L`âne Normand vous intéresse ? Pour en savoir plus : http
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Histoire de la race Pour la p’tite histoire... Des éleveurs passionnés Ce 23 octobre 1924, Maît’ Pierre Minot s’est levé tôt pour aller à la foire du Bourguais à Airel. Il fait valoir la ferme du Tronquay à Baynes depuis une dizaine d’années avec Marie Louise. Revenu gazé mais bien vivant de la guerre, il s’emploie à faire prospérer l’affaire et ça marche. Marie-Louise lui a déjà donné 3 garçons et il semblerait que l’arrivée d’un 4ème enfant soit imminente. Le cheptel est aussi en augmentation et la « grande basse » (la chef des trayeuses) la mère Augustine réclame : « Ca pouvait aller de porter le lait de 5 ou 6 vaches, mais à c’heure qu’y en à 15, y ‘faudrait une bourrique ! » Une soixantaine de passionnés élèvent environ 1350 Anes Normands dont 660 femelles reproductrices et une centaine de baudets agréés à la monte répartis sur toute la France. Leur morphologie, petits mais râblais, forts et durs à la tâche, s’est modelée au fil des années dans ces activités du passé. Les L’âne Normand : le plus petit de la famille des sept races éleveurs françaises mais pas le moins vaillant. Originaire des cinq proportionnés, avec une encolure forte de longueur moyenne, départements de la grande Normandie (Calvados, Manche, un poitrail ouvert, un dos tendu et musclé. Les membres Orne, Eure et Seine-Maritime) et aussi de deux départements doivent être solides, pourvus d’articulations fortes et de sabots des Pays de la Loire (Mayenne et Sarthe), il était élevé et légers. La tête de l’Ane Normand doit être rectiligne, son œil sélectionné dans ces régions pour ses aptitudes d’auxiliaire grand au regard vif et ses oreilles bien plantées à la verticale. agricole. L’essor de l’industrie laitière, à partir du milieu du 19ème siècle et jusque dans les années 60 du 20ème, a généré son utilisation recherchent avant tout des animaux bien Quant à sa robe, elle varie du bai au chocolat et est agrémentée d’une croix de Saint André bien visible . Enfin, les membres peuvent être pourvus de zébrures. quasi systématique dans le transport du lait récolté aux champs vers la Aujourd’hui, laiterie de la ferme. L’image d’Epinal particulières sont appréciées dans de ce porteur chargé de bidons de toutes les utilisations modernes. Il lait et, quelque fois en prime, de la excelle « triolette », la trayeuse de vaches, travaux, au maraîchage comme au n’était pas une légende mais bien le débardage. quotidien, deux à trois fois par jour, petite taille en font le compagnon de cet Ane Normand. idéal de la randonnée familiale. L’âne Normand vous intéresse ? Pour en savoir plus : http://franceanes.fr ces aptitudes dans tous les menus Son caractère, sa Le Bourguais d’automne, c’est une des plus grandes foire aux ânes de la région. La proximité de la gare permet la venue de nombreux visiteurs, maquignons, camelots et rôtisseurs. Aujourd’hui, plusieurs centaines d’ânes sont proposés à la vente : des jeunes, des vieux, des grands, des p’tits, des gris, des marrons, des grisés, des marronnés …. Maît’Pierre retrouve là des amis et connaissances. Tous portent la blaude et sont coiffés qui d’un chapeau qui d’une casquette. Chacun affiche sa « position » sociale dans l’élégance du couvre-chef. De chopine en coup de café arrosé, il commence à avoir chaud. Il repère une jolie jeune ânesse, une solide brune avec croix et surtout pas trop grande car Augustine n’est plus toute jeune et elle pourrait bien « braire » si elle doit lever trop haut le « panneau » et les « cannes » pleines de lait. « Combien t’en veut ? » « Bon, allez coupons ça en deux. » « C’est famine cher ! » « Tapez la d’dans et c’est convenu. » Le règlement est sorti du grand portefeuille à boucle, en trinquant pour porter chance. Il est temps de rentrer. Les journées sont de plus en plus courtes à cette saison. En approchant de la ferme, il imagine la réaction de la mère Augustine. Si elle ne dit rien c’est que la bête lui plaît. Elle l’aperçoit : « Holà le patron. Y a du nouveau, c’est encore un garçon ! » Marie-Louise aussi est contente : « Un gars en plus … on aura peut être une fille plus tard. Et puis Augustine a maintenant sa bourrique, comme ça elle m’aidera un peu plus pour faire le beurre. »