1 Rapport d`activités 2011 SOMMAIRE LE MOT DU
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1 Rapport d`activités 2011 SOMMAIRE LE MOT DU
Rapport d’activités 2011 SOMMAIRE LE MOT DU PRESIDENT INTRODUCTION CONSEIL GENERAL ALiA LES EQUIPES Au 31 Décembre 2011 LES SITES D’INTERVENTION D’ALiA ETAT DES LIEUX I) LE CENTRE DE SOINS, D’ACCOMPAGNEMENT ET DE PREVENTION EN ADDICTOLOGIE (CSAPA) A) Le CSAPA AMBULATOIRE B) Le CSAPA avec hébergement Centre Thérapeutique Résidentiel d’HAUTE BRIN II) LE CENTRE D’ACCUEIL ET D’ACCOMPAGNEMENT A LA REEDUCTION DES RISQUES POUR USAGERS DE DROGUES (CAARUD) III) LA PREVENTION IV) LES ACTIONS DE FORMATION V) LES ATELIERS VI) PROJETS 2012 Annexe : FORMATION DU PERSONNEL 1 LE MOT DU PRESIDENT L’année 2011 fut pour ALiA une année difficile. Diverses sources de difficultés peuvent être identifiées. - En sa deuxième année d’existence, ALiA a dû, tout en continuant à développer ses activités, continuer sa construction en particulier par l’ouverture du chantier des accords collectifs. Chantier ardu, long, mobilisateur d’énergie et de temps et qui n’a trouvé sa conclusion qu’en 2012. - Le premier semestre 2011 a été marqué par des problèmes nés fin 2010 au sein des ex-salariés de Soleil Levant. Problèmes relationnels complexes entre les salariés des sites et entre des salariés et la direction. Ces problèmes sont apparus suffisamment importants au Conseil des Présidents pour qu’il décide d’intervenir directement dans la recherche de solutions permettant l’apaisement des situations conflictuelles et le retour d’une dynamique de travail. Le traitement de ces problèmes s’est prolongé jusqu’en 2012 pour une conclusion, pour le moment provisoire. - Les ateliers de Trélazé. L’entrée du médico-social dans l’orbite de la Santé a eu pour conséquence de séparer les soins de l’insertion. Or, l’insertion comme outil de soins, était la problématique des ateliers. Les ARS ne finançant plus les ateliers, nous avons demandé des subventions pour l’insertion, demandes restées vaines ainsi que les divers essais de réorientation des activités de l’atelier. Les activités ont cessé d’être ouvertes aux usagers en fin 2011. Début 2012, nous avons dû licencier deux salariés. - Le regroupement des associations a compliqué le travail de comptabilité ce qui en 2011 tout comme en 2010 a entrainé des retards dans l’établissement des comptes, ce qui ne facilite pas le pilotage de la gestion. Ces difficultés et leurs conséquences ne doivent pas pour autant masquer d’une part la progression des constructions nécessaires au bon fonctionnement de l’Association et de ses établissements (règlement intérieur, accords collectifs, projet d’établissement) et d’autre part la mise en place progressive des sites et la réalisation effective des activités ainsi qu’en témoigne ce Rapport d’Activités. Jean-Louis RONDEAU 2 INTRODUCTION Ce rapport d’activité 2011 de l‘association ALiA présente les activités du Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA), ambulatoire et avec hébergement, du Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues (CAARUD), du service Prévention Formation et des Ateliers d’insertion sociale. Le CSAPA en ambulatoire (Angers, Cholet, Saumur) : Il est constaté, pour 2011, le maintien de la file active, 2 658 personnes, un peu moins qu’en 2010, 2 768 personnes. Cet écart pas très significatif peut s’expliquer par la mise en place d’un nouveau mode de saisie des données informatiques, encore perfectible. Nous avons fait le choix dans ce rapport, de porter notre attention sur quelques activités du service : - Le travail près des familles et de l’entourage : une augmentation est notée en 2011, 408 personnes, 250 en 2010. Ceci témoigne du développement voulu par l’association de travailler en direction des familles et de l’entourage. - L’intervention en direction des personnes détenues ou sortant de prison : une équipe s’est constituée à la maison d’arrêt pour suivre ces personnes. Notre bonne collaboration avec les services de la maison d’arrêt permet d’envisager un bon développement de cette activité et ce malgré l’exiguïté des locaux. - Les groupes thérapeutiques : Ces activités apportent aux usagers un soutien par l’approche collective dans leur démarche de soins, (Prévention des rechutes, Regards vers l’extérieur, groupe Marche, QI Gong, cinéma et ateliers thérapeutiques Cholet). Le CSAPA avec hébergement : Le Centre Thérapeutique Résidentiel d’Haute Brin, est situé à Beaupréau. L’accueil de 21 personnes dont 14 originaires des Pays de Loire nous a permis, cette année, de noter la bonne articulation entre les différents services d’ALIA et nos partenaires locaux et régionaux. Le CAARUD (Angers Cholet Saumur): Le lieu d’accueil sur Angers a été endommagé fin 2010, ce qui n’a pas permis d’assurer pleinement nos missions près des usagers. Sur les antennes de Cholet et Saumur, l’accueil est au sein du CSAPA. Dès début 2012, le CAARUD angevin trouvera de nouveaux locaux. Pour Saumur, les locaux seront prêts en mars 2012 et pour Cholet début 2013. En 2011, 79 personnes ont fréquenté le CAARUD et 156 en 2010. La diminution de la file active est à mettre en rapport avec les problèmes de locaux. La Prévention: En premier lieu, nous rappelons les valeurs qui nous guident dans nos actions. Ensuite, nous présentons les différentes actions de prévention en précisant le public (parents, jeunes, professionnels…), les établissements (scolaires, structure d’insertion…), avec les nombres de participants pour chacune des actions ou interventions. 3 Il est à noter la grande diversité des lieux d’intervention en plus des établissements scolaires. La Formation : Une intervenante est chargée de l’organisation et de la coordination de ces actions. Ces actions sont réalisées avec la participation d’autres intervenants de l’association en fonction des thèmes abordés. En 2011, notre activité formation s’est légèrement développée. Les ateliers : Les ateliers ont continué à fonctionner en 2011 avec l’incertitude des financements à venir. Situés entre le domaine de l’insertion et le domaine du médico-social, les ateliers n’ont pu trouver une source de financement adaptée, les activités se sont poursuivies tout au long de l’année et l’arrêt de l’activité en direction des usagers a été effectif à la fin de l’année 2011. Projets 2012 : Nous avons commencé en fin d’année à travailler sur le projet d’établissement. Un programme d’action a été établi pour arriver à avoir un projet finalisé avant la fin de l’année 2012. Ce projet, en plus de répondre aux exigences de la loi 2002-2, va permettre aux salariés de renforcer les échanges sur les pratiques et de dynamiser les équipes. Les regroupements sur des sites communs se poursuivent : - Cholet, regroupement en Juillet 2010 dans des locaux provisoires et construction d’un nouveau local disponible fin Janvier 2013. - Saumur, regroupement prévu début 2012. - Angers, projet d’acquisition en cours. Les équipes n’ont pas été ménagées ces deux dernières années par les changements structurels au sein de l’association, malgré cela, elles ont su garder leur professionnalisme et leur dynamisme permettant ainsi de remplir les missions de l’Association près des usagers. Nous les en remercions. Le Directeur de l’Association Maurice MANCEAU 4 Le Directeur Médical et Clinique Jean-Yves GAIGNARD CONSEIL GENERAL ALiA CONSEIL DES PRESIDENTS Jean-Louis RONDEAU Jacques PRINET Maryvone LEROY CONSEIL DE GOUVERNANCE SOLEIL LEVANT Jean-Pierre ROLANDEAU Max DETCHEVERY Jeannette CHOUTEAU ADAMEL Karima VEILHAN-BADEK Jacky COUEGNAS AAATF Michel PINEAU Jean-Marie CHENNEBAULT Françoise NICOLAS 5 LES EQUIPES Au 31 Décembre 2011 ANGERS Chef de service : DIRECTEUR D’ASSOCIATION MANCEAU Maurice FEDERKEIL Laurent DIRECTEUR MEDICAL & CLINIQUE GAIGNARD Jean-Yves 1 rue de la Boëtie 34b rue Saumuroise COAT-RIVRY Maryvonne BIROT Vincent CARRE Françoise CROIX Charlotte DUMEZ Fanny FEDERKEIL Françoise HEULIN Nicolas LEMATELOT Delphine MARIAS Thierry MERCERON Blandine POUPIN Grégoire PICHON Emmanuel TROUILLET Céline GOUT Ludwig BEUZEVAL Denis BLANCHARD Jean-Baptiste BORGOMANO Catherine GAIGNARD Jean-Yves GLOTIN Jean-Baptiste GUERIN Martine GUIMAS Sonia KETTANI Nadia RAMBAUD Françoise TOUZET Emmanuelle PERRIN Jean-Xavier TRELAZE Aide à l’insertion AVRILLAUD Denis BEAUDUSSEAU Mickaël MORIN Alain 6 CHOLET SAUMUR Chef de service DELZENNE Jean-Noel BEAUPREAU CTR Chef de service ANTIER Isabelle BONNIER Marie-Claude BOUTTE Nadège BOUREAU Marie CADOT Emmanuelle CHAUVIN Karine GIRARD Danièle HERAULT Murielle CHENU Eliane COSSARD Sylvie GODET-BITEAU Marie-B. LELUEC Stéphane VALANCHON Audrey PARES Christine 25 bis rue Seigneur 12 rue des Patenôtriers BELLANGER Anne BOURNAZEL Valérie BRUNET Marie-Thérèse BATTREAU Pierre ROULET Jeannine BEVILLE Karina BEULAY Corinne CHUPIN Christelle BEULAY Corinne TRIKI Vanessa DOUET Catherine FRUCHAUD Benoit GOGUET Karine GABILLARD Thierry HUCHON Jean-Pierre MARTIN Chantal PAVAGEAU Florent LAUNAY Jacky RAYNAUD Marie-Dominique SORIN Patrick HAVET Pierre LES SITES D’INTERVENTION