Le Département :
L’intervention du Département dans le secteur culturel se décline suivant trois objectifs :
- Poursuivre l’aménagement culturel de l’ensemble du département en mettant l’accent sur la
solidarité en direction du milieu rural et des zones urbaines sensibles.
- Valoriser les richesses patrimoniales tarnaises à des fins touristiques tout en renforçant
l’identité tarnaise.
- Permettre l’accès à la culture de toutes les populations et plus particulièrement des jeunes.
•
En ce qui concerne l’une des deux compétences obligatoires des départements,
(lecture publique et archives départementales), la priorité de la BDP est l’équipement
en bibliothèques-médiathèques des bourgs centre de moins de 10 000 habitants. La
mise en réseau des bibliothèques et l’informatisation des établissements se
développent lentement. Le détail du programme figure dans le schéma
départemental de développement de la lecture publique en annexe 7.
Le Conseil Général du Tarn a une politique volontariste en matière :
• de cinéma :
- Soutien de l’association départementale Média Tarn : diffusion aux publics
scolaires, opération de promotion-sensibilisation, soutien aux salles art et essai
- Soutien de Cinécran 81 : diffusion itinérante en milieu rural.
•
de musique et danse avec deux associations départementales labellisées par l’Etat :
l’Ecole Nationale de Musique et de Danse du Tarn (ENMDT) et la délégation
départementale à la Musique et à la Danse (l’ADDA du Tarn).
Les missions de l’ADDA sont : la sensibilisation et l’éducation artistiques centrées sur
la musique et la danse ; l’accompagnement des pratiques amateurs ; la formation
professionnelle, artistique et technique ; la diffusion d’informations et de
documentations auprès des acteurs de la vie musicale et chorégraphique; l’irrigation
artistique du territoire par la diffusion d’œuvres d’amateurs et de professionnels ; le
développement de la création. L’ADDA organise trois temps forts autour de la
diffusion musicale et chorégraphique avec les festivals Rock in Tarn, Voix Là !, et
Théma Danse.
En ce qui concerne les Ecoles Nationales de Musique, elles sont missionnées pour
structurer, coordonner et mettre en réseau l’enseignement de la Musique et de la
danse à l’échelle d’un département. En tant que centres de ressources, ces
structures assurent le soutien aux pratiques amateurs, sensibilisent les publics
scolaires et mènent des actions de diffusion. L’ADDA et l’ENMDT contribuent au
rééquilibrage territorial des actions culturelles, notamment dans les zones rurales.
•
de diffusion de la création théâtrale tarnaise avec le dispositif Tarn en scène dont
l’objectif est double : 1 / soutenir la création théâtrale départementale (au total 15
compagnies en bénéficient sur le département).
2 / soutenir la diffusion théâtrale sur l’ensemble du territoire et
notamment en milieu rural. Tarn en scène s'adresse aux communes et structures
intercommunales ou aux associations qui œuvrent à l'animation culturelle d'un
territoire. Au maximum, six représentations de chaque compagnie peuvent être
aidées au cours de la même année. Le taux de prise en charge de l’achat d’un
spectacle varie en fonction de la taille de la commune : 50 % pour une commune de
moins de 2000 habitants à 30 % pour une commune de 5000 à 15000 habitants. Par
18
ailleurs, le Conseil Général subventionne certaines structures de diffusion
pluridisciplinaire. Au sein du Pays, l’Athanor, la FOL et le théâtre de la croix blanche
bénéficie de ce soutien.
•
D’aide (au cas par cas) aux projets en direction des compagnies théâtrales
professionnelles implantées dans le département pour :
- L’intervention dans les collèges
- L’accompagnement de la pratique amateur
- Les actions menées dans le cadre de la politique de la ville
•
d’action culturelle dans les collèges : Le Conseil Général du Tarn intervient dans la
prise en charge partielle des frais liés à l’intervention d’artistes ou de
professionnels de la culture lors d’ateliers artistiques dans les établissements
scolaires du second degré. Le montant de l’aide allouée aux acteurs culturels est
déterminé par une commission composée de représentants de la DRAC et de
l’Education Nationale. L’aide directe aux établissements scolaires concerne la mise
en place d’une artothèque ouverte à tous les enseignants ainsi que la prise en charge
des frais de transport à destination d’établissements culturels départementaux.
•
La conservation départementale poursuit sa réflexion sur la mise en œuvre d’un
schéma directeur du patrimoine devant aboutir à un projet cohérent au plan
muséographique, touristique et financier. L’objectif est de créer un réseau muséal
autour de pôles départementaux intégrant des sites d’intérêt plus local. Le
patrimoine industriel doit tenir une place importante avec le musée du textile, le
musée de la mine et le Saut du Tarn.
•
Le schéma départemental de l’enseignement artistique musique-danse-théâtre devra
constituer un ensemble cohérent de propositions qui concourent à l’accès du plus
grand nombre à un enseignement diversifié (mise en réseau des établissements), de
qualité (offre d ‘enseignement et contenu artistique et culturel) et de proximité
(mutualisation des moyens et harmonisation du coût pour les usagers)
•
En ce qui concerne l’aide aux associations, le CG 81 a fait le choix de
subventionner 14 structures sur le Pays de l’Albigeois qui proposent une offre
culturelle de proximité.
Le Département soutient également les actions de 24 associations conventionnées
au titre de leur mission départementale. 17 de ces associations font partie du Pays
de l’Albigeois et 11 sont Albigeoises. La liste des associations soutenues par le
Département se trouve en annexe 6.
Par ailleurs, 14 projets culturels transversaux ont été soutenus dans le cadre des
quatre contrats de ville.
5 / La Région Midi-Pyrénées
•
La Direction des politiques territoriales, du tourisme et du cadre de vie intervient dans
l’aide à l’investissement pour des projets culturels qui correspondent aux axes
préconisés dans le contrat de Pays.
19
•
La Direction de la Culture intervient dans l’aide au fonctionnement du projet :
- par secteur d’activité : restauration du patrimoine, langue et culture occitane,
arts plastiques, lecture, théâtre et danse, musique, aide à la diffusion du
spectacle vivant, aide aux compagnies, aux festivals, à l’audiovisuel, aux
manifestations et échanges culturels, aux programmes de formation des
techniciens du spectacle vivant.
- par territoire pour accompagner l’élaboration d’une politique de
développement culturel des pays, des communautés d’agglomération ou des
Parcs Naturels Régionaux. (voir page 4, le dispositif de soutien de la région)
•
Missionnée par le Conseil Régional, l’association régionale de diffusion technique
(ARDT) met à disposition des acteurs culturels un parc de matériel technique pour la
réalisation de manifestations culturelles.
•
La politique régionale en faveur du soutien aux musiques actuelles a permis le
conventionnement avec des structures appelées « pôles structurants de musiques
actuelles ». Celles-ci ont pour mission de soutenir la diffusion et les groupes
régionaux, de développer des actions de formation, et de créer des centres de
ressources.
•
La Direction de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage soutient l’emploi
culturel par le dispositif « emplois régionaux associatifs mutualisés ». L’aide
s’adresse à toute association (dont l’effectif salarié est inférieur à cinq temps pleins)
créant une activité de mise en commun de moyens qui s’inscrit dans le cadre d’une
intercommunalité ou d’une politique territoriale.
Le salaire de l’employé est pris en charge durant quatre ans. Le taux de la prise en
charge par la Région varie pour la première année entre 60 et 70 % du SMIC annuel.
Elle est dégressive et correspond à 35 % du SMIC la quatrième année.
20
III / Etat des lieux par secteur
Pour la réalisation de ce diagnostic, une cinquantaine de personnes, responsables ou
techniciens de structures institutionnelles, élus locaux, chargés de mission, responsables
d’associations, ont été rencontrés ou interrogés au cours d’entretiens téléphoniques. La
plupart des données collectées en fonction des sources se rapportent à l’activité 2004 ou
2005.
Les actions culturelles menées sur le territoire du Pays de l’Albigeois et des Bastides ont été
répertoriées par secteur d’activité (Formation et enseignement / diffusion / création). Au sein
de chaque secteur, les associations sont classées par discipline artistique. Pour objectiver
l’état des lieux, les projets entrepris par les acteurs culturels, ont été détaillés et précisés par
des données quantitatives.
1 – Enseignement
pratiques amateurs
et
formation
artistiques,
A – La musique
L’Ecole Nationale de Musique et de Danse du Tarn - ENMDT (Données 2004)
L’ENMDT couvre l’essentiel des demandes de formation musicale, les enfants restant
prioritaires. Le siège est situé à Castres. L’équipe de direction de l’ENMDT est responsable
du projet pédagogique général et par-là même garantit la cohérence du réseau. Les
professeurs enseignant dans les antennes participent également au conseil pédagogique et
leur réflexion sont prise en compte. Un tiers de l’activité de l’ENMDT a lieu sur le Pays de
l’Albigeois. La plus grosse antenne (dispensant l’enseignement de tous les instruments)
située sur le territoire se trouve à Albi. Cinq autres antennes sont disséminées à Réalmont,
Carmaux, Cordes, Alban, et Montredon.
L’ENMDT est financée à 10 % par l’Etat, 10 % par les droits d’inscription des parents, 40 %
par les communes conventionnées ou adhérentes, 35 % par le Conseil Général et 5 % par la
Région.
Le fonctionnement
Sur l’ensemble du département :
•
16 communes de plus de 1000 habitants sont adhérentes. C’est à dire qu’elles
possèdent une antenne de l’ENMDT, mettent à disposition les locaux et prennent en
charge une partie du coût de l’enseignement.
Ainsi, les droits d’inscription sont de 260 euros pour les parents mais les communes
participent à une hauteur située entre 250 et 900 euros environ par enfant. Le montant de la
participation des communes varie en fonction de sa taille (nombre d’habitants), du nombre
d’élèves et du nombre d’heures d’enseignement.
•
150 communes sont conventionnées dont 90 % ont moins de 1000 habitants. Elles
versent une cotisation (oscillant entre 150 et 300 euros) à l’ENMDT pour chaque
administré qui fréquente une antenne de l’école de musique. En ce qui concerne la
répercussion du coût de ces cotisations auprès des parents, plusieurs cas de figures se
présentent :
- certaines communes prennent l’ensemble des cotisations à leur charge
- certaines communes prennent la cotisation de deux ou trois ou enfants à leur charge et
pour toutes les demandes qui se rajoutent, la cotisation de la commune est refacturée aux
familles.
21
- certaines communes refacturent aux familles l’ensemble des cotisations.
Pour le directeur de l’ENMDT, l’équilibre du territoire, tant au plan de sa couverture en
enseignement musical qu’au plan de l’égalité tarifaire sera facilitée par l’implication des
intercommunalités dans ce dispositif.
Graphique 1 : Effectifs d’élèves par type d’enseignement dispensé
500
450
400
atelier collectif
350
chant choral
300
formation musicale
250
instruments
200
inscrits en pratique instrumentale mais
ne suivant pas de cours de FM inscrits
150
danse
100
50
0
Réalmont
Carmaux
Cordes
Alban
Montredon
Albi
22
Les droits d’inscription annuelle pour les élèves sont les mêmes pour toutes les antennes :
- pratique instrumentale : 260 € avec des tarifs dégressifs (moins 33 % pour le 2ème de la
famille, moins 6 % pour le 3ème, gratuité au-delà)
- ateliers collectifs : 130 €
- chant choral : 40 €
Le réseau – les actions de partenariat
Le graphique 1 détaille le type d’enseignement dispensé dans les antennes ainsi que les
effectifs d’élèves par type d’enseignement.
Les antennes de l’ENMDT fonctionnent autant que possible en réseau. Il en va ainsi des
antennes d’Alban, Cordes, et Albi dans lesquelles le même professeur intervient et crée
du lien entre elles. A Alban, par exemple, la dynamique culturelle permet à l’antenne de
l’ENMDT de monter des projets en partenariat avec les écoles et le collège, la mairie, la salle
des fêtes et la MJC.
Les pratiques collectives se multiplient depuis quelques années :
- les stages départementaux sont des cadres de rencontres privilégiées
- les harmonies se créent au sein des antennes
- certaines écoles se réunissent annuellement pour jouer ensemble
- quelques échanges inter-antennes permettent la délocalisation de concerts. Ainsi, les
élèves d’une antenne de musique peuvent être invités à jouer sur la commune d’une autre
antenne de l’ENMDT devant un nouveau public. Par ailleurs, ces liens permettent à l’élève
qui a suivi une formation en milieu rural de mieux connaître ses homologues des antennes
plus importantes (Castres et Albi) et par-là même d’y être mieux intégré lorsque, devenu
lycéen, il sera amené à poursuivre sa formation musicale dans une de ces villes.
L’ENMDT est également missionnée pour soutenir le tissu d’associations qui mènent des
actions autour des pratiques musicales en amateurs. Aussi, les antennes de l’ENMDT sont
en lien avec les harmonies de St Juery et de Carmaux, des batteries fanfares et des bandas.
Pour la diffusion de concerts, l’ENMDT travaille en partenariat avec bon nombre d’acteurs
culturels du département comme l’Athanor, le Noctambule de la MJC d’Albi, la MJC
d’Alban…
Les enseignements
- la formation des enseignants
Tous les enseignants de l’ENMDT sont titulaires d’un diplôme national requis pour enseigner
dans les écoles agrées par l’Etat. La majorité possède le DE (diplôme d’Etat) et certains ont
également le CA (certificat d’aptitude à la fonction de professeur).
- L’enseignement
Le graphique 2 montre la variété des instruments sur lesquels porte l’enseignement ;
l’antenne d’Albi proposant le choix maximal.
En ce qui concerne les niveaux d’enseignement, ils se répartissent de la façon suivante :
- Cycle 1 : Il dure 4 ans et s’adresse aux débutants. Les cours durent 20 minutes
- Cycle 2 : Il dure 4 ans et s’adresse aux élèves qui ont obtenu l’examen de cycle 1. Les
cours durent 45 minutes. Ce cycle est sanctionné par un examen.
- Cycle 3 : CFEM : cycle de formation préparant au certificat de fin d’études musicales :
musiciens d’un haut niveau mais restant amateurs.
- DEM : cycle de formation préparant au diplôme d’études musicales, certifiant la
professionnalisation du musicien. Le DEM offre la possibilité de passer un diplôme d’Etat
pour devenir professeur.
Dans le cadre du projet pédagogique de l’ENMDT, il est obligatoire de suivre la formation
musicale ainsi que l’atelier collectif pour être accepté en cycle 2 en cours instrumental.
23
Graphique 2 : Ventilation des cours d’instrument pour toutes les antennes
140
120
100
80
60
40
Alban
Montredon
Albi
batterie
cor
jazz
hautbois
contrebasse
vielle
graile
flûte à bec
percussion
flûte traversière
Cordes
trompette - cornet
clairon
saxophone
clarinette
violon
Carmaux
guitare et basse électriques
Réalmont
violoncelle
piano
guitare
0
orgue
20
En ce qui concerne les différents types de formation, le chant choral tient une place
particulièrement importante dans le département du Tarn. La voix permet une approche
musicale peu coûteuse et s’adresse à un très large public. L’ENMDT forme également des
chefs de chœur.
Lien entre création, enseignement et diffusion
La création :
Le projet pédagogique de l’ENMDT prévoit la mise en place de passerelles avec les
créateurs locaux. Ainsi, à Réalmont, les élèves rendent hommage au compositeur local
Pierre Caner en interprétant ses oeuvres.
A Cordes, l’antenne de l’ENMDT met à disposition du festival Musique sur Ciel des
instruments de musique (présentation du festival page 51)
Une convention lie l’antenne albigeoise de l’ENMDT au GMEA - Groupe de Musique
Electroacoustique d’Albi qui assure la formation à la musique électroacoustique
(présentation de la structure page 52). Des partenariats ont lieu avec l’Athanor, ainsi, la
partition musicale de l’opéra qui a été mis en scène au début 2006 par la compagnie Ivan
Morane est interprétée par des élèves de l’ENM. Cette création a vocation à tourner dans
toute la France au courant de cette même année.
24
La diffusion :
Les professeurs de l’ENMDT, qui font souvent partie de formations musicales, représentent
un réel potentiel de diffusion.
Ainsi, la « saison de l’orgue » albigeoise est conçue pour créer des ponts entre
l’enseignement et la diffusion.
A Cordes, le colloque que la Talvera (voir présentation de l’association P 75) organise
annuellement sur la musique et les instruments traditionnels est basé sur un partenariat avec
les professeurs de l’ENMDT. Cette initiative s’adresse à tous les amateurs qui pratiquent la
musique traditionnelle.
Le problème récurent concerne le manque de salles adaptées à la diffusion culturelle, or de
bonnes conditions matérielles valorisent non seulement les artistes mais également le public.
L’ENMDT organise 150 concerts et auditions par an sur le département. Ils ont lieu le plus
souvent à Castres, Mazamet et Albi, faute d’équipements dans les territoires ruraux. La salle
de la maison de la musique de Cap Découverte est utilisée pour des spectacles de grande
forme. En revanche, sur Réalmont, qui correspond au centre géographique du département,
il n’existe aucune salle appropriée.
Pour la direction de l’ENMDT, l’identification d’un réseau de lieux couvrant l’ensemble du
Pays est un véritable enjeu car la diffusion musicale dans les églises et les chapelles limitent
les propositions artistiques.
Les missions
Inventaire et schéma départemental de la musique, de la danse et du
théâtre
Depuis 2004, les Ecoles Nationales de Musique sont missionnées par l’Etat pour structurer,
coordonner et mettre en réseau l’enseignement de la danse, de la musique et du théâtre à
l’échelle du département. Un inventaire répertoriant toutes les actions d’enseignement sur le
Tarn sera finalisé fin 2006 et servira de base à un schéma départemental validé par le
Conseil Général. Dans ce cadre, l’ENMDT devrait multiplier l’adhésion des
intercommunalités dont l’échelle territoriale s’avère plus pertinente que celle des communes.
Soutien des pratiques amateurs :
En tant que centre de ressources, l’ENMDT a vocation d’aider l’ensemble des associations
de pratiques musicales par le prêt de matériel, la mise en place d’examens communs, et la
proposition de conseils artistiques.
Sensibilisation en direction du milieu scolaire :
Sur tout le département, les antennes de l’ENMDT fournissent des prestations aux scolaires
dans le cadre des réseaux d’écoles rurales. Ainsi, sur la communauté de communes du pays
cordais, 130 élèves bénéficient de cours de chant choral.
Des ateliers de pratiques du chant choral sont mis en place dans de nombreuses écoles du
premier degré du Tarn sur l’initiative de l’inspection académique (conseiller pédagogique
spécialisé dans la musique) et en partenariat avec l’ADDA et les musiciens de l’ENM. Au
total, 2000 enfants participent à ce projet intitulé « les écoles qui chantent ». En fin d’année,
six concerts d’enfants sont organisés à Albi et à la Maison de la Musique. En tant qu’action
pilote, l’enseignement en direction du milieu scolaire bénéficie du soutien de la DRAC.
Diffusion :
Au sein du Pays, la diffusion est organisée en partenariat avec diverses structures : à Albi
(salle du Gymnase de l’Athanor, Noctambule et théâtre municipal), à Carmaux (salle F.
Mitterrand), aux Cabanes ( Théâtre du Colombier), à Alban (MJC).
25
Les autres formations et ressources musicales
•
L’ADDA du Tarn a pour mission de structurer et de soutenir les pratiques amateurs.
Les dispositifs mis en place depuis dix ans portent leurs fruits et les dynamiques musicales à
l’échelle du département se consolident. En parallèle, les actions des écoles de musique en
faveur des pratiques collectives se sont multipliées. Aussi, au niveau de la pratique
amateur, le chant choral est fortement représenté sur le département avec 85 chorales,
ensembles vocaux ou ateliers chantant (MJC), une trentaine est située sur le Pays dont 7
sont domiciliées à Albi. Le point d’orgue est sans conteste le festival Voix là ! qui a contribué
à la valorisation de cette pratique. En ce qui concerne le printemps de la voix, il s’agit d’une
labellisation de quelques formations par l’ADDA durant une saison d’avril à juin.
•
En parallèle des antennes de l’ENM, les cours privés viennent compléter l’offre
d’enseignement. Ils sont le fait de professeurs indépendants et d’artistes (intermittents)
spécialisés dans la pratique d’un instrument ou dans un répertoire. Il existe également des
associations spécialisées comme à Cordes DACAPO qui pratique une pédagogie pour
l’enseignement du saxophone basée sur la liberté d’interprétation et l’improvisation.
•
Le GMEA propose diverses interventions pédagogiques : des ateliers autour du
Mélisson (synthétiseur à vocation pédagogique conçu par le GMEA) aux actions de
pratiques électroacoustiques sans oublier les voies de recherche dans le domaine de la
pédagogie de l’écoute. Ainsi, une formation à l’écoute est prévue dans le cadre de
l’enseignement de l’ENMDT.
•
Les harmonies de Carmaux, St Juery et Albi comptent 30 à 40 membres chacune.
Chaque société musicale est rattachée à une école qui propose des formations
instrumentales pour des publics de tout niveau. Ainsi, l’école de St Juery compte 36 élèves,
celle de Carmaux en compte 20 et 17 jeunes sont formés à Albi. Avec l’émergence des
antennes de l’ENMDT sur l’ensemble du Tarn, la fréquentation des harmonies a chuté en 20
ans, et à ce jour, beaucoup ont disparu. Pour ce qui est des batteries fanfares, elles se
transforment peu à peu en bandas. Pour le Président de la Fédération Musicale du Tarn, les
sociétés musicales n’ont pas les mêmes ambitions que l’ENMDT. Elles ont prioritairement
pour vocation d’animer la vie locale et de permettre une pratique musicale collective dans
une ambiance conviviale. L’orchestre départemental réunissant les huit harmonies du Tarn
organise cinq à six concerts et deux stages annuels. L’ADDA initie également des stages de
formation qui permettent aux élèves de l’ENMDT et des harmonies tarnaises de se
rencontrer.
•
Rocktime assure une mission de centre de ressources pour les musiques actuelles
et de soutien aux pratiques amateurs. L’association accompagne un certain nombre de
groupes repérés en réalisant des supports de communication, des dossiers de presse,
l’envoi de démos, la recherche de concerts, et la mise en relation avec des organisateurs de
concerts et de festivals d’autres villes et départements de Midi-Pyrénées. Le centre de
ressources met à disposition une documentation professionnelle et un fonds musical de
groupes de la région Midi-Pyrénées.
B – La danse et le nouveau cirque
L’enseignement grand public
La situation de l’enseignement de la danse est bien différente de celle de la musique car en
dehors des antennes de l’ENMDT de Castres et d’Albi qui propose des cours de danse
classique et contemporaine, la formation n’est pas structurée. L’enseignement dépend donc
d’initiatives privées ainsi que de l’engagement sur le territoire d’associations, des foyers
ruraux et des MJC. C’est à Albi que la variété des styles de danses proposés est la plus
26
importante. En revanche les danses régionales, folkloriques ou traditionnelles sont largement
représentées en milieu rural. Pour ce qui est des associations repérées, Artefacto dirigée
par Claire Prouhet dispense des cours de Tango argentin en direction de publics
d’amateurs et de formateurs. L’association dont l’activité est répartie entre Cordes et Albi a
acquis une notoriété départementale dans cette spécialité.
Située à Albi, l’association Densité dispense des cours et organise des stages de danse
contemporaine pour un public d’adultes.
A Albi, l’association « Albi destination Danse » dispense des stages de danse classique.
Elle est initiatrice des rencontres chorégraphiques d’Albi qui réunissent des élèves de cours
de danse de toute la région, sans distinction de style. L’association « Vis ta danse » propose
des stages de danse jazz, contemporaine et hip hop et « l’atelier chorégraphique Albi
Nord » a pour spécialité la danse afro contemporaine. Ces cinq structures ont été
sélectionnées pour leur rayonnement sur le territoire (enseignement spécialisé, invitation
d’artistes…) ainsi que leur rôle fédérateur et dynamique.
La MJC d’Albi propose des cours et des stages de Hip Hop et de danse africaine encadrés
par des professionnels qui sont également impliqués dans la création. Rocktime propose des
ateliers de danse hip hop à destination des publics scolaires, amateurs, professionnels et
tout publics.
La Maison de Quartier de Cantepau propose des cours de danse, notamment en liaison
avec les cultures urbaines (Hip Hop, rap…). Le partenariat avec «Arpèges et Trémolos»
permet l’organisation de stages animés par des professionnels spécialisés dans la danse
orientale, africaine, la salsa, le flamenco ou les danses occitanes.
En ce qui concerne l’enseignement des arts du cirque, la compagnie Archimi organise
annuellement en partenariat avec Rocktime une semaine cirque avec des initiations aux arts
de la piste, acrobatie et clown pour les 12-18 ans.
L’enseignement en direction des scolaires
L’ADDA a signé une convention avec l’inspection académique et l’ENM pour la mise en
place de trois dispositifs à destination des scolaires :
- Les rencontres départementales de la danse : Le projet pédagogique comprend un
atelier de formation pour les enseignants, un atelier du spectateur et un enseignement de
danse à l’année pour les enfants avec des rencontres régulières de chorégraphes qui
interviennent dans la conception d’un spectacle. Interprété par les enfants, il est diffusé
en fin d’année dans des conditions techniques professionnelles. Les soirées des
« rencontres de la danse » sont consacrées à la diffusion de formes professionnelles en
direction d’un large public. 110 classes sont concernées par ce dispositif, soit 2800
enfants.
- Drôles de danses : Ce dispositif propose une diffusion de spectacles professionnels
ainsi que des rencontres avec des artistes accueillis en résidence.
- Le thema danse : Le projet s’adresse à tous les publics des établissements du premier
et du second degré, les professionnels de la danse et le grand public. Ce dispositif
permet l’accès à une conférence, à la diffusion d’un spectacle professionnel ainsi qu’à un
stage dispensé par un chorégraphe.
C – Le théâtre
La formation grand public
La seule formation théâtrale institutionnelle du département a lieu à Castres. L’école
municipale d’art dramatique de Castres dispense un enseignement à deux niveaux :
- la formation d'animateurs et d'amateurs
- la préparation aux concours des écoles supérieures. Elle accueille plus de 250 élèves en
classes de marionnettes (à partir de 4 ans) et en classes d'art dramatique (à partir de 8 ans)
dans des cours ouverts aux enfants, aux adolescents et aux adultes.
27
Sur le territoire que le Pays de l’Albigeois délimite, l’enseignement théâtral est dispensé par
les seules compagnies de théâtre professionnelles.
- Dominique Bonnemé, fondateur de la Compagnie de l’Albatros en 1988 est agréé par
l’Education nationale. Il accompagne des amateurs et sa compagnie située à Paulinet assure
des ateliers théâtre en milieu scolaire et dans les MJC d’Albi, d’Alban et de Villefranche
d’Albigeois. Il anime également des stages sur la formation de l’acteur, la Commedia
dell’arte, le clown et le fou du roi. Dominique Bonnemé est une des principales chevilles
ouvrières des rencontres de théâtre amateur : les Mascarades d’Alban.
- La compagnie Théâtre de la Découverte est une association implantée dans le
Carmausin (Blaye-les-Mines, Carmaux, Saint-Benoit-de-Carmaux) depuis 1995. Sous la
direction artistique de Rui Fernandes (acteur, auteur et metteur en scène), elle propose trois
types d'activités : l'animation, la formation par le biais d'ateliers pour adultes et enfants, la
création et la diffusion de spectacles dans les établissements scolaires, maisons de retraite,
centres sociaux, fêtes de quartiers... (environ 90 représentations dans tout le département
depuis 1995). Elle a également accompagné l'association Cordes développement pour
l'animation d'un atelier de théâtre pour enfants, ainsi que pour assurer la mise en scène de
leurs spectacles.
- Le théâtre de la Croix Blanche à Albi propose des cours hebdomadaires pour des publics
de tous âges qui ont lieu quatre jours par semaine, hors vacances scolaires, pour toutes les
personnes de 7 à 77 ans (8 cours de 2h 00 chacun pour une centaine d'élèves en tout). Les
membres du théâtre de la Croix Blanche proposent des ateliers de théâtre et des stages
dans les quartiers de Cantepau et de Rayssac. Au total 130 enfants sont concernés.
- Artréation est une compagnie professionnelle installée à Albi depuis 2003. Elle encadre
des stages et des cours hebdomadaires aboutissant à des créations pour le festival Acthéa.
Elle travaille à la création d’une compagnie de jeunes (15 à 21 ans) d’Albi et alentour,
amenés à un niveau professionnel. Artcréation développe des expériences théâtrales dans
une volonté d’art total.
- Act’Al (Atelier de Création Théâtrale de l'Albigeois) est né il y a 11 ans de la volonté
d'une dizaine de comédiens, musiciens, plasticiens et techniciens du spectacle de regrouper
leurs compétences et leurs énergies. L’association est un pôle de création théâtrale
complémentaire des actions d'animations et de diffusions culturelles menées, entre autres,
par la Maison des Jeunes et de la Culture et la Scène Nationale d'Albi.
L'Atelier a pour vocation d'être un espace de création, mais également de formation et
d'expérimentation visant à construire progressivement des liens de reconnaissance mutuelle
entre les publics et les créateurs. Ainsi, les actions de développement culturel du quartier de
Cantepau intitulées « Mémoires ». Elles ont pour objectif de lutter contre les discriminations
et l’autocensure des populations résidant dans des quartiers d’habitat social, en matière de
pratique artistique et d’accès à la diffusion culturelle. Ce projet, initié en 1997, en partenariat
avec l’Athanor, s’appuie sur un atelier hebdomadaire de pratique théâtrale conduisant à la
réalisation d’une création théâtrale menée conjointement par des habitants du quartier et
l’équipe artistique professionnelle d’ACTAL (metteur en scène, scénographe, musiciens,
concepteurs lumière et son). Neuf créations ont ainsi été réalisées depuis 1997, sur le
thème générique de la « Mémoire ». En 2006, le sous-thème retenu est : la parentalité.
Approche des relations parents-enfants, des relations familiales et de leur complexité.
Le groupe de comédiens amateurs de théâtre est composé en moyenne chaque année
d’une quinzaine de membres, femmes et hommes de 17 à 65 ans.
Des séances de « Lecture à domicile » ont lieu à partir des textes utilisés pour les créations.
- La FOL du Tarn propose des actions qui ont pour objectif de fédérer les compagnies de
théâtre amateur à l’échelle départementale : réunions d’information, rencontres et stages de
28
formation. Au niveau du Pays, ce dispositif touche les secteurs de Carmaux (cpie de la
découverte), Cagnac (foyer rural), Alban (les Baladins d’Autan) et Villeneuve sur Vère
(Cpie de théâtre de rue « comme des gosses »).
- Les pratiques amateurs théâtrales sont historiquement importantes sur le Pays, et
notamment à Albi. On en recense au moins une par communauté de communes.
Comme dans toute la France, les troupes de théâtre amateur remportent un grand succès
lors de leurs représentations. Les temps forts pour les compagnies amateurs sont les
festivals : les Mascarades d’Alban, Acthéa (rencontres universitaires), Jeunes en pleins feux
et Scène Estivale organisées par le Théâtre de la Croix Blanche, la Fête à Molière à
Réalmont. Ces manifestations sont détaillées à partir de la page 62.
La formation - sensibilisation en direction des jeunes et des publics
scolaires
Les compagnies basées sur le Pays qui interviennent en milieu scolaire inscrivent l’approche
théâtrale dans un projet pédagogique sur le long terme.
L’éducation théâtrale en milieu rural :
Sur la base d’une convention avec les communes, la FOL diffuse 276 représentations
théâtrales sur tout le département pour les écoles du premier degré. Chaque enfant
concerné par ce dispositif assiste à deux spectacles par an. Par ailleurs, Pour la première
année, l’Eté de Vaour propose de faire partager aux enfants des moments forts autour du
théâtre : intervention d’artistes dans des classes, répétitions ouvertes, débats…Outre la
compagnie Archimi à Carmaux, la compagnie Ovipare et l’association Vitamine aux
Cabanes, c’est Albi qui centralise l’essentiel des activités en direction des enfants.
La formation théâtrale jeune public à Albi :
- L’Athanor propose l’intervention de comédiens dans le cadre des classes à PAC de
premier degré. La Scène Nationale organise aussi un atelier de théâtre en langue occitane à
l’école Rochegude d’Albi ainsi qu’un atelier d’écriture. En ce qui concerne le second degré,
l’Athanor programme un spectacle en lien avec une œuvre étudiée en classe, intervient dans
le cadre de l’option théâtre des lycées, organise des ateliers d’écriture. Tous les publics
scolarisés ont encore accès à des rencontres avec les artistes après les spectacles, des
répétitions ouvertes, des visites commentées du lieu du spectacle. Ivan Morane intervient en
milieu scolaire à deux titres : celui de directeur de la compagnie éponyme et celui de
directeur de la Scène Nationale.
- Le Théâtre de la croix Blanche accueille des spectacles réservés aux élèves du lycée
de Bellevue, organise à l’année des ateliers de théâtre aux maisons de quartier de Cantepau
et de Rayssac, et ponctuellement, des stages de théâtre.
- l’association Act’Al s’est spécialisée, depuis trois ans, dans les interventions en
direction des lycéens avec notamment la prise en charge des heures d’enseignements de
l’option théâtre du lycée Bellevue à Albi. Act’Al intervient également dans un autre lycée
d’Albi et dans le lycée Jean Jaurès de Carmaux dans le cadre de projets pédagogiques
proposés par les enseignants.
- Au sein de la MJC d’Albi, les compagnies albigeoises « la Clique compagnie » et
« Act’Al » proposent divers ateliers pour des publics de 6 à 20 ans. Le travail est basé sur
des exercices techniques, sur l’interprétation de textes et la recherche du jeu spontané au
cours d’improvisations.
- Enfin, d’autres compagnies, plus petites, interviennent dans les projets pédagogiques :
La compagnie du loup blanc, les Arpenteurs, l’Acte Lié, Cpie l’Astrolabe, La Clique
Compagnie, les Passisonnés (spécialisés dans le nouveau cirque).
29
D – Les arts plastiques
Les actions en partenariat avec l’éducation nationale
•
L’artothèque du collège Jean Jaurès d’Albi :
L’artothèque dispose d’une collection de 200 estampes représentatives des courants
artistiques des quarante dernières années. Les œuvres de l’artothèque peuvent être
empruntées par tous les enseignants du département et sont disponibles gratuitement pour
une durée de six semaines. Il existe autant de séquences pédagogiques que de thèmes
d’exposition pour se familiariser avec des œuvres originales sorties de l’espace public pour
être placées dans l’espace classe. Les propositions pédagogiques se présentent sous forme
de valise comprenant des fiches sur les artistes, des bibliographies et des dossiers sur les
techniques de l’estampe (lithographie, sérigraphie, gravure…).
•
Le projet départemental Arts visuels organisé par le conseiller pédagogique,
Henri Thiel :
Chaque année, une exposition thématique est organisée à Albi en partenariat avec un centre
d’art contemporain. Pour l’année 2005, l’exposition proposée à l’Hôtel Rochegude provenait
des Abattoirs de Toulouse. Le dispositif mis en place par l’inspection académique comprend
trois phases :
- Le déplacement des écoles, collèges et lycées - situés sur tout le département - pour la
visite de l’exposition. Le Conseil Général du Tarn prend en charge le coût du transport.
La visite est préparée par les enseignants au moyen d’un livret réalisé par le conseiller
pédagogique.
- Au milieu de l’année, une exposition intermédiaire de réalisations d’élèves a lieu dans
chaque circonscription : Albi et centre Tarn, Castres, Mazamet, Gaillac, Lavaur,
Carmaux.
- Enfin, une exposition terminale et départementale prend place pendant le mois des arts
au siège du Conseil Général à Albi. Cette exposition comprend une œuvre de chaque
classe choisie parmi toutes celles réalisées en cours d’année.
• Un pôle d’art contemporain à la cité scolaire Bellevue d’Albi géré par le centre
départemental d’art contemporain « Cimaise et Portique ».
Il s’agit d’une véritable dynamique artistique centrée sur l’intégration de l’œuvre d’art
contemporain dans l’établissement pour favoriser la proximité et constituer des habitudes
visuelles et culturelles. L’objectif est de favoriser la compréhension de l’art contemporain par
le contact et la répétition de la rencontre mais aussi par les études et les pratiques qui
peuvent en découler. Le pôle d’art contemporain de la cité scolaire Bellevue est un espace
ouvert à tous les enseignants et à tous les élèves de l’établissement ainsi que du
Département et de la Région. La présence de trois expositions par an, la venue d’un
artiste en résidence ainsi que la création d’ateliers artistiques permettent une meilleure
connaissance des pratiques artistiques actuelles. Les artistes résidents travaillent parfois sur
des projets spécifiques avec les enseignants de Bellevue selon la nature de leur démarche
artistique et les orientations pédagogiques des enseignants.
