Présidentielle : Emmanuel Macron lance son OPA sur le
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Présidentielle : Emmanuel Macron lance son OPA sur le
Le chef de la diplomatie du Bahreïn rend hommage à Peres, “un homme de guerre” L’unique message de condoléance des pays du Golfe pour l’ancien président : le ministre des Affaires étrangères à Manama a évoqué Israël avec acceptation depuis l’estrade de l’ONU Le ministère des Affaires étrangères aucun lien diplomatique avec Israël, Premier ministre Shimon Peres jeudi, israélien comme un « homme de guerre insaisissable. » du Bahreïn, un pays qui n’entretient a rendu hommage à l’ancien président et et a décrit le regretté dirigeant et l’homme d’une paix toujours Alors que la plupart des pays arabe n’ont pas souhaité commenter la mort de Peres, le Sheikh Khaled bin Ahmed Al Khalifa s’est associé aux dirigeants du monde jeudi pour saluer l’ancien chef d’État, décédé dans la nuit de mardi à mercredi. « Reposez en paix, monsieur le président Shimon Peres, homme de guerre, l’homme d’une paix toujours insaisissable au Moyen-Orient », a écrit AL Khalifa sur son compte Twitter. Ce tweet est la première réaction officielle à la mort de Peres des états du golfe. Cette courte oraison fait suite au tweet du ministre des Affaires étrangères du Bahreïn, qui semblait citer un passage du discours d’Al Khalifa à l’Assemblée générale des Nations unies la semaine dernière, dans lequel il évoque Israël. « Nous sommes en droit, et nous attendons le jour où nous verrons un état indépendant, vivant en paix et en sécurité aux cotés de l’État d’Israël », lit-on dans ce tweet. En s’exprimant à New York, Al Khalifa a appelé Israël à « réagir positivement » à l’Initiative de paix arabe, qui propose à Israël des liens diplomatiques avec le monde arabe en échange de la création d’un état palestinien. « Nous sommes en droit, et nous attendons le jour où nous verrons un état indépendant, vivant en paix et en sécurité aux cotés de l’État d’Israël. Je n’ai aucun doute que les peuples de la région, arabes comme israélien, sont impatients que ce jour arrive et attendent cette paix juste et globale », dit-il. Alors que Jérusalem et Manama n’ont jamais entretenu de relations diplomatiques, en 2005, le roi Hamad bin Isa Al Khalifa s’est vanté auprès d’un responsable américain que son pays avait des contacts avec Israël « au niveau de l’intelligence et de la sécurité » (c’est-à-dire, le Mossad), selon un télégramme diplomatique américain secret publié par Wikileaks. Le roi avait aussi indiqué sa volonté de « progresser dans d’autres domaines, bien qu’il serait difficile pour le Bahreïn de faire le premier pas. » Le développement « des liens commerciaux » devra attendre la mise en œuvre de la solution à deux états, a dit le roi dans un télégramme. D’autres documents révélés par Wikileaks montrent que des responsables des deux pays ont eu des échanges au cours des dernières années, notamment la rencontre de 2007 entre Tzipi Livni et le ministre des Affaires étrangères Al Khalifa à New York. En 2009, Al Khalifa avait indiqué qu’il était d’accord pour rencontrer Netanyahu afin de faire progresser le processus de paix, mais a finalement décidé de ne pas donner suite. Source :© Le chef de la diplomatie du Bahreïn rend hommage à Peres, “un homme de guerre” | The Times of Israël Syrie : les bombardements d’hôpitaux à Alep sont des « crimes de guerre », dit Ban Ki-moon Après l’effondrement d’un immeuble dans la zone rebelle d’Al-Shaar à Alep, mardi 27 septembre. KARAM AL-MASRI / AFP « C’est pire que dans un abattoir », a déclaré le secrétaire général de l’ONU mercredi , réagissant au bombardement de deux hôpitaux d’Alep. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a réagi mercredi 28 septembre au bombardement des deux plus grands hôpitaux dans la partie rebelle d’Alep, les qualifiant de « crimes de guerre ». « C’est pire que dans un abattoir », a-til déclaré devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU), évoquant « des gens avec des membres arrachés » et des « enfants qui souffrent terriblement sans répit ». « C’est une guerre menée contre les travailleurs de santé en Syrie », a-t-il dit, rappelant que le droit international oblige à protéger le personnel et les installations médicaux. « Les attaques délibérées contre les hôpitaux sont des crimes de guerre. » Les deux plus grands hôpitaux de la partie rebelle d’Alep ont été touchés par des bombardements qui sont, selon des ONG et des habitants, des attaques délibérées du régime syrien et de son allié russe pour y annihiler les infrastructures. Dans l’un des deux hôpitaux, un générateur a été complètement détruit. Trois employés ont été blessés dans le deuxième, dont le chauffeur d’une ambulance, une infirmière et un comptable, selon l’ONG médicale Syrian American Medical Society. « Il ne reste plus [à Alep est] que six hôpitaux encore en activité, maintenant que ces deux établissements sont hors service », a précisé le membre de l’ONG Adham Sahloul. Lire l’analyse : briser Alep En Syrie, déluge de feu du régime et de la Russie pour « Nous les avons laissés tomber » M. Ban a rappelé que le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté en mai une résolution sur la protection des personnels et installations de santé dans les conflits armés mais que depuis lors, les attaques en Syrie ou au Yémen n’avaient pas cessé. « En Syrie, le carnage continue et personne n’est épargné », a-t-il dit. « Le monde les a laissés tomber, nous les avons laissés tomber », a-t-il ajouté en référence aux civils syriens. « Il faut agir et faire rendre des comptes » aux responsables. Les armées de l’air syrienne et russe mènent depuis près d’une semaine une intense campagne de bombardements sur les quartiers tenus par les insurgés dans l’est de la deuxième ville du pays, réduisant en poussière de nombreux bâtiments. L’Organisation mondiale de la santé avait déjà averti mardi que les installations médicales dans ce secteur étaient au bord d’« une destruction totale ». Elle a également appelé « à l’établissement immédiat de couloirs humanitaires pour évacuer les malades et les blessés ». En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/syrie/article/2016/09/28/alep-les-attaques-contre-des-h opitaux-sont-des-crimes-de-guerre-denonce-ban-kimoon_5004978_1618247.html#hIftXu7GK6QVLVxf.99 Source : Syrie : les bombardements d’hôpitaux à Alep sont des « crimes de guerre », dit Ban Ki-moon Aimé à l’étranger et controversé en Israël, Shimon Peres était un combattant de la paix « De bien des manières », a écrit au sujet de Peres l’historien et analyste Azriel Bermant en 2012, « il a réellement agi comme le successeur de Ben Gurion, combinant pragmatisme à long terme et bellicisme pendant toute sa carrière, même si Peres est souvent vu comme un pacifiste idéaliste et irréaliste. » Shimon Peres, l’un des plus grands hommes politiques d’Israël et dernier des fondateurs de l’Etat à être encore en vie, est mort tôt mercredi matin à Tel Aviv, deux semaines après un accident vasculaire cérébral massif. Il avait 93 ans. Quand il a terminé son mandat de président en 2014, Peres était le chef d’Etat le plus âgé du monde, et la seule personne à avoir été Premier ministre et président d’Israël. Bien que sa carrière, longue et illustre, ait été remplie de rivalités et de déceptions