Le développement de l`apprentissage dans les

Transcription

Le développement de l`apprentissage dans les
Le développement de
l’apprentissage
dans les établissements
publics
Exemple de la Région Rhône-Alpes
SOMMAIRE
Développement de l’apprentissage
dans les Etablissements Publics Locaux d’Enseignement (E.P.L.E.)
Introduction
1. Les objectifs de l’enseignement technique en France
− Les propositions de l’AFDET
− Le développement maîtrisé de l’apprentissage en Rhône-Alpes
2. L’ensemble des moyens existants en Rhône-Alpes
−
−
−
−
Les effectifs salariés par secteur et l’emploi régional
Les marchés du travail : Rhône-Loire et Alpes
Les rapports de la formation professionnelle et de l’emploi
L’aménagement du territoire et la formation professionnelle
Industrie, services, tourisme et hôtellerie-restauration
3. Les opérateurs de l’apprentissage en E.P.L.E.
CFA Public, SA, UFA, L 116
− Structures et réseaux retenus pour l’apprentissage public
− Bilan de l’apprentissage en E.P.L.E.
4. La pédagogie de l’alternance
− Le rôle des ROP et du CNRAA dans l’apprentissage public
− Une pédagogie issue de l’apprentissage artisanal
− Les nouvelles démarches d’enseignement explicite
5. La mise en application des moyens nouveaux
Quelques propositions pour les nouvelles UFA.
6. Les formations nouvelles en UFA
− Les UFA en 1 + 1
− Les filières en progression et en transformation
7. Réflexions sur les CFA ACADEMIQUES
− Les risques de saturation en CPC 15 et 16
− Les secteurs où la demande de jeunes est élevée
− L’hypothèse de l’apprentissage dès 14 ans
CONCLUSION
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
2
INTRODUCTION
Le Conseil régional du Rhône-Alpes, lors d’une délibération les 7 et 8 avril 2005, a confirmé le
principe de la création de deux CFA publics « sans mur » de l’Education nationale, l’un dans
l’Académie de Grenoble, l’autre dans celle de Lyon.
Cette création correspond au besoin de mieux optimiser les installations de l’enseignement public
professionnel, mais pose aussi la question du rôle de l’apprentissage public en E.P.L.E. en France.
Actuellement, l’apprentissage en lycées publics représente 27.500 apprentis (7,6 %) environ,
soit 46 % en CAP, 15 % en BEP, 15 % en BAC PRO et 9 % en BTS. Ce réseau qui propose 423
structures de formation est en croissance et l’Education nationale a mis en place des moyens
importants pour favoriser son expansion.
L’organisation nationale, qui appuie ces centres d’apprentissage existants et en création, a ses
racines directement au sein de Ministère de l’Education nationale : le bureau DESCO 7, qui est en
relation avec les différentes académies (SAIA et Direction des lycées).
2 organismes spécialisés ont été mis en place :
Le CNRAA : Centre National de Ressources pour l’Alternance en Apprentissage.
Il est basé à Nancy et propose un magazine mensuel : le CNRAactu@
Les réseaux opérationnels de proximité (ROP) qui regroupent chacun plusieurs académies.
Leur mission est le développement quantitatif et qualitatif de l’apprentissage public.
Quels sont les domaines de spécialités qui reçoivent le plus d’apprentis en E.P.L.E. ?
Principalement le commerce-vente, l’alimentation, la mécanique auto, l’hôtellerie restauration...
avec des différences régionales très importantes.
Le nouveau mode d’organisation de l’apprentissage :
La tendance actuelle va vers les réseaux : la gestion et le financier appartenant au CFA central, la
formation avec les spécificités de l’alternance dans chaque UFA.
Les structures juridiques les plus modernes étant l’UFA et la convention L 116-1-1. Les années à
venir devraient voir les SA, il y en a 109, se transformer en UFA. Les formes actuelles de CFA
publics (95) ne devraient pas se transformer.
Au niveau de la Région Rhône-Alpes, il existe un modèle de réseau adossé à un CFA régional :
l’IFBTP qui a créé 19 UFA en 15 années et qui accueille aujourd’hui 560 apprentis.
C’est dans la région Rhône-Alpes que la structure UFA a été expérimentée, à la différence de
certaines régions, comme le Midi Pyrénées qui ont adopté des conventions de type L 116-1-1.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
3
Introduction
Cette étude a été motivée par la création de 2 CFA académiques en Rhônes-Alpes, comme cela se
fait dans différentes régions françaises, et pour mieux connaître l’apprentissage public en France.
(Voir présentation du plan Poitou-Charentes en page 39)
Au cours de cette étude, nous avons rencontré à l’Académie de Grenoble : Jean-Gabriel GARCIA,
Directeur de la DAET et Jacques MIRABEL, Inspecteur coordonnateur, qui élaborent actuellement
les grandes lignes de leurs stratégies. Pour eux, ces CFA d’académies vont permettre de mieux
connaître l’apprentissage et aider son intégration à l’ensemble de la formation professionnelle.
Cependant, leur objectif n° 1 reste la coordination générale de l’enseignement technique dans
l’Académie de Grenoble, en veillant à éviter la concurrence frontale avec les différents
établissements de formation et les différentes spécialités.
Il est bien entendu que dans le cadre de cette étude nous chercherons à mieux connaître
l’environnement de ces nouveaux CFA académiques en Rhône-Alpes, par l’étude des points de
référence suivants :
−
L’enseignement technique en France
−
Les caractéristiques de la Région Rhône-Alpes, sous l’angle emploi et formation professionnelle
−
L’apprentissage public et sa structuration
−
La pédagogie de l’alternance
−
Les nouveaux réseaux d’UFA et leurs applications
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
4
Introduction
Le contexte du Rhône-Alpes
C’est entre le Conseil régional et les Académies que se joue la participation des CFA académiques
au niveau du plan de développement régional de l’apprentissage.
Les orientations actuelles du Conseil régional s’expriment face aux besoins importants actuels en
niveau V :
−
Aider les jeunes qui sortent du collège, avec un niveau scolaire trop faible
−
Aider la politique de la ville (banlieue en ZEP), intégration
−
Aider les métiers en tension comme le BTP et la restauration
−
Donner la possibilité à la majorité des jeunes de la Région Rhône-Alpes de faire les
principaux diplômes en apprentissage CAP, BEP, BAC PRO près de chez eux
−
Apporter des solutions concrètes dans certains bassins d’emploi et pour certains diplômes
spécialisés
−
Relancer l’innovation pédagogique appliquée au sein des E.P.L.E.
La région Rhône-Alpes qui est à l’origine de certaines innovations en apprentissage a pour objectif
de passer de :
32.000 apprentis en 2005
à
50.000 apprentis en 2010
L’objectif moyen de croissance est estimé à 10 %, soit 3.600 apprentis de plus chaque année, ce qui
correspond à la création de 180 classes par an.
Dans un premier temps, ceci nécessiterait d’aménager 20.000 m² de CFA chaque année. Les
difficultés ne sont pas seulement budgétaires, il faut aussi trouver des terrains bien situés et des
entreprises d’accueil à ces nouveaux apprentis.
Aussi devient-il nécessaire de mettre en œuvre toutes les synergies existantes, en particulier entre
les lycées professionnels, les LGT et autres établissements techniques pratiquant la voie scolaire
(VS) avec les CFA du Rhône-Alpes.
Ces partenariats peuvent avoir pour ambition de créer des UFA ou des conventions de collaboration
avec E.P.L.E. qui ont besoin d’un développement et de ressources nouvelles. Ceci favorisera en
outre la cohabitation entre l’enseignement général et les formations techniques. L’apprentissage
étant le moyen le plus sûr pour maintenir des échanges avec les entreprises.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
5
Chapitre 1
LES OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
en France
Un Comité Régional réunit des représentants du Conseil Régional du Rhône-Alpes, des deux
académies de Lyon et Grenoble (DAET), de l’Enseignement Supérieur, des Directions de l’Emploi,
des Chambres Consulaires, des organisations professionnelles et des représentants des entreprises...
et il se donne des objectifs d’ensemble, avec des lignes d’actions prioritaires sur le plan régional.
L’importance de l’enseignement technique :
En France, les enseignements technologiques et professionnels occupent une place éminente au
sein du système éducatif :
−
−
−
−
700 000
360 000
115 000
240 000
élèves dans les lycées professionnels
élèves dans le second cycle des lycées (LGT)
étudiants en IUT
étudiants en BTS, sans compter les étudiants qui poursuivent des études professionnelles
à l’université
− 370 000 apprentis de tous niveaux
1 785 000 par an (total France)
En 2005, dans la Région Rhône-Alpes, on peut estimer que 180 000 jeunes font partie de
l’enseignement technique, dont 32 000 apprentis (1 apprenti pour 5 élèves du technique).
Ceci confirme bien que la majorité des moyens pédagogiques et des plateaux techniques sont gérés
par l’Education nationale.
L’intégration de l’apprentissage dans le grand ensemble de l’enseignement technique est devenue,
ces dernières années, un objectif essentiel pour améliorer l’accès des jeunes de tous les niveaux de
l’emploi.
La part relative de l’apprentissage
− 1 élève sur 5 est en apprentissage
Enseignement technique
France
− 70 % des établissements techniques sont des
E.P.L.E..
− Les possibilités de partenariat entre CFA et
LP
39,2 %
établissements publics paraissent importantes.
IUT
6,4 %
(hors universités et grandes écoles)
BTS
13,5 %
Apprentissage
20,7 %
LGT
20,2 %
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
6
Les propositions de l’AFDET
(Association Française pour le Développement de l’Enseignement Technique)
Le défi économique et social
−
−
−
−
−
−
Accompagner les mutations de l’économie
Former aux emplois d’aujourd’hui et de demain
Participer à l’élévation du niveau de qualification chez chacun
Mieux répondre aux disparités sectorielles
Améliorer la souplesse et la rapidité de réaction de l’offre de formation
Le rôle des organisations professionnelles au niveau de l’emploi et de l’accueil des jeunes
(dynamisme de l’économie et évolution des techniques)
Le défi des mutations institutionnelles et territoriales
−
−
−
−
−
Adapter et organiser le système de formation
Organiser les complémentarités des dispositifs de formation
Organiser la certification
Approfondir et élargir le partenariat avec les organisations professionnelles et les entreprises
Introduire une plus grande cohérence dans l’offre régionale et un meilleur aménagement du
territoire
− La modernisation de la formation technique
− La création d’IFP (Instituts de Formation Professionnelle) associant LGT, LP, CFA et FPC
au sein de branches professionnelles
− S’inscrire dans une perspective européenne et développer la coopération au sein de l’Union
Européenne.
Le défi culturel
− Dès le collège, faire reconnaître la technologie et la technique comme vecteurs culturels
− Construire de meilleurs échanges entre la culture générale, la culture technologique et la
culture professionnelle (améliorer la cohabitation de ces enseignements)
− Améliorer l’efficacité de l’orientation des jeunes et de la pratique des périodes de formation
en entreprise
− Améliorer l’intégration de la formation technique dans le système éducatif d’ensemble
− Améliorer le choix des parcours professionnels dès la fin du collège
La commission régionale de l’enseignement technique s’engage à conduire une action résolue en
faveur des enseignements technologiques et professionnels.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
7
L’instance de pilotage régional
Cette instance est à créer, elle émergera du Comité Régional à partir des nécessités rencontrées et
des différents projets.
Elle participera à la prise de décision, à la mise en place des différentes applications en veillant à
respecter une bonne complémentarité avec les formations existant en Rhône-Alpes.
Les lignes d’action prioritaires
Au niveau de la Région, certaines orientations vont émerger en fonction de la nécessité et des
orientations tactiques :
− La création de nouveaux opérateurs de formation, rendue possible par l’optimisation et
l’usage des installations du secteur public, en réponse aux mutations actuelles.
− Le développement du partenariat « Ecole – Entreprise » et une meilleure connaissance des
bassins d’emplois.
− Le développement de la qualification par des enseignements de niveaux IV et III en
apprentissage.
− L’amélioration de l’aménagement du territoire et de son offre de formation (UFA dans les
E.P.L.E.)
− Le maintien de certains diplômes spécialisés dans la région et dans les grands centres.
− L’amélioration de l’économie de l’apprentissage.
− La mise en place de la nouvelle formule (1 + 1), c’est-à-dire une année en voie scolaire (VS),
suivie d’une année d’apprentissage.
− Les mutations régionales créées par les mouvements entre l’industrie
restauration et la santé , par exemple.
et l’hôtellerie-
− La création d’IFP (Institut de Formation Professionnelle), capables d’innover ou de proposer
des modèles d’excellence : amélioration de la pédagogie, des relations européennes, de la
cohabitation entre différents types de formation, expérimentation...
− L’insertion à la sortie du collège des niveaux V en situation d’échec scolaire.
− Ainsi que les problématiques concrètes provenant du terrain.
− Etc.
En choisissant des problématiques nouvelles, il sera plus facile de réduire la concurrence intra
sectorielle avec le système en place.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
8
Conseil Régional Rhône-Alpes
LE DEVELOPPEMENT MAITRISE DE L’APPRENTISSAGE
Réunion du Conseil régional des 7 et 8 avril 2005
Il a été décidé :
1. Une complémentarité et une structuration renforcées de
l’offre de formation, soit :
−
assurer, dans le cadre du Plan Régional de Développement de la Formation
Professionnelle (PRDF), la complémentarité entre formation par
apprentissage et formation sous statut scolaire, en cohérence avec le schéma
régional de développement économique et avec les politiques conduites dans
les territoires au niveau de l’emploi-formation ;
−
adapter le principe de création de deux CFA Publics « sans mur » de
l’Education nationale, l’un dans l’Académie de Grenoble, l’autre dans
celle de Lyon ;
−
adopter le principe de la structuration juridique de FORMA SUP.
2. Une nouvelle politique de financement de l’apprentissage
3. Des aides aux employeurs et aux apprentis (AEA)
(Pour plus de détails, consulter la délibération n° 05.02.268 dans le livret 2 annexe)
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
9
Chapitre 2
L’ENSEMBLE DES MOYENS EXISTANT EN RHONE-ALPES
Formation professionnelle – Emploi - Territoire
De plus en plus, l’un des moteurs du changement de l’enseignement professionnel sera l’adaptation
à l’emploi départemental et régional. Dans ce chapitre, nous allons rappeler les bases essentielles
qui concernent l’emploi en France et dans la Région Rhône-Alpes.
Des changements considérables sont perceptibles :
−
baisse de l’emploi industriel (- 2,6 %) qui représente une part importante dans la perte
d’emplois (11.500).
−
Reprise de la construction qui a apporté une croissance de + 2,7 % de l’emploi dans ce secteur
et qui devrait encore se développer.
−
La fonction essentielle du tourisme, avec des besoins importants en hôtellerie-restauration.
Cependant, cette offre est mal répartie géographiquement (à l’EST) et elle doit tenir compte
d’une forte saisonnalité.
−
L’agglomération lyonnaise, par son importance et sa diversité, regroupe tous les types d’offres
de formation, tout en ne reflétant pas les besoins de la région dans sa périphérie.
−
La part principale de l’emploi se trouve située dans le tertiaire (65,2 %) mais la progression est
assez faible (+1,3 %), ce qui ne lui permet pas de se substituer aux pertes enregistrées dans le
secteur industriel.
Le rôle du tertiaire dans l’emploi régional devra faire l’objet d’analyses, ce que nous ferons à
l’aide des enquêtes de l’ASSEDIC : BMO 2005.
Ainsi définies les grandes lignes de l’évolution de l’emploi, nous allons nous intéresser à
l’aménagement du territoire à travers l’implantation des structures de la formation professionnelle,
par département et par académie, en tenant compte des groupes de spécialités.
Les grandes lignes qui sortiront de ces comparaisons sur l’emploi et la formation professionnelle
permettront de donner quelques indications prospectives au niveau de la région Rhône-Alpes et
préparer ainsi le terrain pour des actions à partir des nouvelles UFA.
A la suite de ce chapitre destiné à prendre contact avec la région Rhône-Alpes, nous présenterons
les nouveaux opérateurs de formation CFA ACADEMIQUE et leurs réseaux d’UFA en E.P.L.E.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
10
Chapitre 2
A./ LES CHIFFRES DE L’EMPLOI DANS LE CADRE NATIONAL
La Région Rhône-Alpes est la deuxième région française comparable à la Suisse ou à la Belgique,
avec 5.645.407 habitants et 2,4 millions d’actifs (1.700.000 salariés).
