Aile était une fois... le kitesurf Aile était une fois... le

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Aile était une fois... le kitesurf Aile était une fois... le
N°87 Juin 2013
> Pleins Phares p.2 :
Aile était une fois... le kitesurf
Conseil Ad Hoc
Réussir son
entrée au port
> p.7
Le mot du Président
> p.13
Retour sur
les événements
marquants
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sommaire
> Pleins Phares :
- Aile était une fois... le kitesurf
p 6 > Conseil Ad Hoc :
- Réussir son entrée au port
p 8 > Formation : - Des bateaux modernes et
adaptés à chaque formation
p 9-10> Au portant :
- Where is Bryan ?
Learning with Les Glénans
- Elargissez votre horizon
des îles Hébrides à la Turquie
p 11 > Essai : - Le Salona 35, un voilier
de course croisière rapide
et confortable
p 12 > Expertise : - La sécurité, notre priorité
p 13 > Le mot du Président : - Retour sur les événements
marquants de l’association.
p 15 > Bénévolat : - Embarquez pour un séjour
Liaison !
p 16 > Vie Associative : - Participez aux activités
bénévoles
p 2
2
Pleins Phares
> Aile était une fois...
Il est ailé, mais ce n’est pas un oiseau. Il flotte, mais
ce n’est pas un bateau. Scoop 2013 : le kitesurf arrive
aux Glénans. A l’archipel de Glénan comme à Bonifacio,
le kitesurf va en enthousiasmer plus d’un. Vous aimez
sauter, voler, glisser ? Le kitesurf est pour vous.
Mais d’où sort cet étrange attelage, ni dauphin,
ni goéland, ni planche à voile ? Comment se passe
l’apprentissage ? A qui s’adresse ce nouveau sport ?
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le kite
sans avoir jamais osé le demander…
On l’attendait, on le mûrissait, on le préparait en
coulisses… Le kitesurf, sport encadré par la Fédération Française de Vol Libre, entre en scène et
devient une discipline enseignée aux Glénans. Entre
ciel et mer, il permet d’allier la glisse, la navigation,
le plaisir de piloter une aile, dans des sites toujours
adaptés et en toute sécurité.
vous avez déjà pratiqué un sport tel que le funbord, le snowboard ou le skate, l’apprentissage
n’en sera que plus aisé. L’accès à la pratique est
rapide, le néophyte parvient vite à se faire plaisir.
Au programme, des sensations nouvelles, dans un
espace en trois dimensions, en équilibre entre la
traction de l’aile et la résistance de l’eau.
Le kitesurf pour tous
Aux Glénans, cette activité est ouverte à toute personne ayant une bonne forme physique et étant au
moins âgée de 15 ans. Les stages sont proposés
bien sûr aux débutants comme aux confirmés. Si
Naissance d’un sport annoncé
Cette planche volante (étymologiquement, il s’agit
d’ailleurs de la traduction de « planche avec cerf-volant ») a été imaginée par plusieurs inventeurs dès
les années 60, mais il a fallu attendre 1984 pour
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témoignages
> Thiphaine se lance
pour un premier stage
le kitesurf
que deux frères quimpérois déposent le premier
brevet. Le kitesurf demeure confidentiel pendant
une bonne décennie encore, avant d’exploser littéralement. De 100 ailes vendues en 1997, le
chiffre est multiplié par 20 deux ans plus tard.
La fin du millénaire précédent est le théâtre de
grandes premières : première école de kitesurf
en Europe, premières traversées de la Manche,
de la Méditerranée et même de l’Atlantique. L’an
2000 voit fleurir 6000 ailes, ainsi que le premier
championnat international, et dix ans plus tard la
barre des 100 000 ailes est largement dépassée.
Actuellement, la France voit filer entre ciel et mer
30 000 kitesurfers, dont 9000 licenciés FFVL.
La sécurité
Comme pour l’équitation ou l’escalade, et la plupart
des sports, on ne se lance pas à l’aveuglette. Une
bonne préparation du matériel, des connaissances
théoriques, un encadrement sérieux, un apprentissage méthodique et progressif sont les gages de la
sécurité… ce qui est une priorité aux Glénans ! Par
ailleurs, connaître le plan d’eau n’est pas une raison
suffisante pour se lancer sans formation. Les deux
tiers des accidentés connaissent cependant déjà la
zone de pratique. S’éloigner du rivage n’est pas non
plus un gage de sécurité : plus de la moitié des problèmes surviennent en pleine eau. On constate cependant que les pratiquants « libres », c’est-à-dire
non encadrés, sont de loin les plus exposés. Par
ailleurs, la forte majorité des accidents concerne
le matériel et non des dommages corporels. La
leçon à en tirer ? Non, le kitesurf n’est pas un sport
dangereux pour peu que l’on se plie aux règles
élémentaires de l’apprentissage et des activités
en plein-air : ne pas hésiter à remettre une sortie
en mer au lendemain si la météo le nécessite, ni à
choisir un autre lieu, selon les conditions de vent.
Aux Glénans, si la météo n’est pas favorable, on
ne sort pas en kitesurf, mais par un vent régulier
les stagiaires peuvent pratiquer ce sport jusqu’à
force 6 sur l’échelle de Beaufort. En revanche, 12
« Tombée dans une marmite
d’eau salée dès l’enfance, cette
étudiante voyageuse de 24 ans
ne peut se passer de naviguer sur
tous les supports et toutes les
mers, de Nouvelle Zélande à l’archipel de Glénan en passant par le
Brésil ou la Grèce. Un merveilleux
souvenir, l’an dernier, lorsqu’elle
a déniché et restauré une très
vieille planche dans le pacifique,
au royaume de Tonga : naviguer
dans le lagon sous l’œil éberlué
des autochtones qui n’avaient
jamais vu de planche à voile fut un
grand moment. Bac et monitorat
de voile en poche, elle encadre dès
que possible en planche, dériveur
ou croisière, et s’est lancée à la
même époque dans le kitesurf
en Guadeloupe. « La progression
est très rapide, j’ai pu esquisser
des sauts au bout d’une semaine.
Cette année j’effectuerai aux
Glénans un stage de kitesurf de
niveau 3/4, afin de me perfectionner dans cette discipline.
Mes projets ?
Dès qu’il existera un niveau 5,
je compte préparer le monitorat.
J’adore encadrer, transmettre aux
stagiaires cette étincelle et cette
envie de naviguer. Et de toute
façon je ne peux vivre qu’en milieu
marin. Se perfectionner puis encadrer est donc le meilleur moyen
de vivre sur les îles, rencontrer
d’autres passionnés, bref vivre
sur l’eau le plus possible ! ».
Le kitesurf ajoute une épice
grisante au menu iodé de cette
boulimique de mer…»
3
témoignages
Tom Daune,
Chef de base
à l’Archipel
« Le kitesurf est simple
d’accès, contrairement
aux idées reçues. Une
bonne forme physique est requise
car on passe beaucoup de temps
dans l’eau mais ce n’est pas un
sport difficile. Les conditions météo
sont particulièrement importantes : un vent fort n’empêche
pas de sortir, en revanche on ne
peut pas naviguer avec un vent
en rafales. Une bonne étude de la
météo, c’est 90 % de la sécurité
assurée.
A l’archipel, la mer est presque
toujours plate, protégée par les
îles, et il est aisé de trouver un lieu
adéquat pour s’élancer en kitesurf.
L’îlot de Guiriden, par exemple, au
large de Penfret, est souvent plébiscité pour son emplacement. »
> Laurent,
Moniteur de kitesurf
« Je navigue depuis
l’âge de douze ans et
étais déjà moniteur de
croisière et de planche
à voile lorsque j’ai découvert le
kitesurf, il y a une dizaine d’années.