professionnelles, dont une manœuvre politique qui est entrée dans l’histoire sous le nom de « coup puant », dans ses dernières décennies, Peres était devenu le plus vieil homme d’Etat d’Israël, respecté et admiré des dirigeants du monde entier. Peres, qui n’a jamais gagné une élection populaire (l’élection présidentielle se fait par un vote à bulletin secret des députés), a été l’un des hommes politiques les plus victorieux, rusés et finalement aimés. Homme aux multiples facettes, travailliste de longue date qui a préféré le centre du marché libre du parti Kadima, lauréat du Nobel de la Paix qui, selon des sources étrangères, a donné à un état effrayé et menacé l’arme dissuasive ultime, et signataire des accords d’Oslo qui, des années auparavant, en tant que ministre de la Défense, avait aidé à poser les premières pierres du mouvement des implantations, il était considéré comme beaucoup comme l’un des meilleurs atouts d’Israël, homme politique érudit qui n’avait pas été touché par la corruption. Sur la scène internationale, il était respecté pour ses positions conciliantes et sa quête sans fin pour la paix ; dans la droite idéologique d’Israël, son nom a pendant des années était synonyme de naïveté, et bien pire. « Les Palestiniens sont nos plus proches voisins, a-t-il souvent déclaré. Je suis certain qu’ils peuvent devenir nos plus proches amis. » Il a été le huitième Premier ministre du pays, entre septembre 1984 et octobre 1986, puis à nouveau entre novembre 1995 et juin 1996. En 2007, il est devenu le neuvième président d’Israël. Peres a siégé à la Knesset pendant presque un demi-siècle, entre 1959 et 2007, et a été nommé à presque tous les postes ministériels importants au fil des ans. En 1994, il a reçu le Prix Nobel de la Paix, avec le dirigeant palestinien Yasser Arafat et son collègue et éternel rival Yitzhak Rabin. Shimon Peres, alors Premier ministre, pendant une cérémonie de commémoration de la mort de l’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin, le 23 octobre 2007. (Crédit : Orel Cohen/Flash90) Né en 1923 sous le nom de Shimon Perski, il a grandi dans la ville polonaise de Wołożyn (aujourd’hui Valozhyn, en Biélorussie), qui a été décimée par les nazis pendant l’Holocauste. Peres a souvent raconté ses souvenirs de son grand-père, le rabbin Zvi Meltzer, qui l’avait une fois emmené voir Chofetz Chaïm, l’un des géants de la communauté juive avant la guerre, pour qu’il le bénisse. Peres a été élevé par son grand-père, qui l’a vu pour la dernière fois quand il est parti pour la Palestine à 11 ans. « Je me souviens des derniers mots et de l’ordre que j’ai entendu de sa bouche : ‘Mon garçon, reste toujours un juif !’ », avait raconté Peres. Les nazis ont ensuite enfermé le grand-père de Peres dans la synagogue de la ville, et l’ont brûlé vif. « De bien des manières, Peres a réellement agi comme le successeur de Ben Gurion, combinant pragmatisme à long terme et bellicisme pendant toute sa carrière » Azriel Bermant, historien Peres est allé à l’école à Tel Aviv et Ben Shemen, puis a cofondé le kibboutz Alumot, où il a été fermier et berger. En 1945, Peres a épousé Sonya Gelman, qui est morte en 2011. Deux ans après leur mariage, Peres a rejoint la Haganah, l’organisation clandestine juive militante dirigée par David Ben Gurion. Le Premier ministre fondateur d’Israël a été le mentor politique de Peres et est resté son modèle jusqu’à la fin de sa carrière. « Ben Gurion était le plus grand de tous les hommes d’Etat, il avait une vision prophétique », avait déclaré Peres. « De bien des manières », a écrit au sujet de Peres l’historien et analyste Azriel Bermant en 2012, « il a réellement agi comme le successeur de Ben Gurion, combinant pragmatisme à long terme et bellicisme pendant toute sa carrière, même si Peres est souvent vu comme un pacifiste idéaliste et irréaliste. » Mais bien sûr, il y avait des différences importantes entre les deux dirigeants, a souligné Bermant dans une critique du livre de Peres sur Ben Gurion publié en 2012. « Peres est le diplomate accompli qui a toujours semblé se soucier des opinions internationales et israéliennes. On peut se demander ce que Peres aurait pu réussir pendant qu’il s’efforçait de faire la paix, s’il avait présenté un peu plus de la fermeté de Ben Gurion envers ses rivaux nationaux. » Shimon Peres et le pape François à Tel Aviv, septembre 2014 (Crédit : AFP) Ces dernières années, Peres a joui du rôle d’homme d’Etat le plus âgé d’Israël, au-delà des querelles partisanes, mais les premiers jours de sa carrière en étaient très différents. Dans la Haganah, Peres était responsable des ressources humaines et des armes, puis a dirigé la Marine israélienne. Après la guerre d’Indépendance, il a dirigé la délégation du ministère de la Défense aux Etats-Unis. En 1953, Peres, qui avait alors 29 ans, est devenu le plus jeune directeur général d’un ministère de l’histoire. A ce poste, il a participé à la formation d’alliances stratégiques qui se montreraient cruciales pour la survie d’Israël, et a mis en place le programme nucléaire du pays à Dimona. En 1959, Peres est entré à la Knesset comme représentant du Mapaï, le prédécesseur du parti travailliste, et a été nommé vice-ministre de la Défense, un poste qu’il a gardé jusqu’en 1965. En 1974, Yitzhak Rabin, alors Premier ministre, et rival éternel de Peres, a fait de lui son ministre de la Défense. Trois ans plus tard, Rabin a été mêlé à un scandale de devises étrangères et a dû laisser Peres prendre la tête du Parti travailliste et agir comme Premier ministre non officiel. Sous la direction de Peres, la gauche israélienne a perdu le pouvoir pour la première fois de l’histoire du pays. Menachem Begin, du Likud, est devenu Premier ministre, et Peres a dirigé l’opposition. En 1981, le Parti travailliste a à nouveau perdu les élections. Trois ans après, le parti a remporté le plus des sièges mais n’a pas pu former une coalition de gauche. Peres et Yitzhak Samir, du Likud, se sont mis d’accord un accord de rotation, dans lequel les deux dirigeants seraient Premier ministre et ministre des Affaires étrangères l’un après l’autre. Il est devenu Premier ministre pour la première fois le 13 septembre 1986. Shimon Peres, à droite, et Golda Meir. (Crédit: GPO) En 1988, le Parti travailliste a, à nouveau, perdu contre le Likud de Shamir, bien que de peu, et Peres a été vice-Premier ministre et ministre des Finances dans un gouvernement d’unité nationale. Mais cette alliance improbable s’est déchirée en 1990 en raison d’un désaccord sur un projet américain de négociations de paix avec les Palestiniens. Peres a ensuite tenté de prendre le pouvoir en organisant une manœuvre politique connue sous le nom de « coup puant ». Avec l’aide du parti ultra-orthodoxe Shas, le bloc de gauche de Peres a réussi à faire passer une motion de défiance en mars 1990, marquant la première fois, et pour l’instant l’unique, où un gouvernement en place a été renversé par une telle mesure. Il a été demandé à Peres de former un gouvernement, mais il n’a pas pu le faire en raison de l’opposition de Degel HaTorah, un parti ultra-orthodoxe. Le rabbin dirigeant de l’époque, Eliezer Menachem Schach, avait interdit à ses partisans d’entrer dans une coalition avec la gauche « mangeuse de porc », et un Peres humilié s’est retrouvé sans majorité. Rabin, qui avait essayé