•
Les actions de « médiation pour les jeunes » du centre départemental d’art
contemporain, Cimaise et Portique
Pour chaque exposition organisée aux Moulins Albigeois et à la cité scolaire Bellevue, divers
outils pédagogiques sont proposés aux enseignants :
- Visites d’expositions pour les scolaires
- Visites d’expositions pour les enseignants
- Dossiers d’accompagnement à la visite pour les enseignants (document explicatif de
l’exposition, thèmes et idées à exploiter en classe…)
- « Une trousse de secours » pour mieux comprendre l’exposition en cours. A
l’attention des enseignants, la mallette comprend des textes, une iconographie, des
catalogues.
30
-
-
Formation de 130 enseignants par an au moyen de réunions et de visites
d’expositions qui leur sont réservées.
Formation tous les ans de 15 étudiants aux Beaux Arts ou issus d’autres cursus. Ils
sont accueillis comme stagiaires pour aider au montage d’expositions, à la
conception et à la réalisation d’outils de médiation. Ils peuvent aussi travailler auprès
de l’artiste en résidence.
Actions de médiation auprès de centres de loisirs.
Présence au centre d’art d’un professeur relais détaché par l’Education Nationale
pour encadrer et faire le lien entre les actions du centre d’art et les enseignants.
Les visites d’expositions s’adressent aux enfants de premier degré (maternelles et primaires)
ainsi qu’aux élèves de second degré. Entre 500 et 900 enfants visitent chaque exposition. Au
total, Cimaise et Portique comptabilise pour l’année scolaire 2004, une fréquentation scolaire
de 4600 enfants pour une fréquentation générale de 9739 personnes.
•
La mairie d’Albi à l’initiative du dispositif « histoire des arts et les arts dans
l’histoire »
La mairie d’Albi propose un parcours culturel sur trois ans à destination des élèves albigeois
du cycle 3 (CE2, CM1, CM2). Les thématiques auxquelles les enfants ont accès reposent sur
la culture littéraire, les arts visuels, l’éducation musicale et le théâtre.
En ce qui concerne les arts visuels, le musée Toulouse – Lautrec, partenaire du projet,
organise des visites conférences, des visites thématiques, et des ateliers avec un artiste
plasticien. Le dispositif « histoire des arts et les arts dans l’histoire » a pour objectif de
développer les qualités personnelles des élèves et de permettre un regard sensible sur
l’environnement qui les entoure. En s’appuyant sur le patrimoine culturel de la ville,
l’approche pédagogique reste pluridisciplinaire.
Les autres projets de formation aux arts visuels
• La MJC d’Albi
Elle propose tous les mercredis des ateliers d’arts plastiques pour les enfants, les
adolescents et les adultes. Il s’agit d’initiation au dessin, à la peinture, à la fabrication et à
l’utilisation du papier, à la calligraphie et à la photographie.
• La médiathèque de Carmaux
Un mercredi sur trois, la médiathèque municipale de Carmaux accueille des enfants pour un
atelier de peinture.
• La maison de quartier de Cantepau propose des ateliers de pratiques artistiques
animés par des artistes spécialisés dans la peinture, la sculpture, la mosaïque, la gravure, la
photographie. Elle organise également mensuellement une exposition d’arts plastiques
d’artistes professionnels.
• Les cours d’arts plastiques en milieu rural
La majorité des communautés de communes sont pourvues de cours privés d’arts plastiques
à destination d’enfants ou d’adultes. Les enseignements sur le territoire rural du Pays de
l’Albigeois restent hétérogènes et relèvent de l’initiative d’artistes ou d’associations
d’animations pluridisciplinaires comme « Familles Rurales ». Beaucoup d’amateurs
pratiquent le dessin, la peinture ou la sculpture et l’été, quelques expositions de peintres
amateurs sont organisées dans les campagnes. Les entretiens avec les techniciens des
communautés de communes révèlent des pratiques en amateurs repérées à Cordes,
Monestiès, Carmaux, Valence d’Albigeois, Albi, Villefranche d’Albigeois, Alban, Réalmont et
Montredon.
31
E - Cinéma - audiovisuel
L’association départementale Média-Tarn est un centre de ressources pour la formation aux
médias et au film. A ce titre, elle met à disposition d’ établissements de premier et second
degré des outils pédagogiques (animateurs, documentation, matériel de production et de
post-production audiovisuelles) dans le cadre :
- de classes à PAC
- d’ateliers artistiques cinéma et audiovisuel
- d’options cinéma et audiovisuel
• L’éducation aux médias
Les objectifs visent la maîtrise du langage, une meilleure compréhension des fonctions des
supports d’information et de création qui intègrent l’image. Le projet concerne également
l’analyse des messages audiovisuels. De plus, Média-Tarn organise des formations en
direction des enseignants.
• L’éducation au cinéma avec le plan Ciné-Tarn
Le plan Ciné-Tarn assure la promotion du cinéma depuis plus de quinze ans auprès du
grand public et des scolaires. Deux opérations sont mises en place chaque année en
collaboration avec les exploitants de salles. Sur le Pays de l’Albigeois les cinémas d’Albi, de
Carmaux et de Montredon sont concernés mais aussi une partie du réseau de cinéma
itinérant (cinécran 81) à Réalmont, Alban et Les Cabanes.
- « Collège au cinéma » et « école et cinéma » :
Ces dispositifs s’adressent aux enfants de la grande section de maternelle à la troisième qui
se rendent trois fois par an dans une salle de cinéma pour découvrir un film qui, par la suite,
sera exploité en classe. La démarche est accompagnée de supports pédagogiques réalisés
par Média-Tarn. Les enseignants suivent une formation centrée sur l’analyse du
récit filmique, la sémiologie, l’approche esthétique et symbolique du film.
- « rencontres Ciné-jeunes du Tarn » :
Durant une journée, le jeune public s’immerge dans l’univers cinématographique
contemporain avec la projection de courts métrages. A l’issue de la journée, les enfants
constituent un jury collectif, mettant en œuvre leur jugement et leur capacité d’analyse en
proposant leur propre palmarès.
F – La culture occitane
Les actions de l’Education Nationale pour l’apprentissage de la langue
Sur le Pays de l’Albigeois, l’école Rochegude à Albi et l’école de Monestiès dispensent un
enseignement en occitan dans le cadre des classes bilingues. De la maternelle au CM2, on y
pratique la parité horaire entre les langues française et occitane. Les restrictions budgétaires
de l’Education Nationale ont entraîné la suppression par le rectorat de demi-postes
d’instituteurs et rendent l’organisation des cours plus complexe.
Pour ce qui est des collèges, ceux de Carmaux et d’Albi dispensent des cours optionnels de
langue occitane.
Il n’existe pas de calandreta (école privée) sur le Pays de l’Albigeois et des Bastides.
Danse et chant
L’ENMDT dispense des cours de vielle, de graile (version rustique du hautbois) ainsi que de
chant choral en occitan.
Daniel Frouvelle, professeur de vielle à l’antenne d’Alban a créé « Aimi » un groupe de chant
choral à l’origine du petit festival « Vius » à Lescure-d’Albigeois ». Selon le président de l’IEO
(Institut d’Etudes Occitanes), de nombreux ateliers de danse se sont créés depuis une
dizaine d’années dans le Tarn. Certains d’entre eux organisent en été des bals folk.
32
Actions artistiques en direction des scolaires
• Cordae la Talvera
En collaboration avec les conseillers pédagogiques, Cordae la Talvera intervient dans une
quarantaine d’établissements scolaires sur la région Midi-Pyrénées. Au cours de l’année
scolaire 2003-2004, plus de 500 heures d’interventions ont été effectuées par des musiciens
de cette association.
En 2004, sur le territoire du Pays de l’Albigeois, les écoles du réseau scolaire du Ségala
ainsi que les écoles de Dénat et d’Albi (Rochegude) ont été concernées.
- La Talvera intervient à la demande du conseiller pédagogique pour des actions de
sensibilisation à la musique traditionnelle et à la culture occitane. L’approche de la
langue occitane se fait par l’apprentissage de chansons en occitan, de danses
traditionnelles, de contes, ou d’ateliers de fabrication d’instruments.
- A la demande des écoles de Saint Jean de Marcel, de Tanus, de Cordes et de Monestiés,
des ateliers ont été conduits dans le cadre des classes à PAC autour des cinq sens, de la
musique, de la danse et de la création de chants occitans.
- Création d’un CD de chants (textes et musiques) : les enfants de l’école de Monestiés ont
participé à l’enregistrement. Ce projet faisait suite à deux ans d’action musicale avec les
musiciens de la Talvera.
- Découverte d’instruments de musique au collège Jean Jaurès Albi. Les séances
d’animation ont porté sur la découverte et la réalisation d’instruments de musique ainsi que
sur l’initiation aux chants traditionnels. Les enfants ont été enregistrés pour la réalisation d’un
support CD, distribué à chaque collégien.
2 - diffusion culturelle
A – La lecture publique – le réseau de la Bibliothèque
Départementale de Prêt (les données chiffrées concernent l‘activité en 2004)
Depuis 1986, la Bibliothèque Départementale de Prêt du Tarn (BDP) structure à l’échelle
départementale un réseau de bibliothèques communales ou intercommunales.
La BDP a pour mission d’offrir ses services à l’ensemble des populations des communes de
moins de 10 000 habitants. Les médiathèques d’Albi et de Carmaux ne font donc pas partie
du réseau de la BDP ( Détail dans le chapitre II/1 les politiques culturelles des collectivités
territoriales).
Le schéma directeur du développement de la lecture publique
Opérationnel depuis 2001, le schéma directeur du développement de la lecture
publique s’élabore autour de trois principes :
- Equiper en priorité les petites villes qui exercent la meilleure attractivité sur le
territoire qui les environne. L’objectif est d’assurer un service de qualité s’apparentant
à celui offert en milieu urbain en s’appuyant sur les établissements « tête de
réseau ».
- Accompagner les initiatives dans lesquelles les communes ou les intercommunalités
s’impliquent réellement.
- Organiser la BDP en un centre de ressources pour les bibliothèques du réseau. La
BDP doit pouvoir proposer des solutions appropriées à la desserte de chaque
territoire
33
Le réseau de la BDP – typologie des établissements
Le développement de la lecture publique s’organise à partir de 4 types d’équipements :
- La médiathèque à vocation intercommunale et la bibliothèque municipale
Ces deux types d‘établissements sont de véritables équipements culturels. Têtes de réseau
situées dans les bourgs centre, ces bibliothèques sont informatisées et gérées par des
professionnels de la filière culturelle. On compte 12 têtes de réseau sur le Pays.
- La bibliothèque- relais
Installée dans un local qui lui est réservé, elle est gérée par du personnel bénévole formé qui
accueille des classes et des publics spécifiques. On compte 8 relais sur le Pays.
- Le point - lecture
Situé dans un local à usage divers (souvent la mairie), il met à disposition des habitants de la
commune un choix minimum d’ouvrages provenant de la BDP. Ces points lecture
disparaissent peu à peu.
Par ailleurs, certaines têtes de réseau gèrent un ensemble de bibliothèques-annexes en
assurant elles-mêmes la rotation des ouvrages. Les commandes des lecteurs des
bibliothèques-annexes sont centralisées et redistribuées par les têtes de réseau après le
passage mensuel de la navette de la BDP. On compte trois annexes rattachées à
Valence sur le Pays.
De plus, à l’échelle du département, 60 écoles élémentaires sont toujours desservies par le
bibliobus de la BDP. Cependant, à terme, les bibliothèques à vocation intercommunales
34
(têtes de réseau et relais) sont appelées à remplacer la desserte directe des écoles et des
mairies chaque fois que celles-ci sont dans le voisinage d’une bibliothèque publique.
Le programme de la BDP
L’accompagnement de la BDP s’articule autour de deux axes :
- les aides octroyées aux communes et aux intercommunalités
- les services apportées aux élus et aux bibliothèques
Le soutien apporté aux communes et aux intercommunalités concerne l’aide à
l’investissement et au fonctionnement (incitation à la création d’emplois qualifiés et dotation
en ouvrages de référence, spécialisés ou multimédia). La négociation entre la BDP et les
collectivités locales prennent en compte les critères de surface, de fonctionnalité de
l’équipement, de qualité de l’accueil du public, la professionnalisation du personnel, le
budget consacré aux acquisitions.
Les services de la BDP concernent :
-
-
Le conseil des élus pour la création et la gestion de bibliothèques publiques.
Le conseil aux bibliothécaires qui ont en charge le fonctionnement et l’animation des
bibliothèques.
Le prêt aux bibliothèques d’ouvrages régulièrement renouvelés grâce au bibliobus.
La BDP répond encore aux demandes individuelles du public par la navette qui
dessert une fois par mois les têtes de réseau et les bibliothèques-relais.
La contribution à l’animation des bibliothèques en proposant du matériel d’exposition,
l’invitation d’auteurs, de conteurs, de musiciens…
Le lien entre les bibliothèques par la mise en oeuvre des nouvelles technologies de
communication afin de mutualiser les ressources documentaires et d’exploiter la
possibilité d’information au domicile du lecteur.
La qualité des bibliothèques du réseau de la BDP
Les critères quantitatifs qui décrivent le mieux les bibliothèques sont liés à la taille de
l’équipement, au volume d’heures d’ouverture, au budget, aux personnels et à l’état de la
collection.
Nous n’avons pas eu d’informations concernant les bibliothèques de Lombers, Blaye les
Mines, Castelnau de Lévis et Monestiés.
La taille des équipements :
La médiathèque de St Juéry est de loin l’équipement le plus important. Elle est suivie par
Valence, Cordes et Puygouzon. Cinq bibliothèques sont installées dans un espace compris
entre 20 et 55 m² : Dénat, Le Ségur, Vaour, Montredon, Villefranche
35
Le volume des heures d’ouverture
En ce qui concerne le critère du volume d’heures d’ouverture, les médiathèques de Saint
Juéry et Valence arrivent loin en tête, suivies par la médiathèque de St Benoît de Carmaux,
Cordes, Pampelonne et Valdéries. Tous les autres établissements sont ouverts moins de
15h00 hebdomadaires.
36
Le budget
(crédit d'acquisition et crédit d'animation, travaux d’équipement et
d’informatisation) :
Les deux médiathèques : St Juéry et Villefranche émergent clairement quant à leur budget
d'acquisition (documents imprimés, sonores, abonnements). Elles sont suivies par Alban et
Cordes et réalmont. En ce qui concerne l’animation, Valence arrive en tête suivie par St
Juéry. Compte tenu de la taille des établissements de Valdéries et Vaour, leur crédit
d’animation est très important. Pour ce qui est des travaux d’équipement et d’informatisation,
Valence est largement en tête suivie par Réalmont et Cordes.
Les personnels
La majorité des établissements fonctionnent grâce aux bénévoles. Il est à noter que St
Juéry, Cordes, Monestiés, St Benoît et Alban fonctionnent sans bénévole.
Il existe une grande disparité en terme de fonctionnement avec un temps salarié maximal
pour Saint Juéry et Valence et un temps salarié minimal à Puygouzon, Villefranche et Arthès
qui comblent les besoins par un grand nombre de bénévoles.
37
L’état de la collection
Les niveaux d’acquisition sont hétérogènes. La médiathèque de St Juéry possède le plus
gros volume de documents. Elle est suivie par Valence. Il faut noter que 8 bibliothèques sur
15 possèdent un fonds documentaire provenant de la BDP bien plus étoffé que leur fonds
propre, démontrant par là même l’importance du dispositif départemental.
38
La dynamique des bibliothèques
D’un point de vue quantitatif, la dynamique dépend de la fréquentation du public et du
nombre de prêts.
La fréquentation du public
La fréquentation publique est la plus importante à St Juéry et à Valence. Seuls les
établissements de Valence et de St Benoît ont plus de fréquentation d’enfants que d’adultes.
De façon générale, on note une grande disparité de fréquentation.
La nature et l’importance des prêts
En ce qui concerne le volume de prêts annuels, St Juéry et Valence arrivent en tête suivies
par Pampelonne et Alban. On peut noter que la répartition du nombre de prêts enfants /
adultes / documents sonores est la même au sein des médiathèques de St Juéry, Alban,
Valdéries, Villefranche, Vaour, Réalmont, le Ségur.
39
Les animations
D’un point de vue qualitatif, la dynamique peut s’évaluer au regard de la place que tient
l’animation et du partenariat que la bibliothèque tisse avec le tissu associatif local et les
artistes du secteur. En ce qui concerne l‘animation culturelle, les établissements les plus
dynamiques sont ceux de Valdéries, Cordes, Vaour, Pampelonne, St Juéry, et Valence.
- La bibliothèque de Valdéries située au sein du centre social reste ouverte un soir de la
semaine pour s’adapter aux besoins du public familial. En terme de dynamique, elle propose
des animations en lien avec les activités du centre social et d’autres médiathèques
(Pampelonne et Valence)
- Le responsable de la médiathèque de Cordes est également éditeur et membre de la
maison des surréalistes. La médiathèque propose de nombreuses animations en lien avec
les évènements culturels de la ville, le jardin des paradis et la poésie.
- La bibliothèque de Vaour, gérée par les bénévoles de l’association familles rurales organise
des animations en partenariat avec « l’Eté de Vaour ». Des expositions et des conférences
sont proposées toute l’année.
- La bibliothèque de Puygouzon gérée par 18 bénévoles initie de nombreuses animations en
direction des scolaires, l’accueil d’auteurs, plusieurs expositions de peintures en partenariat
avec la mairie ainsi que des expositions thématiques grand public.
- La médiathèque de Pampelonne est un partenaire privilégié de la Fête du Livre et de la
Gourmandise. Dans ce cadre, des ateliers pédagogiques sont organisés à destination du
grand public et des scolaires. Des expositions de peinture ont lieu plusieurs fois par an et
des ateliers sont conçus pour les tout petits accompagnés par les assistantes maternelles.
- La médiathèque de St Juéry est l’une des plus importante du département juste après celle
d’Albi et de Carmaux. De deux à six animations mensuelles sont organisées en direction de
publics très divers. Le personnel de la bibliothèque intervient également dans le cadre du
CEL.
40
- La médiathèque de Valence d’Albigeois propose à l’année des animations musicales et
contées pour les tout petits, des cours de musique, des expositions et de nombreuses
propositions en direction des scolaires. La médiathèque tient la fonction de petit centre
culturel. Par ailleurs, la bibliothécaire est la seule professionnelle de la culture de toute la
communauté de communes dont l ‘action culturelle n’est portée que par des bénévoles.
- La médiathèque d’Alban se distingue par des ateliers et des expositions à destination
exclusive des scolaires (primaire et collège)
- La médiathèque intercommunale de Réalmont s’appuie beaucoup sur les ressources
humaines locales : les associations (l’Association Culturelle du Réalmontais : la fête à
Molière, Réalcroche, les Floriales : fête des plantes vivaces), un graphiste, un conteur, un
metteur en scène, un illustrateur…
Les activités sont principalement dirigées vers les jeunes publics. Les actions sont conçues
en partenariat avec les crèches, le CLSH, les CLAE, et les établissements scolaires de la
communauté de communes Réalmontaise.
En résumé, on peut distinguer clairement les établissements de St Juéry et de Valence
comme les médiathèques du réseau de la BDP les plus dynamiques au regard des critères
détaillés ci-dessus. Cordes et Valdéries sont également des têtes de réseau moteur d’une
action culturelle ambitieuse sur le territoire.
Les évènementiels
Les événements liés à la BDP
La BDP propose aux bibliothèques de son réseau deux temps forts :
• D’avril à juin : un ensemble d’animations autour d’une thématique. En 2006, le sujet
retenu est le recyclage avec des expositions tout public et public scolaire, des
conférences pour un public d’adultes, des jeux pédagogiques pour les enfants, des
contes et des ateliers musicaux, intervention de plasticiens et d’auteurs jeunesse.
• En octobre, le festival « contes en balades » : cinq conteurs professionnels font
découvrir le conte dans toute sa diversité, de la tradition pure aux créations
contemporaines. 9 communes peuvent bénéficier d’une soirée contée s’adressant à
un public d’adultes et d’adolescents. Les bibliothèques bénéficiaires sont chaque
année différentes.
La fête du livre et de la gourmandise
Née en 2004 de la volonté de quelques élus de Pampelonne. Bénévoles et adhérents de la
médiathèque se sont impliqués dès le début. Le principe repose sur la rencontre d’auteurs
de romans ou de documentaires traitant de la région midi Pyrénées. La fête a lieu sur une
journée durant laquelle auteurs et éditeurs présentent et dédicacent leurs ouvrages. Des
animations autour du livre et du cinéma ont lieu parallèlement à un marché de terroir et
produits biologiques. Le midi, un repas gourmand est organisé sur la place du village,
rassemblant auteurs, visiteurs et organisateurs. D’année en année le thème varie tout en
conservant celui du régionalisme qui fait le lien entre la lecture et le marché.
Les animations concernent des tables rondes, des spectacles de théâtre, une projection de
films, et une exposition photographique. En ce qui concerne la fréquentation publique, les
seules données chiffrées se rapportent aux 310 personnes qui ont participé au repas
gourmand.
A bis – la poésie et les contes
Le conte, la lecture
• La compagnie Yves de Williencourt, installée à Magrin, a pour objectif la création de
formes théâtrales à partir de la lecture à haute voix. De nombreuses actions pédagogiques
dans les établissements scolaires sont menées pour rapprocher le livre du langage de la
41
cour de récréation mais aussi pour arriver à la création d’un livre à partir d’un travail du
corps.
Ces ateliers lecture répondent à trois objectifs :
- Renforcer et développer la maîtrise de la lecture
- Améliorer la connaissance des différentes formes d’expression et permettre une
spontanéité dans la lecture
- Créer un véritable désir de lire et une dynamique dans le collège.
• Des animations contées sont régulièrement organisées au sein des bibliothèques du
réseau de la BDP. Par ailleurs, la MJC d’Albi organise mensuellement une soirée « apéroconte ».
•
Un collectif de conteurs se met en place dans le Tarn à l’initiative de la compagnie
du Coq à l’Ane et de Marie Peyrille, directrice de la MJC d’Albi. Sur les quinze compagnies
du département, six sont situées sur le Pays de l’Albigeois.
- Albi : Camino, compagnie du Coq à l’Ane, compagnie du loup blanc
- Saussenac : les compagnons de l’Autan
- Salles : les contes de la Bluette
- Réalmont : Il était une fois
• L’atelier de création théâtrale de l’Albigeois, l’Act’Al mène depuis plusieurs années une
action de développement culturel autour du conte dans le quartier de Cantepeau. Ce projet
à pour but de favoriser l’expression orale individuelle et collective, la reconnaissance des
cultures diverses et multilingues présentes dans le quartier. L’association anime deux
ateliers hebdomadaires de contes traditionnels. Le premier concerne des enfants de 6 à 10
ans, dans le cadre d’un Contrat Local d’Accompagnement Scolaire en collaboration avec le
Centre Social de Cantepau, la CAF et le FASILD ; le second regroupe une dizaine de
femmes habitantes du quartier, d’origines et de nationalités diverses (françaises,
marocaines, camerounaises, cap-verdienne). En complément des ateliers, deux animations
sont organisées une fois par trimestre, au cours desquelles les pratiquants peuvent
rencontrer un public : « Goûte et conte », animées par les enfants conteurs et « Conte et
raconte », animé par les conteuses. Par ailleurs, Act’Al a créé, en 2004, avec le groupe de
femmes un spectacle intitulé « Mots-Tissages » qui a été présenté dans plusieurs villes du
département.
La poésie
• ARPO (Animations-Revues-Rencontres en Poésie), créé en 1992, est une association au
service des chercheurs, des passionnés et de toutes revues (plus de 200 sont adhérentes).
L’association gère le Conservatoire des revues de poésie, situé au Centre culturel médiathèque de Carmaux. Le conservatoire propose une exposition permanente des revues
adhérentes (200 titres) et un fonds de conservation de revues plus anciennes. ARPO se
consacre à la défense de la poésie et à la promotion de l’ensemble des revues adhérentes.
Les autres actions de l’association concernent l’édition d’un bulletin de liaison et
l’organisation annuelle d’une semaine de rencontres, de débats, de spectacles et de lectures
intitulée « Tarn en Poésie ».
• La Maison des Surréalistes a son siège à Cordes. Elle est liée au passé surréaliste de
la ville qui a accueilli des personnalités aussi connues qu’André Breton. Son directeur
bénévole, Paul Sanda, partage son temps entre la direction de la médiathèque de Cordes et
la direction de la maison d’édition Raphaël de Surtis. Celle-ci est en lien direct avec la
Maison des Surréalistes qui invite annuellement l’auteur étranger publié, la même année,
aux éditions Raphaël de Surtis. Spécialisée dans les auteurs étrangers, la maison d’édition
publie essentiellement de la poésie et de la littérature contemporaine (nouvelles). Les
missions de la Maison des Surréalistes sont :
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- la conservation d’archives
- l’accueil d’artistes en résidence
- la création d’évènements, de lectures et de performances
- des actions didactiques pour mieux comprendre les œuvres de la collection. Ce volet
inclut également l’accueil d’étudiants ou de chercheurs.
- l’ouverture et le rayonnement national voire international du mouvement artistique
surréaliste.
La maison des Surréalistes s’adresse essentiellement à un réseau d’abonnés et de
passionnés oscillant entre 50 et 120 personnes. Le surréalisme étant un mouvement
contestataire du système régissant la société, la Maison des Surréalistes entretien peu de
liens avec ARPO.
B – Le spectacle vivant
Avant propos
Les actions culturelles qui concernent le spectacle vivant, les arts plastiques et la culture
occitane seront détaillées, pour chaque association présentée, en fonction des activités
menées, des partenariats, du personnel, du budget, des publics et du rayonnement artistique
et culturel.
Quatre critères peuvent déterminer la portée du rayonnement d’un lieu à vocation culturelle
et des actions qui y sont entreprises :
- 1 - La fréquentation du public et la capacité à conquérir de nouveaux publics.
Généralement, l’origine géographique des publics permet de distinguer le rayonnement
local, départemental, régional, national et international. On peut également distinguer les
publics captifs (groupes organisés, scolaires, visites touristiques…) des publics qui ont
une démarche personnelle de pratique culturelle.
- 2 - L’implication de la population locale qui s’approprie un lieu ou une action
culturelle intervient dans le rayonnement de la structure car un projet culturel contribue à
renforcer l’identité d’un territoire de vie. L’attachement de la population locale à un projet
et sa forte valeur affective pour les habitants se vérifie de façon opérationnelle par le
nombre de bénévoles qui interviennent.
- 3 - Le rayonnement artistique est sans doute le critère le plus subjectif car il est lié à
l’image du projet au sein du cénacle professionnel et institutionnel, à l’image qu’en
donne la presse et aussi aux moyens de communications disponibles.
- 4 - La capacité du projet à fédérer d’autres acteurs culturels pour un travail en réseau et
à renforcer les dynamiques d’enseignement, de diffusion et de création.
La musique
Musiques actuelles
L’ADDA
(Délégation Départementale à la Musique et à la Danse)
L’ADDA est au cœur des pratiques musicales du département et de leur diffusion car elle a
pour mission d’impulser le développement des activités musicales et chorégraphiques à
travers un aménagement culturel du territoire. Partenaire des collectivités, des structures
culturelles et des associations, l’ADDA est associé à plusieurs dizaines de concerts chaque
année sur le territoire du Pays.
Organisé par la Délégation Départementale à la Musique et à la Danse, le festival Rock in
Tarn a pour objectif la dynamisation des groupes de rock tarnais et le soutien aux pratiques
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amateurs. Le tremplin permet chaque année à 40 groupes de se produire dans les salles du
département. A l’issue de la finale, un accompagnement personnalisé est mis en place pour
le lauréat : résidence, formation technique, enregistrement, diffusion en région et sur les
festivals.
ROCKTIME - Pôle structurant de musiques actuelles, label régional
( les données chiffrées concernent l‘activité en 2005)
Le projet a débuté il y a 30 ans avec l’association carmausine Transparence fondée par
Michel Besset. Pendant 18 ans, au cœur du bassin minier, l’association, portée par des
bénévoles, a organisé des concerts de musique rock et underground sans subventions
publiques. C’est en 1987, qu’à lieu la première édition du Summer festival. En 1990, le
directeur de l’Athanor propose un projet de partenariat à Transparence. De cette
collaboration naîtra Rocktime. L’association poursuivra la diffusion de musiques actuelles sur
le département avec un temps fort dans le Carmausin. Peu à peu,Rocktime accèdera à des
moyens financiers plus importants permettant la mise en place de supports de
communication. Depuis 1997, l’équipe de Rocktime est hébergée par l’Athanor.
Les activités
• les concerts – résidences - rencontres
L’accueil en résidence d’artistes de renom est l’occasion d’organiser des concerts, des
master class et des conférences en direction de publics scolaires, musiciens ou mélomanes.
• le tremplin Rock’n Tarn
Rocktime accueille un des concerts du tremplin à la maison de la musique à Cap
Découverte.
• le festival Voix Là !
Rocktime organise un des concert du festival à la maison de la musique à Cap découverte.
• le Summer Festival à Cap Découverte concerne :
- Une programmation artistique « appointée » et orientée pop/electro/rock. Au total, 10
groupes internationaux, 10 groupes nationaux, 16 formations de musique électronique et 7
groupes émergents du département du Tarn se sont produits.
- Le développement des projets de prévention en amont et pendant le festival en relation
avec la Préfecture du Tarn et l’ensemble des partenaires privés et publics des politiques de
santé publique.
- Le développement de l’espace professionnel
- Le développement du partenariat avec les associations, lieux musicaux et festivals du
pays, du département et de la région (19 structures associées).
- L’organisation d’un chantier de formation aux techniques audio-visuelles destiné à 16
jeunes stagiaires du carmausin qui ont réalisé un film-reportage de 52 minutes.
- Organisation d’un chantier de formation aux techniques de sensibilisation et de prévention
des conduites à risques. Formations destinées aux bénévoles en contact avec le public. Plus
de 20 personnes ont ainsi été formées.
•
Les concerts rock et musique du monde à Albi
• Le winter festival à Gaillac, Castres, Albi et Carmaux
Autour de forums, de scènes ouvertes, de stages, de résidences et de concerts, Rocktime
réunit douze structures du département : L’Athanor, l’Adda du Tarn, Lo Bolegason, le GMEA,
le Collectif 81, la Trame, La Cinémathèque de Toulouse, l'Association des Jeunes de
Carmaux, Pollux, Transkerozen, la MJC de Gaillac, la MJC d’Albi.
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Les partenariats
Partenaires institutionnels :
· ATHANOR, Scène Nationale d'Albi
· ADDA du Tarn (Délégation Départementale Musique et Danse)
· Conseil Général du Tarn
· Conseil Régional Midi Pyrénées
· Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Midi Pyrénées)
· Ministère de la Jeunesse et des Sports
· Préfecture du Tarn / Programmes Feder / Leader + / Europe
· Communauté de Communes du Carmausin
. Syndicat Intercommunal de la Découverte
. Contrat de Ville du Carmausin
. Politique de la Ville / Etat Région
. Caisse des Dépôts et Consignations
. Pays de l’Albigeois et des Bastides
. Communauté de Communes du Ségala
· Villes de Albi, Blaye les Mines, Carmaux, Saint Benoît de Carmaux, Le Garric, Cagnac les
Mines, Taïx
· AJC de Carmaux
. Avant Mardi
. Réseau Printemps
. FAIR
. Lo Bolegason
. Maison de la Musique / Cap’ Découverte
Partenaires associatifs :
· MJC de Labruguière et de Gaillac,
· Associations : Transparence, Pollux, Rock Fort, Autan Rock, Les Clowns Electriques,
. Cie Debals, Lezartistes, La sauce
. Eclaireuses - Eclaireurs de France, Association des Contrôleurs de Manifestations
Sportives, Centre Social de Valdéries.
Festivals :
. Magazine des Festivals (Eurockéennes de Belfort, Vielles Charrues, Sziget, Route du
Rock, Benicassim,…)
. Yourope (Fédération de festivals européens : Roskilde, Werchter, Pink Pop, Paléo,
Gurten,…)
Le personnel
4 personnes sont salariées par l’association. Le directeur artistique, salarié de l’ADDA est
missionné pour assurer ses fonctions à Rocktime, l’administratrice, la chargée de
développement et du théâtre de rue, le chargé de communication et l’assistant de
communication et au développement. Le directeur technique et les techniciens sont
intermittents et l’association fait appel à un prestataire externe pour la recherche de
partenaires privés. Par ailleurs, pour l’organisation des concerts tout au long de l’année,
l’équipe s’agrandit d’un groupe de 50 bénévoles par concert et de 300 bénévoles pour le
Summer festival.
Le budget
Le budget global de l’année 2005 s’élève à 520 234 euros qui se décompose en 379 555
euros de charges artistiques (73 %) et 140 678 euros de charges de fonctionnement (27 %).
Les charges artistiques peuvent être décomposées ainsi :
72 % affectés au Summer Festival et 28 % aux autres actions.
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Les publics :
- Résidence / Concerts 1022 payants + 122 gratuits + 100 master class + 120 conférence
- Tremplin Rock’ n Tarn > 541 payants + 42 gratuits
- Stage / Spectacle cirque > 96 payants + 20 stagiaires
- Concert festival Voix Là ! > 450 payants + 50 gratuits
- Summer festival > 2061 payants + 819 gratuits + 300 Vip
- Concerts d’Albi Doudou N’Diaye Rose / Djelimady Tounkara > 1161 payants + 171
gratuits
- Winter festival (à venir) > En prévision 480 payants + 50 gratuits + 150 danseurs
Le rayonnement artistique et culturel
Le Rocktime a été labellisé par la Région « pôle structurant de musiques actuelles ».
Le travail en réseau avec les divers partenaires cités participe au rayonnement culturel de
Rocktime.
L’action de Rocktime est une référence au plan national et le Summer Festival s’est forgé
une image européenne.
Par ailleurs, l’association fidélise des partenariats avec divers médias comme France 3 Sud,
MCM, Libération, Le Monde/Aden, L’Humanité, Les Inrockuptibles, Le Mouv'-Radio France,
OC TV, La Dépêche du Midi, Pop News, Le Cocazine…
POLLUX
Créée en 2000, l’association Pollux a commencé à organiser à Albi des concerts de groupes
originaires de la région. Face à la difficulté de trouver des salles, l’association se tourne vers
des salles polyvalentes en milieu rural puis vers la Maison de la Musique. Actuellement,
Pollux organise la programmation musiques actuelles du Noctambule, la salle de la MJC
d’Albi. Six concerts ont lieu d’octobre à avril diffusant un répertoire de musiques rock,
reggae, punk ou rap. L’association fonctionne sans subventions et ne compte qu’un salarié
qui assure la communication, la régie et le suivi technique. Environ dix bénévoles fidèles
apportent leur soutien à Pollux et une trentaine de bénévoles peuvent être mobilisés pour les
plus gros évènements. Pour le fondateur de l’association, l’enjeu principal pour les musiques
actuelles est le manque de salles adaptées à l’échelle du territoire, tant en ville qu’en milieu
rural. En ce qui concerne les besoins des publics jeunes, le territoire ne possède pas de
lieux de rencontres, convivial et pluridisciplinaire pour tenter le croisement de pratiques
théâtrales, musicales, plastiques…
POINT DE FÛT
L’association fondée initialement en 2002 par de jeunes Carmausins dans l’objectif
d’organiser la bodega de la St Privat s’est rapidement orientée vers l’organisation de
concerts de musiques actuelles. Aujourd’hui, Point de Fût travaille en partenariat avec
l’ADDA du Tarn, Radio R d’Autan, AJC, la prévention routière et la communauté de
communes du Carmausin. Les concerts ont lieu majoritairement dans la petite salle de la
Maison de la Musique mais au fil du temps, les projets se diversifient : co-organisation avec
le comité de quartier de la Renaudié d’un concert programmant des têtes d’affiche et soirée
guinguette contemporaine dans un parc de Carmaux à l’initiative des plus jeunes membres
de l’association.
