Fédération MART , Les Amis de Janas et les CIL de La Seyne sur mer

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Fédération MART , Les Amis de Janas et les CIL de La Seyne sur mer
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Observateurs de la Rade de Toulon et des Bassins Versants
Fédération MART , Les Amis de Janas
et les CIL de La Seyne sur mer
Juillet 2001
SOMMAIRE
Avant Propos
1 ère Partie:
Les Données de l’intégration des Bassins versants
au Contrat de Baie
2 ème Partie:
Prise en compte des Bassins versants dans les
actions des Associations et de M.A.R.T.
3 ème Partie:
La Forêt de JANAS
a) Introduction
b)
Historique
4 ème Partie:
Descriptif et Propositions d’ Actions
Annexes:
Document élaboré par
MMs PIGNON – GUINAMANT
AVANT PROPOS
Un des intérêts majeurs du Contrat de Baie des rades de Toulon est de
traiter à la fois , les problèmes des bassins versants et celui des rades tributaires des
apports de ces bassins.
La Fédération M.A.R.T, l'Association Intercommunale des Riverains de
l'Eygoutier et la Fédération des CIL de l'Ouest Toulonnais, les CIL de La Seyne sur mer
l' association " Les Amis de Janas " et les CIL d' Ollioules ont travaillé et sensibilisé les
administrations, la population et les élus sur les problèmes graves touchant ces cours
d'eau : inondations, traitements paysagers des berges, pollutions.
MART et ces associations ont d'ailleurs, dans le droit fil de l'action
" Observateurs de la Rade ", mis en place des observateurs sur ces cours d'eau.
Pour La Seyne sur mer, plusieurs ruisseaux se jettent en mer.
Les plus importants sont: l'Oïde, le Vallat du Loup et le Grand Vallat
de Vignelongue qui méritent une attention particulière.
Depuis des décennies, les communes et les riverains délaissent ces cours
d'eaux non domaniaux. Ils sont tombés totalement dans l'oubli.
Il importe donc de faire prendre conscience à chacun, de son rôle
" d'éco-citoyen " afin de réhabiliter ces rivières.
Ce document a été conçu dans le cadre du Contrat de Baie pour informer
et sensibiliser les autorités compétentes, sur les problèmes de qualité des eaux, d'entretien
des berges et des lits, de réhabilitation des milieux aquatiques, etc…, à partir de la
perception de la réalité qu'ont des non spécialistes.
Sa structure s'inspire de celle du
" Dossier préalable du Contrat de Rivière et de Baie ".
Il s'agit donc ( fait par des gens de terrain ) d'un dossier préalable à un futur
dossier technique qui ne pourra être que l'œuvre de spécialistes.
3
Première Partie
LES DONNÉES DE L’INTÉGRATION
DES BASSINS VERSANTS
DE LA SEYNE SUR MER
AU CONTRAT DE BAIE
LES BASSINS VERSANTS DE LA COMMUNE DE LA SEYNE SUR MER
ET LE CONTRAT DE BAIE DES RADES DE TOULON
1- Rappel sur le Contrat de Baie:
Dans le cadre du Contrat de Baie, protocole d'accord entre l'Europe, l'Etat et les
collectivités territoriales et locales, celui-ci est mis en œuvre actuellement par le Syndicat
Intercommunal de l'Aire Toulonnaise (S.I.A.T ).
Cet accord concerne les rades de Toulon et les bassins versants du Las, de la Rivière
Neuve, de l'Eygoutier, de Faveyrolles, de l'Oïde et de Vignelongue, de leurs affluents et leurs
sous-affluents ainsi que plusieurs ruisseaux de la commune de La Seyne sur mer entraînant une
importante pollution.
Installé en juin 1999 par Monsieur le Préfet du Var, le Comité de Baie a reçu pour
mission principale d'accompagner et de valider l'élaboration du Contrat de Baie.
Ce contrat détermine les actions en faveur de la réhabilitation et de la valorisation des
milieux aquatiques des rades et des bassins versants ; les écosystèmes marins étant tributaires,
en effet des apports de ces bassins.
Ces actions découlent d'objectifs définis collectivement.
Un dossier préalable réalisé en 1998 a abouti, dans un premier temps, à un label
provisoire " Contrat de Baie " décerné par la Commission Nationale d'Assainissement ( C.N.A.)
Un dossier définitif, en cours d'élaboration permettra à la C.N.A. de décerner le label
définitif " Contrat de Baie ".
2- Intégration des Bassins versants de La Seyne sur mer au Contrat de Baie:
Les actions de réhabilitation et de valorisation des milieux aquatiques de ces bassins
versants seront intégrées au dossier définitif du Contrat de Baie.
Ces actions devront privilégier:
- L'amélioration de la qualité de l'eau.
- La préservation, la restauration et l'entretien des berges et des lits.
- La prévention des crues centennales et la préservation des lieux habités,
E
Notamment elles devront favoriser la gestion durable des potentialités écologiques,
faunistiques et floristiques ainsi que la mise en valeur des milieux aquatiques et de paysages.
Ces actions devront enfin concourir à la création et à la consolidation d'une structure
de gestion et d'entretien, d'information et de sensibilisation.