sans succès de déloger Peres de la tête du parti, avait déclaré que « ce bluff et cette corruptibilité qui sont entrés dans la vie politique israélienne dans une tentative de former un gouvernement étroit ont échoué non seulement en termes tactiques, mais aussi en tant que concept. » Shimon Peres et le dirigeant palestinien Yasser Arafat à Ramallah, le 14 mai1997. (Crédit : Flash90) Deux ans après, Peres a perdu la primaire travailliste contre Rabin, qui est ensuite devenu Premier ministre et a fait de Peres son ministre des Affaires étrangères. En 1993, le gouvernement Rabin a signé les accords d’Oslo avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), ce qui a valu à Rabin, Peres et Yasser Arafat, dirigeant de l’OLP, le Prix Nobel de la Paix 1994 pour « leurs efforts pour créer la paix au Moyen Orient. » « Nous laissons derrière nous l’époque du bellicisme et nous dirigeons ensemble vers la paix », avait déclaré Peres dans son discours de remise du prix. L’amère rivalité entre Peres et Rabin a duré près d’un demi-siècle. Elle ne s’est pas terminée avec le succès d’Oslo ou d’un autre traité de paix historique, signé par Israël avec la Jordanie en 1994. En effet, Peres n’a pas apprécié que Rabin marginalise son rôle dans l’accord de paix avec Aman, ayant le sentiment qu’il méritait la plupart du crédit pour ses nombreuses années de tractations secrètes avec le royaume. Shimon Peres allume la cigarette de Yitzhak Rabin, le 16 septembre 1986. (Crédit : Moshe Shai/Flash90) « Cette tension est totalement inutile », avait déclaré Moshe Shahal, ministre du Travail, après l’approbation par le cabinet de l’accord de paix avec la Jordanie. « Il y a assez de place pour eux deux dans l’histoire pour ce qu’ils ont fait et ce qu’ils ont réussi. » Les réussites diplomatiques d’Israël à l’époque ont été attribuées aux deux dirigeants travaillistes travaillant ensemble, malgré leur inimitié personnelle. « C’est un miracle que cette combinaison existe », avait déclaré à l’époque Matti Gola, écrivain israélien qui avait raconté la relation entre Peres et Rabin. « Mais il est certain que sans Ravin, [les initiatives de paix] n’auraient pas existé, et il est certain que sans Peres, elles auraient aussi été impossibles. » Après l’assassinat de Rabin en novembre 1995, Peres est devenu Premier ministre par intérim, promettant de continuer le chemin de la paix. Il avait appelé à de nouvelles élections, mais une série d’attentats terroristes violents contre les civils israéliens juste avant l’élection avait entraîné le peuple à choisir la sécurité sur la réconciliation, et à porter au pouvoir le belliqueux Benjamin Netanyahu, du Likud. Dans le gouvernement travailliste suivant, dirigé par Ehud Barak, Peres avait été ministre de la Coopération régionale, un poste mineur. Après l’échec du gouvernement en 2000, Peres avait concouru pour la présidentielle, mais avait perdu contre Moshe Katsav. Il avait ensuite mis en scène son retour politique, devenant ministre des Affaires étrangères dans un gouvernement de coalition dirigé par Ariel Sharon, député du Likud tenant d’une ligne dure. En 2005, il avait suivi Sharon vers le nouveau parti centriste, Kadima, où il était resté jusqu’à sa démission de la Knesset après son élection comme président en 2007. Comme le veut la coutume pour ce poste essentiellement honorifique, Peres avait abandonné la politique partisane et avait alors concentré ses discours sur le besoin de parvenir à la paix au Moyen Orient, les dangers d’un Iran nucléaire, et le miracle du succès des high-tech israélienne. Après une carrière tempétueuse en politique, Peres n’a pas été moins vigoureux à son nouveau poste apolitique, ayant un emploi du temps chargé qui comprenait des rencontres dans tout Israël et dans le monde entier. « Je ne sais pas d’où il tire son énergie », avait déclaré l’une des membres de l’équipe de Peres il y a quelques années, quand son chef s’était adressé à des dirigeants communautaires américains à 8h00 du matin, avant de se rendre à son prochain rendez-vous. « Croyez-moi, avait-elle continué, il a plus de 80 ans et j’ai une trentaine d’années, mais il a plus d’énergie que nous tous. » En effet, même octogénaire, Peres, qui a reçu une distinction honorifique de la reine d’Angleterre et une médaille présidentielle de la Liberté de Barack Obama, était littéralement infatigable. Au milieu des années 1990, il a été le premier Premier ministre israélien à avoir un site internet et, vingt ans après, il était toujours à la pointe de la technologie. En 2012, il avait publié une vidéo très tendance le montrant en train de serrer les mains des dirigeants mondiaux et des stars d’Hollywood et du sport, jouer sur son iPad, tout en implorant le spectateur d’être « mon ami pour la paix. » « Nous étions le peuple du Livre. A présent, nous sommes devenus le peuple de Facebook, encore mieux ! », déclare Peres dans la vidéo. Pour la bande son, Peres avait engagé Noy Alooshe, journaliste et musicien israélien devenu célèbre pour son imitation « Zenga Zenga » se moquant de Mouammar Kadhafi. Même le jour de son accident vasculaire cérébral, intubé et anesthésié par ses médecins à l’hôpital Tel Hashomer, Peres avait publié une vidéo sur Facebook appelant les Israéliens à acheter des produits fabriqués en Israël. Shimon Peres – septembre 2014 (Crédit : Flash90) A l’été 2012, quand le Premier ministre Netanyahu avait publiquement réfléchi à attaquer les installations nucléaires de l’Iran malgré l’opposition de Washington, Peres était entré dans l’arène politique une dernière fois. Jérusalem ne peut pas « y aller seule » pour des frappes préventives, avaitil déclaré, déclenchant une forte controverse. Les dirigeants du Likud avaient déclaré que les remarques de Peres étaient « une attaque grossière contre la politique officielle du gouvernement élu », et un député était allé jusqu’à suggérer de destituer Peres. Mais Yitzhak Navon, le cinquième président d’Israël (1978 – 1983), avait défendu Peres, qui avait été son rival pour la direction du Parti travailliste. « Un homme comme Shimon Peres ne peut pas ne pas donner son avis quand il sent la fatalité du moment et pense de tout son cœur qu’il s’agit de son obligation d’exercer son influence », avait-il déclaré. Avant les élections de 2013, politiques et experts israéliens avaient fait pression pour que l’homme de 89 ans quitte la présidence et se lance encore une fois dans la course pour devenir Premier ministre, mais Peres avait refusé, disant qu’il s’était engagé à terminer son mandat présidentiel de sept ans. Le 27 juillet 2014, il a été remplacé par Reuven Rivlin, qu’il avait battu sept ans plus tôt. Mais même après six décennies de postes politiques, Shimon Peres n’avait pas pris sa retraite, continuant infatigablement son combat pour la paix et la réputation d’Israël dans le monde. « Nous avons un partenaire. Mais nous devons décider si nous voulons un partenaire pour la paix, ou un partenaire pour la guerre. Je parle avec Abu Mazen [Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne]. Il parle de paix, il s’exprime contre le terrorisme. Il ne parle pas la langue sioniste, mais nous n’attendons pas cela de sa part », avait-il déclaré récemment. En décembre 2015, des rumeurs sur son décès s’étaient répandues sur les réseaux sociaux que Peres, fidèle à lui-même, avait dissipé