Découvrir Profiter Réserver - Tourism Intelligence Agency TIA

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FOODSURFING
7133 – GRANDES ENTREPRISES ET GROUPES
TOURISTIQUES INTERNATIONAUX
ALEXIS TSCHOPP
Solène Héritier, Cindy Herren, Kélaia Schach & Justine Schaffner
HEG Tourisme – 703d
Rendu le 9 novembre 2015
RÉSUMÉ
Inspirés du couchsurfing, hébergement temporaire et gratuit entre particuliers, des
amateurs de cuisine ont décliné l’offre en une autre forme de partage, le foodsurfing. Mais, de
quoi s’agit-il ? Le principe est simple. Après consultation sur un site internet (VoulezVousDîner,
VizEat, Cookening, EatWith, etc.), la personne intéressée accède à la liste des membres
(nommés les hôtes) de l’organisation. En fonction de la destination, des motivations et du prix,
elle pourra faire son choix et s’inscrire sur la page prévue à cet effet afin de partager un
moment culinaire original et convivial. Par la suite, un échange d’e-mails s’établit entre l’hôte
et la personne intéressée afin de convenir du lieu et de l’heure du rendez-vous.
En ce qui concerne l’hôte, nul besoin d’être un chef cuisinier pour proposer une
expérience culinaire. En effet, cette nouvelle façon de manger, particulièrement bon marché,
prône des valeurs telles que le partage, l’échange, la solidarité, la découverte et la convivialité
avant la gastronomie. Un seul mot d’ordre : s’asseoir avec ses convives.
L’offre touristique se voit ainsi complétée, voire même étoffée. On ne peut considérer le
foodsurfing comme une concurrence déloyale aux restaurateurs, mais plutôt comme une
stimulation à ceux-ci. En Suisse, le foodsurfing se développe timidement dans les grandes
agglomérations imprégnées d’un esprit international, ce qui permet aux gens d’être ouverts à
l’inconnu. En revanche, dans les régions plutôt campagnardes, le foodsurfing peine à se faire
une place.
Mots-clés : foodsurfing, tourisme collaboratif, partage, repas et découverte
Figure 1 : Foodsurfing
Source : www.masculin.com
i
REMERCIEMENTS
Ce document a pour but de présenter une nouvelle forme de tourisme qui est le
foodsurfing et de l’expliquer plus amplement.
Avant toute chose, nous tenons à remercier notre professeur, Alexis Tschopp, qui nous
a permis, grâce à la rédaction d’une étude de cas pour le Tourism Intelligence Agency (TIA),
d’effectuer des recherches sur les innovations et de découvrir ce concept.
De plus, nous remercions également toutes les personnes au sein de notre propre
groupe qui ont participé au bon fonctionnement de la rédaction de ce rapport. Grâce à cette
collaboration, il nous a été possible de réaliser ce travail.
ii
TABLE DES MATIÈRES
Liste des Figures............................................................................................................. iv
Introduction ..................................................................................................................... 1
Présentation du concept ................................................................................................. 1
Participants – accueillants et accueillis............................................................................ 2
Les hôtes..................................................................................................................... 2
Les invités ................................................................................................................... 2
Plateformes ..................................................................................................................... 2
Deux leaders, deux concepts ...................................................................................... 4
Concurrence déloyale ou ajout à l’offre touristique .......................................................... 4
Application mitigée à la Suisse ........................................................................................ 5
Conclusion ...................................................................................................................... 6
Références ..................................................................................................................... 7
iii
LISTE DES FIGURES
Figure 1
Foodsurfing.......................................................................................... iii
Figure 2
Affiner la recherche............................................................................... 3
Figure 3
Thématiques ......................................................................................... 3
Figure 4
Logo VizEat .......................................................................................... 4
Figure 5
Logo EatWith ........................................................................................ 4
Figure 6
Hôtes de VizEat en Suisse Romande ................................................... 5
iv
INTRODUCTION
Chaque année, le voyage gagne en importance sur l’échelle des besoins de l’être humain.
Il est vrai que le tourisme, autrefois considéré comme luxueux, est largement devenu un besoin
secondaire, c’est-à-dire socio-culturel et nécessaire. Ainsi, de plus en plus de personnes
prévoient une part de leur budget pour des voyages et le grappillent même parfois sur celui
d’autres activités.
De plus, la société actuelle est également friande de nouvelles expériences. C’est
pourquoi les offres tant dans le domaine touristique que dans d’autres domaines ne cessent
de se développer.
Comme la population souhaite de plus en plus voyager et rechercher de nouvelles
expériences touristiques, certaines idées telles que dormir à la ferme ou chez l’habitant ont vu
le jour. Suite au carton du couchsurfing, laissez-vous séduire par la nouvelle tendance
culinaire : le foodsurfing.