La répartition des effectifs salariés à la fin de 2004 dans la Région Rhône-Alpes (STAT ASSEDIC)
Salariés
−
−
−
−
SECTEUR INDUSTRIEL
SECTEUR CONSTRUCTION
SECTEUR TERTIAIRE
AUTRES
TOTAL
Evolution
454.176
134.446
1 102.150
675
26,9 %
7,9 %
65,2 %
- 2,6 %
+ 2,7 %
+ 1,3 %
1.661.447
10,7 %
+ 0,3 %
Répartition des salariés
Industrie
26,9 %
Construction
7,9 %
Tertiaire
65,2 %
Le pronostic d’évolution du secteur industriel qui connaît un certain déclin au niveau de l’emploi
est difficile à réaliser, car la mutation actuelle est liée à la modernisation des moyens de production
et également aux délocalisations dans certains secteurs.
La création de nouveaux métiers dans le tertiaire, l’examen du transfert des emplois, ainsi que
l’évolution dans la distribution des sites de formation peuvent apporter plus de souplesse, plus de
réactivité. Nous sommes au cœur des réflexions actuelles sur la formation technique en France.
En page suivante, nous allons rappeler le cadre des activités dans lesquelles nous allons situer nos
recherches par la suite.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
11
Evolution par activités économiques en France (emplois)
Stat UNEDIC 2004
Activités économiques
Nombre
de salariés
Evolution
%
9 793
- 2,2
INDUSTRIE
Certaines industries ont un fort recul :
− Textile (-9 %) ainsi que l’habillement et le cuir
− L’industrie du papier carton (- 6 %)
− La mécanique, la métallurgie...
3 569 804
- 2,5
LA CONSTRUCTION (BTP)
Ce secteur devrait évoluer à moyen terme
1 289 934
+ 1,9
LE TERTIAIRE
− Le commerce
commerce et réparation automobile
commerce de gros
grandes surfaces (avec alimentaire)
magasin d’alimentation
autres commerces de détail
11 000 306
+ 1,1
3 004 051
418 715
977 620
540 372
138 908
928 436
0
- 1,1
0
- 1,5
+ 1,8
+ 1,3
790 437
+ 0,1
− Finances et assurances
515 290
+1
− Activités immobilières
334 775
+ 2,5
2 966 601
+ 1,9
1 280 202
825 213
56 300
211 944
182 445
+1
+ 1,6
+ 0,2
- 0,2
+ 0,5
− Education
267 940
+ 1,2
− Santé
535 872
+ 1,4
− Action sociale
732 368
+ 3,5
− Administration publique
212 143
-
− Activités associatives
280 260
-
15 870 053
+ 0,3 %
AGRICULTURE
− Les transports
Agences de voyages et gestion d’entrepôts
en légère augmentation
− Services aux entreprises
(détail en page suivante)
− Services aux particuliers
hôtels et restaurants
activités audiovisuelles
activités récréatives, culturelles et sportives
services personnels
TOTAL France
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
12
LE TERTIAIRE en France
Répartition des principales familles
Commerce......................................................
3 004 050
Transports ......................................................
790 450
Finances et assurances.................................
525 290
Immobilier......................................................
334 775
Services aux entreprises ...........................
2 966 600
Services aux particuliers (dont CHR) .........
1 280 202
Education, santé, social ..............................
1 536 180
Administration publique et associations ...
492 770
TOTAL
11 000 300
Commerce
Services aux
entreprises
Stat ASSEDIC 2004 - France
Le service aux entreprises
Ce secteur dynamique et varié représente 2 966 600 emplois (+1,9 %). Il est la source d’emplois
qualifiés.
%
Postes et télécom
%
56 944
+ 2.0
Locations diverses
Informatique
298 356
+ 0.3
Services professionnels
359 261
Administration d’entreprise
75 387
+ 1.3
Sélection du personnel et intérim
667 739
+ 1.1
+ 2.4
Sécurité, nettoyage
759 107
+ 0.8
190 692
+ 5.2
Assainissement, voirie
63 257
+ 3,0
Publicité, études de marché
156 628
+ 5.4
Recherche et développement
47 968
+ 2.7
Architecture, ingénierie
291 272
+ 3.6
EN CONCLUSION, on constate un recul sensible du secteur industriel (- 2,5 %), au plan national,
avec certains secteurs qui connaissent des mutations plus importantes (les fabrications qui font
particulièrement appel à la main d’œuvre...)
Le BTP a repris son développement de l’emploi en 2003 (+ 1,9 %). Quant aux secteurs du tertiaire,
ils représentent 70 % de l’emploi en France.
Les évolutions importantes concernent les services aux entreprises, l’hôtellerie restauration, les
activités immobilières ainsi que la santé et l’action sociale.
Un fait majeur est à examiner en Région Rhône-Alpes, c’est l’importance du secteur industriel
(27 % des emplois, alors que la moyenne nationale est de 22,5 %) qui jusqu’alors était le
principal moteur de développement pour la région.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
13
Chapitre 2
B./ LES CHIFFRES DE L’EMPLOI EN RHONE-ALPES
La Région Rhône-Alpes, avec 8 départements, se situe dans le peloton de tête des grandes régions
économiques européennes.
En raison de son importance, cette région est divisée en différentes zones, en particulier :
Education nationale
ASSEDIC
2 académies
2 grandes zones
LYON et GRENOBLE
RHONE-LOIRE ET ALPES
Pour l’emploi : 2 zones ASSEDIC en Rhône-Alpes
RA 1
Nb d’habitants
Loire
Rhône
Drôme
Ardèche
728 000
1 578 000
437 000
286 000
Zone la plus importante
3 029 000
RA 2
Ain
Isère
Savoie
Haute-Savoie
Nb d’habitants
631 000
1 094 000
373 000
631 000
2 729 000
Au total 5 645 000 habitants pour 2 millions d’emplois.
Dans le tableau qui suit, nous rappellerons les chiffres régionaux de l’emploi correspondant aux
grands secteurs de l’enseignement professionnel.
Sur ce point, nous avons consulté l’excellent « Guide de l’Apprentissage en Rhône-Alpes » qui
apporte pour chaque secteur de métiers : une présentation des activités, des indications sur l’emploi
existant et une carte sur des sites de formation, y compris en enseignement supérieur.
Les grands secteurs qui vont porter les formations et les emplois de demain sont nettement
identifiés dans ce guide :
Principaux secteurs RA
1. Toutes industries
Estimation de
l’emploi en 2005
455 000
2. Administration (privée et publique)
420 000
3. Commerce / vente
260 000
4. Tourisme, CHR, métiers de bouche
160 000
5. BTP
145 000
6. Santé et action sociale
120 000
TOTAL
1 560 000
78 % de l’emploi
En page suivante, nous proposons un tableau plus détaillé qui sera utilisé lors de nos réflexions sur
l’aménagement du territoire régional.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
14
Principaux secteurs de formation professionnelle
Comparés à l’emploi régional
(estimations UNEDIC et Région Rhône-Alpes)
Emploi total
régional
Principaux secteurs
Evolution des
effectifs (en %)
TOUTES INDUSTRIES
Part régionale : 27 % Moyenne nationale : 22,5 %
Ce secteur dispose d’importants moyens régionaux
pour s’adapter aux changements
(Voir tableau détaillé)
455 000
ADMINISTRATION - Privée et Publique
COMPTABILITE et INFORMATIQUE
(40 % en secteur public))
420 000
COMMERCE / VENTE
Ce secteur est un pilier de l’emploi régional
260 000
+1
55 000
82 000
18 000
5 000
-
Secteur
en mutation
+ 1.5
Rôle croissant de
l’informatique
TOURISME (Industrie et divers)
− Hôtellerie-restauration
− Métiers de bouche et IAA
− Animations diverses
Concerne particulièrement la partie EST du RA
LE BTP
Part régionale : 7.9 % Moyenne nationale : 10 %
Politique de la construction à développer
- 2,6
160 000
145 000
inférieur à
la moyenne nationale
+ 1.6
Un levier de
développement
possible
+ 2.7
120 000
évolution de la demande
+ 2.5
36 000
- 1.1
120 000
surtout des conducteurs
+ 0.17
COIFFURE / ESTHETIQUE
16 000
-
NETTOYAGE / Agents de sécurité
Ces secteurs se qualifient progressivement
85 000
+1
20 % des emplois
-
SANTE – ACTION SOCIALE
Secteur en progression
MAINTENANCE AUTOMOBILE
Changements technologiques
TRANSPORT / LOGISTIQUE
Les qualifications moyennes sont en progression
DIVERS METIERS
Les changements actuels sont importants et chaque secteur doit gagner en souplesse et en réactivité
pour donner plus de chances aux jeunes et aux entreprises.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
15
Les différents secteurs industriels en Rhône-Alpes
Longtemps la puissance de la région a été adossée à son dynamisme industriel, avec de nombreuses
PME-PMI. Le recul actuel de l’emploi industriel de – 2,6 % est un signe inquiétant. Cette évolution
s’explique par la modernisation des méthodes de production avec l’informatique, le mouvement
mondial des délocalisations et peut-être aussi par l’absence de grands projets.
La région est bien organisée sur le plan de la formation industrielle, particulièrement dans le
Rhône, l’Isère, la Haute-Savoie, l’Ain et la Loire. Etant donné la complexité de la situation
actuelle, il ne nous appartient pas de porter un diagnostic sur ce secteur et encore moins de faire des
propositions précises.
Les sites de formations industrielles pourront sans doute accueillir de nouvelles formations pour
adapter leur importante implantation.
Pour mémoire : les principaux sites industriels en Rhône-Alpes.
Source INSEE
Secteurs
Emplois scolaires
Part dans l’emploi
industriel
Métallurgie, transformation des métaux
72 878
15 %
Equipements mécaniques
68 895
14 %
Chimie, caoutchouc, plastique
46 304
10 %
Industries agroalimentaires
43 521
9 %
Industries des composants électriques
29 779
6%
Industrie textile
27 379
6%
Industrie des équipements du foyer
27 257
6%
Industries électriques, électroniques
26 112
5%
Eau, gaz, électricité
25 688
5%
Industries automobiles
21 983
5%
Industrie du bois et du papier
20 296
4%
Industries diverses
-
-
Au total, le niveau d’emplois industriels dans la région est de 455.000 emplois, avec un recul
général de – 2,6 %.
Actuellement, certains secteurs connaissent des reculs beaucoup plus importants :
−
L’industrie textile, l’habillement, le cuir et leurs pertes d’emploi sont localisés dans la Loire et
le Rhône (recul de l’ordre de 10 à 15 %).
−
La métallurgie et la mécanique ainsi que l’industrie du bois et du papier. Etant donné
l’importance de la mécanique et de la transformation des métaux dans la région Rhône-Alpes,
c’est l’ensemble des entreprises de fabrications qui seront affectées à terme.
Les lycées industriels et les CFAI chercheront sans doute à substituer leurs formations actuelles par
de la maintenance, du commerce, de la gestion...
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
16
Chapitre 2
C./ ETAT DES BESOINS DE MAIN D’ŒUVRE
Les enquêtes BMO 2005
Nous venons de décrire la Région Rhône-Alpes à travers l’emploi existant. Cependant, il faut noter
que l’avenir n’est pas forcément inscrit dans l’évolution régulière de ces chiffres et que certains
métiers du secteur vont connaître des évolutions plus importantes. Sans chercher à dresser un
inventaire prospectif des métiers partenaires de la formation professionnelle, nous allons prendre
connaissance des enquêtes BMO 2005 qui sont proposées par l’UNEDIC – ASSEDIC.
Enquêtes BMO 2005 : www.assedic.fr/unistatis
Chaque année, les ASSEDIC publient des enquêtes qui correspondent aux différents bassins
d’emploi (13 à 16 par zone ASSEDIC).
Pour le Rhône-Alpes, nous l’avons indiqué, il existe 2 groupes ASSEDIC :
Vallée du Rhône et Loire (LYON)
Alpes (GRENOBLE)
Rhône, Loire, Drôme, Ardèche
Isère, Ain, Savoie, Haute-Savoie
Les enquêtes BMO 2005 s’intéressent aux projets de recrutement des entreprises et à leur faisabilité
à court terme. Les enquêtes se situent dans le court terme et donnent des indications intéressantes
sur les formations de niveaux V et IV à développer.
Pour ceux qui recherchent des données prospectives, sur le plan structurel, le CEREQ et le
Commissariat général au plan apportent des données de cadrage au plan national. Cependant,
lorsqu’il s’agit de descendre au niveau des métiers ou des régions, les pronostics sur les métiers les
plus offreurs d’emplois deviennent difficiles à valider.
Enquête BMO 2005 - National
L’enquête nationale ASSEDIC peut se résumer ainsi, en quelques lignes :
Les projets de recrutement pour l’année 2005 sont particulièrement nombreux dans les fonctions
transversales (agents d’entretien, agents de sécurité...) ou administratives (secrétaires...) et dans
certains métiers de services aux particuliers (serveurs, cuisiniers, animateurs socio-culturels...) les
métiers de la vente (caissiers, représentants, vendeurs...) sont également recherchés.
Parmi les fonctions d’encadrement, les ingénieurs informaticiens et les cadres commerciaux
rassemblent un nombre important de projets de recrutement.
Les difficultés de recrutement concernent de façon structurelle la plupart des métiers du BTP
(maçons qualifiés, plombiers...) et le domaine sanitaire et social (infirmiers, aides-soignants...)
Par ailleurs, les métiers de bouche (cuisiniers, bouchers...) et certaines professions de la route
(conducteurs routiers...) font partie des emplois jugés difficiles par les employeurs.
L’enquête sur les besoins en main d’œuvre (BMO) est une initiative de l’UNEDIC, réalisée avec
l’ensemble des institutions de l’assurance chômage. L’enquête BMO 2005 fournit des résultats par
bassin d’emplois (370 en France) regroupés en 50 zones régionales.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
17
Les enquêtes BMO en Rhône-Alpes et leurs comparatifs
1.
ASSEDIC DES ALPES - BMO 2005
Cette enquête regroupe 14 bassins d’emploi de la zone ALPES qui rassemble 4 départements :
AIN, ISERE, SAVOIE, HAUTE-SAVOIE.
Les bassins d’emplois déclarant des projets de recrutement
−
La demande de recrutement est particulièrement élevée dans la partie EST de la zone (pôles
touristiques) : Maurienne, Tarantaise, Vallée de l’Arve, Chablais.
−
La propension à recruter est supérieure de 25 % à la moyenne nationale dans les bassins les
plus urbanisés : Grenoble, Chambéry, Annecy, Genevois français (besoins transversaux).
−
Le ratio est inférieur à la moyenne dans l’OUEST de la zone, en particulier dans le bassin
d’Oyonnax (part importante de l’industrie de la plasturgie).
Les projets de recrutement par secteurs d’activité
−
75 400 projets en 2005, diminution de 3 700 projets (- 4,6 %), principalement dans les TPE.
−
18 000 intentions d’embauche dans l’hôtellerie-restauration, ce qui représente le quart des
demandes de la zone Alpes.
−
Les services aux entreprises, l’immobilier, le commerce, font partie des secteurs
demandeurs.
Projets par secteurs d’activité
Industries (dont IAA)..................................... 9.570
Construction ...................................................... 8.651
Commerce et automobile.............................. 10.500
Hôtels et restaurants ....................................... 17.700
ALPES
Transports et communication ................ 6.500
Services aux entreprises, immobilier .. 10.450
Santé et action sociale .............................. 4.700
Services collectifs ...................................... 6.080
Il existe 9.904 entreprises industrielles
La saisonnabilité
42 %
Les embauches liées à une activité saisonnière représentent 42 % des projets de recrutement de
l’ASSEDIC Alpes. Cette proportion a augmenté de 8 points par rapport à 2004.
Cette part de projets saisonniers est plus fréquente dans les entreprises de moins de 50 salariés.
Elle concerne les industries agroalimentaires, l’hôtellerie-restauration, les transports et les
services à la personne.
Ce taux de saisonnalité est le double de celui de l’ASSEDIC de la Vallée du Rhône et de la
Loire (22 %).
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
18
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
19
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
20
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
21
2.
ASSEDIC DES VALLEES DU RHONE ET DE LA LOIRE - BMO 2005
Cette zone regroupe 13 bassins d’emplois dans l’Ardèche, la Drôme, la Loire, le Rhône, ce qui
correspond à une zone centrée sur la région lyonnaise.
Les bassins d’emplois déclarant des projets de recrutement
Les bassins d’emploi qui présentent une propension plus importante au recrutement : Valence
et Aubenas (activité saisonnière), Lyon B, Lyon C et Drôme Ardèche Centre.
Le ratio est plus réduit dans les bassins de la Loire, en particulier dans le bassin de Roanne.
Evolution des projets de recrutement
−
Le nombre total de projets pour cette zone s’établit à 67.500 pour 2005. Ceci correspond à
une diminution de 3.800 projets (- 5,4 %).
