Histoire de la cosmologie - Observatoire Astronomique

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Histoire de la cosmologie - Observatoire Astronomique
Histoire de la cosmologie
Un cours offert aux étudiants
de la Faculté des lettres,
de la Faculté de biologie et de médecine,
de la Faculté de géosciences et environnement,
de la Faculté des sciences sociales et politiques et
de la Faculté de théologie et de sciences des religions
de l’Université de Lausanne
dans le cadre de « Sciences au carré »
Histoire de la cosmologie
Histoire de la cosmologie
04 – Des mythes à la réalité - A
Prof. Georges Meylan
04.A.1 Le Soleil et la Lune ou l’origine de tous les mythes
04.A.2 Les planètes, la sphère des étoiles fixes et la Voie Lactée
04.A.3 Astronomie mégalithique
04.A.4 Les premières cartes célestes
04.A.5 Astronomie égyptienne
04.A.6 Astronomie mésopotamienne
Laboratoire d’astrophysique
Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne
Site web du laboratoire et du cours :
http://lastro.epfl.ch
Voir le fichier 04-Desmythesalarealite-A.pdf sur le site web du laboratoire et du cours : http://lastro.epfl.ch
Histoire de la cosmologie
04 – Des mythes à la réalité – A
Bibliographie succincte
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EVANS, James. The History and Practice of Ancient Astronomy. Oxford : OUP,
1998.
HEGGIE, Douglas C. Megalithic Science : Ancient Mathematics and Astronomy in
North-West Europe. London : Thames and Hudson, 1981.
KELLEY, David H., MILONE, Eugene F. Exploring Ancient Skies : A Survey of
Ancient and Cultural Astronomy. New York, Berlin : Springer-Verlag, 2011.
ROUGIER, Louis. Astronomie et religion en Occident. Paris : PUF, 1980.
SZCZECINIARZ, Jean-Jaques. La Terre immobile. Paris : PUF, 2003.
THURSTON, Hugh. Early Astronomy. Berlin, New York, London : SpringerVerlag, 1994.
WRIGHT, M. R. Cosmology in Antiquity. Oxford : Routledge, 1995.
Soho MDI Continuum
04.A.1
Le Soleil et la Lune
ou
l’origine de tous les mythes
L’éclipse totale de Soleil du 3 nov 1994
Parque National de Lauca, Chile
Le Soleil vu par SOHO
L’éclipse totale de Soleil du 3 nov 1994
L’éclipse totale de Soleil du 3 nov 1994
Salar de Surire, Parque de Lauca, Chile
Lago de Chungara, Parque de Lauca, Chile
L’éclipse totale de Soleil du 3 nov 1994
L’éclipse totale de Soleil du 3 nov 1994
L’éclipse totale de Soleil du 1er août 2008
détails de la couronne solaire
Malakbêl (l'ange de Bêl - !" #َ!َ% ‫"! ـ‬#!%-) le dieu-soleil palmyrénien
Détail du linteau aux aigles du temple du dieu Baal Shamin ('(%)!*" +, '(%-) !*")
Musée de Palmyre (Tadmor - .%/0) - Syrie
Le Soleil
au centre
d’un
calendrier
aztèque.
National
Museum
of
Anthropology
and
History
Temple du dieu Baal Shamin
Mexico City.
L’éclipse de lune du 3 mars 2007
Une nuit de pleine lune
L’éclipse de lune du 3 mars 2007
L’éclipse de lune du 3 mars 2007
L’éclipse de lune du 3 mars 2007
L’éclipse de lune du 3 mars 2007
L’éclipse de lune du 3 mars 2007
L’éclipse de lune du 3 mars 2007
L’éclipse de lune du 3 mars 2007
L’éclipse de lune du 3 mars 2007
Séléné entourée des Dioscures
ou de Phosphoros (l'étoile du matin) et Hespéros (l'étoile du soir)
autel de marbre du IIe siècle trouvé en Italie, musée du Louvre
25 January 1882 – 28 March 1941
Virginia Woolf
Chandra
Temple de la Lune, Harran, Turquie
le dieu de la Lune
Le centre de ce mandala montre Chandra
flanqué de deux archers (femmes) tirant
des flèches de lumière afin d’éloigner les
Ténèbres. Chandra tient deux lotus et est
assis sur un chariot tiré par sept oies, ce
qui rappelle le dieu du Soleil Surya, dont
le chariot est tiré par sept cheveaux.
Le panneau supérieur présente les cinq
buddhas (tathagatha) flanqués aux deux
bouts par des bodhisattvas.
Le panneau inférieur est divisé en trois
parties qui représentent, de gauche à
droite, une cérémonie, un groupe de
musiciens et danseurs, et un groupe de
sages.
Détrempe sur toile
Népal,
fin 14e - début 15e siècles
The Metropolitan
Museum of Art, NY
Harran se situe au Sud-est de la Turquie actuelle, au croisement des routes de Damas, de Karkemish et de
Ninive. Cette très ancienne ville fut l'un des principaux centres commerciaux, culturels et religieux de
Mésopotamie. Elle est connue dans la haute-antiquité pour être l'un des deux principaux sanctuaires (avec
la ville d'Ur) dédiés au Dieu lune Sîn. Le temple de Sîn a été reconstruit par plusieurs souverains,
dont celui d'Assyrie Assurbanipal (669-626 BC) et celui de Babylone Nabonide (555-539 BC).
Temple de la Lune, Harran, Turquie
Harran se situe au Sud-est de la Turquie actuelle,
au croisement des routes de Damas, de
Karkemish et de Ninive. Cette très ancienne ville
fut l'un des principaux centres commerciaux,
culturels et religieux de Mésopotamie. Elle est
connue dans la haute-antiquité pour être l'un des
deux principaux sanctuaires (avec la ville d'Ur)
dédiés au Dieu lune Sîn. Le temple de Sîn a été
reconstruit par plusieurs souverains,
dont celui d'Assyrie Assurbanipal (669-626 BC)
et celui de Babylone Nabonide (555-539 BC).
