Le Louvres - Groupe Scolaire Sophie Barat

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Le Louvres - Groupe Scolaire Sophie Barat
I.
Nombre
Certaines traditions religieuses mentionnent le nombre de trois Muses : le très ancien sanctuaire de l'Hélicon en
Béotie mentionne Mélétê, Mnêmê et Aoidê, "Concentration", "Mémoire" et "Chant", qui correspondent à trois
moments de l'acte de création poétique.
La tradition qui l'a emporté est celle d'Hésiode qui parle de neuf Muses et leur donne des noms. Ces neuf Muses
correspondant à des genres de la création dans tous les arts liés à la mousikê, l'art de la Muse : la poésie, le chant, la
danse, le théâtre... mais aussi, parce que la structure du cosmos est harmonique, l'astronomie.
Pausanias attribue ce passage de trois à neuf et cette imposition des noms au Macédonien Pieros (Périêgêsis, 9, 29,
1).
II. Fonctions des Muses
Leurs fonctions se sont peu à peu identifiées à des genres littéraires ou artistiques dont elles deviennent en quelque
sorte les patronnes :
Calliope (vient de Calliopê, "qui a une belle voix ") est la première des Muses, dont le rôle est polyvalent : elle est
quelquefois considérée comme la Muse de l'éloquence et de l'épopée.
Clio (vient de Kléiô, "qui célèbre") est la Muse de l'épopée, et par suite de l'histoire.
Erato (vient de Eratô, "l’aimable ") est la Muse de la poésie lyrique et du chant choral.
Euterpe (vient de Euterpê, " la toute réjouissante") est la Muse de la danse au son de la flûte ou de la poésie
amoureuse.
Melpomène (vient de Melpoménê, " la chanteuse") est la Muse du chant et de la tragédie.
Polymnie (vient de Polymnia, "celle qui dit de nombreux hymnes") est la Muse des chants nuptiaux, des chants de deuil
et de la pantomime.
Terpsichore (vient de Terpsichorê, "la danseuse de charme") est la Muse de la danse et de la poésie légère.
Thalie ( vient deThaleia, "la florissante, l’abondante") est la Muse de la comédie.
Uranie (vient de Ourania, " la céleste ") est la Muse de l'astronomie.
III. Aventures légendaires
Les Muses de l'Hélicon chantaient sous la direction d'Apollon, en faisant cercle autour de la source Hippocrène, née
d'un coup de sabot de Pégase. Elles sont ainsi représentées sur le tableau allégorique d'Andrea Mantegna : Mars et
Vénus ou Le Parnasse (1497).
Ce sont elles qui chantent aux festins des dieux. Le peintre flamand Heinrich Van Balden a représenté cette scène.
Elles sont là en particulier
- aux noces de Thétis et de Pélée, les parents d'Achille.
- aux noces d'Harmonie et de Cadmos, fondateur de Thèbes en Béotie.
Elles ont quelques aventures amoureuses :
- Calliope (ou Polymnie) se serait unie à Oeagre en Thrace pour donner naissance à Orphée (que l'on peut voir
représenté par Nicolas Poussin dans le tableau Orphée et Eurydice).
et des vengeances visant à punir l'hybris de certains poètes : ainsi elles privèrent de sa voix le poète Thamyris de
Thrace qui s'était vanté de pouvoir les vaincre.
A l'inverse, elle donnent à Démodocos, l'aède aveugle des Phéaciens, le don de chanter à la perfection. (Odyssée,
chant VIII, 492).
1ère salle : la Cour Marly (aile Richelieu : la plus moderne)
Marly était la dernière maison de Louis XIV.
Collection Marly : Sculptures de style classique et baroque* en marbre. Sculptures
représentant des allégories, avec une utilisation de natures mortes (végétal, mais aussi
armures…)
Ces sculptures ont tout d’abord appartenu à Louis XIV qui les avait commandées à son
sculpteur, Coysevox, puis Louis XV les récupère pour le jardin des Tuileries. Ensuite, les
sculptures décorent la place de la Concorde jusqu’au XXème siècle, puis en 1950: retirement
des sculptures pour les conserver dans le musée* et les restaurer*.
