Promenade plantée

LA PROMENADE PLANTÉE
La Promenade Plantée appelée aussi Coulée verte, traverse tout le 12e
arrondissement de Paris dans sa longueur (4,5 km), et a été aménagée à partir de 1988. Elle
emprunte le trajet d'une ancienne voie ferrée dont le trafic a cessé en 1969. La gare terminus
était à la Bastille à l'emplacement actuel de l'opéra, les trains allaient jusqu'à Saint-Maur des
Fossés là où il y a maintenant le RER A.
Conçue par Jacques Vergely (paysagiste) et Philippe Mathieux (architecte), elle démarre
derrière l'opéra Bastille et surplombe l'avenue Daumesnil jusqu'au jardin de Reuilly avec le
Viaduc des Arts. L'allée Vivaldi constitue ensuite la partie commerçante de la promenade.
Puis celle-ci continue en tunnels et en tranchées et on finit par rejoindre la porte dorée et le
bois de Vincennes.
Elle s'insinue de viaducs en passerelles, souvent à mi-hauteur des immeubles qui la bordent,
parmi les haies d'arbustes, des tilleuls, des cerisiers, des rosiers et des herbes aromatiques et
allie donc avec bonheur une végétation existante sur des infrastructures ferroviaires finalement
réutilisées pour des aménagements paysagers résolument modernes. La partie haute de la
Promenade comprend des sections encadrées de près par des bâtiments modernes, et d'autres
plus dégagées.
Notre Balade
À la place de la gare de la Bastille, démolie en 1985, se dresse désormais le gigantesque
bâtiment de l'Opéra (1), inauguré le 14 juillet 1989, à l'occasion du bicentenaire de la prise
de la Bastille, ce grand chantier de François Mitterrand, entamé en 1983, a permis à
l'architecte Carlos Ott de réaliser un vaisseau de verre plutôt austère mais dont les
belles formes géométriques s'intègrent bien dans son contexte urbain. À l'intérieur, la
grande salle peut accueillir 2 700 personnes, bien desservie par un remarquable plateau
technique.
Le viaduc des Arts (2) étend ses soixante et onze arcades sur près de 1,5 km,
entre Bastille et la rue de Rambouillet et sa réhabilitation a débuté en 1989 les locaux
rénovés accueillent notamment des artisans d'art (ateliers boutiques).
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Neuf mètres au-dessus, la Promenade plantée se déroule sans encombre.
Le jardin Hector Malot (3) 1830-1907, honore le célèbre auteur de Sans
famille (1876) et s'étend depuis 1995 sur 2 400 m2 sur deux terrasses séparées l'une de l'autre
par une haie de bambous.
Plus loin, une passerelle domine le nouveau Jardin de Reuilly (4), un espace vert de 1
500 m2 intégré depuis 1992 dans un quartier récemment réhabilité.
La promenade se prolonge par le mail Vivaldi (5), direction Vincennes, et un détour
s'impose par le Square Charles-Péguy (6), de 1,3 ha avec son bassin entouré de
catalpas.
Bien d'autres essences peuplent ce charmant espace vert (charme, pin, bouleau, chêne, etc.)
aménagé sur l'emplacement d'une ancienne emprise SNCF. En fin de course, les deux petits
squares d'Émile-Cohl et de Georges-Méliès, agréablement plantés de marronniers et de
paulownias, agrémentent les bordures des boulevards des Maréchaux.
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Plan de la balade :
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LE BOIS DE VINCENNES
Le Bois de Vincennes (vilcena), était réservé aux chasses royales depuis le 11ème
siècle. Le premier embryon de château vit le jour sous Louis VII, dit Le Jeune (1137-1180)
qui fit construire un rendez-vous de chasse. Philippe-Auguste (1180-1223) clôtura le bois,
introduisit du gibier et édifia un château, qui fut agrandi par Saint-Louis (1226-1270).
On raconte que c'est sous un de ses chênes que Saint-Louis rendait la justice. Louis XIV
s'étant entiché de Versailles, le château et le bois furent un peu délaissés.
Louis XV reprit le flambeau et lança un vaste plan de reboisement qui s'acheva en 1731,
traçant des allées et dessinant des rond-points. Le bois devint alors un lieu de promenade
ouvert à tous, sauf aux laquais et aux voitures.
Vers 1794, l'armée eut l'idée de l'utiliser comme champ de manœuvres, occupant le château.
