X-TREME Economic VARIO - D. Leboullenger
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X-TREME Economic VARIO - D. Leboullenger
une grande dérive en plastique. Ni tirants, ni "stab" accrochés au tube de queue (économie oblige ?) ; il est vrai qu'un tube de Ø 25 ne doit pas vriller facilement. A voir en vol donc … Texte et photos, Denis LEBOULLENGER Club : Association Loisirs Mery/Marne ALM (77) La tête de rotor, les porte-pales du rotor et de l'anticouple sont en plastique armé (GFK) et tous équipés en roulements à billes (butées et axiaux). Les pales d'anti-couple sont en plastique standard et les pales de rotor principal sont symétriques et en fibre de couleur blanche (pas de pales en bois, ouf !) . X-TREME Economic VARIO Acheter un hélico, 30 ou 60, neuf ou occasion ? Un 30 est moins cher mais plus difficile à piloter, plus vif. Un 60 est plus cher mais plus facile à piloter, plus stable en stationnaire. Il est rassurant. Pourquoi ne pas acheter directement un 60 de base, et le faire évoluer par la suite ? Les bras du compensateur et de commande de pas sont sur palier en "Delrin" (genre de téflon) ; ce sont les seuls éléments sans roulements. L' X-TREME "Economic" est la nouvelle version de base de la désormais très connue mécanique haut de gamme de chez VARIO. Après l'acquisition du FOXY de la même marque, j'ai donc voulu goûter au plaisir de la voilure tournante d'un mètre cinquantecinq de diamètre. Je vous garantis que ça fait plus de vent !!! schhhhhhhhhhh !!! La bulle est toute montée ; elle est couleur crème du plus bel effet (beaucoup moins tapageur que le violet). Le plan de montage est bien fait : il y a un dessin correspondant à chacun des 17 sachets de pièces à assembler. Il n'y a pas de notice complémentaire, mais il est vrai que ce kit ne s'adresse pas aux débutants. Il s'avérera par la suite que le montage est très facile et que le plan est tout à fait suffisant. PRESENTATION Le kit "mécanique" est commun à tous les "XTREME" : le châssis est fait d'un assemblage de tubes et de cadres en aluminium usinés ; la transmission primaire est à deux étages par courroies crantées. Contrairement aux mécaniques traditionnelles, le moteur est tout à l'avant. Il faut ajouter un Kit moteur. Chez VARIO, on vous fournit un ensemble complet adapté à toutes les machines. Pour l'X-TREME, il est recommandé le moteur ROSSI 11,5cc qui a la réputation d'être extrêmement puissant. Le kit comprend les accessoires de fixation, la turbine de refroidissement, le résonateur et "le coude qui va bien". L'ancien modèle de moteur ROSSI ou NOVAROSSI avait mauvaise réputation à cause de son carburateur à réglage de richesse commandé par un servo. Désormais, il est fourni un carbu "classique" (pointeau + contre-pointeau) qui, aux dires de M.STREICH, ne pose plus aucun problème. Le rapport de réduction donne 1/ 10 environ pour le rotor principal et 1/ 2,25 pour l'anti-couple qui n'est pas entraîné en auto-rotation (option possible). Ce qui donne pour un régime moteur de 18000trs/mn : 1866 trs/mn au rotor principal et 8000 trs/mn à l'anticouple (voir calculs précis dans l'encadré transmission par courroies). Les pièces du châssis sont superbes : en alu anodisé violet, la grande poulie principale idem. Etant amateur de belles mécaniques, j'aimerais bien en avoir un exemplaire de chaque, exposé dans une vitrine. Pour les inconditionnels de la marque Japonaise, il est aussi possible de monter un moteur OS, mais le prix est plus élevé. Le cours du Yen n'est pas favorable en ce moment. Si en plus, vous vous équipez de matériel RC GRAUPNER (au catalogue VARIO), vous commencez à être un véritable Européen ! A l'approche du 1er janvier 2002, on peut bien se faire plaisir en essayant de se monter un hélico "tout en EURO", n'est-ce pas ? Le reste de l'hélico n'est pas "tout violet" jusqu'au bout des pales comme une des versions précédentes. Heureusement, car si cette présentation pouvait attirer les regards en exposition statique, elle n'était pas une bonne chose pour les pilotes qui se plaignaient du manque de visibilité en vol. MONTAGE Il est plus rapide que l'on aurait pû l'imaginer en voyant une photo de mécanique entièrement montée. C'est