04.A.2
Les planètes,
ces astres errants,
la sphère des étoiles fixes
et la Voie Lactée
Qu’est-ce qu’une planète ?
Les planètes, ces astres errants
qui bougent par rapport à la sphère des étoiles fixes
•  Définition du Petit Robert Edition 2004
Planète :
1119 : bas latin planeta, grec planêtê « errant »
Astre errant, étoile errante (opposés à étoile fixe). On
comptait sept planètes : le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus,
Mars, Jupiter, et Saturne (seules les cinq dernières sont des
planètes au sens moderne).
1686 : Corps céleste du système solaire, sans lumière
propre, décrivant autour du Soleil une orbite elliptique peu
allongée dans un plan voisin de l’écliptique
Les planètes, ces astres errants
qui bougent par rapport à la sphère des étoiles fixes
Les cinq (autres que la Terre) planètes visibles à l’œil nu
La sphère des étoiles fixes
Vues de la Terre, les positions des étoiles,
beaucoup plus éloignées que les planètes, semblent immuables
Représentation
géocentrique
du système
solaire
entouré par
la sphère
des étoiles fixes
Constellation d'Orion dans le célèbre manuscrit Suwar al-kawâkib al-thâbita
(Catalogue des étoiles fixes) de 'Abd al-Rahmân al-Sûfî
Représentation
héliocentrique
du système
solaire
entouré par
la sphère
des étoiles fixes
La Voie lactée et le centre galactique vus de Paranal
La Voie lactée et le centre galactique vus de Paranal
La Voie lactée et le centre galactique vus de Paranal
La structure de notre galaxie, la Voie Lactée
La structure de notre galaxie, la Voie Lactée
image composite mosaïque
NGC 4565 : une galaxie vue par la tranche
Le Tintoret, L'origine de la Voie lactée, 1570
Origine mythologique de la Voie lactée
La présence de la bande lumineuse de la Voie lactée dans le ciel nocturne a donné
lieu à de nombreuses interrogations dans de nombreuses civilisations, qui ont
souvent inclus la Voie lactée au sein de leur cosmogonie.
-  Le terme de « Voie lactée » nous provient de la mythologie grecque. Celle-ci
expliquait la présence de cette bande d’apparence laiteuse par la légende
d’Héraclès, héros mythologique né de l’union de Zeus et d’une mortelle, Alcmène.
Pour lui assurer l’immortalité, Zeus avait mis Héraclès encore nourrisson au sein
de son épouse Héra, profitant du sommeil de celle-ci, afin qu’Héraclès puisse
devenir immortel en s’abreuvant de son lait. En se réveillant, Héra aperçoit cet
enfant qui n’est pas d’elle et le repousse. Le lait qui jaillit encore de son sein se
répand alors dans le ciel en une traînée blanchâtre qui forme la Voie lactée.
- Le terme de « galaxie » trouve également sa racine dans cette légende, puisqu’il
est emprunté au latin galaxias, lui-même emprunté au grec γαλαξίας signifiant
« voie lactée » (en grec, γαλακτος signifie « lait »).
- Les interprétations mythologiques des autres civilisations, tout aussi fantaisistes,
sont évidemment radicalement différentes de celle-ci.
04.A.3
Astronomie mégalithique :
menhirs, dolmens, cromlechs
près de Plourin-Ploudalmezeau, Finistère
Menhir : monument
mégalithique, pierre
allongée dressée
verticalement
Les menhirs de
Kergadiou
Situés près de PlourinPloudalmezeau en
Bretagne, France
Le menhir dressé
mesure 9 mètres de
haut, alors que celui
qui est couché mesure
11 mètres
Menhir : monument
mégalithique, pierre
allongée dressée
verticalement
(1833 mot bas breton,
de men pierre et
hir longue)
Les menhirs de
Kergadiou
Situés près de PlourinPloudalmezeau en
Bretagne, France
Le menhir dressé
mesure 9 mètres de
haut, alors que celui
qui est couché mesure
11 mètres
près de Dol-de-Bretagne, Ille-et-Vilaine
surface taillée,
circulaire vers le haut,
carrée à la base
Menhir : monument
mégalithique, pierre
allongée dressée
verticalement
(1833 mot bas breton,
de men pierre et
hir longue)
près de Locmariaquer, Morbihan
Le menhir de
Champ-Dolent
Situé près de
Dol-de-Bretagne,
Ille-et-Vilaine
en Bretagne, France
Le menhir dressé
mesure 9,5 mètres de
haut, pèse 50 tonnes et
a été transporté sur
environ 4 km.
Le menhir brisé de Locmariaquer
dans le Morbihan en Bretagne, France
En tenant compte des 4 morceaux, le menhir mesurait 20 mètres de long,
pesait 200 tonnes et a été transporté sur environ 12 km.
près de Carnac, Morbihan
Dolmen : monument mégalithique, composé de pierres brutes agencées en forme de table gigantesque
(1805 du breton tol table et men pierre)
Alignements de menhirs de Kermario, Carnac, Morbihan, France
Dolmen : monument mégalithique, composé de pierres brutes agencées en forme de table gigantesque
Le Parc naturel régional des Causses du Quercy, au nord de Toulouse, France
Dolmen de Kermario, Carnac, Morbihan, France
Stonehenge, dont le nom signifie « les pierres suspendues », est un grand monument mégalithique
composé d'un ensemble de structures circulaires concentriques, érigé entre -2800 et -1100,
du Néolithique à l'âge du bronze. Il est situé à 13 km au nord de Salisbury.
Une des premières photographies de Stonehenge datant de juillet 1877
Carte postale de Stonehenge datant de 1895
Vue prise en 2008 sous le même angle montrant l’étendue des restaurations
Stonehenge 1ère période ~ 2800 ans BC ?
Un observatoire
solaire et lunaire
?
Création du talus circulaire et de la tranchée (diam. extérieur ~ 100 m), positionnement des 4 pierres
du rectangle, de la « Heel Stone » et creusement des 56 trous d’Aubrey (cercle de 87 m de diam.).
Stonehenge 2e période ~ 2800-2400 ans BC ?
Stonehenge 3e période a ~ 2400-1500 ans BC?