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1
Deuxième Partie
PRISE EN COMPTE
DES BASSINS VERSANTS
dans les actions
des ASSOCIATIONS et de M.A.R.T
ACTIONS MENEES EN FAVEUR DES BASSINS VERSANTS
DE L' OÏDE ET DE VIGNELONGUE
Le Mouvement d'Actions pour la Rade de Toulon ( M.A.R.T ) a mis en place en
juin 1999 un réseau d'observateurs de la rade. Cette structure s'inscrit dans le droit fil du
Contrat de Baie.
La mission des observateurs consiste à surveiller la frange littorale et à signaler
aux autorités compétentes les diverses formes de pollution en surface et sous l'eau qu'ils
observent, ainsi que toute forme d'atteinte à l'environnement.
En mars 2000, la MART a complété sa démarche en étendant ses observations
aux bassins versants de l'Eygoutier avec l'association A.I.R.E, du Las et de la Rivière Neuve
avec la Fédération des C.I.L. de l'Ouest Toulonnais, nous avons poursuivi cette action avec
les CIL de La Seyne et les Amis de Janas pour l'Oïde et Vignelongue ainsi qu'avec les CIL
d'Ollioules pour le ruisseau de Faveyrolles.
Cette structure d'observation constitue un outil privilégié qui permet directement,
à partir du terrain, de détecter et de localiser les pollutions puis de transmettre en temps réel
l'information auprès des autorités compétentes " pour action ".
Cependant, elle s'avère insuffisante pour une gestion durable des eaux de l'Oïde,
car elle procède à des constats et ne permet d'agir que sur le court terme.
Les bassins versants de LA SEYNE sur mer n'étant constitués que par des
ruisseaux ou vallats, ils sont de la compétence du domaine communal. En 2001, la MART a
donc recherché en parallèle avec les associations précitées, une solution pour aboutir à une
gestion durable des eaux.
Elles ont adopté à cet effet une démarche d'information et de sensibilisation des
principales autorités compétentes, à savoir :
-
Le 3 mai 2001, entrevue avec Mme Soumet, Chef de Service de l'Eau et
de la valorisation des Déchets à la D.D.A.F. et contact avec la D.D.E.
-
Les 15 mai, 1er juin et 23 juillet 2001, entrevue avec le Technicien du
Service Infrastructure de la ville de La Seyne.
-
Le 29 mai 2001, entrevue avec Mlle Luminet Chargé des Archives à la
bibliothèque municipale de La Seyne.
-
Les 7 juin et 23 juillet 2001, entrevue avec M. Mouthon, garde forestier
du massif de Janas.
-
Le 18 juin 2001, entrevue avec Mme Florence Cyrulnick, Adjointe au
Maire chargée du Patrimoine.
7
-
Le 21 juin 2001, entrevue avec M. Dubois, Directeur à la Direction de
l'Environnement et de l'Equipement Rural au Conseil Général.
-
Le 2 juillet 2001, entrevue avec Mme Nathalie Bicais, Adjointe au Maire
déléguée à l' Aménagement et à l'Equipement et M. Incatasciato,
Directeur du service Eaux - Assainissement, Mairie de la Seyne.
- Le 25 juillet 2001, entrevue avec M. Marius Autran, mémoire vivante de
la ville de La Seyne.
-
Le 30 juillet 2001, entrevue avec Mme Michèle Durand, Adjointe au
Maire déléguée à la Prospective et au Développement Durable.
A la lumière de l'expérience et de l'information acquise au cours de ces entrevues, il
est apparu que la meilleure solution consistait à profiter à la fois des travaux actuels de réalisation
du dossier définitif du Contrat de Baie et des moyens d'étude mis en œuvre à cet effet ( Bureau
d'Etudes ), afin d'intégrer dès à présent les bassins versants de l'Oïde, des Vallats du Loup et de
Vignelongue à ce dossier.
On déterminerait de ce fait les actions de réhabilitation et de valorisation des milieux
aquatiques de ces rivières, avec la compétence et la cohérence d'ensemble du dossier requises.
Une autre solution, un moment envisagée, pourrait consister en l'établissement d'un
contrat de rivière. Elle nécessiterait obligatoirement de créer un comité de pilotage pour initier la
démarche (structure lourde porteuse du projet ), de réaliser un dossier préalable très élaboré
( diagnostic des milieux aquatiques, définition des objectifs à atteindre, estimation des études,
structure de coordination, etc … ), puis de suivre la procédure d'agrément. Une telle solution,
d'ailleurs très complète et très puissante, obligerait à entrer dans une démarche lourde, complexe et
longue. C'est la raison pour laquelle, il a été vivement conseillé à la MART d'entrer de préférence
dans le processus du Contrat de Baie et notamment de l'élaboration en cours du dossier définitif.
Mais dans l'immédiat, il convient de gérer le court terme et donc de rechercher des
solutions locales durables pour résoudre l'épineux problème du curage et de l'entretien des berges
et des lits de ces rivières, qui sont actuellement le siège d'une pollution notoire.
Le MART et ses partenaires, les CIL et l'association Les Amis de Janas ont donc décidé
de s'adresser au SIAT pour solliciter son aide et son appui :
-
-
d'une part, pour que le dossier définitif du Contrat de Baie prenne en compte dès
à présent le cas des bassins versants de l'Oïde et des Vallats du Loup et de
Vignelongue.
d'autre part, pour définir et mettre en œuvre les actions nécessaires à mener
auprès de la Municipalité de LA SEYNE, du Conseil Général, de la D.D.A, de la
D.D.E. et du S.I.A.T, afin d'aboutir à une solution locale et durable des problèmes
de curage et d'entretien de ces cours d'eau ou ruisseaux.
