Lien PDF - Conseils de la jeunesse

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Lien PDF - Conseils de la jeunesse
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Un repas de fêtes difficile à digérer pour la planète
L’Union européenne a récemment
lancé la « Garantie Jeunesse »,
une mesure prioritaire qui
devrait permettre à tous les
jeunes de trouver un emploi, un
apprentissage ou un stage dans les
4 mois qui suivent leur départ de
l’école ou la fin de leur formation.
Les fêtes approchent, nos
boites aux lettres débordent de
prospectus publicitaires et les
rayons des magasins croulent sous
les marchandises en tous genres.
A l’heure de confectionner notre
menu de fêtes, pensons-nous assez
à l’impact de celui-ci sur la planète ?
> Explications
> Opinion
TRIMESTRIEL DÉCEMBRE 2013 - JANVIER - FÉVRIER 2014 - P911030 / BUREAU DE DÉPÔT : BD LÉOPOLD II, 44 / 1080 BXL
Intro
INTRO
JEF 27 D ÉCEMB RE 201 3 - JANVIER - FÉVRIER 2 0 14
L'humeur de
Manu Scordia
édito
Toutes les histoires ont une fin, mais chaque fin est le
début de quelque chose de nouveau ! Pourquoi cet élan de
philosophie d’un coup ? Peut-être le savez-vous : le Conseil
de la Jeunesse se trouve à un tournant de son histoire…
Et oui, dès le 1er janvier, une nouvelle Assemblée Générale
entrera en fonction et sa composition devra permettre
une meilleure représentativité de la jeunesse francophone
belge. En effet, des jeunes élus, des jeunes issus des
maisons et centres de jeunes ainsi que des membres de
diverses organisations de jeunesse y évolueront ensemble.
Actu du CJ
JEF 2 7 DÉCEMBRE 2 0 13 - JANVIER - FÉVRIER 2 0 14
Nos prochains événements
Un nouvel outil pédagogique
pour aborder les discriminations à l’embauche
stéréotypes et les représentations, les discriminations, et le
déroulement d’un entretien d’embauche. Ils constituent
un outil ludique pour l’apprentissage des compétences
variées : analyser un document audio-visuel, décoder des
sous-entendus, formuler des hypothèses, argumenter…
Chaque spot se termine par un écran reprenant une
proposition du Conseil de la Jeunesse pour lutter contre
les discriminations à l’embauche qui touchent les jeunes,
propositions qui susciteront sans doute le débat parmi les
spectateurs.
D’ores et déjà, un grand défi les attend : les élections
de 2014 ! En effet, le dimanche 25 mai 2014, les Belges
de plus de 18 ans se rendront aux urnes pour élire leurs
représentants, et, ce, pour trois niveaux de pouvoir :
européen, fédéral et communautaire/régional. La nouvelle
AG devra donc s’atteler rapidement à la réalisation
d’un Mémorandum communautaire et régional, à la
présentation et à la défense des Mémorandums européen
et fédéral déjà disponibles sur notre site, mais surtout à la
sensibilisation des milliers de jeunes francophones belges
à l’importance de ces élections et à leurs enjeux. Nous
vous invitons donc à suivre attentivement nos actions
et réalisations à ce sujet sur notre site et notre page
Facebook et à participer activement à ce travail !
En attendant la douceur du mois de mai, nous vous avons
concocté un dossier « Les jeunes et le sexe » qui va faire
monter la température de quelques degrés. Il vous réserve
bon nombre de surprises et renseignements en tous
genres… âmes sensibles s’abstenir…
Sur ce, nous vous souhaitons à toutes et tous une bonne
lecture, et, surtout de belles fêtes de fin d’année ! Et si
vous manquez d’inspiration pour votre repas de réveillon,
vous devriez trouver quelques pistes page 10.
L'équipe du JEF
Suite à la construction du puits, 12 jeunes ont été invités
à s’envoler pour Tobkio au Burkina Faso. La recherche de
fonds par le Centre des Jeunes leur a permis de participer
à deux semaines d’échange interculturel enrichissant.
Afin de réduire l’impact écologique de notre voyage,
il a été décidé de planter 900 arbres fruitiers sur place,
financés par la Région wallonne et achetés dans une
pépinière burkinabée.
Arbres à Palabres
Une MJ, c’est quoi ? Un espace ouvert à tous les
jeunes de 12 à 26 ans où fuse la création d’activités
socio-culturelles et de projets en tous genres émanant
des jeunes et soutenus par une équipe d’animateurs
dynamiques. Des projets locaux mais aussi au niveau
international… illustration !
L’eau, c’est la vie ! C’est par cette phrase clé qu’Alidou
Guétéba Sawadogo, président de L’A.A.A.E a débuté son
discours aux jeunes du CJC de Rochefort. Le sage nous a
exposé les réalités de son petit village de brousse au nord
du Burkina Faso. Les jeunes se sont alors mobilisés pour
récolter des fonds pour le financement d’un puits.
Nous avons été accueillis de manière spectaculaire au
village par une centaine de personnes qui chantaient,
tapaient des mains et tenaient des panneaux « Bienvenue
au Centre des Jeunes de Rochefort », et nous avons été
bénis par les sages du village comme le veut le protocole.
Les activités quotidiennes des habitants à cette saison
des pluies sont consacrées au travail dans les champs.
Une autre tâche, assignée aux jeunes filles du village, est
de se rendre plusieurs fois par jour au puits. Ces activités
physiquement intenses sous un soleil de plomb ont
confronté les jeunes belges à la réalité tobkiolaise basée
sur les besoins vitaux. Le manque de provisions dans
le « garde-manger » a également créé un électrochoc
intense faisant le constat des énormes différences entre
le Nord et le Sud.
Parallèlement, les jeunes de Rochefort ont organisé des
jeux collectifs, des improvisations théâtrales, une soirée de
contes, mais aussi le tournage de leur émission annuelle
« Ram Dam TV ». Toutes ces activités ont facilité et
renforcé les liens d’amitié entre chacun.
Ce voyage inoubliable a donné à chaque jeune
l’opportunité de plonger dans son for intérieur, de
prendre le temps de réflexion nécessaire pour remettre
en question son mode de vie occidental. Les jeunes furent
envahis d’un sentiment puissant lors du départ de Tobkio.
Ils gardent des contacts et sont bien décidés à repartir
dans ce village devenu si cher à leurs yeux.
Jérôme Depauw
Ces spots peuvent aussi être utilisés comme support pour
permettre aux membres d’un groupe de partager leurs
éventuelles expériences de discriminations, ou pour lancer
un travail sur la rédaction de CV et lettres de motivation
ou encore préparer des entretiens d’embauche.
Avis aux professeurs, éducateurs, animateurs, ou
tout simplement aux spectateurs avides de supports
audiovisuels qui suscitent la réflexion : le Conseil de
la Jeunesse a développé une série de quatre spots
vidéo sur le thème des discriminations à l’embauche.
Origine
Cet outil, réalisé par Dancing Dog Productions, est né
d’un projet mené par le Conseil de la Jeunesse en 2013.
En effet, dans son plan d’action 2011-2013, l’Assemblée
Générale du Conseil de la Jeunesse s’était fixé comme
objectif d’aborder l’épineux problème des discriminations
à l’embauche qui touchent les jeunes, dans le cadre
d’une attention portée plus largement aux mesures
discriminatoires qui touchent la jeunesse dans le domaine
de l’emploi, mais aussi de la participation (à des activités
économiques, sociales, culturelles et politiques), du
logement, des assurances, etc. Depuis plusieurs années,
le Conseil de la Jeunesse travaille régulièrement sur la
thématique de l’emploi des jeunes, et ce via différents
angles d’approche.
Un support polyvalent
Ces courts spots (environ 1 minute) jouent avec humour
les représentations des spectateurs. Ils mettent en scène
un entretien d’embauche lors duquel deux recruteurs
posent des questions et font une série de remarques
– parfois désobligeantes – à un(e) candidat(e). Etant
donnée la position de la caméra, le spectateur se trouve
dans la peau de ce(tte) dernier(e), dont il se fait une
image mentale au fur et à mesure de l’entretien.
