Les vêtements et parures traditionnels
Transcription
Les vêtements et parures traditionnels
Les vêtements et parures traditionnels Les vêtements féminins traditionnels étaient, aux XVIIIème et XIXème siècles extrêmement variés, mais donnaient lieu à une forte distinction entre les costumes du Nord et ceux du Sud de la Russie. La sarafane et le kokochnik symbolisent traditionnellement le costume russe. Les sarafanes pouvaient être coupées de différentes façons. Au début du XIXème siècle, la plus répandue est la sarafane évasée, coupée en biais et boutonnée sur le devant. Elle est constituée de trois panneaux, deux devant et un derrière. Vers le milieu du XIXème siècle apparait la sarafane dite, « à la moscovite », ou « droite », constituée de plusieurs bandes de tissus cousues et froncées en haut. Les fronces sont bordées d’un ruban. De fines bretelles sont attachées à la poitrine et dans le dos. La ceinture était un élément obligatoire du costume et se portait à la taille, par dessus la sarafane. Les chemises avaient des manches larges et longues, atteignant le sol et resserrées et froncées aux poignets, ce qui les rendait bouffantes. Les chemises de fêtes étaient fabriquées avec du tissu onéreux, notamment de la brocatelle, de la soie ou de la mousseline. Souvent, les poignets étaient décorés avec une manchette en carton recouverte de tissus précieux tel qu’un brocard de velours ou de la soie brodée de fil d’or, de nacre ou de perles. Par dessus la sarafane on mettait un tablier. Dans les villes, dès le XVIIème siècle, on portait également le chougaï, sorte de gilet à manche longues. Au XIXème siècle, les chougaïs peuvent avoir des longueurs différentes : jusqu’aux hanches ou jusqu’aux genoux. Cette veste avait un col ample, souvent amovible. Ils étaient généralement fait de brocarts ou d’une étoffe de soie .Les bords du col, des manches et le bas de cette veste étaient décorées de franges de fils de métal précieux. Elles étaient doublées d’ouate ou de fourrure. Pour les saisons froides, il y avait des capes, comme yepanetchka, une courte cape sans manches, les pelisses des caftans, ou encore des manteaux doublés de fourrure. tête était alors recouverte d’une chapka en fourrure avec châle. la ou La un Les jeunes filles portaient la sarafane avec des coiffures ouvertes, comme un bandeau ou une couronne. Ces coiffures étaient le plus souvent décorées avec des perles ou de la nacre, attachées devant au niveau du front, tandis que derrière, elles comportaient des bandes de tissus précieux qui descendaient le long du dos. Les femmes portaient une coiffure rigide appelée kokochnik. Elles étaient très différents en terme de structure, forme et décorations, mais étaient toujours bien serrés autour de la tête et recouvraient les cheveux. La partie avant était souvent décorée de filets décoratifs en perles ou en nacre. Les mêmes éléments décoraient les parties temporales. Les kokochniks étaient fabriqués par des artisans spécialisés ou dans les monastères. Les matières utilisées étaient des tissus précieux, comme le brocard, le velours et la soie. On décorait abondamment avec de la passementerie, des perles, de la nacre, des pierres précieuses, les pièces métalliques incrustées de verre. Les broderies au fil d’or ou d’argent étaient aussi utilisées. On portait ces coiffes avec un foulard, un châle, un voile en mousseline ou en soie. A l’extérieur on portait des chaussures en cuir, et, à la belle saison, des laptis, sortes de chaussures ancestrales, tressées avec des lanières d’écorce de tilleul de bouleau ou d’orme. Elles étaient facile à fabriquer mais d’une durée de vie courte. Les jeunes filles et les jeunes femmes, à l’occasion de toutes les fêtes, portaient toujours des bijoux. Boucles d’oreilles, colliers de nacre, de verre ou des chaînes de métal précieux, parfois agrémentées d’une croix. Certains, comme l’ocheïnik étaient assez spécifiques. Les femmes portaient aussi le yazyk, sorte de plastron souple orné de broderies d’or, de perles et de verre. Les kosnikis, étaient des décorations portées au bout des nattes, essentiellement destinées aux jeunes filles. Il s’agit d’un pendentif rigide en forme de triangle ou de cœur, fabriqué sur une base en carton, recouverte de tissus précieux, brodés de fils d’or, avec de la nacre, des perles, et des franges de métal précieux ou de dentelle. Vêtements pour hommes traditionnels Le costume folklorique traditionnel pour les hommes russes se composait d'une chemise longue et large en coton, laine ou soie, brodée autour du cou et sur les manches, fermée avec des lacets rouges. Un gilet court était prévu à l’occasion des fêtes. Il était porté sur un pantalon large remis dans des bottes. Chapka-ouchanka est un chapeau d'hiver très populaire en Russie que portent les hommes. Parfois on l'appelle tout simplement une "ouchanka" parce qu'elle a des parties rabattables qui peuvent couvrir les oreilles ("ouchi") quand il fait très froid. Il peut aussi protéger le front quand il y a du vent. Et s'il ne fait pas mauvais, on peut nouer toutes les parties sur le haut du chapeau. Il existe une hypothèse que le modèle d'ouchanka a été emprunté aux pays scandinaves, plus précisément à la Finlande, mais on ne sait pas au juste. Ce qui est certain c'est que ce chapeau s'associe depuis longtemps avec le vêtement russe - serait-ce peut-être à cause du climat auquel il convient parfaitement! En 1940 on a même introduit ce modèle comme partie de l'uniforme d'hiver des forces armées et de la milice. A présent, en hiver, on peut voir toutes sortes de "chapka-ouchanka" dans les rues : des modèles bon marché en lapin ou bien des modèles en fourrures chères fabriqués par des designers à la mode.