D’ALiA Sites Angers Cholet Saumur Beaupréau Chemillé Baugé 7 Lieux d’accueil au 1er janvier 2011 En cours de réalisation ou en projet rue Regroupement en un lieu unique des trois unités prévu au 1er semestre 2013. CSAPA ambulatoire, Saumuroise CSAPA ambulatoire, rue de la Boëtie CTMA, Centre Hospitalier Universitaire 4 appartements thérapeutiques relais CAARUD, rue Thiers CSAPA ambulatoire, rue Barjot CAARUD, même adresse CSAPA ambulatoire, rue des Patenôtriers CSAPA ambulatoire, rue Seigneur CAARUD, rue des Patenôtriers Centre thérapeutique résidentiel de Haute Brin (10 places en collectif) 2 appartements thérapeutiques à Cholet Consultation de proximité deux ½ journées par mois Consultation de proximité deux ½ journées par mois Consultation de proximité une ½ journée par semaine Recherche de nouveaux locaux Nouveaux locaux en centre-ville prévus au 1er trimestre 2013, avec séparation des espaces CSAPA et CAARUD. Nouveaux locaux prévus mars 2012. ETAT DES LIEUX EPIDEMIOLOGIE REGIONALE Sources : « La santé observée dans les Pays de la Loire » Observatoire régional de la santé Janvier 2012 « Baromètre santé jeunes ; consommation d’alcool, de tabac et autres conduites addictives » Observatoire régional de la santé. Février 2012 Alcool Malgré une forte baisse de la consommation d’alcool au cours des dernières décennies, la France reste un des pays de l’Union Européenne les plus consommateurs, même si les consommations d’alcool pur par habitant sont restées stables les cinq dernières années. La consommation régulière est davantage répandue chez les personnes plus âgées (24 % des 55-75 ans et 3 % des 20-25 ans). Par contre, les ivresses et les consommations ponctuelles de quantité importante semblent plus fréquentes chez les jeunes (45 % chez les 20-25 ans). Dans les Pays de la Loire, 20 % des jeunes entre 15-25 ans déclarent une consommation régulière (au moins 2 fois par semaine), 35 % des 15 à 25 ans déclarent qu’ils leur arrivent au moins une fois par mois de consommer 6 verres ou plus en une même occasion. Les conséquences de la consommation excessive d’alcool sont particulièrement préoccupantes dans les Pays de la Loire : - 1 200 décès annuels dus à des maladies directement liées à l’alcool ou à l’association alcooltabac : 80 % de ces décès sont des hommes et plus de la moitié surviennent avant 62 ans. - Le taux d’accidents mortels de la route dans lesquels sont impliqués des conducteurs avec un taux d’alcoolémie supérieur au maximum légal est supérieur à la moyenne nationale (35 % versus 29 %) Tabac Les ventes de tabac connaissent une légère augmentation depuis 2009. Les Pays de la Loire se classent parmi les régions ayant les plus faibles ventes de cigarettes par habitant (5ème sur 22 régions métropolitaines). 29 % de fumeurs quotidiens (48 % chez les hommes entre 26-34 ans), avec une augmentation chez les femmes de 45-64 ans. 25 % des Ligériens de 15-75 ans déclarent fumer quotidiennement, 32 % chez les 15-25 ans, sans écart garçons-filles. 9 % des 15-25 ans présentent des signes de dépendance au tabac. 8 1 000 décès masculins et 300 décès féminins en moyenne par an dus au cancer du tabac. S’y ajoutent les autres pathologies liées au tabac (cardiopathies, bronchites chroniques..). Produits psycho-actifs illicites Les Pays de la Loire se situaient, en 2008, parmi les régions françaises qui connaissaient les plus faibles niveaux d’usage réguliers de drogues illicites. 44 % de 15-25 ans déclarent avoir expérimenté le cannabis (moins chez les filles), 55 % entre 18-25 ans. Les habitudes de consommation se développent progressivement avec l’âge : - 9 % des 15-25 ans déclarent un usage récent, 11 % pour les 18-25 ans - 3 % des 15-25 ans présentent une consommation à risque de cannabis. 20 à 30 % des usagers à risque considèrent que leur consommation de cannabis a eu des conséquences néfastes sur leur vie sociale et affective (relations avec la famille et les amis, justice ou police, difficultés financières, problèmes de santé …) L’expérimentation et l’usage des autres produits illicites (cocaïne, ecstasy, héroïne…) sont moins répandus. Moins de 4 % des jeunes ligériens déclarent avoir expérimenté l’un ou l’autre de ces produits. Par conséquence, les résultats basés sur des faibles effectifs sont à considérer avec précaution. 3 000 usagers environ bénéficient d’un traitement de substitution aux opiacés. La prévalence des hépatites et du virus du sida chez les usagers de drogues par voie injectable ou nasale est en baisse. Les taux d’interpellations pour usage ou usage-revente de produits illicites ont augmenté. Peu ou pas d’enquête sur la réduction des risques. Polyconsommation 12 % des 15-25 ans consomment de façon régulière au moins deux substances psycho-actives (tabac, cannabis et alcool). Médicaments psychotropes Les Pays de la Loire représentent, avec la Bretagne, le plus faible indice comparatif régional de dépenses de médicaments, délivrés en officines de ville, et ayant bénéficié d’une prise en charge par le régime général. Cependant, les dépenses relatives aux psychotropes sont proches de la moyenne nationale. Addictions comportementales Les seules données épidémiologiques disponibles montrent que les addictions alimentaires touchent très majoritairement les femmes. 9 DISPOSITIF DE SOINS EN ADDICTOLOGIE DANS LE MAINE ET LOIRE Source : Schéma de l’organisation des soins en addictologie du Maine et Loire Février 2008 L’organisation territoriale, selon le Plan National de Santé Publique pour la prévention et la prise en charge des conduites addictives se définit en 3 niveaux : - Le niveau I assure les réponses de proximité, y compris les sevrages simples. CSAPA ALiA CHU Angers + ELSA (Equipe de liaison en soins en addictologie) CH Cholet + ELSA CH Saumur + ELSA - Le niveau II propose des prises en charge spécialisées et accueille les patients posant des problèmes particuliers (sevrages et soins résidentiels complexes, hospitalisation de jour, soins de suite et de réadaptation). CHU Angers CH Cholet CTR Haute Brin ALiA SSR LES Euménides Le Louroux-Béconnais : prévision ouverture en 2012. - Le niveau III comprend les centres d’addictologie universitaires, couvre les besoins du niveau II et constitue un lieu de ressources, de formation et de recherche. CHU Angers. La réduction des risques liés à la consommation de substances psycho-actives est organisée dans le Centre d’Accueil, d’Accompagnement à la Réduction des Risques pour les Usagers de Drogues (CAARUD), géré par ALIA. Le Réseau des Acteurs en Addictologie du Département du Maine et Loire (RESAAD 49) est chargé de favoriser le décloisonnement des structures et la coordination des soins entre partenaires tout au long du parcours des patients. 10 I) LE CENTRE DE SOINS, D’ACCOMPAGNEMENT ET DE PREVENTION EN ADDICTOLOGIE A) Le CSAPA ambulatoire Le CSAPA 49 est autorisé pour les missions suivantes auprès de toutes personnes confrontées à une problématique d’addiction (intéressé lui-même ou membre de l’entourage), selon les termes du décret du 14 mai 2007 et de la circulaire du 28 février 2008 : Missions obligatoires : - Accueil ; - Information ; - Évaluation médicale, psychologique et sociale ; - Orientation. Missions obligatoires faisant l’objet d’une spécialisation : Prise en charge et réduction des risques pour toutes les addictions ; Missions facultatives : - Consultations de proximité et repérage précoce des usages nocifs (dont Consultations jeunes consommateurs) ; - Prise en charge des addictions sans substance ; - Intervention en direction des personnes détenues ou sortant de prison ; - Actions de prévention, de formation, de recherche (hors financement par la dotation globale de fonctionnement du CSAPA). Les Usagers Nombre de personnes reçues dans le CSAPA 2010 Nombre de personnes vues au moins une fois dont nombre de personnes vues une seule fois dont nombre de nouvelles personnes Patients 2 768 634 1 207 2011 Nombre de personnes vues au moins une fois dont nombre de personnes vues une seule fois dont nombre de nouvelles personnes 11 Patients 2 658 940 1 268 Personnes de l'entourage 250 Personnes de l'entourage 408 Le nombre de personnes reçues au CSAPA varie guère d’une année à l’autre. Un tiers des usagers est rencontré qu’une seule fois au CSAPA. Il s’agit d’usagers qui sont, soit en demande d’information, soit non-demandeurs de soins (adressés par l’entourage ou la justice), soit dans une première phase d’un processus de changement de comportement, soit perdus de vue sans explication. Par contre, nous constatons, sans l’avoir précisément chiffré, qu’un groupe d’usagers bénéficie d’un accompagnement plus intense (en nombre d’entretiens et en temps). Cet accompagnement, au sein du CSAPA peut être long (plusieurs années). De fait, le parcours d’une personne en difficulté avec une addiction est souvent chaotique, avec parfois un cumul de difficultés et problèmes. Parmi les personnes reçues, 15 % sont des personnes de l’entourage (famille, proches, travail.) Voir plus le chapitre « Accompagnement de l’entourage ». Sexe des usagers Nombre d'hommes Nombre de femmes Total 2 184 584 2 768 % 78,9 21,1 100 2011 Nombre d'hommes Nombre de femmes Total 2 070 588 2 658 % 77.9 22.1 100 2010 Plus de deux-tiers d’hommes pour un petit tiers de femmes, ce constat est le même depuis plusieurs années. Age des usagers 2010 moins de 20 ans dont moins de 18 ans entre 20 et 24 ans entre 25 et 29 ans entre 30 et 39 ans entre 40 et 49 ans entre 50 et 59 ans 60 ans et plus Ne sait pas Total 12 188 64 308 194 580 601 467 188 178 2 768 % 6,8 2,3 11,1 7,0 21,0 21,7 16,9 6,8 6,4 100 2011 moins de 20 ans dont moins de 18 ans entre 20 et 24 ans entre 25 et 29 ans entre 30 et 39 ans entre 40 et 49 ans entre 50 et 59 ans 60 ans et plus Ne sait pas Total % 9 3.8 11.9 13.3 20.9 21.1 16.4 7.5 5 100 228 97 300 335 527 332 413 190 133 2 658 42 % des personnes rencontrées au CSAPA ont entre 30 et 49 ans. Une majorité de moins de 30 ans est usager de produits illicites et une majorité des plus de 30 ans sont usagers d’alcool. Ceci est à prendre en compte dans les modes d’accompagnement à proposer, en fonction des différences, des modes d’usage et des codes sociaux de ces 2 sous-groupes. Ce constat est utile pour mettre en place des modes d’accompagnement adaptés au public, telle que la Consultation Jeunes Consommateurs. Origine géographique 2011 Nombre de patients originaires du département Nombre de patients originaires de la région Nombre de patients en provenance d’autres régions Ne sait pas Total 2 412 119 48 % 90.7 4.4 1.8 79 2 658 2.9 100 Plus de 90 % des usagers sont originaires du département du Maine et Loire. Quelques patients viennent du canton des Herbiers (Vendée), secteur faisant partie de notre territoire d’intervention. Origine de la demande de consultation Environ 30 % des usagers viennent de leur propre initiative ou aidés par leurs proches, 30 % sont adressés par les services de justice, 30 % sont orientés par le secteur sanitaire et social et 10 % divers. Un partenariat, déjà ancien, avec d’autres intervenants du champ médico-psychologique doit être régulièrement maintenu pour faciliter le parcours de soins des usagers. Les missions des services de soins/justice sont clairement et régulièrement définies. Répartition des usagers suivant les produits consommés ou les addictions les plus dommageables L’alcool reste le produit le plus dommageable, environ 57 % des usagers déclarent l’alcool comme le produit consommé ou l’addiction la plus dommageable. Suivent ensuite le cannabis pour 23 % des usagers et les autres produits illicites pour 5 % des usagers. Le tabac représente 13 % des produits dommageables. Les médicaments détournés et les addictions sans produits sont faiblement 13 représentés, 2%. Des demandes autour des nouvelles techniques d’information et de communication font leur apparition. La porte d’entrée « alcool », très importante, amène une forte demande de soins, principalement vers les services ayant, antérieurement, une orientation alcoologique et conduit à des longs délais d’attente pour obtenir un premier rendez-vous. Ceci est préjudiciable pour l’usager. L’activité Nombre d’actes avec les patients 2011 Médecins généralistes Psychiatres Infirmiers Psychologues Assistants sociaux Educateurs spécialisés et animateurs Autres, Sophrologie, shiatsu Total 3 885 0 3 799 1 954 1 128 1 757 1 433 13 956 Les actes médicaux (médecins et infirmiers) sont majoritaires. Ceci s’explique par une prise en charge médicale des patients alcoolodépendants (sevrage ambulatoire des boissons alcooliques), le traitement de substitution des opiacés, la prise en charge des pathologies secondaires ou associées aux troubles addictifs et les traitements médicamenteux (psychotropes principalement). Ce tableau ne reflète que globalement l’activité du CSAPA. Après avoir présenté succinctement le déroulement d'une prise en charge et une liste des outils de cette prise en charge, nous avons fait le choix, pour ce rapport 2011, de présenter, plus particulièrement, quelques activités et outils, dans le but de montrer la diversité des modes d’accompagnement. Le déroulement de la prise en charge L’accueil et l’évaluation de la demande : Le premier accueil L’évaluation de la demande La permanence d’accueil L’accueil collectif L’évaluation de la situation de la personne La prise en charge transdisciplinaire : La prise en charge médicale La prise en charge infirmière La prise en charge psychologique La prise en charge sociale et éducative 14 Les outils de la prise en charge Outre les entretiens individuels et les consultations, le CSAPA ambulatoire utilise et met en œuvre des activités et outils spécifiques : - La prise en charge de l’entourage - Les consultations jeunes consommateurs - La prise en charge des addictions sans substance - L’intervention en direction des personnes détenues ou sortant de prison - Les consultations de proximité - La réduction des risques au CSAPA - Les traitements de substitution aux opiacés - Les consultations tabacologiques - L’approche corporelle - Les groupes thérapeutiques - L’hébergement en appartement thérapeutique - Les synthèses et concertations interdisciplinaires - Le partenariat La prise en charge de l’entourage L’accueil de l’entourage (conjoints, enfants, parents, fratrie,..) se situe au carrefour de tous les lieux d’accueil d’ALiA et est traversé par les missions de prévention, de réduction des risques et du soin. Cet accueil de l’entourage concerne toutes personnes confrontées de près ou de loin à la question d’un usage ou d’un comportement liée à l’addiction d’un tiers. Dans ce cadre, nous recevons des parents, des fratries, des grands-parents, des conjoints, des amis ou des professionnels. L’entourage est reçu avec ou sans la personne concernée par l’entourage Dans le cadre spécifique des consultations jeunes consommateurs, l’entourage est amené à trouver une écoute, un soutien dans les difficultés qu’il ressent vis-à-vis des consommations ou des comportements addictifs de leur proche. Il peut trouver une information la plus objective sur les produits, les effets, les aspects législatifs et les risques. L’accompagnement consiste à soutenir les parents dans leurs postures, à proposer un espace de médiation familiale, à mettre en lumière les éventuelles fonctions des usages addictifs dans une histoire individuelle ou familiale. Il permet, également, aux parents de trouver la bonne distance relationnelle dans le travail d’autonomisation et de distanciation avec les adolescents. L’accompagnement en couple, plus fréquemment proposé dans les problèmes d’alcool, permet de mettre à jour les positions de co-dépendance entre les partenaires et d’utiliser ensuite des stratégies adéquates pour y remédier. Le CSAPA 49 a développé un accompagnement spécifique des parents et de l’entourage, basé sur une approche systémique. Des consultations et un suivi par des professionnels formés aux thérapies familiales sont mis en place sur tous les sites. 15 L’intervention en direction des personnes détenues ou sortant de prison L’activité depuis 2010 a évolué au sein de la maison d’arrêt. Elle tient compte désormais du regroupement des trois associations intervenant, depuis plusieurs années, dans l’accompagnement des personnes présentant des conduites addictives. Aujourd’hui réunies en une seule association AliA, il a nécessité aux professionnels d’harmoniser leurs pratiques pour tendre vers une approche commune. Dans la pratique, ce rapprochement des équipes conduit à la mise en place de réunions mensuelles. Dans un premier temps et au cours de l’année 2010, ces réunions ont consisté à faire l’état des lieux des pratiques de chacun. Dans un second temps, en 2011, la teneur de ces rencontres s’est petit à petit modifiée pour tenir compte d’un besoin de plus en plus marqué de se retrouver en équipe ALiA, de faire le point sur les difficultés rencontrées, de travailler à l’élaboration d’outils communs, ceci dans le but de proposer une intervention toujours plus adaptée. En 2011, l’équipe d’intervenants se compose de : - 2 éducateurs spécialisés - 2 infirmiers Le temps d’intervention du CSAPA au sein de la Maison d'Arrêt d'Angers est de 5 demi-journées par semaine Nous avons observé que les changements d’intervenants en 2011 ont eu un impact sur la stabilité de l’équipe et ont, sans doute, engendré un manque de visibilité et d’identification des professionnels d’ALIA pour nos partenaires directs (SPIP et UCSA). Nous faisons un parallèle entre ce manque d’identification et une baisse des orientations vers ALIA, ressentie au milieu de l’année, induisant une baisse d’activité générale à cette période. A la reprise des réunions entre membres de l’équipe d’addictologie de la maison d’arrêt (ALIA, SPIP, UCSA) courant septembre, l’activité s’est de nouveau renforcée pour aller toujours crescendo jusqu’à ce jour. Au regard de l’importance du rapport entre l’activité ALIA et la communication avec les partenaires, il a été nécessaire, par la suite, de prendre du temps pour échanger et favoriser le lien. Différentes possibilités