Pratiques vocales
L’ADDA
Le festival « voix-là ! », est organisé de début avril à la fin juin en collaboration avec
l'ENMDT. La programmation éclectique comprend plus de 40 manifestations : des concerts,
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des formations et des rencontres d'artistes pour donner à entendre et aborder la voix dans
les musiques actuelles, les musiques du monde, les musiques traditionnelles, la chanson, le
jazz et les musiques improvisées et le chant choral.
ARPEGES ET TREMOLOS
(Les données chiffrées concernent l‘activité en 2004 et 2005)
L’association Arpèges et trémolos a été fondée par une équipe de bénévoles en 1996 pour
organiser des concerts de musique centrés autour de la guitare. La volonté de créer un
évènement convivial, dans un cadre agréable, amène les organisateurs à Monestiés (un des
plus beaux villages de France). Les deux premières éditions auront lieu sur une soirée. C’est
à partir de la troisième édition que le festival devient plus ambitieux, se poursuivant sur
plusieurs jours. Peu à peu, la programmation évoluera vers des répertoires de chanson
francophone.
Les activités
L’association organise deux festivals :
« Un week-end avec elles » est un festival basé sur le chant féminin. Les répertoires
vont de la chanson française traditionnelle aux musiques du monde. Les concerts ont lieu dix
jours en mars dans les communes de Gaillac, Albi, St Juéry et Castres.
Le festival « Pause Guitare » a lieu trois jours à la fin de la première semaine de juillet
et propose un répertoire de chanson française. La dixième édition du festival aura lieu en
2006 à Albi.
Pour le directeur de l’association, le festival est un acte militant, aussi chaque première
partie d’une « tête d’affiche » est consacrée à la découverte d’un artiste, le plus souvent
originaire de la région. C’est dans ce cadre que « Pause guitare » a signé avec quinze
festivals européens la charte de la musique francophone qui a pour objectif de défendre le
partage de plateau avec de jeunes artistes et de concevoir une programmation faite de 70 %
de découvertes. En 2005, 26 artistes étaient présents à « Pause guitare » dont 20 étaient
peu repérés du grand public et 16, originaires de la région.
Arpèges et Trémolos complète la diffusion musicale par un ensemble d’actions culturelles en
direction des publics des quartiers classés « politiques de la ville ». Ainsi, des ateliers
d’écriture, organisés par l’écrivain Marie-Lyse Roger avec des femmes en difficulté vont
donner lieu à la publication d’un recueil des plus beaux textes. Dans le cadre d’un « weekend avec elles », l’association organise cinq stages de danse (orientale, africaine, salsa,
occitane, flamenco) à la maison de quartier de Cantepau. Certains concerts sont gratuits
dans ces quartiers et suite à une convention avec l’office des HLM d’Albi, les résidents des
HLM obtiennent des tickets à 50 % du prix initial.
Les partenariats
Pour l’organisation des concerts à Gaillac, Albi, St Juéry et Castres, Arpèges et Trémolos
travaille en partenariat avec les associations locales. Par ailleurs, l’association reste en
contact avec l’ensemble des festivals alentours (Cap festival, Skabazac, Alors chante…)
pour assurer la coordination des programmations.
C’est avec le même souci de mutualisation et de coordination qu’une communication
commune à l’Eté de Vaour, au Summer Festival et à Pause guitare fut déclinée en 2004 et
2005 avec l’édition d’affiches 4 X 3 et de dépliants.
Le personnel
L’équipe se compose de deux salariés. Le conseil d’administration composé de 21 membres
compose une partie des plus fidèles bénévoles. Pour l’organisation des concerts, 60
bénévoles interviennent sur un « week-end avec elles » et 150 personnes se mobilisent sur
« Pause guitare ».
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Le budget
Le budget global est de 376 600 euros dont 85 % d’autofinancement et de partenariats
privés et 15 % de financements publics
Les publics
Pour l’édition 2004, environ 5000 personnes ont assisté aux concerts d’un « week-end avec
elles » et pour « Pause guitare », environ 12 000 personnes ont circulé dans le village de
Monestiés. Un tiers de ce public provient du grand Sud ouest dont une majorité de la HauteGaronne et de l’Aveyron.
Le rayonnement artistique et culturel
Pause guitare est repéré comme un événement important de la région Midi Pyrénées. Pour
les habitants du territoire, Pause guitare véhicule une forte valeur symbolique positive et de
nombreux bénévoles s’y impliquent.
LA RUCHE
La ruche est un lieu pluridisciplinaire associatif créé à la fin de l’année 2004 à Albi et géré
par « l’Oiseau Lyre Compagnie». Ce petit lieu de diffusion accueille des spectacles théâtraux
et musicaux, des expositions et des résidences d’artistes. La jauge est de 50 places. La
communication de la Ruche passe par le programme culturel Albi Mag, par des flyers
distribués dans les principaux équipements de la ville et par une news letter adressée aux
adhérents. Le responsable de la Ruche et directeur de « l’Oiseau Lyre Cie», Frederic
Blanchard se décrit comme un agitateur culturel qui construit des passerelles entre les
disciplines. Il précise que le projet global de l’association, volontairement éclectique, a pour
vocation de défricher un nouveau territoire culturel et d’expérimenter un autre rapport entre
artistes et publics.
Ainsi, l’Oiseau Lyre Cie organise « Chantons sous les toits !» : une saison de chansons
chez l’habitant de mai à novembre. Dans le cadre de ce projet, 6 artistes ont donné 11
concerts en 2005, comptabilisant au total 440 spectateurs. Les artistes participant à
« Chantons sous les toits !» sont tous professionnels et sont diffusés dans les réseaux
culturels plus classiques. C’est donc avec une volonté d’expérimenter une plus grande
proximité avec le public qu’ils s’investissent dans cette démarche militante. En ce qui
concerne les accueillants de spectacles, ils ont pour mission de remplir une jauge de 40
personnes par soirée. Pour ce faire, ils sensibilisent autour d’eux, des membres de la famille,
des amis ou des voisins qui n’ont pas forcement l’habitude de fréquenter les lieux de
diffusion culturelle.
L’éclectisme de Frederic Blanchard l’amène également à travailler sur la problématique
patrimoniale. En tant que photographe, il a ainsi contribué à l’ouvrage « Volet de cœur pour
dame de brique et...autres atmosphères albigeoises ». C’est dans le même esprit qu’il a
répondu à la commande de la ville d’Albi d’une série de photographies qui seront accrochées
sous forme de kakemono sur la place du Vigan.
FESTIVAL DES DEUX RIVES
Le festival des Deux Rives a lieu durant trois jours à la mi-août dans plusieurs communes
situées sur les deux rives du Viaur, rivière séparant le Tarn et l'Aveyron.
Soutenu par l'ADDA du Tarn, et la Communauté de Commune du Ségala Carmausin, ce
festival est né du désir de l'ensemble vocal URMAS et de la Commune de Jouqueviel de
promouvoir le chant choral et la voix en privilégiant la diversité culturelle. Pour sa première
édition en 2005, le Festival avait choisi de mettre à l'honneur de petites formations vocales
en démarche de création, en processus de développement ayant mis l'accent sur une
identité musicale et le niveau vocal de chaque choriste. Ainsi, le trio "A cordes et à cœur",
originaire de Marseille, s’est illustré dans un programme Renaissance et Baroque, le groupe
RIFA I PASSI, originaire du Tarn a interprété des polyphonies corses, enfin Joëlle
MICHELINI, soprano coloratura, originaire des Etats Uni a interprété un extrait du Requiem
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de Fauré en ouverture et des chants sépharades au concert de clôture du Festival. Tous les
concerts ont eu lieu dans des églises ou des chapelles du territoire.
Pour sa première édition, le Festival des deux Rives a reçu plus de 900 spectateurs sur les
trois jours, dont 250 personnes pour le concert d'ouverture à Jouqueviel et environ 300 au
concert de fermeture, à Cabanès.
Musiques classiques et contemporaines
FESTIVAL MUSIQUE SUR CIEL
L'association Acadoc organise les quinze derniers jours de juillet le festival Musique sur Ciel.
2006 annonce la 35 ème édition du festival. La programmation comprend 9 concerts dans
l'église. En ce qui concerne le répertoire du festival, il reste très éclectique puisqu'il se
compose d'œuvres de compositeurs du XIVème siècle à nos jours. Ainsi, l'édition 2006
présente des œuvres de Machaut, Lassus, Frescobaldi, Schütz, Purcell, Vivaldi, Telemann,
Bach, C.P.E. Bach, Boccherini, Mozart, Beethoven, Schubert, Schumann, Brahms, Dvořák,
Fauré, Ravel, Bartók, Berg, Ligeti, Adès. Les interprètes sont tous des musiciens
d'exception.
Tous les ans, un compositeur de musique contemporaine est invité en résidence et mène
des actions variées : au cours de son séjour à Cordes, le compositeur finalise une création,
propose une exposition de ses oeuvres manuscrites et éditées, dirige une master class et
aide à préparer une conférence sur son œuvre.
Enfin, le festival Musique sur Ciel est l'occasion de valoriser le travail des luthiers
contemporains avec une journée européenne de la lutherie. Elle propose un atelier de
luthiers et d'archetiers qui permet à une dizaine de professionnels européens de se
rencontrer autour du Festival pour échanger leur savoir et permettre un contact très
particulier avec les musiciens présents.
La valorisation du travail des luthiers passe par un cycle de conférences ouvert à tous les
mélomanes et amateurs. Il est destiné à montrer aux intéressés le haut niveau de la facture
instrumentale contemporaine et à réfléchir, avec des conférenciers professionnels ou grands
professeurs, sur un thème donné.
Musiques nouvelles
Le GMEA (Groupe de Musique Electroacoustique Albigeois) – Centre de Création
Musicale, en attente de la labellisation nationale
( les données chiffrées concernent l‘activité en 2004)
Le GMEA existe depuis 1981. Cofondateur du groupe, Thierry Besche en est aujourd’hui le
directeur. A l’origine du projet, un collectif de compositeurs se réunit pour partager des
moyens techniques. D’atelier de pratique amateur inscrit dans la dynamique de la MJC
d’Albi, le GMEA est devenu vingt cinq ans plus tard un Centre de Création et de Diffusion
Musicale en position de recevoir le label de Centre National de création Musicale (il existe
quatre centres en France). Son objectif est de remplir une mission artistique d’intérêt public
visant à promouvoir les musiques contemporaines et en particulier les musiques
électroacoustiques dans les domaines de la création, de la diffusion, de la recherche, de la
formation et de la sensibilisation.
Les activités
Commandes, création – expérimentation
Le GMEA soutien la création en passant commande à des artistes, en organisant des
résidences d’expérimentation ou en coproduisant des œuvres ou des installations musicales.
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Diffusion
- Sur Albi, la saison Musique Nouvelle s’organise en partenariat avec l’Athanor, Scène
Nationale et se décline autour de plusieurs collaborations :
- Dans le cadre du festival Rebonds, le GMEA organise des expositions et des
concerts :13 manifestations portées par 39 artistes sur une période d’un mois (février et
mars).
- Les rencontres « Musique Quotidien Sonore » comprend un cycle de conférences,
concerts, photographies, rencontres : 22 manifestations portées par 34 artistes sur une
période d’une semaine en mai.
- Dans le cadre du « parcours découverte autour de l’écoute », trois œuvres ont été
proposées à des collégiens et des lycéens en lien avec un travail de sensibilisation à
l’écoute sur une période d’un mois.
- La diffusion hors saison musique nouvelle comprend 9 manifestations et implique 10
artistes :
- Le partenariat avec la cinémathèque de Toulouse qui comprend la diffusion
d’œuvres phonographiques et d’œuvres électroacoustiques (3 manifestations)
- Le partenariat avec le festival Novelum à Toulouse qui comprend l’organisation d’un
concert, d’une projection « cinéma
pour l’oreille », d’installations sonores (4
manifestations)
- La diffusion programmée à la scène nationale de Tarbes : concerts et spectacles
phonographiques (3 spectacles)
- Concert de guitare électrique et informatique musicale dans le cadre du Winter festival
à Castres
Actions pédagogiques
Le GMEA propose des actions qui visent à créer auprès du public de nouvelles relations
autour des attitudes d’écoutes (cartes géophoniques, expositions sonores, synthétiseur à
vocation pédagogique, sensibilisation aux pratiques musicales électroacoustiques). En plus
des ateliers pédagogiques à destination des écoles primaires, le GMEA propose des
formations à l’école des Beaux Arts de Toulouse.
Les partenariats
- les acteurs de l’Education Nationale,
- le conservatoire de Toulouse, l’école des beaux-arts de Toulouse,
- les structures de diffusion de la région : le Parvis, Odyssud, TNT…
- les structures locales : MJC d’albi, convention avec la Scène nationale d’Albi, maison
de quartier Breuil Mazicou, Cantepau,
- les institutions : ADDA du Tarn, la ville d’Albi, le Conseil Général du Tarn, le Conseil
Régional Midi-Pyrénées, Ministère de la Culture-Drac Midi-Pyrénées, l’ONDA, la
SACEM, et des relations avec la Spedidam et l’AFAA.
- les autres centres de création : centre nationaux Bourges (IMEB), Marseille (GMEM),
Nice (CIRM), Lyon (GRAME) et ceux en pré-figuration : Muse en Circuit (Paris), Césaré
(Reims)…
- avec le GRM – INA à radio France, avec l’Ircam, avec d’autres studios créations :
ÉOLE à Blagnac, MIA à Annecy etc…
- Le Gmea a des liens avec de plusieurs pays et poursuit des relations avec de
nombreux artistes en région et au-delà …
Le personnel
L’équipe compte cinq salariés dont le directeur, la chargée de production et d’administration,
le régisseur, la comptable et l’agent d’entretien.
Le budget
Le budget global de l’année 2005 est de 446 330 euros. 46,2 % des charges correspondent
50
aux actions artistiques (diffusion, production et commandes) et 31,7 % correspondent aux
salaires. En ce qui concerne les recettes, 24,4 % sont liées au cumul de la billetterie, de la
formation, des partenariats et de l’enseignement. Les subventions représentent 63,8 % des
recettes.
Les publics
La diffusion dans le cadre de la saison de musique nouvelle s’est adressée à 4017
spectateurs et à 515 scolaires. La diffusion hors saison musique nouvelle a touché un public
global de 2038 personnes.
Le rayonnement artistique et culturel
En voie de labellisation pour devenir un Centre National de Création Musicale, le GMEA
bénéficie d’une notoriété à l’échelle nationale surtout au sein du réseau de recherche
musicale. Par ailleurs, le directeur, T. Besche, expert musique de la DRAC et du Conseil
Régional a acquis une notoriété nationale en dispensant des cours à des étudiants de
plusieurs écoles des Beaux Arts.
Animations musicales
FESTIVAL A FLEUR DE PEAU
A Fleur de Peau a lieu le premier week-end de juillet, au Parc du Candou à Carmaux. Ce
festival a pour objectif d’animer la cité et de faire découvrir Carmaux dans une atmosphère
conviviale et ludique, avec une recherche de prestations de qualité. La manifestation
associe des partenaires des secteurs commercial, touristique, associatif et s'adresse en
premier lieu à la population du territoire. A Fleur de Peau met chaque année un pays
étranger à l'honneur pour une programmation faite de danses et de musiques. Après le
tango argentin en 2004 et la musique celtique en 2005, le choix s’est porté en 2006 sur les
résonances d’Afrique Noire.
Environ 1500 spectateurs étaient présents sur l’édition 2005 avec une couverture du public
départementale.
FESTIVAL RE’AL CROCHE
Ré’al Croche a lieu durant un grand week end de la fin du mois de juillet. Il a pour objectif
l’animation gratuite de la ville de Réalmont au moyen d’une programmation représentant la
quasi totalité des styles de musique nord américaine. A part le jazz qui est un monde à lui
tout seul, les groupes interprètent du Country, du Country rock, du Rockabilly, du Bluegrass,
de la musique irlandaise, du Cajun, du Blues, du Dixieland, du Ragtime, du Rythm'n blues.....
La danse et particulièrement la Line Dance tiennent une part importante avec des stands
d’initiation et de démonstration pendant le festival et des cours bi-mensuels durant l'année.
La gratuité de la manifestation explique partiellement son grand succès public. Ré’al Croche
a reçu l’approbation et le soutien de la Mairie, du Conseil Général et du Conseil Régional.
La danse
Sur le territoire du Pays, il existe peu de structures culturelles spécialisées dans la diffusion
de spectacles de danse. Les seules qui ont été repérées sont des associations composées
d’équipes bénévoles.
Ainsi, l’association albigeoise Densité en partenariat avec l’Athanor, organise mi-mai le
festival de danse contemporaine Détours dont les spectacles sont diffusés à Albi, Gaillac et
Blaye les Mines (Maison de la Musique).
Quant à l’association Artefacto, elle a pour objectif de favoriser le développement du tango
argentin et sa diffusion dans le Tarn. Artefacto diffuse des spectacles chorégraphiques dans
51
tout le département et organise des concerts, des Tangothés, des bals et un festival d’été,
« les Milonguettes », qui a lieu à Cahuzac sur Vère mi-août. Cet événement, destiné à faire
connaître le tango et la culture argentine concentre sur trois jours des spectacles musicaux
et chorégraphiques.
Par ailleurs, la danse est également représentée au sein des deux structures de diffusion et
d’action culturelle pluridisciplinaires que sont l’Athanor (dans le cadre du festival Rebonds)
et l’Eté de Vaour (dans la programmation annuelle).
Le théâtre
Les lieux rattachés à une compagnie
LE THEATRE DU COLOMBIER
( les données chiffrées concernent l‘activité en 2004)
Le théâtre du Colombier est une association loi 1901, créée en 2000 à l’instigation du
comédien et metteur en scène Suisse, Pierre Nicole. La réalisation de l’équipement a reçu le
soutien de mécènes passionnés de la scène. L’objectif du Théâtre du Colombier est de
proposer à bas prix un outil disponible pour les professionnels du spectacle. Ainsi, le théâtre
peut être loué ou prêté dans le cadre d’un partenariat pour :
- produire et co-produire des spectacles dans des conditions de réalisation professionnelle
- accueillir des compagnies en résidence
- Effectuer des stages de formation artistique
- Loger les intervenants de ces projets
Les activités
Le théâtre du Colombier situé aux Cabanes, à proximité de Cordes accueille quinze
spectacles par saison hivernale (du 15 septembre au 15 mai). Trois spectacles jeunes
publics sont programmés par la FOL, trois spectacles supplémentaires sont diffusés par
l’Athanor, Scène Nationale d’Albi, et neuf spectacles sont choisis par le directeur du théâtre
du Colombier. Ce dernier dirige également la compagnie suisse Nicole Production Théâtrale
et privilégie en premier lieu l’accueil de compagnies régionales et Suisses. Les artistes
accueillis en hiver sont rémunérés à la recette de la soirée. Chaque année, le théâtre du
Colombier accueille deux à trois compagnies en résidence : la salle, le régisseur et un lieu
d’hébergement attenant au théâtre sont mis à disposition des artistes pour six semaines.
Durant la saison estivale (de début juin à fin août), le théâtre du Colombier est entièrement
réservé au travail de la Compagnie Pierre Nicole. Les six premières semaines sont
consacrées à la création d’un nouveau spectacle, et durant les six dernières semaines, 29
représentations de ce spectacle ont lieu. Un repas peut être commandé avant tous les
spectacles.
Les partenariats
Un partenariat institutionnel se poursuit avec la Région et le Conseil Général. Localement, la
FOL et l’Athanor sont deux partenaires privilégiés. Ainsi la carte pour la saison du Théâtre du
Colombier donne également droit à des tarifs réduits pour les spectacles de la Scène
nationale.
Les partenariats artistiques impliquent à Toulouse la Cave-Poésie, le Théâtre du Grand
Rond et le TNT. Le théâtre du Colombier a également tissé des liens avec le Théâtre de
l’Altigone à St Orens, l’Ecole d’arts dramatiques de Castres et le Théâtre de la Luciole à
Fayssac. En tant que directeur théâtre de l’Orangerie à Genève, Pierre Nicole fait partie de
nombreux réseaux culturels suisses.
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Le personnel
L’équipe salariée se compose du directeur et d’une administratrice à plein temps. L’intendant
et la secrétaire travaillent à temps partiel. Enfin, le régisseur est intermittent. Pour la gestion
du bar et la logistique liées aux résidences d’artistes, environs 20 bénévoles renforcent
l’équipe.
Le Budget
Le budget global varie entre 220 000 euros et 440 000 euros en fonction du coût des
créations. 110 000 euros sont consacrés au fonctionnement de l’association Théâtre du
Colombier et la part qui revient à la création varie entre 110 000 euros et 330 000 euros.
Les publics
La jauge de la salle de théâtre représente 126 places assises. Le taux de remplissage du
théâtre équivaut en été à 94 % de sa capacité et à 75 % en hiver. En saison hivernale, le
public se compose de 50 % de personnes habitant à moins de 15 km, de 25 % de
personnes habitant environ à 50 km et de 25 % d’habitués, originaires de toute la région. Le
public régulier se compose de 400 personnes et le listing du théâtre contient environ 1000
contacts. La dimension chaleureuse du théâtre fidélise un public sensible à la qualité de la
programmation et de l’accueil.
En saison estivale, le groupe des habitués et celui des gens de passage représentent
chacun 50 % du public.
Le rayonnement artistique
Les partenariats européens avec la Suisse (réseaux de la compagnie Pierre Nicole), l’Italie
et les pays francophones pour la fabrication de costumes, de décors ou la collaboration
d’acteurs permettent au Théâtre du Colombier de bénéficier d’une notoriété internationale
dans le milieu professionnel.
LE THEATRE DE LA CROIX BLANCHE
La Croix Blanche est une salle de spectacle au coeur du Vieil Albi, qui rentre dans la
catégorie des salles de moins de 100 places.
C’est la compagnie Théâtre de la Croix Blanche qui a créé cette salle ouverte au public
depuis 1992. Celle-ci est désormais la propriété de la Ville d’Albi qui l’a mise à disposition de
l’association, chargée de l’animer. C’est un lieu de création de spectacle, de formation, de
programmation (en partie avec la Scène Nationale), et d’accueil d’artistes amateurs et/ou
professionnels. Elle peut aussi servir de lieu d’exposition, de conférence et de concert.
Les activités
Durant l’année 2005, le théâtre de la Croix Blanche a mené les actions suivantes :
- Accueil de quatre compagnies qui ont donné chacune deux représentations
- Création de trois nouveaux spectacles par la Cie théâtre de la Croix Blanche,
représentation de ces derniers au théâtre et tournées sur le département.
- Quatre spectacles programmés en collaboration avec l’Athanor
- Cours de théâtre en direction des habitants des quartiers
- Organisation de deux festivals : - « Jeunes en plein feu » avec la participation des
élèves des cours et ateliers théâtre du Théâtre de la Croix Blanche, du Centre de loisirs du
Séquestre et de la troupe "Zapp" de la MJC de Montastruc la Conseillère. Dans ce cadre,
dix représentations ont eu lieu au théâtre.
- « Scènes estivales » est un festival permettant la
rencontre entre comédiens professionnels et amateurs. 11 spectacles professionnels ont été
présentés à Albi, au théâtre de la Croix Blanche, au théâtre de verdure et à Cantepau sans
oublier les animations de rues. Quatre soirées étaient consacrées aux spectacles des élèves
du théâtre.
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Par ailleurs, l’association Théâtre de la Croix Blanche participe tous les ans aux
manifestations culturelles comme la Fête de la Musique, le Mai de la Phot, le Carnaval
d’Albi…
Les partenariats
Outre une convention signée avec la mairie d’Albi et le Conseil Général du Tarn, les
partenariats sont surtout d’ordre artistique en lien avec les compagnies théâtrales de la
région ou les acteurs culturels comme le Musée Toulouse Lautrec, la Scène Nationale
d’Albi, les Foyers Ruraux du Tarn ou l’Institut d’Etudes Occitanes…
Le personnel
L’équipe de salariés se compose de huit personnes : un directeur - Metteur en scène et de
sa collaboratrice, deux comédiens chargés de l’animation, une secrétaire, un régisseur et de
son assistant, un agent d’entretien.
Le budget
Le budget global correspondant à l’exercice 2004 est de 234 184 euros dont 60 % concerne
la rémunération du personnel. En ce qui concerne les produits d’exploitation, 45 %
proviennent des subventions du Conseil Général et de la mairie d’Albi.
Le public
En 2005, 1514 spectateurs (hors Scènes Estivales) ont assistés aux représentations
théâtrales accueillies au Théâtre de la Croix Blanche, 130 enfants ont suivi des formations
théâtrales et 250 personnes ont assisté aux spectacles de la compagnie dans le cadre de
sa tournée départementale.
Le rayonnement
Les partenariats ont essentiellement lieu à l’échelle du département et la compagnie est
surtout connue dans le Tarn.
LE LABO, Théâtre de Poche - Compagnie Archimi
Le Labo est un lieu de création et de diffusion culturelle ouvert au début de l’année 2003 au
centre de Carmaux. Créé, géré et développé par la compagnie de nouveau cirque Archimi, le
Théâtre de Poche a pour vocation de donner « une voix de plus aux artistes et une place au
public dans un lieu convivial ».
Les activités
Le Petit Théâtre de Poche – le Labo est un lieu de diffusion de spectacle de petites formes
intimistes théâtrales, musicales ou dansées. Il sert également à des stages de pratiques
amateurs (danse, cirque, théâtre, musique). Le Labo est un lieu d’expérimentation artistique
pluridisciplinaire qui accueille annuellement de six à dix compagnies en résidence, des caféconcerts, des soirées cabaret, des stages, des ateliers, des créations, des performances et
des soirées d’improvisation. La jauge du petit théâtre de poche est de 70 à 80 personnes
mais la fréquentation moyenne d’un spectacle oscille autour de 30 personnes. Le point
d’orgue des actions menées par Archimi est la semaine d’initiation aux arts de la piste
organisée en partenariat avec Rocktime à la mi-février.
Le projet Cirque Mi prévu pour la fin 2006 ou le début 2007 concerne la transformation d’un
chapiteau - que l’association vient d’acquérir en un espace culturel itinérant qui tournerait
sur le département. Cirque Mi a pour objectif de toucher des publics qui ne franchissent
jamais le seuil d’un théâtre et se conçoit comme un espace de collaboration culturelle avec
les associations locales.
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Les partenariats
Le Labo reçoit le soutien de la politique de la ville, de l’Europe (financements leader +), de
l’ADDA et perçoit une aide technique de la mairie de Carmaux. Les partenariats sont d’ordre
artistique avec les compagnies en résidence. Par ailleurs, le Labo fait partie du réseau des
petites salles tarnaises (Pistil, la Ruche, l’Agora…).
Le personnel
L’équipe comprend deux permanents, les fondateurs de la compagnie Archimi, qui assurent
la direction technique et administrative ainsi que la direction artistique. Une trentaine de
bénévoles interviennent en fonction des projets.
Le budget
Il s’élève à 15 000 euros en 2004 dont 80 % de financements proviennent de la politique de
la ville et 20 % sont autofinancés.
Les publics
Le Labo touche annuellement un public métissé de 1000 personnes à l’origine sociale,
géographique et à l’âge très variés. Trois quart du public habite le nord du département et un
quart des personnes qui fréquentent le lieu proviennent de Toulouse et du sud du
département.
Le rayonnement
Le Labo communique peu par voie de presse et de radio. Le lieu est surtout connu grâce au
bouche à oreille pour ses prises de risques artistiques (créations contemporaines,
performances, recherches pluridisciplinaires) et la diffusion de spectacles de petites formes.
Structures de diffusion et d’action culturelle pluridisciplinaires
L’ETE DE VAOUR
(Les données chiffrées concernent l‘activité en 2005-2006)
Créé en 1986 par des bénévoles passionnés du spectacle vivant en collaboration avec le
Prato de Lille, le festival l’Eté de Vaour est devenu, au fil du temps, un événement majeur de
la région Midi-Pyrénées. En 2006, le festival l’Eté de Vaour fêtera sa 21ème édition.
L’association ayant pris de l’ampleur, elle s’est équipée en 1992 d’une salle de théâtre
qu’elle exploite en dehors de la période du festival et travaille au développement de son
action pour que la culture en milieu rural vive à l’année.
Les activités
- Une saison annuelle : programmation de spectacles à la Commanderie avec neuf
représentations dont une de danse, quatre de théâtre, deux de marionnettes et deux de
musique et chanson.
- Chaque année, trois à quatre résidences de création pour les compagnies. Soutien à la
création artistique par ce biais : prise en charge de l'hébergement, soutien technique et
apport en coproduction. Toutes les représentations sont rétribuées par cachet.
- En lien avec la programmation, des actions culturelles en collaboration avec l'Education
Nationale, les établissements agricoles, les médiathèques (rencontres metteurs scène et
comédiens). Collaboration avec d'autres associations culturelles (le Rideau Rouge, le
Fonds et la Forme,...) pour des actions visant à impliquer la population dans l'activité
artistique pendant la période du festival (stage de lecture, film amateur, chorale).
- En 2005, le festival de Vaour a accueilli 23 compagnies ou groupes musicaux pour 35
représentations pendant la première semaine du mois d'août.
- Projet pour la saison 2006/2007 de décentraliser des représentations (notamment avec
la Cie le Petit Théâtre de Pain, ou encore sur une programmation jeune public, sur de la
danse urbaine) dans des salles des fêtes pour irriguer le territoire rural du Tarn et du
55
Tarn-et-Garonne à l'aide d'une structure mobile et autonome, à l'image du théâtre mobile
des « cabarets nomades » de l'Espace Apollo de Mazamet.
Les partenariats
Les institutions : DRAC, Régions Midi-Pyrénées et Aquitaine, le Pays, les communautés de
communes.
Lieux de diffusion : Marionnettissimo, TNT, le Lido, l'ADDA, l'OARA, Scènes Cirques et Circa
de Boulazac, ...
Les compagnies : le directeur, Marc Marin, anciennement directeur de l’Espace Apollo à
Mazamet, a tissé des liens avec de nombreuses compagnies régionales ou nationales.
Le Personnel
L'équipe salariée est constituée du directeur, d'un chargé de la relation publique, et une
chargée de la communication et du secrétariat. Une technicienne intermittente intervient
ponctuellement. Pour la mise en place du festival, l'équipe se renforce d'une centaine de
bénévoles et d'une vingtaine de techniciens salariés.
Le budget
Le budget reste prévisionnel, l'action culturelle de l'association n'ayant débuté qu'en octobre
2005. Le budget global pour l'exercice 2005/2006 s'élève à 349 179 euros. 26% des charges
sont liées aux salaires du personnel, 10% concernent les frais de la structure, 62% sont
dédiés à l'enveloppe artistique (programmation annuelle et festivalière). Pour l'année 2005,
le festival a assuré un autofinancement à 56%.
Les publics
Le festival a accueilli 12 000 personnes dont 5 200 ont assisté à un spectacle payant. Pour
la durée du festival, la jauge moyenne est de 92%.
Le rayonnement artistique
Le choix artistique couvre toutes les formes contemporaines du spectacle vivant. Les
compagnies sont sélectionnées pour leur capacité à innover. Dans tous les cas, il s’agit de
prises de risques artistiques car les propositions restent des découvertes pour le grand
public. Néanmoins, fort de ses 20 ans d’existence et de son ouverture à des compagnies
européennes de qualité, le festival jouit d’une notoriété nationale en matière de théâtre
burlesque. La programmation fait aussi la part belle aux artistes régionaux tout en invitant
des projets qui rayonnent à l’échelle nationale, voire internationale (coproduction sur la
Strada de la Cie Zampanos représenté Théâtre Vidy de Lausanne, Théâtre d’Elbeuf, Circa
Auch, Montpellier… Coproduction avec Le Théâtre de la Tempête et le CDN de Limoges sur
l’Avare mis en scène par Alain Gautré, tournée nationale en cours. Projet de coproduction
avec le TNT et le pôle cirque de Boulazac sur la résidence du cirque Trottola).
Le festival l’Eté de Vaour reste un événement majeur du département du Tarn et de la région
Midi-Pyrénées.
L’ATHANOR – scène nationale d’Albi
( les données chiffrées concernent l‘activité en 2004)
Remontant aux premières maisons de la culture, les scènes nationales sont des
établissements d’action culturelle labellisés par l’Etat. Le réseau comprend 70 structures
caractérisées par une grande hétérogénéité. Les
missions d’une scène nationale
concernent :
- La diffusion artistique : Une programmation annuelle, le plus souvent pluridisciplinaire,
témoignant des formes contemporaines.
- La production artistique : Une scène nationale s’engage aux côté des artistes, soutien
leur démarche et s’implique directement dans la production d’œuvres contemporaines.
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Le développement culturel : une scène nationale s’inscrit dans un environnement
géographique, participe à la vie de la cité et développe des partenariats avec les
différents acteurs de la vie locale afin de sensibiliser tous les publics. Les partenariats
concernent souvent l’Education nationale, le réseau associatif et social, et parfois le
monde économique.
Un contrat d’objectifs définissant le projet artistique et les conditions de sa mise en œuvre lie
les scènes nationales à leurs autorités de tutelle : le conseil d’administration de l’association,
l’Etat et les collectivités territoriales.
-
Les activités
- La programmation musicale
En 2004,17 concerts ont été présentés à l’Athanor couvrant des registres aussi variés que
les musiques du monde, les musiques actuelles, la variété, la musique contemporaine,
l’opéra et les musiques nouvelles.
- La programmation danse
Le festival Rebonds initialement consacré à la danse s’est ouvert peu à peu à la création
musicale et plastique, la danse restant la discipline de base de la programmation.
L’Athanor reçoit chaque année des danseurs et des chorégraphes en résidence. Les
créations sont parfois de gros chantiers qui nécessitent un compagnonnage sur plusieurs
années.
- La programmation théâtrale
En 2004, l’Athanor a programmé 18 spectacles soit 54 représentations en incluant la tournée
théâtre. Six représentations sont délocalisées à Gaillac, Carmaux et aux Cabanes. Chaque
année, un spectacle tourne dans 17 communes du Tarn. Celles qui concerne le territoire du
Pays de l’Albigeois sont : Villefranche, St Juéry, Carmaux, Marssac, Moulares, Albi, et
Réalmont. De plus, l’Athanor établit des partenariats actifs sous forme de coproduction ou de
résidence pour des compagnies théâtrales régionales, nationales ou internationales.
- La programmation jeune public
En 2004, sept spectacles (cirque, théâtre et musique) donnant lieu à 14 représentations et
121 séances de cinéma jeune public ont été programmées.
- La programmation cinématographique
Plus de 170 films par an sont projetés en version originale. La sélection fait la part belle aux
jeunes auteurs, aux films d’actualité en sortie nationale et aux films classés art et essai.
L’Athanor poursuit une politique d’animation autour des projections en transformant la salle
obscure en un véritable lieu de rencontre avec le tissu associatif local.
- La diffusion d’expositions
En 2OO4, sept expositions (photographies, littérature, musique, peinture et gravures) ont été
présentées.
- L’action culturelle
Les actions menées en direction du grand public concernent les visites de l’Athanor pour
désacraliser le lieu, des ateliers en lien avec les artistes hébergés en résidence, des
partenariats avec le tissu associatif, des rencontres avec les étudiants, des lectures et des
ateliers à l’hôpital.
- Les actions en direction des scolaires (voir chapitre III 1 C)
Les partenariats
Les institutions : l’Etat, la Région, le Département, la ville d’Albi, l’Education Nationale
Les partenaires artistiques et culturels : GMEA, Rocktime, Espace Apollo à Mazamet, Scène
culturelle de castres, Centre de développement chorégraphique de Toulouse, ENMDT, le
théâtre du Colombier, les compagnies I. Morane et Act’Al…
Le personnel
5 équipes mettent en œuvre l’ensemble des actions :
- l’équipe administrative composée de 3 personnes
- l’équipe des relations publiques composée de 8 personnes
57
-
l’équipe de secrétariat composée de 3 personnes
l’équipe cinéma composée de 3 personnes
l’équipe technique composée de 4 personnes
Quatre personnes supplémentaires sont mises à disposition par la ville d’Albi
Le budget
Le budget global s’élevaient en 2004, à 1 700 000 euros, dont 1 400 000 de subventions
publiques représentant 82 % du budget total.
Les publics
Les statistiques 2004 ne concernent que les abonnés et les adhérents. Ces derniers
proviennent essentiellement d’Albi (entre 62 % et 55 %). Ils sont entre 34 % et 39 % à se
déplacer de tout le département et seulement 4 à 6 % des publics viennent d’autres
départements.