Neptune,
Il y a trois techniques de sculpture : - la découpe de la pierre
marbre,
- la pâte ajoutée
1705 par
- ou encore le moulage
Antoine
Coysevox
*Style baroque : vient de baroco (en portugais) et signifie : perle.
Perle bizarre, irrégulière. Naît au XVIIIème siècle.
Les sculptures de style baroque sont donc des sculptures très mouvementées, agitées, sculptées
de manière « vivante », beaucoup d’effet, côté ascensionnel (par exemple : jambes du
personnage sculptées en diagonal, cheval cabré…). Dans le baroque il y a une mise en scène,
contrairement au classique, qui lui est très calculé, mesuré…
*Restauration : c’est le fait de revenir à un état d’origine, conserver, enlever ce qui appartient
au style de l’époque.
*Musée : Lieu de visite mais surtout lieu de conservation. Le Louvres est en effet le patrimoine
de la France. Dans un musée, confronté à l’art, il y a la possibilité de se renouveler soi-même.
Les sources de revenus d’un musée sont les revenus d’entrée + les impôts, ces revenus sont
ensuite utilisés pour entretenir et restaurer les objets divers du musée.
2ème salle : (à l’étage) : appartements conçus à l’époque de Napoléon III (aile Richelieu)
Etage Nord  espace public, réservé aux ambassadeurs, ministres.
Le style Napoléon III c’est un style mélangeant le style de Louis XIV et de Louis XV. C’est en
fait un mélange de tous les styles, avec beaucoup de goût pour les trompes l’œil : faux marbre :
peinture, peinture dorée sur fond noir…etc (exemple : L’Opéra Garnier est du style de
Napoléon III).
Banquettes appelées « causeuses », confidents pour suivre une conversation sans être entendu.
Départements des objets d’art
Tapisseries du XVème siècle fait de couleurs minérales et animales. Par exemple le rouge sur
la tapisserie est du sang de cochonis. La fonction des tapisseries est en effet d’isoler, de
stopper les courants d’air, de stopper l’humidité.
3ème salle :
Epée de cérémonie, du IXème siècle appelée « Epée de Charlemagne » (bien qu’elle n’ait
jamais appartenu à Charlemagne). Elle fut utilisée pour les sacres de tous les rois de
France (fait à Reims) excepté pour Charles VII et Henri IV.
4ème salle : Département de peinture française
Portrait du Moyen Age de Quarton (XVème siècle.). Le portrait existe à l’Antiquité, mais
n’existe plus au Moyen Age, ou très rarement utilisé : seulement pour les rois. Les
portraits du Moyen Age sont toujours réalisés de profil, car les gens prient. Portrait très
réaliste : par exemple, grand nez.
Piétât : (= évoque la pitié, façon de manifester la douleur.) Œuvre religieuse toujours
représentée avec un fond en or car l’or représente l’éternité . Personnages représentés
avec auréoles, ce qui évoque la sainteté de ces personnages. Représentation de Marie
Madeleine sur les tableaux  symbole de la beauté, idéal de la beauté pour les chrétiens.
Pour le chrétien, l’image aide et sert beaucoup pour la prière.
Portrait d’apparat par Jean Clouet, représentant François Ier : ce tableau est très
important pour le patrimoine de la France. François Ier représenté avec un collier de
l’ordre de St Michel, il porte un béret et a une épée. Portrait très organisé spatialement
car François Ier représenté avec le regard de haut, pour montrer sa puissance.
*Cimaise : Mur supportant les peintures dans un musée.
*Inaliénable : Les objets des musées sont inestimables et inaliénables
car en effet, ils font partis du patrimoine français, il est donc impossible
de les vendre.
Introduction : Visite de représentations de mythes, Dieux, Déesses et héros*.