d’accompagnement : Dans le cadre du suivi des personnes présentant des conduites addicitives, plusieurs types d’accompagnement sont proposés : - la participation à un groupe de parole alcool, animé par une infirmière de l’UCSA et une infirmière du CESAME. - La participation à un groupe de parole toxicomanie, animé par une infirmière de l’UCSA et une infirmière du CESAME. - Un suivi en entretien individuel, proposé par des professionnels d’AliA. Nous pouvons constater qu’un certain nombre de personnes peut être accompagné autour des addictions en bénéficiant des deux propositions (entretiens individuels et groupe de parole). Si ces personnes participent aux deux modalités, c’est sans aucun doute parce qu’elles les voient complémentaires. De même, certaines s’inscrivent dans l’une ou l’autre de ces propositions, au regard d’où elles en sont dans leur parcours de soin. 16 Possibilité d’un premier questionnement des consommations : L’incarcération, qu’elle soit de longue durée ou non, installe un contexte singulier. De fait, les personnes en détention se trouvent dans un cadre qui peut favoriser un questionnement autour des conduites addictives et ainsi de prendre le temps de s’arrêter sur la notion du « prendre soin de soi ». La sanction posée par la justice incite, souvent, la personne à questionner le lien, qu’il peut y avoir, entre sa consommation et l’incarcération. Cette personne n’aurait peut-être pas fait cette démarche à l’extérieur, sans incarcération. La détention peut donc être le prétexte à une première démarche de soin. Une fois cette démarche entamée, nous notons régulièrement une continuité des soins même après la sortie de la détention. Nous notons parmi ces premiers contacts qu’une majorité de ces personnes provient de lieux géographiques que nous avons moins l’habitude d’accueillir au centre de soin : les quartiers, les milieux ruraux reculés, les périphéries angevines… Le cadre de notre intervention en maison d’arrêt est donc intéressant en ce sens qu’il nous permet de rencontrer des personnes qui ne se déplaceraient pas d’elles-mêmes vers le centre de soin. De plus, une fois le lien établi, en maison d’arrêt, il est plus facile pour la personne, à sa sortie, de se déplacer jusqu’au centre de soin. Les traitements de substitution aux opiacés L’implantation : - ANGERS : CHU d’ANGERS L’équipe du Centre de Traitement de Méthadone Angevin (CTMA) est composée d’intervenants d’ALiA et du CHU d’ANGERS. Une convention a été établie pour une mise à disposition du personnel et de locaux. Notons qu’un médecin psychiatre a rejoint l’équipe fin 2011. - CHOLET : au sein du CSAPA - SAUMUR : au sein du CSAPA - BEAUPREAU : au sein du CTR En octobre 2011, un nouveau mode d’approvisionnement en Méthadone a été mis en place, en réponse aux circulaires ministérielles. Si auparavant, l’approvisionnement s’effectuait auprès des pharmacies hospitalières et de ville, maintenant, il doit d’effectuer auprès de pharmaciens grossistes, sous la responsabilité d’un pharmacien. Ceci a conduit à l’embauche de pharmaciens par l’association. Ce dispositif est en place sur les sites d’ANGERS, CHOLET et BEAUPREAU. Il sera bientôt mis en place sur SAUMUR lors du déménagement dans des nouveaux locaux. L’activité : Il est proposé un accompagnement personnalisé et adapté dans lequel le traitement de substitution reste un outil de soin et non une finalité. L’équipe est soucieuse de la prise en charge biopsychosociale et de l’orientation vers le droit commun. Elle porte une attention particulière à l’amélioration de la qualité de vie. 17 Les médicaments de la substitution aux opiacés : La Méthadone et la Buprénorphine (Subutex). Les tableaux ci-dessous ne concernent que le site d’ANGERS. Dans les autres sites, les statistiques regroupent toutes les activités du service, dont les TSO. Nombre de personnes reçues au CTMA 2011 Patients Nombre de personnes vues au moins une fois dont nombre de nouvelles personnes 132 43 Personnes de l'entourage 17 Sexe des usagers 2011 Nombre d'hommes Nombre de femmes Total 102 30 132 % 77 23 100 Age des usagers 2011 moins de 20 ans dont moins de 18 ans entre 20 et 24 ans entre 25 et 29 ans entre 30 et 39 ans entre 40 et 49 ans entre 50 et 59 ans 60 ans et plus Ne sait pas Total 0 0 17 42 42 26 4 1 0 132 2011 Nombre de patients originaires du département Nombre de patients originaires de la région Nombre de patients en provenance d’autres régions Ne sait pas Total 117 3 10 2 132 18 Les groupes thérapeutiques - Groupe de prévention des rechutes alcooliques, selon le modèle PHARE (ANGERS) : De nombreux services ont développé des groupes de prévention des rechutes alcooliques, selon le modèle PHARE. Ce modèle propose un programme d’aide au maintien de l’abstinence, avec 7 chapitres (Savoir refuser l’alcool, Les pensées dangereuses, Gérer les critiques liées à l’alcool, Petites décisions, conséquences lourdes, Avoir un plan d’urgence, Conseils à l’entourage de l’abstinent). Une projection d’un film introduit un débat. Les participants échangent sur leurs expériences. Programme PHARE (Début de l’action le 18/11/08) – Animé par D. BEUZEVAL (IDE) 2008 Nombre de séances Nombre de patients - usagers 2009 2010 2 19 21 11 40 27 2011 au 06/09/11 17 21 (9 F & 15 H) - Groupe "Regards vers l’extérieur" (ANGERS) : Nombreux parcours ou histoires d’alcoolisation sont marqués par des difficultés sociales, allant jusqu’à des pertes de repères et des ruptures sociales. Cette activité a pour objectif d’aider les personnes à reconstruire des repères et des liens. Accompagnés par une animatrice, les personnes mettent en place des activités telles que des sorties (ville, musées, jardins…), des débats-échanges (cuisine, budget..). 2008 Nombre de séances Nombre de patients usagers 2009 2010 2011 2 10 11 10 5 16 15 19 (10 F & 9 H) En moyenne : 6-7 usagers par séance - Groupe de paroles pour enfants et adolescents (12 à 17 ans) (ANGERS) : Un enfant, qui vit au quotidien auprès d’un parent qui s’alcoolise, est exposé à des situations mettant en jeu des sentiments extrêmement forts : peur, honte, dégoût, tristesse affectant tout l’entourage. Il peut se trouver chaque jour dans des situations de conflits, de violence verbale, parfois physique. Aujourd’hui, la parole est donnée plus facilement, les enfants savent s’en saisir. Leur proposer un lieu où ils peuvent déposer leur souffrance, les aider à trouver une place dans ce système défaillant, en développant leurs propres compétences, leur créativité à proposer du changement, pourraient les aider à préparer leur avenir. 19 - Groupe « Marche » (ANGERS) : Objectifs : - Retrouver une activité physique modérée et mesurée : la marche - Découvrir des lieux de marche "réutilisables" (accessibles en bus) - Se motiver à sortir - Partager ses sensations avec le groupe : plaisir à échanger - Se confronter à l’effort dans un groupe accompagné - Sortir en se sentant sécurisé : groupe et encadrants - Gérer ses consommations (contrat d’engagement) - S’ouvrir vers l’extérieur, la nature : observation des lieux, des végétaux - Rechercher des lieux de sorties Lieux : randonnée nature ou ville, tous lieux de marche accessible en bus Organisation : - Groupe : 10 personnes maximum - 2 encadrants - Rythme : mi février à fin novembre 2011 - Groupe environ tous les 15 jours, le jeudi après-midi. 2011 14 23 (11 F & 12 H) Nombre de séances Nombre de patients - usagers Moyenne : 5 – 6 participants par séances Du 10/02 au 16/08/11 : Groupe Ouvert Du 20/10 au 24/11/11 : Groupe Fermé : ce groupe a fonctionné sur 6 séances, pour des personnes en difficultés physiques, afin d’augmenter doucement, mais régulièrement l’effort. - Groupe Qi-Gong (ANGERS) : Le Qi-Gong ou « travail de l’énergie », est une méthode originaire de la Chine ancienne, qui s’appuie sur des enchaînements de mouvements, favorisant la circulation de l’énergie vitale dans le corps. 