Gnathostomose (Gnathostomiasis)
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Gnathostomose (Gnathostomiasis)
Gnathostomose (Gnathostomiasis) M. Strobel, Duong Veasna IFMT Juil. 2004 Gnathostomose (Gnathostomiasis) • • • • • Parasitose tropicale (nématode) animale et accidentellement humaine Fréquente et endémique en Asie SE (Thaïlande) Gnathostoma spinigerum : larve L3 = forme pathogène chez l’homme Largement sous diagnostiquée Liée à la consommation d’aliments crus : crustacés & poisson d’eau douce (anguille) , poulet, serpent, grenouille • • • • Symptomatologie de LM cutanée évocatrice Mais aussi de LM viscérale, trompeuse voire grave :SNC, oeil Une des causes de méningite-encéphalites à éosinophiles Diagnostic difficile : la larve est rarement isolée, diagnostic par sérologie Hôtes intermédiaires Siniperca scherzeri HI n°2 Anguille : swamp eel (snake head fish) Agkistrodon brevicaudus (Hôte paraténique de G. hispidum) Cyclops = HI n°1 1. Channa striata (snake head fish) 2. Fluta alba (swamp eel) 1. 2. Les anguilles (swamp eels) transmettent la gnathostomose ; les oiseaux ichtyophages sont des hôtes parateniques Epidémiologie Gnathostoma sp : • Nématodose de chien, félins, porc = hôtes définitifs et réservoirs ( les vers adultes forment des tumeurs gastriques chez l’animal ) • Rare chez l’homme : – qui n’est pas un hôte habituel mais accidentel – la larve L3 est en impasse parasitaire • Infection humaine/ transmis. alimentaire (food borne disease) liée à l’habitude de manger cru ou mal cuit Epidémiologie (2) Gnathostoma • Espèce le + souvent en cause : Gnathostoma spinigerum • Mais d’autres espèces également pathogènes pour l’homme : – G Hispidum, G nipponicum (Japon), G doloresi , G binucleatum (Mexique) • Répartition géographique : – 2 grandes aires de distribution : • SE Asie: surtout Thaïlande + + + & Japon (série la plus importante = Vietnam 654 cas) • Amérique centrale : Mexique et du sud (série la plus importante = Mexique 946 cas) • Cas rapportés chez des voyageurs Epidémio (3) Cycle parasitaire Réservoir habituel ou Hôtes Définitifs ( vers adultes) : chat, chien, porc, etc.. Excrètent des œufs dans leurs selles 3. Œufs dans l’eau larve L1 4. L1 ingérées par Cyclops (Hi n°1) 5. Cyclops ingéré / crabe, écrevisse, poisson.. (Hi n°2) larve L2 6. HI n°3 ou H.définitif : ingère HI n°2 (crus) L3 a) H3 est le réservoir habituel (chien, félin) poursuite du cycle habituel b) H3 peut être un hôte paraténique (héron, poulet, grenouille, serpent) : le cycle ne se poursuit pas mais L3 reste infestante : = hôte dit «paraténique» c) H3 est l’ homme cycle bloqué = impasse parasitaire larve L3 ne peut évoluer, et « erre » dans les tissus finit par mourir Gnathostoma Life Cycle: Cycle complexe 2 hôtes interméd. –HI n°1 = cyclops –HI n°2 = crustacés &poissons d’eau douce, grenouille, serpent, poulet Hôte défin. oiseau icthyophage animaux sauvages, chien , chat, poulet Adapted from a drawing provided by Dr Cycle Evolutif Hôtes Œuf (L1) • Hôte intermédiaire – 1ère hôte intermédiaire: cyclops – 2 ème hôte intermédiaire: grenouille, poisson, serpent • Hôte définitif: chat, chien, cochon, carnivores (malade) • Hôte paraténique: oiseau, serpent, poulet (porteur sain) • Homme (malade) L1L2L3 L3AdL3 Adulte AdL3 AdL3 ou Immature adulte (Dead end) Clinique: signes et symptômes principaux 1. 2. 3. Éosinophilie S. cutanés les + fréquents = syndr de larva migrans cutanée Larva migrans viscérale : • • n'importe quel viscère : plèvre, poumon, tube digestif système nerveux central : + sévère et de diagnostic très difficile 1. méningite à éosinophile / hémorragie méningée + + + 2. radiculite avec paralysies, paraplégie 3. myélite et douleurs 4. atteinte cérébrale pseudo tumeur ou AVC mais signes d’imagerie très discrets 5. oeil Clin: syndr. de larva migrans (LM) cutanée 4 types de lésions : • • • • Erythème migrant (plaque inflammatoire) Œdème migrant sans érythème Nodules inflammatoires Larva currens : trajet de ver sous la peau; le ver (larve) peut qqfois être retiré de la peau (1% des cas, surtout après albendazole) Ayant 2 caractères : • migratoires • intermittents et récurrents www.yamagiku.co.jp/ pathology/case/case190.htm. S cutanés: trajet larvaire rampant (creeping) Clin: syndr. de LM cutanée (2) les lésions cutanées : • • • • • • ont plusieurs cm de diamètre • plan superficiel = urticaire • ou profond = panniculite à éosinophiles n’importe quelle localisation : thorax, visage, paupières, membres.. sont migratoires et prurigineuses intermittentes : durent qqs jours, silence entre les épisodes prolongées : plus mois ou années associés à • tr digestifs (dyspepsie) et arthralgies – myalgies • éosinophilie: non constante, modérée ou très élevée: > 4.000 Clin: syndr. de LM cutanée (3) Diagnostic différentiel: • anguillulose • ankylostome animal (larbish) • paragonimose • loase (filariose à Loa loa) (Afrique) LM cutanée (4) Dommages mécaniques et inflammatoires par larva migrans 3-4 sem. après infection 3. Cutanée: – – – – – Douleur Rashes cutanées Oedème, prurit, Nodule inflammatoire Erythème migratoire SYLVIA PAZ DIAZ CAMACHO et al.:Am. J Trop. Med. Hyg., 59(6), 1998, 908-915 Clinique : larva migrans oculaire • Œil: – – – – – – Œdème ou pseudo-tumeur de l’orbite Kératite, ulcération cornéenne Uvéite Atteint de chambre antérieure de l’œil (larve visible) Rétinite Diagnostics différentiels nombreux : loase, toxocarose, angiostrongylose, sparganose (application de chair de grenouille sur l’oeil ! ! ) Clinique : méningite à éosinophiles – hémorragie méningée • manifestations les + graves de Gn • hémorragie méningée : Gnathost est responsable en Thaïlande de 6% (adultes) à 16% (enfant) des cas • Douleurs radiculaires, myelite et LCR hémorragique distinguent Gn.des autres méningo-encéphalites parasitaires Clinique : méningite à éosinophiles – hémorragie méningée (2) • • • • Atteinte du tronc cérébral : possiblement mortelle Œdème cérébral Imagerie peu « parlante » Diagnostics différentiels nombreux: – autres méningites à éosinophiles – cysticercose, paragonimose, schistosomiase, toxocarose… • Gravité: 12-24% de décès dans séries thaï de neuro-gnathost • Albendazole semble efficace (risques ? ) Gnathostomose : diagnostic • Présomption : – – – – • • • • • voyage ou séjour en région d’endémie repas de poisson - crustacés - viande crus (rétrospectif..) clinique : méningite à éosinophile… éosinophilie : variable de N à 4000/ mm3 Absence d’œufs dans selles de l’homme (larve en impasse) Biopsie cutanée mettant larve en évidence (33% des cas) Chirurgie cérébrale ou opthalmo ou autopsie retrouvant larves in situ L’aspect de la larve avec sa tête et son corps spiculé est très évocatrice Sérologie : seul argument, bonne spécificité mais – Pas de test standard commercialisé – Labos de recherche Mahidol University… • Au total : traitement (simple et sans danger) sur simple suspicion Gnathostomiase http://www.atlas.or.kr/atlas/alphabet_view.php?my_codeName=Gnathostomes Larve de Gnathostoma: une morphologie caractéristique Larve L3 tête plusieurs cercles de spicules Larve L3, extrémité caudale, spicules Forme avancée de 3ème stade larvaire (AdL3) Gnathostomose. IRM de la cuisse : larves enkystées et calcifiées dans les muscles Gnathostoma SNC Pasiri Sithinamsuwan, Parnsiri Chairangsaris, Pramongkutklao Hospital; Bangkok, © New Engl J Med. 2005 N Engl J Med 353;2. july.14, 2005 . www.nejm.org © Cas clinique Gnathosthoma (courtesy Mc Gill University Montréal) Six months after arrival from Bangladesh presented with (R) painful periorbital and facial swelling with a normal eye examination and vision. Antibiotics did not help. Her vision deteriorated over the following week with (R) anterior uveitis, keratic percipitates and 3+ cells and a wiggling object was seen emerging from the iris. Sérologie Pas de kit commercialisé (Univ. Mahidol en Thaïlande) • ELISA • Western blott : méthode actuelle de référence très bonne spécificité Réaction croisées avec : paragonimose NB : Gn est chez l’homme en impasse parasitaire : il n’y a pas d’œufs de Gn. dans les selles ; si on en trouve = coïncidence ou autre helminthiase Gnathostomose : traitement • • • • • Albendazole 800 mg/j x 21 j Récurrences possibles nécessitant même traitement Ivermectine 12 mg en 2 prises à 24h d’intervalle Efficacité identique des 2 drogues > 90% Le traitement peut induire une « sortie » ou agitation du ver sous / de la peau éosinophiles dans les j.–sem. suivant traitement • éosino normalisés à 2-3 mois: sinon indicateur de récurrence Images de Gnathostomiase (Images protégées par copyright) Morphologie Gnathostoma sp • Agents pathogènes: – – – – Gnathostoma spinigerum (A) Gnathostoma hispidum (B) Gnathostoma doloresi (C) Gnathostoma nipponicum (D) • Nématode de 11-25 mm ♂; 25-54 mm♀ • Tête à 4 ranges de crochet • Adulte: vivant dans muqueux tube digestif de HD (en 6-8 mois) • Oeufs: 8-12 mois après infection • Durée de vie: 10-12 ans Différentes stades larvaires Œufs de G. spinigerum dans chien Larve enkysté AdL3 dans un vipère Localisations de vers adultes dans HD Fig 1 Habitat of the adults of A) Gnathostoma spinigerum, B) Gnathostoma hispidum, C)Gnathostoma doloresi and D)Gnathostoma nipponicum in its natural hospederos http://www.facmed.unam.mx/publica/revista/rev5-2000/un05-gna.html Adultes ♂ ♀ Adult worms of Gnathostoma spinigerum. The males are smaller than the females and possess a red tail. The males measure between 11- 25mm whilst the females are larger, measuring between 25 – 54mm long. (x 1.3) (Peters & Gilles, 1995) http://www.soton.ac.uk/~ceb/Diagnosis/Vol7.htmt (30/03/04) Oeufs Fig 4. Morfología de los huevos de cuatro especies de Gnathostoma; A) G. spinigerum, B) G. hispidum, C) G. doloresi D) G. nipponicum http://www.facmed.unam.mx/publica/revista/rev5-2000/un05-gna.html