L`étang de Bressone est accessible à tous

15
24 heures | Samedi-dimanche 15-16 juin 2013
Lausanne
Transports
Les TL testent la publicité
intégrale dans le métro
Ndiaye Marème
18 ans,
gymnasienne
Une rame du M2 est
tapissée d’annonces
pour Sunrise. Un
visuel «oppressant»,
selon certains
utilisateurs
K J’ai tout de suite remarqué
la publicité. Cela saute aux
yeux. Toute l’ambiance change
à cause des couleurs, mais
je ne trouve pas que c'est
oppressant. H
Mathilde Zbaeren
Dans la rame 252 du M2, à Lausanne, le bleu paisible des TL a été
remplacé par le rouge criard de la
compagnie de téléphonie mobile
Sunrise. Au sol et sur les côtés, le
logo se répète. Au plafond, des
énoncés précisent l’intention de
l’annonceur: «Surfer sans escales,
l’AG pour ton smartphone.» Cette
rame test circule depuis le 10 juin,
et jusqu’au 9 septembre, d’Ouchy
aux Croisettes. L’idée des TL?
Etendre cette pratique à six autres
rames du M2 sur les treize qui sont
en circulation.
Un sondage d’opinion, réalisé
entre le 24 et le 28 juin par l’institut M.I.S Trend, validera ou non
cette idée. Mais les utilisateurs du
métro n’ont pas attendu la fin du
mois pour s’exprimer. «Je suis favorable à la publicité dans les
lieux publics, mais sans excès, affirme Francis Michon, avocat à la
retraite de 81 ans. Ici, c’est limite.»
Plus loin, Luana Kautz, étudiante
de 25 ans, est plus radicale: «Ça
n’a pas sa place dans les transports publics! Je me sens agressée.
Et puis le monopole de la marque
est choquant.» Entre celui qui se
dit «étonné que les TL aient attendu si longtemps» et celle qui
trouve que «c’est joli», personne
n’est indifférent.
«Créer un malaise»
C’est la première fois que la publicité intégrale investit l’intérieur
d’un véhicule TL (lire ci-contre).
Cette opération, si elle devait être
pérennisée, devrait s’étendre dès
l’année prochaine à la moitié des
rames du M2 «au maximum» et
permettre d’augmenter de 10% le
bénéfice généré par la publicité,
qui s’élève à 2 millions en 2012
pour l’entreprise lausannoise.
«Mais le confort et la satisfaction
des clients restent la priorité, déclare Valérie Maire, porte-parole
des TL. La publicité est une source
de recettes importante, mais elle
ne doit pas péjorer la qualité de
l’information aux voyageurs.»
Pour Aurélie Moeri, manager
de l’agence Newcom Partner, à
Lausanne, et spécialiste en stratégie de communication, il existe un
PUBLICITÉ
THÉÂTRE
DU JORAT
une scène à la campagne
Mézières / VD
Billetterie en ligne
www.theatredujorat.ch
T 021 903 07 55
RAPHAEL
GuALAZZi
En concERt
dimAncHE 23 juin, 18H
VC6
Contrôle qualité
Francis Michon
81 ans,
avocat
à la retraite
Une dernière soirée au
Loft avant la fermeture
La discothèque de Bel-Air
n’a pas survécu à
l’obligation de fermer
ses portes à 3 h du matin.
Elle tirera définitivement
la prise le 21 juin prochain,
pour la Fête de la musique
«L’obligation qui nous a été faite
de fermer à 3 h du matin était synonyme d’assassinat. On nous a
forcés à fermer. Cette mesure était
injuste et injustifiée. Les autorités
sont arrivées à leurs fins: nous
mettons la clé sous la porte.» Ilan
Dalmai, directeur du Loft Club, à
Lausanne, confirme l’information
révélée par 20 minutes. La discothèque de Bel-Air, qui était dans le
collimateur de la police cantonale
du commerce, organise donc une
dernière soirée le vendredi 21 juin
prochain avec, en tête d’affiche,
Wild Pitch, le DJ qui a fait les belles
heures du club.
