le packaging, une valeur ajoutée ? le carton pliant se
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le packaging, une valeur ajoutée ? le carton pliant se
Le magazine de relations de Plantin & Tetterode 12.1 le packaging, une valeur ajoutée ? le carton pliant se distingue les pionniers de l’uv les sept piliers de heidelberg des imprimés à manger ! un imprimé n’est beau qu’à l’usage La ligature, en termes de typographie, est la fusion de deux lettres en une seule. Ainsi des deux lettres du mot et, réduites au seul signe &, qui a pris le joli nom d’esperluette (ampersand en néerlandais et en anglais). Ce signe se trouve déjà dans les graffitis de la Rome antique, puis dans les manuscrits médiévaux, enfin dans l’imprimerie dès son invention. Au début du siècle dernier, l’esperluette était encore enseignée dans les écoles comme la vingt-septième lettre de l’alphabet. Elle est utilisée ici en tant que titre générique d’une revue qui affirme sa vocation d’union et de connivence avec l’industrie qui l’a popularisée. 3Éditorial 4 Le packaging, une valeur ajoutée ? Rencontre avec Rowland Heming 8 7 Un rappel sur les grands formats 8 Le carton pliant se distingue Vekopak (Tilburg) 10 « La meilleure presse au monde » Joh. Enschedé Stamps (Haarlem) 12 Nouvelles des produits 18 13 Les technologies à la trace WS Lettering (Erpe-Mere) 14 Les pionniers de l’UV Beyaert Printing (Waregem) 16 Les sept piliers de Heidelberg drupa 2012 18 Des imprimés à manger ? Primus Ouwel (Oostzaan) 22 21 Sjoerd de Roos et son Mediaeval Hollandais 22 Le noble art d’ennoblir Grafisch Bedrijf Gillis (Brussel) 24 Connaissez-vous Opticolor ? 26 Qualité, prudence et développement 28 28 « Un imprimé n’est beau qu’à l’usage » sommaire 24 Drukkerij Jacobs (Sint-Michiels Brugge) Rencontre avec Irma Boom 30 Nouvelles des produits 32 Les calendriers: un patrimoine graphique Hans Huyghe Managing Director Plantin Algemeen Directeur Tetterode & 12.1 3 Esperluette éditorial Nous voulions au départ consacrer ce deuxième numéro de & à l’ennoblissement des imprimés. Réflexion faite, nous avons préféré étendre le débat à tout ce qui concerne la valeur ajoutée que Plantin et Tetterode peuvent apporter aux produits d’imprimerie. Les études soulignent le glissement inexorable du temps consacré à la lecture de médias imprimés en faveur des supports électroniques... et la constriction du marché publicitaire qui s’ensuit pour les premiers. C’est dire si l’attractivité de l’imprimé, dans un contexte hautement concurrentiel encore alourdi par des considérations environnementales excessives, reste un thème prédominant. Dès lors, l’impression sur papier est-elle encore un secteur porteur, écologiquement défendable et, partant, rentable ? La réponse est oui. Le papier et le carton offrent encore d’immenses possibilités créatives, avec des effets qu’aucun support électronique ne peut offrir... et qu’aucune firme soucieuse de son image ne voudrait d’ailleurs abandonner. Bien sûr, investir exige des industries graphiques qu’une réflexion profonde soit menée. Quels créneaux investir ? Quels accords éventuels de sous-traitance ou de complémentarité négocier ? Quels modèles d’efficacité et de productivité choisir ? Plantin et Tetterode ne peuvent que réaffirmer ici leur volonté de partenariat, en plus d’aligner des compétences uniques et un portefeuille de matériels sans égal sur nos marchés respectifs. Notre expérience est séculaire, notre connaissance des niches les plus porteuses est d’autant plus fine que nous sommes en permanence à l’écoute des mouvements technologiques et environnementaux. Nous pouvons proposer un large éventail de solutions, parfaitement éprouvées et rentables. Nous pouvons aussi dégager avec vous les modèles économiques qui vous conviennent. Nous pouvons encore assurer la mise en place technique des options retenues, et garantir la formation de vos effectifs. à la croisée des mondes de l’offset, du numérique et du display, en parfaite connaissance du marché foisonnant des substrats et des consommables, Plantin et Tetterode se profilent comme des partenaires capables de valoriser votre spécificité économique. Le packaging, une valeur ajoutée ? rowland heming & 12.1 4 Rowland Heming est un des Grands Sages du packaging européen. Ce citoyen britannique installé en Belgique est en effet actif dans l’emballage depuis plus de 40 ans. Après des débuts dans les plus prestigieux studios internationaux, il a fini par fonder sa propre compagnie – Pineapple Design – en 1978, à Bruxelles. Ses clients incluent des compagnies comme Procter & Gamble, Unilever, Nestlé, Kraft, Pepsi, Lipton et Coca-Cola, pour n’en citer que quelques-unes. Co-fondateur de l’EPDA (European Packaging Design Association), il lui arrive plus qu’à son tour de donner des conférences sur le métier... et des interviews comme celle-ci, accordée à & en février 2012. Quelle a été l’impact de ce phénomène sur les grandes marques ? Elles ont vu plus de la moitié de leur marché passer aux « private labels ». Elles se sont réorganisées en conséquence en se concentrant sur leurs labels les plus forts, et en négligeant une infinité de petites marques qui, pourtant, avaient leur public. Les fabricants sont donc restés avec un portfolio réduit de griffes qu’ils ont installées sur le marché mondial de manière à accroître leurs ventes. Vous comprenez dès lors à quel point il est difficile et coûteux, dans un tel contexte, de lancer une nouvelle marque. D’autant que les distributeurs ne sont pas en reste. Eux aussi veulent une part du marché mondial, et ils disposent d’une multitude de producteurs anonymes qui sont prêts à fabriquer sur demande les produits qu’ils veulent. Que préconisez-vous ? La chance des grandes marques, c’est leur image plutôt que leurs produits. Je leur suggère donc d’investir dans leur identité afin de capitaliser sur les liens de familiarité et de confiance qu’elles entretiennent avec le consommateur. C’est peut-être aussi l’occasion, pour elles, de redéfinir ce qu’elles vendent, d’investir dans ce qu’elles ont de meilleur ou de plus rentable, voire d’étendre leur offre. On observe que, dans certains cas, l’image d’un produit peut supplanter le produit lui-même, et ouvrir de nouveaux territoires de consommation. Des marques comme Dunhill, Virgin, Marlboro en ont profité pour se positionner sur d’autres zones de chalandise. Qui sait encore que Virgin, au départ, était une marque de disques ? Voyez la postérité du « i » que Apple avait fondé lors du lancement de l’iPod. Quelle nuance faites-vous entre l’emballage et la marque ? Le branding et le packaging ? La marque est une valeur spirituelle, elle est en interaction avec la vie intime du consommateur. à la limite, c’est à lui qu’elle appartient. Le packaging a une dimension pratique, tactile ; il fait partie de ce que le client reçoit, et le rassure. Le shelving – le positionnement des produits en rayon – facilite physiquement la manutention des produits. Les études indiquent que 70 % des décisions d’achat ont lieu dans le supermarché même. Le consommateur « voit » d’abord, étudie l’offre ensuite, trouve le détail qui convainc et choisit enfin. Or, la crise aidant, il passe moins de temps en magasin et dépense moitié moins qu’avant. Raison de plus pour être le premier à attirer l’attention du chaland et le séduire. Le packaging est une occasion unique d’accrocher le consommateur. C’est, pour les marques, un sujet d’une priorité absolue. Où situez-vous l’ennoblissement dans ce débat ? Il relève du domaine de l’haptique, du « touch and feel ». C’est une manière d’épouser ce que l’on sait du goût de l’acheteur. L’ennoblissement – la découpe, le relief, la dorure, les laques, l’olfaction – joue un rôle capital dans le marché des produits haut de gamme. Les gens sont sensibles aux couleurs ; le blanc représente tout ce qui est pur, les nuances tendres ce qui peut être mis sur la peau, etc. L’emballage doit créer et renforcer la confiance. Il appartient au designer de définir ce qui correspond le mieux à la personnalité du produit, à son discours de marque. Mais les techniques d’ennoblissement ne conviennent pas à tout, ni à tous. Nous avons une association – European Packaging Design Association – qui forme les donneurs d’ordre aux techniques de l’emballage et aux nouvelles tendances en matière de parachèvement des imprimés. L’échange d’expériences est capital dans notre métier. Un créateur ne peut travailler en vase clos, à l’écart de la profession. & 12.1 5 Quelles évolutions vous semblent avoir affecté le marché du packaging ? Il y en a beaucoup, mais j’en vois une importante qui remonte aux années 1960 : l’apparition et la montée en puissance des « private labels », ces marques de distributeurs qui ont progressivement éloigné les griffes d’origine de leurs consommateurs historiques. Ces labels se maintiennent et gagnent du terrain malgré les crises parce qu’ils ont compris que les habitudes de consommation avaient changé. L’acheteur mise sur l’aspect économique, bien sûr, mais aussi sur des valeurs comme la famille, la santé, la nutrition, la qualité. Ces marques « parallèles » ont intérêt à améliorer leur offre et l’adéquation de leurs produits à la demande, à construire leur identité et à améliorer leur packaging. Cela ne fait évidemment pas l’affaire des grandes marques. Pourtant, celles-ci conservent un potentiel de conviction qu’il suffirait de réanimer. Le designer n’utilise pas une technique ou un matériau parce qu’il est disponible mais parce qu’il sert la marque. Regardez Apple, la plupart des utilisateurs conservent les boîtes simplement parce qu’elles sont belles et intelligentes. Quel rôle voyez-vous jouer à l’impression numérique ? En limitant les