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L’INVITÉ
LA LIBERTÉ LUNDI 4 MAI 2015
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CINÉMAS
AGIR
OFFRES D’EMPLOI
MULTIMÉDIA
MÉTÉO
25
DU LUNDI
«La saga m’a attrapé très vieux,à 14 ans»
ALEXANDRE ARIOSA • Le responsable de la section fribourgeoise de la Swiss Force Academy enseigne l’art du
combat au sabre laser. Et en cette année «Star Wars», où toute la galaxie retient son souffle, la Force est avec lui.
PASCAL BERTSCHY
«Star Wars – Le réveil de la force», septième volet de «La guerre des étoiles», signé J.J. Abrams, sortira le 18 décembre.
Mais prenons déjà un billet pour l’espace,
et cap sur Marly! Là où Alexandre Ariosa
vit avec son épouse, leur fille de dix mois et
notamment sa vingtaine de sabres laser…
Les fans de «Star Wars» ont beau être
des millions, ils ne se ressemblent pas. En
voici un de vraiment unique: Alexandre a
32 ans, est né de parents uruguayens et
vient de Genève. Il est père au foyer, vidéaste, formateur tous terrains et responsable de la Swiss Force Academy (SFA), à
Fribourg, où il enseigne chaque mercredi
les arts du combat au sabre laser.
Ça peut faire mal, cette affaire? «Si on
s’en sert comme une arme, c’est comme
un bâton. Toute arme est noble et dangereuse. Mais, à la SFA, je travaille dans la légèreté. Le combat au sabre laser est une
recherche d’adaptation d’escrimes existantes à un contexte de science-fiction.
C’est fun, mais avec des exigences sportives, physiques et mentales équivalentes
à celles de n’importe quel art martial.»
Il se plaît à Fribourg, il y reste
Alexandre a des airs de Qui-Gon Jinn,
le maître Jedi auquel il s’identifie. Même
grande allure, même regard doux, même
longue tignasse. Ses épées à LED, avec
sons et lumières adéquats, sont à couper…
le souffle. Rien à voir avec des jouets d’enfant. Ces parfaites répliques des lames de
«Star Wars», fabriquées aux Etats-Unis,
coûtent entre cent et sept cents francs.
S’il a des étoiles plein la tête, l’homme
n’est pas pour autant dans la lune. Il a déjà
fait mille choses dans la vie, y compris
speaker aux Vernets pour les matches de
Genève-Servette. Ce qui l’a amené par ici?
«Ma femme, originaire de Vuissens, avait
envie de revenir à Fribourg. Nous devions
y rester deux ans, mais je me suis plu et…»
De «La guerre des étoiles», il se fait une
idée aérienne, allègre et sérieuse. «La saga
m’a attrapé très vieux, à 14 ans. Pour moi,
les «Star Wars» étaient jusque-là ces gentils
films que la télé diffusait à Noël. Mais
quand George Lucas sort la nouvelle édition de sa trilogie, en 1997, la bande annonce m’attire. J’y vais et là, au Rialto à Genève, je deviens fou. J’adore! En 1997, j’ai
vécu en adolescent ce que les gens de votre
âge avez vécu au début de la saga en 1977.»
Ne relevons pas l’allusion aux vieux et
contre-attaquons: les Jedi qui pouponnent à la maison au lieu de combattre
l’Empire, c’est nouveau ça? «Oui, mais la
naissance d’un enfant est également une
sacrée aventure! Han Solo est père au
BIO EXPRESS
SON PARCOURS
SABRE AU CLAIR
Alexandre Ariosa, sabre en main: «Quand on voit ce que le réalisateur J.J. Abrams a réussi avec «Star Trek», son «Star wars 7» promet!» ALAIN WICHT
foyer et c’est la princesse Leia qui travaille,
chez nous, mais dans un total équilibre.
En plus, moi qui ai été élevé par des
femmes, je suis fondamentalement féministe. Et je n’ai jamais été carriériste…»
Science-fiction mon amour!
Joëlle, qui est médecin, s’amuse des
passions de son remuant mari. «Tout ça
prend une telle place, dans notre vie, que
ça ne pourrait pas fonctionner si Joëlle ne
comprenait pas les choses aussi bien.» Le
couple, épris de science-fiction, possède
aussi des costumes de la série culte «Battlestar Galactica». Cela devrait laisser perplexe. Ces adultes et leurs drôles de jeux
ont pourtant quelque chose de jubilatoire.
A 15 ans, il bricolait ses premiers spectacles «Star Wars» avec une technologie
qui n’était pas celle d’aujourd’hui. Ouf, on
a changé de siècle. Depuis, il a affiné son
armurerie. Il a aussi fait une grande rencontre: Jan Fantys, pionnier du combat à
l’épée laser et patron de l’Ecole lémanique
d’arts et d’actions à Lausanne, avec qui il
collabore. «Maître Fantys a présenté cette
année à Polymanga un show avec deux
cascadeurs pros. Il fallait voir comme ils
envoyaient la pâtée! Impressionnant…»
Il a prévu de rejoindre bientôt X-Wing,
le fan club «Stars Wars» de Fribourg, «pour
faire le lien» avec la SFA. Le système solaire est petit: il côtoie déjà un des membres du club… au sein des pompiers volontaires. «La fonction de pompier me
permet d’être un petit peu Jedi en étant au
service des gens sans être policier, donc
sans avoir quoi que ce soit de répressif.»
