Autobiographie d`Aristides de Sousa Mendes Ma vie a commencé

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Autobiographie d`Aristides de Sousa Mendes Ma vie a commencé
María Eugenia Lin
Autobiographie d'Aristides de Sousa Mendes
Ma vie a commencé dans le village de Cabanas de Viriato, au nord du Portugal,
où je suis né le 25 juin 1885. Mes parents m'ont appelé Aristides de Sousa Mendes.
J'étais l'enfant d'une famille riche voilà pourquoi j'ai eu une adolescence aisée. J'ai
étudié dans une école primaire catholique et, déjà adulte, grâce aux connaissances de
mon père, j'ai eu la chance d'étudier le droit à l'université et de devenir plus tard
diplomatique. Dès que j'ai fini mes études en 1907, je me suis marié avec une jeune
jolie fille. Nous avons eu douze enfants que j'ai vraiment aimés.
Une fois mes études en droit terminées, j'ai voyagé dans plusieurs pays avec
l'autorisation du gouvernement comme consul général du Portugal, mais en 1940, je
me suis finalement installé avec ma famille à Bordeaux, une ville française. À ce
moment là, la Seconde Guerre Mondiale avait déjà éclaté, en 1939. En France, il y avait
350 mille juifs dont la moitié avaient immigré des pays voisins à la recherche d'un
refuge aux politiques nazies, ou bien parce qu'ils avaient été déportés.
Toutefois, le 10 mai de cette année-là, la France a été envahie par l'Allemagne.
Puis, le 14 juin, la ville de Paris a capitulé dans le but d'éviter des morts inutiles. Cette
situation a causé le désespoir chez des milliers de réfugiés. Après la signature d'un
armistice, la France s'est divisée en deux territoires: au nord, les troupes nazies, et au
sud, la Résistance.
Donc, beaucoup de réfugiés se sont dirigés vers le sud de la France afin de
traverser la frontière espagnole. Ils pourraient ainsi arriver au Portugal, puis partir en
Amérique pour se sauver. Voilà pourquoi, pendant ce temps, 30 mille réfugiés dont 10
mille juifs, sont allés au consulat de Portugal de Bordeaux protester pour l'obtention
des papiers dont ils avaient besoin pour sortir de la France. Pourtant en mai, quand
l'Allemagne a fini d'envahir les Pays Bas et la Belgique, le gouvernement de Portugal,
jusqu'alors neutre, a interdit le passage des Juifs. Alors, je ne pouvais plus aider
personne.
Lorsque j'ai vu la situation des réfugiés, j'ai décidé de désobéir mes obligations
et de défier les instructions du gouvernement de n'aider personne. Bien sûr, j'étais
bien disposé à faire partie de l'idéologie de la Résistance. Je ne pouvais pas permettre
que des milliers de juifs mourraient, des milliers de vies se perdraient, je ne pouvais
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Histoire-Français
María Eugenia Lin
pas les obliger à quitter le Portugal. Aucune religion aucune idéologie ne méritait la
mort et je les sauverais! Désormais, j'ai reçu la visite d'une délégation de déportés
auxquels j'ai promis la délivrance de visas gratuits s'ils ne pouvaient pas payer.
Ensuite, j'ai établi un bureau au consulat et, avec l'aide de deux de mes fils, la famille
impériale d'Autriche et certains juifs, j'ai commencé à émettre des visas de transit. Du
15 au 22 juin, j'ai travaillé sans arrêt. Je peux dire que ces jours-là ont été les plus
fatigants de ma vie.
Malheureusement, les rumeurs de mes actions sont arrivées à Lisbonne, et j'ai
reçu l'ordre de rentrer au Portugal. En dépit de tout, je n'arrêterais pas. Sur le chemin
de la France à mon pays natal, je suis passé par le consulat portugais à Bayonne.
Quand j'ai vu la même scène qu'à Bordeaux, où beaucoup de personnes étaient devant
la porte du consulat pour obtenir leurs visas, j'ai été très touché et j'ai décidé d'entrer
au bureau pour émettre des visas à tous ceux qui les demandaient. Je n'ai entendu
aucune objection du consul de Bayonne parce que, simplement, je me suis consacré à
aider les autres. La
question c'était les sauver. Ce jour-là, j'ai contribué à
l'échappement de milliers de personnes, c'est pourquoi je me suis senti fier de moi
même.
Quand je suis rentré à Lisbonne, j'ai été jugé au tribunal. Sans surprise, on m'a
licencié et on a interdit mon nom, ce qui a été la chose la plus douloureuse de toutes.
Car mes enfants ont souffert à cause de mes actions et ma famille est devenue pauvre,
des sans-abri.
Pourtant, peu importe comment mon histoire de vie a achevé, l'important, c'est
que j'ai aidé des milliers de personnes. J'ai pu les sauver d'une terrible misère sans
réfléchir aux conséquences que mes actions pouvaient impliquer. Je peux dire que
Dieu m'a accompagné et m'a béni durant tout le chemin, je le remercie tous les jours.
Je suis certain que si j'avais une deuxième chance, je le ferais à nouveau.
Bibliographie:

matériel donné en classe "Justos y Salvadores"

www.wordreference.com
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