GalerieEstherWoerdehoff Stéphanie Lacombe
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GalerieEstherWoerdehoff Stéphanie Lacombe
Dossier de presse Exposition 25.08. – 21.09.09 Vernissage Jeudi 27.08.2009, 18h – 21h Collaboration Association Gens d’Images Stéphanie Lacombe La table de l’ordinaire Texte de Jean Baptiste Loubeyre Stéphanie Lacombe veut voir la vie de la cité, l’ordinaire des jours. Elle choisit dans chaque appartement, le même point de vue, le même angle de prise de vue, la même pièce. Et alors, bien sûr, ne se voient que les différences de vie, toutes les histoires qui font l’épaisseur du quotidien. L’intérieur des maisons parle des habitants. Dans le développement de cette ethnographie photographique, le repas quotidien apparaît rapidement comme un moment clé. Le discours sociologique sur la nourriture parle de convivialité, de symbolique de l’alimentation, de repas de fête, de réseaux sociaux réactivés dans les moments exceptionnels où l’on ouvre sa table. Se laisser voir manger, banalement, découvre une autre dimension de l’alimentation et de la vie sociale. Les premières images de dîners, de déjeuners, rebutent presque. La scène que la photo dévoile, éloigne les clichés. Le moment est terne, presque triste, sans étincelle positive. Ce n’est pas beau à voir, mais surtout comme le souligne un lapsus, pas beau à se voir. Un repas banal est un miroir pour tous. Quelque chose plombe ces moments. La photographe s’est installé avec son matériel encombrant, pourtant elle est totalement hors-cadre, sa présence est effacée. On ne l’invite pas à partager le repas : aucune convivialité donc, mais on lui offre bien plus, un accès à l’intime, à ce qui ne se partage pas habituellement. Chaque image est un éclat de vérité. Habituellement l’emphase sur le plaisir de manger en masque la nécessité. Contact presse Manger est grave, angoissant à la limite. Mais il faut le montrer pour que vous le voyiez ! Le mangeur s’isole, même quand plusieurs partagent la table. L’incorporation est solitaire. L’appétit, l’avidité, la méfiance, ces mouvements et ces retenues, ouvrent une brèche dans les conventions. Dans le plus ordinaire de la vie, l’intime s’exhibe, comme « la lettre volée », invisible sous les yeux de tous, évidente, mais masquée par la banalité. Qui montre, qui sait parler de la vie ordinaire ? Jeff Walls la reconstitue, minutieusement mais il la théâtralise. Stéphanie Lacombe la révèle. Elle écarte l’anecdote et, de ses clichés, émerge alors isolement et tristesse car le bonheur ne sourd pas des vies ordinaires de la banlieue. La profondeur de son regard dégage la trame de la vie. Elle propose une expérience, à travers la photographie, où l’autre se livre car il s’engage. La confiance que suscite Stéphanie Lacombe lui permet de pénétrer intérieurs et destins et de pouvoir revenir 5 ans après, de se faire accueillir à nouveau très bien. Car elle ne juge pas. Elle fait face à la réalité de la vie, et écoute sans instrumentaliser ceux qui se laissent être photographiés. Beatrice Rossetto Tel: +331 43 21 44 83 [email protected] Galerie Esther Woerdehoff 36, rue Falguière 75015 Paris – France mar. – sam. 14h – 18h www.ewgalerie.com 1 GalerieEstherWoerdehoff Images disponibles pour la presse L’utilisation des visuels est exclusivement réservée à la promotion de l’exposition. L’utilisation est valable jusqu’à trois mois après la date de clôture de l’exposition. Mention obligatoire : © Stéphanie Lacombe. La Vierge, 2005 Émilie, la fille de M. et Mme Arnold est de passage chez ses parents, elle va se marier très prochainement. Ils dînent dans la salle à manger. Une vierge trône dans leur salon de la Grande Borne. L’été, pour les vacances, ils font du camping à 20 km de chez eux, à Arpajon. Le père noël, 2005 Sylvie et Frédéric se sont rencontrés à l’âge de 14 ans dans la cité où ils vivent aujourd’hui. Ils y ont passé leur jeunesse et se sont mariés. Elle n’était pas très heureuse de faire la photo dans cette pièce. L’appartement est prêté par la commune de Grigny. Ce n’est pas leur table, leurs chaises, leurs murs. David, le plus petit des enfants a mis le feu à l’ancien appartement alors qu’il jouait avec un briquet de la collection de son père. Lui, rippeur. Elle, mère au foyer. Ils ont quatre enfants, 3 filles et 1 fils. (l’une d’entre elle est absente de la photo) Les barbotines, 2005 Galerie Esther Woerdehoff 36, rue Falguière 75015 Paris – France mar. – sam. 14h – 18h www.ewgalerie.com M. et Mme Heurtier vivent à la Grande Borne. À la retraite, ils coulent des jours tranquilles avec leur chat Sylvestre. Sylvestre a sa gamelle en barbotine posée sur la table afin de boire de l’eau pendant le repas. Ce qui m’a frappée, c’est la façon dont M. Heurtier mange son pain : il le découpe en forme de barque. 