un vrai "Jeu de Mécano". Attention de ne pas rayer les pièces en alu anodisées. Les tubes sont Le tube de queue est en aluminium brut. La transmission de l'anti-couple est en tube inox tournant sur deux paliers à roulement ; les accouplements sont assurés par croisillons en caoutchouc faisant office de joints de cardan. Il y a 1/8 châssis. Sans brancher aucune chape sur le plateau cyclique, actionnez les manches de la radio (roulis et tangage) et vérifiez le sens de débattement des servos. Inversez si nécessaire. Branchez la chape avant du plateau cyclique (tangage) et fixez la butée en glissière. Branchez la chape arrière en ajustant la longueur de la tringle. A présent, le plateau peut monter et descendre avec la commande de pas, et peut s'incliner avec la commande de tangage. Branchez une chape latérale. A ce moment, toutes les commandes (pas, roulis, tangage) doivent agir dans le bon sens. Si ce n'est pas le cas, vérifiez le sens de débattement des servos et corrigez si nécessaire. Enfin, branchez l'autre chape latérale en ajustant la longueur de la tringle. Manches au neutre, le plateau doit être dans un plan horizontal. Pour corriger, il faut agir sur la longueur des tringles deux par deux en opposition (visser un tour sur l'une, dévisser un tour sur l'autre). Dernière vérification importante, manœuvrer les manches dans tous les sens en combinant pas-mini et pas-maxi : aucun servo ne doit grogner. Les quatre chapes doivent être libres de leurs mouvements sur leurs rotules dans toutes les positions du plateau cyclique. Si un servo grogne, soit le montage mécanique n'est pas symétrique, soit au moins un servo n'a pas le même débattement que les autres (proportionnellement). coupés à la bonne longueur ainsi que les entretoises (au 1/10mm). Les fixations du moteur fournies dans le Kit tombent immédiatement "en face des trous". Deux plaques en carbone assurent la rigidité parfaite de l'ensemble. Les réglages de tension et de l'alignement des courroies sont à soigner particulièrement, avec les cales fournies. En faisant tourner l'axe, la courroie ne doit ni monter, ni descendre sur sa poulie ; elle doit rester au milieu ; cela confirme un bon alignement des axes de transmission. La durée de vie de la courroie en dépend. Les plaques de support de servos sont en plastique ajouré. L'option carbone existe au catalogue (est-ce bien utile ?). Choisir le mode H3 ou H4 (voir encarté), et positionner les servos avant de percer, en réfléchissant bien à la future position du palonnier. Si vous optez pour le mode H3, il faudra mettre les cales à 30° (non fournies dans le Kit). J'ai choisi pour ce modèle le mode H4. La symétrie doit donc être parfaite, et les tringles doivent être aussi droites que possible. Pour y arriver, il faut monter les servos de commande de roulis à l'intérieur du châssis avec le palonnier hors du châssis (sur le plan, ils sont représentés à l'extérieur du châssis et cela provoque une forte inclinaison de la tringle). Ne serrez pas encore "à fond" les vis de fixation des plaques à ce stade du montage : en effet, au moment de mettre la radio sous tension, il faudra accéder aux palonniers et les remettre d'équerre par rapport aux neutres des manches de la radio. Vous pourrez le faire plus tard lors de l'installation définitive du récepteur. J'ai préféré le faire maintenant en branchant provisoirement les 4 servos au récepteur et en émettant un programme H4 pour mettre au point les commandes du plateau cyclique qui est déjà en place. ATTENTION ! dans la configuration H4, il faudra surveiller attentivement les réglages de fin de course des servos dont les extrémités de palonniers entrent en butée contre le servo opposé, lorsque les limites de débattement sont atteintes. Malgré cela, il vaut mieux conserver la longueur maximale des palonniers (17mm dans mon cas) pour avoir un bon parallélisme des tringles de commande du plateau cyclique, et minimiser l'effet de différentiel mécanique qui découle de la rotation des servos. La fixation du réservoir se fait directement contre les tubes du châssis avec les colliers Rilsans. J'avoue que je crains un peu l'émulsion du carburant à cause des vibrations du moteur. Ce