diagnostic - Communauté de Communes de la Région de Saverne
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diagnostic - Communauté de Communes de la Région de Saverne
Adeline KRAEMER PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA REGION DE SAVERNE DIAGNOSTIC Juin 2006 PLH de la CCRS - Diagnostic - SOMMAIRE PLH de la CCRS - Diagnostic - -1- Abréviations et sigles _________________________________________________ 4 Introduction ________________________________________________________ 6 I. Le cadre législatif du Programme Local de l’Habitat_______________________ 10 A. Bref historique : L’origine et l’évolution du PLH ________________________ 11 1. La loi d’orientation pour la ville (LOV) ______________________________ 11 2. La loi sur la diversité de l’habitat __________________________________ 11 3. La loi relative à la mise en œuvre du pacte de relance pour la ville _____ 11 4. La loi relative à la lutte contre les exclusions ________________________ 12 5. La loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale _____________________________________________________ 12 6. La loi n°2000-1208 dite loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) ___ 12 7. La loi Libertés et Responsabilités Locales____________________________ 12 8. La loi portant engagement national sur le logement ___________________ 12 9. La loi instituant le droit au logement opposable ______________________ 13 B. Le PLH aujourd’hui ________________________________________________ 13 1. Généralités _____________________________________________________ 13 2. La procédure d’élaboration _______________________________________ 14 3. Les acteurs associés pour la CCRS __________________________________ 17 II. Evaluation des politiques de l’habitat de la CCRS _________________________ 19 A. Le PLH du District de Saverne _______________________________________ 20 1. Les objectifs ____________________________________________________ 20 2. Les résultats ____________________________________________________ 21 B. La 1ère OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat) ________ 22 1. Les objectifs ____________________________________________________ 22 2. Les résultats ____________________________________________________ 23 C. La seconde OPAH __________________________________________________ 25 1. Les objectifs ____________________________________________________ 25 2. Les résultats ____________________________________________________ 25 D. L’actuelle Mission Habitat___________________________________________ 26 1. Les objectifs ____________________________________________________ 26 2. Les résultats de la mission en 2005 _________________________________ 27 E. Campagne de valorisation du patrimoine : Travaux d’entretien sur immeubles d’intérêt architectural__________________________________________________ 28 1. Les conditions d’accès aux subventions et les travaux subventionnables __ 28 2. Le montant des subventions _______________________________________ 29 F. Conclusion politique de l’habitat _____________________________________ 29 III. L’aménagement du territoire et le Programme Local de l’Habitat _________ 30 A. Le principe de compatibilité… _______________________________________ 31 1. … avec le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) __________________ 31 2. … avec le Plan Local d’Urbanisme (PLU) _____________________________ 32 3. L’articulation avec le PDALPD (Plan d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées) ______________________________________________ 33 4. Programme d’Intérêt Général n°2 (PIG) _____________________________ 34 B. L’Observatoire de l’Habitat _________________________________________ 34 1. L’aspect législatif _______________________________________________ 34 2. La mise en place d’un observatoire permanent de l’habitat ____________ 35 C. Une bonne accessibilité et une offre de transports diversifiée ____________ 36 1. Axes routiers et autoroutiers : _____________________________________ 36 2. Transports en commun ___________________________________________ 39 IV. Un Bourg-Centre prédominant : Saverne_______________________________ 42 A. L’attractivité et le rôle prépondérant de Saverne _______________________ 43 B. Une économie principalement rythmée par Saverne _____________________ 44 PLH de la CCRS - Diagnostic - -2- 1. Secteurs d’activité et activités économique _________________________ 44 2. Répartition des emplois par catégories socioprofessionnelles ___________ 46 3. Le taux de chômage______________________________________________ 46 V. Situation démographique _____________________________________________ 48 A. Une population en constante augmentation mais concentrée à Saverne ____ 49 B. Structure de la population __________________________________________ 49 C. Une population croissante principalement due au solde naturel ___________ 50 D. Les perspectives démographiques d’ici 2020 ___________________________ 50 E. Des ménages en augmentation mais de plus petite taille _________________ 52 F. Répartition sociale des ménages sur le territoire de la CCRS (Source : www.impots.gouv.fr) ___________________________________________________ 54 G. Les bénéficiaires d’aides spéciales ___________________________________ 55 1. Les bénéficiaires du FSL (Fonds de Solidarité Logement) _______________ 55 2. Les bénéficiaires de minimas sociaux : RMI (Revenu Minimum d’Insertion), AAH (Allocation Adulte Handicapée) et API (Allocation de Parent Isolé) ______ 56 3. Les aides au logement : ALF (Allocation de Logement Familiale), l’ALS (Allocation de Logement Social) et APL (Aide Personnalisée au Logement) ____ 58 VI. Le parc de logements ______________________________________________ 62 A. L’analyse du marché de l’habitat ____________________________________ 63 1. Une large majorité d’occupants propriétaires ________________________ 63 2. La prédominance de la maison individuelle __________________________ 63 3. Evolution du parc de logements de 1982 à 1999 pour la CCRS ___________ 64 4. Evolution du parc de logements par catégories d’occupation de 1982 à 1999 65 5. Une relative stabilité résidentielle _________________________________ 67 6. Des RP (Résidences Principales) relativement spacieuses_______________ 67 7. Ancienneté des bâtiments_________________________________________ 68 8. Niveau de confort des RP _________________________________________ 68 9. Le logement insalubre (Source DDASS) ______________________________ 69 B. Le logement locatif privé ___________________________________________ 69 1. Un parc locatif privé majoritairement Savernois ______________________ 69 2. Des loyers moyennement élevés en stabilisation ______________________ 70 3. Une offre locative privée en décalage avec la demande _______________ 70 4. La réhabilitation du parc privé_____________________________________ 71 C. Le logement locatif public __________________________________________ 71 1. Un parc social concentré à Saverne _________________________________ 71 2. Le parc locatif communal _________________________________________ 76 D. Un foncier prisé et onéreux _________________________________________ 79 1. Construction ____________________________________________________ 79 2. Un foncier onéreux ______________________________________________ 80 3. Une forte demande en terrain à bâtir _______________________________ 81 4. Des politiques locales de logements souvent portées par des lotissements communaux _________________________________________________________ 82 E. Le marché de l’immobilier __________________________________________ 84 1. Une pression immobilière croissante ________________________________ 84 F. Le logement des personnes à besoins spécifiques _______________________ 87 1. L’accueil de la petite enfance et le péri-scolaire _____________________ 87 2. Le logement des étudiants ________________________________________ 87 3. Le logement des personnes âgées __________________________________ 88 4. Le logement des personnes handicapées ____________________________ 89 5. Hébergement d’urgence le logement temporaire et d’insertion _________ 89 6. L’ARL (Atelier de Recherche de Logement) __________________________ 92 Synthèse du diagnostic 95 PLH de la CCRS - Diagnostic - -3- Abréviations et sigles AAH : allocation Adulte Handicapée ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie ADEUS : Agence de Développement et d’Urbanisme de l’agglomération de Strasbourg DDASS : Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales DDE : Direction l’Equipement Départementale DRE : Direction l’Equipement de Régionale de EPCI : Etablissement Public Coopération Intercommunale de ALF : Allocation de Logement Familiale ALS : Allocation de Logement Social ANAH : Agence Nationale l’Amélioration de l’Habitat pour FSL : Fond de Solidarité Logement ha : hectare API : Allocation de Parent Isolé hbts : habitants APL : Aide Personnalisée au Logement ARIM : Association Immobilière de Restauration INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques JO : Journal Officiel CAF : Caisse d’Allocations Familiale LOV : Loi d’Orientation pour la Ville CCAS : Centre Communal d’Action Sociale Nb : Nombre CCH : Code de la Construction et de l’Habitation OM : Ordures Ménagères CCRS : Communauté de Communes de la Région de Saverne PALULOS : Prime à l’Amélioration des Logements à Usage Locatif Sociale CEC : Contrat Emploi Consolidé PDALPD : Plan d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées CES : Contrat Emploi Solidarité CESF : Conseillère Economique Sociale et Familiale PDH : Programme l’Habitat Départemental de PIG n°2 : Programme d’Intérêt Général CG 67 : Conseil Général du Bas-Rhin PLH : Programme Local de l’Habitat CSP : Catégorie socioprofessionnelle PLI : Prêt Locatif Intermédiaire CU : Code de l’Urbanisme PLU : Plan Local d’Urbanisme CUS : Communauté Urbaine de Strasbourg POS : Plan d’Occupation des Sols PLH de la CCRS - Diagnostic - -4- RNU : Règlement National d’Urbanisme Sup : Superficie RMI : Revenu Minimum d’Insertion ZA : Zone d’activités RP : Résidence Principale ZAC : Zone d’Aménagement Concertée SCOT : Schéma de Cohérence Territorial ZFU : Zones Franches Urbaines SIG : Système Géographique ZRU : Zones de Redynamisation Urbaine d’Information ZUS : PLH de la CCRS - Diagnostic - Zones Urbaines Sensibles -5- Introduction La Communauté de Communes de la Région de Saverne (CCRS) est située au nordouest du Bas-Rhin. Le territoire est limitrophe à l’ouest avec la Moselle. Strasbourg est à une cinquantaine de kilomètres tout comme l’Allemagne. La CCRS est traversée d’est en ouest par la rivière de la Zorn et en parallèle par le Canal de la Marne-au-Rhin. Elle regroupe 27 Communes : - Altenheim Dettwiller Eckartswiller Ernolsheim-lès-Saverne Friedolsheim Furchhausen Gottenhouse Gottesheim Haegen Hattmatt Landersheim Littenheim Lupstein Maennolsheim - Monswiller Ottersthal Otterswiller Printzheim Reinhardsmunster Saessolsheim Saint-Jean-Saverne Saverne Steinbourg Thal-Marmoutier Waldolwisheim Westhouse-Marmoutier Wolschheim Différents paysages composent le territoire et procurent un patrimoine naturel et paysager diversifié. 3 entités se dégagent : les Communes du Piémont, les Communes des collines sous vosgiennes et les Communes du Kochersberg. Le bâti n’est pas à oublier car la CCRS jouit d’un patrimoine architectural remarquable. La CCRS est un Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) qui est un regroupement de Communes ayant pour objet l’élaboration de « projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ». Dans ce cadre l’intercommunalité bénéficie de compétences obligatoires (aménagement de l’espace et développement économique) mais aussi de compétences optionnelles (protection et mise en valeur de l’environnement et politique du logement et du cadre de vie). C’est dans l’optique de l’application de cette dernière compétence que la CCRS a décidé d’élaborer un nouveau Programme Local de l’Habitat (PLH). Le dernier étant arrivé à échéance en 2000. La CCRS ne se trouve pas dans le cadre d’une obligation de réalisation d’un PLH. L’EPCI souhaite satisfaire la demande en logement. Cette élaboration marque ainsi la volonté politique d’intervention en matière de logement sur le territoire. Cette décision s’intègre dans la politique du Conseil Général du Bas-Rhin. Plusieurs points composent le diagnostic. Tout d’abord elle s’attache au cadre législatif et renseigne sur la procédure à suivre et la démarche que souhaite entreprendre la CCRS. Dans un second temps il s’agit de décrire les politiques de l’habitat qui ont existé, et qui, existent sur le territoire. Vient ensuite la définition des interactions avec les différents documents et programmes d’aménagement (Schéma de Cohérence Territoriale, Plan d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées…) et de planification (documents d’urbanisme). L’Observatoire de l’Habitat est également abordé ici car il s’avère très important dans le futur. Cette partie décline un autre aspect de l’aménagement : les transports. PLH de la CCRS - Diagnostic - -7- La dernière partie s’attache à l’approche des principales caractéristiques du territoire. Sont alors abordés plus finement la situation démographique et le parc de logements (analyse du marché, logement locatif …) afin de tirer des conclusions dans ces domaines. Ce présent diagnostic va permettre la définition des orientations et des actions à mettre en place sur le territoire de l’EPCI selon les dysfonctionnements observés. PLH de la CCRS - Diagnostic - -8- Territoire de la CCRS Source carte Michelin Les 27 Communes de la CCRS Source CCRS PLH de la CCRS - Diagnostic - -9- I. Le cadre législatif du Programme Local de l’Habitat PLH de la CCRS - Diagnostic - -10- Le PLH est un instrument de prévision et de programmation qui s’inscrit dans le moyen terme. Il a pour objectif de répartir de façon équilibrée les logements sur le territoire des Communes. Le PLH est un instrument de mixité sociale. Il participe pleinement à la politique de diversité de l’habitat. Il constitue selon la circulaire du 31 janvier 2000, la procédure la plus structurée pour définir les politiques locales de l’habitat. A. Bref historique : L’origine et l’évolution du PLH Le PLH fut institué pour la première fois au début des années 80. En effet la loi datée du 7 janvier 1983 (n°83-8, JO du 9 janvier 1983) offre la possibilité aux Communes ou EPCI (Etablissement public de Coopération Intercommunale) de mettre en place un PLH. Cette loi résulte de la décentralisation et est relative à la répartition des compétences entre les communes, les départements, les régions et l’Etat. L’article 78 indique « Les communes ou les établissements publics de coopération intercommunale peuvent définir un programme local de l'habitat qui détermine leurs opérations prioritaires et notamment les actions en faveur des personnes mal logées ou défavorisées. » De nombreuses autres lois sont venues par la suite compléter et modifier, la loi du 7 janvier 1983, afin de tenir compte de l’évolution du contexte socio-économique et politico-administratif. Ces dispositions avaient donc pour but de le rendre plus opérationnel. 1. LA LOI D’ORIENTATION POUR LA VILLE (LOV) La LOV, datée du 13 juillet 1991, a instauré une nouvelle dimension à l’urbanisme il s’agit de la prise en compte de l’aspect social. Les PLH sont concernés par ces nouvelles dispositions. Il s’agit de mettre en cohérence l’objectif de mixité sociale et le principe du droit au logement. Cette loi vise à assurer à tous les habitants des villes des conditions de vie et d'habitat favorisant la cohésion sociale et de nature à éviter ou à faire disparaître les phénomènes de ségrégation. Cette politique doit permettre d'insérer chaque quartier dans la ville et d'assurer dans chaque agglomération la coexistence des diverses catégories sociales. A noter que les PLH réalisés avant la date effective de la loi doivent être transformés selon les nouvelles conditions. 2. LA LOI SUR LA DIVERSITE DE L’HABITAT La loi sur la diversité de l’habitat, datée du 21 janvier 1995, assouplit certaines dispositions de la LOV en simplifiant par la même occasion la procédure du PLH. 3. LA LOI RELATIVE A LA MISE EN ŒUVRE DU PACTE DE RELANCE POUR LA VILLE La loi du 14 novembre 1996 est relative à la mise en œuvre du pacte de relance pour la ville. On distingue trois niveaux d'intervention : PLH de la CCRS - Diagnostic - -11- - les Zones Urbaines Sensibles (ZUS) ; - les Zones de Redynamisation Urbaine (ZRU) ; - les Zones Franches Urbaines (ZFU). Les trois niveaux d'intervention ZUS, ZRU et ZFU, caractérisés par des dispositifs d'ordre fiscaux et sociaux d'importance croissante, visent à répondre à des degrés différents de difficultés rencontrées dans ces quartiers. L’article 30 de cette loi rend obligatoire l’élaboration d’un PLH par les communes comprenant sur leur territoire une ZUS. 4. LA LOI RELATIVE A LA LUTTE CONTRE LES EXCLUSIONS Le régime des PLH est renforcé pour les grandes agglomérations par la loi en date du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions. En effet le seuil à partir duquel certaines communes sont tenues d’élaborer un PLH pour remplir leurs obligations en matière de construction locative sociale est abaissé. 5. LA LOI RELATIVE AU RENFORCEMENT ET A LA SIMPLIFICATION DE LA COOPERATION INTERCOMMUNALE La loi du 12 juillet 1999 relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale. Le PLH devient une composante obligatoire des communautés urbaines et communauté d’agglomération en matière d’équilibre social de l’habitat. 6. LA LOI N°2000-1208 DITE LOI SOLIDARITE ET RENOUVELLEMENT URBAIN (SRU) L’article 55 de la loi SRU, votée le 13 décembre 2000, renforce la dimension opérationnelle des PLH. Il précise leur contenu avec la définition d’objectifs quantifiés de logements locatifs conventionnés (neufs ou existants réhabilités, au sens qu’en donne la loi, qui va au-delà du logement locatif social) et un plan de revalorisation de l’habitat social existant. L’un des objectifs du PLH intercommunal est alors de répartir et de phaser dans le temps l’effort de production de logements locatifs conventionnés en fonction des contraintes des communes (disponibilité foncière…). La structure intercommunale est ainsi renforcée. 7. LA LOI LIBERTES ET RESPONSABILITES LOCALES La loi Libertés et Responsabilités Locales du 13 août 2004 fait du PLH le document de référence de la stratégie intercommunale de l’habitat et la condition d’obtention de la délégation de compétences aux EPCI en matière d’aide à la pierre. 8. LA LOI PORTANT ENGAGEMENT NATIONAL SUR LE LOGEMENT Adoptée le 13 juillet 2006, la loi dite « ENL » constitue le volet législatif du Pacte National pour le Logement et renforce le volet logement du plan de cohésion sociale. Elle se répartit en 4 thématiques : - aider les collectivités à construire, - augmenter l’offre de logements à loyers maîtrisés, PLH de la CCRS - Diagnostic - -12- - favoriser l’accession sociale à la propriété pour les ménages modestes, - renforcer l’accès de tous à un logement confortable. Dans un souci d’une cohérence plus grande sur le territoire, le législateur porte création, dans la loi ENL, d’un Plan Départemental de l’Habitat (PDH). Il a pour objet, dans chaque département, d’assurer « la cohérence entre les politiques d'habitat menées dans les territoires couverts par un programme local de l'habitat et celles menées dans le reste du département ». Le PDH se place hiérarchiquement sous le Schéma de Cohérence Territorial mais également sous les PLH selon l’article L 302-10 du Code de la Construction et de l’Habitat, les orientations du PDH doivent donc être conformes à ces deux documents. En revanche, ils doivent seulement prendre en compte les besoins définis par le plan départemental d’actions pour le logement des personnes défavorisées et ceux résultant des sorties des établissements d'hébergement ou services figurant au schéma départemental d'organisation sociale et médico-sociale, lesquels n’ont donc qu’une valeur indicative. 9. LA LOI INSTITUANT LE DROIT AU LOGEMENT OPPOSABLE La loi du 5 mars 2007 porte création du DALO, le « Droit au Logement Opposable ». Il ouvre la possibilité, pour toute personne sans domicile et résidant de façon régulière sur le territoire français, d'engager un recours contre les pouvoirs publics dans le cas où les démarches entreprises en vue de l'obtention d'un logement social resteraient infructueuses. Ces voies de recours sont d’abord amiables, devant une instance de médiation chargée d’examiner et de porter la demande auprès de l’autorité responsable, puis elles sont, en dernier ressort, juridictionnelles. Comme on a pu le constater le PLH s’est vu remanier et a subi des modifications à plusieurs reprises depuis sa création (au début des années 80). Ce sont principalement des notions de mixité sociale et de diversité de l’habitat qui ont été intégrées. Les changements avaient pour but d’être en cohérence avec les préoccupations et les problèmes sociaux rencontrés. B. Le PLH aujourd’hui 1. GENERALITES L’article L 302-1 du Code de la Construction et de l’Habitation définit le PLH ainsi : « Le PLH est établi par un établissement public de coopération intercommunale pour l’ensemble de ses communes membres. Le PLH est définit pour une durée au moins égale à six ans, les objectifs et les principes d’une politique visant à répondre aux besoins en logements et en hébergement, à favoriser le renouvellement urbain et la mixité sociale et à améliorer l’accessibilité du cadre bâti aux personnes handicapées en assurant entre les quartiers d’une même commune une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logements. » Afin de réaliser ces objectifs il convient de prendre en compte plusieurs éléments du territoire. Ainsi l’article L.302-1 précise « ces objectifs et ces principes tiennent compte de l’évolution démographique et économique de l’évaluation des besoins des habitants actuels et futurs, de la desserte en transports et des options d’aménagement déterminées PLH de la CCRS - Diagnostic - -13- par le schéma directeur ou le schéma de secteur, lorsqu’ils existent, ainsi que des dispositions du plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées, des chartes intercommunales du logement définies à l’article L 441-1-5 et du protocole d’occupation du patrimoine social des communes quand ils existent. » Le PLH doit énoncer les moyens financiers par l’EPCI ou la commune pour mettre en œuvre les objectifs fixés. Le contenu du PLH est obligatoire et se compose de 3 parties définies par les articles R. 302-1, R. 302-1-1, R. 302-1-2, R. 302-1-3. L’article R 302-1 indique ainsi la composition du PLH : - Un diagnostic sur le fonctionnement du marché local du logement et sur les conditions d’habitat dans le territoire auquel il s’applique, - Un document d’orientation comprenant l’énoncé des principes et objectif du programme, - Un programme d’actions détaillé pour l’ensemble du territoire auquel il s’applique et pour chaque secteur géographique défini à l’intérieur de celui-ci. L’engagement dans l’élaboration d’un PLH donne lieu à une évaluation. A noter que l’efficacité de la mise en œuvre peut être accrue par le transfert à l’EPCI des compétences communales en matière d’action foncière et d’urbanisme. 