sur sa page Facebook. « Je continue mes affaires quotidiennes comme d’habitude pour faire ce que je peux pour aider l’Etat d’Israël et ses citoyens », avait-il écrit. Source : Aimé à l’étranger et controversé en Israël, Shimon Peres était un combattant de la paix | The Times of Israël AVIS DE DÉCÈS DE SHIMON PERES (Z »al »)! Hommage au Dernier Père Fondateur de l’État d’Israël! AVIS DE DÉCÈS DE SHIMON PERES (Z »al »)! Dernier Père Fondateur de l’État d’Israël! La Confédération des Juifs de France et Amis d’Israël vient d’apprendre avec une immense tristesse le décès de Shimon Perès, dernier des Pères Fondateurs de l’État Israël. Shimon Peres, l’un des plus grands hommes politiques d’Israël et dernier des fondateurs de l’État à être encore en vie, est mort tôt mercredi matin à Tel Aviv, deux semaines après un accident vasculaire cérébral massif. Il avait 93 ans. Homme aux multiples facettes, travailliste de longue date qui a préféré le centre du marché libre du parti Kadima, lauréat du Nobel de la Paix qui, selon des sources étrangères, a donné à un état effrayé et menacé l’arme dissuasive ultime, et signataire des accords d’Oslo qui, des années auparavant, en tant que ministre de la Défense, avait aidé à poser les premières pierres du mouvement des implantations, il était considéré comme beaucoup comme l’un des meilleurs atouts d’Israël, homme politique érudit qui n’avait pas été touché par la corruption. Sur la scène internationale, il était respecté pour ses positions conciliantes et sa quête sans fin pour la paix ; dans la droite idéologique d’Israël, son nom a pendant des années était synonyme de naïveté, et bien pire. « Les Palestiniens sont nos plus proches voisins, a-t-il souvent déclaré. Je suis certain qu’ils peuvent devenir nos plus proches amis. » Il a été le huitième Premier ministre du pays, entre septembre 1984 et octobre 1986, puis à nouveau entre novembre 1995 et juin 1996. En 2007, il est devenu le neuvième président d’Israël. Peres a siégé à la Knesset pendant presque un demi-siècle, entre 1959 et 2007, et a été nommé à presque tous les postes ministériels importants au fil des ans. En 1994, il a reçu le Prix Nobel de la Paix, avec le dirigeant palestinien Yasser Arafat et son collègue et éternel rival Yitzhak Rabin. « De bien des manières », a écrit au sujet de Peres l’historien et analyste Azriel Bermant en 2012, « il a réellement agi comme le successeur de Ben Gurion, combinant pragmatisme à long terme et bellicisme pendant toute sa carrière, même si Peres est souvent vu comme un pacifiste idéaliste et irréaliste. » Il a été un véritable ami de la France avec laquelle il a su établir des liens économiques, culturels, scientifiques, politiques et militaires particulièrement étroites. C’est notamment, en grande partie, grâce à lui que la France a établi une collaboration dans le domaine nucléaire. Au-delà, de son parcours politique, il a eu le talent des grands visionnaires d’Israël puisqu’il a été un des grands penseurs de l’orientation technologique d’Israël. Il a également un visionnaire d’avenir. Que l’on soit un de ses admirateurs ou un de ses détracteurs du point de vue politique, il a pensé l’avenir avec l’amour d’Israël. Et on ne peut pas évoquer la Mémoire de Shimon Perès sans évoquer son magnifique projet de la Vallée de la Paix ! Aussi le plus bel hommage que l’on puisse lui faire c’est de passer ce petit clip, vision d’avenir et de réalisation pour ce magnifique projet ! La France et les Juifs de France perdent ce jour un Rabbin qui a toujours été au service de la République et de notre communauté. Le Bureau de la Confédération des Juifs de France et Amis d’Israël présente à son épouse, à ses enfants ainsi qu’à ses petits enfants toutes nos sincères et fraternelles condoléances, et l’expression de notre entière et totale sympathie . Richard C. ABITBOL Président Shimon Pérès, l’ancien président et premier ministre israélien, est mort L’état du Prix Nobel de la paix s’était aggravé mardi, deux semaines après un accident vasculaire cérébral. Il avait 93 ans. De tous les responsables de son pays, il était à la fois le plus ancien et le moins israélien. Longtemps mal-aimé parmi les siens, toujours prêts à moquer son inaptitude persistante au suffrage universel, et meilleur commis voyageur d’Israël. Cultivé, épris de visionnaire, et en même temps sinueux, âpre avec ses ses alliés, et comme incapable surtout de résister à pourtant sans conteste littérature, parfois adversaires comme avec l’attrait du pouvoir. De par ses choix et sa vie, Shimon Pérès, mort le mercredi 28 septembre à 93 ans, dix-huit fois ministre ou premier ministre, campait à l’opposé des canons du héros israélien. Il demeurait une sorte d’animal politique hybride – façonné entre shtetl, le foyer juif d’Europe centrale, et Yichouv, la destination des premières alyas, en Palestine mandataire –, et donc bien éloigné de ses contemporains, qu’il s’agisse de Yitzhak Rabin ou d’Ariel Sharon. Car au commencement, Shimon Persky n’est pas un sabra. Fils d’un négociant en bois, il est né le 2 août 1923 à Vichneva, en Pologne (Biélorussie actuelle). Un millier d’habitants juifs, des isbas en bois disséminées le long de la route, pas d’électricité. Le grand-père maternel, très religieux, est le chef de la communauté. Le futur président racontera, dans un livre d’entretiens avec Robert Littell (Conversations avec Shimon Pérès, Denoël, 1997), qu’il respirait longuement les papiers emballant les oranges, arrivées en provenance d’Israël, cette terre inconnue mais si proche, fantasmée. C’est en 1934, à l’âge de 11 ans, que Shimon Pérès arrive en Palestine, sous mandat britannique. Il vit dans un kibboutz de Galilée, intègre une école d’agriculture où se forme sa conscience politique. Il décide aussi de changer de nom, abandonnant Persky pour Pérès (aigle). Un nom qui lui vaudra des décennies plus tard l’ironie facile de commentateurs à propos de rapaces en voie d’extinction. Lire : Où va Israël ?, par Shimon Pérès Etroits contacts avec la France Converti au socialisme des pionniers juifs, il grimpe dans la hiérarchie des mouvements de jeunesse à une vitesse stupéfiante. Lorsqu’éclate la guerre en 1948, après la proclamation de l’Etat d’Israël, il est déjà responsable des effectifs au sein de l’armée tenue longtemps clandestine, la Haganah. Pendant qu’un autre jeune pionnier prometteur, Yitzhak Rabin, se fait un nom au sein du Palmach, le corps d’élite, Shimon Pérès, lui, est chargé des achats d’armes des Forces israéliennes de défense, appelées désormais « Tsahal ». Une œuvre capitale, mais une tâche de l’ombre, là où se produisent les faux documents et les fausses pièces d’identité. En 1949, avec son épouse Sonia et leur fille, Shimon Pérès s’installe aux Etats-Unis. Il passe quelques mois à Harvard. En même temps, il travaille pour la mission du ministère de la défense, avec comme priorité l’acquisition d’armes pour le jeune Etat hébreu. image: http://s2.lemde.fr/image/2016/09/28/534×0/5004502_4_fdb3_en-1950-a-paris_6cd7 638cd3cd7ca3c725a2f24405f97d.jpg En 1950 à Paris STUDIO HARCOURT/ AFP A son retour, David Ben Gourion le nomme directeur général adjoint, puis rapidement directeur général, du ministère de la défense. Il joue un rôle majeur dans les contrats à l’étranger, notamment en Europe de l’Est, sous la coupe de l’Union soviétique (URSS), en