Carnet de voyage Inde Nord / Sud - peregrination d`alan taboo

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Carnet de voyage Inde Nord / Sud - peregrination d`alan taboo
INDE 2010
NORD / SUD
Varanasi/ Gaya, Bodhgaya/ Agra/ Jaipur/ Jodhpur/ Kuri/ Jaisalmer/ Bikaner/ Udaipur/
Ahmendabad/ Mumbai/ Aurangabad (elora, ajanta)/ Pune/ Kohlapur/ Bijapur/ Hampi/ Panjim/
Calangute (baga,anjuna)/ Mangalore/ Kochi/ Alhapuza (kovayam)/ Kollam/ Varkala/ Trivandrum/
kanyakumari/ Madurai/ Kumili/ Trichy/ Pondicherry/ Mamallapuram (chenai).
TOUT
CE
QUI
VOUS
INTERRESSE
EST
EN
DEBUT
DE
CARNET.
Vous trouverez aussi d’autres infos en rouge dans le carnet.
Arrivé en Inde par le Népal, (attention le visa ne s’obtient pas à la frontière mais s’obtient
facilement à Paris au bureau prévu à cet effet, et non pas à l’ambassade, ça coute 64 euros
pour 6 mois mais il parait que ça vient de changer ?) frontière de Sunauli vers Varanasi.
Sunauli est une ville très salle, bruyante et polluée. Normal des milliers de véhicules passent
par la pour rejoindre l’Inde. Il est possible de réserver un ticket à Sunauli dans une des
agences, mais attention aux arnaques… dans cette ville vous pouvez aussi échanger vos
roupies.
Il y a des bus direct, ils partent à 8h30, bus touristique. En fait c’est plutôt 9h30. Il faut
oublier l’heure car ici c’est plutôt l’argent qui prime… Nous sommes 9 dans les bus, ils ne
sont pas content, ce n’est pas rentable. Plus de 12h pour arriver à Varanasi.
NEGOCIER FERME LES RICKSHAWS, TUK TUK, HOTELS, TAXIS en fait négociez
tout…
La vie est plus chère qu’au Népal, les GH bcp plus crade et les gens vraiment moins sympa.
Les transports courtes distances : pousse-pousse, tuk-tuk, taxi, moto taxi. Toujours
négocier avant. Au moins la moitié du prix annoncé. En général une course sera de 10 à
40rp, elle ne va pas dépasser 70 rp pour les plus longs trajets (14km) ou dans les
grandes villes comme Mumbai.
Les longues distances : le bus ou le train. (Le taxi pour les riches)
Le train est rarement à l’heure et quand il l’est il prend du retard, il va très lentement.
Les classes normales sont acceptables, les prix peu cher et chose étrange j’ai toujours
réussi à avoir une place assise. Ces mêmes classes ont des couchettes tout aussi
acceptables. (Et régulièrement aux stations les WC sont nettoyé ; Varanasi/Gaya par EX).
Les plus classes sont mieux.
Parfois il est difficile de trouver le bon quai et le bon wagon car ils sont mal indiqués…
Les bus d’état sont moins confort que les trains. C’est aussi légèrement plus chers mais
il n’y a pas grande différence et contrairement aux bus privés, ils partent à l’heure et ne
s’arrêtent qu’à des points fixes (généralement). Mais il n’y en a pas partout et sur les longs
trajets c’est hard.
Pour les compagnies privées c’est mieux. Les bus de nuit ont aussi des couchettes
double ou single selon les trajets. Elles sont asse confortable et on y est tranquille plus
sur celle du haut. Elles sont un peu plus chères que les sièges mais pour les trajets de nuit
c’est mieux. Les tarifs sont plus chers que ceux des trains. Et ils prennent toujours du
retard car il faut rentabiliser donc, ils s’arrêtent souvent pour prendre d’autres
passagers. Pour ce qui est de la sécurité routière, c’est le pays ou ils conduisent le plus
mal et le plus dangereusement. Que ça soit en bus, en tuk, en vélo, en taxi etc. mais malgré
leur conduite, je n’ai pratiquement jamais vu d’accident. Et sur les trajets que j’ai fait il ne
c’est rien passé…
QUELQUES PRIX DE BUS :
Goa/Mangalore : 400rp (bus de nuit couchette) Paulo travels dép. : 20h
Mangalore/Kochi : 380 rp (bus de nuit couchette) Paulo travels dép. : 20h30
Ahmenabad/Mumbay : 500rp (bus de nuit…) Galaxy travels dép. :21h45(retard)
Jaisalmer/Udaipur : 340 rp (bus couchette) Swagat dép. Dép. : 15h30
Aurangabad/Pune : 180 rp (Assis) himalaya travels dép.: 8h30
Pune/Kolhapur : 150rp (assis) N R travels dép.: 9h15
Bijapur/Hampi : 148rp (assis) bus gouvernemental dép. : 8h30
Hampi/ Panjim : 600rp (bus de nuit couchette)
Udaipur/Ranakpur : 49 rp allée. Bus d’état assis
Calangute/Mapusa : 8rp
Calangute/Panjim : 12rp
Kochi/Alahpuza : 36rp
Madurai/Kumili : 44rp
Trichy/Pondichéry : 58rp
Pondichéry/Mamalapuram : 33rp
Alahpuza/Kolam : 400rp Par ferry
QUELQUES PRIX DE TRAIN :
Varanasi/Gaya : 127 rp (train de nuit couchette)
Bikaner/Jaisalmer : 76 rp assis
Kolam/Varkala : 24 rp assis
Varkala/Trivandrum : 21rp assis
TAXI : Mamalapuram/Chenai (airport) 1000rp
QUELQUES PRIX DES SITES :
Taj Mahal : 500rp
Bibi Ka Maqbara (Aurangabad) : 100rp
Elora : 250 rp
Ajanta : 250 rp
Five Rathas (Mamallapuram) : 250 rp
Jaisalmer : ballade dans le désert avec nuit, bouffe etc. 700rp
Pour les hébergements voir avec ce lien ou cliquez sur le même lien qui est en bas de la
page carnet de voyage sur le site.
http://hebptitbudget.free.fr
Passage de la frontière Sunauli Népal, Sunauli Inde, sans aucuns problèmes. Les douaniers
regardent à peine mon passeport. Il faut remplir la fiche et hop, c’est partit. Le bus devait partir à
8h mais finalement c’est 8h30. Le côté indien est encore plus sale que le côté népalais. Les gens
sont sales sur eux et mal lavé. Une file de camions attend de pouvoir passer. Ici je pense qu’il va
vite falloir oublier le côté cartésien, logique et rationnel sinon on s’y perd vite. C’est un vaste
bordel de tout. Tout de suite, je sens le changement d’attitude et de comportement. Les gens sont
moins sympa, moins souriant, moins avenant, moins cool… en plus pour m’accueillir, il fait gris et
pleuviote. Le bus va partir finalement à 9h30. On est 9 touristes dedans les mecs ne sont pas
content, ce n’est pas rentable. Le manager me fait un speech (ça commence) parce qu’il préfère
que je m’asseye ailleurs. Je résiste, je suis face à la route et devant. Il fait exprès de passer et
repasser devant moi pour me déranger mais il me connait mal. La route est toute droite mais toute
naze.
*Ici ils ne disent pas merci et s’il vous plaît. Juste avant de s’arrêter déjeuner, de la viande morte.
Un chien ou un macaque, je ne vois pas bien. Pleins de macaques en bordure de la forêt. Alors !
Après mon café j’irai voir… C’est un macaque.Ca bouge encore on dirait, je m’approche, le singe a
les yeux grands ouverts et du sang coule de sa bouche. Il est belle et bien mort. Je devrais dire elle
la mère car un petit est agrippé à elle et quand il me voit approcher il est encore plus affolé et
essaye de se cacher sous le corps inanimé de sa mère. Il est complètement hystérique et ne
comprend pas se qui se passe. Je m’approche en faisant gaffe aux véhicules qui déboulent. Que
faire, le laisser au milieu de la route c’est la mort assuré. J’hésite, trois indiens en vélos passent je
les appelle, je leur demande de m’aider à tirer le cadavre sur le bord de la chaussée. Je
m’approche, trop de véhicule je vais en face. Un macaque à priori un mal furibond arrive fait la
grimace et grogne, il se met à quatre pattes et tape ses deux poings sur le sol. Il essaye de
m’intimider. Le con il est prêt à m’attaquer. Je le regarde même pas peur que je lui dis. Un des
indiens prend une branche d’arbre et lui fonce dessus. Pendant se temps on ramène la mère sur le
côté, le petit est toujours accroché à elle. Il est tout affolé. Le pauvre ça doit être l’horreur pour lui.
Mon rôle est finie, je regarde le petit une dernière fois fais merci aux autre et je me casse. Au
moins il sera sauf pour un moment. J’espère qu’il ne finira pas comme animal de foire… Arrivé au
bus, je me retourne mais les gars ne semblent pas plus intéressé, ils commencent à partir… La
route s’éternise, on s’arrête bouffer dans un bouiboui de chez bouiboui. Les mecs se mouchent
avec les doigts, font la bouffe, vont pisser sans jamais se laver les mains. L’eau de la vaisselle vient
d’un bidon en plastic… Nous voilà bloqué sur la route, un bus a perdue le control et a écrasé un
gars. C’est peu compte tenue de la façon dont ils roulent et pire de nuit. Les piétons, rickshaws,
vélos, charrettes, animaux ne sont pas éclairés et ils voyagent tous sur la route, pas de trottoirs.
Pendant l’arrêt, je flâne et vois le manager, il m’appel et me paye un thé sur un stand infâme au
bord de la route. Ils sont tous la, assis en tailleur sur une petite estrade à boire du thé au lait. La
route créée des amitiés.
VARANASI
On arrive enfin à Varanasi, il est 22H. La dance des rickshaws commence. Je négocie ferme. Et me
voilà déambulant dans la ville assis sur mon vélo avec un mec qui ne sait pas ou se trouve la GH
que je lui ai donné. C’est hyper animé, il y a du monde partout. Le chemin est long. Le mec me
dépose la, je ne peux pas aller plus loin, tu prends le chemin la et tu descends sur les gats. Deux
mômes passent et l’un d’eux sait ou c’est. Il veut bien m’accompagner à condition que demain
j’aille visiter sa boutique. Je fais ok sans conviction. Il est mieux habillé que la moyenne et parle
bien anglais. On débouche sur les gats, c’est magique, ils sont éclairés et désert à cette heure
tardive, il est 23h30. Voilà c’est ici. Merci à demain. Il y a une tapé de marche petites et super
inclinés. Je grimpe mais ne vois pas l’entrée, je continue, je suis allé trop loin. Je fais demi tour ah
ça y est j’y suis. Je fais genre je suis envoyé par. Le mec me montre plusieurs chambres pourrie et
une moins mais les prix flambent. Il est sympa. Je négocie cool. J’ai une piaule à 450 rp.
Apparemment la vie est plus chère ici et la qualité des hôtels moindre. Je me fais préparer un plat
de riz sommaire mais il est minuit. Au loin une femme chante. C’est beau et le son se répercute sut
les parois des grands édifices.
*Les indiennes ont les traits bcp plus grossiers que les népalaises.
La femme a chanté jusqu’à 4 du mat. Vers 6 h le Gange est sous la brume, ça lui donne un côté
encore plus mystérieux. Du reste ça fait trois jour que le matin je suis dans la brume. Ça se lève
vers 11h… Le matin c’est l’heure du bain, une quantité d’homme vient se laver, laver ses fringues,
se huiler le corps voir même faire ses exercices de muscu. Ça dur des heures, c’est un défilé
jusqu’à 13h. Trop marrant, les hommes se mettent une espèce de string à l’envers devant ça
couvre à peine la bite et les boules derrière ça couvre toutes les fesses. Certaines femmes aussi
sont la. Il y a aussi ceux qui font le bain rituel. Le Gange en apparence n’est pas si pollué que ça,
l’eau est claire. A sa surface il flotte plus de guirlandes de fleurs et de coupelles de feuilles de
bananes que de détritus, c’est un paradoxe car les rues, ouah ho, une crasse indéfinissable, partout
le sol est jonché d’ordures. Ah ! Si, un corps gonflé d’animal. Les gaths sont une véritable
construction de titan. C’est énorme avec des vieux édifices façon palais de maharadjas.
* Juste à côté un mec qui pêche et un peu plus loin l’autre qui fait sa lessive et encore un peu plus
loin des buffles dans l’eau et juste de l’autre côté une crémation avec des chiens qui dorment à côté
du feu pendant que les chèvres essayent de grignoter les guirlandes de fleurs ou déambulent. La
foule elle regarde et attend.
La crémation, je suis la assis et je vois bien la barbaque cramer. Chaque bûche est pesée (le bois
n’est pas gratuit) et plus la bûche est bonne plus c’est cher. En fin d’après midi, un spectacle de
danse traditionnelle est donné sur un bateau. Il commence à pleuvoir.
De l’autre côté, la se sont des dizaines voir des centaines de crémations par jour. Le gath
Manikarnika. Les morts sont transportés à travers la vieille ville sur des civières en bambou, ils sont
enrobés dans des linceuls de couleurs et de paillettes. Le bois préféré des morts, le bambou.
Ensuite une fois sur les gaths, ils sont trempés dans le Gange…
Vers 18h sur le gath Dasaswamedh la ou je suis, il y a la cérémonie (puja) pour glorifier le Gange.
Ça dur plus d’une heure. Les jeunes soi disant prêtre sont sur des podiums et honorent le Gange.
Ils utilisent le feu, l’eau, les fleurs. Il y a foule, c’est tous les soirs. Les jeunes enfants vendent des
petites coupelles de bananiers avec dedans des fleurs et une bougie, c’est pour la chance et la
protection pour ta famille, tu allumes et tu laisses dériver dans le fleuve sacré. J’en profite pour y
tremper la main… incroyable, après quelques heures j’ai encore ma main et elle est normal.
* Un bébé macaque noir, décidément, il y en a quelques uns ici. Il fuie tout le monde. Alors que les autres
essayent désespérément de l’attraper je m’approche et tend la main, il saute spontanément dessus et reste
un moment accroché.
L e soir j'erre cherchant si je ne peux pas rencontrer une âme sœur. Y a moyen me dit on mais faut
payer et très cher. Plus c’est jeune et plus les prix flambent. Avant, il y avait le marché aux femmes,
tu allais faire tes petites emplettes mais avec le sida, ça a été fermé. Maintenant c’est privé, c’est
pourquoi les prix flambent. Mais je ne suis pas intéressé… Juste à côté de la GH, il y a un temple
avec des mecs habillés en blanc les cheveux longs. Ils vivent la plupart du temps en tunique
blanche et sans chaussures. Du reste les 3 :4 des gens près du fleuve marchent sans pompes. Et, les
mecs sont souvent en paréo dans un état de crasse défiant toute concurrence. Ils sont quand
même bien crades. Ils se mouchent dans leurs foulards qui servent aussi à s’essuyer les mains et le
visage. Il y a ici quelques Belphégor. Le soir, big avers et coupure de courant. Pendant deux heures
on reste dans le noir. Quelques spécimens de touristes pas triste à voir, ils se donnent un genre
bab’s à l’indienne mais c’est comme si on mettait un short à une vache… pourquoi faut il que les
toutous cherchent toujours à être plus local que les locaux. Ils mettent des fringues indiennes mais
qui ne sont portées que par eux. Jamais on ne voit un ou une indienne habillés comme ça…
*Sai Baba, le grand gourou adoré de tous (en aparté certains te disent que c’est le plus gros dealeur et le
plus grand fournisseur de putes d’Inde).
Réveillé par les Hare Krishna à 6h du mat. Je vais faire un tour aux burning gats. Ils brulent plus de
cent corps par jour et ça 24h/24, 365 jours par an. Les morts viennent de tout le pays pour se faire
bruler ici, enfin les riches. Les low et les middles class sont brulés prêt du Gange, la haute classe à
droit à un endroit privé en hauteur ou il est interdit de pénétrer. Le kg de bois 150rp, il faut environ
100KG pour un mort, ça dépend de sa corpulence. Ne pas croire les sois disant guides (qui ne sont
en rien une obligation) qui disent qu’il faut faire une obole de plusieurs centaines voir milliers de
roupies pour les pauvres. C’est une arnaque. Ensuite, ils se partagent l’argent. La vérité sur le prix
du bois, il faut 300rp pour 100kg et il faut 200kg pour un body. Ici l’arnaque est fréquente, tout ce
qui se dit association, c’est une arnaque. Par contre respecter l’endroit, les photos sont interdite.
Ici ça pue la bidoche brulé, pour les avides de sensations, eh bien, ils sont servit. On peut voir les
corps distinctement et la barbaque bruler… Il y a 6 catégories de corps qui n’ont pas besoin d’être
purifié par le feu, ceux la sont jetés dans le fleuve sacré et dérivent… pour les pauvres, il a des
crématoires électrique et encore les voisins se cotisent…
1/les babas ne sont pas brulés
2/les enfants non plus
3/ les femmes enceintes
4/ les lépreux ( à cause de la vie d’enfer qu’ils ont sur terre)
5/les morts piqué par un cobra
6/ les eunuques.
Bien entendu dans les autres villes ça n’est pas forcément pareil. On les enterre…
En remontant dans la vieille ville, on se croirait au moyen âge. De toutes petites venelles sans
évacuation d’eau usée, les gens qui jettent leurs déchets par la fenêtre. Au sol une espèce de
bouillasse ou s’amoncelle les ordures qui font la joie des moineaux et des petits rats. Qui sont la
sans aucune gêne. Le Gange à la mousson prend plusieurs mètres de hauteur. Varanasi est
vraiment une ville envoutante et malgré la crasse, la population dense et les embouteillages on s’y
sent bien. A cette époque de l’année, une lumière rosée enveloppe la ville. Le Gange c’est la fille de
Dieu, c’est pour ça que pour les indiens il est pur. D’après les prélèvements c’est le fleuve le plus
pollué au monde.
Le soir big concert des stars de la télé. Une scène immense à été installé à la fin des gaths. Je ne
sais pas si c’est payant mais moi, j’ai le privilège de rentrer gratos, les flics armés de bâtons pour la
majorité des sicks enturbannés me laissent passer. Je me fais toper par un gros videur qui me
bloque avec sa grosse main velue puis finalement je passe. J’assiste à une bonne baston, les
indiens sont des gens assez agressifs. Le service d’ordre ne plaisante pas, des flics et des mecs avec
des gros bâtons. Ils bousculent, poussent et si nécessaire jouent du bâton dès que les gens
s’agitent. Juste à 2m de moi le départ des feus d’artifices, aucune protection. Ça pète juste au
dessus de nos têtes… De retour je vais apporter ma contribution au Gange, je stop et commence à
pisser dedans. Un mec en train de se rouler un gros pétard me voit et commence à m’engueuler,
hey, c’est interdit, c’est pas bon pour ton karma. Ah bon pourtant… j’ai envie de lui dire qu’ils y a
pleins de chose qui ne sont pas bon pour leurs karmas comme de pourrir la terre avec les ordures
et sac plastiques. Mais je finis et me casse… j’entends une plainte de bébé chien sous une rocaille,
je m’approche pour voir si je peux faire quelques choses. Mais il fait nuit, apparemment il est
coincé mais la mère est pas loin et me grogne dessus tout en continuant d’allaiter les autres petits,
alors je renonce je verrais demain au grand jour. Ça c’est pas bon pour mon karma, demain il sera
surement mort.