Les pierres bleues (~ 4 tonnes chacune) auraient peut-être dû former un double cercle central,
mais seulement environ 2/3 d’entre elles furent installées, puis enlevées pour d’autres usages.
Le fer à cheval central est constitué de 10 grandes pierres dressées (chacune ~ 8 m de long, ~ 50 tonnes)
Chaque paire étaient coiffée d’un linteau massif. Le cercle extérieur est constitué de 30 pierres
dressées (chacune ~ 25 tonnes) connectées par 30 linteaux (chacun ~ 7 tonnes).
Stonehenge 3e période a ~ 2400-1500 ans BC?
Stonehenge 3e période b ~ 2400-1500 ans BC?
Le fer à cheval central est constitué de 10 grandes pierres dressées (chacune ~ 8 m de long, ~ 50 tonnes)
Chaque paire étaient coiffée d’un linteau massif. Le cercle extérieur est constitué de 30 pierres
dressées (chacune ~ 25 tonnes) connectées par 30 linteaux (chacun ~ 7 tonnes).
Environ 20 pierres bleues sont positionnées en un arrangement ovale à l’intérieur du fer à cheval.
Des trous sont creusés en deux cercles concentriques (2×30) à l’extérieur du grand cercle de 30 pierres.
Stonehenge 3e période c ~ 2400-1500 ans BC?
Stonehenge,
dont le nom signifie
«les pierres suspendues»,
est un grand monument
mégalithique
composé d'un ensemble
de structures circulaires
concentriques, érigé entre
-2800 et -1100,
du Néolithique
à l'âge du bronze.
Il est situé à 13 km au
nord de Salisbury.
Finalement , le groupe ovale de 20 pierres bleues est démantelé pour être réarrangé sous la forme d’un
fer à cheval à l’intérieur du fer à cheval des grandes pierres. Les 60 pierres bleues restantes sont
réarrangées en un cercle intérieur au cercle des 30 pierres à linteaux.
Un des 3 trilithes encore debout
75 pierres « sarsen » venues
d’une carrière d’Avebury à 30 km
80 pierres « bleues » venues
des Preseli Mountains à 200 km
Liens avec
l’astronomie :
directions liées
aux levers et couchers
du Soleil et de la Lune
Oscillation annuelle des points de levers et de couchers du Soleil,
calculée pour la latitude de Stonehenge
Direction
du Soleil levant
au solstice d’été
Liens avec
l’astronomie :
directions liées
aux levers et couchers
du Soleil et de la Lune
A cause de l’angle variable entre le plan de l’orbite lunaire et la direction de l’axe
de rotation de la Terre, l’oscillation mensuelle des points de levers et de couchers
de la Lune varies entre 60° et 100° à la latitude géographique de Stonehenge,
Première structure construite par
les constructeurs de Stonehenge.
Les positions 91, 92, 93 et 94
constituent les quatre coins
d’un rectangle.
La droite de 91 à 94 coupe en
deux portions presque égales
la droite de 28 à la Heelstone.
Les grandes étapes de l’étude scientifique de Stonehenge
John Aubrey (1626 – 1697) était un antiquaire anglais et écrivain. Il passait
beaucoup de temps à la campagne, et en 1649 reconnut le premier dans les
rochers d’Avebury et de Stonehenge des vestiges mégalithiques, dont il dressa
le plan et dont il discute l'antiquité dans son recueil des Monumenta
Britannica. A Stonehenge, les trous d’Aubrey rappellent sa mémoire.
Alexander Thom (1894–1985) était un ingénieur écossais, principalement connu
pour ses études sur les monuments mégalithiques britanniques et bretons.
Gerald Stanley Hawkins (1928–2003) était un astronome anglais, auteur célèbre
pour ses travaux et son livre de 1965 sur l’archéoastronomie, dont ses travaux
sur Stonehenge.
Sir Fred Hoyle (1915 – 2001) était un astronome anglais, ayant grandement
contribué à la cosmologie et à la nucléosynthèse stellaire et cosmologique. Il a
rejeté la théorie du « Big Bang », dont le nom n’est qu’un terme facétieux et
méprisant inventé par lui pour déprécier un théorie cosmologique opposée à la
sienne, dite de « l’état stationnaire ». Il a écrit en 1976 un livre sur Stonehenge.
probablement
un observatoire
solaire et lunaire
mais
probablement
incapable
de prédire
les éclipses
lunaires et solaires
Douglas Heggie est un astronome anglais qui a écrit un livre critique sur le sujet.
Diodore de Sicile : historien et chroniqueur grec du Ier siècle av. J.-C.,
contemporain de Jules César et d’Auguste, né à Agyrium en Sicile au début de ce siècle,
auteur une œuvre considérable, l'une des plus riches d'informations sur l'Égypte antique,
la Grèce antique et la Rome antique. Sa Bibliothèque historique, fruit de 30 ans de travail,
couvre plus de mille ans d'histoire, des temps mythologiques à Jules César.
Il existe de très sérieuses et nombreuses
présomptions qui permettent de conclure que
Diodore de Sicile parle de Stonehenge
Il semblerait donc que déjà durant lʼAntiquité
notre humanité avait perdu toutes traces écrites
de ce quʼétait Stonehenge,
perdu toutes mémoires de ce qu’était sa finalité
Diodore de Sicile, Bibliothèque Historique, livre II, trad. Bernard Eck, Les
Belles Lettres, Paris, 2003.
Cérémonie de druides à Stonehenge célébrant le solstice d’hiver
21 juin 2007
Cérémonie de druides à Stonehenge célébrant le solstice d’hiver
21 juin 2007
Cérémonie de druides à Stonehenge célébrant le solstice d’hiver
John Constable (1776 – 1837)
Stonehenge en 1820
22 décembre 2009
John Constable (1776 – 1837)
Stonehenge en 1820
J. M. William Turner (1775 – 1851)
Stonehenge en 1828
Cromlech : (1785 du galois pierres en courbe) Enceinte de monolithes verticaux appartenant à l’âge de pierre
Stonehenge - an existing UNESCO Heritage site
900 cercles comme celui-ci dans le Royaume Uni
L’observatoire le plus ancien d’Europe ?