phénomène appauvrit la carburation vers la fin du réservoir et risque même de provoquer l'arrêt du moteur avant que le réservoir soit vide. On verra après les premiers essais. Pour avantage, la disposition proposée permet de le mettre quasiment au centre de gravité (sous l'axe de rotor). Dans l'ancienne version, le réservoir était positionné plus à l'avant : coincé entre moteur et l'axe de rotor, et tenu par des plaques latérales en plastique. Désormais, la place est prise par le servo des gaz fixé sur une superbe plaque en carbone qui sert aussi à rigidifier le support du moteur. Le récepteur sera peut-être installé derrière la plaque de carbone opposée, si les fils de servos du plateau cyclique sont assez longs – sinon, il faudra trouver une place vacante derrière le réservoir. La tête de rotor doit être entièrement montée ; au moins, on saura comment c'est fait dedans ! Il s'agit bien d'une tête "flottante puisque l'axe des pieds de pale peut tanguer librement, l'amortissement étant assuré par des joints toriques. Rappelez-vous à l'occasion, que ces joints toriques ne sont pas garantis à vie ! Vous saurez les changer lorsqu'ils seront usés. Bien graisser les butées à bille avec la graisse spéciale roulement. Principe de mise en œuvre du H4 : Déposez les plaques de support des servos. Allumez la radio en activant un programme H4. Positionnez les palonniers des 4 servos à l'équerre (manches de l'émetteur au neutre). Les boules fixées sur les palonniers doivent donner le même bras de levier au millimètre près ! Attachez les chapes de tringles de commande aux servos. Fixez les plaques sur le 2/8 couple par croisillons permette un démontage et remontage aisés ; cet avantage pourra être exploité lors du transport de la machine dans votre petite voiture… Une fois raccordée, la transmission de l'anti-couple semble indestructible ! Cela change des transmissions avec corde à piano Ø 2mm qui sont souples comme du schwim-gum. En contrepartie, les "touchettes" des pales de l'anti-couple en rotation avec le sol seront interdites, car ce seront les pales qui vont éclater… Le compensateur et la commande de la barre de Bell sont équipés de basculeurs pivotant sur palier en Delrin : voilà une des raisons du libellé "économic" de ce Kit. Pour la mise en marche initiale, ça suffira, mais pour une utilisation intensive, voir plus pointue (3D), il faudra remplacer tout ça par des leviers montés sur roulements. La fiabilité et la précision seront améliorées. Les tringles de commande Ø 2,5 sont filetées et coupées à la bonne longueur. Voilà qui simplifie la vie. Dernière opération : fixer le résonateur d'échappement. VARIO fournit toujours un tuyau de raccordement en téflon. C'est impossible de l'enfiler "à froid". Il faut le faire tremper dans de l'eau très chaude pour le ramollir. Avantage : il est indestructible ! Certain copains n'arrivant pas l'enfoncer suffisamment ont renoncé : il ne demande qu'à se déboîter et partir dans son propre vol. En cas d'échec, on peut toujours mettre un tuyau silicone, mais de préférence un modèle renforcé de fibre. Le boîtier de renvoi et l'ensemble porte-pales de l'anti-couple sont à assembler entièrement. Ne perdez pas les petits roulements dans la terre battue de votre garage : ils sont à manier avec une pince à épiler. J'ai enfin trouvé la place pour le récepteur : c'est entre le moteur et le réservoir, caché derrière les plaques en carbone. Il sera donc accessible en démontant une des plaques latérales. Ainsi, les fils de servo sont assez longs. J'essaie toujours de ne pas avoir à mettre de rallonge car cela induit un risque de faux contact dans les prises intermédiaires. Il faut faire bien attention à ce qu'aucun fil volant ne vienne se loger entre la courroie et la poulie de transmission. J'ai tout isolé contre la chaleur avec une bonne épaisseur de mousse synthétique. ESSAIS Le démarrage du moteur est très facile. J'ai monté l'embout spécial 6 pans sur un démarreur "ordinaire". Il faut juste ramener le moteur au point de compression "à l'envers", avant d'actionner le démarreur. Je n'ai même pas rodé le moteur sur banc ou sur un avion car je n'ai pas de plateau adapté pour fixer une hélice. Avec mon