Ils sont insupportables, toute la nuit ils ont chanté Hare Krishna avec force et véhémence. Ils sont
accompagnés de percus. C’est pratiquement non stop. Je retourne voir ou en est le petit chiot. Il
n’y est plus, apparemment il c’est dégagé, la mère n’est pas la, je peux m’approcher du trou par
contre à l’intérieur, il y a un autre bébé qui lui est tout sec et mort depuis longtemps… Je vais faire
un petit tour sur le fleuve sacré. Je recroise des gens que j’ai rencontré au Tibet, je les emmène le
soir voir la Puja en l’honneur du Gange (Ganga Arti). Je recroise souvent le gamin de la première
soirée qui veut toujours que j’aille voir son magasin. C’est devenu un jeu entre nous. En fait ils font
tous ça, s’ils réussissent à emmener quelqu’un dans un magasin, ils touchent une commission. Ici
maintenant j’ai pleins d’amis, des jeunes avec qui je traine et prend du temps mais aussi des plus
vieux mais pas moyen d’attirer le regard d’une indienne.
Bad day today. Il pleut des cordes et c’est juste au moment ou je pars pour Bodgaya. Je pars à
14h15 sous une pluie battante, Rajou un des mecs de la GH m’accompagne sur le chemin, il doit
récupérer des touristes qui arrivent en voiture. En 10mn, je suis trempé jusqu’aux os. Arrivé à la
rue principale le mec de la voiture privé veut bien me déposer mais il veut un prix exorbitant alors
je l’envoie chier. Je vais prendre un tuk tuk. Ah ! Les enculés, sous la pluie ils ne veulent pas rouler
ou alors c’est aussi cher que la voiture. Les PD. Je ne me laisserai pas faire et trempé pour trempé
qu’ils aillent tous se faire enculer. Eh oui, je sais parfois je suis con. Je vois un cyclo pousse je le
hèle, lui aussi ne veut pas y aller au prix demander. Je l’engueule, c’est loin me dit il. On s’entend
finalement. 3/4h de trajet sous une pluie diluvienne, les ruelles sont déjà inondées, mes deux sacs
ne sont plus étanches et malgré les protections plastiques l’eau s’infiltre. Le pauvre gars lui en chie,
et il n’est pas protégé. On arrive enfin à la gare, la pluie cesse je suis énervé. Je le regarde et lui file
sa thune plus un pourboire bien mérité, il dodeline de la tête et me dit « tu vois c’était loin ». Je
fais un signe de tête…
Les indiens ont souvent se petit dodelinement de la tête : pour dire oui, donner un assentiment,
pour dire non, c’est difficile a identifier mais c’est ça donne un côté sympa.
*J’ai trouvé une bonne définition pour moi. Le chien errant allant sans but précis au gré du jour.
*J’ai atteint une étape différente. Je m’aperçois finalement que les sites ne sont pas les choses les
plus importantes mais un plus. Je n’ai pas envie non plus de faire des photos à tout va. On pourrait
croire que je suis blasé des sites, des paysages etc. C’est vrai que je suis loin de m’émerveiller
comme sur les premiers voyages. Je suis la et rien que ça, ça me suffit, c’est bon, ça fait partit de
moi. Le reste c’est du bonus…
La gare grouille de gens, les uns allongé à même le sol, enveloppé dans des couvertures. Les autres
papotant… rien à acheter pour bouffer. Il y a aussi des touristes. Je vois un bureau des touristes,
j’entre trempé jusqu’au os avec mon sac dégoulinant. Je demande à un mec du bureau quand le
train part et d’où, il ne sait pas. Des allemands sont la assis. Je fais de même et commence à
regarder dans mon sac. La moitié des fringues du dessus sont trempés. Je retourne au bureau et le
mec me laisse accéder au WC. De la j’essore un peu mes fringues et les isoles dans un sac
plastique. Je me change aussi. Ah c’est mieux. Je ressors et demande au même gars du bureau de
garder mon sac. Il ne veut pas mais les allemands veulent bien. Je me renseigne pour le train.
Personne ne sait à part dire qu’il aura du retard. En fait tous les gens attendent des trains qui ont
parfois jusqu’à 17h de retard… finalement le mouvement se précipite, le train arrive il a une heure
trente de retard. On court tous pour trouver le wagon qui correspond. Mais la commence la valse
du c’est parla, non c’est pas celui la, c’est devant. Le wagon qui devait être marqué ne l’est pas. Je
suis suivie par deux françaises qui devraient être dans le même wagon que moi… J’en ai marre de
courir avec mon sac alors je rentre au hasard dans un wagon et m’installe. Les deux nanas font de
même. Les gens nous indiquent que ce n’est pas le bon wagon. Ok, mais la moi j’en ai marre d’aller
et venir alors on va attendre le contrôleur et après on verra. Les gens sont cool et nous font de la
place. Ils se concertent et un d’eux nous dit ok, vous pouvez rester ici jusqu’à Gaya, on vous dira
quand descendre. Sympa, vraiment sympa. On blablate avec les indiens, Sybelte et Joe qui sont
belle mère, belle fille. Le trajet s’éternise et les indiens voudraient bien dormir mais ils attendent
patiemment. 23h30 on arrive enfin. C’est la. Au revoir, on les voit qui commence à installer les
couchettes. Bye, bye thank you too much.
Moi j’ai décidé de passer la nuit à Gaya car je ne veux pas prendre un tuk tuk de nuit (prix
exorbitant). Les deux nanas aussi. Alors on va dans un premier hôtel quelles ont relevé dans le
guide lonely. Ouah ho, un vrais bouge infâme et en plus en plein travaux. J’en ai jamais vus des
comme ça, chiotte turc, eau froide, pas de douche, la chambre est sale, toute pourrie et ça pue. Le
pire le lit, tout crado. Il est minuit mais la même pour moi qui ai l’habitude, je refuse de dormir la.
Les nanas hésitent puis finalement viennent avec moi. Deux autres sont pleins. On se fait accoster
par un mec qui a un super hôtel. On arrive c’est pire que le premier. La aussi je refuse. Les nanas
ne savent plus quoi faire. Je précise quelles ne sont pas obligées de suivre. Mais elles repartent.
Puis un autre mec m’accoste, moi j’en ai un et c’est tout neuf. On va voir, c’est effectivement tout
neuf (à l’indienne). Mais c’est hyper crado. Alors je négocie et en plus je veux que le mec fasse le
ménage, me change les draps et me fille un serpentin anti moustiques car ça pullulent. Il accepte
de mauvaise grasse (dans la sdb y a une vieille capote usagée qui traine. Les filles font pareils. Mais
moi pas fou, il veut que je paye, non tu fais d’abord la piaule et ensuite je paye… il est 1h30. Voilà
c’est fait, on sort dehors car la faim nous tenaille et y a encore des bouibouis d’ouvert. Deux
heures du mat enfin je vais dormir. Gaya ville de merde.
Le lendemain, les filles sont déjà parties quand je me lève. Petit déj, déconnade avec le boss et je
prends un tuk pour 13km jusqu’à Bodhgaya (70rp) après une ferme négo. Ça caille, c’est long
quand c’est pas confortable…
BODHGAYA
J’arrive à la GH qui est à 5mn du centre donc du temple. C’est cool, propre et d’emblé je me fais
des potes. J’ai la chambre à la moitié du prix proposé. La ville est sympa avec sont fameux temple
« le Mahabodhi », construit au 7éme siècle à la place de l’ancien qui avait été construit 8 siècles
avant par le roi Ashoka mais détruit au 11éme siècle par les musulmans. Accolé au temple, une
bouture de l’arbre original ou le Bouddha a trouvé l’illumination !!! C’est très peaceful, des milliers
de gens viennent ici en pèlerinage. Sous la flèche de 50m de haut, une belle statue du Bouddha. Je
me fais engueuler parce que j’ai mes chaussures à la main. Interdit. Tout autour du temple de
beaux jardins. Juste à côté une mosquée. Tolérance, tolérance. Y a que dans les pays occidentaux
ou les mosquées posent des problèmes d’acceptation pour les gens ignorants. Ici vivent BCP de
tibétains. Il y a aussi disséminé en ville d’autres temples de différentes nations. Trop drôle, une
charrette ambulante avec de la bouffe dessus. Le mec tape le discut avec son pote. Une vache
sacrée arrive plonge sa tête dans la marmite et commence à laper. Le mec arrive en criant mais la
vache n’en à rien à foutre, il doit la repousser avec force et gentillesse. Mort de rire.
*Je m’aperçois que je suis plus attiré par l’Asie et les yeux bridés que par les autres cultures (excepté l’Afrique).
*Une véritable galère se pointe à l’horizon : trains, bus ; des bus y en a pas pour toutes les
destinations et les trains si tu ne réserves pas minimum 3 jours à l’avance c’est mort.
Dés le levé je vais pour réserver un billet de train retour Varanasi. Le mec est vraiment
antipathique, je ne résiste pas à l’envie de l’envoyer péter grave. Je rencontre Alvaro et Marie
Anita, des argentins qui galèrent pour trouver un bon hôtel. Je les emmène au mien et négocie un
bon prix pour eux aussi. Tout le monde est content, le manager et les argentins. Ensuite le les
emmène bouffer un super plat tibétain dans un coin sympa. Ici il y a tous pleins de petits restos
tibétains sur le bord de la route. Ils sont construits en terre et avec des bâches plastic, l’intérieur
est super mignon de déco et ils ont tous la photo du Dalai Lama. Ça fait plusieurs personnes que
j’aide et quand je dis que ça fait seulement 6 jours que je suis en Inde, ils ont du mal à le croire.
J’arrive quand même à booker mon ticket de train dans un point internet et le mec ne me prend
pas de com. je vais au Big Bouddha et m’assieds dans le tibétan temple. Je suis seul dans le temple
excepté les moines qui font la prière en chantant. Un moine vient vers moi et me donne un petit
coussin pour mes petites fesses de touriste. Ils sont 4 jeunes à jouer et un vieux qui récite des
litanies. Un des jeunes est pratiquement endormie, il n’arrête pas de bailler et fais des efforts
surhumain pour rester éveillé et taper sur son tambour.
Today direction la grotte ou le Bouddha a passé ses années d’ascète. Je pars avec mes amis
argentins en tuk. On traverse des petits villages et on est salué par des hello et des sourires. Sur
place quelques mendiants. La soie disant grotte est plutôt une excavation, et assez petite. Elle est
recouverte de suie noire. Et chose étrange un Bouddha couleur or est devant l’entrée. Sa
particularité, c’est qu’il est squelettique. Apparemment l’image qui représente le Bouddha quand il
jeunait. Tout ceci n’est pas très intéressant ci ce n’est une vue splendide. Le tuk nous attend. Trot
fort, il faut payer le parking 10rp mais y en a pas… Nous décidons de faire un bout de chemin à
pieds pour voir les villages environnant. Le tuk par devant. Les maisons sont en terre mais plutôt
délabrés. De ci de la des bouses de vaches confectionnés en galettes en train de sécher au soleil.
Des enfants revenant de l’école nous suivent : ils veulent des photos, des stylos, des bonbons…
De retour en ville, je retourne au temple Mahabodhi, il y a une grande cérémonie. Des Dizaines de
monks couleurs rouge orange, jeunes et vieux sont assis en rang en train de prier. Je vais moi aussi
tourner autour de l’enceinte puis je m’assis face à l’arbre sacré et comme tant d’autres j’essaie de
m’abimer dans la méditation et trouver l’illumination. Impossible trop de chose à voir… Je
rechausse mes pompes et dans les jardins un début de bagarre explose. Deux petits moines se
tapent dessus sous le regard des autres moines plus vieux qui font le salue au Bouddha. Pas un ne
bronche. J’arrive et les sépare. Un d’eux le plus petit, n’est pas content et résiste, je suis obligé de
le bloquer dans mes bras et de le porter plus loin. Il est furieux mais ne peut pas se défaire de mon
emprise. Je l’emmène et le relâche que quand il semble calmé. Bref dès que je l’ai lâché, il court
pour retourner se battre mais l’autre n’est plus la… plus loin des monks égrainent des graines sur
des coupelles en cuivres. Ils égrainent, essuient ensuite la coupelle et recommencent
inlassablement… Le soir deux mariages. Les pauvres qui sont payé une misère (hommes, femmes
ou enfants) portent sur leurs têtes des lumières soit des néons, soit des mini lampadaires. Ils sont
tous reliés les uns aux autres par des filles électriques qui eux même sont reliés à un groupe
électrogène qui est lui-même poussé par un pauvre. Il y a aussi une fanfare ou parfois un camion
sono. Les hommes devant et pour plus de la moitié déjà complètement bourrés dansent comme
des fous et derrière les femmes BCP plus réservés. Le cortège avance dans la pétarade des fusés et
pétards à mèches, suivie de la voiture des jeunes mariés qui semblent tout sauf heureux (95% sont
des mariages arrangés). Ils défilent dans la pénombre de la ruelle jusqu’à la salle. Les femmes ont
sorties leurs plus beaux habits de couleurs. Dans la salle de la musique live puis viendra la bouffe
puis la cérémonie. Le marié est dans un beau costume pailleté façon maharajah.
*Les mariages se fêtent en correspondance avec l’astrologie. ! Je fais mes adieux aux argentins car
dans deux heures je dois être à la gare.
Ce coup ci je trouve le bon wagon, je fais gentiment déplacer le gars qui est allongé sur ma
couchette qui fait gentiment se lever une autre personne ainsi de suite jusqu’à ce que tout le
monde soit installé. En bas une blonde platine russe avec un tibétain…
Le matin au levé je discute avec la blonde platine, un petit tonneau, 1m50 et grosse. Et oui il n’y a
pas que des cannons en Russie. Elle est médecin et passe tout son temps à voyager. Elle loue son
appart…
Varanasi,
Tuk tuk 70rp jusqu’à la même GH. On c’est donné RDV avec Bruno et Jean Pierre. Quand j’arrive, ils
ne sont pas encore la. J’en profite pour m’allonger un peu… On toc à ma porte. Je reconnais la voix
de Bruno, j’ouvre, ils sont la les bougres. Trop fort, trop content. 10000km de France et mes amis
sont la. Impressionnant, impressionné. L’après midi on se ballade sur les gaths et dans la vieille
ville. Les morts sont transportés dans la vieille ville sur des civières en bambou par les proches qui
récitent pendant tout le trajet un mantra. Ils sont recouverts de linceuls pailletés or, argent. Arrivé
sur les berges ils sont trempés dans le Gange, on enlève le drap coloré et les fleurs et on les installe
sur le buché… Un mec ensuite est chargé d’entretenir le tout jusqu’à complète crémation. Les
œillets couleurs orange, blanc ou jaune sont souvent bouffés par les chèvres et vaches qui trainent
dans le coin…
*Trop drôle, une vache est rangée sur un balcon au deuxième étage d’une maison.
Le soir, aussi des mariages qui défilent en fanfare dans les rues. Parfois les jeunes mariés sont sur
un beau cheval orné d’une belle parure…
Au matin, je me fais masser par Raju, le con, il me fait craquer les vertèbres. Bruno et JP sont partis
en ville… Le soir mes adieux à Sanjai, le manageur et à toute l’équipe de la GH. Le taxi réservé à
l’hôtel (les gens de l’hôtel y ont été sur les prix fort pour Bruno et JP, la piaule très chère et la le
taxi aussi). Nous emmène à la gare Mugalsaraï destination Agra. C’est le même gars qui voulait
m’emmener pour mon départ à Bodhgaya, il travail avec l’hôtel. Enculé va. La gare est à 17km de la
GH. La aussi des mariages. On emprunte des rues complètement défoncé puis on arrive sur la
higthway. On arrive 1h en avance et le gars du taxi, nous fait le coup du pourboire. Vengeance.
Mais Bruno est trop bon, il va faire de la monnaie et lui file de la thune. Je suis vert. Le train a deux
heures de retard. Super wagon class des riches je suis invité par mes amis cool. Un compartiment
de 4 couchettes, avec clim, drap, couvertures et oreiller. Je bouche la clim avec du papier… le train
roule à une lenteur défiant toute concurrence, il est tellement lent qu’on prend encore deux
heures de retard
AGRA
Arrivé à Agra, 11h30. Rickshaw (70rp), pas de problème comme c’est indiqué dans les guides. Il
nous dépose directement à l’hôtel Sheela Inn. Le Taj est à 5mn. Il faut d’abord prendre le ticket au
bureau (750rp) et ensuite aller au Taj. Le bureau n’est pas devant l’entrée.
Je ne parlerai pas de la beauté du Taj, juste quand on arrive c’est magique, immense mais plus je
me suis rapproché et moins je l’ai trouvé envoutant. Il faut faire une queue impressionnante,
attendre et attendre encore avant de voir l’intérieur ou les deux faux tombeaux trône. Les vrais
sont en sous sol. Derrière, la rivière actuellement à sec et en face on voit l’emplacement d’où
devait être l’autre celui en marbre noir… Les bâtiments annexes sont aussi d’une beauté… Tout
ceci fut construit par un musulman ne l’oublions pas… Je suis fatigué, avec mes amis ça speed, on
n’a pas le temps de se reposer, ils ne sont la que pour 15 jours. Tout autour du Taj l’ambiance est
cool, pas de véhicule à moteur. Interdit cause pollution. Les seuls véhicules autorisés sont des
minis bus et des tuk tuks électrique.
Les gares la nuit difficile d’avoir un renseignement, les quais sont mal éclairés et c’est crade avec
les mecs qui ne se gênent pas pour pisser sur les rails devant tout le monde. Les rats trottinent un
peu partout sans peur. Hier dans la waiting room, des rats font l’allés et le retour entre le quai et
un trou derrière une porte, il y a toute la famille. Vers le tard, je les observe, il n’y a que ça à foutre
en attendant le train. Donc ils rentrent tous et le dernier tir un sac plastique vers le trou et ils
s’enferment pour la nuit, trop fort.