Le rayonnement artistique
Soutenue par Télérama et la chaîne Mezzo pour ses prises de risques artistiques, la Scène
Nationale rayonne à l’échelle régionale, voire nationale, dans le milieu professionnel.
LE NOCTAMBULE à la MJC d’Albi
Les missions d’une MJC concernent :
- Le soutien à la vie associative ; les associations représentant des lieux d’investissement
personnel, d’expérimentation et d’action.
- L’accès à la culture pour tous ; la culture ne se limitant pas aux lettres et aux arts mais
concernant l’homme dans sa globalité : accès aux loisirs, formation professionnelle,
éducation, débat d’idées, spectacle vivant…
- L’accueil des jeunes ; pour remplir cette mission, les MJC travaillent avec les
établissements scolaires et diverses associations.
- Les actions de médiation culturelle : relais entre l’œuvre, l’artiste et le public, les MJC
privilégient le faire ensemble.
- Les actions de médiation sociale et pédagogique : outre le renforcement du lien social, les
actions concernent l’accompagnement des projets des jeunes et leur mise en œuvre.
En ce qui concerne la diffusion culturelle, la MJC d’Albi propose une programmation
hebdomadaire de concerts et d’improvisations théâtrales dans le cadre des soirées culture
jeunes au Noctambule. Des vidéos amateurs sont également diffusées tous les ans.
Festivals de théâtre amateur
ACTHEA, festival européen du théâtre universitaire d’Albi
Le festival Acthéa, créé en 1998 par des étudiants de l’Ecole des Mines d’Albi Carmaux
fêtera sa huitième édition en 2006. L’objectif est de permettre à de jeunes étudiants
européens de vivre une expérience d’échanges inter-culturels en partageant leur passion
commune pour le théâtre. Les fonds récoltés sont offerts à l’association caritative stop’Art qui
organise des représentations théâtrales dans les hôpitaux.
Les activités
- Le festival in : A la fin avril, durant cinq jours, dix troupes étudiantes (six françaises et
quatre étrangères) d’un niveau quasi professionnel se produisent au théâtre d’Albi. Deux
représentations ont lieu chaque soir avec plus de cents comédiens au total. L’équipe
d’Acthéa les a sélectionné sur vidéo. Le festival reste accessible à tous à raison d’un euro
par soir.
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- Le festival off : Il a lieu en journée, à la même période que le « In ». Il s’ouvre avec un
grand concert sur la place du Vigan et se poursuit par des danses, des contes et de
l’improvisation, des spectacles pour les enfants et des démonstrations en divers lieux de la
ville.
Les partenariats
Il s’agit essentiellement de sponsoring par des entreprises privées ainsi que des partenariats
culturels inter-universités.
Le personnel
Toute l’équipe est bénévole et se constitue d’étudiants de l’Ecole des Mines. Malgré tout, elle
reste très structurée avec un responsable d’équipe pour chaque service (accueil des
troupes, sponsors, communication, contact troupes, trésorerie)
Le budget
Le budget global prévisionnel pour 2006 s’élève à 21640 euros dont 50 % est lié à l’accueil
des artistes, 7,5 % au montage du festival in, 13,8 % à la communication et 28,6 au
montage du festival off.
Les publics
Environ 200 personnes sont accueillis à chaque représentation du festival in soit 1000
personnes sur l’ensemble des cinq soirs. Le public provient de toute la région Midi-Pyrenées.
Le rayonnement artistique et culturel
Le service communication se charge des relations presse à l’échelle régionale. Les tracts
sont diffusés à 15 000 exemplaires dans l’agglomération et les facultés de la région.
LES MASCARADES D’ALBAN
Le festival de théâtre amateur les Mascarades d’Alban s’est créé en 1998 à l’initiative de la
troupe de théâtre amateur d’Alban, « les Baladins de l’Autan ».
Les activités
Le festival de théâtre amateur a lieu durant quatre jours autour du premier week-end
d’octobre. Il est organisé par la troupe de théâtre amateur d’Alban, les Baladins d’Autan, en
collaboration avec le directeur artistique de la compagnie de l’Albatros. La programmation
comprend dix spectacles de théâtre amateur et un spectacle professionnel jeune public. Le
festival initie une dynamique locale : plusieurs salles sont réquisitionnées à cet effet pour
créer un événement convivial, certains commerçants décorent leur vitrine, d’autres prêtent
du matériel, la mairie apporte son soutien en logistique et plus de 40 bénévoles renforcent
l’équipe des Baladins d’Autan.
Les partenariats
Les institutions : Région, Département, communauté de communes, mairie d’Alban
Les associations : Fédération des MJC du Tarn, compagnie de l’Albatros
Les sponsors privés : Crédit agricole, menuiserie Guérin, Eco-Service, Club A, Carrosserie
Serin, Maison Roustit et l’association des commerçants et artisans d’Alban
Le Personnel
Toute l’équipe des Baladins d’Autan est bénévole.
Le budget
Le budget global pour l ‘année 2005 représente 24 OOO euros dont 71% proviennent de
subventions publiques.
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Le public
Les dix spectacles du festival ont comptabilisé 1620 personnes au total.
Le rayonnement artistique
2006 connaîtra la huitième édition des Mascarades. Ce projet est maintenant connu à
l’échelle départemental et notamment des personnes qui pratiquent le théâtre amateur.
JEUNES EN PLEIN FEU / SCENES ESTIVALES
(voir le Théâtre de la Croix
Blanche Page 55)
Les animations de villes
LA FETE A MOLIERE
Les activités
Le festival est organisé les deux derniers week-ends de mai par l’ACR (association culturelle
du Réalmontais) en plein air. Les festivités débutent par un repas spectacle. Une promenade
théâtrale aux flambeaux dans les points historiques de Réalmont est dédiée à M. Molière
ainsi que des spectacles théâtraux et musicaux. Divers ateliers pour les jeunes sont
proposés (jeux anciens, tirs à l’arc, escrime…). Enfin, un atelier cirque accueille les enfants
pour les initier aux principales techniques.
Les partenaires
Les institutions : Région, Département, communauté de communes, mairie de Réalmont
Les associations : OT, bibliothèque, ENM, association des commerçants, ateliers de danse,
centre social, collège, Athanor (dans le cadre des tournées théâtre dans le Tarn), association
théâtrale…
Partenaires éducatifs : écoles publiques et privées, collège, Francas
Les sponsors privés : Crédit agricole, Groupama, Intermarché, Carceller, Serep,
Compobaie…
Le personnel
Tous les membres de l’ACR sont bénévoles.
Le budget
Le budget global prévisionnel pour 2006 s’élève à 24 000 euros dont 50 % provient de
subventions publiques.
Les publics
En 2004, environ 1350 personnes ont assisté à des spectacles théâtraux et musicaux.
Environ 3000 personnes circulent toute la journée sur le site. 50 % du public est issu du
territoire intercommunal ; les autres visiteurs viennent des intercommunalités voisines.
Le rayonnement
Le rayonnement ne dépasse pas deux ou trois communautés de communes limitrophes du
Réalmontais.
LA FETE DU GRAND FAUCONNIER
C’est la plus ancienne fête médiévale de France, elle existe depuis 35 ans à Cordes et a lieu
le 13 et le 14 juillet. Il s’agit d’une fête costumée avec déambulation de spectacles de rue,
buffets et reconstitutions historiques. Le comité du Grand Fauconnier est composé de 30
60
bénévoles qui préparent l’évènement toute l’année et de 30 personnes supplémentaires qui
interviennent les jours de la fête. Les deux jours de fête comptabilisent tous les ans environ
4000 entrées payantes et 1000 entrées gratuites (les visiteurs costumés).
Equipements de diffusion pluridisciplinaires
LA MAISON DE LA MUSIQUE, le Garric
La Maison de la Musique est un complexe dédié à l’expression musicale ainsi qu’aux
spectacles de danse et de théâtre. Elle dispose de 7 studios de répétition équipés pour la
musique et d’un studio de danse. Deux salles de spectacle peuvent se louer : la grande
scène contient 650 places assises et 1000 debout. La petite salle possède une jauge de 200
places assises et 300 places debout.
Depuis septembre 2004, trois axes de d’exploitation de la Maison de la Musique sont
développés :
- Les spectacles (concerts, danse, théâtre).
Les manifestations sont mises en œuvre par des organisateurs extérieurs (associations,
producteurs privés ou structures institutionnelles). Les équipements sont loués et dans le cas
de manifestations organisées en partenariat, certains équipements et une partie du
personnel sont mis à disposition. En 2004-2005, la Maison de la Musique a noué des
partenariats avec l’ADDA, l’ENMDT et Rocktime. Elle s’est également impliquée dans la
réalisation de concerts associatifs : Point de Fût, Pollux…
- Les activités de développement culturel qui se répartissent en :
- projets d’éducation artistique et de formation réalisés avec le milieu scolaire et éducatif
avec une mise à disposition gracieuse de moyens techniques et humains.
- accueil de résidences d’artistes (7 à 10 par an)
- location de trois studios de répétition équipés. Ces derniers sont un point de rencontre et
d’information qui facilite les échanges entre les musiciens locaux.
- Les congrès, séminaires et manifestations évènementielles
L’exercice 2004-2006 comptabilise un accueil de 118 manifestations correspondant à une
fréquentation publique de 70212 personnes. Cependant, le fonctionnement de la Maison de
la Musique est limité par l’insuffisance de moyens :
- Une équipe réduite qui limite le fonctionnement des studios de répétition à une petite partie
de leur potentiel
- Des moyens techniques inexistants pour l’entretien du matériel et des bâtiments
- L’absence de moyens de communication ne permettant pas de faire connaître la structure
et son potentiel représente un frein à son développement.
LE SCENITH, à Albi
Le Scénith est un vaste espace de diffusion pluridisciplinaire qui accueille des spectacles du
type comédies musicales, variétés, jazz, orchestres symphoniques, spectacles de cirque,
spectacles équestres, spectacles sur glace, opéras... La jauge contient 2 600 places assises
et jusqu'à 4 000 places debout.
61
C – Les arts plastiques
CIMAISE ET PORTIQUE, Centre Départemental d’Art Contemporain
( les données chiffrées concernent l‘activité en 2004)
Créé en 1982 et labellisé par le Ministère de la Culture, le Centre Départemental d’Art
Contemporain à pour mission :
-De soutenir et de faciliter la création contemporaine par la production d’œuvres, la
réalisation d’expositions, l’accompagnement des projets artistiques, l’édition de catalogues et
la communication.
-De sensibiliser un large public par des actions de médiations envers tous les publics
(élèves, étudiants, adultes, amateurs, professionnels, non initiés,….
Les activités
• Expositions et résidences d’artistes
L’équipe de Cimaise et Portique organise environ cinq expositions par an dans la
salle d’exposition des Moulins Albigeois, ou à la Cité Scolaire de Bellevue d’Albi.
L’accueil de tous les publics avertis ou non est une priorité. Les visiteurs sont accueillis par
une équipe spécialisée en art contemporain et peuvent bénéficier, s’ils le désirent, d’un
accompagnement personnalisé dans l’exposition. Parallèlement, une documentation
complète sur les artistes exposés est disponible à l’accueil des expositions.
- Au niveau des formes artistiques représentées, les installations, la vidéo et la sculpture
sont les médiums les plus exposés. Les recherches artistiques s’orientent le plus souvent
vers des questions de société. Bien que les démarches et les projets artistiques soient
variés, les oeuvres des artistes interrogent la dimension publique ou intime de leur travail.
Les artistes sont sélectionnés pour la pertinence de leur recherche et pour leur
intérêt à produire une œuvre en lien avec un contexte social, architectural et plus largement
territorial. Dans le cadre des résidences, l’artiste interroge son rapport au local et par là
même, interprète et véhicule sa propre image du territoire Albigeois. Tout en visant un
rayonnement international par le choix des artistes accueillis et par la réalisation
d évènements, et d’éditions, la résidence, par la permanence de son activité se destine à la
population locale à qui elle offre une proximité avec le processus de création et les artistes.
• Rapports danse - arts plastiques
L’ADDA du Tarn et Cimaise et Portique s’associent pour créer un espace de réflexion et
d’expérimentation autour des rapports qu’entretiennent la danse et les arts plastiques
aujourd’hui. Plusieurs compagnies ont été hébergées en résidence aux Moulins Albigeois
pour préparer une présentation publique de leur travail.
• Des conférences et des rencontres
Par le biais de cycles de conférences et de rencontres, Cimaise et Portique développe :
- la connaissance de l’histoire de l’art contemporain et les questions actuelles de l’art
- la compréhension de la démarche des artistes invités à produire des œuvres et des
expositions
- les thèmes généraux d’art et de société induits par l’exposition
•
Edition de catalogue d’exposition
• action éducative (voir chapitre1 D)
- les actions ponctuelles en relation avec les expositions, visites commentées
- la mise en place de dynamiques artistiques dans différents établissements scolaires :
résidences d’artistes, expositions, ateliers de pratiques artistiques.
- travail avec les enseignants et formation du personnel E. N
- formation des étudiants
62
• Projets dans le cadre de la politique de la ville
Chaque année, un artiste travaille avec les habitants de Lapanouse (quartier d’Albi) en
partenariat avec les acteurs locaux : maison de quartier, centre social, centre culturel et
sportif. L’artiste met en place, avec les résidents, un cadre de réflexion portant sur la vie de
quartier afin de modifier la perception de ce territoire tout en s’initiant à l’art contemporain.
Les partenariats
Les partenariats sont nombreux et variés. Ils concernent
- les acteurs de l’E. N et des acteurs sociaux
- le réseau des centres d’art contemporain
- les collectionneurs et les galeries françaises et étrangères
- les acteurs culturels qui oeuvrent dans la recherche et la création contemporaine :
GMEA, ADDA…
- les artisans et les petites entreprises pour la réalisation d’œuvres
le centre d’Art a une d’objectifs signée conjointement pour trois ans avec le Conseil Général
du Tarn, le Conseil Régional Midi Pyrénées et la DRAC.
Le personnel
A la fin du premier trimestre 2006, Cimaise et portique fusionne avec le centre d’art
contemporain de Castres. Le personnel se composera de 12 salariés :
- direction : deux personnes
- communication médiation : six personnes
- secrétariat et comptabilité : trois personnes
- régie et technique : une personne
28,8
Le budget
Le budget global de 650 800 euros est réparti en :
actions
- 186 800 euros pour les actions, soit 29 % du budget global
- 464 000 euros pour le fonctionnement, soit 71 % du budget global
fonctionnement
71,2
Le budget global
13,7
Les actions (28,8%) : 186 800,00 euros
22,5
Exposition / printemps : 22, 5 %
exposition / été : 27, 2 %
Exposition / automne : 7,5 %
Pôle Ac.C, lycée Bellevue* : 8,7 %
Communication générale + com. fusion Albi/Castres : 20,4 %
Médiation générale : 13,7 %
médiation
printemps
20,4
communication
*Pôle Ac.C, lycée Bellevue : 8,7 %
(dont expo. Automne : 16,05 %
expo hiver : 31,48 %
atelier artistique-expo printemps : 9,25%
résidence d’artistes : 43,2%)
été
pôle
Ac.C automn
e
8,7
27,2
7,5
63
20,9
26,3
médiation
printemps
Fonctionnement (71,2%) : 464 000,00 euros
Exposition / printemps : 20,9 %
Exposition / été : 24,8 %
Exposition / automne : 9,2 %
Pôle Ac.C : 9,7%
Communication générale + com. fusion Albi/Castres : 9,1 %
Médiation générale : 26,3 %
Commun
ication
été
9,1
Pôle
Ac.C
24,8
automne
9,7
9,2
Les publics :
En 2004, Cimaise et Portique a comptabilisé une fréquentation globale de 9739 personnes
qui se répartissent en 4208 visiteurs d’expositions (soit 43,2 %), 260 personnes qui ont
assisté au travail chorégraphique (soit 2,66 %) et 5271 personnes qui ont bénéficiées d’une
action de médiation (soit 54,1 %). L’origine des visiteurs d’exposition se répartit comme suit :
60% de public régional et 40% de public national et international.
Le rayonnement artistique et culturel
Cimaise et Portique se définit comme un laboratoire pour la création contemporaine et sa
médiation, un espace de proximité et d’échanges avec les processus créatifs, un lieu
d’expérimentations et d’expériences culturelles, dont la vocation première est
l’accompagnement du projet artistique. Le risque artistique se trouve dans la réussite ou
non à pouvoir investir un espace, à créer des oeuvres originales en étroite relation avec les
contextes : le lieu d’exposition, et au-delà, le territoire de la ville, du département, leur
architecture, leur histoire, leur actualité...
L’expérimentation et la recherche de nouvelles formes artistiques sont par définition
risquées et la production d’une œuvre porte en elle-même cette part de risque.
De plus si le centre d’art invite des artistes confirmés qui exposent déjà sur la scène
artistique internationale, il invite aussi de jeunes artistes en devenir, qui s’inscrivent sur une
« scène artistique émergente » et par conséquent encore peu exposés par ailleurs.
Cimaise et Portique bénéficie d’un rayonnement régional et international lié à la
fréquentation publique et à sa reconnaissance institutionnelle. Cimaise et Portique est en
lien avec nombre d’établissements (musées, galeries, éditeurs) nationaux et internationaux.
LES REQUINS MARTEAUX
Créée il y a 15 ans, « les Requins Marteaux » est une association de créateurs de bandes
dessinées qui regroupe une trentaine d’auteurs français et belges. L’objectif de l’association
est de mieux faire connaître la création en BD par le biais d’actions de diffusion. Dès la fin
des années 80, naissent en France des petites maisons d’édition qui reprennent le travail de
découverte de nouveaux auteurs laissés à l’abandon par les gros éditeurs suite à la
disparition de Métal Hurlant, Charlie mensuel ou Pilote. Ces petites maisons d ‘édition se
sont fait remarquer pour leurs audaces éditoriales tant sur le plan formel que sur celui des
thématiques abordées. Ainsi les auteurs abordent très librement l’autobiographie ou le récit
politique dans une grande liberté de style et avec un vrai soucis d’expérimentation
graphique. C’est à Albi et dans la région que les Requins Marteaux s’est ancré tout en se
frayant une place de choix dans le panorama de la bande dessinée française. L’éclectisme
64
et la surprise sont la marque de fabrique qui définit l’identité du catalogue des Requins
Marteaux. Le travail d’édition est toujours motivé par des valeurs artistiques et non des choix
commerciaux. Les publications sont définies en fonction du projet des auteurs et les activités
des Requins Marteaux se placent résolument sur le champ du culturel et non sur des critères
de l’industrie du livre.
Pour les Requins Marteaux, « faire un album de bande dessinée contemporaine est une
action culturelle au même titre que monter un spectacle de danse ou de théâtre
contemporains. Ce n’est que la forme de l’objet artistique qui change ». Les difficultés
actuelles auxquelles est confronté l’association, concerne la non - reconnaissance de
l’institution qui considère que son activité se place sur le terrain de la librairie. La
conséquence de cette politique est que malgré un chiffre d’affaire de 500 000 euros pour
l’année 2004, les subventions ne s’élèvent qu’à 9 % du budget. Aussi, la plupart des auteurs
participant aux activités du collectif ne sont pas rémunérés et les contrats des membres du
personnel administratif reste très précaires.
Le projet culturel des Requins Marteaux comprend :
- l’édition d’un journal : Ferraille illustré
- la création d’expositions : Supermarché Ferraille et musée Ferraille, présenté notamment
au festival de la BD d’Angoulême)
- l’organisation d’un festival de BD : Rétine
- la gestion et l’animation d’un lieu ouvert au public en face de la faculté d’Albi : l’Aquarium.
L’ambition est d’en faire un centre vivant de la bande dessinée, autour d’expositions et d’
une supérette de l’art et de la BD qui permet d’acquérir des œuvres et des ouvrages peu
connus. Enfin, un coin lecture pour que chacun puisse découvrir les livres d’une
bibliothèque périodiquement renouvelée.
LES AUTRES ASSOCIATIONS
Répertorier sur le territoire du Pays les actions culturelles dans le domaine des arts
plastiques relève d’une triple difficulté :
- De toutes les disciplines artistiques, les arts plastiques constituent sans doute le
champ artistique le moins structuré tant au plan des réseaux de création et de
diffusion qu’au plan du statut des artistes.
- La majorité des artistes plasticiens vivent essentiellement de la vente de leurs
œuvres et le public reste essentiellement urbain. Il est donc difficile de recenser les
initiatives en milieu rural.
- Les liens entre la démarche de recherche pluridisciplinaire propre à l’art
contemporain et les pratiques professionnelles plus classiques n’existent pas. Aussi,
les experts de la DRAC ou les centres de ressources en arts plastiques (Cimaise et
Portique, les Abattoirs de Toulouse…) n’ont pas de contact avec les peintres,
sculpteurs ou photographes du territoire qui inscrivent leur pratique dans la maîtrise
d’une technique.
Les informations disponibles proviennent donc essentiellement de sources internet. Ainsi,
quelques galeries ont été repérées à Albi (Alizarine, le forum des images, la galerie Dutilleul,
la galerie Mémoire, la galerie Nadine Granier), à Cordes (galerie Michel Gaudron, Ja) et à
Carmaux (Akotabé).
La brochure touristique présentant les activités culturelles de la ville de Cordes répertorie 14
peintres, un photographe, et sept sculpteurs qui possèdent un espace d’accueil du public.
Les associations gérées par des bénévoles :
•
L’association Alizarine, située à Albi, mène trois types d’actions de promotion des
arts visuels :
65
L’organisation d’expositions individuelles présentant les œuvres de jeunes artistes de
la région. Les projets sont orientés en particulier sur la notion de parcours de l’artiste ainsi
que la rencontre avec les publics notamment scolaires et montés en partenariat avec des
lieux de diffusion qui mènent toute l’année des actions de médiation culturelle. Dans ce
cadre, trois expositions sont programmées à l’Athanor pour la saison 2006-2007.
La création d’expositions collectives accueillies par un événement thématique
partenaire. L’objectif d’Alizarine est la sensibilisation d’un large public à la démarche des
sujets abordés et des artistes exposés. Ces expositions peuvent ensuite être louées clé en
main et aussi donner lieu à des animations, ateliers ou des débats.
Le développement d’un lieu ressources comprenant un centre de documentation, la
mise à disposition d’outils informatiques et de prises de vues, la possibilité de réaliser des
documents de communication pour les artistes qui souhaitent se professionnaliser, la
location d’un atelier pour des plasticiens et l’aménagement d’un espace d’exposition ouvert
au public.
•
L’association Entrée des Artistes, située à Marsal propose des expositions dans le
cadre des « journées du patrimoine » et des « Rendez-vous aux jardins ». Les œuvres
exposées sont des créations uniques, issues d’un travail de recherche autour des arts
plastiques.
•
Les amis des arts est une association albigeoise de peintres amateurs qui se
réunissent pour peindre. L’association a pour mission de promouvoir l’expression artistique
et l’organisation d’expositions. Ainsi, le salon d’Automne d’Albi propose des œuvres d’une
centaine d’artistes professionnels et amateurs.
•
Alain Lourenço, organise depuis quinze ans le mois de l’image dans le Tarn qui
présente entre 7 et 11 expositions photographiques dans les villes d’Albi (Athanor-scène
nationale, galerie Alizarine, Médiathèque), de Castres, de Mazamet , de Graulhet, de
Labruguière, de Carmaux (centre culturel), de Lavaur et de Sénouillac.
D – Le cinéma
Le réseau de cinéma
Le département du Tarn dispose d’un réseau de 11 salles de cinéma et de 21 salles
adhérentes du réseau cinématographique itinérant, Cinécran 81. Il s’agit de lieux
polyvalents en milieu rural dans lesquels une projection est assurée une à deux fois par
mois.
Sur le territoire couvert par le Pays de l’Albigeois, trois communes sont pourvues de salles
de cinéma : Montredon-Labessonnié, Albi et Carmaux.
• Montredon :
Le cinéma de Montredon est géré depuis 1957 par l’association de bénévoles Ciné-Select.
Elle diffuse deux films par mois en hiver et deux films tous les quinze jours en été. L’équipe
comprend quatre personnes à la billetterie, deux personnes en cabine et six personnes au
bar. L’association assure également la communication (presse, radio, tracts…). Le cinéma
de Montredon constitue l’équipement cinématographique le plus confortable de tout le Pays.
La salle a été entièrement refaite il y a dix ans (plafonds et murs, éclairage d’ambiance,
écran, revêtement de sol, fauteuils, chauffage, sorties de secours, chaufferie…). De plus, la
salle de 124 fauteuils est équipée d’un système de lecture sonore en dolby-ambiophonique,
de la stéréophonie - système surround, et d’un système sonore pour les malentendants.
• Albi, trois salles :
Les salles Cinemovida, Laperouse et Tivoli appartiennent à un gestionnaire indépendant qui
possède douze salles en France. L’équipement albigeois est vieillissant et nécessiterait de
66
nouveaux investissements. Enfin, l’Athanor, scène nationale, diffuse une programmation
hebdomadaire art et essai de deux ou trois fois films dans la salle Arce.
• Carmaux :
Gestionnaire du cinéma de Carmaux (le Lido) et de celui de Gaillac, M. Gardelli s’appuie sur
un réseau de cinéphiles provenant d’Albi et des campagnes alentour. Ces salles labellisées
art et essai bénéficient de nombreuses animations (invités, soirées thématiques, festival….)
et leur zone de chalandise est très étendue.
Le réseau Cinécran 81 :
Les communes adhérentes au réseau sont Réalmont, Alban, Ambialet, Valence
d’Albigeois, les Cabanes et Milhars. L’association départementale Cinécran contractualise
avec une association locale, souvent représentée par « Familles rurales » qui doit préparer
la salle avant la projection et assurer la communication. L’ensemble de la recette de la
billetterie revient à Cinécran.
La promotion du cinéma
• Média-Tarn
L’association Média-Tarn, missionnée par le Conseil Général coordonne plusieurs
opérations de promotion du cinéma :
• La semaine tarnaise :
Opération tarifaire pour tous les cinémas durant la seconde semaine de mai, la place est à 3
euros dans tous les cinémas.
• La fête du cinéma d’animation :
Durant les mois de septembre de d’octobre, 12 salles proposent une programmation de films
d’animation. La communication de cet événement revient au Conseil Général et l’animation
(venue de réalisateurs et de producteurs, animation musicale,…) est organisée par CinéTarn.
• Le festival « les Œillades »
Le festival du film français d’Albi est organisé en 2006 pour la 9ème année par l’association
Ciné Forum. La programmation est éclectique, très largement ouverte vers le grand public,
sans négliger toutefois les cinéphiles et le public scolaire. Des rencontres exceptionnelles
ont lieu autour de grands noms comme Frédéric Bourboulon (producteur), Bertrand
Tavernier (réalisateur), Philippe Noiret (acteur) ou Pierre Jolivet (réalisateur). Ce festival
invite à des découvertes de films inédits, et propose des ateliers, de même qu’une animation
destinée aux scolaires, une leçon de cinéma, une table ronde et de nombreux films
d’actualité cinématographique.
E – Patrimoine bâti et naturel
L’attractivité architecturale et paysagère est un atout majeur pour le Pays avec un réseau de
sites d’une grande richesse patrimoniale. En effet, le territoire possède des bastides et des
villages remarquables (Cordes, Penne, Monestiès, Réalmont…), des édifices religieux et un
important patrimoine rural. Comme nous l’avons déjà mentionné en page 16, les paysages et
l’architecture témoignent de deux époques qui ont profondément marqué le territoire : le
Moyen âge avec le catharisme et le XIXème siècle avec la révolution industrielle.
67
Le patrimoine bâti
Le patrimoine est un champ du secteur culturel sur lequel repose l’action touristique, qu’il
s’agisse de communication, de médiation, de signalétique ou de mise en valeur. Or, la
diffusion culturelle est parfois le fait des acteurs touristiques car elle participe à l’attractivité
d’un territoire ou de son image et induit un impact sur l’économie touristique. La
transversalité entre les actions touristiques et culturelles nécessite donc une démarche
fédératrice autour de la mise en valeur du patrimoine et de la diffusion culturelle.
Ainsi, nous avons répertorié sur le territoire du Pays les communes comprenant des édifices
classés et inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques qui seraient susceptibles d’être
mis en usage par l’accueil d’expositions, de spectacle, de résidences d’artistes…). Le critère
retenu est celui de bâtiments clos et couverts ou de cour intérieure permettant l’accueil d’un
minimum de trente personnes.
La liste complète des communes et du patrimoine afférent se trouve en annexe 7.
Pour la représentation cartographique de l’ensemble des édifices repérés, nous avons
classé le bâti selon deux critères : la typologie du bâti (église - chapelle ; bâtiment utilitaire maison ; Château ; bâtiment administratif ou militaire ; industrie ) et l’origine du propriétaire
(syndicat mixte, domaine religieux , domaine de l'Etat, domaine de la commune , domaine
privé).
L’exploitation opérationnelle de l’ensemble de ces données nécessiterait un repérage des
édifices in situ pour déterminer le potentiel de chacun. Les qualités de chaque bâtiment
(taille, acoustique, équipement, accessibilité…) devront être détaillées pour évaluer, dans
chaque cas, la pertinence d’une mise en usage culturelle. Il est à noter que peu de bâtiments
industriels figurent dans ce répertoire, or ils représentent un potentiel culturel symbolique
d’une époque importante pour le territoire, au même titre que le bâti moyenâgeux mieux
repéré.
68
La carte révèle :
- deux pôles patrimoniaux : Cordes et Albi. L’histoire d’Albi et de Cordes présente dans
les éléments de patrimoine traduit l’occupation du territoire par l’homme et son mode
de vie aux diverses périodes.
- une prédominance d’églises, de chapelles et de maisons. L’étude détaillée du
contexte historique des églises et chapelles remarquables pourrait peut-être
permettre un découpage pertinent du territoire à la manière du circuit des bastides
qui est bien abouti sur le territoire du Pays des vignobles.
- la majorité des édifices relèvent majoritairement d’une propriété communale et, à une
moindre échelle, d’une propriété privée.
- Des zones dépourvues en bâtiments pouvant être exploités pour des projets
culturels : Les deux bandes couvrant le territoire d’est en ouest et comprise entre
Villefranche et Réalmont pour la première et entre Cagnac et Carmaux pour la
seconde.
Pour être pleinement pertinente, la démarche territoriale de valorisation des monuments
historiques doit prendre en compte deux types de données contextuelles :
- le patrimoine existant sur les communes limitrophes du Pays, leur valorisation et leur
intégration dans des routes de découvertes ou circuits thématiques.
- Le bâti et son histoire sont en rapport direct avec le patrimoine naturel, paysage
souvent modelé par l’homme.
Ainsi, le Festival des Deux Rives est un exemple emblématique de projet de valorisation
patrimoniale pertinent. En effet, le fil conducteur du projet est la diffusion du chant choral
dans les chapelles et églises de la vallée du Viaur, site naturel remarquable à la croisée du
département du Tarn et de l’Aveyron. Le festival des deux Rives s’est appuyé sur une unité
géographique et patrimoniale, sans se limiter aux barrières administratives.
Le patrimoine naturel, les circuits du Tarn
Comme nous pouvons l’observer sur la carte des entités paysagères (détail en page 15), le
Pays de l’Albigeois et des Bastides se compose de quatre entités :
- les causses qui s’étendent de Penne à Monestiés incluant Vaour et Cordes. On peut
distinguer le massif de Grésigne et le plateau Cordais
- La plaine du Tarn et les collines du Centre
- les plateaux herbagers du Ségala avec deux vallées du Viaur et du Tarn aux paysages
remarquables
- Les monts d’Alban Le parc naturel régional du Haut Languedoc intègre une partie de
la commune de Montredon.
Le Pays de l’Albigeois se trouve à la croisée de trois circuits de découverte du Tarn initiés
par le Comité Départemental du Tourisme :
- Les vallées du Tarn et du Ségala comprenant cinq sites incontournables sur le Pays :
Albi, Ambialet, Monestiés, les gorges du Viaur, la chapelle de las planques
- Les bastides albigeoises comprenant deux sites incontournables sur le Pays : Cordes et
Penne.
- Les monts de Lacaune comprenant deux sites incontournables sur le Pays : Montredon
et Réalmont
.
69
F – Musées - culture scientifique et technique
Musées, centres d'interprétation, centres d'art contemporain, parcs et
jardins
70
Musées, centres d’interprétation, centre d’art contemporain, parcs et jardins sur le territoire du Pays
TYPE DE STRUCTURE : M : musée / CI : centre d'interprétation / AC : centre d'art contemporain / P : parc et jardin
TUTELLE
Evolution de
la
FREQUENTA fréquentation
TION EN 2004 entre sept
2004 et sept
2005
NOM DU MUSEE
TYPE DE STRUCTURE
VILLE
GESTION
JARDIN DE LA BERBIE
P
ALBI
CONSERVATEU
R
VILLE
JARDIN DES PARADIS
P
CORDES
DIRECTEUR
VILLE
12 757
PARC DU DOMAINE
P
MONESTIES
PERSONNEL
DU SIVOM
SIVOM
3 137
PARC ROCHEGUDE
P
ALBI
PERSONNEL
MUNICIPAL
VILLE
L ‘ART DU SUCRE
CI
CORDES
PRIVE
PRIVE
ATELIER DE BRODERIE
CI
CORDES
PRIVE
PRIVE
CENTRE CULTUREL
OCCITAN DE L ALBIGEOIS
CI
ALBI
ASSOCIATION
ASSOCIATION
HISTORAMA DE CORDES
CI
CORDES
PRIVE
PRIVE
MAISON D ARTISANAT :
L'ART DU LUTHIER
CI
CORDES
PRIVE
PRIVE
MAISON ARVENGAS
CI
PENNE
ASSOCIATION
ASSOCIATION
MUSEE DU SAUT DU TARN
CI
ST JUERY
ASSOCIATION
ASSOCIATION
7 795
-7%
MUSEE DU VERRE
CI
BLAYE LES
MINES
ASSOCIATION
COMMUNAUTE DE
COMMUNES
2 749
- 53 %
VERRERIE OUVRIERE
D'ALBI
CI
ALBI
ASSOCIATION
ASSOCIATION
1 564
CENTRE BAJEN VEGA
M
MONESTIES
PERSONNEL
MUNICIPAL
SYNDICAT
D'INITIATIVE
3 076
MAISON DES
SURREALISTES
M
CORDES
ASSOCIATION
ASSOCIATION
MUSEE D'ART ET
D'HISTOIRE CHARLES
PORTAL *
Musée agréé Musée de
France
CORDES
PERSONNEL
MUNICIPAL
VILLE
846
MUSEE DE CIRE DU VIEIL
ALBI
M
ALBI
PRIVE
PRIVE
2 679
MUSEE LAPEROUSE
M
ALBI
PERSONNEL
MUNICIPAL
ASSOCIATION
7 107
MUSEE DE LA MINE
Musée associatif en
passe d’être repris par le
Département avec
tutelle scientifique à
l’étude
CAGNAC
Directeur lié au
SID (SYNDICAT
MIXTE)
CG81
23 218
MUSEE TOULOUSE
LAUTREC *
M
ALBI
Conservateur
territorial
VILLE ET CG 81
128 883
MUSEE Y . BRAYER
M
CORDES
PAS
VILLE
2 837
CIMAISE ET PORTIQUE
AC
ALBI
ASSOCIATION
ASSOCIATION
9 739
OBSERVATOIRE
CI
MONTREDON ASSOCIATION
ASSOCIATION
10 000
20647
-5%
-7%
8 902
- 32 %
12 %
- 30 %
1%
- 41 %
-
71
(Les sources concernant les musées, centres d’interprétation et parcs proviennent du CDT ; ce dernier étant la seule structure
possédant des données chiffrées sur la fréquentation des musées).
Sur les 23 musées et centres d’interprétation, les deux musées reconnus par la Direction
des musées de France sont le musée d’art et d’histoire C. Portal de Cordes et le musée
Toulouse Lautrec.
La gestion du musée Toulouse Lautrec est assurée par un conservateur et l’établissement
est sous tutelle de la ville et du Conseil Général. En ce qui concerne, le musée de la Mine, il
est également sous tutelle du Département et sa gestion est confiée à un directeur. Ces
deux musées sont les plus importants du Pays au regard de la fréquentation, du
rayonnement de la collection, des animations et des actions éducatives proposées.
