Le mythe de NARCISSE Le mythe de NARCISSE

Transcription

Le mythe de NARCISSE Le mythe de NARCISSE
Le
Le mythe
mythe de
de NARCISSE
NARCISSE
Par Publius Ovidius Naso
AN 2 AP C
Caravage 1598. Galleria Nazionale,
Palais Barberini, à Rome.
Prendre corps et la Représentation
L homme se crée à son image.
Quels rapports est-il souhaitable d’entretenir avec la
représentation de soi ?
Quels liens et quels écarts doit on avoir avec celle-ci ?
Qu’est-ce que la fonction identitaire de différenciation
moi/autre, d’individualisation, d’autonomisation?
La Représentation et l’IDENTITÉ
L homme se crée à son image.
Qui va favoriser la construction de rapports vivants à
notre image?
Qui au contraire va nuire à cette construction?
Qui et quels questionnements et quels dialogues
peuvent aider à remettre en cause la morbidité, à
améliorer sa validité, son adaptation à la réalité ?
Prendre corps et la Représentation
L homme se crée à son image
Le mythe de NARCISSE inaugure
douloureusement le rapport à son reflet, à
l image de soi, aux projections imaginaires!
sur notre reflet de ce qui se révèle de nos
problèmes personnels dans les rapport aux
autres et à la réalité.
Ce mythe illustre les liens entre la
représentation consciente et l’inconscient,
entre le manque et le désir d exister.
LE RELATIONNEL
L’ÉCOUTE ert le DIALOGUE
SE POSITIONNER
Non pas comme celui qui sait, comme le maitre à penser, comme le tyran des
consciences, comme le repère inévitable de la loi qui impose ses convictions,
ses opinions, ses points de vue
SE POSITIONNER devant le discours ou le comportement de L ENFANT
comme devant l inconnu dans la même COMMUNAUTÉ, celle de
l ignorance, de la méconnaissance, de l interrogation, dans une attitude
d attente, d écoute, d attention, d ouverture de l esprit, comme deux
AUTRE se considèrent dans un esprit de recherche, qui autorise l expression
et les interprétations de l enfant.
L identité repose sur le SOCLE de la qualité du LIEN mère enfant inaugural
qui crée la constance de l estime de soi face aux changements imposés
LE MYTHE DE NARCISSE
IL NOUS FAIT TRAVERSER les diverses étapes de
la MATURATION de notre rapport à notre REFLET, à cette
REPRÉSENTATION de soi PARTICULIÈRE.
Il souligne les conséquences d’un trouble relationnel
précoce mère enfant.
NARCISSE n’accepte aucune frustration, aucune
contradiction seul son monologue, son discours intérieur prime et
efface tout écart entre lui et son apparence, son reflet, son image
en deux dimension, bien qu’elle ne rende pas compte de sa
réalité.
Il ne supporte pas la souffrance, ni le manque
chez l’autre qu’il n’a pas pu effacer, combler, guérir.
Cet échec primordial lui est intolérable.
C’est cette impuissance, cette inutilité d’être qu il
tente par tous les moyens de fuir.
L’amour ne sert il à rien ?
La fragilité de NARCISSE
Le trouble relationnel à soi-même
est l’expression d’un trouble relationnel
à l’autre qui l’a conditionné.
Le manque chez l’autre crée
l’effondrement DÉPRESSIF ou la
tyrannie du même et le DÉNI de l’autre
chez NARCISSE.
NOMBRILIQUE
La terre n’est pas plate, elle est ronde tourne sur
elle même et tourne autour su soleil.
La GRÉCE, aucun pays, aucun peuple n’est le
centre du monde, la terre n’est plus le centre de
l univers, La conscience n’est plus le centre de l’esprit
humain.
Le NARCISSISME c’est le
DRAME de l’identité auto
centrée, sans inter réaction moi/
autre
L ARRÊT SUR L ÉVIDENCE DE L IMAGE
Le déficit initial de la relation fusionnel
moi/autre induit comme défense le recours à
la tentative imaginaire d une fusion moi/moi
compensant l absence de liens à l’autre en
éludant la maturation COMPLEXE de la
relation moi/autre, ayant comme
conséquence l’arrêt de la maturation des
discriminations dans la relation aux autres et
l’impasse de l’absence de différenciation
moi/autre comme activité psychique
nécessaire à l’individuation, à l’autonomie.