*héros: Un héros est un demi-dieu : il naît d’un Dieu et d’un humain (mortel). Le héros est
mortel contrairement aux Dieux. Il est cependant à la recherche de l’immortalité. Les héros
sont dotés de plusieurs qualités différentes: le courage, la force, l’intelligence, la beauté (pas
tous), la ruse etc. ex: qualités d’Héraclès : la force et la ruse ; qualités d’Achille : la beauté
Les héros doivent réaliser des épreuves, des exploits. ex: Achille participe à la guerre avec les
mortels non héros.
Les héros doivent parfois affronter des monstres. ex de monstres fabuleux grecs : Cerbère
(chien à trois têtes), le minautore, les harpies, le cyclope (symbolisant le mal, l’adversité, la
peur, la terreur, le fléau, la laideur…)
Chaos* : anéantissement total du monde. Monde voué à la destruction.
Les Grecs ont une mythologie* ; celle de bâtir un équilibre entre les forces du bien et du mal.
*Mythologie : Le monde a été créé , puis les Dieux sont apparus. Dans la mythologie beaucoup
d’ éléments contraires sont associés. ex : Le Dieu du Ciel est marié à la déesse de la Terre.
1) Artémis
Déesse de la chasse, protectrice de la nature sauvage, c’est la fille de Zeus et de Léto,
(nymphe), et c’est également la sœur jumelle d’Apollon. Zeus dote ses deux jumeaux de deux
fonctions principales : le soleil et la lune. [Elios : 1er Dieu du soleil ; Célénée : 1ère déesse de la
lune. ] Ces deux jumeaux sont donc complètement opposés ; Artémis est en effet la déesse de la
chasse et de la lune, tandis qu’Apollon est le dieu du soleil, de la beauté et de la musique.
Cependant leurs fonctions sont complémentaires.
Cette statue d’Artémis possède tous les attributs de la déesse :
- ses flèches et son carquois qui symbolisent son « statut » de chasseuse
- la biche ; animal hybride
- l’arc de bronze passant dans la main
- le diadème en forme de croissant de lune
- tunique : chiton court sans manches (Normalement, les chitons ont des manches, mais ici il
n’y en a pas : « chiton débardeur ».) Artémis a un chiton court qui lui permet de plus amples
mouvements.
- les sandales
- la ceinture-écharpe
- le tronc d’arbre, caractérisant le lieu de la chasse (bois, forêt)
- la coiffure : un chignon ; coiffure non sophistiquée, qui lui permet de ne pas être décoiffée
lors de son activité (la chasse)
Le sculpteur romain de cette statue a copié une sculpture grecque, désormais perdue. Ce
sculpteur romain invente un animal hybride : une biche avec des cornes.
Sur cette sculpture, Artémis chasse un animal -elle s’apprête à sortir une flèche de son
carquois- et elle en protège un autre (la biche). Elle assure donc l’harmonie et l’équilibre de la
nature sauvage : elle a une double fonction. De plus, sa coiffure non sophistiquée et se jambe
en oblique montre son caractère dynamique.
Artémis ne supporte pas d’être vue nue.
2) Aphrodite
Déesse de la beauté et de l’amour, Aphrodite (Vénus pour les romains) est représentée nue, et
de plus en plus dénudée au fil du temps. Son buste devient à moitié nu ou alors même
totalement nu.
Sur cette sculpture du Vème siècle avant J.C, Aphrodite est représentée comme pudique (alors
qu’elle ne l’est pas) : elle fait un geste de pudeur en voulant cacher son sein.
Aphrodite est reconnaissable grâce à sa coiffure qui consiste en deux mèches croisées  soin
particulier (contrairement à Artémis).
Aphrodite est naît en jaillissant de l’écume de la mer ; le thème de ‘l’eau est donc associé à
cette déesse : sur cette sculpture, par exemple, elle est représentée sortant du bain, à la toilette.
 notion de féminité et de fécondité.