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Troisième Partie
LA FORÊT DE JANAS
a) INTRODUCTION
b) HISTORIQUE
CHAPITRE 1
INTRODUCTION GENERALE
1- Forêt de Janas:
Il apparaît intéressant, en préambule, de consacrer quelques lignes sur l'histoire
ainsi que ce que représente la forêt de Janas pour les Seynois.
Elles permettront de mieux comprendre les raisons issues du passé.
2- UN PATRIMOINE HISTORIQUE ET VEGETAL:
Dans le sud de La Seyne, le massif de Sicié, remarquable par son immense
manteau de verdure, s'avance majestueux vers la mer.
Connu, dès la plus haute antiquité sous le nom de " promontoire cithariste "
la forêt de Janas était placée par les Romains sous la protection du Dieu Janus Foresta et de
Jana, déesse des chemins.
Depuis le passage des Romains au début de notre ère, les voies d'accès se
limitaient à un chemin * partant des Moulières pour débouchait à l'entrée de la forêt devant un
sanctuaire, celui-ci érigé en hommage à Janus Foresta le grand protecteur. Les historiens le situe à
l'extrémité du camping municipal actuel où seul subsiste un puits. La pompe actionnée par un long
bras métallique était encore visible, hélas elle a disparue depuis ( avec les écrits et les photos
Il serait intéressant de reconstituer ce patrimoine ).
De là, tout en affrontant un raidillon que nos anciens avaient baptisé " bagno
camiso " ( on y mouille sa chemise ), le sentier tortueux serpentait vers ce que l'on appelait l'aire
des mascs ( sorciers). De cette étape, où le marcheur reprenait son souffle, on atteignait par un
chemin rocailleux difficilement praticable, le point culminant de cet incomparable belvédère, que
couronnent la chapelle de Notre Dame de Bonne Garde ainsi que la ruine de la tour de guet .
On y voit, tout le mois de Mai durant ainsi qu'à l'occasion de certaines mariales,
de longues files de pèlerins s'acheminer vers ce sanctuaire, qui fut érigé en 1625.
* D'autres sentiers se sont joints par la suite, en provenance de Cachou, des
Barelles ainsi que du Brusc par le vallon de Roumagnan. Du côté opposé, deux autres chemins,
partis de Fabrégas donnaient accès au Cap Sicié et au Peyras avec prolongement sur la crête qui
vit un jour, l'érection d'un sémaphore, au début du 19 ème siècle
Le massif du Cap Sicié dont le point culminant atteint 385 m est un site de 1000
hectares, classé site naturel par arrêté ministériel du 20 juin 1989, représentant un ensemble
remarquable de la forêt méditerranéenne tant au point de vue esthétique que biologique.
Classé en zone d'intérêt écologique , floristique et faunistique ( ZINIEEF) il
permet par ce classement, la sauvegarde d'espèces protégées. Sa structure géologique
particulière et sa position médiane sur la côte méditerranéenne offre la particularité d'un métissage
écologique; en quelque sorte d'un charme fou pour les amateurs d'espaces sauvages, de calme et
de plein air. La paysage offre une vue admirable sur les îles d'Hyères à l'est aux falaises de Cassis
à l'ouest, en passant par les premiers massifs des Maures, l'isthme des Sablettes, la rade de
Toulon, les collines de la Sainte Baume, bref sur une bonne partie de la Provence.
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De ce sommet, on peut deux fois par an, les 10 février et les 31 octobre au
coucher du soleil apercevoir la silhouette du Canigou de 2.785 m de haut et distant de 300 km à
vol d'oiseau de la chapelle de Notre Dame de la Bonne Garde se découpant sur le disque solaire.
La végétation seynoise et six-fournaise ,nées toutes deux à la même époque
et sur des sols constitués avant tout de phyllades ( feuilles) appelées aussi " lauvisses " en
provençal ( terrains entrecoupés de filons de quartz blanc ). Les géologues nous ont appris que la
presqu'île de Sicié termine la Provence siliceuse des Maures et de l'Estérel, qu'elle est entourée de
massifs calcaires de Sanary et de Bandol du Gros Cerveau et de la chaîne du Faron, ce qui
explique la présence de végétaux adaptés à des sols bien différents et donc d'une grande diversité
dans les espèces arboricoles et les plantes herbacées.
Un extrait du livre de Marie-Rose Brody
" Avec des Enfants, découvrir la forêt méditerranéenne à Janas …… "
Un arbre " RELIQUE ": Savez-vous que cet arbre apparu à l'aire secondaire, existe toujours
chez nous, au XX ème siècle. De graine en graine, au fil des temps et des changements de climat
il a bien changé! du Palmier gigantesque de l'ère secondaire, il ne reste plus maintenant dans le
massif de Sicié que quelques plants sauvages et très petits.