Dans les débuts de cette discipline,
le matériel était moins bien, il a évolué depuis, plus léger, moins encombrant ! Rapide à mettre à l’eau, son
côté « aérien » est grisant et l’on
progresse vraiment vite. Le monitorat dans cette discipline s’est
rapidement imposé pour moi car
j’ai toujours aimé enseigner à tous
les niveaux, réfléchir au moyen de
faire progresser les stagiaires dans
les meilleures conditions, avec une
grande rigueur en matière de sécurité. Leur rapide progression est un
grand plaisir pour eux mais aussi
pour moi. Enseigner me permet
également de découvrir des sites
magnifiques et de rencontrer de
nombreux autres pratiquants. Je
commence ces jours-ci à encadrer
un stage de niveaux 1 et 2 voiles en
kitesurf sur l’île de Penfret, que je
ne connaissais pas. Une découverte
pour eux, mais aussi pour moi ! »
4
nœuds de vent au minimum sont nécessaires. En
dessous de ce seuil, aux Glénans les stagiaires
sont invités à pratiquer le stand-up paddle, autre
activité qui permet de travailler l’équilibre.
Quant à respecter scrupuleusement les consignes
du moniteur, cela va de soi !
L’équipement
Une combinaison en néoprène 5 mm sur un maillot
de bain est nécessaire. Elle sera complétée par
des chaussettes en néoprène (pas de botillons,
trop larges pour pouvoir caler les pieds dans les
footstraps) et un casque. Outre sa fonction de
protection, ce casque sert à fixer un talkie-walkie grâce auquel le moniteur communique avec
le stagiaire. En effet, l’enseignement « à distance
« convient parfaitement. L’observateur extérieur
comprend facilement ce qui se passe au vu de
la position de l’aile. Ainsi le moniteur commente,
explique à distance et apporte ses remarques par
radio : position, appuis (« tend la jambe, descend
ton aile »…). Ce système permet de gérer des
niveaux qui deviennent vite hétérogènes car tous ne
progressent pas à la même vitesse dans cette discipline : quand certains peinent encore à sortir de
l’eau, d’autres tirent leurs premiers bords. Enfin, le
talkie permet au moniteur de gérer l’ensemble de
la flotte, en demandant par exemple aux stagiaires
de se regrouper, ce qui améliore la sécurité.
Enfin, harnais et brassière s’ajoutent à ce qui
précède.
Le kitesurf, qu’est-ce que c’est ?
D’abord, une aile gonflable, d’une surface de 6 à
14 m2. Le pratiquant dispose toujours de plusieurs
ailes, en général trois. En effet, comme sur un
bateau, la voilure doit être adaptée aux conditions,
à l’aptitude du stagiaire... Ici, pas d’enrouleur pour
réduire la toile ! Changer une aile se fait très rapidement – bien plus vite qu’un changement de voile
de planche. Aux Glénans, le choix s’est porté sur
deux types d’ailes, la Thrust, plutôt pour les débutants, et la Bandit 6 destinée au perfectionnement.
Il faut donc gonfler cette aile, en prenant soin de
ne pas emmêler les lignes : 25 mètres de bout’ en
textile, qui permet de piloter l’aile et est relié à une
barre composite (carbone ou fibre). Cette barre,
très légère, mesure environ 50 cm.
Aux Glénans, la planche de kitesurf, quant à elle,
mesure de 132 cm à 150 cm et est de marque
française (F-One). Les planches sont principalement des Twin Tip. Ce modèle est « non-directionnel », c’est-à-dire dépourvu d’arrière et d’avant, ce
qui convient mieux à l’initiation malgré une moins
bonne remontée au vent. Chaque base proposant
le kitesurf dispose cependant d’une planche directionnelle pour le perfectionnement. La planche est
pourvue d’un leash (se prononce « lich »), élastique
qui la relie au pied du pratiquant. Le matériel est
récent et intègre les dernières innovations technologiques en matière de confort, de sécurité et
de performance.
Préparer le matériel, avec un peu d’entraînement,
prend dix à quinze minutes.
Chronique d’une journée
(extra) ordinaire
Un moniteur encadre au maximum 8 stagiaires.
Ils ne naviguent pas tous en même temps, ayant
besoin de pause, comme en planche à voile. Lors
de la rotation sur le sable, on peut changer d’aile
si le besoin s’en fait sentir, se reposer, prendre un
casse-croûte, mais surtout observer les autres,
ce qui est riche d’enseignements.
© M. Dufray
Le premier matin se passe sur le sable : décou- l’eau… et trop de force fait tomber le débutant
verte du matériel, règles de sécurité, notions de en avant. Le dosage s’apprend ! La durée de cette
« fenêtres de vol » (c’est-à-dire choisir la position étape est extrêmement variable, et peut prendre
de l’aile par rapport au vent pour générer de la de deux heures à deux jours. Les adolescents s’en
puissance). On apprend ainsi à faire décoller l’aile, sortent généralement très bien. Dès le démarrage,
à atterrir, et toutes les manœuvres de sécurité, les sensations enivrantes sont là, c’est le grand
notamment le largage. Il existe deux systèmes moment tant attendu. Cependant, au début le stade largage de la planche : l’un, partiel, ôte toute giaire ne navigue qu’au portant. D’où la nécessité
puissance à l’aile ; l’autre, utilisé dans les situations de choisir un point de départ au vent, avec une
extrêmes, permet de se détacher totalement de large étendue d’eau à courir !
l’aile. Le stagiaire doit pouvoir assimiler les bons Il lui faut ensuite apprendre à trouver les bons
comportements, choisir les sites
appuis pour diriger la planche,
faire du travers puis « caper »,
en fonction du vent, du courant,
L’accès
c’est-à-dire remonter au vent.
de l’état de la mer, de la présence
à la pratique
d’autres pratiquants sur l’eau, du
Si les premiers départs s’effecmatériel…
tuent depuis la plage, ils peuvent
est rapide,
aussi se faire en pleine eau. C’est
Le stagiaire, assis sur le sable,
le néophyte
de toute façon indispensable pour
apprend à doser finement la tracs’entraîner à caper, ou bien à faire
tion mise dans l’aile, afin que le
parvient vite
une « transition « (en quelque
vent fasse lever le stagiaire. Cette
formation préalable dure en généà se faire plaisir. sorte, virer de bord). Le zodiac
emmène alors les stagiaires au
ral à peine une demi-journée.
L’exercice suivant consiste, pendant une heure large, ce qui leur permet de filer sans obstacle,
environ, à nager sans planche en se laissant trac- tout en embarquant sur le zodiac si le besoin de
ter par l’aile. Cela permet d’étudier les différentes repos se fait sentir.
allures, le corps formant un plan antidérive. Le Au fil des jours, les stagiaires s’enhardiront à faire
stagiaire se familiarise ainsi avec le kitesurf et de plus grandes traversées, le kitesurf deviendra
teste la manière de se diriger.
un nouveau moyen de se balader sur l’eau. Comble
Enfin, le stagiaire se lance, planche aux pieds. Les du spectaculaire, le saut : acte volontaire et simple
conditions de vol nécessaires au tractage ont été à maîtriser et à doser. Le plus délicat, dans le
étudiées. Démarrer pour ce premier bord est par- saut, est de donner un bon appel, ce qui dépend
fois laborieux. Faute de puissance, on reste dans de l’appui et de la position de la planche, tout en
> Infos pratiques
Les stages durent 7 jours et se déroulent, au choix, à Bonifacio (hébergement à la
Maison de la Mer) ou à l’archipel de Glénan (hébergement à Penfret). Les premiers
stages ont ouvert le 13 avril. Au jour le jour, le choix du spot sera déterminé par
les conditions météo et les stagiaires seront déposés, avec leur matériel, soit en
zodiac (Archipel) soit en minibus (Bonifacio) sur le lieu le plus adéquat. A l’Archipel,
de nombreuses îles offrent un éventail varié autour d’un lagon turquoise, avec toutes
les orientations possibles. A Bonifacio les stagiaires seront déposés dans des sites
tels que La Tonnara, Figari, Ventilegne, Santa Manza, Rondinara, Piantarella...
conservant la maîtrise de l’aile. Celle-ci étant en
sustentation, l’atterrissage s’effectue en douceur
et le kitesurfeur continue sa route.