déplacements, en misant sur les habitudes de consommation locales, les achats éthiques, sur l’authenticité, le marché a multiplié les niches. Ce qui a réduit la longueur des tirages et diversifié les emballages. Tout cela convient au digital. Mais à partir du moment où l’on recherche des effets spéciaux, le numérique ne peut plus intervenir que ponctuellement. C’est au designer de faire cohabiter au mieux les techniques que l’industrie met à sa disposition. Le créateur doit pouvoir s’entendre avec le technicien. Il peut être un catalyseur du changement. L’imprimeur aussi d’ailleurs. Le packaging est-il, comme le prétendent certains, une forme de gaspillage ? Cette question soulève plusieurs réflexions. Le papier et le carton sont des produits que l’on peut recycler ; ils le sont d’ailleurs plusieurs fois. D’autres matières ne le permettent pas. D’autre part, l’emballage protège le produit et accélère son écoulement. Il contribue donc à réduire les gaspillages. Mais il multiplie aussi la masse des rebuts. Cela dit, il ne faut pas se leurrer : le recyclage des emballages coûte cher. Tout ce « green washing » dont la mode nous vient des supermarchés induit pas mal de confusion. Où commence l’empreinte écologique ? Je crois qu’il faut être honnête. Tout le monde cherche des solutions pour ménager les ressources et limiter la production de déchets : les fabricants, les imprimeurs, les distributeurs, les designers. Certains prix se justifient ; les consommateurs attendent des emballages de qualité, mais cela doit rester admissible. Le but de la création n’est pas le luxe, mais de chercher à distinguer un produit. Les gens peuvent comprendre un discours réaliste. Le packaging et, partant, les techniques d’ennoblissement et de personnalisation, ont-ils un avenir ? Certainement. D’abord, il y a, pour les grandes marques, tout l’espace à reconquérir sur les labels de distributeurs. Ensuite, il y a le contexte de la mondialisation ; les marques ont maintenant une image planétaire. Le débat est stratégique car il s’agit, en redéfinissant leurs relations avec les utilisateurs, de protéger et d’accroître leur part de marché tout en restant locales. Les clients ont beau surfer sur le Net, ils gardent leurs habitudes de consommation, leur sensibilité, leur culture. La vérité est toujours dans la tête du consommateur. ■ & 12.1 6 L’European Packaging Design Association a été fondée en 1990 par des designers désirant échanger des informations et des idées sur le packaging, l’identité de marque, les techniques de point de vente, les médias électroniques, etc. Elle encourage un comportement éthique et les « best practices » de la profession. L’EPDA promeut bien sûr le design et s’efforce d’intégrer les clients à ses activités, notamment dans le domaine de la guidance. Rowland Heming a, de son côté, fondé sa propre société – Rowland Heming PKG – qui offre des conseils et des formations en matière de packaging. Son enseignement, fondé sur 40 ans d’expérience, couvre, entre autres, la gestion de projets, le briefing des équipes, la direction créative, la maîtrise des délais, etc. Toutes choses utiles à qui veut gérer son discours de marque et ses emballages de manière optimale. un rappel sur les grands formats Le « grand format » est un concept très large. Il commence à 43 centimètres et se termine à 500. Un investissement dans ce créneau débute à 2.000 euros mais peut aller jusqu’au million. Pour comprendre les tenants et aboutissants de ce secteur, il est important de savoir quelle technique est la mieux adaptée au produit que l’on recherche. Les impressions à base d’eau étaient, jusqu’il y a quelques années d’ici, extrêmement sensibles à l’humidité. Avec l’arrivée des encres à pigments et de supports mieux étudiés, ces produits se sont sensiblement améliorés. Les systèmes à base d’eau sont adaptés à l’impression de substrats couchés comme les papiers photo et les toiles, les tissus pour drapeaux et les polyesters pour systèmes à enroulement. Les impressions à base d’eau offrent un grand niveau de détail, les matériels sont financièrement compétitifs et sont surtout écologiques. les systèmes à base de solvants Les imprimantes à solvants sont adaptées aux produits pour l’intérieur et l’extérieur. Les feuils les plus flexibles – destinés à l’habillage de véhicules, par exemple – sont réalisés avec ce procédé. Les solvants sont encore indiqués pour l’affichage et le papier peint, les toiles, les tissus pour drapeaux, les bannières, etc. L’usage d’autres types d’encres permet aussi l’impression de textiles pour l’habillement. Les nouvelles générations d’encres à solvants ne comportent plus de matières dangereuses et sont donc plus écologiques et moins nocives pour l’utilisateur. les systèmes à uv L’impression UV est par excellence destinée à la réalisation d’impressions de qualité sur les supports synthétiques, le bois, le verre, le métal, etc. Selon le travail, l’impression UV est aussi indiquée pour les matériaux rigides non couchés ou les médias en rouleau, le plus souvent aux plus grandes vitesses, et jusqu’à des épaisseurs de 45 mm. En dehors des domaines précités, il existe beaucoup d’autres options ouvertes à l’utilisateur. Comme, par exemple, les impressions de vernis, d’encres blanches ou métalliques. En savoir plus sur nos solutions ? Consultez www.ptdisplay.eu ou visitez nos showrooms de Plantin Tetterode Display à Wetteren ou à Almere. & 12.1 7 les systèmes à base d’eau Michel van Kuringe et Marco Ruiter affichent leur confiance et leur fierté. En 2000, ils ont repris à son précédent propriétaire la société Vekopak, spécialisée dans les cartonnages pliants. Fondée à Oisterwijk, l’entreprise est aujourd’hui installée dans un beau local de Le carton pliant se distingue vekopak & 12.1 8 7.000 m2, à Tilburg. Michel van Kuringe : « Il y a quatre ans, nos installations étaient quatre fois plus petites. Malgré les vicissitudes de la conjoncture, nous avons progressé d’année en année, réalisant même 11 % de croissance en 2011 ! Mais les choses ne se sont pas faites toutes seules. Chaque jour a été un combat. Et nous n’y sommes arrivés que parce que nous formons une équipe de première, avec de vrais professionnels. » Marco Ruiter surenchérit : « Nous travaillons avec une cinquantaine de personnes qui se donnent corps et âme à notre philosophie d’entreprise. Nos points forts ? La réflexion collective et la souplesse. Nous nous identifions totalement au client afin de définir ses besoins. Nous traduisons cela dans nos process et nous résolvons les choses collectivement, avec souplesse, rapidité, efficacité et compétence. Nos prix sont acceptables pour les deux parties et dans les normes du marché. Chez nous, un accord est un accord. » out-of-the-box Nos interlocuteurs sont des enthousiastes qui parlent de leur métier avec d’autant plus de conviction qu’ils ont véritablement choisi leur spécialité. Ruiter : « Nous n’avons pas de formation en imprimerie, mais nous avons étudié le graphisme. Nous raisonnons spontanément et non en fonction des possibilités techniques, comme il est d’usage dans notre industrie. Nous partons des besoins du client. » Il n’est pas étonnant que Vekopak soit arrivée en si peu de temps à occuper une place importante sur le marché des emballages en carton imprimé : carton compact Le matériau de base utilisé chez Vekopak est le carton plein, dans une infinité de qualités, du 200 au 600 grammes, avec une épaisseur maximale de 0,8 mm. La firme travaille aussi le métallisé et le synthétique. Tous ces matériaux se laissent gentiment imprimer par les deux Heidelberg Speedmaster CD 74F (full packaging format) : une 4-couleurs plus laque et une 6-couleurs avec deux groupes de laquage. à la finition, on trouve trois découpeuses et cinq plieuses-colleuses. Ces matériels découpent et collent selon différentes configurations : longitudinale, autolock, construction à 4 ou 6 points, plaquage conique, inclusion de fenêtres. feuil à froid FoilStar est installé sur la 6-couleurs Speedmaster CD 74. Ce dispositif permet de coller à froid du feuil métallique sur un grand nombre de supports. La machine accepte un large choix de couleurs, même si le feuil argenté est le plus courant. FoilStar est un procédé innovant qui fait usage de deux groupes. Le premier utilise Nous préférons tout réaliser nousmêmes, chez nous. Cela nous garantit un maximum de vitesse et de flexibilité. De plus, nous pouvons réagir avec plus de sûreté si nous connaissons les possibilités et les limites des matériels. » le conseil une plaque offset pour déposer la colle sur la zone à habiller. Sur le deuxième groupe, l’installation FoilStar amène le feuil entre le blanchet et le cylindre de contrepression vers les surfaces qui viennent d’être encollées. Au cours du même passage, une impression peut être réalisée sur la couche métallisée, livrant des effets tout à fait étonnants. innover sans cesse Michel van Kuringe nous montre les gammes de couleurs métallisées que Vekopak a développées. Les possibilités d’impression sur feuil argenté offertes par FoilStar sont proprement stupéfiantes. L’utilisation de laques UV à haute brillance permet d’obtenir des effets supplémentaires. »Dès que nous avons vu FoilStar à l’œuvre – c’était au cours d’un séminaire sur le packaging chez Heidelberg – cela a été l’enthousiasme. Cette application répond pleinement à notre désir d’innover et de chercher à multiplier les solutions créatives au niveau des produits. Nous créons ainsi notre propre marché. Pour nos forces de vente aussi, il est gratifiant de pouvoir montrer des nouveautés au client, de renvoyer l’image d’une firme qui bouge. » Marco Ruiter : « Une autre raison de continuer à investir tient dans le fait que