En ce qui concerne la fréquentation publique entre septembre 2004 et septembre 2005 des
douze musées du Tarn reconnus par la Direction des musées de France est stable. 37
structures d’intérêt culturel ont été analysées par le CDT sur le Tarn. Globalement, elles
enregistrent une baisse de 6% de fréquentation en 2005 par rapport à 2004. En ce qui
concerne les musées situés sur le Pays, la fréquentation du public y est largement en baisse
sauf pour les musées Lapérouse et Toulouse Lautrec. Certains enregistrent même une
baisse inquiétante. Ainsi, la fréquentation du musée Y. Brayer baisse de 41 %, le musée du
verre baisse de 53 %, le musée de la mine et le centre Bajen Véga enregistrent une baisse
de plus de 30 %. Une réflexion pourrait être menée sur le fonctionnement de certains
établissements.
En ce qui concerne le nombre d’entrées par musée, nous n’avons que des chiffres globaux ;
il serait intéressant d‘étudier le volume que représentent les publics dit « captifs » (scolaire,
tour opérateur, groupes du troisième âge ou comité d’entreprise) par rapport au volume des
visites individuelles.
L’étude du volume global d’entrées pour chaque établissement révèle une grande disparité,
notamment entre les structures reconnues reconnus par la Direction des musées de France :
musée Toulouse Lautrec qui culmine à 129 000 entrées et musée d’art et d’histoire Charles
Portal qui enregistre 846 visites annuelles. En jaune, les chiffres du musée d’art et d’histoire
Charles Portal, inférieur à 1000 entrées. En bleu, la fréquentation supérieure à 10 000
entrées. Seulement trois structures ont une fréquentation annuelle supérieure ou égale à 20
000 entrées : l’art du sucre à Cordes, le musée de la mine de Cagnac et Toulouse Lautrec.
Enfin, trois établissements ont une fréquentation annuelle supérieure ou égale à 10 000
entrées : l’observatoire de Montredon, Cimaise et Portique et les jardins des Paradis à
Cordes.
La culture scientifique et technique
Sur le Pays, la culture scientifique est représentée par le musée du Saut du Tarn de St Juery
et le planétarium de Montredon. Leur fréquentation publique, composée essentiellement de
scolaires est relativement élevée par rapport à la moyenne des musées privés ou associatifs
du Pays.
LE MUSEE DU SAUT DU TARN
Cette ancienne usine métallurgique implantée sur la forte chute du Saut-de-Sabo est devenu
un lieu de mémoire retraçant 200 ans d’aventure industrielle. Un parcours muséographique
permet de découvrir des savoir-faire comme la taille des limes à la main, la fabrication de
l’acier au haut fourneau ou le fonctionnement du martinet.
Plusieurs parcours pédagogiques sont proposés pour les publics scolaires :
- l’énergie hydraulique et son rôle jusqu’au XX ème siècle
- l’histoire de l’usine avec la fabrication d’outils
- la chaîne de fabrication de l’acier
- la production de l’hydroélectricité
72
LE PLANETARIUM OBSERVATOIRE DE MONTREDON
Le planétarium possède un observatoire avec coupole et un télescope, des instruments
d’observation, un station météo automatique du réseau Météo France et une salle
d’animation et de projection.
Le public scolaire correspond à 80 % de l’activité annuelle. Aussi, diverses animations sont
proposées sur une journée ou sur des séjours de deux à cinq jours avec des modules
pratiques et des séances plus théoriques. Dans tous les cas, élèves et enseignants
participent activement aux expériences :
- construction et lancement de fusées hydropneumatiques
- animation - spectacle au planétarium
- présentation du système solaire, simulation des mouvements des planètes
- fabrication de cadrans solaires
- construction d’une carte du ciel
- pratique des instruments de l’astronomie et observation du soleil
-soirée d’observation
Le patrimoine minier et industriel
Le pays a connu un passé industriel dont la culture locale est fortement empreinte ; le musée
de la Mine, le musée du Verre et le musée du Saut du Tarn en témoignent. A Carmaux, par
exemple, les habitants restent attachés à ce passé minier et industriel, à leur territoire et à la
culture qui lui est propre. Ainsi, la randonnée « sur les traces des paysans mineurs »
organisée en 2005 par la communauté de commune du Ségala pour les journées du
patrimoine fut particulièrement fréquentée par les jeunes carmausins avides de mieux
connaître la culture de leurs grands-parents.
LE MUSEE DE LA MINE
Le musée de la Mine de Cagnac propose de découvrir le cadre de travail du mineur en
descendant au fond du puits. Le parcours qui s’effectue sur 350 mètres de galeries
souterraines confronte le public à une cage de descente à la mine, à une simulation de coup
de grisou et au quotidien du mineur de fond. Le musée permet de suivre l’évolution des
techniques et de l’industrialisation. Les ambiances sont recréées par des effets spéciaux,
des décors, le témoignage des hommes, la présentation d’outils et de techniques. Trois
salles d’expositions évoquent l’histoire minière, industrielle et humaine du Carmausin.
LE MUSEE DU VERRE
Le musée du Verre de Blaye les Mines est actuellement en pleine restructuration. Le projet
mené en partenariat avec le directeur du Musée de la Mine propose un parcours thématique
à travers l’histoire du Carmausin afin d’immerger le visiteur dans la vie rurale des paysans
mineurs de la fin du XVIIIème au début du XIXème siècle et dans les mœurs et coutumes de
l’époque. Le musée reprend l’histoire de la verrerie royale de la famille Solages : la gestion,
la mécanisation, l’industrialisation, les décrets royaux, le statut du maître verrier et les plans
anciens. Enfin, une scénographie décrit le passage d’une petite verrerie aux prémices d’un
grand centre industriel, la verrerie Ste Clotilde et le rôle de Jaurès.
73
G – arts et traditions : patrimoine immatériel et artisanat
d’art
Dans le chapitre précédent, nous avons présenté, quelques éléments descriptifs du
patrimoine matériel : - le patrimoine architectural
- les paysages
- les musées qui traitent d’une période historique emblématique du
territoire
Le patrimoine immatériel est le fondement même de la société, le sens commun, la base
partagée par tous, les racines qui fondent l’identité collective et qui se transmettent de
génération en génération. Or ce qui fonde ce patrimoine immatériel, c’est le travail de
l’Homme qui le fait vivre, influence son mode de vie et le lie à la terre et au territoire. On
parle ainsi de culture ouvrière, rurale, agricole, minière, industrielle… C’est toujours autour
du travail de l’Homme que se modèle le paysage et que se transmettent les savoir-faire et
les traditions et le lien au territoire. Dans le Carmausin, les recherches ethnologiques de
l’association la Talvera ont montré un attachement des habitants très fort à leur terre, à la
mine et à sa culture. Par ailleurs, c’est sur ce même territoire que les traditions orales, les
pratiques ésotériques, les croyances, la langue occitane sont les mieux préservées.
L’importance du patrimoine immatériel pour les carmausins prend tout son sens au regard de
la volonté du Pays de développer une politique culturelle pour renforcer l’identité du territoire
(voir Contrat de Pays en annexe 3).
Les artisans d’art sont nombreux sur le territoire du Pays. Utilisant les savoir-faire et les
traditions ancestrales pour les interpréter et les adapter à des formes et à des besoins
contemporains, ils sont mal repérés. Deux manifestations phares du territoire offrent une
vitrine au travail artisanal : la biennal du verre à Carmaux qui fêtera sa troisième édition en
2007 et le salon international des potiers, « céramique, c’est la fête », à Cordes. Coordonné
par l’office de tourisme de Cordes, « céramique, c’est la fête » a lieu tous les deux ans, la
seconde rencontre fut organisée en 2005. Des potiers d’Espagne, d’Autriche, du Danemark,
d’Allemagne, d’Autriche et de y exposent leur production. Les partenariats avec la chambre
des métiers et les sponsors (marchands de terre) permettent une communication importante
de l’événement.
- Organisée par la communauté de communes du Carmausin, la biennale du verre à lieu
dans le domaine de la verrerie. Comme la manifestation cordaise, l’événement carmausin a
un rayonnement national voire international grâce aux partenariats avec les Ateliers d’Art de
France et le Centre Européen de Recherche et de Formation aux Arts Verriers (Vannes-leChâtel, près de Nancy).
H – La culture Occitane
CORDAE LA TALVERA
Depuis plus de 25 ans, l'Association Cordae la Talvera accomplit un important travail de
recherche, de conservation et de diffusion du patrimoine culturel des pays occitans et
d'autres régions du monde. Son fondateur, Daniel Loddo est également leader du groupe de
musique occitane La Talvera.
Les activités
L’association s’implique dans sept types d’actions différentes :
•
La recherche et la documentation
74
Ces actions portent sur le patrimoine ethnologique et ethnomusicologique occitan et d'autres
régions du monde comme le Portugal, l’Italie, le Brésil... Elles prennent la forme
d’enregistrements de personnes sur le terrain, du filmage de savoir-faire, de photographies
de témoins, de reproduction ou acquisition d’iconographies anciennes, de collecte
d'instruments de musique, d’enquêtes à l'Etat Civil, de numérisation d'anciens documents,
d’enquêtes par le biais de la presse et par l'envoi de questionnaires de collectage, de
réunions de travail avec d'autres ethnologues et ethnomusicologues...
A Cordes, un espace est réservé à la conservation des sources ethnologiques écrites, orales
et iconographiques, leur classement, leur traitement informatique, avec en corollaire la mise
en place d'un véritable service de documentation multimédia ouvert à un public le plus large
possible.
• L’édition et la diffusion
L’association a développé au cours de ces 25 dernières années un secteur d’édition riche et
varié, dont les diverses collections sont l’aboutissement des multiples recherches.
A ce jour, cinq collections existent qui représentent plus de 70 publications :
Collection « Mémoires Sonores » : ouvrages thématiques, CDs sur le patrimoine culturel
occitan
Collection « Virolet » : contes occitans sous forme d’albums illustrés
Collection « Cosina nòstra » : recettes de cuisine, collectées dans le Quercy, Rouergue,
et l’Albigeois.
Collection « Actes de Colloque » : actes de colloque sur les traditions orales et musiques
traditionnelles.
Collection « La Talvera » : CDs de création du groupe occitan La Talvera.
En 2004, trois livres et quatre CD ont été édités.
La diffusion passe par le réseau des librairies, maison de la presse et tabac journaux locaux
(Tarn, Aveyron, Lot, et Tarn et Garonne). La Talvera participe également à une dizaine de
salons ou foires du livre. « L ’Autre Distribution », spécialisé notamment dans les musiques
du monde distribue dans toute la France et dans certains pays étrangers 8 disques dans la
collection « mémoires sonores » et « la Talvera ».
•
L’animation en direction des enfants et des adultes (voir chapitre III1F)
• La diffusion du spectacle vivant
Parallèlement à ses activités de recherche, de documentation et d’édition la Talvera effectue
un travail de sensibilisation à la culture occitane, aux autres cultures du monde et aux
musiques traditionnelles. Tout au long de l’année, l’association organise une soixantaine
d’animations, de concerts, de bals et de stages de danse.
• La formation
Une autre piste privilégiée pour la diffusion des travaux de recherche et d’enquête passe
également par la participation à des séminaires et conférences, environ six ou huit par an.
La formation consiste encore à accueillir des étudiants en stage au sein de la structure ou à
organiser des stages de formation. Dans le cadre du travail de sensibilisation, la Talvera met
à disposition des expositions comprenant des photographies et des textes.
• La mise en réseau – les partenariats
Dans le domaine de l'ethnologie, la Talvera contribue à une mise en réseau régionale et
nationale autour des traditions orales et des archives sonores.
Elle organise des actions en collaboration avec le Centre des Musiques Traditionnelles en
Région-Conservatoire occitan. En tant qu’expert, Daniel Loddo participe au Comité Conseil
pour la culture occitane du Conseil Régional Midi Pyrenées. Il participe également à un
groupe de réflexion sur les musiques traditionnelles qui fait intervenir le Conservatoire
occitan-Centre des Musiques traditionnelles en Languedoc Roussillon, et plusieurs ADDA.
75
• La communication
Tous les ans, la Talvera participe à diverses émissions de radios et de télévision. Par ailleurs,
l’association édite chaque trimestre une feuille d’information qui est envoyée aux membres
mais aussi à un réseau de sympathisants, de journalistes, et d’institutions. En ce qui
concerne le site Internet, il est disponible en français, en occitan et en anglais. En moyenne,
cent personnes par mois le consultent.
• Les partenariats
Les institutions
- le Ministère de la Culture et la Direction Régionale des Affaires Culturelles de MidiPyrénées.
- le Conseil Régional Midi-Pyrénées
- le Conseil Général du Tarn
- la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports
- les institutions européennes
- l’Education Nationale
- plusieurs municipalités ...
Les acteurs culturels
- l’ADDA du Tarn
- le Conservatoire Occitan de Toulouse
- Lo Bolegason à Castres
- Rocktime à Albi et Carmaux
- la BDP du Tarn et plusieurs bibliothèques municipales
- les Conseillers Pédagogiques en occitan et en musique de Midi-Pyrénées
- de nombreux établissements scolaires...
Les partenaires étrangers
- le Centre de Valorisation du Patrimoine Vivant de Québec
- plusieurs organismes de la province de Pistoia et plusieurs associations au Brésil
• Les bénévoles
- La Talvera fonctionne avec dix bénévoles très actifs, 200 adhérents et de nombreux
sympathisants.
• Le personnel
L’équipe se compose de sept employés qui travaillent plutôt sur le volet documentation,
édition, formation, expositions et diffusion. Cinq intermittents du spectacle interviennent dans
le groupe de musique et dans les animations en direction des publics scolaires. La recherche
est assurée essentiellement par des bénévoles.
• Le budget
Le budget global annuel 2005 de la Talvera est 320 000 euros.
L’association fonctionne avec 35 % d’autofinancement soit environ 112 000 euros. 208 000
euros proviennent de subventions de la DRAC, du Conseil Régional Midi-Pyrénées, du
Conseil Général du Tarn, de la DDJS ou de fonds européens. Enfin, le budget se réparti en
1/3 de frais de fonctionnement (107 000 euros) et 2/3 alloués aux actions culturelles 213 000
euros).
• Les publics
La variété des activités proposées par la Talvera répond à la demande d’un très large
public : scolaires, chercheurs, amateurs de musiques du monde, occitanistes…
76
• Le rayonnement artistique et culturel
Installée à Cordes sur Ciel depuis plus de 10 ans, l’association est devenue au fil du temps
un centre de recherche et de ressources pour l'ensemble du domaine occitan et d’autres
régions du monde. Son fondateur, Daniel Loddo conçoit la Talvera comme une vitrine
régionale pour la culture occitane et un équipement culturel grand public de proximité.
En ce qui concerne le groupe de Musique, la Talvera est ouverte aux influences artistiques
de tous les continents et conçoit un répertoire résolument contemporain. Daniel Loddo ne
souhaite pas tourner en circuit fermé pour animer des groupes de danse ou des bals. La
Talvera tourne dans toute la France et participe régulièrement à des festivals étrangers, elle
poursuit un compagnonnage depuis plus de dix ans avec les « Fabulous Troubadours » et le
« Massilia Sound System ».
LES AUTRES ASSOCIATIONS
•
Radio Albiges
Radio Albiges est une radio associative de proximité dont le siège est à Albi. Sa zone de
couverture s’étend vers tout le grand nord du département. La radio diffuse les nouvelles en
occitan et fait connaître les différentes cultures du monde particulièrement représentées
dans l’Albigeois : Espagne, Portugal, Maghreb…
•
Vent Terral
L’association Vent Terral est située à Valence d’Albigeois. Son président, Jordi Blanc édite
des ouvrages sur la culture occitane et anime des colloques.
• Le festival « Vius », à Lescure d’Albigeois, propose des rencontres occitanes autour
de la musique, du chant et de la langue.
• Outre l’activité d’édition, l’Institut d’Etudes Occitanes a pour mission de sensibiliser
les élus à la culture occitane et à ses enjeux. L’IEO a signé une convention avec le Conseil
Général et le Conseil Régional pour accompagner les institutions dans les dispositifs de
soutien à la culture occitane.
• A St Juéry, l’association « lo Capial » dispense des cours de langue occitane.
I – Radios locales
RADIO R’ DAUTAN
R D’Autan est une radio basée sur l’information et la communication sociale de proximité.
Initialement diffusée dans le Vaurais, elle s’étend au sud et à l’ouest du Tarn. Sur le territoire
du Pays, sa zone d’émission couvre une petite partie des communautés de communes du
Pays Cordais, du Ségala, de la communauté d’agglomération d’Albi et du Réalmontais. R
d’Autan s’associe largement à l’action culturelle locale pour la valoriser. Ainsi, la radio est
partenaire de Pause Guitare et d’un Week End avec Elles par exemple. Elle couvre
également le Summer et le Winter festival.
Une convention a été signée entre le Pays d’Autan et la radio pour organiser une présence
technique dans les villages afin de donner la parole aux habitants qui l’ont rarement. Un
duplex sera organisé depuis les petits villages pour présenter les « acteurs de la vie autour
de nous », créateurs, responsables ou gens de peu… Au siège de Radio R D’Autan, un
espace est réservé aux expositions d’arts plastiques et le personnel assure également les
réservations des spectacles de l’association Eclats à Lavaur.
Une trentaine d'émissions sont réalisées chaque semaine par l’équipe. Les producteurs sont
tous des bénévoles, des associations, des particuliers ou des institutions. Emissions de
paroles et de débats, d'informations pratiques ou musicales se côtoient dans la grille. Celle-ci
a été réorganisée en quatre grandes thématiques : le journal d’actualité locale, l’information
service (banque de données pratiques), les magazines de société (reportage sur la vie
77
économique, sociale ou artistique), le programme musical sur le jazz, la chanson française et
les musiques du monde.
La radio est principalement financée par le Fonds de soutien à l’expression radiophonique
que complètent les partenariats avec le Département, la Région et les villes de Gaillac,
Castres et Lavaur.
LES AUTRES RADIOS DU PAYS
Outre Radio Albiges, deux radios associatives sont présentes : CFM Cordes, fondée sur un
petit réseau associatif et Radio Cagnac.
3 - La création
A – Le soutien à la création
La musique
•
En ce qui concerne le travail des musiciens tarnais, le répertoire musiques actuellesrock est le plus représenté. Le travail d’action culturelle et de découverte opéré par Michel
Besset, chargé de mission à l’ADDA du Tarn et directeur artistique de Rocktime, a essaimé.
De plus, le noctambule, salle de la MJC d’Albi est devenue une vitrine pour les jeunes
musiciens professionnels ou semi professionnels. Le groupe la Talvera travaille divers
projets de création en interne ou en collaboration avec d’autres groupes de rock, de ragga,
etc…
Plusieurs associations de jeunes du Pays repèrent des groupes de musiques actuelles
locaux et organisent des concerts pour les faire connaître : l’association « Bouge » à St
Juery, « Pollux » à Albi, « Point de fût » à Carmaux…
•
En tant que Centre de Création Musicale, le GMEA a une mission artistique d’intérêt
public visant à promouvoir les musiques contemporaines et en particulier les musiques
électroacoustiques dans les domaines de la création et de la recherche. Il soutient la
création en passant commande à des artistes, en organisant des résidences
d’expérimentation ou en coproduisant des œuvres ou des installations musicales. Des
compositeurs sont associés au centre dans le cadre de projets de développement
informatique, de recherche sur les lutheries, sur le son dans l’espace… Le GMEA soutient la
démarche de compositeurs qui mènent un travail artistique fondé sur l’écoute du réel. Le
centre de création musicale met en œuvre des projets qui favorisent le travail de musiciens
explorant de nouvelles voies. En tant que centre de ressources à l’échelle de la région MidiPyrénées, le GMEA soutient de nombreux compositeurs et musiciens. Les axes privilégiés
de l’action du GMEA sont : le son dans l’espace et l’espace du son, les différentes attitudes
du musicien face aux ressources des pratiques électroacoustiques, l’évolution des lutheries
électroacoustiques, l’utilisation de l’informatique musicale.
La danse, les arts du cirque
Ces disciplines sont peu représentées sur le territoire. Aussi, les dispositifs de l’ADDA qui
permettent de faire circuler une présence artistique forte ont un rôle important sur le Pays.
En ce qui concerne la danse, deux compagnies professionnelles tarnaises ont été repérées
par l’ADDA mais elle ne sont pas basées sur le Pays. La compagnie semi-professionnelle, le
Dégorgeoir est associée à l’association Densité. Enfin, Artefacto organise des coproductions
de spectacles chorégraphiques dans le cadre de résidences-créations. Concernant les
formes circassiennes, quelques compagnies vivent sur le territoire, pour la plupart, dans une
78
grande précarité : Circum Cirque et Zampanos à Vaour, Ackar Barbarian et Archimi à
Carmaux, et les Passisonnés à Albi.
L’Athanor, en tant que scène nationale missionnée pour soutenir la création peut s’engager
dans la coproduction de chorégraphies ou l’accueil en résidence. Pour ce qui est de l’Eté de
Vaour, il a accueille ponctuellement des compagnies de danse. En 2005, c’est une
compagnie de danse coproduite par Artefacto qui fut invitée en résidence.
Le théâtre
•
Sur les dix sept compagnies professionnelles qui sont implantées dans le département,
dix sont sur le Pays et six sur Albi :
- la compagnie de l’Albatros à Alban
- la compagnie les ArtPenteurs, Astrolabe, compagnie de la Croix Blanche, compagnie
Ivan Morane, compagnie le Loup Blanc, Act’Al
- La compagnie Archimi à Carmaux
- La compagnie Pierre Nicole associée au théâtre du Colombier aux Cabanes
- Le Petit Théâtre Baraque à Roussayrolles
Le Petit Théâtre Baraque est la seule compagnie qui est diffusée, à l’échelle nationale, dans
des lieux labellisés et qui bénéficie d’une aide de la DRAC et de la Région. En revanche,
cette compagnie ne s’implique pas localement. Les neuf autres compagnies tournent
essentiellement à l’échelle du département mais la plupart s’impliquent dans l’action
culturelle sur leur territoire d’implantation.
Ces compagnies vivent essentiellement de l’activité d’enseignement théâtral qu’elles
dispensent. Or, de plus en plus d’intervenants se retrouvent en situation de précarité car les
heures d’enseignement qui représentent l’essentiel de leurs ressources ne peuvent pas être
déclarées au titre de prestations artistiques. Aussi, les artistes qui ont une activité de formateur
sont-ils confrontés à la difficulté de conserver leur statut d’intermittent.
•
En ce qui concerne l’aide à la création théâtrale, l’Athanor et l’Eté de Vaour proposent,
dans le même cadre que la création chorégraphique, des accueils en résidence ou des
coproduction.
•
Le Conseil Général du Tarn avec le dispositif Tarn en Scène soutient la création
théâtrale en aidant les compagnies implantées dans le département. Le dispositif est détaillé
en page 21.
Les arts plastiques
•
C’est sans doute à Cordes que se trouve la plus importante concentration de
plasticiens. Environ 50 artistes et artisans d’art y résident à l’année. En ce qui concerne les
plasticiens qui travaillent dans le champ de l’art contemporain, le centre de ressources
Cimaise et Portique n’en a pas repéré.
•
Le Centre Départemental d’Art Contemporain Cimaise et Portique se définit comme un
laboratoire artistique et culturel, inscrit dans et hors de ses limites territoriales. Sa vocation
est le soutien à la création artistique contemporaine. Producteur d’œuvres souvent
monumentales, le centre d’art passe commande à des artistes choisis selon leur démarche,
en relation avec les potentialités que recèle leur territoire d’action. Les artistes sont accueillis
en résidence, d’une durée variable selon le projet. La démarche de l’artiste est toujours le
point de départ du projet. Sa réalisation et son exposition sont envisagées par rapport aux
contenus artistiques et aux contextes potentiellement utilisables.
79
L’artisanat d’art
L’artisanat d’art est largement représenté sur le territoire du Pays et il concerne des corps de
métier et des techniques très divers : Poterie, tissage, bijoux, travail du cuir, verrerie, vitrail,
lutherie, coutellerie, création de mode, impression d’art, broderie….
C’est à Cordes que réside la majorité des artisans.
Le pôle verrier de Carmaux offre toute l’année la location des fours et du matériel
nécessaires à la pratique des verriers d‘art.
La musique occitane
La Talvera avec son leader Daniel Loddo est sans doute le groupe de musique occitane le
plus connu du Pays. Daniel Frouvelle, créateur du groupe Aimi bénéficie d’une notoriété
parmi les occitanistes. Enfin, Radio Albiges a également une mission de diffusion de la
création musicale occitane.
B – Les dynamiques de création
Le rock
L’importante dynamique rock qui existe dans tout le département est historique. Au 1er avril
2006, 203 groupes de musiques actuelles ont été répertoriés par l’ADDA dont 43 sont
domiciliés à Albi. Cette dynamique doit beaucoup à la personne de Michel Besset qui
s’investit dans l’action culturelle autour du rock depuis plus de 30 ans. Tout a commencé
dans les années 1970 à Carmaux avec l’association transparence qui organisait des
concerts de rock. Au fil des ans, elle s’est transformée pour devenir Rocktime avec le
Summer et le Winter festival. Depuis sa création, Rocktime a essaimé et fait naître des
vocations chez les jeunes tarnais car l’association accompagne des artistes tarnais qui ont
été pré-repérés. Ainsi, Rocktime réalise des supports de communication, des dossiers de
presse, envoie des démos, recherche des concerts et met les groupes en relation avec des
organisateurs à l’échelle nationale. Rocktime faisant partie du réseau des diffuseurs de MidiPyrénées qui a pour but la circulation des groupes en région, et à ce titre, il rejoint l’ADDA
pour diverses missions.
La dynamique départementale a également ses racines dans le Rock’n Tarn Festival,
dispositif majeur de promotion des groupes tarnais. Une quarantaine de groupes amateurs
vont se produire annuellement sur les scènes du département. A l’issue de la finale, le
groupe lauréat bénéficie d’un accompagnement professionnel et de premières parties de
têtes d’affiches. Des tournées régionales sont organisées en collaboration avec les lieux
spécialisés dans la diffusion des musiques actuelles. Des formations à la méthodologie de
répétition, de balance, à la scène et à la composition sont mises en place en faveur des
groupes locaux. Plusieurs fois par an, Rocktime organise des rencontres entre groupes
professionnels et amateurs. Enfin, Rocktime accueille en résidence de création des groupes
internationaux référents.
Les arts plastiques
•
La dynamique autour des arts plastiques est historique à Cordes et la ville a bâti son
image sur ces fondements. La mairie a d’ailleurs édité un guide répertoriant tous les artistes
de Cordes, dont la majorité sont plasticiens. C’est la même dynamique qui poussa le peintre
Y. Brayer, en 1975, a faire don de trente oeuvres à la ville qui lui consacra le musée Brayer.
Plus tard, A. Verdet, artiste pluridisciplinaire, fit don à la ville de 50 œuvres des plus grands
artistes du XX ème siècle dont il fut l’ami : Léger, Klee, Picasso, Prévert, Miro…
•
En ce qui concerne la photographie, Dominique Delpoux, distribué par l’Agence Vu
(Paris) travaille sur l’histoire du Carmausin (mineurs, ouvriers…). Donatien Rousseau,
responsable de la photographie au Conseil Général du Tarn est plus particulièrement connu
pour sa contribution à des ouvrages de valorisation du département. Enfin, Alain Lourenço,
80
organise depuis quinze ans le mois de l’image dans le Tarn qui présente entre 7 et 11
expositions photographiques dans le département.
•
La dynamique autour de l’art contemporain est essentiellement portée par le Centre
départemental Cimaise et Portique.
L’artisanat d’art
•
A Cordes, l’artisanat d’art représente une dynamique au même titre que les arts
plastiques, avec plusieurs salons spécialisés au cours de l’année.
•
Le pôle verrier de Carmaux a créé une dynamique européenne autour de la pratique
contemporaine des verriers. En effet, tout au long de l’année les fours sont loués à des
professionnels qui se déplacent de toute la France pour de la formations ou de la création.
L’infrastructure nécessaire à l’exercice de la profession étant extrêmement coûteuse,
beaucoup de verriers louent les four ou proposent leurs savoir-faire. Ainsi, ils voyagent à
travers toute l’Europe et forment un véritable réseau fondé sur l’échange et l’entraide.
•
La facture instrumentale et la lutherie sont largement représentées sur le Pays : à
Lescure d’Albigeois, le luthier Daniel Frouvelle conçoit des vielles assistées par ordinateur, à
Ronel, Gérard Jean fabrique des instruments en terre cuite, à Albi le GMEA développe la
lutherie électronique, à Monestiès M. Grimaux est archetier et Christian Urbita exerce son
métier de luthier à Cordes.
C – Les résidences d’artistes
Les résidences d’artistes sont développées par beaucoup d’acteurs culturels du Pays. Ce
dispositif d’aide à la création permet de proposer à des artistes (majoritairement étrangers au
territoire) les moyens pour concevoir et réaliser une œuvre nouvelle. Celle-ci est présentée
au public qui bénéficie d’un échange privilégié avec l’artiste pour mieux comprendre sa
démarche. Cette rencontre directe constitue souvent la médiation la plus efficace. Amener
les artistes à créer sur place permet une forme d’implication locale y compris des habitants
alentour. Les résidences sont l’occasion de provoquer des rencontres, d’assister au « work
in progress », de désacraliser l’artiste et la création, d’organiser des formations ou des
ateliers…
En ce qui concerne les arts plastiques, Cimaise et Portique est la seule structure qui propose
des résidences, environ trois par an.
Pour ce qui est des arts vivants, la situation est toute différente car au moins dix structures
proposent ce dispositif :
- L’Athanor : musique, danse, théâtre (environ 6 résidences et coproductions par an)
-
Théâtre du Colombier : théâtre (3 résidences de compagnies de la région sont
accueillies chaque année plus une résidence estivale de la Compagnie Pierre Nicole)
-
Eté de Vaour : danse, musique, théâtre (3 résidences par an)
-
Théâtre de la Croix Blanche : théâtre
-
Le Labo : théâtre, danse, marionnettes, théâtre d’ombre et d’objets, musique (entre 6
et 10 compagnies accueillies chaque année)
-
Rocktime : musique rock, progressive, contemporaine (4 par an)
-
ADDA : danse et musique
81
-
MJC : théâtre (résidence de la compagnie de l’Albatros)
-
GMEA : recherche et expérimentation musicales (le GMEA initie un programme
annuel de 3 commandes d’Etat, 7 commandes du GMEA et de 12 projets portés par
31 artistes accueillissent résidence)
-
La Ruche : chanson
-
La Maison de la Musique : musique, cirque et théâtre (8 résidences depuis avril
2004)
82
IV - Les grandes figures emblématiques du
territoire
Le Moyen Age
- Le Moyen Age a profondément marqué le territoire. Et en même temps que débutèrent les
premières croisades contre les Albigeois (dissidents religieux nommés cathares), les
troubadours, porteurs de valeurs universelles, sillonnaient l’Europe essaimant des idées
pacifiques et prônant l’amour au moyen de chants et de poésies. Encore aujourd’hui, les
troubadours sont les ambassadeurs, dans le monde entier, de la culture occitane
étudiée dans de nombreuses chaires universitaires. Dans les pas des troubadours du Moyen
Age, des artistes interprètent ces fondements. Ainsi, les Fabulous Troubadours, la Talvera et
Massilia Sound System, se font les chantres de la culture occitane contemporaine,
défendant les valeurs d’ouverture, de fraternité et de solidarité.
Le XVIII ème siècle
- Enfant d’Albi, où il naquit en 1741, le comte de Lapérouse est citoyen du monde. Marin
à l’esprit généreux, homme du siècle des lumières, il figure toujours au palmarès des
explorateurs célèbres.
- Ce n’est qu ‘en 1923 qu’on a découvert que le père d’Honoré de Balzac, né en 1799 était
originaire des gorges du Viaur. Balzac n’a jamais fait allusion à ses racines albigeoises
parce que son oncle fut guillotiné à Albi.
La fin du XIX ème siècle
A la fin du XIX ème siècle et jusqu’au début du XX ème, le Pays connaît une vie
intellectuelle foisonnante.
- Henri de Toulouse Lautrec, né à Albi en 1864 et dont les parents offrirent le fonds
d’atelier du peintre à la ville d’Albi à la suite du refus des musées parisiens d’accepter ce
don.
- Louisa Paulin, née en 1888 à Réalmont fut l’un des plus grands poètes contemporains de
la langue d’oc.
- Jean Jaurès, né à Castres en 1859, grandit dans le Tarn. Gagné à un socialisme très
ouvert, c’est à Carmaux qu’il débute en 1893 sa carrière politique en tant que député.
Adversaire du marxisme orthodoxe, Jaurès fonde en 1904 l’Humanité. Leader puissant,
humaniste et chaleureux d’un socialisme qui prend constamment le parti des ouvriers, il
défendra leurs droits à la verrerie de Carmaux et à la mine de Blaye.
Les années 1940
- Le mouvement surréaliste fut très vivant dans l ‘Albigeois juste avant la seconde guerre
mondiale. De nombreux poètes sont passés à Cordes où la recherche se poursuit à la
maison des surréalistes. Gaston Puel, née à Castres en 1924, participe à partir de 1947 au
mouvement surréaliste. A la fin des années 50, il fonde deux maisons d’édition à Albi.
André Verdet, peintre et poète, témoin et acteur de l’art moderne, fit de fréquents séjours à
Cordes dans les années 1960. Amis des plus grands artistes de l’époque, il fit don à la ville
de 50 œuvres.
- Yves Brayer, peintre figuratif, né en 1907 s’installe en 1940 dans la ville de Cordes à qui il
fit don de trente œuvres.
- Nicolas Greschny, né en Russie en 1912, il appartient à une famille qui peignait des
icones depuis le Moyen Age. Fuyant la révolution communiste puis le nazisme, il finit par se
cacher près d’Albi. De l’Atlantique à la Méditerranée, on l’appelle pour ses talents de peintre
spécialisé dans les fresques de style oriental. Ses oeuvres sont accessibles au public dans
83
sa chapelle de Marsal, transformée en musée. Une association assure la protection des
fresques réalisées dans tout le Sud Ouest.
Des années 1970 à nos jours
- C’est au milieu des années 1970 que les principaux acteurs culturels du Pays, aujourd’hui
largement reconnus par les institutions culturelles ont débuté les premières actions de
développement culturel. A l’époque, ils étaient responsables de la MJC, du centre culturel
d’Albi - entre temps labellisé Scène Nationale -, de Transparence devenu Rocktime, de la
Talvera, de Cimaise et Portique… Tous ces acteurs, liés par la passion de la recherche de
formes contemporaines, poursuivent l’objectif commun de développer la création culturelle
en Albigeois. Ensemble, ils travaillent en réseau avec le souci de la complémentarité et de la
solidarité. Aujourd’hui, les projets ont évolué : Jackie Ruth Meyer est devenue directrice du
Centre Départemental d’Art Contemporain – Cimaise et Portique, Michel Besset est chargé
de mission à l’ADDA et directeur artistique de Rocktime, Thierry Besche est directeur du
GMEA en voie de labellisation centre national de recherche musicale, Daniel Loddo est
président de Cordae la Talvera, Marie Peyrille est directrice de la MJC, Ivan Morane est
directeur de l’Athanor. L’action culturelle menée depuis trente ans et les compagnonnages
avec les artistes locaux ont porté leurs fruits : de nouvelles générations d’acteurs culturels
comme les Requins Marteaux, Marc Pichelin ou Pollux innovent à leur tour.
En 2003, ces acteurs ont créé le CROC, collectif de réflexion et d’observation culturel avec la
volonté de constituer une force de proposition pour le territoire.
84
V - Les problématiques transversales
1 – Les lieux potentiels de diffusion
- L’équipement culturel professionnel : la salle de spectacle est un lieu à vocation unique
équipée en son et lumière de qualité professionnelle et possédant un parc de matériel
propre, pouvant accueillir un public assis dans de bonnes conditions de confort visuel et
sonore. Elle doit être aménagée avec des loges pour l’accueil de Compagnies et animée
d’une équipe professionnelle comprenant au moins un responsable technique et un
programmateur.
- La salle polyvalente est une salle dont la fonction culturelle n’est pas l’unique objet mais
dont divers éléments conditionnant la qualité d’accueil des spectacles a été plus ou moins
prise en compte : taille de la scène, pré-équipement technique, gradins amovibles…
- les autres salles, considérées comme des salles des fêtes ne sont pas conçues pour
accueillir des spectacles. Aucun véritable équipement technique n’est adapté et elles ne
possèdent pas toujours une scène ou un podium.
