Formation Ecouter le cinema Filmer la musique
Transcription
Formation Ecouter le cinema Filmer la musique
Formation Ecouter le cinema Filmer la musique FORMATION SILENCE, ÇA TOURNE! FORMATION Ecouter le cinéma ! Filmer la musique Post Production La musique, la voix off, les bruitages …. Tout ceci participe à la troisième dimension du cinéma qui nous est supprimée dans une salle noire. Sans l’image 0 : 00 à 4 : 00 A. Présentation : Sans le son : Exercice découpage voir doc en annexe ( 1 :37 :26) Rappelons simplement que la musique de film est aussi vieille que le cinéma... muet ! Autant dire que tout musicien-compositeur qui désirerait écrire de la musique de film devrait déjà commencer par étudier les bases, c'est-à-dire les B.O. de films muets. Ici, pas de tricheries, pas de son 5.1, pas d'effets particuliers,... mais seulement des musiques jouées par un piano, un ensemble de cordes ou un orgue capables de retranscrire les émotions les plus variées pour recréer une ambiance (tristesse, nostalgie, gaieté, angoisse, agressivité...). ECOUTER LE CINEMA ! FILMER LA MUSIQUE PAGE 1 SUR 9 FORMATION SILENCE, ÇA TOURNE! B. Le cinéaste et le musicien : Les liens entre le compositeur de la musique de film et le réalisateur sont parfois si forts que leurs collaborations sont régulières et que des « couples cinématographiques » mythiques se sont formés comme : Bernard Herrmann et Alfred Hitchcock Nino Rota et Frederico Fellini Ennio Morricone et Sergio Leone John Williams et Steven Spielberg Danny Elfman et Tim Burton Joe Hisaishi et Hayao Miyazaki Angelo Badalamenti et David Lynch Howard Shore et David Cronenberg Carter Burwell et les frères Coen Eric Serra et Luc Besson Les premières projections de film bénéficiaient d'un accompagnement musical; en 1908, le compositeur français Camille Saint-Saëns écrivit ce qui fut sans doute la première partition originale pour un film, celui de Charles Le Bargy, l'Assassinat du duc de Guise. Du temps du cinéma muet, les salles proposaient un accompagnement musical exécuté pendant la projection, au piano ou sur un orgue Wurlitzer, par un orchestre complet ou au moyen d'un phonographe. La musique jouée était généralement tirée des classiques populaires, voire improvisée, mais de nombreuses compositions écrites spécialement pour un film étaient interprétées, en général, dans les plus grandes villes. Des musiciens célèbres ne dédaignèrent pas d'écrire pour le cinéma muet : Erik Satie, Arthur Honegger. Avec le cinéma parlant, tous les grands studios américains possédaient leurs départements musicaux avec compositeurs, orchestrateurs et chefs d'orchestre. Au début, la musique était médiocrement ajustée à l'action et souvent les films se voyaient imposer des séquences musicales préenregistrées. Dès 1927 et le film le Chanteur de jazz, la musique est intégrée à la bande son du film. Historiquement, c'est en 1933, avec le film King Kong, l'un des premiers films parlants, que le compositeur Max Steiner démontra ECOUTER LE CINEMA ! FILMER LA MUSIQUE PAGE 2 SUR 9 FORMATION SILENCE, ÇA TOURNE! quel rendu génial on pouvait susciter avec une musique parfaitement synchronisée aux images. Il montra avec le film King Kong quel résultat on pouvait obtenir avec une musique originale parfaitement adaptée à l'action. C'est au cours des années 1950 que s'essouffla cette tradition symphonique, avec notamment Nino Rota en Italie et les musiciens des films des «nouvelles vagues» de tous les pays européens, France, Pologne, GrandeBretagne, etc. De nouveaux compositeurs émergèrent, parfois issus de la musique légère ou du jazz. La musique utilisée pour un film vient souvent de compositions préexistantes ou d'archives discographiques relevant des variétés ou de la musique