nous n’aimons pas sous-traiter. Le conseil est une valeur cruciale, car le donneur d’ordre n’a généralement pas une bonne perception de ses besoins. Michel van Kuringe : « Le client ne se présente généralement qu’avec une vague idée de ce qu’il veut. Il nous appartient de la traduire de manière à présenter un emballage qui a de la pêche et qui réponde à ses besoins. Cela demande souvent un temps de calcul et de réflexion considérable, une période de test approfondie sur le modèle. Faire de ce qui paraît impossible un projet réalisable, c’est vraiment ce qui nous plaît le plus. » ■ & 12.1 9 elle a délibérément opté pour les tirages courts et moyens – de 2.500 à 5.000 exemplaires – ce qui n’exclut pas les jobs à 100 non plus. Ses clients appartiennent – entre autres – aux industries des cosmétiques, du tabac, et des vins et spiritueux. « Des emballages de luxe effectivement, précise notre interlocuteur, mais nous produisons aussi des boîtes brutes pour clous, boulons et vis. Le business est le business, nous sommes assez réalistes sur ce plan-là. » « C’est la meilleure presse que vous puissiez trouver actuellement, j’en suis convaincu », nous affirme Patrick Nuijen, Manager Operations Stamps, à propos de la Heidelberg Speedmaster XL 105 avec laque & 12.1 10 joh. enschedé stamps « La meilleure presse au monde » installée depuis l’été 2011 chez Joh. Enschedé Stamps à Haarlem. Joh. Enschedé imprime des papiers de valeur. Timbres-poste, timbres d’accises, timbres d’épargne, banderoles, etc. De toutes sortes et de toutes dimensions. Quelle que soit l’exécution choisie, Joh. Enschedé Stamps se targue de fournir la meilleure qualité. Les timbres sont produits sous plusieurs formats, selon les types de feuilles, les tailles des rouleaux, déclinés en booklets, en séries spéciales promotionnelles ou non. Gommés ou autocollants. Exécutés à partir de techniques différentes dont l’offset, l’héliogravure, la sérigraphie ou encore une combinaison de celles-ci. L’innovation est bien sûr au programme. Comme les timbres autocollants et les timbres personnalisés. Ou encore les timbres musicaux : un code inclut dans le timbre permet, via une plume spéciale ou un téléphone mobile, d’écouter un morceau de musique ! exigences Le marché des papiers de valeur est exigeant. Rob Stierman, le Directeur des Opérations : « Chaque timbre doit être parfait. Ce qui signifie que l’appareil de production doit être au meilleur des techniques, et le rester. Cela dit, dans le marché du timbre-poste, comme dans d’autres secteurs, les tirages et les marges sont à la baisse. Ce qui pose des exigences supplémentaires en termes d’efficacité. » Il y a un an, la firme était à la recherche d’une nouvelle presse, histoire de remplacer deux machines, dans le moyen et le grand format. La Heidelberg Speedmaster XL 105 s’est rapidement imposée. Stierman : « Nous n’avions jamais eu de presse Heidelberg dans nos ateliers, contrairement à Amsterdam. L’expérience s’étant révélée positive, nous trouvions intéressante la possibilité de pouvoir échanger les jobs. Nous faisions déjà des affaires avec Tetterode ; nos diverses rogneuses Polar en témoignent. Depuis, nous avons aussi ajouté une nouvelle Polar 137 XT à notre parc. » « Au départ, Heidelberg suscitait un certain scepticisme », ajoute Patrick Nuijen. « Mais au cours de la période de test qui précéda notre décision, il apparut que la Speedmaster XL 105 épousait au mieux nos exigences sur le plan de la couleur, du registre, du contrôle et des garanties de qualité. Ce n’est pas étonnant : Heidelberg est un des fabricants les plus emblématiques du secteur des industries graphiques. » efficacité Entre-temps, la machine travaille à la satisfaction de chacun. Nuijen : « La presse s’accommode aisément du travail précédemment réalisé sur les deux machines. Les gains sont importants, tant en efficacité qu’en qualité, notamment grâce à CIP4 et Prinect Image Control – le système de mesure des couleurs assurant le contrôle de qualité sur l’ensemble de la feuille. La qualité d’impression est sublime, et cela, c’est vraiment important. Nous imprimons chaque année des timbres par milliards et aucun d’entre eux ne peut présenter de défaut, même le plus minime. Pour quelle raison ? Parce que les philatélistes sont des gens extrêmement pointilleux. à Hong Kong, par exemple, les collectionneurs n’achètent un timbre au bureau de poste qu’après avoir pu l’examiner à la loupe. Viendraient-ils à repérer un défaut d’impression que notre contrôle de qualité se retrouverait immédiatement sous pression. » iris inktbakken encriers iris De Heidelberg HeidelbergSpeedmaster SpeedmasterXL XL105 105debijJoh. Joh. Enschedé La Enschedé estiséquipé voorzien van speciale iris inktbakken. Dit systeem wordt d’encriers spéciaux iris. Ces dispositifs ne sont pas destinésniet aux ingezet voor postzegels – vanwege de geringe inktbezetting is timbres-poste – ils ne sont pas adaptés aux couvertures d’encre het daarvoor – maar wel voor productie van faibles – mais niet à la geschikt production de chèques de de valeur et de diplômes. onder meer waardecheques en diploma’s. critique kritisch Les groupes d’impression Bijzonder is verder dat eensont van de également pourvus d’un dispositif druktorens is voorzien van een specispécial en ligne découpe,rillen le aal systeem voor pour inlinelastansen, rainage et la perforation. « Un autre en perforeren. “Ook dat levert kwaligainen de efficiencywinst qualité et d’efficacité », teitsop”, zoprécise besluit Patrick Nuijen. ■ Patrick Nuijen. ■ & 12.1 11 & 12.1 11 Tantkwaliteitscontrole que nous en sommes au contrôle Over gesproken: de de qualité : la presse est Prinect équipée Inspecdu pers is voorzien van het dispositif Prinect Inspection Control, tion Control-systeem, een hoge resolutie un système de contrôle vidéo à haute video-inspectiesysteem dat de drukvelrésolution qui assure vérification len controleert. Er is inlade markt geen des feuilles imprimées. Il n’existe ander systeem beschikbaar dat inline, aucun autre matériel sur le marché dus tijdens de productie in de pers, met qui puisse assurer in-line, en cours en een dergelijke hoge nauwkeurigheid de production, un contrôle qualité resolutie de kwaliteit van dede drukvellen d’un tel niveau de précision et de en bewaakt. Het systeem identificeert résolution. Le système identifie relève rapporteert drukfouten en zorgtetvoor les erreurs d’impression. Il assure un de naadloze controle en documentecontrôle parfaitement étanche et la ring van de hele oplage. Nuijen: “In één documentation complète du tirage. woord geweldig! Onze drukkers hebben Nuijen : « C’est extraordinaire. Nos overigens wel met alle automatisering conducteurs ont bien sûr dû se moeten leren werken. We hebben de familiariser avec tous ces matériels meettafel bijvoorbeeld op een gegeven d’automatisation. Nous avons un moment weer even uitgezet. De drukmoment déconnecté la table de mesure ; kers begonnen te veel op de apparatuur nos imprimeurs faisaient trop confiance te vertrouwen. Dat kan bij onze producà leur matériel, ce qui est incompatible ten niet. Het drukwerk is uitermate kriavec nos produits. Imprimer est tisch, heel dun difficile : papier met weinig extrêmement du heel papier inkt. En ieder graficus weet: hoe minder extra fin et très peu d’encre. Et chaque inkt, hoe moeilijker. Iedere afwijking graphiste le sait : moins il y a d’encre, is meteen opdifficile. het randje. Hoe geavanceerd plus c’est Quelque sophistiqué de controlesystemen ook zijn, het blijft que soit le système de contrôle, il doit ter ondersteuning van de mens. Om rester sous contrôle humain. Toutes deles200 moeten onze drukkerssont een 200vel feuilles, nos imprimeurs manuele, kritische inspectie uitvoeren. tenus de mener une inspection critique Daarna gaatLahet controlevel – tijdens manuelle. feuille de test est ensuite de productie – noglanaar een speciale amenée – durant production – dans inspectieruimte. Uiteindelijk wordt de un local d’inspection. Enfin, l’ensemble hele oplageest door de sous kwaliteitscontrole du tirage passé la loupe, feuille pareens feuille, parde le département envel nóg onder loep genomen, charge qualité. voor vel.du Zócontrôle kritischde moeten weSeul zijn om un tel niveau critique nous permet te kunnen voldoen aan de eisen die de de répondre aux exigences du marché. » markt stelt.” Les feuils de laminage thermique Saphira xH Saphira s’est fait une réputation dans le domaine du feuil de laminage thermique. Quels que soient le support et l’application choisis, ses produits sont de la meilleure qualité, et adaptés tant à l’offset qu’au digital. Saphira est une marque de Heidelberg, mais ses feuils de laminage sont universels. Brochures, menus, couvertures de livres... chaque application pose au feuil de laminage des exigences spécifiques. Saphira, qui dispose d’un très large assortiment, peut répondre à chacune d’entre elles. Les feuils Saphira sont étanches à l’eau et aux huiles, et résistent aux plus hautes températures. Ils ne se déforment pas après laminage. L’assortiment des feuils de laminage Saphira offre : • Une exécution en mat ou en brillant. • Des variantes pour applications particulières, comme les revêtements à haute résistance contre le frottement ou les effets de soie pour le domaine du luxe. • Des feuils pour l’embossage destinés à l’ennoblissement de produits spéciaux : effets de soie, de lin, de cuir, ou lignes extra-fines. • Des feuils pour l’impression numérique, adaptés à diverses qualités de toner : Saphira Ultrabond ou Digital Supermelt. • Un feuil de laminage avec film nylon « respirant » destiné, par exemple, aux couvertures des livres de luxe. Le livre supporte ainsi parfaitement les environnements