−
Le recul est plus important dans les entreprises de plus de 200 salariés, ou de moins de
4 salariés. La contraction de projets affecte l’ensemble des grands secteurs d’activités et
plus particulièrement les services.
Les projets de recrutement par secteurs d’activité
RHONE-ALPES
Les activités de services aux entreprises représentent 15.000 projets, soit 22 % des intentions
d’embauche de la zone :
−
Les activités de services, l’hôtellerie-restauration, le secteur santé et social, les services à la
personne... rassemblent un nombre important de projets.
−
Enfin, le commerce, la construction et le service aux entreprises seraient à l’origine de
nombreuses demandes :
Construction ...................................................... 7.800
Services aux entreprises, immobilier ....... 15.000
Commerce et automobile.............................. 9.700
Transports et communication...................... 3.500
Services collectifs ......................................
Santé et action sociale ..............................
Hôtellerie-restauration .............................
Industries dont IAA...................................
5.460
6.600
7.500
8.450
La demande d’emplois industriels est réduite malgré la présence de 11.335 entreprises
industrielles sur la zone.
La saisonnabilité
22 %
Les embauches liées à une activité saisonnière sont deux fois moins fréquentes que pour la
zone Alpes. Cette part a progressé de 3 points par rapport à 2004. La part de ces recrutements
saisonniers est plus élevée dans les services (hôtellerie-restauration, services à la personne...),
le commerce et les IAA.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
22
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
23
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
24
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
25
COMPARATIF DES 2 ZONES ASSEDIC EN RHONE ALPES
Nombre de projets de recrutement par secteur économique
Zone Rhône-Loire
3.030.000 hab.
Zone Alpes
2.750.000 hab.
11.335
entreprises
industrielles
8.850 projets
9.904
entreprises
industrielles
9.582 projets
Construction
7.815
8.651
+ 836
Commerce, réparation auto
9.706
10.450
+ 744
Hôtels et restaurants (CHR)
7.600
17.700
+ 10.100
Transports et communication
3.530
6.500
+ 2.970
Finances et assurances
2.050
446
- 1.604
14.970
10.442
- 4.528
Education
1.285
676
- 609
Santé et action sociale
6.660
4.700
- 1960
Services collectifs, sociaux,
personnels,
5.460
6.080
+ 620
67.500
75.400
+ 7.900
(31.800)
+ 17.100
Secteurs d’activités
Industries
Services aux entreprises, immobilier
TOTAL
Taux de saisonniers
22 %
(14.700)
42 %
Ecart
Alpes +
+ 750 entreprises
La partie OUEST de la région Rhône-Alpes, qui a le plus de population et d’entreprises, a
développé des secteurs stables : une industrie et une construction bien assises, mais assez peu
dynamiques, et les activités qui en découlent au cœur de la région : services aux entreprises,
immobilier, finances, assurances et éducation. Lyon, en sa qualité de capitale, possède un secteur
santé et de l’action sociale plus développés.
La vérification de nos calculs à partir des bases BMO 2005 a dû être assurée, avant de passer à la
zone Alpes. On peut supposer que les chiffres de l’enquête effectuée à partir de Grenoble sont
légèrement plus optimistes dans la partie EST de la région ou plus influencés par une forte
saisonnalité.
La partie EST de la région, la zone Alpes, a un potentiel démographique moins important
(- 10 %) et un nombre d’entreprises industrielles moins élevé (- 9,2 %). Cependant, le marché de
l’emploi paraît plus réactif par rapport à la zone Rhône-Loire :
−
−
−
−
Construction ...........................................................
Commerce-auto.....................................................
Hôtellerie-restauration ......................................
Transports-communication .............................
+ 9,5 %
+ 7,6 %
+ 132,0 %
+ 84,3 %
Ceci peut s’expliquer par la plus grande flexibilité de cette zone liée à une forte saisonnalité de
l’emploi (42 %).
Sur le plan de la santé et de l’action sociale, la zone Alpes possède un potentiel plus faible que
celui de la région lyonnaise.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
26
3.
COMPARATIF NATIONAL : 6 REGIONS CONTRASTEES
Afin de comparer nos projections sur l’emploi et la formation professionnelle en région RhôneAlpes, nous avons sélectionné 6 régions françaises qui connaissent des situations contrastées.
Certaines ont fait le pari du développement de l’emploi, d’autres n’ont pas de marge de manœuvre,
actuellement.
3 régions avec une bonne évolution de l’emploi
Part nationale en %
Bretagne
Languedoc-Roussillon
Industrie
24,4
(IAA)
- 0,5
13,6
- 1,7
BTP
9,5
(+ 1,6 à + 2%)
Evolution
de l’emploi
Tertiaire
2,6
65,8
2,2
+ 1,6
4,9
76,1
2,0
+ 1,8
tourisme
10,3
tourisme
aérospatiale
Midi-Pyrénées
21,4
- 0,8
9,2
3,2
69,4
2,8
+ 2,0
Moyenne France
22,5
- 2,5
8,1
1,9
69,3
1,1
+ 0,3
Les régions qui soutiennent leur emploi ont des caractéristiques identiques : d’abord, elles ont une
industrie difficile à délocaliser (aérospatiale, IAA) à laquelle vient s’ajouter un tourisme important.
Par voie de conséquence, ou à partir de plans ambitieux de grands travaux, le BTP connaît un
développement important (2,6 % à 4,9 %). Le secteur tertiaire bénéficie du dynamisme régional, en
développant l’emploi de services (+ 2 % à 2,8 %).
3 régions qui connaissent un recul de l’emploi (- 0,5 à 1 %)
Part nationale en %
Industrie
BTP
Evolution
de l’emploi
Tertiaire
Alsace
29,2
- 2,5
8,1
0,6
62,7
- 0,5
- 1,0
Lorraine
28,8
- 4,0
8,7
0,3
62,4
0,7
- 0,8
Nord – Pas de Calais
25,1
- 4,0
8,0
0,7
66,8
0,8
- 0,5
Moyenne France
22,5
- 2,5
8,1
1,9
69,3
1,1
0,3
Dans ce type de régions, l’emploi industriel représentait de 25 à 30 % de la totalité de l’emploi.
Les évolutions négatives, de l’ordre de – 4 %, se sont traduites par une baisse générale de l’emploi,
d’autant que le tourisme joue un rôle secondaire dans ces régions.
Le BTP progresse peu, ainsi que le tertiaire. Une des conséquences de cette baisse générale est la
légère progression des emplois du secteur santé – action sociale et des services collectifs qui
trouvent facilement sur place un personnel plus disponible.
Ce comparatif inter régional nous conforte dans nos hypothèses pour la région Rhône-Alpes qui se
situe dans une moyenne forte, avec trois moteurs importants : l’industrie, le tourisme et le BTP.
Stat. INSEE – Fin 2004
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
27
Les rapports de la formation professionnelle et de l’emploi
Ce chapitre nous a permis de situer les courants principaux qui caractérisent l’emploi de la région
Rhône-Alpes pour les années à venir. Pour jeter une passerelle entre la formation professionnelle,
l’apprentissage et les besoins des entreprises nous proposons un schéma, proportionné aux
principaux flux :
SCHEMA FORMATION PROFESSIONNELLE - EMPLOI
Les parties actives
qui créent la valeur ajoutée initiale
et qui vont induire les activités tertiaires
ADMINISTRATION
Informatique
LES MOTEURS
privée et publique
COMMERCE / VENTE
INDUSTRIE
TOURISME
HOTELLERIE
RESTAURATION
SERVICES
AUX ENTREPRISES
(formations multiples)
BTP
FINANCES
PUBLIQUES
SANTE
ACTION SOCIALE
SERVICES
COLLECTIFS
TRANSPORT / LOGISTIQUE
Nous pouvons utiliser ce schéma dans le
cadre d’une réflexion sur l’aménagement
du territoire, en particulier dans la création
de nouveaux sites d’apprentissage.
NETTOYAGE / SECURITE
et DIVERS
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
28
D./ AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
RA
Les sites de formations professionnelles (lycées + CFA) comparés à l’emploi
Dans cette partie de l’étude, nous allons comparer le niveau d’implantation des principaux sites de
formations professionnelles avec l’évolution de l’emploi, en utilisant la division du Rhône-Alpes
en 2 académies, celle de Lyon et celle de Grenoble.
Académie de Lyon
(Nb d’habitants)
−
−
−
Ain ....................................................
Rhône ..............................................
Loire.................................................
TOTAL
...............
Académie de Grenoble
(Nb d’habitants)
515 000
1 578 000
728 000
−
−
−
−
−
Isère ..................................................
Savoie..............................................
Haute-Savoie ...............................
Ardèche ..........................................
Drôme .............................................
2 821 000
TOTAL
...............
1 095 000
373 000
631 000
286 000
427 000
2 812 000
Au plan de la démographie, les deux académies sont équilibrées.
Le développement de l’enseignement professionnel est lié au nombre et à la qualité des jeunes qui
s’inscrivent en CAP et BEP (50 % des apprentis). Il paraît normal, dans un premier temps, de
s’assurer que les principales formations de Niveau V sont distribuées efficacement au niveau de la
proximité.
Exemple : un jeune qui habite à Albertville, à Privas, à Villefranche... peut-il trouver près de chez
lui (1/2 heure) les principales formations professionnelles : BTP, Commerce, Administratif,
Industrie, CHR... si non, est-il nécessaire de créer de nouveaux CFA dans le cadre des E.P.L.E.
existants pour rapprocher l’offre de formation en apprentissage de niveau V auprès d’un nombre
plus élevé de jeunes ?
Pour faire cette analyse et proposer des stratégies d’équilibrage, nous avons choisi trois activités
économiques correspondant aux principaux enjeux du Rhône-Alpes :
−
−
−
les formations industrielles,
les formations transversales et des services,
le tourisme et son rôle déterminant dans l’économie et les formations en Rhône-Alpes.
A la fin de l’étude, nous mettrons en clarté les différents mécanismes de complémentarité que les
CFA en réseau peuvent apporter à l’aménagement du territoire, avec un objectif : rapprocher de la
population les formations en apprentissage, essentielles, de Niveau V.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
29
AMENAGEMENT DU TERRITOIRE 1 - SITES DE FORMATIONS INDUSTRIELLES
Les formations industrielles
Stat. ASSEDIC et CCI
Nb d’emplois
industriels
Département Rhône-Alpes
Académie de LYON
− Ain
− Rhône
− Loire
Lycées
CFA
Total
Ratio
1 site pour 1 EI
50 060
7
8
15
3 330 EI
120 600
61 720
27
14
26
15
53
29
2 275
2 130
232 380
48
49
97
94 600
19
17
33
2 866
23 000
58 240
22 300
35 175
8
8
5
9
6
9
3
4
14
17
8
12
1 642
3 426
2 785
2 930
SOUS-TOTAL
232 974
49
39
88
TOTAL
465 354
97
88
SOUS-TOTAL
Académie de GRENOBLE
− Isère
− Savoie
− Haute-Savoie
− Ardèche
− Drôme
185 Sites
EMPLOIS INDUSTRIELS dont énergie
Sites et emplois industriels (EI)
29
61 720
Centralisme LYON
53
120 600
15
50 060
17
58 240
AIN
HAUTE-SAVOIE
LOIRE
RHONE
14
23 000
ISERE
Les principaux
départements industriels
Rhône
Isère
Loire
Haute-Savoie
Ain
Part / I
%
%
sites
26,00
20,30
13,26
12,50
10,70
28,6
17,8
15,6
9,2
8,1
33
94 600
8
22 300
12
35 175
Nombre de
sites de formations
Nombre d’emplois
industriels
Le cœur des formations
industrielles se situe dans le Rhône.
La densité des sites est plus importante
dans le Rhône, l’Isère et la Loire.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
30
Sites des formations professionnelles en Rhône-Alpes
ACADEMIE DE LYON
Sites et Multisites
LYCEES polyvalents et professionnels
DOMAINES SPECIALISES
CFA dont UFA
LOIRE
RHONE
AIN
TOTAL
LYCEES
LOIRE
RHONE
AIN
TOTAL CFA
TOTAL
ACADEMIE
ADMINISTRATION / COMMERCE
11
23
6
40
6
15
3
24
64
BTP
5
8
2
15
4
11
3
18
33
Bois, électricité, procédés,
m étallurgie, habillem ent…
14
27
7
48
15
26
8
49
97
MAINTENANCE AUTOMOBILE
2
3
2
7
2
5
3
10
17
SANTE - ACTION SOCIALE
5
6
3
14
4
4
0
8
22
HOTEL RESTAURANT
1
5
7
13
3
1
1
5
18
TOUTES INDUSTRIES
35
ALIMENTATION
5
5
3
13
2
1
1
4
17
COIFFURE / ESTHETIQUE
1
1
0
2
2
1
1
4
6
NETTOYAGE / SECURITE
4
2
0
6
0
5
0
5
11
TRANSPORT / LOGISTIQUE
2
2
1
5
0
3
1
4
9
TOTAL ACADEMIE DE LYON
50
82
31
163
38
72
21
131
294
Stat. PHS 2005
25
ACADEMIE DE GRENOBLE
Sites et Multisites
LYCEES polyvalents et professionnels
DOMAINES SPECIALISES
HAUTE
ARDECHE
SAVOIE
CFA dont UFA
HAUTE
ARDECHE
SAVOIE
DROME
TOTAL
CFA
TOTAL
ACADEMIE
3
3
25
64
6
1
2
20
39
6
9
3
4
39
88
5
2
2
2
1
12
22
11
2
0
1
1
1
5
16
16
3
1
2
2
1
9
25
DROME
TOTAL
LYCEE
ISERE
SAVOIE
5
5
39
10
3
6
3
4
3
19
9
2
8
8
5
9
49
17
3
2
3
0
2
10
SANTE - ACTION SOCIALE
4
1
2
2
2
HOTEL RESTAURANT
4
5
3
2
2
ISERE
SAVOIE
ADMINISTRATION / COMMERCE
15
7
7
BTP
6
3
Bois, électricité, procédés,
m étallurgie, habillem ent…
19
MAINTENANCE AUTOMOBILE
TOUTES INDUSTRIES
36
ALIMENTATION
1
1
0
0
1
3
2
1
2
2
1
8
11
COIFFURE / ESTHETIQUE
1
0
0
0
0
1
2
1
2
2
1
8
9
NETTOYAGE / SECURITE
3
3
2
3
4
15
1
0
2
1
0
4
19
TRANSPORT / LOGISTIQUE
0
1
0
0
1
2
2
0
0
0
1
3
5
TOTAL ACADEMIE DE GRENOBLE
56
31
28
21
29
165
53
16
32
17
15
133
298
Stat. PHS 2005
26
AMENAGEMENT DU TERRITOIRE 2 – FORMATIONS TRANSVERSALES
Les formations transversales et les services
Stat. ASSEDIC – RA comparé à la population
Sites de formation par spécialités
Administration + Commerce
Département Rhône-Alpes
Académie de LYON
−
−
−
Population
Lycées
Rhône
Loire
SOUS-TOTAL
Total
Nb habitants
515 000
Ain
CFA
Santé
Action
sociale
Nettoyage
Sécurité
Lycée+CFA
6
3
9
5+0
Ratio
Total
sites et
moyennes
0+0
14
36 800
1 578 000
23
15
38
6+4
2+5
55
728 000
11
6
17
5+9
4+0
35
2 821 000
40
24
64
14 + 8
6+5
1 095 000
15
10
25
4+2
3+1
35
28 700
20 800
Académie de GRENOBLE
−
−
−
−
−
Isère
31 200
Savoie
373 000
7
3
10
1+0
3+0
14
Haute-Savoie
631 000
7
6
13
2+1
2+2
20
3+1
15
15
Ardèche
Drôme
SOUS-TOTAL
286 000
5
3
8
2+1
427 000
5
3
8
2+1
4+0
2 812 000
39
25
64
11 + 5
15 + 4
128
38
30
TOTAL des sites
EMPLOIS ADMINISTRATION - COMMERCE
Sites et population
17
728 000
LOIRE
9
515 000
26 600
31 500
19 000
28 500
196
sites
13
631 000
HAUTE-SAVOIE
38
1 578 000
RHONE
Sites : lycées + CFA
Nb d’habitants
ISERE
10
373 000
25
1 095 000
80 % des sites de formation
Administration + commerce
− Rhône ............. 38 %
− Isère................. 26 %
− Loire ............... 17 %
8
286 000
8
427 000
1 SITE
pour 28.500 habitants
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
33
LE TOURISME EN RHONE-ALPES
L’économie du tourisme est essentielle dans la partie EST de la région.