PRÉSENTATION DU CONCEPT
Trouver un hébergement à moindre prix, chez des particuliers partout dans le monde est
possible grâce au couchsurfing. Cette tendance a déjà bien des adeptes dans notre société.
En effet, aujourd’hui un voyage authentique fait de rencontres avec des indigènes est toujours
plus apprécié.
Le couchsurfing, littéralement « surfer sur un canapé », est un service d’hébergement
temporaire et gratuit, proposé à des voyageurs de passage par des particuliers. Ce principe
est basé sur la tolérance, la compréhension interculturelle, la conscience collective, les
échanges et la solidarité.
Inspirés par ce phénomène, les amateurs de cuisine ont décliné le couchsurfing en une
toute nouvelle forme de partage basée sur la gastronomie : le foodsurfing. L’idée est simple,
des hôtes ouvrent les portes de leur maison et proposent un temps d’échanges convivial
autour d’un repas préparé par leurs soins.
Cependant, ces deux concepts diffèrent sur la rémunération des personnes accueillant les
invités. Le foodsurfing demande aux hôtes de définir leurs propres prix, alors que le
couchsurfing promet la gratuité.
1
PARTICIPANTS – ACCUEILLANTS ET ACCUEILLIS
Les hôtes
Du jeune étudiant au retraité, en passant par une mère de famille, chaque amateur de
cuisine peut être intéressé par ce concept. En effet, toute personne motivée à découvrir le
monde depuis chez soi peut s’inscrire sur l’une des plateformes de foodsurfing et proposer un
repas à partager. Savoir cuisiner n’est pas primordial mais la convivialité, les nouvelles
rencontres, le partage et l’ouverture d’esprit sont tout autant essentiels. Il existe une seule
condition : l’hôte doit partager le repas avec ses convives.
À la maison, au travail ou dans un endroit insolite, l’hôte est libre de choisir le lieu où se
déroulera son repas. Dans le même ordre d’idées, il peut accueillir seul ou en compagnie de
sa famille, de ses amis ou encore de ses animaux.
Les invités
En vacances ou dans sa propre région, chacun est libre de participer au foodsurfing à tout
moment. Le profil de l’invité est multiple. Il peut être un globetrotteur, un étudiant, un amateur
d’expériences culinaires, un retraité, un vacancier ou simplement une personne intéressée à
faire de nouvelles rencontres. Le foodsurfing permet aux expatriés une forme de première
intégration locale.
Les convives peuvent s’offrir un repas chaleureux à l’extérieur à un prix plus avantageux
qu’au restaurant.
PLATEFORMES
Le concept étant né sur internet, les plateformes mettent en relation les hôtes et les invités.
D’un côté, l’hôte s’inscrit, propose son menu avec une photo, et définit son prix. Il crée
aussi son profil sur lequel il lui est conseillé de publier une photo, son âge, sa profession, les
langues parlées, ses centres d’intérêts, le type de cuisine et le nombre de personnes minimum
et maximum qu’il est disposé à accueillir. Les informations privées telles que le numéro de
téléphone et le nom de famille s’affichent uniquement lorsque la réservation est validée.
2
De l’autre côté, le participant s’enregistre sur la plateforme afin
Figure 2 : affiner la
recherche
d’accéder aux différentes propositions culinaires. Il sélectionne
tout d’abord une ville. Puis, il peut affiner sa recherche à l’aide de
critères de sélection, comme
le type de cuisine, le nombre
d’invités ou la langue parlée par l’hôte.
Une fois l’hôte sélectionné et la date définie, la réservation
peut se faire. Le paiement s’effectue automatiquement par carte
de crédit dès réception de la confirmation de l’hôte. Des frais
additionnels sont prélevés pour la gestion de la plateforme ainsi
que pour sécuriser le paiement. L’hôte reçoit alors une demande
de réservation qu’il peut accepter ou refuser. Une fois la
réservation validée, le participant reçoit l’adresse, la date et
l’heure du rendez-vous.
Source : www.vizeat.com
VoulezVousDîner fut la première plateforme créée, à Paris en 2010. Elle a été fondée par
quatre entrepreneurs passionnés de cuisine et de voyages. Présente dans le monde entier,
elle attire de nombreux adaptes. Comme Beyond Croissant ou Meetcook, VoulezVousDîner
propose différentes thématiques (Gluten free, lieux exceptionnels, rencontres, etc.).
Figure 3 : Thématiques
Source : www.voulezvousdiner.com
3
Créé en 2014 à Paris, VizEat est devenu le leader européen suite au rachat de Cookening
en février 2015. Il est nécessaire de préciser que la plateforme Cookening est toujours active
pour ses membres et garde son indépendance aux yeux des consommateurs, même si,
juridiquement parlant, ces deux plateformes ne font qu’un et projettent de fusionner.
Dans un autre ordre d’idées, la plateforme EatWith, créé en 2010 à Tel Aviv est plus
exigeante par la sélection de ses hôtes. Seuls 3 à 4% des postulants sont retenus.