Carte d'identité: Nom commun:
Palmier nain ou Faux Doum
Nom botanique: Chamaerops Humilis
Famille:
Palmacées ( Palmaceae)
Adresse:
Massif du Cap Sicié ( Var ) où il se trouve à l'état spontané
Caractéristiques: Apparition à l'ère secondaire bien avant les dinosaures…
Espèce rare et protégée.
Seul palmier indigène d'Europe méditerranéenne
Aujourd'hui: - quand il pousse, c'est (comme ) une herbe sèche !
- c'est une feuille resserrée, en forme de flamme, aux rainures verticales
coupantes sur les bords.
- le palmier tout jeune (environ 10 cm ) est allongé et il pique.
- Au fur et à mesure qu'il "grandit" d'autres feuilles sortent de terre et s'ouvrent.
- Quand il arrive à terme, il a de nombreuses feuilles en forme de mains aux
doigts très espacés.
Les amateurs d'essences forestières admireront les résineux méditerranéens
( Pins parasols, pins d'Alep, pins maritimes ) les nombreux feuillus ( Chênes verts, chênes blancs,
chênes liège, une forêt d'eucalyptus, ormes, sorbiers domestiques, arbousiers, frênes, charmes ),
sans oublier l'aulne arbre feuillu des bords de l'eau, le figuier sauvage, les peupliers frênes dans les
vallons humides.
Enfin toutes les senteurs de la Provence, les plantes aromatiques et
odorantes ( Thym, romarin, lavandes des Maures, myrte, chèvrefeuilles, ciste).
Sous les feuillages ombragés, la mousse, végétaux qui tapissent les sols
humides. Les fougères qui appartiennent à la famille des cryptogrammes vasculaires, apparaissent
dans les vallons très humides. Les plus connues sont : polypode vulgaire, fougère aigle ou grande
fougère, scolopendre, capillaire … etc …
Le promeneur découvrira au détour d'un sentier, le lézard vert, le lucane, la
cigale provençale, les chasseurs d'Afrique ( guêpiers ), les faucons crécerelles, quelques rapaces.
Les oiseaux marins qui viennent nichés dans les falaises ( mouettes, goélands)
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CHAPITRE 2
UN PEU D'HISTOIRE
Plusieurs sites historiques raconteront l'histoire de La Provence.
Le chemin des Oratoires (les célèbres "oradours " de Provence ), la chapelle Notre
Dame de Bonne Garde ou Notre Dame du Mai et la Tour de Guet (tous deux classés monuments
historiques) la batterie défensive et militaire de Peyras, le sémaphore, l'ancienne maison forestière,
le puits et la source de Roumagnan.
La chapelle possède de nombreux ex-voto. Un sentier vertigineux dégringole sur le
versant méridional, conduit à la batterie du Cap Vieux, établie après le siège de Toulon en 1793, où
se trouvent encore des pièces de canon en fonte portant cette date, avec les mots " Liberté Egalité ". Tout à côté, la fontaine des " Canonniers ".
Une des plus grandes agressions subit par notre belle forêt de Janas alors que sa
végétation connaissait sa plus grande splendeur, fut sans contexte, l'ordonnance de Colbert
ministre de Louis XIV, datée de 1669, décision dont le but était de donner à La France, la plus
grande flotte d'Europe.
Pour ce faire, toutes les forêts de France furent mises à mal et la forêt de Janas vit
disparaître ses arbres les plus beaux. Chênes et pins maritimes, si précieux pour leurs troncs
rectilignes destinés aux matures, les arbres de la forêt de Janas quelque fois préformés pendant
leurs croissances servaient à la construction des carènes de navires.
Les plus grands fléaux pour la forêt furent sans conteste les incendies. Les plus
mémorables, 1868, 1871, 1894 au cours desquels, la forêt fut ravagée. D'autres incendies
importants eurent lieu, en 1937 qui dévasta les deux tiers du massif, en 1979 qui ravagea 130 ha
Alors pendant les années qui suivirent ces deux incendies, des campagnes de
reboisements se succédèrent de 1969 à 1985 sous l'impulsion de M. Hugonnet Président de l'
OMASE.Les écoles, les mouvements associatifs, les associations de protection de l'Environnement
réalisèrent en cinq ans le débroussaillement de 11ha dévastés par le feu, un total de 13.000 arbres
ont été plantés dans ce périmètre. En 1982, on pouvait estimer à 70.000 le nombre d'arbres que la
forêt avait retrouvé.
Partant du sommet de la forêt de Janas au lieu dit " les Terres Gastes ", plusieurs
ruisseaux descendent les vallons dans un tracé très tortueux au milieu d'une importante végétation.
Difficilement accessibles, ils sont alimentés par plusieurs affluents, quelques sources et surtout par
les hauteurs des versants Est et Ouest, de Peyras et de l'ancien sémaphore qui dominent ces
vallons.
Sur le sentier W 915 dit "des Feuillus" se trouve une source et un puits asséché,
résultat des travaux consécutifs au creusement du tunnel, permettant l'accès à la station d'épuration
des eaux usées " Amphitria ".
Dans ce vallon très humide et très verdoyant, nous pouvons constater la présence
d'arbres tels les chênes blancs, les ormes, les aulnes et les platanes, ce qui nous laisse penser à la
présence et l'écoulement d'eaux souterraines. Ce tracé disparaît complètement dans une
végétation très épaisse.
