Rienn`estjamaisjoué - Les Foulées Nature du Courlis

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Rienn`estjamaisjoué - Les Foulées Nature du Courlis
ATHLÉTISME
LUNDI27AVRIL2015 P
44
COURSES HORS STADE Foulées du Courlis à Erstein
Les Petits Pas du cœur à la Wantzenau
Tous en cœur
Rien n’est jamais joué
Le ciel couvert d’Erstein n’aura pas dérangé les quelque 730 coureurs venus
se confronter sur les 6km et 12km des Foulées du Courlis.
À
Le cadre champêtre autour de la Cour de Honau a permis aux
coureurs de s’épanouir. PHOTO DNA – MARC ROLLMANN
La solidarité était à l’honneur hier matin à la Wantzenau pour soutenir l’association La Main du Cœur.
LA FOULE S’AMASSE au fur et à me-
sure de la matinée, hier matin, à la
Cour du Honau de la Wantzenau. Et
pour cause, chacun des 400 coureurs est d’abord venu faire une
bonne action.
L’association La Main du Cœur organise pour la quatrième fois des
courses à la Cour du Honau afin de
lever des fonds pour différentes associations d’aide à l’enfance. «Cette année, nous mettons à l’honneur
trois associations: Vue du cœur,
Dune d’espoir et Zichron Menachem», explique le président André
Bernhard.
La quasi-intégralité des bénéfices
de la journée sera ainsi reversée à
ces associations. Quatre courses caritatives sont donc au programme,
dont une nouveauté le canicross.
Après ce fameux canicross s’élancent les amateurs de 5km. À la fin
de la boucle, deux hommes s’affrontent au sprint. Essoufflé et souriant, Jean Mathis (Jog’R le Team),
le même qui a remporté la veille les
Foulées du Courlis, s’impose en
15’46’’.
«On est parti vite tous les deux, en
creusant rapidement l’écart avec le
reste de la course. J’avais sûrement
plus de jus sur la fin!». Joël Deck,
son dauphin, est surtout venu
«pour le fun, et gratter quelques
secondes!».
Un «réveil de bon matin» qui en
valait la peine pour le trio de tête,
complété par Pascal Gervais (ANA-
SG Wantzenau).
Alors que résonne le coup d’envoi
du 10km, on entend un véritable cri
de guerre monter de la masse de
coureurs. «Et un, et deux, et Dune
d’espoir!», scande un groupe jaune
fluo poussant une joëlette, pour le
véritable bonheur de deux enfants.
«C’est aussi ça, l’esprit de ces courses.»
Une victoire inattendue
Quand les pointures ne sont pas là,
les “amateurs” dansent. C’est le cas
d’Arnaud Ulrich et Frédéric Pfeiffer
(ASL La Robertsau) après 37’’07 et
37’’18 d’efforts respectifs.
«On remercie tous les coureurs restés au lit!», plaisante le lauréat.
Une victoire inattendue, mais surtout de « bonne augure » pour le
semi-marathon de Strasbourg pour
Arnaud Ulrich.
Chez les féminines, Laura Seiler
s’empare de la première place (27e
au scratch), « sans aucune pression» après sa victoire de la veille
aux Foulées du Courlis.
Puis, c’est un trio peu commun qui
franchit la ligne. Au centre, Clément Gass, non-voyant, signe ainsi
la 23e place en 43’’26. Motivé par le
«plaisir de courir» et fort d’une
troisième participation, il dépasse
son objectif de 4 minutes, tout en
gardant en tête le semi-marathon
de Strasbourg. «Ce genre d’événement est important, sans compter
que j’y participe avec mes amis».
Cette quatrième édition des Petits
pas du cœur, organisée à la Cour du
Honau, aura prouvé que chacun
peut avoir sa chance. Un bon dimanche matin, en soi.
R
Allenbach au top
CETTE JOURNÉE a été un grand succès
pour l’organisateur, Colmar Marathon
Club, qui a enregistré un nouveau
record de participation avec 638
coureurs.
Selon leur habitude, les favoris ont
pris les devants dès le coup de pistolet
du starter. Après 1,5km, à l’entame des
premières grimpées, les trois vainqueurs potentiels, Brice Donischal
(CMC) Emmanuel Allenbach et Johann
Tschaenn (CMC) s’étaient déjà détachés du peloton. Ils ne devaient plus
être rejoints jusqu’à l’arrivée.
Au passage à Riquewihr, Allenbach
s’est faufilé à travers la foule de
touristes avec une dizaine de secondes
d’avance sur Donischal et déjà près
d’une minute sur Tschaenn. Les
poursuivants pointaient alors à plus
de deux minutes du leader.