En fin de journée, les ailes sont dégonflées –éliminer le sable est important - et l’ensemble du matériel soigneusement rincé. Des topos viennent compléter la formation : on débriefe, on commente, on
analyse la météo future et les conditions générales,
afin de déterminer le bien-fondé du choix du spot
et de prévoir celui du lendemain.
Lorsque s’achève le stage, tous les stagiaires ne
sautent pas, mais tous peuvent tirer des bords et
remonter au vent, pour leur plus grande joie. Pas
besoin de tenter de battre un record de vitesse
(plus de 50 nœuds à ce jour) pour être grisé par
le vent, la légèreté de l’aile, l’intime mélange entre
les éléments. Avec un apprentissage rigoureux, en
peu de temps le kitesurf permet d’expérimenter
des sensations inédites : le plaisir à l’état pur.
C’est aussi la convivialité et la solidarité : un sport
individuel qui se pratique en groupe. N’hésitez donc
pas à vous lancer dans l’apprentissage !
> L
e kitesurf aux
Glénans
Adultes
Deux formules de formation de
3 à 6,5 jours à l’archipel de Glénan
ou à Bonifacio:
- le stage "Back Loop" pour les
débutants (1/2 voiles)
- le stage "Kite Loop" pour
les initiés (3/4 voiles)
Juniors (à partir de 15 ans)
Deux formules de formation de
6,5 jours à l’archipel de Glénan:
- le stage "Flip & Flat" pour les
débutants (1/2 voiles)
- le stage "Move & Tricks" pour
les initiés (3/4 voiles)
5
Conseil Ad hoc
Ex tr ai t
du cours des
> Réussir son entrée au port
G le n a n s
7 e éd iti on
Après avoir bourlingué, il faut rentrer au port, point de départ et terme de toute navigation, qu’il s’agisse de son port d’attache, d’un port d’escale ou d’un port de refuge...
Les ports intérieurs, dissimulés dans les estuaires d’eau du bateau et la hauteur du seuil d’entrée. On
des rias ou creusés dans des plaines côtières, sont ne choisit pas seulement un port pour la qualité
en général de remarquables abris, mais ils sont de l’abri et de l’accueil : le tirant d’eau de quelques
souvent bien dissimulés pour qui vient de la mer gros voiliers et la largeur de certains multicoques
et leur entrée est parfois défendue par des passes limitent le choix des escales. La qualité de l’accueil
et des courants, qui en rendent l’accès difficile. dans un port dépend souvent de sa spécialisaD’autres ports ont été gagnés sur la mer et se tion : il vaut mieux ne pas glisser un voilier dans
cachent derrière de gigantesques
un terminal pétrolier, éviter de
jetées brise-lames. Les vagues Une entrée de port séjourner dans les nuages de
viennent battre la muraille, le respoussière d’un port minéralier...
se prépare
sac dans la passe n’est pas rare.
Quant aux bases militaires, elles
Dans l’avant-port, la mer reste longtemps à l’avance. ne sont guère accueillantes pour
agitée, tandis que l’arrière-port
le visiteur égaré. Autant se reoffre ses darses, ses bassins et le grand calme. plier sur les commodités d’un port de plaisance
Dans les régions où le marnage est important, la aux pontons bien alignés et aux abris rassurants...
création de bassins à flot protégés par des écluses même s’ils sont parfois très encombrés. Les petits
est une commodité appréciable qui permet d’éviter ports de pêche peuvent être des lieux d’escale
l’échouage. Contrepartie importante cependant, il fort agréables, à condition de se renseigner sur le
faut connaître l’horaire précis de l’ouverture des mouvement des bateaux (pour ne pas s’emparer
portes et se livrer à des manœuvres d’amarrage d’une place habituellement réservée...). L’attitude
pour passer le seuil de l’écluse sans talonner. Avant du plaisancier au moment de l’arrivée, sa discréde se présenter pour pénétrer dans le sas, il faut tion également sont des conditions nécessaires
soustraire du résultat du calcul de marée le tirant à sa bonne intégration dans cet environnement
6
charmant, mais qui n’en est pas moins le principal
outil des professionnels qui y travaillent.
« ... » Une entrée de port se prépare longtemps à
l’avance, en tout cas bien avant d’avoir reconnu
les premières bouées du chenal. Au moment de
l’approche, les choses peuvent se précipiter et tout
ce qu’on n’aura pas soigneusement envisagé deviendra une source potentielle de mauvaises surprises.
Consulter ses documents
Une bonne partie des opérations se prépare sur
documents, sur les Instructions nautiques et les
guides nautiques du bord (ils proposent de nombreux plans de ports et des photos très utiles).
Bien sûr, on se livrera à l’indispensable calcul de
marée, et l’on n’oubliera pas que la préparation
doit répondre aux questions suivantes : quel est le
plan du port ? Quelle est la profondeur des bassins
(et le tirant d’eau du bateau) ? Y a-t-il une vitesse
limitée ? Des signaux d’entrée ? Quel est le canal
VHF de la capitainerie ?
En appelant sur le canal du port, on pourra savoir
où se diriger à l’entrée - c’est indispensable dans
arrière. Une autre garde est placée dans le cockpit,
prête à servir. Une petite amarre placée au milieu
du bateau peut se révéler bien utile sur les bateaux
qui disposent d’un point d’amarrage à cet endroit;
elle est très efficace pour immobiliser le bateau
sur un catway.
- La gaffe a été retrouvée, elle est prête, tout le
monde sait où elle est...
L’équipage doit être prêt à affronter l’imprévu. La
Entrer au port
Nos voisins britanniques ont coutume d’entrer au manœuvre qu’on a préparée peut brusquement
port sur un bateau parfaitement rangé, vêtus im- devenir irréalisable : au lieu de venir à quai, on
peccablement et manœuvrant en silence, comme va peut-être improviser un mouillage, prendre un
s’ils revenaient d’une randonnée dominicale. Les coffre ou même repartir - à la voile si le moteur
Français sont parfois plus minimalistes en matière tombe en panne! En entrant dans un port, on comde savoir-vivre... Quoi qu’il en soit, pour les uns mence, si c’est possible, par effectuer un « tour
comme pour les autres, en vue du port ou de l’abri d’honneur « pour repérer les emplacements dischoisi, le rituel de manœuvre est le suivant. On ponibles, les courants, les risées ou les rafales.
met le moteur en route par sécurité (débrayé bien Le tour d’honneur permet aussi de tester la maentendu). On place ensuite le voilier face au vent nœuvre envisagée dans un endroit dégagé - avant
pour affaler la grand-voile, enrouler ou affaler la de s’y livrer dans un recoin du port. Le chef de bord
voile d’avant. (On doit pouvoir les rétablir très vite explique clairement la manœuvre qu’il a prévue.
en cas de panne mécanique.) Enfin,
Il signale distinctement les changeaprès avoir vérifié qu’aucune écoute
ments qui viennent toujours modiL’équipage
ne traîne dans l’eau, on embraye le
fier la belle mécanique qu’il a mise
doit être prêt au point. Quand la manœuvre est
moteur et on fait route vers le port.