Il servit de prison et reçut des prisonniers célèbres. Vincennes prit le surnom de "Canonville".
La Cartoucherie, ancienne fabrique de munitions, est là pour nous le rappeler.
Le bois subit de nombreux dégâts. Mais la Ville de Paris obtint la gestion du bois en 1860,
sous Napoléon III, et entreprit de remettre sur pied ce magnifique espace, pour en faire un
parc public. Les travaux furent confiés à l'ingénieur Alphand, qui transforma le bois en vaste
parc paysager, comme il l'avait fait pour le bois de Boulogne.
Malgré ces efforts le bois subit de nouveau les ravages des hommes, pendant la guerre de
1870 et la IIIème République étendit son domaine militaire, qui n'avait pas totalement
disparu. C'est après la deuxième guerre mondiale, que la Ville de Paris recommença à prendre
soin de ses larges allées. Elle lança un vaste plan de reboisement.
A pieds, à cheval ou en bateau, le bois de Vincennes vous fera découvrir ses multiples
facettes. C'est avec le bois de Boulogne, un des lieux de promenade incontournables de la
capitale pour les familles qui y trouvent des activités pour les enfants au Parc floral de Paris,
des aires de jeux disséminées dans le bois, pour les cyclistes qui disposent de parcours de plus
en plus étendus (17,5km de pistes cyclables), pour les amateurs de cheval (19km de pistes
cavalières) et pour les joggeurs en mal d'air pur (32km de routes fermées à la circulation).
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Surgissant au détour de ses larges allées ou des petits sentiers, vous découvrirez le zoo du bois
de Vincennes, d'une superficie de 15 hectares, d'où vous pourrez admirer la vue panoramique
sur le bois, perché sur le célèbre rocher et surtout ses 5 500 animaux.
Dans le bois, les amateurs de promenades romantiques pourront se laisser glisser sur les eaux
tranquilles de ses quatre lacs et pièces d'eau (24 hectares): le lac Daumesnil et ses deux
petites îles Bercy et Reuilly, le lac de Saint-Mandé seul lac naturel, le lac des Minimes, et
le lac de Gravelle qui alimente tous les autres lacs et les cours d'eau du bois de Vincennes.
En avril-mai, a lieu la plus grande fête foraine de France « La foire du Trône », à l'entrée du
bois de Vincennes, sur la pelouse de Reuilly.
Une réserve ornithologique, près du rond-point Dauphine, permet d'admirer quelques
spécimens qui évoluent en milieu ouverts et qui répondent aux noms étonnants de bruant zizi,
troglodyte mignon, roitelet triple-bandeau, linotte mélodieuse…Des hérons cendrés
s'aventurent parfois sur les berges des lacs. Le bois abrite près de cent cinquante espèces
d'oiseaux différents.
Notre Balade
Le musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie (1) a été
construit en béton armé par Albert Laprade pour l'Exposition coloniale de 1931 et était
destiné à être le musée permanent des colonies. Il présente des collections d'objets
fascinants issus de pays lointains. L'aquarium accueille des poissons des zones chaudes ou
tempérées, des tortues et des crocodiles. On voit aussi à l'extérieur les immenses bas-reliefs
réalisés par Alfred Janniot.
Le lac Daumesnil (2) s'étend sur 12 ha en entourant les îles de Bercy et de
Reuilly, reliées entre elles par des petits ponts et où s'ouvre une grotte avec un petit
temple qui la surmonte. On y pratique le canotage.
Au pied d'un grand rocher artificiel haut de 68 m, le zoo de Vincennes couvre une étendue
de 15ha : il constitue, avec ses 600 mammifères et plus de 200 espèces d'oiseaux, l'un des
plus riches de France.
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Le Centre bouddhique du
bois de Vincennes (3) occupe un
ancien pavillon de l'Exposition coloniale
de 1931, qui se singularise par sa toiture
réalisée avec 180 000 tavaillons de bois de
châtaignier taillés à la hache. Il abrite une
statue dorée de Bouddha, haute de 9 m.
Le lac de la Gravelle (4) non
loin de l'hippodrome, a été creusé en
1860
pour
servir
de
réservoir
d'alimentation des lacs et des rivières du
bois.
L'arboretum (5) s'étend sur 12
ha et présente deux mille arbres de plus
de 800 essences différentes.