C’est le 13 avril dernier que le
Loft Club a dû fermer à 3 h du
matin sur décision de la police du
commerce et après qu’une bagarre a éclaté à l’intérieur de l’établissement en mars. A ce régime,
il n’aura tenu que deux mois. Ilan
Dalmai: «La fréquentation a
baissé, et donc forcément le chiffre d’affaires. Avant cette décision, nous organisions des soirées
avec 500 personnes. Depuis, il n’y
en avait plus qu’une cinquantaine
dans le club.» Rappelons que,
avec ou sans obligation de fermer
ses portes à 3 h du matin, le Loft
Club n’avait plus qu’une année à
vivre, son bail arrivant à échéance
en juin 2014. Fondé à la fin des
années 1990, le Loft comptait
parmi les plus anciennes discothèques de Lausanne. L.A.
K Je suis favorable à la
publicité dans les lieux publics,
mais sans excès. Ici, c’est limite.
S’il y en avait aussi sur les
parois, je trouverais cela
exagéré. H
Myriam Bel
37 ans,
employée
de La Poste
L’étang de la Bressonne
est accessible à tous
La Ville de Lausanne
a inauguré hier un sentier
nature de 1,5 km aussi
accessible aux personnes
à mobilité réduite
K Je remarque à l’instant que
Une des rames du M2 affiche de la pub du sol au plafond.
De quoi agresser certains utilisateurs. PHOTOS PHILIPPE MAEDER
risque pour l’annonceur qui a recours à une publicité trop invasive: «Cela permet de faire le buzz,
mais, au lieu de provoquer un débat, cela risque de créer un malaise. En Suisse, les gens n’aiment
pas être bousculés. Pour qu’une
publicité soit efficace, il faut que
son contenu soit informatif. Un
logo répété à l’infini n’apporte
rien.» Myriam Bel, employée de
poste de 37 ans, abonde: «Je remarque à l’instant que je n’ai absolument pas lu les inscriptions. Je
sais juste qu’il s’agit d’une publi-
cité pour Sunrise. Pour moi, c’est
acceptable. Cela serait beaucoup
plus oppressant s’ils avaient distribué des flyers.»
Lieu public, sphère privée
La Fédération romande des
consommateurs (FRC) observe en
effet que c’est lorsque la pub entre
dans la sphère privée, notamment
via les boîtes aux lettres, qu’elle
dérange le plus. «Je crains que la
publicité dans les lieux publics ne
se soit banalisée. Nous n’enregistrons que très peu de plaintes,
je n’ai absolument pas lu les
inscriptions. Pour moi, c’est
acceptable. Cela serait
beaucoup plus oppressant
s’ils avaient distribué
constate Valérie Muster, juriste et
responsable de la permanence à
la FRC. Mais est-ce vraiment le
rôle d’entreprises publiques de
faire de la publicité pour des privés? Plus qu’une diminution des
dépenses pour le consommateur,
je pense que c’est la volonté d’éviter une augmentation qui est visée.»
Concernant l’annonceur, Valérie Muster sourit: «C’est la société
pour laquelle nous enregistrons le
plus de plaintes. Cette compagnie
nous donne beaucoup de travail.»
«Merci d’avoir pensé aux 14% de la
population qui doivent composer
avec une mobilité réduite, voire
aux 50%, si l’on ajoute les personnes de leur entourage.» Hier matin, lors de l’inauguration du sentier de l’étang de la Bressonne, le
président du Centre Egalité Handicap, Pierre Margot-Cattin, s’est
fait le porte-parole des futurs utilisateurs.
Long de 1,5 km, le sentier accessible aux fauteuils roulants,
mais aussi aux poussettes par
exemple, relie le Chalet-à-Gobet à
l’étang artificiel créé en 1988. Un
lieu où l’on peut observer plus de
vingt espèces de libellules, des
oiseaux et de nombreux batraciens.
La balade peut devenir didactique si l’on se procure auparavant
la brochure réalisée par le biologiste Jean-Luc Gatoillat et illustrée
par Hugo Scholl (9 ans). L’occasion, par exemple, d’apprendre
que la mouche Trichopsomyia joratensis doit son nom à son observation dans la région.