Vieux de 7000 ans environ
(2000 ans plus âgé que Stonehenge)
Situé dans la province de Saxe-Anhalt,
en Allemagne, près de la ville de Goseck,
à 180 km au sud-ouest de Berlin,
le cercle de 75 m de diamètre a été
repéré par avion au début des année 1990.
Constitué à l’origine de quatre cercles
concentriques, ses orientations majeures
prouvent son utilisation astronomique.
L’observatoire le plus ancien d’Europe ?
Vieux de 7000 ans environ
L’observatoire le plus ancien d’Europe ?
Vieux de 7000 ans environ
(2000 ans plus âgé que Stonehenge)
(2000 ans plus âgé que Stonehenge)
Le cercle de Goseck,
après les premières fouilles.
Le cercle de Goseck, tel qu’il apparaît maintenant, après reconstitution… !
Sarmizegetusa
Monument préhistorique
situé en Roumanie
L’axe de l’alignement
de pierres en forme
de fer à cheval
pointe vers la direction
où le Soleil se lève
au solstice d’hiver
Sarmizegetusa (Roumanie) était probablement le centre spirituel des Dacians
entre 100 BC et 106 AD, lorsque les romains conquirent cette région et détruisirent cette cité
Nabta Playa en Egypte
le plus ancien site mégalithique, vieux de plus de 6000 ans
Nabta Playa (situé à 90 km à l’ouest d’Abu Simbel),
près de la frontière avec le Soudan, est un grand basin géologique
qui a servi comme important centre de rassemblement des tribus nomades.
Nabta devint une zone habitable grâce à un changement climatique,
survenu en Afrique du Nord voilà environ 12’000 ans, essentiellement causé
par un décalage vers le Nord des moussons d’été.
Ce changement amena assez de pluies (10-15 cm par année) dans la région
de Nabta pour permettre de subvenir à la vie d’êtres humains et d’animaux.
Les premiers campements s’établirent durant une période
s’étalant entre - 9’000 et -7’300 ans. Les habitants de Nabta élevaient du bétail.
Ils utilisaient des récipients en céramique, considérés être parmi les plus anciens
trouvés en Afrique.
Nabta contient un nombre important de mégalithes dressés et couchés.
Ils comprennent des pierres tombales plates ainsi que des cercles de pierres qui
précèdent de plusieurs milliers d’années
Stonehenge (- 2800) et d’autres sites préhistoriques similaires.
Nabta Playa en Egypte
Nabta Playa en Egypte
le plus ancien site mégalithique, vieux de plus de 6000 ans
le plus ancien site mégalithique, vieux de plus de 6000 ans
découvert en 1974
voir Nature, 1998, Vol. 392, pp. 488-491
La grotte de Lascaux
un des plus beaux exemples d’art pariétal
04.A.4
Les premières cartes célestes
Il s’agit d’une des plus importantes grottes ornées paléolithiques, tant par le
nombre que par la qualité esthétique de ses œuvres. Les peintures et les gravures
ont des âges estimés entre environ 18 000 et 15 000 ans.
les Pléiades ?
les Pléiades ?
Disque de Nebra
Le disque de Nebra est un disque
qui a été mis au jour illégalement,
par des fouilleurs clandestins, en
juillet 1999 à Nebra-sur-Unstrut
en Saxe-Anhalt (Allemagne).
Ce disque de bronze, d'environ
32 cm de diamètre, pèse à peu
près 2 kg. Il daterait d'environ
1600 avant notre ère (transition
Bronze ancien/Bronze moyen).
Ce véritable trésor, constituant
avec d'autres objets un dépôt
culturel rare, est conservé au
Musée régional de Préhistoire
de Halle, en Allemagne.
Ce serait la représentation la plus ancienne de la voûte céleste jamais retrouvée.
les Pléiades ?
pleine Lune
ou Soleil ?
étoiles ?
pleine Lune
ou Soleil ?
croissant
de Lune ?
barque solaire ?
pleine Lune
ou Soleil ?
étoiles ?
barque solaire ?
étoiles ?
barque solaire ?
les Pléiades ?
horizon
coucher de
Soleil
les Pléiades ?
horizon
lever de
Soleil
croissant
de Lune ?
croissant
de Lune ?
04.A.5
Astronomie égyptienne
Nefertiti
(c. 1370 BC – c. 1330 BC)
épouse
du pharaon Akhenaton
Pergamon Museum Berlin
l’Egypte de l’Antiquité
Les pyramides de Gyseh
seules survivantes des 7 merveilles du monde de l’Antiquité
Pyramides de Khéops arrière plan (2528 av. JC),
de Khéphren milieu (2494 av. J.C) et
de Mykérinos avant plan (2472 av. J.C.)
Pyramide de Khéops (2528 av. JC),
la plus ancienne et la seule survivante des sept merveilles du monde de l’Antiquité
Les sept merveilles du monde
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Pyramide de Khéops Age : -2560 (+ 25 ans de travaux). Lieu : Memphis, Gizeh, Egypte. Utilité :
tombeau du Pharaon. Commanditaire : Khéops. Auteur : Hémiounou. Destin : encore debout, mais
parement disparu; exploitation partielle en carrière avant le XXe siècle.
Jardins suspendus de Babylone Age : VIe siècle av. J.-C. Lieu : Babylone (Irak). Utilité : jardin
d’agrément pour une princesse. Commanditaire : Sémiramis ou Nabuchodonosor II. Auteur : ?
Destin : disparus à partir du IIIe siècle av. J.-C., avec le déclin puis l’abandon de la cité.
Statue de Zeus olympien Age : -437 (+ 5 ans de travaux). Lieu : Olympie, Élide, Grèce. Utilité :
pour siéger au nouveau temple. Commanditaire : la cité des Éliens. Auteur : Phidias. Destin :
détruite lors d’un incendie en 475, à Constantinople où elle avait été transportée.
Mausolée d'Halicarnasse Age : -355 (+ 6 ans de travaux). Lieu : Halicarnasse, Carie, Turquie.