2. LA PROCEDURE D’ELABORATION C’est l'organe délibérant de l’EPCI qui décide d'engager la procédure d'élaboration du PLH. Il indique par la même délibération les personnes morales qu'il juge utile d'associer à l'élaboration du programme, ainsi que les modalités de leur association. Cette délibération doit d’ailleurs leur être notifiée. Lorsqu’un EPCI élabore un PLH, son champ d’application est identique à celui du périmètre de l’établissement ceci dans un souci de cohérence au sein de ce territoire. Par dérogation, une Commune peut élaborer seule un PLH lorsqu’elle n’est pas membre d’un EPCI ou lorsque cet établissement existe mais ne se saisit pas de cette compétence. La procédure est alors dirigée par le Maire et le PLH est adopté par le Conseil Municipal. Dans ce cas le PLH communal est élaboré non pas en « association » mais en « coopération » avec le représentant de l’Etat. Cette association traduit une plus forte implication de ce dernier dans l’écriture du document. Notre propos s’attardera particulièrement à la procédure d’élaboration pour un EPCI. L’élaboration du PLH est placée sous l’autorité du président de l’EPCI. Les Communes de l’EPCI doivent obligatoirement être consultées sur le projet. Ce dernier devant être arrêté par l’assemblée délibérante. La consultation des Communes et leur acceptation du PLH ne porte que sur les moyens respectifs qu’elles devront mettre en œuvre. Dès lors, seule une acceptation expresse peut les engager. Leur silence pendant deux mois ne fait pas obstacle à l’adoption du projet. Mais en s’opposant ou refusant le PLH une ou plusieurs Communes peuvent remettre en cause l’équilibre même du projet. Ainsi toute la cohérence envisagée peut s’avérer contrariée. Le projet du PLH est, comme nous l’avons déjà souligné, adopté par l’assemblée délibérante de l’EPCI. Parfois l’avis des Communes limitrophes est demandé. Le dossier est ensuite transmis au Préfet. Dès cette réception l’autorité préfectorale prend connaissance du document et dispose d’un mois pour demander une modification du projet lorsqu’elle estime qu’il ne remplit pas l’objectif de diversité de l’habitat. PLH de la CCRS - Diagnostic - -14- Aucune sanction juridique n’est prévue en cas de demande de modification. Le Préfet ne peut pas s’opposer à l’adoption du PLH. L’EPCI peut ainsi accepter ou refuser les modifications proposées. Il existe malgré tout une sanction indirecte. Elle est d’ordre financière et prend la forme d’un refus de l’Etat de signer la convention post-PLH par laquelle il s’engage à privilégier les objectifs fixés lors de la répartition locale des crédits alloués du logement. Dans l’hypothèse où les modifications demandées sont réalisées, leur importance peut justifier une seconde consultation des Communes Membres de l’EPCI. Le PLH est un instrument élaboré pour 6 ans. L’EPCI doit délibérer au moins une fois par an sur l'état de réalisation du programme et son adaptation à l'évolution de la situation sociale ou démographique (art L302-3 du CCH). L’article L302-4 indique : « Le PLH peut être modifié par l'organe délibérant de l’EPCI à condition qu'il ne doit pas porter atteinte à son économie générale. Lorsque le périmètre de l’EPCI est étendu à une ou plusieurs communes, le programme local de l'habitat peut faire l'objet d'une modification, si les communes concernées représentent moins du cinquième de la population totale de l'établissement au terme de cette extension de périmètre. Le projet de modification est transmis pour avis au représentant de l'Etat dans le département ainsi qu'aux personnes morales associées en application de l'article L. 302-2. Leur avis est réputé donné s'il n'est pas rendu dans un délai de deux mois à compter de la transmission du projet. Le projet de modification est approuvé par l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale. » La procédure d’élaboration d’un PLH est très normée (voir détail pour la CCRS dans le schéma page suivante) et implique une relation constante entre de nombreux acteurs pour une opération réussite. PLH de la CCRS - Diagnostic - -15- Planning de la procédure d’élaboration du PLH intercommunal de la Communauté des Communes de la Région de Saverne Tous les textes de lois sont tirés du CCH (Code de la Construction et de l’Habitation) A partir de Juin 2006 28 Février 2006 Courant 2007 Notification aux personnes morales à associer (L303-2 et R302-5), Transmission au Préfet et modalités d’association de l’Etat (L302-2 et R302-6), Porter à connaissance du Préfet dans un délai de 3 mois (L302-2 et R302-7), Ce dernier contenant des informations nécessaires à l’élaboration du PLH et fait part à l’EPCI « des objectifs locaux à prendre en compte en matière de diversité de l’habitat et de répartition équilibrée des différents types de logements dans l’agglomération ». Détermination des principes et objectifs et du programme d’actions d’après le diagnostic de la CCRS par le bureau d’études. Elaboration du PLH : diagnostic en interne, énoncé des principes et objectifs et programme d’actions confiés à un bureau d’études, Transmission du projet de PLH aux Communes et EPCI compétents en matière d’urbanisme (L302-2 et R3029), Délibération et avis des Communes et EPCI dans un délai de 2 mois (L302-2 et R302-9), Sans réponse dans un délai de 2 mois à compter de la transmission du projet arrêté, leur avis est réputé favorable (L302-2 et R302-9). Transmission du projet au Préfet qui soumet pour avis dans un délai de 2 mois au comité régional de l’habitat. Son avis est transmis au préfet (L302-2 et R302-10), Demande de modification du Préfet si besoin est dans un délai d’un mois à compter de la transmission de l’avis du Comité Régional de l’Habitat (L302-2 et R302-10). Lancement d’un appel d’offre pour un bureau d’études et décision du président. Délibération d’engager procédure d’élaboration du PLH sur le territoire de la CCRS (R302-3) Rendu du diagnostic Rendu du bureau d’études Arrêt du projet de PLH par délibération de l’EPCI (R302-8) Nouvelle délibération de l’EPCI sur le projet R302-10 PLH de la CCRS - Diagnostic - Délibération sur les demandes motivées de modifications présentées, le cas échéant, par le Préfet. S’il les accepte, il transmet pour avis le projet ainsi modifié aux Communes et aux EPCI suivant les modalités prévues à l’article R302-9. (R302-11), Le PLH est adopté par l’EPCI. Sa délibération est transmise aux personnes morales prévues à l’article R302-9 (R302-11), Transmission du PLH adopté et des avis exprimés en application des articles R 302-9 et R 302-10 pour information aux personnes morales associées à son élaboration (R302-11), Affichage de la délibération pendant 1 mois au siège de l’EPCI et dans les Mairies des Communes Membres. Cet affichage est mentionné dans un journal départemental. (décret du 4/04/05, article R302-12), Le PLH adopté est tenu à disposition du public au siège de l’EPCI dans les Mairies des Communes Membres ainsi qu’à la préfecture du département intéressé. (R302-12) Nouvelles Délibérations -16- Suivi de Réalisation du PLH : Bilan annuel (L302-3 et R302-13) Adaptations éventuelles à l’évolution de la situation sociale ou démographique (L302-3 et R302-13) Le Bilan annuel ainsi que les délibérations approuvant les adaptations mentionnées précédemment sont transmis aux communes et aux l’EPCI ainsi qu’au préfet et sont tenus à la disposition du public dans les conditions prévues à l’article R302-12 3. LES ACTEURS ASSOCIES POUR LA CCRS Les personnes qui sont associées à l’élaboration du PLH pour la CCRS sont les suivantes : Administration/ Structure concernée Qualité Représentant Commune de Altenheim Monsieur Jean-Jacques HOLLNER Commune de Dettwiller Monsieur Jean-Paul WANTZ Commune de Eckartswiller Monsieur Arsène JOSEPH Commune de Ernolsheim-lès-Saverne Monsieur Jeannot SCHNELL Commune de Friedolsheim Monsieur Adrien HEITZ Commune de Furchhausen Monsieur Francis HORNECKER Commune de Gottenhouse Monsieur François WILT Commune de Gottesheim Monsieur Gérard KRIEGER Commune de Haegen Monsieur Pierre OBERLE Commune de Hattmatt Monsieur Jean-Charles ERNST Commune de Landersheim Monsieur Jean-Marc DISS Commune de Littenheim Monsieur Bernard LUTZ Commune de Lupstein Monsieur Charles NONNENMACHER Commune de Maennolsheim Madame Anny KUHN Commune de Monswiller Monsieur Pierre KAETZEL Commune de Ottersthal Monsieur Constant BOSSER Commune de Otterswiller Monsieur Joseph CREMMEL Commune de Printzheim Monsieur Eugène DUDT Commune de Reinhardsmunster Monsieur Marcel STENGEL Commune de Saessolsheim Monsieur Dominique MULLER Commune de Saint-Jean-Saverne Monsieur Henri WOLFF Ville de Saverne Monsieur Thierry CARBIENER Commune de Steinbourg Monsieur Jean-Paul KRAEMER Commune de Thal-Marmoutier Monsieur Mario DI LIBERATORE PLH de la CCRS - Diagnostic - Fonction Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) -17- Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Maire (et ou représentant) Préfet Sous-préfet Président Président Directeur Régional et Départemental Ingénieur Commune de Waldolwisheim Monsieur Marc WINTZ Commune de Westhouse-Marmoutier Monsieur Jean-Claude HAETTEL Commune de Wolschheim Monsieur Jean-Georges SORGIUS Préfecture Sous-préfecture du Bas-Rhin Conseil Régional d’Alsace Conseil Général du Bas-Rhin Monsieur Monsieur Monsieur Monsieur Jean-Paul FAUGERE Patrick BREMENER Adrien ZELLER Philippe RICHERT DRE-DDE du Bas-Rhin Monsieur Jean-Paul FESTOR DDE Subdivision de Saverne SCOT (Schéma de Cohérence Territorial) de la Région de Saverne Pays de Saverne Plaine et Plateau CAUE (Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement) Parc Naturel Régional des Vosges du Nord CAF Bailleurs sociaux : DOMIAL OPUS 67 SIBAR Habitat du Fonctionnaire ADIL Monsieur Vincent JUNG Monsieur Thierry CARBIENER Président Monsieur Emile BLESSIG Directeur Monsieur Jean-Marc BIRY Directeur Monsieur Marc HOFFSESS Directeur Monsieur Michel REYSER Directeur Monsieur Monsieur Monsieur Madame Madame HUG FABER MISTLER BOLLA Agathe BOULARD Caisse des dépôts et Consignation Monsieur Patrick FRANCOIS Directeur Directeur Directeur Directrice Directrice Directeur interrégional Ces divers partenariats ont pour but de permettre la réalisation de projets correspondant aux besoins et attentes de la population. Il s’agit d’aboutir à un résultat optimum par le biais de cette collaboration. En effet l’expérience et les compétences de chacun doivent profiter au PLH. Il convient de préciser que cette liste n’est pas exhaustive. D’autres acteurs pourront être associés en plus en cas de nécessité ou si le besoin se fait ressentir. PLH de la CCRS - Diagnostic - -18- II. Evaluation des politiques de l’habitat de la CCRS PLH de la CCRS - Diagnostic - -19- A. Le PLH du District de Saverne Le PLH a été approuvé en 1995. 1. LES OBJECTIFS Le PLH avait décliné 7 objectifs avec des actions à réaliser dans le but de mettre en œuvre ces objectifs. L’objectif premier consistait en la création d’un outil de réflexion et d’action à l’échelle de la CCRS qui permettra l’évaluation annuelle du PLH. Les actions définies pour le mettre en œuvre étaient la création d’un poste de chargé de mission action sociale et logement mais également la réalisation d’un « Point Service Observatoire Information Coordination », Le second objectif s’attachait à agir sur l’offre foncière en acquérant des terrains, Le troisième objectifs indiquait d’agir sur l’offre de logements notamment locatifs dans le parc privé ancien, tout en veillant au maintien de populations aux revenus modestes (PAH : 180 logements et ANAH : 200 logements) par le biais d’une OPAH, Le quatrième axe s’attachait à développer le logement locatif social pour les ménages modestes sur l’ensemble des communes de district : - Développer le logement locatif des jeunes travailleurs et des étudiants, - Améliorer les espaces extérieurs autour des logements sociaux, - Permettre l’insertion des populations nécessitant un habitat adapté et assurer la sortie des logements d’urgence. Les actions prévues dans le but de réaliser ces objectifs étaient : - Prise en charge du coût des préfinancements par une subvention de la CCRS (acquisition et mise à disposition de terrains pour réserves foncières), - Produire des logements sociaux en neuf ou en acquisition-amélioration déclinés selon la diversité des besoins, - Etude de mise en œuvre d’équipements à vocation d’animation des quartiers de logements sociaux denses (jardins, aires de convivialité, espaces familiaux…), - Production de logements adaptés en assurant un accompagnement social dans le neuf ou l’ancien. L’objectif 5 prévoyait de développer le logement locatif intermédiaire avec 25 PLI (Prêt Locatif Intermédiaire) en 3 ans. Cet objectif portait sur l’insertion des populations en difficultés nécessitant un hébergement temporaire. La dernière piste s’attachait à l’accueil des gens du voyage, conformément aux objectifs définis dans le cadre du Schéma Départemental des Gens du Voyage : environ 50 places. PLH de la CCRS - Diagnostic - -20- 2. LES RESULTATS L’objectif premier n’a pas été réalisé. L’action prévue de mise en place d’un Observatoire du Logement ne s’est pas concrétisée au sein de la CCRS. Il n’y a pas eu d’action spécifique pour le second objectif mis à part pour les logements sociaux. Le résultat de l’objectif 3 est positif puisque de nombreuses actions ont été réalisées par le biais des OPAH. Cet objectif a permis la réalisation de plusieurs actions : - Construction de logements sociaux : 38 PLA (Prêts Locatifs Aidés) financés en 1998 à Dettwiller, - Rénovation de bâtiments communaux pour créer du logement locatif social : Saint-Jean-Saverne : 5 logements Ottersthal : 1 logement bailleur social, - Opérations communales (subvention PALULOS) pour : Ernolsheim-lès-Saverne 2 logements, Gottesheim 2 logements, Gottenhouse 1 logement, Haegen 5 logements, Littenheim 2 logements, Saessolsheim 2 logements, Waldolwisheim 3 logements, Westhouse-Marmoutier 3 logements, - Abondement de 2 290 € par logement réhabilité, - Réalisation de 15 jardins familiaux dans le quartier des Gravières à Saverne avec en son centre un local d’animation (accueil périscolaire…) et une aire de convivialité et réalisation d’un verger à Landersheim, Construction de 3 logements à loyers minorés à Monswiller reportée en 1999. (HFA Zornhoff). L’action a consisté à informer la population des aides de la Région Alsace pour la réhabilitation des corps de ferme. Il n’y a pas eu de réalisations directes par la CCRS. Cet objectif n’a été qu’a moitié réalisé. Une réflexion sur le relogement de familles nomades de Steinbourg avait été élaboré mais n’a finalement pas abouti. 2 logements d’urgence auraient dû être réalisé route de Paris à Saverne mais ils n’ont pas été réalisés. Par contre la CCRS a contribué à la réalisation de logements d’urgence par le biais d’une subvention (7 500 €) à EMMAUS. L’objectif 7 a été réalisé puisque l’aire d’accueil des Gens du Voyage est en service depuis avril 2006. Elle se localise 100 rue de l’Ermitage à Saverne et compte 40 places. PLH de la CCRS - Diagnostic - -21- L’aire d’accueil des gens du voyage à Saverne B. La 1ère OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat) La première OPAH avait été mise en place en 1993 et s’est poursuivie jusqu’en 1997. Cette longue période reflète l’intérêt des habitants. Prévue au départ sur 3 ans elle fut reconduite en juin 1996 pour 19 mois supplémentaires. Cette opération a permis d’accroître l’offre locative et d’améliorer l’état du parc privé ancien. 1. LES OBJECTIFS Au départ elle visait la réhabilitation de : - 200 logements locatifs, dont 50 logements vacants et 30 logements conventionnés et - 180 logements propriétaires occupants. La prolongation des actions a conduit a la réhabilitation supplémentaire de - 120 logements locatifs et de - 35 logements propriétaires occupants. Elle contribuait ainsi à la réhabilitation totale de 535 logements répartis de la façon suivante : - 320 logements relevant des aides de l’ANAH (logements locatifs) et - 215 Primes à l’Amélioration de l’Habitat, PAH, (logements propriétaires occupants) Les moyens financiers réservés par l’ANAH pour l’OPAH s’élevaient à 1 600 714 €. Ils étaient distribués ainsi : - 1 143 367 € les trois premières années, Total : - 182 938 € la deuxième partie de l’année 1996 et 1 600 714 € - 274 408 € pour 1997. PLH de la CCRS - Diagnostic - -22- En ce qui concerne les PAH la réserve totale s’élevait à 327 765 € avec une moyenne de 1 525 €/propriétaire. Aux aides majorées de l’ANAH la CCRS a joint des subventions pour les logements conventionnés. Sa participation correspond à 10 % du montant des travaux subventionnables dans la limite des mêmes plafonds que ceux appliqués par l’ANAH. Ainsi l’ANAH a majoré son taux de participation à 40 % au lieu de 35 %. La réservation de la CCRS atteint donc la somme de 312 757 € pour la durée de l’OPAH. L’OPAH prévoyait également une mission d’animation et d’accompagnement pour les habitants. 2. LES RESULTATS Durant les trois premières années de l’OPAH les Communes moyennes, membres de la CCRS (MONSWILLER, STEINBOURG et DETTWILLER) bénéficiaient d’une permanence hebdomadaire, les plus petites communes, elles, bénéficiaient d’une présence mensuelle ou bimensuelle. Pour Saverne une antenne de l’ARIM (Association de Restauration Immobilière) avait été ouverte. Le rythme des permanences étaient de quatre hebdomadaires puis deux hebdomadaires lors de la dernière phase de l’OPAH. Les permanences furent réduites du fait de la bonne implantation des opérations sur le territoire. Les permanences de zone selon un principe de regroupement ont remplacées les présences dans chacune des Communes. L’animation de l’OPAH peut être qualifiée de réussite car la fréquentation et la dimension intercommunale furent bien représentées. Les OPAH donnent lieu, outre la réhabilitation de logements, à des opérations de prise en compte du cadre de vie. Ainsi l’amélioration du cadre urbain fait l’objet d’une réservation de crédits spécifiques de la part de la Région. La convention d’OPAH a fixé la participation financière de la Région Alsace à un montant de 76 225 €. Ces aides permettent d’aider les Communes à hauteur de 10 % à 20 % du coût de ces réalisations. L’inventaire de ces actions a été élaboré en 1993 et concernaient principalement des aménagements de places de villages, d’espaces verts, de mise en valeur d’édifices ou de traitement de voiries. En décembre 1995 les devis chiffrés des travaux projetés furent transmis à la Région pour un montant de 1,36 millions d’€. Les Communes disposaient alors de 5 ans afin de réaliser les travaux. 26 Communes étaient concernées. Les objectifs quantitatifs de réhabilitation ont été atteints puisque 548 logements ont bénéficiés des aides : - 324 logements locatifs (subvention ANAH) - 224 logements PAH La totalité des aides accordées a atteint 2 303 555 € (CCRS : 312 757 € et ANAH : 1 990 198€). Le montant des travaux généré par les projets locatifs peut être estimé à 7,71 millions d’€. 113 logements ont été conventionnés l’objectif a été dépassé puisqu’il portait au départ sur 30 logements. PLH de la CCRS - Diagnostic - -23- ~ Récapitulatif des objectifs et des résultats : Locatif Objectifs TOTAL OPAH Logements vacants Propriétaire occupant PAH (Etat) Dotation ANAH Engagement définitif Réservation district Nb lgts Dt lgts C* / / / 320 30 / 50 215 1 160 714 € 1 990 798 € 312 757€ 324 113 45 54 224 Dt lgts crées C* : conventionné Le dépassement des objectifs est la conséquence de plusieurs facteurs : - de majoration de subvention ANAH et de la participation financière de la CCRS, - de l’ouverture de la réglementation de l’ANAH au subventionnement des créations sous réserve de conventionnement, - de la prime exceptionnelle de 3 050 € par logement vacant ou créé. En somme cette première OPAH a atteint ses objectifs. Le marché locatif s’est vu amélioré. La qualité de l’offre fut meilleure, l’accès aux logements pour des personnes modestes fut développé (loyer conventionné) et le patrimoine bâti ancien a pu retrouver une nouvelle jeunesse. C’est le Bourg-Centre de la CCRS c’est-à-dire Saverne qui est la Commune où la majorité des dossiers a été engagée. Ceux-ci concernent principalement des logements locatifs. L’instruction de dossiers fut également soutenue dans les petits centres urbains que sont : Dettwiller, Monswiller et Steinbourg. Les Communes plus rurales relèvent d’un intérêt moins grand. Les logements locatifs y sont peu nombreux mais le potentiel locatif est présent (dépendances agricoles et logements vacants). En contrepartie les coûts de réhabilitation sont élevés et l’apport financier personnel doit être généralement élevé. Quelques obstacles, sans toutefois être déterminant, furent dégagés pour expliquer ce phénomène : - maintien d’une forte activité agricole qui monopolise l’attention et les investissements, - un esprit de propriété et de conservation des biens immobiliers inemployés, - une absence de perception de l’opportunité du locatif comme moyen d’entretien du patrimoine, et à long terme de source de revenus. Il est ressorti de cette OPAH l’importance des explications et d’informations aux habitants pour en améliorer le recours aux actions menées. La fin de cette OPAH a marqué le début d’une diminution conséquente des réhabilitations locatives subventionnées par l’ANAH. On est passé de 90 logements améliorés en 1997 à seulement 38 logements l’année suivante. Cette situation de déclin des réhabilitations a conduit la CCRS à engager une seconde OPAH quelques années plus tard dans le but de poursuivre la dynamique de la première. PLH de la CCRS - Diagnostic - -24- C. La seconde OPAH La CCRS a lancé la deuxième OPAH le 10 avril 2001. Elle a été réalisée en partenariat avec l’Etat et l’ANAH pour une période 3 ans. Cette seconde OPAH a pris fin le 31 décembre 2003. 