C`est le magazine de l`agence Trendis. Chercheurs de résonnances

Transcription

C`est le magazine de l`agence Trendis. Chercheurs de résonnances
Monstro
#1
octobre
2013
C’est le magazine de l’agence Trendis. Chercheurs
de résonnances pour nos clients, nous voulons ici
montrer et faire connaître (monstro en latin)
notre point de vue autour d’un thème culturel dans
l’air du temps. Pour ce premier numéro nous
avons eu envie d’explorer le mythe de la Parisienne,
de partir à la recherche de cette icône intemporelle
que personne ne connaît mais que tout le monde
a croisé et que certains comme Baudelaire n’ont
jamais pu oublier.
Une Parisienne multiple et sans cesse réinventée
au gré des artistes et des modes, une Parisienne
fille d’Arletty et de Catherine Deneuve (c’est dans
l’air du temps), une enfant du faubourg et de Passy
qui n’hésite pas à chausser ses Louboutin pour aller
au marché.
La Parisienne n’est pas qu’un rêve de créateur,
elle est aussi un « mode de vie », une culture à part
entière dans lesquels se reconnaissent toutes celles
qui ont un jour rêvé de liberté et de romantisme.
Pour ce numéro 1 carte blanche est donnée au
graphiste Joël Guenoun et à la photographe Letizia
Felici pour faire résonner leurs univers personnels
avec celui de la Parisienne.
– Laurence Benaim
Directrice de la publication
Natalia Bredin
Rédaction
Natalia Bredin
François Dagneau Jacquey
Contributeurs
Letizia Felici
Joël Guenoun
Direction artistique
Aymeric Dutheil
Impression
IDM
Monstro est composé
en Univers et Berthold
Akzidenz Grotesk
1
Copyright
© 2013 - Trendis
Tous droits réservés,
reproduction interdite
Trendis
7 rue Eugène Millon
75015 Paris
Tel. 01 45 31 19 42
www.trendis-paris.com
– Colette (1934) au sujet d’Arletty
Le paradoxe de la Parisienne
Arletty dans Hôtel du Nord
EMMA DE CAUNES
LIO
De la théorie de la gravitation
des Parisiennes
« [...] C'est une " facette " de son style,
ce côté sainte-nitouche. Il s'exprime dans
la perversité sans outrance et sans fausse
note d'une robe noire à parements de
piqué blanc, qui ne vient pas s'écraser sur
le corps, mais le fait jouer à l'immoralité
bourgeoise avec une ardeur distante [...] »
« Cette lavallière un peu gouape, fait
de nous ce qu’elle veut. Rien n’est plus
dangereux que son regard chaviré et sa
séduction directe »
MATHILDE SEIGNER
MAÏWENN
ARLETTY
AUDREY TAUTOU
ALEXANDRA SUBLET
INÈS DE LA FRESSANGE
CLÉMENCE POESY
EMMANUELLE SEIGNER
CLAIRE CHAZAL
CATHERINE DENEUVE
VALÉRIE TRIERWEILER
LÉA SEYDOUX
FLEUR PELLERIN
MARINA VACTH
© Rue des Archives
À propos du personnage
de Catherine Deneuve dans
Belle de jour de Luis Buñuel :
Est-il possible de dater la naissance de la Parisienne,
de savoir à quel moment l’expression ne désigne
plus simplement… une parisienne ?
Muse pour les uns, objet d’études pour
d’autres, la Parisienne n’en finit pas d’intriguer
et de séduire par son charme et son esprit.
Pour les historiens c’est une construction
par touches successives qui permet
progressivement la conquête puis l’affirmation
d’un esprit et d’un style entre les XVIIe et XIX e
siècles. L’histoire, d’abord d’une appropriation,
celle d’une élite parisienne sur Versailles et la cour
et ensuite l’histoire d’une diffusion beaucoup plus
démocratique comme un marqueur de l’évolution
sociale et culturelle française. Un colloque
universitaire lui sera même consacré en janvier 2014
à Paris et Angers « La Parisienne du Second empire
aux Années folles ».