Cependant, le plan final révèle une surprise… Et donne
dès lors l’occasion au spectateur de s’interroger sur les
stéréotypes dans lesquels il baigne au quotidien.
Ces vidéos permettent donc de travailler différentes
thématiques avec des jeunes (et des moins jeunes…): les
Une fiche pédagogique et des apports
théoriques pour approfondir la
question
Ces spots sont disponibles sur le site du Conseil de la
Jeunesse (Rubrique Publications/Outils pédagogiques)
et, afin de donner des pistes concrètes d’utilisation de
ce support audiovisuel, une fiche pédagogique y est
également téléchargeable.
Une synthèse complète de ce projet est aussi disponible
sur le site (Rubrique Politiques et Projets/Emploi/Projets
finalisés). Vous y trouverez des apports théoriques ainsi
que le résultat des consultations menées par le Conseil
de la Jeunesse auprès de jeunes à propos de cette
thématique.
Catherine Demonty
> www.conseildelajeunesse.be
Un Mémorandum pour transmettre
nos recommandations politiques !
Le Conseil de la Jeunesse est l’organe officiel d’avis
et de représentation des jeunes en Communauté
française. Sa mission principale est d’être porteur
de la parole des jeunes au niveau national et
international. Le Conseil a pour objectif de valoriser
l’image et l’engagement des jeunes, de favoriser
leur épanouissement et leur émancipation ainsi
que de promouvoir leur expression. Par ailleurs, le
Conseil de la jeunesse se veut le relais des jeunes
belges francophones auprès du monde politique en
général et de la Ministre de la Jeunesse en particulier.
Le Conseil a pour vocation d’être consulté sur tout
ce qui touche de près ou de loin à la jeunesse. Pour
se positionner sur des sujets liés aux compétences
fédérales, le Conseil travaille généralement en
partenariat avec ses homologues germanophones
et néerlandophones. Le Conseil de la jeunesse était
constitué de 85 Organisations de Jeunesse, mais
désormais tout jeune âgé entre 18 et 30 ans peut
faire partie de l’assemblée générale. 68 membres
sont désignés ou élus tous les deux ans suite à des
élections ouvertes à tous les jeunes de 16 à 30 ans.
Chaque élection est une occasion pour le Conseil de
la Jeunesse d’attirer l’attention des politiques sur
la situation de la jeunesse belge francophone. Etant
à l’écoute des jeunes au quotidien, le Conseil de la
Jeunesse, organe officiel d'avis et porte-parole de la
jeunesse, occupe une place privilégiée pour constater
les difficultés que ceux-ci rencontrent dans différents
domaines et relayer celles-ci auprès du monde
politique.
ci à deux niveaux de pouvoir clés, étant donné que les
politiques qui y sont gérées la touchent directement dans
de nombreux aspects de leur vie.
Des recommandations seront donc émises non seulement
sur le thème spécifique des politiques de jeunesse, de
l’aide à la jeunesse et de la participation des jeunes,
mais aussi de l’éducation, de l’emploi, de la culture et
des médias, de la santé, du logement, de la mobilité et du
développement durable.
Après la publication des Mémorandums fédéral et
européen en novembre 2013 en collaboration avec
nos homologues flamands et germanophones, nous
nous penchons à présent sur l’élaboration de notre
Mémorandum communautaire et régional. A travers
la rédaction de ce document, ce sont les trois missions
du Conseil qui seront valorisées : la promotion de la
participation citoyenne des jeunes, l’émission d’un
avis officiel de la jeunesse et la représentation de celle-
Afin de rédiger ce Mémorandum, le Conseil de la Jeunesse
se basera sur tout le travail (réactions à l’actualité,
recherches, consultations, projets de terrain, positions
officielles, etc.) réalisé durant ces cinq dernières années,
et mettra également en place des consultations afin de
promouvoir la participation des 16-30 ans à l’élaboration
de cette publication.
Pour ce faire, le Conseil de la Jeunesse recherchera à
travailler avec un maximum d’organisations partenaires
afin de mobiliser un nombre important de jeunes à travers
des séances de sensibilisation, des animations et des
activités ciblées sur la récolte de la parole de ces derniers.
Si vous connaissez des groupes de jeunes intéressés
par cette démarche citoyenne et souhaitant exprimer
leur avis sur les politiques qui les concernent, ou si
votre organisation souhaite être partenaire de ce
Mémorandum communautaire et régional, n’hésitez pas
à nous contacter !
Alain-Yves Lamberts
Infos
> [email protected]
> 02/413.29.44
www.cons eildelajeunesse.be
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Actu du CJ
Flashback sur nos actions
Être un jeune délégué à l’ONU
Chaque année, le Conseil de la Jeunesse envoie
plusieurs jeunes délégués à diverses conférences et
commissions des Nations-Unies, où ils représentent
les avis et intérêts des jeunes. Ces délégués s’assurent
que la voix des jeunes soit entendue lors des processus
internationaux de prise de décision et ils contribuent
à la mise en oeuvre des accords internationaux en
Belgique.
de personnes dans une salle pouvant en accueillir 60, il
y avait des jeunes, des ONG, différentes agences de
l’ONU, ainsi que de nombreux membres de délégations
nationales. Leur seconde mission était d’influencer la
rédaction de la prochaine Résolution Jeunesse qui traite
des « politiques et programmes liés à la jeunesse ». Ils
ont d’ailleurs prononcé un discours fortement salué par
l’ensemble des diplomates onusiens.
1. High Level Political Forum
3. COP19
Fin septembre, Olivier Vermeulen a représenté la
jeunesse belge francophone à la semaine ministérielle de
l'Assemblée Générale de l'ONU afin d'ouvrir de nouvelles
pistes pour créer un avenir et un présent soutenable et
durable pour tous. Il a défendu le point de vue qu’un
changement de mentalité dans nos modes de production
et de consommation est nécessaire si on ne veut pas
mener notre planète à sa fin. Afin de remédier à cette
situation, il a plaidé pour limiter notre PIB mondial et
redistribuer équitablement le travail afin de permettre à
tous d’avoir une vie décente.
En novembre, après deux semaines intenses réunissant
10.000 personnes, notre jeune déléguée au climat,
Pauline Delgrange, est revenue de la 19e Conférence des
Nations Unies sur le changement climatique à Varsovie
(COP) qui s’est achevée sans avancée significative dans la
lutte contre le changement climatique ni aides concrètes
pour les pays qui en subissent déjà les conséquences.
On ne peut pas qualifier cette conférence d’échec, mais
le sentiment d’urgence ne semble pas seulement sousestimé de la population, mais également des négociations
onusiennes. Pour Pauline, il est plus que temps que nous
nous bougions pour protéger notre environnement et celui
des générations futures. L’équité intergénérationnelle est
d’ailleurs un des principes clés que Pauline a défendu lors
cette conférence.
2. AG de l’ONU
Début octobre, c’est Denis Naets, notre délégué à la
CSoCD et à l’Assemblée Générale de l’ONU qui est parti à
New-York pour faire pression sur les diplomates onusiens
qui ne sont pas encore convaincus par l’utilité d’impliquer
les jeunes dans les processus décisionnels. Pour ce faire,
Denis, en collaboration avec son homologue flamand,
a organisé un évènement de taille intitulé « The added
value of effective youth participation ». La conférence a
eu un réel succès : ils ont réussi à faire entrer une centaine
Retrouvez les aventures d’Olivier, Pauline et Denis ainsi
que leurs interviews avec la Reine Mathilde, Melchior
Wathelet et le Ministre Labille sur le blog
www.belgianunyouthdelegates.com
Stéphanie Nowakowski
Les nouveaux membres du CJ sont connus !