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Nous rejoignons le W 916 dénommé " Les Ecoliers ". Suite à un important incendie,
de nombreux enfants des Ecoles participèrent avec l'Association "Les Amis de Janas" et des
bénévoles, au reboisement de la forêt. Plus de 4.000 arbres ont été plantés avec l'appui des
Pompiers et du garde de l'O.N.F.
En hommage à cet acte de civisme réalisé par les enfants, le W 916 a ainsi été
nommé. Aujourd'hui, ce secteur est redevenu un magnifique massif, gageons qu'avec le temps, il
deviendra une très belle forêt. Nous ne pouvons que leur dire, merci à tous.
Plus à l'ouest du W 916, nous trouvons la source de Belle Pierre qui est active et un
abreuvoir reconstitué. Son écoulement plonge dans un profond vallon, très difficile d'accès avec une
pente très forte. Beaucoup de végétation le long de ce sentier qui rejoint dans le bas du vallon, la
piste W906 dite piste " MACCHI ", du garde forestier qui entretenait le massif. Il fut le Président des
Amis de Janas, il était plus connu comme " L'homme qui plantait des arbres ".
Sur ce sentier existe une retenue collinaire ( ancienne sablière), réalisation qui permet un
point d'eau important pour tous les animaux de la forêt. Par grosses précipitations, celle-ci peut
atteindre une profondeur de deux à trois mètres.
Le ruisseau est important, car il reçoit le ruissellement de tous les vallons supérieurs.
Sur son parcours, nous trouvons le puits de l'émissaire du Cap Sicié dit puits de " Bramas ".
En parallèle à ce sentier, il est à noter la confection par les écoles élémentaires de la ville
de La Seyne, de l'école de plein air de la Dominante aidés par leurs professeurs et sous l'impulsion
de Mme Brody, Présidente " des Amis de Janas ", d'un petit bassin. Le but étant d'étudier la vie de
certains animaux, tels que têtards, grenouilles etc… Ce travail d'intérêt pédagogique lient la
compréhension de la nature et le respect de leur environnement. Une action que soutient la
Fédération MART et que nous souhaitons reconnue par les instances du Comité de Baie.
La piste " MACCHI " se termine par la W 909 dite " Les Chênes Blancs ", l'ensemble de
tous ces ruisseaux se rejoignent pour prendre la route de Janas et former ainsi l' OÏDE.
15
CHAPITRE 3
LES MOULINS ET LES LAVOIRS
Vers la fin du XVII ème siècle, la population seynoise avoisinait les 4.000
habitants, il fallut modifier les fours à cuire le pain et naturellement moudre davantage de blé.
Les anciens construisirent alors des moulins à vent en forme de tours cylindriques, afin d'utiliser
les vents dominants " Mistral (nord) et Vent d'Est ".
Ces structures à caractère économique ont joué un rôle important pendant deux
siècles. Rôle confirmé avec le ralentissement de celui des Moulières (moulin hydraulique) voué à la
disparition, par manque d'eau.
Plus loin, en bordure de l'ancien chemin vicinal CV 2 dit chemin des Moulières, on
trouvait les 2 moulins de Laffran sur une croupe dominant le quartier Touffany, on les appela aussi
les 2 moulins de Bonaparte, parce que dans un ordre signé de sa main, ils y furent cités le
24 octobre 1793.
Pour terminer avec les moulins, disons que leur activité ne se manifeste plus
guère après 1860. Durant cette même période, l'on vit aussi péricliter les moulins à huile.
Du XVe au XVIIe siècle, les lavoirs publics (constructions aujourd'hui
complètement disparues) n'avaient rien de grandioses, mais leur nécessité se fit sentir dès l'origine
du peuplement de la commune. Les lavoirs les plus anciens se situèrent aux Moulières, disons
simplement que leur présence dans ce quartier (célèbre des temps passés) s'explique par la
source des Moulières et l'abondance d'une eau pure.
Ils se présentaient sous la forme de bassin long et étroit, peu profond, construit en
briques et bordé de larges dalles plates ou le linge était savonné, frotté, battu. Les lavandières (on
disait en provençal les bugadières, de bugada, lessive) effectuaient leur dur métier à genou et en
toute saison.
Près de ces emplacements, un petit commerce avait éclot. Celui de location de
caisse en bois, à trois côtés, agrémentée d'un sac de paille, afin de rendre moins pénible leur
labeur. ( Jean Denans - Histoire de Six-Fours )
A l'origine, ils étaient fréquentés par les lavandières de Six Fours.
La particularité du dernier lavoir, c'est qu'il disposait de deux bassins. La raison
nous en a été fournie par M. Autran. Le premier était utilisé par les bugadières six-fournaises, le
second avait était réalisé ( lors de la séparation des deux communes ) pour permettre aux
seynoises d'y laver leur linge.
La source des Moulières est toujours active et elle est le départ du vallat de l'Oïde.
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Quatrième Partie
DESCRIPTIF
ET
PROPOSITIONS
D’ACTIONS
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CONCLUSIONS SUR LES VALLATS
DE LA SEYNE SUR MER
SECTION 1 - VALLAT DE L'OÏDE
La source des Moulières est toujours active, elle est le départ du vallat de l'Oïde.
Un affluent dit vallat des Capus, venant des versants ouest du massif de Janas, passe sous la
route du même nom et le rejoint à cet endroit.