C’est le moment de préciser le rôle
bien préparée, une grande partie du
à affronter
de chacun : préparer les aussières,
succès réside dans la bonne qualité
de la communication entre le chef
fixer les pare-battage, retrouver la
l’imprévu.
de bord et l’équipage à ce moment.
gaffe...
- Les pare-battage sont placés sur chaque bord à Les zones dégagées le sont rarement sans rail’endroit le plus ventru du bateau, leur hauteur est son : ce magnifique poste qui nous tend les bras
préréglée en fonction de l’endroit où l’on compte est peut-être réservé à des bâtiments de service
ou aux pêcheurs professionnels... Si l’on n’a pas
s’amarrer (catway, ponton, quai, etc.).
- Un pare-battage, dit « pare-battage volant », est pu joindre la capitainerie, il est ainsi plus sage
mis de côté. Il permettra de déborder le bateau de s’amarrer provisoirement à un ponton ou à
à n’importe quel endroit, en cas de besoin. Un un coffre et d’aller se renseigner. En général, les
équipier est chargé de se tenir prêt à le placer au ports de plaisance proposent un appontement d’acbon endroit, partout où se présentera un risque de cueil : c’est là qu’on vient prendre ses instructions
toucher ou d’abîmer la coque. L’équipier doit avoir et son numéro de poste. Enfin, être au port, c’est
l’œil et savoir bouger: on peut toucher à l’avant retrouver la terre ferme, son heure locale, ses
sur tribord, aussitôt après à l’arrière sur bâbord! sanitaires et ses douches qui ne bougent pas, ses
- On prépare les amarres et on veille à ce qu’elles démarches administratives, ses bruits, ses odeurs
ne fassent pas de coques en se délovant. On place et... la liste des courses et des « choses qu’il faut
une garde à l’avant, une pointe avant et une pointe faire « avant d’être repris par la hâte du départ.
© M. Dufray
forêt des mâts qu’on aperçoit derrière la jetée
permet de prévoir l’encombrement du port.
L’observation permet de surveiller le trafic. (Un
gros navire s’apprête-t-il à quitter le port ? Est-il
privilégié ?) Elle renseigne sur les signaux du port,
qu’il faut tout particulièrement respecter dans les
ports mixtes (plaisance et commerce).
certains grands ports. Enfin, un coup d’œil sur
la réglementation rappellera que, dans un chenal,
il faut tenir sa droite (même au Royaume-Uni).
Même en arrivant dans un port connu, on se souviendra que les conditions (de marée notamment)
peuvent donner à ce port des aspects fort différents. Un petit coefficient peut rendre inaccessible
un bassin qu’on a déjà visité, même quand la mer
est pleine. Le paysage peut changer du tout au
tout et la place manquer quand la mer est basse.
Observer les lieux
Les documents ne suffisent pas, il faut aussi se
livrer à une observation minutieuse des lieux:
nombre de mâts, types de bateaux, force et direction du vent, du courant (les bouées de casier que
placent les pêcheurs dans les chenaux trouvent
enfin leur utilité...). La taille des bateaux mouillés,
béquillés ou échoués est une information utile. La
Le port de Bonifacio classé en 2013 port le plus accueillant
de Corse et deuxième port le plus accueillant de Méditerranée
par Voile Magazine.
7
© M. Dufray
Dériveur de dernière génération, le RS 500 est un bateau polyvalent et évolutif qui
permet de s’initier au skiff et à ses formidables capacités de planning.
Formation
modernes
> Des bateaux
et adaptés à chaque formation
Aux Glénans, vous pouvez être sûrs d’embarquer sur un bateau qui vous permettra de
progresser, que vous soyez marin débutant ou confirmé. Découvrez selon quels critères
est choisi le bateau de votre stage.
De la planche à voile au voilier de plus de 13 mètres,
la flotte des Glénans compte plus de 490 embarcations. Leur répartition sur les différents stages proposés ne doit rien au hasard. En effet, chaque bateau est choisi en fonction d’objectifs pédagogiques
bien précis afin que les stagiaires progressent en
toute sécurité. « En croisière, la logique qui préside
au choix des bateaux veut que l’on respecte une
certaine cohérence entre le niveau de stage et la
taille du bateau » précise Yann Lenotte, responsable
technique national. « Plus l’on avance en niveau de
stage, plus le bateau est grand ».
C’est ainsi que chaque année, plus de mille stagiaires débutants tirent leurs premiers bords
sur des Glénans 5.7, de petits quillards de 5,70
mètres non habitables que l’on ne trouve nulle part
ailleurs ! Simples, maniables et réactifs, ils offrent
les conditions idéales d’apprentissage aux équipiers
en herbe. Même logique du côté des voiliers habitables où aucun support ne dépasse les 32 pieds
(environ 9,60 mètres) pour les stages de niveau
1. Ce qui permet de bien maîtriser le support, un
bateau plus grand et plus large demandant plus
d’expérience, notamment pour les manœuvres.
Au niveau 2, les stagiaires évoluent également sur
des bateaux jusqu’à 32 pieds car le programme
de formation est globalement le même mais
8
axé principalement sur le perfectionnement des tés. Certains bateaux rapides et légers sont égamanœuvres. C’est au niveau 3 que les supports lement adoptés pour les stages qui privilégient une
changent. « Le panel s’élargit aussi car on passe à logique de régate et donc de performance. « Auune logique de stages thématiques, par exemple delà de ce critère de taille, chaque base effectue
de manœuvres, de conduite ou de navigation» ses choix en fonction de son plan d’eau. Les types
précise Yann Lenotte. « Les bateaux deviennent de gréement ou de safran peuvent ainsi varier »
plus sophistiqués en matière d’équipements, plus analyse Yann Lenotte.
typés et plus rapides pour certains ». C’est ainsi En voile légère, la progression est également de
que durant un stage « Horizon Manœuvres », qui mise mais elle se fait selon d’autres critères, en
nécessite que les équipiers soient à l’aise pour catamaran, en planche ou en dériveur. En dériveur,
se déplacer, l’équipage pourra évoluer
on passe ainsi du RS Feva, un bateau
sur des Bongo 9,60 ou des Pogo 8.50
permet de vivre ses premières
Un grand bateau qui
dotés d’un grand cockpit. A l’inverse,
sensations de glisse, au Laser Vago
lors de stages « Horizon Navigation », demande plus en niveau 2 puis au RS 500 au nion privilégie des supports qui offrent
veau 3, beaucoup plus réactif sans
un certain confort à l’intérieur et de la d'expérience. être extrême. Le stagiaire peut ainsi
affiner ses chronologies et coordinaplace, par exemple pour pouvoir travailler sur la table à cartes. Les bateaux peuvent tions de manœuvres ainsi que la conduite et les
alors faire 35 pieds comme le RM 10,50.
niveaux de réglage avant de passer à des supports
Nouveau bond en avant au niveau 4 où les bateaux plus sportifs qui demandent une plus grande réacmesurent tous 35 pieds (environ 10,5 mètres) tivité (Twenty Niner).
et plus. Cette taille se justifie par le fait que les Si le choix des bateaux répond à un cahier des
bateaux naviguent plus au large, les temps de navi- charges précis, Les Glénans ne s’interdisent pas
gation augmentent tandis que les conditions météo de changer de bateau, au contraire ! La flotte se
rencontrées peuvent être plus dures. L’aspect « vie modernise régulièrement pour répondre encore
à bord » prend alors de l’importance. C’est pourquoi mieux aux besoins des stagiaires.
le niveau de confort et l’espace vital sont augmen-
Au portant
> Where is Bryan ?
Learning with Les Glénans
Cet été, Les Glénans proposent de mêler plaisir de la voile et apprentissage de l’anglais.