Deux leaders, deux concepts
Figure 4 : logo VizEat
VizEat est présente dans environ 50 pays, propose plus
de 1'500 repas par mois et compte plus de 20'000 VizEater.
Les hôtes ne nécessitent aucune qualification particulière en
matière de cuisine. VizEat prône le plaisir, le partage et la
découverte avant la source de rémunération. 40% des
Source : www.vizeat.com
réservations se font en France, dont deux tiers à Paris.
Figure 5 : logo EatWith
À l’inverse, la plateforme EatWith, présente dans
150 villes, sélectionne assidûment ses hôtes. Ils
doivent se présenter à un entretien par visioconférence
puis proposer une dégustation du plat au domicile du
Source : www.eatwith.com
candidat. Seuls les amateurs chevronnés ou les
professionnels
peuvent
rejoindre
le
cercle
des
quelques 500 chefs déjà existant. De ce fait, cette activité peut être une réelle source de
revenu. Certains chefs ont une grande renommée et les réservations se font jusqu’à deux mois
à l’avance.
CONCURRENCE DÉLOYALE OU AJOUT À L’OFFRE TOURISTIQUE
Le foodsurfing ne représente pas une réelle menace pour les restaurateurs. La présence
obligatoire des hôtes autour de la table ainsi que leur statut d’amateur écartent toute forme de
concurrence. L’authenticité, la personnalisation et les rencontres représentent des besoins
actuels de notre société et le foodsurfing, entre autres, y répond.
Cependant, le cas d’EatWith est quelque peu particulier. De par sa vision, EatWith peut
être considéré comme une concurrence déloyale. En effet, la sélection méticuleuse des hôtes
est soigneusement étudiée afin de ne choisir que les meilleurs chefs.
4
De manière générale, l’offre touristique se voit ainsi enrichie par cette forme originale de
partage. Cette nouvelle expérience culinaire est considérée comme une valeur ajoutée à la
destination au travers d’une rencontre authentique et personnelle.
APPLICATION MITIGÉE À LA SUISSE
La complexité de la Suisse ne permet pas d’appliquer le foodsurfing à l’ensemble du pays.
En effet, la politique, la situation géographique, la diversité linguistique et les classes sociales
le prouvent. Ainsi, l’observation peut être subdivisée en deux parties.
D’une part, les villes avec leur caractère international et l’esprit ouvert de leurs habitants,
s’identifient aux valeurs du foodsurfing. Effectivement, la population des grandes villes suisses
a l’habitude de côtoyer différentes nationalités et de nombreux touristes. Elle est ouverte à
l’inconnu et favorable à de nouvelles rencontres, notamment par le biais d’expériences
culinaires. L’essor de cette tendance permettrait aux touristes de passer au-delà des préjugés
relatifs à la Suisse.
D’autre part, le développement de ce concept semble moins convenir aux régions plus
campagnardes, dans lesquelles les mentalités sont plus fermées à la découverte et à
l’échange interculturel. Le foodsurfing aurait un avenir incertain dans ces régions.
En conclusion, le concept mérite de se faire connaître en Suisse. Il est à noter que moins
de 15 hôtes suisses ouvrent les portes de leur maison.
Figure 6 : hôtes de VizEat en Suisse Romande
Source : www.vizeat.com
5
CONCLUSION
En définitive, le foodsurfing correspond entièrement aux besoins de la société actuelle,
cherchant toujours plus d’authenticité dans ses activités. Après le couchsurfing, il est
maintenant possible de découvrir de nouvelles formes d’échange, de partage, de solidarité,
de convivialité ainsi que de découvrir des cultures inconnues grâce au foodsurfing, qui
rappelons-le, permet de manger chez l’habitant ou dans un lieu insolite à moindre frais.
Grâce à leurs différents critères, les plateformes de réservation du foodsurfing proposent
aux hôtes et invités une navigation simple et rapide leur permettant de présenter leurs mets
ou de trouver ce qu’ils recherchent. Par ailleurs, les paiements sont sécurisés.
Le foodsurfing ne présente presque aucun danger pour les restaurateurs actuels.
Effectivement, au travers de ce concept, les participants visent plus une nouvelle forme de
partage qu’un repas savoureux. En Suisse, le foodsurfing est présent dans les grandes villes,
telles que Genève et Zürich mais se développe timidement dans d’autres régions. En ce qui
concerne les plus petites régions, la mentalité de leurs habitants étant plus hostile à la
découverte, il faudra encore attendre un peu pour que le foodsurfing y trouve sa place. Ce
concept vaut donc la peine de se faire découvrir et d’être développé en Suisse. Par cette forme
originale de consommation collaborative, l’offre touristique suisse se verrait enrichie, mais
sera-t-elle un jour acceptée dans les mœurs suisses ?
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oint_d'interrogation.png
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