d’humidité. Ce matériau ne s’enroule pas, offre une résistance optimale aux rayures et respecte la planéité du livre. • Un feuil spécial destiné à la protection contre les UV solaires pour les imprimés destinés à l’extérieur. un laquage uv sur feuilles laminées Autobond, le producteur de machines à laminer, a développé une unité d’accompagnement de laquage UV à jet d’encre numérique. Ce dispositif peut être monté directement sur les systèmes de laminage Autobond ou utilisé off-line & 12.1 12 avec une alimentation séparée. Il s’intègre aussi aux lamineuses déjà installées. Les premières unités UV de ce type à être montées sur lamineuses Autobond sont les Mini Digital T36 au format 36 x 52. à l’issue de la phase de laminage « traditionnelle », les feuilles sont séparées et mises en registre sur bande transporteuse. Un dispositif à vide positionne les feuilles sous une tête à jet d’encre Xaar, laquelle applique une laque spéciale UV avec une extrême précision. La laque est ensuite durcie via une diode UV à électroluminescence, un procédé infiniment moins coûteux en énergie que les lampes UV traditionnelles et qui présente de moindres risques de déformation du papier par la chaleur. La combinaison du laminage et du laquage UV d’appoint s’avère idéale pour l’application, en un seul passage, d’effets spéciaux sur feuil mat double face. Ward Sluys a démarré à 18 ans, après une formation en offset qui l’a mené... 6 jours en atelier. L’homme n’avait pas le goût du travail d’imprimerie, mais certainement celui de la publicité. Près de vingt ans plus tard – et quinze ans à la tête de sa société WS Lettering – Ward Sluys est une pointure de la publicité, du lettrage et du display, des spécialités dont il WS Lettering occupe aujourd’hui sept collaborateurs et règne sur un parc de machines de pointe. Ward Sluys est entré en contact avec l’actuelle Plantin Tetterode Display via des collègues. Depuis, il y acquiert machines et consommables. « Ce sont des gens sérieux, avec un formidable bagage professionnel, une parfaite connaissance des techniques et des nouveaux produits. De plus, ce qui ne gâte rien, ils ont leurs installations tout près de chez moi. » ■ & 12 12.1.1 13 voitures, aux films pour le vitrage automobile, etc. Il va même jusqu’à ouvrir un showroom de vêtements publicitaires et professionnels dont il assure lui-même – cela s’entend – le marquage. Un itinéraire ponctué d’acquisitions de matériels en tous sens, d’aventures technologiques diverses, d’essais de nouveaux supports, de pistes relancées, le tout s’enchaînant dans une course folle à l’innovation, et sans investissement publicitaire. « Je mise sur la qualité, pas les prix car je reste plus cher que mes concurrents. Par contre, mon service est imparable ; WS Lettering intervient avec une extrême rapidité. Mon offre est complète, de la création au placement. Et puis, je mise beaucoup sur l’Internet : un nouveau site tous les ans pour surprendre le client et relancer sans cesse la machine. » ws lettering « J’ai démarré au début du display. Pendant un an, j’ai découpé mes lettres à la main, à l’aide d’un rétroprojecteur, pour des magasins qui affichaient des soldes. Je ne connaissais rien de ce créneau, mais je démarchais au culot. » Ward prospecte les commerçants de la région d’Alost, son terroir d’origine, et finit par tomber sur un voisin qui vend des jeans. De fil en aiguille – et une première machine à lettrer plus tard – il reprend toute la publicité de ce premier gros client. Le business s’étend et Ward Sluys croît avec les réseaux de magasins. Mais un problème se pose au jeune entrepreneur : les affaires sont saisonnières. Histoire de s’assurer une activité plus étale, il accroche son wagon à celui d’un constructeur de stands à qui il fournit les lettrages de dernière minute. Mais il veut aller plus loin, travailler en solo. Il rachète à Erembodegem un atelier de sérigraphie, une technique dont il ne connaît rien, mais dont il apprend les rudiments en quelques jours. Son objectif est d’imprimer des textiles. Cette spécialité l’entraîne, deux ans plus tard, à investir dans la broderie, car le marché est demandeur. Curieux, travailleur, boulimique de nouvelles techniques, Ward passe à l’habillage de véhicules, aux bandeaux publicitaires, aux panneaux pour la promotion immobilière et la distribution de Les technologies à la trace a balisé tous les aspects. Les pionniers de l’UV beyaert printing & 12.1 14 Grafimat est un partenaire sûr depuis 20 ans. L’entreprise a géré notre déménagement et continue à nous informer des opportunités qui se présentent sur le marché. Ses collaborateurs savent qui nous sommes et ce que nous cherchons. Ce sont eux qui nous ont trouvé nos deux presses Heidelberg CD 102. Nous sommes des imprimeurs, pas des industriels. Beyaert Printing est une entreprise séculaire – 1892 – dont les origines nous ramènent au beau temps de la lithographie. Depuis, les fusions ont ramené toutes les imprimeries qui étaient issues de la maison-mère sur le site de Waregem, au sein d’une firme hyperspécialisée dans les très grands formats, les vernis UV et le cartonnage. Elle est aujourd’hui dirigée par Bernard Ramboux. « Nos Heidelberg Speedmaster CD 102 – 5- et 6-couleurs plus laque – sont de formidables machines, qui nous ont ouvert de nouvelles applications comme l’impression sur PVC, polypropylène ou vinyle, et l’application de vernis UV en un seul passage. Mais elles nécessitent des compétences particulières et de l’habileté. Nous avons beaucoup appris en travaillant avec elles. 2009 a été une année de crise et, bien que nous puissions faire état de 30 ans d’expérience dans l’application de vernis UV, nous sentions le besoin d’innover. De chercher une plusvalue pour redynamiser l’entreprise. Nous avons cherché à rentabiliser l’application de vernis UV, à imprimer sur matières synthétiques et papiers métallisés. Nous avons aussi quitté le domaine des imprimés généraux pour nous concentrer sur les hyper-grands formats : 151 x 205 cm. Le bouche à oreille a fait le reste. » « La gestion d’une entreprise familiale requiert une disponibilité totale. Il faut de l’engagement, la volonté de faire aboutir, la capacité de réfléchir, le sens du client. C’est pourquoi je ne travaille qu’avec une seule équipe, et une structure légère. Le patron doit avoir l’œil à tout. C’est aussi la raison pour laquelle nous investissons dans des presses – comme les Speedmaster 102 – qui nous offrent plus de productivité et qui nécessitent moins de personnel. Je suis peut-être le dernier des quatre générations qui se sont succédé chez Beyaert à travailler de cette manière. » Beyaert a délibérément fait le choix des tirages courts : une moyenne de 6.000 à 7.000 exemplaires en format moyen, 2.000 à 3.000 en grand format, 10.000 en cartonnage. Sur les jobs au-delà des 100 exemplaires, Bernard Ramboux affirme être meilleur marché que le digital, et avec une qualité supérieure. Côté ennoblissement, la firme propose toutes les applications UV, de vernis blister, de feuil métallique et d’estampage. Y compris les travaux de bronzage ou à la poudre d’or, quoique cette dernière spécialité soit en régression. L’ennoblissement accroît de manière significative la plus-value d’un imprimé et offre à l’imprimerie de meilleurs rendements. ■ Grafimat est partenaire de Plantin depuis 2008 et elle fait, depuis le rapprochement avec la hollandaise Tetterode, partie intégrante de l’organisation Benelux. Grafimat est active sur le marché mondial des machines d’imprimerie de seconde main. En plus de son propre portefeuille de clients, Grafimat entretient une excellente collaboration dans le secteur de la reprise et de la revente de matériels avec les sociétés-sœurs de Plantin et de Tetterode en Italie, en Espagne et en Grèce. Elle travaille de même en bonne intelligence avec Heidelberg Remarketed, la division internationale du constructeur allemand sur le marché de l’occasion. Active depuis 1974, Grafimat est aujourd’hui dirigée au quotidien par Gerald et Maarten Blockeel, ses précédents propriétaires. Elle est leader de marché en Belgique et compte quelque 5.000 clients dans le monde. Les services de Grafimat sont sur mesure. Elles incluent l’achat et la revente de matériels, le démontage/remontage professionnel des machines, le nettoyage, le soutien technique et le service après-vente. Le tout avec un rapport prix/performances imbattable. Grafimat, qui dispose à Deerlijk (Belgique) d’un showroom de 5.000 mètres carrés. & 12.1 15 En 2009, Bernard Ramboux a ramené sous un seul et nouveau toit les sociétés Beyaert Sioen, Techni-Pack et André Beyaert. La société actuelle, qui est restée familiale, occupe 35 personnes. Son marché – très pointu – s’étend de Eindhoven à Paris et Reims. Beyaert Printing produit des boîtes, des étuis, des displays grands modèles, des affiches. Sa clientèle ? Des bureaux de création et des collègues qui ne disposent pas de capacités comparables et d’une telle versatilité. Pas de création, peu de concurrents, les plus grands formats de Belgique, une expérience UV sans égale, une stabilité financière parfaite... Beyaert tient sa niche. drupa 2012 les sept piliers « La drupa 2012 se tiendra dans un contexte exceptionnel. Le secteur est toujours en train de changer. Mais, dans notre rôle de partenaire fiable, nous sommes bien placés pour offrir des conseils judicieux et recommander des solutions adéquates », a déclaré Bernhard Schreier, CEO de Heidelberg. La crise économique rend en effet l’environnement difficile. Les applications graphiques traditionnelles montrent des signes de recul. Par contre, la croissance est soutenue dans des domaines comme l’emballage, les tirages courts, l’impression à la demande et le