carburant habituel sans nitrométhane, j'ai réglé la carburation très grasse, et j'ai fait 4 réservoir de stationnaire avec les gaz à 40% d'ouverture (une heure de vol). Le moteur n'a jamais calé. J'ai ensuite augmenté progressivement l'ouverture des gaz pour accélérer le régime du moteur. Ce ROSSI tourne à merveille et donnera toute sa puissance très rapidement. Si vous installez comme moi la prise DIN sur la plaque en carbone pour relier électriquement la bougie pour le préchauffage, attention au sens de branchement. Non, la bougie n'est pas polarisée ! Mais comme il faut relier un des deux fils à la masse (sur la vis de fixation du bouchon de carter du moteur par exemple), il faut relier ce même fil à l'autre extrémité sur la partie extérieure de la prise DIN = celle qui est en contact avec le carbone. Dans le cas contraire, vous découvrirez comme moi (j'ai fait la bêtise par précipitation), que le carbone est très bon conducteur : en branchant mon panel 12V à variateur, j'ai pu faire passer 3A dans la prise, sans que soit reliée la pince sur la bougie !!! Pour le premier vol, je ne monte jamais le carénage. Cela permet de faire les réglages de base du moteur. A l'aide d'un assistant, il faut visualiser la position des courroies lorsque l'hélico est en vol stationnaire : elles doivent bien rester au milieu de leurs poulies (sur l'épaisseur). Dans le cas contraire, il faut retourner à l'atelier pour refaire le parallélisme des axes avec les cales d'épaisseur fournies dans le Kit. J'ai mis le Gyroscope à l'arrière du châssis en retournant l'équerre par rapport au plan. Notez qu'un Gyro Piézo peut être mis "en travers" : cela permet de visualiser son voyant de contrôle lorsque l'hélico est vu "par derrière" (c'est bien la situation de vol la plus courante, n'est-ce pas ?). Il y a encore largement la place pour mettre le réservoir juste sous l'axe du rotor. C'est "pile-poil" au centre de gravité (on ne peut pas faire mieux…). La première bonne surprise est celle du silence de fonctionnement en vol. Les courroies font beaucoup moins de bruit que les engrenages. Il n'y a pas de vibrations visibles. L'émulsion du carburant dans le réservoir tant redoutée n'aura pas lieu. Après le premier vol, ne pas oublier de vérifier la position et la tension des courroies ; vérifiez aussi le serrage de toutes les vis de fixation de la mécanique. Y a plus qu'à rapporter le tube de queue tout équipé. Il semble que la liaison de la transmission de l'anti- Le résonateur est bien accordé au moteur et émet un bruit très feutré. Ne pas confondre avec les pots de 3/8 Comme le centrage de la machine était un petit peu arrière, j'ai eu l'idée de mettre un pilote dans le carénage ; c'est une poupée mannequin masculine à 10F trouvée dans les bazars chinois a Paris, qui a l'avantage, une fois amputée de ses jambes, de ne peser que 50g tout habillé en "cul de jatte". C'est presque à l'échelle, pour un hélico monoplace, et l'effet en statique ou en vol est réaliste. Mais comme le centrage n'était pas encore bon, j'ai décidé de faire un essai d'alimentation en carburant avec une "nourrice" : c'est un tout petit réservoir qui est branché sur le carburateur, et qui est rempli par le réservoir principal grâce à la pressurisation branché sur ce dernier (par analogie électrique, ils sont montés "en série"). Avec ces 100g "UTILES" rajoutés à l'avant de la machine, le centrage de l'hélicoptère est un tout petit peu "avant". C'est ce que je voulais pour mesurer une différence de comportement en vol ; j'essaie de ne jamais rajouter de plomb dans une machine volante pour ajuster le centrage, que ce soit un avion, ou un hélicoptère. En rusant un peu, on arrive toujours au but en déplaçant judicieusement les éléments "lourds" (moteur, batterie, réservoir, servos, etc...). Mais après cette modification, les mises en régime du moteur se sont révélées très difficiles, voire impossibles. En bouchant le pot d'échappement, la pressurisation est renforcée et la richesse de carburation est augmentée artificiellement : le moteur repartait, puis calait à nouveau. EUREKA ! Y-a pas assez de "préssu" !!! J'ai compris le problème initial qui a été aggravé en rajoutant la