Constatons qu’il est difficile de rendre
compte de la problématique narcissique tant d’un
côté il est bien nécessaire de s’estimer, d’avoir un
minimum d’amour de soi pour être bien en soi, de
confiance en soi pour aller de l’avant dans
l’adversité et pourtant ce qui ne correspond pas à
une négation de l’autre, à l’intolérance de toute
différence entre soi et l’autre, à une activité
tournant tout le temps autour de soi avec
l’obligation d’annuler toute différence avec
l’autre au risque de s’effondrer
Une activité psychique DÉFENSIVE et
répétitive sans fin
Le mythe de SISIPHE ou la contrainte
de la reconstruction perpétuelle de soi au déni de
l’autre dans la terreur de la perte de soi comme
conséquence de la terreur d’ORPHÉE qui a
enregistré la perte de l’autre comme la perte de
soi…
L’absence de la fusion moi/AUTRE se
remplace par l’espoir de la fusion moi/moi.
La fusion moi/ AUTRE
La prématurité du
nourrisson, sa TOTALE
dépendance nécessite un
soutien. Dans ce moment
inévitable il rencontre une
MÈRE fragile, déprimée,
meurtrie, mortifiée et
mortifiante, indifférente,
ailleurs, en manque qui ne
peut pas donner ce qu’elle
n a jamais eu, ce qu’elle n a
pas ?
Du lien FUSIONNEL absent au lien blessant
L
L AMOUR
AMOUR de
de SOI
SOI exclusif
exclusif
ou
ou
L
L illusion
illusion de
de ll UN
UN
LES REPÈRES
v 
Notons des ANALOGIES:
La mère Liriopé est une rivière affluente du
fleuve Céphise qui l’enlace et la PREND, poursuit son
cours et l’abandonne.
Ils sont deux éléments liquides, insaisissables,
instables, mouvants sur lesquels Narcisse ne peut
compter ni s’appuyer. Le voilà abandonné sur la
rive… Que
va-t-il devenir?
Il mourra dans l’élément liquide… Il les rejoindra…
LES REPÈRES
Liriopé fait une dépression post-partum. Elle se
replie sur elle-même et laisse son fils aller à vau
l’eau…Le regard indifférent et l’absence d’un
bain de parole, d’une relation moi/autre.
LA NÉGATION DE L’ÊTRE PARLANT
LES REPÈRES
Pourtant, Liriopé, un jour, vers l’adolescence
de son fils s’inquiète de son comportement
d’ado méprisant, égoïste et vaniteux.
Sa beauté lui a-t-elle tourné la tête ?
Elle s’inquiète de son avenir…
DANS UNE VERSION béotienne
« Mais sa beauté encore tendre cachait un
orgueil si dur que ni jeunes gens ni jeunes filles
ne purent le toucher »
OVIDE
v 
Narcisse refuse l’amour d’un jeune homme
AMÉNIAS qui se suicide…
Avant de mourir, AMÉNIAS demande la
vengeance des Dieux, une malédiction…
v 
C est ainsi que Narcisse sera condamné à
n’aimer que lui, sans jamais en être comblé !
Les dangers de la connaissance
« Liriopé la mère de Narcisse
vient demander au devin Tirésias
s il verrait la vie de narcisse se
prolonger dans une vieillesse
avancée.
Tirésias répond:
« S il ne se connaît pas »
OVIDE
L impossible différenciation moi/autre et la mort
Le lien à son image en reflet
L’indifférence, l’abandon, le
rejet, le déni comme mode de
relation conditionnent certains à
un blocage de la maturation de la
fonction psychique dans une
impasse, celle du Narcissisme.
C’est la rançon de la dureté d’un
monde où l’on est réduit à
n’attendre rien des autres et ne
dépendre que de soi…
Le lien à son image en reflet
La compensation
défensive de l abandon,
c’est la recherche solitaire
d’un lien FUSIONNEL à son
image en l’absence d’un lien
relationnel à l’autre. Qui peut
affronter à cette privation?
Narcisse ne supporte
aucun écart, aucun manque,
aucune frustration tant le
risque terrorisant de sa
dissociation en découle.
Le lien à son image en reflet
EN FAIT, le rapport à son
image reproduit le type de rapport à
sa mère : sans dialogue.
