Point de situation sur la présence du moustique tigre en PACA
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Point de situation sur la présence du moustique tigre en PACA
Dossier de presse Point de situation sur la présence du moustique tigre en PACA Mercredi 6 juillet 2011 CABINET Service de la communication Marseille, lundi 4 juillet 2011 Conférence de presse «Moustique-tigre, dengue et chikungunya»mercredi 6 juillet 2011 à 10h30 à la préfecture des Bouches-du-Rhône Hugues PARANT, Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, préfet des Bouches-du-Rhône, et Dominique DEROUBAIX, directeur de l'Agence Régionale de Santé, vous convient à une conférence de presse pour un : Point de situation sur la présence du moustique-tigre (Aedes Albopictus) dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et sur les actions de prévention pour lutter contre sa dissémination et éviter les cas de dengue et de chikungunya, mercredi 6 juillet 2011 à 10h30 à la préfecture des Bouches-du-Rhône, en présence de Christophe LAGNEAU, directeur Recherche Développement à l'Entente Interdépartementale de Démoustication. Merci de nous signaler votre présence. Le moustique Aedes albopictus est un moustique originaire d’Asie qui est implanté depuis de nombreuses années dans certains départements français d’outre-mer de l’Océan Indien. En métropole, ce moustique s’est installé et développé de manière significative dans les départements des Alpes-Maritimes (depuis 2004), de Haute-Corse (2006), de Corse du Sud et du Var (2007), des Alpes de Haute-Provence (2010) et dans certains quartiers de Marseille (2010). Ce moustique est une espèce particulièrement nuisible mais est également capable, dans certaines conditions, de transmettre des maladies telles que la dengue ou le chikungunya. CONTACT PRESSE Jacky Hirtzig Attaché de presse 04 84 35 41 34 [email protected] Préfecture des Bouches-du-Rhône – Bd Paul Peytral – 13282 Marseille cedex 20 www.bouches-du-rhone.pref.gouv.fr et Qu’est-ce que le chikungunya ? Petite histoire de l’introduction du chikungunya en France. Le chikungunya est un arbovirus, c'est-à-dire un virus transmis par un arthropode, qui dans le cas présent est un insecte : un moustique. Le chikungunya a été isolé pour la première fois en Tanzanie en 1952. Depuis, la circulation de ce virus a été mise en évidence en Afrique, en Asie du sud-est, dans le sous-continent indien, dans l’Océan indien et, en 2007, en Italie. En 2005, la maladie a d’abord touché les Comores, puis l’île Maurice et Mayotte, et enfin la Réunion, atteignant ainsi pour la première fois le territoire français. L’épidémie s’est développée sur le mode exponentiel à la Réunion au cours de l’été austral 2005-2006 et a à nouveau atteint Mayotte du fait des échanges privilégiés entre ces deux îles. Maurice et les Seychelles ont également été touchés. De fait, le risque d’introduction du chikungunya dans d’autres territoires français a toujours été une forte possibilité. Ce risque est essentiellement lié à l’arrivée de patients atteints de chikungunya (dans la première semaine de la maladie, quand le virus est présent dans le sang) dans une zone où le moustique capable de transmettre le virus est déjà installé. C’est le cas des départements français d’Amérique mais également du pourtour méditerranéen (un moustique compétent est apparu depuis quelques années notamment dans les Alpes-Maritimes, la Corse, le Var et les Bouches-du-Rhône). L’épidémie qui a touché prés de 300 personnes dans la région italienne d’Emilie Romagne lors de l’été 2007, ainsi que les cas autochtones de dengue et de chikungunya de l’été 2010 dans le Var et les Alpes-Maritimes confirment la possibilité de la survenue d’un tel événement en France métropolitaine. Les modes de transmission de la maladie. En zones urbaines, où sont décrites la majorité des épidémies, la maladie se transmet d’homme à homme par l’intermédiaire de moustiques du genre Aedes notamment. Lors d’une piqure, le moustique prélève le virus sur une personne infectée. A l’occasion d’une autre piqure, il le transmet à une personne saine. Pour l’épidémie apparue à la Réunion, le vecteur est Aedes albopictus. C’est