La région Rhône-Alpes dispose de solides atouts touristiques. Elle est la première région française
par le nombre de séjours touristiques. On peut estimer à 160 000 emplois le poids direct du
tourisme.
Les centres d’intérêts sont nombreux et diversifiés avec :
−
Le plus grand domaine skiable du monde (6 000 000 skieurs / an).
−
2 parcs nationaux, 6 parcs naturels régionaux et des grands lacs.
−
Le tourisme de santé.
−
Le tourisme urbain, gastronomique et culturel avec 200 festivals.
−
Le tourisme d’affaires avec 30 villes-congrès et 700 hôtels séminaires.
Lyon est au 3ème rang des villes françaises pour l’accueil des congrès internationaux.
−
Une industrie touristique : Lafuma, Charlet-Moser, Air Création, ITU spécialisé dans le sport
de plein air. Ajoutons les équipements touristiques : remontées mécaniques, sites à visiter.
−
En 2003, la consommation touristique en Rhône-Alpes a représenté 11,2 milliards d’euros.
Les capacités d’accueil touristique en RA
−
Hôtels homologués, séminaires
143 000 lits
Accueil de saison
−
−
−
Résidence de tourisme ................................
Meublés classés préfecture .......................
Chambres d’hôtes et gîtes .........................
110 800
180 000
47 700
338 500
−
−
Campings homologués ...............................
Hébergement collectif .................................
187 000
116 800
303 800
−
Résidences secondaires
642 300 places
1 675 800 RS
Dans le tableau suivant, nous avons donné une pondération à ces différentes données en
privilégiant, cependant, le nombre de lits en hôtellerie homologuée, afin de comparer le poids du
tourisme par département, en équivalent emploi.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
34
AMENAGEMENT DU TERRITOIRE 3 – EQUIVALENTS EMPLOIS
La place du tourisme et de l’hôtellerie restauration
(Chiffres estimés)
Accueil chambres
camping
Hôtels
Résidences
secondaires
Industrie
touristique
TOTAL
Equivalent EMPLOIS
GRENOBLE
− Isère
−
−
−
−
Savoie
19 500 ch.
34 500 ch.
34 400 ch.
Ardèche
5 200 ch.
Drôme
9 200 ch.
Rhône
Loire
198 200 places
4 500
485 000 RS
9 600
202 500 places
17 100
8 000
477 000 RS
10 000
78 100 places
2 600
SOUS-TOTAL
−
−
235 000 RS
4 000
17 200
Haute-Savoie
LYON
− Ain
63 400 places
12 000
8 200
4 200
1 400
53 500
30 300
25 500
22 800 places
12 000 places
3 500 ch.
41 000
600
11 000
500
9 000
15 400
126 000
300
7 700
1 800
21 800
600
6 300
1 400
70 200 RS
700
11 500 places
3 500
5 600
81 600 RS
1 400
1500
39 000
3 400
2 500
26 000 ch.
4 200
79 600 RS
4 600
4 600
25 000
154 600 RS
42 000 places
8 500 ch.
4 500
1 300
93 300 RS
700
1 500
SOUS-TOTAL
23 100
35 800
TOTAL
76 600
160 000
EMPLOIS DANS LE TOURISME
et aménagement du territoire
7 500
4,7 %
6 000
3,8 %
41 000
25,6 %
HAUTE-SAVOIE
20 500
12,8 %
RHONE
39 000
24,4 %
SAVOIE
ISERE
25 000
15,6 %
- Emploi tourisme
- Part régionale
11 000
6,9 %
9 000
5,6 %
Les 2/3 de l’emploi du tourisme
se situent sur la partie ALPES
Haute-Savoie
Savoie
Isère
105 000 emplois
en partie saisonniers
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
35
L’IMPLANTATION DES LYCEES ET CFA – HOTELLERIE RESTAURATION
Un ajustement difficile à réaliser
La partie EST du Rhône-Alpes génère environ 50.000 emplois dans l’hôtellerie et la restauration.
Ain
Haute-Savoie
Savoie
Isère
Total
Lycées
CFA
Nb d’emplois
en CHR
7
3
5
4
1
2
1
3
4 600
17 200
17 200
12 000
19
7
51 000
Ce tableau montre les 4 départements qui peuvent former des personnels de cuisine et de services
de Niveau V à moins de 100 Km de sites touristiques.
Les CFA en réseau sont un outil approprié pour corriger ce type de défaut d’implantation. Les
4 départements concernés par le tourisme Alpes possèdent 19 E.P.L.E. de la spécialité qui
pourraient aider à créer rapidement les 5 à 10 UFA hôteliers manquants. A moins de rechercher des
jeunes intéressés par le tourisme dans les départements en crise où l’industrie est en recul ?
CFA HOTELLERIE RESTAURATION
Lycées + CFA : 43
2 problèmes :
−
la saisonnalité et la formation en
alternance qui ne sont pas en phase
−
pour les besoins de la partie ALPES,
où implanter les nouvelles UFA ?
5
8
HAUTE-SAVOIE
AIN
6
6
4
SAVOIE
ISERE
7
4
7
3
−
43 sites de formations en Rhône-Alpes
dont 18 dans la zone touristique
−
Déficit en 2005 de 17 700 emplois
de cuisiniers et service en salle
en zone ALPES
Nombre de sites
Lycées hôteliers et CFA
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
36
LA FORMATION PROFESSIONNELLE RHONE-ALPES
Les principaux courants qui vont affecter les niveaux V et IV
Dans ce chapitre nous avons pris conscience du rôle des principales activités régionales :
−
−
−
−
L’industrie qui recherche un nouvel équilibre.
Les emplois transversaux et de services en ville.
Le BTP qui n’est pas encore arrivé au niveau de la moyenne nationale.
L’hôtellerie-restauration et les autres aspects du tourisme.
LES PRINCIPAUX COURANTS
en Rhône-Alpes
Tourisme / CHR
Industrie
HAUTE-SAVOIE
AIN
LOIRE
LYON
SAVOIE
Lyon accueille toutes
les activités
INDUSTRIE
Tissus urbains
BTP dans
toute la région
−
−
−
−
7
ISERE
Dans l’hôtellerie-restauration, la demande de recrutement de niveau V, et qui n’est pas
satisfaite, se trouve à l’Est de la Région. Faut-il renforcer le nombre de CFA dans la zone
touristique ou former des apprentis CHR dans l’ensemble de la région ? Voici un réel problème
d’aménagement du territoire qui engage l’avenir, car il faut aussi concilier saisonnalité et
alternance.
L’industrie mérite une analyse et de la prospective par les spécialistes de ce secteur.
Le BTP : l’implantation de la formation dans le Rhône-Alpes est bien organisée mais l’emploi
se déplace avec les projets de construction.
Les villes et les secteurs urbains : c’est là que vont se développer les nouveaux besoins et les
nouveaux métiers qui, le plus souvent, seront proches des métiers tertiaires.
Les CFA ACADEMIQUES qui vont se mettre en place en 2006 peuvent aider l’évolution de
l’apprentissage en Rhône-Alpes et solutionner certains besoins locaux.
Dans le chapitre suivant, nous allons présenter l’apprentissage public en E.P.L.E. en France qui
assure une part sensible de l’apprentissage total.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
37
Chapitre 3
LES OPERATEURS DE LA FORMATION EN E.P.L.E.
Au sein des E.P.L.E., l’apprentissage a une place spécifique, car les élèves ont un statut qui les
place sous la responsabilité d’un employeur. De ce fait, la formation est assurée par les CFA, qui
existent dans le cadre d’une convention entre un organisme gestionnaire et un Conseil régional qui
conduit, par ailleurs, une politique autonome en finançant l’apprentissage.
On constate une forte hétérogénéité des modes de fonctionnement et des flux de l’apprentissage
selon les académies. Cependant, l’Education nationale a pour objectif de mieux maîtriser ce volet
encore marginal de son activité qui devient lui-même l’un des moteurs de la transition
professionnelle.
Les lignes de force de l’enseignement public en France
Différents constats concernant ces dernières années peuvent être faits :
1. L’effectif global des jeunes en apprentissage (public) a peu varié en 20 ans :
Nombre d’apprentis : 27.500, soit 7,6 % (part du secteur public)
2. Les apprentis du public ne sont pas forcément là où on les attendait.
Il sont plus nombreux que prévu au niveau III (BTS) et moins nombreux en niveau V (BEP) où
le CAP reste dominant. Au niveau IV, contrairement aux attentes, le BAC PRO n’a pas dépassé
les diplômes traditionnels (BP – BM – BT).
3. Les sections d’apprentissage (SA) en E.P.L.E. n’ont pas contribué à l’essor de la population
apprentie. Au sein de l’Education nationale, les SA restent des structures marginales.
En conclusion :
Les BEP et les BAC PRO, cœur des métiers des E.P.L.E., n’ont pas réalisé la percée attendue.
Opérateurs de formation et collectivités
La répartition de l’apprentissage sur le territoire n’a jamais été homogène, car la « carte de
l’apprentissage » est pilotée par les collectivités publiques :
− La probabilité pour un jeune de 15 à 25 ans de suivre un contrat de formation en apprentissage
varie selon les régions, du simple au double.
− Il y a un contraste important entre les régions qui ont développé une offre importante pour les
jeunes originaires du BAC et plus et les régions centrées principalement sur les formations en
sortie de 3ème.
Les opérateurs de l’apprentissage n’ont pas tous bénéficié de sa croissance :
− On constate un léger recul des E.P.L.E. (plus isolées) et des Chambres de métiers.
− En revanche, les opérateurs privés : associations, groupement professionnels, CCI... ont profité
de l’expansion. Il faut citer aussi les CFA à convention nationale, les CFA « sans mur » et les
E.P.L.E. agricoles qui ont une bonne progression.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
38
L’apprentissage au sein de l’Education nationale
Les différents dispositifs de formation
1. Les CFA publics
95 CFA en E.P.L.E.
Ils constituent les structures les plus identifiables qui regroupent la grande majorité des effectifs.
Leur fonctionnement est très proche des CFA gérés par les organismes professionnels, à la
différence qu’ils sont gérés par les E.P.L.E. qui les hébergent.
Si leur responsable est officiellement le chef d’établissement, celui-ci est le plus souvent secondé
par un coordonnateur pédagogique qui, dans les faits, est chargé d’assurer la gestion quotidienne
de cet ensemble. Le quasi doublement du nombre de CFA en E.P.L.E., en une dizaine d’années,
s’explique par l’éclatement de certains gros CFA en plusieurs unités.
La carte des spécialités est dissymétrique, l’offre est abondante en commerce, hôtellerierestauration, imprimerie...
Les Conseils régionaux assurent 75 % du budget de fonctionnement des CFA publics, contre 54 %
aux CFA à gestion publique (CCI, CM...) A noter que le coût moyen de l’apprenti public est en
dessous de la norme (économie sur les locaux, choix des spécialités comme l’administratif et le
commerce qui demandent moins de moyens...)
En CFA public, les statuts d’enseignants reposent essentiellement sur des contrats précaires : 92 %
des enseignants sont vacataires ou contractuels contre une moyenne de l’ordre de 50 % dans
l’ensemble des CFA.
2. Les 109 sections d’apprentissage (SA)
Elles constituent, en quelque sorte des « mini CFA publics ». Elles sont créées sur la base d’une
convention entre le Conseil régional, un E.P.L.E. et une profession, à partir d’un besoin de
formation particulier exprimé par les acteurs économiques d’un territoire qu’un établissement
décide de satisfaire.
Certaines académies, qui n’avaient pas de tradition d’apprentissage, ont utilisé cette formule pour
tester l’apprentissage.
Cependant, cette augmentation rapide du nombre de sections s’est accompagnée « d’une dispersion
des structures de gestion ». De nouvelles solutions destinées à simplifier le fonctionnement de
ces unités réduites passeraient par un regroupement de ces SA en réseau. La mise en place d’un
« CFA départemental des lycées » permettrait de franchir une nouvelle étape dans le
développement des UFA « en E.P.L.E. » pour se substituer aux sections d’apprentissage.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
39
3. Les 131 unités de formations par apprentissage (UFA)
Elles sont issues d’une expérimentation menée par le Rhône-Alpes et qui a été étendue à travers la
loi quinquennale de 1993.
Très proches pratiquement des sections d’apprentissage (SA), dans le sens où elles regroupent des
apprentis préparant le même diplôme au sein d’un établissement scolaire professionnel, elles se
distinguent cependant par un aspect essentiel : la responsabilité pédagogique des formations
dispensées qui reste du ressort de l’E.P.L.E. et la responsabilité administrative et financière qui
relève d’un CFA dit « sans mur » ou « hors les murs » géré par une association régionale créée par
un partenaire professionnel ou public qui est généralement une organisation professionnelle
régionale.
C’est le cas de l’Institut de formation du BTP à Dardilly (69) qui a développé un réseau de 19 UFA
en Rhône-Alpes et qui accueille un total de 567 apprentis. Ces formations s’effectuent
principalement dans des E.P.L.E., mais certains établissements privés et CFA font partie du réseau.
Le dispositif d’apprentissage en UFA a été créé en Rhône-Alpes pour favoriser dans la région
l’implantation des branches professionnelles, tout en s’appuyant sur le potentiel déjà existant des
installations et des enseignants de l’Education nationale au niveau académique.
Dans les faits, ce dispositif CFA PUBLIC / UFA s’est peu diffusé à l’extérieur de la région RhôneAlpes. Le projet actuel de création de 2 CFA ACADEMIQUES s’inscrit dans cette évolution.
C’est au niveau de l’enseignement supérieur que ce type de réseau s’est le plus développé
(FORMA SUP).
(Tableau Réseau national en E.P.L.E. page 44)
4. Les autres formes d’organisation de CFA en réseaux
Il existe d’autres formes pour mettre en œuvre l’apprentissage en E.P.L.E. Actuellement, la
DESCO 7 et les académies recherchent des solutions pour simplifier l’apprentissage public.
A.
CFA et antennes de CFA (L 116-1-1)
76 L 116
Dans certaines académies, des conventions sont passées entre des E.P.L.E. et un CFA régional.
Ce dispositif qui est développé aujourd’hui se met en place au titre de l’article L 116-1-1 du Code
du travail qui permet, assez souvent, d’identifier les sites de formations de ce type.
Dans les faits, ces conventions correspondent à des formes de sous-traitance réalisées par un
E.P.L.E. pour le compte d’un CFA public ou privé. L’E.P.L.E. met à disposition ses
équipements techniques ou ses ressources pédagogiques en laissant le CFA assurer l’intégralité du
pilotage de la formation et de la responsabilité administrative et financière.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
40
B.
Regroupement administratif et financier
L’Académie de Besançon, dans le cadre juridique des UFA (CFA académique de Montjoux) assure
à distance la gestion administrative et financière de 7 UFA situées dans plusieurs E.P.L.E. de
l’Académie. Les UFA conservent leur autonomie pédagogique.
Des structures du même type se développent dans d’autres académies ou départements pour
regrouper administrativement les sections d’apprentissage (SA) – Modèle CFA 35.
C.
CFA départementaux de lycées
L’Académie de Toulouse qui utilise des conventions de type L 116-1-1 ou l’Académie de Lyon qui
compte créer 2 CFA sans mur, adossé à un GIP, cherchent à concentrer l’administratif et à mieux
répartir les sites de formations.
Ces formules de CFA publics regroupant au sein d’un même ensemble administratif des unités
d’apprentissage dispersées géographiquement seront rapidement amenées à trouver leur place dans
le paysage de l’apprentissage. Les Conseils régionaux et les académies correspondantes ont le
souhait d’améliorer l’implantation territoriale, de mieux utiliser les structures existantes (CFA et
E.P.L.E.) et la volonté de coordonner leur offre d’apprentissage sur leur territoire.
En conclusion,
On note une tendance actuelle au regroupement des structures, tout en maintenant une organisation
territoriale de l’offre de formation par apprentissage qui répond à l’évolution démographique et à
l’offre d’emplois.
Au sein de l’apprentissage public, depuis quelques années, les métiers du commerce et de la
vente, ainsi que les secteurs de l’accueil, de l’hôtellerie, du tourisme et de la santé « prennent
le pas » sur les métiers traditionnels de la production.