Aujourd’hui départ en taxi loué pour les 10 jours qui restent. Je me la pète richard. Le chauffeur
est la plus qu’à l’heure et il a une voiture qui brille, bien astiqué. Il est sympa. On part. Dès les
premiers cent mètres je me dis bizarre la voiture fait de drôles de bruit, ça cliquette à donf. On ne
fait pas 500m que la caisse cale. Bon ça redémarre mais elle pue le chaud et ça semble difficile
quelle face tout le trajet. Le driver roule en archi sous régime, en 5ème à 2000t. On se traine à pas
plus de 40km/h. on recale un peu plus loin et ce coup ci, il faut descendre pousser car les gens ne
veulent pas répondre au driver qui leur demande de l’aide. Certains nous regardent en se foutant
ouvertement de notre gueule. Des touristes qui poussent le taxi qu’ils ont loués… on repart sur la
route, on ne dépasse pas le 40. On commence à être un peu énervé. Je me dis il a du foutre du
diesel à la place de l’essence ou une connerie comme ça…On retombe en panne la caisse, l’épave
sent vraiment le chaud. Encore 20 bornes et c’est la panne définitive. Je suis vert, c’est bien la
peine de vouloir se la péter en taxi… le mec rajoute encore 2l d’huile alors que c’est déjà plein. Y a
plus d’eau, une fuite ? Il rajoute 6l, le radiateur était vide et quand il essaie de démarrer l’eau gicle
par. Et un petit joint de culasse… Bruno et JP le prennent à la cool. Mais moi au bout d’un moment
je m’impatiente et titille Bruno pour qu’il appel le boss de l’agence mais incroyable, il reste zen. On
nous à promis une autre voiture dans l’heure. On va rester la plus de 3 heures sur le bord de la
route. De 10h30 à 15h on a fait 30km. Ouh, ouh, ouh. Enfin l’autre arrive, on abandonne notre
vieux qui doit attendre les secours. La caisse est toute neuve, lui est speed. Plus tard on s’arrête
bouffer dans un bouiboui. Le malin veut se faire payer sa bouffe en douce. Mais mes compères
refusent ce qui m’étonne vu que Bruno a tendance à filer des pourliches à tire larigot.
JAIPUR
On arrive à Jaipur le soir. Une journée de perdue. La big city est entouré de vieilles défenses et
d’anciens palais. Il est 19h30 déviation un bus prend la petite ruelle mais il est bloquée contre le
poteau d’EDF qu’il arrache à moitié pour se dégager. Le poteau porte les lignes à hautes tensions. Il
s’incline et se balance, les câbles claquent sous le choc. Le poteau fait ressort et se remet dans un
bruit sourd avec les câbles qui claquent de plus belle. Mais ils tiennent le coup. On va dans un
premier hôtel hyper chic avec vieilles déco. Le mec veut 2000rp pour une piaule et il rajoute un
matelas au sol. Pas moyen de nég. Le deuxième encore plus class déco façon maharajah. La aussi il
rajoute un extra bed mais il y a la place. C’est le top du top le Sajjans Niwas pour 1600rp. Le soir on
sort en ville pour bouffer, on tombe par hasard dans un super hyper resto. Au sortir du resto, on se
fait brancher par un top modèle, elle est si belle que je suis prêt à me marier et abandonner tout
sur le champ. C’est une jeune, elle a environ 15 ans. Elle fait la manche, c’est une petite
mendiante, ça famille est un peu plus loin. Ils vivent sur le trottoir. Elle m’appel maharajah et veut
dix roupies (c’est pas des roupies que je lui donnerai…)
Des familles entières vivent sur les trottoirs. Ils bouffent, se lavent, dorment sur des cartons ou des
bouts de tissus, les plus riches tendent des bâches en plastique au dessus de leurs têtes. C’est la
grande misère. On voit surtout des femmes avec des enfants habillés de haillons et mal lavé.
Quelques jeunes filles éblouissantes de beauté font partie du lot. En France elles seraient la
convoitise. Ils ne te demandent pas que des roupies mais aussi de la bouffe.
Visite du fort d’Amber. Les dromadaires et les éléphants sont décorés avec de belles parures. Les
éléphants sont peints avec de jolis motifs. Ça m’énerve dans la mesure ou je suis pour la liberté des
animaux et non pas pour qu’ils servent à des tâches grossières comme trimballer des touristes ou
autres… Il y a aussi des charmeurs de cobras. Je pensais qu’ils étaient plus gros que ça. Le fort est
l’ancien palais du maharajah. Le driver pas fou, veut toujours nous emmener dans des endroits ou
il à des commissions (hôtels, shops, restos…) Côtés vieille ville, les bâtisses sont faites de grosses
briques rose. Les nouvelles constructions sont peintes en rose. Ici on ne peut pas faire un pas
tranquille, ya toujours un clodo ou un mec qui veut que tu visite sa boutique, c’est casse couilles.
Réveillés à l’aube par les percutions et la flute enchanteuse c’est sympa. Direction Jodhpur.
Sur l’autoroute, les camions roulent à contresens. Sur le chemin le driver se perd. Il veut
absolument nous monter un temple ou il y a un arbre vieux de 500 ans et son pote baba qui tend la
main… plus on approche de Jodhpur, plus il fait chaud et le paysage change. L’air devient sec, on
s’approche du désert. Les terres sont arides et sèches, il ne pleut pratiquement jamais.
JODHPUR
15h30. 8h30 pour faire 320km. La ville est bleue. La poussière est en suspension. J’ai la gorge
constamment irrité. Les gens sont différents d’aspect ici. Beaucoup plus de femmes dehors dans
des sarees. Explosions de couleurs. Les gens sont d’une sympathie et d’une gentillesse. Tous te
disent bonjour et te sourient même les femmes jeunes et vieilles. Ça semble BCP plus détendue. En
fait facile à comprendre la ville est aux ¾ muslim. Encore un super hôtel avec la culture du tips. Tu
ne peux pas faire ou demander un truc sans qu’on te demande un pourboire. Le marché est un mix
d’étales en tout genre. Au loin la vieille citadelle veille.
En route vers la citadelle. On grimpe par la petite route, le site est imposant avec ses blocs de grès
rouge sculptés. De cette hauteur on comprend pourquoi la ville est surnommée la ville bleue. Vue
sur la vieille ville, une partie des maisons sont peinte en bleu, reste des traditions. Ancienne ville
de brahmanes et la couleur du Dieu de ceux-ci est bleu… il parait aussi que les moustiques
n’aiment pas le bleu. On part ensuite vers le village des Bishnoïhs, Gonda lake. Le driver
décidément ne comprend rien à ce qu’on lui avant qu’il enregistre ça met un certain temps… On lui
dit un truc ah Ok puis 10mn après, il redemande la même chose. Sur la route un veau sacré
traverse lentement en face un big camion arrive il ralentie, freine mais pour lui le veau ne va pas
assez vite alors il le culbute. Le veau est éjecté sur le bord de la route, il vacille mais continue
comme ci rien ne c’était passé. Faut dire que toutes ses vaches sacrées on l’air complètement
shooté. Elles sont inertes, marchent très lentement, ne semblent pas bien voir… Et rien ne semble
les perturber même pas la pollution et le bruit. Elles se nourrissent de déchets genre sac
plastiques, papiers, cartons, détritus végétales, affiches collés au mur etc. On arrive au village et là,
miracle le chauffeur connait un mec on va dans sa case. Une vieille nous accueille, elle a une grosse
boucle qui pend à sa narine relié avec une petite chainette. Le sol de la case est en terre battue
recouvert de bouses de vaches. Pour allumer le feu c’est aussi de la bouse de vaches. Elle nous
prépare à manger avec sa fille qui est un peu farouche. Le papi nous sort un attirail pour prendre
l’opium médicinal, celui la ne se fume pas. J’en prends deux boulettes que j’avale… Le lac Gonda
est à sec, ça fait des années qu’il ne pleut pratiquement pas.
Le soir les mariages sont au RDV, le marié par en fanfare chercher la mariée.
Une manif pour les élections, les gens dansent et se jettent de la poudre de couleur au visage.
Le soir, on prend un tuk pour aller bouffer en ville. On débouche sur une artère, ouah ho, des
dizaines voir des centaines de chèvres de toutes les couleurs. C’est le marché aux chèvres. Le vieux
driver imposant ralentie mais ne s’arrête pas, il force gentiment le passage entre les cabris. Les
plus rebelles sont tirés par les propriétaires sur le côté. Derrière nous se referme la marée de
bestioles.
*Une arnaque, le mec te propose de te nettoyer les oreilles qui sont vraiment remplient de merde
avec toute cette poussière et cette pollution. Pas de problème de prix, c’est pas cher… Ensuite il te
présente un cahier de remerciements avec les sommes données à côté (genre 1000, 1500 roupies).
Mort de rire en réalité ça coute maximum 100rp voir j’ai payé 40 rp.
Départ vers Kuri, dans le désert de Thar, juste à côté de la frontière Pakistan. Le driver se perd une
fois de plus. Le désert est tout plat avec pas mal de sortes d’épineux. Le ciel est silloné de rapaces
en quête de bouffe. Quelques gazelles et dromadaires sauvages déambulent. Des paons sur des
kilomètres. A un moment un singe traverse la route. Un gris avec une longue queue et une tête
noir. C’est la première fois que j’en vois des comme ça. Le paysage défile et les premières dunes
apparaissent. On bifurque vers la gauche et la route se rétrécie, il n’y a plus qu’une voie. Par
endroit le sable l’a entièrement recouverte, on se croirait en plein safari. Il faut faire gaffe sinon
c’est l’enlisement. Ici on se croirait n’ importe où sauf en Inde. Même les cases rondes en terre
avec le toit en paille font penser à l’Afrique. On se perd encore une fois et le con de driver qui est
sans arrêt en train de nous dire qu’il faut respecter les limitations de vitesse se met à rouler
comme un taré sur cette route complètement déglingué.
KURI
Kuri d’après les guides est un petit village sympa, ça fait 100ans qu’ils n’ont pas mis les pieds ici.
Car le village est inexistant. Il n’y a que des hôtels à touristes qui rivalisent de prix exorbitant. Ils te
proposent tous des packages (bouffe, promenade sur les dromadaires, soirée spectacles et nuit
dans le désert… Tout ceci est aussi proposé au départ de Jaisalmer et pour BCP moins cher 700rp)
Le driver nous emmène dans un endroit qu’il connait et les prix sont au RDV. Moi je refuse
carrément, je veux bien être gentil et faire des efforts mais la non… Embrouilles et négociations
n’en finissent plus. Finalement on s’entend sur un prix package encore trop cher mais je suis avec
mes amis alors…
On part à dos de droma pour deux heures de ballades dans le simili désert. Je monte sur l’animal
qui mâchouille et pousse des cris. Et nous voilà trois compères grimpé sur les monstres. C’est haut,
je croyais que c’était plus inconfortable que ça. C’est de la gnognote comparé au dos du pauvre
éléphant que j’ai utilisé. On croise des villageoises puisant l’eau dans les forages. Et transportant
leurs cruches sur la tête. Les dunes, il n’y en a pas c’est plutôt plat. De drôles de scarabées font des
dessins sur le sable. Allongé sue le sable, on attend le couché de soleil puis on rentre.il faut la aussi
donner du tips… Bouffe puis danse et musique traditionnelle. Un jeune percu qui déchire et une
danseuse qui a un sourire et un regard de grosse chiennasse. Puis vient le moment d’aller dormir
dans les similis dune à 500m de l’hôtel. On est que trois tarés à tenter l’aventure et c’est tant
mieux. Bruno, JP et moi. On suit le mec qui conduit la charrette. Il va lui aussi dormir avec nous…
mais à l’écart. Le gars nous installe les trois lits, moi je préfère dormir directement sur le sable. Je
lui laisse mon bed, il ne se fait pas prier. A ma gauche Bruno, à ma droite Jean Pierre. Ils sont
surélevés sur leurs lits de camps. On est emmitouflé sous les couvertures et la lune nous sert
d’éclairage. Le mec pionce déjà. Bruno nous fait la disco, U2 a fond. C’est trop top d’être la avec
ses amis… que vois je. Un renard blanc, petit renard des sables, il s’approche et nous regarde, il est
la à porté de mains. Quel bonheur. La nuit se passe tant bien que mal. J’ai juste froid à la tête. Plus
tard dans la nuit la lune laisse enfin la place à la noirceur étoilé, quel régal. J’adore.
Levé à l’aube, ça caille, on a chacun la tête emmitouflé dans un paréo et on monte sur la seule
dune pour assister au sunrise. Retour à l’hôtel encore du tips.
JAISALMER
Encore un hôtel de fous, celui la avec piscine. Je me fais pote avec le boss. Il faut la aussi négocier
ferme, pour se faire entuber le minimum. Mais quand il y a coupure de jus, il n’on même pas de
groupe électro. Mort de rire car souvent dans les hôtels super classe il y a toujours des trucs hyper
merdique. Dans les hôtels pourrit, ils ont des groupes électro.
La vieille ville et la citadelle sont sur les hauteurs et la particularité, tout est de couleurs jaune.
C’est splendide, je me plais ici, je reviendrais. Dans la vieille ville, un fabuleux temple Jaïn tout de
roches ciselés. Une merveille.
Today direction Bikaner pour voir le temple des rats. On met 6 h pour faire 330km. Moi qui depuis
le début suis full power, la j’ai un coup de moue. J’ai la gorge en feu. Trop de pollution et le froid
du désert n’a pas arrangé le tout. Sur la route, on croise des camions et des tracteurs dégueulant
de paille.
BIKANER
Ville inintéressante, si ce n’est le temple des rats (Karnimatha) qui est à trente km. Le temple est
juste à côté de la route. Ah ! Je croyais que c’était en pleine nature et que c’était un vieux temple
abandonné aux affres du temps. Mais non, il n’est pas en ruines non plus. Pour y entrer il faut
enlever ses pompes et c’est gratuit (plutôt rare). A l’intérieur des centaines de rats défraichies. Ils
sont tout petits et ont la pelade. Ils ne sont vraiment pas beaux pour autant qu’un rat puisse l’être.
Le sol est jonché d’une crasse épaisse et collante, et ça pue. Certains rats crevés sont dans les
coins. Les mecs passent régulièrement des coups de balais. Il y en a partout, le top c’est si un rat te
passe sur les pieds, ça porte bonheur. Moi si un s’approche je me connais, je vais le shooter. Des
dizaines de gens viennent faire des offrandes. Bonbons, noix de cocos, lait, gâteaux etc. Je
comprends mieux pourquoi ils sont dans ces états de délabrement.
Se soir est ma dernière soirée avec mes amis, eux vont retourner vers Delhi et moi vers Jaisalmer.
Levé à l’aube empoignade avec mes amis, j’en ai le cœur serré. Dehors il fait froid. Pas âme qui
vive. Je réveil le mec de la réception qui m’avait promis un tuk tuk pour la gare. Il se lève et nous
voilà marchand dans les rues déserte à la recherche d’un tuk. Miracle, y en a un qui passe, je paye
cher mais pas le choix. La gare est déserte, jamais vu ça en Inde. Je paye mon ticket 76 rp et vais
sur le quai attendre le train… Pendant 10 jours, j’ai pété dans la soie et le lux, maintenant il est
temps que je reprenne ma vie de chien errant. Sur le quai un touriste égaré comme moi me
branche, c’est un français, un vieux, il va aussi à Jaisalmer mais ne sait pas ou est le quai. Je le
rassure. En fait le train est déjà à quai, normal, il part de cette station. Le train est pratiquement
vide et il part à l’heure. On traverse le désert et la poussière envahie le wagon, ça ne va pas
arranger mon mal de gorge. Dans le train un jeune nous vente sa GH toute neuve, pas cher et bien
situé. Pourquoi pas jeter un œil même si j’ai décidé de retourner la ou il y a la piscine. Le patron
m’a dit que j’aurais une superbe remise. Mais la le gars pour 100 rp c’est le luxe.
JAISALMER
Arrivé à la gare, le français me suit. Nous sommes pris en charge par un 4X4 neuf. On arrive à la
super GH qui est en fait toute pourrie comme je m’y attendais. Moi je ne reste pas d’autant que
l’autre hôtel n’est qu’à quelques mètres. Le français hésite et finalement me suis. A l’hôtel, tout le
monde se rappelle de moi, je suis super bien accueillie d’autant que j’emmène un client. Pour qui
je négocie la chambre luxueuse à 700rp. Il n’en revient pas. Moi j’ai la même à 500rp avec petit déj’
mais ça je ne lui dis pas, c’est un deal avec moi et le boss. Tout va pour le mieux sauf que j’ai un
mal de gorge épouvantable. Petite douche, bouffe et dodo. Enfin presque. A 19h30, le boss tape à
ma porte. Il a un problème, il a besoin de la chambre ou je suis des gens l’avait réservé mais n’était
pas la… blablabla. Bon je suis de bonne convenance, il m’emmène chez son soi disant frère mais
l’hôtel est plus pourrit. Mais c’est gratuit, tout est gratuit, même le petit dej’. Pire le boss est
tellement content que je lui enlève cette épine du pied qu’il veut que mon séjour soi gratuit. Je suis
tenté mais je ne suis pas un profiteur.
Le lendemain je retourne au royal hôtel. Je suis bien accueillie et on me file une plus petite
chambre mais au bord de la piscine avec une superbe déco. Elle est décorée par la femme du boss
Une jeune bombasse de la haute société. Le boss arrive et me sert dans ses bras devant tout ses
employés et dit tout gratuit pour lui… Je recroise le gars d’Antibe, il a 60 ans et est bien branché
cul.
Jaisalmer, le palace Mandir est super toute sa façade en pierre est ciselée. Il a été transformé en
hôtel de luxe. C’est la ville la plus cool, la moins polluée, la moins bruyante, la plus propre que j’ai
vue jusqu’à présent.
* Y a quand même pas mal de petits PD en Inde qui te proposent fucking pour rien.
Je débouche par hasard sur le lac Gadisagar, ancien réservoir qui servait à alimenter la ville. Il est
entouré de merveilles d’architectures à l’abandon. Au milieu de la marre, je dis marre car il n’y a
pratiquement plus d’eau. Il y a une belle construction. C’est très peacefull et c’est good karma de
donner à manger a une multitude de poissons chats. Ils sont tellement qu’ils se grimpent dessus et
quand ils bouffent ils sont plus hors de l’eau que dedans. Ici BCP d’avions militaires sillonnent le
ciel bleu. Le Pakistan n’est qu’à 90 km. Je bouffe dans un resto pas toutou et je deviens ami avec le
boss qui m’emmène ensuite dans son village. Juste avant d’arriver sur la petite route, un mariage
perturbé par un essaim de grosses abeilles qui se dirigent vers nous. Obligé de faire demi-tour
sino… mon pote a une belle maison en dur, un des seuls. Pendant qu’il prend sa douche et se
change, je visite le village avec son gamin. Certaines façades des maisons sont décorées et peintes
de couleurs vives. De retour à son magasin d’antiquités, il me raconte des histoires de cul.
« Les hommes niquent leur femme une fois par mois. Pas de suçage de bite de chatte ou de cul, pas
de baisés, rien. Un peu de touchage et encore, la plupart du temps ils restent habillés. Il y a
quelques émancipés comme lui mais jamais, il ne broute minou ou cul. Il y a quelques femmes qui
aiment la bite mais faut faire ça discrètement. » Il me raconte encore deux trois histoires de cul qui
se sont passé dans son magasin en sirotant son sky. Un mito ou bien ?