2000 jeunes se sont déplacés pour voter aux élections 2013 du Conseil de la Jeunesse afin d’élire leurs
nouveaux représentants pour une durée de deux ans. La nouvelle Assemblée Générale entrera en fonction le
1er janvier 2014.
particularité issue du nouveau Décret instaurant le Conseil
de la Jeunesse va permettre de développer davantage de
liens avec le niveau local afin d’augmenter la présence et
la visibilité du CJ auprès des jeunes.
Déjà une première rencontre
Du 7 au 19 octobre, pas moins de 56 bureaux de vote ont
été ouverts aux quatre coins de la Wallonie et de Bruxelles
afin de permettre aux jeunes âgés de 16 à 30 ans de
voter. Difficulté supplémentaire cette année, le vote avait
uniquement lieu par bulletins papiers. Néanmoins, 2000
jeunes ont pris le temps de se déplacer pour exprimer
leur voix ! 47 jeunes candidats se présentaient face aux
électeurs avec pour chacun des priorités concrètes et
ciblées : promouvoir la réduction des risques auprès des
jeunes pour les sensibiliser aux dangers de l’alcool et des
drogues ; garantir l’accès à des logements de qualité ;
lutter contre le chômage des jeunes ; faciliter l’accès à
la mobilité en milieu rural ; offrir davantage d’espaces
d’expression pour les jeunes ; etc.
Suite à ces élections, 36 jeunes ont été élus. Ils
sont rejoints par 32 autres jeunes désignés par les
Organisations de Jeunesse et les Fédérations de Centres
de Jeunes. L’Assemblée Générale est donc composée
de 68 membres effectifs prêts à débattre et travailler
ensemble pour porter une parole collective auprès du
monde politique. Cette nouvelle composition marque le
retour des représentants officiels du secteur de la jeunesse
au sein du Conseil de la Jeunesse. Un système mixte qui
doit permettre une meilleure représentativité au sein du
CJ.
De plus, parmi ces nouveaux membres effectifs,
on retrouve des jeunes parrainés par des structures
locales, telles que des Maisons de Jeunes, des Conseils
communaux de jeunes, des Aides en Milieu Ouvert
(AMO) ou encore des Mouvements de jeunesse. Cette
4
Dossier
SOCIÉTÉ
JEF 27 D ÉCEMB RE 201 3 - JANVIER - FÉVRIER 2 0 14
Fin octobre, les nouveaux membres du Conseil de la
Jeunesse se sont retrouvés une première fois près de
Namur pour faire connaissance et construire ensemble
des bases communes sur lesquelles travailler durant leur
mandat. Ils ont également pu se rendre compte de la
lourde tâche qu’implique une place au sein du Conseil de
la Jeunesse et découvrir le fonctionnement et la gestion
d’une ASBL.
Dès le mois de janvier, les 68 nouveaux membres de
l’Assemblée Générale se réuniront pour définir leur plan
d’actions, synthétisant leurs projets, priorités et valeurs
communes. Il sera également temps d’élire en leur
sein un Conseil d’Administration, chargé de la gestion
quotidienne de l’ASBL, et un-e Président-e, chargé-e
d’incarner la parole collective du CJ.
De nombreux défis attendent les jeunes durant leur
mandat de deux ans (2014-2015)… à commencer
par les élections de mai 2014 (régionales, fédérales
et européennes). Le Conseil de la Jeunesse devra
se battre pour faire entendre la voix des jeunes et
défendre ses priorités, notamment en matière d’emploi,
d’enseignement, de développement durable ou encore
de citoyenneté. La nouvelle Assemblée Générale devra
aussi faire preuve de solidarité et d’audace pour définir
quelques projets concrets sur lesquels elle souhaite obtenir
des résultats politiques tangibles.
Les 68 jeunes de 16 à 30 ans sont dans les starting-blocks
pour VOUS défendre ! Néanmoins, n’oubliez pas que le
Conseil de la Jeunesse reste ouvert à tous et que son rôle
est avant tout d’aller récolter la parole des jeunes sur le
terrain pour ensuite la relayer au plus grand nombre. Alors,
n’hésitez pas à participer et à nous donner votre avis pour
enfin devenir acteur de notre société !
Joachim Wacquez
intro
La Garantie jeunesse européenne
pour lutter contre le
chômage des jeunes
A chaque époque ses particularités, à chaque âge ses expériences, à chaque génération ses modes… Notre temps serait-il
celui du sexe ? La question se pose naturellement lorsque l’on observe le monde dans lequel nous évoluons : que ce soit sur
les panneaux publicitaires, à la télévision, sur internet, dans les films… Le sexe est partout et de plus en plus présent !
Alors que depuis le début de l’ère chrétienne ce thème a souvent été censuré, réservé à la sphère privée et méconnu des jeunes générations, nous vivons
actuellement un retour du sexe à l’avant-plan de notre société.
Plusieurs questions s’imposent directement à nous : Quels sont les dangers auxquels notre société sexe-pose ? Quelles implications cela peut-il avoir sur
nos comportements ? La vision de la femme est-elle en danger ? Quel est le réel niveau de connaissance des jeunes par rapport au sujet ? Où et comment
peuvent-ils se renseigner efficacement ?
Nous vous souhaitons une bonne lecture et espérons que c’est avec beaucoup d’engouement (de plaisir ?) que vous découvrirez ce dossier qui tente de vous
offrir des pistes de réflexion et informations utiles à ce sujet !
Notre enquête sur les jeunes et le sexe !
Au cours de l’année 2013, l’emploi des jeunes est
devenu une priorité pour tous les décideurs politiques
européens. En janvier, Laszlo Andor, Commissaire européen pour l’emploi, a prononcé un discours enflammé au Parlement européen sur la question. En mai
Martin Schulz, Président du Parlement européen, a
rappelé lors d’un Conseil européen : « qu’il était aussi
important de sauver les jeunes que les banques. »
L‘Union Européenne a fait du chômage des jeunes l’une
de ses priorités et son cheval de bataille, notamment
en mettant en place une initiative intitulée « Garantie
jeunesse ». Cette mesure veut permettre à tous les jeunes
européens de trouver un emploi, un apprentissage ou un
stage dans les 4 mois qui suivent leur départ de l’école ou
la fin de leur formation.
Cette initiative « Garantie pour la jeunesse » contribuerait
à la réalisation de trois objectifs de la stratégie Europe
2020, à savoir un emploi pour 75 % de la population âgée
de 20 à 64 ans, l'abaissement du taux de décrochage
scolaire à moins de 10 %, et la réduction d'au moins 20
millions du nombre de personnes touchées par la pauvreté
et l'exclusion sociale.
Néanmoins, en prévision du Conseil européen de juin,
le Conseil de la Jeunesse avait rappelé l’importance
d’investir de manière suffisante dans la Garantie jeunesse.
Nous avions soutenu l’affirmation de l’Organisation
Internationale du Travail qu’un investissement de
21 milliards d’euros était nécessaire pour aboutir à
des résultats significatifs. De plus, nous insistions sur
l’importance que des investissements supplémentaires
au niveau national et régional soient consentis afin que le
projet puisse être mis en œuvre de manière significative.
En prélude de ce dossier sur les jeunes et le sexe, le comité de rédaction a souhaité donner la parole aux premiers concernés… les jeunes évidemment. Un sondage internet
anonyme qui a récolté 1400 réponses nous a permis de mieux cerner les pratiques sexuelles des jeunes et les enjeux à cibler par rapport à leurs attentes. Ci-dessous, vous
découvrirez quelques grandes tendances chiffrées révélatrices du regard porté par les jeunes d'aujourd’hui sur le sexe !
Pour une meilleure lecture des résultats, il est important de garder à l’esprit les quelques données démographiques de l’enquête. Parmi les 1400 réponses obtenues, la parité
hommes-femmes est quasi parfaite : 51% de filles contre 49% de garçons. La majorité d’entre eux ont entre 18 et 24 ans (65%) avec des extrêmes allant de 14 ans à 30 ans.
60% sont en couple, dont 47% depuis plus de six mois. Une large majorité (89%) se dit plutôt hétérosexuelle, tandis que les 11% restant se répartissent équilibrement entre
homosexuels et bisexuels.