nourrice. Les longueurs de tuyau supplémentaires occasionnent un chemin plus long pour acheminer le carburant jusqu'au moteur. Alors, j'ai modifié l'emplacement de la prise de pressurisation en perçant un trou sur le résonateur au plus près du coude d'échappement. Ainsi la pression devait être plus forte. Mais cela n'a pas suffit. J'ai donc démonté le carburateur pour vérifier la position du contre-pointeau. J'avais cru bon au départ de mettre le contre-pointeau affleurant la sortie du gicleur principal à pleine ouverture des gaz ; ce qui faisait que l'aiguille rentrait complètement dans le gicleur lorsque le boisseau était fermé. J'ai donc dévissé le contre-pointeau de plusieurs tours pour voir... Cette fois, c'était bon : les réglages de pointeau principal retrouvaient des valeurs plus conventionnelles (2 tours environ). Il ne restait plus qu'à ajuster le contre-pointeau pour régler la richesse à bas régime. détente montés sur les motos de course (ou les scooters des coursiers …) : contrairement aux idées reçues, un résonateur de modèle réduit fait toujours moins de bruit que n'importe quel pot d'échappement d'origine, avec en prime un meilleur rendement du moteur. Alors, pour avion ou hélico, n'hésitez pas à substituer cet indispensable accessoire. Quel plaisir de constater la propreté de la mécanique, même après 2 heures de vol ! Certes, le positionnement du pot d'échappement vers l'arrière provoque un léger dépôt d'huile sur le tube de queue et sur l'AC, mais le reste est Nickel ! Je n'avais jamais connu cela jusqu'à maintenant. Cela démontre plusieurs choses : bonne conception de la machine, pas de fuites ni moteur - ni au raccord d'échappement - ni au réservoir, et bon rendement de l'ensemble "carburateur/turbine de refroidissement". En effet, dans certains modèles, le carburateur a tendance à refouler et crachoter en permanence du carburant en excès dans la turbine de refroidissement et macule la mécanique d'une couche d'huile nauséabonde… Après quelques petits ajustages de longueurs de tringles pour supprimer le tracking, la stabilité et la précision de l'hélico sont impressionnantes. Avant de devenir une bête de 3D, l'X-TREME peut-être un champion du stationnaire. Bravo pour le mode H4 qui n'induit aucune réaction parasite. La rigidité du plateau cyclique est totale dans toutes les positions. On va pouvoir mettre les manches "dans les coins" sans aucune appréhension ! Attention toutefois à l'efficacité diabolique de l'anticouple (8000trs/mm, ça décoiffe !). Il faut mettre beaucoup d'exponentiel à l'émetteur sur la voie correspondante. En translation, l'X-TREME prend immédiatement le rythme "TGV". Il faut prévoir une grande distance pour arrêter la bête ! Le carénage est un modèle "long". Il est très aérodynamique, ce qui rime avec esthétique. Personnellement, j'adore la ligne de cette machine, aussi bien en vol qu'en statique. Je dois vous raconter un petit problème que je n'ai pas su résoudre lors des premiers vols. N'ayant jamais possédé de moteur ROSSI, je n'en connaissais pas les réglages, et je ne m'étais pas étonné de devoir ouvrir le pointeau de 4 tours pour réussir les premiers démarrages. Lors des essais suivant à plus de 50% d'ouverture des gaz, des ratés de mise en régime m'ont obligé à ouvrir encore d'un tour complet pour le début du réservoir, puis refermer d'un tour pour finir le réservoir. Je me disais que c'était sans doute une caractéristique particulière des pointeaux de la marque Italienne. Suite aux bons conseils recueillis auprès de spécialistes ROSSI, voici la bonne recette : il faut démarrer le moteur avec comme réglage de base, 2 tours ¼ au pointeau principal, et 4 tours au contre4/8 pointeau (dans les deux cas, à partir de la position "vissé à fond"). étape. Stationnaire et atterrissages "de face" indispensable avant de partir en translation. Attention, si l'élève n'a jamais fait d'avion auparavant, il ne sait pas voler en translation ! (demandez-lui, on ne sait jamais…). D'après moi, la première translation se fait à partir d'un stationnaire de face avec arrêt par derrière, le plus lentement possible. Bien sûr, le simulateur (sur ordinateur) est fortement recommandé aux pilotes qui veulent