J’emmène l’antibois faire ses achats dans un magasin que je connais, je dois faire le traducteur car
son anglais est très pauvre et dire qu’il baroude à travers le monde. Il est peintre et ça marche
bien. Il se fait avec sa retraite et ses peintures des couilles en or. Il se balade avec sa ceinture
double fond remplie d’oseille (plus de 3000 euros)… Le seul problème c’est qu’il a l’œil comme il
dit. Jai le mec de la boutique l’arnaque copieusement. Je regarde et traduit, je rigole sous cape
mais ne dis rien, je ne peux pas intervenir ce n’est pas mon bizness. Sauf quand la ça devient trop,
je parle en français à Piza et lui dit gentiment, mais il a l’œil, il connait les belles choses…
On part aussi ensemble vers Udaipur. On va à l’endroit d’où partent les bus. Mais il a un problème
avec son ticket que Jai lui a vendu plus cher que le prix que j’ai payé dans une autre agence… sur
place on rencontre un couple de jeunes français qui vont aussi à Udaipur. On a tous pris des
couchettes. Le bus arrive, mort de rire, c’est ou couchette ou assis. Il ne fait pas d’abord assis et
ensuite tu convertis ta place en couchette. C’est comme ça. Bon en fait ce n’est pas mal, on peut
quand même être assis sur la couchette et y a de l’espace. Je suis sur une couchette du haut les
jeunes aussi. Piza se retrouve sur celle du bas. Sur la route le bus s’arrête régulièrement pour
prendre des gens si bien que vite le couloir est bondé et que Piza se retrouve avec pleins de gens
assis sur sa couchette, je ne peux m’empêcher de rire, en haut c’est cool. La nuit s’installe et le
froid aussi. Je m’isole en fermant mes carreaux et mes rideaux, un vrai petit nid d’amour. On arrive
en pleine nuit avec 2 h de retard.
UDAIPUR
La horde de tuk se précipite sur nous. J’envoie chier le premier qui commence à me baratiner que
la ou je vais c’est trop cher, ça réchauffe. Je négocie ferme avec un autre, 40rp pour la ou je veux
aller. On est tous partit vite fait sans se dire au revoir, c’est ça la vie. Je roule dans le froid glacial, le
con ne m’arrête pas au bon endroit, en fait comme souvent, il ne sait pas ou c’est… on arrive enfin,
la GH n’est pas du lux et c’est cher pour ce que c’est. Enfin je vais dormir 3h dans une piaule en
attendant qu’une autre se libère. Je prends un breakfast pas bon et réussie à négocier une piaule
à 370 rp, mais il a fallu vraiment se battre car les prix sont fixe à Lal Ghat GH. Je retourne pioncer et
bouffe ici, c’est pas bon. Je revois les deux jeunes qui sont dans la même GH. On va passer l’apro
ensemble. Ils ont un an sabbatique.
*De drôles d’histoires circulent sur les indiens, mariages qui sont à 90% des mariages arrangés et
sur les filles.
Certains marieraient leur fils à une fille juste pour avoir la dote, ensuite, ils empoisonneraient la dite
tout doucement.
Si l’homme vient à mourir, la femme est accusée, et toute la faute lui revient car elle n’a pas prit
assez soin du mari. Elle est jeté dehors voir pire… Et oui on est chez les barbares.
S’il meurt aussi, logiquement c’est à un des frères de reprendre la femme et de se marier même s’il
l’est déjà.
Il parait que si les femmes font deux fois de suite des filles, elles sont répudiées.
La fille mariée sert souvent de boniche dans la famille du marié…
Certaines familles ayant une fille à la naissance, la tuerait direct.
Les indiens sont au ¾ infidèles.
Des tas d’autres histoires circulent…
Mais moi je ne peux qu’attester du contraire. Je ne vois que des couples qui semblent vraiment
s’aimer avec des gestes de tendresse et des regards qui en disent long.
Je ne vois que des pères aimant leur petite fille, leur portant toute l’attention et les cajolant, qu’il y
en ai une ou plusieurs. Même dans les familles de basse classe et les paysans. ALORS les on dit !!!
* Governement shop, boutique ou tu peux acheter de la beu et des gâteaux aux herbes…
Udaipur, c’est une moyenne ville pas trop polluée et tranquille. Les gens sont cool et les paysages
pas mal. Le lac Pichola avec son palace au milieu. C’est ici qu’ils ont tourné un James Bond
« Octopussy » mais la aussi pas d’eau, d’ici 3, 4 mois il sera à sec. C’est assez crade surtout les
berges ou les femmes viennent se laver et laver le linge. Je rencontre Ji Young, une beauté e
coréenne. 28 ans, elle est prof mais aussi chanteuse. Son groupe c’est rock, j’aime bien. Elle a
flashé sur moi mais elle est timide. Elle croit que je suis célèbre et que je fais partis des vrais
« blues brother’s ». J’ai essayé d’expliquer mais ça ne sert à rien, elle ne parle pratiquement pas
anglais. Les coréens c’est comme les israéliens, ils viennent seul et se regroupent sur place sans se
connaître… Le soir je suis le son de la musique ça débouche dans un temple, je suis en pleine fin de
cérémonie. Je suis accueillie à bras ouvert et inviter à prendre part aux festivités. Les femmes
dansent les bras levés. A la fin ils préparent des assiettes de bouffe (fruits, coupés, chips, dattes)
chaque convive a droit à son assiette. J’ai le droit à la mienne. Je la donne un peu plus loin à un
chien errant qui n’en veut pas eh ben… de retour je passe la soirée avec la tribu coréenne.
Je fais mes adieux aux jeunes français. Je revois Piza qui m’annonce qu’il a acheté pour 400 euros
de bijoux en argent. Il a l’œil… Je bouffe avec Ji Young…
Départ à l’aube avec les coréens vers Ranakpur. Ji ne vient pas, elle n’a pas supporté la nuit et est
malade. 3h 30 pour 90 km. Le site est calme. Un petit temple Jain et un plus grand, ils sont de toute
beauté. Tout est en marbres blanc avec sur certains piliers des scènes de cul. Tout est ciselé,
colonnes, plafonds et c’est d’une finesse. C’est plus intéressant que le Taj. Des Bouddhas noirs,
blancs, marrons. Ah ! Ce ne sont pas des bouddhas, se sont des Dieux Jains.
Le soir musique live et big feu d’artifice, un très riche se marie.
SOMEWHERE, SOMEDAYS, SOMEPLACE… c’est en guise d’adieu à Ji Young.
AHMENDABAD
Tuk 30rp, bus de 8h30 à 15h. Les stop précédent des tuks te hèlent en t’affirmant que c’est ici que
tu dois descendre, comme ça ta course sera plus chère, enculés… Le bus enfin s’arrête sur un pont
et les tuks te sautent dessus à peine descendue. Ils essaient de t’embrouiller, ils me font chier avec
ton hôtel est cher ou il a fermé. Je les envoie copieusement chier et j’en hèle un autre mais ceux
que j’ai envoyé chier lui parle en indien, ils me font le coup deux fois et le mec se casse. J’en
accoste un troisième, un d’eux insiste encore, je le pousse méchamment et lui dit « casse toi
connard je ne te prendrais pas » il me regarde avec son air mauvais sous sa moustache, je le
regarde et fait signe de la main « DEGAGE CONNARD ». Il se barre enfin je monte dans le tuks
après négociation celui la n’a pas la soi disant plaque gouvernemental… il roule mais en vérité ne
sait pas ou il va. C’est un musulman, il est sympa… Hôtel Alka dans le guide, dehors c’est tout
pourrit. Dedans c’est mieux. Les mecs ne parlent pas anglais. La ville est vraiment bruyante et
pollué. Ça fait du bien de se retrouver dans une big city incognito, ici y a rien de touristique alors
on te fout la paix. Les gens sont sympas mais ne parlent pas anglais. Le soir à la brise venue, je
m’enfonce dans les petites ruelles animés et incroyable je trouve un super resto pas cher et bon :
« le Bhagyoday hôtel ». Je book un ticket de nuit pour Mumbai.
Ah ! Si un truc à voir mais bof, c’est le Sabarmati ashram, c’est la que Gandhi vivait. Mais je me
demande comment on peut méditer dans un ashram qui est situé en bordure de route hyper
bruyante… C’est vrai qu’à l’époque il n’y avait pas de circulation mais maintenant…
Le bus a du retard, je revois un mec sympa que j’ai croisé hier et qui m’a aidé à trouver ou booker
mon ticket.il est venue me dire au revoir, il est étudiant. On part à 21h15 avec une heure de retard.
Ensuite on traine dans les environs histoire de faire le plein de gens. On est vraiment sur la route
qu’à 23h30…
*GANDHI, on parle toujours de Gandhi comme un saint homme, serte mais j’aimerai aussi qu’on
parle d’un autre homme qui c’est battu pour que les intouchables aient un vrai statut Bhimrao
Ramji AMBEDKAR, père de la constitution. Ministre de la Justice dans le premier gouvernement de
l'Inde indépendante il est chargé de rédiger la constitution du pays. Il va y inclure la prohibition de
toutes formes de discrimination, tant envers les intouchables (dalits) hors-castes qu'envers les
femmes, et la liberté de religion. Il lança des mesures destinées à améliorer la condition sociale des
femmes et instaura un système destiné à permettre aux personnes des classes basses de faire des
études et de trouver un travail en rapport avec leurs qualifications.
Exaspéré de voir que la constitution n’est pas respecté, le 14/10 /56 peu avant sa mort, il organise
la première conversion en masse des hors-caste. A sa suite, environ 380 000 intouchables
rassemblés à Nagpur se convertissent au bouddhisme. Fait marquant dans l'histoire du
bouddhisme en Inde, le bouddhisme ayant quasiment disparu du continent indien au début du 13
siècle.
MUMBAI
J’arrive, le bus me dépose nowhere sur le bord de la route, il n’y a pas de tuks, ils n’ont pas accès
au centre ville ? Je prends un taxi, le premier ne lâche pas à moins de 170rp, il en profite ici c’est
n’importe ou. Le deuxième, un musulman, pas cher. En arrivant il me fait le coup du ouais c’est
plus cher t’as vu, j’ai fait des détours et les embouteillages. Je lui file sa thune pas plus (100rp). Il
n’est pas content, je m’en bas. C’est vrai qu’il y avait foule, les abords de la ville crado et pollués.
Les gens, par familles vivent sur les trottoirs avec pour simple toit une toile plastique et encore pas
toujours. Pour lits, des cartons. Ils font tout la, ils font la bouffe, se lavent, dorment. La journée, ils
arpentent les rues à la recherche de thune et de bouffe. Ils sont d’une crasse inimaginable du reste
les indiens en général sont tous hyper crasseux. C’est lui qui pourrit sa ville car il y a des gens qui
balayent et ramassent les poubelles, mais comme les gens jettent tout par terre !!! Mumbai, des
quartiers de misères et des quartiers avec des buildings flambant neuf. Plus on avance vers le
centre plus ça devient propre. Il est 11h30 hôtel VolgaII. Je prends la tête au mec, j’avais tél pour
réserver mai il ne l’a pas fait. Il me montre un placard avec un lit sans fenêtre et SDB fond de
couloir. Et une chambre double plus cher avec fenêtre mais SDB fond de couloir. C’est 800 rp, je lui
prends tellement la tête qu’il me la laisse à 650rp mais il fait la gueule. Je m’en tamponne. Le
quartier est classieux, un peu plus loin la mer d’Arabie (c’est crado) avec la porte de l’inde construit
par les Britanniques. Pas loin le quartier musulman, facile à reconnaitre, ils sont tous habillés avec
la tunique blanche, la calotte et souvent la barbe et les cheveux teint en orange !
Mumbai, ça fait très british ( Colaba), avec ses immeubles à l’anglaise, ses églises etc. j’ai plus
l’impression d’être en Angleterre qu’en Inde enfin presque. Le fameux hôtel Taj, c’est la qu’il y a eu
les attentats, je viens de l’apprendre et ma GH est juste au dessus du café de paris ou la aussi ça a
canardé a la mitraillette… On voit même des bus Anglais. Je vais à « Eléphanta island », je prends le
boat des indiens plus drôle que celui des touristes 100rp. Le ciel n’est pas clair, la mer est sale. Plus
on s’éloigne de la côte plus on s’aperçoit de la démesure du port. Des dizaines de gros tanker sont
ancrés aux abords. Sur l’ile qui est elle aussi crado, pas de plage, c’est marrée basse et c’est boueux
sale. Je ne vais pas voir la grotte, je préfère bifurquer sur le petit chemin et me perdre dans la
forêt. De retour, j’emprunte les escaliers qui sont bordés de petites échoppes, je m’arrête et
observe les singes qui essayent de grappiller. Justement l’un d’eux se précipite sur un indien et lui
vole sa bouteille de fanta. Il grimpe à l’arbre dévisse le bouchon mais comme elle n’est pas assez
pleine rien ne coule. Le singe se met alors à mordiller le fond jusqu’à ce que le liquide coule !!!
Le vent c’est levé et la mer est plus agitée.
J’ai la confirmation que les mendiants, handicapés, aveugles, enfants se font collecter en fin de
soirée par la mafia. C’est un jeune avec qui je suis pote qui me dit ça. C’est la première ville ou je
vois des blacks.
Chopatty beach, je marche de Colaba à Chopatty une heure pour y arriver. Je longe le front de mer
pratiquement désert à cette heure la (12h) et c’est dimanche. De ce côté la c’est BCP plus propre,
un route à 6 voix et de vieux immeubles art déco, une 10 d’étages. J’arrive à la beach, un big
concert se prépare. La plage n’est pas très grande avec tout les 50m des grosses amphores qui
servent de poubelles, elles dégueulent de merde et sont ouvertes. Les ordures s’amoncellent
devant. Marée basse, je n’ai jamais vue une plage aussi crade de ma vie, c’est une horreur, tout est
envahie par des sacs plastiques et des ordures. Les gens viennent, bouffe et jettent le reste dans
l’eau. Difficile de voir le sol. Les sacs sont moitiés ensevelis… C’est vraiment immonde. Au milieu de
toute cette merde émerge un Dieu en argile (Durga Dévi) ; il n’est pas très haut 10cm. Ça
représente un homme adossé à un éléphant, l’homme est plus grand. D’un côté il tient la trompe.il
a autour du cou des médailles couleur or et enfoncé dans le sable un cadre. Il serait la depuis
septembre. Lors d’une cérémonie, les familles viennent la et immerge les statues. Certaine
personnes font trempette. Je parle avec un des bénévoles qui travail sur le concert de se soir. Le
concert démarre la période de noël. Jésus et la planète sont à l’honneur. Bon eh bien je vais rester.
Je vais fouiner derrière en backstage et je croise la présentatrice, nos regards se croisent son
regard de braise me fait fondre et me hante encore. Une grande brune aux cheveux long mais elle
est rejointe par un malabar qui la protège et la conduit jusqu’à la scène.
Le soir le concert démarre en retard et le bénévole me fait rentrer dans le carré VIP, la ou sont
toutes les personnalités de la télé et du gouvernement… Le début est laborieux le son n’est pas
bien et les prestations moyennes mais plus ça avance et plus ça dégage. Ça y est tout est OK, des
centaines de familles chrétiennes sont la, l’ambiance s’échauffe, les gens chantent alléluia Jay…
Puis le groupe far arrive, ils ne sont que trois, un clavier, un flutiste et un drummer. C’est lui la star.
Le son est grandiose, le clavier et le flutiste c’est bof mais on s’en fout, le show c’est lui qui le fait
avec ses percus et sa batterie. Je suis sur le cul. Quel claque… jJ sors de la plage et je me prends
une autre gifle. L’avenue et le bord de mer désert à midi c’est remplie de gens. Incroyable, il y a
une foule d’une densité. Ouah ho des gens sont la, marchant, mangeant, se tenant par la main
assis sur le rebord du front de mer. La circulation est aussi dense, ça roule au pas à pas. Des
familles, des amis, des amoureux, tous se sont donnés rendez vous la. C’est sur des kilomètres et
se soir les photos délaissées dans la journée de Artus font fureur. Ah ! Des panneaux interdit de
cracher, de jeter des papiers et d’uriner. C’est vrai que la ville est plutôt propre. Et je le redis
malgré toutes les histoires qui trainent sur les relations hommes femmes, père filles, ce que je vois
ce sont des couples aimant et des pères cajolant…
Cathédrale façon big ben, elle sonne la même mélodie aussi. Tout un tas de bâtiment à l’anglaise,
c’est impressionnant. Sur le front de mer, je rencontre Penna 31 ans, elle est népalaise, c’est une
clodo qui n’a plus toute sa tête mais elle est marrante. Je suis assis elle vient et s’allonge sur le
ventre face à moi. Elle est habillé façon Népal mais ses fringues ne sont plus au top. Elle commence
à parler, d’autres mecs s’assoient aussi. « Elle a pris un jour un taxi avec un chauffeur bourré,
résultat : un accident. Elle a sur l’arrière du crane une énorme cicatrice ou les cheveux ne
repoussent pas, pareil au genou et aux pieds » (elle est pieds nus). Elle parle vraiment bien
Anglais. Avant, elle vivait la grande vie, elle était danseuse.... Difficile à savoir si c’est vrai, mais son
histoire se tient. En tous les cas, elle me fait marrer et pas que moi. Elle me demande 20rp pour
acheter des pompes ou à bouffer. Je lui en file 10. Trop fort 5mn après elle hèle un vendeur dans la
rue et lui achète une clope avec la thune que je lui ai filé…
Le temps est venu de prendre mon bus et je sens la galère, j’ai pris mon ticket à l’hôtel…
finalement galère il y a. Je suis déposé au marché par le chauffeur de taxi qui me dit c’est la les bus.
Pas de bureau de l’agence. Un mec d’une autre agence sympa me dit attends je vais t’emmener. Il
m’emmène au coin d’une rue et me dit voilà c’est la t’as qu’a attendre ton bus va arriver. Tout en
me précisant que le mec m’a vendue un ticket pour indiens… je poireaute, des quantités de bus
viennent mais pas le mien. Après 3/4h, je le vois, je lui fais signe mais il me répond plus loin ; je
cours avec mon sac, il a disparu, je suis tout énervé. Si jamais ça ne marche pas le mec de l’hôtel va
le regretter. Il refait un tour et s’arrête ouf je suis dedans. On attend encore car une gamine de 16
ans attend sa copine. ½ h. Le temps qu’on sorte ensuite de Bombai, 1h30, on est sur la route à 23h.
Je m’endors peu de temps avant que le bus arrive à Aurangabad, il est 6h30.
AURANGABAD
J’ouvre un œil, un mec me parle, je suis dans le potage. J’entends Ajanta, Elora, tout le monde est
déjà descendu. Le mec me dit hey Aurangabad c’est la, le gars du bus me confirme et me dit lui tuk
pas cher. C’est la première fois que ça m’arrive, je sors ensuqué, le tuk me demande 30rp. Je ne
rechigne pas. J’arrive à l’hôtel pas moyen de négocier, les prix sont fixe, c’est le shree maya, un des
guides. Les draps sont crades, je fais changer. La SDB est en ruine. Je m’endors. Au levé il y a pleins
de bestioles qui courent partout, genre cafard et grosses punaises. Je descends bouffer mais la
c’est un nuage de petits insecte qui tournent tout le temps autour de toi et la bouffe c’est pas le
top. Le soir y a tellement de bestioles qui courent partout que je demande au mec une autre
piaule. Il n’en a qu’une la super de luxe mais c’est plus cher, mais pour me dédommager, il me la
fait au même prix. Trop mort de rire, la super de luxe, télé écran plat (petit), un frigo de l’époque
napoléon qui ne marche pas et un grand lit en fait deux lits simple collés. Mais le must la SDB, elle
est encore plus décrépie que dans l’autre piaule. Bon le seul avantage, pas de bestioles. C’est celle
qui est juste en face de la cuisine et à côté du bureau.