3 groupes : 2 groupes accompagnés par une enseignante en qi-gong et 1 groupe autonome 2008 Nombre de séances Nombre de patients - usagers 20 2009 2010 39 54 69 28 32 26 2011 84 29 (18 F & 11 H) - Atelier Cinéma : Début de l’action : 03/03/11 2011 au 26/05/11 3 6 (3 F & 3 H) Nombre de séances Nombre de patients -usagers - Groupe « Ateliers thérapeutiques» (CHOLET) Le partenariat Tout le champ du médico-psycho-social intervenant dans le champ de l’addiction est représenté dans ce partenariat : - Partenaires médicaux : médecins généralistes et spécialistes, infirmiers, hôpitaux - Partenaires psycho-sociaux : psychologues, assistants sociaux, services de réinsertion - Partenaires judiciaires : service pénitentiaire d’insertion et de probation, juge d’application des peines, PJJ, Délégué du Procureur, Médiateurs de Justice - Bénévoles : mouvements d’aide aux patients alcooliques Le partenariat est formalisé dans la majorité des relations: - La Maison des Adolescents : Mise à disposition d’un intervenant ALiA à mi-temps Participation aux réunions administratives et du Réseau Ado - Le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) Réunions d’équipe - Médecins de ville en relais TSO : CHOLET : réunions trimestrielles avec les médecins et pharmaciens SAUMUR : collaboration avec le Dr GEHIN et autres médecins de ville - Le partenariat avec les Centres Hospitaliers : CHU ANGERS : - Un suivi psycho-éducatif par AliA des usagers hospitalisés pour sevrage des opiacés, ainsi que des réunions interdisciplinaires - Une fiche de liaison d’admission et de sortie d’hospitalisation - Des réunions d’équipes CH CHOLET : - Une infirmière d’ALiA participe aux séances d’information pour les patients hospitalisés dans le service d’addictologie du CH de CHOLET. - Une fiche de liaison d’admission et de sortie d’hospitalisation 21 CH SAUMUR : - Des réunions d’équipe avec L’ELSA du CH de SAUMUR - Le partenariat avec les services de Soins de Suite et de Réadaptation spécialisés en addictologie : - Centre de la Bréhonnière – ASTILLE (Mayenne-53) - SSR Le Chillon – LE LOUROUX BECONNAIS - Les Métives –LES SABLES D’OLONNE (Vendée-85) Le Réseau des Acteurs en Addictologie du Maine et Loire - ALiA participe aux réunions du Conseil d’Administration, aux comités de pilotage locaux et aux différents groupes de travail, qui permettent la réalisation des principales actions : répertoire, échanges de pratiques, bulletin, journées de formation et soirées d’informations. B) Le CSAPA avec hébergement Centre Thérapeutique Résidentiel d’HAUTE BRIN Le Centre Thérapeutique Résidentiel (CTR) a accueilli, en 2011, 21 personnes dont 14 originaires des Pays de Loire. Parmi les personnes accueillies, 5 ont été accompagnées par les collègues du CSAPA ambulatoire dans leurs projets de soins en CTR ou dans leurs projets de sorties du CTR. Nous notons donc un début de collaboration au sein des différentes structures d'ALiA. L’addiction des usagers évolue soit vers un comportement répétitif et incontrôlé des mêmes produits psychoactifs, soit vers d’autres addictions (troubles du comportement alimentaire, conduites problématiques de jeux ou cyberdépendances, troubles liés aux drogues licites : alcool, tabac, médicaments). Un certain nombre des usagers se mobilise sur un produit «de prédilection» dans leur soin en minimisant les autres addictions qui pour eux sont moins problématiques (le cannabis, l’alcool, les médicaments, l’alimentation). Tout le travail de l’équipe consiste à amener les résidents à réfléchir sur leurs conduites addictives avec ou sans produit licites ou illicites afin qu’ils évoluent dans leur comportement et à adapter notre prise en charge quotidienne dans la structure. Par exemple, afin d’aider certains résidents ayant des troubles alimentaires compulsifs, nous avons été amené à fermer à clé la cuisine en dehors des temps de préparation des repas. Et en parallèle des groupes thématiques autour de différents sujets (hygiène corporelle et alimentaire, conduite sous l’emprise de l’alcool) leur ont été proposés par nos collègues en interne et par des intervenants extérieurs (Prévention Routière et mouvements d’anciens malades alcooliques). Les parcours de soins des usagers font apparaître par leurs récits de vie ainsi que les témoignages des parents toute l’importance de l’accompagnement et de la palette de solutions à proposer en fonction des besoins de l’usager à un moment donné. Les contacts ou les rencontres avec les familles sont nécessaires dans cet accompagnement. Nous avons reçu 35 personnes de l’entourage en 2011 (parents, fratrie, conjoint, enfants) représentant 110 actes (entretiens familiaux programmés, de départs en weekend ou contacts téléphoniques). Les soins médicaux et psychiatriques se sont développés, avec la collaboration du médecin généraliste attaché au centre et du médecin psychiatre du centre. Des séjours de rupture avec hospitalisations en psychiatrie au CH de Cholet ont été nécessaires. Différents troubles psychiatriques ont été diagnostiqués auprès des résidents (troubles bipolaires, maladie schizophrénique, troubles de la personnalité), cette comorbidité psychiatrique s'accentue d'année en année. Les parents sont 22 souvent démunis face au diagnostic de maladie mentale. Il est important que le regard qu’ils posent sur la maladie change. Il est nécessaire d'accompagner la personne et sa famille dans ces changements. Cela conduit à mener un travail qui s’articule entre le psychiatre, les éducateurs et la famille. Par ailleurs, nous sollicitons d’autres structures (Institut psychothérapique du Pin en Mauges, la Mainguais, des CMP) dans des projets de sortie, dans une prise en charge plus longue et plus adaptée, quand une réorientation est nécessaire et lors des fermetures annuelles du centre. Un partenariat a été engagé avec L’institut du Pin pour un usager en 2011 pour un accueil pendant l’été et des rencontres trimestrielles autour du sport ont lieu régulièrement. Les partenaires de la justice (Service Pénitencier d'Insertion et de Probation, Juges de l’application des peines, Unité de Consultations de Soins Ambulatoire de la Maison d'Arrêt d'Angers) sont des interlocuteurs à part entière en fonction des différentes situations judiciaires des usagers (attestations de présence, accompagnement aux rendez-vous du SPIP, conventions de placement sur aménagement de peines). Tout ce travail d’accompagnement, d’articulation, de coordination, de complémentarité permet une meilleure prise en compte des difficultés rencontrées des usagers et leur entourage et des réponses plus adaptées à celles-ci même si l’acteur principal n’est autre que l’usager. POPULATION ACCUEILLIE EN 2011 Nombre de patients accueillis Hommes Femmes Total 2009 24 0 24 2010 29 6 35 2011 16 5 21 Ages des patients 18 à 24 ans 25 à 29 ans 30 à 39 ans 40 ans et + 2009 3 12 9 0 2010 8 17 10 0 2011 2 10 9 0 2010 6 12 17 2011 5 9 7 Origine géographique Département Région Hors région 2009 5 5 14 Nous pouvons constater d’années en années un accueil de personnes originaires du département et de la région. 23 Origine de la demande de prise en charge 2009 5 2010 13 2011 11 4 17 15 3 1 4 3 Placement extérieur 1 1 Non précisé 2 0 Initiative du patient ou des proches Structures hospitalières spécialisées en addictologie et autre Autre structure spécialisée (CSAPA/CAARUD/Autre…) Mesures judiciaires Répartition des patients suivant les produits à l’origine de la prise en charge 2009 2 2010 5 2011 2 Cannabis 5 7 3 Cocaïne et crack 0 2 2 Traitements de substitution détournés Héroïne 2 11 1 14 2 3 Amphétamines, ecstasy,… 0 0 0 Médicaments psychotropes détournés Pas de produit 3 1 2 4 0 9 2009 2010 2011 68 16 62/21 48 20 74/15 109/33 121 21 Alcool LES ACTES Nombre d’actes et nombre de patients Médecins généralistes Nombre d’actes Nombre de patients Psychiatres Nombre d’actes Nombre de patients 24 Infirmiers Nombre d’actes (distribution traitement) Nombre de patients Psychologues Nombre d’actes Nombre de patients Assistants sociaux Nombre d’actes Nombre de patients Educateurs spécialisés et Animateurs activités Nombre d’actes Nombre de patients Médecins spécialistes Nombre d’actes Nombre de patients Autres :,dentiste,kiné,labo Nombre d’actes Nombre de patients 4 429 22 4 084 6 812 20 33 111 23 120 33 131 18 3 3 2 2 0 0 1 550 24 2 141/35 2 869 21 7/3 16/8 41 12 64 65/20 84/12 Activités de groupe thérapeutique Nombre de groupes de parole Groupes d’informations(organisationnelle, éducation pour la santé, éducation thérapeutique) Ateliers d’activité artistique(théâtre,peinture,écriture…) Ateliers d’activité corporelle (sport,sophro,loisirs divers ex VTT….) Nombre de réunions Nombre de patients concernés Nombre d’actes parents 25 2009 98 2010 94 2011 76 242 58 361 731 24 643 33 222 0 20 113 Total des actes de prise en charge réalisés à l’extérieur du centre Activités collectives organisées à l’extérieur du centre Accompagnements de résidents pour démarche extérieure 2009 2010 2011 238 677 608 462 401 1 132 2009 2010 2011 3 003 2 149 2 867 111 59.69 137 Durée du séjour Nombre total des journées d’hébergement réalisées Durée moyenne d’hébergement en jours La durée totale des séjours et la durée moyenne ont augmenté car nous avons eu un groupe assez stable en raison d'une durée de prise en charge plus longue. Répartition de la durée d’hébergement des sortants Au plus un mois De 1 à moins de 3 mois De 3 à moins de 6 mois De 6 mois à un an Plus de un an 2009 2 3 6 5 2 2010 3 8 4 13 2 2011 3 6 2 4 0 Nombre de projets de sortie préparés avec les résidents sortis dans l’année Autonomie Avec la famille du résident Avec la structure qui a orienté vers le centre d’hébergement Avec une structure différente 2009 2 14 1 1 2010 5 20 1 2011 1 5 1 4 2 Nous avons fait le choix, comme pour la partie CSAPA hébergement de ce rapport 2011, de présenter, plus particulièrement, une activité Sport du Centre Thérapeutique Résidentiel. 