L'Oïde longe le C.V 301 dit chemin du vallon des Moulières (emprunté
autrefois par nos anciens pour aller à Janas) puis s'écarte du C.V 101 dit chemin de Fabrégas aux
Moulières. Son tracé est bien visible, il y coule une eau claire, mais il faudrait effectuer un curage
de son lit en de nombreux endroits ainsi qu'un nettoyage poussé le long de ses berges.
Il est plus malaisé de suivre ce cours d'eau dans sa deuxième partie, en se
dirigeant vers le lieu dit " La Prairie ". Nous avons constaté qu'une fois passer les ruines de
l'ancienne bergerie, le ruisseau coule à fleur de terre, n'ayant plus ni profondeur ni berges, pour
disparaître ensuite sous un apport de décharges de terre, d'une hauteur de plus d'un mètre. Son
cours reprend beaucoup plus loin, la végétation faite de ronces, d'herbes hautes, d'argeiras ne
nous permet pas de suivre naturellement son lit. Une remise en état s'impose (attention aux risques
d'incendies). Passer cette décharge, nous retrouvons l'Oïde reprenant son cours normal.
En suivant le CV 102 dit chemin de l'Oïde, la rive Nord est toute viabilisée. La
partie sud, côté Plan d'Aub est privée sur une certaine longueur (parcelle 120, d'une contenance de
près de 3 ha ), vient ensuite la réserve de la SADOVAR, les parcelles 92, 365, 366, et la propriété
du G.C.U (Groupement des Campeurs Universitaires).
L'Oïde poursuit alors son cours, ceinturé de propriétés privées jusqu'au pont de
la Verne où son débit est conséquent, traverse le lotissement Les Amandiers, pour débouché à
ciel ouvert au chemin des Canniers et terminé sa course à la Plage de La Verne, par un chenal en
béton.
Conclusions sur l'Oïde :
Sur l'ensemble de son parcours d'une longueur de 3 km, ce vallat serpente dans
des sites remarquables. La première des choses à réaliser, est de nettoyer entièrement ce
ruisseau, un curage de son lit, reprendre et consolider ses berges, supprimer les obstacles qui
obstruent son écoulement, le remettre dans son cours normal et enfin nettoyer son environnement.
Propositions :
Une mise en valeur de ce cours d'eau apporterait beaucoup sur le plan touristique.
Lors de notre enquête, nous avons rencontré de nombreuses personnes (promeneurs et cavaliers)
qui se désolaient de l'état d'abandon de ces lieux et nous indiquaient le caractère unique de ces
parcours, que l'on ne trouve nulle part ailleurs, dans l'agglomération toulonnaise.
En premier, la restauration de la source et du lavoir couvert dans sa forme d'origine
(rechercher les écrits et/ou photographies de l'époque ). Mise en valeur de ce lieu historique du XV
ème siècle et de son environnement, avec panneaux explicatifs.
Créer un sentier de randonnée de ce site touristique, de la mer à la forêt de Janas,
aménager des aires de repos sur toute sa longueur et principalement la remise en valeur de la
bergerie Simian ainsi que son aménagement, qui pourrait servir de halte de détente.
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SECTION 2 - VALLAT DU LOUP
Le Vallat du Loup partant de la route de Janas V.C 202, traverse le rond point du
même nom et se poursuit le long de l'avenue Auguste Renoir RD 26. Il reçoit différents affluents,
dont celui venant du chemin Paradis CV 208. Son parcours est busé jusqu'à hauteur du garage
AFA 83. A partir de cet endroit, son écoulement se réalise à ciel ouvert sur une longueur d'au
moins 3 km, il longe et passe à travers des propriétés privées. Son lit et ses berges sont la plus part
du temps envahi par des cannes, souches d'arbres, ronces, enchevêtrement de toute sorte,
ralentissant ou empêchant l'eau de circuler normalement. Occasionnant par fortes précipitations
des inondations importantes (ex : à l'entrée du chemin de Mauvéou VC 207, où après le pont son
cours est rétréci à un point tel, que les riverains sont inondés à chaque précipitation importante).
A signaler, le mauvais entretien de l'enclos du transformateur EDF qui côtoie le
vallat, envahie par une végétation abondante. Devant l'école J.J. Rousseau son cours est busé,
pour reprendre à l'air libre jusqu'au Pas du Loup. Nous avons constaté les mêmes anomalies tout
au long de ce parcours avec les mêmes constations de la part des riverains, essayant d'entretenir
les abords de ce cours d'eau. La répartition des taches est loin d'être partagé, entre la rive haute
et ceux qui se trouvent en contre bas.
Le vallat du Loup est à nouveau busé, du Pas du Loup à Mar Vivo, via l'avenue
Hugues Cléry, pour débouché sous l'ancien blockhaus à l'extrémité de la plage. L'ancien tracé a
été conservé comme évacuation de secours, il est à ciel ouvert du rond point de Mar Vivo à la mer,
où il se jette, à l'extrémité ouest de la plage des Sablettes, à hauteur du C.A.T Poséidon et de la
station de pompage.
Propositions :
La Fédération MART propose comme 1ère intervention, afin d'assumer un bon
début de nettoyage, de faire appel à une association de réinsertion, telle que Tremplin ou Aladin
qui possède les équipements pour œuvrer dans ce sens. Ils interviennent déjà dans d'autres
communes, à moins que la ville de La Seyne sur mer prenne en charge ce travail.