1. LES OBJECTIFS Les objectifs prévoyaient la réhabilitation de 250 logements répartis de la façon suivante : 160 logements locatifs ou vacants avec l’aide de l’ANAH selon l’échéancier décrit ci-après : - 40 en 2001 pour un montant prévu de 228 673,52 € Total - 60 en 2002 pour un montant prévu de 343 010,29 € 914 692 € - 60 en 2003 pour un montant prévu de 343 010,29 € 90 logements occupés par les propriétaires. Ils ont été financés par la PAH (Prime à l’Amélioration de l’Habitat) aujourd’hui subvention ANAH. - 30 logements en 2001 - 30 logements en 2002 dotation globale de l’ANAH de 115 715 € - 30 logements en 2003 Le montant total des subventions est de 1 030 409 €. 2. LES RESULTATS Les résultats de cette OPAH furent les suivants : 128 logements réhabilités par les propriétaires bailleurs (38 vacants, 20 créations et 31 conventionnés). Le montant des subventions était de 848 763 €. 30% de ces logements améliorés sont des logements vacants. Ce résultat est plutôt satisfaisant. 71 logements réhabilités par les propriétaires occupants. Le montant des aides s’élevait à 179 506 € soit une subvention moyenne par logement de 2 530 €. Le taux de subventionnement habituellement de 20% (propriétaires occupants standard) a été porté à 35% pour 29 propriétaires aux revenus particulièrement modestes (propriétaires occupants très sociaux). 4 propriétaires ont même pu bénéficier de 70% de subvention pour des travaux spécifiques (adaptation de leur logement à un handicap ou à une mobilité réduite). Les principaux bénéficiaires de cette aide étaient des jeunes ménages accédant à la propriété et surtout des personnes âgées. A noter qu’une quarantaine de demandes ont été refusées en raison d’un niveau de revenus trop élevé ou du type de travaux non primables… . Montant total des subventions : 1 028 269 €. Ainsi l’objectif en terme financier est atteint car la dotation prévue est quasi égale aux subventions totales versées. Mais le nombre de logement est bien inférieur à celui qui était fixé au départ (199 réalisés pour un objectif de 250). La subvention ANAH moyenne par logement s’était améliorée. Elle s’élevait à 5 170 € pour un coût de travaux de 24 200 €. 31 logements ont été conventionnés pour un objectif initial de 30. Les incitations financières (ANAH pour 45% et CCRS pour 10%) ont contribués à ce résultat. De nombreux propriétaires choisissent le logement conventionné en raison de la sécurité de paiement PLH de la CCRS - Diagnostic - -25- qu’offre un loyer modéré et de la stabilité des locataires bien que la recherche de rentabilité directe avec l’option loyer libre soit plus favorable. Le budget moyen de la CCRS s’est élevé à 103 920 € pour les 3 années. La faisabilité portant sur la réhabilitation d’un immeuble à Haegen a été étudiée avec des financements LIP (Logements d’Insertion Privés). Le propriétaire n’a pas concrétisé son opération en raison d’un déséquilibre financier, malgré les subventions. Cette OPAH était également complétée par des mesures particulières répondant bien à ses objectifs : - actions pour la sauvegarde des dépendances agricoles. C’est la Région Alsace qui a mis en place cette aide à l’aménagement en logements locatifs à loyer réglementé des dépendances agricoles et corps de ferme pour les propriétaires privés dès lors que les bâtiments agricoles identifiés ne sont pas éligibles aux subventions ANAH, - amélioration du cadre de vie. La CCRS a décidé d’engager une opération de coloration portant sur les secteurs architecturalement les plus remarquables de chacune des Communes Membres et d’adhérer au dispositif de mise en valeur du patrimoine ancien mis en place par le CG67, - actions d’initiatives communales. Cette démarche a pour objectif de renforcer les centralités dans les communes et développer l’attractivité par l’amélioration de la fonction résidentielle dans les centres anciens, en y créant des logements locatifs par exemple. Ainsi au terme de cette seconde OPAH la CCRS a atteint ses objectifs : Offre de logements locatifs et à loyer modéré supplémentaires, Pérennisation du parc existant en l’améliorant durablement, Lutte contre la vacance. Les effets sur l’économie sont non négligeables puisque cette OPAH a généré 5 millions d’€ de travaux. Par contre on retrouve les mêmes faiblesses que pour l’OPAH précédente. Tout d’abord les résultats sont inégaux entre les grandes et les petites Communes. De plus la circulation des informations est essentielle. En effet il s’agit d’informer et de sensibiliser la population et les élus sur l’image des logements locatifs (crainte du locatif surtout en logement social…). D. L’actuelle Mission Habitat 1. LES OBJECTIFS La Mission Habitat a été engagée en 2004 et fait suite à la deuxième OPAH arrivé à échéance le 31 décembre 2003. Ses objectifs s’attachent à l’information de la population en matière d’habitat et le montage des dossiers dans ce même domaine. Le volet post-OPAH : Ce volet regroupe des missions telles que le suivi des dossiers ANAH, jusqu’à la liquidation financière, la rédaction des conventions de loyer, et d’une manière générale, l’assistance aux propriétaires pour toutes les démarches qui leur restent à effectuer. Le délai de réalisation des travaux étant fixé à 3 ans pour les dossiers engagés en 2003, les derniers dossiers arriveront à échéance fin 2006. Ainsi 2 dossiers correspondant à 3 logements locatifs conventionnés restent encore en instance de paiement du solde de l’ANAH et bénéficieront alors de l’aide complémentaire de la collectivité locale. PLH de la CCRS - Diagnostic - -26- La seconde action concerne une information diffuse en instaurant une permanence bimensuelle (1er et 3ème jeudi de chaque mois) suivie d’une visite des sites, à la demande des propriétaires et/ou des Communes. Une ingénierie décentralisée pour le montage d’opérations immobilières (diagnostics d’immeubles, études de faisabilité, plans de financement, montage juridique et financier, choix techniques…). La mission revêt un caractère de synthèse des différentes composantes d’un projet et vise une optimisation globale du projet, dans le respect des données du marché immobilier local et d’une bonne inscription dans l’environnement. 2. LES RESULTATS DE LA MISSION EN 2005 a) Identification des demandeurs de la permanence Dossiers engagés par des propriétaires bailleurs : 10 dossiers (17 logements) Montant des subventions ANAH : 102 106 € Montant total des travaux : 570 219 € Dont 1 dossier d’insalubrité en cours (3 logements) Dossier en préparation pour 6 logements Dossiers rejetés ou annulés : 5 logements Dossiers engagés par des propriétaires occupants : 12 dossiers Montant des subventions ANAH : 28 039 € Montant total des travaux : 122 277 € Dossier déposé à l’ANAH : 1 logement Dossier en préparation : 2 logements Dossiers engagés auprès des caisses de retraite : 5 dossiers Montant des subventions de la CRAV : 5 678 € pour un montant total des travaux de 22 286 €. b) Taux de fréquentation des permanences bi-mensuelles : 3 à 4 personnes par permanence En 2005 près d’une centaine de personnes ont été rencontrées. Les demandes effectuées auprès de la Chargée d’Opérations concernent les thématiques suivantes: la recherche de financements pour des travaux d’amélioration et de réhabilitation de résidence principale ou de logements locatifs (Région Alsace, CG67, ANAH, Caisses de retraite, 1% Logement…), des informations sur les aides financières et l’assistance proposée par l’architecteconseil du Parc des Vosges du Nord, dans le cadre de la politique de mise en valeur du patrimoine bâti ancien de la CCRS, des études de faisabilité techniques et financières (14 études réalisées), des visites techniques (29 propriétaires concernées) et des propositions d’aménagement intérieur ainsi que les solutions architecturales adaptées aux contraintes environnementales, la TVA réduite, des financements complémentaires tels que le Pass-Travaux, PLH de la CCRS - Diagnostic - -27- les démarches réglementaires obligatoires (permis de construire, autorisation de travaux…) avant l’engagement de travaux et ceci sans double emploi avec les missions du CAUE, les aides spécifiques liées à l’éradication du plomb, l’évaluation du prix de vente ou d’acquisition d’un bien immobilier, les travaux déductibles ou ouvrants droit au crédit d’impôts, des informations sur les énergies renouvelables et leurs financements par l’ADEME et ou la Région Alsace : solaire, géothermie… (17 personnes), le calcul du loyer pour des propriétaires dans le cas d’un changement de locataire dans un logement conventionné, les problèmes locatifs (impayés de loyer, troubles du voisinage, résiliation de contrat de location…). c) L’ingénierie décentralisée 33 logements ont bénéficiés d’un accord de subvention ANAH pour un montant total de 130 145 € correspondant à un montant de travaux de 692 496 € : 12 propriétaires occupants ont ainsi obtenu un engagement de l’ANAH, 10 dossiers de propriétaires bailleurs correspondant à l’amélioration de 17 logements locatifs, 1 dossier de 3 logements conventionnés à Saint-Jean-Saverne avec sortie d’insalubrité, Le PACT du Bas-Rhin – DOMIAL établit jusqu’au 31 décembre 2005 les dossiers de demande d’aide à l’amélioration de l’habitat au bénéfice des personnes âgées, auprès des Caisses de Retraite, 5 propriétaires ont ainsi pu obtenir une aide spécifique en 2005 pour l’installation d’un chauffage central le remplacement de menuiseries extérieures et des mises aux normes électriques. La centralisation de toutes ces prestations dans un guichet unique a simplifié les démarches administratives des propriétaires. E. Campagne de valorisation du patrimoine : Travaux d’entretien sur immeubles d’intérêt architectural 1. LES CONDITIONS D’ACCES AUX SUBVENTIONS ET LES TRAVAUX SUBVENTIONNABLES La CCRS intervient conjointement avec le CG67 pour la valorisation du patrimoine. Mais seuls les immeubles jusqu’à 1900 et situés dans un périmètre défini par chaque Commune en accord avec le Département, pourront bénéficier de subventions pour des travaux répondant à certaines conditions. Ainsi les travaux pris en compte concernent les travaux d’entretien tels que le crépis, la peinture, la réfection de la toiture, les ouvrants (fenêtres, volets, porte d’entrée), ainsi que les travaux de restauration d’édifices remarquables (dont la liste est consultable à la CCRS) pour lesquels les travaux pris en compte sont : structure en pans de bois, maçonnerie, clôture sur rue… . PLH de la CCRS - Diagnostic - -28- 2. LE MONTANT DES SUBVENTIONS Le montant total de la subvention est plafonné à 3 050 € par bâtiment. L’aide financière du CG67 est équivalente à celle de la CCRS. ~ Les montants sont les suivants : Crépis Peinture Toiture 3,1€/m² 2,3€/m² 3,1€/m² 38,5€ pour une paire de volets ou une paire de fenêtres en bois 77€ pour une porte en bois Ouvrants Eléments architecturaux (encadrements d’ouverture, escaliers pierre de taille…) 15% du coût de la réfection Cette initiative a pour but d’encourager la sauvegarde de l’habitat traditionnel bas-rhinois. F. Conclusion politique de l’habitat La politique de l’habitat sur le territoire est ancienne et s’est principalement vue rythmée par deux OPAH. Cette volonté d’action a eu des conséquences positives dans ce domaine et l’élaboration d’un nouveau PLH va permettre de continuer cette dynamique de territoire. PLH de la CCRS - Diagnostic - -29- III. L’aménagement du territoire et le Programme Local de l’Habitat PLH de la CCRS - Diagnostic - -30- A. Le principe de compatibilité… 1. … AVEC LE SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE (SCOT) Le SCOT a remplacé le Schéma Directeur à partir du 1er avril 2001. Il intervient dans les orientations urbanistiques et d’aménagement du territoire. Ses domaines d’actions sont les suivants : habitat, déplacements, équipements commerciaux, l’environnement et l’organisation de l’espace d’une manière générale. L’application du SCOT doit permettre au territoire de tendre vers plus de cohérence, de concertation et l’application du concept de développement durable. La CCRS est comprise dans le périmètre du SCOT de la Région de Saverne. Ce périmètre a été délimité par arrêté préfectoral en date du 26 février 2002. Il s’étend sur 70 communes regroupées en 5 Communautés de Communes (Communauté de Communes du Pays de Hanau, de la Région de Saverne, de Marmoutier, de la Sommerau et des Côteaux de la Mossig) et 2 Communes (Jetterswiller et Kleingoeft) L’article L 122-16 du CU indique ainsi : « Lorsqu'un programme local de l'habitat, un plan de déplacements urbains, un document d'urbanisme ou une opération foncière ou d'aménagement mentionné au dernier alinéa de l'article L. 122-1 comprend des dispositions qui ne sont pas compatibles avec le schéma de cohérence territoriale, il ne peut être approuvé ou créé que si l'établissement public prévu à l'article L. 122-4 a préalablement modifié ou révisé le schéma de cohérence territoriale. La modification ou la révision du schéma et l'approbation du document ou la création de l'opération d'aménagement font alors l'objet d'une enquête publique unique, organisée par le président de l'établissement public prévu à l'article L. 122-4 ». L’article R302-1-1 précise : « Un exposé des conséquences, en matière d’habitat, des perspectives de développement et d’aménagement telles qu’elles ressortent des schémas de cohérence territoriale et des schémas de secteurs quand ils existent. En l’absence de schéma de cohérence territoriale, le programme local de l’habitat indique la manière dont il prend en compte l’objectif de mixité sociale dans l’habitat mentionné à l’article L 121-1 du code de l’urbanisme sur le territoire couvert par le programme au vu, le cas échéant, de la situation de territoires limitrophes. » Le SCOT de la Région de Saverne n’est pas encore approuvé mais est en cours d’élaboration. Pour le moment il convient donc de respecter l’objectif de mixité sociale mentionné à l’article L 121-1 du CU comme indiqué ci-dessus. L’article L 121-1 du CU stipule : « Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions permettant d'assurer : 1º L'équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le développement de l'espace rural, d'une part, et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et des paysages, d'autre part, en respectant les objectifs du développement durable ; 2º La diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l'habitat urbain et dans l'habitat rural, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, notamment commerciales, d'activités sportives ou PLH de la CCRS - Diagnostic - -31- culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics, en tenant compte en particulier de l'équilibre entre emploi et habitat ainsi que des moyens de transport et de la gestion des eaux ; 3º Une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux, la maîtrise des besoins de déplacement et de la circulation automobile, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des écosystèmes, des espaces verts, des milieux, sites et paysages naturels ou urbains, la réduction des nuisances sonores, la sauvegarde des ensembles urbains remarquables et du patrimoine bâti, la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature. Les dispositions des 1º à 3º sont applicables aux directives territoriales d'aménagement visées à l'article L. 111-1-1. » En somme il s’agit d’obtenir une offre d’habitat qui correspond aux besoins du territoire. Il doit être équilibré, favoriser la mixité sociale et s’attacher à différentes problématiques : transports, environnement… . Le diagnostic du SCOT de la Région de Saverne sera prochainement validé. Les orientations seront définies par la suite c'est-à-dire lors du second semestre 2006. Le PLH devra tenir compte des enjeux du SCOT de la Région de Saverne dans son programme d’actions pour que le principe de compatibilité soit respecté. 2. … AVEC LE PLAN LOCAL D’URBANISME (PLU) Le PLU est le successeur du POS (Plan d’Occupation des Sols) depuis la loi SRU votée le 13 Décembre 2000. Le PLU détermine le droit des sols, comme son prédécesseur, mais de plus il fixe des objectifs d’aménagement et définit une dynamique notamment grâce au Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD). Selon l’article L123-1 CU les dispositions prévues dans le PLU doivent être compatibles avec celles prévues dans le PLH. 19 communes des 27 communes membres de la CCRS sont dotées d’un POS ou PLU (approuvé ou en cours d’élaboration). 8 communes sont en train d’élaborer ou ont approuvées une carte communale. Cette situation démontre que toutes les localités ont la volonté de maîtriser leur urbanisme. De plus 10 communes de la CCRS sont dans une démarche d’élaboration parallèle de PLU. C’est-à-dire que chacune d’entre elles élabore son propre document d’urbanisme mais les orientations choisies sont les mêmes. La réalisation est cadrée par la CCRS. PLH de la CCRS - Diagnostic - -32- ~ Etat d’avancement des documents d’urbanisme des Communes Membres de la CCRS : COMMUNE ALTENHEIM DETTWILLER ECKARTSWILLER ERNOLSHEIM-LES-SAVERNE FRIEDOLSHEIM FURCHHAUSEN GOTTENHOUSE GOTTESHEIM HAEGEN HATTMATT LANDERSHEIM LITTENHEIM LUPSTEIN MAENNOLSHEIM MONSWILLER OTTERSTHAL OTTERSWILLER PRINTZHEIM REINHARDSMUNSTER SAESSOLSHEIM SAINT-JEAN-SAVERNE SAVERNE STEINBOURG THAL-MARMOUTIER WALDOLWISHEIM WESTHOUSE-MARMOUTIER WOLSCHHEIM DOCUMENT D’URBANISME ETAT D’AVANCEMENT CC* POS* POS POS CC PLU POS PLU CC PLU PLU CC PLU CC POS POS POS PLU CC CC PLU POS POS CC PLU PLU PLU CE* A* A et R pour PLU A CE CE A CE A CE CE A CE A A et R* pour PLU A et R pour PLU A CE CE CE A A et R pour PLU A et R pour PLU A CE CE CE A* : Approuvé A et R* : Approuvé et en Révision CC* : Carte Communale CE* : en Cours d’Elaboration PLU* : Plan Local d’Urbanisme 3. L’ARTICULATION AVEC LE PDALPD (PLAN D’ACTION POUR LE LOGEMENT DES PERSONNES DEFAVORISEES) Le CG67 a approuvé en mars 2005 son 3ème PDALPD pour la période 2005-2009. Il est, entre autre, question de son articulation avec les PLH dans lesquels le logement à destination des populations les plus démunies sera une des priorités de l’action à engager. Il est donc important de considérer cet objectif départemental dans les projets envisagés au sein de la CCRS. Le PDALPD a d’ailleurs prévu dans ces actions la mise en place d’une MOUS (Maîtrise d’Oeuvre Urbaines et Sociales). Cette opération a concerné 2 Communes de notre territoire d’études. La MOUS départementale qui s’est déroulé de mai 2002 à mai 2005 a ainsi permis à 2 familles de la CCRS (une à Saverne et une à Monswiller) d’être relogées. PLH de la CCRS - Diagnostic - -33- 4. PROGRAMME D’INTERET GENERAL N°2 (PIG) Le PIG n°2 d’amélioration de l’habitat en faveur du développement de logements locatifs privés à loyers maîtrisés dans le département du Bas-Rhin a été signé le 28 juin 2004. Les conditions sont applicables durant un période de 3 ans et pourront être reconduites après rédaction d’un bilan par la DDE. Il vise à produire des logements destinés, après travaux, à être occupés, à titre de résidence principale, et à être soit conventionnés, soit loués en loyers dits intermédiaires (plafond de loyer ne dépassant pas celui applicable aux logements financés par des Prêts Locatifs Sociaux). Le peu d’attractivité des aides financières initialement alloués au propriétaire a incité l’ANAH à augmenter les taux de subvention pratiqués. Outre ces aides financières, tout propriétaire qui le souhaiterait pourra bénéficier d’un conseil personnalisé et d’une assistance administrative, notamment au montage du dossier de demande de subvention. C’est l’ARIM Alsace du Groupe DOMIAL qui occupe cette fonction de conseil et d’accompagnement. ~ Les aides financières proposées : Taux ANAH Taux Conseil Général Abondement ANAH Majoration ANAH pour travaux développement durable Cumul subventions maximum Loyer intermédiaire Zone B Zone C 20 % 10 % 10 % 10 % 5% 5% Loyer conventionné Zone B Zone C 40 % 20 % 15 % 15 % 5% 5% 5% 5% 5% 5% 40 % 30 % 65 % 45 % Ces taux s’appliquent à des montants de travaux HT plafonnés. Le montant des aides s’élève à 500 € par m² habitable en zone C et 650 € en zone B. B. L’Observatoire de l’Habitat La réglementation oblige à la CCRS de mettre en place un outil d’observatoire de l’habitat. L’intercommunalité avait déjà envisagé la création de cette structure lors du 1er PLH. L’observatoire n’a jamais été mis en place car il n’était pas obligatoire à cette époque. Cette obligation n’est apparue que très récemment dans les textes. Il a été inséré par le décret n°2005-317 du 4 avril 2005 art. 1 I du JO du 6 avril. La CCRS devra cette fois-ci s’y conformer dans le but de respecter ses engagements. Mais outre cette conformité l’intérêt est plus large. En effet le suivi permanent du marché de l’habitat sur le territoire permettra d’obtenir de meilleurs résultats quant aux actions par le biais d’un suivi particulier et d’une connaissance spécifique à cette thématique. 