A – La répartition des salles sur le Pays
La question des salles est un point sensible en milieu rural et le Pays n’échappe pas à la
règle. Les associations ou les institutions qui ont mis en place des dispositifs de diffusion en
milieu rural (ADDA, ENMDT, FOL, Rocktime, Pollux…) sont toutes confrontées au manque
de salles équipées, ce qui limite leurs actions. Les besoins seraient particulièrement
importants au centre du département, c’est à dire au sud du Pays (communautés de
communes du Montredonnais, Réalmontais et Villefranchois). La difficulté d’organisation de
spectacles est générée également par l’importance du coût d’exploitation d’une salle. Les
petites associations comme Pollux n’ont pas les moyens d’organiser des manifestations
lorsque les charges fixes sont trop importantes.
Les salles de spectacle du Pays sont peu nombreuses :
- Carmaux - la salle François Mitterrand, le Théâtre de Poche
- Le Garric – Maison de la Musique
- Vaour – la Commanderie
- les Cabanes – le théâtre du Colombier
- Albi – le gymnase à l’Athanor, le Noctambule, le théâtre de la Croix Blanche, la Ruche, le
théâtre municipal, le Scénith
La majorité des acteurs culturels d’Albi qui diffusent du spectacle vivant met l’accent sur le
manque de salles de taille moyenne.
Le territoire rural semble relativement bien couvert en salles de fêtes et salles
polyvalentes. Hormis l’intercommunalité de Villefranche, chaque communauté de
communes possède au moins une salle multifonction. Les salles des fêtes aux conditions
d’accueil du public minimales restent largement majoritaires. Les entretiens avec les
techniciens et les élus des intercommunalités font apparaître un réel besoin d’équipement
technique. Des questionnements concernant la possibilité d’une acquisition collective à
l’échelle du Pays d’un pôle d’équipement technique qui fonctionnerait sur un principe de
mutualisation. Dans ce cadre, le recensement du matériel déjà disponible sur le territoire
s’impose ; Même si elle ne solutionne pas le manque de lieux, la mutualisation d’un
équipement mobile minimum répondrait certainement à de nombreuses demandes.
85
B- Les propositions alternatives de diffusion
Des initiatives ont été tentées par le GMEA et l’Oiseau Lyre compagnie pour organiser des
projets de diffusion musicale dans des lieux privés. Ainsi, « Chantons sous les toits » est un
dispositif d’accueil de musiciens chez des particuliers. En ce qui concerne le GMEA, il est à
l’origine de concerts-rencontres dans le château de la Linardié et au domaine de la
Monestarié. En été, à l’initiative d’associations locales, quelques concerts et expositions sont
organisés en milieu rural dans des chapelles ou des églises.
Par ailleurs, La compagnie Archimi de Carmaux, dans le cadre de son projet Cirque Mi,
propose d’organiser, à partir d’un chapiteau itinérant, des ateliers de pratique artistique, des
résidences, une programmation de spectacles, des concerts ou des spectacles de petites
formes….
L’été de vaour réfléchit aussi à s’équiper d’une structure mobile, autonome qui pourrait
investir toutes les salles des fêtes, à l’image des cabarets nomades de l’Espace Apollo de
Mazamet.
En ce qui concerne les arts plastiques, Cimaise et Portique expose en priorité au lycée
Bellevue et aux Moulins Albigeois. Ce ne sont pas des lieux initialement pensés pour la
diffusion de l’art contemporain, notamment les Moulins dont le taux d’humidité conditionne le
choix des œuvres et des médias utilisés.
86
Au cours des dernières années, des expériences ont été tentées avec succès pour
délocaliser certains projets et intégrer des installations artistiques ou le travail de résidence
dans des espaces inhabituels (friches, paysage, lieux publics…)
2 – La place des jeunes
- La présence des collèges et des lycées implique une concentration de jeunes sur le
territoire. En ce qui concerne les projets d’éducation artistique innovants, le collège albigeois
Jean Jaurès centralise l’artothèque, la cité scolaire Bellevue (collège et lycée) héberge le
pôle d’art contemporain géré par Cimaise et Portique et le collège de Cordes est centre de
ressources sur le Moyen Age.
- Les RER (réseaux d’écoles rurales) permettent la dynamisation d’un projet pédagogique
centré sur une variété d’activités artistiques et contribuent à l’animation locale. Les échanges
avec des acteurs culturels et les contacts entre les écoles sont multipliés. Ainsi, la
mutualisation des moyens et l’association des collèges du secteur au projet pédagogique
décuplent les possibilités d’actions qui sont parfois motivées par des dispositifs
départementaux. Ainsi le réseau de Salles sur Cérou participe aux rencontres
départementales de la danse, le réseau de Cordes travaille avec Média Tarn sur la lecture
de l’image et participe au réseau théâtral jeune public initié par la FOL. Le réseau du Ségala
a privilégié une approche artistique du paysage autour du Land Art et un travail sur les
animaux sauvages justifiant la visite du musée Toulouse Lautrec et Laperouse.
87
- Les nombreuses actions pédagogiques initiées par les acteurs associatifs, l’inspection
académique et les structures départementales (ADDA, média Tarn, BDP…) contribuent à un
meilleur accès aux œuvres d’art pour les futurs publics de demain. Le Conseil Général du
Tarn, attentif au soutien des offres éducatives, a édité un petit répertoire pour faciliter la mise
en œuvre de projets d’éducation artistique dans les établissements scolaires.
Les atouts du Pays pour créer une dynamique et répondre aux attentes culturelles des
jeunes sont :
•
la programmation annuelle et les festivals de musiques actuelles : Carmaux, Albi
•
l’émergence de groupes musicaux et la programmation annuelle de musiques
actuelles : Carmausin, Albi et St Juéry
•
les stages de pratiques artistiques (cirque, théâtre, musique, dessin…), Carmaux,
Albi, Alban, Réalmont, Valence
•
le réseau ENMDT : Réalmont, Carmaux, Cordes, Alban, Montredon et Albi
•
le réseau des MJC : Orban, Laboutarie, Teillet, Alban, Trébas, Sérénac, Labastide
Gabausse, Albi (certaines structures sont en sommeil)
•
l’action culturelle menée dans les collèges et les lycées (Alban, Albi, Cordes, St
Juéry, Carmaux, Blaye les Mines, Valence)
•
les réseaux d’écoles rurales (voir carte ci-dessus)
•
les dispositifs d’animations hors temps scolaires (CEL – contrats éducatifs locaux et
CTL – contrats temps libre) : Montredon, Réalmont, Alban, Albi et la communauté
d’agglomération, Valence, Carmaux, Cordes et Vaour
88
89
3 – L’équilibre territorial de l’offre culturelle
La diversité des propositions centralisées sur Albi pourrait être relayée sur le territoire rural
dans un souci d’offre de proximité. Une réflexion doit permettre d’établir un cahier des
charges des besoins pour le repérage de lieux existants qui pourraient être exploités (salles
polyvalentes, lieux de vie, lieux patrimoniaux, locaux associatifs, propositions privées). Ces
relais culturels de proximité pourraient constituer des lieux de vie et de culture avec des
rendez-vous réguliers qui seraient identifiés par la population. Pour compléter l’offre
culturelle de l’agglomération d’Albi, des conventions de partenariat pourraient être signées
entre les acteurs culturels albigeois ou les pôles structurants (l’Eté de Vaour, Rocktime…)
qui souhaitent délocaliser leurs spectacles et des acteurs du monde rural. Des dispositifs ont
déjà été initiés par l’Athanor avec ses spectacles délocalisés et la tournée théâtre annuelle,
le GMEA qui propose des rencontres dans des domaines privés, un « Week end avec elles »
qui propose des concerts dans quatre communes du Tarn, l’Oiseau Lyre qui diffuse du chant
chez l’habitant dans des communes rurales, l’Eté de Vaour qui projette de tourner les
spectacles programmés à la commanderie dans des petites communes…
4 - La communication, la lisibilité des projets
La communication sur les manifestations culturelles se fait à l’échelle des communes ou des
communautés de communes et prend place dans un ensemble regroupant les animations et
les fêtes les plus proches de la population. Cette communication est souvent gérée par les
syndicats d’initiative et les correspondants de la presse locale (le Tarn Libre et la Dépêche
du Midi) ont un rôle important dans le relais de l’information.
Enfin, les associations qui organisent des événements plus importants mènent des actions
de communication à l’échelle départementale voire régionale.
Pourtant, les acteurs culturels du Pays, les techniciens des communautés de communes et
les élus déplorent une méconnaissance des acteurs et des propositions qui existent dans les
communes voisines. Il semblerait que le manque de communication engendre trop souvent
un chevauchement des dates de spectacles.
Au sein du Pays, la réflexion pourrait porter sur l’échelle pertinente, les moyens nécessaires,
le porteur de projet le plus apte à mener l’action de coordination de l’information et de la
programmation culturelle sur le pays.
Dans le cadre du projet culturel de territoire, rassembler les informations sur un document
unique présente les avantages suivants :
- affirmer le Pays comme un territoire dynamique et solidaire
- augmenter le service à la population qui pourra mieux prévoir ses sorties culturelles
- donner plus de lisibilité aux propositions de chaque communauté de communes afin
d’augmenter le rayonnement des spectacles et le nombre de spectateurs potentiels
- donner une image plus professionnelle et plus attractive par des choix graphiques adaptés
à une communication culturelle.
Une expérience de mutualisation de la communication a déjà eu lieu au sein du Pays en
2004 pour la fabrication d’un document commun à Rocktime, Pause guitare et l’Eté de
Vaour. Quant au Pays d’Autan, il a signé une convention avec radio R d’Autan pour
proposer des émissions d’informations faites sur le territoire et en lien avec la population
locale. Dans le cadre d’informations culturelles, le média radio peut être très pertinent.
90
VI Synthèse du diagnostic sectoriel
91
DISCIPLINES
Musique
FORMATION /ENSEIGNEMENT
DIFFUSION
La formation grand public et scolaires
est essentiellement dispensée par
l’ENMDT.
•
Bonne répartition territoriale
avec 6 antennes sur le Pays sauf le
territoire de Valence qui n’est pas
couvert. L’antenne la plus importante
est située à Albi
•
Fonctionnement des antennes
en réseau
•
Enseignement
de
qualité
(professeur titulaire d’un diplôme
national et variété des instruments
sur
lesquels
portent
les
enseignements)
•
Enseignement du chant dans les
réseaux d’écoles rurales
Une grande diversité de projets centrés autour de
répertoires différents mais inégalement répartis sur
le
territoire.
Quelques projets emblématiques du territoire avec
une dynamique autour du rock, de la voix et
des musiques nouvelles.
•
MUSIQUES
ACTUELLES :
deux
évènements majeurs : Rock in Tarn organisé
par l’ADDA et le Summer Festival organisé par
Rocktime. Rocktime mène une action de
diffusion à l’année avec le Winter festival, des
concerts rock et musiques du monde à Albi, des
concerts de clôture de résidence…
•
CHANT-VOIX : Trois évènements majeurs :
- le festival voix là ! organisé par l’ADDA qui
programme plus de 40 manifestations pour
aborder la voix dans la pluralité des pratiques.
- les festivals « un week end avec elles » et
« pause guitare » organisés par Arpèges et
Trémolos. Le premier est consacré au chant
féminin et le second est centré autour de la
chanson française.
- La Ruche avec le dispositif « chantons sous
les toits » propose une saison de chansons
chez l’habitant.
•
MUSIQUES
CLASSIQUE
/
CONTEMPORAINES: Le festival Musique sur
Ciel, organisé par Acadoc propose huit concerts
d’œuvres de compositeurs du XIVème siècle à
nos jours dans l’église de Cordes. A cette
occasion, un compositeur de musiques
contemporaines est invité en résidence.
•
MUSIQUES NOUVELLES : le Centre de
Création Musicale, le GMEA, organise une
programmation à l’année de concerts, de
conférences,
de
diffusion
d’œuvres
phonographiques et électroacoustiques. Il mène
également des actions de sensibilisation à
l’écoute. La diffusion s’organise souvent en
l’ ADDA soutient la formation au chant
choral dans les écoles : dispositif « les
écoles qui chantent »
Une formation instrumentale est
dispensée par les écoles des harmonies
de Carmaux, St Juery et Albi.
Le GMEA organise des ateliers de
formation à l’écoute dans le cadre de
l’enseignement de l’ENMDT ainsi que
des ateliers de pratique musicale
électroacoustique pour des scolaires
de premier et second degré. Le travail
s’articule autour du mélisson, un
synthétiseur à vocation pédagogique
conçu par le GMEA
CREATION
PRATIQUES
AMATEUR
En tant que lieux labellisés
par la Région et la DRAC,
Rocktime et le GMEA sont
deux centres de ressources
missionnés pour soutenir la
création dans le domaine
des musiques actuelles et
dans celui des musiques
contemporaines. Les actions
de Rocktime (résidences,
soutien, tournées…) et du
GMEA
(commandes
résidences,
travail
d’expérimentation,
pluridisciplinarité)
sont
reconnues
à
l’échelle
nationale.
Les principales pratiques
en amateur concernent les
harmonies, les chorales et
les groupes de musiques
actuelles Ces derniers
sont
soutenues
par
l’ADDA dans le cadre du
festival Rock in Tarn.
En ce qui concerne les
groupes
de
musique,
l’importante dynamique rock
qui existe dans tout le
département est historique.
200 groupes de musiques
actuelles ont été répertoriés
par l’ADDA dont 43 sont
domiciliés à Albi.
92
partenariat avec d’autres structures de diffusion.
ANIMATION MUSICALE :le festival « A fleur
de peau » propose une programmation de
danses et musiques du monde pour animer
Carmaux. Le festival « Réal’croche » a pour
vocation l’animation de Réalmont autour d’une
programmation de musique country.
•
Les principales actions professionnelles de
diffusion musicale ont lieu dans l’Albigeois, le
carmausin et le territoire du Cordais. Dans ce
contexte, l’Eté de Vaour reste isolé sur la
communauté de commune du Causse. En ce
qui concerne la diffusion musicale à l’année, elle
est centralisée à Carmaux et Albi
Formation, diffusion et soutien à la création musicale par l’ADDA
formation, diffusion et soutien à la création des musiques actuelles par ROCKTIME
formation, diffusion et soutien à la création des musiques nouvelles par le GMEA
•
Lien
entre
formation,
création,
diffusion et
pratiques
en
amateurs
Danse / arts
du cirque
Enseignement au grand public peu •
La
principale
structure
de
structuré surtout en milieu rural. C’est à
programmation annuelle est l’Athanor. La
Albi que les styles de danse proposés
danse est représentée dans la programmation
sont les plus variés :
annuelle de l’Eté de Vaour. Quant à
l’association Artefacto, dont l’action est répartie
•
ENMDT : danse classique et
contemporaine
entre Albi et Cordes, elle diffuse exclusivement
des spectacles centrés autour du tango.
•
« Artefacto » : tango argentin
Sur le Pays, les deux temps forts de la
•
« Albi
destination
danse » : •
danse contemporaine sont à Albi : le festival
danse classique
Rebonds à l’initiative de l’Athanor et le festival
•
« Vis ta danse » : danse jazz
Détours organisé par l’association Densité (Albi
•
« Densité » :
danse
et Blaye-les-Mines)
contemporaine pour adultes
La diffusion de la danse et des arts du
•
« l’atelier chorégraphique Albi •
cirque est peu présente en milieu rural.
Nord » : danse afro-contemporaine
Sensibilisation des scolaires à la
danse par l’ADDA avec trois dispositifs
départementaux qui rééquilibrent l’offre
en
milieu
rural :
Rencontres
Départementales de la Danse, Drôles de
Danses, Théma Danse.
•
L’Athanor en tant
que scène nationale est
missionnée pour soutenir
la création.
•
L’Eté
de
Vaour
organise des résidences
pour des compagnies.
L’association coproduit
parfois des spectacles.
•
Artefacto coproduit
des
spectacles
et
organise des résidences
d’artistes.
•
Une
compagnie
semi-professionnelle, le
dégorgeoir, est associée
à Densité (Albi).
•
En ce qui concerne
le nouveau cirque, le
territoire compte deux
compagnies
Outre
les
nombreux
ateliers et groupes de
danses tradition
nelles,
les
autres
pratiques en amateurs
n’ont pas été repérées.
93
professionnelles, Archimi
à Carmaux et Zampanos
à Vaour. La création est
majoritairement située à
Albi
mais
elle
est
également présente à
Carmaux et Vaour.
L’initiation aux arts du cirque pour les
12-18 ans est assurée avec des stages
organisés par Archimi à Carmaux.
Lien
formation,
création
diffusion
entre Ces trois secteurs sont couverts par les actions de l’ADDA
Densité donne des cours, organise un festival et travaille avec une compagnie associée à la structure.
et Artefacto dispense un enseignement de tango argentin, diffuse des spectacles et coproduit des chorégraphies.
•
La formation théâtrale grand
public est dispensée par les
compagnies
de
théâtre
professionnelles du territoire : la cie
de la Découverte dans le Carmausin,
la cie de l’Albatros à Albi, Alban et
Villefranche, enfin, le Théâtre de la
Croix Blanche, Artréation et Act’Al à
Albi.
•
Le dispositif de la FOL, réseau
diffusion jeune public permet une
bonne couverture territoriale de
l’éducation théâtrale en milieu
rural pour les scolaires du premier
degré.
Théâtre
L’Eté de Vaour propose des actions
culturelles en direction des scolaires
de premier et second degré.
•
Lien
formation,
création
diffusion
Formation théâtrale jeune
public à Albi avec des actions
culturelles menées par l’Athanor, le
Théâtre de la Croix Blanche, Act’Al et
la MJC.
La diffusion théâtrale s’organise autour de cinq
types de projets :
•
les lieux rattachés à une compagnie : le
Théâtre du Colombier aux Cabanes, le Théâtre
de la Croix Blanche à Albi, le Labo à Carmaux
•
les associations de diffusion et d’action
culturelle pluridisciplinaires : l’Athanor ainsi
que le Noctambule à Albi et l’Eté de Vaour en
milieu rural. Pour la programmation de la saison
culturelle et leur travail d’action culturelle,
l’Athanor et l’Eté de Vaour bénéficient du
soutien de la région et de la DRAC.
•
les festivals de théâtre amateur : Jeunes
en plein feu, Scènes Estivales ainsi que Acthéa
(festival européen de théâtre universitaire) à Albi
et les Mascarades à Alban
•
les animations de ville : la fête à Molière
à Réalmont, la fête du Grand Fauconnier à
Cordes
•
les salles de diffusion : la Maison de la
musique à Blaye-les-Mines
Les
dix
compagnies
théâtrales
professionnelles du Pays
tournent essentiellement sur
le département. Six d’entre
elles sont basées à Albi.
Seule la compagnie « le
Petit Théâtre Baraque » est
diffusée à l’échelle nationale
dans des lieux labellisés. En
revanche, cette compagnie
n’est
pas
impliquée
localement.
Les pratiques théâtrales
en
amateurs
sont
historiques
sur
le
territoire et les trois
festivals qui les mettent à
l’honneur remportent un
grand succès public : à
Albi : jeunes en plein feu
et scènes estivales et à
Alban : les Mascarades
entre
Sur le Pays, les compagnies professionnelles Act’Al, la compagnie de l’Albatros, le théâtre de la Croix Blanche, le Théâtre de la Découverte
et interviennent sur ces trois champs. Le théâtre de la Croix Blanche organise les festivals de théâtre amateur Jeunes en plein feu et Scènes Estivales. La
compagnie de l’Albatros est à l’origine des Mascarades. Les deux structures les plus importantes en terme de sensibilisation aux formes nouvelles,
de réseaux mobilisés, d’accueil en résidences, de coproductions et d’ambition de programmation sont l’Eté de Vaour et l’Athanor. A l’image de la
dynamique musicale, la dynamique théâtrale liée aux actions de diffusion et de création repose sur Albi, Cordes-les cabanes, Vaour et Carmaux.
94
•
Arts visuels
Lien
formation,
création
diffusion
Enseignement grand public •
Les deux principales structures de diffusion •
Outre les membres
peu structuré surtout en milieu rural se trouvent à Albi : les Requins Marteaux et le des Requins Marteaux et
où
il
relève
essentiellement Centre départemental d’art contemporain. Ces les professionnels qui
d’initiatives d’artistes.
associations mènent des actions de médiation en résident à Cordes et y
•
Les actions en direction des direction d’un large public. Cimaise et portique est exposent leurs œuvres,
un laboratoire pour la création contemporaine les plasticiens sont mal
scolaires :
Cimaise
et
Portique,
Centre avec des expositions, des conférences, des repérés à l’échelle du
Quelques
départemental d’art contemporain avec rencontres et des projets dans le cadre de la Pays.
le pôle d’art contemporain au lycée politique de la ville. Les Requins Marteaux est une photographes comme D.
Bellevue d’Albi ainsi que les actions association qui œuvre dans la diffusion de la Rousseau, D. Delpoux ou
pédagogiques déclinées pour chaque bande dessinée de création avec des actions A. Lourenço sont bien
d’édition, d’organisation d’exposition et de festival connus pour le travail de
exposition.
reportage ou de recherche
- L’artothèque du collège Jean Jaurès à de BD.
Albi est un dispositif départemental
•
A Cordes, les artistes qui y résident qu’ils mènent sur le
- Dispositif de l’inspection académique : présentent peintures, sculptures, gravures ou département.
le projet départemental art visuel photographies dans des galeries-boutiques.
•
En tant que centre
organisé par le conseiller pédagogique •
d’art
Quelques projets de diffusion et de départemental
s’adresse aux établissements de tout le promotion des arts visuels sont organisés par des contemporain, Cimaise et
territoire.
associations de bénévoles. Ainsi, le mois de Portique est missionné
- L’histoire des Arts et les arts dans l’image dans le Tarn reste un des principaux pour soutenir la création
l’histoire, un parcours culturel sur trois évènements à l’échelle du département avec un contemporaine (résidence,
ans à l’initiative de la mairie d’Albi et à ensemble de 7 à 11 expositions de photographies édition de catalogue…)
destination des scolaires albigeois.
éclatées sur le territoire.
• Les
dispositifs
départementaux
permettent d’équilibrer l’offre sur le
territoire rural
Les pratiques en amateurs
donnent lieu à quelques
expositions estivales en
milieu rural.
entre
Cimaise et Portique organise des expositions, accueille des artistes en résidence et met en place des outils de médiation entre les artistes, leur travail et
et les publics. La démarche des Requins marteaux allie création et diffusion.
En ce qui concerne les actions professionnelles de diffusion et de création des arts visuels, la majorité des actions sont localisées à Albi et à Cordes.
Cinéma
audiovisuel
Formation
des
scolaires et
des
enseignants
avec
l’association
départementale Média Tarn qui
propose à l’échelle départementale :
- la formation des enseignants à
l’analyse d’images
- des actions d’éducation aux médias
Les salles de cinéma sont situées à Albi,
Montredon et Carmaux. Cinécran 81 diffuse des
films dans les salles polyvalentes de Réalmont,
Ambialet, Alban, Valence, les Cabanes et Milhars.
La promotion est assurée par Média Tarn qui
organise deux opérations: la semaine tarnaise et la
fête du cinéma d’animation. L’association Ciné
95
- une sensibilisation des scolaires au Forum organise à Albi le festival du film français,
cinéma avec les dispositifs « collège au les Œillades.
cinéma »,
« école
et
cinéma »,
« rencontres ciné-jeunes du Tarn ». Sur
le Pays, ces actions ont lieu dans les
cinémas d’Albi, Carmaux et Montredon
et dans les salles affiliées à Cinécran,
Réalmont, Alban et les Cabanes.
Lien
entre Média Tarn assure la formation des enfants et des enseignants ainsi que la promotion de la diffusion du cinéma avec la semaine tarnaise et la fête du
formation, diffusion cinéma d’animation. Dans le cadre du festival, les Œillades, diverses animations, ateliers et rencontres de réalisateurs sont programmées.
et création
- Enseignement de la langue occitane La diffusion de la culture occitane est largement La Talvera, avec son leader Les pratiques de danse,
dans les classes bilingues des Ecoles représentée sur le Pays par diverses D. Loddo, est sans doute la de chant et la maîtrise
associations : Lo Capial (cours de langue), Radio formation la plus connue. d’instruments comme la
d’Albi
(Rochegude) et de Monestiès.
Culture
- Enseignement musical, danses et Albiges (diffusion d’émission en occitan), l’Institut Elle est encore celle qui vielles ou la graile se
occitane
chants occitans par l’ENMDT
d’Etudes Occitanes (éditions et sensibilisation rayonne à l’échelle nationale multiplient sur le Pays.
- Actions artistiques de sensibilisation grand public), Vent Terral (édition et colloques), et internationale.
à la musique traditionnelle et à la culture festival Vius (musique et chant). La principale
occitane par Cordae la Talvera au sein structure sur le Pays est Cordae la Talvera tant au
du réseau scolaire du Ségala et Salles plan de la variété des actions menées (édition et
sur Cérou, dénat, Albi, Cordes, diffusion de livres et de CD, diffusion du spectacle
Monestiès.
vivant, mise en réseau, colloques, collecte
ethnologique et ethnomusicologique…), des
réseaux mobilisés que de sa reconnaissance
institutionnelle.
Lien
entre Les actions de Cordae la Talvera concernent la création (musique), la formation artistique en direction des scolaires et la diffusion (édition d’ouvrages et
formation,
de CD, colloques…). Globalement, les actions de diffusion de la culture occitane sont variées (musique, danse, colloque, festival pluridisciplinaire…) et
création
et se répartissent sur l’ensemble du territoire du Pays.
diffusion
L’intérêt des habitants
Le patrimoine classé parmi les monuments
pour le patrimoine local
historiques a été analysé au regard de la
s’est renforcé depuis
possibilité d’une mise en usage culturelle. Il
quelques années : des
est
représenté
majoritairement
par
deux
types
de
Patrimoine
chantiers
de
bâti qui relèvent du domaine communal ou
privé : les édifices religieux (églises et
reconstruction dans le
chapelles) et les habitations (maisons et
carmausin aux recherches
historiques à Montredon.
châteaux). Peu de patrimoine industriel a été
classé par l’Etat. Les deux principaux pôles
patrimoniaux sont Cordes et Albi.
96
Lien
entre Quelques initiatives de diffusion dans des lieux patrimoniaux (Festival des Deux Rives, Cimaise et Portique) et de lien entre la création et le patrimoine
formation, création local (résidences d’artistes de Cimaises et Portique). A l’échelle du Pays, peu de lieux patrimoniaux sont mis en usage culturel.
et diffusion
Plusieurs musées proposent des visites Au regard de la fréquentation, du rayonnement
pédagogiques et mettent à disposition de la collection, de l’intérêt scientifique et
des scolaires des outils de médiation : technique, des animations et des actions
Musées
musée Toulouse
Lautrec, musée éducatives, les principaux musées du Pays sont
Laperouse, musée de la Mine, musée du le musée de la Mine à Cagnac et le musée
Toulouse Lautrec à Albi. Sur le Pays, la baisse
Saut du Tarn…
de la fréquentation des musées est largement
supérieure à la moyenne départementale et il
subsiste une grande disparité de fonctionnement
entre les établissements de même type
(associatif, municipal ou départemental). De
même,
la
fréquentation
publique
des
établissements de même type est très variée. La
majorité des musées et centres d’interprétation
sont situés sur le Carmausin, l’Albigeois et
Cordes.
Lecture
publique et
contes
Toutes les bibliothèques du réseau de
la BDP consacrent un certain nombre
d’heures à l’accueil de classes.
Concernant ce critère, les bibliothèques
de St Benoît de Carmaux, Arthes,
Valence et Pampelonne arrivent en tête.
La majorité des établissements du
réseau de la BDP proposent également
des animations spécifiques en direction
des enfants.
Le réseau de la BDP couvre la majorité du
territoire avec 12 bibliothèques têtes de réseau,
8 bibliothèques relais et 3 annexes. Seule la
partie sud du Pays entre Villefranche et
Montredon n’est pas couverte. En ce qui
concerne la qualité des bibliothèques (taille de
l’équipement, volume d’heures d’ouverture,
budget, personnels, état de la collection), il
existe une grande disparité entre les
établissements. Au regard de ces critères, les
médiathèques de St Juéry et de Valence
arrivent largement en tête. Elles représentent
également
les
établissements
les
plus
dynamiques en terme de fréquentation du public
et du nombre de prêts. D’un point de vue
qualitatif, l’animation tient une grande place à la
médiathèque de Valence qui fait office de
centre culturel.
L’association Act’Al mène à
Cantepau des actions de
développement culturel autour
du conte pour favoriser
l’expression individuelle et la
reconnaissance des cultures
multilingues du quartier. Ces
ateliers
sont
l’occasion
d’organiser
un
spectacle
annuel avec les femmes de
diverses nationalités et de le
présenter dans plusieurs villes
du département.
Le territoire compte six
associations de lectrices
et de conteuses : trois à
Albi, une à Saussenac,
une à Salles, une à
Réalmont.
97
Lien
entre Dans le cadre d’un travail en réseau des structures culturelles basées en milieu rural, la bibliothèque peut être un relais pour assurer la médiation
formation, création entre les porteurs de projet et les publics. Les évènements autour du livre et du conte (salons et festivals) sont l’occasion de sensibiliser à la lecture.
et diffusion
Ils permettent d’allier diffusion et rencontres d’auteurs et d’artistes.
Synthèse
toutes
disciplines
confondues
• Globalement,
la
formation,
l’éducation et la sensibilisation des
jeunes
publics
aux
différentes
disciplines artistiques sont bien
représentées sur le territoire et
notamment en milieu rural.
•
Plusieurs dispositifs mis en
place par le Département déclinent des
actions de sensibilisation artistique en
milieu rural avec l’ADDA pour l‘éducation
à la musique et à la danse, l’artothèque
pour les arts visuels et Média Tarn pour
le cinéma et les médias. Le dispositif de
la FOL, réseau diffusion jeune public,
permet l’éducation théâtrale en milieu
rural.
•
Le spectacle vivant est le secteur
culturel le plus représenté sur le territoire.
•
En ce qui concerne les outils de la
diffusion, il persiste une interrogation liée au
devenir de la Maison de la Musique. En effet, elle
représente l’un des équipements d’une capacité de
1000 places les plus importants de la Région.
•
De façon générale, l’ENMDT, la FOL et les
associations de diffusion des musiques actuelles
regrettent un manque de salles adaptées à une
diffusion professionnelle. Cet état de fait limite
non seulement la fréquence de programmation
mais également les formes diffusées.
•
La culture occitane est bien représentée et
se décline autour de diverses disciplines
artistiques
•
Les trois secteurs géographiques où
apparaît une dynamique de projets de diffusion, de
création et d’action culturelle professionnelle sont :
- Albi et St Juéry
- Carmaux et Blaye-les -Mines
- Vaour, Cordes et les Cabanes
Sur le Pays, on peut
distinguer trois dynamiques
de création liées à la
capacité à mobiliser des
réseaux et des acteurs
culturels du territoire:
•
musique :
les
nombreux groupes de
rock et la recherche dans
le cadre des musiques
nouvelles (GMEA).
•
les arts plastiques
historiquement présents
à Cordes. La création
contemporaine
est
représentée par Cimaise
et Portique ainsi que par
les Requins Marteaux.
•
l’artisanat
d’art
avec le pôle verrier à
Carmaux.
Cordes
compte plusieurs salons
annuels de rayonnement
européen (salon des
potiers,
atelier
de
lutherie…)
Par ailleurs, la majorité des
structures
de
diffusion
organisent des résidences
d’artistes :
l’Athanor,
le
Théâtre du Colombier, l’Eté
de Vaour, le Théâtre de la
Croix
Blanche, le
Labo,
Rocktime, l’ADDA, la MJC
d’Albi, le GMEA, la Maison
de la Musique et la Ruche.
Contrairement
à
la
diffusion,
largement
centralisée autour des
grandes
villes,
les
pratiques en amateurs
sont nombreuses en
milieu rural.
98
Liste des structures citées dans la synthèse du diagnostic culturel *
LES DISPOSITIFS DE DEVELOPPEMENT CULTUREL A L’ECHELLE DU DEPARTEMENT
• L’ADDA propose :
- le soutien au chant choral dans les établissements de premier degré avec « les écoles qui chantent ».
- le soutien aux groupes de musiques actuelles avec Rock in Tarn.
- la sensibilisation des scolaires à la danse avec les Rencontres Départementales de la danse, drôles de danses et Théma danse.
Les missions de la délégation départementale à la Musique et à la Danse sont : la sensibilisation et l’éducation artistiques centrées sur la
musique et la danse ; l’accompagnement des pratiques amateurs ; la formation professionnelle, artistique et technique ; l’irrigation artistique du
territoire par la diffusion d’œuvres d’amateurs et de professionnels ; la diffusion d’information et de documentation auprès des acteurs de la vie
musicale et chorégraphique.
L’équipe de l’ADDA est composée de professionnels spécialistes de la musique et de la danse. L’ADDA mène des actions culturelles à l’année et
organise des évènementiels.
• A l’initiative du Conseil Général, l’artothèque du collège Jean Jaurès propose une collection d’œuvres complétée par une valise
pédagogique que tous les établissements scolaires peuvent emprunter gratuitement.
• Cinécran 81 est une association para départementale qui diffuse des films en milieu rural toute l’année. Les communes adhérentes au
réseau sont Réalmont, Alban, Ambialet, Valence d’Albigeois, les Cabanes et Milhars. Cinécran contractualise avec une association locale,
souvent représentée par « Familles rurales » qui doit préparer la salle avant la projection et assurer la communication. L’association compte deux
salariés.
• L’ENMDT a pour vocation un enseignement musical de qualité dispensé au sein d’antennes disséminées en milieu rural. Le projet
pédagogique de l’ENMDT prévoit la mise en place de passerelles avec les créateurs locaux. L’ENMDT assure une mission de diffusion avec les
professeurs qui font partie de formations, soutien les pratiques en amateurs et sensibilise les enfants à la pratique musicale ou de chant choral
dans le cadre de réseaux d’écoles. Le personnel, exclusivement professionnel, est titulaire d’un diplôme national requis pour enseigner les
écoles agrées par l’Etat. Les cours de danse classique et contemporaine sont dispensés au sein de l’antenne d’Albi.
• La FOL (Fédération des Œuvres Laïques) a une mission d’éducation populaire ; la culture constitue un volet important des actions
menées. Ainsi la FOL du Tarn propose « le réseau de diffusion théâtrale jeune public » en milieu rural à destination des scolaires du premier
degré. 276 représentations ont lieu dans tout le département pour assurer un équilibre territorial. Chaque enfant concerné par ce dispositif
assistera à deux spectacles par an. Toute l’équipe de la FOL est professionnelle et mène des actions à l’année.
* Pour chaque typologie, les structures sont classées par ordre alphabétique
99
• Média Tarn est une association para départementale qui a pour but de former l’enfant à une attitude active et créative face aux machines
à communiquer que sont la presse écrite, la radio, la télévision, le cinéma et les NTIC. Toute l’équipe est constituée de professionnels qui
organisent des actions à l’année (« collège au cinéma » et « écoles et cinéma ») et des évènements (« rencontres ciné-jeunes du Tarn », « la
semaine tarnaise » et « la fête du cinéma d’animation ».)
LE DISPOSITIF DE DEVELOPPEMENT CULTUREL DE LA VILLE D’ALBI
• Histoire des arts et les arts dans l’histoire à l’initiative de la mairie d’Albi. Ce dispositif propose un parcours culturel sur trois ans à
destination des élèves albigeois du cycle 3. Les thématiques auxquelles les enfants ont accès reposent sur la culture littéraire, les arts visuels,
l’éducation musicale et le théâtre. L’approche pédagogique reste pluridisciplinaire et centrée sur le patrimoine culturel de la ville.
LES STRUCTURES LABELLISEES
• L’Athanor est labellisé Scène Nationale. Elle propose une programmation annuelle pluridisciplinaire comprenant des spectacles
chorégraphiques, théâtraux, musicaux et une diffusion cinématographique. L’Athanor mène également une action culturelle en direction du grand
public et des scolaires. Le festival « Rebonds » constitue un temps fort autour de la création contemporaine.
L’équipe se compose de 21 professionnels et de quatre employés que la ville d’Albi met à disposition.