Ce qui a intéressé Monstro, c’est l’incroyable
potentiel d’évocations culturelles qu’il est
possible d’associer à cette figure mythique à
travers les époques, les lieux et les personnages
emblématiques.
C’est à partir du XVIIe siècle que les premières
Parisiennes gagnent progressivement leur place
et affirment un art de vivre reconnu par leurs
contemporains. Elles sont très urbaines et déjà très
parisiennes, viennent de l’aristocratie mais aussi
d’une élite bourgeoise.
Elles habitent le Marais, se moquent
des provinciales, adorent le théâtre, les galeries
de la place Royale (des Vosges). Elles sont proches
de la cour mais préfèrent une certaine liberté, elles
ont du charme, beaucoup, et multiplient
les conquêtes parmi les élégants, elles tiennent
salon avec les beaux esprits du temps.
Si la mode vient encore de Versailles, elle
se diffuse parmi les dames de Paris au grand
désarroi des dames de la cour concurrencées
par ces Parisiennes aussi sur le terrain des
bonnes manières : le ton, l’aisance, l’attitude et la
promenade : l’endroit où il faut être, sur le Cours de
la Reine par exemple.
Peu avant la Révolution, Louis Sébastien
Mercier, auteur du célèbre Tableau de Paris,
présente ainsi les Parisiennes « Les femmes à Paris,
accoutumées à se répandre dans tous les lieux
publics, à se mêler avec les hommes ont leur fierté,
leur audace et presque leur démarche ».
C’est au cours du XVIIIe que la silhouette de
la Parisienne devient synonyme d’élégance,
le miroir qui prend place dans les intérieurs parisiens
lui permet de se voir avant d’être vue et cela change
tout. Pour Mercier, la Parisienne est toujours jeune
et pour Marivaux : « Si l’habit magnifique donne
de l’éclat, c’est le négligé qui la fait touchante ».
Indépendance d’esprit, silhouette, liberté de ton,
léger négligé, séduction et insouciance calculée,
les codes de la Parisienne sont en place, elle ne
les quittera plus. Certaines parisiennes deviennent
emblématiques : Ninon de Lenclos au XVIIe,
Madame de Pompadour au XVIIIe…au début du
XIXe Mme Récamier.
Le XIXe, c’est le triomphe de la ville et celui de
la Parisienne, elle domine la mode, elle donne le
ton, se sert de son charme et de son intelligence, on
l’admire dans toute l’Europe.
Cette nouvelle Parisienne doit autant sa
célébrité aux grandes bourgeoises du Second
Empire qu’aux actrices et femmes du demimonde qui incarnent davantage la liberté et une
certaine vie de bohème. La sublime exposition
« l’Impressionnisme et la mode » à Orsay l’a aussi
présentée comme un produit de l’art et de la mode.
Ainsi avec La Parisienne en 1875, Manet traduit
parfaitement cette convergence entre élégance,
mode et Parisienne.
Une mode qui se transforme avec les premières
maisons de couture et qui se diffuse par les premiers
grands magasins et à travers les revues accessibles
à des femmes de plus en plus nombreuses.
La Parisienne commence à se décliner au pluriel
mais de l’escalier de l’Opéra au Moulin-Rouge, c’est
la même allure, le même « petit-je-ne-sais-quoi »
qui rend son image unique.
L’image de la Parisienne c’est aussi celle
de la séduction, des rencontres : elle marche avec
assurance, la silhouette cambrée et portant
les accessoires qui font tout ce charme calculé.
Elle aime sortir et se doit de le faire pour être
vraiment Parisienne: des spectacles de l’opéra
au théâtre puis au music-hall, des bals les plus
élitistes à ceux de Montmartre, elle doit voir et être
vue, elle existe par le regard des autres.
Icône de la Belle époque, la Parisienne est
définitivement un archétype bien établi d’élégance,
de séduction, d’allure et d’esprit.