Finalement je reste dans la de luxe pour le même prix, toutes les piaules sont prises. Je pars à pieds
(7km me dit on, je dirai plutôt 5) vers le mini Taj, (Bibi ka maqbara 100rp) celui des pauvres. Je
déambule dans les rues et dès que j’ai un doute, je demande mon chemin sujet à un peu de
conversation. C’est la même construction mais en plus petit, pas les mêmes moyens, il est moins
bien réussi, fait en ciment et en décrépitude. Même principe un musulman pour sa femme. Il
parait que c’est ça qui a inspiré le grand. Avantage certain, ici, il y a pratiquement personne. A
l’intérieur le tombeau de la femme recouvert d’un grand tissu vert brodé. Ensuite, je vais visiter la
grande mosquée Jama Masjid mais aujourd’hui c’est fermé. Je me fais aussi dans la foulé le
« panchaki » ancienne roue à eau… Retour à l’hôtel 3h30 plus tard.
* Petit désagrément, depuis Mumbai, j’ai des petits boutons qui sortent sur tout le corps ???
Tuk tuk 10rp vers la station de bus ah, je me suis bien fait arnaquer en arrivant. Je rencontre
encore des coréennes. Son Pia (sophia) et An Djay (angie).
Après une heure de bus local à 20rp, on arrive à Elora. Le premier temple, le plus beau a été creusé
dans la montagne à mains d’homme, marteau burin ? C’est incroyable. Il est immense sur plusieurs
étages, la roche est noire, de la pierre de lave. Dans les endroits les moins aéré, ça pue la chauve
souris. Toute la peinture est partie, il ne reste que les sculptures. C’est inimaginable. Ça devait être
sublime le tout recouvert de peinture… Sur tout le pan de montagne, des cavités ont été creusée à
différente période. Certaines sont inintéressantes mais d’autres sont d’une beauté à couper le
souffle. Et dire qu’ils n’avaient pas de machine !!! L’une d’elles est particulièrement top, des
arrêtes partent du haut un peu comme une cage thoracique et au fond au milieu un énorme
Bouddha. Avec sur le côté des colonnades anciennement peintes. C’est une galerie enchanteuse.
Tu chantes et les sons sont répercutés sur les arrêtes. Un gars est la et chante, époustouflant le son
est limpide et la résonnance de l’écho claire. Toute ses grottes ont été conçue par des moines… les
grottes hindoues sont BCP moins belles. Mais la n° 29 est immense et vaut le coup d’œil puis plus
loin aussi, la plus belle du côté hindoue. J’ai perdue les coréenne, Je reviens en jeep locale à la
station de bus et un tuk que je connais me dépose gratos à l’hôtel. Je revois la petite israélienne
Nima. Hier elle est arrivée avec un anglais. Je n’ai pas pu m’empêcher de la remarquer car elle
avait un sac le double d’elle, et juste en le déposant elle me disait « salut, tu es israélien. Non. »
Donc on blablate et rigole, elle a un accent anglais impeccable, ça m’énerve. Lucette nous rejoint
une vieille mélangée. Elle vit en Espagne mais est hollandaise et a vécue en Angleterre. Elle parle
aussi Français. Elle est la pour un an.
Le lendemain, on part à Ajanta ensemble, Nima est déjà repartie se matin top. A l’arrivé, on est
assaillie par une horde de vendeurs, puis on passe une allée remplie de shop ou tout le monde te
saute dessus, et ce n’est pas finie ? Ensuite pour gravir les quelques marches il y a des porteurs de
chaises. Sans compter la queue pour prendre le bus électrique qui nous mène là bas… bon enfin
une fois sortie de cette merdasse le site est fabuleux, je le trouve plus impressionnant qu’Elora. Les
cavités ont été creusées sur le flanc de la montagne, ça fait penser aux tombes égyptiennes. En bas
une petite rivière s’écoule et sur le flanc gauche un a pic de plusieurs dizaines de mètres. Pour
accéder aux premières grottes, c’est l’enfer trop de monde, trop de bruit. Lucette a un petit papier
ou elle a relevé toutes les grottes qui étaient incontournables. Ici, elles sont plus spacieuses,
certaines étaient des monastères. Il n’y a pratiquement pas de sculptures mais des restes de
fresques murales représentant la vie du Bouddha. C’est beau. On imagine comment ça devait
dégager en pleine époque…
Ca va être une journée de merde, je le sens. Le tuk que je prends pour aller à la gare. Maintenant je
connais le prix me dit « as you want ». Le pote d’un tuk que je connais. Ok on arrive à la gare
routière, je lui file 10rp mais son as you want se transforme en 20rp. Je reste ferme. Il hausse le ton
et fait genre, je ne me laisse pas impressionner. Je sors mon sac, il me dit allez c’est ça casse toi
vite. Chose qu’il ne faut pas me dire dans des situations comme ça. Je pose mon sac contre un
poteau, j’enlève mes lunettes et retourne le voir. What ? T’as un problème, tu veux qu’on
s’explique ? Il fait profile bas, je me casse. Le bus pourrit arrive avec 20mn de retard. Direction
Pune. On met 6 h pour y arriver.
PUNE
C’est la plus grande ville merdique que j’ai vue en Inde. A la descente du bus, je me réembrouille
avec un tuk qui veut 60 rp, je l’envoie chier. Le deuxième est négociable mais le premier revient à
la charge et lui parle. Je suis obligé une fois de plus de le dégager en le poussant. L’Hôtel, le plus
pourrit que j’ai eu en Inde et répertorié dans le guide. Sous prétexte qu’il est dans le guide, il n’y a
aucun effort de fait pour l’entretien. Les sois disant bungalows dans un beau jardin. C’est de la
terre battue détrempé. C’est tout humide donc des moustiques partout, sans compter que
derrière, il y a un gros bruit de machinerie… La piaule est humide et ça pue, les matelas se sont des
paillasses crado, les draps, pire que sale. 10 euros pour ça et il se permet de te prendre une taxe
supplémentaire et quand tu signifie ton mécontentement il te dit « ce n’est pas grave tu sais grâce
au guide j’ai la clientèle assurée… » L’HÔTEL NATIONAL. Hélas en ce moment c’est la migration des
indiens, c’est la période de noël et tous les hôtels sont complet. J’en fait plus de 10. De mauvaise
grâce je reviens. Je galère toute l’après midi pour trouver une solution. A Kolhapur après avoir
passé 10 coups de tél. tout est complet, j’arrive enfin à en trouver un à 650rp pour le lendemain.
Après une nuit de merde sur ma paillasse, je mets mes fringues humide et un tuk à 40rp pour
Swargate station, la je me fais télescoper par un de ces mecs qui vendent des billets à la sauvette
pour Kolhapur à 150rp. Je ne suis pas chaud mais il m’explique que c’est un bus de luxe mais qu’ils
n’ont pas le droit de vendre dans la station. Je dis ok mais j’attends. D’autres personnes prennent
des billets alors je me décide. Nous voilà en 4X4 en direction du bus, garé dans un recoin, il y a des
personnes qui sont déjà dedans. On part à 9h15, je suis juste au dessus du pot percé…
KOLHAPUR
On arrive sans problème à 14h15, je prends un tuk à 25 rp jusqu’à l’hôtel Lishan. La le gars me dit
pas de place, j’insiste, je le fait chier, j’ai réservé. Finalement il me dégotte une petite piaule lit
simple toute refaite, avec la télé. Bon ok et le top, il me la fait à 350rp et je peux rester le temps
que je veux. Ouf je suis sauvé, on est le 22/12, l’ambiance est sympa, ils ne parlent pratiquement
pas anglais. C’est une ville ou les touristes ne viennent pas … La ville est aérée malgré le bruit et la
pollution. Bon je vais rester jusqu’après noël. L’hôtel est plein de familles indiennes. La
transhumance continue, ils arrivent par car entier. Et ça dans tout le pays, toutes les villes. La
bouffe dans l’hôtel est au top.
Je pars pour une petite marche de 4h à travers la ville, je vais voir le new palace. Je me fais prendre
en stop par un mec en scoot qui me dépose devant l’entrée. Incroyable encore les Anglais, le palais
ressemble exactement à celui qu’on voit dans les dessins de W. Disney. Les indiens sont assez
surpris de me voir marcher au lieu de prendre un taxi ou un tuk (=rickshaw). Au retour aussi, un
mec qui s’appelle Salim me propose de me poser plus loin… Les gens sont souriants et avenants. Je
tombe sur une manif d’indiens communistes, ils sont tous assis avec leurs chapeaux devant le
collector office. Tous les jours à l’hôtel, ils font ma chambre, je n’aime pas ça mais bon.
Vers Mahalaxmi temple, dans la vieille ville. Encore quelques km à pieds. Je demande le chemin à
un jeune Sandip, il est en scooter et me conduit jusque là bas. Il me reste juste quelques mètres à
faire. Cool non ? C’est jour de pèlerinage, des milliers de gens vont défiler toute la journée dans le
temple pour faire des offrandes. Je traine dans la vieille ville en attend que les séances
d’entrainement de lutte, sport national commence. J’arrive au Motibag Talim, ici sont entrainés les
meilleurs lutteurs de l’Inde. Dans un coin, il y a un vieux porche, je passe, c’est un chemin étroit et
tout défoncé qui mène dans une cour. Les lutteurs vivent la pour la plupart. Se sont des jeunes. Ils
me regardent ébahit et je ne sais si c’est du lard ou du cochon. Je m’en bats, je reste au fond de la
cour surélevé la fausse ou il s’entraine, elle est remplie de terre granuleuse rouge. Sur le côté
gauche certains s’entraine en muscu. Les appareils sont barbares, les mecs s’entrainent en force,
pas de fioritures. Dans la fausse un prof sans doute entraine les jeunes… Je m’incruste hop, hop
enlèves tes pompes… les assauts sont puissants, ils sont habillés en string à l’envers ! Parfois, ils se
frottent le corps et le visage avec la terre. Le visage prend alors une teinte rosée ou on aperçoit
que les yeux. Ça fait plus d’un an qu’il n’y a pas eu de combat inter. Je vais voir le stade kasbagh
Madan. C’est une arène mais elle est à l’abandon rongée par les hautes herbes.
Vers le lac Rankala. Ils y a des tuk tuks collectif ou des privés. J’en prends un collectif pour 6rp.
Havre de paix de fraicheur et de bon air en centre ville, il est assez grand avec un parc… retour à
l’hôtel, les boss sont les seules à parler anglais. Se matin je dis bonjour et comme le réceptionniste
ne répond pas le boss lui dit alors répond quand on te dit bonjour. Hier le même réceptionniste se
trompait sur le prix de la laundry, c’est encore le boss qui lui explique comment compter. Je passe
le réveillon ici, c’est cool.
Je passe plus de 2h à essayer de trouver un hôtel à Goa, impossible, ça frise le délire. Tout est
complet. Les seuls ou il reste de la place se sont ceux à 1500rp. Alors je décide d’aller à Bijapur. Je
partirai le 28. Je rencontre des gens de Mumbai (des indiens) que je connais, ils sont la pour les
vacances. Des riches, ave un driver dans un gros 4X4. Le mec me présente sa sœur, ouah, une des
rares filles à m’adresser la parole, a me sourire sans gêne à me regarder dans les yeux, tout ça en
parlant dans un bon anglais. Dommage, c’est un thon. C’est la première indienne que je rencontre
comme ça, les autres te jettent toujours des regards à la vollé mais dès que tu les regardes, elles
baissent les yeux et font semblant de ne pas t’avoir vue. Sauf les gamines qui elles ne sont pas
encore conditionnées. Quand je lui dis mon âge, il ne me croit pas. Il ne peut comprendre qu’à
mon âge on ne soit pas marié avec des enfants. Ah ah.
Le temps des mariages est revenu. Je rencontre des étudiants en médecine qui déplorent le
comportement et la crasse de leurs concitoyens. Ils trouvent que je ressemble à un indien du nord
et oui ici aussi, ça fait plusieurs fois qu’on s’adresse à moi en hindi. Je suis multi raciale. Trop fort,
j’adore. Je comprends pourquoi maintenant les filles n’osent pas me parler ouh ouh ahah hihi….
Je quitte Kolhapur sans savoir ce que je vais trouver à Bijapur. Je prends le bus gouvernemental,
c’est la première fois pour une longue distance. Pas le choix. Ce n’est pas confort mais ça a au
moins deux avantages, le prix dérisoire et finalement, il fait BCP moins d’arrêt que les bus privés.
Sur la route, près des champs, je connaissais : les vieilles cabanes faites de planches de bois et de
plastique, les cabanes en bambous etc. mais la les pauvres se sont servie de feuilles de sucre de
cannes pour se faire des petits tipis ou on ne tient pas à plus d’un et que à quatre pattes. Une
femme se tape une syncope dans le bus (je choisis toujours la place devant à gauche, c’est la que
s’assoit le vendeur de ticket et on est jamais à plus de deux).
BIJAPUR
Je trouve un super hôtel pas trop cher. Au premier contact, la ville est aux ¾ muslim. C’est top
pourrit mais en flânant, c’est assez aéré on voit de superbe belle petites villas sur le bord de route.
Dommage que tout soit pourrit par les tonnes de poussière qui vole 24/24. Tiens, ça faisait
longtemps que je n’avais pas vu de vaches dans les rues. Il y a aussi des cochons noirs. Depuis
Udaipur je n’en avais pas vu. Ma chambre est immense, l’hôtel n’a pas 5 ans et il est déjà décrépie,
surtout les SDB. Je dois camoufler sur toute la hauteur de la fenêtre le jour qui laisse passer des
dizaines de moustiques. J’en ai déjà tué au moins 50 et y en a encore alors pas le choix, j’utilise le
serpentin.
Après la pluie massive de la nuit, je suis réveillé par une musique hyper forte qui vient de dehors.
Au bout d’un quart d’heure je n’en peux plus, je descends engueuler l’enculé de taxi ou de la
réception pour qu’il baisse sa radio. Le réceptionniste est aussi réveiller, c’est quoi ce bordel ? Que
je fais en regardant dehors. Mais il n’y a pas de voiture. Il m’explique que c’est la procession, ça
vient du boulevard. Ok, je remonte ravalant ma haine. A 7h30, voilà qu’on sonne à ma porte buz…
buz…buz. Je gueule sleeping, une voie s’éloigne. A 9h c’est le tél, je décroche fou furieux : laundry
sir ? No laundry, je veux dormir. Au levé, je discute avec une vieille lady française qui est arrivé
dans la nuit. Je pars au centre ville, je prends un tuk avec un bizness man pour 5rp share. Une fois
en ville et que le mec est descendu le tuk me dit 20rp. Je rie et lui dit ah, non mon gars, tu n’as pas
compris c’est 5 rp. Il accepte de mauvaise grâce. L’avantage de la pluie, il n’y a plus de poussière
qui vol. Le désavantage c’est que tout est hyper boueux. Je revois mon pote bizness man, il me
paye un thé. Les gens sont cool ici. Je croise une vache allongé aux couleurs fluo.
Je visite le Golgumbaz. Je zap le ticket. Devant l’entré je fais genre ah ben j’ai perdue mon ticket, le
mec me dit fouille dans tes poches, je m’exécute et finalement, il me laisse passer. C’est un big
édifice renfermant plusieurs tombeaux, deux tours octogonales et 7 étages. On monte par des
petites marches très hautes. En haut sous le dôme, le deuxième plus grand du monde après celui
de la basilique St Pierre de Rome, 38m de diamètre. En haut si on murmure à quelques centimètre
du dôme de l’autre côté on entend tout distinctement. Parait que ça se répercute 10 fois. Mais la
c’est plutôt une cacophonie avec tous ses mômes qui paillent et hurlent. BJR le repos pour les gens
des tombeaux, si on leur avait dit ça ! Ici les femmes sont plus souriantes et te parlent. Dans l’hôtel
c’est même elles qui font la bouffe et le ménage, du jamais vu depuis que je suis ici, sauf peut être
à Jodhpur, ville aussi musulmane.
Mal dormi, voilà qu’ça recommence, je vais au mausolée Ibrahim Rouja (4km). Enfin un peu de
calme, j’en peux plus des klaxons à trompes, même les putains de scooters en ont. Même principe,
le mac a fait construire ça pour sa meuf mais il est mort avant elle. L’entrée c’est quand même
100rp. L’endroit est très beau, façon islam. Dans un des bâtiments, il y a 6 tombeaux de la famille.
Ils me soulent tous à force avec leurs deux questions à la noix : what is you name et wich country.
Le soir je passe la soirée autour d’une bière avec la vieille lady Jeannine qui voyage seule et qui
vient en Inde depuis 15 ans.
Pas dormi, hier j’ai trouvé un hôtel à Hampi, je me casse, on est le 31 déc. Je prends un tuk tuk
20rp et un bus local 148rp qui est encore plus pourrit que le précédent, le volant a un débattement
de 20cm avant que ça tourne, pire il y en a un de 10 de haut en bas… Il part à 8h30, le paysage
change c’est plus rocailleux. La route est défoncée. Le chauffeur est un tueur, plusieurs fois on
frôle la mort doublant et obligeant les camions qui viennent en face à se foutre dans le talus. Il fait
même pire doublant à gauche sur le bas côté en terre alors et le must (j’ai envie de lui mettre
mon poing dans le gueule à cet enculé, je lui ai déjà gueulé plusieurs fois dessus) il double en face
mais pas sur la route, sur le bas côté. Maintenant tout le monde lui gueule dessus, il n’arrête pas
de se faire insulter par les autres chauffeurs qui viennent en face et qui sont obliger de piler.
J’arrive sain et sauf j’ai cru que je ne finirai pas l’année pourtant je n’ai jamais peur. Le mec
s’éclipse avant que je puisse lui tomber dessus histoire de ! Hospet, il reste encore 1ékm pour
arriver à Hampi. Me voilà assis à côté de Shanama, something like that. Une jeune qui ose me
parler.
HAMPI
La GH, le jeune manager, ne veut rien savoir, le prix est fixe. Ici c’est le village à touristes par
excellence, des simillies babs everywhere. Mais en dehors de Hampi bazar (restos, GH, shop etc.) je
suis surpris par le site. La rivière juste derrière bordée de ruines de temples à la romaine, c’est
splendide. L’allée centrale bordée elle aussi de vestiges, un régal. Ici c’est irréel, je ne pouvais pas
souhaiter mieux pour ma fin d’année. Je suis sous le charme. Et en plus un bonheur… je me suis
trouvé une GH pour demain à 250rp, un bungalow à la rustique comme j’aime en bord de rivière
entouré de végétation. Le site est vraiment incroyable, la rivière qui s’écoule en les gros blocs de
roche et en fond les collines.