Le budget global pour l’année 2004 est de 1 700 000 euros
• Cimaise et Portique est labellisé Centre Départemental d’Art Contemporain. Les activités sont multiples :
- Expositions et résidences d’artistes
- Expérimentations pluridisciplinaires
- Conférences et rencontres
- Edition de catalogues d’exposition
- Actions éducatives
- Actions politique de la ville
L’équipe du Centre Départemental d’Art Contemporain se compose de 12 salariés.
Le budget global pour l’année 2004 est de 650 800 euros
• Le GMEA est en voie de labellisation « Centre National de Création Musicale ». En lien avec divers partenaires et lieux de diffusion, le
GMEA programme annuellement des manifestations centrées sur les musiques nouvelles. Le GMEA organise également des actions
pédagogiques et soutien la création en passant commande à des artistes, en organisant des résidences ou en coproduisant des œuvres ou des
installations musicales.
L’équipe compte cinq professionnels.
Le budget global pour l’année 2005 est de 446 330 euros
100
• La MJC d’Albi dispose d’une salle de diffusion, le Noctambule, dans laquelle sont programmés à l’année des concerts de musiques
actuelles ou de musiques du monde, des improvisations théâtrales, et des vidéos amateurs. La MJC crée des liens entre les pratiques artistiques
professionnelles et amateurs.
L’équipe se compose de cinq professionnels, et de nombreux intervenants artistiques pour les ateliers de pratiques.
• Rocktime est labellisé par la Région « pôle structurant de musiques actuelles ». Les activités s’organisent autour d’une programmation
annuelle de musiques actuelles, de temps forts (Summer et Winter festivals), de résidences d’artistes, de rencontres avec des musiciens et de
master class. L’association accompagne des artistes tarnais qui ont été pré repéré et à ce titre, il rejoint l’ADDA dans diverses missions.
L’équipe comprend cinq professionnels et 50 bénévoles mettent leurs compétences à disposition pour l’organisation de chaque concert.
Le budget global pour l’année 2005 est de 520 230 euros
LES ASSOCIATIONS
La diffusion évènementielle
• Acadoc : L'association Acadoc organise le festival « Musique sur Ciel ». La programmation se compose d'œuvres de compositeurs du
XIVème siècle à nos jours. Tous les ans, un compositeur de musique contemporaine est invité en résidence et mène des actions variées. Enfin,
le festival Musique sur Ciel est l'occasion de valoriser le travail des luthiers contemporains avec une journée européenne de la lutherie.
L’association emploie deux salariés
Le budget global pour l’année 2005 est de 135 000 euros
• Acthéa : festival européen du théâtre universitaire d’Albi : Dix troupes étudiantes ( six françaises et quatre étrangères) d’un niveau quasi
professionnel se produisent au théâtre d’Albi. Deux représentations ont lieu chaque soir avec plus de cents comédiens au total.
Toute l’équipe est bénévole. Elle est constituée d’étudiants de l’Ecole des Mines.
Le budget prévisionnel pour 2006 s’élève à 21 600 euros.
• Arpèges et Trémolos : L’association organise deux festivals :
Un « Week end avec Elles » est un festival basé sur le chant féminin. Les répertoires vont de la chanson française traditionnelle aux
musiques du monde. Les concerts ont lieu dix jours en mars dans les communes de Gaillac, Albi, St Juery et Castres.
- Le festival « Pause Guitare » a lieu trois jours à la fin de la première semaine de juillet et propose un répertoire de chanson française. La
dixième édition du festival aura lieu en 2006 à Albi.
L’équipe se compose de deux salariés. 60 bénévoles interviennent sur un « Week end avec Elles » et 150 personnes se mobilisent sur « Pause
Guitare ».
Le budget global pour l’année 2005 est de 345 420 euros
-
101
• Ciné Forum : Depuis neuf ans, l’association organise le festival de film français « les Œillades ». La programmation cinématographique
est accompagnée d’ateliers, d’animations et de rencontres.
• L’association Densité : en partenariat avec l’Athanor organise mi-mai le festival de danse contemporaine Détours dont les spectacles
sont diffusés à Albi, Gaillac et Blaye-les-Mines (Maison de la Musique).
• Les Mascarades d’Alban : Organisé par la troupe de théâtre amateur d’Alban en collaboration avec le directeur artistique de la
compagnie de l’Albatros, ce festival de théâtre amateur comprend dix spectacles amateurs et un spectacle professionnel jeune public.
Toute l’équipe est bénévole.
Le budget global pour l’année 2005 est de 24 000 euros
Les animations de ville
• La fête du grand fauconnier est la plus ancienne fête médiévale de France, elle existe depuis 35 ans à Cordes. Il s’agit d’une fête
costumée avec déambulation de spectacles de rue, buffet et reconstitution historique.
Le comité du Grand Fauconnier est composé de 30 bénévoles qui préparent l’évènement toute l’année et de 30 personnes supplémentaires qui
interviennent les jours de la fête
• La fête à Molière : organisé par l’association culturelle du Réalmontais, ce festival en plein air propose diverses animations pour les
jeunes et une mise en valeur des points historiques de Réalmont.
Toute l’équipe de l’ACR est bénévole.
Le budget prévisionnel pour 2006 s’élève à 24 000 euros
• A Fleur de Peau : Ce festival a pour objectif d’animer la cité et de faire découvrir Carmaux dans une atmosphère conviviale. La
manifestation associe des partenaires des secteurs commercial, touristique, associatif et s'adresse en premier lieu à la population du territoire. A
Fleur de Peau met chaque année un pays étranger à l'honneur pour une programmation faite de danses et de musiques.
L’association n’emploie aucun salarié.
Le budget prévisionnel pour 2006 s’élève à 62 000 euros
• Réal’ Croche a pour objectif l’animation gratuite de la ville de Réalmont au moyen d’une programmation représentant la quasi-totalité des
styles de musique nord américaine. L’équipe est composée de bénévoles.
102
Les actions culturelles et la diffusion à l’année
• Albi destination Danse dispense des stages de danse classique. L’association est initiatrice des rencontres chorégraphiques d’Albi qui
réunissent sur deux jours des élèves de cours de danse de toute la région, sans distinction de style. L’association n’emploie aucun salarié
• L’association Artefacto a pour objectif de favoriser le développement du tango argentin et sa diffusion dans le Tarn. Artefacto diffuse
des spectacles chorégraphiques et organise des concerts, des Tangothés, des bals et un festival d’été, à Cahuzac sur Vere. L’association
n’emploie qu’un salarié.
• L’atelier chorégraphique Albi Nord a pour spécialité l’enseignement de la danse afro contemporaine. L’association n’emploie aucun
salarié.
• Cordae la Talvera : les actions de l’association se déclinent autour de sept secteurs : la recherche et la documentation, l’édition et la
diffusion, l’animation en direction des enfants et des adultes, la diffusion du spectacle vivant, la formation, la mise en réseau et les partenariats,
la communication. L’équipe se compose de sept employés qui travaillent surtout sur le volet documentation, édition, formation, exposition et
diffusion.
Cinq intermittents du spectacle font partie du groupe musical « la Talvera » et assurent les animations en direction des scolaires.
Le budget global pour l’année 2005 est de 320 000 euros
• L’Eté de Vaour : Les activités de l’association comprennent une programmation annuelle à la Commanderie et des résidences de
création pour les compagnies. En lien avec la programmation, des actions culturelles sont menées en collaboration avec des établissements
scolaires et, pendant la période du festival, en collaboration avec la population. Le festival constitue un temps fort avec 35 représentations.
L’équipe est constituée de trois professionnels. 100 bénévoles interviennent pour l’organisation du festival.
Le budget global pour 2005 – 2006 s’élève à 349 170 euros
• Le Labo est le lieu de diffusion de la compagnie de nouveau cirque, Archimi, basée à Carmaux. Le labo programme de petites formes
intimistes théâtrales, musicales ou dansées. En tant que lieu d’expérimentation artistique pluridisciplinaire, il accueille annuellement des
compagnies en résidence et héberge des stages de pratiques amateurs (danse, cirque, théâtre, musique).
L’équipe comprend deux permanents non salariés de l’association et une trentaine de bénévoles.
Le budget global pour l’année 2004 est de 15 000 euros
• Les Requins Marteaux est une association de créateurs de bandes dessinées qui regroupe une trentaine d’auteurs français et belges.
L’objectif est de mieux faire connaître la création en BD par le biais d’actions de diffusion. Le projet culturel des Requins Marteaux comprend :
- l’édition d’un journal : Ferraille illustré
- la création d’expositions : Supermarché Ferraille et musée Ferraille, présenté notamment au festival de la BD d’Angoulême
103
- l’organisation d’un festival de BD : Rétine
- la gestion et l’animation d’un lieu ouvert au public: l’Aquarium.
L’équipe comprend sept salariés à plein temps.
L’association comptabilise 500 000 euros de chiffres d’affaire pour l’année 2004
• Le Théâtre du Colombier
Les activités du théâtre du Colombier comprennent la diffusion de quinze spectacles par saison hivernale en collaboration avec la FOL et
l’Athanor et l’accueil de compagnies en résidence. Durant la saison estivale, le théâtre du Colombier est réservé au travail de la Compagnie
Pierre Nicole, directeur du théâtre.
L’équipe se compose de deux salariés travaillant à plein temps et de deux personnes à temps partiel.
Le budget annuel est compris entre 220 000 euros et 440 000 euros en fonction du coût des créations. L’association fonctionne avec les recettes
des spectacles et des fonds privés.
• La Ruche : Géré par l’Oiseau Lyre Compagnie, ce petit lieu de diffusion albigeois propose un programme de spectacles théâtraux et
musicaux. L’Oiseau Lyre Compagnie organise une saison de chansons chez l’habitant appelée « chantons sous les toits ». La diffusion qui a lieu
sur tout le département de mai à novembre est basée sur la volonté d’expérimenter une plus grande proximité ave le public.
• L’association « Vis ta danse » propose plusieurs fois par an des stages de danse jazz, contemporaine et hip hop. L’association
n’emploie aucun salarié.
Formation théâtrale par les compagnies théâtrales
•
•
•
•
•
à Albi : Artréation
à Albi, Alban et Villefranche : Compagnie de l’Albatros
à Albi : Théâtre de la Croix Blanche
à Albi : Act’Al
à Carmaux : Compagnie de la Découverte
Compagnies théâtrales qui diffusent leurs créations
•
•
•
•
•
à Alban : Cie de l’Albatros
à Albi : Cie les artsPenteurs, Cie Astrolabe, Cie de la croix Blanche, Cie
Ivan Morane, Cie le Loup Blanc, Cie Act’Al
à Carmaux : Cie de la Découverte, Cie Archimi
Les Cabanes : Cie Pierre Nicole
à Roussayrolles : Cie le Petit Théâtre Baraque
Les équipements de diffusion
• La maison de la musique constitue un équipement de qualité exceptionnelle en région Midi Pyrénées
Deux salles de spectacle peuvent se louer : la grande scène contient 650 places assises et 1000 debout. La petite salle possède une jauge de
200 places assises et 300 places debout.
Les axes d’exploitation de la Maison de la Musique sont :
104
- Les spectacles (concerts, danse, théâtre) mis en œuvre par des organisateurs extérieurs (associations, producteurs privés ou structures
institutionnelles). Les équipements sont loués et dans le cas de manifestations organisées en partenariat, certains équipements et une partie du
personnel sont mis à disposition.
- Les activités de développement culturel qui comprennent des projets d’éducation artistique avec le milieu scolaire et l’accueil de résidences
d’artistes. De plus, trois studios de répétition équipés peuvent être loués.
L’équipe se compose de deux techniciens son et lumière, d’un directeur et d’un régisseur.
Le réseau des bibliothèques - médiathèques
• 12 établissements têtes de réseau : situés dans les bourgs centre, ces véritables équipements culturels sont informatisés et gérés par
des professionnels de la filière culturelle. Les têtes de réseau correspondent aux bibliothèques de :
Cordes : 1 salarié travaillant 35 heures hebdomadaires, 0 bénévole
Monestiés : 1 salarié travaillant 35 heures hebdomadaires, 0 bénévole
Pampelonne : 1 salarié travaillant au total 35 heures hebdomadaires, 7 bénévoles
Valderiès : 2 salariés travaillant au total 35 heures hebdomadaires, 8 bénévoles
Valence : 4 salariés travaillant au total 112 heures hebdomadaires, 9 bénévoles et 3 bibliothèques annexes à Saussenac, Sérénac et Trébas
Lescure :
Arthes : 1 salarié travaillant au total 17 H 30 heures hebdomadaires, 18 bénévoles
St Juery :
Villefranche : 1 salarié travaillant au total 30 heures hebdomadaires, 15 bénévoles
Alban : 2 salariés travaillant au total 42 heures hebdomadaires, 0 bénévole
Réalmont : 1 salarié travaillant au total 35 heures hebdomadaires, 4 bénévoles
Montredon-Labessonié : 0 salarié, 2 bénévoles
•
8 bibliothèques relais : Installées dans des locaux qui lui sont réservés, elles sont gérées par du personnel bénévole formé qui accueille
des classes et des publics spécifiques. Les bibliothèques relais sont situées à :
Lombers :
Denat : 6 bénévoles
Puygouzon : 18 bénévoles
Castelnau :
Blaye
St Benoît : 1 salarié travaillant au total 20 heures hebdomadaires, 0 bénévole
Le Ségur : 4 bénévoles
Vaour : 1 salarié travaillant au total 25 heures hebdomadaires, 7 bénévoles
105
ANNEXES
106
1 - Personnes rencontrées pour la réalisation du diagnostic
Liste des personnes rencontrées dans le cadre du diagnostic
INSTITUTIONS
•
CG 81, Claire Comet – direction de la culture / Jean Gasc – membre de la commission
permanente, délégué à la culture
•
BDP, Jacques Perret – Directeur
•
ADDA , Thierry Morlet – Directeur
•
CDDP, Christian Font – Directeur
•
Education Nationale, M. Lamouroux - Conseiller pédagogique danse
•
Education Nationale, M. Leclere - Conseiller pédagogique musique
•
Education Nationale, M. Tiel - Conseiller pédagogique arts plastiques
•
Comité Départemental du Tourisme, Catherine Filleyssant et Christian Rivière - techniciens
•
FOL (fédération des œuvres laïques), M. Combel – responsable de la programmation arts
vivants
•
Média Tarn, Patrick Tellouk – directeur et Françoise Lacombe – coordinatrice du plan Ciné
Tarn
•
CR Midi Pyrénées, Stéphanie Pinheiro – direction de la culture, Xavier Bailly – direction du
développement territorial
•
ENMDT (école nationale de musique et de danse du Tarn), M. Arquier – Directeur
•
CAUE, Ondine Jauvin – architecte spécialiste du patrimoine
•
Service départemental de l’architecture et du patrimoine, Mme Portal, technicienne
ELUS ET TECHNICIENS DES COMMUNAUTÉS DE COMMUNES OU DES COMMUNES
•
Communauté de communes du Carmausin, Pôle verrier, Daniel Pinol – technicien
•
Com de Com de Villefranche, Eric Pujol – Président
•
Com de Com du Ségala- Carmausin, Elizabeth Baude – technicienne, Michel Meunier – vicePrésident et responsable de la commission culture et communication
•
Com de Com du Montredonnais, Christelle Ripoll – technicienne et Véronique Desroches –
Présidente
•
Mairie de Carmaux, Mme Perron – secrétaire générale
•
Mairie d’Albi, Sandrine Camman – Directrice des affaires Culturelles de la ville / M. Billet, élu à
la culture
•
Com de Com Val 81, Christine Lecoules – technicienne et Lydie Glaunes – Bibliothécaire
•
Com de Com Nord Ouest du Tarn, Georges Bousquet - Président
•
Com de Com des Monts d’Alban, Stéphane Azam et Sandrine Cros – techniciens
•
Com de Com du Réalmontais, Thierry Campeggi – technicien et Fabienne cazagon –
technicienne
•
Mairie de Cordes, M. Jaunin – élu à la culture
ASSOCIATIONS
•
•
•
•
•
•
L’Eté de Vaour, Marc Marin – directeur
Arpèges et Trémolos – Pause guitare + un WE avec elles, M. Navarro - directeur
Le Labo, Luna Guillot – responsable
La Talvera, Daniel Loddo – Président
Zampanos, Michel Gibé – Directeur artistique
Foyer rural de Cagnac, Ja Costumero – Président des foyers ruraux du Tarn
STRUCTURES LABELLISEES OU EN COURS DE LABELLISATION
•
•
•
•
Athanor (Scène Nationale), Ivan Morane – directeur
GMEA (centre de création musicale), Thierry Besche – Directeur
MJC d’Albi, Marie Peyrille - directrice
Rocktime (pôle structurant de musiques actuelles), Henri Fabries – Président et Michel
Besset – Directeur artistique
LIEUX DE DIFFUSION
107
•
•
•
Cap Découverte - la Maison de la Musique, Sébastien Garcia – directeur
Théâtre du Colombier, Mme Hernandez – administratrice du théâtre
Radio R d’Autan, M. Tchukriel - directeur
Liste des personnes ayant accordé un entretien téléphonique
STRUCTURES LABELLISEES OU EN COURS DE LABELLISATION
•
Cimaise et Portique, Jacki Ruth Meyer - Directrice
ASSOCIATIONS
•
•
•
•
•
Foyers ruraux du Tarn, M. Costuméro - Président
Association Pollux, David Papaïx – Président
Act’Al, Alain Cornuet – Directeur Artistique
Frédéric Blanchard, l’Oiseau Lyre Cie – la Ruche – Directeur artistique
Fédération Musicale du Tarn, Louis Llop - Président
INSTITUTIONS
•
•
•
•
•
•
MSA, Mme Mallet - responsable des aides pour des projets portés par les jeunes
DDJS, M. Gimenez - responsable des CEL
DRAC, Marc Vaudey - conseiller arts plastiques
CG, Mme Beneteu - Conservatrice du Département
Institut d’Etudes Occitanes du Tarn, Michel Tayac - Président
Education Nationale, Michel Vauthier - chargé de l’action culturelle du second degré (collèges
et lycées)
ELUS ET TECHNICIENS DES COMMUNAUTÉS DE COMMUNES OU DES COMMUNES
•
Adjoint au maire de Carmaux, Robert Crespo – Chargé de la culture
•
Communauté de communes du Carmausin, Jean-François Baules – chef du Contrat de Ville
•
Adjoint à la culture de Blaye-les-Mines, Joël Viguier - Chargé de la culture
108
2 / Synthèse de l’état des lieux culturel par communauté de commune
COMMUNAUTE DE COMMUNES DES MONTS D’ALBAN
La communauté de communes a 10 ans. Elle est bien structurée.
La dynamique culturelle est centralisée autour du théâtre. La compagnie professionnelle, « les
Albatros » est en lien avec la MJC où se pratique un enseignement théâtral à destination des
amateurs. Le festival « les Mascarades » reste un moment fort sur le secteur des Monts d’Alban. Le
programme comprend des spectacles d’amateurs tout public et des spectacles professionnels jeune
public.
Les équipements et les dispositifs culturels des Monts d’Alban sont :
- la MJC ⇒ actions pluridisciplinaires
- la médiathèque
- la salle intercommunale de Paulinet, actuellement à l’étude, spécifiquement conçue pour
l’action culturelle
- la communauté de communes possède du matériel technique (2 chapiteaux, équipement son
et lumière…)
En ce qui concerne les équipements et les dispositifs à destination des jeunes, on peut retenir :
- la MJC, pratiques en amateurs
- Le collège
- Le contrat temps libre
- L’antenne de l’ENM
Pour ce qui est de l’intérêt patrimonial de la communauté de commune, il concerne surtout les
paysages, le petit patrimoine et les fresques de N. Greshny à l’église Notre dame d’Alban. L’été, le
tourisme est important et le territoire possède une bonne infrastructure d’accueil (40 gîtes répartis sur
les 8 communes).
Les techniciens de la communauté de communes des Monts d’Alban mentionnent la nécessité de
travailler à la définition d’une identité claire ainsi qu’à une communication plus lisible. Ils ont parfois le
sentiment d’être oubliés du Département car les actions culturelles sont rarement subventionnées.
COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS CORDAIS
Cordes représente un pôle de dynamisation et d’attraction du pays en terme de projet culturel.
Le foisonnement d’activités est à son apogée en juillet et en août mais la dynamique persiste toute
l’année et doit beaucoup à la personnalité et à la motivation de quelques acteurs culturels
incontournables : l’élu à la culture, le directeur du théâtre privé du Colombier, des artistes et artisans
d’art emblématiques (luthier, éditeur, plasticiens…), le directeur de l’O. T ainsi que son épouse,
responsable du jardin des Paradis.
Les communes de Cordes et de Vaour possèdent d’importants équipements et un pôle de matériel
technique (association du Grand Fauconnier).
Sur le territoire, on recense :
En matière de musique :
- une antenne de l’ENM
- DACAPO (cours de saxophone avec une pédagogie ludique)
- Association la Talvera
- un luthier à l’origine de Musique sur Ciel et du festival européen de la lutherie
En matière de théâtre
- Théâtre du Colombier (programmation et location de la salle)
En matière d’animation de ville
- Fête médiévale du grand Fauconnier
En matière de cinéma
- Cinéma itinérant (cinécran) aux Cabanes
En matière de littérature
- Maison des surréalistes
- Médiathèque / animations autour de l’édition, conférences et expositions
En matière d’artisanat
- Artisanat d’art (expositions, salons, galeries…)
En matière de musées et de patrimoine
- Musée d’art et d’histoire de la ville, musée Y. Brayer, jardin des Paradis...
- Patrimoine bâti remarquable
109
Les difficultés :
- Difficulté à fédérer plusieurs associations autour d’un même projet. Chaque porteur de projet
ayant tendance à travailler de façon individuelle.
- Gros besoins en matière de communication et de médiation en direction des publics (manque
de moyens, de personnel, de savoirs-faire professionnels)
COMMUNAUTE DE COMMUNES DU VILLEFRANCHOIS
L’action culturelle menée sur ce territoire n’est portée que par des bénévoles. On note une usure du
tissu associatif et un vieillissement des personnes impliquées dans les projets culturels.
Les deux principaux éléments d’attractivité culturelle sur le territoire sont :
- Le musée Greschny et les fresques qu’il a réalisé dans les églises
- Ambialet et son site naturel autour de la boucle du Tarn mise en valeur par un « son et
lumières » estival.
- Quelques pratiques en amateurs qui manquent de lisibilité
Les difficultés :
- peu de mise en usage culturelle du bâti ou des sites naturels
- difficulté à fédérer autour de projets culturels car il manque un professionnel de l’animation
territoriale à l’office du tourisme.
- manque de coordination de l’information et de la communication / de façon plus générale,
manque de lien entre les porteurs de projets
- manque de moyens (salles adaptées et matériel technique)
COMMUNAUTE DE COMMUNES DU SEGALA
L’axe prioritaire du développement culturel sur le Ségala concerne la sauvegarde et la valorisation du
patrimoine local matériel (bâti, naturel) et immatériel. Cette politique se concrétise par :
- Le soutien, l’organisation et la présentation des expositions sur le patrimoine local dans les communes
- Le festival des deux rives : programmation de plusieurs ensembles vocaux sur 5 communes situées sur
les deux rives du Viaur (dans le Tarn et l’Aveyron).
- Le préachat de livres traitant de patrimoine ou d’ouvrages en lien avec le contrat de rivière
- Les journées du patrimoine en partenariat avec le centre culturel de Carmaux : inventaire des cabanes
de champs, balade sur les traces des paysans mineurs ainsi que des rencontres poétiques.
- Le circuit de patrimoine
- Les ateliers de sensibilisation au patrimoine bâti et naturel en lien avec cinq centres de loisirs et des
ateliers d’insertion professionnelle du centre social de Valderiès.
Plus généralement, les habitants ayant peu conscience de cette richesse, la communauté de communes
travaille à l’identité de ce territoire pour que la population se le réapproprie grâce à
- la valorisation avec une signalétique et une carte retraçant les circuits patrimoniaux.
- la mise en place d’une photothèque
- la mise en place d’une communication : un bulletin distribué aux habitants
La communauté de communes a la volonté d’homogénéiser l’information, de créer du lien entre toutes les
activités qui ont lieu et de faire la promotion du territoire à l’échelle départementale (distribution de
documents de communication).
LECTURE PUBLIQUE :
Deux bibliothèques : Pampelonne et Monestiès
Un événement : la fête du livre et de la gourmandise à Pampelonne.
MUSIQUE :
Festival des deux rives
Projet de festival musical à Monesties
DANSE - THEATRE :
Seulement des pratiques en amateur
LES EQUIPEMENTS :
110
Les salles polyvalentes sont peu adaptées à la diffusion culturelle. Le patrimoine étant le principal axe de
développement culturel de la C de C, les concerts ont souvent lieu dans les églises.
LE PATRIMOINE
- Le musée Baren –Véga (Monesties) géré par l’office du tourisme : peintres contemporains locaux
d’origine espagnole /
- La mise au tombeau
- Le musée de la Mine (Cagnac)
- Beaucoup de petit patrimoine rural : écomusée du moulin de Pignac, château de Turiès, pigeonniers,
chapelle des Planque…
LE PUBLIC :
Demande réelle du public local pour mieux connaître le patrimoine matériel et l’histoire locale. Si on
répond à la demande, le public se déplace lorsqu’il trouve une réponse à sa demande : succès des
journées du patrimoine.
Le public régional et national est très peu touché et il ne vient que par le bouche à oreille. Il y a une réelle
nécessité de valoriser le territoire auprès de la région.
Il y a peu de lien entre les touristes et les habitants qui, dans l’ensemble, assurent rarement un rôle de
promotion territoriale contrairement aux néo-ruraux et aux rurbains qui ont davantage conscience des
richesses du territoire.
LES BESOINS :
Les besoins d’un pôle de matériel et de techniciens sont réels. Un fonctionnement en réseau faisant jouer
la solidarité associative pourrait créer du lien.
COMMUNAUTE DE COMMUNES DU REALMONTAIS
Le Réalmontais est très agricole et l’activité culturelle n’est pas sans lien avec le terroir.
La grande foire agricole, si elle n’est pas un événement culturel fait partie du patrimoine local et reste un
événement emblématique avec 50 000 visiteurs.
L’action culturelle menée à Réalmont est essentiellement dirigée vers l’animation de la ville dans un
objectif de valorisation de la bastide. Il en va ainsi de Réal’Croche, festival de musique country gratuit ou
de la fête à Molière qui fédère les habitants autour d’une animation dans les rues (musique, théâtre et
danse).
Par ailleurs, Réalmont possède un collège et la communauté de communes développent une politique en
direction des jeunes :
- Antenne de l’ENM
- CEL et contrat temps libre
- Médiathèque animée en direction des jeunes
La communauté de communes conventionne avec les structures dont l’action fédère plusieurs
associations et plusieurs types de publics, dans l’objectif de créer une dynamique territoriale.
Sur le Réalmontais, les enjeux concernent la coordination des actions, la valorisation de l’image du
territoire ainsi que l’amélioration de la communication.
COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CAUSSE NORD OUEST DU TARN
L’association « l’été de Vaour », avec sa programmation annuelle, son festival estival et sa
salle de spectacle « la Commanderie » est de loin la structure la plus dynamique du secteur. Elle
complète ces actions par l’accueil en résidence de compagnies et le soutien à la création par la
coproduction de spectacles.
L’Eté de Vaour projette de délocaliser ses actions de diffusion sur les communes avoisinantes au
moyen d’une structure mobile qui pourrait investir les salles des fêtes.
Deux compagnies de nouveau cirque sont installées sur la communauté de communes :
Circum cirque et Zampanos. Celle-ci souhaite s’impliquer sur le territoire en proposant aux jeunes
publics des cours d’expression artistique en lien avec les techniques circassiennes et théâtrales.
Après l’expérience de sa dernière tournée européenne avec la création, la Strada, Zampanos
souhaite revenir à de plus petites formes avec un spectacle qui serait diffusé en région.
La médiathèque est le second équipement de Vaour. Gérée par Familles rurales, elle propose
de nombreuses activités (souvent liées aux évènements culturels locaux) et noue des liens privilégiés
avec les écoles. Une salle d’exposition d’arts plastiques est à l’étude à Milhars.
111
Une dynamique liée au jeune public existe également avec un réseau d’écoles très actif
(Penne-Vaour-Cordes), un centre de loisirs et un contrat temps libre, une programmation jeune public
et des actions culturelles en direction des scolaires menées par l’Eté de Vaour.
Le circuit des bastides doublé d’un patrimoine paysager remarquable sont des atouts non
négligeables du territoire.
Les difficultés :
Le territoire est peu dense : la moitié des communes ont moins de 100 habitants. Il subsiste,
de ce fait une grande difficulté à mettre en place des projets au sein de la communauté de communes
car les élus ont peu de moyens. Une réflexion est actuellement à l’étude pour réunir la communauté
de communes de Vaour et celle du Pays Cordais.
COMMUNAUTE DE COMMUNES VAL 81
Sur ce secteur, la dynamique est moins culturelle que tournée vers la jeunesse avec un réseau
d’écoles très actif, un collège, un contrat temps libre, une MJC à Trébas.
- La bibliothécaire est la seule professionnelle de la culture sur la communauté de communes.
Après l’équipement de St Juery, la médiathèque de Valence est la plus importante du réseau
de la BDP sur le Pays. De nombreuses animations en direction du jeune public sont
proposées : musique, conte, films, lecture pour les tout petits…
- Au plan des pratiques en amateurs, on recense des cours de danse et d’arts plastiques
- Des séances de cinéma itinérantes sont organisées par Familles rurales dans le cadre du
réseau cinécran.
- Au plan du patrimoine, peu d’éléments remarquables identifient le territoire. Seul St Cirgue qui
domine Ambialet et la vallée du Tarn présente un intérêt particulier. Cependant, la base de
loisirs possède un potentiel touristique mais aucune action culturelle n’est prévue pour
l’animer.
Les difficultés :
- la difficulté à sensibiliser les élus à la problématique culturelle : pas de valorisation du
patrimoine (bastide), peu de soutien du tissu associatif, peu de moyens pour dynamiser
l’action culturelle.
- L’impression d’être isolé et un peu oublié du Département
- Les associations ont des difficultés à pérenniser leurs actions. Ainsi, l’association « la
fabrique » qui organisait des ateliers d’arts plastiques vient de se dissoudre.
COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTREDONNAIS
La dynamique sur ce secteur est essentiellement tournée vers le patrimoine, et ce d’autant que
Montredon fait partie du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc. Ainsi, un inventaire du petit
patrimoine est en cours ; la finalité de ce travail n’a pas été déterminée.
Sur la communauté de communes, l’action culturelle manque de ligne conductrice. Le territoire
présente une somme de propositions qui n’ont que peu de lien entre elles.
- Outre la gestion de l’observatoire par l‘association Pégaase et les cours de l’antenne de
l’ENM, l’ensemble de l’action culturelle est portée par des bénévoles.
- Un cinéma associatif : le plus bel équipement cinématographique du pays
- Une bibliothèque gérée par des bénévoles
- Un mémorial-conservatoire des anciens d’Afrique du Nord
- Quelques spectacles de théâtre dans la salle communale mais peu de fréquentation du public
Les difficultés :
- Le territoire manque de salles pour une diffusion professionnelle.
- Actuellement, le Parc Naturel Régional n’est pas moteur d’une dynamique locale.
COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CARMAUSIN
-
-
L’action culturelle de la communauté de communes du Carmausin concerne essentiellement le
pôle verrier. Ce projet comprend le fonctionnement de l’atelier verrier, l’organisation de la biennale
du verre et la coordination du projet de restructuration du Musée du Verre en collaboration avec le
directeur du musée de la Mine à Cagnac. La communauté de communes organise au Musée du
Verre une exposition annuelle centrée sur des œuvres contemporaines.
La communauté de communes apporte un soutien financier et une aide technique au Summer
Festival
112
-
Dans le cadre du Contrat de Ville, la Communauté de Communes :
- gère l’équipement cinématographique de Carmaux (le Lido) et suit l’étude du projet de
construction d’un nouveau cinéma.
- soutient les associations qui mènent des actions locales pour faciliter l’accès de tous les publics
à la culture : Archimi (théâtre et arts du cirque), Rocktime (stage danse et arts du cirque), Point de
Fût (musiques actuelles), Compagnie de la Découverte (théâtre), A Fleur de Peau (festival
musique et danse), « les Artistes » (graphs et musique), la Maison du Soir (contes), Ackar
Barbarian (cirque équestre), AJC (actions pluridisciplinaires en direction des jeunes), OMCB
(saison culturelle à Blaye-les Mines), Compagnie Figaro and Co (théâtre).
113
3 / La liste des communes possédant des monuments classés ou inscrits
à l’inventaire des monuments historiques qui pourraient être exploités
pour des projets culturels
Le critère retenu est celui de bâtiments clos et couverts ou de cour intérieure permettant
l’accueil d’un minimum de trente personnes.
Cl. M.H. : Classement parmi les Monuments Historiques
Inv.MH ou ISMH : Inscription sur l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques
S.Cl. : Site Classé.
S . Ins. : Site Inscrit
ALBAN :
- Eglise paroissiale Notre Dame d'Alban - Section AK - parcelle 156 - contenance 06a 67ca.
(ISMH le 30.04.2001.
ALBI.
- Cathédrale Sainte-Cécile (Cl. MH : liste de 1862).
- Eglise Saint-Salvy (Cl. MH : liste de 1846); galerie du cloître attenant à l'église (Cl. MH : 16
Octobre 1922) Aîtres du cloître comprenant le sol de la place, l'acacia et les couverts,
galeries, élévations, façades et toitures des immeubles alentours, situés sur les parcelles n os
1295 à 1298, 1300 à 1302, 1304, 1306, 1307, 1309, 1311 à 1317, 1319, 1320, 1330, 1331,
1337, 1338, section H du cadastre (S. Ins. : 3 juillet 1942).
- Chapelle du Lycée de garçons (Inv. MH : 9 décembre 1957) .
- Ancien Hôtel Rochegude : les façades et les toitures y compris les terrasses et la porte
d'entrée, l'escalier intérieur du XVIIème siècle, les caves voûtées avec leurs éléments
subsistants ( four à pain, cheminée double, évier en pierre, cellier, citerne et dispositif
d'écoulement des eaux). Section AR parcelle n° 237 (Inv. MH : 31 Octobre 1986).
- Ancien palais de l'Archevêché ou palais de la Berbie (musée Toulouse-Lautrec) (Cl. MH.
Liste de 1862) ; décor en stuc de la chapelle Notre-Dame, du XVIII siècle; boiseries du salon
dit " de Bernis "; décor intérieur avec son plafond peint du grand salon dit " de Daillon de
Lude", du XVIIème siècle; cheminée et son trumeau de la salle basse voûtée (Cl. MH : 14
septembre 1965).
- Ancienne vermicellerie : bâtiments A1 - A2 - B1- B2 - F1 - G1- du plan de sauvegarde,
soubassement du bâtiment C1, grand escalier à balustres du bâtiment G1, porte
monumentale située entre les bâtiments F1 et E section AC n° 169 (Inv. MH : 11 Octobre
1984).
- Hôtel de Ville (Inv. MH : 21 juin 1971).
- Cloître du Palais de justice, comprenant le sol de la cour intérieure et les plantations qui s'y
trouvent, les façades, élévations, toitures, galeries et préau qui l'entourent (parcelle n° 995
du cadastre) (S. Ins. : 3 juillet 1942).
- Ancienne commanderie de Rayssac (Inv. MH :10 janvier 1928).
- Château de Cantepau : façades et toitures; cheminée de la cuisine au rez de chaussée; salle
avec dessus de porte en stuc à trophées d'instruments de musique au premier étage (Inv. MH :
17 juillet 1978) .
114
- Château du GÔ : façades et Toitures (y compris le portail d'entrée) et la cheminée de brique
du grand salon du rez-de-chaussée. Section E2 n°26 (Inv. MH : 11 juillet 1984).
- Manoir de Lasbordes : façades et toitures du manoir et des deux pigeonniers; escalier
intérieur du manoir avec sa rampe à balustres; ancien grenier séchoir à pastel (Inv. MH : 13
mars 1979).
- Vieux pont (Cl. MH : 16 mars 1921).
- Eglise Notre Dame du Breuil en totalité – contenance 30a 01ca – cadastre section BC
parcelle n° 267 (ISMH 03 juin 2005
- Eglise Saint Jean de Rayssac (ISMH 07 Juillet 2005).