Son reflet est cet espoir
trompeur de nouer une relation
d’amour à l’autre, à quelque
chose… Il est réduit à un
monologue entre son image et son
imaginaire, sans autre…
TÉTU, il va chercher une
VICTOIRE en tentant de
construire l’illusion de l’ UN qui lui
a manqué.
La prématurité visuelle
« Un être me charme et je le
vois… je ne puis l’atteindre… »
OVIDE
C’est le début de l acuité visuelle.
Cette image en reflet, c’est un
ÊTRE VIVANT mais quoi ?
Ce n’est déjà plus, le visage
de ma mère, c’est un être, ce n’est
pas encore lui…
L immaturité visuelle
L’absence de l’autre
intervient à la source de son
esprit, au tout début quand
l’enfant tente de créer les liens
entre son image et son corps.
ANALOGIE entre dissociation et
image troublée par les mouvements
de l’eau de la source limpide…
La prématurité cérébrale
Au début, à la source, dans
sa prématurité, Narcisse a bien
du mal à se souvenir de son
image, à la reconstruire, à la
nommer, à se lier à elle.
Tout semble dissocié,
incertain, flou sans le soutien de
l’autre qui unifie son image par sa
présence, par son regard, par ses
égards, par son discours, par son
toucher.
C’est justement ce dont a été
privé Narcisse puisqu’il a été
dans l abandon psychique.
Le lien à sa représentation
Le lien à son image par
déplacement sur le plan
visuel reprend à son
compte toute la dialectique
des troubles des liens à
ses sensations, à ses
souvenirs, à son DOUBLE.
Tout est morcelé, partiel,
désordonné dans le chaos
sensationnel, pulsionnel
de la vitalité.
Le visage à trois trous
v  Les
débuts de la reconnaissance: le visage de l autre, le visage de la mère,
c’est le sien. Au DÉBUT,
La dissociation sensorielle
v 
Nos débuts sont singuliers, marqués par la prématurité cérébrale et
sensorielle cause d’une aliénation transitoire que compense ou non
pour le nourrisson « ne faire qu’UN avec la mère ». Au DÉBUT,
La dissociation sensorielle
v 
C’est à l’origine de la conviction que seul le maintien des liens à
l’autre évite cet écueil ! v 
L’autre vous unifie, vous contient. la NUIT de
l inconnu
« QUE SUIS-JE, QUI SUIS-JE ?»
la PEUR
L’INDETERMINÉ
Le souvenir de la terreur de ce moment d’a préhension,
d’absence d’image de SOI cohérente, de privation d’un soutien
rassurant, de l’illusion de FUSION et de la confusion moi/autre
moment nécessaire et indispensable bien que transitoire !!!
La maturation de l’activité cérébrale
et de l’acuité visuelle
v 
« Mais cet enfant, c’est moi. Je l’ai compris, mon
image ne me trompe plus. »
OVIDE
Le mythe nous décrit la fascination pour la fidèle
synchronisation avec les mouvements de son reflet. Son
visage n’est plus celui de la mère
ou celui d’un autre enfant, c’est le sien !
Le lien à son image en reflet
Par déplacement
sur le plan visuel toute
la dialectique des
troubles des liens à son
DOUBLE s’illustre dans
le rapport au reflet.
Le lien à son image en reflet
Par déplacement sur le plan visuel
toute la dialectique des troubles des
liens à son DOUBLE s’illustre dans le
rapport au reflet.
Ainsi, dans la version de
Pausanias, Narcisse reste dans le
deuil impossible d’une jumelle morte …
« La question est qui est mort qui interdit sa
vie? Un frère, une sœur, un père ? »
Tobie Nathan
La réalité impossible à posséder"
"Pour Narcisse, la représentation est figée
et parfaite! Enfin une PRÉSENCE constante.""
"Il est fasciné par son existence. "
"Sa beauté, cette caractéristique particulière de
la forme dont l’existence est éphémère est-elle la
seule source de sa fascination, elle qui déclenche le
désir des autres ?"
"Est-ce l’espoir d’un lien, l’espoir d’un dialogue,
d’une rencontre, d’une compréhension, d’une
sympathie réciproque, d’une réciprocité, d’une
communauté, d’un même, dʼune communauté ?