Utilité : tombeau du couple royal. Commanditaires : Mausole & Artémise II. Auteur : Pythéos de
Priène. Destin : détériorations à partir du IVe siècle (guerres et intempéries) ; au XIe siècle,
enlisement, puis exploitation en carrière pour des défenses militaires à partir du XIVe siècle.
Temple d'Artémis Age : -340 (+ 1 siècle de travaux). Lieu : Éphèse, Lydie, Turquie. Utilité :
remplacement d’un temple détruit. Commanditaire : la cité d'Éphèse. Auteur : sur les plans du
précédent temple dû à Chersiphron. Destin : Pillage et incendie au IIIe siècle par les Scythes.
Partiellement relevé. Puis, abandon du culte et exploitation en carrière vers la fin du IVe siècle.
Colosse de Rhodes Age : -303 (+ 12 ans de travaux). Lieu : Rhodes, Grèce. Utilité : en souvenir
du siège de la ville levé par Démétrios Ier Poliorcète (-304). Commanditaire : la ville de Rhodes.
Auteur : Charès de Lindos. Destin : détruit lors du tremblement de terre de -224 (cassé au niveau
des genoux) ; puis enlèvement des débris en 653.
Phare d'Alexandrie Age : -290 (+ 10 ans de travaux). Lieu : île de Pharos, Alexandrie, Egypte.
Utilité : aide à la navigation. Commanditaire : Ptolémée Ier. Auteur : Sostrate de Cnide. Destin :
troisième étage plusieurs fois restauré à la suite de séismes. Dégradation progressive et ruine au
XIVe siècle ; enfin exploitation en carrière pour des défenses militaires à partir de 1477.
Les sept merveilles du monde
La pyramide de Khéops en quelques chiffres :
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Structure de la pyramide de Khéops
Base de la pyramide : 440 coudées royales anciennes, soit environ 230,5
mètres. Valeurs empiriques d'aujourd'hui au sud :
230,454 m ; nord : 230,253 m ; ouest : 230,357 m ; est : 230,394 m ;
Hauteur initiale : 280 coudées royales anciennes, soit environ 146,7 mètres,
mais sa hauteur réelle n'est aujourd'hui que 137 mètres seulement ;
Périmètre : 922 m ;
Surface : 53 056 m² ;
Volume : 2 592 341 m³ ;
Masse : 5 000 000 t ;
Orientation : faces orientées sur les quatre points cardinaux (erreur : ~ 3') ;
Masse par bloc : chaque bloc de pierre calcaire polie pèse en moyenne 2,5 t
Structure de la pyramide de Khéops
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L’entrée principale (1) de la pyramide, située sur la face nord de la pyramide à
une hauteur de 15,63 mètres
On accède aujourd'hui aux infrastructures par la percée (2) qu'effectua le calife
Al-Mamoun en 820. Le revêtement lisse de la pyramide était encore en place à
cette époque et masquait le dispositif de fermeture antique. Elle fut creusée
quelques mètres sous la véritable entrée et débouche sur le couloir ascendant
(3), juste derrière les blocs bouchons.
La descenderie (4), couloir descendant, incliné de 26°26'46" et long de 105
mètres, menant à la chambre souterraine (5).
Le couloir ascendant (6) mène à la chambre « de la reine » (7) par le couloir
horizontal (8).
La grande galerie (9) est l'élément architectural le plus impressionnant et le
plus élaboré de l'Ancien Empire. Son extrémité supérieure donne sur une
antichambre (11) menant à la chambre « du roi » (10). Cette antichambre
comportait un système de fermeture avec herses obstruant le passage mais
aujourd'hui disparues.
De la chambre « de la reine » (7) comme de la chambre « du roi » (10), deux
conduits dits de ventilation s'élèvent vers les faces de la pyramide.
La grande
pyramide
de Khéops
et
les alignements
astronomiques
dépendent
de la précession
des équinoxes
La grande pyramide : un observatoire astronomique ?!?!
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La direction de l’étoile Alnitak (ζ Orion) dans la constellation d’Orion
Le couloir de ventilation sud de la chambre « du roi » est incliné suivant un
angle de 45° par rapport à l'horizontal. Ceci indique une direction vers un point
du ciel dont l'altitude est égal à 45° alors que l'altitude de l'étoile Alnitak, à
cette époque était de 44°23' à son passage au méridien. Un petit écart de moins
de 1° ne permettait cependant pas d'avoir une visée directe de l'étoile.
La direction de l’étoile Sirius dans la constellation du Grand Chien
Une autre théorie affirme que le conduit de ventilation sud de la chambre « de
la reine » pointait l'étoile Sirius qui, à l'époque avait une altitude à sa
culmination de 37°10’. Or ce conduit, incliné de 38°28’, pointe une position
différente de Sirius de plus d'un degré.
Toutes les étoiles du ciel, sauf l'étoile polaire, ont un mouvement apparent dû à
la rotation de la Terre en 24 h. Ce mouvement implique que, si une étoile
(Alnitak ou Sirius) était effectivement visée, ce n'était le cas que durant
quelques dizaines de secondes. Enfin, si l'intention des constructeurs était de
viser ces étoiles, il faut noter que les conduits de la chambre « de la reine » ne
sont pas parfaitement rectilignes ; de surcroit ils sont bouchés au niveau de la
chambre et s'arrêtent à quelques mètres de la surface du monument, rendant
toute observation impossible.
Le calendrier d'Eléphantine
Le calendrier d'Eléphantine (près d'Assouan) conservé au Louvre et découvert
par l'égyptologue français Auguste Mariette en 1851.
Il aurait été gravé sous le règne de Thoutsomis Ier vers 1450 av.JC.
Le calendrier d'Eléphantine
Zodiaque du temple de Denderah
Le début des inondations dues à la crue du Nil correspondait avec le lever héliaque
de Sothis (Sirius), étoile représentée ici dans le cercle rouge.
Le Zodiaque de Dendéra, Epoque ptolémaïque, règne de Cléopatre VII, 50 avant J.-C.
http://www.louvre.fr/
L'apparition de l'étoile constituait un repère indispensable en raison d’un décalage croissant entre l’année
civile de 365 jours et l’année solaire de 365,25 jours.