© Wikicommons / Rue des Archives
La Parisienne de Sir Arthur John Evans
L’une des plus célèbres parisiennes est crétoise,
elle a vécu il y a 3500 ans et a été baptisée ainsi par
un riche et fantasque archéologue anglais membre
de la Royal Society. Sir Arthur John Evans est séduit
par ce fragment de fresque d’une jeune femme qu’il
découvre dans le palais de Cnossos en 1900.
Le raffinement, la séduction très maitrisée,
la sensualité affirmée, le visage fardé, charmeur
au regard intense, la coiffure apprêtée aux mèches
un peu rebelles donnent une image d’élégance
désinvolte, de modernité et de liberté…
Arthur John Evans n’hésite pas, c’est la
Parisienne. La Parisienne qu’il avait, peut-être, croisée
dans les rues de Paris marchant avec assurance vers
l’Opéra ou le Café anglais,
à moins qu’il ne l’ait rencontrée dans un théâtre
des boulevards vers la Madeleine ou sortant
de chez Worth…
Cet hommage magnifique, né d’une rencontre
entre un anglais amoureux et une princesse crétoise
de quelques milliers d’années, montre le rayonnement
exceptionnel qu’exerce la Parisienne sur la société de
son temps.
Vers 1900, son image envoûte, elle est devenue
cette véritable icône de la séduction et du charme.
Depuis, son style et son esprit fascinent;
son pouvoir d’évocation ne cesse de se réinventer au
gré du temps et des modes à travers un « je ne sais
quoi » si difficile à définir et pourtant si reconnaissable.
Elle fait partie du « soft power » français
et son image imprègne la brand culture de plusieurs
marques. Comme un clin d’œil à Sir Arthur, c’est
une anglaise, Kate Moss qui est devenue Parisienne
pour le parfum Yves Saint Laurent.
Une certaine idée de la Parisienne
Parisienne…
mais depuis quand ?
A la manière de la loi de l’attraction universelle,
nos parisiennes gravitent autour de deux astres
rayonnants que représentent Arletty et Catherine
Deneuve, deux soleils autour desquels gravitent
toute une génération de parisiennes emblématiques
de leur époque et héritières chacune à leur manière
du style de ces deux étoiles intemporelles.
2
La Parisienne traverse le XX e siècle en devenant
encore plus… parisienne. Le temps ne semble pas
avoir de prise sur cette icône de l’éternel féminin,
bien au contraire elle possède une incroyable
capacité de renouvellement. Elle impose un style
et un esprit : elle s’empare des modes, les adopte,
les adapte, les revisite et les rend parisiennes.
Et puis elle n’est plus seulement l’égérie du « ToutParis », on peut aussi la croiser dans les quartiers
plus populaires.
Déjà au XIX e siècle, la Parisienne se rencontrait
dans des univers bien différents, la Parisienne
de Balzac ne vivait pas dans le même monde que
celle de Zola mais elles étaient toutes deux
de véritables Parisiennes.
Vers 1900, la Parisienne aristocratique,
bourgeoise et très mondaine donne toujours
le tempo mais la Parisienne des faubourgs affirme
un caractère et une audace qui transforment
une image devenue trop classique.
La Parisienne évolue ensuite entre ces deux
univers, elle appartient à l’un ou à l’autre, mais de
plus en plus elle mixe les deux au gré des époques.
Elle est adepte, autour de 1910, de cette
révolution qui libère le mouvement, transforme
la silhouette et multiplie les couleurs. Elle aime
Isadora Duncan, Paul Poiret et se précipite pour voir
les Ballets Russes de Diaghilev.
Pendant les Années folles, elle porte les
cheveux courts, lit La Garçonne, découvre Coco
Chanel, s’invente des accessoires, écoute du jazz
et danse le charleston à Montparnasse.
L’élégance parisienne est aussi sportive :
conduire une Torpédo comme Mistinguett ou jouer
au tennis comme Suzanne Lenglen, la peau halée
par le soleil, avec une silhouette qui se transforme
et s’affine.