1. Mon éducation sexuelle
avoir reçu
Seuls 61% des jeunes affirment
tive et
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reçu soit par une association extér
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tement par
de l’établissement (39%), soit direc
n sexuelle
un enseignant (19%). L’éducatio
via les amis
des jeunes se fait principalement
de jeunes
(78%) et Internet (50%). Beaucoup
t qu’ils
men
tané
spon
ndu
répo
t
ont égalemen
seuls ou à
avaient fait leur éducation sexuelle
l’aide de livres spécifiques.
A la suite de ça, nous avons eu l’occasion de rencontrer la
Ministre de l’emploi de la Région bruxelloise, Mme Céline
Frémault, ainsi que les services à l’emploi Actiris et Forem
afin d’évoquer la mise en œuvre de la Garantie Jeunesse
et la collaboration avec les acteurs de jeunesse.
4. Un jeune sur 10 a déjà
fait l’amour à 14 ans !
Lors de ces rencontres, nous avons soumis 5 propositions
clés que nous avons remises aux différentes personnes
rencontrées : offrir des stages de qualité en respectant
la charte européenne construite par les conseils de
jeunes ; accompagner le jeune plutôt que de le contrôler ;
développer des partenariats avec les acteurs du secteur
de la jeunesse ; modifier les moyens de communication à
destination des jeunes ; créer des services personnalisés et
de proximité pour une meilleure information.
Un dossier sur lequel le Conseil de la Jeunesse restera
vigilant !
La moyenne du premier rapport sexuel se situe
aux environs de 17 ans (19% à 16 ans, 17%
à 17 ans et 16% à 18 ans) et ne varie pas
que l’on soit une fille ou un garçon. Une partie
relativement importante (18%) a eu son premier
rapport sexuel après ses 18 ans. Un chiffre plus
interpellant démontre que près d’un jeune sur
10 (9,8%) a déjà fait l’amour à 14 ans ou moins
.
Parmi les plus de 18 ans, seuls 6% affirment ne
jamais encore avoir eu de rapport.
Stéphanie Nowakowski
2. Le porno a la cote
Une large majorité des jeun
es sondés (76%)
reconnaissent avoir déjà
regardé un film
pornographique (sur Internet
ou à la télévision).
Ce chiffre grimpe à 97%
pour les garçons
uniquement !!! Toutefois, une
majorité de filles
ont aussi déjà vu un porn
o (57%). Chez les
moins de 16 ans, ce chiffre
reste élevé puisque
63% ont répondu oui… Ces
chiffres ne sont
cependant pas une surprise
puisque le porno,
aujourd’hui, est devenu hyp
er accessible et
gratuit via Internet.
le vaccin
5. La pilule et
s MST ?
contre les maladie
ce très
ont une connaissan
Les jeunes sondés de protection contre les
ns
relative des moye t transmissibles (MST). Si
en
maladies sexuellem
nnu chez
un moyen bien co
le préservatif reste téger (96,7%), seulement
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les jeunes pour se
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pilule et du vaccin
7. Faible taux de
dépistage du sida
Seuls 42% des jeunes ont fait
le test du dépistage
pour le SIDA (45% pour les
plus de 18 ans). Un
chiffre relativement faible qua
nd on sait que ce
test est facile d’accès et pres
que gratuit, et un
peu inquiétant quand on sait
que la maladie
reste en constante augmen
tation, même chez
nous !
3. Du sexe précoce et pour
le plaisir
Quand on demande aux jeunes ce que
représente pour eux le sexe avant tout, la moitié
répond « un jeu de plaisirs » et 44% y voient
davantage « une preuve d’amour ». Seuls 2%
perçoivent le sexe comme « une épreuve à
passer ». Par ailleurs, les sondés qualifient la
pratique du sexe chez les jeunes aujourd’hui
comme précoce (63%), décomplexée (45%) et
hypersexualisée (43%). Plusieurs personnes ont
également ajouté que le sexe restait tabou chez
les jeunes, principalement dans certains milieux
socio-économiques ou certaines cultures, mais
surtout tellement différent d’une personne à une
autre qu’il faudrait probablement le qualifier de
« multiple » !
6. Des rapports non
protégés à risques
73,5% des jeunes reconnaisse
nt avoir déjà eu
un rapport sexuel non-protégé
, dont seulement
un tiers (34%) avec leur part
enaire régulier… ce
qui nous autorise à affirmer
que pour les 66%
restant ayant eu un rapport
non-protégé, celuici était à risques. Ce comport
ement à risques
tient en différentes explications
selon les jeunes
sondés : pour 45% c’est l’envie
de ne pas mettre
un préservatif qui a incité ce
comportement ;
dans 40% des cas l’excitation
était trop forte ;
39% ont eu un rapport à risqu
es après une soirée
bien arrosée ; alors que 15% n’on
t pas l’habitude
de se protéger ! Ces chiffres sont
exactement les
mêmes pour les deux sexes.
5
Dossier
Un objet nommé…
la femme
Elle est une image. Une chimère. Une méduse des textes
antiques. Dans ses yeux qui paralysent, qui font rêver
et qui font peur, c’est tout le machisme et le patriarcat
qui imprègnent encore la société contemporaine qui se
reflètent. Elle ? C’est la femme objet.
Bouche entrouverte. Cheveux brillants. Poses suggestives.
La femme, quand elle est représentée, n’est souvent plus
un sujet qui prend sa vie en mains. Elle est transformée en
objet de désir. Rassurante, souriante, belle et qui se tait.
Car un objet n’a pas d’opinion. On l’utilise, on en jouit puis
on le jette, une fois usé.
Qu’on le veuille ou non, dans notre société, la femme
est souvent considérée comme une chose ou un objet
de désir, notamment quand elle est représentée dans
l'espace publique. Glorifiée par la pornographie
sur Internet, au centre des débats politiques sur la
prostitution mais aussi au cœur des médias visuels, la
femme objet fait vendre.
Elle est partout. Dès qu’une télé s’allume, dès qu’un
passant croise une vitrine, qu’un téléspectateur s’installe
devant un film, qu’un musicien imagine son clip ou qu’un
jeu vidéo se met à tourner.
JEF 2 7 DÉCEMBRE 2 0 13 - JANVIER - FÉVRIER 2 0 14
Avec Internet, la femme objet connaît son heure de gloire.
Sur les sites pornographiques, les plus visités sur la toile,
on égrène les caractéristiques des femmes comme on le
ferait pour un meuble. Table en ébène, 33 centimètres de
longueur, 40 de largeur. Femme noire, 90B, cheveux longs.
La femme objet, forcément uniforme, ramène toutes les
autres à leur physique. C’est la personnification de cette
injonction faite aux femmes depuis la petite enfance : sois
belle. Si les petits garçons sont amenés à jouer dehors
et à grimper aux arbres, les petites filles quant à elles
s’entrainent à prendre le thé ou à changer des poupées.
Les lieux publics appartiennent aux hommes, à la femme
de tenir le foyer. Dans cet espace public masculin, la
femme n’est que physique. Elle ne peut être qu’objet.
On la siffle, on l’insulte. On lui rappelle que sa place est
ailleurs.
Cette femme-là s’installe peu dans les débats politiques.
Elle n’intéresse pas les responsables. Pourtant, en France,
elle agite les débats alors qu’un projet de loi entend punir
les clients de la prostitution. D’un côté, les abolitionnistes
estiment qu’une femme n’est pas un objet qu’on peut
acheter et dont on peut disposer. Dans l’autre camp, on
prône la liberté d’utiliser le corps des femmes sans risquer
d’ennuis.
Car acheter quelqu’un, voilà longtemps que ça ne dérange
plus. Mais si l’esclavage a été aboli, il faudra encore du
temps avant que les mentalités évoluent sur cette femme,
tant elle fait aussi partie du quotidien. La femme objet,
c’est de l’argent. Placée à côté de produits auxquels elle
est assimilée, elle attire l’œil et rend le client disposé à
sortir le portefeuille. Elle n’est pas la star de la société,
elle n’est pas sacralisée, ni mise sur un piédestal. C’est le
produit qui l’est.