""
L’ impossible réalité: un monde de mort"
"
" Lʼamour et la pulsion de MORT…"
L’ impossible réalité: un monde sans mot"
"Pour Narcisse, sa représentation
MUETTE intouchable est figée "
MAIS parfaite comme sa mère! "
""
"Sa beauté DOIT RESTER LA MÊME. "
"Il veut se vivre dans un temps fœtal."
"Un temps où il pourrait continuer à se multiplier
dans une mégalomanie divine en se nourrissant du
sang de lʼautre… "
"Dans un ravissement nirvanique…"
"
" Fuir, revenir en arrière…"
"
" VOICI la pulsion de MORT…"
L’ impossible réalité: un monde de mort"
"Pour Narcisse, c’est l’impossibilité de
créer des liens à sa représentation muette,
inatteignable, intouchable. "
"Il se voit dans le MIROIR/MOURROIR/
MÉMOIRE, dans les pupilles du néant."
"Son image, se dissocie, se disperse et
disparaît ! Ne pas apparaître, ne pas gêner,
être plutôt mort et ainsi satisfaire ses parents ?"
"
"
" Lʼamour et la pulsion de MORT…"
Le lien à son image en reflet
La passion du même entre
soi et son image est une contrainte,
celle de la panique de ne pas être,
de disparaître.
Elle ne compensera pas
l absence de liens à la mère..
C’est dans la solitude et la
prématurité la création d’un
mécanisme de défense archaïque,
d’une tentative de résilience vouée
à l’échec et la pathologie!
Le lien à son image en reflet
La création d’écarts entre soi et
son image est intolérable.
Cette impossibilité est à la
mesure de l’angoisse de Narcisse.
Certes l’image de soi unifie
mais… Elle est POURTANT déjà le lieu
de projections, d’une mémoire, du
souvenir d’un vécu pluri sensoriel aux
prises avec nos intérêts… parfois
divergents… Pour Narcisse les
questions se limitent à une SEULE !
LE DÉFICIT DU LIEN à l’autre sa mère,
à l’autre lui-même, à son IMAGE
Le lien à son image en reflet
Mais, il existe des écarts entre
toute représentation de soi et sa réalité.
Toute représentation de soi est
une interprétation LIMITÉE…
C est ce qui est impossible pour
Narcisse tant c’est à la mesure de
l’impossible séparation entre lui et sa
mère à laquelle il n’a pas été uni par
l’illusion de l’UN…
QUI PEUT SE SÉPARER DE CE DONT IL A ÉTÉ PRIVÉ ?
«Le DÛ », «L’OBJET PERDU», «Le manque »
Le lien à son image en reflet
La création des liens à son reflet
est nécessaire à la cohésion avec son
schéma corporel mais la création
d’écarts entre toute représentation et la
réalité est la conséquence de notre
cerveau associatif comme moyen
d’appréhender la réalité…
Quel regard portons-nous sur nous ?
Le lien à son image en reflet
Il est difficile de se séparer
de ce dont on a été privé.
La privation est bien plus
que le manque de quelque chose
que l’on a eu !
La recherche existe pourtant
de ce que l’on aurait dû avoir mais
quoi…son image qui condense en
elle la privation de la relation moi
autre ? « Une énigme
angoissante le creuse »
Liens et écarts entre Être et imaginaire, entre image et
pulsion sont le reflet de la relation moi /autre primordiale …
Le lien à son image en reflet
Ce qui ne peut être admis,
mentalisé, ce qui effraie, c’est le manque,
l’écart de toute image de soi, entre soi et
son image, entre soi et toute
représentation, entre soi et l’autre, entre
soi et sa mère…
La terreur conduit Narcisse à
nier le manque, à vouloir le combler PAR
UN LIEN SANS FAILLE À SON IMAGE !
Nous sommes bien loin à ce stade
de développement, de la vanité et de
l’admiration de soi et du culte de la
personnalité imposé aux autres par un
Narcisse agressif et dominateur…
Le lien à son image en reflet
L’erreur narcissique, c’est la
volonté de perfection du même que
soi !
Il est dangereux de se
connaître de façon narcissique,
dans un souhait de fusion à
l’image !
C’est un INTERDIT, une erreur
vouée à l’échec, une impossibilité,
une IMPASSE…
Vu avec indifférence Narcisse n’est qu’un vaniteux
stupide, méprisant et égocentrique…QUEL œuf !!!
