Palexpo Les fournisseurs de l`horlogerie s`exposent
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Palexpo Les fournisseurs de l`horlogerie s`exposent
12Economie Tribune de Genève | Mercredi 6 juin 2012 Le Chiffre Culture du cacao Luxe «L’Espagne ne peut techniquement pas faire l’objet d’un sauvetage» 612 En danger Un bon filon européen REUTERS Il a dit Cristobal Montoro Ministre espagnol du Budget C’est, en millions de francs, la valeur des exportations suisses vers l’Ukraine en 2011, alors que les importations se sont élevées à 62 millions de francs. Le vieillissement des vergers et les effets du changement climatique, entre autres périls, menacent le cacao dans le monde, ont dit hier à Abidjan les chercheurs de l’Alliance des pays producteurs (Copal). Palexpo Les fournisseurs de l’horlogerie s’exposent Un salon consacré à la sous-traitance horlogère, mais aussi micro-technologique et médicale, s’est ouvert à Genève Richard Etienne Le salon EPHJ-EPMT-SMT ne cesse de croître. Avec 664 exposants présents à Palexpo, il affiche une croissance insolente: 16% de plus que l’an dernier. Son record. La manifestation compte chaque année depuis dix ans plus d’exposants. Quelque 550 sociétés avaient déjà fait le déplacement à Lausanne où se déroulait le salon l’an dernier. Le nombre de visiteurs augmente également: ils sont 13 000 à s’être inscrits, contre 11 000 en 2011. La venue à Palexpo, bien que contrainte (lire ci-contre), a fait du bien. Le plus important événement professionnel suisse consacré à la soustraitance horlogère, médicale et microtechnologique peut désormais compter sur des locaux spacieux et pratiques. Le salon ne cherchera plus à grandir à l’avenir, disent ses organisateurs, qui estiment avoir atteint un seuil au-delà duquel la manifestation risque de «perdre sa convivialité, une de ses forces». Il y a pourtant de la place. Selon son cofondateur André Colard, la soustraitance horlogère helvétique comprend quelque 3000 sociétés dont 430 sont présentes à Palexpo du 5 au 8 juin. Peu de grands noms. L’univers des sous-traitants est méconnu, les marques qui les sollicitent évitant de dire que leurs montres ne sont pas entièrement conçues intra muros. Ces sociétés diverses, des start-up aux multinationales, se spécialisent dans des domaines variés, de la programmation de logiciels informatiques à la conception de cadrans dans des alliages inédits en passant par le décolletage ou la fonte. Olivier Senger et André Colard ont lancé le salon en 2002. Les premiers temps sont entièrement consacrés à l’horlogerie. L’événement s’intitule alors EPHJ (Environnement professionnel horlogeriejoaillerie). En 2007, un nouvel acronyme vient s’ajouter au premier: EPMT (Environnement professionnel microtechnologies), Les cofondateurs Olivier Saenger (à gauche) et André Colard (deuxième depuis la droite) se sont adressés aux médias avant de lancer officiellement le salon hier en milieu de journée. MAURANE DI MATTEO Concurrence houleuse avec Lausanne Deux organisations proposent cette année des salons consacrés à la sous-traitance horlogère en Suisse romande, celui de Genève et LausanneTec, qui s’est tenu dans la capitale vaudoise en mai dernier. Ce dernier, propriété du groupe MCH (qui organise BaselWorld), dit avoir voulu racheter le salon EPHJ-EPMT-SMT pour plusieurs millions de francs. «Ils ont proposé une somme mais elle était si ridicule qu’il était impossible qu’on entre en matière et leur approche était différente de la nôtre», tonne Christophe Lamps, porte-parole du salon genevois, qui a du coup dû déménager à Palexpo. Deux salons, c’est intenable, selon une association censée représenter les sous-traitants horlogers, Horloexpo, qui a vu le jour pour les inciter à choisir. Elle devrait se prononcer en juillet. En attendant, les exposants semblent avoir tranché. Palexpo accueille actuellement 664 exposants, ce qui est nettement mieux que prévu, et 13 000 visiteurs, contre quelque 170 et 3000 pour LausanneTec. MCH avait pourtant dans un premier temps annoncé avoir attendu entre 300 et 400 exposants et 5000 visiteurs. R.ET. puis un troisième l’an dernier, SMT (Swiss Medical Technologies). Pour les fondateurs, les synergies entre ces secteurs sont naturelles, elles permettent des échanges propices aux collaborations. Le salon, qui a du coup depuis cette année un nom imprononçable, entend favoriser la rencontre entre des sociétés renommées et des jeunes pousses. Pour André Colard, qui compte 45 ans d’expérience dans la soustraitance horlogère, les synergies sont essentielles tant les métiers, dans ses branches, se rapprochent les uns des autres. «La céramique, qui vient pourtant d’ailleurs, est largement utilisée dans l’horlogerie. Le laser, permettant de découper ou de souder n’est pas, lui non plus, issu du milieu. L’acier Inox 316L, privilégié des montres, vient du monde médical», dit-il. Le fondateur estime que l’utilisation de nouvelles matières ou techniques peut exiger de grands investissements et qu’il vaut souvent mieux collaborer. D’où l’importance de ses services, dit-il. La manifestation propose pour la première fois un Grand Prix des exposants et lance un label, le Poinçon de Genève. Des tables rondes et des ateliers sont organisés, notamment Actes’Industries, des débats organisés par les milieux industriels du canton et soutenus par les autorités genevoises. Ces dernières, ainsi que le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, soutiennent moralement, selon les propos de ce dernier, «cette plateforme unique en Europe pour favoriser ces échanges d’expertise». La tenue de l’événement à Palexpo est, selon ses organisateurs, partie pour durer. Pour ce faire, ils envisagent une grande