1. L’ASPECT LEGISLATIF L’article L 302-1 du CCH indique : « Le Programme Local de l’Habitat définit les conditions de mise en place d’un dispositif d’observatoire de l’habitat sur son territoire. » PLH de la CCRS - Diagnostic - -34- Selon l’article R302-1-3 du CHC c’est le programme d’actions qui doit indiquer les conditions de mise en place d’un dispositif d’observation de l’habitat. Extrait de l’article R302-1-3 du CHC : «Le programme d’actions indique : a) Les modalités de suivi et de l’évaluation du programme local de l’habitat et les conditions de mise en place d’un dispositif d’observation de l’habitat. » L’article R302-1-4 du CCH précise : « Le dispositif d’observation de l’habitat mentionné au septième alinéa de l’article L302-1 porte notamment sur : - L’analyse de la conjoncture du marché immobilier ; - Le suivi de la demande de logement locatif social ; - Le suivi des évolutions constatées dans le parc de logements locatifs sociaux et le parc de logements privés. Les services de l’Etat mettent à la disposition des gestionnaires du dispositif d’observation les informations utiles dont ils disposent. » 2. LA MISE EN PLACE D’UN OBSERVATOIRE PERMANENT DE L’HABITAT a) Les perspectives La mise en place d’un Observatoire de l’Habitat permet de bénéficier d’un outil qui étudie l’évolution permanente du marché de l’habitat. Il centralise les données du territoire. Cette démarche permet d’identifier les dysfonctionnements du territoire et par la suite de mettre en œuvre des actions dans le but de les résorber. Le marché de l’habitat étant très dynamique il est important d’être attentif à son développement. L’Observatoire aura pour ambition d’animer un réseau d’acteurs ayant des compétences en matière de logements. Il est conseillé d’élaborer une convention entre la collectivité locale et les organismes associés précisant le rôle de chacun, la fréquence et les modalités de communication des informations, le fonctionnement de l’observatoire, les résultats attendus… . Cet outil devra respecter plusieurs règles : - respect du secret statistique, - fiabilité et maniabilité des données, - pérennité des catégories, - couverture de tous les segments de l’habitat, - restitution des analyses aux fournisseurs d’informations. Il convient également de s’inspirer d’expériences déjà réalisées. Ainsi il paraît intéressant de rencontrer les élus et techniciens d’autres intercommunalités pouvant nous présenter la mise en place et le fonctionnement de leur observatoire de l’habitat. Or il n’existe que très peu de réalisations d’une telle structure. Les éventuelles opérations les plus proches auxquelles on pourrait s’attacher se localisent sur la Communauté de Communes de Sélestat et sur la Communauté d’Agglomération de Sarreguemines Confluences. Il peut être judicieux d’organiser des rencontres afin que des intercommunalités et d’autres acteurs (DDE, Agence d’Urbanisme…) échangent sur cette thématique et fassent part de leurs expériences. PLH de la CCRS - Diagnostic - -35- b) Les actions envisageables Diverses actions peuvent être envisagées dans le cadre de l’observatoire de l’habitat. - Mettre en place un Observatoire permanent de l’évolution de la situation de l’habitat (suivi des prix, de la demande, de l’offre…), - Produire des publications relatives à des thématiques du territoire pour informer la population, - Centraliser les données relatives à l’habitat et permettre la mise en relation et l’association d’acteurs intervenant dans ce domaine (élus, services de l’Etat, bailleurs sociaux, professionnels de l’immobilier…), - Encourager des actions favorisant la prise en compte de l’environnement dans les habitations. Restant un outil relativement lourd à mettre en œuvre pour la CCRS il est envisagé d’adhérer à l’Observatoire de l’Habitat Départemental (géré par l’ADEUS). Dans ce cadre il conviendra de définir les actions et les interventions déléguées C. Une bonne accessibilité et une offre de transports diversifiée 1. AXES ROUTIERS ET AUTOROUTIERS : L’A4 passe au nord de la voie ferrée et traverse le CCRS d’est en ouest (ParisStrasbourg). La gare de péage est accessible au nord de Monswiller. Il convient de préciser que la portion Saverne-Strasbourg est payante et ce paramètre peut s’avérer être un facteur limitant la fréquentation de l’autoroute. Le principal axe routier qui traverse la CCRS est la RN 4 qui relie Strasbourg à Paris. Il traverse la CCRS du nord au sud. Cette position est confortable, elle permet une bonne accessibilité. Il reste malgré tout à déplorer la saturation de cet axe et sa dangerosité. La D421 est une route également fortement empruntée. La voiture individuelle a conduit la population à habiter de plus en plus loin de leur lieu de travail et engendre des problèmes d’encombrement des réseaux routiers. De nombreux habitants se rendent dans la CUS pour exercer leur activité professionnelle. Des voies secondaires viennent mailler le territoire afin de permettre les déplacements internes. PLH de la CCRS - Diagnostic - -36- N4 Source : Plan guide 2005 K plans La carte jointe page suivante montre les flux de déplacements au sein de la CCRS. D’après les données INSEE de 1999, 57% des actifs ayant une activité l’exercent au sein du territoire de la CCRS. 72% des actifs résidant dans le périmètre de la CCRS recourent à la voiture particulière pour se rendre à leur travail. Seul 9% utilisent la marche à pied et 3,4% les transports publics. PLH de la CCRS - Diagnostic - -37- Les principaux flux de déplacements Domicile – Travail générés par la Communauté de Communes de la Région de Saverne (source : Recensement INSEE 1999) Total des actifs résidant dans la CCRS et ayant un emploi : 12 025. 56,7% des actifs résident et travaillent dans la CCRS. 43,3% des actifs travaillent en dehors de la CCRS. 1568 actifs de la CCRS résident en dehors de Saverne et travaillent en dehors de Saverne (13%). 2381 des actifs savernois travaillent à Saverne (19,8%) 452 actifs de la CCRS travaillent en Moselle (3,8%). 1285 actifs mosellans travaillent dans la CCRS (dont 75% à Saverne). 1883 actifs résident à Saverne et travaillent dans la CCRS en dehors de Saverne (15,7%). 988 actifs de la CCRS résident en dehors de Saverne et travaillent à Saverne (8,2%). 31 actifs de la CCRS travaillent dans le Haut-Rhin (0,3%) 22 actifs du Haut-Rhin travaillent dans la CCRS. 3989 actifs du Bas-Rhin travaillent dans la CCRS (dont 62% à Saverne). 4408 actifs de la CCRS travaillent dans le Bas-Rhin (36,7%). * 2,6 % des actifs de la CCRS travaillent dans des communes hors départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle Source : IGN – Rapport CTS : Distrinavette : Etude diagnostic et prospective PLH de la CCRS - Diagnostic - -38- Le recours à l’utilisation de transports en commun peut être un bon moyen de lutter contre la saturation des axes routiers. Il convient de voir les services proposés au sein de la CCRS. 2. TRANSPORTS EN COMMUN Trafic ferroviaire C’est principalement le Bourg-Centre de la CCRS, Saverne, qui est le mieux pourvu dans ce domaine. 4 autres gares sont implantées au sein de l’intercommunalité. Les localités concernées sont les suivantes : Saverne, Dettwiller, Steinbourg et Monswiller. Saverne est située sur la ligne Paris-Strasbourg mais bénéficie aussi de lignes régionales TER (Train Express Régional) avec seulement quelques arrêts à Saverne. La ligne Strasbourg-Metz passe également par Saverne avec une faible fréquence. Saverne se situe sur la ligne Strasbourg-Sarrebourg avec cette fois-ci des fréquences plus soutenues. (Entre 6h30 et 8h des trains sont assurés environ tous les quarts d’heure puis la fréquence devient à nouveau plus soutenue à partir de 17h). Il est à noter l’absence sur certaines plages horaires de trains sur la ligne Sarrebourg-Strasbourg. Certains des trains de cette ligne s’arrêtent dans chacune des gares de la CCRS. La desserte Haguenau-Saverne, desservant Monswiller et Steinbourg, est exclusivement effectuée en car. ~ Le trafic de voyageurs des gares a considérablement augmenté ces dernières années. Ainsi de 2002 à 2005, 3 gares de la CCRS ont connues une croissance importante de leur fréquentation, Saverne : +8%, Steinbourg : +18%, Dettwiller : +16%. Cette hausse a peut être été accentué par la crise pétrolière de 2005 qui a vu les prix des carburants croîtrent très fortement. la CCRS est relativement bien desservie, et en particulier la Ville de Saverne, en matière de liaisons ferroviaires. Le train reste actuellement une bonne alternative aux déplacements en voiture notamment en direction de Strasbourg. D’ici juin 2007 Saverne bénéficiera de deux arrêts par jour et par sens du TGV-Est reliant Paris à Strasbourg. Ce trajet se fera en 2h30. Dans cette optique d’arrivée, des aménagements sont prévus à Saverne avec la création de parkings et d’une gare routière. La venue du TGV-Est risque peut-être de modifier l’attractivité de Saverne et d’avoir un impact sur le prix de l’immobilier et du foncier. Il conviendra donc de suivre l’évolution de cette situation. Lignes autocar Les lignes autocar qui passent au sein de la CCRS sont assurées par le «Réseau 67 ». Ces transports en commun sont gérés par le CG67. Hormis les transports scolaires, 6 lignes traversent le territoire de l’intercommunalité. ~ Ligne 401 : Diemeringen - Saverne Ligne 402 : Sarre-Union - Saverne Ligne 403 : Allenwiller - Saverne Ligne 404 : Wasselonne - Saverne Ligne 405 : Saessolsheim – Saverne Ligne 406 : Bouxwiller - Saverne Une dizaine de Communes (Dettwiller, Eckartswiller, Ernolsheim-lès-Saverne, Gottesheim, Hattmatt, Monswiller, Ottersthal, Printzheim, Steinbourg, Saint-Jean-Saverne) ne bénéficient pas de ce réseau de transport collectif. Les jours de circulation des bus sont soutenus en semaine et pendant les périodes scolaires. Elles le sont en peu moins en dehors de ces périodes. A noter que les fréquences PLH de la CCRS - Diagnostic - -39- de certaines lignes se restreignent relativement fortement en période de vacances (403, moitié de la ligne 404, 405, 406). La ligne 203 reliant Saessolsheim à Strasbourg permet une desserte directe de la CCRS avec Strasbourg. Le transport à la demande : COMETTE Le territoire de la CCRS est couvert par un service de transport à la demande nommé COMETTE. C’est l’intercommunalité qui a mis en place ce service. L’objectif est de permettre à la population de la CCRS de se déplacer dans les 27 Communes membres à moindre coût. Elle offre une large souplesse des horaires dans les déplacements. Il convient de préciser que cette prestation reste relativement peu onéreuse pour la population et de plus il existe une tarification spécifique pour certaines personnes. Les jeunes de moins de 26 ans profitent d’un tarif préférentiel. Ainsi les personnes de plus de 60 ans, personnes handicapées (plus de 80%) les CES (Contrat Emploi Solidarité) et CEC (Contrat Emploi Consolidé) et les allocataires parent isolé bénéficient d’un ticket demi-tarif. De plus les Rmistes, leurs ayant droits et les demandeurs d’emploi peuvent avoir accès à la COMETTE gratuitement. Une véritable dimension sociale est intégrée dans ce service, il offre à toute la population non motorisée une bonne accessibilité aux services et commerces de la CCRS. Il existe donc une réelle possibilité de déplacement au sein de la CCRS et cela même pour la population la moins favorisée. ~ Grâce au réseau de bus du CG67, au transport à la demande et au trafic ferroviaire toute la population peut avoir accès aux services administratifs et autres prestations de façon relativement aisée. Une réflexion sur la mise en place ou non d’un PTU (Périmètre de transports urbains) est actuellement en cours d’élaboration. PLH de la CCRS - Diagnostic - -40- L’essentiel De nombreux programmes et plans d’aménagement (SCOT, PDALPD…) sont à prendre en compte pour le PLH afin d’élaborer des projets cohérents sur le territoire. L’élaboration du PLH nécessite la mise en place d’un Observatoire de l’Habitat. Sa forme exacte sera définie ultérieurement. Cet outil servira de base de données sur le logement au sein de la CCRS et animera également la politique d’habitat. La CCRS offre une très bonne accessibilité (RN4, A4…) avec des services de transports diversifiés (transport à la demande, transport en commun…). Les axes routiers s’avèrent structurants sur le territoire. En effet les 5 communes les plus densément peuplées se situent le long des axes routiers principaux (Saverne, Dettwiller, Steinbourg Monswiller, Otterswiller). Les communes bénéficiant de gares ferroviaires (Saverne, Dettwiller, Steinbourg et Monswiller) jouissent d’une forte attractivité. Cette facilité d’accès et cette offre variée influent considérablement sur l’arrivée de personnes originaires de la CUS dans la CCRS. Ainsi on observe depuis quelques années une affluence de personnes de la CUS venant habiter sur le territoire de la CCRS. Cette situation à des conséquences sur l’augmentation du trafic et l’engorgement des routes et bien sûr sur le marché du logement. PLH de la CCRS - Diagnostic - -41- IV. Un Bourg-Centre prédominant : Saverne PLH de la CCRS - Diagnostic - -42- La plupart des données utilisées sont issues du recensement de l’INSEE de 1999. Certaines informations proviennent d’autres organismes. Leur origine et date est précisée. Pour une meilleure analyse certaines données sont comparées avec des données départementales. A. L’attractivité et le rôle prépondérant de Saverne La ville de Saverne occupe la place de Bourg-Centre au sein de la CCRS, composé de 27 Communes. C’est là que se situe la majeure partie des habitants, des commerces, des services administratifs et autres (santé,…). Saverne se positionne comme un élément moteur de la CCRS en terme d’évolution démographique, d’activités économique et d’offre de logements. Toutes ces thématiques sont développées ci-après. 4 localités de taille moyenne (Dettwiller, Monswiller, Otterswiller et Steinbourg) complètent le rôle central de Saverne. Ces Communes possèdent des commerces de proximité et quelques services. Mais les Communes de plus petite importance restent relativement dépourvues de ce type de prestations. Il est à préciser l’influence de la métropole (Strasbourg) sur le territoire notamment en terme d’habitat et de déplacements. Grand’Rue à Saverne PLH de la CCRS - Diagnostic - -43- B. Une économie principalement rythmée par Saverne 1. SECTEURS D’ACTIVITE ET ACTIVITES ECONOMIQUE Répartition des emplois par activité économique 70 60 50 40 30 20 10 0 CCRS en % Dpt en % Source INSEE RGP 99 Agriculture 2,3 1,9 Industrie e 28,1 24,6 CCRS Construction 6,6 6,3 Tertiaire 63 67,2 Département La CCRS bénéficie d’une représentation supérieure des secteurs d’activité suivants : agriculture, industrie et construction par rapport à la moyenne départementale. Le secteur tertiaire est l’activité la plus représentée dans la CCRS. Il reste cependant inférieur à la moyenne départementale. L’activité industrielle garde une place prépondérante dans les activités économiques. Il convient de noter l’importance de certaines entreprises sur l’intercommunalité telles que KUHN à Saverne, ADIDAS à Landersheim et HAEMMERLIN à Monswiller. Cette situation peut conduire à une certaine fragilité du territoire. En cas de fermeture d’une de ces unités de production les conséquences économiques et sociales seraient catastrophiques. Les fonctions de commandement (cadres et professions intellectuelles) sont en sous représentation par rapport à la moyenne départementale (10,53% pour la CCRS contre 12,3% pour le département). La majorité des commerces et des entreprises se localisent à Saverne. Les autres Communes les plus importantes bénéficient également d’une dynamique économique avec la présence de nombreuses entreprises. PLH de la CCRS - Diagnostic - -44- La CCRS compte quelques zones d’activité (ZA) ou des projets en cours de réflexion de ZA intercommunales (6). Liste des ZA communautaires : Commune État Superficie Dettwiller : l’extension de la zone d’activité Eigen Existante 13 ha Monswiller : Zone d’activité de La Faisanderie Plate forme départementale d’activités du Martelberg Zone d’activité du Dreispitz En cours En cours 25 ha Monswiller/St Jean Saverne : Parc Logistique Saverne : extension de la zone d’activité du Kochersberg Zone du Kreuzfeld 4 ha En cours (acquisition des terrains) 42 ha En cours 12 ha 9,4 ha 31 zones communales sont réparties sur 11 localités. La superficie moyenne des zones est de 6,1 ha. Liste des ZA communales : Commune Superficie Dettwiller : ZA Eigen ZA Siewell ZA Lehmann ZA Ziegler ZA Fritsch 7 ha 11,34 ha 1,91 ha 1,37 ha 0,57 ha Eckartswiller : ZA Eileserberg 0,43 ha Ernolsheim-lès-Saverne : ZA 2,67 ha Furchhausen : ZA CORECO 0,66 ha Landersheim : ZA 6 ha Monswiller : ZI du Zornhoff ZA de la Weidmatt Site Yamaha reprit par Fossil France 15 ha 5 ha 5 ha Otterswiller : ZA Mecarex ZA Europavage ZA Precismeca ZA garage Peugeot 5,20 ha 0,60 ha 6 ha 1,52 ha PLH de la CCRS - Diagnostic - -45- Saint-Jean-Saverne : ZA Zwiebel ZA Wetzel 1,40 ha 1 ha Saverne : ZA du Zornhoff ZA du Kochersberg ZA Rue de l’Artisanat ZA Kuhn ZA St Nicolas Zone commerciale 5 ha 8 ha 5 ha 16 ha 6 ha 15 ha Steinbourg : ZI Sud (Masterfoods et Route de Saverne) Parc d’Activités ZA Saverne Transports ZI Heinrich-Bock et Emaillerie ZI Nord 32 ha 3 ha 8 ha 5,18 ha 1,8 ha Thal-Marmoutier : ZA Hoppfner ZA AK industrie / 1,48 ha 2. REPARTITION DES EMPLOIS PAR CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES CCRS Bas-Rhin CSP Agriculteurs Artisans, commerçants Cadre et professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers Total Nb % Nb % 165 606 1 261 2 685 3 147 4 108 11 972 1,4 5,10 10,53 22,42 26,24 34,31 100 4 627 22 386 54 895 100 727 119 503 143 175 445 313 1,03 5,02 12,32 22,61 26,83 32,15 100 Source INSEE RGP 99 60,5% de la population est composé d’ouvriers et d’employés et se caractérise la plupart du temps par des revenus modestes. La répartition des CSP s’apparente quelque peu à la répartition du département. Les différences concernent les agriculteurs et les ouvriers qui sont un peu plus nombreux au sein de la CCRS. Par contre les cadres et professions intellectuelles sont un peu moins représentés dans le secteur communautaire. La dominante du caractère rural de la CCRS explique cette situation. 3. LE TAUX DE CHOMAGE Le taux de chômage sur la CCRS est faible et s’apparente à celui du Bas-Rhin (7,5%). Il touche particulièrement les jeunes et les femmes. PLH de la CCRS - Diagnostic - -46- L’essentiel Le territoire est principalement polarisé par Saverne qui concentre la majeure partie des services, des commerces et activités économiques. D’autres Communes viennent soutenir le rôle de Saverne. Ces localités sont Dettwiller, Monswiller, Otterswiller et Steinbourg qui ont des activités économiques dynamiques. Seules les petites Communes restent quelque peu en marge car elles ne bénéficient pas de ces services de proximité. L’activité industrielle est développée mais elle est principalement portée par 3 entreprises. Cette situation de dépendance peut être un risque pour le territoire dans le futur. En cas de fermeture d’une de ces entreprises le secteur communautaire s’avérerait très fragilisé. Il est à noter que l’activité agricole est encore bien présente dans les communes rurales et offre quelques avantages. Elle permet l’entretien du paysage et crée un patrimoine naturel diversifié. Le secteur tertiaire est en sous-représentation sur la CCRS. PLH de la CCRS - Diagnostic - -47- V. Situation démographique PLH de la CCRS - Diagnostic - -48- A. Une population en constante augmentation mais concentrée à Saverne Année 1990 1999 2006 Population total CCRS 26 464 27 972 29 296 Evolution 99/06 Nb % 1 318 4,71 Saverne 2006 Environ 12 000 Source INSEE RGP 99 et CCRS 2006 La population de la CCRS est en constante augmentation depuis les années 90. Elle a augmenté de 5,55% de 1990 à 1999, soit une augmentation de 0,61% par an, et de 4,71% de 1999 à 2006, soit une augmentation annuelle de 0,67%. Cette dynamique est donc plus forte ces dernières années. La croissance départementale annuelle de 1990 à 1999 était de 0,82%. La CCRS bénéficiait d’un léger retard de croissance démographique par rapport au département. La population de Saverne s’élevait à 11 534 habitants en 2003. Ce chiffre représente 40% de la population totale de la CCRS. Il faut noter que cette situation reste stable depuis 1999 car la population savernoise recensait déjà 40% de la masse totale de la CCRS. La démographie tend à s’améliorer puisque seulement 3 Communes sont dans une situation régressive de leur population entre 1999 et 2006 (Hattmatt, Maennolsheim et Ottersthal). Sur le territoire de la CCRS seule Dettwiller possède une population supérieure à 2 000 hbts. 3 Communes ont une population comprise entre 1 000 et 2 000 hbts (Monswiller, Otterswiller et Steinbourg). Les localités de moins de 1 000 hbts restent majoritaires puisqu’elles sont au nombre de 22. Mais ce sont dans ces dernières années que l’on peut constater un certain dynamisme. En effet elles sont en cours de réflexion ou de réalisation de projets de constructions et de créations de logements. L’objectif est en général d’avoir une croissance démographique mais qui se fasse de façon modérée. L’évolution moyenne de chaque Commune de 1999 à 2006 est de 7,70 % mais les Communes de moins de 1 000 hbts se trouvent dans une moyenne plus élevée de 8%. B. Structure de la population Classes d’âges 0-14 ans 15-29 ans 30-44 ans 45-59 ans 60-74 ans 75-94 ans 95 ans et + Ensemble Effectifs 5 150 5 225 6 576 5 063 3 975 1 951 32 27 972 Répartition en % 18,4 18,7 23,5 18,1 14,2 7 0,1 100 Source INSEE RGP 99 Environ 42% de la population se situe dans la tranche d’âgée 30-60 ans. ¼ des effectifs totaux sont compris dans la tranche d’âge des 30-44 ans. 21% de la population a plus de 60 ans et elle reste essentiellement féminine. Les autres classes d’âges se répartissent de façon plus équilibrées. A noter que la classe des plus de 60 ans est quasiment aussi nombreuse que les 30-44 ans. PLH de la CCRS - Diagnostic - -49- C. Une population croissante principalement due au solde naturel CCRS Dpt Taux solde naturel par an en % 0,34 0,48 Taux solde migratoire par an en % 0,30 0,34 La croissance de la population s’apparente à celle du département avec un solde naturel supérieur au solde migratoire mais dans des proportions moindres. Cette situation est en opposition avec ce qu’il se passe dans les autres intercommunalités ou communes isolées du SCOT de la région de Saverne. Ces dernières ont un solde naturel inférieur au solde migratoire. Il convient tout de même de préciser qu’elles ont une croissance nettement supérieure à celle de la CCRS. Le dynamisme de la CCRS est actuellement principalement endogène. D. Les perspectives démographiques d’ici 2020 L’INSEE réalise des projections d’habitants, d’actifs et de logements en faisant appel au système OMPHALE (outil méthodologique). Ce modèle mathématique permet de réaliser des projections de population à partir d’un regroupement de communes de plus de 50 000 hbts. A noter que les projections restent incertaines. Malgré tout, celles relatives à la démographie se trouvent être les moins aléatoires. On a constaté précédemment que la population de la CCRS ne s’élève pas tout à fait à 30 000 hbts. Ainsi pour la projection de ce territoire ce sont les résultats du diagnostic