Marchandisation des corps, libéralisme effréné, patriarcat,
machisme, violence à l’égard des femmes et de leurs
corps. Si la femme objet est le symbole qui réfléchit toutes
ces caractéristiques bien réelles de la société, et si partout
on croise son regard, il ne faudrait jamais oublier qu’elle
n’existe pas.
Camille Wernaers
entre éveil et écoute
Et au niveau des consultations,
comment cela se passe-t-il ?
Il n’est pas toujours évident d’obtenir de bons
conseils ou une écoute attentive, notamment en
matière de sexualité. Des lieux existent, encore fautil en avoir connaissance. Profitons de ce dossier pour
rencontrer Julie Henriet, psychologue au Planning
Familial du Midi à Anderlecht.
Il y a principalement cinq types de consultations, sur
rendez-vous. Si elles sont payantes, un tarif réduit est
possible. (1) Sociales, pour les problèmes d’école ou de
logement notamment. (2) Psychologiques, assurant,
selon les centres, un suivi pour les enfants, ados, couples
ou familles. (3) Juridiques (droits des jeunes, dettes,
etc.). (4) Gynécologiques : contraception, dépistage
des IST (infections sexuellement transmissibles), suivi
de grossesse, etc. Le secret professionnel permet à un
mineur d’être suivi sans que ses parents ne soient jamais
au courant. (5) Médiations familiales, pour résoudre des
conflits avec l’aide d’une personne neutre.
Qu’est-ce qu’un Centre de Planning
Familial ? Tout le monde y est-il le
Vous dispensez aussi des formations
bienvenu ?
Nous avons trois missions principales : l’accueil, les à la vie sexuelle et affective dans les
consultations et les animations de prévention. N’importe écoles. Toutes les écoles bénéficientqui peut téléphoner à l’accueil ou y passer sans rendez- elles autant de ces formations ? Y a-t-il
vous, gratuitement et anonymement. Il y trouvera des des choses à changer ?
professionnels à même de l’aider quand ça ne va pas.
On fait vraiment un travail d’accueil tout terrain : si on
ne sait pas aider une personne, on la dirigera toujours
vers le service adéquat. Pour les jeunes qui n’oseraient
6
Elles sont le plus souvent organisées à la demande de
l’école, on ne peut pas s’imposer. Pour certaines écoles,
c’est essentiel. Pour d’autres, moins. C’est important
d’avoir le soutien de l’école, du PMS et des professeurs,
le début d’une nouvelle sexualité ?
Ce n’est plus un secret pour personne, la pornographie
est partout. D’un simple clic, n’importe qui peut
se retrouver sur un site pour adultes. Des sites
pornographiques, sur le même principe que Youtube,
envahissent la toile ; gratuits, rapides, anonymes
et actualisés tous les jours, ils peuvent rapidement
rendre accro. Sur les réseaux sociaux, des jeunes sont
souvent confrontés aux images pornographiques que
leurs amis publient. Pire, surfer sur un site quelconque
peut ouvrir des publicités à caractère pornographique.
Pour les adultes, il est facile de fermer la page sans y
prêter attention, mais comment réagissent les jeunes
adolescents face à cette industrie qui ne cesse d’en
faire leur public cible? Comment arrivent-ils à prendre
du recul ?
Le terme « éducation par la pornographie » signifie
qu’une personne va construire les bases de sa sexualité
via les films X. Elle « apprendra comment faire » à travers
Plannings Familiaux pas franchir la porte, www.loveattitude.be fournit plein
d’infos. Mais en cas de problème, mieux vaut prendre
contact. Bon à savoir, à l’accueil, des préservatifs sont à
disposition gratuitement, ainsi que la pilule du lendemain
(à prendre au plus vite) et des tests de grossesse coûtant
à peine quelques euros.
L’éducation par la pornographie sinon le message ne passe pas. Le one-shot n’a aucun
sens, il faut un projet global et sur le long terme. Un
certain nombre d’écoles peu touchées ont été identifiées,
il s’agit surtout d’écoles professionnelles, techniques et
artistiques. Désormais, elles sont ciblées prioritairement.
Lors des animations, après des informations pratiques
sur les plannings familiaux et la sexualité, nous initions
des échanges sur les relations, les émotions, ce qu’on
ressent, etc. Différents thèmes sont abordés : téléréalité,
pornographie, réseaux sociaux, homosexualité, virginité,
prostitution, etc. Dès le plus jeune âge, on devrait
apprendre aux enfants à être conscients de leur corps, à le
comprendre et à le respecter. Malgré le travail qui est fait
à l’heure actuelle, les méthodes de prévention ne passent
pas, on observe une recrudescence des IST, les jeunes
continuent de prendre des risques. Il faudrait continuer
de promouvoir des animations de qualité, à même de
provoquer une véritable prise de conscience affective et
d’encourager le jeune à pousser la porte du planning.
Il est urgent que le politique continue de s’éveiller à
l’importance de l’éducation en la matière !
Propos recueillis par Lionel Francou
cet univers fictif avant de faire ses propres expériences. Le
rapport à la pornographie chez les jeunes est un problème
récent mais de plus en plus inquiétant. Selon une étude
de la mutualité socialiste réalisée en 2008 en Belgique
francophone, seuls 16% des mineurs échappent à des
images pornographiques, un jeune sur 3 regarde des
images à caractère pornographique au moins une fois
par mois et 17% des jeunes déclarent avoir vu leurs
premières images pornographiques avant l’âge de 13
ans. Les mots « sexe » et « porno » sont un des 5 thèmes
les plus recherchés sur internet par les moins de 18 ans.
L’accès aux nouvelles technologies réduit le contrôle des
informations reçues par nos enfants et les adultes sont
parfois dépassés par le problème. Bien qu’elle n’ait jamais
entendu le terme d’ « éducation par la pornographie »,
Nathalie, est bien consciente que ses deux garçons, de
9 et 20 ans, sont directement exposés à la pornographie
étant donné que celle-ci s’affiche partout, aussi bien à la
télévision, que sur internet ou encore dans des publicités.
Quels peuvent-être les risques d’une telle exposition pour
ces mineurs ? Il en existe plusieurs. En effet, comme nous
l’explique Dimitri, animateur au planning familial le SIPS,
un des risques majeur est que le jeune ne fasse pas de
différence entre les actes sexuels que l’on peut voir dans
les films et les vraies relations sexuelles. Cela peut avoir
plusieurs conséquences, en particulier si le jeune n’a,
jusque-là, pas encore d’expérience sexuelle. Tout d’abord,
il y a le risque de vouloir reproduire ces comportements
souvent plus violents, limite bestiaux, des films, et faire
face ensuite à une incompréhension chez le/la partenaire.
Deuxièmement, la conséquence que Dimitri observe le
plus souvent est cette « pression d’être performant ».
Beaucoup de jeunes adolescents se comparent à ces
acteurs de films X et pensent qu’il est normal d’avoir un
sexe de 20 cm, d’avoir des rapports sexuels très longs et
de tout de suite savoir comment faire. Ils développent
alors un complexe qui va leur poser problème dans leur
vie sexuelle. Les jeunes garçons peuvent aussi être déçus
de voir que leur copine n’a pas le corps « parfait » des
actrices porno et la trouver moins attirante. Dans les
histoires pornographiques, la relation sentimentale est
complètement nulle. Les ados peuvent alors penser
qu’un acte sexuel ne nécessite plus de relation de
couple et consomment le sexe comme un nouveau jeu.
Même si les garçons sont plus touchés directement par
la pornographie, ces problèmes peuvent également
concerner les filles.