« C’est magnifique »
Dans la grimpée vers les ruines du
Schoenenbourg, l’écart s’est creusé
davantage entre les trois premiers. En
maintenant ses efforts de bout en
bout, Allenbach a tout de même pu
apprécier la beauté du parcours et du
paysage. « C’est magnifique », a-t-il
lancé à Michel Conrad, ravi, lors de son
passage à Zellenberg.
Allenbach a ensuite déroulé sur les
deux derniers kilomètres pour franchir
la ligne d’arrivée en vainqueur en
55'45", pulvérisant le record de
l’épreuve établi l’an passé par Régis
Haegelé de 1’17".
Brice Donischal a pris la deuxième
place en 57’45, à 2' du vainqueur, et
Johann Tschaenn a complété le podium en 59’53".
Chez les dames, la Lorraine Allison
Agostini (Lunéville) s’est imposée, en
Le Vosgien Teddy Conreau s’est imposé sur la course de 12km.
Le Vosgien Teddy
Conreau détrône
Martial Schmidt
Côté féminin, la jeune cadette
Noa Andres (SR Obernai) prend
les devants et signe la première
place en 25’’42.
Tout le monde semble «y trouver son compte», sauf peut-être
un champion déchu. Les deux
premières éditions avaient couronné Martial Schmidt (Jog’R le
Team) sur 12km. Aucune surprise n’était pressentie lors du
départ. Pourtant, on le sait bien,
S.L.
Perles du vignoble et ronde du Sonneglanz à Béblenheim
Emmanuel Allenbach (Jog’R
le Team) a remporté brillamment la 3e édition de Perles
du Vignoble, hier à Béblenheim, en pulvérisant le record de l’épreuve de plus
d’une minute.
l’origine, une volonté
de « promouvoir la
course à pied et la ville» anime le comité organisateur de ces foulées. Mais
pour cette troisième édition,
l’innovation prend le dessus.
«En plus du 12km historique,
nous avons décidé d’ajouter un
parcours de 6km». Un parcours
plus court donc, mais surtout
«plus accessible, afin de viser
un public féminin». Pari gagné: les «compteurs ont explosé!»
Le tout nouveau et tout frais
6km voit ainsi Jean Mathis (Jog’R le Team) s’imposer devant
Frédéric Mannino (Endurance
Shop). L’un comme l’autre
avouent avoir aimé profiter
d’une «belle confrontation, sur
un beau parcours». Venus pour
«se faire plaisir» ou plus simplement pour emmagasiner des
courses, ils ne ressortent pas
mécontents de cette petite
«promenade».
établissant le record féminin sur le
parcours, en 1h14'59".
« J'avais envie de faire cette course
depuis deux ans, mais j’ai privilégié le
Trophée des Vosges, souligne Emmanuel Allenbach à l’arrivée. Au début,
j’ai suivi Brice, qui est parti rapidement. Après 4km, j’ai accéléré le
rythme et j’ai fait une petite différence.
Ensuite, l’écart s’est accru régulièrement. Je suis très satisfait de ma
performance. Comme le record avait
été établi par Régis Haegelé, l’an passé,
je pensais que je pouvais le battre, car
il n’est pas un spécialiste des grimpées ».
« C’est une course qui a du rendement,
mais avec un panorama digne des plus
beaux trails, a estimé Brice Donischal.
Je n’ai pas pu suivre Emmanuel, car
j’ai ressenti la fatigue de la semaine et
j’ai ralenti le train ».
Quant à Johann Tschaenn, il a essayé
de s’accrocher le plus longtemps
possible et s’est contenté de la 3e place.
Haegelé offre le doublé
à Weber
La ronde du Sonneglanz a été remportée pour la seconde année consécutive
par Thomas Weber. Celui-ci a porté son
attaque dès le 1er kilomètre bouclé.
Seul son entraîneur, Régis Haegelé,
vainqueur des Perles du vignoble
l’année dernière, est resté à ses côtés.
Jouant parfaitement son rôle de coach,
il a entraîné son poulain dans son
sillage, jusqu’à quelques mètres de
l’arrivée, avant de lui laisser la victoire.
« C’est une stratégie que nous avions
mise au point tous les deux », a confié
Régis Haegelé à l’arrivée.
Quant à Thomas Weber, il a affiché sa
satisfaction. « J’ai battu mon record de
l’an passé et je me suis bien senti sur
tout le parcours. Je remercie mon
coach de m’avoir permis de réaliser ce
doublé ».
Eskilah Ghomrani a pris la 3e place
devant le 1er cadet, Xavier Jordy. Quant
à Marie Schwob, elle a également
réalisé le doublé en s’imposant chez
les féminines.
PATRICE BASLER
en sport, rien n’est jamais joué.
On ne croyait pas si bien dire!
40 minutes plus tard, le premier à franchir la ligne d’arrivée s’appelle Teddy Conreau,
venu des Vosges et s’invitant
sur les courses d’Alsace, car
l’ambiance y est « tellement
plus chaleureuse».