de danse. Sans évoquer les reconstitutions imposées par le thème d'un film (Cotton Club, de Coppola), il faut signaler de brillantes réussites dans le recours à des composantes extérieures sous la direction de cinéastes aussi divers que Stanley Kubrick ou Woody Allen - ou encore la reprise d'anciennes musiques de films de Maurice Jaubert dans quatre films de François Truffaut. Les réalisateurs qui ont eux-mêmes composé de la musique pour leurs films sont très rares (Charlie Chaplin). Le cinéma, qui fut si souvent à l'origine de grands succès du disque, et qui a créé un marché spécifique de la musique de film, a utilisé à toutes les étapes de son existence des vedettes de la chanson ou de l'opérette, de Lilian Harvey à Elvis Presley en passant par Luis Mariano. 53 :40 Autre séance de rasage ! Jouer avec le monde = Wagner (51 :20) Sans la musique et avec la musique refaire les gestes de Chaplin. Travailler en musique. = 4ème hongroise de Brahms (53 :24 à 55 :20) ECOUTER LE CINEMA ! FILMER LA MUSIQUE PAGE 3 SUR 9 FORMATION SILENCE, ÇA TOURNE! C. Associations d'idées et réflexes de Parlov : Par la suite, un détour obligé vers le maître du Thriller, Alfred Hitchcock. Supprimons le son des violons stridents et répétitifs. La musique absente, l'angoisse d'un meurtre latent n'est plus aussi perceptible. (46 :30 à 48 :40) La douche (1 :10 :00 à 1 :17 :15) Meurtre escaliers (1 :29 :16 à 1 :41 :28) La cave et la mère Psycho même scène de la douche = 41 :47 Dans un autre registre, le réalisateur avait assimilé le pouvoir du réflexe de Pavlov, c'est-à-dire la faculté d'attribuer automatiquement un sentiment à un spectateur, suscité par l'audition d'une musique qu'il a préalablement associée à une scène marquante. Cette technique fût judicieusement reprise par Georges Lucas dans la Trilogie de la Guerre des Étoiles (pour ne citer que lui)... Dans StarWars, à chaque fois que DarkVador entrait en scène, la musique était toujours la même plaçant les autres personnages et nous même dans un état de stress... Le générique sans l’image. (2 :50 à 8 :25) Imaginer le lieu… 25 :05 à 26 :33 10 :40 = personnage 1 34 :15 = personnage 2 35 :20 = personnage 1 1 :14 :40 = personnage 1 1 :20 :00 = personnage 1 2 :12 :10 = personnage 3 2 :16 :46 = personnage 1 ;2 ;3 2 :26 :50 = nouveau personnage (nouvelle vie !) ECOUTER LE CINEMA ! FILMER LA MUSIQUE PAGE 4 SUR 9 FORMATION SILENCE, ÇA TOURNE! D. Timing & contraintes de temps : Cette capacité à attribuer des ambiances sonores à des images a une contrainte de taille : le timing et les délais de "livraison". Et n'en déplaise à certains, la composition cinématographique est relative et intègre des paramètres de durée draconiens. Faire passer des émotions en seulement 15, 60 ou 120 secondes, relève d'une prouesse et d'un véritable talent distinct de celui d'écrire des Tubes pour le Top 50. Preuve en est, que les célèbres compositeurs de musique de film n'écrivent pas souvent de titres pour les hit-parades et vice versa. Certains comme Eric Serra ont bien composé leur propre album. Toutefois, au vu des faibles ventes, force est de constater que son talent fût davantage reconnu pour la B.O. du Grand Bleu. E. Culture, histoire et musique : Un extrait de film avec des musiques différentes Scène de la douche 41 :47 Scène 38 : 28 à 42 : 25 (texte document annexe) Le compositeur doit disposer d'une excellente culture musicale. Un film sérieux dont l'histoire se déroulerait au Moyen-âge se verrait difficilement utiliser des musiques jazz, rock ou électronique ! Le compositeur se doit de disposer d'une sensibilité particulière aux images ; c'est-à-dire d'une capacité à retranscrire ou à renchérir en musique des émotions émanant des images. Dans la réalité, il