Un enfant ailé* est représenté avec elle sur cette statue : c’est son fils Eros (Cupidon pour les
Romains). C’est le dieu de l’amour, toujours représenté avec un arc, des flèches et un carquois.
Un enfant ailé n’est pas considéré comme un ange, mais comme un être différent.
3) Héraclès
Héraclès (Hercule pour les romains) est le fils de Zeus et d’Alcmène et le frère jumeau d’Héra.
Héraclès est représenté avec de la barbe, cette dernière caractérisant la force, la sagesse et
l’intelligence.
Héraclès est également représenté nu ; la nudité étant en effet un des principes de l’art grec.
Les Dieux grecs ainsi que la déesse Aphrodite peuvent être représentés nus.
La citoyenneté ainsi que l’exercice du corps sont liés à la nudité grecque, qui crée des débats.
Sur cette sculpture, Héraclès est représenté avec la peau du lion de Némée autour de ses
épaules, qui caractérise sa première épreuve.
Cette statue colossale bien campée dans la sol, montre bien la force d’Héraclès grâce à cette
peau du lion de Némée et à la massue qu’il tient dans sa main droite.
Apothéose : Elévation au rang de Dieu.
4) Vitrine consacrée au culte d’Athéna
Il y a eu une lutte entre Athéna et Poséidon pour obtenir
le pouvoir à Athènes. Athéna offrit un olivier à la cité d’Athènes,
tandis que Poséidon lui offrit des chevaux.
Les athéniens choisirent finalement l’olivier, et Athéna
devint ainsi la protectrice de la cité d’Athènes.
Son symbole est le hibou, animal intelligent et audacieux.
5) Athéna
Cette statue représente Athéna, la déesse de l’intelligence, également déesse protectrice de la
cité d’Athènes. Athéna « est née de la tête » de Zeus : elle est née en sortant par la tête de
Zeus : élément qui prouve déjà son intelligence, sa clairvoyance.
Elle porte un casque et un bouclier en peau de chèvre.
L’égide est le bouclier (sur cette statue, c’est une cuirasse) merveilleux que porte Athéna. Sur
l’égide, sont représentés une tête et un serpent, qui symbolisent les trois Gorgones (qui ont
des cheveux serpents) . En effet, Athéna fait partie des trois Gorgones, mais, c’est une
mortelle, contrairement à elles.
Les Gorgones furent tuées par Hermès.
6) Aphrodite (autre statue)
Cette autre statue d’Aphrodite est une représentation de la déesse de la période classique.
Elle possède une draperie qui lui colle le corps ; c’est une draperie mouillée.
Elle tient une pomme dans sa main ; c’est une pomme d’or que lui a donnée Pâris au début
de l’Iliade. Pâris doit en fait donner cette pomme à une des trois déesses qui lui proposent
chacune un exploit différent en échange de cette pomme :
- Héra, qui lui promet la gloire
- Athéna, qui lui promet la victoire à la guerre
- et Aphrodite, qui lui promet l’amour de la plus belle femme au monde.
Pâris choisit alors de donner la pomme d’or à Aphrodite et quelques temps après, il
rencontrera Hélène.
6) Aphrodite au miroir
6) La Vénus de Milo
La Vénus de Milo (qui est en fait Aphrodite, pour les Grecs) date du
IIème siècle avant J.C et elle est composée de deux blocs de marbre :
elle a en effet, été faite en plusieurs parties par le sculpteur ;
une tige métallique relie son buste à ses jambes.
Ses bras et ses pieds ont disparu.
Cette statue est donc Aphrodite (ou Vénus)
car elle possède bien les attributs de la déesse :la nudité,
et son bandeau dans les cheveux.
Des piliers ont été retrouvés avec cette statue.
Le mouvement de cette statue est basée sur un effet de spirale.
Cette période se situe du fin du XVIIIème au début du XIXème siècle (ce qui correspond à
avant et après la Révolution Française).