Si les grandes soirées mondaines alimentent
toujours les chroniques des journaux parisiens,
la Parisienne de l’entre-deux-guerres adopte comme
nouveaux modèles les étoiles du cinéma et de
la chanson. Comme Arletty qui incarne parfaitement
la parisienne gouailleuse, libre, se revendiquant
des faubourgs mais proche des peintres et des
réalisateurs.
La Parisienne est admirée de l’étranger, son
image s’exporte par le cinéma mais elle s’importe
aussi, comme Joséphine Baker d’origine afroaméricaine reconnue comme une authentique
Parisienne.
Elle n’appartient plus à une classe sociale,
ni à un quartier particulier et peut venir de province
ou de l’étranger mais elle porte un concentré
d’imaginaire parisien très évocateur. C’est cet
imaginaire que les autres reconnaissent en elle,
les autres femmes, les hommes, les étrangers
et particulièrement les Américains qui rêvent
de la Parisienne et la voient toujours plus parisienne.
Cet imaginaire se renouvelle après 1945,
la Parisienne possède la silhouette élégante
et féminine du New-Look de Dior et fréquente
le Paris de Saint-Germain-des-Prés : le soir à la
terrasse du café de Flore et la nuit au Tabou
en écoutant Boris Vian. Une nouvelle époque,
une nouvelle allure pour la Parisienne, plus jeune,
plus rebelle, toujours plus libre comme Françoise
Sagan, les cheveux en bataille conduisant sa Jaguar.
Dans les années 60, la Parisienne s’incarne
dans la fille Nouvelle vague, porte les mini-jupes
de Courrèges et devient immortelle avec des jambes
infinies et des yeux immenses dessinés par Kiraz.
Catherine Deneuve lui fait retrouver un certain
classicisme avec son élégance naturelle et incarne
depuis une des figures idéales de la Parisienne
à la fois légère et profonde, indépendante
et passionnée.
Aujourd’hui, la Parisienne demeure une icône,
une icône sans cesse revisitée au cours du
XX e siècle mais qui garde intacte sa puissance
d’évocation. Elle est un peu Arletty, un peu
Catherine Deneuve. Elle peut être Rive droite ou
Rive gauche, business ou populaire, bourgeoise
ou bohème, elle garde ce style, ce charme, cette
impertinence qui se reconnaissent toujours.
Trendis
Trendis
CRÉATION
CRÉER
Tendances personnalisées
Géostyle®
Lifeline
Tendances à la carte
En fonction d’une problématique particulière
d’implantation de marque à l’international
nous réalisons à l’attention des équipes dirigeantes
un atelier conférence sur le thème des insights
culturels et sociaux d’un pays liés à cette
implantation.
Définition de l’identité et du positionnement
de la marque à travers le décryptage de sa culture
de marque: son environnement, son histoire
de marque, ses produits, ses valeurs, ses codes
et de son univers.
À partir de l’analyse des grandes tendances déco /
mode / consommation du moment nous concevons
un ensemble de tendances totalement personnalisées
dans lesquelles nous réinterprétons et mettons
en scène les produits de nos clients.
Creative guideline
Recherche de produits « îcones »
et / ou rééditions
Sensibilisation à la marque
FUTUR
RÉINVENTER
DÉCRYPTER
MÉMOIRE
MARQUE
Formations exclusives
Branding
« sur mesure »
Afin d’améliorer la qualité de la relation client / vendeur
et de développer les ventes, nous organisons
des ateliers sur mesure pour sensibiliser les équipes
de vente à l’histoire et à la culture de la marque.
Culture club
Dans le cadre de recherches prospectives
personnalisées, nous réalisons à l’attention
des équipes de création, de marketing,
et commerciales des conférences « sur mesure »
sur les thèmes suivants :
– Culture et société (par pays)
– Panorama artistique et culturel contemporain (par pays)
– Usages et traditions (par secteur d’activité et par pays)
– Point d’équilibre entre culture de marque
et marché local (différences culturelles)
ÉVOQUER
– Focus sur une période historique, une tendance
« rétro », un mouvement artistique actuel ou passé.