du SCOT de la Région de Saverne (en cours d’élaboration) qui seront développés car à cette échelle du territoire la population est suffisante (environ 63 000 hbts). Les scénarios retenus sont les suivants : - Le scénario haut se base sur les tendances de fécondité, de mortalité et de migration des dix dernières années, - Le scénario central se base sur les 20 dernières années, - Le scénario bas intègre le scénario central avec une baisse de la fécondité des 20 dernières années. o 0-14 ans 15-29 ans 30-44 ans 45-59 ans 60-74 ans 75-94 ans 95 ans et + Ensemble Par an A l’échelle du territoire du SCOT de la Région de Saverne Population 99 Scénario haut 2020 11 614 12 286 14 868 11 379 9 092 4 488 78 63 805 11 315 11 388 12 079 15 491 12 838 6 340 184 69 735 Scénario centré 2020 11 082 11 149 11 829 15 171 12 673 6 207 179 68 290 Scénario bas 2020 % scénario haut/99 % scénario centré/99 % scénario bas/99 10 852 10 917 11 583 14 854 12 407 6 071 175 66 859 -2,57 -7,31 -18,76 36,14 42,30 41,27 135,90 9,29 0,46 -4,58 -9,25 -20,44 33,32 39,39 38,30 129,49 7,03 0,35 -6,56 -11,14 -22,09 30,54 36,46 35,27 124,36 -2,10 -0,10 Source : INSEE 2005 – SCOT de la région de Saverne PLH de la CCRS - Diagnostic - -50- o 0-14 ans 15-29 ans 30-44 ans 45-59 ans 60-74 ans 75-94 ans 95 ans et + Ensemble Par an A l’échelle du département du Bas-Rhin Population 99 Scénario haut 2020 184 965 220 198 242 634 186 059 129 046 61 908 1 213 1 026 023 196 305 232 259 234 136 248 802 196 110 95 536 2 771 1 205 919 Scénario centré 2020 192 258 227 471 229 299 243 642 192 022 93 524 2 708 1 180 924 Scénario bas 2020 % scénario haut/99 % scénario centré/99 % scénario bas/99 188 280 222 772 224 559 238 579 188 020 91 552 2 650 1 156 412 6,13 5,48 -3,50 33,72 51,97 54,32 128,44 17,53 0,88 3,94 3,30 -5,50 30,95 48,80 51,07 123,25 15,10 0,75 1,79 1,17 -7,45 28,23 45,70 47,88 118,47 -2,08 -0,10 Source : INSEE 2005 – SCOT de la Région de Saverne Les tendances qui se dégagent par rapport aux différents scénarios sont les suivantes : ~ Vieillissement de la population : L’étude ORSAL (l’Observatoire Régional de la Santé d’Alsace) réalisée pour le Conseil Général 67 démontre déjà le vieillissement de la population. CCRS Département Indice de jeunesse 1,17 1,31 L’indice de jeunesse correspond au rapport entre les – de 20 et les + de 60 ans. Cet indice traduit une population vieillissante sur la CCRS par rapport au département du Bas-Rhin. L’étude révèle ainsi que c’est dans les zones rurales que la population est la plus vieillissante. L’étude du Pays de Saverne, Plaine et Plateau démontre que les plus de 60 ans sont en surreprésentation par rapport au reste de la région. A l’échelle du Pays elle s’élève à 22,4% de la population totale contre 19% au niveau départemental et 17,8% au niveau régional. Dans les cantons de Saverne, on dénombre entre 6,2% et 7,5% de personnes de 75 ans ou plus alors que les cantons situés dans la grande périphérie de Strasbourg et le long de la frontière allemande (zones urbaines) comptent moins de 5% de personnes âgées. D’ici 2010 cette population, pour le canton de Saverne, devrait augmenter jusqu'à 9,4%. On constate d’après les résultats de l’INSEE une baisse des 3 premières tranches d’âge pour la population du SCOT et en particulier pour la catégorie des 30-44 ans. Cette dernière diminution étant plus accentuée sur le territoire du SCOT que sur le territoire départemental. ~ Ralentissement du taux de croissance annuel des habitants sur le territoire : D’après les projections le taux annuel de croissance va diminuer mais reste positif pour 2 scénarios. En scénario haut on se situerait à 0,46%, en centré 0,35 mais ces chiffres resteraient moitié moins semblables à ceux du département. PLH de la CCRS - Diagnostic - -51- E. Des ménages en augmentation mais de plus petite taille ~ Nombre de ménages Nb de ménages Valeurs 1982 CCRS Dpt 9631 Evolution 82/90 90/99 Nb % Nb % 1990 1999 9536 10706 5 317242 354422 402935 0,05 37 180 11,7 1070 Population des ménages Valeurs Evolution 82/90 90/99 1990 1999 Nb % Nb % 1982 11,1 26213 26204 48 513 13,7 892279 27443 931982 1001760 -9 Taille des ménages Valeurs Evolution 82/90 90/99 1982 1990 1999 % % -0,03 1 239 4,73 2,72 2,72 2,56 0 - 5,7 39703 4,45 69778 7,49 2,81 2,63 2,49 -6,5 -5,5 Source INSEE RGP 99 Le nombre de ménages de la CCRS a augmenté de façon conséquente de 1990 à 1999 (+1 070 soit +11,1%) et représente une population totale de 27443 personnes. L’augmentation reste inférieure à l’évolution départementale (+13,7%). De 1990 à 1999 la population a progressé de 5,41% et le nombre de ménages de 11,1 donc plus de la moitié. ~ CCRS Résidence principale selon la taille des ménages : 1 personne 2 personnes 3 personnes 4 personnes 5 personnes 6 personnes et + Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % 2559 23,9 3 371 31,5 2 027 18,9 1 757 16,4 728 6,8 264 2,5 Source INSEE RGP 99 La taille des ménages a diminué. Ainsi on est passé d’une composition moyenne des ménages de 2,72 personnes en 1990 à une composition de 2,56 personnes en 1999. Ce chiffre est supérieur à la moyenne départementale (2,49 personnes). Ainsi en 1990 il fallait 368 logements pour loger 1000 hbts en 1999 il fallait 391 hbts. Ce desserrement de la population est généralisée en France et est due à des phénomènes démographiques et sociaux. En effet le vieillissement de la population, la diminution du nombre de familles nombreuses, la multiplication des divorces et séparations, augmentation des personnes âgées ou de jeunes habitants seuls, sont autant de phénomènes qui conduisent à la diminution du nombre de logements et par conséquent au besoin grandissant de logements. Les logements comptant 2 personnes sont les plus nombreux sur la CCRS. En s’attachant à la seule Ville de Saverne les résidences principales n’ayant qu’une personne sont majoritaires avec 32,5% suivi de près par les deux personnes (31,1%). Ainsi 63,5% des logements Savernois ne sont pas occupés par plus de 2 personnes. Ce qui est en total opposition avec le reste du territoire de la CCRS. PLH de la CCRS - Diagnostic - -52- La moitié des résidences de la CCRS nouvellement construites servent à loger ces personnes. On applique le même pourcentage de diminution de la taille des ménages qu’entre 1990 et 1999. On a observé une diminution de 6% de la taille des ménages sur cette période. En prévoyant une nouvelle diminution de la taille des ménages du même ordre on arriverait à une taille moyenne des ménages de 2,28 personnes pour 2020. Ainsi il faudrait 438 logements pour loger 1 000 personnes. Il faut donc un nombre de logements plus important pour loger le même nombre de personnes qu’il y a quelques années. Variation totale de peuplement Nb ménages Total 1 070 Variation de peuplement liée à Décohabitation ou regroupement Nb ménages Mvt naturel Nb ménages Mvt migratoire Nb ménages -887 1 574 383 Le tableau ci-dessus nous permet d’identifier les causes de cette situation. La tendance à l’augmentation des ménages n’est pas due à la décohabitation ou regroupement mais plutôt aux mouvements naturels et migratoires. PLH de la CCRS - Diagnostic - -53- F. Répartition sociale des ménages sur le territoire de la CCRS (Source : www.impots.gouv.fr) Répartition sociale des ménages en 2004 30000 Revenu communal moyen des ménages imposés en € Tx communal moyen de la CCRS des ménages non imposés OTTERSWILLER SAINT/JEAN/SAVERNE OTTERSTHAL SAVERNE 25000 LUPSTEIN Revenu communal moyen de la THAL-MARMOUTIER CCRS des ménages imposés ECKARTSWILLER WOLSCHHEIM FURCHHAUSEN FRIEDOLSHEIM DETTWILLER LANDERSHEIM SAESSOLSHEIM REINHARDSMUNSTER MONSWILLER WALDOLWISHEIM ERNOLSHEIM LES SAVERNE GOTTENHOUSE HAEGEN STEINBOURG 20000 GOTTESHEIM MAENNOLSHEIM PRINTZHEIM HATTMATT LITTENHEIM WESTHOUSE-MARMOUTIER ALTENHEIM 15000 25 30 35 40 45 50 55 60 Taux communal des ménages non imposés en % Communes à population « aisée » Communes au profil de population contrasté Communes à population modeste Communes au profil de population homogène PLH de la CCRS - Diagnostic - -54- Le revenu moyen imposé au sein de la CCRS s’élève à 22 350 €. Ce résultat est légèrement inférieur au résultat départemental, qui lui, atteint 24 761 €. Le taux de ménages imposables est de 56% dans le territoire de l’intercommunalité et est de 57,7% pour le Bas-Rhin. La CCRS reflète bien la situation départementale. Plusieurs entités se dégagent par rapport à l’étude des revenus moyens communaux imposés et du taux communal des ménages en 2004. 8 communes jouissent d’une population que l’on peut qualifier «d’aisée » car le taux communal des ménages non imposables est inférieur au taux moyen de la CCRS, et le revenu des ménages imposés est supérieur au revenu communal moyen des ménages imposés de la CCRS. Il s’agit pour la plupart de ces Communes de villages moyens (500 habitants en moyenne) et d’une Commune moyenne (Otterswiller). 4 sont localisées au nord et 4 sont localisées au sud de la CCRS. Pour 8 Communes on peut parler de Communes à population modeste. Dans ce cas elles ont un taux communal non imposés supérieur au taux communal moyen de la CCRS et un revenu communal moyen inférieur au revenu communal moyen de la CCRS. On observe également des communes à population contrastée (5) dans lesquelles Saverne fait partie. Il s’agit donc de localités ou le revenu communal moyen des ménages imposés est supérieur à la moyenne de la CCRS et dans un même temps le taux communal des ménages non imposés est supérieur à la moyenne de la CCRS. Cela signifie que les revenus de la population sont relativement épars. Ainsi ces communes comptent des habitants ayant une qualité de vie relativement élevée mais également des personnes à faibles revenus et parfois même en difficulté. G. Les bénéficiaires d’aides spéciales 1. LES BENEFICIAIRES DU FSL (FONDS DE SOLIDARITE LOGEMENT) Le FSL a été institué en application de la loi n°90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au logement et confirmé par la loi du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions. Il s’inscrit dans le cadre du PDALPD. Le FSL du Bas-Rhin accorde donc des aides directes ou indirectes aux ménages relevant du PDALPD. Ces aides concernent : o Des mesures d’accompagnement social lié au logement, o Des aides pour le maintien dans les lieux (règlement dette, aide à l’autonomie sociale…), o Des aides pour l’accès au logement (cautionnement, dépôt de garantie, frais de déménagement, de branchement aux réseaux d’eau, d’électricité, de gaz et de téléphone fixe et des aides relatives au mobilier et à l’électroménager de première nécessité), o Des aides à la gestion locative, o Des aides pour la prévention des impayés d’eau, o Des aides pour la prévention des impayés d’énergie, o Des aides pour la prévention des impayés de services téléphoniques. PLH de la CCRS - Diagnostic - -55- Commune 1 0 Nb total de dossiers maintien 2003 0 1 0 2 0 0 0 1 0 2 1 2 1 1 -2 1 0 0 946 0 0 0 0 55 1 59 19 0 21 74 1 80 50 1 56 24 0 23 23 975 0 25 615 10 687 0 12 432 Nb total de dossiers accès 2003 Dettwiller Ernolsheim-lèsSaverne Haegen Monswiller Saint-JeanSaverne Saverne Steinbourg Total Nb total 2003 Nb total 2002 Variation Montant accès 2003 en € Montant maintien 2003 en € 1 1 0 1 1 0 694 0 0 1 745 Source : FSL Cg67 Le nombre de dossiers a augmenté de façon non négligeable entre 2002 et 2003 (+23). Les données 2003 révèlent que c’est l’accès au logement qui concentre le plus de demandes. On compte 59 dossiers traités. Le maintien en logement concerne quant à lui une moindre représentation. Seuls 21 demandes ont été déposées. Les sommes versées, dans le cadre du FSL, représentent plus de 38 000 €. Cette situation démontre un nombre grandissant de personnes en difficulté. Elles se localisent principalement dans le bourg-centre (92,5% des dossiers traités en 2003). Il existe également quelques dossiers dans des communes moyennes (Dettwiller et Steinbourg). 2. LES BENEFICIAIRES DE MINIMAS SOCIAUX : RMI (REVENU MINIMUM D’INSERTION), AAH (ALLOCATION ADULTE HANDICAPEE) ET API (ALLOCATION DE PARENT ISOLE) Remarque : en vertu des règles de secret statistique, toutes les données qui ne concernent pas au moins 5 individus sont mises à blanc. Ainsi il est normal d’observer un effectif pour des personnes couvertes sans avoir le nombre d’allocataires correspondant. Nombre d’allocataires et de personnes couvertes par les minimas sociaux : RMI Commune ALTENHEIM DETTWILLER ECKARTSWILLER ERNOLSHEIM LES SAVERNE FRIEDOLSHEIM FURCHHAUSEN GOTTENHOUSE GOTTESHEIM HAEGEN HATTMATT LANDERSHEIM LITTENHEIM LUPSTEIN MAENNOLSHEIM MONSWILLER Allocataires / 17 / / / / / / / / / / / / 10 Personnes couvertes / 36 / 5 / / / / / / / / / / 23 AAH Personnes Allocataires couvertes / / 18 25 / / / 11 / / / / / / / / / / 5 6 / / / / / / / / 12 17 PLH de la CCRS - Diagnostic - API Personnes Allocataires couvertes / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / 6 -56- RMI Commune Allocataires OTTERSWILLER PRINTZHEIM REINHARDSMUNSTER SAESSOLSHEIM SAVERNE SAINT JEAN SAVERNE STEINBOURG THAL-MARMOUTIER WALDOLWISHEIM WESTHOUSE-MARMOUTIER WOLSCHHEIM TOTAL 5 / / / 143 / 7 / / / / 200 Personnes couvertes 17 / / / 289 / 9 / / / / 408 AAH Personnes Allocataires couvertes 6 8 / / / 6 / / 125 164 / / 11 17 / / / 8 / / / / 216 296 API Personnes Allocataires couvertes / / / / / / / / 39 111 / / / / / / / / / / / / 48 132 Source : CAF du Bas-Rhin La ville qui compte le plus de personnes bénéficiant des minimas sociaux est Saverne. Quelques autres localités recensent des allocataires RMI, AAH et API mais à des proportions moindres (Dettwiller, Ernolsheim-lès-Saverne, Monswiller, Otterswiller, Reinhardsmunster, Steinbourg et Waldolwisheim). Répartition des allocataires de minimas sociaux par tranches d'âge 50 45 40 allocataires RMI 35 Répartition en % allocataires AAH 30 allocataires API 25 20 15 10 5 0 < 25 ans 25 à 34 35 à 44 45 à 54 55 à 64 ans ans ans ans 65 ans et plus NR 1 Tranches d'âge Source : CAF du Bas-Rhin NR 1 : Non Renseigné La tranche d’âge des 25 à 34 ans est celle qui bénéficie le plus de minimas sociaux. Cette population éprouve souvent des difficultés durant cette période. La tranche des 35 à 44 ans est également bien représentée par le pourcentage d’allocataires ensuite le nombre diminue. A noter la forte proportion d’allocataires parent isolé pour les moins de 25 ans. PLH de la CCRS - Diagnostic - -57- Répartition des allocataires de minimas sociaux par activité professionnelle 70 60 50 Répartition en % allocataires RMI 40 allocataires AAH allocataires API 30 20 10 0 Avec emploi 1 Au chômage 2 Etudiant Retraité Autres cas 3 Activité professionnelle Source : CAF du Bas-Rhin Avec emploi 1 : salarié ou assimilé, employeur ou travailleur indépendant Au chômage 2 : indemnisé ou non Autres cas 3 : par défaut toutes les situations autres que les 4 précédentes La majorité des allocataires sont dans une situation dénommée «autre cas» c’est-àdire une situation autre que avec emploi, au chômage, étudiant ou retraité. 3. LES AIDES AU LOGEMENT : ALF (ALLOCATION DE LOGEMENT FAMILIALE), L’ALS (ALLOCATION DE LOGEMENT SOCIAL) ET APL (AIDE PERSONNALISEE AU LOGEMENT) Remarque : en vertu des règles de secret statistique, toutes les données qui ne concernent pas au moins 5 individus sont mises à blanc. Ainsi il est normal de d’observer un effectif pour des personnes couvertes sans avoir le nombre d’allocataires correspondant. Commune ALTENHEIM DETTWILLER ECKARTSWILLER ERNOLSHEIM LES SAVERNE FRIEDOLSHEIM FURCHHAUSEN GOTTENHOUSE GOTTESHEIM HAEGEN ALF Personnes Allocataires couvertes / 7 38 151 10 41 ALS Personnes Allocataires couvertes / / 22 26 / / APL Personnes Allocataires couvertes / / 30 94 / 5 9 29 / / / / / / / / 12 / 17 6 10 42 / / / / / / / / / / / / / / 6 / 13 7 / 19 PLH de la CCRS - Diagnostic - -58- ALF Personnes Allocataires couvertes LANDERSHEIM / 11 LITTENHEIM 8 36 LUPSTEIN 9 42 MAENNOLSHEIM / 9 MONSWILLER 33 130 OTTERSTHAL 8 25 OTTERSWILLER 16 65 PRINTZHEIM / / REINHARDSMUNSTER 8 31 SAESSOLSHEIM / 17 SAVERNE 341 1 171 SAINT-JEAN-SAVERNE 7 22 STEINBOURG 26 97 THAL-MARMOUTIER 5 17 WALDOLWISHEIM / 8 WESTHOUSE/ 13 MARMOUTIER WOLSCHHEIM / / TOTAL 567 2 037 Commune ALS Personnes Allocataires couvertes / / / / / / / / 9 11 / / / / / / / / / / 459 514 6 6 15 18 8 9 / / APL Personnes Allocataires couvertes / 5 / / / 18 / 7 52 158 / / 8 30 / 9 / 7 7 21 353 877 / 8 17 54 6 22 / 9 / / / / / 549 / 616 / 509 6 1 393 Source : CAF du Bas-Rhin C’est l’ALF qui compte le plus d’allocataires et de personnes couvertes. Saverne concentre une fois de plus le pourcentage le plus important de bénéficiaires d’aides au logement. Répartition des allocataires d'aides au logement par tranches d'âge 40 35 30 Répartition en % 25 20 allocataires ALF 15 allocataires ALS 10 allocataires APL 5 0 < 25 ans 25 à 34 ans 35 à 44 45 à 54 55 à 64 65 ans ans ans ans et plus Tranches d'âge Source : CAF du Bas-Rhin Les allocataires au logement les plus nombreux se situent dans la tranche d’âge des 25 à 44 ans. Ils jouissent principalement d’une ALF. Avant 25 ans et après 44 ans le taux des aides attribuées reste relativement faible. Plusieurs raisons expliquent cette situation. PLH de la CCRS - Diagnostic - -59- La première est que les jeunes de moins de 25 ans habitent encore chez leurs parents ou partent à l’université ou dans des grandes écoles dans une ville bénéficiant de ces équipements. Répartition des allocataires d'aides au logement par activité professionnelle 60 50 40 Répartition en % 30 20 10 0 Avec Emploi 1 Au Chômage Retraité 2 Etudiant Activité professionnelle Autres cas 3 allocataires ALF allocataires ALS allocataires APL Source : CAF du Bas-Rhin Avec Emploi 1 : salarié ou assimilé, employeur ou travailleur indépendant Au chômage 2 : indemnisé ou non Autres cas 3 : par défaut toutes les situations autres que les 4 précédentes Les allocataires bénéficiant des aides au logement sont principalement des personnes avec un emploi mais également dans une autre situation qu’au chômage, que étudiant ou retraité. Ce sont les étudiants les moins représentés dans la catégorie d’aides au logement. Cette situation est normale en raison de la faible présence d’étudiant sur le territoire de la CCRS du fait de l’offre quasi inexistante en formation supérieure. Les jeunes de la CCRS se dirigent en général vers Strasbourg. Les allocations logements sont alors versées à l’étudiant et prises en compte dans sa commune de résidence pour ses études. PLH de la CCRS - Diagnostic - -60- L’essentiel La population de la CCRS se caractérise par une situation démographique en progression. Saverne concentre 40% de la population totale de la CCRS qui compte 27 Communes. Saverne à donc un rôle majeur en terme de démographie. La population tend vers un vieillissement. Plus de 21% de la population a plus de 60 ans ce qui est légèrement plus élevé que la moyenne départementale (19%). Le dernier élément marquant de la CCRS est la forte augmentation du nombre de ménages (+11% entre 1990 et 1999). Il faut préciser que ces ménages sont de petite taille (2,56 personnes par ménage). Il faut plus de logements pour loger le même nombre de personnes. Cette importante augmentation est due à des facteurs sociaux et démographiques : - Desserrement des ménages (décohabitation, vieillissement, séparation…), - Croissance démographique. Outre cette situation il convient de prendre en compte la répartition sociale des ménages et de répondre aux attentes des populations en fonction de leurs ressources et besoins. Les communes présentent des situations diverses avec parfois des personnes en difficulté. Certaines localités présentent des caractéristiques rurales d’autres plus urbaines ou urbaines. Il est donc important de ne pas négliger ces aspects. Ainsi les phénomènes de sociétés, les besoins différents selon les personnes (en difficulté, âgées, handicapées…) ont des conséquences sur le logement : Localisation, Taille, Accessibilité, Confort/aménagement, Prix de l’immobilier. PLH de la CCRS - Diagnostic - -61- VI. Le parc de logements PLH de la CCRS - Diagnostic - -62- A. L’analyse du marché de l’habitat 1. UNE LARGE MAJORITE D’OCCUPANTS PROPRIETAIRES Propriétaire Locataire dont : Logement non HLM Logement HLM Loué gratuitement Autres 62,7 % 37,3 % 25,58 % 5,10 % 5,82 % 0,79 % Source INSEE RGP 99 La proportion de personnes propriétaires est largement supérieure à celle des locataires. C’est dans les petites communes que le taux de propriétaire est le plus élevé. C’est une caractéristique des communes rurales. Saverne inverse la tendance de toute la CCRS par son côté plus urbain en ne comptant que 42,63% de propriétaires occupants. C’est le taux le plus bas de la CCRS. Le parcours résidentiel diverge selon les âges. Les moins de 30 ans ont en général un statut d’occupant locatif puis les classes des 30 à 59 ans et des plus de 60 se tournent majoritairement vers l’accession à la propriété de leur résidence principale. Il s’agit donc d’être attentif au parcours résidentiel de la population. 