26 L’activité Sport L'activité a lieu tous les vendredis de 15h30 à 17h30. Elle est encadrée par deux professionnels : un éducateur du CTR et une intervenante extérieure. Les locaux du centre nous permettent la mise en œuvre de certaines activités comme le renforcement musculaire, le tennis de table ou le volley-ball. Pour les autres, nous devons utiliser les salles de sport des municipalités du Fief Sauvin et de la Salle Aubry (communes voisines du centre). Nous avons programmé les séances au mois. Sur cette période, nous avons proposé une activité sportive et une approche corporelle centrée soit sur le travail cardio respiratoire (Cardio) soit sur le renforcement musculaire (Renfo) : Janvier Cardio Tennis Table Février Mars Avril Mai Juin Renfo Cardio Renfo Cardio Renfo de Basket Foot Volley Tennis Hand Juillet Août Septembre Octobre Novemb Décembre re Renfo Badminton Cardio Renfo Cardio Ultimate Basket Badminton En juillet et août, il y a eu moins de séance du fait de la fermeture du centre. Nous avons donc programmé des activités ponctuelles déjà pratiquées dans l'année (volley, tennis). Durant trois semaines pendant le mois d'avril, il a été proposé des activités sportives en complément des activités de journées classiques. Cette expérience a permis aux accueillis de découvrir des activités (le swin golf ou le disc golf). De plus, ils ont pu poursuivre le travail de redécouverte corporelle amorcé pendant les séances du vendredi par des activités qui demandent plus de temps : course d'orientation, randonnées. Depuis cette année, nous avons mis en place un test d'effort adapté aux capacités physiques des accueillis pour qu'ils puissent s'évaluer durant leur séjour à Haute-Brin. Depuis novembre, des rencontres avec l'institut du Pin en mauges sont programmées de manière plus régulière. Toutes les six semaines, nous avons rendez-vous à la Salle Aubry pour pratiquer des sports collectifs (ultimate, basket, foot...). Cette année, deux rencontres ont eu lieu. Pour l'année 2012, nous espérons maintenir la fréquence des séances communes entre les deux institutions. 27 II) LE CENTRE D’ACCUEIL ET D’ACCOMPAGNEMENT A LA REEDUCTION DES RISQUES POUR USAGERS DE DROGUES (CAARUD) Selon la circulaire du 2 janvier 2006 relative à la structuration du dispositif de réduction des risques, le CAARUD a les missions suivantes : - L’accueil collectif et individuel, l’information et le conseil personnalisé pour usagers de drogues. - Le soutien aux usagers dans l’accès aux soins : hygiène, soins de première nécessité, orientation, dépistage des infections transmissibles - Le soutien aux usagers dans l’accès aux droits, l’accès au logement, à l’insertion ou à la réinsertion professionnelle. - La mise à disposition du matériel de prévention et de réduction des risques des infections. - L’intervention à l’extérieur du centre, en vue d’établir un contact avec les usagers. - La fonction d’alerte. - Le développement d'actions de médiation sociale. A l’origine, le principal objectif de la réduction des risques était de limiter la contamination par des virus (VIH, hépatites) chez les consommateurs de drogues par voie intraveineuse. Très vite, il est apparu que cet objectif devait s’intégrer dans un dispositif plus large touchant la santé des consommateurs de drogues, avec une vision plus globale de l’usager. La réduction des risques vise alors à diversifier les modes de prise en charge, en offrant un accès à tous, et à favoriser le suivi médical et l’insertion sociale afin de réduire les risques sanitaires et sociaux liés aux usages. L’intention est de proposer à tout usager d’accéder au soin, au « prendre soin », sans exigence préalable de diminution ou d’arrêt de ses usages (seuil adapté). La réduction des risques exige de repérer les facteurs de vulnérabilité, en prenant en considération les différents dommages associés aux usages de drogues, selon la nature des produits, les personnes, et leur environnement. Par exemple, il est essentiel de distinguer : la dangerosité des différents produits, les divers usages (occasionnels, abus, dépendance), les risques de chaque mode de consommation (intraveineuse, voie nasale, ingestion, fumé, etc.), ainsi que le contexte (consommer des drogues dans un environnement social préservé est différent de tout usage dans des conditions de précarité). Favoriser la parole de l’usager au sujet de ses pratiques de consommation participe à sa responsabilisation (à l’égard de lui-même et de son entourage), et à un accompagnement personnalisé en proposant un discours, des informations, des outils sanitaires et sociaux adaptés à chaque réalité. L’implantation : - ANGERS : rue Thiers (à l’extérieur du CSAPA) CHOLET : au sein du CSAPA SAUMUR : au sein du CSAPA Les équipes : - 28 ANGERS : Travailleurs sociaux et infirmier CHOLET : l’équipe du CSAPA avec un référent SAUMUR : l’équipe du CSAPA avec un référent L’activité : Evaluation annuelle des files actives et passages/contacts CAARUD – site d’ANGERS En novembre 2010, des travaux d’un immeuble voisin ont provoqué des dégâts importants au sein du local du CAARUD, interdisant l’accès aux sanitaires de ce local (douches et toilettes), durant toute l’année 2011. L’accès aux soins d’hygiène et aux toilettes a conduit à limiter les temps d’ouverture du service, avec comme conséquence, une réduction de la file active. Les démarches ont été longues et laborieuses pour retrouver un local répondant aux besoins du service. 2011 Nombre de personnes 79 dont nombre de nouvelles personnes 26 Nombre de passages / contacts * 394 * renseigne sur la fréquence des rencontres (1 personne pouvant passer x fois) Le Totem (ANGERS) : Le récupérateur - distributeur de seringues est situé sur le parking devant le CHU d'Angers, le long de l'hôpital Larrey. Outil essentiel du dispositif de réduction des risques pour usagers de drogues, depuis 2001 à Angers ; le financement du Totem est assuré par la Mairie, et sa maintenance par l'équipe du CAARUD d’ANGERS. Les interventions de proximité : Le Point Accueil Santé Solidarité (ANGERS) : Le PASS (Point d'Accueil Santé Solidarité), service de la ville d'Angers (piloté par le CCAS), propose un accueil pour les personnes en situation de précarité, du lundi au vendredi de 8h00 à 11h30. Dans un cadre d'accueil collectif, les personnes accueillies peuvent accéder à l'hygiène (douches, machine à laver), rencontrer un travailleur social concernant leurs démarches d'insertion sociale (ouverture de droit commun), ainsi qu'une infirmière dans le cadre de l'accès au soin. Chaque matinée, un partenaire est présent, afin de créer un premier contact avec les usagers. Intervention : un lundi matin sur 2. Objectif : intention de créer un premier contact CSAPA/CAARUD, en dehors de nos murs, et éventuellement proposer un accompagnement sur place ou orienter vers nos espaces. Les maraudes avec le SAMU Social (ANGERS) : Interventions : 2 soirs par mois avec le Samu Social Objectif : faire identifier le dispositif de réduction des risques au sein du public dit précaire, proposer un premier contact avec les usagers dans leur contexte de vie, pérenniser le lien avec des personnes accueillies au CAARUD. Le milieu festif : Le CAARUD peut intervenir en milieu festif, sur demande des organisateurs ; en amont une rencontre a lieu afin d'échanger sur les observations et besoins des organisateurs, permettant d'évaluer la modalité sous laquelle le CAARUD peut intervenir. Selon le contexte, des interventions communes avec des partenaires (CSAPA, Techno+) peuvent être effectuées. 29 III) LA PREVENTION En guise d’introduction au compte-rendu de l’activité prévention pour l’année 2011, nous souhaitons dire quelques mots pour rappeler les valeurs de l’association dans le champ préventif : - La prévention est une démarche positive de proposition et non d’imposition (notamment d’attitudes ou de discours). - La prévention ne s’appuie ni sur la peur, ni sur la stigmatisation des personnes ou des produits. - La prévention ne s’adresse pas uniquement aux populations dites « à risque » mais est, selon le mot de P. Jeammet, « affaire de la société toute entière ». Ainsi, les encadrants (parents, professionnels) sont autant concernés par l’intention préventive des CSAPA que les jeunes. - La prévention s’inscrit dans le cadre d’une rencontre (entre deux personnes, entre une personne et un groupe), et prend comme point de départ les représentations, les savoirs et les expériences des personnes rencontrées. - La prévention ne se limite pas à un dépistage des consommations mais ouvre le champ d’un repérage des signes de mal-être chez les adolescents, dont les consommations de produits psychoactifs peuvent être une des manifestations. - La prévention prend appui, valorise et le cas échéant étoffe les dispositifs existants. Les CSAPA n’ont pas vocation à se substituer aux structures et aux professionnels qui les animent. En somme, la prévention pratiquée par un CSAPA doit être plurielle pour chercher à s’adapter aux contextes et aux populations auxquelles elle s’adresse. C’est ce que nous visons en essayant de créer des liens durables avec les institutions dans lesquelles se trouvent les plus jeunes ou les personnes fragilisées (socialement ou psychiquement). Ainsi, nos efforts tendent vers une construction de liens avec les professionnels afin de