HISTOIRE
En fonction de l’identité et de la culture de votre
marque ainsi que des tendances du moment,
propositions d’idées fortes pour la conception et la
communication de projets différentiateurs et créatifs.
Brand book
Un document de référence composé d’un « Lifeline »
et d’un « Créative guideline » qui permet de fédérer
vos équipes autour d’une vision commune
de la marque et de ses ambitions. Il permet également
de « briefer » les différents intervenants (création,
communication, web, merchandising, architecture
commerciale, packaging).
Un produit iconique est un élément fort
d’une culture de marque, il doit véhiculer les valeurs
et les codes de la marque il doit être représentatif
de la culture de la marque et prouver son intemporalité.
À partir d’une étude approfondie de la marque,
et des grandes tendances du moment, nous
sélectionnons dans les collections actuelles ou bien
dans les archives le ou les produits iconiques
à relancer ou mettre en avant.
Nouveau concept de marque
En mots et en images, création et construction
des éléments fondamentaux d’une nouvelle marque
ou d’un nouveau produit.
Brand story
Créer une histoire cohérente et valorisante qui raconte
votre marque et met en scène son histoire,
ses personnages emblématiques et ses productions
phares afin de faire partager en interne et en externe
les valeurs et l’univers de la marque.
Brand Stretching
Un outil de réflexion qui permet de légitimer
une extension de marque vers un nouveau territoire
d’expression en décryptant l’ADN et la culture
de la marque et en imaginant de nouvelles pistes
de création.
Bespoke
Ils nous ont
fait confiance
De grandes entreprises, des PME, des bureaux
de Style, des agences de Design, des créateurs.
Pour que chaque projet soit unique et dans un souci
d’excellence nous pouvons, grâce à notre réseau,
vous fournir et diriger un projet « clé en main »
depuis le concept jusqu’à la réalisation d’outils
de communication tels que films corporate, site Web,
identité graphique, logo, packaging, identité sonore.
Notre vision
Dans l’expression « success story » il y a le mot
« histoire ».
Des savoir-faire « sur mesure »
Nos savoir-faire sont le résultat d’une alchimie particulière entre nos différentes compétences et nos
expériences professionnelles, un savant mélange de rigueur et de créativité, d’intuition et de connaissance au
service exclusif de nos clients.
Les marques qui réussissent sont celles qui
possèdent une histoire. Une histoire à décrypter, à
créer, à construire, à raconter et à transmettre.
Écouter
Transmettre
Pour nous, l’histoire est au cœur de la culture
de marque, c’est de là que naissent les légendes,
les valeurs, les univers et que se forgent les identités.
C’est pour cela aussi qu’une marque est précieuse,
unique et source de valeur.
Pour nous, chaque cas est unique, chaque
marque possède une problématique singulière,
des ambitions propres mais aussi des contraintes
particulières, c’est pour ces raisons que nous
sommes entièrement à l’écoute de nos clients
afin de trouver la stratégie « sur-mesure » celle qui
correspondra le mieux à leurs aspirations.
Une bonne stratégie de marque c’est aussi
une histoire de transmission. Savoir transmettre
à toute une équipe une connaissance partagée
et une information pertinente sur laquelle s’appuyer
pour créer et construire, c’est tout l’art de notre
savoir-faire.
Analyser
Accompagner
Décrypter une culture de marque, ses valeurs,
ses codes et son univers, comprendre
ses enjeux et ses problématiques, tels sont
nos « fondamentaux ».
Nous prenons le temps d’accompagner nos clients
tout au long de la mise en place de leurs projets et
dans le suivi de leurs stratégies en apportant notre
expertise et nos réseaux. (Designers, graphistes,
web designer, évènementiel...)