Ces nouveaux stages sont ouverts à tous les juniors de 15 à 17 ans qui souhaitent
à la fois améliorer leur anglais et pratiquer la voile sur un bassin de navigation riche,
aux paysages grandioses.
Les stages « voiles et anglais » proposent une
véritable immersion linguistique. Les journées se
divisent en deux temps : les cours d’anglais 2 h30
à 3 h par jour et le reste de la journée consacré à la
pratique de la voile. Les enseignants sont certifiés
CELTA (Certificate in English Language Teaching).
Durant ce stage, l’accent est mis sur une progression de l’anglais parlé.Pour cela, les petits groupes
sont privilégiés (14 élèves maximum par classe).
Lorsqu’ils ne sont pas en classe, ils naviguent en
quillard (5.7 ou first 211) ou en dériveur (Laser
Solo). Mais l’anglais n’est pas mis de côté pour
autant. En effet, l’encadrement en mer comme
à terre est bilingue ou anglophone (moniteurs de
voile, maîtres et maîtresses de maison, matérialistes, responsable du site). Les stagiaires en profitent donc pour mettre en application leur apprentissage et mesurer leurs progrès de façon ludique.
Côté hébergement, ils sont sur la base des Glé-
nans située à Baltimore, une petite ville typique,
très animée en été. Ils ont le plaisir de découvrir
de magnifiques paysages en naviguant dans la baie
des Cent Iles de Carbery et si les conditions météo
le permettent, de se rendre jusqu’au fameux Fastnet rock. Un séjour garanti 100% dépaysement !
Des stages permettant d’allier plaisir et apprentissage, de découvrir la vie en collectivité dans
une ambiance conviviale. Une belle expérience
humaine, alliant solidarité, partage de culture,
voile et anglais…
> Infos pratiques
En dériveur, le stage proposé est "Disco Voile & Anglais" (niveau 3 voiles).
En croisière (sur site uniquement), les stages proposés sont : • "N’Roll Voile & Anglais" (niveau 1 voile)
• "Capoeira Voile & Anglais" (niveau 2 voiles)
• "Adventure Voile & Anglais" (niveau 3 voiles)
Les premiers stages débuteront le 22 juin. La durée varie entre 6,5 et 11,5 jours.
9
Au portant
> Elargissez votre horizon
des îles Hébrides à la Turquie
Du soleil de la Méditerranée aux embruns de la mer du nord, Les Glénans offrent
la possibilité de s’initier à de nouveaux milieux de navigation, dans des conditions très
différentes, tout autour de l’Europe.
Yves Lallement, chef de bord, ne manque jamais de tester les nouvelles destinations.
Avec lui, zoom sur les Iles Hébrides, situées au nord-ouest de l’Ecosse, et sur
la Turquie…
Royaume du soleil et des vents, de la lumière et
des eaux turquoises, fréquentée par les marins
depuis trois millénaires, la méditerranée offre toujours un espace de navigation privilégié. Aujourd’hui
Les Glénans proposent des stages en Grèce, en
Italie, en Sicile, en Croatie et en Turquie. Dans ces
pays variés, chaque entité cultive son identité et
son charme.
La Turquie, un cadre idéal
et préservé pour apprendre
Yves Lallement, qui n’avait jamais navigué en Turquie, s’est tout de suite proposé pour encadrer
un stage de niveau 2 et découvrir ce bassin de
navigation : « C’est un cadre idéal pour apprendre.
La côte, très découpée, offre beaucoup d’abris et la
possibilité de faire des étapes pas trop longues. Le
bassin de navigation, dans le Golfe de Fethiye, est
protégé. Bien sûr le soleil est au rendez-vous et les
sites naturels sont superbes. Les Turcs sont aussi
particulièrement accueillants ce qui agrémente les
escales. » En plein été, le Golfe propose un cadre
encore préservé. « C’est joli, et il n’y a pas trop
10
de monde, en comparaison d’autres mouillages
méditerranéens bondés en été ». Sites antiques,
douceur des baignades, nourriture gorgée de
soleil, petits ports de charme donnent toutes les
conditions pour une croisière idéale. Et la faune est
riche : vous aurez de bonnes chances de croiser
des dauphins, et l’une des escales, outre la découverte d’un théâtre antique, vous permettra peutêtre aussi d’apercevoir des tortues. Côté technique, il faudra s’initier à un mode d’amarrage local
bien différent de la manière bretonne : on mouille à
l’avant et on recule vers le quai. Au mouillage, on
ancre à l’avant pendant qu’un émissaire est chargé
d’aller amarrer à terre un bout de l’arrière, avec
l’annexe ou à la nage si l’eau est bonne. Mais gare
aux rochers coupants en abordant…
Les Iles Hébrides, un stage sportif
dans un décor majestueux
Outre les eaux accueillantes de la Turquie, Les
Glénans proposent une aventure vers les iles Hébrides au nord-ouest de l’Ecosse, majestueuses
et sauvages. Chaque année Périne, bateau de
type OVNI à coque aluminium de 40 pieds, part
de Bretagne et remonte aux iles Hébrides via
les Cornouailles et l’Irlande. Là encore Yves, qui
est déjà allé jusqu’en Islande avec Les Glénans,
a voulu explorer cette « destination lointaine plus
dépaysante que ce que l’on imagine ». Certaines
de ces îles ont conservé une forte identité gaélique. On y parle écossais plus qu’ailleurs, et en
été les nuits sont très courtes. L’éloignement, on
le réalise en rejoignant en avion, sur l’île de Lewis,
le port de Stornoway surtout dédié à la pêche et
peu habitué aux plaisanciers. Yves y a retrouvé
une ambiance proche de la Bretagne nord, avec
beaucoup de caractère. Comme dans la Manche,
les marées sont importantes et génèrent de très
forts courants. Il faut bien calculer ses navigations
et mieux vaut s’assurer d’avoir un bon moteur en
cas de vent et de courant défavorables... Côté
météo, les conditions peuvent être difficiles sans
être pour autant apocalyptiques, tempère Yves.
Et comme l’affirme un dicton local : « Si le temps
ne te plaît pas, attends cinq minutes ! » Pour Yves,
« naviguer à partir des Hébrides, c’est se confronter à des conditions plus sportives, avec un peu
plus d’adrénaline qu’en France dans des paysages
superbes. » Les stages au départ des Hébrides,
réservés au niveau 4, procurent des possibilités
de navigation variées, avec des étapes courtes
ou longues. L’archipel compte à lui seul 500 îles
et îlots parfois sauvages ou désertés, peuplés
seulement de moutons et d’oiseaux de mer. Vous
y croiserez beaucoup de phoques, et même des
rorquals pour ceux qui sauront ouvrir l’œil... Des
Hébrides, on pousse vers les îles Orcades, réputées pour leurs sites archéologiques, ou encore les
îles Shetlands, connues elles aussi pour leur faune
exceptionnelle et à l’influence plus scandinave. On
peut aussi rejoindre la côte Ouest écossaise. Partout les mouillages sont superbes et les escales
chaleureuses. La population est très sympathique.
Le soir au port, c’est au pub qu’on la retrouve...
Essai
Salona 35, un voilier
> Le
de course croisière rapide et confortable
Réactif, rapide, et puissant, le Salona 35, est un voilier élégant et performant,
conçu autant pour la croisière que pour la régate.
Martial Hachez, qui navigue avec Les Glénans depuis 18 ans et encadre des stages
depuis 2005, présente ce nouveau venu.
L’intérêt du moniteur
Le bateau est rapide et amusant, avec une très
belle ligne, vraiment agréable à barrer. C’est un
voilier qui donne beaucoup de sensations. Avec le
Salona 35, on gratte tous ceux avec qui on fait la
course, même des voiliers plus longs... Les stagiaires que j’ai encadrés l’été passé ont apprécié
le bateau et étaient contents d’avoir eu la chance
de naviguer dessus.