également l’Aedes albopictus qui est présent sur le pourtour méditerranéen. A Mayotte, deux vecteurs sont suspectés : Aedes aegypti et Aedes albopictus. L’Aedes albopictus est communément appelé moustique tigre en raison de sa coloration contrastée de noir et de blanc. Seule la femelle pique, le repas sanguin étant nécessaire pour sa fonction de reproduction. Les piqûres d’Aedes albopictus interviennent principalement à l’extérieur des habitations, pendant la journée, avec un pic d’agressivité à la levée du jour et au crépuscule. Ce moustique se développe majoritairement en zone urbaine et se déplace peu au cours de sa vie (25 à 50 mètres autour de son lieu de naissance). Les femelles pondent leurs œufs (250 œufs tous les 2 jours) dans des gîtes où la présence d’eau stagnante est favorable au développement larvaire : vases, soucoupes, pneus usagés, gouttières mal vidées, déchets divers contenant de l’eau stagnante, mais aussi creux d’arbres, certaines plantes susceptibles de former une rétention d’eau… Les gîtes de nature anthropique, c'est-à-dire créés par l’homme, sont les principaux lieux de ponte de ce moustique. Lorsque les conditions environnementales sont défavorables au développement du moustique, à l’approche de l’hiver (baisse des températures) ou de la saison sèche, les œufs pondus par les femelles entrent en diapause : ils résistent alors au froid et à l’assèchement et pourront éclore lorsque des conditions climatiques favorables seront à nouveau réunies. L’Aedes albopictus est en expansion mondiale, expansion favorisée par sa capacité d’adaptation, par le développement des transports internationaux et en particulier le transport terrestre, par le commerce international, ce dernier étant le mode de dispersion principal avec le transport d’œufs notamment dans des pneus usagés stockés à ciel ouvert. Ses caractéristiques biologiques lui permettent en particulier de s’adapter aux climats tropicaux et tempérés. 3 FICHE REPERE PRESSE – 6 juillet 2011 DENGUE ET CHIKUNGUNYA LE POINT SUR LA LUTTE CONTRE LE MOUSTIQUE TIGRE > Surveiller le développement du moustique tigre. > Sensibiliser la population aux gestes utiles et les professionnels de santé aux bonnes pratiques. > Protéger les personnes malades, leur entourage et la population. La surveillance du moustique tigre, vecteur des maladies du chikungunya et de la dengue repose sur : une surveillance entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques), renforcée depuis le 1er mai dans les zones où le moustique est présent ou susceptible de s’implanter. Cette surveillance vise à détecter l’activité du moustique afin d’agir pour ralentir la progression de l’implantation de l’espèce et adapter la surveillance épidémiologique au risque vectoriel — mise en place d’une surveillance renforcée dans la zone colonisée par aedes albopictus ; une surveillance des cas humains, qui sont à ce jour exclusivement des voyageurs de retour de zones où ces types de virus circulent. Cette surveillance est renforcée depuis le 1er mai dans les départements où la présence du moustique est avérée et est basée sur le signalement des cas suspects cliniquement. Elle permet la mise en place de mesures de démoustication et de protection individuelle (pour éviter la transmission de la maladie à d’autres personnes) autour de ces cas ; une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où la présence du moustique est avérée, afin de détruire autour et dans leur habitat toutes les sources d’eau stagnantes, gîtes potentiels de reproduction des moustiques. Des actions d’information et de communication seront menées tout au long de la période estivale par les autorités publiques locales, en lien avec les conseils généraux et les communes concernés. De plus, cette année, un exercice spécifique a été organisé le 19 mai dans le département des Alpes-Maritimes. La lutte contre la prolifération du moustisque tigre est l'affaire de tous. Le moustique « tigre » (Aedes albopictus) est fortement affilié à l’homme et il vit au plus près de chez nous. Il se déplace peu. C'est donc à chacun de nous d'entre vigilants, pour détruire les larves. Pour éliminer les larves du moustique il faut : > éliminer dans les jardins ou les terrasses les réserves d'eau dans lesquelles celle-ci peut stagner (coupelles de vos plantes, jouets des enfants, etc.) > vérifier le bon écoulement de vos eaux de pluies. Pour se protéger en cas d'apparition du moustique, il faut : > appliquer des produits anti-moustiques (voir avec votre médecin ou votre pharmacien), > se protéger avec des vêtements couvrants et amples, > protéger les nouveau-nés et les plus jeunes avec des moustiquaires, Attention : le moustique tigre pique surtout lorsqu’il fait jour, au petit matin et en fin de journée. En cas de signes de maladies (fortes fièvres, douleurs articulaires intenses) : consulter son médecin traitant La situation en 2011. Au 1 juillet 2011, après 2 mois de surveillance du chikungunya et de la dengue dans les 5 départements actuellement colonisés par Aedes albopictus, 9 cas suspects de Chikungunya- Dengue ont été signalés. La totalité des cas signalés étaient des cas suspects autochtones ; aucun n’a été confirmé. Jusqu’à présent, après deux mois de surveillance, 139 cas suspects ont été signalés. Il s’agit principalement de cas autochtones (80%) avec 104 cas contre 26 cas importés (9 cas non renseignés Contact Presse – Agence régionale de santé Paca- 04 13 55 85 10 Valérie Bourgeois - [email protected] Christophe Barrières - christophe.barrieres@ ars.sante.fr 1 pour le statut d’exposition). Sur ces 139 signalements, seuls 6 cas ont été confirmés, 5 cas de dengue et 1 cas de chikungunya, tous importés (4,3% des cas signalés, mais 23% des cas suspects importés). A titre de comparaison, en 2010, à la même période, 76 cas suspects avaient été signalés et 42% de ceux-ci (32 cas) étaient des cas confirmés importés. Cette augmentation des cas autochtones signalés cette année témoigne sans doute d’une sensibilisation plus large des prescripteurs suite à la survenue des 2 foyers autochtones en 2010. Rappel en 2010, en Paca : 179 cas confirmés de dengue et de chikungunya 175 cas importés 4 cas autochtones (2 dengue ; 2 chikungunya) 626 cas suspects. Le nombre de cas de dengue importés, confirmés, a été multiplié par 4 en 2010 (171), comparé au nombre total de cas de dengue importés confirmés durant les 4 dernières saisons de surveillance (33). 626 cas suspects ont été signalés aux ARS PACA (598) et Corse (28). C’est plus de trois fois supérieur au nombre total de cas suspects signalés entre 2006 et 2009 (180), pendant les 4 premières saisons de surveillance. Suite aux signalements de cas importés (potentiellement virémiques) ou à la confirmation de cas autochtones, l’EID-Méditerranée, qui assure la surveillance entomologique et la lutte antivectorielle (LAV) en région PACA, a réalisé 143 prospections et/ ou interventions de LAV en 2010. Cette situation exceptionnelle s’explique par l'activité épidémique de la dengue aux Antilles (Martinique et Guadeloupe) en 2010, avec un afflux important de voyageurs en provenance des départements français d’Amérique. Contact Presse – Agence régionale de santé Paca- 04 13 55 85 10 Valérie Bourgeois - [email protected] Christophe Barrières - christophe.barrieres@ ars.sante.fr 2 PREVENTION DENGUE – CHIKUNGUNYA : L’AGENCE VA AU DEVANT DES POPULATIONS POUR LES SENSIBLISER AUX GESTES DE PREVENTION EN PARTENARIAT AVEC DE NOMBREUSES INSTITUTIONS > Renforcer les actions d’information et de sensibilisation du grand public au risque «arbovirose » ; > favoriser l’acquisition des bons gestes de prévention et de protection contre les maladies dont est porteur le moustique tigre. L’Agence régionale de santé Paca renforce son dispositif de lutte contre la prolifération du moustique tigre par une action de sensibilisation au plus près des populations. Cette action est menée en partenariat et avec le soutien des villes de Nice et de Marseille, des conseils généraux des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône ainsi que de la Direction régionale de la jeunesse et des sports et de la cohésion sociale, qui pilote, en lien avec chaque préfet de département le dispositif du service civique. L’université de la méditerranée, qui conduit des travaux de recherche sur la manière dont les habitants du littoral