> Naissance le 24 juin
1982 à Meyrin (GE).
> Enfance à Genève
avec son père Daniel,
physicien, et sa mère
Norma, fonctionnaire
internationale (tous
deux de nationalité
uruguayenne).
> Vit à Marly avec son
épouse Joëlle, qui est
médecin urgentiste, et
leur fille Erryn, âgée
de dix mois et demi.
> Est père au foyer,
vidéaste, enseignant à
l’Ecole lémanique
d’arts et d’actions
(ELAA) à Fribourg et
formateur d’adultes
dans les domaines de
l’éducation, de la
communication et de
la bureautique.
> Enseigne le combat
au sabre laser au sein
de la Swiss Force Academy (SFA) à Fribourg
et s’adonne aux arts
du sabre japonais.
> Pratique et
enseigne aussi l’improvisation théâtrale.
> Site internet: www.
force-academy.ch.
Le pacifiste a parlé. Gamin, il était fou
de «McGyver» et «Code Quantum». Merci
mes séries! «Aujourd’hui, grâce à elles, je
suis un non-violent qui ne se sépare pas
de son couteau suisse, comme McGyver,
et, comme le docteur Samuel Beckett de
«Code Quantum», je suis un privilégié qui
milite en faveur de l’égalité des droits.»
Alexandre le sage: «C’est très dur d’être
héroïque dans la vie. Tenez, Akhenaton: le
rappeur, qui est un de mes mentors, a accepté de faire de la pub pour Coca. Même
s’il reversera l’argent à des œuvres caritatives, cela me laisse pensif. D’où l’utilité
d’avoir des héros de fiction pour modèles:
leurs idéaux sont inatteignables, pour
nous tous, mais ils ont une vocation éducative. Et avec un peu de chance, ils nous
aideront à nous construire…» I
Alexandre Ariosa ouvre sa galaxie
L’ÉVÉNEMENT DU JEDI
En attendant Chewbacca et Han Solo
Chewbacca, alias Peter Mayhew, et Han Solo, alias Harrison Ford, dans «Star
Wars 7»: que donnerait Alexandre pour voir ce nouveau volet avant sa sortie?
«Rien! Ce qu’il y a de bien avec «Star Wars», c’est son côté fédérateur. Nous
sommes des millions à aimer la saga, si bien que chaque film est un plaisir à
partager. Les séances privées ne m’intéressent pas, car rien ne vaut la joie de
découvrir le film, le moment venu, avec les autres spectateurs.» KEYSTONE
> Ce qu’il aimerait qu’on dise de lui: «Des
choses vraies.»
> Un pays où il pourrait vivre: «Le Québec,
découvert grâce au Mondial de l’impro avec
la Fédération d’improvisation genevoise.»
> Une gourmandise: «Le fromage.»
> Une boisson qui le dope: «Le thé froid.»
> Un air qui berce son âme: «Si je devais
emmener un titre sur une île déserte, un seul,
ce serait «Rhapsody in blue» de George
Gershwin. Il mêle tant d’éléments musicaux
qu’on pourrait l’écouter à l’infini…»
> Un livre qui l’a marqué: «Haroun et la
mer des histoires», de Salman Rushdie.»
> Une belle femme: «Joëlle Ariosa-Emery.»
> Son «Star wars» favori: «C’est «L’empire
contre-attaque» (Irvin Kershner, 1980), principalement pour la qualité de sa réalisation.»
> Et l’épisode qu’il aime le moins: «Je les
aime tous, même ceux de la deuxième trilogie qu’on a beaucoup critiqués. Les six films
sont inégaux, mais je pourrais les regarder
mille fois en ayant toujours le même plaisir!»
> Son personnage fétiche dans la saga:
«Qui-Gon Jinn, que joue Liam Neeson. C’est
un maître qui ne fait pas partie du Conseil Jedi
à cause de son caractère non-conventionnel
et je me retrouve en lui. Je la ramène souvent,
moi aussi, et ça m’a souvent porté préjudice.»
> Dernière fois où il est passé du côté
obscur de la Force: «Hier, quand trois trucs
n’ont pas fonctionné et que j’ai gueulé. Je suis
latin: je monte vite et je descends vite aussi.»
> Ce qui le fait toujours rire: «Le comique
de situation. Je suis d’ailleurs fan de sitcoms.»
> Ce qui a le don de l’énerver: «Les gens
qui n’ont pas envie de comprendre.»
> Ce qui l’effraie: «Perdre quelqu’un de ma
famille. Cette idée me terrorise au point que
je pourrais suivre, sur ce plan, le même chemin qu’Anakin (et futur Dark Vador, ndlr). Il a
si peur de perdre sa femme, comme il a déjà
perdu sa mère, qu’il accepte de passer un
pacte avec le diable pour la sauver…»
> Ce qui le réjouit le plus: «Le sourire de
ma fille le matin.» PBY
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