2 GalerieEstherWoerdehoff Rétro Sound, 2007 Laurent et Brigitte vivent dans un ancien monastère planté au bord du Rhône, au coeur de Lyon. Ils ont trois fils mais là, sur la photo Paul est parti à la cuisine. Ils aiment dîner dehors l’été. Charline, la cousine est invitée ce soir. Ils prennent le temps de dîner. Parfois, les enfants se lèvent pour s’amuser. Les parents réagissent tout de suite. Quand je prenais la photo, Brigitte m’a dit : « J’espère que nous serons représentatifs de la famille française ». Lost, 2008 Laurent et Samia vivent totalement décalés. Elle est serveuse à Lille et travaille la nuit. Lui est rédacteur. Ils passent leurs journées ensemble. On a l’impression en les voyant que la photo a été prise pendant un week end mais, en fait, nous sommes en pleine semaine. Ils brunchent à 14H en regardant la série « Lost ». Samia, qui a la télécommande en main, a dû faire une dizaine d’arrêts sur images pronostiquant ce qui allait se passer les minutes suivantes. Quant à Laurent, c’est l’occasion de vérifier qu’il comprend bien le déroulement de l’histoire car la série, téléchargée sur internet, est en V.O non sous-titrée. Le buste, 2005 Galerie Esther Woerdehoff 36, rue Falguière 75015 Paris – France mar. – sam. 14h – 18h www.ewgalerie.com Jean-Claude vit seul dans une maison typique de pêcheur à Marseille. Il est jardinier. Il dîne devant la télévision. Avec en face de lui, le buste de son frère décédé. Jean-Claude a fait faire ce buste d’après une photo. Pendant le dîner, il a chanté avec l’accent et sans aucune gêne « Laura » de Johnny. C’était très émouvant. Jean-Claude veut raconter son histoire et cherche un écrivain public. Il s’est préparé une salade de tomates arrosée d’une demi bouteille d’huile et l’accompagne d’un verre de rosé. 3 GalerieEstherWoerdehoff Papillon rouge Texte de Stéphanie Lacombe Images disponibles pour la presse Les plaisirs de la chair, au même titre que l’acte primaire de se nourrir, éveillent à nouveau ma curiosité. Si les médias font l’éloge du sexe sans complexe, qu’en est-il dans nos chambres à coucher ? Dans Papillon rouge, je me suis posée dans la sphère intime de cinq femmes vivant des passions radicales, affirmant corps et âme leurs désirs extrêmes. L’abandon de soi à l’autre était troublant. La confiance mutuelle, la poésie et la tendresse sont nécessaires, pour mener son partenaire sur les sentiers de la perversion. Ainsi, ce n’est pas le coup de fouet fendant l’air qui m’intéressait, mais ce qui se passait avant ou après celui-ci. Ces corps griffés révèlent l’imaginaire déployé dans ces jeux de chambres. Discrète, j’ai papillonné dans ces salons privés. Et j’ai regardé ces femmes se transformant, le temps de l’assouvissement d’un fantasme, en belles du vice. L’utilisation des visuels est exclusivement réservée à la promotion de l’exposition. L’utilisation est valable jusqu’à trois mois après la date de clôture de l’exposition. Mention obligatoire : © Stéphanie Lacombe. Le chien, 2009 Papillon rouge, 2009 Réconfort, 2009 Galerie Esther Woerdehoff 36, rue Falguière 75015 Paris – France mar. – sam. 14h – 18h www.ewgalerie.com 4 GalerieEstherWoerdehoff Biographie Artiste Stéphanie Lacombe 1976 Née à Figeac 2001 Diplômée de l’école nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Vit et travaille à Paris. Expositions 2009 La table de l’ordinaire, Bibliothèque Nationale de France La table de l’ordinaire, galerie le Lieux, Lorient La table de l’ordinaire, les photographiques du Mans 2008 Red Star FC 93, stade Bauer La table de l’ordinaire, le Grenier du Chapitre, Cahors La table de l’ordinaire, Maison des Arts Urbains, Confluences La table de l’ordinaire, Service départemental de l’Architecture et du Patrimoine de Nice Les Sentiers de l’Olympe, Stade Founier, Rencontres d’Arles Les Sentiers de l’Olympe, Mairie de Levallois Perret Les Sentiers de l’Olympe, la Croix-Catelan de Paris 2006 La table de l’ordinaire, Centre nucléaire de Saclay 2003 Portraits en Chambre Noire, Musée des Arts Décoratifs de Paris 2001 La Grande Borne, Conseil régional d’Orléans La Grande Borne, Maison des Arts Urbains, Confluences La Grande Borne, RATP - Caisse des Dépôts Prix & Publications 2008 Grand prix du jury de la photographie sociale et documentaire de Sarcelles 2006 Prix spécial du jury (Jane Evelyn Atwood, David Burnett, Peter Knapp) de la Fondation Lagardère Prix Coup de Cœur de la Caisse d’épargne Publication dans la revue XXI et dans VSD 2001 Projection aux Voies Off des Rencontres d’Arles Prix spécial du Jury Agfa remis par Sébastiao Salgado Galerie Esther Woerdehoff 36, rue Falguière 75015 Paris – France mar. – sam. 14h – 18h www.ewgalerie.com 5 GalerieEstherWoerdehoff