pawòl gwada
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pawòl gwada
Dédicaces Ce recueil est le fruit de ma passion qui chaque jour grandit en mon for. Je le dédie à mes enfants : «Tata », « Cynou », « Bibi », et petits enfants : « Soso », « Poupett », « Taïnou », « Loulou » en leur disant : « quoiqu’il advienne, je serai toujours là pour vous… car je vous aime profondément, Jusqu’à mon dernier « soupir », et encore, bien au-delà… » Et même si un jour, Je m’en vais de ce pas Courir jusqu’au trépas, Qu’il demeure une trace Et que rien ne s’efface Car c’est tout mon amour Que je clame en ces vers ; Ce sont mes émotions, Tous mes ressentiments, Mais aussi, je vous chante Les mœurs ou la beauté De notre paradis, La belle Guadeloupe Rebaptisée « GWADA ». « Colyn » Musicien et poète jusques au fond de l’âme, dès mon plus jeune âge, je m’amuse usant de ma plume, à accorder les rimes et les sonorités, car dit-on : « de la Musique à la poésie, il n’y a qu’un pas.» La poésie est pour moi une « Divinité » qui me permet de composer des vers magiques issus parfois d’une rêverie ou d’une réalité, mais qui demeurent dans les deux cas toute une éternité. Puisse ce recueil vous envoûter et vous conduire sur mes pas, afin que la « Muse » ne trépasse pas. » Colyn « Colyn », ce sexagénaire, originaire de la Guadeloupe (votre Gwada), est à la fois musicien, poète, écrivain. Il est membre de la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique (SACEM) – de la Société des Gens de Lettres (SGDL) – de la Société Civile des auteurs Multimédia (SCAM) – Délégué de l’Association Arts et Lettres de France pour les départements d’Outre-mer. Sa première publication, un roman humoristique : « Du rhum pour l’arroser » paru aux éditions Nestor a fait partie de la sélection du Prix du Livre Insulaire 2011 à Ouessant. Après ce coup d’essai, il revient avec cette « couronne de lauriers » : « Pawól Gwada ». C’est de l’émotion... de l’amour... la beauté de son île qu’il retrace à travers ses vers. Nous vous laissons le loisir de découvrir ses poèmes en attendant la sortie du prochain titre qu’il promet pour l’an 2014. Jalouzi (Prix d’Honneur au « Grand Prix de Poésie Créole » de l’A.C.D.O.M. en 1979) Asi latè Kon di bondyé, Toutmoun sé frè ; Mé i ni on konpagni Ki pa sa vwè zanmi A-yo tin on biten ; Tousa ou pé tini, Sa ka ba-yo anvi, É yo, yo san ayen. Menm ant sè ouben frè, Yo pa ka konpwann-yo ; Paskè yo pé pa vwè Si tè, zanmi a-yo Ki tin on bèl biten, Lè yo, yo san ayen. Jòdi ou maléré, Ou pa tini ayen ; Toutmoun-la ké enmé-w Yo pa jalou ayen. É lè dèmen, ou plen Lajan, ou ni loto, Ou ni on bèl chato Épi on bèl madanm ; Yo pa tini ayen, Dòt ki on vié kabann ; Yo ké vini jalou-w, Yo ké anvi ray-vou Toultan ou si latè ; Paskè yo pé pa vwè Ponmoun adan bonè Lè yo ka vwè mizè. Yo ké menm ay prévwa La ki tin on « kenbwa », (a) Paskè yo vé pa vwè, Zanmi a-yo si tè Ki ni on bèl biten, Lè yo, yo san ayen; Mé sa yo pa konnèt, Sé-yo ké pòté pèt. Sòsyé sé bèt a dyab, É dyab ka fè le mal ; Menm yo fè-w méchansté, Ou byen foutépanmal, Bondyé, la, ka véyé, Pas sé-y ki mèt a dyab ; É lè dyab fè le mal, Tousa sé bakannal Pou on ti jalouzi ; Ou sav’ on sèl biten, Sékè : « Bondyé pini (b) Pa guè ka rété lwen ». Le bal des cigales (Poème écrit le 2/07/2009 à Toulon) Tout l’été, les cigales chantaient, Dès l’orée du matin Jusqu’à l’orée du soir. A l’aurore d’un beau matin, Dans les jardins de l’Arthémise, (*) Je m’étais « assis à ma guise ». Promenant mon regard vers les cieux, Je contemplais les hautes cimes des cyprès ; Tout en humant l’air vaporeux Qui s’exhalait de ces lieux. Tout était doux, Tout était beau ; L’air humide et si frais Me caressait la peau. Tout était si doux ; Et, tout autour de moi, Retentissait de tous les arbres, Le chant incessant et harmonieux Des cigales ; C’est le bal. Pas une fausse note N’échappait de ces airs mélodieux ; Je pouvais percevoir chaque partie des chœurs : Du soprano à l’alto, et du ténor à la basse ; Même, je distinguais mouvements et nuances : Du presto au lento, et du crescendo au diminuendo. Puis, plus qu’un petit groupe qui chantait ; Je m’attendais déjà au tout dernier refrain, La sérénade touchant bientôt à sa fin. Voilà, de plus belle, la valse repartait, Et les cigales chantaient ; Vous aussi ! Vous chantiez ? Eh bien ! Dansez ! Maintenant. Et les cigales chantaient, De l’orée du matin, Jusqu’à l’orée du soir… (*) L’Arthémise : nom d’une clinique pour soins neurologiques située à Toulon (sud de la France), au lieu-dit : « Les Fougères » Table des matières Dédicaces .............................................................................................................. Biographie ………………………………………………………………………. 1°) partie : poèmes en créole (avec traduction en français) ……………………… 2°) partie : poèmes en français …………………………………………………… 3°) partie : poèmes mis en musique par l’auteur ………………………………… Conception couverture et illustrations : J. Coësy & Patrick Réjon [email protected] Ton avis m’intéresse [email protected]