apprendre vite ! Il faut toutefois alterner les séances de réel avec le virtuel. Le simulateur devra être calibré par un pilote expérimenté pour ne pas acquérir de mauvais réflexes. En effet, un élève débutant n'a pas assez de références pour régler le simulateur de façon réaliste. J'ai même déjà entendu un gars m'avouer avoir commencé seul sur un simulateur avec les manches de sa fausse radio attribués à l'envers (dur – dur) ! Avant de mettre les hauts régimes au rotor (1800trs ou plus si affinités), j'envisage quelques petits aménagements tels que : - remplacement des chapes à boules de la tête de rotor par des modèles plus rigides occasionnant moins de jeu, - adjonction de rondelles anti-déchappage sur ces mêmes chapes "vitales" (celles de la tête rotor qui sont soumises à la force centrifuge), - adjonction de roulements à la place de tous les paliers en delrin (compensateur et bras de pied de pale), - adjonction d'un petit stabilisateur horizontal avec deux tirants en carbone de cerf-volant, (pour rigidifier le tube de queue), - remplacement du gyroscope par un modèle piézo à conservateur de cap. Stationnaire Pour faire un beau stationnaire, il faut un hélico bien réglé : moteur stable (bougie de bonne qualité genre ENYA 3), réglé assez riche (il fume abondamment), pales et barre de Bell équilibrées, pas de tracking, régime rotor moyen (environ 1400-1500 tours), et une attention permanente du pilote qui ne lâche jamais les manches ! Le piège le plus répandu étant un régime rotor trop élevé qui a encore plus d'effet sur un petit hélico. Le régime maxi (1800 tours) doit être réservé à la translation rapide ou au 3D. Après ces quelques modifications, j'enlèverai l'autocollant "ECONOMIC" posé sur le carénage. Ce sera alors un "X-TREME" tout court ! La pratique de la voltige sera alors quasiment la raison unique de venir au terrain. CONCLUSION Avec "l' X-TREME ECONOMIC", vous avez déjà une machine haut de gamme pour un prix très raisonnable. Avec quelques petits aménagements, vous aurez de quoi concurrencer les copains possédant des machines très haut de gamme. N'ayez pas peur du système à courroies qui est très facile à mettre en œuvre, et apporte même des avantages par rapport aux modèles à engrenages : moins de bruit et moins de vibrations. Régulateur, or not régulateur ? Désolé de décevoir certains, mais je ne suis pas pour le montage d'un régulateur de régime moteur sur un Hélico RC. D'ailleurs, tous les pilotes de haut niveau n'en mettent pas. Le régulateur ne résout pas tous les problèmes dus au moteur, loin s'en faut. La bonne recette est dans la courbe des gaz mémorisée dans votre radio programmable. Si vous voulez quand même essayer, il faut d'abord régler le moteur et faire voler la machine sans régulateur, avec une marge inférieure par rapport à l'ouverture maxi du boisseau du carburateur. Ensuite, installez le régulateur qui pourra (peut-être) maintenir le régime constant. Vous verrez apparaître des défauts dans les phases de vol où on ne l'attend pas. Par exemple : descente avec moteur réduit en "fausse autorotation", le système "pompe" (un peu comme un gyro mal réglé) et le moteur donne des coups d'accélérateurs destructeurs pour l'embrayage. Le risque le plus grave du régulateur est d'amplifier le cafouillage naissant d'un moteur qui a le pointeau encrassé (chose qui arrive couramment). Le régime du moteur baisse à cause du mélange qui devient trop pauvre, et au lieu de réduire l'ouverture du boisseau, comme vous le feriez manuellement en revenant de idle-up-2 à idle-up-1, le régulateur provoque l'ouverture en grand du boisseau, et votre moteur cale ... Manuellement, vous contrôlez Pour toute correspondance avec l'auteur de cet article : [email protected] ENCARTES : CONSEIL DEBUTANTS Ne jamais tenter de mettre en vol un hélico seul. Se rapprocher d'un club que vous pouvez trouver sur Internet (http://ffam.decollage.org). Oubliez les propos du vendeur " ça vole tout seul ! " ou " c'est pas plus difficile qu'une voiture RC " … Faites vous aider par un pilote expérimenté. L'idéal étant de faire faire les premiers vols pour les réglages de base, puis faire les premiers vols en double commande, voie par