Zodiaque du temple de Denderah
Zodiaque du temple de Denderah
constellations
zodiacales
Sirius
constellations
circumpolaires
liste
de
36
décans
Orion
dieux à
tête de
faucon
symbolisant
l’éternité
une des
4 déesses
soutenant
un des
4 piliers
de
l’univers
Zodiaque
du temple de
Denderah
Zodiaque
du temple de
Denderah
Vivant Denon
published the
first drawing of
the Zodiac in
his Voyage
dans la Basse
et la Haute
Égypte (Paris,
1802). Since
the zodiac was
on the ceiling
of a dark
chapel, he had
to lie on his
back and draw
by candlelight.
Color
lithograph of
the Dendera
zodiac,
Landgraf
Karl, La
pierre
zodiacale du
temple de
Dendérah.
(Copenhagen,
1824).
Le Zodiaque de Dendéra
Le Zodiaque de Dendéra
(Epoque ptolémaïque, règne de Cléopatre VII, 50 avant J.-C.)
Une configuration astronomique bien datée
Les cinq planètes connues alors sont associées avec certains signes zodiacaux : Vénus appelée "ledieu-du-matin" derrière le Verseau, Jupiter "Horus-qui-dévoile-le-mystère" près du Cancer, Mars
"Horus-le-rouge" sur le dos du Capricorne. Mercure s'appelle "l'Inerte" et Saturne "Horus-letaureau". Leur disposition parmi les constellations du ciel ne se reproduit à l'identique que tous les
mille ans environ ; celle-ci a pu être datée précisément entre le 15 juin et le 15 août 50 avant J.-C.
par un astro-physicien. Deux éclipses ont été représentées à l'endroit précis où elles se sont
produites. L'éclipse solaire du 7 mars 51 est figurée sous l'aspect de la déesse Isis retenant un
babouin par la queue, c'est-à-dire empêchant la Lune, sous la forme du dieu Thot, de cacher le
Soleil. L'éclipse lunaire du 25 septembre 52 est un oeil - oudjat (qui signifie "être intact"), car une
éclipse lunaire a toujours lieu à la pleine lune.
Monument célèbre entre tous, le Zodiaque trouble les esprits contemporains, qui y
cherchent un reflet des croyances astrologiques actuelles. En réalité, ce bas-relief
représentait le paysage d'un ciel nocturne au plafond d'une chapelle où étaient célébrés
les mystères de la résurrection du dieu Osiris dans le temple d'Hathor à Dendéra.
Un plafond décoré d'une image du ciel
Cette dalle de grès provient du domaine dédié aux déesses Hathor et Isis à Dendéra. Elle
appartenait au plafond de l'une des chapelles consacrées aux cérémonies de la résurrection
d'Osiris, édifiées sur le toit du grand temple d'Hathor.
La voûte céleste est représentée sous la forme d'un disque soutenu par quatre femmes, aidées par
des génies à tête de faucon. Sur son pourtour, 36 génies ou "décans" symbolisent les 360 jours de
l'année égyptienne. A l'intérieur de ce cercle se trouvent des constellations au nombre desquelles
figurent les signes du Zodiaque. Pour la plupart, leur représentation reste proche de leur
désignation actuelle. On peut ainsi facilement reconnaître le Bélier, le Taureau, le Scorpion, le
Capricorne. D'autres ont une iconographie plus égyptienne : le Verseau est représenté comme le
dieu de l'inondation Hâpy tenant deux vases d'où jaillit de l'eau. Au centre se trouvent les
constellations du ciel du Nord, dont la Grande Ourse, sous la forme d'une patte avant de taureau.
Une déesse hippopotame en face de la Petite et de la Grande Ourse figure la constellation du
Dragon.
Le Zodiaque, une illustration à l'égyptienne ?
Transporté en France en 1821 avec l'autorisation du Pacha d'Egypte Méhemet Ali, le Zodiaque de
Dendéra est un des plus célèbres monuments égyptiens conservés en France.
Il doit être interprété comme une carte du ciel et non comme un horoscope géant ou un outil
astrologique perpétuel. Toutefois, les Egyptiens croyaient que certaines constellations et décans
pouvaient avoir une influence néfaste sur le destin ou la santé.
Les représentations des signes du zodiaque, tels qu'ils sont encore utilisés, n'apparaissent en
Egypte qu'à partir de l'époque gréco-romaine. Ce monument reflète la façon dont s'est formalisée
la fusion d'éléments culturels égyptiens avec des théories astronomiques et astrologiques
babyloniennes et grecques. Cette fusion résulte des déportations conduites par les Assyriens au 8e
siècle avant J.-C. et les Babyloniens au 6e siècle avant J.-C., ainsi que des invasions perses et
grecques des 6e et 4e siècle avant J.-C.
Nature Vol. 465
3 June 2010 p. 551
04.A.6
Astronomie
mésopotamienne
Le récent éveil de l’humanité
Pendant plusieurs millions d'années, les hommes ont été des nomades vivant de la
cueillette, de la pêche et de la chasse. Vers 8000 avant J.-C., dans le Croissant
fertile, région du Moyen-Orient s'étendant entre la mer Morte et le golfe Persique,
en passant par le sud de la Turquie actuelle, ils développent une agriculture et se
sédentarisent. Ce changement de mode de vie déclenche la « révolution
néolithique », caractérisée par la constitution des premiers villages, peu à peu
fortifiés, l'essor de la poterie, du tissage et de la métallurgie, et la mise en place
de systèmes d’irrigation. Des premiers échanges commerciaux se développent
entre les communautés villageoises. Le commerce et la comptabilité, qui
nécessitent des traces écrites, entraînent la naissance d'une écriture cunéiforme,
consistant en des symboles tracés sur des plaquettes d'argile. Contemporaines de
cette invention fondamentale, des entités politiques se développent en pays de
Sumer, qui donnent lieu à la création de cités-États, telle Our. Leurs souverains
élaborent des codes juridiques qui sont transcrits sur des stèles. Vers 1200 avant
J.-C., les Phéniciens mettent au point le premier alphabet. À la fin du VIe s.
avant J.-C., les Perses de Cyrus II mettent fin à la civilisation mésopotamienne.