Le lien à son image en reflet
Dans l’abandon seul mon fidèle reflet me console et
me rassure, pourtant je ne peux le toucher sans le perdre
et il ne me répond pas, il disparaît comme ma mère…
Narcisse répète la tentative de créer des liens
fusionnels à sa mère EN TENTANT DE CRÉER DES
LIENS FUSIONNELS À SON IMAGE !
NARCISSE DÉLIRE
Hypnotisé mais ne pouvant atteindre son reflet,
Narcisse regrette de ne pas être comme lui capable
d’autonomie.
v  UNE INVERSION:
v 
–  Il accorde à l’image la liberté, une réalité AUTONOME, celle
de l’allumeuse indifférente et cruelle, de la sainte nitouche qui
le séduit pour mieux le quitter, de l’indifférente qui
l’abandonnera…
Il n’est qu’un PANTIN dépendant, le jouet des
manipulations de son image en reflet, comme il a été le
jouet de sa mère…
–  « Si je ne peux te toucher sans te perdre, qu’au moins je puisse
te contempler, me rassasier de ta présence »
NARCISSE DÉLIRE
regrette d’avoir un corps et de souffrir
à la moindre séparation.
v  Narcisse
v  Il
est COUPABLE d’exister de son corps. Il se
BAT, il meurtrit son corps.
v  Au
bout de tous ses efforts, il dépérit.
Et il meurt d’épuisement, tombe à l’eau, il rejoint
enfin son reflet dans un délire suicidaire…
Le lien à son image en reflet
Dans le mythe, Narcisse va essayer de réaliser
cet ESPOIR jusqu’à se battre de ne pas y arriver, jusqu’à
souhaiter ne pas avoir de corps, jusqu’à l’épuisement au
cours duquel il se noie. Au bout le SUICIDE !
Le lien à son image en reflet
L’eau du STYX, reflète aussi son image vide d’amour, de sa
présence reconnue. Elle reflète l’absence, le néant
relationnel.
Le lien à son image en reflet
Sans autre, sans co naissance, la recherche d’une
fusion parfaite avec son image ne rencontre que le néant,
l’impossible accès à la différenciation moi/autre,
l’impossible accès à l’exercice de la discrimination…
C’est la fonction psychique qui est en berne !!!
Elle est détournée au profit du mécanisme de défense !!!
L’amour de son image en reflet
Narcisse dans la terreur est pris
dans la passion du même…
UNISONS NOUS
La perte de son image
Narcisse
JUGULE sa terreur
par la passion dévorante du même…
Le lien à son image en reflet
La tentative de lien à l’autre est
vouée à l’échec.
Le regard de l’autre est porteur de
sa mort, de son inexistence.
Le regard de l’autre, c’est le fleuve
de la MORT, du fleuve le STYX, son seul
partenaire !!!
Le lien à son image en reflet
L’évanescence de l’apparence masque la mort
Le lien à son image en reflet
La perte de son image
Narcisse ou le lien irréalisable à son image.
Le TROU NOIR du manque de la mère.
Son reflet, le renvoie à l’absence de dialogue et de
lien avec la mère, au silence de la mort, au chaos…
Narcisse et l écart INSOUTENABLE
Vers trois à quatre ans
La passion du même que soi n’est que l’expression
de l’appauvrissement de la pensée qui se repli sur ellemême.
L’enfant se focalise sur lui-même, il est incapable
du fait du traumatisme de l’abandon, de créer une
THÉORIE de l’ESPRIT qui prenne en compte la
différence de penser de l’autre.
Il n’y a pas de compréhension des problématiques
de l’autre sa mère…
Narcisse et l’écart INSOUTENABLE
Vers trois ans
De l’effroi
à
L’évitement…
La passion du même que soi SE MÉFIE et dans
l’effroi ne cherche plus le lien maléfique avec son reflet
mais le lien avec sa pensée magique, avec laquelle il peut
enfin s’UNIR dans un monologue sans contradictions…
Narcisse tente d’éviter la différenciation sexuelle…
Pour
Narcisse
il n’y a pas d’inversion du reflet
Entre cinq et six ans
Pour
Narcisse
il n’y a pas d’inversion du reflet
L écart avec son reflet et la LATÉRALITÉ
Entre cinq et six ans
Pour
Narcisse
il n’y a pas d’inversion du reflet
La maturation conduit à
comprendre l’inversion du
REFLET mettant un arrêt final
au projet de FUSION de type
Narcissique.