Le soir tout est désert, restos, bars. Ici pas de night life, tout doit être fermé à 22h consigne de la
police. La police veille, il y a toute une tripoté de flics et à 23h ils te conseillent d’allé te coucher, il
parait que c’est dangereux la nuit… ici aussi les femmes jouent un rôle dans la vie active. A la
tombée de la nuit les gens mouillent devant leur magasin, ça évite la poussière, y en a qui pousse
jusqu’à nettoyer les gros blocs de roche. Les grenouilles aussi sortent. Le soir plusieurs personnes
trouvent abri dans le temple central. Ils viennent avec nattes et couvertures. La chose la plus
appréciable, pas de voitures, pas de klaxons…
Je change de GH, j’ai choisie le lux. Enfin pour moi, je délaisse le béton et l’eau chaude pour la
cahute en bambou avec eau froide dans la nature. Quel pied. En route vers la water fall, le chemin
est tranquille avec ses immenses blocs posés bizarrement un petit village et les champs de
bananiers. Je rencontre Victor Vijay, un gars de Delhi, un peintre renommé dans le monde. Il me dit
qu’il n’y a pas de waterfall et me paye à boire dans un rad au milieu de nulle part. On rentre
ensuite sur sa mob de location et il me dépose devant l’un des sites à voir. C’est magnifique, tout
est taillé dans du granit. Des piliers soutiennent d’énormes plafonds en granit recouvert d’une
espèce de mélasse séché qui isole de la pluie.
Ici les femmes sont comme toutes les femmes dans nos sociétés en apparence, elles ont une vie
active tiennent des boutiques, s’habillent un peu plus librement, parlent, sourient. J’aime ma
cabane. Je pars visiter plusieurs monuments ouvert au public. Aujourd’hui c’est un défilé
permanent d’indiens. C’est bonne ambiance, ils sont détendus, souriant, j’aime ça. Hampi n’est pas
une ville me dit une femme, ça existe juste parce qu’il y a les touristes qui viennent visiter le site.
Karl un Allemand me dit ici il y a 15 ans il n’y avait rien. Pour visiter, il fallait venir d’Hspet et
repartir.
Le soir des familles entières se réfugient dans le temple et dorme sur des toiles plastique ou
enroulé dans des couvertures. La nuit ça caille. Les plus pauvres qui ont des stands de babioles ne
rentrent pas chez eux, ils n’en ont pas. Ils vivent ici, dorment sur des nattes enroulés de
couvertures, se lavent dans la rivière et font la bouffe sur le côté du stand.
Mon lux se transforme en cauchemar, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit malgré l’endroit peacefull.
Le lit est trop dur et la nuit ça caille grave. Je pars à pieds visiter d’autres ruines d’une beauté qui
n’ont rien à envier à Angkor. Tous les pilonnes de granit sont sculptés. Il y a des allés entière de
pilonnes qui devaient être recouverte. C’est gigantesque il y en a sur plusieurs km et en fond les
collines de blocs de granit, les bananiers, les cocotiers sans oublier la rivière. De retour je rencontre
un mec habillé en paréo blanc et le crâne rasé, il médite comme moi assis dans une ruine au bord
de la rivière. Il travail dans les assurances. Il a promit de faire ça en rapport avec sa mère morte, en
fait on dirait un brahmane. En fin d’après midi, une gamine suie les bouses de vaches fraiches
quelle ramasse avec la main et les enfournent dans un sac plastique.
15 rp pour aller sur l’autre rive. C’est encore plus tranquille même s’il y a des GH partout. Les
collines, les rizières. Petite escalade. Au retour je me fais masser par une vieille avec soi disant de
l’huile médicinale (du monoï). Elle m’enduit d’huile et met le paquet, des pieds à la tête. Le
massage n’est pas top d’autant que je suis allongé sur une planche de bois recouverte d’une toile
plastique. Dire qu’elle voulait que je lui file 800rp heureusement que j’ai négocié à 300. Et en fait
de vieille, elle n’a que 35 ans. Putain je lui en donne 5O mini. Pour la nuit j’ai demandé une
couverture en plus mais comme j’étais encore transit, j’ai utilisé la couverture de survie. C’est
bruyant mais hyper efficace.
Départ à pieds 4km pour la cité royale. C’est aussi magnifique que gigantesque, 3h go and back. Je
suis le seul à le faire à pieds sous cette chaleur accablante. Les autre sont en taxis, tuk tuks, motos
ou encore vélos. De retour je me fais l’intérieur du temple principal de Hampi. Ah ! C’est vrai, la il y
a une lady 21 ans, une éléphante (Ganesha). Les gens viennent donnent une petite pièce et la bête
leur touche la tête en signe de bénédiction. Mais qu’on lui foute la paix. Le temple est bien
conservé et dans tous les recoins des Dieux…
*Je revois Karl l’Allemand qui me dit que lui aussi était à Kolhapur le 25 décembre mais qu’il a
dormi dehors à la gare car tous les hôtels étaient plein…
Retour en ville je n’en peux plus des klaxons. J’attends le bus sleeper pour aller à Panjim. Le bus est
plein, que des touristes et des moustiques qui profitent des moments d’inattention pour te piquer.
PANJIM
On arrive à 9h30 au lieu de 7h. A peine arrêter qu’une horde de chauffeurs de taxis hurlant se
précipite dans le bus, pas le temps de descendre. J’en laisse passer un et descend de ma couchette
et gueule oh ! On peut descendre tranquillement ou quoi, je les pousse. Je n’en prends évidement
aucun car ils pratiquent des prix mort de rire. Je vais un peu plus loin et prends une moto taxi pour
200rp. A l’hôtel, je visite deux chambre pas top. Je lui prends la tête et il m’en file une mieux pour
300rp. Bon y a la télé de la réception juste à côté, ça va être sujet à embrouille mais j’aime ça. La
ville est sympa, la Mandovi avec ses gros bateaux, les gens sont modernes. Et je vois les premières
indiennes les épaules nues. L’architecture fait vraiment coloniale. Ici c’était portugais, c’est vrai
que tous les noms le sont. Des églises à foisons. Pour un non croyant comme moi, ça fait du bien
de retrouver notre bon vieux escroc de Jésus et la vierge Marie pas si vierge. Ici fini les dix mille
Dieux ridicule des hindous. Ce matin ça caillait et on est resté enveloppé dans le brouillard jusqu’à
9h mais maintenant, c’est vraiment hot.
J’essaie des basses, le jeune qui me les montre a deux pouces (6 doigts). J’aime le parfum de
liberté qui règne ici.
Je prends le bus pour OLD GOA et non pas Velha Goa comme le signale le lonely. 8 rp. Ici les égises
font penser à celle d’Amérique du Sud.
Départ vers Calangute.
Bus local 12rp. La c’est la foire des enculés de tuks. Ici ils profitent et les prix flambent, ils ne
veulent pas bouger leurs culs à moins de 40rp. Je ne me laisse pas faire, ils n’ont qu’à aller se faire
mettre. Je trouve une moto taxi pour 20rp. Je suis dans une GH sympa juste derrière la mer. Je me
demande comment ils font tous pour vivre ici il y a des milliers de GH et restos. Et dire que
pendant les fêtes tout est plein, j’ai du mal à le croire. Ouf je suis scotché, elles ne m’ont pas
habitués à ça les petites indiennes qui rivalisent de sexisme avec les occidentales. Ouah ho, elles
ont en mini et dos nus… ici les Russes ont débarqués en masse, les nouveaux riches et les mafieux
qui ont emmenés leurs putes… Les Russes y en a des tas de boudins, mais les belles tu tombes à la
renverse. La plage côté toutous, c’est propret et mort, côté indiens c’est la teuf, ils boivent,
chantent, se payent les jeux d’eau : parachute, jet ski et autres. Ils se baignent en slip, en calbutes,
habillés mais rarement en maillot de bain. Les nanas sexy au dehors ne s’aventurent pas à se
promener sur la plage en maillot de bains, elles se baignent habillés. Le côté mauvais c’est toujours
le même ils ne respectent rien et sont crado, tout finit au sol ou dans la mer.
Trop marrant les Siks les enfants dès leur plus jeune âge portent le turban même pour se baigner.
Ils ne veulent pas être confondus avec les autres car eux sont plus évolués !
Je suis dans ma phase marre de tout…
une famille de Russes à table se pochtronne en mélangeant bières, cocktails et vins blanc. Pendant
se temps le gamin joue à la guerre, il est super hyper équipé : couteau Rambo, grenade,
mitraillette, flingue, flasque à whisky etc.
Je traine le soir à Baga, c’est ici que viennent toutes les petites indiennes pour s’encanailler. Elles
mettent leurs plus beaux habit sexy, mini ras la foune, talons aiguilles et autres. Elles ont le visage
maquillé (elles ne s’habillent comme ça qu’ici). Elles ont en général de très beaux visages mais pour
le reste : pas de fesse, pas de seins, pas de jambes… Elles boivent de l’alcool, mais pour en avoir
une dans ton lit eh bien faut t’accrocher. C’est papa et maman qui pourvoient à leurs dépenses du
week-end. Les discos y en a deux qui font le pleins. Les jeunes Russes sont de la partie, ouah la
c’est autres choses, je n’ai jamais vue de femmes plus sexy et désirables… Pas de secret me disent
deux personnes dans a même soirée si t’es bien looké et tu sors ta thune y a moyen car elles
aiment les foreigners. La plage est remplie de bars et restos (l’envers du décor, derrière les restos
des tas d’ordures nauséabond s’amoncellent de jours en jours. Ça fait des petites collines de merde
qui macère, bonjour l’odeur) à moitié désert musique à fond, pendant que les indiens se bourrent
la gueule sur la plage et y laissent tous leurs déchets. Je pensais qu’ici c’était comme en Thaïlande,
rave partie sur la plage. Mais tout ça c’est finit, interdit, juste toléré le soir du jour de l’an et encore
faut graisser la patte… Pendant que les indiens se tirent les étrangères délaissés moi ma compagne
de la nuit c’est kingfisher. On aura tout vu, des lady boys indiens.
Une vendeuse dans une boutique me dit « tu veux une jeune indienne ah ah ah regarde comment
t’es fringuer, t’es pas rasé et en plus t’as pas d’argent ah ah ah »…
Attendre la night live 24h et me taper 2 bornes a pieds, je le ferai si j’étais accompagné mais la j’ai
pas envie.
Direction Anjuna bus Mapusa 8rp puis bus Anjuna 2rp. C’est BCP plus typique et sauvage que
Calangute. Le mercredi c’est le big marché ou se mélange les tibétains, les babs jamais repartit, les
indiens. Restos, bars à musique live, c’est cool. Ici avant c’était l’endroit ou on fume et se dop.
Le soir j’ai pris l’habitude de bouffer dans un bouiboui ou viens un tibétaine et ses trois filles. L’une
d’elles c’est éprise d’amitiés pour moi, elle a 8 ans. Elles sont ici pour les vacances mais elles se
font chier. La mère m’explique qu’elle vie dans le Mansouri mais qu’elle vient pour la saison.
Je prends mon ticket pour Mangalore. Et de retour à la GH je vois Louisa une vieille française qui
discute avec un bon masseur qui l’a soigné à plusieurs reprise bon why not, j’ai toujours ma jambe
qui va pas alors.
Sur la plage je rencontre une jeune qui vend des bracelets, on papote et d’un seul coup, elle se lève
et part en courant, les flics. Elle oublie un paquet de ses babioles. Impossible de la rattraper. J’ai
mal partout, dos, jambes épaules. Une horreur pas heureux. Je me fais lire les lignes de la mano,
trop fort le mac descelle que je suis un artiste et me dit votre voix c’est l’artistique… Sinon il ne lit
pas dans l’avenir.
* Les Russes ne savent pas baiser. Les indiennes dans les discos elles n’en veulent qu’à ta bourse,
mais tu ne les niques pas. Les Russes elles aiment les peaux basanées. Se sont des putes de la
mafia. Les indiens baisent comme des lapins. La femme blanche est une pute… voilà un peu le
genre de discours qu’on entend à Goa.
Mais en fait tout ça c’est de la connerie, y a des brancheurs et des nanas qui se laissent branchées.
Je retourne voir si je peux redonner le paquet que la jeune a perdu. Je me fais brancher par
d’autres mais je demande à voir la petite. Elles demandent pourquoi, j’explique, elles sont au
courant, tiens regarde là bas, elle arrive. Elle est toute contente de me voir et quand je lui rends
son paquet elle rie. Tu sais je me suis faite engueuler par mon frère et j’ai beaucoup pleuré. Elle
m’offre un petit cadeau et je lui fais mes adieux car je pars ensuite.
Je quitte à jamais Calangute, en fait plage des vieux, Baga plage des teufeurs et Anjuna plage des
babas. Tout ici est surfait et superficielle, usine à touristes. Bus de nuit, je pars de Panjim, j’insiste
pour mettre mon sac dans la soute. 9h30 pour 370km. J’arrive à Mangalore a 5h du mat.
MANGALORE.
Je récupère mon sac, j’ai la confirmation des relents d’odeur de poissons. Horreur malheur, mon
sac a baigné dans le jus de poisson pendant des heures. Du poisson qu’ils ont chargé pendant la
nuit. Les enculés. J’arrive à l’hôtel, le mec me jette un regard… Obliger de vider tout le sac,
j’enveloppe toutes mes fringues et les descends le mec de la réception ne veut même pas y
toucher. Dépose les la. Je laisse la protection du sac que j’ai faite. Je la prendrai plus tard. Il va la
virer dehors… Une fois en haut heureusement j’avais un paquet de lessive qui me restait. Je mets
à tremper le sac et nettoie une par une les petites babioles tout en maudissant les enculés de
Paulo Travel. 8h30 enfin je me couche. Au levé je finis et mets les trucs à sécher sur la fenêtre qui
est immense heureusement. Pas de tourisme ici. On retrouve les filles habillés en saree. Je porte
mon Tshirt « El Shadaï » acheté sur la plage, une assoc qui aide à réintroduire les enfants
abandonnés. En fait c’est un truc de chrétiens. Je me fais plusieurs fois brancher par des chrétiens.
Je me fais brancher aussi par la femme ou je vais acheter mon ticket pour Kochi. Et quand je lui dis
que pour moi tout ça c’est de la connerie et que s’il y a un Dieu, ce n’est pas un Dieu chrétiens, ni
musulmans, ni juifs, ni bouddhiste. Qu’il ni en a qu’un et unique pour tout le monde. Elle me dit
c’est vrai tu as raison, écoutes, se sont des histoires vrais qui me sont arrivés.
« Un musulman était en mal avec un de ses fils, il devait aller faire un scanner à Delhi mais ça
coutait trop cher. Alors je lui ai dis mon frère tu es musulman mais ce n’est pas grave, appelle
Brother (un prêcheur chrétiens), il va prier pour toi… et rapidement l’enfant c’est mis à aller mieux.
Un homme se fait virer de chez lui parce qu’il a attrapé la lèpre. Il devient clochard et la médecine
ne peut rien pour lui. Le docteur lui dit tu n’as plus qu’a prier, il ne te reste plus que ça. Il prie les
Dieux indiens, rien ne se passe, il prie alors Allah, rien ne se passe mais quand il se tourne vers Lord
Jésus, il guérit. Je le vois encore maintenant et il va bien.
Une clocharde complètement détruite par la maladie c’est elle aussi tourné vers Lord Jésus et a
prié avec ferveur, peu de temps après elle a arrête de boire et maintenant, elle a repris une vie
normale. » Voilà ce que me dit la femme qui n’essaie pas de me convaincre. Il n’y a effectivement
qu’un Dieu pour tous et c’est Lord jésus…
J’ai vraiment mal partout, surtout ma cuisse droite, ça s’empire. Mon épaule droite aussi
recommence à me faire mal et quand je tourne la tête il y a des bruits de frottement étrange,
comme si je chiffonnais du papier plastique.
Les bus n’ont pas de fenêtres, juste des bâches en cas de pluie. Certaines constructions sont sous
le niveau de la rue. Ici se mélange le vieux et le neuf. Des immeubles flambant neuf mais tout
autour de la merde.
21h le bus a 1/2h de retard. Je mets mon sac dans la soute en espérant que cette fois ça ira. Sur ma
couchette, je regarde défiler les paysages nocturne, impossible de dormir.
KOCHI
6h30, on arrive à Kochi. L’endroit est cool, c’est grand avec des magasins modernes partout.
Kerala, ici des cliniques ayurvédique partout. Je tombe en plein début de festival 21/ 1. Procession
d’éléphants, danse, musique tradi’ et Kathakali, genre de théâtre ou les gens sont maquillés et
costumés. Ils dansent sur de la musique live. Il y a un conteur, les danseuses ne sont que
l’exprimassions de se que le gars raconte.
ERNAKULAM, côté mer à droite une rue piétonne longe la berge et à côté un parc, c’est tranquille.
Il fait très chaud.
Le soir les spectacles commencent à 19 h, c’est dans Shiva temple.il y a 7 big éléphants avec les
défenses à moitiés coupés. 3 scènes de musique classique et folklorique. Tout ça est bien sérieux,
ça manque de vie, de joie et après 15mn ça semble répétitifs. Plus loin dans le parc qui longe le
temple, le Kathakali. C’est plus intéressant, les filles sont maquillés et costumés. La danse est
calibré sur les percutions. Des gestes, des pas et des mimiques raffinés. Je pars manger et vers 22h
je repasse devant le temple. C’est pratiquement désert. Mais ils sont en train d’apprêter les
éléphants. Ils ont un blason doré sur le front, des clochettes aux pieds et un cordon rouge autour
du cou. (Pauvre bête, la durée de vie d’un éléphant en captivité est plus courte de moitié). La
cérémonie commence, les éléphants et les percus’ sont en ligne avec un brahman sur le dos qui
tient un parasol de couleur. Celui de tête a une ombrelle violette, les autres en ont des oranges.
Trois vieux mecs tiennent des torches en fer à 4 feus, ça a l’air de peser lourd. Deux autres tiennent
aussi des torches. On fait le tour du temple (évidemment les chaussures sont interdites). Ensuite
des hommes avec des trompettes en arc de cercle se mettent à souffler. Ca sonne comme dans les
temps ancien, c’est harmonieux. 23h30, ça continue mais je suis trop crevé, ça fait + de 3- h que je
n’ai pas dormi. Sur le retour la route bruyante la journée est complètement déserte, je suis le seul
à marcher.