L’ensemble de l’opération a
coûté quelque 50 000 francs. Elle
s’intègre à un projet franco-suisse
d’amélioration de l’accessibilité à
la nature nommé «Nature pour
tous». Présente lors de l’inauguration, la municipale lausannoise
Florence Germond a annoncé que
d’autres projets suivront, dont un
sentier viticole au château de Rochefort, à Allaman, et des jardins
accessibles aux personnes à mobilité réduite dans le quartier de
Beaulieu, à Lausanne. S.MR
Infos et brochure à télécharger sur
www.lausanne.ch/nature. Voir aussi
www.naturepourtous.ch
Des trolleybus recouverts en 1989 déjà
U La publicité intégrale a déjà
habillé des bus lausannois en
1989. A cette époque, les TL
cherchent à étendre l’offre de
transport vers les hautes écoles.
Dans l’attente de l’actuel M1, des
trolleybus articulés sont achetés
d’occasion à la Ville de Zurich.
Le bleu tendre des véhicules
zurichois ne correspond
cependant pas à la ligne
esthétique des TL – orange – et le
coût d’une nouvelle peinture est
exorbitant. Une idée germe alors
dans les esprits de la compagnie
et dans ceux de la Société
Générale d’Affichage (SGA):
quatre mois plus tard, deux
véhicules recouverts de publicité
peinte sur la carrosserie roulent
vers Dorigny. L’arrivée de
supports autocollants, puis de
plastiques perforés, sur le marché
permet finalement de généraliser
ce procédé. Mais, suite à des
plaintes de clients qui se sentent
«enfermés» et «désécurisés»,
des normes restrictives sont
introduites: seuls 30% des vitres
peuvent désormais être
recouverts. C’est aujourd’hui
encore la SGA qui gère le
domaine publicitaire des TL.
L’accès au plan d’eau et à la faune qu’il abrite est désormais
possible pour les personnes à mobilité réduite. PHILIPPE MAEDER
Disco sur l’eau
Handicap
Lausanne
Lutry La P’tite Semaine du Club
Premiers Regional nautique de Lutry, ce sont des Les prix du City
Games à Dorigny régates, des concerts gratuits,
Management
Le Special Olympics Switzerland, qui valorise les personnes
en situation de handicap mental
à travers le sport, organise les
Regional Games aujourd’hui
(11 h-16 h) et demain (9 h-16 h)
au Centre sportif de Dorigny
(entrée libre). Pour cette
première à Lausanne, les jeux
réuniront plus de 300 footballeurs, judokas et pongistes
handicapés. Né aux Etats-Unis
en 1968, Special Olympics est
reconnu par le CIO depuis 1988.
Il s’agit du plus important
mouvement sportif du genre
dans le monde. Infos:
www.specialolympics.ch. I.LA.
de la pop disco et de la brise
thermique. Départ tous les jours
à 19 h. Du 19 au 22 juin. Infos
et inscriptions: www.cnlutry.ch
M.N.
Théâtre forum
Lausanne Dans le cadre de la
fête de quartier de Prélaz, un
vide-greniers investira l’esplanade du parc de Valency,
demain, de 14 h à 18 h. Une pièce
de théâtre forum, Moi, mon
quartier et les autres!, est aussi
au programme à 17 h. En cas
de pluie, seule la pièce sera
maintenue, dans la Bibliothèque
Jeunesse (av. d’Echallens 2A).
Entrée libre. I.LA.
Le Prix du commerce lausannois, organisé pour la première
fois par le City Management,
a récompensé hier matin neuf
enseignes réparties en trois
catégories: la plus belle vitrine,
le meilleur accueil et le coup de
cœur du jury. Sur la 1re marche
du podium: Yvonne Julier
Orfèvrerie (rue Neuve), pour sa
vitrine. La Boucherie de Chailly
(av. de Béthusy), pour son
accueil. Et la Malle au Trésor,
boutique de bagages anciens
(rte de Genève), pour le coup
de cœur. En tout, 74 commerces
lausannois s’étaient inscrits pour
cette première édition. I.LA.
Lausanne
Nouvelle zone 30
chemin de Malley
Douze passages pour piétons
sont supprimés aux chemins
de Malley et de la Prairie. Les
piétons n’y seront plus les
bienvenus? Au contraire. Avec
les nouveaux immeubles du sud
de l’avenue de Provence, une
arrivée massive d’habitants est
à prévoir. La Ville va aussi créer
une zone de promenade dans la
forêt toute proche. Les automobilistes devront donc lever le
pied et les piétons traverseront
la route où ils le souhaitent. Des
places de parc disséminées
seront supprimées et une zone
de stationnement verra le jour
au chemin de la Prairie. CI.M.