Cette acceptation des liens
et des écarts avec son image en
reflet coïncide avec une meilleure
compréhension de la filiation, de
la re production, de la re
présentation qui par sa création
consciente redouble la réalité en
l’interrogeant avec les autres.
Entre cinq et six ans
Narcisse
aura du mal à accepter les différences.
Pour Narcisse la différence ne signifie que l’existence de
différends, d oppositions… ou du MANQUE chez l autre
source de son angoisse, comme si c’était le sien…
L’écart insoutenable avec son image en reflet
Analogie de l’impossible lien à la mère
LA PASSION DU MÊME, du m’aime
NARCISSE
La causalité, « C’est le corps qui entraîne l’existence
du reflet » et pas l’inverse, ne l’intéresse pas.
Il RESTE amoureux d’un leurre, « le reflet de son
apparence » seule proposition qui lui évite la solitude,
qui compense sa misère.
v  Ce qui le fascine, c’est la capacité de se représenter,
c’est la fonction psychique elle-même dont il est le sujet
et l’objet.
Il est DIEU !
v  Même si cette représentation est porteuse de son déni…
v 
La relation à l’autre
LA GAITÉ
Que le gai savoir soit un gai rire, ce guérir de
l’impasse d’un monologue exclusif pour un dialogue de
surprises, d’étonnements de la richesse des différences,
que la pensée pétille, s’émoustille…
Structure de l Identité
PRENDRE CORPS
L homme se crée à son image
Le mythe de NARCISSE inaugure
douloureusement le rapport à son reflet, à
l’image de soi, aux projections imaginaires sur
notre reflet de ce qui se révèle de nos
problèmes personnels dans les rapport aux
autres et à la réalité.
Ce mythe illustre les liens entre la
représentation consciente et l inconscient,
entre le manque et le désir d’exister.
NARCISSE et INCAPACITÉS
PUIS-JE prendre conscience de mon CORPS ?
v  La représentation de soi en IMAGE est UN
MOYEN limité qui interroge sur la validité de nos
projections imaginaires confrontées à la mémoire
du vécu et confrontées aux autres et à la réalité.
v  La représentation de soi, c’est normalement
l’ouverture à la différence et à l’autrement.
v  Elle ouvre à la PAROLE au DIALOGUE, aux
questionnements.
v  C’est ce que ne connaît pas NARCISSE.
v  C’est cette incapacité douloureuse que ne
comprennent pas ceux qui prétendent l’aimer..
v 
La fonction identitaire
Le narcissisme est une altération du rôle de la
représentation dans la construction et le jeu de la fonction
identitaire
La fonction identitaire
NARCISSE ne supporte aucun écart entre lui et ses
idées, sa représentation. Il ne peut admettre ni concevoir qu’il
existe: 1 ENTRE SOI ET SOI est l’autre, est l’inconscient
2 ni se considérer comme un AUTRE, avec distance comme
un INCONNU qui nous est trompeusement familier
La fonction identitaire
Le MOI SE RENFORCE
dans la rencontre avec les
autres par l’exercice de la
discrimination, par
l’exercice de l’adaptabilité
dans la différenciation moi/
autre.
Les problématiques de NARCISSE
Tenter de crée des liens avec soi
Tenter de se faire croire et de faire croire les autres à son
image idéale.
S’entourer d’autres confirmant l’image de soi.
Éliminer ceux qui sont incompatible avec cette image de
soi.
L’échec conduit à considérer cette incapacité
comme l’expression de son impuissance et l’image de soi
devient son ennemi d’où l’effondrement et la rage
suicidaire.
De l’admiration de soi, de l’amour de soi on passe
à la haine des autres, puis à la haine de soi comme cet
autre injoignable dans une unité rêvée, comme cette
altérité intolérable.
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quand même moi, l’image devient un reflet, Un autre pas comme les
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Reflets de miroir et autres doubles, PUF, 1993
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l état de veille, 1884, Fayard., L hystérie, 1914, Doin
Un livre par Henry THOMAS
LES REFUS DE LA RÉALITÉ
Éditions IMAGO
Diffusion P.U.F
02 46 33 15 33
www.editions imago.fr
Un livre par Henry THOMAS
Souffrances d enfance"
de la MYTHOLOGIE à la PSYCHANALYSE
Éditions IMAGO
Diffusion P.U.F
02 46 33 15 33
www.editions imago.fr

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