Les effectifs d’apprentis en E.P.L.E. restent stables (27.500) et dans certaines académies l’offre de
formation est riche, surtout au niveau des grandes villes. Les niveaux de formation augmentent et
certaines filières se dessinent plus précisément. Sans connaître précisément les besoins réels du
marché du travail local, la prochaine étape de travail pour l’apprentissage public en E.P.L.E. sera
de réaliser l’identification de ces nouvelles structures pour développer l’apprentissage dans les
E.P.L.E.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
41
STRUCTURES ET RESEAUX
Les modèles retenus par l’apprentissage public
Les nouveaux opérateurs de formation en apprentissage
1. LE CFA PUBLIC ET SES UFA EN E.P.L.E.
−
−
Le modèle de l’Académie de Poitou-Charentes
Le regroupement des sections d’apprentissage (SA)
2. L’APPRENTISSAGE DANS L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
−
Le modèle FORMA SUP
(Voir Livret 2 – Annexe 15)
3. LES CFA DE LYCEES
et les conventions de type « L 116-1-1 »
4. L’APPRENTISSAGE EN E.P.L.E.
(Dernière minute)
Bilan au 1er janvier 2005 - DESCO 7
(16 pages)
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
42
1.
LE CFA PUBLIC ET SES UFA EN E.P.L.E.
Les unités de formation par apprentissage (UFA) sont proches des Sections d’Apprentissage, mais
les UFA se distinguent par un aspect essentiel : la séparation entre la responsabilité des formations
dispensées, qui sont du ressort de l’E.P.L.E. et la responsabilité administrative et financière qui
relève d’un CFA dit « sans mur » qui peut être géré par un GIP ou par une association
professionnelle régionale. A noter cependant que les E.P.L.E. peuvent bénéficier d’une assistance
pédagogique par les réseaux opérationnels de proximité (ROP).
Le projet de CFA d’Académie de Lyon
CFA D’ACADEMIE
Responsabilité
Administrative et Financière
E.P.L.E.
E.P.L.E.
« hors les murs »
E.P.L.E.
E.P.L.E.
……….. …………
1
2
Adossé à un GIP
Groupement d’Intérêt Public
3
………..
N
UFA
E.P.L.E. / UFA apportent les moyens pédagogiques, les ressources humaines et assurent les
formations.
Détails Livret 2 - Annexes 3 (création d’unités de formation par apprentissage – 12 pages)
Les Sections d’Apprentissage (SA)
Un CFA d’académie peut facilement transformer les SA existantes en UFA. C’est la centralisation
administrative et financière à partir d’une structure centrale qui peut le plus simplifier le
fonctionnement actuel des SA.
Le projet Poitou-Charentes de CFA d’académie
La mise en place d’un CFA d’académie en Poitou-Charentes avec plusieurs E.P.L.E. devrait
permettre d’illustrer les projets de CFA / UFA actuels.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
43
REFLEXIONS SUR LES UFA
PILOTAGE
LA DECISION
D’OUVERTURE
d’une UFA
Financer des
ouvertures utiles
CONSEIL DE
PERFECTIONNEMENT
CFA
D’ACADEMIE
(Rhône-Alpes)
Politique régionale
Besoins des entreprises
et des professions
FINANCEMENT
150 E.P.L.E.
PAR ACADEMIE
ECONOMIE
NATIONAL
PEDAGOGIQUE
E.P.L.E. 1
UFA
Initiative
BESOINS
LOCAUX
Niveaux et
spécialités
ROP
développement
quantitatif et
qualitatif de
l’apprentissage en
E.P.L.E.
E.P.L.E. 2
UFA
Initiative
Organisations
professionnelles
+
Conseil régional
Rhône-Alpes
E.P.L.E. 3
UFA
Initiative
MARCHE DU TRAVAIL
Priorité aux secteurs en difficulté
Recherche de résultats assez rapides
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
44
UN MODELE DE CFA ACADEMIQUE ET SES UFA
DANS L’ACADEMIE DE POITIERS
La région Poitou-Charentes s’engage pour l’apprentissage
L'apprentissage a progressé de 8 % l'an dernier en Poitou-Charentes (contre + 4 % sur le plan
national). En effet, le poids de l'apprentissage dans cette région est traditionnellement élevé, ce qui
s'explique par une représentation économique forte des TPE/PME/PMI, de l'artisanat et de
l'agriculture.
L'apprentissage occupe une place importante au sein du dispositif général de formation
professionnelle initiale dont il représente 30 % des effectifs. Avec 2,1 apprentis pour 100 salariés,
la région Poitou-Charentes se situe nettement au-dessus de la moyenne nationale qui est de 1,8.
Le 9 juin 2005, Ségolène Royal a signé avec le préfet de région et le recteur un contrat d'objectifs
et de moyens (COM) pour le développement et la modernisation de l'apprentissage en
Poitou-Charentes. Au travers de ce contrat, l'état, la région et l'AGEFIPH (association de gestion du
fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées) s'engagent conjointement pour
développer les formations par apprentissage en complément des autres voies de formation et pour
améliorer leur qualité.
Quelques points prévus par le contrat d'objectif et de moyens :
1. Engagement financier de l'état, de la région et de l'AGEFIPH représentant 132 millions d'euros
sur 5 ans.
2. Accroissement du nombre d'apprentis : plus 2500 apprentis en 5 ans.
3. Mise en place d'actions innovantes répondant aux priorités régionales :
− Faciliter l'accès des jeunes filles dans les filières techniques.
− Développer l'usage pédagogique des NTIC en diffusant l'expérience menée ces 4 dernières
années par un CFA pilote à 4 autres CFA (dont le CFA académique).
− Engager les employeurs d'apprentis à respecter une charte éthique pour la qualité de
l'apprentissage.
− Lutter contre les ruptures de contrats d'apprentissage. Actuellement, le taux de rupture
moyen est de 21 % dans notre région y compris les ruptures pendant la période d'essai.
− Développer la formation par apprentissage des jeunes handicapés.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
45
Un CFA académique avec UFA dans l’académie de Poitiers
Les choix de départ
6 LP
BTS AG PME
Structures métalliques
Métiers d’art de l’habitat
Aide à domicile
Restauration
Accueil-réception
8 SA
à transformer
Le rectorat de Poitiers crée à la rentrée 2005 son premier centre
de formation d'apprentis académique. Ce CFA sera géré par le
lycée professionnel Gaston Barré à Niort, et situé dans ses
locaux.
En fait, le rectorat transforme le CFA Gaston Barré en CFA
académique. En accord avec le conseil général, des unités de
formations par apprentissage s'ouvriront dès la rentrée 2005
dans les LP de la région qui s'ajouteront aux huit sections
d'apprentissage existant actuellement, qui seront elles-mêmes
transformées en UFA.
Plusieurs lycées ont décidé de proposer des formations professionnelles par la voie de
l’apprentissage, dans le cadre d’unités de formations (UFA) avec le CFA académique.
La création de ce CFA académique permettra de coordonner et mutualiser l'ensemble de
l'animation pédagogique (suivi des périodes de formation, relations avec le monde de l'entreprise,
élaboration d'outils pédagogiques, projets d'actions qualité, ... ) au bénéfice des apprentis de
Poitou-Charentes.
Ce projet illustre bien la volonté du recteur de mettre en cohérence et en synergie les formations
par apprentissage et traduit la mise en œuvre d'un véritable pilotage académique de la question de
l'apprentissage.
Cette ouverture s'inscrit également dans les objectifs poursuivis par la mise en œuvre du plan de
cohésion sociale qui consiste à augmenter le nombre d'apprentis (2500 places d'apprentissage en
cinq ans dans l'académie).
Un conseil de perfectionnement en commun :
Le conseil de perfectionnement (articles R. 116-6 à R. 116-8 du code du travail), l'équivalent d'un
conseil d'administration, aura une compétence régionale et sera composé d'un représentant des
branches professionnelles concernées, de la chambre de métiers et de l'artisanat, de la chambre de
commerce et d'industrie (CCI), du CFA Gaston-Barré et des lycées professionnels supports d'UFA.
Le conseil de perfectionnement fixera les grandes orientations de fonctionnement des UFA et
veillera à la « cohérence des formations » en donnant son avis sur la carte de formations.
Extrait de CNRA-Actua Juin 2005
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
46
2. L’APPRENTISSAGE DANS L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Parallèlement au développement de l’apprentissage en E.P.L.E., il existe un secteur analogue pour
le développement de l’apprentissage dans les universités et les écoles supérieures.
La Région Rhône-Alpes possède un établissement FORMA SUP représentatif de l’apprentissage
dans le supérieur. L’organisation de cet établissement peut servir de modèle aux réseaux
CFA/UFA, car il été bâti à partir d’une approche qualité, dans le but d’obtenir une qualification
ISO et la charte d’engagement qualité de l’apprentissage.
FORMA SUP – Rhône-Alpes
60 avenue Jean Mermoz
69008 LYON Cedex 01
Association fondée par le MEDEF, la CCI, la CGPME
les universités et les grandes écoles.
Yves CIMBARO, Directeur
CFA « hors les murs »
Réseau d’UFA (124)
Mise en place des formations : une méthodologie qualité.
L’apprentissage public en E.P.L.E., nous venons de le voir en Poitou-Charentes, négocie des
contrats d’objectifs et de moyens (COM) et rassemble les desideratas des chefs d’établissements
pour mettre en place un plan régional.
Avec FORMA SUP, chaque création d’UFA et de diplômes fera l’objet d’un projet à étapes,
proche de la formation professionnelle continue (FPC).
1. Identification des besoins
2. Projet de formation, ingénierie
Référentiels, compétences nécessaires, moyens pédagogiques
3. Cahier des charges
4. Acceptation par le client
qui peut être une organisation professionnelle ou en entreprise
5. Recherche d’un établissement : universités, écoles supérieures,
l’environnement de la formation et du savoir-faire (Statut UFA)
en
fonction
de
6. Lancement de cette formation
7. Suivi complet : administratif, financier et pédagogique
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
47
FORMA SUP – Les particularités
LE CONSEIL DE GESTION DE L’UNITE DE FORMATION
Le CFA a mis en place un dispositif complet pour s’assurer du bon déroulement des
formations en alternance :
Voir en LIVRET 2 - Annexes (15) différents documents sur FORMA SUP
−
−
−
−
−
Evaluation de l’apprentissage, dispositif FORMA SUP, ouverture d’UFA
Formation du maître d’apprentissage
Formation des tuteurs (professeur d’enseignement supérieur)
Charte d’engagement « qualité de l’apprentissage »
etc.
Le processus pédagogique :
Lors du travail d’ingénierie de la formation et au moment du lancement des formations, le
processus pédagogique est formalisé afin de permettre un meilleur suivi pédagogique.
Les informations provenant des différents contrôles sont soumises au conseil de gestion.
LE LIVRET D’APPRENTISSAGE ELECTRONIQUE
Lancé en 2003, il permet de suivre l’apprenti dès l’entrée dans le CFA, le projet n’est pas encore
complètement terminé. Cette année 18 UFA testent ce projet.
www.forma-sup.net, c’est un site interactif qui peut être utilisé directement par le CFA, les tuteurs,
les formateurs, les maîtres d’apprentissage, les apprentis (codes d’accès et mot de passe).
LES FORMATIONS EN 1 + 1 (1 an VS + 1 an apprentissage)
FORMA SUP, depuis près de 10 années, a mis en place ce nouveau dispositif et a acquis une
véritable pratique des formations en 1 + 1.
On peut dire aussi formations en 2 ans dont 1 en apprentissage et 4 années dont 2 en apprentissage.
Dans le chapitre 6, nous décrirons plus en détail le dispositif de formation qui permet de donner des
bases et des compétences en 1ère année, tout en préparant l’élève à réussir son apprentissage.
FORMA SUP a remarqué que les entreprises bénéficient ainsi d’une meilleure qualité d’apprentis.
Ainsi, la Région Rhône-Alpes dispose de bases solides pour développer ce type de formations, à
partir du savoir-faire acquis par FORMA SUP / IFIR sur une vingtaine de diplômes.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
48
3.
LES CFA DE LYCEES et les conventions de type « L. 116-1-1 »
Dans le cadre de la loi 92 / 675 du 17 juillet 1992, certaines dispositions relatives à l’apprentissage
permettent un développement de l’apprentissage en donnant à un CFA la possibilité de sous-traiter
de l’apprentissage dans le secteur public (en particulier dans des E.P.L.E.).
Article 5 : article L. 116-1-1 du Code de travail
« Un centre de formation d’apprentis peut conclure avec un ou plusieurs établissements
d’enseignement technique ou professionnel reconnus ou agréés par l’Etat, ou des établissements
habilités à délivrer un titre d’ingénieur diplômé, une convention aux termes de laquelle ces
établissements assurent tout ou partie des enseignements normalement dispensés par le centre de
formation d’apprentis et mettent à disposition des équipements pédagogiques ou hébergement ».
Cette formule est utilisée par l’Académie de Toulouse à partir de « CFA départementaux de
lycées ».
Certains CFA privés choisissent cette formule pour mettre en place des réseaux en E.P.L.E. C’est le
cas du CFA PME Apprentissage « hors les murs » de la CGPME.
Différence entre UFA et convention d’accueil (L.116-1-1)
Ces conventions correspondent, en fait, à des formes de sous-traitance réalisées par un
E.P.L.E. pour le compte d’un CFA privé : l’E.P.L.E. ne fait que mettre à disposition des
équipements techniques ou des ressources pédagogiques, en laissant le CFA assurer
l’intégralité du pilotage de la formation.
Dans cette formule, le CFA CENTRAL (régional, national...) propose une formule plus
simple pour l’établissement d’accueil (public ou privé) en apportant un savoir-faire
pédagogique et son management et la responsabilité administrative et financière de la
section.
Dans le réseau d’EPLE avec convention L 116-1-1, le Directeur du CFA CENTRAL
conserve la responsabilité administrative et pédagogique de l’ensemble des
enseignements dispensés.
En particulier, le Directeur du CFA reste en charge :
− du recrutement du personnel enseignant (interne et externe) ;
− de la désignation des responsables d’antenne chargés de l’administratif et de la
pédagogie en liaison entre CFA et établissements ;
− de l’organisation des formations, conformément aux programmes définis dans les
conventions CFA-E.P.L.E.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
49
4.
L’APPRENTISSAGE EN E.P.L.E. - Bilan au 1er janvier 2005
DERNIERE MINUTE
Statistique DESCO A7 – Octobre 2005
Le développement de l’apprentissage public repose sur une amélioration de l’organisation centrale
et de sa communication.
Ainsi, le CNRAA vient de publier dans son magazine mensuel n° 32 – Octobre 2005, le bilan au
1er janvier 2005 de l’apprentissage en E.P.L.E. en France :
−
La remontée d’informations est sous la responsabilité des SAIA
−
Elle concerne les niveaux V, IV et III
−
Dans ces nouvelles statistiques, les structures d’accueil L 116-1-1 sont prises en compte.
Il y en a 76.
Dans les pages suivantes, vous trouverez un panorama de la situation de l’apprentissage public,
géré par les E.P.L.E., dans les 26 académies concernées.
Informations sur :
1. Les structures d’accueil
2. Les structures par niveau de formation
3. Les structures par ROP
4. Les structures par académie
5. Les effectifs nationaux
6. Les effectifs par académie
7. Les effectifs par diplôme
8. Les effectifs par structure d’accueil
9. Les effectifs par domaine de spécialités
10. Les métiers les plus attractifs.
E.P.L.E.
Etablissement Public Local d’Enseignement, qui peut être un lycée ou un collège.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
50
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
51
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
52
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
53
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
54
Chapitre 4
LA PEDAGOGIE DE L’ALTERNANCE
LA COMPLEXITE DE L’ALTERNANCE ECOLE - ENTREPRISE
Les montages pédagogiques et organisationnels placent les jeunes dans des situations variées :
Il est devenu assez rare que le jeune ait à construire, quasiment sans régulation extérieure, sa
propre gestion de l’alternance.
A l’opposé, la structuration progressive et interactive des connaissances générales et techniques
justifie de nouvelles démarches pédagogiques, de plus en plus élaborées.
Il faut constater aussi que les choix actuels sont de plus en plus organisationnels entre école et
formation, pilotés par le CFA qui cherche à maîtriser la totalité de la formation en alternance.
Entre la responsabilité de l’élève, par le CFA, au niveau d’une pédagogie efficace des
enseignants généraux, technologiques et des connaissances, il se substitue de plus en plus de
schémas bureaucratiques « CFA – entreprises » qui tendent à aggraver la complexité naturelle de la
pédagogie en alternance. On parle plus de médiation, dans les différentes méthodes proposées que
de pédagogie en classe.
Ne perdons pas de vue que le lieu central de la formation est l’école et qu’elle garde la
responsabilité de la réussite aux diplômes, quelles que soient les difficultés du jeune et la
contribution réelle du maître d’apprentissage.
LE POINT DE VUE DES MFR (Maisons familiales rurales)
Lors d’une étude que nous avons réalisée en 2004 auprès des familles et des jeunes, la meilleure
pédagogie en alternance, le plus souvent aidée par l’existence d’un internat / foyer, était celle du
modèle de réussite scolaire et de vie en société des MFR.