Comment faire face à ce nouveau phénomène? Selon
Dimitri, « bien que les codes de sécurité parentaux sur
l’ordinateur soient conseillés, ils ne suffisent pas. Ils
bloquent directement les sites X, mais pas toutes les
publicités pornographiques qui s’ouvrent à n’importe
quel moment. Le plus important, c’est le dialogue. Il est
primordial d’expliquer aux jeunes que c’est du cinéma,
au même titre qu’un « James Bond ». Les scènes sont
coupées, rejouées, montées,… Bref, c’est du faux ! Il
faut déconstruire les films avec eux et expliquer que, par
exemple, la moyenne d’un rapport sexuel réel est, en
réalité, moins longue. Pour les parents, il faut essayer de
trouver un juste milieu, ne pas empiéter sur la vie intime
de son enfant, mais rester ouvert au dialogue et présent
en cas de besoin ».
Elodie Gernay
Le SIDA toujours très présent en Belgique !
Dans les années 1980, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) a fait son apparition. Qu’en est-il en Belgique aujourd’hui ? L’infection tend elle à disparaitre ?
Peut-on enfin jeter nos préservatifs à la poubelle ? La prévention est-elle toujours de mise ? Cet article fait le point sur base du dernier rapport annuel de l’Institut
scientifique de Santé Publique belge traitant de l’épidémiologie du sida et de l’infection à VIH en Belgique.
donc toujours bel et bien présente chez nous et continue
à se propager insidieusement.
Quel est le profil des personnes
infectées récemment ?
En considérant l’évolution de la maladie en Belgique,
nous constatons qu’il y a toujours eu des disparités liées
au sexe. Concernant les personnes dépistées entre 2010
et 2012 il y a deux fois plus d’hommes que de femmes.
Les groupes d’âges les plus représentés sont ceux de 3039 ans chez les hommes et 30-34 ans chez les femmes.
Pour les modes de transmission déclarés, les hommes
sont davantage contaminés suite à des contacts homo/
bisexuels et les femmes suite à des contacts hétérosexuels.
En ce qui concerne la répartition géographique tous sexes
confondus, la Région bruxelloise est la plus touchée, suivie
par la province d’Anvers.
Quel est le nombre de personnes
concernées ?
Qu’en est-il en matière de prévention ?
En Belgique, depuis le début de l’épidémie, un total
de 25879 personnes ont été diagnostiquées infectées.
Parmi celles-ci, 4361 sont malades du sida et 2020 sont
décédées en date du 31 décembre 2012. Durant cette
même année, une moyenne de 3,4 nouveaux diagnostics
par jour ont été identifiés en Belgique. L’épidémie est
La Plateforme prévention SIDA organise chaque été une
campagne ciblée vers les jeunes afin de les sensibiliser aux
modes de transmission, de promouvoir et banaliser l’usage
du préservatif. En effet, certains jeunes ont des croyances
erronées et un niveau d’information insuffisant quant
aux modes de transmission des infections sexuellement
transmissibles et du SIDA. Il est donc utile de faire un rappel
annuel en vue de valoriser l’attitude de protection lors des
relations sexuelles. En matière de dépistage, depuis 2007,
une augmentation régulière est observée. C’est en Région
bruxelloise que cette pratique est la plus élevée, suivie
de la Wallonie et de la Flandre. Toutefois, la proportion
de malades découvrant leur séropositivité au moment
du diagnostic est en augmentation. Chaque année lors
de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, le 1er
décembre, des actions de sensibilisation sont menées
en vue de favoriser la solidarité à l’égard des personnes
séropositives. Si l’importante diminution de la mortalité,
liée aux nouvelles associations d’antirétroviraux, améliore
considérablement l’espérance de vie des personnes
infectées, cette population reste encore trop souvent
victime de discriminations.
En conclusion, ces données montrent que l’infection à VIH
persiste dans notre pays et qu’il est essentiel de poursuivre
les programmes d’information et de prévention. Le SIDA
se soigne mais ne se guérit toujours pas. Le seul moyen de
lutter contre sa propagation reste l'utilisation des moyens
de protection.
Marie-Pierre Nicolas
7
JEF 27 D ÉCEMB RE 201 3 - JANVIER - FÉVRIER 2 0 14
> Les propos tenus dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs
Une société hypersexualisée !
Alors qu’autrefois la sexualité relevait exclusivement
de la sphère privée et qu’en parler était tabou,
aujourd’hui, le sexe est partout. C’est pourquoi
on parle d’hypersexualisation. Si les sexologues,
sociologues et autres chercheurs n’arrivent pas à
se mettre d’accord sur une définition unanime du
phénomène, il est tout de même évident qu’une prise
de conscience générale a tout doucement lieu.
A l’origine de l’hypersexualisation
Les références à la sexualité sont omniprésentes,
que ce soit à la télévision, à la radio, sur Internet
ou dans la publicité. Il n’est désormais plus possible
de regarder un clip vidéo ou une série télévisée sans
être confronté à des scènes sexuellement explicites.
Une fille doit être belle, sexy et surtout sexuellement
disponible. Un garçon doit être fort, courageux et
dominant. S’il fallait résumer le message lancé par les
médias, les publicités et autres programmes télévisuels
qui sculptent l’hypersexualisation de notre société, ce
serait par cette simple phrase sexiste qui donne une image
inégalitaire des rapports entre les hommes et les femmes.
Le sexe fait vendre, le marketing le sait et s’en sert. Un
mannequin de renommée qui pose entièrement nue pour
un parfum Shalimar, une autre qui pose en sous-vêtements
dans une position suggestive pour un déodorant Axe ou
encore un homme tapissant son visage contre la poitrine
d’une jeune femme pour vanter la douceur et le confort
d’une mousse à raser. Les métaphores sont généralement
comprises, mais l’utilisation de « stratégies axées sur le
corps» dans les publicités devient bien trop systématique.
Que dire des séries tv ? La sexualité fait partie intégrante
des intrigues. On pense notamment à la série culte Sex
and the City dont le titre dit déjà tout, ou aux séries
populaires actuellement diffusées comme Game of
Thrones, True Blood ou encore Californication. Les jeunes,
facilement influençables, regardent et assimilent. On
Faire l’amour, un
connait alors le phénomène d’hypersexualisation selon
lequel de « jeunes adolescents adoptent des attitudes et
des comportements sexuels jugés trop précoces ».
De nos jours, il serait difficile de ne pas remarquer les
dérives de cette surexposition à la sexualité. Un simple aller
au centre commercial suffit. Soutiens gorges rembourrés,
strings, maquillages ornent les rayons destinés…aux
fillettes. Les poupées autrefois sages et couvertes sont
aujourd’hui affriolées de tenues provocantes et portent
un maquillage prononcé. Les « tweens » (contraction de
« between » et « teens »), à savoir les pré-adolescentes, les
moins de 12 ans, représentent une importante part de
marché qui rapporte gros.
L’hypersexualisation pousse les préadolescents à grandir
vite, impliquant de ce fait leur entrée prématurée dans
le monde des adultes, avec l’assimilation des normes et
pratiques de ces derniers. A quand une réglementation ? A
quand des mesures concrètes pour enrayer ce phénomène
qui prend de plus en plus d’ampleur ? En parallèle de ces
questions défaitistes, il convient de conclure en soulignant
une avancée dans la lutte contre l’hypersexualisation des
fillettes à savoir l’interdiction des concours de beauté
aux enfants de moins de 16 ans, obtenue en France il y
a quelques mois. Le Conseil de la Jeunesse en a d’ailleurs
profité pour interpeller les partis politiques chez nous sur
ce sujet. A suivre…
Marina Sargsyan
POUR ou CONTRE le péage urbain ?
intro
Aujourd’hui à Bruxelles, un tiers des déplacements s’effectue en voiture. Au vu des kilomètres de bouchons qui s’étalent autour
et dans notre capitale tous les jours, il devient urgent de réfléchir à une solution pour limiter ceux-ci.
D’autres villes européennes ont déjà tenté de répondre à ce problème en mettant en place un péage urbain. Chez Inter-Environnement Bruxelles, on défend cette
idée, en mettant en avant ses nombreux avantages tant pour l’activité économique que pour la population. Evidemment, cette solution doit aller de pair avec des
investissements dans les transports en commun. En effet, il faut trouver une solution pour tous les automobilistes laissés aux portes de Bruxelles.