Navigation
Ce bateau est très performant et permet de régater comme d’effectuer une croisière confortable.
Il constitue une belle réussite pour la navigation.
Vif, il est très réactif et manœuvrant. La grande
barre à roue centrale, bien démultipliée, apporte
un parfait contrôle de la conduite et des trajectoires, « au bout des doigts ». Le bateau répondra
aux attentes de performance des stagiaires qui
ont déjà un certain savoir-faire. Il est destiné aux
stages de niveaux 3 et 4.
Taillé pour la navigation au large, le bateau est
marin et très sécurisant quelles que soient les
conditions de mer. Il offre une bonne stabilité de
route. Ce bateau doté d’une carène fine, a été
choisi par Les Glénans pour son très bon compromis entre performance et confort.
Cockpit
Le cockpit est spacieux et très agréable. Il accueille
sans problème les six équipiers, et reste pratique
pour les changements d’amure et les manœuvres.
La barre à roue, qui occupe 70% de l’arrière, est
particulièrement grande, mais suffisamment reculée pour ne pas gêner les mouvements dans le
cockpit. Impressionnante au départ, on s’y habitue
vite.
Gréement
Très bien toilé, le voilier répond parfaitement
aux sollicitations des réglages de voiles. Il se
montre performant même par petit temps,
excellent au près, et puissant par gros temps.
Le bateau est à l’aise au portant et le spi
supporte un vent fort. « C’est vraiment du beau
matériel. »
Dans les points à améliorer pour les prochaines
versions, je déconseille l’enrouleur de génois caché
sous le pont avec l’ancre. Un choix esthétique,
mais qui se révèle très pénible quand l’enrouleur
se coince…
Habitabilité Le bateau accueille facilement six équipiers et
reste classique dans sa conception : une cabine
arrière, une cabine avant, et une couchette double
dans le carré. Il est possible d’avoir deux bannettes
en plus, qui se déplient au-dessus des banquettes,
mais que l’on n’utilise pas dans les stages. Dans
les « péchés de jeunesse », je note un frigo ridiculement petit, et une absence de logement pour
la poubelle.
> Caractéristiques
techniques : Bateau conçu par le chantier croate
Salona, qui rencontre un succès
croissant avec ses voiliers innovants.
Il a bénéficié des conseils de l’architecte Jason Ker, connu pour ses
réalisations pour l’America’s Cup.
Année de lancement : 2012
Monocoque
Longueur : 10.40 mètres
(9.16m à la flottaison)
Largeur : 3.36 mètres
Tirant d’eau 1,5 / 1,75 / 2,15 m m
Surface de voile : 70 m2
Grand voile : 32 m2
Génois : 38 m2
11
A Marseillan, le stage « Sécurité P » permet aux moniteurs d’approfondir
leur savoir-faire pratique et leurs connaissances théoriques en terme de
sécurité sur un bateau.
Expertise
> La sécurité,
notre priorité !
Aux Glénans, la sécurité est une seconde nature ! Elle fait partie intégrante de l’enseignement et même si les pratiques sont éprouvées, l’association n’hésite pas à les revisiter régulièrement pour plus d’efficacité.
Stagiaires, moniteurs, responsables d’équipes,
leur niveau de voile et leur parcours ont beau être
différents, ils ont tous un point commun : le respect de la sécurité. Car aux Glénans, la sécurité
fait partie intrinsèque de l’enseignement à la mer.
A chaque étape de l’apprentissage, l’accent est mis
sur l’évaluation et la prévention des risques. Quant
aux moniteurs, la sécurité fait partie des trois critères de certification de leurs niveaux d’autonomie
avec la technique et le sens marin.
C’est ainsi que Les Glénans, grâce à leur savoirfaire, ont participé à la rédaction de plusieurs
textes réglementaires qui s’imposent désormais
au niveau national pour les activités nautiques. Au
fil des années, ils ont également mis en place des
pratiques qui ont pu apparaître incongrues à certaines époques. C’est le cas du port permanent de
la brassière que plus personne ne remet en cause
aujourd’hui. « Aux Glénans, le port permanent de la
brassière est obligatoire. Une seule exception : de
jour, le chef de bord peut en dispenser son équipage lorsqu’il a vérifié que dans les conditions du
moment, un équipier ou lui-même tombé à l’eau,
serait récupéré en moins de 4 minutes » rappelle
12
Jean-Paul Dissane, rédacteur du RISAN (Règlement intérieur de sécurité des activités nautiques
des Glénans).
Mais l’association ne se repose pas sur ses acquis.
C’est ainsi que le Conseil des Moniteurs et des
Encadrants Bénévoles (CDM) a lancé il y a un an et
demi un vaste chantier pour revisiter les pratiques
et les équipements de sécurité. L’objectif : harmoniser les procédures notamment pour les incidents
les plus fréquents. « Certaines conditions ont changé : les bateaux sont plus hauts et plus rapides
qu’avant, ce qui modifie forcément la manière dont
on récupère et remonte une personne tombée à
la mer » explique Pascal Binet, président du CDM.
« Nous avons donc effectué une centaine de tests
en situation réelle afin d’affiner notre méthode et
pouvoir élaborer un document unique à l’attention des moniteurs. La démarche a été la même
concernant la remontée où nous avons élaboré
un matériel unique qui sera installé sur tous les
bateaux de croisière cette saison et la suivante.
Nous réfléchissons également à des équipements
pour prévenir les accidents de bôme, par exemple
un équipement individuel de protection ou un frein
de bôme, ou encore une retenue de bôme, selon
les types de support et les circonstances ».
> En savoir plus
En 1986, l’association se dote d’une Charte de sécurité. Réactualisée en 2011, elle devient le RISAN (Règlement intérieur de sécurité
des activités nautiques des Glénans). Très dense, ce document est
résumé en une page de « Quinze bonnes pratiques de sécurité en navigation », affichée dans tous les bateaux et sur les bases. Un format
très pratique qui permet à tout utilisateur, stagiaire ou moniteur,
de s’informer rapidement sur les dispositions qu’il doit appliquer.
Le mot du Président
> Retour sur les événements
marquants de l’association
Depuis le précédent « Courrier des Glénans » plusieurs évènements ont marqué
la vie de notre association.
1° LE GRAND CONSEIL
Jean-Pierre Glasser
Président des Glénans
2° L’ASSEMBLEE GENERALE
Le Grand Conseil qui s’est réuni le 17 Cette AG intéressante sur le plan informafévrier a été une réussite et un moment tionnel et pédagogique n’a pourtant, malgré
d’échanges fructueux. Il en est ressorti un mes nombreux rappels, mobilisé que peu
profond consensus sur le fond, une vision d’adhérents.
largement partagée de l’identité Glénans. Les
divergences ont essentiellement porté sur la Un motif de satisfaction
qualité et/ou la rapidité des mises en œuvre. Elle a été de bonne facture et a permis aux
Consensus aussi sur la nécessité de confor- adhérents présents de bénéficier d’une inforter notre expertise nautique et d’assurer un mation complète sur la situation actuelle des
suivi des moniteurs, ce à quoi s’emploie déjà, Glénans et sur les questions qui s’y posent.
avec efficacité, le Conseil des Moniteurs et D’abord elle a approuvé les nouveaux statuts
Encadrants Bénévoles (CDM). Consensus et le nouveau règlement intérieur conforméégalement sur la nécessité de mettre en ment aux recommandations du Ministère
œuvre une politique active en matière d’en- de l’Intérieur. Elle a ensuite approuvé les
différents rapports et les
vironnement. Par ailleurs le
différentes
délibérations proGrand Conseil a questionné
Le Grand Conseil
posés aux votes. Elle a élu 5
notre modèle économique
qui s’est réuni
nouveaux administrateurs,
et s’est aussi interrogé sur
l’apport des bénévoles dans le 17 février a été Camille Briffaut, Benedetta
Collini, Claude Israël, Xavier
la « gouvernance » des Glénans. D’ores et déjà, il nous une réussite et un George, Johann Gandilhon.
est apparu qu’il y a urgence à moment d’échanges Le Conseil d’Administration
se voit ainsi considérableclarifier leur place et à mieux
fructueux.
ment rajeuni et féminisé. Il
les prendre en compte en parfait désormais une place aux
ticulier en ce qui concerne les
bénévoles non nautiques et permettre ainsi maîtresses de maison en la personne de
au maximum d’entre eux de prendre des res- Claude Israël, par ailleurs ancienne présiponsabilités. Claude Israël a été chargée de dente du comité de secteur Méditerranée. Il
conduire une mission de réflexion à ce sujet manifeste aussi sa dimension internationale
avec la présence en son sein d’une irlandaise,
et de nous faire des propositions d’action.