A l’instar des CFA avec UFA, les MFR sont des réseaux régionaux. Elles connaissent un bon
développement :
− 62 MFR en Rhône-Alpes
− 20 secteurs professionnels, du CPA au BTS avec une croissance des formations tertiaires.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
55
LA PEDAGOGIE DE L’ALTERNANCE EN MFR
C’est une pédagogie de l’intérêt du concret. La formation est centrée sur les motivations et
l’encadrement du jeune. Il participe à la vie professionnelle et la MFR apporte une réponse aux
interrogations que lui posent ses expériences, ses observations, dans le milieu de la vie.
L’alternance pratiquée dans les MFR mobilise quatre acteurs :
1. Le jeune s’engage dans une démarche personnelle de formation, s’intègre dans un parcours
d’alternance (régularité dans le travail, intérêt pour une activité professionnelle, participation à
une équipe de travail...) et accepte les règles de vie en groupe et en centre résidentiel.
2. La famille accompagne la formation du jeune, collabore à la recherche d’emploi, elle participe
à la vie de l’association, notamment aux réunions de parents et établit des relations avec les
formateurs et les maîtres d’apprentissage pour un dialogue constructif (jeunes mineurs).
3. L’équipe des formateurs valorise les acquis du jeune lors de la semaine en MFR, en facilitant
l’expression et la mise en commun des expériences vécues en entreprise. Les formateurs
organisent l’acquisition des connaissances à partir du concret. Durant l’année, ils visitent les
maîtres d’apprentissage.
4. La pédagogie employée repose sur l’expérience du jeune en milieu socioprofessionnel.
Sur ce point, les pédagogies des CFA privés et publics se rejoignent, même si de récentes
« recherches pédagogiques » auprès des élèves les plus en difficulté prônent le retour à une
démarche plus explicite, basée sur la qualité des enseignements.
Les MFR accueillent une majorité d’apprentis de niveau V.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
56
PEDAGOGIE DE L’ALTERNANCE
L’apprentissage public en E.P.L.E.
En 2004, l’apprentissage public au lycée regroupait environ 27.500 apprentis, soit environ 7,6 % de
l’apprentissage total. C’est à partir de l’expérience des unités de formations par alternance (UFA),
initiée et conduite par le Comité régional Rhône-Alpes depuis 1988, que la coopération entre les
milieux économiques et les lycées professionnels et technologiques a permis de diffuser à partir de
la loi quinquennale cette nouvelle approche de l’apprentissage public.
Afin de développer le nouvel Apprentissage en E.P.L.E., des structures nationales ont été mises en
place pour promouvoir cette approche et assurer la qualité de la pédagogie en alternance.
MNEN – DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT SCOLAIRE
BUREAU DESCO 7
DISPOSITIF
DE MUTUALISATION
DES COMPETENCES
TOUTES
ACADEMIES
SIAA
7 RESEAUX DE ROP
PEDAGOGIE
CFA PUBLIC
Réseaux opérationnels de proximité
Organiser la communication
Réseau Apprentissage EN
UFA
E.P.L.E.
Repérer, valoriser, distribuer
les productions pédagogiques
UFA
E.P.L.E.
Assurer la conduite des actions
de recherche appliquée en vue
de
produire
des
outils
pédagogiques
UFA
E.P.L.E.
UFA
E.P.L.E.
UFA
E.P.L.E.
Etc
CNRAA
Centre national de ressources
pour l’alternance
En 2005 : 423 structures
CFA, SA, UFA, L 116
27.500 apprentis
Voir Bilan Apprentissage en E.P.L.E.
Livret 1 – page 44
http://www.ac-nancy-metz.fr/cnraa/
pour s’abonner au magazine mensuel sur internet
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
57
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
58
LA PEDAGOGIE DE L’ALTERNANCE EN E.P.L.E.
A partir des travaux conduits par des inspecteurs IPR des réseaux DESCO 7, SIAA et ROP, le
CNRAA conçoit et édite des guides pratiques. Dans un premier temps, ils sont tournés vers leurs
réseaux de 423 établissements (27.500 apprentis), puis ils sont distribués auprès des autres CFA
privés, par le CNDP.
LES GUIDES POUR L’APPRENTISSAGE
En ce qui concerne la pédagogie en alternance, le GUIDE METHODOLOGIQUE n° 14 est le plus
récent (1998) :
Il s’intéresse « d’abord » à l’organisation de l’alternance et à ses outils. La méthodologie
proposée reprend les propositions faites, dans les années 90 par les Chambres de métiers, pour
les niveaux V.
Interaction-permanence, Induction-déduction, pédagogie par les objectifs,
démarche de projet.
Derrière une intellectualisation de la réalité, on cherche à impliquer l’entreprise et le maître
d’apprentissage pour éviter d’être en situation de responsabilité avec le jeune. Le principe
de la responsabilité principale de ceux qui font les formations générales, technologiques et des
connaissances, ainsi que la remise à niveau sur les bases : écrire, lire, compter, langues... n’est
à aucun moment formulé dans les livres et guides proposés aux E.P.L.E.
Tout comme au collège, n’est-il pas nécessaire de faire bénéficier chaque élève d’un
« minimum républicain » pour éviter l’échec scolaire ou l’aider à se mettre à niveau à
l’occasion de son entrée dans l’apprentissage ?
Ce qui est central, c’est la mise en place d’une « pédagogie spécifique », c’est-à-dire basée sur
l’éveil lié au retour d’expérience, à l’expression... au détriment de l’enseignement des « savoirs
nécessaires », de l’élaboration de programme et d’outils pédagogiques efficaces.
En résumé, peu de place dans ces guides pour la « pédagogie en classe » et la mise en place
« d’outils d’individualisation ».
Des modèles de documents sont proposés : livret d’apprentissage, fiche navette, livret de
formation... tournés vers la médiation
(L’exemple retenu dans le guide n° 14 a été celui du CAP Boucher).
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
59
Pédagogie en alternance
POINTS FAIBLES DES GUIDES CONÇUS AVANT 2000
On parle peu de la pédagogie en CFA qui reste cependant le lieu central de la formation. Les
pédagogies proposées sont des pédagogies particulières : actives et inductives... où la
responsabilité du CFA vis-à-vis du jeune n’est pas assez affirmée.
Nous rappelons que tous les apprentis ont le droit, comme dans toutes pédagogies égalitaires :
à une remise à niveau personnalisée dans les matières essentielles : lecture, écriture, rédaction,
calcul, langues... ces besoins restent présents aux niveaux IV et V ;
à une approche de l’enseignement qui soit basée sur une bonne qualité des enseignants, des
programmes et des outils pédagogiques.
Les méthodes actives ont fait leurs preuves pour le CAP, lorsqu’il s’agit de motiver, d’éveiller,
de donner confiance en soi. Lorsque que les contenus scolaires sont plus complexes, les
enseignants doivent être plus explicites, plus entraînants...
LES METHODES FORMA SUP ARL
Le Directeur du CFA FORMA SUP de Lyon, qui s’adresse à des apprentis de niveaux II et III, a
produit en 2005 des outils dans lesquels il s’appuie sur les démarches qualités (CERTIFICATION
ISO).
Un conseil de gestion pour suivre le déroulement des formations est mis en place avec de
nombreuses vérifications tout au long des parcours.
Un processus pédagogique a été formulé et les différentes UFA sont tenues de l’appliquer si elles
désirent recevoir l’intégralité des financements. Trois niveaux d’application de la pédagogie :
−
−
−
la formation des maîtres d’apprentissage
la formation des professeurs-tuteurs
l’application complète du processus pédagogique
FORMA SUP met en place un site internet important.
LE LIVRET ELECTRONIQUE D’APPRENTISSAGE peut être mis à jour et consulté par la
totalité des acteurs de CFA FORMA SUP (code d’accès).
Autres informations sur l’apprentissage dans le supérieur.
(Livret 2 – Annexe 15)
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
60
COMMENTAIRES SUR LA PEDAGOGIE DE L’ALTERNANCE
LES RECENTS TRAVAUX DE LA RECHERCHE PEDAGOGIQUE AUX ETATS-UNIS
Les apprentis sont assez souvent des élèves qui connaissent des difficultés scolaires. Le CEMEA
(Centre d’Entraînement aux Méthodes Educatives) a mis en valeur un projet de recherche « Follow
Trough » qui a impliqué 70.000 jeunes provenant de 180 écoles aux États-unis. Il s’agissait de
comparer et d’analyser, sur une période de 10 ans, l’efficacité d’une vingtaine d’approches
pédagogiques appliquées à des élèves originaires de milieux populaires.
3 principales composantes ont été mises en évidence à la suite de cette étude :
Les indices comme le matériel pédagogique, les contenus de la formation dispensée auprès
des enseignants, la situation pédagogique.
Les approches centrées sur l’enseignement, et les approches centrées sur l’apprenant dont
nous distinguons 3 modèles :
− centrées sur les apprentissage de base,
− centrées sur le développement cognitif,
− centrées sur le développement affectif (sur l’apprenant).
Les progrès réalisés par les élèves : apprentissage de base, habiletés intellectuelles, confiance
en soi.
Les résultats obtenus (auprès d’élèves provenant de milieux défavorisés)
Les méthodes pédagogiques centrées sur l’enseignement sont plus efficaces que les méthodes
pédagogiques se revendiquant d’une approche centrée sur l’apprenant et ceci quel que soit le
domaine évalué. C’est donc la démarche d’enseignement explicite qui doit être encouragée.
EN CONCLUSION : les différentes recherches expérimentales effectuées auprès d’élèves de
milieux défavorisés démontrent qu’il faut, d’abord et avant tout, mettre l’accent sur les
apprentissages scolaires à travers lesquels ils développement leurs habiletés cognitives et
affectives.
A noter, cependant, que la démarche d’enseignement explicite est loin de se confondre avec une
démarche traditionnelle.
LES PEDAGOGIES ACTIVES EN QUESTION ?
Le problème est complexe et elles ont un rôle à jouer. Les approches basées sur l’apprenant se sont
sans doute davantage développées ces dernières années. Ce qu’il faut remettre en cause, c’est
l’opposition entre pédagogies actives et pédagogies traditionnelles.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
61
Les pédagogies traditionnelles vont laisser leur place à des démarches explicites (direct
instructing), mieux construites et utilisant des outils pédagogiques modernes.
Voici le décodage de ces nouvelles démarches d’enseignements que vous pourrez essayer et
comparer au niveau des résultats.
LA DEMARCHE D’ENSEIGNEMENT EXPLICITE
Etape 1 : le modelage
Lors de ses représentations et ses démonstrations, l’enseignant(e) s’efforce de rendre
explicite tout raisonnement qui est implicite et il enseigne les pourquoi, les comment, les
quand et où faire.
Etape 2 : la pratique dirigée
L’enseignant(e) prend le temps de vérifier ce que les élèves ont compris de sa présentation
ou de sa démonstration, en leur donnant des tâches à réaliser, en équipe, semblables à celles
effectuées lors du modelage.
Etape 3 : la pratique autonome
L’élève réinvestit seul ce qu’il a compris du modelage et l’applique en équipe, lors de la
pratique dirigée, dans quelques problèmes ou questions.
CONCLUSION
L’apprentissage le plus répandu en France, c’est celui du CAP. Il représente près de 50 % des
apprentis. Le modèle qui a été utilisé par l’Education nationale, en 1998, dans le guide n° 14
« Pédagogie de l’Alternance », c’est celui du boucher.
L’apprenti boucher est le type même du jeune issu de l’échec scolaire, à l’image des jeunes de
banlieue à la sortie de la 4ème avec une alternance : 1 semaine en CFA, 2 semaines en entreprise.
Ses besoins : une remédiation profonde : lire, écrire, compter et si le CFA ne prend pas en compte
cette situation, personne d’autre ne le fera.
La pédagogie de l’apprentissage artisanal a pour objectif premier de maîtriser les allers et retours
du jeune, de le faire parler, d’apporter des réponses à ses questions et d’introduire connaissances et
compétences au bon moment.
Les méthodes pédagogiques concernant l’apprentissage de niveau V en CAP et en CLIPA-CPA ne
peuvent être reprises avec les jeunes issus du brevet des collèges, en préparant un BAC PRO et un
BTS.
En ce qui concerne les niveaux IV et III, nous sommes à l’AN 1 de la pédagogie en alternance
Les jeunes ont besoin d’objectifs plus individuels pour renforcer chez chacun d’eux les bases
générales nécessaires à la réussite de leur vie et de leurs études.
Ceci suppose une modernisation de la pédagogie au CFA avec des enseignants préparés à cette
pédagogie qui nécessite des programmes et des outils pédagogiques particulièrement performants
et adaptés à un temps de scolarité plus court.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
62
Chapitre 5
LA MISE EN APPLICATION DES MOYENS NOUVEAUX
Création de 2 CFA académiques : Lyon et Grenoble
Le contexte
La région Rhône-Alpes dispose d’environ 300 E.P.L.E. (lycée général et technologique, lycée
professionnel).
2 CFA
ACADEMIE
DE LYON
ACADEMIE
DE GRENOBLE
AUTRES
GROUPES D’UFA
Organisations professionnelles
de branche
ex : UFA du BTP, A.N.F.A...
300 E.P.L.E.
Organisations d’entreprises
de dimension nationale
ex : UFA RENAULT, ACCOR...
90 LYCEES PRIVES
Grands établissements
d’enseignement privé
ex : spécialités tertiaires
Objectif :
FORMATIONS QUALITATIVES
Organismes consulaires
En 2000, 60 UFA
en Rhône-Alpes
On peut estimer à 200 établissements le nombre d’E.P.L.E. capables d’accueillir une « nouvelle
UFA » avec les installations correspondant ainsi aux différentes spécialités. Au niveau de
l’immobilier et des moyens pédagogiques, il est possible d’améliorer la pénétration des formations
en apprentissage en Rhône-Alpes.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
63
APPRENTISSAGE PUBLIC en E.P.L.E.
(à rapporter à la Région Rhône-Alpes, soit 10 %)
Domaine de production
−
−
−
−
−
23
221
252
25
254
BTP ....................................................................................................................................
Agroalimentaire, alimentation .............................................................................
Moteurs et mécanique auto ...................................................................................
Electricité, électronique, mécanique ................................................................
Structures métalliques dont carrossiers...........................................................
Nombres d’apprentis
France
4 065
3 702
3 864
3 600
1 250
Domaine de services
−
−
−
5 383
4 815
958
312 Commerce vente .........................................................................................................
33 Services aux personnes, dont hôtellerie..........................................................
32 Secrétariat, bureautique ...........................................................................................
Les principales organisations nationales
Secteurs ouverts
−
−
−
−
−
−
−
Industrie
Commerce / Vente
Administration
Hôtellerie / Restauration
Santé
Secteur social
Autres secteurs
Secteurs ayant une structure nationale
−
−
−
−
−
Maintenance auto
Nettoyage
Transport / Logistique
Coiffure / Esthétique
BTP
A.N.F.A.
FEP
AIFT / IFTIM
AFC
CCCA / BTP
Ces organismes gèrent eux-mêmes
leur réseau de lycées et de CFA
A noter que les secteurs professionnels nationaux ajustent en permanence leur implantation
territoriale à partir de leurs réseaux d’établissements spécialisés existants.
Il paraît logique que les nouvelles UFA en E.P.L.E. de la Région Rhône-Alpes s’intéressent en
priorité :
−
−
−
−
−
−
au commerce / vente
à l’administratif et la bureautique
à l’hôtellerie et l’alimentation
au service aux personnes, dont la santé et le social
au service à la collectivité
au bâtiment : finitions
ainsi qu’à certains secteurs de l’apprentissage industriel (dont la maintenance automobile).
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
64
QUELLES PROPOSITIONS POUR LES NOUVELLES UFA
Le plan gouvernemental qui vise l’objectif de 500.000 apprentis en 2010, donne à chacun une
obligation de croissance de 8 % par an. Ainsi, l’apprentissage en E.P.L.E., s’il suit cette
progression, doit créer entre 8.000 à 10.000 postes d’apprentis pour 2010, en France, c’est-à-dire
environ 200 places par an dans le public en Rhône-Alpes.
Ceci représente 5 à 7 nouvelles UFA / an dans chaque académie, soit une cinquantaine de
nouvelles UFA de CFA ACADEMIQUES en Rhône-Alpes pour 2010.
Quelles raisons vont motiver les nouvelles ouvertures ?