Web-to-Print. Voici un rapide survol des secteurs dans lesquels Heidelberg proposera des solutions de productivité et de maximisation des résultats. hei productivity ou la production allégée Le client est à la recherche du meilleur produit, au prix le plus bas, et livré rapidement. Pour maîtriser ses coûts et organiser sa rentabilité, le secteur graphique doit pouvoir rationaliser son workflow de production et optimiser ses processus. hei eco ou l’imprimerie verte Les équipements et les procédés de production durable, les règles d’économie environnementale, les pratiques écologiques les plus pointues et les plus rentables, en accord avec une demande croissante des annonceurs. hei integration ou le web-to-print & 12.1 16 Ce domaine, en plein développement, ouvre de nouveaux horizons aux prestataires d’imprimerie et à leurs clients. Les processus numériques et les architectures logicielles basées sur l’utilisation d’Internet ouvrent aux arts graphiques un potentiel énorme de services et de pistes de personnalisation. drupa.heidelberg.com hei flexibility ou l’impression à la demande, les tirages courts et la production hybride Tirages ultra-courts, contenus variables, combinaison offset/ numérique, utilisation des codes Quick Response, etc. composent un nouvel univers de production, parfaitement aligné sur les dernières tendances du marché. hei emotions ou les vernis et effets spéciaux Les techniques d’ennoblissement évoluent aussi, proposant toute une gamme de procédés de mise en valeur des produits imprimés. Vernis, gaufrage, films à froid, effets spéciaux permettent, à coûts contrôlés, d’enluminer les impressions et de leur assurer une meilleure visibilité. hei end ou l’impression d’emballages L’emballage est un domaine qui va aujourd’hui beaucoup plus loin que la protection et la manutention des marchandises. Il communique, transmet un savoir, emporte la décision d’achat sur le point de vente. Le packaging est un outil de vente. hei school ou la différenciation par le savoir L’évolution de nos sociétés, la généralisation de la communication électronique, la complexité et l’exigence des procédés d’impression contemporains requièrent une formation continue et des modes d’apprentissage efficaces. Heidelberg propose toute une batterie de programmes éducatifs dans ce sens. Heidelberg proposera encore des nouveaux contrats de services, des solutions de workflow et de gestion énergétique, des consommables écologiques, etc. Une grande première enfin (une drupa sans première est inimaginable !) : une Speedmaster XL 105 produisant 18.000 feuilles à l’heure en recto-verso. Heidelberg sera bien sûr l’une des vedettes de la prochaine drupa, la célébrissime foire internationale aux matériels graphiques, qui se tiendra à Düsseldorf du 3 au 16 mai 2012. Le constructeur allemand a décidé de placer sa présence sous le signe de la productivité et des solutions de partenariat pour le secteur de l’imprimerie professionnelle. Outre les traditionnelles annonces de produits, l’essentiel de la participation de Heidelberg tournera autour de sept tendances de marché regroupées sous la bannière Discover HEI. & 12.1 17 Plantin et Tetterode ont leur point de rencontre dans le Customer Center 1 Hall 1 Des imprimés à manger ! primus ouwel & 12.1 18 C’est un produit très particulier, fabriqué par une entreprise tout aussi inhabituelle : du papier comestible, qu’on appelle « ouwel » aux Pays-Bas, azyme chez nous. En gros, du papier pour hosties. Primus Ouwel à Oostzaan est leader mondial dans ce genre de production depuis 1916. L’entreprise cherche à surprendre ses clients en proposant sans cesse de nouvelles applications. Une Heidelberg Speedmaster 52-1 et une découpeuse à plat Kama ProCut 53 participent à l’aventure. « Le support est parfois terriblement difficile », nous confie Klaas Mol, le directeur général. « Son format est irrégulier et il n’est guère plane. L’imprimer n’est pas une sinécure. Aussi sommes-nous ravis de la Heidelberg Speedmaster 52 que nous avons acquise mi-2011. Cette machine nous a permis de rehausser considérablement la qualité et la productivité de nos opérations. Il est incroyable que nous puissions maîtriser de manière constante l’impression d’un matériau aussi difficile. La SM 52 nous autorise à satisfaire des commandes que ne pouvions honorer auparavant. La demande ne cessant de croître, nous avons commandé une deuxième presse, aux mêmes spécifications. » des encres comestibles du travail sur mesure La plupart des azymes sont exportés en tant que produits industriels semi-finis, non salés ni... imprimés. Mais l’usine d’Oostzaan fabrique également des azymes imprimés. Ces derniers, s’ils ne représentent que de faibles volumes, représentent toutefois la part la plus importante du chiffre d’affaires. Les encres comestibles sont en majorité produites par l’entreprise elle-même à partir d’huiles végétales. La directrice commerciale, Daniela Silvestri, est enthousiaste à propos de ses dernières créations : des azymes décoratifs de toutes formes pour le pain et la pâtisserie, et même des « billets de banque » colorés et sucrés. Il est étonnant que ces produits puissent être réalisés sur une simple presse offset, d’autant que celle-ci utilise des plaques flexo. Klaas Mol : « Heidelberg nous a livré des cylindres tout à fait spéciaux. Les plaques flexographiques sont plus « hautes » que les plaques offset conventionnelles et le diamètre des cylindres a dû être adapté en conséquence. Le procédé est le même, l’image figurant sur la plaque est déposée sur le blanchet qui, à son tour, imprime la feuille d’azyme. Pourquoi des plaques flexo ? Parce que l’offset utilise de l’eau, ce qui aurait pour effet de dissoudre le substrat. De plus, les plaques flexo sont très résistantes ; une grande partie de nos jobs exigent une remise sur machine. De même, les suceurs au margeur et à la recette ont dû être adaptés ; les azymes ont de tout autres exigences. » « Nous imprimons aussi en sérigraphie et en numérique, bien que nos travaux soient de 75 % à 80 % réalisés en offset. La sérigraphie est destinée aux produits spéciaux à tirage faible, comme les dépliants comestibles. » le découpage La découpeuse à plat Kama ProCut 53, en production depuis fin 2011, remplit une autre fonction. « Son format nous permet non seulement de produire plus efficacement, mais aussi de réaliser une plus grande variété de labels pour pains. Même les plus petites boulangeries & 12.1 19 un matériau difficile Les azymes sont connus chez nous à cause des labels apposés sur les pains ou les supports pour pâtisseries souples, comme les macarons. Ailleurs – et notamment dans les pays du sud de l’Europe – les azymes servent de moyen antiadhésif lors de la cuisson des nougats. Primus Ouwel garantit ses produits à 100 %. Rien que du naturel : fécule de pomme de terre, huile végétale et eau. Les azymes sont parfaitement comestibles. à la demande, l’entreprise fabrique des produits biologiques ou aux normes kasher. Les épaisseurs varient de 0,2 à 0,6 mm, les variétés les plus lourdes étant composées de deux couches soudées à l’aide d’une colle, mangeable elle aussi. Il n’existe pratiquement pas de fabricant au monde capable de produire une telle qualité. Primus Ouwel occupe une soixantaine de personnes, dont huit à l’imprimerie. Une grande partie des collaborateurs, qu’ils soient boulangers ou imprimeurs, est formée dans la maison. La fabrication et l’impression d’azymes sont des métiers très spécialisés. Un monde secret, où le personnel connaît très peu de rotation. artisanales peuvent maintenant utiliser ces « étiquettes », et signer leurs produits d’un logo attestant de leur qualité. Nous exportons mensuellement entre trois et quatre millions d’azymes pour pains rien qu’au Royaume-Uni », précise fièrement Daniela Silvestri. Une visite des installations nous fait découvrir la combinaison étonnante d’une boulangerie, d’une imprimerie et d’une salle d’expédition. L’accès à l’unité de production requiert le port de vêtements d’hygiène. Klaas Mol : « Nous devons être l’imprimerie la plus propre des Pays-Bas. Les exigences qui nous sont imposées sont celles des industries alimentaires. » Partout flotte une odeur sucrée et, où que porte le regard, s’empilent les feuilles d’azymes, certaines de couleur pastel, d’autres non imprimées. à l’emballage, on met en sachets de l’herbe comestible. En fait, de fines barrettes d’azyme vert destinées au marché allemand à l’occasion des fêtes de Pâques. Idéal pour garnir un panier plein d’œufs. Le découpage des azymes se fait sur deux rogneuses Polar 155 équipées de couteaux spéciaux. à la boulangerie, une batterie de fours produisent des rouleaux d’azymes. On se croirait chez un producteur de papier, n’était la température, beaucoup plus élevée. à l’imprimerie, la SM 52 engloutit les feuilles d’azyme à 12.000 passages l’heure. ■ azymes : toute une histoire & 12.1 20 L’histoire du pain azyme remonte fort loin dans le temps. Son origine est incertaine. On sait qu’à la Renaissance, les azymes figuraient sur la table des desserts. C’était alors un luxe, destiné aux gens de bien et de pouvoir. Plus tard, on lui conféra une valeur religieuse : celle de l’hostie. Les azymes sont produits à partir de farine de blé (les hosties) ou de farine de riz (pour le marché asiatique). Ou encore de semoule de pomme de terre, comme chez Primus Ouwel. Il y a cent ans exactement paraissait ce que l’on considère comme le premier caractère moderne de l’héritage typographique hollandais : le Hollandse Mediaeval. C’était alors la première police à avoir été entièrement conçue aux Le Mediaeval Hollandais était l’œuvre de Sjoerd de Roos, un grand admirateur de William Morris, dont le travail se situe