Ce n’est pourtant pas le mot
qu’on emploierait pour caractériser le geste de l’ancien vainqueur. «Il n’a pas voulu me serrer la main, c’est dommage.
L’athlétisme est pourtant l’un
des sports les plus fair-play…»,
commente le vosgien.
Alors qu’il suivait le rythme im-
PHOTO DNA – JEAN-PAUL KAISER
posé par le coureur de Jog’R sur
les huit premiers kilomètres,
Teddy Conreau prend ensuite
les choses en main pour s’imposer… de 19 secondes. Ce qu’il en
retient? «Une super organisation, comme toujours en Alsace!» Pas d’amertume pour le
nouveau champion des Foulées
du Courlis.
Quant aux féminines, l’ambiance est beaucoup plus plaisante.
À l’arrivée, Salomé Saling (ASSA) débriefe tranquillement
avec celle qui l’a entraînée puis
suivi, Laura Seiler (ASL La Robertsau).
« T’as attaqué au bon mo-
ment!», dit l’une. «Je n’étais
pas dans mon rythme les deux
premiers kilomètres!», répond
l’autre. Au final, les lauréates
semblent satisfaites. « Je suis
handballeuse, j’attends la trêve
pour faire des courses généralement ! », avoue la gagnante.
Quant à Laura, «après le marathon de Paris d’il y a deux semaines où j’ai accompagné mon
père, on peut dire que c’est une
belle course».
Dans la bonne humeur se clôturent les Foulées du Courlis, qui
pour la troisième fois, sont un
succès.
SARAH LERCH
R
14es Courses de printemps à Reichshoffen
Doublé trempé pour Guehrar
Les 14es Courses du printemps de Reichshoffen ont
vu Stéphane Guehrar (denivele +/Assa) remporter les
5km avant de partager la
victoire sur 10km avec Jonathan Mehl (Jog’R Le Team).
Lydie Cardona (RT Schweighouse), 34e au scratch,
s’impose chez les féminines.
SOUS DES GOUTTES persistantes,
les 231 inscrits, toutes catégories
confondues, n’ont pas ménagé
leurs efforts. L’épreuve du 10km a
été particulièrement difficile. Les
quatre tours autour du plan
d’eau, n’ont pas épargné les coureurs de quelques glissades et
autres projections de boue.
Une course plus dure
que prévue
Un résultat visible à l’arrivée sur
les dossards des deux co-vainqueurs, Stéphane Guehrar et Jonathan Mehl, qui gardent le sourire, après un sprint final main
dans la main.
Guehrar et Mehl se connaissent
bien et ont déjà livré quelques
compétitions ensemble, dont du
cross. Mais cette épreuve, courue
sous de telles conditions météorologiques, «a été plus dure que
prévu», avoue Jonathan Mehl.
Après un premier tour mené par
Fabrice Westenhoeffer, le jeune
homme pensait d’abord lâcher. Le
troisième tour le remet en jambes
et le ramène à la tête du peloton.
Sur la dernière boucle, il essaie de
tirer un peu avant de se mettre
Vainqueur du 5km, Stéphane Guehrar (à dr.) a ensuite partagé la victoire sur 10km avec
Jonathan Mehl. PHOTO DNA – FRANCK KOBI
d’accord avec son acolyte, Stéphane Guehrar, pour franchir ensemble la ligne d’arrivée en 33’16’’.
Environ deux minutes plus tard,
le vétéran Fabrice Westenhoeffer
(Endurance shop Haguenau),
vainqueur de l’édition 2014 franchit la ligne d’arrivée. Souriant et
fair-play, il lance «la jeunesse est
là».
Un propos prémonitoire, semblet-il, car la première féminine –34e
au scratch– est une jeune licenciée au Running Team Schwei-
ghouse.
Première victoire sur 10km
pour Lydie Cardona
Lydie Cardona est fatiguée mais
heureuse de remporter pour la
première fois un 10km. Sur un
terrain trempé mais agréable à
courir, elle a eu de bonnes sensations et le feeling des grands
jours.
À son bras, le chrono affiche un
temps de 48’44’’. Satisfaite, elle
tourne à présent ses espoirs vers
l’avenir. «Je prépare maintenant
les Courses de Strasbourg», glisse-t-elle avant de livrer l’identité
de son soutien. «Je cours et m’entraîne depuis onze ans avec mon
mari, athlète en élite sur les
épreuves de duathlon».
Ces 14es courses s’achèvent avec
de belles notes d’encouragement
pour les féminines. Sur le 5km,
Christelle Klein de Spachbach
s’est également imposée avec un
chrono de 21’28’’.
CÉLINE CLÉMENTZ
R
BRH-SBR 06