dépit de l’embargo officiel des Nations unies (ONU). Il est à l’origine de la création de la première entreprise de matériel militaire aérien. Au ministère de la défense, Shimon Pérès établit d’étroits contacts avec la France qui se concluent par la signature des premiers contrats, en 1955. Il s’agit du prélude à l’expédition conjointe de Suez, menée avec les Britanniques un an plus tard, qui s’achève par un fiasco retentissant. Les liens avec Paris ne sont pourtant pas coupés, loin de là. C’est au contraire grâce à l’aide de la France que naît le programme nucléaire militaire israélien, dont l’existence est officiellement ni infirmée ni confirmée jusqu’à aujourd’hui. Au cœur du dispositif militaire israélien En 1963, l’embargo américain est levé. Shimon Pérès, devenu entre-temps député à la Knesset, négocie avec Washington un accord portant sur la fourniture de missiles. Un an plus tard, suivent les chars Patton et les chasseurs Skyhawk. L’offensive éclair de 1967, lors de la guerre de Six jours, porte au pinacle Yitzhak Rabin, chef d’état-major depuis le début des années 1960. Mais son succès doit beaucoup à l’opiniâtreté de Shimon Pérès qui a permis à l’armée israélienne de disposer de matériels performants. D’une guerre à l’autre, il reste au cœur du dispositif militaire israélien, tout en s’aventurant en politique sur les traces de son mentor, David Ben Gourion. Ce dernier est alors au crépuscule de sa carrière. Il a rompu avec le puissant parti Mapaï, entraînant son fidèle second. Pas pour longtemps. En 1968, Shimon Pérès rebondit et devient le nouveau secrétaire général de la formation travailliste, rebaptisée Avoda. Mais il se heurte durablement à Golda Meir, qui facilite l’ascension du rival Rabin jusqu’à son retrait, après la guerre de 1973. Il doit donc se contenter de portefeuilles ministériels subalternes. Au début des années 1970, selon une terminologie qui n’est pas encore en vigueur, Shimon Pérès compte parmi les « faucons » de son camp. Il est le plus déterminé lors de l’opération audacieuse menée par l’armée israélienne en Ouganda, à Entebbe, pour libérer les otages de pirates de l’air palestiniens. « Comploteur infatigable » Et il se garde bien de contrarier les plans du Goush Emounim, le Bloc de la foi, qui se lance dans la colonisation des territoires palestiniens conquis quelques années auparavant. Après le retrait inattendu de Yitzhak Rabin avant les élections de 1977, à la suite d’une controverse liée à la possession par la femme de ce dernier d’un compte bancaire aux Etats-Unis, il assiste en vaincu au triomphe de la droite nationaliste de Menahem Begin et à la première alternance politique d’Israël. Il croit l’emporter dans les urnes en 1981. La télévision publique annonce même brièvement sa victoire, mais en pure perte. Shimon Pérès se contente de diriger l’opposition. Il accède bien au pouvoir brièvement de 1984 à 1986 mais selon les termes d’un accord avec la droite qui prévoit une rotation au poste de premier ministre. Alors premier ministre , Shimon Peres et le ministre de la défense Yitzhak Rabin assistent à des manoeuvres militaires en 1985. NATI HARNIK / GPO / REUTERS Au bout de ses deux années, son bilan n’est pas négligeable : il a dompté une inflation à trois chiffres qui menaçait le pays et retiré la majorité des troupes israéliennes du Liban où elles étaient embourbées depuis l’opération « Paix en Galilée » lancée par Ariel Sharon en 1982. Mais en 1988, les électeurs israéliens lui préfèrent une nouvelle fois la droite, avec laquelle il doit encore composer. Quatre ans plus tard, son rival de toujours, Yitzhzak Rabin, qui le qualifiera de « comploteur infatigable » dans ses Mémoires, l’emporte sur lui au cours des primaires travaillistes. Puis l’ancien chef d’état-major conduit son camp à la victoire électorale. Une nouvelle page politique s’ouvre dans la vie de Shimon Pérès, sans doute la plus importante. Prix Nobel de la paix décerné en 1994 La cohabitation à la tête de l’exécutif des deux frères ennemis travaillistes s’annonce périlleuse. Il n’en sera rien. Les différends et les rancunes vont être transcendés par un projet de paix avec les Palestiniens, cette paix que Yitzhak Rabin a promis dès son élection. Shimon Pérès en est le maître d’œuvre. Il a réussi à convaincre le premier ministre de lui laisser les coudées franches puis il a pris contact discrètement avec la partie palestinienne. Le 13 septembre 1993, les accords d’Oslo sont signés sur la pelouse de la Maison Blanche. La poignée de main entre le premier ministre israélien et Yasser Arafat est immortalisée, mais Shimon Pérès est honoré conjointement avec les deux responsables par un prix Nobel de la paix décerné en 1994. Ce prix couronne une évolution politique commencée plus d’une décennie auparavant. Il est à présent la « colombe » la plus célèbre d’Israël. Pour le meilleur comme pour le pire. Shimon Pres paraphant les accords d’Oslo devant Yitzak Rabin , le président américain Bill Clinton et celui de l’OLP Yasser Arafat à Washington le 13 septembre 1993. J. DAVID AKE / AFP Le pire, justement, ne tarde pas. Le 4 novembre 1995, Rabin est assassiné à Tel-Aviv par un extrémiste israélien. Shimon Pérès accède une nouvelle fois au poste de premier ministre par défaut. Son mandat ne vaut que jusqu’aux élections fixées en mai de l’année suivante et qu’il refuse d’avancer, ce dont le prie pourtant la veuve de son ancien rival, Léa Rabin. En février, une vague d’attentats palestiniens consécutive à l’assassinat par Israël d’un cadre militaire du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) a tôt fait de briser le rêve d’Oslo qui avait poussé le responsable travailliste à imaginer, lyrique, un « Nouveau Proche-Orient » débarrassé des carcans du passé et converti à la globalisation. Une nouvelle fois, Shimon Pérès est proclamé vainqueur par excès de précipitation, avant d’être déclaré battu par Benyamin Nétanyahou. Il retourne donc dans l’opposition. Sa carrière semble désormais achevée. Il a plus de 70 ans et les travaillistes s’en remettent désormais au militaire le plus décoré de toute l’histoire d’Israël, Ehoud Barak, entré sur le tard en politique et sur lequel ils comptent pour sauver un processus de paix en perdition. De fait, M. Barak, élu triomphalement en 1999 sur la promesse de la paix décide de pousser M. Pérès vers la sortie. Ce dernier n’est gratifié que d’un ministère de la coopération qui signifie une préretraite. Camouflet suprême, un membre discret du Likoud, Moshé Katsav, l’emporte face à lui lors de l’élection au poste honorifique de président de l’Etat. L’échec des négociations de Camp David, en juillet 2000, signe pourtant celui de M. Barak, défait dans les urnes par Ariel Sharon en février 2001. Une forme de défaite Frappés à la tête, les travaillistes se tournent vers Shimon Pérès qui s’efforce de négocier au mieux leurs intérêts dans le gouvernement d’union nationale que les Israéliens appellent de leurs vœux. Lui redevient ministre des affaires étrangères et s’efforce d’éviter l’effondrement d’Oslo avec ses anciens partenaires palestiniens, Ahmed Qoreï et Mahmoud Abbas, jurant n’être mû que par convictions et réalisme. L’Etat palestinien est désormais une nécessité pour Israël, assure-t-il tout en se gardant d’en tracer trop précisément les frontières. Son influence sur Ariel Sharon est