est aussi vrai que certains compositeurs "stars" réussissent à imposer leurs styles au réalisateur. Contrairement aux clips vidéo où le réalisateur exerce son talent dans la délicate tâche de transposer la musique en image, la musique de film est composée et réalisée après le montage. En revanche, quelques rares exceptions demeurent comme les musiques de génériques (généralement de fin) écrites par des groupes ou des interprètes connus. Ces musiques qui sont de véritables singles, ont pour objectif de répondre à des impératifs commerciaux et marketing (Men in Black/Will Smith, Dare Devil/Evanescence, James Bond/Madonna, Titanic/Céline Dion,...). ECOUTER LE CINEMA ! FILMER LA MUSIQUE PAGE 5 SUR 9 FORMATION SILENCE, ÇA TOURNE! Vous l'aurez compris : les films à gros budgets hollywoodiens servent également à promouvoir des singles. La réciproque est vraie : certains artistes et groupes servent aussi à promouvoir et à crédibiliser certains films. Le tout, étant d'avoir le maximum de couverture médiatique pour engendrer un maximum de profits. F. Analyser les bruitages : 4 grandes catégories : • Les bruitages réalistes = son, ambiance (en plus) ET (Le bruit des camions) Seven (le métronome) • Les bruitages expressifs = son réaliste retravaillé en studio Barton Fink (sonnette sur le comptoir ou moustique dans la chambre d’hôtel) • Les bruitages surréalistes = pensées intimes d’un personnage Cauchemars, hallucinations, rêves, désirs. • Les bruitages extérieurs (Monty pithon) Le cid = 44 :10 Gladiator = 1 :40 :00 Sans le son on imagine… Rythme Coups d’épée (1 groupe) et plans (1 groupe) Travail sur les textures des bruitages. ECOUTER LE CINEMA ! FILMER LA MUSIQUE PAGE 6 SUR 9 FORMATION SILENCE, ÇA TOURNE! 26 :00 = musique 1 : 03: 00 G. Analyser la musique : à 1 :10 :00 = chant Origines et nature : Musique in dont la source est montrée à l’image. Musique in hors champs, elle n’est pas montrée mais on la devine. Musique off ou de fosse Musiques préexistantes ou musiques de composition ou les deux. 00 à 3 :15 1 min 30 à partir de 29 :00 de 36 :46 de 44 :16 de 1 :15 :42 de 1 :32 :00 sans l’image = 1 :43 :00 à 1 :49 :14 Utilisation de la musique Musique off et in en 4 phases Rôle de ponctuation : accompagne les plans de coupe, crée les transitions… Rôle illustratif : elle accompagne généralement court pour ancrer l’action. Fonction de rappel La musique qui traduit les pensées profondes des personnages. La citation « l’intertexte musical » 52 :30 à 56 :15 10 :54 à 13 :06 Type de fonction Rôle de la fonction Fonctions illustratives Fonction décorative La musique est générée par l’image. Fonction emblématique La musique est associée à un personnage, une idée. Fonction conjonctive La musique relie des scènes sans rapport entre elles. Fonctions implicatives Fonction cinétique La musique accompagne le parcours. Fonction mélodramatique La musique renforce subliminalement les manifestations de l’amour, de la haine, de la peur. Fonction phatique La musique exige du public qu’il revienne au drame. Fonction ludique La musique accompagne lorsqu’il ne se passe rien. ECOUTER LE CINEMA ! FILMER LA MUSIQUE PAGE 7 SUR 9 FORMATION SILENCE, ÇA TOURNE! H. Musique et Image, comment analyser : 1. Quels instruments pour quelles images ? Cordes, cuivres, vent (Suspense, drame, comédie, sentiments…) 2. Les moments musicaux au cinéma (Ouverture et générique, final…) 3. Rythme de la musique et image 4. Antinomie, redondance ou complémentarité ? 5 D’où provient la musique ? De l’image ou d’en dehors de l’image ? 6 La musique: Est-ce un thème du film identifié ? Quel est ce thème ? Quelles transformations a subi le thème pour s’adapter à la séquence ? Le tempo de la musique correspond-t-il à celui de l’image ? Est-ce une musique d’ambiance ? 