Infos Diverses

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Les pathologies autour de la mise-bas chez la
chèvre - 2ème partie : au moment de la mise-bas
Cette fiche pratique détaille les pathologies au
moment de la mise-bas (dystocies et non délivrance). Deux autres fiches s’intéressent aux
pathologies avant la mise-bas (avortements et
toxémie de gestation) et après la mise-bas (métrites, mammites et cétoses).
Une mise-bas normale se déroule en trois phases,
comme chez tous les mammifères : dilatation du col
de l’utérus, expulsion du ou des chevreau(x) et
expulsion de la délivrance. En principe, la totalité de
la portée nait en 3 heures maximum, et le placenta
est expulsé dans les 2 heures qui suivent.
L E S D Y S TO C I E S
Les dystocies correspondent à des mise-bas anormales. On estime qu’il y a dystocie quand les efforts
expulsifs sont improductifs depuis une heure. Elles
sont relativement rares chez la chèvre.
Les causes les plus fréquentes de dystocies sont :
Une non dilatation du col de l’utérus liée à
une mauvaise préparation alimentaire à la mise-bas
(carence énergétique ou minérale) entraînant par
exemple une hypocalcémie, à un avortement ou une
naissance prématurée, à l’âge de la chevrette (trop
jeune ou trop vieille), à une portée nombreuse.
Une disproportion entre la taille du chevreau
et celle de la filière pelvienne de la chèvre : chèvre
pas assez développée ou trop grasse (le bassin est
encombré de dépôts graisseux), chevreau trop gros
(fréquent lors de gestation unique) ou difforme.
Un mauvais positionnement du chevreau
(présentation par le siège…) ou des jumeaux emmêlés.
Une torsion utérine.
Que faire ?
Avec un peu d’expérience, vous pouvez intervenir
vous-même sur la chèvre. Veillez à respecter une
très bonne hygiène pendant l’intervention : local propre, mains soigneusement lavées voire désinfectées, port de gants à usage unique. Utilisez un gel
lubrifiant pour éviter de blesser la chèvre.
En revanche, si le col n’est pas ouvert, si les
contractions sont absentes ou inefficaces depuis une
heure, si le chevreau est trop gros, mal positionné ou
mort, si l’utérus présente une torsion, il est préférable de faire appel au vétérinaire qui pratiquera une
épisiotomie (incision de la vulve pour agrandir le passage et éviter une déchirure importante), des manipulations (pour repositionner le chevreau), une césarienne voire une embryotomie (extraction du chevreau mort de l’utérus par les voies naturelles).
LES NON-DÉLIVRANCES
( O U R É T E N T I O N S P L A C E N TA I R E S )
Les non-délivrances correspondent à une nonexpulsion du placenta (quelquefois appelé « délivre
»). Elles peuvent être totales ou partielles.
Elles sont difficiles à mettre en évidence dans l’es-
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Les pathologies autour de la mise-bas chez la chèvre 2ème partie : au moment de la mise-bas suite
pèce caprine car les symptômes sont assez vagues :
24 heures après la mise-bas, la chèvre est faible, se
déplace peu, ne mange pas, a de la fièvre…
Quelquefois, elle présente des contractions et un
bout de placenta peut pendre à la vulve. Il faut intervenir rapidement et efficacement, car la rétention
placentaire peut être mortelle.
Les causes de non-délivrance sont ici encore la
conséquence d’une mauvaise préparation alimentaire à la mise-bas, d’un avortement ou d’une infection (toxoplasmose par exemple).
Que faire ?
Il ne faut surtout pas tirer brutalement sur un placenta qui dépasse de la vulve : les risques d’hémorragie sont importants.
Si la délivrance ne se fait pas naturellement, votre
vétérinaire procédera manuellement au retrait du
placenta (il arrive que même le vétérinaire ne puisse
retirer la totalité de la délivre). La mise en place
d’oblets gynécologiques et l’administration d’antibiotiques en injectable sont indispensables pour prévenir les risques de métrites.
Mesures préventives
Afin que la mise-bas de la chèvre se passe le
mieux possible, il est préférable de :
Ne pas mettre les chevrettes à la reproduction
avant qu’elles n’aient atteint les 2/3 de leur poids
adulte.
Equilibrer les gabarits entre le mâle et la
femelle lors du choix des reproducteurs.
Surveiller particulièrement les gestations uniques. Une radiographie, lorsque cela est possible,
permet d’estimer le nombre de chevreaux, leur
positionnement et leur taille par rapport au bassin
de la femelle.
Equilibrer la ration alimentaire en quantité et en
qualité pour que la chevrette arrive à terme ni trop
maigre ni trop grasse et non carencée en vitamines et minéraux.
Faire pratiquer aux chèvres un exercice régulier pendant leur gestation.
Si possible, surveiller la mise bas pour vérifier
l’expulsion du placenta. Il est fréquent que la chèvre mange le placenta, difficile alors de savoir s’il
n’a pas été expulsé ou s’il a été mangé !
Il existe des traitements homéopathiques ou
phytothérapiques qui favorisent la vidange de
l’utérus après la mise-bas.