pourtant limitée. Il est donc accusé par ses détracteurs de se contenter de « vendre » à l’étranger la politique exclusivement basée sur la force du nouveau premier ministre, auquel il semble pourtant uni par une complicité de vétérans sur le retour. Après la nouvelle défaite travailliste aux élections de 2003, il redevient d’ailleurs le pape de transition à la tête d’un parti en déshérence, qui voit Ariel Sharon appliquer à sa manière une partie de son programme en prônant le retrait de la bande de Gaza. En novembre 2005, ce retrait effectué, Shimon Pérès rompt avec les travaillistes pour rejoindre Kadima, la formation centriste lancée par Ariel Sharon qui a de son côté fait sécession du Likoud. Un pari judicieux qui lui permet d’accéder à la présidence de l’Etat en 2007, à 84 ans, l’âge d’un sage devenu respecté et populaire. L’heure des hommages est venue, même s’il lui arrive encore de croiser le fer, comme au Forum de Davos, en 2009, avec le premier ministre turc de l’époque, Recep Tayyip Erdogan. En juillet 2014, Shimon Pérès a quitté, après sept ans de présidence, sa résidence officielle de Jérusalem, pour retrouver son appartement à Tel-Aviv. Son successeur, Réouven Rivlin, homme cultivé et défenseur infatigable des droits des minorités, est néanmoins opposé à l’idée d’un Etat palestinien. Une forme de défaite pour Shimon Pérès, impuissant à conjurer, comme toute sa génération, le pessimisme qui a gagné la société israélienne. L’ancien président avait connu plusieurs alertes médicales, ces dernières années. Infatigable avocat d’Israël, toujours prêt à professer que l’éducation valait plus que le pourcentage de terre contrôlée, à rebours de la nouvelle doxa nationaliste et religieuse israélienne, Shimon Pérès semblait devenu presque immortel. Shimon Pérès en douze dates 2 août 1923 Naissance à Vichneva, en Pologne (actuelle Biélorussie) 1934 Arrive en Palestine, alors sous mandat britannique 1959 Elu à la Knesset 1959-1965 Vice-ministre de la défense 1968 Secrétaire général de la formation travailliste, rebaptisée Avoda 1984-1986 Premier ministre 13 septembre 1993 Signature des accords d’Oslo, il est alors ministre des affaires étrangères 1994 Prix Nobel de la paix avec Yasser Arafat et Yitzhak Rabin 4 novembre 1995 Assassinat d’Yitzhak Rabin 4 novembre 1995-18 juin 1996 Premier ministre 2007-2014 Président 28 septembre 2016 Mort à Ramat Gan, près de Tel-Aviv A Sderot, Israel en juillet 2014. TSAFIR ABATOV / AP Gilles Paris Journaliste au Monde En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/09/28/shimon-peres-l-ancienpresident-et-premier-ministre-israelien-estmort_5004495_3218.html#dMElPfQr7WYTmTKP.99 Source : © Shimon Pérès, l’ancien président et premier ministre israélien, est mort Calamity Anne, le fléau capital Anne Hidalgo, la maire de Paris – Crédits photo : Pauletto Francois/ABACA LA CHRONIQUE DE NATACHA POLONY – La maire de Paris, Anne Hidalgo, multiplie les mesures imposées contre les évidences et le bien commun. Il y a ces politiciens ringards qui persistent, à rebours du sens de l’Histoire, à être des mâles blancs hétérosexuels ; qui croient encore utile de s’adresser à des classes moyennes en voie de paupérisation, sous prétexte qu’elles étaient le pilier de la démocratie… Et puis il y a Anne. Elle porte sa féminité comme une promesse de renouveau. Elle fait de sa naissance espagnole une preuve intrinsèque de son «ouverture » (un mot qui n’a plus besoin de complément). On en viendrait à plaindre ceux qui n’ont pas eu la chance de naître prédestinés au Bien. L’avantage d’être toujours déjà du bon côté, c’est que cela vous évite la fastidieuse tâche de convaincre. Mme la maire de Paris (oui, quand on est du bon côté, on féminise, on s’adresse aux «Parisiennes et aux Parisiens », à ses «administré-e-s » avec tiret) n’a que faire des commissions d’enquête publique et autres outils démocratiques, elle est la démocratie. Quand elle décide de «piétonniser» les voies sur berges, ces autoroutes coincées entre un mur et un fleuve grisâtre, elle n’a pas besoin qu’on lui démontre que cela va ruiner les commerçants des quais au-dessus, et reporter la pollution dans les autres quartiers, où se déporteront les voitures des banlieusards qui ont le mauvais goût de ne pas pouvoir s’offrir les loyers parisiens. Ces critiques, dit-elle, «résonnent comme un déni complet du réchauffement climatique». Le réel n’existe pas. Les embouteillages dans tout Paris non plus. Anne lutte contre le réchauffement climatique. De même, quand Mme la maire de Paris décide de centraliser toutes les cantines scolaires de la capitale, c’est pour que tous les petits Parisiens puissent avoir 50 % de produits bio dans leur assiette. Qu’importe si ce service unique de restauration aboutit en fait à une industrie stalinienne (140.000 repas chaque jour, 20 camions de 15 tonnes pour livrer les repas tous les matins, 80 tonnes de plastiques par an) qui tombera inévitablement dans les mains d’une des trois multinationales du secteur. Qu’importe si les petits producteurs locaux qu’on prétend défendre sont évidemment exclus des appels d’offres, eux qui ne pourront pas produire en telle quantité. Qu’importe si, à l’heure où l’on parle d’éduquer les enfants au goût, on abandonne les cuisiniers pour assurer la livraison en liaison froide de plateaux-repas conformes aux dogmes hygiénistes les plus éculés. Le réel n’existe pas. Anne défend le bio pour les enfants. C’est le propre des politiques qui n’ont pas émergé par leur talent et leur charisme que de multiplier les mesures autocratiques Enfin, quand Mme la maire décide d’ouvrir un camp de migrants dans Paris, c’est pour rappeler à ses camarades du gouvernement qu’elle, elle est de gauche. Et pas n’importe quelle gauche. Celle qui a du cœur. Parce que être de gauche, c’est ouvrir un camp dans un quartier déjà sinistré, où la patience et la générosité des habitants ont été admirables. Être de gauche, c’est considérer que l’on peut donner des leçons au ministre de l’Intérieur sans se préoccuper de la suite, quand les 600 places seront prises et que le flux remplissant les campements illégaux reprendra de plus belle. Mme la maire est aussi de gauche quand elle se réjouit que les actionnaires qatariens du PSG soutiennent des choses qui lui «tiennent à cœur» comme le football féminin ou la lutte contre l’homophobie dans les stades. Elle est de gauche quand elle célèbre avec le maire de Londres les «villes-mondes», métropoles détachées de cet arrière-pays sans intérêt peuplé des ouvriers, employés et classes moyennes chassés par la gentrification (des gens qui de toute façon votent mal et ont raté l’entrée dans la modernité). La désindustrialisation, la destruction des commerces de proximité, ce n’est pas le problème d’un maire de «ville-monde». Et si les derniers marchés couverts de Paris ferment, faute de soutien, ce n’est pas grave, on a des supérettes et on vendra les halles Baltard pour faire un Applestore… Elle est de gauche aussi quand elle rêve d’un Paris de «villages» fait d’esplanades en dalles grises avec concerts nocturnes et skatepark, alors que des rues entières – mais c’est dans les quartiers pauvres, ça ne se voit pas – sont livrées à une insalubrité nauséabonde et aux rats qui l’accompagnent. Mme la maire de Paris est de gauche et cela lui donne des idées pour 2022. Elle se souvient sans