Du côté de la FEBIAC, cette idée ne convainc pas, entre autres car elle semble n’avoir qu’un impact local. Une autre solution est avancée : une réforme plus globale
de la fiscalité routière, notamment via une taxation au kilomètre.
POUR
En Belgique, la majorité des embouteillages sont
concentrés autour de Bruxelles. C'est donc dans la capitale
qu'il faut agir prioritairement. Mais le dispositif peut être
appliqué à tous les centres urbains où cela est nécessaire.
A Bruxelles, par exemple, l'accès serait rendu payant aux
abords des gares et des grands quartiers de bureaux. Ces
lieux attirent en effet la grande part du trafic automobile
et sont pourtant très bien desservis en transport public. Le
tarif du péage serait d'environ 3 euros et les bénéfices du
système seraient directement investis dans les transports
publics (sans modifier les taxes déjà existantes).
Que des avantages!
Le péage urbain La seule solution immédiate, juste et
efficace pour améliorer vraiment la
mobilité et partager équitablement la
ville
remède naturel !
Débat
Depuis quelques années, aux quatre coins
de l'Europe, des péages sont mis en place à
l'entrée des centres-villes. Ce sont des systèmes
entièrement automatisés qui lisent la plaque
minéralogique ou enregistrent le signal d'une
puce électronique placée sur le pare-brise. A
quand en Belgique ?
Évidemment, le péage fera baisser le trafic automobile.
Une partie des gens qui ont le choix de leur mode de
déplacement modifieront leurs habitudes. Il y aura moins
de pollution et plus d'espace pour les piétons et les
cyclistes. Rappelons que le péage doit dégager de l'argent
pour rendre les transports en commun plus efficaces.
Le péage n'est pas anti-social car, en Belgique, les
personnes les moins nanties vivent précisément au cœur
des villes (et pas dans des cités en banlieue) et ne sont
d'ailleurs souvent pas en mesure de s'offrir une voiture.
Les exemples étrangers ont démontré que l'activité
économique est aussi gagnante car le péage diminue les
bouchons qui coûtent cher aux entreprises. En outre, les
professionnels pour qui la voiture est véritablement un
outil de travail peuvent circuler plus facilement (médecins,
plombiers, livreurs, taxis, etc.).
Les milieux de l'automobile, FEBIAC en tête, prônent une
autre solution : la taxation au kilomètre. Mais, attention!
la FEBIAC est un lobby automobile : son objectif est moins
de diminuer les bouchons que de booster les ventes
de voitures neuves. Elle propose donc un système qui
remplace toutes les taxes existantes et encourage l'achat
de voitures neuves, moins polluantes. Les personnes qui
n'ont pas les moyens de se payer une nouvelle auto tous
les quatre ans seraient, eux, lourdement punis. Et les
embouteillages continueraient...
En outre, la taxation kilométrique intelligente nécessite un
accord entre les trois Régions. Cela se révèle compliqué et
rien ne sera mis en place avant dix ans. En attendant, on
ne fait rien... Un péage urbain par contre peut être installé
en quelques semaines.
Rééquilibrer la balance
Contrairement à la légende, l'État belge ne « gagne »
pas d'argent avec les taxes sur l'automobile. Beaucoup
de dépenses (infrastructures, accidents, pollution, etc.)
ne sont pas couvertes par les taxes ni par les accises et
doivent être financées par les impôts de tout le monde,
y compris de ceux qui n'ont pas de voiture! Le péage
urbain permettrait simplement de rééquilibrer la balance.
Toutefois, l'enjeu principal n'est pas de rapporter de
l'argent mais d'améliorer la mobilité et la qualité de
l'air. En ville, l'immense majorité des déplacements est
effectuée sans voiture. Pourtant, presque tout l'espace
public est organisé autour de l'automobile. Avec le péage
urbain, les transports en commun, les cyclistes et les
piétons récupèrent la place qui leur est due.
Jérôme Matagne
Inter-Environnement Bruxelles, fédération de comités de
quartier et de groupes d'habitants
Pour terminer ce dossier sur une note plus positive, nous avons compilé pour vous quelques bienfaits du sexe pour notre santé, qui sont attestés par de nombreuses
études scientifiques. Apparemment, il n’y a pas de mal à se faire du bien…
En forme physiquement …
A première vue, les bienfaits du sexe auxquels l’on pense
le plus spontanément sont évidemment liés à notre
condition physique. Le sexe, c’est une forme de sport !
Un rapport sexuel tonique permet de perdre environ 250
calories, ce qui équivaut à courir 15 minutes.
De nombreux muscles du corps sont sollicités pendant
les câlins, ce qui raffermit la silhouette. D’ailleurs, faire
l'amour souvent serait un moyen de paraitre plus jeune
selon le Dr David Weeks. Ce neuropsychologue, chercheur
au Royal Hospital d’Edimbourg en Ecosse, a mené
l’enquête pendant 10 ans auprès de 3 500 personnes
âgées de 18 à 102 ans. Son constat est que les couples qui
font l'amour au moins trois fois par semaine paraissent
dix ans plus jeunes que ceux qui ne le font que deux fois
par semaine.
Outre le fait qu’elle a une influence positive sur notre état
de santé général et augmenterait notre espérance de vie,
une activité sexuelle régulière contribue particulièrement
à notre santé cardiaque. Une étude britannique l’a montré
en suivant 914 hommes pendant 20 ans. Ses résultats,
parus dans le Journal of Epidemiology and Community
Health, sont sans appel : les hommes qui font l'amour
au moins deux fois par semaine diminuent de moitié leur
risque de souffrir d’une attaque cardiaque par rapport à
ceux qui font l'amour moins d'une fois par mois.
Plus étonnant, le sexe calme les douleurs et nous permet
de devenir plus résistants par rapports à celles-ci. En effet,
juste avant l’orgasme, le niveau d’ocytocine dans notre
corps augmente de cinq fois, ce qui provoque la libération
d’endorphine et de dopamine, les hormones du plaisir et
du bien-être, qui atténuent tous types de douleurs. Les
célèbres maux de têtes ne devraient donc plus constituer
une excuse, mais bien devenir une motivation pour faire
l’amour!
… Et bien dans notre tête !
L’impact du sexe ne se limite évidemment pas au niveau
physique, il ne faut pas oublier son influence sur notre
Dossier
8
Belge de l’Industrie Automobile et du Cycle
– plutôt que de miser sur une solution qui se
limiterait à proposer uniquement un impact
local, la priorité est donnée est la recherche
d’alternatives plus globales. C’est pourquoi la
FEBIAC a récemment présenté son projet de
fiscalité intelligente pour décongestionner le
trafic en Belgique.
mental. Une vie affective et sexuelle épanouie contribue à
notre bien-être général, et nous permet aussi de faire face
plus aisément à de nombreux tracas.
En cette période de blocus et d’examens, les étudiants
devraient d’ailleurs penser à prévoir des pauses coquines
dans leur planning: elles sont un moyen efficace de calmer
son stress ! Bonne nouvelle : les effets ne sont pas limités à
l’apaisement directement ressenti après l’orgasme, mais
dureraient au moins une semaine.
Et si l’anxiété vous donne des insomnies, inutile de vous
ruer sur les somnifères : les endorphines libérées dans le
cerveau par le plaisir ressenti durant un rapport sexuel
provoquent naturellement un relâchement du corps et de
l’esprit qui devrait vous aider à trouver le sommeil.
Catherine Demonty
Fiscalité intelligente
Péage urbain
priorité à une solution plus large !