Au levé, je vais prendre un café au bouiboui du coin la tête encore dans le fion. Une jeune est en
face avec ses amis, je lui souris, elle répond et à son tour de me sourire, un sourire franc, je
réponds mon café arrive. Ça recommence si bien que j’éclate de rire, elle se lève avec sa tasse et
vient s’assoir face à moi. Incroyable ! Elle pense que j’ai maxi 30 ans, alors je lui mens effrontément
en disant que j’en ai 40. Sa copine nous rejoint et puis c’est au tour des garçons. Le patron du bar
est mort de rire… D retour à l’hôtel je décide de me faire faire une vrai paire de lunette, des
progressives pour 2000rp. De retour à ma piaule je rencontre mon pote de Turino, un vieil italien
qui me paye un whisky. Il est 13h j’ai rien dans le bide. Lui c’est fait refaire les chicos pour trois fois
rien, impeccable. Jour de manif (politique), des milliers de personnes sont dans les rues. Les
femmes sont toutes habillées en saree jaune fluo, c’est une marée de jaune. Dans le kerala une
bonne partie des hommes ne portent pas de pantalon mais un espèce de paréo qu’il replient sur
les genoux. De retour sur la promenade du bord de mer, je surprends le vieil italien assis sur un
banc dans un geste furtif à caresser la nuque d’un jeune assis à côté de lui ? Geste amicale ou
bien…
Pas dormi, je vais récupérer mes lunettes, c’est loin d’être top mais faut un temps d’adaptation… je
via à l’hôpital des yeux ici ils font des opérations au Lasik, en France ça coute 1500 euros l’œil et
régulièrement ya problème, ici ça coute 450 euros l’œil, même matériel… dommage je n’ai pas le
temps. Je vais aussi tant que j’y suis à la clinique ayurvédic, pour ma jambe. On me donne un
traitement à prendre, mais je décide d’y retourner le lendemain en voir un autre (la visite est
gratuite.) les lunettes c’est vraiment pas ça, je n’arrive même pas à lire, je les ramène et le gars me
rembourse.
Sur l’ile de fort Kochi, c’est bonne ambiance, pas trop de circulation. C’est le spot à touristes. De
beaux spécimens d’antiquité : charrette, pirogues gigantesques. Je voulais visiter la synagogue
mais hasard du destin, c’est fermé le vendredi et le samedi. C’est l’ile aux multiples épices, sur la
route qui mène au centre, tous les magasins en vendent. De retour, je finis la bouteille de whisky
avec l’italien.
Le soir c’est le big concert, 22 zicos, mais décidément la musique indienne n’est pas mon truc,
enfin se type de musique. J’ai beau chercher au fond de mes entrailles, je ne trouve rien. Adossé à
la barrière, j’écoute cette bouillie sonore. Un flic me tape sur l’épaule et me dit de m’assoir, je
refuse poliment, il me prend le coude et me fait signe de m’assoir. Je ne supporte pas qu’on me
touche et qu’on m’oblige surtout un flic, je me dégage vivement et l’envoie chier.
Surtout qu’en se moment je suis dans ma phase full power pas cool pour les autres : je ne l’explique
pas ça vient comme ça. En fait ça m’a pris à Aurangabad quand le tuk a voulu jouer les gros bras et
que je suis revenu le voir. J’ai des relents de bastons, j’ai envie de filer quelques coups. Arrivé à Pune
je me suis aussi embrouillé avec un tuk. Et dans cette ville de merde aussi un mec en caisse qui ma
littéralement roulé sur les pieds, j’ai foutu un énorme coup de poing sur son capot… ou encore trois
jeunes qui ne veulent pas faire d’effort pour me laisser passer, je leur rentre dedans et quand ils
rechignent je dis qu’est qu’il y a ? … Voilà et depuis se moment régulièrement je me laisse vite
emporté, moi qui suis plutôt zen…
Today je retourne à la clinique, un autre médecin, il me donne une prescription qui n’a rien à voir
avec la première. Bon aller je tente on verra bien peut être ça fera effet mais je n’y crois pas.
Fort Kochi côté touristes, c’est sympa, des petits stands de bouffe et de bibelots, les fameux
carrelets (filet de pêche Chinois). Et sur la place centrale, ah enfin de la belle musique indienne. Il y
a même un BLC qui joue de la cruche. D’un seul coup, une vieille blanche se met à gesticuler puis à
danser avec des poses indiennes, ça y est elle est partie, rien ne l’arrête. Les indiens la regardent et
ne peuvent s’empêcher de sourire, on voit qu’ils se retiennent pour ne pas éclater de rire et chez
eux c’est plutôt rare… Plus loin un chemin piéton qui longe le bord de mer. Un coin de paradis,
dans un renfoncement, du reggae ah cool une petite bicoque de pierre et trois tables ? Je vais y
boire un coup, c’est sous les palmiers. Il y a 8 petites maisons mais elles sont toutes fermées,
j’imagine le mini complexe que je ferai ici… Chaque maison aurait sa spécialité de bouffe :
poissons, mouton, bœuf, poulet, végétarien, pâtisserie et évidement un bar. Tables, parasols,
chaises longues sur un sol de sable (c’est face à la mer). Et le soir musique live, théâtre, Kathakali
etc. Je rêve, je rêve. De retour sur le boat, une cascade pour un film est en train d’être tournée.
Une moto accrochée à une grue saute de containers en containers…
Demain, je pars vers Alhapuza.
Tuk 20 rp, bus local 36 rp pour 2h de route.
ALHAPUZA
Je suis à ¾ h du bord de mer. La plage est déserte, c’est du sable blanc fin mais l’eau est d’un vert
douteux. Je rencontre Anil le life guard, il me paye un thé, c’est sa pause.
Les backwaters, on les prend pour visiter d’autres villages, y a des bateaux qui vont et viennent,
c’est comme le bus mais sur l’eau. Les canaux sont infestés d’une pollution dû à l’humain, la
Jacynth d’eau, elle à envahie une bonne partie des canaux et se reproduit à grande vitesse. A
certains endroit y en tellement qu’on ne voit plus l’eau, ça fait un tapis de verdure.
*Compétitions, les jeunes qui travaillent dans les GH à touristes se tirent la bourre pour se faire un
palmarès de chasse, c’est à celui qui se baisera le plus de blanche. Le palmarès est
impressionnant…
Les histoires tournent, sont racontés, déformés et chacun reprend à son compte l’histoire de l’autre.
Mais le truc qui est à noter : c’est que pour eux, LES BLANCHES toutes des putes.
Je prends le ferry public pour Kovayam. Les canaux, c’est incroyable : ça va du canal de 5m de large
ç celui de plus de 100m. Des lacs en veux tu en voilà, des cocotiers, palmiers et bananiers. L’eau est
à fleur de terre. Parfois sur le bord de l’eau de petites maisons. Une bonne partie des canaux ont
été asséché pour faire de la culture. Dommage, parfois il y a tellement de bateaux qu’on se croirait
sur le périf’. Les houseboat pour accueillir les touristes : big bateaux aménagés pour pouvoir y
dormir, manger etc. et dans certains c’est le grand lux. Il y en a une quantité inimaginable.
Départ vers Kollam en ferry. Huit heures de bateau, 87 km. Le bateau est silencieux. Les canaux
sont bordés de verdure et parfois on traverse des lacs immenses, d’autres fois on est séparé de la
mer juste par une digue. Sur un des lacs, sur des km des carrelets Chinois. C’est un spectacle à ne
pas rater. Je discute avec Olivia et Dominique… Le temps passe agréablement pendant 6h mais
ensuite je trouve le temps long. Le boat ralentie, on passe un passage très étroit, peu profond et
hyper pollué. La manœuvre est délicate. D’un côté la ville de l’autre les maisons de broc des
pauvres. Ça pue, l’eau est stagnante. On débouche enfin sur le lac Ashamaudi. Le soleil se couche.
KOLLAM
Je reste avec le suisse, on va dans le même hôtel pourrie. Kollam, c’est tout pourrie. On décide de
rejoindre la Française à Varkala le lendemain.
Train, on a juste le temps de prendre les billets. ½ h plus tard.
VARKALA
On prend un tuk (40rp) qui nous emmène sur le cliff. La falaise et en contrebas la mer. C’est sympa
sauf qu’ici on est partout sauf en Inde. Restos, bars, hôtels etc. c’est agencé de tel manière que ça
va. On retrouve Olivia. Superbe coucher de soleil. Je rencontre une italienne qui est avec Lorenzo.
Je la revois plus tard « t’as perdue ton pote ? Tu sais Lorenzo il vaut mieux le perdre que de le
trouver » et elle me dit ça avec un petit accent en français. Ouah ho ça me remonte l’épine
dorsale. Il y a aussi plein de Russes.
Full moon. Mais ici ça ne se fête pas.
Aurélien un français prof de parapente, il vit là, 6 mois de l’année dans un petit village. On part à
trois sur une 125, il va nous faire visiter le village ou il est et on va manger dans la famille qui
l’héberge. On s’arrête au marché du poisson et on achète des crevettes et du calamar pour trois
fois rien. On reprend la route qui est déserte. Plus loin, la route est neuve, mais ils l’on mal conçue,
les bus ne peuvent pas passer sous le pont. Ça fait deux and que c’est comme ça, ils commencent
seulement à s’attaquer au problème. On longe le bord de mer qui est bordé de cocotiers, de ce
côté, tout est désert, pas un touriste, la plage est immense. Tous les villages qui longent la mer
sont des villages de pêcheurs. Quelques bateaux de pêcheurs sont échoués sur le sable en
attendant la nuit. Sur la plage on trouve de tout : de vieilles pompes, des bouts de plastiques, de la
ficelle, etc, une vraie décharge. Aujourd’hui dans le village, c’est jour de grand nettoyage, toutes
les femmes y participent. Tous les petits chemins sont nettoyés. Pendant la mousson l’eau des
canaux rentre dans les terres. Les femmes nous abordent avec de larges sourires. Elles ont les traits
fins et sont gracieuses. Un peu plus loin, certaines filent les filaments de cocos pour en faire de la
ficelle. On est accueillie par les femmes de la maison, qui est en plein travaux. La mère, la femme,
la sœur et deux enfants. Elles cuisinent la sea food, un régal. Tous les gens du village nous font des
signes et des hello.
Retours sur la plage de Varkala, ici il y a des perchés, des qui sont jamais redescendues. Ceux qui
sont en pleines méditations, ceux qui font du yoga, ceux qui font du chiatsu, ceux qui font la
thérapie du rire, et quelques Russes dont un, on l’a appelé Vasilief, un tueur, il est grand tout en
muscle et marche les bras écartés près à dégainer dans son maillot de bain étriqué. Il fait des
exercices genres le poirier et reste comme ça … Sur la plage les flics et les gardes veillent à toute
cette population, monokini interdit et la plupart des indiens sont refoulé de l’autre côté, celui des
indiens pour ne pas importuner les toutous … En fait se sont des gros mateurs qui se mettent la et
dévisage les filles pas que le visage.
j abandonne moi aussi Dom et je vais à Trivandrum. Train de 10h ??? 21rp. Le train est archis
bondée, c’est la première fois que je vois ça en Inde.
TRIVANDRUM
J’arrive et comme d’hab’ c’est la valse des tuk tuks.
* Attention il y a Trivandrum Pettah et Trivandrum central, il faut descendre à la deuxième.
Big city, revoilà la pollution et le bruit incessant des klaxons. Toute la ville est en chantier, ils refont
les évacuations d’eau usée. Et comme en inde ils commencent un truc mais ensuite ils passent à
autre chose et ça reste comme ça des mois avant qu’ils reprennent. Un vrai chantier, de la terre et
de la poussière partout. Une chaleur à crever, ne pas sortir entre 12 et 16h. Je marche sur l’avenue
quand je vois 6 putains de corbeaux attaquer un bel oiseau noir tacheté de blanc qui a le bec
ouvert, il semble épuiser. Les corbeaux se jettent sur lui et le piquent les pd. Je les fais fuir, ils se
percent alentour attendant que je me casse. C’est juste à côté d’un hôtel, je demande au mec de
me filer un carton pour mettre le piaf dedans histoire de le protéger. On attrape l’oiseau qui n’en
peu plus et ne se débat pas. On le met dans le carton. Et je demande si y en a pas un qui peu
l’emmener plus loin… je reste un peu, les oiseaux de merde se cassent moi aussi. Plus tard quand
je repasse, la boite est vide. Le portier me dit qu’après quelques temps le piaf a récupéré et est
partit. Bien.
Nuit d’horreur, je n’arrive déjà pas à dormir mais en plus toute la nuit il y a eu un gros bruit de
machinerie. C’est un ventilateur mais je n’arrive pas à le localiser. Alors en pleine nuit je me lève et
sur l’étage ou je suis et celui du dessus, je vais éteindre tout les inter’ qui donnent l’EDF. Mais rien
à faire le bruit persiste. Je suis vert. A 6h le bruit stop mais reprend à 9h.
Je me lève furax et vais faire un speech au boss. Il fouine partout et trouve enfin, c’est un des
ventilateurs du resto. Je fais stopper le truc enfin le calme, mais ça ne dure pas. Je redescends et
vais les engueuler. Je veux une autre piaule. Je vais au temple mais ça n’ouvre qu’à des heures
précises et c’est interdit aux blancs. Alors dépité, je vais au zoo et oui je sais. Bon c’est un grand
espace vert et c’est relaxe. Je vois aussi des ours, un lion, deux léopards, deux jaguars et trois tigres
évidemment en cage tournant en rond. Le tigre qu’est ce que c’est beau, je ne m’en lasse pas de le
regarder. Et je comprends d’où viens l’oiseau d’hier, ici il y en a plein. Devant l’hôtel d’hier, je vois
un autre gars du bureau qui me dit qu’hier finalement un des gars de l’hôtel a pris l’oiseau chez lui.
Ah merde alors qui dit la vérité ? Deux solutions. Il va le bouffer, le mettre en cage ou, avec un peu
de chance le libérer plus tard… De retour, je change de chambre mais le c’est moi qui ai un vieux
fan qui fait du bruit. Mais bon la nuit je ne le mets pas en marche. Je décide de me casser un jour
plus tôt. Se soir j’ai RDV avec Olivia et ses potes.
Ce matin je quitte le Kerala pour le Tamil Nadu. Tuk (15rp), je poireaute 3h (retard) et je grimpe
dans le train avec d’autres touristes. On a failli prendre un mauvais train car des mecs nous
affirmaient que c’était le bon… Les indiens ne disent jamais je ne sais pas, alors quand ils ne savent
pas, ils te répondent n’importe quoi. C’est décidé, je ne prendrai plus se putain de train de merde.
2h pour faire 40km.
KANYAKUMARI
Je prends viten un tuk, 20rp je ne discute pas. Ya trop de toutous et je veux être sûr d’avoir une
place pas cher. J’atterris au Savana lodge. Super piaule, le seul problème juste à côté, ils font des
travaux et que les mecs du chantier passent juste devant ma porte. Ici c’est la que se rejoignent les
trois mers, la mer d’Oman, l’océan Indien et le golf du Bengale, la pointe de l’inde. La ville est
petite et agréable. Il y a un vent incroyable.
*J’ai fait pour arriver ici : 24 villes environ 200 à 240 heures dans les transports.
Visite du temple Kumari Amman. En plus d’enlever ses shooes ici il faut enlever son t shirt. On est
à la file indienne c’est le cas de le dire, collé, serré. On fait le tour à l’intérieur. Tout est en granit.
On arrive devant la Déesse Devi, un prêtre me met de la poudre rouge dans la main, pourquoi
faire ? Je regarde les autres, mais rien alors je sors et la sur les piliers je vois des tâches rouge, alors
je frotte ma main sur un des piliers. Je sors pour admirer le coucher de soleil mais y en a pas. Juste
en face un îlot avec une statue géante du poète Thiruvallu… 40m de haut. A la tombée de la nuit,
ça souffle encore plus. A 22h30, le vent se calme, les boutiques ferment mais ils mettent juste des
bâches plastiques attachés dessus. J’imagine en France le mec fait ça, le lendemain sont stand est
vide. Ici personne n’y touche. Vers 23h les mecs du chantier ont décidé de nettoyer la terrasse
juste au dessus de ma chambre. Ils font ça dans le noir. Vers minuit je monte pousser ma
gueulante histoire de ne pas faillir à ma réputation. Oui, oui on arrête. Ils ne s’arrêteront pas avant
1H30. Ils ramassent les gravats et les jettent sur de la tôle ondulée jusqu’en bas.
Aujourd’hui pas de boat pour l’ile, trop de vent. Je vais sur l’enrochement qui s’enfonce à plus de
40m dans la mer. Il y a tellement de vent que parfois il est difficile de tenir debout. Au bout je
savoure, ce n’est pas tous les jours qu’on peut être au bout d’un continent bordé par trois mers.
Ensuite je m’enfonce dans les petites ruelles de la ville. Une construction en dure ou ils recousent
les filets de pêche. C’est une construction offerte après les dégâts du Tsunami. C’est la fête au
village des milliers de gens affluent pour remercier Devi d’avoir sauvé le monde. Puis ils vont faire
trempette dans la petite crique à côté sur le son des clochettes des vendeurs de barbe à papa et
des vendeurs de glace ambulants. Des milliers d’écoliers défilent chaque école à son costume. Ils
s’en donnent à cœur joie. Ça fait plaisir de voir ça. Les uns se baignent habillés, les autres font un
tour de cheval ou encore savoure des friandises dans un tintamarre de joie et d’allégresse. Sans
oublier les vieux discutant, les vieilles assises sur le sol discutant aussi etc. dans se coin pourtant les
commerçants ne sont pas souriants. En général les indiens ne comprennent pas l’humour.
« Je fais le coup à un tuk, mes ennemis jurés. Je négocie au plus bas et arrivé à destination, je
descends sourie et lui tape dans la main et fait mine de partir. Ouh la, la tête du gars… »
J’entame ma nuit et horreur malheur, les mecs ont décidés de couler la chape en bêton sur la
terrasse. Ça ne sert à rien que je monte, ils ont travaillés jusqu’à trois heure du mat, les enculés.
Je descends furieux, il est 7h, je vais prendre un bus pour Madurai. J’envoie chier le mec de l’hôtel
qui veut sa clef et que je signe son registre, surtout qu’il m’avait déjà fait chier pour que je paye
avant de m’installer… Un tuk pour 15 rp me dépose à la station de bus. La veille, je me suis
renseigné de quand était les bus. A 8 h le bus n’est toujours pas la. Le mec du guichet me dit
effrontément que je l’ai manqué alors que j’étais la une demi heure avant et qu’à chaque fois qu’il
y avait un bus il me disait non c’est le prochain… pas moyen de discuter, il ne comprend rien. A un
moment un bus arrive il me dit c’est celui la et il ferme son bureau et se casse. Je vais pour monter
mais avant je demande, l’enculé, il m’a indiqué un mauvais bus…évidement il c’est barré. Le bus
arrive finalement à 8h45. Je sympathise avec une famille, les deux mômes n’arrêtent pas de me
parler en Tamil.
MADURAI
J’arrive à la bus station, c’est une nouvelle à 5 km du centre et de 100rp de départ je paye quand
même 45rp le tuk. L’hôtel dans le guide, pas moyen de marchander. Les Tamils, c’est ou tout l’un
ou tout l’autre ou ils sont souriants ou antipathique. Ici se sont de vraies têtes de cons. Les grooms
te sautent dessus, ils veulent te porter ton sac, t’apporter une bière, de l’eau d’autant que tout ce
qu’ils te vendent est BCP plus cher etc. Chaque geste qu’ils font te coute de la thune. L’hôtel est
touristique aussi c’est la culture du tips. Avec moi ils sont mal tombés. Le mec qui porte mon sac ne
me lâche pas, je le sors gentiment de la chambre. Ici, c’est une bonne ville indienne. Je retrouve
les vaches, la pollution, les mendiants dormants sur des cartons, la crasse et par endroit la
puanteur des égouts. Un mélange d’églises, de mosquées de temples, mélange aussi d’hommes
d’affaires et de misère.