au confluent des courants esthétiques européens de l’époque. Créateur infatigable de caractères, tous plus beaux les uns que les autres, de Roos travailla de 1907 à 1942 pour la Lettergieterij Amsterdam, la fonderie dont devait sortir l’actuelle Tetterode. Sjoerd de Roos s’est éteint le 2 avril 1962, il y a cinquante ans ces jours-ci. & 12.1 21 un anniversaire Pays-Bas depuis un siècle. Il existe à Bruxelles, au-delà de la Porte d’Anderlecht, un vieux faubourg industriel dont quelques artères – les rues Plantin et Moretus, ça ne s’invente pas ! – fleurent bon la tradition graphique. L’imprimerie Gillis poursuit là une vocation originale en Le noble art d’ennoblir grafisch bedrijf gillis & 12.1 22 se ménageant des créneaux hyper-pointus. Dirk Gillis : « Nous nous sommes maintenus sans prospection ni représentants. Nous ne sommes pas les moins chers, mais nous maîtrisons une série de techniques spéciales qui nous permettent de réaliser des imprimés de très haut niveau. L’imprimerie se focalise aujourd’hui sur les tirages courts et moyens et les fabrications inhabituelles. L’éditeur de bandes dessinées Dargaud vient en voisin pour des ouvrages de luxe. Il nous arrive, pour des projets de découpe tout à fait particuliers, de travailler à un seul exemplaire... » L’entreprise est équipée en offset – une Heidelberg Speedmaster CD 74 5-couleurs – et en digital, et dispose d’un équipement de façonnage complet. Depuis fin 2008, elle est aussi outillée d’une découpeuse Kama 74 ProCut, une machine de découpe et d’ennoblissement multifonctions dont la charge est aujourd’hui au maximum. « La Kama a utilement remplacé nos découpeuses à cylindre et nos platines. Nous réalisons avec elle toutes les découpes spéciales que nécessite notre business, une masse de travail telle que nous avons dû installer une traceuse pour libérer la Kama. Un des avantages de cette machine est que, pour un supplément modique, elle a pu être équipée d’un module d’estampage à chaud. Nous avons même réalisé un calendrier montrant toutes les possibilités qu’offre cette machine. » Sur le bureau de Dirk Gillis, un certificat témoigne d’une des possibilités de la Kama : la pose d’hologrammes. Le document, au format A3, a été réalisé au départ de deux rouleaux de feuil distincts montés simultanément sur le dérouleur de l’unité d’estampage. ■ Dirk Gillis n’est pas peu fier de son dernier calendrier. Cette pièce de collection, tirée à 400 exemplaires numérotés, est un répertoire de toutes les techniques d’impression et d’ennoblissement que l’imprimerie est capable de mobiliser en interne. Typographie, offset, relief, découpe, estampage, feuils et quadrichromie, encres fluo et métallisées, vernis, dorure, etc. Le tout adorné de dessins de Jan Van Der Veken, un dessinateur de classe internationale, brillant héritier de la ligne claire et du style atome, un ami de la maison. « Tant qu’on peut se payer ses services... et avant que The New Yorker nous le prenne définitivement ! », ajoute Dirk Gillis avec un sourire. Gillis abrite, entre autres compagnons de route, une micro-entreprise de typographie appelée Tipozero. C’est elle qui a réalisé l’habillage tactile des illustrations de Jan Van Der Veken qui figurent dans l’agenda réalisé par l’imprimerie. Spécialisée en éditions limitées et projets pointus, Tipozero rapproche conception et réalisation et soutient l’expérimentation et la collaboration entre graphistes et artistes. Comme quoi, on trouve encore des trésors sous les toits des vieilles imprimeries bruxelloises. & 12.1 23 Grafisch Bedrijf Gillis a été fondée en 1953 par le père de l’actuel patron, Dirk Gillis. Imprimerie généraliste, très engagée socialement à ses origines, l’entreprise occupe aujourd’hui 15 employés très motivés. La firme travaille beaucoup pour des sociétés, quelques particuliers, et pas mal d’agences qui lui confient les travaux les plus complexes de leurs gros clients. Connaissez-vous Opticolor ? & 12.1 24 Les imprimeries qui utilisent les encres Pantone et en assurent elles-mêmes le mélange connaissent bien ces soucis. Les recettes de la gamme ne sont pas toujours précises. Mélanger les encres prend du temps. Les machines restent à l’arrêt. Monter aux densités pose des problèmes. Les couches d’encre sont trop épaisses, ce qui entraîne d’autres difficultés de séchage et de fermeture des trames. Sans parler des discussions avec les clients quand les couleurs dévient des gammes PMS. Et quand celles-ci sont considérées comme des standards alors qu’elles ne le sont pas. L’association entre le logiciel Opticolor et le système BCS développé par K+E offre « la » solution ! Grâce à la combinaison, réalisée sur couche standardisée, de couleurs BCS monopigmentées et des recettes PMS, Plantin et Tetterode garantissent aux imprimeurs une fidélité et une prédictibilité maximales. Peter Nuyts, le patron de la station de mélange d’Evere (Belgique) : « Opticolor est une base de données reprenant une grande variété de recettes PMS et HKS, que les encres BCS soient fraîches d’encrier ou oxydatives. En fait, Opticolor offre au client sa mini-station de mélange ; une solution idéale – et ultra-rapide – pour les petites quantités. » Le logiciel Opticolor livre à l’utilisateur des recettes, le soin du mélange étant laissé à l’imprimeur. Une solution idéale et rapide pour les tirages courts - les productions plus importantes restant gérées par la station de mélange d’Evere. Celle-ci utilise d’ailleurs les mêmes recettes qu’Opticolor. La solution est complète, y compris pour les applications PMS destinées à Anicolor. Plantin et Tetterode disposent à Evere d’un laboratoire – le inkt*LAB – et d’une station de mélange pour encres d’imprimerie. Le laboratoire poursuit en permanence des échantillonnages, des contrôles et des corrections de nouvelles couleurs selon un grand nombre de critères techniques. La station de mélange répond aux exigences les plus pointues de l’imprimerie moderne. Le recours au système Opticolor – décrit ci-dessus – permet aux imprimeries devant réagir plus vite sur de petites quantités de bénéficier de la précision et de la compétence accumulées par les équipes du labo. les avantages d’opticolor • Des temps de mélange plus courts. • Des arrêts sur presses moins fréquents. • Des économies d’encre. • Des temps de séchage raccourcis. • Une meilleure stabilité sur machine. • Des trames plus ouvertes. & 12.1 25 Les recettes de la gamme Pantone sont présentées sous des épaisseurs de couche variant entre 0,7 et 5 grammes d’encre par mètre carré. En offset, des épaisseurs entre 1 et 1,8 grammes suffisent. Ce qui ne va pas sans causer des soucis aux imprimeurs. Avec comme conséquence que ces derniers ne s’engagent plus guère en faveur des encres PMS, source de conflits avec leurs clients et de problèmes techniques plus nombreux que de solutions. Qualité, prudence et développement drukkerij jacobs & 12.1 26 Le secret de Werner Jacobs ? Progresser avec prudence, avec un personnel minimum et beaucoup d’engagement personnel. Chez les Jacobs, on travaille souvent de 12 à 16 heures par jour ! Et jamais à perte. Le 19 février dernier avait lieu, à Sint-Michiels Brugge, l’inauguration officielle des nouvelles installations de la Drukkerij Jacobs, une entreprise familiale fondée en 1992. Echaudée par une expérience douloureuse en digital, l’entreprise a réussi ces dix dernières années un redressement spectaculaire. L’explication ? Des équipements judicieusement choisis, beaucoup de travail... et une structure ultra-légère. Les nouvelles installations du zoning de Ten Briel totalisent 1.400 m2. Werner Jacobs y a logé ses Speedmaster – une XL 75-5L avec unité de séchage et deux SM 52 1- et 4-couleurs – ainsi que ses matériels de finition. La firme dispose en effet de toute une batterie de plieuses Heidelberg Stahlfolder et de matériels de coupe Polar. Werner Jacobs a débuté comme beaucoup d’imprimeurs, en décidant de voler de ses propres ailes après des années de travail en équipe. Seul avec son épouse, Lut, dans un mini-local, avec peu de moyens et du matériel d’occasion. « Nous produisions des fairepart et des documents administratifs pour les PME. Il y avait pas mal de concurrence à l’époque. Rien qu’à Bruges, on dénombrait pas moins de 50 imprimeries ! Nous nous efforcions de faire valoir notre service et notre disponibilité. Ce sont d’ailleurs toujours deux de nos atouts. » Les matériels se succèdent, neufs cette fois : une Quickmaster – achetée à la Drupa 1996 – puis une Speedmaster 52 2-couleurs, toujours dévolues aux petits tirages au format 52. Le business s’emballe. En 2000, histoire de pouvoir tenir tête à la concurrence, Werner Jacobs se lance dans l’impression quadri digitale. Mais il est trop tôt, l’entreprise n’est pas mûre et cette technologie revient beaucoup plus cher que prévu. Trois années se passent : Jacobs est au bord du gouffre. En 2003, Plantin lui suggère de jeter l’éponge et de repartir avec une offset 4-couleurs d’occasion. Le business redémarre et, huit mois plus tard à peine, Werner achète une machine neuve : une Heidelberg Speedmaster SM 52, 4-couleurs elle aussi. Ce matériel sera suivi d’une seconde presse de même type deux ans plus tard. Cette fois, c’est vraiment parti ! Les clients affluent, de même que les agences de publicité. En 2011, nouveau tournant : Jacobs ajoute le format 75 au 52 qu’il pratique toujours, avec une Speedmaster XL 5-couleurs plus laque. « Nous n’investissons plus que dans du matériel de haute technologie, de manière à offrir encore plus de souplesse et de qualité. Nous proposons des services d’ennoblissement : tous les types de laques, du Saphira dripoff depuis peu, et la rumeur fait le reste. Nous imprimons aussi sur papier