voie. Combiner les voies par 2 puis par 3, puis enfin, toutes les voies. Lorsque l'élève tient le stationnaire "par derrière", on peut le lâcher. Ensuite, il doit faire sa progression étape par 5/8 tube transversal, ne marche pas. Suspendre l'hélico par ses porte-pales et mesurer l'inclinaison du tube de queue, non plus. Alors, positionnez les porte-pales perpendiculaires à l'axe longitudinal de l'hélico (barre de bell dans l'axe) ; prenez un porte-pale dans chaque main ; renversez l'hélico sur le côté (porte-pales vers vous), et posez, un patin sur le bord de la table. A ce moment, l'axe longitudinal de l'hélico et l'axe du rotor doivent être parallèles au plan de la table. Soulevez la machine à quelques centimètres de la table en gardant les pieds de pales bien perpendiculaires. Si le nez de l'hélico bascule, il est centré "avant". Si la queue de l'hélico bascule, il est centré arrière. Pas bête hein ? les gaz avec votre manche de pas/gaz, et en donnant des petits coups de montée/descente, vous arrivez à décrasser le pointeau de votre moteur et vous le faites sortir d'une panne probable. Quitte à investir dans du matériel high-tech, achetez un bon gyro piézo à verrouillage de cap. Lui, il vous simplifie grandement la vie : plus de réglage du mixage Pas/anti-couple (ouf !). Et lorsque votre courbe de gaz n'est pas parfaite, même une variation de régime du rotor ne se voit pas, car le gyro corrige l'axe de lacet instantanément. Conclusion : pas de régulateur pour un pilote non expérimenté. A envisager en dernier recours, lorsqu'on a essayé, en vain, toutes les possibilités de réglages des courbes de gaz et pas. Suite à mes expériences de modification du centrage, il me semble avoir ressenti deux différences essentielles : D'origine, mon hélico était centré légèrement arrière. Pour avoir un stationnaire fixe, il a fallu trimer la profondeur "à pousser". Dans cette configuration, l'hélico ne part pas tout seul en translation avant. Il faut l'aider en permanence et pousser le manche tout le temps pour le faire avancer. Dans les approches avant l'atterrissage ou les autorotations, l'hélico bascule en arrière et s'arrête avant le "touch". Il part même en marche arrière si on ne corrige pas assez vite : il faut encore pousser pour le faire arriver jusqu'à terre ; cette manœuvre est très gênante : elle rappelle les avions trimés "grimpeur" pour lesquels il faut pousser pour atterrir : c'est très désagréable. H3 ou H4 Comme j'avais expliqué dans mon article paru dans LOOPING n°68 d'avril 2001 sur le FOXY (hélicoptère 45 de la même marque VARIO), ma préférence va au mode H3 pour son principe de commande mécanique "idéal". Il ne m'a occasionné aucun problème de réglage sur le FOXY. Je n'ai jamais eu besoin de bidouiller les programmes pour compenser le supposé défaut du système qui selon certaines théories, induirait des ordres parasites. Il est vrai que la panne d'un servo en vol risque d'entraîner irrémédiablement la chute de l'hélicoptère J'ai donc voulu tenter l'expérience du H4 (encore jamais faite). Sur l'X-TREME, je n'ai rencontré aucune difficulté pour mettre en phase les 4 servos avec le plateau cyclique. Il est recommandé tout de même de monter 4 servos neufs de qualité supérieure ; l'idéal serait de mettre des servos numériques nouvelle génération. Après avoir rajouté quelques éléments à l'avant de l'hélico, celui-ci s'est retrouvé centré "avant". Cette fois, l'hélico part tout seul en translation avant. Il semble aller plus vite qu'avant ; on n'a pas besoin de pousser tout le temps. En contre partie, dans les approches avant l'atterrissage, l'hélico ne bascule pas en arrière tout seul ; il faut tirer sur le manche tout le temps de la descente, sinon , l'hélico vous passe devant le nez et atterrit loin devant vous. Centrage On pense généralement à vérifier le centrage sur un avion, car il détermine un comportement spécifique que l'on peut facilement ajuster en fonction des évolutions à faire avec l'appareil (apprentissage, voltige académique, vol 3D). Pour ce faire, il est facile de déplacer les éléments lourds dans le fuselage de l'avion (batterie, réservoir, servos etc…). Dans un hélico, on pense moins à fignoler ce