Par ailleurs, un conseil des trésoriers a été Sinead Mac Aleese et d’une italienne, Benemis en place sous la responsabilité de Sinead detta Collini. Quant au Bureau de l’association
Mac Aleese comprenant Jean-François Mai- il est composé d’un vice-président, Syvestre
rot, directeur administratif et financier, Yves Louis, d’une trésorière et d’un trésorier-adLe Guelte, trésorier- adjoint, Isabelle Beau- joint, Sinead Mac Aleese et Yves Le Guelte,
douin, Jean-Marie Guéden et François Goues- d’une secrétaire, Claude Israël. Pascal Binet
y représente le CDM dont il est le président.
nard anciens trésoriers de l’association.
Et dans les prochaines semaines le CA initiera Par ailleurs, Frédéric Pezé, moniteur haute
d’autres mesures en réponse aux questions mer, membre du CDM, a été élu au Comité
d’Honneur.
soulevées lors du Grand Conseil.
13
Enfin, je voudrais rendre hommage et remercier pour leur implication nos administrateurs
sortants. Marie-Hélène Farnaud, Emmanuel
Glasser, Jean-Marie Guéden, Claude-Henri
Pesquet, Jacques Urvoas ont, à plus d’un
titre, enrichi nos débats de leurs réflexions
et de leurs engagements.
Un regret et une inquiétude
Pour Infos
> Une version en italien
et une en anglais
sont disponibles dans
votre espace perso
sur le site internet,
www.glenans.asso.fr
14
Le regret, c’est la faible mobilisation de
nos adhérents pour cette journée : seulement 150 personnes, c’est trop peu au vu
du nombre d’adhérents et surtout au vu des
1500 bénévoles qui assurent le fonctionnement de l’association au quotidien. Je sais
le côté nécessairement formel d’une AG
(approbation du rapport moral, du rapport
d’activité, du rapport de gestion, etc.) Mais
elle n’en reste pas moins le lieu où les adhérents peuvent s’exprimer, demander des
précisions, contester des directions prises,
proposer leurs réflexions. Je sais bien que
cette situation ne date pas d’aujourd’hui et
que nous nous sommes habitués à ce qu’un
processus démocratique puisse fonctionner
sur des règles qui ne sont activement portées que par une minorité pour peu qu’elle
bénéficie de l’approbation et de la tolérance
silencieuses des autres. Le fait que ce processus de désengagement soit aujourd’hui
assez généralisé dans le monde associatif,
syndical et politique ne peut constituer une
excuse satisfaisante pour une association qui
met au cœur de son projet, l’investissement
dans un collectif, l’importance des processus
de transmission, la prise de responsabilité
nautique et associative.
Je sais aussi que, nonobstant ce désengagement spécifique, le projet Glénans se vit et
fonctionne sur les sites et dans les encadrements et qu’il y manifeste une réelle vitalité.
Mais aucune structure ne peut longtemps
fonctionner sans un minimum d’institutionnalisation solide, structurée et valablement
légitimée. Autrement dit le projet Glénans ne
peut longtemps se contenter d’un « entresoi » sympathique sur les sites et les bateaux.
J’ai souvent eu l’occasion de le dire, la force
et la spécificité des Glénans résident dans la
synergie entre salariés et bénévoles. Mais,
quoiqu’il en soit de la légitimité du mandat
représentatif, il n’est pas sain de laisser une
trentaine de bénévoles diriger politiquement
l’association sans un soutien assumé des
adhérents.
Incidemment je souhaiterais revenir sur une
décision du Conseil d’Administration qui n’a
pas toujours été bien comprise et qui a suscité quelques interrogations. Nous avons en
effet décidé lors du CA du 16 juin 2012 l’obligation de voter pour la totalité des postes
d’administrateurs.
A cela trois raisons majeures :
1- Une question de responsabilité : sauf cas
particulier 4 postes sont chaque année à
renouveler. Il appartient à chaque adhérent
de se déterminer personnellement et à ne pas
laisser à d’autres le soin de le faire à sa place
2- Une question de respect pour ceux qui ont
pris la peine de présenter leur candidature
3- Un souci d’empêcher d’éventuelles manœuvres susceptibles de « tordre » les résultats de l’élection
C’est donc dans le souci de renforcer la
qualité démocratique de ce vote, et non pas
l’inverse, que cette décision a été prise.
3° LA CONJONCTURE ECONOMIQUE
Alors que, comme vous avez pu le lire dans
les divers rapports présentés lors de l’Assemblée Générale, l’année 2012 s’est soldée
par un résultat déficitaire, le début de cette
année ne se présente pas sous les meilleurs auspices. Comme les autres associations du secteur touristique, nous sommes
soumis aux aléas de l’actuelle conjoncture
économique. Certes nos « fondamentaux »
sont sains et notre situation est loin d’être
dramatique. Mais nous ne pouvons pas nous
permettre de voir longtemps notre activité se
réduire. Or il y a vraisemblablement en France
et en Europe, plus de 15 000 personnes
susceptibles de se retrouver dans le projet
nautique et les valeurs des Glénans. Aussi, à
chacun d’entre vous, auprès de vos familiers,
de vos amis et connaissances, de vous faire le
porte-parole du projet Glénans qui aujourd’hui
se décline de la voile au kitesurf, de Bonifacio
à Collanmore.
Jean-Pierre Glasser
> Stage Liaison : avant tout une expérience nautique
Bénévolat
> Embarquez
pour un séjour Liaison !
Sans eux, stagiaires et moniteurs de l’archipel de Glénan
ou du Fazzio n’auraient ni vivres ni matériel. D’avril ou juin
à septembre, ils sont plusieurs dizaines de bénévoles à
avitailler les îles dans le cadre d’un séjour Liaison.
Pourquoi pas vous ?