2. LA PREDOMINANCE DE LA MAISON INDIVIDUELLE Individuel 61,3 % Collectif 38,7 % Source INSEE RGP 99 La plupart des logements implantés au sein de la CCRS sont des habitations individuelles (61,3 %). Cette situation est due au caractère relativement rural de la CCRS. Seule la commune de Saverne possède un niveau de logements individuels plus faible que le niveau de logements collectifs. Ainsi seulement 33,4% des habitations sont individuelles et 66,6% sont d’ordre collective. On retrouve à nouveau Saverne en marge en raison de ses caractéristiques plus urbaines par rapport au reste du territoire. PLH de la CCRS - Diagnostic - -63- 3. EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS DE 1982 A 1999 POUR LA CCRS Résidences secondaires et logements occasionnels Résidences principales Nb 1982 CCRS Dpt 8801 Evolution 1990 1999 9631 10706 319155 354422 402935 Nb Logements vacants Evolution Nb Evolution 90/99 Nb % 1982 1990 1999 82/90 Nb % 90/99 Nb % 1982 1990 1999 82/90 Nb % 90/99 Nb % 830 9,43% 1075 11,16% 351 363 319 12 3,42% -44 -12,12% 626 587 690 - 39 -6,23% 103 17,55% 35267 11,05% 48513 13,69% 11930 14209 13357 2279 19,10% -852 -6% 18753 21419 29578 2666 14,22% 8159 38,09% 82/90 Nb % Source INSEE RGP 99 PLH de la CCRS - Diagnostic - -64- 4. EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS PAR CATEGORIES D’OCCUPATION DE 1982 A 1999 Total de logement Nb 1982 CCRS Dpt 1990 9 778 10 579 Résidences principales Evolution 1999 11 715 349 838 390050 445870 801 Logements vacants Evolution 82/90 Nb Résidences secondaires 90/99 % 8,19 % 40 212 11,49% 1982 1990 1999 1982 1990 1999 1982 1990 1999 10,74% 8 810 90,01 % 9 631 91,04% 10 706 91,39% 351 3,59% 363 3,43 % 319 2,72% 626 6,40% 587 5,55% 690 5,89% 96 032 24,62% 319 155 91,23 % 354 422 90,87 % 402 935 90,37 % 11 930 3,41% 14 209 3,64% 13357 3% 18753 5,36% 21419 5,49% 29578 6,63% Nb 1 136 % Source INSEE RGP 99 PLH de la CCRS - Diagnostic - -65- 91,40% des logements sont des résidences principales. Saverne concentre 44% des logements totaux de la CCRS. Avec les 4 autres Communes les plus développées (Dettwiller, Monswiller, Otterswiller et Steinbourg) le taux atteint 70%. Ainsi sur 5 Communes seulement on retrouve quasiment les ¾ des logements de la CCRS. A noter que les axes routiers les plus importants se situent sur, ou a proximité, de ces localités. D421 Réalisation : Adeline KRAEMER L’évolution du parc de logements entre 1990 et 1999 reste importante puisqu’il a atteint 10,74% mais il est plus de deux fois inférieur à la moyenne départementale (24,62%). La répartition des types de logements est quasiment la même que celle du département. Il y a tout de même un peu moins de logements secondaires et vacants dans la CCRS que dans le reste du département. A noter que la CCRS enregistre une diminution de ces résidences secondaires. Le nombre de logements vacants a considérablement augmenté entre 1990 et 1999 contrairement à la période passée de 1982 à 1990. Le taux moyen de logements vacants se trouvait aux alentours de 5,9% en 1999. 10,1% de ces logements sont localisés à Reinhardsmunster, 8,6% à Eckartswiller et 7,5 % à Saverne donc principalement dans des communes rurales et dans le Bourg-Centre. A noter que ces chiffres datent de 1999 et depuis il y a eu quelques changements. Les témoignages des maires rencontrés font apparaître que le nombre d’habitations vacantes tend à se résorber. Il est du à l’augmentation du prix du foncier. La population se tourne alors vers des habitations anciennes plutôt que de la construction neuve. PLH de la CCRS - Diagnostic - -66- 5. UNE RELATIVE STABILITE RESIDENTIELLE Date d'emménagement de la population 12% 31% 57% Moins de 2 ans De 2 à 9 ans Plus de 9 ans Source INSEE RGP 99 En 1999 plus de 57% de la population avait emménagé depuis plus de 9 ans dans leur résidence principale. Ce taux est élevé puisque pour le Bas-Rhin il n’est que de 43,3%. Les gens se fixent plus au sein de la CCRS que dans le reste du département. C’est Saverne qui a le moins de stabilité résidentielle sur la CCRS. La ville rejoint la moyenne départementale avec un taux de 43,9%. Les autres communes ont un taux de départ et d’arrivée limité. 6. DES RP (RESIDENCES PRINCIPALES) RELATIVEMENT SPACIEUSES CCRS Nb % Département Nb % Nombre total de RP 1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces 6 pièces 10 706 100 279 2,61 1 004 9,38 1 814 16,94 2 419 22,59 2 516 23,50 2 674 24,98 402 935 100 23 766 5,90 45 963 11,41 84 247 20,91 89 303 22,16 85 653 21,26 74 003 18,37 Source INSEE RGP 99 La typologie des RP est marquée par la prédominance de logements spacieux, c’està-dire 5 pièces et plus. Quasiment 50% des RP de la CCRS sont de ce type. A noter l’exception de Saverne puisque seulement 33,6% des logements sont de 5 pièces et plus. On retrouve à nouveau le caractère plus urbain de cette ville. 88% des logements de la CCRS sont des 3 pièces et plus. Les petits logements (1 et 2 pièces) sont sous-représentés. La CCRS ne comptabilise que 12% de logements de ce type. Le département en compte plus de 17%. Le Bourg-Centre joue une fois de plus un rôle marginal au sein de la CCRS puisqu’on y compte 21,3% de logements de 1 et 2 pièces. Ces données sont bien évidement en concordance avec la concentration de logements collectifs sur Saverne. La carence en « petits logements » au sein de la CCRS est quelque peu comblé par l’offre de Saverne. Malgré tout la rareté de ces logements peut être un obstacle pour une population avec des ressources modestes ou en situation particulière (étudiants, jeunes célibataires…). PLH de la CCRS - Diagnostic - -67- 7. ANCIENNETE DES BATIMENTS Périodes d’achèvement CCRS Nb % Département Nb % Nb total de logements en 1999 Avant 1915 1915/ 1948 1949/ 1967 1986/ 1974 1975/ 1981 1982/ 1990 1990/ 1999 2 609 22,27 1 673 14,28 1 925 16,43 1 574 13,44 1 413 21,06 1 186 10,12 1 335 11,40 11 715 88 284 19,80 59 374 13,32 83 348 18,69 59 466 13,34 49 197 11,03 48 373 10,85 57 828 12,97 445 870 Source INSEE RGP 99 Seulement 36,55% des logements datent d’avant guerre. Plus de 40% on été construit après 1975. Les constructions sont donc relativement récentes. Cette situation est très légèrement supérieure à celle du département puisque le pourcentage moyen départemental des bâtiments d’avant guerre est de 33,1%. Le nombre de constructions s’étant accentué ces dernières années au sein de la CCRS le pourcentage devrait rejoindre celui du Bas-Rhin. A noter le parc relativement récent de Saverne (seulement 33% d’avant guerre). 8. NIVEAU DE CONFORT DES RP Niveau de confort Sans aucun confort (1) Confort sanitaire sommaire (2) Sans chauffage central (3) Total hors normes de confort Tout confort (4) Total Nb 108 385 1 832 2 325 8 325 10 706 % 1 3,6 17,1 21,72 78,3 100 Source INSEE RGP 99 1 : ni baignoire, ni douche sans wc intérieurs 2 : ni baignoire, ni douche, avec wc à l’intérieur, ou baignoire ou douche, sans wc intérieurs 3 : baignoire ou douche, wc intérieurs, sans chauffage central 4 : baignoire ou douche, wc intérieurs, avec chauffage central. Le niveau de confort des résidences principales est relativement élevé avec 78,3% de logements tout confort. C’est à Saverne que le taux de confort est le mieux représenté avec 87,06%. Les petites communes rurales (moins de 1 000 hbts) se démarquent ici par leur pourcentage de logements hors normes de confort. 7 communes (Eckartswiller, Gottesheim, Hattmatt, Printzheim, Reinhardsmunster, Thal-Marmoutier et Westhouse-Marmoutier) ont un taux d’inconfort compris entre 30 et 40%. 4 autres communes (Altenheim, Friedolsheim, Littenheim et Saessolsheim) totalisent plus de 40% de taux d’inconfort. Il convient de préciser que dans la majorité des cas ce taux d’inconfort concerne une absence en chauffage centralisé. Ainsi 17,1% des 21,72% du total hors normes de confort concerne ce manquement. Il convient de préciser que le nombre de logements sans aucun confort tend à disparaître (1%). PLH de la CCRS - Diagnostic - -68- 9. LE LOGEMENT INSALUBRE (SOURCE DDASS) La CCRS est concernée par un arrêté préfectoral d’insalubrité. Il a été pris en date du 15/01/1995 et porte insalubre remédiable l’immeuble sis 34, rue de Gottenhouse. De plus la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales fait état de plusieurs dossiers de non respect du Règlement Sanitaire Départemental. Toutes ces procédures concernent des bâtiments localisés à Saverne. Les dossiers relevant du non respect au Règlement Sanitaire Départemental sis à Saverne aux adresses suivantes : - 5, rue du Général Leclerc, - 35, rue Neuve, - 2, rue des Clés, - 8, rue de l’Oignon, - 2a rue du Château, - 11, rue des Capucins. Tous les dossiers cités ci-dessus signalent des problèmes d’humidité. B. Le logement locatif privé 1. UN PARC LOCATIF PRIVE MAJORITAIREMENT SAVERNOIS CCRS Nb lgts locatifs privés en 1999 2 742 Nb lgts locatifs privés en 2001 2 915 Nb lgts locatifs privés en 2003 2 974 Evolution 99/01 6,30 % Evolution 01/03 2,02 % Source DRE L’augmentation du nombre de logements locatifs privés s’est vue freiner entre 2001 et 2003, que 2,02% d’augmentation alors qu’entre 1999 et 2001 elle s’élevait à 6,30%. A la vue des réhabilitations qui sont en cours de réalisation et des projets de construction la tendance est encore à une hausse. 70% des logements locatifs privés sont situés à Saverne. 17 communes possèdent plus de 10 logements locatifs privés. Ce chiffre ne reflète pas vraiment la réalité puisque la DRE ne communique le nombre de logements de ce type qu’à partir de 10 logements présents sur la Commune. Ainsi une localité peut avoir 9 logements privés, ce qui peut être important pour de petites localités, et ce chiffre ne pourra pas être diffusé pour des raisons de confidentialité. 8 communes (Dettwiller, Haegen, Hattmatt, Monswiller, Ottersthal, Otterswiller, Saverne et Steinbourg) possèdent plus de 50 logements locatifs privés. A noter la présence de 3 localités ayant moins de 1000 habitants. A la vue du nombre de travaux en cours d’élaboration et de projets en cours de réflexion les communes rurales restent relativement dynamiques pour le développement de ce type de logements. PLH de la CCRS - Diagnostic - -69- 2. DES LOYERS MOYENNEMENT ELEVES EN STABILISATION Les données suivantes sont issues de l’étude de l’ADEUS : « Les loyers du parc locatif privé dans le Bas-Rhin en 2004 ». Ce rapport se fonde sur les informations fournies par les différents acteurs suivants : Administrateurs de biens, serveurs minitel et sites internet, presse locale, associations, organismes d’études, observatoire du logement de Sélestat et autres organismes disposant de statistiques. A noter qu’une limite doit être soulignée. Le taux de renseignement est moins élevé pour les zones rurales. La location se fait en général grâce au bouche à oreille. La mise en vente est quant à elle plutôt confiée lors de la mise en vente d’un bien. Cette étude est donc basée sur les dires d’expert et conduit à une bonne analyse générale du marché. Malgré tout, les données recueillies restent à interpréter avec précaution. ~ Montant Fourchette de loyers à la relocation selon la taille du logement pour la Région de Saverne : 1 pièce 160 € - 300 € 2 pièces 300 € – 400 € 3 pièces 400 € – 550 € 4 pièces 540 € – 600 € 5 pièces 670 € Maison 750 € – 950 € Source ADEUS 2005 L’étude de l’ADEUS fait ressortir que les loyers pratiqués dans la région de Saverne restent intermédiaires, malgré une certaine hausse, par rapport à d’autres secteurs du Bas-Rhin. Les zones (hors CUS) sont les suivantes : o Secteurs à loyers très élevés : bande rhénane, zones de Molsheim, d’Obernai et de Truchtersheim, o Secteurs à loyers moyennement élevés : zones de Saverne, Barr-Villé et Wasselonne, o Secteurs à loyers faibles : zones de l’Alsace Bossue et de la Haute Bruche. 3. UNE OFFRE LOCATIVE PRIVEE EN DECALAGE AVEC LA DEMANDE L’offre locative ne correspond pas vraiment avec la demande de la population. Aux dires des professionnels de l’immobilier il y a trop de F3 et pas assez de F2 et F1. Les F1 sont recherchés par des personnes en mutations professionnelles ou encore par des jeunes commençant dans la vie active… Les demandes émanent également de ménages modestes ou de jeunes couples s’installant pour la première fois. Les maisons individuelles proposées à la location ne sont pas toujours assez nombreuses. En effet la demande dans ce domaine est relativement élevée. Malgré cette diversité on constate une certaine saturation de l’offre. De nombreuses personnes sont également contraintes de se reporter sur des logements privés faute de disponibilité en logement social. PLH de la CCRS - Diagnostic - -70- 4. LA REHABILITATION DU PARC PRIVE Précisions ~ Année 2003 Année 2004 Année 2005 Nb lgts subventionnés Montant Aide moyenne par lgt Nb lgts subventionnés Montant Aide moyenne par lgt Nb lgts subventionnés Montant Aide moyenne par lgt 45 360 533 € 8 011 € 16 54 684 € 3 417 € 44 167 627 € 3 809 € Total Source ANAH 2003 marque la fin de la deuxième OPAH de la CCRS qui avait débuté en 2000. La précédente OPAH c’était déroulé de 1993 à 1997. La diminution du montant des aides et du nombre de logements subventionnés entre 2003 et 2004 est en partie due à cette situation mais pas uniquement. En effet de nombreux autres facteurs (types de travaux, destination des logements…) sont à prendre en compte pour bénéficier d’une aide et ceuxci ne sont pas forcement tous réunis. Ces aides sont majoritairement sollicitées par des propriétaires occupants. ~ Les logements adaptés au handicap et au vieillissement (Source ANAH) Le - nombre de logements adaptés au handicap ou au vieillissement dans la CCRS est de : 5 logements en 2003 1 logement en 2004 7 logements en 2005 6 logements étaient déjà en cours en mars 2006 On constate un regain d’intérêt pour la réhabilitation de logements à destination de personnes à mobilité réduite. C. Le logement locatif public 1. UN PARC SOCIAL CONCENTRE A SAVERNE Le nombre total de logements sociaux sur la CCRS est de 816 au 1er janvier 2004. Ils sont répartis de manière très inégale sur le territoire de la CCRS. C’est le Bourg-Centre qui centralise la quasi-totalité de ces logements. 77% de ces logements sont localisés à Saverne. Dettwiller, Monswiller et Steinbourg ont des logements sociaux mais de façon moins significative que Saverne. 19 Communes sur 27 possèdent des logements sociaux (communaux ou bailleurs sociaux). Il y a donc une disparité au niveau de la répartition de ce type d’habitat tout comme les logements locatifs privés. De nombreux logements sociaux sont communaux. La création d’habitations sociales permet à des personnes aux revenus modestes (familles monoparentales, population jeune….) de se loger. PLH de la CCRS - Diagnostic - -71- Les Gravières à Saverne Les bailleurs sociaux présents sur la CCRS sont les suivants : Nombre de Logements Nb % Bailleur DOMIAL 105 13,3 Habitat du fonctionnaire 79 10 Nouveaux logis de l’Est 41 5,2 OPUS 67 277 35,2 SIBAR 154 19,6 GALA 4 0,5 Ville de Saverne 62 7,9 LOGIEST 24 3 ZAFRANY Albert 21 2,8 20 787 2,5 100 Alsace Habitat TOTAL Source CCRS PLH de la CCRS - Diagnostic - -72- 3 bailleurs sociaux se répartissent 68,1% du parc locatif. Il s’agit de l’OPUS 67 (35,2%), de la SIBAR (19,6%) et de DOMIAL (13,3%). Les données suivantes sont issues de l’ADEUS. En ce qui concerne la demande de logements sociaux, la collecte des informations a concerné onze bailleurs sociaux au premier janvier 2005. Cette collecte a permis la production d’un rapport sur l’état de la demande de logements sociaux dans le Bas-Rhin. Il convient de préciser que ces données doivent être interprétées de façon indépendante afin de ne pas tirer des conclusions erronées. ~ Typologie des logements sociaux (sur le nombre de logements avec typologie détaillée) Typologie F1 F2 F3 F4 F5 F6 Total Total 25 118 188 252 47 2 632 % 3,9 18,7 29,8 39,9 7,4 0,3 100 Source ADEUS 2005 La majorité des logements sont de type F4 et F3. Ils représentent plus des 2/3 des logements sociaux. Les F1 quant à eux sont très faiblement représentés. La plupart des logements sociaux ont été créés entre les années 80 et 90. Mais on constate la réalisation de nombreuses constructions sociales depuis les années 2000. ~ CCRS La demande de logements sociaux en instance au 1er juillet 2005 Nb de demandeurs Stock de demandes 378 Demande satisfaite 20 Source ADEUS 2005 Le nombre de personnes ayant une réponse infructueuse à leur demande en logement social est très largement supérieure à celles ayant une demande satisfaite. Cette situation peut s’expliquer par le taux de libération très faible des logements sociaux. Il s’élève à 10% pour le Bas-Rhin. Ces informations sont issues des bailleurs sociaux et datent du moment de l’observation. ~ CCRS Ancienneté de la demande en instance Nb de demandeurs Stock de demandes 378 Ancienneté de la demande (en mois) Stock de demandes 9,96 Source ADEUS 2005 Les demandes en instance ont en moyenne une ancienneté de 10 mois. Cette ancienneté reste relativement élevée. ~ CCRS Délai d’attente pour la demande satisfaite entre le 1er janvier 2005 et le 1er juillet 2005 Nb de demandeurs demandes satisfaites 20 Délai d’attente en mois (demande satisfaite) 6,79 Source ADEUS 2005 PLH de la CCRS - Diagnostic - -73- Le délai moyen d’attente pour la demande satisfaite est d’environ 7 mois. Cette période reste relativement longue surtout dans certaines situations. Les données datent du semestre précédent. ~ Les produits demandés Type de logement souhaité T1 T2 T3 T4 T5 T6 et+ Non renseigné Total Nb de demandeurs Stock de demandes 19 61 126 118 42 2 10 378 % de demandeurs Stock de demandes 5,1 16,1 33,3 31,2 11,1 0,5 2,7 100 Source ADEUS 2005 Le type de logements souhaité s’attache pour 64,5% à des T3 et des T4. Ce sont donc des logements majoritairement grands qui sont les plus demandés. ~ Identification des demandeurs L’âge : Tranches d’âges Moins de 25 ans 25 à 34 ans 35 à 44 ans 45 à 54 ans 55 à 64 ans 65 ans et plus Total Nb de demandeurs Stock de demandes 49 141 96 51 27 14 378 % de demandeurs Stock de demandes 13 37,30 25,4 13,5 7,1 3,7 100 Source ADEUS 2005 75,7% des demandeurs ont moins de 44 ans. 37,30% des demandeurs ont entre 25 et 34 ans. C’est donc une population relativement jeune qui souhaite l’accès à ce type logement. Composition des ménages : Isolé Couple sans enfant Famille monoparentale 1 Famille monoparentale 2 Famille monoparentale 3 Famille monoparentale 4 Couple 1 enfant Couple 2 enfants Couple 3 enfants Couple 4 enfants Couple 5 enfants et + Non renseigné Total enfant enfants enfants enfants et + Nb de demandeurs Stock de demandes 90 44 34 32 15 12 53 36 23 10 8 21 378 % de demandeurs Stock de demandes 23,8 11,6 9 8,5 4 3,2 14 9,5 6,1 2,7 2,1 5,5 100 Source ADEUS 2005 PLH de la CCRS - Diagnostic - -74- La plus grande partie des demandeurs de logements sociaux s’apparente à des personnes seules (23,8%). Les ménages les plus représentés ensuite sont les couples avec un enfant (14%) et les couples sans enfant (11,6%). ~ Motifs de la demande Nb de demandeurs Stock de demandes % de demandeurs Stock de demandes Situation professionnelle 9 2,1 Situation familiale 93 21,7 Logement trop petit 71 16,5 Logement trop grand 20 4,7 Coût trop élevé 54 12,6 Inconfort/insalubrité 35 8,1 Décohabitation 16 3,7 Environnement du logement 26 6,1 Hébergement précaire 55 12,8 Logement adapté au handicap 2 0,5 Urgence particulière 38 8,8 Logement inadapté 6 1,4 Autre motif 4 1 429 100 Motifs de la demande Total Source ADEUS 2005 Le premier motif de demande en logements sociaux est le changement de situation familiale (mise en ménage, séparation…). Vient ensuite la taille du logement (trop petit en général). Les demandeurs souhaitent ainsi améliorer leurs conditions de logement. Plafonds de ressources pour l’accès à un logement social : Catégorie de ménage 1 2 3 4 5 6 Par personne supplémentaire Logement HLM Revenu imposable année Revenu mensuel n-2 correspondant 15 586 € 1 804 € 20 813 € 2 409 € 25 030 € 2 897 € 30 216 € 3 497 € 35 545 € 4 114 € 40 058 € 4 636 € 4 468 € 517 € Source DDE PLH de la CCRS - Diagnostic - -75- Demande en instance selon les revenus par rapport aux plafonds de ressources HLM en vigueur 11% 23% 15% 3% 10% 23% 15% 0% Strict de 0 à 20% de 20 à 40% de 60 à 80% de 80 à 100% Non renseignés de 40 à 60% 64% des demandeurs se trouvent en dessous de 60% des plafonds de ressources. C’est un chiffre relativement élevé et qui montre la difficulté de cette population car elle est éligible au parc très social. Ainsi de nombreux demandeurs n’obtiennent pas satisfaction pour accéder à un logement social mais de surcroît plus de 60% d’entre eux pourraient prétendre à un logement mieux adapté à leur revenu. La moyenne départementale est de 76%. La CCRS reflète, malgré tout, une meilleure situation que le département. 2. LE PARC LOCATIF COMMUNAL ~ L’offre locative communale COMMUNE ALTENHEIM DETTWILLER ECKARTSWILLER ERNOLSHEIM-LES-SAVERNE FRIEDOLSHEIM FURCHHAUSEN GOTTENHOUSE BATIMENTS DISPONIBLES 1 F5 4 logements (dans les locaux de l’école, de la maternelle, de la mairie et des ateliers municipaux) 1 F3 et 1 F4 dans l’ancien presbytère 5 logements dont 2 sociaux En cours : 1 logement dans l’ancien logement de fonction de l’instituteur En projet : 2 logements (F3 et F4) dans l’ancien presbytère 1 F4 dans les locaux de l’ancien logement de fonction de l’instituteur 1 F4 dans les locaux de l’ancien logement de fonction de l’instituteur, classé logement social car la commune a bénéficié d’une subvention PALULOS PLH de la CCRS - Diagnostic - -76- COMMUNE GOTTESHEIM HAEGEN HATTMATT LANDERSHEIM LITTENHEIM LUPSTEIN MAENNOLSHEIM MONSWILLER OTTERSTHAL OTTERSWILLER PRINTZHEIM REINHARDSMUNSTER SAESSOLSHEIM SAINT-JEAN-SAVERNE SAVERNE STEINBOURG THAL-MARMOUTIER WALDOLWISHEIM WESTHOUSE-MARMOUTIER WOLSCHHEIM BATIMENTS DISPONIBLES 1 F2 et 1F5 dans l’ancien logement de fonction de l’instituteur, classés logement social car la commune a bénéficié d’une subvention PALULOS 5 F2 dans les locaux de l’ancien presbytère. Ils sont classés comme sociaux car la commune a bénéficié d’une subvention PALULOS, 1 appartement dans l’ancien logement de fonction de l’instituteur. 1 F2 et 1F4 dans l’ancien logement de fonction de l’instituteur, 2 F3 dans l’ancien logement de fonction de l’instituteur, Construction par la commune de logements F4 et 2F3 2 logements communaux sociaux (bénéficié d’aide à la réhabilitation) 1 F2 et 1 F3 dans l’ancien logement de fonction de l’instituteur, Un logement F4 en cours de travaux 2 F4 et 1 F2 1 F3 dans les locaux de l’ancien logement de fonction de l’instituteur, Réhabilitation de l’ancien presbytère en projet / / 4 logements et une maison. La commune a émis un droit de préemption sur une bâtisse dans l’objectif de réaliser des logements La commune a 2 logements sociaux (1F3 et 1F2) La commune va bénéficier de l’aide Plan d’Amélioration du Paysage en raison de sa traversée par la ligne haute tension Vigy-Marlenheim. Dans ce cadre elle projette de créer des logements sociaux en réhabilitant le presbytère (3 logements) et l’école (2 logements) en 2007. 2 logements sociaux (F2 et F3) au premier étage de la mairie (ancien presbytère) La localité a bénéficié d’une subvention PALULOS 1 bâtisse avec 5 logements communaux (1 F4, 2 F3 et 2 F2) 1 F3 disponible en mai 2006 1 F4 dans l’ancien logement de fonction de l’instituteur. 15 logements communaux 1 logement dans l’ancien logement de fonction de l’instituteur. 2 logements communaux sociaux (1 F2 et 1 F3) situés au dessus de la mairie. La localité a bénéficié d’une subvention PALULOS. 4 logements communaux sociaux (aide PALULOS). 2 sont localisés dans l’ancien presbytère et 2 dans la mairie. 2 logements communaux sociaux (2F3) ayant bénéficié d’une aide PALULOS. 