mesure: changer le nom du salon dès l’an prochain. PUBLICITÉ LL.M. LL.M. Banking Tax &Finance Anne HÉRITIER LACHAT Présidente de la FINMA Professeure à l’Université de Genève Contrôle qualité Grande conférence publique Examen des propositions Le banquier, le client et le regulateur : un triangle infernal ? La direction de Merck Serono se donne jusqu’au 19 juin pour étudier les propositions des employés jeudi 7 juin 2012, 18h15, Uni Mail llm-bank.ch llm-tax.ch Commencée le 25 avril, la période de consultation des employés de Merck Serono s’est terminée avant-hier. La direction se donne jusqu’au 19 juin pour étudier les propositions du personnel visant à sauver les emplois du site genevois. Elle prendra une décision définitive sur le plan de restructuration le 19 juin. Quant aux employés, ils ont débrayé hier durant une heure pour exiger que la direction se penche sérieusement sur leurs propositions. F.V. Les griffes européennes représentent 70% du marché du luxe, qui va poursuivre sa forte croissance ces deux prochaines années. Le poids du marché mondial du luxe, en milliards de francs 2012 2014 (prévision) 1350 1447 SOURCE: AFP Stations-services: Socar s’allie avec Migrolino La compagnie pétrolière d’Azerbaïdjan a passé un accord avec le géant orange pour exploiter en commun leurs points de vente Migros s’allie à la société pétrolière d’Azerbaïdjan, Socar. Sa filiale Migrolino va ainsi disposer de 55 nouvelles boutiques et renforcer sa position sur le marché de la nourriture prêt-à-servir (convenience food). Ce contrat de franchise soulève les critiques d’Amnesty International. Socar Energy Switzerland avait acquis en 2011 Esso Suisse et son réseau de 170 stations-services. Il a maintenant signé un contrat de «master franchise» avec Migrolino, qui porte sur 55 boutiques de taille importante gérées jusqu’ici de manière autonome. Les premières stations-services – qui resteront propriété de Socar – avec shops Migrolino devraient ouvrir cet automne. Elles seront gérées par l’organisation de magasins de Socar, indique Migros. Le réseau Migrolino comprendra alors 230 points de vente. «Les stations exploitées sous l’enseigne Esso en Suisse sont très bien situées. Elles compléteront le réseau Migrolino actuel», écrit Ernst Dieter Berninghaus, chef du département Commerce de Migros. Les prix pratiqués seront ceux des supermarchés Migros. Migrolino couvrira la plupart des produits et des catégories, avec notamment un rayon gastronomie, boulangerie et café. Socar 55 boutiques de Socar deviennent des shops Migrolino. DR proposera pour sa part des produits et services haut de gamme concernant tant les carburants que les produits au détail. La compagnie pétrolière d’Azerbaïdjan a fait parler d’elle récemment lorsqu’elle est apparue comme l’un des principaux mécènes du Festival de jazz de Montreux. Amnesty International, section suisse, avait dénoncé cet «embarrassant sponsor», accusé de violations des droits de l’homme. Amnesty a jugé hier «regrettable» la collaboration de Migros avec Socar vu la situation actuelle dans ce pays, selon la porte-parole de l’ONG, Stella Jegher. Elle a dit espérer que Migros profitera de son statut de partenaire de Socar pour s’activer en faveur des droits de l’homme. En avril, une lettre avait été envoyée dans ce sens à Herbert Bolliger, CEO de Migros. ATS Ventes de voitures un peu freinées en mai Pour la première fois depuis un an, les immatriculations sont en recul en Suisse. Mais le marché est toujours nettement positif Les Suisses, qui roulent depuis des mois à contresens du marché européen, ont un peu levé le pied au mois de mai. Pour la première fois depuis environ une année, les ventes ont légèrement reculé, de 1,7%, a indiqué hier auto-suisse, l’association des importateurs suisses d’automobiles. Cette dernière reste toutefois confiante, car les ventes depuis le début de l’année sont encore de 5,4% supérieures à celles de la même période de 2011. Une année qualifiée d’extraordinaire puisque le record de 1989 avait été nettement dépassé, avec un total 318 958 véhicules vendus. Le mois de mai est marqué par un grand nombre de jours fériés, comme l’a fait remarquer le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), qui déplore de son côté une chute de plus de 16% des ventes en mai et de 17,2% sur les cinq premiers mois de l’année. Même les Allemands ont enregistré une baisse sensible (–4,8%) le mois dernier, alors qu’ils sont toujours en progression sur l’année (+0,3%)! Le marché européen continue donc de souffrir terriblement. L’Espagne enregistre un recul de plus de 8% des ventes entre janvier et la fin de mai par rapport à 2011, tandis que l’Italie fait un score encore plus mauvais sur cette période (–18,9%) que la France qui avait limité les dégâts l’an dernier. «A la fin de 2011, nous avions prévu des ventes en dessous de 300 000 pour 2012. Une évolution normale, car 2011 était exceptionnelle. Or, si nous avons un petit coup de frein en mai, les cinq premiers mois de l’année restent très bons», commente Andreas Burgener, directeur d’auto-suisse. Selon lui, les clients suisses ont compris que la situation est toujours très favorable à l’acquisition d’un véhicule en raison des offres proposées grâce au franc fort et aux taux de leasing très avantageux. La suite de l’année laisse toutefois entrevoir quelques incertitudes sur le marché automobile suisse, pas seulement à cause de l’environnement conjoncturel. Le durcissement des normes antipollution dès le 1er juillet pourrait gonfler les ventes du mois de juin au détriment des mois suivants. Mais cela reste de la «spéculation», admet Andreas Burgener. Le franc fort, lui, ne devrait pas faire faux bond de sitôt. Jean-Marc Corset