7 A quel moment commence la musique ? Avant la séquence ? Au début ? Après ? Combien de temps dure cette musique ? Le passage entre 2 séquences ? 8 Sur quel plan sonore est placée la musique ? Premier plan ? Arrière plan ? 9 La présence de la musique génère-t-elle une perception particulière de l’image ? Héroïque ? Ironique ? Tragique ? Composition d'une bande sonore • La musique: par son style, son rythme elle agit sur nos émotions et sentiments • La voix: elle caractérise par son timbre chaque personne et par l'intonation chaque situation • Les bruits caractérisent les lieux, les situations ECOUTER LE CINEMA ! FILMER LA MUSIQUE PAGE 8 SUR 9 FORMATION SILENCE, ÇA TOURNE! Les différentes natures de sons • In : en relation directe avec ce qui se passe dans le cadre de l'image, enregistrés pendant le tournage. • Out et off : extérieurs au cadre de l'image, ils apportent au spectateur une sensation d'espace musique d'ambiance qui comble les silences sans dialogues. Enregistré en studio. Relation entre la bande sonore et l'image Rôle de la musique: elle influe sur nos émotions En parallèle : elle répète le contenu de l'image, accompagne l'action, la situe. En contre-point : elle ajoute des éléments à l'image; elle apparaît aussi comme un thème musical. En opposition : elle allège le récit pour une expression renforcée. Rôle des voix: elle permet la compréhension de l'histoire Utilisation littérale : elle s'adresse à l'intelligence; elle guide le spectateur dans l'histoire. Utilisation prosodique : elle s'adresse à l'émotivité et c'est l'intonation qui est importante. Rôle des bruits: ils caractérisent lieux, personnages, actions, pour donner du réalisme à l'image Bruits composants : tous les bruits réalistes associés à l'image. Bruits exprimants : bruits non réalistes qui apportent un élément nouveau à l'image par le sentiment ou l'idée auquel il est souvent associé. (N.B: la relation son/image/sentiment, idée ou expérience varient selon les époques, les sociétés, les milieux, les générations…) ECOUTER LE CINEMA ! FILMER LA MUSIQUE PAGE 9 SUR 9 FORMATION SILENCE, ÇA TOURNE! Money Exchange ( 1 :37 :26 à 1 : 41 : 16) Découper l’extrait en scènes, donner à chaque scène un titre, repérer les endroits où im pourrait y avoir de la musique. Pour chaque endroit, justifier l’emploi de la musique, décrire rapidement chaque musique utilisée (tempo, intensité,caractère). Chercher quelle fonction est un jeu dans chaque passage musical. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Jackie brown Lui : Mlle Brown ? Je m’appelle Max Cherry, je suisvotre garant de caution. Je peux vous ramener chez vous ? Elle : Daccord. Vous êtes vraiment garant ? Lui : Qui croyez-vous que je sois ? Je vous ai montré ma carte. Elle : Je veux voir votre carted’identité ? Lui : Sérieusement ? Elle : Qui a payé ma caution ? Ordell ? Lui : en liquide. Elle : Vous avez des cigarettes, là dedans ? Lui : Vous n’en trouverez pas là. Elle : On peut pas s’arrêter pour en achetez ? Lui : Bien sûr. Vous connaissez le River Bottom ? Elle : Je ne crois pas. Lui : C’est pas mal. Un bar de flics. Elle : On peut juste s’arrêter à un épicerie ? Lui : Vous n’aimeriez pas boire un verre ? Elle : Si, mais pas là-bas. Lui : Et le Hilton près de l’aéroport ? Elle : Il est sombre le bar ? Lui : C’est un bar des sports. Elle : Il ne doit pas être sombre, alors. Lui : Pourquoi faut-il qu’il soit sombre ? Elle : Parce qu’on dirait que je viens de sortir de prison. Si vous me déposez chez moi, il y a un bar à côté. Lui : Non merci, j’ai arrêté il y a trois ans. Elle : Vous avez pris du poids ? Lui : 5 kilos. Je les perds, je les reprends. Elle : C’est pour çaque je n’arrête pas. ANNEXE 11 12