APPROCHES STRATEGIQUES
Utiliser les moyens et les installations existantes :
Actuellement, la démographie est en recul dans le 2ème degré et la construction de nouveaux
établissements (CFA) paraît peu réaliste, surtout en ce qui concerne la qualité des terrains à bâtir et
leur desserte par les transports en commun. Voir carte « résider à moins de 20 minutes d’un lycée »
(page suivante).
Un LGT ou un LP qui crée deux ou trois nouvelles sections en apprentissage va accueillir ainsi
entre 80 et 120 élèves supplémentaires et retrouver une nouvelle dynamique.
Bien entendu, les E.P.L.E. industriels devront accueillir les formations compatibles avec leurs
installations techniques, il en va de même pour la cuisine, le service hôtelier et la santé.
La croissance de l’apprentissage, 36 % en 5 ans, est un moyen aux E.P.L.E. de reprendre leur
croissance et moderniser leurs installations. Accueillir une UFA peut être un moyen d’obtenir un
programme de rénovation-extension auprès du Conseil régional.
La cohabitation enseignement général, enseignement technique et
entreprises :
Un défi culturel est lancé aux lycées publics, celui de faire de la technologie et de la technique un
vecteur de modernisme et d’emploi.
L’intégration d’une UFA dans un E.P.L.E. répond à ce besoin grandissant.
Une UFA amène avec elle la cohabitation entre l’enseignement général et l’enseignement
technique : pour les professeurs, par le rôle joué par les échanges plus importants avec les
entreprises et par l’amélioration des possibilités au niveau des stages et de l’emploi.
Les élèves cherchent à terminer leurs études par l’apprentissage pour être
assurés de trouver un emploi. Les jeunes sont de plus en plus inquiets de la montée du chômage et
d’y être confrontés à la sortie des études.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
65
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
66
Introduire une meilleure cohérence dans l’offre régionale et un meilleur
aménagement du territoire :
Nous allons citer 2 exemples qui caractérisent le Rhône-Alpes :
1. Implanter les principaux diplômes transversaux, dans la totalité des bassins d’emplois
Nous prenons en exemple les diplômes de BAC PRO Commerce et de BTS AG PME. Ils
apportent aux jeunes d’horizons variés la possibilité de suivre en apprentissage une formation
qui correspond aux emplois du commerce et des PME. En général, le placement de ces
apprentis se réalise dans de bonnes conditions.
Chaque bassin d’emploi, chaque ville de 10.000 à 30.000 habitants devraient offrir à leurs
jeunes les sections essentielles en apprentissage pour leur assurer un emploi proche de chez
eux (300 E.P.L.E. en Rhône-Alpes).
Pour le CFA ACADEMIQUE / réseau d’UFA, il suffit de recenser au niveau local les besoins
des entreprises et d’inciter les proviseurs d’E.P.L.E., équipés pour le commerce et la gestion,
à ouvrir une UFA. L’attirance vers le tertiaire paraît être un réflexe général en l’absence
d’autres spécialités efficaces.
L’implantation de diplômes ayant une audience importante peut se faire ainsi avec des moyens
plus réduits, qu’avec les CFA traditionnels.
2. Les secteurs en tension
L’exemple de l’hôtellerie / restauration
Au cours de cette étude, nous avons constaté que la partie ALPES du Rhône-Alpes était l’un
des premiers regroupements touristiques de France. En particulier, les hôtels restaurants qui
demandent aux ASSEDIC près de 20.000 candidats services en salles et cuisinier (niveau V).
Ces projets de recrutement ne sont pas totalement satisfaits.
Par ailleurs, le nombre de lycées hôteliers paraît insuffisant et plus orienté vers les niveaux IV
et III, en particulier dans l’agglomération lyonnaise.
Une autre question se pose : pour faire face à ces besoins en niveau V à l’EST du Rhône-Alpes,
faut-il former plus de jeunes en Haute-Savoie, Savoie et Isère, ou aller chercher des jeunes plus
loin : dans la Loire, l’Ain, l’Ardèche et la Drôme ?
En face des 82.000 emplois en CHR, le Rhône-Alpes ne propose que 48 sites de formations qui
fonctionnent à moitié pour le département du Rhône. Pour les autres départements, il y a le
difficile problème de l’alternance en saisonnalité à résoudre.
Le département de l’Ain, proche de la Haute-Savoie, dispose d’un nombre d’E.P.L.E. assez
important. A titre d’exemple, en créant dans l’Ain 2 ou 3 UFA, il serait possible de former 200
apprentis cuisiniers et d’agents de service, chaque année, et compenser ainsi la perte d’emplois
dans le secteur de la plasturgie
3. Les élèves en sortie du collège : banlieue en ZEP et élèves en difficultés scolaires
Les récents événements dans le 93 (Seine-Saint-Denis) montrent qu’il y a là un espace à
approfondir et pour lequel l’apprentissage public avec sa forte implantation en E.P.L.E. est bien
placé pour proposer des solutions, y compris au collège.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
67
La réduction des coûts :
L’E.P.L.E. qui accueille une UFA (ou une convention de type L 116-1-1) est déjà équipé en
moyens scolaires et en plateaux techniques. Par rapport à un CFA privé, l’incidence des coûts de
locaux et des installations techniques est plus faible.
Les autres coûts seront les mêmes que dans un CFA traditionnel : coût d’un coordinateur
d’apprentissage, personnels enseignants qui sont contractuels ou eux-mêmes faisant partie de
l’Education nationale.
En développant l’apprentissage public, l’Education nationale a la possibilité de rentabiliser ses
locaux, ou de les agrandir, en accueillant 8.000 à 10.000 apprentis supplémentaires, en France,
selon l’objectif gouvernemental de 2010. Dans l’hypothèse d’un recul sensible de la population
scolaire de niveaux V et IV, l’apprentissage public serait un moyen de proposer aux professeurs des
postes dans leur E.P.L.E. actuel.
APPROCHES TACTIQUES
L’existence de réseaux d’UFA académiques peut permettre d’apporter des solutions efficaces et
faciles à mettre en œuvre.
1. Créer une section pour un besoin précis
L’Académie de Grenoble a prévu de créer, en 2006, une section de BAC PRO (matériels BTP)
à Grenoble, pour répondre à la demande de partenaires « loueurs » qui ont des applications très
variées et différentes des entreprises de BTP. Nous rejoignons ici le marché du tourisme dans
la zone ALPES qui recherche chaque année des milliers de conducteurs d’engins pour les
pistes de ski. Il s’agit bien de la réponse à un besoin réel de l’emploi local
2. Le développement des qualifications – Niveaux IV et III
L’organisation région Rhône-Alpes du BTP a une implantation importante de CFA et de
lycées :
− Nombre d’E.P.L.E. .......................................................
dont UFA en E.P.L.E.
19 (1 UFA pour 4)
82
− Nombre de CFA et assimilés ..................................
54
Implantations
136
La profession a préféré créer un CFA régional (IFBTP) avec un réseau de 19 UFA, pour piloter
les formations de niveaux IV et III.
A terme, il sera intéressant de vérifier si les CFA publics développent les formations de type
BAC PRO qui sont leur métier actuel, ou s’ils vont s’intéresser au niveau V et au difficile
problème de l’insertion des jeunes issus du collège, sans le brevet.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
68
3. La coopération européenne – les mutations
En fonction de la mise en application des pratiques européennes sur l’apprentissage, les
académies peuvent mettre en place des « modèles européens » à partir de leur réseau d’UFA.
Les besoins actuels de former aux emplois d’aujourd’hui et de demain, l’obligation
d’accompagner les mutations de l’économie, de mieux répondre aux disparités sectorielles font
des CFA académiques / avec réseau d’UFA, un moyen d’améliorer la souplesse et la rapidité
de réaction de l’offre de formation.
4. L’insertion des niveaux V (intra collèges) : un besoin actuel
Ce point est le plus difficile, car les E.P.L.E. ont un cœur de métier BEP – BAC PRO –
BTS qui ne s’adresse pas aux élèves les plus faibles à la sortie du collège. Par ailleurs,
l’apprentissage attire les élèves de niveau moyen qui espère ainsi trouver un emploi après
l’apprentissage.
« L’insertion » s’adresse aux jeunes qui s’inscrivent dans l’apprentissage artisanal (CAP) et qui
sont lassés de la scolarité théorique. L’insertion en E.P.L.E., si elle devenait nécessaire après
les événements récents dans le 93 (Seine-Saint-Denis), aurait l’avantage de pouvoir cumuler la
formation scolaire avec l’apprentissage, au sein du collège en particulier.
Par exemple en 1 + 1
−
1ère année en voie scolaire, avec un important travail de remédiation, plus individuel et de
la formation civique.
−
2ème année en apprentissage : préparer des diplômes type CAP où la demande est forte.
BTP, CHR, services aux personnes... et aux collectivités.
−
La création de CLIPA-CPA en E.P.L.E. (collèges) peut aussi être étudiée avec le dispositif
des CFA ACADEMIQUES.
Les E.P.L.E. sont les mieux placés pour pratiquer la formation en 1 + 1 auprès des élèves
arrivant avec un niveau scolaire très bas.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
69
Chapitre 6
LES FORMATIONS NOUVELLES EN UFA
1 + 1 et nouveaux métiers de services
La formule CFA ACADEMIQUE avec réseau d’UFA permet d’associer tous les avantages du
lycée à ceux de l’apprentissage. C’est donc un lieu propice à l’innovation.
Les démarches d’expérimentation mises en œuvre au niveau local constituent un volet souvent
méconnu de l’action de l’Education nationale. A l’image d’une transformation globale « par le
haut », l’expérimentation oppose la vision d’une évolution « par le bas ».
Dans les années 90, la région Rhône-Alpes a mis en œuvre dans les années 90 des expérimentations
dans le domaine des formations en alternance avec les unités de formation par apprentissage en
1 + 1 (UFA 1 + 1) que nous développerons dans ce chapitre. C’est dans le réseau FORMA SUP
que le développement de ce dispositif est le plus important en Rhône-Alpes, et le nombre de
formations est significatif (FORMA SUP + IFIR = 16 formations en 1 + 1).
Les types d’alternance
1ère année
2ème année
UFA Standard
Apprentissage
Apprentissage
UFA 1 + 1
Alternance sans statut scolaire
Apprentissage
Lycée professionnel
Alternance sous statut scolaire
Alternance sous statut scolaire
1 + 1 = 1ère année à temps plein VS
2ème année en apprentissage
(il existe aussi 1 + 2 et 2 + 2)
D’autres filières nouvelles ou en transformation méritent aussi une réflexion, car elles
correspondent à de nouveaux besoins de la société, et il paraît normal que le cadre de mise en
œuvre de l’apprentissage traditionnel soit modernisé.
Des changements sont prévisibles dans les domaines suivants :
−
−
−
le sanitaire et social
les services à la personne
les services à la collectivité : animation, environnement
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
70
1.
LES UFA EN 1 + 1
Les formations en 1 + 1 dans l’enseignement supérieur
C’est dans l’enseignement supérieur que la pratique de la formation en 1 + 1 s’est le mieux
stabilisée.
L’ESIV – Ecole Supérieure des Industries du Vêtement (titre homologué de niveau II)
−
−
1ère année Régime temps plein étudiant, sur 12 mois
2ème année Sous apprentissage, sur 15 mois.
Les élèves sont rémunérés par l’entreprise et ne paient aucun droit de scolarité en 2 années.
L’ESIV forme des cadres dotés d’une double compétence technique et managériale pour les
entreprises de la mode. En première année, les élèves vont acquérir les connaissances et les
compétences ainsi que les langues nécessaires pour occuper une formation technique lors de leur
apprentissage. Le cursus est compatible avec l’International.
ESCE – Ecole Supérieure du Commerce Extérieur (titre homologué BAC + 4)
−
−
1ère et 2ème années
3ème et 4ème années
Sous régime temps plein étudiant, sur 24 mois
Sous apprentissage, sur 24 mois.
Les premières années sont destinées à donner des bases solides aux étudiants et une bonne pratique
des langues étrangères.
A leur entrée en apprentissage, les entreprises pourront les employer dans des postes qualifiés et les
envoyer dans des missions à l’étranger.
FORMA SUP
(développement en page 42)
FORMA SUP / IFR avec 19 sections en 1 + 1, possède un savoir-faire complet de ce type de
formation.
L’expérience des UFA en 1 + 1 – Le dispositif
L’objectif premier des UFA 1 + 1 est de trouver pour le jeune le meilleur moyen d’acquérir les
bases de connaissance permettant la maîtrise de sa future activité professionnelle dans une
entreprise. La première année est un temps de préparation à l’apprentissage, tout en étant une année
scolaire à temps plein, avec l’objectif d’assurer les remises à niveau nécessaires.
Pour les établissements scolaires, les UFA 1 + 1 sont en mesure de constituer un élément
supplémentaire dans la palette des filières de formation que chaque partenaire est susceptible de
proposer. Cette répartition des responsabilités entre partenaires a une conséquence majeure sur les
sources du financement de la formation qui sont ainsi clairement partagées. La première année,
l’ensemble des frais est financé par l’Etat et la région. La gestion de l’UFA est partie intégrante du
budget de l’établissement. Par contre, en deuxième année, les frais de base sont à la charge du CFA
« sans mur » et dépendent donc des budgets de l’apprentissage pour les heures d’enseignement et
de suivi. Les ressources sont alors assurées par la région et la taxe d’apprentissage.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
71
Exemple de formation 1 + 1 en région Rhône-Alpes
−
Les formations supérieures utilisent ce dispositif, ainsi, le diplôme d’Etat d’infirmier, qui
a une durée de formation de 3 ans et 3 mois (50 % théorie, 50 % pratique) peut se préparer
en 1 + 2 :
La 1ère année
Les 2ème et 3ème années
−
est en formation initiale classique
sont faites avec un contrat d’apprentissage.
Les autres diplômes en Rhône-Alpes, préparés en 1 + 1, sont principalement des BAC PRO
et des BTS, c’est-à-dire des apprentis de niveaux moyens plus. Les entreprises sont
satisfaites de ces formations 1 + 1 qui proposent des apprentis préparés à l’entreprise et qui
arrivent avec de meilleures bases.
Les formations 1 + 1 et le difficile problème de l’insertion
La première année à temps plein en VS permettrait de donner de nouvelles bases aux élèves en
échec scolaire et de consacrer plus d’heures à la formation en salle.
Actuellement, un apprenti CAP maçon consacre 500 heures à l’étude la 1ère année pour 1.500
heures en formation en temps plein scolaire.
Dans l’hypothèse d’un apprentissage qui démarrerait à 14 ou 15 ans, c’est-à-dire dès la 5ème et la
4ème, les CFA ACADEMIQUES pourraient apporter le moyen de transformer une part des
collèges. L’échec scolaire concerne environ 80.000 jeunes en France, à la sortie du collège. Un
taux qui varie de 5 à 35 %, selon la zone concernée.
La mise en place d’une pédagogie mixte (1 + 1) peut être envisagée si le nombre d’entreprises
d’accueil s’avèrerait insuffisant.
Bien entendu, il serait nécessaire de faire des expérimentations pour trouver le meilleur
compromis : formation + entreprise + motivation.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
72
2. LES FILIERES EN PROGRESSION ET EN TRANSFORMATION
Le CFA ACADEMIQUE et ses UFA peuvent s’impliquer dans les filières nouvelles qui sont liées
à l’évolution de certains métiers de services pour lesquels les organismes professionnels ne sont pas
toujours suffisamment structurés.
Deux domaines de spécialités devraient attirer l’attention de l’apprentissage public :
−
−
33
34
les services aux personnes
les services à la collectivité
et les diplômes correspondants pour des jeunes de niveau V..
Prévention / Sécurité
Code diplôme
CAP
Gardien d’immeuble
500 – 34402 T
MC
Agent de prévention et de sécurité
Sûreté des espaces ouverts au public
Sécurité civile et d’entreprise
500 – 34403 T
010 – 34401 T
010 – 34402 T
BEP
Carrières sanitaires et sociales
510 – 33002 T
BAC PRO
Métiers de la sécurité (Police Nationale)
400 – 34401 T
Professions sanitaire et social
Code diplôme
CAP
Petite enfance
Agent de prévention et de médiation
500 – 33202 T
500 – 34002 M
MC
Aide à domicile
010 – 33001 T
BTS
Economie sociale et familiale
320 – 33203 T
Service aux entreprises et aux collectivités
Code diplôme
CAP
Opérateur des industries du recyclage
Agent polyvalent de restauration
Maintenance des bâtiments de collectivité
Employé technique de collectivité
Assistant technique en milieu familial et collectif
Agent d’assainissement et de collecte de déchets liquides spéciaux
Gestion des déchets et propreté urbaine
Maintenance et hygiène des locaux
500 – 22004 U
500 – 22129 M
500 – 23002 R
500 – 33405 T
500 – 33411 T
500 – 34303 T
500 – 34305 T
500 – 34306 T
BEP
Bio services
510 – 34302 T
BAC PRO
Hygiène – Environnement
400 – 34301 T
BTS
Hygiène – Propreté – Environnement
320 – 34302 T
Alors que la concurrence est importante entre CFA standard et UFA, dans les domaines
ECHANGES et GESTION (31) et COMMUNICATION et INFORMATION (32), les domaines
que nous venons de décrire permettraient d’employer en apprentissage des jeunes issus de milieux
défavorisés à la sortie du collège.