SECTION 3 - VALLAT DE FABREGAS
Se jetant à la mer, le plus au sud de la commune, il recueille les eaux des ravines
qui bordent le début de la route dite "Corniche varoise'". Au fond de ce vallon qui a gardé un attrait
sauvage, la végétation y est très dense, mais nous n'avons pu remarquer aucune présence d'eau.
Pour l'instant, ce sanctuaire est préservé.
A l'extrémité du chemin du Vallon, le ruisseau bifurque sur la droite pour prendre
le chemin du Vallat. Les riverains présents, nous ont montré son passage situé à plus d'un mètre
de profondeur (grâce à des regards) dans une canalisation. Il serpente à travers les habitations, où
le nom des chemins nous retrace son ancien parcours (chemin de la Source, chemin du vieux
puits). Enfin il arrive au centre de la plage par un busage rectangulaire.
Propositions :
A la fin du chemin du vallat, un nettoyage de la seule partie visible est plus que
souhaitable. Une série de prélèvements, au débouché du conduit sur la plage nous semble
judicieux.
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SECTION 4 - VALLAT DES SIGNES
Partant du V.C. 121 dit chemin de la Colle d'Artaud descend à travers des
propriétés privées, busé depuis son départ rejoint le clair logis, passe au carrefour V.C 229,
traverse le boulevard Stalingrad, longe l'espace des H.L.M. et rejoint le boulevard Maréchal Juin,
dans cette première partie du boulevard, le vallat est à ciel ouvert. Un peu avant d'arriver à l'hopital
le vallat vient d'être busé, passe sous la caserne des Pompiers, l'avenue Gambetta, l'avenue
Gagarine, les terrains des CNIM pour rejoindre la mer au fond du quai des Câbliers.
Propositions :
Ne pouvant intervenir sur l'ensemble de son trajet, la seule solution est de
pouvoir contrôler son débit et surtout d'effectuer diverses analyses sur les rejets qui arrivent à
la mer.
SECTION 5 - VALLAT DE L'EVESCAT
Le vallat de l’Evescat à ciel ouvert, descend l’avenue Gl Carmille et la rue
Barbusse. Lors son périple, il reçoit un ruisseau au niveau de la rue Barbusse. Dans sa dernière
partie, les deux vallats sont busés pour rejoindre la mer au milieu de la grande forme.
SECTION 6 - VALLAT DE LA MAURELLE
Le vallat de La Maurelle part de Bellevue à ciel ouvert dans sa première
Partie, suit le stade Guimier et l'école Léo Lagrange, il reçoit un affluent longeant la résidence de
l'Evescat et est busé à hauteur de l’avenue Verlaque, pour se jeter dans la baie du Lazaret.
Propositions :
Ruisseau à nettoyer dans sa première partie, en particulier les berges et son lit.
22
SECTION 7 - VALLAT DU ROUQUIER
Le vallat qui vient du quartier du Rouquier est entièrement busé, du chemin de
Fabre à Gavet à l'avenue Jean Guibodo, après un passage à ciel ouvert à la jonction des rues
Frédéric Mistral et Jean Jaurès, il poursuit son tracé en souterrain via la rue Lacroix pour rejoindre
la mer au niveau du terminus des bus, quai Gabriel Péri.
SECTION 8 - VALLAT DES 4 MOULINS
Le vallat venant des 4 moulins, au départ à ciel ouvert, est très étroit. Plus ou moins
bien entretenu par certains riverains, l’abondance de végétation ne permet pas l’écoulement des
eaux. Il existe des problèmes de débordement et d’inondation par suite d’orages violents. La grille
de protection sur le C.V. 133 “ chemin de la Donicarde “ n’existe plus et cela peut poser de gros
problèmes avec l’arrivée à cet endroit de déchets tels que cannes, bois ou sacs plastiques.
( Inondation de la route et des riverains ).
SECTION 9 - VALLATS DE VIGNELONGUE ET DU NEGADOUX
Le vallat de Vignelongue partant du vallon de Barban en partie ouvert et en partie
busé, il emprunte la VC 236. Busé pour la traversée de la RD 216, il rejoint de nouveau à ciel
ouvert sur toute sa longueur, la RN 559. Après le passage busé de celle-ci, les ruisseaux venant de
la Collégiale St Pierre et de la Pétugue, se joignent à lui, au niveau de St Jean le Vieux, pour
pénétrer dans le lotissement de Vignelongue, son parcours s'effectuant toujours à ciel ouvert. A
partir de l'avenue Lamarque qu'il coupe, son cours est busé. Il longe le boulevard J. Rostand où au
niveau de l'hopital, il est rejoint par le vallat du Négadoux (entièrement busé ) venant du quartier
de La Farlède. Son parcours se poursuit avenue Mendés France, traverse de nouveau RN 559 à
hauteur de la station Shell, pour se jeter à la mer dans l'anse des Chantiers Serra.
Propositions :
Ruisseau à nettoyer dans sa première partie, en particulier entre la RD 216 et la
RN 559. Mêmes remarques que pour les vallats précédents, nettoyage des berges et curage du lit.