méditerranéen appréhendent l’arrivée du moustique, est également impliquée dans le projet, ainsi que l’entente interdépartementale de démoustication et le Comité régional d’éducation à la santé qui organise la formation des jeunes. Concrètement Dans la lutte anti-vectorielle, le rôle de chacun est primordial, parce que le moustique tigre vit à proximité de l’homme et que la destruction manuelle des gîtes larvaires reste la meilleure des préventions. C’est pourquoi, une vingtaine de volontaires issus du service civique auront pour mission d’aller au devant de la population afin de leur transmettre des messages simples sur la conduite à tenir dans le cadre de la lutte contre la prolifération du moustique tigre. En porte à porte dans les quartiers où le moustique s’est implanté, dans les lieux publics, sur les marchés…, ils expliqueront à la population comment détruire les gîtes larvaires du moustique tigre et comment se protéger efficacement contre la dengue et le chikungunya. Ils iront également à la rencontre des pépiniéristes, des exploitants de décharges de pneus… à la fois pour leur propre protection mais également en tant que relais auprès des populations. Ces jeunes viennent d’être recrutés et formés. Leur action va durer de la mi-juillet à la midécembre. Elle est pilotée et coordonnée sur le terrain par l’association Unis cité, qui est un organisme agréé par la Direction régionale de la jeunesse et des sports et de la cohésion sociale. Cette action est complémentaire à la diffusion de spot télévisés sur France 3 Provence Alpes et France 3 Côte d’Azur. Rappel des principaux gestes de prévention • vider les eaux stagnantes (coupes, coupelles, jouets) ; • appliquer des produits anti-moustiques (voir avec votre médecin ou votre pharmacien) ; • se protéger avec des vêtements couvrants et amples ; • protéger les nouveau-nés et les plus jeunes avec des moustiquaires. Pour en savoir plus sur le moustique et les mesures à adopter pour se protéger consulter notre site internet : www.ars.paca.sante.fr Contact Presse – Agence régionale de santé Paca- 04 13 55 85 10 Valérie Bourgeois - [email protected] Christophe Barrières - christophe.barrieres@ ars.sante.fr 1 Référentiel régional pour la prévention de la prolifération des moustiques 1 Contexte Réglementaire Le cadre juridique national de la lutte contre les moustiques est défini par la loi N°64-1246 du 16 décembre 1964 modifiée. Au cours du temps, et notamment depuis la loi 2004-809 relative aux libertés et responsabilités locales, deux situations différentes sont distinguées : La première concerne la lutte contre les moustiques motivée par le fait que le moustique est considéré comme un vecteur potentiel ou avéré d’une ou plusieurs maladies. Il s’agit de la mise en œuvre des actions de lutte anti-vectorielle (alinéas 1er et 2ème de l’article 1er de la loi de 1964). La politique de lutte contre ce risque sanitaire est encadrée par un arrêté du représentant de l’État (au niveau départemental) sur proposition des agences régionales de santé (depuis la publication de la loi HPST de juillet 2009). La mise en œuvre de ces actions de lutte dites “antivectorielles” doit être assurée par le département (conseil général) (dépenses obligatoires dans les conditions définies par l’article 65 de la loi de finances pour 1975 (loi 74-1129)). Le deuxième concerne la lutte contre les moustiques au motif des nuisances qu’ils génèrent. Elle est désignée couramment sous le vocable de « lutte de confort ». Si, et seulement si, le département (conseil général) le demande (compétence facultative), la politique de lutte de confort doit être encadrée également par un arrêté du représentant de l’État (au niveau départemental) et la mise en œuvre des actions de démoustication est assurée par le département. Les zones de lutte contre les moustiques sont alors délimitées par arrêté préfectoral pris après avis du conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CoDERST). A l’intérieur de ces zones, les services du département sont autorisés à procéder d’office aux prospections, traitements, travaux et contrôles nécessaires à cette action. Lorsque le département confie la réalisation