En quelque sorte, cela permettra à l’apprentissage public de rester dans une logique de « service
public » avec des emplois jeunes.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
73
Chapitre 7
REFLEXIONS SUR LES CFA ACADEMIQUES
Le projet de création de deux CFA académiques dans la Région Rhône-Alpes devrait apporter de
nouveaux atouts à l’apprentissage régional :
La possibilité de créer de 20 à 30 nouvelles UFA en E.P.L.E., ce qui permettrait de mettre en
place 50 sections nouvelles capables d’accueillir 1000 apprentis supplémentaires pour 2010.
La mise en place d’un CFA public dans l’académie va contribuer à mieux intégrer
l’apprentissage au sein des enseignements du second degré :
− par la présence de sections en apprentissage dans les E.P.L.E. qui devrait améliorer la
démarche de l’emploi des jeunes et la connaissance des bassins d’emplois (ASSEDIC) ;
− l’implantation immobilière des E.P.L.E., environ 300 en Rhône-Alpes, qui est importante
et de qualité, ce qui permet de réagir rapidement aux nouveaux besoins de l’aménagement
du territoire ;
− l’existence d’ateliers et de plateaux techniques capables d’accueillir des apprentis dont la
présence en ateliers est plus réduite que dans la scolarité normale. La création de nouveaux
CFA est de plus en plus difficile à réaliser : difficulté à trouver des terrains biens situés et
coût trop élevé de la construction d’établissements techniques.
Pour faire fonctionner une UFA, les besoins en locaux scolaires et en enseignants sont moins
importants (gain de 40 %), rapportés aux nombres d’élèves.
Pour la Direction Académique aux Enseignements Techniques (DAET), la force de l’offre de
formations techniques passe par l’amélioration des critères d’ensembles au niveau de
l’académie.
Cette création de CFA PUBLICS peut intervenir au niveau de l’amélioration de la totalité de
l’offre de formation technique pour laquelle il importe aujourd’hui de faire des choix
stratégiques et de faire progresser la cohérence et l’efficacité du dispositif en place.
Cependant au niveau de l’enseignement professionnel, les CFA publics sont appelés à jouer un
rôle marginal de l’ordre de 5 à 15 % de l’apprentissage total, compte tenu du fait que se sont
les entreprises qui embauchent les apprentis, ce qui est lié au dynamisme de l’économie et à
l’évolution des techniques.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
74
LE CHOIX DES E.P.L.E.
Les UFA comme moyen d’aider les jeunes à trouver un emploi
Face à la mise en place des CFA académiques, la réaction des E.P.L.E. paraît positive. Les chefs
d’établissements et les enseignants y voient un moyen pour aider les jeunes à trouver un emploi à
l’issue de leurs études. Ces dernières années, l’apprentissage a été médiatisé comme un moyen
pour trouver un emploi dans 90 % des cas.
Les projets d’UFA s’appuient sur le savoir-faire des E.P.L.E. qui se situent principalement dans les
domaines suivants :
• Techniques administratives et de la gestion CPC – 16
• Techniques de commercialisation CPL 15
pour les niveaux IV et III
(BAC PRO et BTS)
Aujourd’hui, si l’on sait que ces métiers s’exercent plutôt dans les grands villes, aucun pronostic ne
permet d’affirmer à terme que les besoins des entreprises et de l’administration apporteront des
débouchés suffisants pour ces jeunes.
Par ailleurs, la concurrence est forte dans ces domaines où les lycées et les CFA sont présents (128
sites en Rhône-Alpes).
Le Conseil régional Rhône-Alpes aurait certainement intérêt à faire le point des débouchés à moyen
et long terme, pour cette partie du tertiaire. Du fait de la banalisation de ces formations plus
faciles à mettre en oeuvre, le danger d’une saturation régionale existe.
En effet, ces diplômes ne demandent pas de plateaux techniques coûteux et importants comme les
pour les autres formations professionnelles, de type industrie, BTP, alimentation, hôtellerie...
(Voir Livret 2 - Annexe 11 bis).
Les autres possibilités d’application des UFA
Lors de nos différents entretiens, à l’occasion de cette étude, et particulièrement depuis les graves
incidents survenus dans les « banlieues françaises », nous pouvons pronostiquer que le Conseil
général Rhône-Alpes cherchera à répondre aux besoins du marché de l’emploi en tension et mettra
en place de nouveaux dispositifs de formation.
Avec cette orientation, les UFA pourraient être utilisées assez rapidement :
Pour aider l’insertion des populations en ZEP en multipliant le nombre de points de formation :
− Niveau V CAP, avec remédiation, CLIPA-CPA
− Niveau V en 1 + 1
Le nombre important d’E.P.L.E. (300 en Rhône-Alpes) pourrait permettre de rapprocher
géographiquement les formations principales en apprentissage, d’un nombre élevé de jeunes
dès la sortie du collège (ou dans le collège).
Bien entendu, pour éviter la concurrence directe avec le réseau des formations existant, il
faut se positionner ailleurs que dans les formations où la concurrence est élevée
(CPC 15 et CPC 16).
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
75
Les secteurs où il est possible d’ouvrir des UFA
en complément et avec les organisations existantes :
−
−
Industrie, BTP, maintenance auto, transport / logistique, nettoyage
et dans de nouveaux secteurs en croissance (CPC 18ème et 20ème), prévention / sécurité, sanitaire
et social, santé, services aux entreprises et aux collectivité
(tableau en page 59)
On peut aussi proposer des conventions entre les CFA et les entreprises, ou d’autres établissements
de formation pour sous-traiter la formation sur plateaux techniques à l’extérieur des UFA.
Ce peut être le cas de nouvelles formations comme la prévention / sécurité, aides aux personnes et
aux collectivités, l’hygiène / environnement, ces pratiques devront se mettre en place pour
introduire plus de souplesse dans la création de nouvelles UFA.
Le marché de l’emploi en Rhône-Alpes et les CFA
A partir des enquêtes BOM 2005 qui sont proposées par l’ASSEDIC, il est possible de constater
que 70.000 projets de recrutement sont proposés chaque année dans la région.
Les emplois proposés sont de niveaux V et IV et demandent de la flexibilité. Dans le Rhône-Alpes,
la saisonnalité est élevée (32 %) et augmente chaque année. C’est une réalité à prendre en
considération.
Quel que soit leur niveau de formation, les jeunes trouveront du travail là où la demande est forte :
− Hôtel / restauration / alimentation
− Commerce / vente
− Assitantes et accueil
− Chauffeurs-livreurs, agents d’entretien
− Aides aux personnes (enfance et maison)
− Aides-soignants...
Le domaine de l’animation (socio-culturel – loisirs...) mériterait d’être approfondi, car il s’agit
d’une demande qualifiée qui correspond à des formations professionnelles bien identifiées.
Un débouché pour les jeunes, avec 8.700 projets de recrutement, en Rhône-Alpes (voir tableau en
page 67)
Les deux nouveaux CFA d’académies du Rhône-Alpes s’inscrivent dans les pratiques actuelles de
l’apprentissage public en France (27.500 apprentis). L’imprégnation des lycées par les UFA et par
les apprentis et leurs entreprises sont un atout supplémentaire pour l’enseignement professionnel en
France.
Entre :
−
−
−
la première réaction des E.P.L.E. qui cherchent à créer des UFA avec des formations de
Niveaux IV et III dans le tertiaire, pour assurer des débouchés à leurs élèves ;
les besoins des jeunes en difficulté qui ont besoin d’une deuxième chance à la sortie du collège,
et les PME-PMI qui ne peuvent prendre des apprentis que si elles ont des besoins, à moins que
les grandes entreprises accueillent à leur tour une partie de la jeunesse pour former les
personnes qualifiées de demain,
il faut admettre que l’enseignement technique est un domaine complexe, mais qu’il est peuplé de
personnes de bonne volonté, soucieuses d’aider chaque jeune à réussir sa vie.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
76
Dans l’hypothèse de l’apprentissage dès 14 ans
Il s’agit à la fin de la 5ème/4ème de transférer plusieurs dizaines de milliers d’élèves de la scolarité à
plein temps dans des structures de CFA ou d’UFA.
Les CFA académiques se justifient pleinement dans ce transfert, car actuellement se sont les
E.P.L.E. (lycées et collèges) qui disposent des locaux nécessaires.
L’évolution des formations actuelles, soit 1.500 heures / an en voie scolaire, réduirait la formation
en centre à 600 h/ an. C’est-à-dire qu’il sera possible de traiter deux fois plus d’élèves dans les
mêmes locaux et avec des personnels en nombre moins importants.
L’apprentissage dès 14 ans devient lui-même un nouveau sujet d’étude qui peut entrer cependant
dans le cadre des CFA académiques.
Nous vous conseillons de consulter les besoins exprimés par les entreprises aux ASSEDIC de
Rhône-Alpes, en page suivante.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
77
REGION RHONE-ALPES : LES PRINCIPAUX FLUX D’EMBAUCHE
Les 15 métiers pour lesquels les projets de recrutement sont les plus élevés
Résultat de l’enquête BMO 2005 concernant les zones ASSEDIC ALPES et RHONE LOIRE
Secteurs d’activités et métiers
Alimentation – Hôtellerie / restauration
Serveurs, maîtres d’hôtel
Cuisiniers
Vendeurs en alimentation
Bouchers, charcutiers, boulanger
Commercialisation
Caissiers, employés LS
Vendeurs
Représentants, VRP
Cadres commerciaux et TC
Secrétariat / Gestion
Secrétaires, assistantes
Standardistes, accueil
BTP – Transport - Maintenance
Conducteurs routiers
Maçons qualifiés
Ouvriers manutention
Agents d’entretien
Conducteurs d’engins / Levage
Social / Aide à la personne
Animateurs socio-culturels
Employés de maison / Aide maternelle
Aides-soignants
TOTAL
Rhône-Loire
Alpes
Rhône-Alpes
3.664
1.258
-
11.006
4.039
1.365
1.053
14.670
5.297
1.365
1.053
4.922
17.463
2.652
1.425
1.892
1.516
2.962
1.356
1.136
-
7.485
5.454
1.755
2.700
4.455
1.476
1.350
2.826
3.231
4.050
7.281
1.514
1.491
1.343
-
1.157
2.010
4.005
1.824
2.671
3.501
1.343
4.005
1.824
4.348
8.996
13.344
3.467
2.591
1.377
5.233
1.053
-
8.700
3.644
1.377
7.435
6.286
13.721
28.715
41.025
69.740
◊
22.385
5.614
2.781
3.028
1.516
◊
12.939
PJ / extraits de l’enquête BMO 2005 ALPES et RHONE ALPES.
Les différents flux présentés représentent les métiers les plus actifs au niveau de l’emploi en
Rhône-Alpes.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
78
CONCLUSION GENERALE
A peine mis en place, les CFA ACADEMIQUES du Rhône-Alpes sont sollicités avec leurs UFA
pour apporter des solutions à l’ensemble de la région qui accueille 180.000 élèves dans le
technique, dont 32.000 apprentis.
Les nouveaux CFA ont certes de nombreux avantages, en particulier celui de pouvoir bâtir
rapidement un réseau d’UFA en s’appuyant sur 300 E.P.L.E., c’est-à-dire 20 à 50 lycées par
département.
Les problèmes de recherche de terrains bien situés, de création de plateaux techniques et
d’optimisation de personnels enseignants semblent résolus dans ce dispositif. La pratique montrera
que la formation en apprentissage est un exercice complexe et que la mise en place du nouveau
réseau d’UFA devra se faire avec un esprit pragmatique.
Ces deux CFA publics s’inscrivent dans une organisation nationale (DESCO 7) de l’apprentissage
public en E.P.L.E. Cette organisation, en mettant en place des moyens de communication
importants, trouve actuellement son 2ème souffle avec 27.500 apprentis, 413 structures déjà
installées dans 23 académies et les réseaux opérationnels de proximité (les ROP) pour assurer le
développement quantitatif et qualitatif de l’apprentissage au sein de l’Education nationale.
A titre d’exemple, ces nouvelles UFA pourraient, en quelques années, rapprocher les principaux
diplômes en apprentissage d’un grand nombre de jeunes en bénéficiant de l’implantation des
E.P.L.E. qui est très dense.
Exemple : rapprocher les UFA à 20 minutes de la majorité des élèves pour les 10 BEP et BAC
PRO qui débouchent le plus sûrement sur l’emploi au niveau local.
L’ouverture d’UFA pourrait être utilisée pour régler des problèmes régionaux ou locaux.
Pour les métiers en tension, par exemple l’hôtellerie et la restauration dans les Alpes, il paraît utile
de créer des UFA dans les différents lycées hôteliers de Rhône-Alpes pour accroître la part de la
formation par apprentissage :
−
−
−
−
BEP des métiers de la restauration et de l’hôtellerie
CAP cuisine
CAP restaurant
CAP services hôteliers
en cherchant à régler le difficile problème du cycle d’alternance pour qu’il s’ajuste avec les
périodes saisonnières.
Saisons touristiques
−
−
HIVER
ETE
du 20 décembre aux vacances scolaire de Pâques
du 15 juin au 15 septembre
Au niveau local, les E.P.L.E. peuvent faire coïncider les besoins des entreprises ou leur savoirfaire. Par exemple, la région Poitou-Charentes, où est situé le « Futuroscope », a ouvert des
sections d’apprentissage pour les formations « d’accueil-réception ».
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
79
Le développement de l’apprentissage public passe aussi par l’amélioration de la « PEDAGOGIE en
ALTERNANCE ».
Jusqu’à ces dernières années, l’apprentissage accueillait 50 % de jeunes préparant un CAP pour les
entreprises artisanales. C’est donc à partir de l’apprenti boucher ou de l’apprenti maçon que ce sont
écrits et édités les manuels de formation pour l’apprentissage.
Puis s’est développé un autre apprentissage : celui qui concerne l’apprenti BEP qui a obtenu le
brevet des collèges, ou celui qui prépare un BAC PRO ou un BTS. Ce niveau de formation qui est
assez bien représenté dans l’apprentissage industriel demande une pédagogie différente pour arriver
à un niveau de jeunes comparable aux élèves issus d’une scolarité à temps plein.
Ceci suppose que le CFA assume pleinement sa responsabilité pédagogique au CFA avec des
enseignants préparés à cette pédagogie qui nécessite des programmes et des outils pédagogiques
particulièrement performants.
Les CFA publics et leurs réseaux d’UFA seront sans doute confrontés à l’insertion des jeunes
du collège en situation d’échec scolaire. Certains métiers recherchent des personnels pour
les métiers manuels : les artisans, le BTP, le CHR, l’alimentation et les nouveaux services :
prévention / sécurité, aide à domicile, agent de prévention et services aux collectivités et aux
entreprises. Avec les UFA au collège et au lycée, l’insertion des jeunes en situation d’échec
scolaire devrait bénéficier d’un environnement nouveau et qui apporte de nouvelles possibilités. Un
lieu qui devrait intéresser les chercheurs en pédagogie appliquée.
Les nouveaux besoins de la société : aide aux personnes, sanitaire et social... devraient assez
rapidement servir de base à l’ouverture de nouvelles UFA avec des pédagogies nouvelles.
Parmi les propositions récentes des E.P.L.E. volontaires à l’ouverture d’une UFA, les diplômes de
la 15ème CPC : techniques de commercialisation et 16ème CPC : techniques administratives et de
gestion sont nettement majoritaires.
Dans le cadre de cette étude, il nous est difficile de faire un pronostic sur la qualité des débouchés
de ces formations.
Nous l’avons montré ces domaines de formation sont importants, car ils s’adressent au secteur
privé comme au secteur public, mais le nombre de sites de formations paraît « élevé », même si les
apprentis trouvent un emploi plus facilement que les jeunes issus de la voie scolaire standard.
L’un des souhaits de l’AFDET, Association Française pour le développement de l’Enseignement
Technique, est de relever le défi économique et social actuel. Il faut donc souhaiter aux nouveaux
CFA académiques du Rhône-Alpes de participer à la modernisation de l’apprentissage régional.
Etude : Le développement de l’apprentissage dans les établissements publics
80

Documents pareils