Il est à noter que les canalisations d'eau usées utilisent son lit. Des problèmes
d'infiltration ont été constatés par les riverains avec soulèvement des plaques du réseau d'assainissement par grosses précipitations. Peu après le passage de la RD 216, les berges du vallat sont
maçonnés avec étranglement de son lit.
A ce niveau, un mur obture le passage piétonnier sur sa rive droite en direction de
la RN 556. Une solution peut être apportée, sans nuire à la tranquillité des riverains, en établissant
un passage en chicane.
La Fédération MART propose comme 1ère intervention, afin d'assumer un bon
début de nettoyage, de faire appel à une association de réinsertion, telle que Tremplin ou Aladin
qui possède les équipements pour œuvrer dans ce sens. Ils interviennent déjà dans d'autres
communes, à moins que la ville de La Seyne sur mer prenne en charge ce travail.
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SYNTHESE DES CONCLUSIONS SUR LES VALLATS
DE LA SEYNE SUR MER
Ce document dresse dans une première approche un état des lieux des vallats de
La Seyne sur mer, tels que perçus par des non-spécialistes.
Il apparaît tout d'abord que le vallat de L'Oïde possède indéniablement des atouts
exceptionnels avec la fabuleuse histoire de son passé culturel, la richesse spécifique de son
patrimoine végétal abondant et varié que structure le paysage de la forêt de Janas.
Ces atouts justifient le projet de randonnée pédestre, partant de la mer à La Verne
à la chapelle de Notre Dame du Mai. Celui-ci s'articule et s'organise sur l' Oïde, véritable colonne
vertébrale qui supporte ce projet.
Pourtant, un constat brutal et désagréable s'impose : L' Oïde est laissé totalement
à l'abandon. La commune et les riverains, si actifs autrefois dans son entretien, ont remisé
définitivement leurs outils.
La population à la recherche d'un havre de paix, à proximité de la ville, pourrait
trouver dans la vallée de l'Oïde, une réponse à ses attentes : calme, tranquillité, cadre de vie. Les
contacts, que nous avons pu avoir tout au long de nos démarches le prouvent.
En ce qui concerne les autres vallats, reprenons l'exposé développé dans le
dossier sur Le Las et la Rivière Neuve. Autrefois dans le monde rural, les anciens entretenaient
les berges et le lit de ces cours d'eau pour prévenir les crues et pour leurs besoins propres .
Aujourd'hui, dans le monde urbanisé, les communes et les riverains délaissent totalement cet
environnement.
En ce qui concerne les rejets organiques, ils relèvent de l'assainissement et de la
distribution de l'eau, et donc de l'article 35 de la loi 92-3 du 3 janvier 1992 sur l'eau.
Cette loi fait obligation aux municipalités avant le 31 décembre 2005 de délimiter,
après enquête publique, les zones d'assainissement collectif et les zones d'assainissement non
collectif. Pour ces dernières, l'article 35 stipule que les municipalités devront assurer le contrôle des
dispositifs d'assainissement (puits perdus, fosses septiques par exemple) non collectif et si elles le
décident, leur entretien.
Rappelons que cette loi respecte une directive communautaire de 1991 qui
impose un système de collecte et de traitement des eaux usées sur la totalité du territoire avant le
31 décembre 2005. Compte tenu de son régime juridique de cours d'eau non domanial, les
opérations d'entretien du 1er et du 2ème degré des berges et des lits sont de la responsabilité des
riverains propriétaires des rives.
Cependant, il apparaît très difficile de contraindre ces propriétaires d'effectuer ce
travail en parfaite coordination. Comment, en effet, arriver à ce que 2 propriétaires opposés ou
adjacents puissent se coordonner?
L'article 31 de la loi 92-3 de janvier 1992 sur l'eau habilite,
entre autres, les collectivités territoriales à prendre à leur charge de tels travaux. Il serait donc
préférable d'user de cette possibilité.
La MART propose donc de demander à la mairie de La Seyne de prendre en
charge les travaux d'entretien des berges et des lits, tels que définis aux alinéas g) et h). En ce qui
concerne les travaux d'entretien du 1er degré, ils pourraient être avantageusement sous-traités à
l'Association ALADIN ou TREMPLIN par exemple, puisqu'ils ne requièrent aucune connaissance
spécifique du milieu ni aucun outillage spécifique.
Les travaux d'entretien du 2ème degré doivent nécessairement être confiés à des spécialistes.
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ANNEXES
RECAPITULATIF
•
Superficies des Bassins versants
•
Limite des Bassins versants
•
Résultat de l'analyse hydrologique
•
Fiche d'Intervention civique ( ALADIN )
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REMERCIEMENTS
Pour l'aide apporté à l'élaboration de ce document, nous tenons à remercier :
-
Le Conseil Général du Var.
-
Les Adjointes en charge du Patrimoine, de l'Environnement et de l'
Urbanisme de la ville de La Seyne sur Mer.
-
Les services municipaux de la Ville et principalement le service de la
Bibliothèque Municipale ainsi que les services techniques de l' Eau et de
l'Assainissement .
-
Les services de l'O.N.F. en la qualité de son représentant, Garde forestier
du Massif de Janas.
-
et pour conclure M. Marius Antran pour son accueil, sa gentillesse et la
source de renseignements que nous avons puisés dans ses écrits.
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