Empire
mésopotamien
IXe -VIIe s. BC
domine l'Orient
L'expansion
maximale
de l'Assyrie
L'histoire de
l'Assyrie
commence avec
celle de la cité
d'Assour. Le
terme d'Assyrie est
la dénomination
grecque du « pays
d'Assour ». État
guerrier, il célébre
ses mythes et ses
conquêtes dans
une architecture
colossale.
Mésopotamie
! principaux
sites
archéologiques
−
frontières
de l’Iraq
actuel
Le lointain éveil de la science
La science astronomique s’éveille lorsque les êtres humains découvrent
que le caractère répétitif de certains phénomènes célestes,
tels que les mouvements du Soleil, de la Lune et des planètes,
offre la possibilité de les prévoir avec précision en élaborant des modèles.
La conception de théories mathématiques abstraites constitue un premier pas
vers l’élaboration de la science moderne.
C’est à Babylone que ces premiers modèles astronomiques ont vu le jour.
dès 8’000 av. J.-C. les Sumériens s’installent ;
les empereurs se succèdent, dont Hammurabi
qui établit Babylone comme capitale de son empire ;
dès 800 av. J.-C. les Assyriens envahissent du nord,
suivis vers 600 av. J.-C. par les Chaldéens ;
suivent ensuite par les Perses au VIe siècle, puis les Grecs au IVe av. J.-C.
La porte d’Ishtar
La porte d’Ishtar
Une des huit portes de la cité
intérieure de Babylone.
Elle fut construite au nord
de la cité aux alentours
de -575 sur ordre du roi
Nabuchodonosor II
Une des huit portes de la cité
intérieure de Babylone.
Elle fut construite au nord
de la cité aux alentours
de -575 sur ordre du roi
Nabuchodonosor II
(v. 630 – 562 av. J.-C.),
souverain de Babylone
entre 605 av. J.-C. et 562 av. J.-C.
Il doit sa renommée à la conquête
de Jérusalem et du royaume de Juda
dont la Bible se fait écho.
Cette porte est dédiée à
la déesse éponyme Ishtar.
Pergamon Museum Berlin
(v. 630 – 562 av. J.-C.),
souverain de Babylone
entre 605 av. J.-C. et 562 av. J.-C.
Il doit sa renommée à la conquête
de Jérusalem et du royaume de Juda
dont la Bible se fait écho.
Cette porte est dédiée à
la déesse éponyme Ishtar.
Reconstitution libre
détails de la porte d’Ishtar
Une des huit portes de la cité intérieure de Babylone. Elle fut construite au nord
de la cité aux alentours de -575 sur ordre du roi Nabuchodonosor II.
Cette porte est dédiée à la déesse éponyme Ishtar.
Ruines de Babylone en 1932
La grande ziggourat d’Ur en Chaldée
temple des anciens babyloniens, en forme de pyramide à étages,
qui portait un sanctuaire sur son sommet et servait à l’observation des astres
Ruines des jardins suspendus de Babylone
Date du 21e siècle av. J.-C., restaurée par le roi Nabonidus qui règne de 556 à 539 av. J.-C.
Les fouilles des années 1920s à 1930s conduites par Sir Leonard Woolley sont enfouies
lors des reconstructions des façades et des escaliers ordonnées par Saddam Hussein dans les années 1980s.
La ziggourat d’Ur en Chaldée
temple des anciens babyloniens, en forme de pyramide à étages,
qui portait un sanctuaire sur son sommet et servait à l’observation des astres
(reconstitution libre)
La ziggourat d’Ur en Chaldée
vue d’avion des restes de la ziggourat de Babylone
la Tour de Babel de la Genèse biblique
La ziggourat d’Ur en Chaldée, après le 20 mars 2003 …
maquette de la ziggourat de Babylone, la Tour de Babel de la Genèse biblique
(reconstitution libre)
EPFL - GM
La tour de Babel (1563)
• 
• 
150
Huile sur bois de chêne 108 x 156 cm
Code de Hammurabi,
roi de Babylone
Le Code de Hammurabi
est l'emblème
de la civilisation
mésopotamienne.
La haute stèle de basalte
érigée par le roi de
Babylone au XVIIIe
siècle av. J.-C. est une
oeuvre d'art, un ouvrage
historique et littéraire et
le recueil juridique le plus
complet de l'Antiquité,
antérieur aux lois
bibliques. Transporté par
un prince du pays voisin
d'Élam en Iran, au XIIe
siècle av. J.-C.,
le monument fut exposé
sur l'acropole de Suse
au milieu d'autres chefsd'oeuvre mésopotamiens
prestigieux.
Kunsthistorisches Museum Wien
• 
• 
détails d’écriture cunéiforme sur la stèle
Code de Hammurabi,
roi de Babylone
Le Code de Hammurabi
est l'emblème
de la civilisation
mésopotamienne.
La haute stèle de basalte
érigée par le roi de
Babylone au XVIIIe
siècle av. J.-C. est une
oeuvre d'art, un ouvrage
historique et littéraire et
le recueil juridique le plus
complet de l'Antiquité,
antérieur aux lois
bibliques. Transporté par
un prince du pays voisin
d'Élam en Iran, au XIIe
siècle av. J.-C.,
le monument fut exposé
sur l'acropole de Suse
au milieu d'autres chefsd'oeuvre mésopotamiens
prestigieux.
Une des premières écritures
dite cunéiforme,
déchiffrée au XIXe siècle
tablettes d’argile, fragiles : seules env.
1500 tablettes comportant des mentions
astronomiques nous sont parvenues.
Ci-contre, la plus ancienne des
tablettes astronomiques connues,
dite tablette de Vénus,
date du règne d’Ammisaduqa
(XVIIe siècle av. J.-C.),
roi de Babylone,
arrière-petit-fils de Hammurabi.