doute qu’à l’image de Jean Tiberi succédant à Jacques Chirac, elle fut cooptée par celui qui l’avait faite. Même si le suffrage universel l’a par la suite validée, il lui faut se rattraper. C’est le propre des politiques qui n’ont pas émergé par leur talent et leur charisme que de multiplier les mesures autocratiques, celles que l’on impose contre les évidences et contre le bien commun. Ça vous confère une sorte d’autorité, l’aura de ceux qui ne doutent pas. Et puisqu’il faudra bien un leader à cette gauche qui eut son heure de gloire à la fin des années 1990, avant le 21 avril 2002, pourquoi pas elle? Par Natacha Polony Source : Le Figaro Premium – Calamity Anne, le fléau capital Où est la vérité ? Alors que les médias français diffusent largement un « pseudo sondage » ( non conforme aux contraintes officielles) de CNN basé sur un échantillon de 521 personnes, ils ne parlent pas des « pseudo sondages » de Slate ou CNBC ( peu enclins de sympathie pour Trump) ou de celui de Fox , tous trois basés sur l’expression de 500.000 personnes . Vous comprendrez très vite pourquoi! Celui de CNN donne Clinton vainqueur à 60% contre 40%, les trois autres donnent Trump vainqueur avec des cores entre 55% et 61%, contre Clinton à 35 à 39% avec quelques % qui ne trouvent aucun vainqueur (voir ci-dessous)!!!! La question ici n’est pas de savoir ou de prendre position pour tel ou tel candidat mais de s’interroger sur l’impartialité des médias ou même sur la possibilité de manipulation de ces médias sur les autres sujets qui nous concernent! Ceci est très inquiétant car les médias s’écartent de leur devoir d’information pour plonger dans le risque d’intoxication idéologique ! A méditer sur le risque que cela fait peser sur notre démocratie ! L’Année 2017 Annonceelle Déjà ce que Sera le 21ème Siècle ? L’ANNÉE 2017 ANNONCE-T-ELLE DÉJÀ CE QUE SERA LE 21ÈME SIÈCLE ? Par Albert Soued, écrivain et journaliste, http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com Le 27 septembre 2016 Avec 2 guerres mondiales sanglantes et une série de conflits régionaux ou locaux, le 20ème siècle ne peut pas être considéré comme paisible. Pourtant dans la 2ème partie du siècle, une ou 2 générations a vécu les années, appelées « glorieuses », époque de paix relative et de faste, que l’humanité n’a sans doute jamais connu auparavant. Qu’en est-il aujourd’hui, une ou 2 générations plus tard ? La science progresse à grande allure, avec les avancées en matière de connaissance et de diffusion de l’information, dans pratiquement tous les domaines. Vulgarisation, démocratisation, transparence, tolérance, libération sont les maîtres mots qui envahissent le langage occidental. Les produits facilitant la vie de tous les jours, les moyens de transport et de communication aisés et rapides, les remèdes contre de nombreuses maladies sont à la portée d’au moins une partie de la planète. QU’EN EST-IL AUJOURD’HUI ? Il y a un contraste saisissant entre les prouesses technologiques d’un certain nombre de start-up, centres de recherches et de « silicon valleys » ou les performances sportives ou culturelles de certains individus et une situation socio-politique mondiale devenue chaotique. On ne peut nier qu’un malaise général s’empare des populations aussi bien en Occident qu’ailleurs. Les pouvoirs établis, élus ou non, n’arrivent plus à contenir des excès qui dégénèrent en désordres et conflits (1). Sur le plan démographique, la relative aisance en matière alimentaire, médicale et hygiène a entraîné LA MULTIPLICATION PAR 5 de la population mondiale en un siècle. Celle-ci atteint 7,35 milliards d’âmes, qu’il faudra nourrir, élever, éduquer, former, abriter et leur trouver une occupation utile à la société. Sur le plan social la libération de la femme, l’évolution des moeurs et la transparence dans les relations entre individus a entraîné la dislocation de la famille traditionnelle et la mise à jour et l’acceptation de liaisons et paternités/maternités diverses et diversifiées. Sur le plan économique, les lois capitalistes se sont imposées comme étant les moins nocives et nuisibles, tout en gardant leurs défauts et leurs limites, l’absence de véritable concurrence, la conglomération des entités créatrices de biens et services, la mondialisation et la diminution des centres de décision. Les classes moyennes s’appauvrissent au profit d’une élite et la productivité diminue du fait de la disparition des générations laborieuses. Sur le plan politique, dans les pays dits libres, les populations excédées ou mal à l’aise, ou ayant simplement pris l’habitude de « zapper », élisent n’importe qui pourvu qu’il soit charismatique et promette « monts et merveilles ». Dans les autres pays, une oligarchie de droit divin ou qui a réussi à s’imposer par l’argent ou les armes ou par l’idéologie, choisit le chef qui lui semble convenir pour perpétuer le régime. Le nombre d’états faillis ne cesse d’augmenter et celui des nations réellement démocratiques ne cesse de diminuer. On ne trouve plus de dirigeant d’état raisonnable mû par le désir de servir et d’apporter une valeur ajoutée à sa nation (2). Il n’y a plus comme motivation que la recherche du pouvoir et de l’enrichissement personnel. Malgré les énormes progrès matériels réalisés dans la société moderne qui ont permis de soulager les malheurs de l’humanité, il est difficile aujourd’hui de mesurer les conséquences dues aux excès (3). Est-ce la nature de l’homme de s’assagir quelque temps après un horrible conflit meurtrier, de retomber ensuite dans les excès naturels pour satisfaire la soif de pouvoir et de provoquer ainsi de nouveaux conflits ? Parviendra-t-il un jour à retrouver son destin spirituel qui pourra équilibrer son besoin effréné de consommer et de « zapper » et l’amener à ne pas trop s’écarter de la voie du milieu ? EXCELLENTE ANNÉE 5777 (voir aussi http://symbole.chez.com/monde.htm http://symbole.chez.com/qabalah.htm ) et Notes (1) Parmi les périls actuels importants non naturels, on peut recenser – accident nucléaire, bombe atomique, bombe sale… – réchauffement et pollution de la planète – résistance des bacilles et bactéries aux antibiotiques connus – islam radicalisé (2) Parmi les calamités qu’un dirigeant politique sérieux peut et doit résoudre – famine – chômage provoqué par la création d’automates de remplacement ou le manque d’imagination ou de recherche créatrice d’emplois – insécurité et terreur (3) Parmi les excès qui ont contribué à la détérioration de la situation – l’excès de laïcité et le manque de spiritualité entraînent un vide rempli par un retour vers de nouveaux paganismes ou par une islamisation rampante – l’excès de transparence et de la masse d’informations disponibles ont entraîné la pensée unique et le politiquement correct – l’excès de liberté et l’éclatement de la famille entraînent la solitude et le refuge dans le virtuel – l’excès de tolérance entraîne des invasions humaines non désirées… Tous vos emails en 1 clic avec l’application SFR Mail sur iPhone et Android – En savoir plus. AVIS DE DÉCÈS DU RAV JOSEPH HAÏM SITRUK ! AVIS DE DÉCÈS DU RAV JOSEPH HAÏM SITRUK ! La Confédération des Juifs de France et Amis d’Israël vient d’apprendre avec une immense tristesse le décès du Rav Joseph Haïm Sitruk, ce jour à Paris. Né Joseph Sitruk à Tunis en Tunisie, le 16 octobre 1944, il fût le grand rabbin de France de juin 