L'école du Breuil (6) a été créée en 1867 par Haussmann pour former le personnel horticole de la Ville de Paris et fut installée à partir de 1930 sur ce domaine de 30 ha.
Le lac des Minimes (7) d'une superficie de 8 ha, a été creusé en 1857 sur
l'emplacement d'un ancien couvent de l'ordre des Minimes qui y occupait dès 1155 une enclave
en forêt, d'où son nom. Un restaurant occupe la petite île de la Porte-Jaune. Les deux autres
îles sont inaccessibles.
Non loin de là, l'ancien jardin d'Agronomie Tropicale dévoile les vestiges de l'exposition
coloniale de 1907.
La cartoucherie de Vincennes (8) se dresse au coeur d'une des nombreuses
emprises militaires créées à la fin du XVIIIs : connue pour avoir accueilli Ariane
Mnouchkine et sa troupe, la Cartoucherie regroupe aujourd'hui plusieurs théâtres : le Théâtre
du Soleil, le Théâtre de la Tempête, le Théâtre de l'Aquarium, le Théâtre du Chaudron, le
Théâtre de l'Epée de Bois et l'Atelier de Carolyn Carlson.
Le Parc Floral de Paris (9) est un parc paysager de 30 ha dessiné en 1969
par Daniel Collin à l'occasion des Floralies internationales sur un terrain libéré par l'armée
en 1945. On y visite la vallée des Fleurs et son miroir d'eau, une série de jardins à thème, le
jardin des quatre-saisons avec 1200 variétés de vivaces à découvrir tout au long de l'année
et sa promenade couverte de 28 patios et pavillons d'exposition.
Le château de Vincennes (10) : Dès le 12ème siècle, il existait à cet endroit un
rendez-vous de chasse que Saint Louis détruisit pour faire construire un manoir et une
chapelle : c'est sous un chêne voisin qu'il rendait la justice, selon la légende...
La construction du château fort est commencée par Philippe VI, avec l'emblématique
donjon (1334): elle est achevée par Charles V en 1370, qui pose ensuite la première pierre
de la nouvelle Sainte Chapelle. Délaissé au profit de Saint-Germain ou de Fontainebleau
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sous le règne de François ler, le château attire de nouveau les souverains au cours des 16
et 17ème siècle.
L'extension du château est achevée sous Louis XIV en 1658, avec comme maître d' oeuvre
Le Vau. Napoléon 1er lui restitue enfin sa vocation militaire en le transformant en
forteresse.
En 1930, la Chambre décide de le soustraire à l’Armée. Après avoir été occupé au cours
de la Seconde Guerre mondiale par les Allemands, le château de Vincennes fait l'objet
d'une campagne de restauration qui entraîne la destruction des constructions parasites du
19ème siècle et la restitution de son aspect initial, même s'il faut attendre 1972 pour
retrouver le donjon d'antan.
L'actuel château se dresse sur un plan rectangulaire de 320 m de long sur 178 m de large,
ceint d'une muraille et d'un large fossé asséché, conservant neuf tours qui avaient été
arasées sous l'Empire. Le donjon, haut de 50 m et flanqué de ses quatre tourelles d'angle,
impose sa puissance avec majesté. Dans l'enceinte, la chapelle royale est un édifice
gothique avec sa belle façade de style flamboyant : commencée par Charles V en 1379, elle
ne fut achevée que sous le règne d'Henri II.
À partir du 16ème .s, le donjon délaissé par les rois devient prison royale puis impériale au
cours du 19ème.s: en 1662, il accueille Fouquet, auteur d'un crime de lèse-majesté contre
le Roi Soleil pour l'avoir ébloui avec son château de Vaux le Vicomte. Parmi les
prisonniers les plus connus, Catherine Monvoisin, alias la Voisin, l'héroïne de la célèbre
affaire des Poisons en 1679; l'abbé de Saint Cyran, l'instigateur du jansénisme en 1707;
le philosophe Diderot en 1749, qui reçut la visite de Jean-Jacques Rousseau qui était
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alors encore son ami; le marquis de Sade en 1777, qui connaîtra ensuite la Bastille
voisinant avec le tonitruant Mirabeau. En 1848, Armand Barbès et Louis Auguste
Blanqui, républicains fervents, y furent incarcérés comme beaucoup d'opposants au régime
de Napoléon III.
Plan de la balade :
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