- Fontaine avec groupe d'enfants et de dauphins, dans le parc de Rochegude ( Cl. MH : liste de
1914 ).
- Bosquet de cyprès du cimetière de l'Hôpital Général (S. Ins. : 3 juillet 1942).
- Théâtre : façades, toitures ainsi que la salle de spectacle, le foyer et le dispositif scénique en
totalité (parcelle n° 1153, contenance 8A 51 CA, se ction AO) (Inv. MH. :31 Mai 1999)
- 12, rue d'Engueysse : façade (Inv. MH : 20 Décembre 1924).
- Rue des Foissants. Voir rue Saint-Etienne.
- 1, rue des Foissants et rue Saint-Etienne : façades et toitures sur rues (Inv. MH : 9 juin 1971).
- 3 rue des Foissants : arceaux, porte et tour (Inv. MH : 20 janvier 1928).
- Boulevard Général Sibille (S. Cl. : 24 mars 1925).
- 1, rue de la Grande-Côte : façades et toitures (Inv. MH : 18 mai 1971).
- 8, rue de la Grande-Côte : les deux façades sur rue (Inv. MH : 25 janvier 1940).
- 30, place Henri-de -Gorsse Tour du Boutge : façades et toitures (Inv. MH : 13 octobre 1971).
- 14, rue de l'Hôtel de Ville : couloir d'entrée; escalier intérieur; façades sont et sud de la cour;
puits dans la cour; (Inv. MH : 14 mai 1973).
- 8, rue Mariès : façades (Cl. MH : 28 Janvier 1927)
- Rue des Nobles. Voir : rues de Saunal, des Nobles et Roquelaure.
- rue Porte-Neuve : façades, élévations et toitures nos 23, 25, 27, 29 et 20, 22, 24, 26 et de leurs
retours de Muettes, rue de l'Ort-en-Salvy et impasses attenantes 9 et 11, place du Palais et n°
32, place de l'Ort-en-Salvy (S. Ins. : 3 juillet 1942).
- Quartier Puech-Bérenguier : sol des rues, places et impasses, façades élévations et toitures
des immeubles qui les bordent portant le n° 1, 3, 5 , 7, 16, 18, 20, rue des prêtres, 2 à 14 et 1 à
23, rue Puech Béringuier, 1, rue de Toulouse-Lautrec, 8, 10, 12, rue du placat, 5, Rue SainteClaire, 1 à 21, 2 à 22 rue Croix-Blanche, jardins et plantations visibles de ces rues (S. Ins. : 3
juillet 1942).
115
- 69, rue Rinaldi : façades et toitures (Inv. MH : 10 Avril 1974).
- Rue Roquelaine. Voir : rues de Saunal, des Nobles et Roquelaine.
- Place de Sainte-Cécile et de l'Archevêché ainsi que les abords de la cathédrale et du palais
de la Berbie (parcelles nos 300, 303, 304, 307, 308, 309, 315, 316, 319, 322, 323, 324, 326 à
332, 334, 335, 336, 409 à 414, 417, 418, 420, 431 à 435, 446, 447, 449, 450, 452, 458, 459,
460, 1184 à 1191, 1269, 1270, section H du cadastre) ( S. Ins. : 21 décembre 1943).
- Rue Sainte Cécile : sol de la rue ainsi que les façades, élévations et toitures des immeubles
bordant la rue portant les nos 2, 4, 6, 8, 10, 12, 14, 16, et 3, 5, 7, 9, 11, 13, y compris entre les
nos 14 et 16 la petite impasse avec tour d'angle et fenêtre à meneaux (S. Ins : 3 juillet 1942).
- 1, rue Sainte-Cécile et rue Mariès : façades et toitures sur rue (Inv. MH :9 juin 1971).
- Rue Saint-Étienne : sol de la rue et façades, élévations et toitures des immeubles bordant
cette rue et la rue des Foissants ( parcelles nos 518, 519, 524, 549 à 559, 570, 575, 581, 582,
section H du cadastre). (S. Ins : 3 juillet 1942).
- Place Saint-Julien avec ses deux érables ainsi que les façades, élévations et toitures des
maisons portant les nos 1, 3, 5, 7, sur place, et 19 et 21, sur la rue Saint-Julien (S. Ins: 3 juillet
1942).
- 10, 12, 14, 16 (anciennement 2, 4, 6, 8), rue Saint-Julien : façades (Inv. MH :20 décembre
1924).
- Rues de Saunal, des Nobles et Roquelaine et façades, élévations et toitures des immeubles
qui les bordent situés nos 2 à 10 bis et 1 à 7, rue de Saunal, nos 1, 3, 7, 9, rue des Nobles nos 1,
3, 5, 7 et 2, 4, 6, 8, rue Roquelaine et retour place du Palais n° 8, n° 38, rue de l'Hôtel-de-Ville
et retour coin de Saunal, jardin sis rue des Nobles et ses plantations (S. Ins.: 3 juillet 1942).
- Rue Timbal. Maison des Viguiers (Hôtel de Reynès) (Cl. MH : liste de 1862).
- Rue Timbal, à l'angle de la rue des Pénitents. Maison Enjalbert : les deux façades et le toit
saillant (Cl. MH : 9 Mai 1921).
- 14, rue Toulouse-Lautrec. Ancien hôtel du Bosc ( maison natale du peintre Henri de ToulouseLautrec) : façades et toitures de l'ancien hôtel y compris les restes des anciens remparts (Inv.
MH : 17 Mai 1974).
- Place du Vigan : tour d'escalier intérieur et extérieur (Inv. MH : 27 juin 1944).
- Secteur sauvegardé : quartier ancien tel qu'il est délimité sur le plan annexé à l'arrêté du 19
janvier 1968. Décret du 21 janvier 1993.
- Ensemble constitué par le plan d'eau du Tarn, ses berges, ponts et barrages, ainsi que par
tous les immeubles nus ou bâtis (élévations et couvertures seulement), situés à l'intérieur d'un
périmètre délimité comme suivent : moulins de la Mothe, rive droite du Tarn jusqu'à l'angle sudouest de la parcelle n° 763, section J 3, limite Ou est des parcelles nos 763 et 762, section J 3,
chemin du Moulin de la Mothe, rue de la Madeleine, rue des Carmaux, rue de la Visitation,
boulevard de Strasbourg, rue Cantepau, jusqu'à l'angle Nord-Est de la parcelle n° 654, section
J 2, limite est de cette parcelle, ligne imaginaire prolongeant par-dessus et au-delà du Tarn, la
limite est de cette parcelle jusqu'à son point de rencontre avec le ruisseau de Caussels, limite
sud du lotissement " Immobilière Albigeoise ", limite est de la parcelle n° 215, section J 1 et de
116
la parcelle n° 18, section 1, rue de la république, limite ouest de la parcelle n° 26, section 1,
ruisseau de Caussels jusqu'au Pont-Neuf, boulevard des Lices-de-Rhonel, rue de Elbène, rue
Saint-Étienne, rue Émile-Grand, place Sainte-Cécile, rue de la Piale, rue Caminade, boulevard
Gabriel-Sibille, ruisseau de Bondidou, avenue, rue et place du Foirail, limite sud des parcelles
nos 60, 28, 27, 30, 32, 35, et 22, section G 3, limite ouest des parcelles nos 22, 21, 20,section G
3 , jusqu'à la rive gauche du Tarn, cette rive jusqu'aux moulins de Gardès inclus, barrage sur le
Tarn entre les moulins de Gardès et les moulins de la Mothe, point d'origine du périmètre (S.
Ins.: 30 juin 1942).
- Eglise Notre Dame de la Drèche (parcelle 36, section en totalité) (Cl. MH.: 23 Octobre 1995).
AMBIALET.
- Chapelle du prieuré (Cl. MH : 12 juillet 1886).
- Croix de l'ancien cimetière (ISMH : 20 Octobre 1971).
CABANNES (LES).
- Eglise (Inv. MH.: 25 Avril 1974).
- Croix en fer forgé, place de l'Église (Inv. MH.: 11 Août 1975).
- Tour située à proximité de l'église : façades et toitures (Inv. MH.: 17 Mai 1974).
- Zone paysagère autour de Cordes. Voir : Cordes.
CAGNAC.
- Eglise Saint-Dalmazy (Inv. MH.: 9 Décembre 1970).
- Bâtiments de surface ancien puits de mine n ° 2 d e Campgrand (Inv. MH.: 7 Décembre 1993).
- Eglise Notre Dame de la Drèche (parcelle 1295, section A en totalité) (Cl. MH.: 23 Octobre
1995).
CARMAUX
- Ancienne clinique Sainte Barbe, 24, rue Bouloc Torcatis : façades et toitures de la clinique;
chapelle, escalier et carrelages intérieurs de la clinique; façades et toitures de la conciergerie
(Inv. MH.: 6 Septembre 1990).
-
Ancienne centrale électrique, chemin de pré-grand, salle des machines; annexe
électrique ou laboratoire (façades et toitures) conciergerie, bureaux et maison de
l'ingénieur (façades et toitures); mur de clôture. (Inv. MH .: 6 Septembre 1990).
CASTELNAU-DE-LEVIS.
- Eglise (Inv. MH .: 18 juin 1927).
- Chapelle Sainte Cécile du Carla (façades, élévations et toitures) et cimetière qui lui est
attenant, y compris sa couronne de cyprès (parcelle nos 180 et 181, section D 6 du cadastre) (S.
Ins. : 3 Décembre 1942).
- Ruines du château (Cl. M.H : 22 Novembre 1909)
117
- Ensemble du village (parcelles nos 190 à 365, 427, 428, 434, 435, 461 à 471, 473 à 482, 485,
491, 492, 498, 499, 690 à 695, 698, 700, 702, 704, section B 4 du cadastre) (S. Ins .: 8 Mars
1943).
.
CORDES.
- Eglise Saint-Michel (Cl. M.H :18 Mars 1922)
- Chapelle dite "la Capelette " de l'ancien hôpital Saint-Jacques (Inv. M.H : 18 Juin 1927)
- Chapelle du Saint Crucifix : chapelle + Logis du Chatelain, section AB n° 33 (Cl. M.H :9 juillet
1984)
- Croix du XVI siècle en fer forgé et doré, dans les halles (Cl. M.H :28 Juin 1912)
- Porte de ville dite " de l'Horloge " (Inv. M.H : 18 Juin 1927)
- Porte de la Jane (Cl. M.H :28 Novembre 1962)
- Porte de ville dite " des Ormeaux " et les deux tours dont elle est flanquée (Cl. M.H :7
Septembre 1910)
- Porte de ville dite " Le Portanel " (Inv. M.H : 19 Octobre 1927 et 8 Septembre 1928)
- Porte de Rous (Cl. M.H :4 Juin 1924) ou portail peint
- Porte du Vainqueur ou du Planol et tour qui en dépend (Cl. M.H :20 Juillet 1923).
- Tour du XV siècles dite " La Barbacane " (Inv. M.H : 13 Juillet 1927)
- Remparts crénelés : partie située près de la porte de la Jane ( Inv. M.H : 24 Octobre 1927)
- Halle (Cl. M.H :28 Janvier 1944).
- Ancien Moulin de la Tour, sur les bords du Cérou (Inv. M.H : 13 Juillet 1927)
- Petit pont du Cérou, ses abords et le plan d'eau de la rivière au droit des parcelles inscrites
(parcelles nos 85, 86, 820, 823, 862, 864, 865, section B1 du cadastre) (S. Ins.: 2 Février 1944).
- Maison du " Grand Fauconnier " (Hotel de ville) : façade (Cl. M.H :8 Mars 1923).
- Maison dite " du Grand Veneur " : façades (Cl. M.H : liste de 1875 et décret du 8 Mars 1923)
- Maison dite " du Grand Veneur " : façade arrière, façades latérales, tour d'escalier et toitures
correspondantes; intérieur, y compris le décor peint de la partie médiévale : façades et toitures
des bâtiments sur cour; sol de la cour et citerne située sur les parcelles nos 90, 92, 217, 221,
222 d'une contenance respective de 55ca, 38ca, 16ca, 36ca et 1a 34ca figurants au cadastre
section AK (Cl. M.H : 8 Août 1991).
- Maison Séguier dite " du Grand Écuyer " : façade (Cl. M.H :26 Octobre 1907).
- Maison Fonpeyrouze, ancienne maison d'école : façade principale (Cl. M.H :23 Mai 1912).
- Maison Ladevèze : façade (Cl. M.H :21 Décembre 1922).
118
- Maison du grand Veneur : façade arrière, les façades latérales, la tour d'escalier et les toitures
correspondantes, l'intérieur y compris le décor peint de la partie médiévale, les façades et
toitures des bâtiments sur cour, le sol de la cour et la citerne située sur les parcelles nos 90, 92,
217, 221, 222, d'une contenance respective de 55 ca, 38 ca, 16 ca, 36 ca, et 1 a 34 ca figurant
au cadastre section AK. (Cl. M.H :9 Août 1991).
- Grande-Rue. Presbytère (ancien archiprêtré) : façade (Cl. M.H :8 Mai 1923).
- Grande-Rue. Immeuble Carrie-Boyer : façade (Cl. M.H :décret du 19 Mai 1923).
- Grande-Rue. Maison Gaugiran : façades et toitures (Cl. M.H :14 Mai 1923).
- Grande-Rue. Maison Gorsse : façades et toitures (Cl. M.H :23 Mars 1951).
- Grande-rue. Maison Prunet : façade et toiture (Cl. M.H :12 juillet 1923).
- Grande-Rue. Maison du XVI siècle appartenant à M. Estivalèzes : façade sur rue (Inv. M.H :
13 Juillet 1927)
- Grande-Rue. (parcelles n° 39, section AI du cadas tre) : façades et toitures, y compris celles du
bâtiment donnant sur la rue Saint-Grégoire (Inv. M.H : 2 Juillet 1973)
- Ancienne chartreuse de Saïx : mur d’enceinte avec ses six tours carrées, portail d’entrée,
vivier, sol de - l’ancienne abbaye avec les vestiges qu’il peut renfermer (Inv ; M.H. : 24 Janvier
1978).
- Ensemble de la ville comprenant le fort et les quartiers Notre-Dame, du Formiguier, de la
Bouteillerie, du Barry et du Bouisset, ainsi que les immeubles nus et bâtis sis à l'intérieur d'un
périmètre délimité comme suit : depuis la gare du chemin de fer de Cordes : la voie ferrée de
Vindrac à Carmaux, la limite des communes de Cordes et de Campes jusqu'au sommet du
Puech-Haut, la route de Cordes à Virac, G.C. n° 7; les limites sont et sud de la parcelle n° 327,
section B 2, la limite nord de la parcelle n° 326, section B 2, une droite fictive prolongeant cette
limite jusqu'à la route de Cordes à Albi et à Gaillac, R.N. nos122 et 606, les limites sud des
parcelles nos357, 356, 355, section B2; le ruisseau d'Aurause, le chemin du Moulin de la Vevèze
(sous les Pénitents); le chemin des Pénitents (sous le couvent), la route de Cordes aux
Cabanes (chemin de la Peyrade), le chemin sous le cimetière, la route de Saint-Antonin à Albi
(G.C. n° 91) jusqu'à l'embranchement de la gare et à la voie ferrée, point de départ (S. Ins.: 3
septembre 1943).
1.
2.
3.
4.
5.
CORDES. LES CABANNES. LIVERS-CAZELLES. MOUZIEYS-PANENS. SAINTMARCEL-CAMPES. SOUEL.
- Zone paysagère autour de Cordes, délimitée comme suit dans le sens des aiguilles d'une
montre :
Commune des Cabannes, à partir de l'intersection entre le C.V. n° 4 et le chemin de la Treyne à
Mouzieys et dans le sens des aiguilles d'une montre : le chemin de la Treyne à Mouzieys;
Commune de Mouzieys-Panens : le chemin de la Treyne à Mouzieys; la V.C. n° 1 de Mouzieys
à Bournazel, la limite des communes Mouzieys-Panens - Bournazel;
Commune de Cordes : la limite des communes Cordes - Bournazel;
Commune de Saint-Marcel-Campes : la limite des communes Saint-Marcel-Campes Bournazel, la R.N. n° 122 jusqu'à son intersection avec le chemin rural des Clarbanniers, le
chemin rural des Clarbanniers, le C.D. n° 91 jusqu' à son intersection avec C.V. n° 5, le C.V n° 5
jusqu'au moulin de Céré, le C.V. n° 2 jusqu'à son i ntersection avec la V.C n° 1, la V.C n° 1
jusqu'à son intersection avec la V.C. n° 6, la V.C n° 6 jusqu'au CD n° 7;
Commune de Livers-Cazelles : le CD n° 7 jusqu'au ch emin vicinal non numéroté joignant le
C.D. n° 7 au CV n° 3; le C.V. n°3, la R.N. n° 606 j usqu'à son intersection avec le chemin de
Cordes à la Borie, le chemin de Cordes à la Borie, l'ancien chemin de Cordes à Mailhoc
119
jusqu'au lieudit " Les Baraques ", le chemin non numéroté joignant le lieudit "les Baraques" au
lieudit "les Monges";
6. Commune de Souel : La limite des communes Livers-Cazelles - Souel, le chemin de Sarmazos
à Monges, la V.C. n° 1, la R.N. n° 122 de Toulouse à Clermont, le chemin de Taillac à Angou, le
chemin dit du Moulié;
7. Commune des Cordes : le chemin du Moulié;
8. Commune des Cabannes : le chemin du Moulié, la limite des communes Les Cabannes Vindrac, la limite des communes Les Cabannes - Labarthe-Bleys jusqu'au chemin de la Treyne
à Mouzieys, point de départ (S. Ins.: 18 Mars 1976).
CRESPINET.
- Ancienne église des Farguettes ainsi que les restes d'une croix de pierre se trouvant sur le
mur d'enceinte du cimetière (Inv. M.H : 20 Décembre 1978)
DENAT.
- Eglise (Inv. M.H : 18 Juin 1927)
JOUQUEVIEL.
- Eglise des " Infournats " (Inv. M.H : 12 Juillet 1978)
- Ancien château : tour carré (Inv. M.H : 13 Juillet 1927)
LESCURE.
- Eglise Saint-Michel (Cl. MH :11 Août 1883).
- Tour de l'Horloge (ancienne porte de ville), à l'exception du pan de courtine adossé à la
tour (Cl. MH :23 Février 1911).
- Notre Dame de la Drèche (parcelle 1, section AA) (Cl. MH :23 Octobre 1995 en totalité).
MILHARS.
- Château (parcelles nos 6 à 9, section B du cadastre) (S. Cl. : 12 Mai 1943).
- Vieux remparts et leurs abords (parcelles nos 98 à 99 bis, 101 à 103, 117, 118 et 124, section
B du cadastre). La mesure s'applique aux élévations et toitures (S. Ins. : 6 Mai 1943).
MONESTIES.
- Menhir dénommé " La Croix de Salvetat ", sis en l'angle formé par le C.D. n° 80 et le
chemin rural de la Salvetat au Truel, lieudit " La Croix Grosse " en bordure de la parcelle n°
180, section AB du cadastre (Cl. MH :24 Juin 1981).
- Eglise Saint-Hippolyte (Inv. MH : 13 Juillet 1927).
- Eglise Saint-Pierre : clocher et chœur (Cl. MH : 27 Septembre 1979); reste de l'édifice (Inv.
MH : 27 Septembre 1979).
- Maison Lagrasse, près de la porte fortifiée (parcelle n° 272, section AN du cadastre) :
façades et toitures sur la rue et sur le boulevard extérieur, y compris les vantaux et les
heurtoirs de la porte d'entrée (Inv. MH : 21 Juin 1971).
- Village, délimité comme suit dans le sens des aiguilles d'une montre : au nord-est depuis la
rencontre de la R.D. n° 72 et du ruisseau de Combes ; le ruisseau de Combes; la traversée de
la rivière le Cérou; la rivière le Cérou (rive gauche); le chemin rural dit " de Nègre Nuex "; la
traversée du C.VO. n° 4; le chemin rural dit " de F enouillet "; le boulevard compris entre le C.R.
n° 8 dit des " Écoles " et la R.D. n° 91 (prise dan s son axe); la traversée de la R.D. n° 91; la
120
R.D. n° 91; la limite nord-ouest du lieudit " La Di recte "; la limite des sections AN/BN; la limite
sud-ouest, nord-ouest, nord-est de la parcelle n° 1 41 (section BN); la limite nord-est de la
parcelle n° 140 (section BN); la limite ouest et no rd de la parcelle n° 137 (section BN); la limite
des sections BN et AN; la traversée de la R.D. n° 7 2; la R.D. n°72 jusqu'au ruisseau de Combes
(point de départ ) (S. Ins : 25 Juin 1973).
- Façades et toitures du château et des deux pavillons de Saint-Hippolyte (parcelles nos 147
et 149) (Inv. MH : 18 Mars 1999)
MONTIRAT.
- Eglise Saint-Jacques en totalité (parcelle n° 58, section AY) (Inv. M. H. : 3 Septembre
1992).
MONTREDON LABESSONNIE.
- Le belvédère, l'orangerie, la chapelle et la façade principale de Castelfranc (parcelles nos 29
et 93, section AR) (Inv. M. H. : 1 Décembre 1993).
PAMPELONNE.
- Restes du château de Thuriès (Inv. MH : 18 Juin 1927).Ruines du château et éperon rocheux
qui leur sert d'assises (parcelles nos 45 et 430, section D du cadastre). ( S. Cl. : 25 Octobre
1919).
PAULINET.
- Château de Paulin (parcelle n° 17 section DT) (Inv. M. H.: 27Juin 1983)
PENNE.
- Grotte de la Magdelaine, dans la parcelle n° 28, section O du cadastre (Cl. MH :24 Mars
1953).
- Eglise et beffroi (Inv. MH : 29 Décembre 1954).
- Vallée de l'Aveyron (S. Ins : 19 Février 1985).
- Ruines du château (Cl. MH :2 Mai 1902).
- Monument élevé à la mémoire des morts du Maquis d'Ornano et ses abords (parcelles nos
42 et 43, section O3 du cadastre) ( S. Cl. : 29 juin 1948).
- Village : immeubles sis sur les parcelles nos 73, 188bis, 219, 222, 307 à 309, 314, 315, 353,
354, 413, 499, section G1 du cadastre ( S. Cl. : 11 Avril 1944); reste du village, terrains à ses
pieds et rocher surmonté des ruines du château (parcelles nos 1 à36, 36 bis, 37 à 57, 57bis à
66, 66bis à 72, 74 à 163, 163bis à 218, 220, 221, 223 à 225bis, 226, 226bis à 279, 279bis à
306, 310 à 312, 316 à 322, 322bis à 352, 355 à 412, 414 à 425, 425bis à 498, 500 à 575,
section G 1 du cadastre) (S. Ins :11 Avril 1944)
- Forges de Caussanus, commune de BRUNIQUEL Tarn et Garonne. Voir Commune de
Bruniquel (500 m de rayon) (Cl. MH :2 Mai 1902).
SAINT-ANDRE.
- Eglise paroissiale (Inv. MH : 18 Mai 1971).
- Château : façades et toitures (Inv. MH : 18 Mai 1971).
121
SAINT-GREGOIRE.
- Chapelle de Cahuzaguet (Inv. MH : 12 Octobre 1972).
SAINT-JUERY.
- Tour des Avalats (Inv. MH : 12 Avril 1954).
- Ancienne Centrale Hydroélectrique n° 1 du Saut du Tarn, section AK du cadastre, parcelle
n° 83 (Cl. MH : 5 Juillet 1996).
SAINT-LIEUX-LAFENASSE.
Métairie ronde en totalité, parcelle 125, section D (Cl. MH : 30 Janvier 1995)
SALLES.
- Eglise (Inv. MH : 9 Décembre 1970).
TANUS.
- Eglise Notre-Dame de Lasplanques (Cl. MH : 10 Février 1913).
- Village abandonné de Lasplanques (parcelles nos 230 à 293, 300, 301, 314 à 316, 327, section
A du cadastre) (S. Ins :2 Juin 1946).
- Viaduc du Viaur, parcelles nos 2, 7, 9, section E (Inv. M. H. : 28 décembre 1984).
TREVIEN.
- Château : façades et toitures; escalier à vis; plafond peint de la pièce du deuxième étage
(Inv. MH : 25 janvier 1980).
VAOUR.
- Dolmen dit " Peyrelevade ", au lieudit " Le Coumbal-Haut " situé autrefois sur la parcelle n° 4,
section B, du cadastre de Roussayrolles (Cl. MH : liste de 1882).
- Restes du château (Inv. MH :13 juillet 1927).
VINDRAC-ALAYRAC.
- Eglise (Cl. MH : 28 Octobre 1927).
- Croix de chemin du XV siècle, au hameau des Fargues (Cl. MH : 15 Septembre 1905).
122
4/ Les associations du Pays subventionnées et conventionnées par le
Conseil Général du Tarn
Les associations du Pays, subventionnées par le Conseil Général du Tarn
territoire
nom de l’association
•
•
Cordes
Réalmont
Albi
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Blaye- les- Mines / Carmaux
•
•
Acadoc (festival Musique sur Ciel)
Comité du Grand Fauconnier (fête
du grand Fauconnier)
Expositions du Grand Fauconnier
Musée d’art et d’histoire Charles
Portal
ACR (la fête à Molière)
Ré’al Croche
Les amis de Louisa Paulin
(regroupement des œuvres à la
médiathèque d’Albi et réalisation
d’un site internet)
Le Noctambule (MJC)
Galerie Alizarine
Association Lapérouse (musée)
Ciné
Forum
(festival
les
Oeuillades)
Théâtre de la Croix Blanche –
Scène Estivale
Musée du verre
Association ARPO (conservatoire
des publications de poésie)
La liste des associations a été fournie par la Direction de l’Enseignement, de la Jeunesse et de la Culture du Conseil Général du Tarn
123
Les associations du Pays conventionnées par le Conseil Général du Tarn
territoire
Albi
St Juéry
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
nom de l’association
Arpèges et trémolos
ADDA du Tarn
GMEA
Rocktime
Athanor
Cimaise et Portique
Cinécran
FOL
Média Tarn
Radio Albiges
Théâtre de la croix Blanche
Fédération musicale du Tarn
Patrimoine historique du Saut du
Tarn
Cordes
La Talvera
Vaour
L’Eté de Vaour
Réalmont
Institut d’Etudes Occitanes
Montredon
Pégaase (observatoire)
La liste des associations a été fournie par la Direction de l’Enseignement, de la Jeunesse et de la Culture du Conseil Général du Tarn
124
5 / Schéma départemental de développement de la lecture publique
ACTION CULTURELLE DÉPARTEMENTALE
MISE EN PLACE D'UN SCHÉMA DIRECTEUR DE DÉVELOPPEMENT DE LA LECTURE
PUBLIQUE
Créée en 1945, la B.C.P., Bibliothèque centrale de prêt alors service de l'Education
nationale, avait pour mission de desservir au porte à porte les écoles du département.
Elle est devenue en 1975 un service du ministère de la Culture avec la mission de
desservir, à l'aide des bibliobus, l'ensemble des populations des communes de moins de
10 000 habitants.
A la faveur des lois de décentralisation, qui ont fait de la lecture publique l'une des seules
compétences obligatoires des départements dans le secteur culturel, la B.C.P. est
devenue en 1986 la B.D.T., Bibliothèque départementale du Tarn. Elle apporte ses
services à une quarantaine de bibliothèques municipales et bibliothèques-relais, une
cinquantaine de points-lecture et dessert encore 160 écoles.
Au cours de la dernière décennie, la vie de ce réseau a été marquée par les évolutions
sociales et démographiques du département, mais aussi par le développement des
nouvelles technologies d’information et la mise en œuvre de politiques d'aménagement
du territoire.
C'est afin de prendre en compte ces évolutions et ces nouveaux enjeux, guidé par le
souci que notre collectivité favorise l’accès à la culture et au savoir des Tarnaises et des
Tarnais dans toute leur diversité et sur tout le territoire, que j'ai souhaité qu'une
réflexion soit entreprise sur le fonctionnement de la B.D.T. et de son réseau, avec
l'objectif de définir les adaptations nécessaires et de les traduire dans un véritable
schéma directeur de développement.
Le schéma directeur présenté ci-après résulte des travaux des commissions qui, de juin
1999 à octobre 2001 ont réuni élus, agents des services du Conseil général (Culture,
Développement) professionnels et bénévoles du réseau (cf. décisions de l'Assemblée
départementale et de la Commission permanente de juillet 1999 et janvier 2000). Il
s'agit, à travers l'analyse du contexte de fixer le cadre général des adaptations
nécessaires et de proposer la mise en œuvre d'un programme de développement
spécifique.
1.
LE CONTEXTE : RÉALITES ET PRINCIPES
Parmi les éléments du constat qui peut être fait concernant les politiques publiques en
faveur de la lecture aujourd'hui, on retiendra trois réalités essentielles :
—
Les lieux et les modes de vie des populations
Pour avoir une chance de satisfaire les attentes des populations, les bibliothèques
publiques doivent être implantées dans les lieux où les habitants ont l'habitude et
l'occasion de se rendre pour les démarches de la vie courante. Par ailleurs, elles doivent
être accessibles aux jours et aux heures où les usagers sont disponibles pour les
fréquenter. Enfin, de nouvelles pratiques d'information et de documentation à domicile se
développent avec les nouvelles techniques de télécommunication et appellent de
125
nouvelles initiatives.
—
L'initiative des territoires
Le développement d'un réseau de bibliothèques publiques passe d'abord par l'implication
des communes et, de plus en plus souvent, par une initiative intercommunale. Les
équipements les plus dynamiques sont pleinement intégrés dans les services des
collectivités, associations et bénévoles jouant un rôle d'appui.
—
L'organisation technique des bibliothèques
Dans notre société contemporaine, la masse d'information et de documentation et la
diversité des centres d'intérêt des usagers sont telles qu'aucune bibliothèque publique ne
peut prétendre satisfaire à elle seule tous les besoins. Elle doit, d'une part, proposer un
choix suffisant de documents sous peine de désaffection du public et d'autre part,
fonctionner "en réseau", c'est-à-dire pouvoir s'adresser à tout moment à d'autres
bibliothèques, réelles et "virtuelles", de son environnement proche ou plus lointain pour
obtenir les documents dont elle ne dispose pas. Dans le territoire départemental,
l'isolement des bibliothèques est, le plus souvent, la raison première de leur fragilité. Le
rôle de la Bibliothèque départementale est, de ce point de vue, déterminant.
De ces trois réalités il résulte trois principes qui peuvent servir de base à l'élaboration
d'un programme de développement spécifique :
•
•
•
2.
Equiper en priorité les petites villes qui exercent la meilleure attractivité sur le
territoire qui les environne. Il s'agit de favoriser autour du livre et de la lecture le
développement de véritables services culturels de proximité, d’assurer une
meilleure accessibilité de tous les publics en prenant en compte la diversité des
espaces territoriaux.
Accompagner d'abord les initiatives dans lesquelles les collectivités (communes ou
structures intercommunales) souhaitent réellement s'impliquer.
Réorienter l'action de la Bibliothèque départementale qui doit devenir un véritable
centre de ressources pour les bibliothèques du réseau, capable de proposer des
solutions appropriées à la desserte de chaque territoire.
UN PROGRAMME DÉPARTEMENTAL SPÉCIFIQUE
L’aménagement du territoire départemental dans le domaine de la lecture publique peut
s’organiser à partir de quatre types d’équipement :
—
La médiathèque à vocation intercommunale : véritable équipement culturel, elle
est gérée par des professionnels de la filière culturelle et elle est informatisée. Ses
collections propres sont importantes, elle dispose de plusieurs médias, propose au public
l’accès aux multiples formes de la documentation électronique, bénéficient d'espaces
adaptés à des fonctions variées. Elle anime le territoire intercommunal.
—
La médiathèque ou bibliothèque municipale : elle est gérée par au moins un
professionnel de la filière culturelle et elle est informatisée. Elle a des collections, dispose
de plusieurs médias et d'espaces adaptés. Elle accueille des classes et organise des
animations en direction de tous les publics de la commune.
—
La bibliothèque-relais : installée dans un local qui lui est réservé, elle est gérée
par du personnel bénévole formé qui prête des livres et des documents sonores. Elle
126
accueille des classes et des publics spécifiques.
—
Le point-lecture : dans un local à usage divers et tout public (souvent la mairie), il
met à disposition des habitants de la commune un choix minimum d'ouvrages en
provenance de la Bibliothèque départementale.
Le programme d’incitation et d'accompagnement s'articule autour de deux axes dont il
conviendra d'assurer la cohérence : les aides directes octroyées aux communes et
structures intercommunales et les services apportés par la Bibliothèque départementale.
LES AIDES AUX COMMUNES ET AUX STRUCTURES INTERCOMMUNALES
Le Département doit instaurer un véritable partenariat avec les collectivités en ouvrant,
en amont de chaque projet, une négociation sur la base de critères qui prennent en
compte notamment la surface et la fonctionnalité de l'équipement, la qualité de l'accueil
du public, la professionnalisation des personnels, le montant du budget consacré aux
acquisitions. Sous réserve de la prise en compte des critères définis, les aides du
Département qui doivent inciter les communes à développer la qualité des services
offerts à la population concernent tant le fonctionnement que l'investissement :
•
•
Investissement : mobilisation des dispositifs existants (FAPIC, CPDC et contrats
de développement territoriaux)
Fonctionnement : incitation à la création d'emplois qualifiés et dotation en
ouvrages de référence, documentation spécialisée et/ou documents multimédias
LES
SERVICES
APPORTÉS
PAR
LA
BIBLIOTHEQUE
DEPARTEMENTALE
Toujours en accompagnement des collectivités concernées, la Bibliothèque
départementale s'attachera à devenir un véritable centre de ressources, dont les
missions essentielles à destination des communes relevant de sa compétence seront les
suivantes :
—
conseiller les élus pour la création et la gestion de bibliothèques
publiques
La Bibliothèque départementale apportera aux communes toutes les informations et tous
les conseils indispensables pour la création et le fonctionnement d'une bibliothèque
ouverte au public : localisation, fréquentation prévisible, investissement à prévoir,
contraintes de fonctionnement, aides financières mobilisables, études d'aménagement,
d'informatisation, etc. Elle sera particulièrement attentive aux projets d'équipements à
vocation intercommunale afin de réorganiser, en concertation avec les différents
partenaires concernés, la desserte des écoles ou le "prêt direct" quand ils ne permettent
plus de répondre aux besoins de la population.
—
conseiller les bibliothécaires qui ont en charge le fonctionnement et
l'animation
des
bibliothèques
La Bibliothèque départementale développera, à la demande des communes, les
interventions sur site, la documentation professionnelle, l'initiation et le perfectionnement
des bibliothécaires bénévoles et salariés, la sensibilisation des acteurs sociaux
partenaires du livre et de la lecture (petite enfance, éducation, personnes âgées, etc.)
—
prêter aux bibliothèques des livres, disques, … régulièrement renouvelés
grâce aux bibliobus et musibus pour compléter les collections locales ou pour tester de
nouveaux services auprès de la population.
127
—
contribuer à l'animation des bibliothèques. La Bibliothèque départementale
proposera des expositions et des sélections d'ouvrages sur tout sujets, du matériel
d'exposition, des invitations d'auteurs, de conteurs, de musiciens, etc.
—
relier les bibliothèques publiques entre elles. La Bibliothèque départementale
diffusera une lettre de liaison entre les bibliothèques du département, organisera des
rencontres régulières dans le département, multipliera les formes de coopération entre
les bibliothèques. Elle s'attachera à la mise en œuvre des nouvelles techniques de
télécommunication pour mutualiser les différentes ressources documentaires et exploiter
les possibilités d'information et de documentation "à domicile".
3.
UNE INSTANCE D'ÉVALUATION : LE COMITÉ DÉPARTEMENTAL DE SUIVI DE
LA LECTURE PUBLIQUE
Afin d'évaluer l'impact sur les initiatives locales des différentes mesures mises en œuvre
et de proposer si nécessaire des infléchissements de la politique départementale, je vous
propose de mettre en place un comité départemental de suivi de la lecture publique. Ce
comité réunira des élus de la Commission culturelle, des maires et des responsables de
bibliothèques bénéficiant des services de la Bibliothèque départementale, des
représentants des services départementaux.
L'ensemble des orientations qui vous sont proposées participe d'une volonté
départementale de construire, en partenariat avec les communes et les structures
intercommunales, un réseau de lecture publique adapté aux besoins des tarnaises et des
tarnais.
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