1987 à décembre 2008. Conformément à une tradition juive, le prénom Haïm (signifiant « vie ») a été ajouté à son nom en 2001 dans l’espoir d’une guérison après l’attaque cérébrale dont il est victime.. Rabbin diplômé depuis 1970 après ses études en école rabbinique, il est nommé rabbin de Strasbourg et aumônier de la jeunesse, avant de devenir l’adjoint du grand rabbin Max Warchawski. En 1975, le rabbin Joseph Sitruk succède à Israël Salzer au poste de grand rabbin de Marseille. Il est élu en 1987 pour occuper la charge de Grand- rabbin de France. Il est ensuite réélu pour deux autres mandats de 7 ans chacun. Il est notamment à l’initiative des différents Yom Hatorah (au Bourget et au Parc Floral de Paris), évènements qui ont réuni des milliers de personnes. Dans les années 1990, il crée à Neuilly-sur-Seine, hors le Consistoire central, le centre Aleph, centre communautaire strict quant à la halakha qui correspond mieux à sa conception du judaïsme que la synagogue consistoriale de Neuilly. Ce centre est en 2009 dirigé par le rabbin Ariel Gay, gendre du grand rabbin Sitruk. Le 16 mars 2007, il reçoit la distinction de Commandeur de la Légion d’honneur. Il était marié et père de neuf enfants : Rebecca, Yacov, Hanel, Elie, Sarah, Ephraim, Esther, Isaac et Myriam. Ce dimanche, la communauté juive de France dans sa quasi-entièreté est en deuil. La personnalité du Rav Joseph Haïm Sitruk a marqué à jamais l’histoire de cette communauté. Nous perdons ce jour un homme de qualité et de clairvoyance, à l’analyse pertinente et humaniste, qui faisait du Rav Joseph Haïm Sitruk un homme utile à la compréhension de la société française et de la communauté juive de France. La France et ls Juifs de France perdent ce jour un Rabbin qui a toujours été au service de la République et de notre communauté. Le Bureau de la Confédération des Juifs de France et Amis d’Israël présente à son épouse, à ses enfants ainsi qu’à ses petits enfants toutes nos sincères et fraternelles condoléances, et l’expression de notre entière et totale sympathie . Richard C. ABITBOL Président L’Année 2017 Annonceelle Déjà ce que Sera le 21ème Siècle ? L’ANNÉE 2017 ANNONCE-T-ELLE DÉJÀ CE QUE SERA LE 21ÈME SIÈCLE ? Par Albert Soued, écrivain et journaliste, http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com Le 25 septembre 2016 Avec 2 guerres mondiales sanglantes et une série de conflits régionaux ou locaux, le 20ème siècle ne peut pas être considéré comme paisible. Pourtant dans la 2ème partie du siècle, une ou 2 générations a vécu les années, appelées « glorieuses », époque de paix relative et de faste, que l’humanité n’a sans doute jamais connu auparavant. Qu’en est-il aujourd’hui, une ou 2 générations plus tard ? La science progresse à grande allure, avec les avancées en matière de connaissance et de diffusion de l’information, dans pratiquement tous les domaines. Vulgarisation, démocratisation, transparence, tolérance, libération sont les maîtres mots qui envahissent le langage occidental. Les produits facilitant la vie de tous les jours, les moyens de transport et de communication aisés et rapides, les remèdes contre de nombreuses maladies sont à la portée d’au moins une partie de la planète. QU’EN EST-IL AUJOURD’HUI ? Il y a un contraste saisissant entre les prouesses technologiques d’un certain nombre de start-up, centres de recherches et de « silicon valleys » ou les performances sportives ou culturelles de certains individus et une situation socio-politique mondiale devenue chaotique. On ne peut nier qu’un malaise général s’empare des populations aussi bien en Occident qu’ailleurs. Les pouvoirs établis, élus ou non, n’arrivent plus à contenir des excès qui dégénèrent en désordres et conflits (1). Sur le plan démographique, la relative aisance en matière alimentaire, médicale et hygiène a entraîné LA MULTIPLICATION PAR 5 de la population mondiale en un siècle. Celle-ci atteint 7,35 milliards d’âmes, qu’il faudra nourrir, élever, éduquer, former, abriter et leur trouver une occupation utile à la société. Sur le plan social la libération de la femme, l’évolution des moeurs et la transparence dans les relations entre individus a entraîné la dislocation de la famille traditionnelle et la mise à jour et l’acceptation de liaisons et paternités/maternités diverses et diversifiées. Sur le plan économique, les lois capitalistes se sont imposées comme étant les moins nocives et nuisibles, tout en gardant leurs défauts et leurs limites, l’absence de véritable concurrence, la conglomération des entités créatrices de biens et services, la mondialisation et la diminution des centres de décision. Les classes moyennes s’appauvrissent au profit d’une élite et la productivité diminue du fait de la disparition des générations laborieuses. Sur le plan politique, dans les les populations excédées ou mal simplement pris l’habitude de « n’importe qui pourvu qu’il soit pays dits libres, à l’aise, ou ayant zapper », élisent charismatique et promette « monts et merveilles ». Dans les autres pays, une oligarchie de droit divin ou qui a réussi à s’imposer par l’argent ou les armes ou par l’idéologie, choisit le chef qui lui semble convenir pour perpétuer le régime. Le nombre d’états faillis ne cesse d’augmenter et celui des nations réellement démocratiques ne cesse de diminuer. On ne trouve plus de dirigeant d’état raisonnable mû par le désir de servir et d’apporter une valeur ajoutée à sa nation (2). Il n’y a plus comme motivation que la recherche du pouvoir et de l’enrichissement personnel. Malgré les énormes progrès matériels réalisés dans la société moderne qui ont permis de soulager les malheurs de l’humanité, il est difficile aujourd’hui de mesurer les conséquences dues aux excès (3). Est-ce la nature de l’homme de s’assagir quelque temps après un horrible conflit meurtrier, de retomber ensuite dans les excès naturels pour satisfaire la soif de pouvoir et de provoquer ainsi de nouveaux conflits ? Parviendra-t-il un jour à retrouver son destin spirituel qui pourra équilibrer son besoin effréné de consommer et de « zapper » et l’amener à ne pas trop s’écarter de la voie du milieu ? EXCELLENTE ANNÉE 5777 (voir aussi http://symbole.chez.com/monde.htm http://symbole.chez.com/qabalah.htm ) et Notes (1) Parmi les périls actuels importants non naturels, on peut recenser – accident nucléaire, bombe atomique, bombe sale… – réchauffement et pollution de la planète – résistance des bacilles et bactéries aux antibiotiques connus – islam radicalisé (2) Parmi les calamités qu’un dirigeant politique sérieux peut et doit résoudre – famine – chômage provoqué par la création d’automates de remplacement ou le manque d’imagination ou de recherche créatrice d’emplois – insécurité et terreur (3) Parmi les excès qui ont contribué à la détérioration de la situation – l’excès de laïcité et le manque de spiritualité entraînent un vide rempli par un retour vers de nouveaux paganismes ou par une islamisation rampante – l’excès de transparence et de la masse d’informations disponibles ont entraîné la pensée unique et le politiquement correct – l’excès de liberté et l’éclatement de la famille entraînent la solitude et le refuge dans le virtuel – l’excès de tolérance entraîne des invasions humaines non désirées… Tous vos emails en 1 clic avec l’application SFR Mail sur iPhone et Android – En savoir plus.