Au XVIIIème, l’Antiquité devient une source d’inspiration pour les artistes grâce à la
découverte de deux sites archéologiques en Italie : Pompéi et
A partir de ce siècle, l’Antiquité a alors une importante influence sur ce siècle dans de
nombreux domaines et devient très importante aux yeux des hommes.
1) Sarcophage
Ce sarcophage montre bien l’influence de l’Antiquité au XVIIIème siècle ; en effet il a été
acheté par Napoléon. Ce sarcophage représente un événement antique avec Achille présent
au combat. Certaines hommes y sont représentés nus ; en effet la nudité permettait de
distinguer les êtres humains des héros. Ce sarcophage est composé comme une frise, ce qui
s’appelle le haut-relief* : la composition n’est pas en profondeur mais en frise.
Ce sarcophage suit un système géométrique car les personnages sont représentés en rang. Le
marbre utilisé est très lisse.
2) Le Serment des Horaces
Ce tableau est une œuvre du célèbre peintre, David
(peintre de Louis XVI) commandée par le roi. C’est une
œuvre néo classiciste, David appartenant au mouvement du néoclassicisme. Cette œuvre retrace l’histoire
des Romains durant l’Antiquité. Cette histoire a été
reprise par Corneille pour mettre en scène des personnages. Ce tableau représente le moment du serment
où les 3 frères promettent la mort plutôt que le
déshonneur. Ce sont les 3 frères Horaces (Romains) champions de Rome qui vont défendre
leur cité en combattant contre les Curiaces (les Albes).
Cette peinture est une peinture léchée * : très lisse.
En peinture, trois éléments sont très importants :
- La facture*, c’est-à-dire comment est posé le pinceau
- Les lignes, la composition du tableau
- Et les couleurs
Ici, l’énergie, le pouvoir, le déterminisme sont donnés et évoqués grâce aux lignes directrices
de ce tableau.
3) Les Sabines
Cette œuvre est également de David. Les lignes courbes
de ce tableau évoquent et représentent ici la sensibilité,
les sentiments, la raison ; ce sont les lignes courbes
des femmes. David est en fait le porte-parole de la
peinture française. Il travaille de la même façon que
Poussin le faisait au XVIIème siècle.
C’est un artiste qui s’inspire des fresques antiques.
Les femmes représentées avec leurs enfants symbolisent la maternité. Les bras en forme de
croix de la femme représentée au centre du tableau viennent se croiser sur une personne
habillée de rouge (le rouge évoquant la mort, le Christ, la terreur). Tout est donc symbolique
dans ce tableau.
C’est durant ses quelques années de prison que germe dans l’esprit de David le tableau des
« Sabines ».
4) Le Sacre de Napoléon
Sur ce tableau (de David également) le personnage
prédominant est Napoléon Bonaparte. Bonaparte est en fait considéré comme un personnage
romantique ; David, notamment, voit ce jeune général très prometteur. Napoléon Bonaparte
va en effet s’élever et arriver au sommet de la gloire. Mais ce qui fait de lui un romantique est
sa chute vertigineuse.
Ce tableau est réalisé en 1804, et a été inspirée des Temps Anciens. Cette peinture a été
corrigée; en effet au lieu de s’« auto-sacrer », Bonaparte sacre sa femme, signe moins
vindicatif. Ce tableau fait donc partie d’un des nombreux tableaux de propagande où figure
Napoléon.
Romantisme* : Le romantisme évoque des sentiments dramatiques, forts, exagérés… Il fait
souvent passerelle entre les arts (entre la peinture, la sculpture, la musique…)
Napoléon Bonaparte a inspiré de nombreux artistes ; c’est un personnage qui suscite des
passions ou des sentiments de haine ; il suscite ainsi une inspiration artistique. Cette période
s’appela l’épopée napoléonienne.
Napoléon rédigeait des comptes-rendus de bataille, les Mémoires, résumés de propagande qu’il
réécrivait à son avantage. Ces « faux-événements » étaient alors reproduits par des peintres
comme par exemple ce tableau du «Sacre de Napoléon » ou comme le tableau ci-dessous,
« Napoléon visitant les pestiférés de Jaffa ».