point. On a tendance à se contenter du centrage réalisé à la fin de la construction du Kit, en faisant totale confiance au plan donné par le fabricant. De plus, on ne sent pas forcément les effets que peuvent engendrer les différents cas de centrage. La technique employée pour les avions n'étant pas applicable, j'en profite pour donner le "truc" à ceux qui ne le connaissent pas, pour vérifier le centrage d'un hélico : Le centre de gravité de l'hélico, devant passer par l'axe du rotor principal, la manœuvre qui consiste à poser les patins de la machine en équilibre sur un En conclusion, je pense qu'il vaut mieux avoir un hélico le plus neutre possible. Encore plus, si vous voulez voler dans tous les sens (3D). Si le réservoir est au centre de gravité, le centrage ne sera pas modifié en cours de vol. Si vous volez essentiellement en translation "normale", un centrage légèrement avant est préférable ; dans ce cas, si le réservoir est en avant de l'axe rotor veillez à ce que le centrage ne devienne pas arrière lorsque le réservoir est vide. Je veux bien recevoir les conseils de tous les modélistes qui auraient fait des expériences sur ce sujet. Ecrire à [email protected] Merci ! 6/8 Transmission par courroies sur l'X-TREME 1er étage 2ème étage total trs/mn 18000 8000 nb dents nb dents réduction 32 72 2,25 14 60 4,29 9,64 trs/mn 8000 1867 Axe 1er étage vers Anti-Couple Axe Rotor Principal 14 dents galet de guidage Axe Moteur 32 dents 60 dents 72 dents Remarque : le pas des 2 courroies crantées est différent. Il est plus petit pour la transmission primaire. Ce qui explique que la poulie de 72 dents est plus petite que la poulie de 60 dents. Le dessin ci-dessus n'est pas à l'échelle exacte, mais il reflète cette réalité. A partir du premier étage, le renvoi par pignons coniques vers l'anti-couple n'a aucun rapport de réduction (16/16). Le renvoi dans le boîtier anti-couple non plus. 7/8 LES TITRES DES PHOTOS : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 le kit de la mécanique en 17 sachets le kit moteur ROSSI la structure de base du chassis admirez la finition des cadres et des poulies les courroies sont mises en place et tendues fixation de l'ensemble moteur et réglage tension des courroies mise en place de la turbine de refroidissement installation des servos pour le plateau cyclique superbes plaques en carbone rigidifiant l'ensemble. Le récepteur sera caché derrière le raccord à croisillon côté chassis ; très facile à démonter l'autre raccord à croisillon côté Anti-Couple – remarquez le diamètre du tube de transmission en inox - ça peut pas casser ! la mécanique toute habillée, côté pile, côté face, vue de dessus, et de dessous notez l'emplacement du gyroscope "en travers" ; avec un piezo, c'est possible. Comme d'habitude, j'ai mis un contrôleur d'accus de réception à LED très visible à l'arrière (juste au dessus du gyro) la plaque en carbone de droite étant libre, j'y ai mis l'interrupteur, et la prise DIN de préchauffage pour la bougie. La tête de rotor standard de Vario L'anti-couple prêt à tourner – notez la commande en carbone ∅ 4mm aussi rectiligne que possible Le boitier de renvoi est en GFK – L'axe du palonnier de commande est sur un palier en Delrin Mise en place du carénage Belle ligne, beau profil n'est-ce pas ? Il est taillé comme un obus ! Le grand jour est arrivé ! La machine est prête présentation statique sur le terrain présentation statique sur le terrain présentation statique sur le terrain Le démarrage est aisé avec l'embout à 6 pans monté sur l'axe du démarreur Qu'il est beau en vol ! Ne pas oublier de freiner avant l'arrêt d'bus… Remarquez l'excellente visualisation du réservoir en vol ; pas de risque de tomber en panne sèche ! Attention, le TGV s'éloigne à grande vitesse… En stationnaire de face, admirez le maitre-couple de la machine, et faites bonjour au pilote ! Après deux heures de vol, le dessous de la mécanique est toujours aussi propre. La précision en stationnaire est diabolique Le stationnaire est très stable, même avec du vent, Et le départ en translation est foudroyant ! Encore un tour de piste, et je me pose… Photos statiques : Denis LEBOULLENGER Photos en vol : William OLISLAGER 8/8