de ces opérations à un organisme de droit public, les agents de cet organisme disposent, pour l’exercice de ces missions, des mêmes compétences que les agents du département. Conformément à l’article 1er du décret n°65-1046 du 1er décembre 1965 modifié par le décret n°2005-1763 du 30 décembre 2005, l'arrêté préfectoral délimitant une ou plusieurs zones de lutte contre les moustiques : - énumère les communes intéressées par les mesures prescrites, - définit les opérations à entreprendre, - fixe la date de début de ces opérations, - et, en tant que de besoin, décrit les procédés à utiliser en tenant compte de leurs effets sur la faune, la flore, et les milieux naturels. Le service ou l'organisme de droit public chargé de la lutte contre les moustiques rend compte de l'exécution des opérations de lutte contre les moustiques dans le cadre d'un rapport annuel. Il convient de souligner, que dans le cas où le conseil général ne souhaite pas exercer cette compétence, les communes et communautés de communes peuvent réaliser, à leur initiative, des actions de démoustication en vertu de leurs compétences définies par le CGCT (Code générale des collectivités territoriales) et le RSD (Règlement sanitaire départemental) et qui sont relatives: · à la lutte contre « les maladies endémiques ou contagieuses » (article L.2212-2 du CGCT), · aux dispositions particulières, comme la police des cimetières et la police des eaux stagnantes (articles L2213-8, L.2213-29, L.2213-30 et L.2213-31 du CGCT), · au contrôle de l’application des mesures du règlement sanitaire départemental (RSD), notamment celles concernant l’évacuation des eaux pluviales et usées, les mares et abreuvoirs, les insectes, etc. Dans ces cas toutefois, les dispositions de la loi de 1964 modifiée ne s’appliquent pas : pas d’obligation d’arrêté préfectoral pour préciser les modalités de cette “lutte de confort”. 1 2 Lutte anti-vectorielle et enjeux sanitaires. La lutte anti-vectorielle (LAV) est motivée par des objectifs sanitaires (de protection de la santé humaine) dans le cadre de la maîtrise des arboviroses (dengue et chikungunya). Ainsi, des opérations adulticides sont conduites autour des domiciles et lieux fréquentés par les cas autochtones ou suspect importé virémique, en raison de la menace pour la santé humaine que représentent ces situations. La mise en oeuvre de la LAV est obligatoire et systématique, même dans les zones « protégées » à titre environnemental. La LAV est mise en œuvre par les conseils généraux, le cas échéant par l’opérateur retenu par eux (généralement l’EID, entente interdépartementale de démoustication). Les produits utilisés dans ce cadre sont précisés dans le plan national antidissémination de la dengue et du chikungunya diffusé par instruction du ministère en charge de la Santé. Le guide national 2011, émanant de l’instruction nationale (N° DGS/R/1 du 19 juin 2011), présente de façon très précise les produits et pratiques autorisés dans le cadre de la lutte anti-vectorielle (fiches annexes 6 et 9). 3 Lutte de « confort » La lutte de confort a pour principal objectif de réduire la densité des moustiques. A noter que si la lutte de confort ne relève pas directement de la lutte anti vectorielle, elle peut l’impacter : - de façon positive en participant à la diminution du nombre de moustiques porteurs de virus sur la zone traitée et par voie de conséquence à la diminution du risque sanitaire potentiellement induit par ces moustiques ; - de façon négative par l’action de ces traitements sur la biodiversité en détruisant des équilibres, ce qui pourrait favoriser une prolifération du moustique vecteur ainsi que sa résistance aux insecticides (voir la rubrique biodiversité). La lutte de confort, comme la lutte anti vectorielle, doit en tout état de cause privilégier les actions préventives, les plus précoces et les plus ciblées possibles, de destruction des gîtes larvaires et des larves. La stratégie dans ce domaine doit être adaptée à l’écologie du moustique et orientée par les résultats de la surveillance entomologique et, le cas échéant, par les données épidémiologiques. En priorité, il convient chaque fois que cela est possible de