Elle comporte 59 présages basés sur
la première et la dernière visibilité
de la planète Vénus.
Copie de l’original, copie réalisée à Ninive
au VIIe siècle av. J.-C. !!
Tablette « Enuma Anu Enlil »
La plupart des tablettes astronomiques
sont plus récentes
Elles datent de 650 av. J.-C à 50 av. J.-C.
Elles rapportent des observations systématiques du ciel,
des prédictions d’observations, ainsi que des méthodes afin d’aboutir à ces prédictions.
On y trouve les durées des mois (29 ou 30 jours du calendrier lunisolaire),
la durée du jour au milieu du mois considéré, les dates des solstices et des équinoxes,
le lever héliaque de Sirius, les durées entre levers et couchers de Lune et de Soleil,
les conjonctions de la Lune avec des étoiles « normales », 30 étoiles servant de référence.
Sont mentionnées les descriptions précises d’éventuelles éclipses de Soleil
(jour, heures et durée, étoiles et planètes visibles durant l’éclipse, étoiles qui culminent
à ce moment-là, direction et force du vent) ainsi que des éphémérides planétaires
(positions à certaines dates, première et dernière visibilité, points stationnaires,
oppositions, conjonction avec des étoiles « normales », direction du mouvement,
direct ou rétrograde), les comètes et les météores observés.
Les deux principales sources écrites qui ont aidé à notre construction du savoir
mésopotamien sont l’ensemble Enuma Anu Enlil et la tablette Mul Apin.
Tablette « Mul Apin »
Doit son nom à la première constellation
qui y est rapportée.
Doit son nom à ses trois premiers mots :
« Quand les dieux Anu et Enlil »
Constitue un ensemble de 7000 présages
répartis sur 70 tablettes : dont
22 pour la Lune, 18 pour le Soleil,
5 pour Vénus, 4 pour Mars,
2 pour Jupiter, 3 pour les orages et
une tablette pour les Pléiades.
Constitue le premier
grand catalogue stellaire.
Elle date de 1100 av. J.-C. mais fait état
d’un savoir beaucoup plus ancien.
Les constellations sont groupées
en 3 chemins :
le chemin d’Anu (équateur céleste),
d’Enlil (au nord de l’équateur) et
d’Ea (au sud de l’équateur).
La plupart de ces constellations
sont encore utilisées de nos jours.
Un zodiac dès le IIe millénaire
•  Dès le IIe millénaire av. J.-C., les Mésopotamiens élaborent un zodiac
sur le « Chemin de la Lune », qui correspond plus ou moins à l’écliptique,
le « Chemin du Soleil ». Il comportait au départ 17 ou 18 constellations,
mais ce nombre se réduit à 12 constellations au Ve siècle av. J.-C.
pour se modifier encore au milieu du Ve siècle av. J.-C.
En effet, les signes du zodiac font leur apparition : il s’agit de douze intervalles
égaux de l’écliptique, de 30 degrés d’arc chacun.
La précession des équinoxe, qui entraîne la voûte céleste, provoque un décalage
d’environ un signe en 2000 ans.
• 
Alors que les Grecs auront tendance tendance à utiliser la géométrie,
les Mésopotamiens élaborent des théories purement arithmétiques,
en se basant sur un système sexagésimal
(en base 60, alors que notre système décimal est en base 10)
dont il nous reste la division du cercle en 360 = 6 × 60 parties appelées degrés,
chacune étant divisées en 60 minutes d’arc, divisées à leur tour en 60 secondes d’arc.
La durée du mois lunaire
• 
Mois sidéral : un mois lunaire sidéral correspond à la période que met la Lune
pour que, vue de la Terre, elle retrouve la même position par rapport aux
étoiles sur la sphère céleste. Le mois lunaire sidéral vaut ~ 27,321661 jours.
• 
Mois synodique : un mois lunaire synodique correspond à l'intervalle entre
deux nouvelles Lunes consécutives. Une nouvelle Lune se produit lorsque la
Lune et le Soleil, vus depuis le centre de la Terre, possèdent la même longitude
écliptique. Le mois synodique vaut ~ 29,530589 j.
• 
Mois anomalistique : un mois lunaire anomalistique est l'intervalle de temps
entre deux périgées de la Lune, c'est-à-dire le point de son orbite le plus proche
de la Terre. Le mois anomalistique vaut en moyenne ~ 27,554550 j.
• 
Mois tropique : un mois lunaire tropique est le temps mis par la Lune pour
retrouver la même longitude écliptique. Le mois tropique vaut ~ 27,321582 j.
• 
Mois draconitique : un mois lunaire draconitique est la période entre deux
passages de la Lune au même nœud de son orbite ; les nœuds sont les points où
l'orbite lunaire coupe le plan de l'orbite de la Terre. Un mois draconitique vaut
en moyenne 27,212221 j.
Les progrès de la connaissance astronomique
dans le monde entier et en particulier
en Mésopotamie, en Egypte et en Grèce
s’effectuent en parallèle et en collaboration
avec de constants échanges d’informations
générés par les voyages et les invasions
L’observation de cycles dans le ciel
• 
Les Mésopotamiens remarquèrent que :
- 242 mois draconitiques valent : 6585,32 jours
- 223 mois synodiques valent : 6585,36 jours.
Ainsi après une période de 18 ans 11⅓ jours, la configuration Lune-Soleil et
les éclipses se répètent dans le même ordre dans le même laps de temps. Ce
cycle est appelé Cycle du Saros.
• 
Les Mésopotamiens remarquèrent également que :
dix-neuf années tropiques et 235 mois synodiques ne diffèrent que de 2 h ;
donc au bout de dix-neuf ans, les mêmes dates de l'année correspondent avec
les mêmes phases de la Lune. Ce cycle est appelé Cycle de Méton.
Des écrits cunéiformes indiquent que ce cycle était connu en Mésopotamie
dès le VIe siècle av. J.-C. Le nom cycle de Méton provient de l'astronome grec
Méton qui, aux environs de 432 av. J.-C., remarqua cette périodicité, comme le
fit l'astronome chaldéen Kidinnu vers 380 av. J.-C.

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