À la manière d’un Directeur Artistique, Trendis définit
avec vous la stratégie de branding
la plus pertinente en vous apportant expertise
et recommandations afin que votre marque puisse
être au plus près des attentes et des désirs
de vos clients.
Créer
À propos de nous
Trendis est une agence de style et de conseil
indépendante qui se consacre aux problématiques
liées à la création d’identité et de culture de marque.
C’est pour nous, imaginer de nouveaux concepts
autour de la culture de la marque, cohérents
et innovants, proposer des pistes de créations
personnalisées et exclusives car chaque client
est unique.
3
Trendis est née de la rencontre et de l’association
de Natalia Bredin, styliste designer, directrice de
création et de François Dagneau Jacquey, historien
et professeur d’histoire. Deux formations, deux
expériences, deux parcours complémentaires au
cœur d’une agence unique et singulière au service
de clients exigeants.
Contact
Trendis
Natalia Bredin
Directrice de création
© Joël Guenoun
Pour nous, l’art de coordonner des actions avec
sens et cohérence se décline à partir de la culture
de marque. Une culture qui se renouvèle et qui se
projette dans le futur.
Trendis c’est aussi un réseau d’experts en France
et à travers le monde. Des universitaires, des
sociologues, des scientifiques, des artistes, des
chefs d’entreprises, des réalisateurs, des graphistes
et des webdesigners.
7 rue Eugène Millon
75015 Paris
Tel: 01 45 31 19 42
[email protected]
4
La Parisienne, un produit
d’exportation
Depuis toujours la Parisienne fait rêver mais à l’heure
de la mondialisation et de la standardisation
des modes où en est le mythe de la Parisienne ?
À Paris Gabrielle Chanel a inventé le style et
la femme libre qui va avec ; Dans les années 40 / 50,
Claudette Colbert et Leslie Caron ont fait prospéré
le mythe de la Parisienne à Hollywood. Depuis,
d’autres comme Catherine Deneuve et Yves Saint
Laurent ont contribué largement à l’idée d’une
Parisienne libre et élégante naturellement.
Plus récemment Audrey Tautou a renoué avec
la vision carte postale de la Parisienne et Marion
Cotillard à celle d’une Parisienne éternellement
couture
Mais aujourd’hui est en train de naître une
nouvelle Parisienne, un vrai produit « d’exportation
massif », une post adolescente rafraîchissante, une
trentenaire irrésistible, une quadra conquérante,
une quinqua rugissante, une Parisienne qui mélange
les codes traditionnels du chic et du cheap, de la
couture et de la fripe, du rock et du classique, du
bien et du mal.
C’est Belle de jour qui va à la Bastille, c’est Arletty
qui déjeune au Flore.
Certaines marques comme Carven, Zadig
et Voltaire, Isabelle Marant, Maje, Sandro, l’ont bien
compris et participent à son développement et
à son influence à travers tous les points modes
de la planète. À new York comme à Séoul, on s’arrache
ces petites robes à la françaises et ce style si
particulier, on crée des « think tank » au sein des
grands enseignes américaines pour comprendre
le phénomène !
Sage mais pas trop, rebelle mais de bonne
famille, négligée mais savamment travaillée,
« destroy » mais seulement pour s’amuser, couture
mais pas «dadame » c’est le « je ne sais quoi »
à la française qui est en marche, comme pour Daft
Punk, David Guetta ou Phoenix c’est la french
touch qui réussit.
Un modèle d’exportation gagnant, du neuf
avec de l’ancien, le mythe de la Parisienne
à nouveau réinventé.
Letizia Felici
Letizia Felici, jeune photographe diplômée d’Icart-Photo
préfère nous présenter pour cet automne la parisienne
raffinée, grâcieuse et douce, plutôt que le stéréotype de
la working girl trop souvent montrée.
Lexique croisé,
Un mélange parisien
Bourgeoise
Tout en continuant son travail de photographe Letizia
étudie à la Sorbonne l’histoire de l’art. En effet, l’image est
son support d’expression favori cependant elle désire
le partager avec le plus grand nombre et pouvoir en parler.