détruire mécaniquement les gîtes larvaires potentiels ou actifs. Pour les gîtes ne pouvant être détruits, un traitement antilarvaire sera réalisé. La lutte contre les moustiques adultes doit être réservée autant que possible aux situations de nuisances très importantes, en raison d’une efficacité limitée dans le temps et dans l’espace et en raison de la possible apparition de phénomènes de résistance. Ces traitements adulticides ne doivent être considérés que comme des compléments ponctuels à la destruction mécanique des gîtes et aux traitements antilarvaires qui doivent être poursuivis. Dans tous les cas, l’usage des insecticides antilarvaires ou antiadultes nécessite une grande technicité des opérateurs et un matériel adéquat, en raison des risques potentiels pour la santé et pour l’environnement. Destruction des gîtes En priorité, il convient chaque fois que cela est possible de détruire mécaniquement les gîtes larvaires potentiels ou actifs. Cette action permet une diminution de 80 % du risque sanitaire (étude Réunion) et une limitation de l'utilisation de biocides. Cette réduction passe par des actions de salubrité de l’environnement (ramassage et élimination des déchets notamment, entretien des terrains et des voies de circulation, curage des fossés, etc.) 2 Les solutions pérennes et non chimiques devront être privilégiées : protection mécanique des récipients de stockage d’eau pluviale, conception des réseaux hydrauliques domestiques (gouttières, regards d’eaux pluviales, ...) évitant les stagnations d’eau, etc. L’encadrement des conditions de stockage des pneumatiques usagés susceptibles d’abriter des larves est également nécessaire (couverture sous un abri ou par bâche sans formation d’eau stagnante, par exemple). Pour les particuliers : supprimer les eaux stagnantes (seaux, vases, soucoupes, fûts et citernes, écoulements de gouttières, pneus, boîtes de conserve). 3 Référentiel régional pour la prévention de la prolifération des moustiques et une utilisation efficace et raisonnée des biocides anti moustiques. L'Agence Régional de Santé (ARS) et la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) ont réalisé en juin 2011, en collaboration avec la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) et la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE) un référentiel régional pour la prévention de la prolifération des moustiques et une utilisation efficace et raisonnée des biocides anti moustiques. Ce document a vocation à informer l’ensemble des collectivités de la région sur la lutte anti-vectorielle et à les sensibiliser sur les conséquences de la lutte de confort qui relève de leur compétence. Les objectifs de ce référentiel sont multiples. Il s'agit de : préciser le cadre réglementaire respectif de la démoustication de confort et de la lutte anti vectorielle ; indiquer les actions de démoustication à privilégier : destruction des gîtes, traitement des larves et en dernier lieu seulement traitement adulticide ; sensibiliser aux conséquences sanitaires de la démoustication de confort liées à son impact sur la biodiversité qui risque d’engendrer une prolifération du moustique vecteur et lié au risque d’entraîner une résistance du moustique vecteur aux produits de traitement ; informer sur l'impact des traitements à proximité de cultures labellisées (par exemple le label « Agriculture biologique ») ; lister les produits utilisables et leurs conditions d'application ; rappeler les obligations de protection des travailleurs chargés d'épandre les produits. Le moustique « tigre » (Aedes albopictus) est avant tout source de nuisance : il pique le jour et sa piqure est douloureuse. Toutefois, il peut, dans certaines conditions très particulières, transmettre la dengue ou le chikungunya. Comment pourrait survenir une épidémie de chikungunya et de dengue dans le sud de la France et comment la prévenir? NUISANCESES I ALAsaD &M u’il faut voir Je suis particulièrement vigilant si je reviens d’une zone tropicale : je consulte un médecin en cas de fièvre brutale et de douleurs articulaires ou de courbatures. Ce q ue sur le moustiq Comment se protéger des piqures ? Pour éviter de me faire piquer J’applique