synthétique. » La clientèle de l’entreprise se situe pour l’essentiel dans le triangle Bruges-Gand-Courtrai. Ce qui n’exclut pas les pays voisins, via les nombreux bureaux de création qui font appel aux talents de Jacobs. L’imprimerie Jacobs est restée farouchement familiale. Elle évolue avec prudence, en mesurant chaque fois les risques. Elle ne compte que trois employés, en plus de Werner, Lut et leurs deux fils – Ignace et Laurens – qui sont venus renforcer le tandem familial de base. Depuis octobre 2011, les Jacobs ont migré vers un quartier d’entreprises de la banlieue de Bruges, dans un immeuble ultra-moderne, où la batterie de Heidelberg pouvait trouver sa vraie place. La XL 75 tourne en continu avec deux équipes. Depuis peu, une imprimeuse (eh, oui, on trouve des femmes dans le métier !) est venue renforcer l’atelier. ■ & 12.1 27 Chez Jacobs, on aime soigner les détails. L’emballage des imprimés, par exemple, se fait dans de jolis cartons au décor de mosaïque du meilleur goût. Le soin est un argument commercial. Irma Boom préfère les couvertures blanches. Les éditeurs trouvent cela salissant car on y voit plus vite les traces d’usage. Elle pense le contraire. Un imprimé qui montre sa fatigue aborde une tout autre dimension. Les livres sont des « Un imprimé n’est beau qu’à l’usage » irma boom & 12.1 28 objets d’utilisation courante ! « Ne me demandez pas de créer un livre de salon. Le terme est déjà explicite ; ce produit est destiné à être déposé sur une table sans être utilisé. Ce n’est pas la fonction d’un imprimé. Je déteste cela. Je ne veux faire de livres que ceux dont on se sert ». Cette affirmation ne tient pas toujours la route. Irma Boom a développé en 2004, pour le conseil de rédaction de Grafisch Nederland, un répertoire des connaissances graphiques en imprimerie : ’Kleur Colour’. Un ouvrage qui avait toutes ses chances de finir, sans jamais avoir été ouvert, sur les rayons d’une bibliothèque. Soyons honnêtes, c’est le cas de l’auteure de cet article. Pourquoi ? Parce qu’il est dommage de déchirer les pages de ce livre, perforées et pliées à la manière japonaise, même pour en goûter l’originalité. Ce n’est pas le but, nous affirme la créatrice. « L’ouverture des pages et l’utilisation, de préférence intensive, de cet ouvrage rendent sa manipulation encore plus excitante. Cela lui apporte quelque chose. Ouvrir le livre vous permet de découvrir les diagrammes de couleur. Cette beauté ne vous est accessible qu’au travers d’une manipulation physique. C’est la grande différence avec les livres numériques. Ceux-ci sont incontestablement dynamiques, mais d’une autre manière. L’aspect physique joue un grand rôle dans un imprimé et cela, le digital ne peut vous l’apporter. » Dans des ouvrages comme Grafisch Nederland, la manière d’Irma Boom est immédiatement reconnaissable. La couverture est blanche. Le contenu doit surprendre le lecteur, l’exciter et l’empoigner. La conceptrice avait reçu de nombreuses demandes du conseil de rédaction de Grafisch Nederland, mais elle les avait toutes déclinées. La couleur lui convenait. Ce thème, elle voulait l’aborder différemment de l’enseignement de l’imprimerie. Son angle d’approche est totalement original. Boom a choisi d’explorer deux mondes : l’art – et en particulier la peinture – et les techniques graphiques. Elle a analysé 80 peintures, connues et moins connues, choisies sur cinq siècles parmi des œuvres de maîtres anciens et modernes. Les données colorimétriques de ces œuvres d’art ont été abstraites sous forme de diagrammes. Le digital ne peut se substituer à la force d’un imprimé. Il s’agit d’une tout autre dynamique. Ceux-ci sont composés de lignes colorées façon code-barres qui restituent la palette des peintres et sont imprimées en pleine couleur. Au cours de l’analyse, Boom a chaque fois isolé une couleur typique de l’artiste qu’elle a fait reproduire en aplat. L’édition est donc imprimée, en dehors des polychromies, avec 80 couleurs PMS spéciales portant chaque fois le nom du créateur de l’œuvre. Tetterode a mélangé L’édition a suscité des réactions diverses. Certains destinataires n’ont rien compris aux pages, ni aux surfaces en pleine couleur. « Boom s’en est tirée facilement », ont avancé certains. Irma Boom : « Je n’ai jamais eu l’intention d’apporter d’explications. J’aurais trouvé bien sûr plus agréable que l’ouvrage soit compris. On m’a souvent fait remarquer qu’il fallait découper les pages. Les gens ne lisent pas. Je le savais, mais cela s’est confirmé. Je pense qu’il est de la responsabilité du lecteur de faire le pas. Si vous n’êtes pas prêt à aller voir plus loin, c’est très dommage. Il faut « déchirer » ce livre pour mesurer sa beauté. D’un point de vue graphique et technique, c’est une belle réussite ; un parfait exemple de maîtrise professionnelle. Tout ce qui en est sorti est intéressant. Il existe même un DVD reprenant les diagrammes de couleur sur une musique spécialement composée par Michael Nyman. Ce DVD offre la possibilité de les visionner de plusieurs manières. Les bandes de couleur se superposent l’une à l’autre ; elles bougent ! Il en est aussi sorti du papier-peint, vendu au mètre carré, et qui s’est retrouvé aussitôt dans les bureaux et les habitations. Les applications multimédia et la réception de l’ensemble du projet, notamment sur le plan international, ont rééquilibré l’accueil initial de l’édition imprimée. » Avec « Kleur Based on Nature », le projet a trouvé sa suite, huit ans plus tard. D’une manière comparable avec ce qu’elle avait fait à partir d’œuvres d’art, Irma Boom a créé une nouvelle série de diagrammes, cette fois à partir de sites naturels classés par l’Unesco et choisis dans le monde entier. Les pages de l’édition comportent à nouveau 80 couleurs PMS, dont la fabrication a une nouvelle fois été confiée à Tetterode. Le corps du volume a été imprimé (magnifiquement) par Lenoirschuring, la couverture par Lecturis. Le tout sous la surveillance (critique) d’Irma Boom. Le responsable de production de la première édition, Alwin van Steijn, a également supervisé le processus de production. Nous sommes à la presse pour admirer le travail en cours de réalisation. Partout, des palettes avec des feuilles imprimées. Les combinaisons de couleurs sont à la fois provocantes et flatteuses. L’atmosphère à l’imprimerie est enthousiaste, critique et alerte. Pour l’imprimeur, c’est un travail minutieux, le changement des couleurs sur la presse est un boulot exigeant. irma boom, créatrice Irma Boom (1960) est une graphistecréatrice hollandaise de réputation internationale. Après des études à l’AKI, à Enschedé, elle a travaillé pour la Staatsdrukkerij en Uitgeverij à La Haye. En 1991, elle crée son propre bureau : Irma Boom Office, à Amsterdam. Elle assure très vite l’édition, avec l’historien de l’art Johan Pijnappel, d’un livre sur l’entreprise jubilaire SHV. Suivront divers projets prestigieux pour Vitra, Zumtobel et Ferrari notamment. On lui doit aussi les ouvrages Dutch Heights#1 et #2 et le catalogue de Sheila Hicks, avec les tranches brutes. En plus de livres, Irma Boom travaille pour l’instant à des identités d’entreprise, un rideau pour les Nations Unies à New York et à un projet de mur de 110 mètres de long pour la gare centrale d’Amsterdam. Il est excitant de suivre une réalisation aussi ambitieuse. Comment ’Kleur 2’ – le nom officiel est Based on Nature – sera-t-il accueilli lors de sa présentation, en avril, à Milan ? La première édition (Kleur 1) est épuisée et c’est une pièce de collection. L’intérêt est international et rien ne semble devoir entraver le succès du nouveau projet. ■ & 12.1 29 ces couleurs et les a mises à disposition. Le résultat final de cette étude a été consigné dans l’édition précitée de Grafisch Nederland. le ctp lenticulaire maîtrisé Toutes les entreprises graphiques qui se trouvent confrontées à l’impression d’images lenticulaires en conviendront : elles rencontrent trois défis majeurs. Des passages d’image (flips) incertains, des effets de moiré et une répétabilité imprécise. Bonne nouvelle ! Heidelberg a développé une solution d’impression lenticulaire fondée sur l’utilisation d’une insoleuse Suprasetter et du flux de production Prinect, permettant de créer des images d’une qualité exceptionnelle. Des flips sans moiré, de très beaux effets 3D, le tout en production stable !. flips Les passages d’image imprécis étaient dus à une résolution mal alignée sur les caractéristiques du feuil lenticulaire. Ces problèmes ont été résolus grâce à l’extrême précision de la Suprasetter sur les plaques CtP. Le flux de production Prinect permet un échantillonnage (angle de tramage et fréquence) correct sur lentille. Prinect Hybrid définit un point laser minimum, de manière à garantir une production UV de grande stabilité. step & repeat moiré L’effet de moiré provient d’une cellule d’échantillonnage (screening cell) mal adaptée à la lentille. Les trames peuvent aussi interférer sur l’orientation de cette dernière. Les trames stochastiques sontelles dès lors la solution au problème ? Cette technologie de tramage permet de faire coïncider très précisément les points FM avec les zones de transition des lentilles, ce qui peut créer d’autres flous. Le troisième défi en impression lenticulaire relevait de la répétition (step and repeat). Les images répétées doivent elles aussi être positionnées de manière précise sur la lentille, au risque d’obtenir des flips irréguliers et des images en trois dimensions floues... et un grand nombre de chutes. Cette question a été résolue grâce à Prinect Signa Station et à sa fonction automatique d’imposition précise des images. foilstar pour les imprimés d’exception Vous êtes à la recherche de procédés d’ennoblissement