5) Napoléon visitant les pestiférés de Jaffa
C’est un tableau d’Antoine Jean Gros commandé par
Napoléon au moment de son sacre (en 1804) pour
représenter un épisode de la campagne d’Egypte.
Il commande en fait cette peinture dans le but de répondre aux rumeurs l’accusant d’avoir empoisonner
des soldats français atteints de la peste lors de la campagne de Syrie. Pour faire un contrepoids, la scène se
situe dans une mosquée. En effet, l’orientalisme
fascinait beaucoup à cette époque et évoquait l’ouverture vers un ailleurs, vers un monde
fascinant. Les corps nus ici ne symbolisent plus les héros mais ce sont des corps repoussants
qui sont là pour susciter la pitié et la tristesse. Il y a une concentration centrifuge sur Napoléon
pour donner une sensation de désordre. Le héros de cette peinture est bien évidemment
Napoléon qui touche un pestiféré, ce qui est un geste royal. Ce tableau est une peinture
purement de propagande car la scène ne s’est pas passée ainsi ; Napoléon n’est jamais allé
soutenir des pestiférés.
6) Portrait d’un officier de chasseur de la garde à cheval
Ce tableau est une peinture équestre réalisée par Géricault.
Sur cette peinture, qui n’est pas un portrait, Géricault a en fait
voulu représenter « M. Tout le monde ».
Géricault était le personnage romantique par excellence. Il avait
dans sa vie deux passions : la peinture et l’équitation.
Il était capable de s’imposer des souffrances physiques et
culturelles. Sur ce tableau, le cheval cabré, paniqué, et son
cavalier forment une grande diagonale qui coupe le tableau.
Cette peinture est faite d’empattements*(il y a des endroits
non finalisés).
La queue du cheval donne une impression de mouvement.
Cette peinture a un côté sensuel, fabriqué, qui est en fait le côté
réaliste.
7) Le Radeau de la Méduse
Ce tableau est également une œuvre de Géricault.
Sur cette peinture, Géricault a représenté un fait réel : le
Naufrage de la Méduse. Ce tableau est coupé par deux
diagonales : la 1ère est une vague d’espoir (à la droite
du tableau) et elle est contrecarrée par l’autre diagonale,
vague de désespoir où les hommes allongés souffrent.
Parmi ces naufragés (il y en avait au début 150, il n’y en
a plus que 15 à la fin) se trouvaient un médecin et un
géomètre (deux intellectuels) qui vont porter plainte à la
suite de ce naufrage par rapport au capitaine qui les a
abandonnés. Malheureusement, leur plainte ne sera pas entendue et passera inaperçue parmi
tous les problèmes politiques et économiques de l’époque. Géricault a choisi le moment le plus
cruel de l’espérance, de l’espoir. Ce n’est pas une peinture réaliste mais romantique.
8) La Mort de Sardanapale
Cette peinture a été réalisée par Delacroix.
Le romantisme ouvre de nouvelles cultures avec
notamment la culture anglo-saxonne.
Delacroix était un artiste érudit (ami de Georges
Sand et de Chopin), passionné de musique, de
théâtre et de cette littérature (anglo-saxonne).
Sardanapale était un héros qui vivait dans les
luxures, la richesse. Delacroix va reprendre son
histoire mais va intensifier l’effet (tout ses richesses). Sur ce tableau, il y a un rapport entre le
héros qui est serein, paisible et la multitude de groupes qui, eux, évoquent la peur, la panique,
l’angoisse. Cette peinture évoque donc une forte sensualité, et a un rapport avec une des
œuvres d’Edgar Allan Poe : Le Masque Rouge. Il y a également beaucoup de contrastes de
couleurs (blanc, noir…) et une impression de chaos, de désordre. Pour l’Occident, l’Orient est
toujours associé à la richesse, au faste et au luxe.