2 logements (1 F1 et 1 F4) dans l’ancien logement de fonction de l’instituteur. Tous les logements communaux sont occupés. En cas de sortie de locataires de nouveaux arrivants sont rapidement trouvé. La plupart des Communes offrent des logements réhabilités récemment et donc en très bon état. Les loyers sont en général peu élevés. De nombreux logements communaux (29) sont sociaux car ils ont bénéficiés de l’aide PALULOS. PLH de la CCRS - Diagnostic - -77- ~ Perspectives La CCRS a lancé un recensement des bâtiments publics disponibles auprès de chacune des Communes Membres afin d’obtenir un inventaire. Il n’est cependant pas exhaustif. Disponibilités en bâtiments publics des Communes membres de la CCRS : COMMUNE BATIMENTS DISPONIBLES Néant Les 2 presbytères pourraient être réhabilités en cas de départ DETTWILLER des occupants. ECKARTSWILLER Néant (presbytère réhabilité en 2005) ERNOLSHEIM-LES-SAVERNE Néant FRIEDOLSHEIM Néant FURCHHAUSEN Quelques disponibilités de bâtiments privés GOTTENHOUSE Néant GOTTESHEIM Néant HAEGEN Néant HATTMATT Néant LANDERSHEIM Néant, 3 logements en cours de réalisation LITTENHEIM Néant - 1er étage et combles de l’école primaire LUPSTEIN - Une partie du presbytère Presbytère en projet de réhabilitation en 4 logements pour 2006 MAENNOLSHEIM - Ensemble 5 et 7 rue Haute, - Immeuble 13 rue Haute, MONSWILLER - Logement 3 rue Général Leclerc, - Presbytère occupé pour le moment réhabilitation si libération envisagée. OTTERSTHAL Néant Un projet de réhabilitation envisagé sur une bâtisse mais trop OTTERSWILLER onéreux pour la commune PRINTZHEIM Néant Réhabilitation du presbytère en 3 logements et de l’école en 2 REINHARDSMUNSTER logements pour 2007 Projets de réhabilitation en logements de : - l’ancienne école (possibilité de création de 2 SAESSOLSHEIM logements), - laiterie (possibilité de création de 2 logements). SAINT-JEAN-SAVERNE Néant SAVERNE / STEINBOURG Néant THAL-MARMOUTIER Néant WALDOLWISHEIM Néant WESTHOUSE-MARMOUTIER Ancienne mairie et presbytère WOLSCHHEIM Néant ALTENHEIM Au regard des réponses fournies par les Communes on peut noter que les disponibilités en bâtiments publics sont relativement limitées. En effet le potentiel existant a pour la plupart été réhabilité. Les initiatives prises par les Communes pour créer des logements sociaux sont appréciables et quelques projets restent, pour les dernières bâtisses, en cours de réflexion. PLH de la CCRS - Diagnostic - -78- D. Un foncier prisé et onéreux 1. CONSTRUCTION Nombre d’autorisation de chantier et d’ouverture de chantier sur la CCRS de 1999 à 2005 : 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Total Autorisation de chantier Dont Individuel pur Individuel groupé Collectifs 172 188 188 151 179 313 301 1 492 109 8 55 62 2 124 75 5 108 76 18 57 61 3 115 99 28 186 87 11 203 569 75 848 Ouverture de chantier Dont Individuel pur Individuel groupé Collectifs 116 122 192 212 111 292 155 1 200 89 11 16 74 54 3 135 97 2 113 52 7 52 89 30 173 77 3 75 532 56 612 48 Source DRE Le nombre total de logements autorisés sur la CCRS depuis 1999 s’élève à 1 492, mais ont réellement été mis en chantier 1 200 constructions. En moyenne cela représente 249 logements autorisés par an pour la CCRS. La réalisation moyenne s’élève à 200 constructions par an. Il y a davantage d’autorisations de collectifs que de constructions individuelles (pur et groupé) : 848 contre 644. Mais en ouverture de chantier il ne reste plus que 612 collectifs pour 588 constructions individuelles. L’année 2004 marque une très forte progression des constructions de collectifs avec 173 ouvertures de chantiers. Seuls 292 chantiers n’ont pas encore été ouverts. A noter l’augmentation très significative des autorisations et des ouvertures de chantiers depuis 1999. Et la principale augmentation s’est faite ressentir entre 2003 et 2004 avec 75% d’augmentation d’autorisations. Les ouvertures de chantier entre 2003 et 2004 ont plus que doubler. En ajoutant les 1 200 ouvertures de chantiers sur la CCRS le nombre total de logements va passer à 12 915. PLH de la CCRS - Diagnostic - -79- Lotissement en cours de construction à Monswiller Collectif récent à Monswiller 2. UN FONCIER ONEREUX 223 transactions ont été effectuées de 2000 à 2005 dont 100 sur les années 2001, 2003 et 2005. Les transactions de terrains à usage d’habitation : Prix moyen au m² Nb transactions 2001 34 € 10 2003 61,3 € 32 2005 69,2 € 16 Source : PERVAL, avril 2006 19 communes ont été concernées par des transactions foncières à usage d’habitations en 2001, 2003 et 2005. C’est à Monswiller que l’on a relevé le plus grand nombre de transactions pour ces 3 années (12 transactions). Quasiment 70% des terrains vendus sont viabilisés. En 4 ans le prix du terrain à usage d’habitation a doublé. La pression foncière est présente sur la CCRS. Cela reste malgré tout encore très attractif par rapport aux prix pratiqués sur la CUS. L’augmentation du prix du foncier non bâti peut être problématique sur plusieurs points. Tout d’abord elle limite l’accession à la propriété en construction à une certaine catégorie de personnes et ensuite elle peut limiter voire empêcher la réalisation de programmes de logements sociaux. PLH de la CCRS - Diagnostic - -80- Moins de la moitié des acheteurs ont moins de 35 ans. Pour ces 3 années 26 acheteurs sont originaires de la CCRS. 5 achats ont été effectués par des personnes de Strasbourg. Pour les transactions renseignées des années 2001, 2003 et 2005 33,3% des acquéreurs sont des ouvriers et 16,6% des techniciens. Ces catégories socioprofessionnelles représentent à elles seules la moitié des acquéreurs. 3. UNE FORTE DEMANDE EN TERRAIN A BATIR La demande en terrain constructible disponible est très importante sur les communes de la CCRS. La population souhaite pouvoir accéder à la propriété en construisant un pavillon. Cette demande croissante a fait augmenter les prix. Mais il ne s’agit plus que de demandes de personnes locales. Des personnes extérieures au territoire de la CCRS s’intéressent à l’achat de terrains sur le secteur de Saverne. Elles viennent de Strasbourg ou sa région. Les prix du foncier de la CUS étant trop élevés les personnes s’éloignent de la capitale Alsacienne. Elles se reportent donc, entre autre, vers la région de Saverne pour des raisons financières mais également car le territoire offre un cadre de vie agréable et une accessibilité développée (dessertes ferroviaires et routières satisfaisantes). Ces arrivants bénéficient d’un foncier à un prix plus intéressant que dans la CUS mais en contrepartie ils s’éloignement de leur lieu de travail. Les temps de trajet sont plus importants. ~ La demande Les demandes sont les plus soutenues dans les communes moyennes. L’intérêt est également porté sur de petites localités présentant un caractère attrayant (cadre de vie agréable…) et possédant des équipements et des services de proximité. La réalisation de lotissements communaux permet une certaine maîtrise du prix du foncier. Commune Nb demandes Identification demandeurs ALTENHEIM 3/mois DETTWILLER 40 pour 32 lots Région de Saverne et de Strasbourg 1/3 Dettwiller, 1/3 CUS, 1/3 Région de Saverne Région de Saverne Quelques fois de Strasbourg Région de Saverne Région de Saverne Région de Saverne et de Strasbourg Région de Saverne et de Strasbourg Région de Saverne et de Strasbourg Région de Saverne et de Strasbourg Région de Saverne et de Strasbourg Strasbourg et promoteurs Région de Saverne et de Strasbourg Région de Saverne et de Strasbourg CUS, Molsheim Région de Saverne et de Strasbourg ECKARTSWILLER ERNOLSHEIM-LES-SAVERNE FRIEDOLSHEIM FURCHHAUSEN GOTTENHOUSE GOTTESHEIM HAEGEN HATTMATT LANDERSHEIM LITTENHEIM LUPSTEIN MAENNOLSHEIM MONSWILLER OTTERSTHAL 2/mois 2/mois 1/mois / 4/semaine 4 à 5/mois 3 à 4 /semaine 2/mois 1/mois 2/mois 1 à 2 /mois / 3/semaine Forte demande liste d’attente PLH de la CCRS - Diagnostic - Région de Saverne -81- Commune OTTERSWILLER PRINTZHEIM REINHARDSMUNSTER SAESSOLSHEIM SAINT-JEAN-SAVERNE Nb demandes 1 à 2 /semaine Très faible 2/semaine 2/mois 6/mois Identification demandeurs Région de Saverne et de Strasbourg Région de Saverne CUS, Marmoutier et Saverne CUS Région de Saverne SAVERNE STEINBOURG THAL-MARMOUTIER WALDOLWISHEIM WESTHOUSE-MARMOUTIER WOLSCHHEIM 2 à 3/jour 2 à 3/semaine 1/semaine 1/semaine 1/mois / 1/3 de Saverne et 2/3 extérieur Région de Saverne et de Strasbourg Région de Saverne Région de Saverne Région de Saverne Source : enquête communale 4. DES POLITIQUES LOCALES DE LOGEMENTS SOUVENT PORTEES PAR DES LOTISSEMENTS COMMUNAUX ~ Les projets de lotissements Type d’opération : Commune Type et état d’avancement du projet Privée, publique ou mixte ALTENHEIM Privée En cours de commercialisation Mixte 32 lots en cours de construction DETTWILLER Privée 73 logements en accession à la propriété en cours de réflexion En cours d’acquisition foncière (70% déjà acquis). ERNOLSHEIM-LES-SAVERNE Communale Objectif : 15 lots FRIEDOLSHEIM Communale En cours d’acquisition foncière FURCHHAUSEN Mixte 12 lots fini GOTTENHOUSE Mixte Projet de 10 lots en réflexion Communale Réalisé en 2000 GOTTESHEIM Privée En cours 8 lots 10 lots en cours de construction HATTMATT Communale 12 à 13 lots en projet pour 2007 D’ici 2008-2009 réalisation de petits collectifs LANDERSHEIM Communale 20 lots en 2001 LITTENHEIM Communale Projet à long terme sur 2 ha 20 lots sur 2 ha LUPSTEIN Privée Construction d’ici début automne 2006 MAENNOLSHEIM Mixte (AFUL) 25 lots en cours de réalisation MONSWILLER Mixte Projet en cours de réflexion de 19 lots OTTERSTHAL Communale 40 lots début de la construction fin 2006 et début 2007 OTTERSWILLER Communale 37 lots en cours de construction fini pour 2007 2 autorisations de lotir en cours. Un projet composé de 6 lots et SAESSOLSHEIM Privé un de 15 lots ZAC (Zone d’Aménagement Concertée) de la Saubach en cours Mixte de réflexion commercialisation des terrains fin 2007-début 2008. SAVERNE Projet de grande envergure (630 logements prévus) Privée Petites opérations privées en cours PLH de la CCRS - Diagnostic - -82- Commune Type d’opération : Privée, publique ou mixte STEINBOURG WESTHOUSE-MARMOUTIER Privée Communale WOLSCHHEIM Privée Type et état d’avancement du projet AFUL : 8 lots en cours de constructions AFUA : 22 lots en cours réflexion Concerne 1 ha. Rachat par la commune prévue en 2007 6 lots en projet 3 lots en construction Les avis restent mitigés quant à la gestion des lotissements. Des municipalités souhaitent élaborer les projets entièrement (acquisition, viabilisation et commercialisation des terrains). D’autres avancent le fait que ce n’est pas la vocation d’une Commune de gérer des projets immobiliers et ce sont des promoteurs privés qui s’occupent de l’urbanisation. Enfin on trouve une dernière forme de gestion qui se révèle comme un compromis entre les 2 situations précédemment citées. De nombreuses Communes souhaitent s’investir dans la maîtrise d’ouvrage car elles ont un souci de considérations paysagères, d’intégration sociale de la population et de cohérence territoriale mais ne veulent pas gérer une opération d’ensemble. Ainsi elles acquièrent les terrains constructibles d’une zone puis chargent un promoteur de l’aménagement. Elles suivent ensuite l’élaboration du projet conjointement avec le lotisseur privé dans le but qu’il respecte les orientations et objectifs de la Commune. Travaux du lotissement de Maennolsheim (avril 2006) Lotissement de Landersheim daté de 2001 PLH de la CCRS - Diagnostic - -83- ~ Les disponibilités foncières Les réserves foncières communales sont rares et difficiles à obtenir pour de nombreuses localités. Elles conduisent parfois à des expropriations. Certaines Communes sont relativement restreintes dans leur extension en raison de contraintes naturelles. Ce sont principalement les Communes du Piémont (Reinhardsmunster, Haegen, Eckartswiller, Saint-Jean-Saverne et Ernolsheim-lès-Saverne) qui présentent ces problématiques. E. Le marché de l’immobilier 1. UNE PRESSION IMMOBILIERE CROISSANTE L’accession à la propriété pour des maisons individuelles est très recherchée. Les ¾ des personnes s’intéressent plus à de l’accession en maison qu’en appartement. La demande provient en général de couples avec enfants. L’offre est en relative adéquation avec la demande. Mais les prix sont souvent trop élevés. En général les appartements intéressent de jeunes couples en primo accession dans le but de se faire un capital et un apport pour une accession en maison individuelle dans les années à venir. On compte 800 transactions de 2000 à 2005 concernant des maisons et des appartements. Les données suivantes ne concernent que les années 2001, 2003 et 2005. Les appartements : Les transactions : 2001 2003 2005 Prix moyen au m² 1 072 € 1 286 € 1 353 € Nb transactions 30 162 58 Source PERVAL, avril 2006 Sur 142 logements où l’âge de construction est renseigné 82 datent d’après 2000. Donc les biens revendus sont relativement récents. 35% des appartements vendus sont des 3 pièces viennent ensuite les 4 pièces (27,60%) puis les 2 pièces (22,80%). Un seul 6 pièces a fait office d’une transaction sur les années observées. Les 1 pièce sont les plus faiblement représentés avec seulement 5,20% des transactions. 220 logements soit 88% des appartements vendus sont localisés à Saverne sur les 250 transactions totales. Les données décrites ci-après concernent les transactions renseignées pour les années 2001, 2003 et 2005, en superficie et prix du bien. PLH de la CCRS - Diagnostic - -84- Niveau de transaction : Bourg-Centre : Saverne Superficie 2001 2003 2005 < 40m² 1 322 € 1 400 € 1 195 € De 40 à 70 m² 1 035 € 1 653 € 1 567 € 70 à 100 m² 1 133 € 1 489 € 1 501€ > 100m² 1 255 € 1 388 € 1 790 € Source PERVAL, avril 2006 Transactions totales : 196 Communes moyennes (Dettwiller, Monswiller, Otterswiller et Steinbourg) 2001 2003 2005 < 40m² / / / Superficie De 40 à 70 m² 70 à 100 m² / 635 € 1 077 € 755 € 1 561€ 1 497 € > 100m² / 1 377 € / Source PERVAL, avril 2006 Transactions totales : 17 Communes rurales (le reste du territoire) Superficie 2001 2003 2005 < 40m² / 811 € 916€ De 40 à 70 m² 1 050 € / / 70 à 100 m² / 1 309 € 1 621 € >100m² 269€ / / Source PERVAL, avril 2006 Transactions totales : 8 Saverne compte le plus grand nombre de transactions et supporte de fortes augmentations depuis ces dernières années. Profils des vendeurs et acquéreurs : 3 catégories socioprofessionnelles se dégagent des profils des vendeurs. La première correspond aux retraités (24,5%), la seconde aux ouvriers (10,5%) et aux employés de la fonction publique (10,5%). En ce qui concerne les acquéreurs on retrouve les mêmes catégories dans un classement un peu différent. Les acheteurs sont dans en premier lieu les ouvriers (19%), en second les retraités (13,6%) et en troisième position les employés de la fonction publique. 40% des acquéreurs ont moins de 35 ans au moment de la transaction, 42% ont entre 35 et 60 ans et 18% ont plus de 60 ans. 47% des acheteurs sont mariés et 38% sont célibataires. 213 acheteurs sont bas-rhinois et 112 viennent du territoire de la CCRS (52,6%). A noter que 34% des transactions sont effectuées par des Savernois. 21 (9,8%) acquéreurs viennent du département voisin mosellan. L’achat d’appartement séduit dans les mêmes PLH de la CCRS - Diagnostic - -85- proportions les moins de 35 ans et les plus de 35 ans jusqu’à 60 ans. Cette situation change pour les maisons. Les maisons La totalité des ventes effectuées en 2001, 2003 et 2005 s’élève à 177 transactions. Les transactions : Prix moyen en euros au m² sur 108 transactions renseignés. 2001 2003 2005 Prix moyen au m² 1 065 1 031 1 267 Nb transactions 31 92 54 Le prix moyen des maisons a progressé entre 2003 et 2005 (+200€/m²). Cette augmentation est très probablement la cause de la chute du nombre de transaction. Les professionnels de l’immobilier laissent entendre que les prix se stabilisent. Prix moyen au m² des maisons par secteur sur l’année 2005 : Saverne Prix moyen au m² Nb transactions 1 490 € 6 Communes moyennes 1 197 € 18 Communes rurales 1 103 € 8 Les prix les plus élevés sont pratiqués à Saverne. Profil des vendeurs et des acquéreurs : 90% des vendeurs ont plus de 35 ans et 44% d’entre eux ont plus de 60 ans. 30% des acquéreurs ont moins de 35 ans. 55% des acheteurs sont mariés et 27,7% sont célibataires. Les acheteurs sont pour 26% des ouvriers et représentent la plus grande CSP des acheteurs. Viennent ensuite les techniciens (7,3%) et les employés de la fonction publique (6,77%). 95% des acquéreurs sont originaires du département et 54% de la CCRS. A noter que 9,7% des acheteurs viennent de Strasbourg. Il est important de préciser le potentiel d’habitation futur des petites communes. En effet les anciens corps de ferme et les maisons de village vont se libérer dans les années à venir en raison du départ en structure d’accueil spécialisée ou du décès des propriétaires. En effet ces bâtisses sont en général occupées par des personnes âgées souvent seules. Ces maisons ont une superficie relativement vaste et peuvent avoir des perspectives d’accueil importantes (création de plusieurs logements locatifs). Mais il faudra faire attention aux conséquences d’aménagement de ce type d’habitation. En effet elles peuvent accueillir de nombreux appartements mais il faut prendre en compte le stationnement des véhicules des occupants. Actuellement on compte, en moyenne, 2 places de parking par logements. Il faut donc considérer cet aspect avant d’envisager des projets de trop grande envergure. De petites communes ne peuvent pas, en raison de caractéristiques urbaines (rue trop étroite…) accueillir un nombre important de voitures. PLH de la CCRS - Diagnostic - -86- F. Le logement des personnes à besoins spécifiques 1. L’ACCUEIL DE LA PETITE ENFANCE ET LE PERI-SCOLAIRE L’accueil de la petite enfance et le péri-scolaire est un enjeu fort et essentiel de la CCRS. L’objectif est d’offrir des prestations satisfaisantes pour les familles. Plusieurs structures se déclinent ainsi : ~ Les structures d’accueil petite enfance de 0 à 4 ans : Structures Lieu Capacité d’accueil Crèche familiale Halte garderie Saverne Saverne RAM (Relais d’Assistante Maternelle) Saverne LAPE (Lieu d’Accueil Parent Enfant) Multi-accueil Crèche parentale Saverne Dettwiller Saverne 20 20 250 assistantes maternelles 19 32 12 ~ Mode de gestion Régie directe Associatif Les Centres de Loisirs Sans Hébergement (Périscolaire et vacances) : Structures Lieu Capacité d’accueil Mode de gestion La Passerelle Monswiller Dettwiller Steinbourg 30 50 30 La Ruche Altenheim Lupstein Waldolwisheim 70 30 30 Arc en ciel Otterswiller Reinhardsmunster Thal-Marmoutier 40 20 20 Périscolaire (école) CLSH (Ilot du moulin) Saverne 205 Convention de services partagés RAJ (Relais Animation Jeunesse) Multi-sites (Monswiller, Dettwiller, Steinbourg, Waldolwisheim, Lupstein Saessolsheim ; Gottesheim Ernolsheim-lèsSaverne) 19 Convention générale DSP Il est important de souligner la diversité de l’offre ainsi que la répartition de la localisation de ces structures. A noter que cette offre s’apparaît parfois insuffisante car ces lieux d’accueil présentent souvent une liste d’attente pour l’arrivée d’autres enfants. Un développement de ce type d’infrastructures est encore possible. 2. LE LOGEMENT DES ETUDIANTS L’offre de formations étudiantes au sein du territoire de la CCRS est relativement limitée et se concentre exclusivement sur Saverne. Seulement 3 formations post-bac (Brevet de Technicien Supérieur) sont proposées à Saverne. La ville bénéficie également de l’institut de formation en soins infirmiers du PLH de la CCRS - Diagnostic - -87- Centre Hospitalier. Il n’existe pas de site universitaire. Les lycéens scolarisés en BTS sont logés en internat dans leurs établissements respectifs. 172 étudiants suivent les cours de la formation hospitalière. Le logement de ces étudiants ne pose pas de réels problèmes. En général les élèves logent chez leurs parents car ils résident non loin de Saverne. Pour les étudiants plus éloignés le centre hospitalier dispose de 14 logements mais seuls 7 sont loués à des étudiants, l’autre moitié est mise à disposition des médecins. Le reste des étudiants trouve relativement facilement un logement sur Saverne. 3. LE LOGEMENT DES PERSONNES AGEES L’étude démographique a démontré précédemment une population en vieillissement sur le territoire de la CCRS. Cette situation est à prendre en compte et pose quelques problématiques. Il est nécessaire de mener la réflexion vers une politique de services et d’accueil pour le 3ème âge aux vues des prospectives d’évolution de la population. Il s’agit de réaliser des structures adaptées à cette population vieillissante. Malgré tout les personnes restent à leur domicile beaucoup plus longtemps notamment grâce aux aides existantes. Les personnes sont ainsi quasi-indépendantes. L’aide à domicile est assurée principalement par l’ABRAPA (Association Bas-Rhinoise d’Aides aux Personnes Agées). Il est non négligeable de noter l’ouverture en février 2006 d’un ESPAS (Espace d’Accueil Seniors) à Saverne au 5, rue du Moulin. C’est un « lieu de ressource et d’information destiné non seulement aux personnes âgées mais aussi à leur familles et aux professionnels ». Cette structure est un guichet d’information unique et permet la coordination des services et des intervenants autour des personnes âgées. Un observatoire a également pour vocation d’adapter les actions aux besoins. Les personnes âgées tendent vers un nouveau parcours résidentiel. Elles quittent leur maison, souvent éloignées des centres, pour se rapprocher de ces derniers et avoir un accès plus aisé aux commerces et autres services (personnels médicaux…). Une autre raison qui explique ces départs vient également de l’entretien des maisons. En effet les habitations deviennent pour les personnes âgées, financièrement et physiquement (effort pour l’entretien de l’extérieur et de l’intérieur) trop lourdes à gérer. Elles recherchent alors de petits logements sur Saverne. ~ Les structures d’accueil Une maison de retraite est implantée sur le territoire de la CCRS. Elle se situe au centre hospitalier St Catherine à Saverne. L’offre est de 56 lits, complétée par 62 lits en unité de Long Séjour dans ces mêmes locaux. Courant 2007 une maison de retraite médicalisée « Les Ophéliades » devrait être opérationnelle à Saverne. L’offre de lits se situera entre 70 et 80 lits. Cette création fait suite à une étude qui avait révélé un manquement sur le territoire. La prise des demandes se fera à partir du début des travaux de construction. Le centre hospitalier accueille également un hôpital de jour pour personnes âgées. La capacité d’accueil est de 15 personnes par jour de 8h à 16h. Elles sont accueillies, selon des plages horaires définis, en fonction de leur niveau de la pathologie (faible ou sévère). La commune de Thal-Marmoutier bénéficie de 3 structures d’accueil différentes. Une maison de repos y est localisée : le Home St Joseph. Elle accueille, entre autre, des personnes âgées pour une durée moyenne de séjour de 3 semaines. La structure propose 30 lits. PLH de la CCRS - Diagnostic - -88- La maison Bethlehem offre par ailleurs 10 chambres. Elles sont réparties ainsi : 4 sont réservées au logement annuel de jeunes adultes handicapés et les 6 autres sont destinées à accueillir des personnes difficulté sur une plus courte durée (quelques jours). Enfin la Congrégation des Petites Sœurs Franciscaines offre une possibilité de logement de 22 chambres pour des personnes en vacances ou des retraités valides. L’accueil se fait de façon ponctuelle (quelques jours ou semaines). Les personnes âgées viennent dans cette structure par exemple lorsque leurs familles ne peuvent pas s’occuper d’eux durant des vacances ou autres. Une dernière structure est également présente sur le territoire. Il s’agit du foyer « les Marronniers », 8 Rue Edmond About. Ces logements sont classés comme logements sociaux et c’est la ville de Saverne qui les gère. Ils sont de type F1 et sont exclusivement réservés à des personnes âgées. Les personnes ne sont pas dépendantes elles restent encore autonome. Il convient de développer une offre de logements en adéquation avec les besoins des personnes âgées. C'est-à-dire de prévoir des équipements adaptés pour une bonne accessibilité (rampe d’accès, sanitaires et douches adaptées, ascenseurs…). Mais également d’envisager une capacité d’accueil suffisante pour les années à venir. 