garantir des interventions qui soient les plus adaptées possibles à leur cadre de travail et aux populations concernées. Alors, les formes que prennent les interventions peuvent être diverses, mais pas incohérentes. Cela peut aller de rencontres avec des groupes (d’élèves, de parents) à la création d’une consultation avancée (ce que AliA a mis en place sur deux établissements scolaires) en passant par le soutien d’équipes pédagogiques dans leur souci de mettre en place une prévention de qualité (installée dans la durée avec des modalités et des compétences variées). Le travail de prévention trouve son ressort et sa tension dans l’articulation entre la nécessité d’une diversité de pratiques sur la forme et l’élaboration d’une vision cohérente sur le fond. Ce travail, s’il est parfois peu visible, n’en est pas moins indispensable. Parmi les axes de travail que nous cherchons à développer dans le champ préventif, l’intervention précoce occupe une place de choix, renforcée par l’avènement de la Consultation Jeunes Consommateurs. En 2011, plusieurs expériences positives nous confortent dans l’idée de continuer à proposer aux établissements qui le souhaitent (scolaires ou autres) un partenariat qui aille au-delà d’interventions ponctuelles auprès des élèves. Si dans l’intervention précoce il s’agit de repérer et de raccourcir le délai entre l’apparition de signes de difficultés et une prise en charge adaptée, ce travail ne peut se faire que dans un partenariat étroit entre les intervenants de la CJC et un groupe de professionnels. La notion d’accompagnement est alors au cœur de ce travail : accompagnement au repérage et à la relation d’aide avec des professionnels en prise directe avec le public, accompagnement direct auprès du public dans le cadre d’une consultation avancée. D’autre part, le travail en réseau mérite d’être valorisé. En Pays de la Loire, le Groupe Régional Prévention, qui est une commission de la Fédération Addiction des Pays de la Loire, réunit les acteurs des CSAPA de la région intervenant en prévention. Ce groupe se réunit 5 journées par an et 30 permet un enrichissement des pratiques par la recherche et la mutualisation des compétences et des expériences. Toujours dans un fonctionnement de réseau, 2011 est aussi l’année de mise en place du Programme Régional de Compétence qui a pu mobiliser les acteurs de prévention sur une journée d’étude sur le conseil méthodologique et une déclinaison départementale en Maine et Loire pour deux réunions dans l’année. Ajoutons enfin que la prévention est un secteur d’activité en transformation. Le temps et l’énergie dédiés à sa structuration départementale au sein d’ALiA sont loin d’être négligeables et doivent être pris en compte comme une donnée du travail fourni par les salariés qui, tous, sont aussi intervenants dans le soin et l’accompagnement des usagers du CSAPA. LA PREVENTION UNIVERSELLE (Information-sensibilisation) − Forum Bien-être MONPLAISIR − Forum Santé ST BARTHELEMY D'ANJOU − Forum Jobs d'été ANGERS LA PREVENTION DE PROXIMITE (Education pour la santé et la citoyenneté) − La prévention des conduites addictives en milieu scolaire et universitaire, dans les classes préparatoires et dans les écoles d'enseignement supérieur ainsi que dans les centres d'apprentissage. Nombre d'établissements : Écoles Primaires 11 Collèges 8 Lycées 7 Centres d'apprentissage 9 BTS 3 Ecoles d'Enseignement Supérieur 2 31 Nombre d'interventions : Écoles Primaires 11 Collèges 48 Lycées 34 Centres d'apprentissage 27 BTS 4 Ecoles d'Enseignement Supérieur 4 Nombre de participants : Écoles Primaires 263 Collèges 916 Lycées 847 Centres d'apprentissage 414 BTS 62 Écoles d'Enseignement Supérieur 320 - Une expertise auprès des professionnels de l'Education Nationale (enseignants et autres professionnels) pour accroître leur savoir, leur savoir-faire et leur permettre d'accompagner les élèves et les étudiants. Nombre d'établissements : Collèges 2 Lycées 3 Centres d'apprentissage 1 − L'information des parents et les échanges avec ces derniers Nombre de réunions réalisées au total et par commune : 6 réunions à Chemillé, Beaupréau, St Florent le Vieil, Thouarcé, Segré, Rablay/Layon - Actions auprès des usagers des structures d’insertion et d’hébergement dans le cadre de la prévention des conduites addictives, en lien avec les équipes concernées. - Etablissement de Placement Éducatif Les Ponts de Cé - ORION, établissement de réhabilitation psycho-sociale dépendant du centre de santé mental angevin 32 - ASPIR SAUMUR - Mission Locale Saumur: ateliers-débat/permis de conduire (2h) - ADAPEI Cholet - Mission locale Cholet - ESAT Melay - Accompagner les responsables des structures d’insertion et d’hébergement. Lieux et types d'interventions : Protection Judiciaire de la Jeunesse ANGERS : intervention méthodologie STEMO ANGERS − Autres publics : Participation à la semaine «Boire et déboire» organisée par l'Association Vie libre à SAUMUR : 4 soirées. Soirée débat organisée par les associations sportives et culturelles de Vihiers : 15 personnes Accompagnement des conduites addictives en situation professionnelle – Centre de formation de Saint-Laurent sur Sèvre. 33 IV) LES ACTIONS DE FORMATION Un des atouts d’ALiA dans ses actions de formation réside dans le fait que les interventions s’appuient sur l’expérience clinique développée au sein du CSAPA et du CAARUD. Comme l’ensemble des missions menées par ALiA, celles-ci s’inscrivent dans une approche globale, les modalités d'intervention sont articulées en fonction des demandes de formations et divers intervenants d’ALiA participent à ces actions. L'association ALiA est un pôle ressource pour ses partenaires, les collectivités territoriales et les institutions. Ces actions de formations participent au développement du partenariat. L’équipe de formation La majorité des formations sont principalement dispensées par l’équipe d’ANGERS. Toutefois nous notons une formation organisée en collaboration entre ANGERS et SAUMUR, ainsi que les interventions auprès des élèves infirmières par les équipes des 3 sites (ANGERS, CHOLET et SAUMUR). Une intervenante (psychologue) coordonne ces actions : recueil des demandes, rencontre des demandeurs, préparation et organisation des interventions, suivi et évaluation. En fonction du thème abordé, elle sollicite des collègues pour la réalisation des actions. Intervenants Nombre Psychologues Educateurs Assistantes sociales Infirmières Consultante familiale Médecins Chef de service 3 2 2 2 1 2 1 Les actions Nombre de dispensée jours de formation 35 Nouvelles actions Actions anciennes 10 25 Formation initiale Formation continue 19 16 34 Les participants Formation initiale Enseignement professionnel et supérieur Educateurs, moniteurs: Animateurs Aides soignants Elèves infirmiers Etudiants en pharmacie Etudiants en médecine Formation continue Social Travailleurs sociaux Conseil général Techniciens de l’intervention sociale et familiale PASS-CCAS Angers (équipe pluridisciplinaire) ESAT Arceau (équipe pluridisciplinaire) ESAT La Bréhonnière (équipe pluridisciplinaire) Santé Médecins généralistes Infirmières Personnel soignant en psychiatrie Aides soignants Jeunesse Parents en formation de Parentsrelais AFOCAL Etudiants relais santé (Noxambules) Le public dans le cadre de la formation continue reflète bien notre partenariat (secteur social, santé et jeunesse). 35 Nombre de participants Dont 2 cours magistraux de 150 élèves 382 Thèmes abordés Les conduites addictives (sensibilisation, produits, dépendance, approche psychologique, sociale et médicale) L'accompagnement en CSAPA et CAARUD L'adolescence Autres Nb de formations 17 9 5 4 Le thème le plus demandé, les conduites addictives, relève le plus souvent du secteur de la formation initiale. Les demandes autour du thème de l’adolescence vont se développer, en particulier autour des techniques de l’information et de la communication. 