sur ma peau des produits antimoustiques, surtout la journée. Je demande conseil à mon médecin ou mon pharmacien avant toute utilisation, surtout en ce qui concerne les enfants et les femmes enceintes Je porte des vêtements couvrants et amples Les bébés peuvent dormir sous une moustiquaire imprégnée J’utilise des diffuseurs d’insecticides à l’intérieur et des serpentins à l’extérieur Si besoin et si j’en dispose, j’allume la climatisation : les moustiques fuient les endroits frais Aujourd’hui, il n’y a pas d’épidémie de chikungunya, ni de dengue, en France métropolitaine. Cependant, présent depuis des années en Asie, en Afrique, en Amérique et dans l’Océan Indien, ce moustique s’est installé, depuis 2004, dans le sud de la France. A l’occasion d’un voyage dans un pays où l’une de ces deux maladies circule, une personne se fait piquer par un moustique infecté par le virus de la dengue ou du chikungunya. A son retour dans le sud de la France, si un RE", IG T E U IQ T S U O M " Pour plus d’information : www.sante.gouv.fr www.invs.sante.fr Crédits : Agence Métis – illustrations Pierre Huffner – avec l’autorisation de l’ARS de l’Océan Indien Il existe différents types de moustiques, dont l’Aedes albopictus, qui a la particularité de piquer surtout pendant la journée. Il est aussi appelé moustique « tigre » à cause de sa silhouette noire et de ses rayures blanches, sur l’abdomen et les pattes. moustique Aedes albopictus sain pique cette personne malade, il s’infecte. Ce moustique peut alors transmettre le virus de la dengue ou du chikungunya à une autre personne saine en la piquant. Le virus se propage de cette manière à d’autres personnes. Rédaction : DGS • Conception : DICOM - n° S 11–057 • Mai 2011 Crédits : James Gathany Ce qu’il faut savoir sur le moustique nt e m Cseopm r e rotég Comment ésavpirotlieférration Agence Régionale de Santé TUS A E D E S A LB O P IC ges tes ! n env iron nem ent ? Ado pto ns les bon s mo s dan es iqu ust mo des nt me ppe elo Com me nt lim iter le dév Comment les moustiques vivent-ils ? Le moustique se développe en quatre étapes : œuf, larve, nymphe et adulte. Les larves de moustiques ont besoin d’eau stagnante pour se développer. Tous les moustiques n’occupent pas la même niche écologique. Le moustique « tigre » (Aedes albopictus) est fortement affilié à l’homme et il vit au plus près de chez nous. Il se déplace peu. Pour éliminer les larves de moustiques, il faut : Éliminer les endroits où l’eau peut stagner petits détritus pneus usagés : vous pouvez aussi les remplir de terre, si vous ne voulez pas les jeter encombrants déchets verts Ainsi, le moustique qui vous pique est né chez vous ! Il se développe dans de petites quantités d’eau : des soucoupes de pots de fleurs, des vases et tout récipient contenant de l’eau. Pourquoi les moustiques aiment-ils vivre près de nos maisons ? Parce qu’ils y trouvent de la nourriture pour leurs œufs, en nous piquant des endroits pour pondre dans les eaux stagnantes des lieux de repos à l’ombre des arbres Les produits anti-moustiques (insecticides et répulsifs) ne permettent pas d’éliminer durablement les moustiques. Il est également nécessaire de limiter leurs lieux de ponte et de repos. Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées et nettoyer régulière- ment gouttières regards caniveaux et drainages Couvrir les réservoirs d’eau avec un voile moustiquaire ou un simple tissu bidons d’eau citernes bassins Couvrir les piscines hors d’usage et évacuer l’eau des bâches ou traiter l’eau (eau de Javel, galet de chlore…). Changer l’eau des plantes et des fleurs une fois par semaine ou si possible supprimer les soucoupes des pots de fleurs remplacer l’eau des vases par du sable humide Pour éliminer les lieux de repos des moustiques adultes, pensez à : débroussailler et tailler les herbes hautes et les haies élaguer les arbres ramasser les fruits tombés et les débris végétaux réduire les sources d’humidité (limiter l’arrosage) entretenir votre jardin Réf. 313-41910-A Conception graphique : O. Mayer poctfm État des connaissances : mars 2010 Fièvre brutale + douleurs articulaires + maux de tête consultez un médecin Ministère chargé de la Santé