Gouape
La Chamade
Hôtel du Nord
Montaigne
Fripes
Couture
Abbesses
Lounge
Bastille
Belle de Jour
Rock
Sèvres-Babylone
L’Écume des Jours
Joséphine Baker dans la Revue Nègre, 1925
Jane Birkin en 1969
Pour en savoir plus
Sabine Denuelle, La Parisienne dans l’art, Citadelles & Mazenod, 2011
Gloria Groom (direction), L’impressionnisme et la mode,
Catalogue d’exposition du musée d’Orsay, Skira Flammarion, 2012
Inès de la Fressange, la Parisienne, Flammarion, 2010
Charlotte Seeling, La mode au siècle des créateurs, Könemann, 2000
5
© Letizia Felici
Ces parisiennes ne sont pas nées à Paris mais elles
l’ont tant rêvé et désiré qu’elles en sont devenues
des symboles et des ambassadrices.
Pour Elsa Schiaparelli, l’aristocrate italienne, divorcée
et mère d’une petite fille, Paris en 1922 sera le lieu
où elle pourra vivre librement et créer avec ses amis
surréalistes une couture moderne faite d’humour
et de glamour. Aujourd’hui on redécouvre cette
créatrice d’exception qui aura porté haut l’image
de la Parisienne.
Pour Joséphine Baker, Paris fut en 1925
la première capitale à reconnaître son talent et en fit
la première star noire. Elle devint alors en quelques
années la plus parisienne des Américaines. Drôle,
sexy, d’avant-garde mais aussi courageuse
et engagée Joséphine Baker fut sans nul doute
une magnifique Parisienne.
Venue d’Italie à l’adolescence Carla Bruni,
la belle Italienne aux multiples talents a su conjuguer
habilement charme et intelligence, liberté
et convention, des attitudes qui définissent bien
la Parisienne qu’elle est devenue.
Jane Birkin est devenue Parisienne en 1969.
De l’ingénue soumise à son pygmalion à la femme
libre et engagée, de l’icône de mode à l’artiste
bohème, elle est à l’image de la Parisienne, multiple
et parfois paradoxale. La plus parisienne
des Anglaises pour qui Hermès inventa même
un sac, a offert à Paris deux de ses plus belles
créations, Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon,
icônes incontestées de la nouvelle vague
des Parisiennes.
Et si le « je ne sais quoi » qui définit si bien
la Parisienne était à rechercher du côté d’un
existentialisme élégant et sensuel, d’un mode de
vie plus qu’une nationalité, d’un style plus que de
racines, d’une liberté d’esprit plus qu’une idéologie ?
© Lychee Hericher / Rene Dazy / Suddeutsche Zeitung / Rue des Archives
On ne nait pas Parisienne
on le devient
6
Joël Guenoun
http://www.joelguenoun.com/
Moi
Parisienne,
je saurai tout sur tout. Moi Parisienne, je
mélangerai le chic et le cheap avec style. Moi
Parisienne, un rien m'habillera. Moi
Parisienne, j'aurai les cheveux longs et savamment décoiffés. Moi Parisienne, j'aurai
« oublié » de fermer le dernier bouton de
mon chemisier. Moi Parisienne, je
relirai sans cesse les jeux de l'amour
et du hasard. Moi Parisienne, je
roulerai à vélo en talons aiguilles. Moi Parisienne, je déciderai d'arrêter de fumer chaque
jour. Moi Parisienne, je pique-niquerai sur
les quais de Seine. Moi Parisienne, je ne manquerai aucun vernissage d'ami d'amis. Moi
Parisienne, je serai belle de jour et oiseau de
nuit. Moi Parisienne, je ne sortirai jamais
sans mon pass Navigo. Moi Parisienne, je
serai un produit d'exportation. Moi
Parisienne, je serai la plus inoubliable des
femmes. Moi Parisienne, je serai plus que
snob ...
je serai parisienne !

Documents pareils