originaux ? Avez-vous songé à FoilStar ? Cette technologie offset permet de déposer du feuil métallique à froid sur un grand nombre de supports. Le dérouleur accepte jusqu’à six rouleaux de feuil (différents). Mieux, le « cold foil » peut être directement imprimé avec des encres conventionnelles, ouvrant aux imprimeurs une large gamme d’effets de couleurs métallisées. FoilStar est un procédé novateur qui utilise deux des groupes d’une presse offset. Son intégration au dispositif de pilotage pour Speedmaster – Prinect Press Center (technologie CAN bus) – permet de passer rapidement de l’impression à l’application de feuil. Ce qui confère à la pose à froid un certain nombre d’avantages sur la pose à chaud. pose de feuil à froid (cold foil) •Le feuil est posé « en ligne » sur son support grâce à une colle imprimable. Le procédé se combine avec l’impression offset. •L’image correspondant au motif en feuil est insolée sur des plaques offset normales. La réalisation des formes est à la fois simple et rapide. •La vitesse est élevée : jusqu’à 15.000 feuilles à l’heure. •La qualité du registre est exceptionnelle. •La technique du cold foil permet de reproduire, avec une définition élevée, les images les plus fines comme textes, trames, lignes et vignettes. •Le procédé est très efficace sur les tirages courts avec changements nombreux •Le caractère et la structure du support à imprimer sont conservés. •Il n’y pas d’effet de relief au revers du support. & 12.1 30 pose de feuil à chaud (hot foil) •Le feuil est posé par la chaleur et la pression. Une presse typographique ou une découpeuse sont nécessaires. •Très haute brillance, surface parfaitement uniforme et lisse. •Limites et réglages selon le type de support. •Surtout adapté aux grosses quantités. laques, laques, laques... La technologie drip-off de Saphira – la marque de consommables de Heidelberg – permet la mise en œuvre, en un seul passage, d’effets mats et brillants grâce à l’usage simultané d’un vernis spécial et d’une laque à haute brillance. Une incontestable plus-value pour les imprimés. Il existe en effet une demande croissante pour les produits rehaussés d’effets spéciaux : encres olfactives, laques à pigments irisés, argent ou or. Le très large assortiment proposé par Plantin et Tetterode au sein de la gamme Saphira offre une infinité d’applications, y compris des laques pour étiquettes, l’emballage alimentaire et le vernissage en deux passages. Pour les applications tout à fait spéciales – laques UV pour hologrammes, laques à exfoliation, à dispersion pour l’irisation, l’olfaction et les effets métalliques – Plantin et Tetterode proposent les produits du fabricant de laques Weilburger Graphics. cito : le façonnage sur presse Rainer, découper, perforer et refendre sur presse en un seul passage ? C’est possible avec le système Cito RSP, utilisable sur un groupe de vernissage ou sur un groupe couleur de la plupart des presses modernes. Cette technologie permet, en évitant la sous-traitance, de gagner un temps précieux et de réduire les coûts. Aisé à mettre en œuvre et à régler, le système Cito RSP propose une recette impeccable, propre à la mise en route d’autres façonnages. & 12.1 31 L’utilisation des laques à dispersion et UV se généralise. Une des raisons à la base de ce phénomène est le besoin en séchage accéléré des feuilles imprimées, ce qui permet de les travailler plus rapidement. De plus, l’usage de laques à pleine surface – à haute brillance, brillantes, demi-mates ou mates – n’assure pas uniquement la protection des feuilles, elle en avive les couleurs. Les calendriers : un patrimoine graphique les vainqueurs 2012 Les distinctions attribuées chaque année aux meilleurs calendriers ont été décernées en mars dernier, à Eindhoven. Au cours de cette manifestation, qui suscite toujours énormément d’intérêt, le président du jury – Mike Silva, de l’atelier de reliure Patist – a déclaré : « Je prêche sans doute pour ma chapelle ; mais je suis convaincu que le calendrier fait partie de notre héritage professionnel. » « Les calendriers relèvent du patrimoine graphique, notre industrie doit s’en rendre compte et soutenir la démarche. Nous sentons dans notre cou l’haleine brûlante des smartphones, tablettes et autres moyens de communication numériques. Nous devons rester exigeants, plus pointus que jamais. Et oser investir dans nos équipes de communication. Le calendrier constitue une réelle occasion. » Les organisateurs ont reçu quatre-vingt-huit calendriers et agendas. Les étudiants en communication des Fontys Hogescholen ont – pour leur part – développé treize projets. Les vainqueurs dans les diverses catégories sont : Calendriers muraux : Trichis, De grote Rotterdamse Kunstkalender 2012 Calendriers de bureau : Drukkerij Wihabo / De Ridder Communicatie, 2012 par douze Agendas : Drukkerij Ando, Le « Big Bang » dans le monde des points de trame Mention honorable image/illustration : VandenBroele, Anonymous Hairmonious Prix KVGO : Zwaan printmedia, Calendrier d’inspiration avec des matériaux durables Prix des étudiants : le calendrier d’épargne du duo Marjolein Haneveer et Roy van de Meulengraaf Prix du public : les 823 visiteurs de la Foire Graphique de Hardenberg ont désigné leur favori : Andi Druk de MaastrichtAirport avec le calendrier Everyday makes a difference, conçu par des étudiants de l’Académie des Beaux-Arts de Maastricht. & 12.1 32 « Il y avait des choses surprenantes, bien qu’on ne puisse affirmer honnêtement qu’elles fussent meilleures, en diversité et en qualité, que ce que nous avions connu les années précédentes. Mais le fait est là : il y a beaucoup d’entreprises qui croient encore au potentiel de communication d’un calendrier ou d’un agenda. Et qui contribuent chaque année à donner du lustre à cette compétition. Les envois de Belgique étaient – eux aussi – d’un très haut niveau. » un soutien étendu le jury Le « Kalenderwedstrijd » est soutenu par HP, Papyrus, Plantin et Tetterode. Co-parrainages : Koninklijke KVGO, Drukkerij Aeroprint, GW, Staal&Duiker Ontwerpers, Evenementenhal Gorichem/Hardenberg et BB Communicatie. Contribution exceptionnelle cette année de la Artevelde Hogeschool (Belgique) et des Fontys Hogescholen (Pays-Bas). Voir aussi : www.kalenderwedstrijd.nl. Le jury était composé de huit membres. Le président Mike Silva, Koos Staal de Staal&Duiker Ontwerpers, Martien Ulder de la Drukkerij Slinger, Paul Berkvens de Papyrus Belgique, Jurrijn Laan de Nefli, Marga Scholma de Beukers Scholma Grafisch Ontwerpers, le spécialiste des arts graphiques Jean-Pierre Berth et Tessa Schlüter de la KVGO. Prière de faxer votre carte-réponse au +32 (0)2 727 30 12 ou posez votre/vos question(s) via [email protected] Les thèmes repris dans ce numéro m’intéressent. Je souhaiterais en savoir plus au sujet de (à spécifier s.v.p.) : Prepress Suprasetter - Lenticular Supplies Laques à dispersion et UV Foilstar Opticolor PlantinShop / Tetterode E-Base (webshop) Les feuils de laminage Saphira Press Speedmaster SM 52 Speedmaster XL 75, XL 105 Postpress Autobond Kama Polar Print & Sign Machines Software Supplies Print Media Academy – Formations Services Prinect Prinect Modules (Prepress – Press – Postpress) Démonstration Prinect Experience Autres : .............................................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................................. Votre avis est important pour nous ! Faites-nous part de vos suggestions, avis, remarques : .............................................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................................. Privée Professionnelle Mme M. Nom Prénom Firme Adresse N° client Téléphone direct E-mail & 12.1 33 Code postal + Localité Vous pouvez recevoir le magazine « & » deux fois par an, modifier vos coordonnées et/ou abonner un(e) collègue. Remplissez ce formulaire et faxez-le au +32 (0)2 727 30 12 ou demandez simplement le magazine sur www.plantin.be & Magazine 12.1 Achevé d’imprimé en avril 2012 Informations sur les produits et les développements dans l’industrie graphique Une publication de Plantin sprl et Tetterode bv A Staples Company Ik wil magazine “&” voortaan in het Nederlands ontvangen. Je ne souhaite plus recevoir le magazine « & ». Numéro de référence (voir enveloppe) : 1 2 1 2 0 Avenue du Four à Briques 5 1140 Bruxelles Téléphone +32 (0)2 727 31 11 Téléfax +32 (0)2 727 38 11 E-mail [email protected] www.plantin.be Coordination Efrem Neveux 0 4 , à qui ce magazine « & » est adressé Rédactionnel Golem s.a., Michel Oleffe BB Communicatie, Cecile Janssen et Wim Broekman La personne, ne travaille plus pour notre entreprise. Sa fonction est reprise par : Mes coordonnées ne sont plus exactes. Veuillez les modifier comme suit : Photos Nicolas van Haaren Photo de couverture www.voltage.nl Photos pag. 32 Henny Miltenburg Veuillez abonner la personne suivante : Concept graphique Ad hoc Design s.p.r.l., Guy-A. Schockaert et Julie Lay Design graphique www.voltage.nl Privée Professionnelle Mme M. Nom Prénom Fonction Firme Adresse Typographie Hollandse Mediaeval, Heidelberg Antiqua, Heidelberg Gothic N° client Traduction Misty Meadows s.a. Reproduction autorisée après accord écrit de l’éditeur. E-mail [email protected] Éditeur responsable : Maarten Lebbing Marketing Manager Grafische Systemen Avenue du Four à Briques 5 1140 Bruxelles Belgique Code postal + Localité Téléphone direct E-mail Plantin protège vos coordonnées privées. Surfez sur notre website (www.plantin.be) et cliquez sur la rubrique « Vie privée ». Nederlandstalige uitgave op aanvraag Consultez régulièrement notre website www.plantin.be afin d’y découvrir les plus récentes nouvelles. 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