4. LE LOGEMENT DES PERSONNES HANDICAPEES La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées indique que les communautés de communes, entre autre, doivent prévoir un plan communal d’accessibilité pour ces personnes. Aucun décret n’est pour l’heure paru mais il est d’ores et déjà intéressant de prendre en compte cet aspect dans le PLH. Des associations contactées n’ont pas signalées de véritables problèmes quant au logement de personnes handicapées sur la CCRS. En général ces personnes cherchent plus à se loger vers Strasbourg. Pour les quelques cas rencontrés les problèmes s’apparentent à des difficultés d’accessibilité (escaliers, appartement trop exiguë…). 5. HEBERGEMENT D’URGENCE LE LOGEMENT TEMPORAIRE ET D’INSERTION ~ L’hébergement d’urgence Un Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) est présent sur chacune des Communes Membres de la CCRS. Comme le prévoit le Code de l’Action Sociale et des Familles à ces articles L123-4 à L123-9 et L129-1 et R123-1 et suivants. C’est le CCAS de Saverne qui anime le plus d’action. Il intervient entre autre pour l’hébergement hivernal des SDF (Sans Domicile Fixe). Cette période s’échelonne du 1er novembre au 31 mars de chaque année. 8 places existent à Saverne réparties ainsi : 4 places à l’hôtel Formule 1 et 4 places à l’auberge de jeunesse au Château des Rohan. Le nombre de place est qualifié de suffisant il y a un équilibre. Les SDF restent en général sur Strasbourg où les occupations sont plus nombreuses, que sur Saverne, (centres commerciaux…), lors de la période où ils ne sont pas hébergés. Une antenne d’EMMAUS est implantée à Saverne. Mais pour raison de nonconformité elle est fermée depuis mai 2005. Elle est actuellement en travaux. Travaux qui par ailleurs devraient se terminer mi-mars 2006. Après acceptation de la réouverture par PLH de la CCRS - Diagnostic - -89- une commission elle pourra de nouveau accueillir des personnes pour un hébergement d’urgence d’une à deux nuits seulement. Si elles le souhaitent les personnes hébergées à Saverne peuvent devenir «compagnon» dans la communauté d’Haguenau ou elles seront logées plus durablement et pourront travailler. ~ Le logement temporaire Le CCAS dispose de 5 studios depuis juillet 2005 et sont appelés « logements temporaires d’insertion ». Ils sont implantés à Saverne (3 logements à l’impasse de la fontaine et 2 rue du moulin). Ces logements sont attribués en priorité à des Savernois dans une situation précaire pour une durée maximale d’un an. Les personnes pouvant accéder à ces habitations doivent remplir certaines conditions (revenus, situation familiale…). Dans la plupart des cas ce sont des personnes seules ou avec un enfant. On rencontre plus rarement des personnes en couple. Les locataires de ces logements temporaires d’insertion bénéficient d’aides sociales et financières (indirectes). Le loyer qu’ils ont à verser ne représente que de très faibles sommes. Par exemple pour février 2006 les loyers, charges comprises, se trouvent dans une fourchette allant de 36 € à 65 € par mois selon les situations personnelles. Le suivi social des bénéficiaires est effectué par l’AISP (Aide d’Insertion Sociale et Professionnelle). Depuis leur ouverture ces logements sont occupés et le renouvellement des locataires est bien assuré. La demande est fonction de la libération des logements car ce sont des travailleurs sociaux qui se chargent des dossiers. Ils font des demandes quand ils ont connaissance du départ d’un des locataires. L’offre est donc en adéquation à la demande en raison de ce principe. Mais s’il existait plus de logements de ce type la demande serait certainement plus élevée. ~ Logement d’insertion 14 logements gérés par Gestion d'Appartements Locatifs Associatifs (GALA) sont localisés à Saverne. Cette structure loue des appartements à des bailleurs sociaux. Ensuite elle les reloue à des personnes en difficulté. Le fonctionnement de GALA est le suivant : Des personnes en difficulté font la demande à des associations membres de GALA (centres médicaux sociaux, missions locales…) de leur volonté de bénéficier d’un de ces logements. Ces associations en font elles-mêmes la demande à GALA qui après étude des dossiers (revenus, composition familiale…), lors d’une commission, attribue ces logements. Les loyers sont les mêmes que si les particuliers passaient directement par le bailleur social mais ils bénéficient en plus d’un accompagnement social. C'est-à-dire qu’une conseillère économique sociale et familiale les seconde dans divers domaines (budget, logement, alimentation…). L’accompagnement par une personne tend vers une meilleure autonomie. Il n’y a pas de durée maximale à respecter pour les bénéficiaires de ces logements. Ils peuvent rester le temps dont ils ont besoin. La demande pour ce type de logement est plus importante que l’offre. PLH de la CCRS - Diagnostic - -90- 10 logements sont localisés à Saverne et 4 à Monswiller (détails ci-après) : BAILLEURS Habitat Familial d’Alsace Habitat Familial d’Alsace Habitat Familial d’Alsace Habitat Familial d’Alsace AAPEI/CAT de Saverne AAPEI/CAT de Saverne AAPEI/CAT de Saverne AAPEI/CAT de Saverne AAPEI/CAT de Saverne AAPEI/CAT de Saverne OPUS 67 Nouveau Logis de l’Est Nouveau Logis de l’Est Nouveau Logis de l’Est ADRESSE COMPLETE 26 rue du Zornhoff 67 700 Monswiller 26 rue du Zornhoff 67 700 Monswiller 26 rue du Zornhoff 67 700 Monswiller 26 rue du Zornhoff 67 700 Monswiller 1 rue des Murs 67 700 Saverne 57 rue de Dettwiller 67 700 Saverne 57 rue de Dettwiller 67 700 Saverne 57 rue de Dettwiller 67 700 Saverne 57 rue de Dettwiller 67 700 Saverne 57 rue de Dettwiller 67 700 Saverne 9 rue des Gravières 67 700 Saverne 6 rue de l’ancienne Synagogue 67 700 Saverne 4 rue de l’ancienne Synagogue 67 700 Saverne 5 rue du Haut Barr 67 700 Saverne TYPE DE LOGEMENT F1 FI F3 F3 Studio Studio F1 Studio F1 F1 F2 F1 F3 F2 Lors d’une rencontre avec la mission locale il a été mentionné le manque d’un certain type d’hébergement : un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS). Cette structure permettrait d’accueillir des personnes en difficulté. Ce dispositif a pour objectif d’aider ces personnes à retrouver une autonomie personnelle et sociale par le biais d’un accompagnement ou d’un suivi social. La création d’une telle structure sur le territoire de la CCRS est préconisée pour une meilleure action sur les problèmes et une meilleure réponse à la demande. Le CHRS présente l’avantage de loger et de suivre les personnes directement. Ce n’est pas le cas lorsqu’elles sont logées dans des logements indépendants comme précédemment cités. Les actions et le suivi sont théoriquement plus efficaces avec un CHRS. PLH de la CCRS - Diagnostic - -91- 6. L’ARL (ATELIER DE RECHERCHE DE LOGEMENT) L’ARL est un outil qui vise à renforcer la capacité des personnes en situation d’exclusion de trouver par elles-mêmes un logement sur le marché privé qui correspond à leurs souhaits en terme de localisation mais aussi à leurs possibilités financières. L’atelier se déroule de façon collective et individuelle. L’ARL n’a pas pour vocation d’offrir des logements, ni de mettre en relation des propriétaires et des demandeurs de logements. Le public prioritaire défini par le PDALPD correspond particulièrement aux bénéficiaires des minima sociaux (RMI…). Ces personnes devant pouvoir vivre en collectivité et résider dans un habitat banalisé. Pour la CCRS l’ARL a débuté en septembre 2005 pour une période d’un an ferme avec possibilité de reconduction d’un an. En somme l’offre de logements locatifs est très peu présente sur la CCRS. Le logement social est par ailleurs faiblement représenté. De plus sa localisation est concentrée. En effet 77 % des logements sociaux de la CCRS se trouvent à Saverne. La répartition du logement social est inégale sur le territoire et elle ne répond pas forcement aux exigences actuelles de mixité sociale. Les habitations sont principalement de type individuel. PLH de la CCRS - Diagnostic - -92- L’essentiel Les habitations s’apparentent principalement à des résidences principales. La majorité de la population (63%) est propriétaire de son logement. Les habitations sont le plus souvent des maisons de type individuel (61%). Les logements restent pour une très large partie spacieux (88% des logements ont plus de 3 pièces) et confortables (78,3% sont tout confort). Quelques cas d’insalubrité (problème d’humidité) ont été soulignés par la DDASS. Le nombre de logements a croit très fortement entre 1990 et 1999 (+10,7%). A partir des années 2000, le rythme des constructions est devenu relativement soutenu. Saverne se démarque des autres communes en matière d’habitat. C’est cette commune qui concentre les logements locatifs et collectifs. Ce type de logements est également présent dans les communes moyennes de la CCRS mais en ce qui concerne les petites communes à caractéristiques plus rurales c’est la maison individuelle en propriété qui domine. Par ailleurs ces communes rurales ont tendance à se développer par le biais de lotissements pavillonnaires (grand consommateur de foncier). De nombreuses municipalités, surtout les petites communes, marquent un fort intérêt d’implications dans les projets d’aménagements pour une meilleure qualité. Elles souhaitent en général se développer de façon modérée et font part de leurs considérations paysagères et architecturales quant à la réalisation de ces opérations. Ces localités veulent conserver la qualité du cadre de vie. Quant elles le souhaitent, et le peuvent, elles gèrent elles-mêmes les opérations (acquisition du foncier, viabilisation, commercialisation…) sinon elles suivent, c'est-àdire gardent un droit de regard sur celles envisagées par les lotisseurs privés. Beaucoup de projets sont actuellement en cours de réalisation ou au stade de réflexion. Les disponibilités foncières se tarissent dans certaines communes. Cette situation résulte de différentes situations telles que les contraintes naturelles ou encore des propriétaires ne souhaitant pas mettre en vente leurs terrains constructibles. Il est tout de même important de souligner l’introduction progressive de collectifs dans la réalisation de lotissements. Ainsi les opérations futures ont pour objectif de concilier des PLH de la CCRS - Diagnostic - -93- maisons individuelles et des logements collectifs. Le ratio projeté est de 6 pour 1. Les plus grosses communes introduisent une part grandissante de logements collectifs par rapport aux logements individuels. Le nombre d’opérations locatives privées est en augmentation au sein de la CCRS et gagne de petites communes. Les actions portées par ces dernières concernent principalement la réhabilitation de vieilles bâtisses telles des corps de ferme. Les marchés du foncier et de l’immobilier ont subit de très fortes augmentations ces dernières années. Les demandes croissantes de personnes de la CUS n’ont fait qu’alimenter cette situation. Les terrains et l’immobilier étant très cher dans la proche périphérie de Strasbourg cette population se reporte sur Saverne et la CCRS qui offre un cadre de vie agréable, des accès et transports satisfaisants ainsi que des prix attractifs. Mais cette hausse semblerait quelque peu se stabiliser. L’offre en logement locatif social est quant à elle insuffisante et est principalement concentrée sur Saverne. Il y a de nombreuses demandes et l’offre n’est pas en adéquation. Des besoins particuliers se font ressentir pour des publics spécifiques (personnes âgées, population en difficulté…). Il convient de s’attacher à prévoir des structures d’accueil suffisantes et adaptées pour ces personnes (maison adaptée aux personnes âgées…). A noter que les personnes âgées restent de plus en plus tard chez elles et repoussent ainsi leur départ en maison spécialisée. Elles bénéficient en général d’aides extérieures. Un phénomène apparaît également au niveau de Saverne. Des personnes retraités vendent leur bien immobilier et viennent s’installer à Saverne. Ils veulent éviter l’entretien de leur maison qui engendre des coûts et beaucoup de travail et préfèrent se rapprocher des services (alimentation, services médicaux, administratifs…) afin de limiter leurs déplacements. Cette solution leur permet de rester autonome et améliore leur condition de vie. Quant à l’offre en logement étudiant elle semble en adéquation avec la demande et ne pose pas de véritable problème. Outre les logements sociaux en manque l’offre en résidence sociale serait également à développer. La mission locale fait part du besoin de création d’une structure spécifique (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale). PLH de la CCRS - Diagnostic - -94- L’essentiel La CCRS jouit d’une bonne attractivité grâce à la combinaison de plusieurs facteurs : - Prix du foncier et de l’immobilier attractif surtout pour les personnes de la CUS, Bonne accessibilité (présence d’axes routiers important, d’une autoroute traversant la CCRS et d’une bonne desserte ferroviaire), Présence de nombreux services (administratifs, médicaux…) sur Saverne et les communes moyennes, Cadre de vie agréable (paysage,…). Constats : - Augmentation de la population et diminution du nombre de personnes par ménage, Forte demande en terrain à bâtir pour la construction, Attraction de personnes venant de Strasbourg et sa région, Inégalité de répartition des logements locatifs, Maison individuelle en surreprésentation par rapport au collectif sauf pour Saverne, Manque en logement social important (Saverne concentre ces logements), Difficulté de se loger pour une certaine catégorie de personnes (revenus plus modeste), Des communes rurales dynamiques (projets de constructions de lotissements en réflexion ou en cours, volonté de croissance démographique modérée…), Pression foncière et immobilière importante quelque peu en stabilisation, Communes veulent s’impliquer pour créer des projets cohérents et réfléchis, De nombreuses opérations immobilières en cours qui sont consommatrices de foncier (lotissement), Volonté de quelques communes de créer une typologie architecturale mixte (combiner collectif et individuel). Perspectives à venir : - - - La pression foncière va-t-elle poursuivre ainsi ? D’après les professionnels de l’immobilier les prix semblent se stabiliser depuis quelques temps, Conserver la qualité du cadre de vie pour de nombreuses petites communes. En général elles souhaitent un développement raisonnable et raisonné de l’urbanisation dans le but de maîtriser l’intégration des arrivants, Conserver le potentiel bâti existant ou qui se dessine dans certaines communes. Il existe d’ores et déjà quelques maisons vacantes. Mais de grandes bâtisses (corps de ferme…) qui n’accueillent qu’une ou deux personnes âgées, dans la plupart des cas, risquent de se libérer dans le futur. Veiller à une consommation limitée de foncier en privilégiant une mixité dans les formes urbaines, Créer et développer un équilibre de l’offre d’habitat social sur l’intercommunalité en adéquation avec les besoins Développer des structures d’accueil spécialisées et adaptées aux besoins de la population (personnes âgées, en difficulté…), L’arrivée du TGV-EST va peut être accentuer la pression foncière et immobilière en raison d’une meilleure accessibilité de Saverne et de ses environs ? PLH de la CCRS - Diagnostic - -95- Synthèse du diagnostic Constats Axes ► Prédominance de l’habitat individuel : seulement 39% de logements collectifs, proportion qui s’inverse sur Saverne ► Forte dynamique démographique, entre 1990 et 1999, 11% de ménages en plus ► Desserrement des ménages, baisse de 2,72 personnes par ménage en 1990 à 2,56 personnes en 1999 ► OPAH précédentes ont épuisé le stock de logements anciens à mobiliser Développer une palette d’offre variée ► Attractivité du territoire (qualité de vie, prix du foncier moins élevé qu’à Strasbourg, accessibilité, etc.) ► Une production insuffisante de logements sociaux - Au 1/07/05, 95% de demandes d’attribution de logement social restées infructueuses ► Un foncier onéreux - augmentation du prix du foncier de 51% entre 2001 et 2005 (de 34€ à 69,2€ en moyenne par m²) ► Population à faibles ressources concentrée sur Saverne, majoritairement, et dans les bourgs centres dans une moindre mesure : - 92,5% des demandeurs du FSL vivent à Saverne, quelques dossiers dans les communes moyennes (Dettwiller, Monswiller, Steinbourg, Saint-JeanSaverne et Ernolsheim) - les bénéficiaires des minimas sociaux et des aides au logement se concentrent sur Saverne, Dettwiller, Monswiller et Steinbourg comptent également quelques personnes, de rares cas dans les petites communes ► 77% des logements sociaux sont situés à Saverne Solutions ► Création de logements collectifs ► Créer des logements neufs pour pallier à la demande grandissante et pour compenser l’épuisement du stock de logements dans l’ancien ► Equilibrer le marché immobilier dans un objectif ambitieux de logements jeunes ménages ► Incitation à la production de logements sociaux - Soutien financier à la réalisation d’opérations à caractère social et/ou mixte - Partenariat avec les bailleurs sociaux - Aides financières à la réhabilitation de logements communaux - Stratégie foncière, aide à la mise à disposition du foncier Axe 1 : « Garantir un niveau d’offre pertinent en logements aidés » PLH de la CCRS - Diagnostic - ► Meilleure répartition territoriale des logements dits sociaux - Objectifs de production de logements aidés répartis selon 3 zones (Saverne, bourgs secondaires, communes rurales) - Inciter les petites communes à produire du social -96- ► ► Une représentation forte des personnes âgées - 21% de plus de 60 ans sur le territoire de la CCRS - Selon les projections, d’ici 2010, leur proportion augmentera de 9,4% Manque de places d’hébergement pour les personnes âgées - Etude SUREN de juillet 2003, sur le canton de Saverne, déficit de 110 lits en hébergement et de 41 lits en cure médicale ou long séjour - Projection sur 2010 : déficit de 170 places en hébergement et de 72 lits médicalisés ► Pas de véritable besoin pour les personnes handicapées, qui recherchent à se loger sur Strasbourg ► Un besoin de la population jeune (de 24 à 34 ans) : - représentent la majorité des bénéficiaires d’aides (logement, RMI, API, FSL, etc) - représentent la majorité des demandeurs de logements sociaux (personnes seules ou en couple avec enfant) ► Favoriser l’accès aux logements adaptés pour les personnes âgées et/ou à mobilité réduite pour répondre à un besoin grandissant : - Développer une offre adaptée - Animer et conseiller pour faciliter la mobilisation des aides existantes Axe 2 : « Répondre aux besoins spécifiques en logements » ► Faciliter l’accès des jeunes au logement - création de logements sociaux de petite taille - réservation de logements pour ce public ► Selon ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► la mission locale, il manque un centre d’hébergement et de réinsertion sociale Forte mobilisation des élus en faveur de la valorisation et de la conservation du patrimoine existant Nombre important de bâtiments anciens : 22% des habitations sises sur le territoire de la CCRS datent d’avant 1915 Une partie du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord s’étend sur quelques communes membres de la CCRS, dont Saverne en est la ville porte Politique de valorisation Tension sur le foncier Nombreux projets d’extensions urbaines à travers les PLU Complexité des dispositifs d’aide et des procédures, multiplication des partenaires Absence d’ingénierie habitat délocalisée Absence d’indicateurs, d’observatoire de l’habitat Faible nombre d’études sur les problématiques spécifiques ► Développer des solutions d’hébergement adaptées Axe 3 : « Pérenniser le cadre de vie et les qualités architecturales » ► Intégrer une réflexion sur le développement durable dans les projets de construction ► Promouvoir un projet pilote pour donner l’exemple ► Permettre la réhabilitation qualitative des cœurs de village, mais également intégrer cette dimension dans les projets futurs Axe 4 : « Mener des actions d’accompagnement » ► Suivre et évaluer le PLH ► Etude du marché immobilier à travers le dispositif d’observatoire de l’habitat ► Informer et sensibiliser un public large (citoyens et élus) ► Accompagner les élus dans leurs démarches PLH de la CCRS - Diagnostic - -97-