36 V) LES ATELIERS Malgré de nombreux mouvements d’encadrants en début d’année et un effectif de trois encadrants au second semestre, nous avons accompagné dix-neuf personnes au sein des Ateliers ALiA, pour un cumul horaire de 3 077 heures. A titre de comparaison en 2010, nous avions accueillis vingt personnes pour un cumul horaire de 3 576 heures de travail. En 2010, les usagers ont travaillé 3 576 heures et ont bénéficié, au sein des Ateliers ALiA, de 212,5 heures d’accompagnement social (un temps d’accueil en présence du référent du CSAPA, du coordinateur et de l’encadrant des ateliers, un temps hebdomadaire entre l’usager et l’encadrant, un point mensuel avec les personnes de l’accueil et un bilan en fin d’accompagnement). En 2011, les usagers ont travaillé 3 077 heures et ont bénéficié au sein de Ateliers ALiA de 225,3 heures d’accompagnement social. Alors que le temps de travail effectif diminue de près de 500 heures, le temps d’accompagnement social augmente d’environ quatorze heures en un an, soit un ratio heure de travail/heure sociale de : - 1 heure sociale pour 18 heures de travail en 2010 - 1 heure sociale pour 13 heures de travail en 2011 Cette petite gymnastique arithmétique laisse apparaître ce que les encadrants pressentent, les usagers accompagnés sont de moins en moins efficients au travail. Aux Ateliers, l’observation a démontré que les usagers, les plus compétents ont de mieux en mieux accès aux dispositifs de droit commun : chantier d’insertion, régie de quartier, formation etc. Par conséquent, les personnes accueillies aux Ateliers sont pour la plupart des personnes qui montrent une plus grande fragilité et une plus grande difficulté à s’inscrire dans un accompagnement extérieur. A cet égard, nous avons adapté les supports, les exigences et proposé de nombreuses versions d’accueil en mi-temps (quatre matins avec coupure le mercredi, deux jours semaine, quatre journées avec coupure) pour s’adapter aux parcours de soin et/ou d’insertion des personnes. L’Agence Régionale de la Santé ne finance plus les Ateliers fin 2010. Les recherches d'autres orientations de cette action, ainsi que les recherches de financement ont été vaines. L’association a décidé de cesser les activités dites « d’aide à l’insertion par l’économique » des Ateliers le 31 décembre 2011 et réfléchit à l’adaptation des moyens de la structure à des fins thérapeutiques. 37 VI) PROJETS 2012 Les Consultations Jeunes Consommateurs En 2011, l’accueil des personnes dans le cadre des Consultations Jeunes Consommateurs ne se distingue pas de l’accueil du public dépendant habituellement reçu au CSAPA, sauf rue de la Boëtie où un accès leur est réservé. Les équipes travaillent à l’élaboration et la mise en place d’un référentiel spécifique pour l’accueil et la prise en charge des jeunes consommateurs, selon les recommandations du cahier des charges de la circulaire du 28 février 2008, et du guide : « Pratiques professionnelles dans les Consultations Jeunes Consommateurs » de la Fédération Addiction. Les Groupes Thérapeutiques Multi Familiaux A l’automne 2012 seront mis en place des Groupes Thérapeutiques Multi Familiaux (GTMF), qui rassemblent plusieurs familles volontaires autour d’une équipe de thérapeutes, pour créer un cadre thérapeutique et un réseau social aidant. Création d’un appartement pour l’accueil de familles (parents, fratrie et/ou conjoint et enfants) au sein du Centre Thérapeutique Résidentiel de Haute Brin La création d’un appartement permettra d’accueillir pour un séjour de deux jours maximum, le conjoint et les enfants de la personne en soin d’une part et de recevoir la famille pour des entretiens familiaux d’autre part. La réalisation de cet appartement sera en grande partie effectuée par les usagers du centre dans le cadre des activités thérapeutiques. Coordination pour la continuité des soins en addictologie à la maison d’arrêt d’Angers Le plan stratégique 2010-2014 prévoit dans la mesure 12.1 la création de postes d’intervenants pour les CSAPA de proximité, afin d’accompagner la préparation des sorties et l’articulation avec l’extérieur des personnes addictes. Les missions : - Rencontrer et accompagner les personnes dans le cadre de l’élaboration du projet de soin ou d’insertion, pour la préparation de leur sortie. - S’assurer et maintenir la cohérence de l’ensemble des projets, et entreprendre si nécessaire les démarches pour une sortie facilitée (droits sociaux, domiciliation, relais médical, justice….) ou les mettre en œuvre. - Accompagner, et organiser les relais, les connexions avec les dispositifs externes concernés (CSAPA, CMP, dispositifs hébergement), éventuellement par un accompagnement physique lors des premiers rendez-vous. L’intervenant s’ajoute au dispositif de prise en charge déjà existant. Il s’agit de proposer une mise en articulation des différentes interventions, et de créer un dispositif ressource et relais en apportant ses compétences spécifiques de travailleur social en addictologie. 38 Le projet d’établissement Calendrier : 8/12/11 Janvier Mi-Février Mi-Février Mars Fin mars Fin avril Fin avril Mai/Juin Mai/Juin 30 juin Présentation et lancement de Journée associative la démarche Etat des lieux Rencontres en groupes (prévoir prise de notes) Retour de l’état des lieux Journée associative Mise en place du Comité de Réunion Comité de pilotage pilotage Définition des thèmes Programmation des travaux Travaux thématiques sur cadre Travaux de groupe général Suivi des travaux, validation Réunion Comité de pilotage des écrits, élaboration du plan Présentation du projet Journée associative Projection phase 2 Réunion Comité de pilotage Travaux sur modalités et Travaux de groupe missions spécifiques Suivi des travaux, validation Réunion Comité de pilotage des écrits, élaboration du plan Présentation générale Journée associative Les locaux - 39 CSAPA ANGERS : regroupement sur un seul site CSAPA SAUMUR : regroupement sur un seul site 1er trimestre 2012 CAARUD ANGERS : nouveaux locaux en projet. Annexe FORMATION INTERNE Des orientations pour la formation du personnel ont été retenues, pour l’année 2011, en fonction d’objectifs fixés dans le CPOM (Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens) : Objectif n° 2 : Améliorer la qualité de la prise en charge des personnes confrontées à des difficultés spécifiques. - Mesure n°1 : Mutualiser les équipes pour l’accueil et la prise en charge des personnes ayant des problèmes d’addiction en vue de renforcer les compétences des professionnelles. Moyens : La formation du personnel. - Mesure n°2 : Développer la prise en charge des jeunes en difficulté avec une addiction (avec ou sans produit) et en particulier auprès du public jeune en conduite à risque. Moyens : La formation des équipes sur le repérage des conduites à risque du public jeune. La formation du personnel sur l’accueil des familles. - Mesure n°4 : Poursuivre l’évaluation interne. Moyens : Dégager du temps pour l’action et la formation du personnel. Objectifs n°3 : Réorganiser la gouvernance des établissements et services médico-sociaux afin de disposer de modalités de pilotage adaptés aux enjeux liés au développement de la contractualisation, de la coopération, de la structuration des équipements en pôles de services et de la régionalisation de la politique de santé publique. - Mesure n°3 : Uniformiser le traitement informatique des dossiers patients et statistiques au sein des différents sites du CSAPA 49. Moyens : Formation des équipes à l’outil informatique. Formation d’un salarié référent par site. 40 BILAN DES FORMATIONS : Le développement des compétences pour la prise en charge de toutes addictions : Acquérir des connaissances en addictologie : 2 salariés - 5 jours Outils de communication utilisables en alcoologie : 6 salariés - 5 jours Le repérage précoce des addictions Pas de formation en 2011 L’accueil des familles - Formation à l’intervention systémique : 1 salarié – formation longue (3 ans) - Formation à l’approche systémique : 1 salarié – formation longue (3 ans) - Sensibilisation à l’approche systémique : 3 salariés - 3 jours - Groupes de familles et dépendances : 2 salariés - …….. (2010-2011) L’évaluation interne Démarche d’évaluation dans les CSAPA et CAARUD 1 salarié - 2 jours 41 Réorganisation de la gouvernance des établissements et services médico-sociaux Management systémique : 1 salarié - 6 jours Informatisation Formation de base ou remise à niveau logiciel Patients : 30 salariés - 1 journée Formations longues - Formation à l’intervention systémique : 1 salarié - Diplôme de comptabilité et de gestion : 1 salarié - Moniteur d’atelier : 1 salarié Formations obligatoires Premiers secours-incendie : Equipe de Haute Brin x 2 jours ½ JM Formations Autres formations : Comment accueillir et accompagner un sujet psychotique Intervenir en milieu festif Travail transgénérationnel, secret familial et génogramme Relaxation et musique Menuiserie sauvage Formation Outils de Catégorisation des résultats 42 Quelques commentaires : Les orientations retenues en 2011 ont été dans l’ensemble engagées ou développées : Le développement des compétences pour la prise en charge de toutes addictions est un thème permanent, à maintenir tous les ans. Il est souhaitable, en particulier, que les nouveaux salariés bénéficient rapidement de ces formations. Le thème du repérage précoce des addictions n’a pas été abordé en 2011. L’orientation « approche familiale et systémique » reste importante au sein d’ALiA. L’élaboration d’un projet d’établissement, démarré fin 2011, précèdera la démarche d’évaluation. La formation des équipes à l’outil informatique va être poursuivie en 2011, ainsi qu’une réorganisation de l’outil informatique et de la maintenance de cet outil. Le programme des formations longues doit s’inscrire dans la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Des orientations ont été retenues pour 2012 : Mise à jour des connaissances éO Consultation Jeunes Consommateurs Evaluation interne Transmissions virales Dossier usager (ou patient) Formations collectives (ou mixées) Les fonds mis à disposition par l’organisme collecteur (UNIFAF) ont été entièrement utilisés en 2011. 43