Près du temple les mecs n’arrêtent pas de te brancher pour te faire voir la vue du haut de leur
immeuble, c’est gratuit… Mais une fois que tu es tombé dans le panneau, ils ne te lâchent plus et
veulent absolument que tu visites leur shop… l’extérieur du temple est magnifique avec ses
portiques en cône remplies de statuettes colorées. Ballade dans la ville le soir. J’aime bien cette
ville, les gens sont plus cool et détendus.
Les loufiats de l’hôtel essaient par tous les moyens de te soutirer du blé. Ils me gavent et je leur dit
de me lâcher la grappe. Le temple : il a 4 tourelles sculptées et peinte de couleur vives. Pour y
entrer c’est fliqué grave, tu dois d’abord déposer tes chaussures au dépôt, ensuite tu passe la
fouille avec le portique. L’intérieur est splendide, une cour avec un bassin, des peintures neuves
sont au plafond et il y a de nombreuses salles. Les femmes viennent avec des fleurs dans les
cheveux ou encore le visage jaunie à la poudre. Certains font des saluts bizarres à leur Dieu. Ils se
croisent les bras sur le torse et se tirent trois fois les oreilles puis se tapent trois fois sur le front
tout en se baissant. La vache sacrée est entourée d’un petit muret, les gens viennent et lui
murmure des choses à l’oreille, je suppose des souhaits. Ils lui saupoudrent le dos de poudre rouge
ou blanche. Une veilleuse brule à ses côtés.
Le temple Shree Menakshi, un côté est envahie par les shops.
Je prends le bus pour Kumili 44rp.
Dernière espoir de voir un tigre. Vers la fin la route est pourrie et ça grimpe sec. On arrive, je me
fais aborder par un muslim, je lui dis ou je vais, il y va aussi, il se propose de me déposer en moto.
Je vais à l’écotourisme, pas de place pour le safari à pieds dans la jungle. Alors je tente le tout pour
le tout. « Ah mais comment, j’ai téléphoné et j’ai réservé, je leur prends la tête grave et c’est à
l’heure de leur repas. Je leur prends tellement la tête, qu’à la fin je suis dans le rôle à fond et je suis
tout énervé quand je vois qu’il n’y a pas moyen… Je suis trop con. Je vais alors bouffer et la, deux
belles indiennes viennent s’installer spontanément à ma table. Hindu et Asha. Très souriantes, elles
se font vanner par leurs amis. On parle difficilement car elles ne comprennent pas mon anglais et
inversement…
Je vais a la gate du parc, c’est trois cent roupies l’entrée si j’avais pris le treck j’aurais payé le prix
du treck plus l’entrée… Je rencontre un autre muslim et on discute, il me dit : les tigres peut être si
tu restes un mois en forêt tu les verras mais c’est loin d’être sûr. Non, ici il n’y a pas de tigres, tous
les gens qui viennent au parc n’en ont jamais vu. Tu sais ça fait trois ans que je vis ici et en trois ans
rien. Ses potes me confirment. Les filles aussi m’ont dit, si tu veux voir des tigres, il faut aller au zoo
ou alors dans le Kashmir ou le Rajastan. Sinon la ville est relaxe, mais le soir ça caille grave. Je ne
suis plus habitué à se genre de froid. Le soir je bois ma bière 650ml royale challenge, je suis
tellement bourré que j’ai du mal à trouver ma bouche.
Retour à Madurai. Depuis deux jours, je me sens fatigué et si je m’écoutais je dormirais tout le
temps.
*Et dire que c’est en Inde qu’est né le Kamasutra. C’était il y a bien longtemps. Ici rien ne reflète le
moindre érotisme ou le sexe. Les femmes c’est anti érotique par excellence. Même quand elles se
veulent sexy, c’est grossier.
* Les indiens, femmes, hommes, enfants bouffent deux fois plus que moi.
*Les indiens ont tout comme en occident (hôpital, clinique de pointe avec de très bon chirurgiens,
électro ménager, voitures, EDF, eau etc.) pourtant, ils sont pire que les africains qui eux n’ont rien.
*Les indiens ne sont pas festifs, et même quand c’est la fête c’est toujours culturel ou à connotation
religieuse. Je n’ai jamais vu d’indiens rigoler franchement…
*Les indiens ne respectent rien ni personne. Normal, ils ne se respectent pas. Ils sont coincés dans
leur religion étriquée.
J’en ai marre de l’inde, heureusement d’ici dix jours je serai au Sri Lanka.
Trois mois que je suis en Inde, direction la gare Mattutavani pour Trichy. 60rp le tuk, la gare est à 8
km du centre de Madurai. Je me fais blouser comme un débutant et ou ça m’arrive aussi. A l’arrivé
un type me dit : bus express pour Trichy, il part à 8h30, vient vite dépêche toi. Je le suis
connement. Il m’emmène voir un typa derrière un bureau. Je paye mon ticket 70 rp plus 5 que je
lui donne. Le gars du bureau me conduit vers le bus. C’est en fait un bus local, y a pas de bus
express. Et je pouvais aller direct au bus. Le ticket coute 40rp. Quel con…
Une route à 4 voix et oui c’est fantastique, on ne fait que quelques arrêts.
TRICHY
Il est 11h. Je fais deux hôtels complets. Le troisième, ya de la place. Ramyas Hôtel. Ça va couter
bonbon. Le hall est digne d’un 5 étoiles. Tout est en marbres avec des canapés et deux ascenseurs
et des peintures murales. La piaule standard, 605 rp. Aller je me pète le grand jeu. Ah ! Ok, le grand
lux c’est juste le hall car après les couloirs sont étriqués, sombres et crado. 5eme étage, la piaule
est propre mais petite et quel chaleur.
Trichy c’est encore plus pollué et plus sale que Madurai. Ici ya les rats en plus. Je prends le bus
inter city, vraiment classe 3rp. L’avant est réservé aux femmes et enfants. Le temple, rien
d’exceptionnel sinon, la paix, la fraicheur et la vue sur toute la ville. Parait qu’il y a 437 marches. Je
m’amuse à faire croire à des jeunes que je suis muet. J’en ai marre de répondre tout le temps aux
mêmes et invariables questions. Plus tard je les revois et leur fait la surprise. Ils sont tout content
de pouvoir blablater avec moi.
*Dans certains retsos appelé aussi hôtel on bouffe sur des feuilles de bananiers.
*Les femmes dans le Tamil mettent des fleurs dans les cheveux (jasmin et autres) ça sent bon.
*Ca m’éclate de rencontrer les indiens de la haute, ils se parlent en anglais même les gamins.
Difficile de trouver un Hôtel à Pondi. Plus d’une 15 m’ont dit full par tél.
Bus direct pour Pondi, 58rp. Le bus va relativement vite et je ne comprends pas pourquoi on va
mettre 5h ? D’autant qu’après 1h30, il ne nous reste que 160 km à faire. Bon en tous les cas c’est
cool, le bus est pratiquement vide, du jamais vu. Le must, le chauffeur n’est pas un adepte du
klaxon. Ah ! Oui d’accord, le driver je ne sais pourquoi décide d’un seul coup de rouler lentement
sur une 4 voix ça énerve… On arrive enfin à Vilupuram, il reste 40km, c’est une grande ville. Et voilà
ça y est, lui aussi se met à klaxonner et à s’arrêter tous les 100m pour prendre des gens.
Maintenant le bus est archi bondé.
*Les mecs souvent klaxon sans savoir réellement pourquoi, c’est tellement devenu un reflexe que
parfois sur la route, alors qu’il n’y a personne devant, derrière ou sur les côtés que le mec se met à
klaxonner.
PONDICHERRY
Les tuks t’annoncent d’emblés 100rp et ça finit à 45, 50rp. Voilà, voilà qu’ça recommence. C’est la
valse des hôtels. Tous complets ou trop cher. Celui que j’avais trouvé à l’origine un bouge
innommable que je ne conseillerai pas à mon pire ennemi. En plus le prix annoncé est le double
d’hier… Le tuk finalement me dépose à Jowil GH, c’est que pour les indiens. Mais la aussi je dois
négocier ferme et blablater pendant une demi heure. Je paye le tuk qui lui aussi veut plus, je lui file
gentiment 70 rp mais il veut 120rp. Je lui donne les 70 qu’il refuse mais je me barre. Il n’est pas
content. Bon la chambre soi disant pour trois, il n’y a qu’un lit deux places.
Pondi, le côté indiens près du marché, c’est la que je suis. C’est l’endroit le plus crade que j’ai vu
jusqu’à présent, ça dépasse même Varanasi. Ya des vaches, qui bousent partout, des chiens galeux
qui pissent partout. Derrière le marché y a des tonnes d’ordures amoncelées sur une hauteur de
2m50. Les rues ont des noms français et les flics ont des képis rouges. Le côté français, près de la
mer. C’est très propre, silencieux. On se croirait ailleurs. Y a des français partout. La je suis par
exemple place de la république, le front de mer est rocheux (noir) c’est remplie de détritus.
Dimanche, il y a foule. Des quantités d’indiens sont assis sur les rochers savourant coupelles de
fruits, noix de coco, glace. Il fait très chaud. Se soir y a un concert. Ça bouillonne de vie ici des
milliers de personnes trainent dans les rues. La ville est en rectangle avec des rues qui se croisent.
Le concert c’est encore de la mauvaise musique indienne. Le bord de mer est fermé à la
circulation… Plus tard, ça c’est vidé de moitié et surprise la musique a changée, c’est plus
écoutable. A 22h30 les rues se sont vidées. Je rentre, les ruelles ne sont que déchets organique et
végétale. Quelques personnes dorment déjà sous les auvents des magasins fermés. Ils sont à peine
recouverts d’un vieux tissu.
La ville avec ses rues étroites est livrée aux deux roues, tous types de deux roues. Pas BCP de
voitures. La ville est vraiment crasseuse et pourtant il y a des éboueurs et des balayeurs même si
ceux-ci ne font que la plupart du temps que déplacer la poussière. Les éboueurs ne s’occupent que
de vider les poubelles, tout ce qu’il y a autour, ils n’y touchent pas.
* Trop fort, sur l’autoroute des balayeuses. Elles balayent et ramasse la poussière.
La ville est divisée en 4 quartiers. Les français beau, calme et propre et les indiens qui comprend
les chrétiens et les hindous, les musulmans. La pelleteuse ramasse les tonnes d’ordures, il faut
deux gros camions benne pour en venir à bout. Quelle puanteur. Le soir je repasse pour rentrer et
déjà le tas c’est reformé.
Bataille chez le marchand de pompes. Je rentre dans un mag pour essayer une paire de sandales.
J’en essaie plusieurs mais ça ne va pas. Le boss insiste en rigolant, je rentre dans son jeu sachant
que. Puis finalement je me lève. Le mec plus du tout souriant insiste, je dis non c’est bon. Il se met
devant moi mais si mais si celle là est bien. Il est énervé. Je lui dis tout ce qui compte pour toi c’est
de vendre mais pas la. Je le pousse, je fais trois pas et le voilà qui m’insulte en indien. Je n’ai pas
besoin de comprendre pour savoir quand on m’insulte. Je m’arrête me retourne et la je pars en
live. Je lui dis quoi espèce de gros con d’enculé d’indien, tu oses m’insulté espèce de PD, bouffon,
connard. Il arrive menaçant sa main levé. Je range vite mes lunettes et vais vers lui, il est BCP plus
gros que moi. Quoi qu’est ce que tu veux enculer, tu veux te fritter. Il s’arrête tout énervé. Les
autres clients n’ont jamais vu ça. Un blanc qui ne se laisse pas faire. Il continue à me faire des
signes menaçant mais reste à sa place. Alors gros con t’as peur hein. Aller, aller va t’en qu’il me
fait. Je le regarde et regarde les autres ouais je me casse, mais pas parce que j’ai peur, parce que tu
me fais trop rire… 200m plus loin un autre magasin je rentre et trouve une paire de sandales à 150
roupies alors que le bouffon me vendait les mêmes pas à ma taille 285. L’après midi je rencontre
des français. Lui est chanteur de R&B, trop fort.
Bon il n’y a vraiment que le quartier du marché qui est purulent, les autres c’est normal. Dans
celui-ci, les fleurs côtoient la viande, le poisson, le bazar etc. Les fleurs se vendent par colliers, en
pétales, en bouquets, en couronnes. Le plus souvent se sont des œillets. Tous ça ne sert pas pour
la maison mais à honorer les Dieux. ¼ finit le soir sur le tas d’ordures.
*Je ne comprends pas ce que les touristes français font ici. Ils restent en vacances plus d’une
semaine, voir 15 jours et un mois. Au bout de trois jours t’as fait le tour. Il y a des villes BCP plus
sympa qu’ici.
*GANDHI, on parle toujours de Gandhi comme un saint homme, serte mais j’aimerai aussi qu’on
parle d’un autre homme qui c’est battu pour que les intouchables aient un vrai statut Bhimrao
Ramji AMBEDKAR, père de la constitution. Ministre de la Justice dans le premier gouvernement de
l'Inde indépendante il est chargé de rédiger la constitution du pays. Il va y inclure la prohibition de
toutes formes de discrimination, tant envers les intouchables (dalits) hors-castes qu'envers les
femmes, et la liberté de religion. Il lança des mesures destinées à améliorer la condition sociale des
femmes et instaura un système destiné à permettre aux personnes des classes basses de faire des
études et de trouver un travail en rapport avec leurs qualifications.
Exaspéré de voir que la constitution n’est pas respecté, le 14/10 /56 peu avant sa mort, il organise
la première conversion en masse des hors-caste. A sa suite, environ 380 000 intouchables
rassemblés à Nagpur se convertissent au bouddhisme. Fait marquant dans l'histoire du
bouddhisme en Inde, le bouddhisme ayant quasiment disparu du continent indien au début du 13
siècle.
Vers Mamallapuram. Je ne veux pas me retaper une grande ville alors ! Bus 32 rp. Deux heures de
route.
MAMALLAPURAM
Petit village de pêcheurs organisé en village à toutous. Ici aussi le Tsunami a frappé. Mais ils
n’aiment pas en parler. D’un côté la mer et de l’autre les vestiges archéologique. Ça me plait bien
ici, pas de circulation, pas de poussière, pas de ses putains de klaxons à trompes. Les touristes sont
en majeur partis des français et des russes. Première GH (view blue lodge) toute pourrie
recommandé par lonely. Le mec n’est même pas aimable. Je fais 30m et je vais à Ramakrishna
hôtel. Pour le même prix c’est le jour et la nuit. Je pense que finalement je vais fini mon séjour ici
au lieu de me taper encore une ville Chenai. Il y a des taxis qui font le trajet direct aéroport pour
850 rp…
Ici la ville a une particularité. Il y a des dizaines de sculpteurs. Un vrai travail d’art. Ca va de la petite
statuette aux blocs énormes qui font plusieurs tonnes. C’est d’une finesse. Les ateliers sont
enfumés de poussière avec la fraiseuse. Les petites sculptures sont souvent fabriquées devant les
magasins.
Le site archéologique est petit mais très intéressant. Le plus impressionnant un pan de montagne
sculpté sur plusieurs mètres de long et de haut. Il parait que le Tsunami a emporté certains
temples dans l’océan ! La plage est assez longue pour que l’on puisse se baigner sans problème.
Sur cette même plage je vois une énorme tortue morte. Je n’en avais jamais vu des comme ça. Les
corbeaux ont commencé à la bouffer. La chaleur est de plus en plus forte. Je me laisse surprendre
j’ai les épaules brulés.
Les 5 Rathas, c’est tout petit mais c’est bien. 5 minis temples sympa avec des sculptures en bon
état.
Les pêcheurs préparent les bateaux, il est 17h30. Ils glissent une corde dessous et font levier avec
un tronc d’arbre posé sur les épaules. Ils le font pivoter d’avant en arrière…
Ici comme un peu partout en Inde (heureusement il y des quelques exceptions.) les gens sont
faussement sympa. Ils sont tous tes copains, grand sourire et blablabla. Jamais ils ne te regardent
dans les yeux. Parfois ils sont reloud et te demande aussi de leur ramener d’autres touristes.
Même quand tu dis que tu n’es pas intéressé, ils insistent « ok pas de problème juste pour parler ».
Mais ils essaient toujours de te fourguer quelque chose. Et enfin quand ils ont compris que tu ne
vas rien acheter, ils ne te calculent plus de ton séjour. Si ils savaient que je m’en bats…
* Les phrases type : comment ça va (how are you)? Comment tu t’appelles (name) ? Ou
t’habites (which place)? T’es marié (you marie)? Quel âge t’as (age)? Qu’est ce que tu fais (what
doing, job)? Depuis combien de temps tu voyages (travel, time). Et ça dans un anglais très
approximatif. Pas tous. Et ça je l’entends des dizaines de fois par jours depuis plus de trois mois…
C’est mon dernier jour en Inde, il n’y a rien de spécial à en dire. Je suis content de partir et d’aller
voir le Sri Lanka.
Levé à l’aube. Putain le taxi est la à l’heure. Mais évidement ce n’est pas le même mec et la caisse
de lux que je devais avoir avec clim etc, est en fait une vieille ambassador blanche. Ça ressemble
aux vieilles voitures française les frégates. Ça me fait retomber quand on partait en vacance à 7 la
dedans. Le chauffeur tout crado. Un reloud ça se voit à sa tête. La caisse est toute pourrie et
inconfortable. Il veut me faire croire quelle est pratiquement neuve (3ans), elle en a plutôt 10…
Première tentation pour m’arnaquer. Au péage, il me dit « c’est le péage, ok je te donne toutes la
thune et tu te démerdes. Ah ! Non je vais payer on verra après. » (Je rappel que dans le prix tout
est compris.) Ensuite, il me fait le coup du breakfast « je connais un bon hôtel pour le breakfast,
pas le temps. » Arrivé sur place je lui donne ses thunes. « Ah ! Mais et l’autoroute ? All inclusive. »
Il ne se démonte pas « bon alors le parking ici. Y en a pas. Ah ! Bon alors tu donnes un Tips.
Ecoutes, je ne donne rien, voilà ta thune 85O rp et encore tu as de la chance je devrais te donner
moins car je devais avoir un vrai voiture neuve avec la cim. Ah. Adieu. » Je me casse, il y a la queue
sur cent mettre avant d’accéder aux portes. Alors je fais mon gros con et je zap la queue devant le
douaniers je file mes papiers et il me laisse passer. Dedans il y a encore la queue pour passer les
bagages aux rayons X alors je zap aussi. Le guichet est fermé, alors je vais me prendre un café.
Putain en 15 mn une file énorme c’est formé. Des pèlerins qui rentrent au pays. Je pose mon sac
devant la machine en faisant signe au gars, je suis la au bar. Je reviens, il est cool et ma laisse
passer devant la horde de sri lankaises. Je fais la queue pour l’enregistrement mais la aussi l y a
foule alors je m’incruste, blablate avec des gens et hop je passe devant tout le monde. Je suis
libéré de mon sac. Je vais aux WC qui sont à l’image de se qu’est l’Inde…
Les sri lankais, ont l’air BCP plus détendus que les indiens.