Vous êtes majeur, vous avez déjà effectué deux
semaines de stages aux Glénans et vous avez une
bonne condition physique ? Le séjour « équipier de
Liaison » est fait pour vous ! Certes, vous ne naviguerez pas sur un bateau à voile mais vous aurez
l’occasion de vous familiariser avec les manœuvres
et les règles de conduite d’un gros bateau à moteur
tout en profitant d’un cadre exceptionnel, l’archipel
de Glénan en Bretagne. Car en pleine saison, toutes
les bonnes volontés sont requises pour avitailler les
îles en vivres et en matériel, pour les moniteurs et
les centaines de stagiaires qui y élisent domicile le
temps d’un stage. Deux allers-retours sont effectués par semaine. Vous dormez donc tantôt à la
base, tantôt sur les îles. En tant qu’équipier sur le
bateau l’Archipel, votre rôle est déterminant. En
effet, vous êtes chargé(e) d’assister le patron de
liaison pour transporter les vivres et le matériel
à bord, puis de le débarquer mais surtout d’amener le bateau à bon port ! « C’est une occasion de
découvrir la navigation d’île en île et d’apprendre à
construire un plan de navigation pour un bateau à
déplacement lourd en tenant compte des horaires
de marées, des conditions climatiques, du vent et
des courants » précise Pascal Rovirolat, chargé
des séjours « Liaison » à Concarneau. Les plus expérimentés peuvent postuler au séjour « Patron de
liaison ». Pour cela, il est nécessaire de posséder
le CRR (Certificat Restreint de Radiotéléphonie), le
permis plaisance à moteur et d’avoir effectué deux
semaines de stage aux Glénans. Il faut également
avoir une très bonne connaissance du bassin de
navigation. En Corse, l’avitaillement du Fazzio est
réalisé par un patron de Liaison à l’aide de « Fred »,
une barge en aluminium de sept mètres équipée
d’un moteur de 100 CV hors-bord.
Pour tous ceux qui l’ont tenté, le séjour Liaison
s’est révélé riche en expériences, en acquis et
en rencontres. Paysages magnifiques, ambiance
unique et expérience nautique irremplaçable. Alors
prêts à vous inscrire en tant que bénévole ?
Pendant ce stage d’une semaine, une
journée est généralement consacrée par
le patron de liaison à l’apprentissage de la
conduite d’un gros bateau à moteur même
si toutes les situations sont propices à cet
enseignement. Les apports de ce stage sont
nombreux : - La sécurité : apprendre à vérifier le
bateau, à utiliser la VHF, prendre connaissance des procédures en cas de voie d’eau
ou d’incendie et utiliser un livre de bord.
- La technologie : comment fonctionnent le
moteur, l’électricité à bord, le système de
barre franche. Savoir diagnostiquer des
pannes légères.
- La navigation : connaître les différentes
méthodes de positionnement et leur pertinence, les règles du pilotage, les marées,
les courants, le vent, les règles de barre et
le balisage marin, savoir utiliser un GPS.
- Les manœuvres : maîtriser les manœuvres
de port, d’approche d’un coffre, d’un autre
navire mais aussi le remorquage, l’amarrage, l’arrimage.
- La météo : la lecture du bulletin météo,
l’anticipation de la météo à horizon visible,
les effets de site, les effets de brise.
témoignage
Aurélien, 25 ans, a
effectué plusieurs stages
Liaison sur le bateau
l’Archipel. Il en garde un
souvenir indéfectible.
« J’ai suivi plusieurs stages de croisière
aux Glénans avant de choisir un stage
Liaison à Concarneau, l’été dernier.
Ce qui m’a motivé ? Pouvoir profiter
du cadre des îles tout en faisant du
bénévolat. Je m’étais inscrit pour une
semaine, j’en ai effectué quatre, c’est
vous dire combien cela m’a plu ! Pour
moi, l’intérêt du stage est que l’on
apprend à manœuvrer un gros bateau
à moteur, y compris dans un port, et à
piloter à l’aide d’une carte, d’une ficelle
et tout simplement des yeux. Je me
suis rendu compte ensuite combien
c’était utile pour la voile. Et puis, les îles
ne pouvant pas être privées de vivres et
de matériel, l’Archipel navigue régulièrement dans des conditions musclées.
Ce qui permet de développer aussi son
sens marin.
Côté équipage, on travaille aussi la
gestion et la cohésion d’équipe car pas
question de chômer ! Par exemple, on
« mule » six tonnes d’eau dans la semaine. Il y a aussi la mer, le fait de partager la vie des îles avec les stagiaires
et les moniteurs ainsi que les pêcheurs
du coin. Ça, c’est irremplaçable ».
15
Vie associative
> Participez
aux activités bénévoles
en bref...
Erratum
Dans le Courrier des Glénans n°85 de janvier
2013, page 14 sous le titre «Il y a 50 ans aux
Glénans...», deux erreurs se sont glissées à
propos du nom des architectes, l’orthographe
correcte est JH Illingworth et A. Primrose.
Nous vous prions de bien vouloir nous excuser
pour ces erreurs.
Des tondeuses écologiques à l’Ile Verte !
Du 23 février au 9 juin 2013, l’île Verte a
accueilli des habitants plutôt inattendus.
Quatre boucs ont été prêtés aux Glénans
pour débroussailler le site, livré à lui-même au
cours de l’hiver. Cette idée originale du comité
de Secteur de Paimpol est à la fois écologique,
économique et procure un gain de temps considérable pour la préparation de la saison en évitant le fauchage de la végétation.
Lancement du catalogue Irlandais
Le Ministre des transports, du sport et du
tourisme Irlandais Léo Varadkar a rencontré
le Délégué Général des Glénans Laurent Martini pour le lancement du catalogue Glénans
irlandais qui a eu lieu au National Yacht Club à
Dublin le 21 avril 2013.
Secteur Arz
Secteur Paimpol
Contact :
n Olivier Pardessus – Président
E-mail : [email protected]
Contact :
n Pierre-Yves Cayla - Président
E-mail : [email protected]
> 14 - 15 septembre :entretien de la base
> 01- 03 novembre :week-end secteur (places
limitées)
> 09 - 11 novembre :Assemblée Générale du
Comité de Secteur
> 3
1 août -1er septembre :Désarmement du site
de l'Ile Verte.
> 16 -17 novembre :Désarmement des bateaux
+ Assemblée Générale du Comité de Secteur
Secteur Archipel
Secteur Méditerranée
Contact :
n Sophie Marchand - Présidente
E-mail : [email protected]
Contact :
n Chloé Vitry - Présidente
E-mail : [email protected]
> 8 - 10 juin : Rallye des Entreprises,
> 13 - 15 Septembre : Rallye de la Rentrée
> 15 -16 juin :Week-end travaux à Marseillan
> 13 -14 juillet :Week-end travaux à Marseillan
> 14 -15 septembre :Week-end travaux + préparation Multi Défi à Marseillan
> 14 - 20 septembre :Démontage du Fazzio avec
2 jours de navigation à Bonifacio
> 28 - 29 septembre :Multi Défi à Marseillan
> 5 - 6 octobre : « Faites du bénévolat » à
Marseillan
> 23 - 24 novembre :Assemblée Générale du
Comité de Secteur à Marseillan
> 1 4 - 15 décembre : Week-end travaux à
Marseillan
Les inscriptions aux activités doivent intervenir au
plus tard 10 jours avant la date.
Secteur Irlande
Contact :
n Michael O’Meara – Président
E-mail : [email protected]
> 1 - 2 juin : week-end travaux à Collanmore
> 31 août - 1er septembre : week-end travaux à
Collanmore
> 12 - 13 octobre : week-end travaux à Baltimore
Le Courrier des Glénans
Les Glénans - quai Louis Blériot - 75781 PARIS cedex 16
Tél. 01 53 92 86 00 - www.glenans.asso.fr
De gauche à droite : Matthieu Valette (chef de base Irlande),
Laurent Martini (Délégué Général des Glénans), Léo Varadkar
(Ministre des transports irlandais), Michael O’Meara
(Président du Comité de Secteur Irlande)
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Directeur de la publication : L. Martini
Responsable de la rédaction : J.Seilinger
Comité de rédaction : F.Essirard, J.Seillinger, S.Perroux,
C.Lelevier, M.A.Chavassieu, O.Nicolas
Maquettiste : V. Boudon
Ont participé à la rédaction : A.I. Barthélémy,
M.A. Chavassieu, JP. Glasser
E.Nouel, M.Valette
Photos non créditées : Photothèque des Glénans