Bruxelles figure aujourd’hui parmi les villes
les plus embouteillées d’Europe. Qu’il s’agisse
de l’agglomération bruxelloise ou de sa
périphérie, il ne se passe plus une journée sans
que la circulation ne se retrouve à l’arrêt aux
moments clés de l’activité économique. Ces
dernières semaines, différentes propositions
ont vu le jour dans le but d’enrayer l’immobilité
qui gagne quotidiennement chaque usager de
la route en Région Bruxelles-Capitale. D’aucuns
plaident pour une utilisation renforcée du
covoiturage. D’autres insistent davantage sur
la nécessité d’introduire un péage urbain à
Bruxelles. Du côté de la FEBIAC – Fédération
Il y a peu, l'OCDE (Organisation de Coopération et de
Développement Economique) a estimé que le coût
économique des embouteillages, des préjudices à
l'environnement et des accidents représentait 1 à 2 %
de notre PIB. Plus que jamais, l’immobilité croissante
constitue le plus grand défi des années à venir. En
dévoilant son projet de fiscalité intelligente, la FEBIAC
a souhaité apporter une contribution positive au débat
sur la mobilité. Il s’agit d’un ensemble de mesures
visant à améliorer la mobilité (plus fluide, plus propre et
abordable pour tous) qui n’alourdira pas la charge pour
les utilisateurs et réduira celle pour la société.
Une taxation au kilomètre intelligente constitue un levier
idéal vers une meilleure mobilité. Cependant, une telle
mesure ne sera acceptée par la société que si elle satisfait
à plusieurs conditions. L'une d'entre elles est la réforme de
la fiscalité routière. PwC (service d’audit) s'est penché sur
ces propositions pour évaluer leur faisabilité et calculer leur
impact sur le budget mobilité actuel. La conclusion ? Une
meilleure mobilité n'est pas nécessairement synonyme
d'une hausse des coûts pour les utilisateurs et les pouvoirs
publics. Voici quelques-uns des points prônés par FEBIAC :
1- Taxer (intelligemment) l'utilisation
et non la possession
Plus de la moitié des revenus actuels liés à la mobilité
proviennent de la possession du véhicule. Un glissement
vers une taxation sur l'utilisation par kilomètre parcouru
selon des critères de lieu, de moment et d’impact
écologique du véhicule utilisé, encourage l'utilisation du
bon moyen de transport au bon moment, ce qui rend
possible une baisse des coûts liés à la congestion et des
coûts environnementaux.
2- Assigner (partiellement) les revenus
fiscaux
Si la volonté est de baser (davantage) la fiscalité routière
sur l'utilisation et de lui trouver une large assise, il est
crucial d'offrir à l'usager de la route des garanties sur
le fait que les recettes publiques seront à tout le moins
consacrées à la remise en état et à l'entretien du réseau
routier.
3- Subsidier la demande de mobilité, et
non l'offre
Il convient de se concentrer davantage sur la qualité de
l'infrastructure routière, mais il est également nécessaire
d'élaborer des solutions comodales : elles sont nécessaires
pour offrir des compensations et alternatives aux
personnes qui ne sont pas en mesure ou ne souhaitent
pas payer pour utiliser l'infrastructure routière.
Christophe Dubon, Conseiller FEBIAC
9
Opinions
OPINIONS
Le coût CO2 du réveillon de Noël
Pour vous, j’ai décortiqué le folder publicitaire Spécial Noël « Nos petits prix vous mettent en appétit » de l’hypermarché Carrefour pour préparer le repas familial tant
attendu. Et voici ce que j'ai pu concocter pour huit personnes (200 g de produits à tête) avec, entre parenthèses, les kilomètres parcourus entre le pays de production
et la Belgique ainsi que les kilogrammes de CO2 émis uniquement pour le transport (souvent aérien et intercontinental) de ces produits achetés. Rappelons ici que le
transport aérien émet, en moyenne, 60 fois plus de CO2 que le transport par voie maritime.
velouté d'asperges aux langoustines. Le légume vert nous
vient directement du Pérou par avion (10500 km, 13,4 kg
de CO2) et les langoustines ont été acheminées, une fois
cuites, par bateau depuis Madagascar (13000 km).
Après deux bonnes bouteilles de Chardonnay australien
à la robe jaune pâle (21000 km), nous attaquons le plat
de consistance. Bien décidé à offrir un mets exotique
à mes chers convives, j'ai longtemps hésité entre le
filet de kangourou australien (16700 km), le steak de
zèbre d'Afrique du Sud (8900 km), et le steak de bison
canadien (5600 km). J’ai finalement opté pour un contrefilet de bœuf uruguayen (11200 km, 14,3 kg de CO2),
accompagné de girolles des USA (9000 km, 11,5 kg de
CO2) et d’haricots kényans (6550 km, 8,4 kg de CO2)
venus par avion. Le tout accompagné par un Cabernet
Sauvignon chilien (14000 km), une vraie merveille dont
les arômes rappellent la mûre et les fruits noirs.
D'abord, pour faire joli, faisons trôner un magnifique
bouquet de vingt roses au centre de la table des grands
jours. La provenance de ces magnifiques fleurs est
kényane et le mode de transport est aérien (6550 km, 5,2
kg de CO2).
Le décorum bien planté, commençons donc par un
Culture
JEF 27 D ÉCEMB RE 201 3 - JANVIER - FÉVRIER 2 0 14
Arrive le dessert tant attendu. Une salade de fruits réalisée
exclusivement avec les onze fruits frais en promotion
à la page 79 dudit folder. Il s'agit de mangues et de
papayes du Brésil, de fruits de la passion du Zimbabwe,
de grenades de Californie, de « baby » ananas du Costa
Rica, de caramboles de Malaisie, de sharon d’Espagne,
de pepino de Nouvelle-Zélande, de physalis et de
grenadillo de Colombie, et de pitahaya du Vietnam. Tous
les continents sont représentés dans le même récipient.
Distance cumulée ? 102000 km parcourus exclusivement
par avion et une facture approximative de 16 kg de CO2
émis. Là-dessus, je débouche une bouteille de mousseux
blanc de Tasmanie, une île au sud de l'Australie (20600
km).
In fine, fleurs et vins compris, la distance totale parcourue
par tous ces produits est de 210 000 kilomètres, plus
de cinq tours du monde, avec les émissions de 68,8
kg de CO2. Cela équivaut aux émissions de CO2 d'un
véhicule ordinaire parcourant la distance de 660 km,
soit approximativement 25 litres d'essence pour 8 kg de
nourriture !
Pourtant, un joli bouquet de houx au centre de la table,
une délicieuse soupe au potiron en entrée, un plat
principal à base de produits locaux, une salade de fruits
moins exotique et des vins français nous permettraient
de diminuer de plus de 90 pc les émissions de CO2 dues
au transport, sans réel impact sur la qualité du repas de
famille.
Veiller à ce que nous mettons dans notre assiette fait
partie des multiples petits actes citoyens que nous
pouvons poser pour diminuer notre empreinte écologique
et socio-économique. En cette veille de Noël, réfléchissons
ensemble au sens du slogan de Carrefour : « Les prix bas,
le plaisir en plus ».
Pierre Ozer, Département des Sciences et Gestion
de l’Environnement, Université de Liège
Vos sorties cinéma pour 2014
2014 frappe à nos portes et comme toujours, le secteur cinématographique nous réserve bon nombre de
sorties. Voici brièvement les awards décernés par le comité cinématographique du Jef !
Dans la catégorie ‘remake à n’en plus finir’, notre gagnant est…
Godzilla !
ACTEURS PRINCIPAUX - Aaron Taylor-Johnson, Bryan Cranston et Juliette Binoche
SYNOPSIS - Lorsque des monstres gigantesques menacent la sécurité du Japon et de
la côte Ouest des États-Unis, un jeune officier de la marine, Ford, tente de rejoindre ses proches.
Parmis eux, sa compagne, infirmière et jeune maman, et son père, ingénieur en nucléaire…
Nous n’en savons pas plus pour le moment. Cependant, pour ceux qui ne connaissent pas
Godzilla, sachez qu’il s’agit d’un lézard ayant muté suite à une exposition trop forte à des
essais nucléaires.
INSOLITE - Savez-vous qu’il s’agira déjà du 29e film sur Godzilla !!!
Dans la catégorie ‘et une suite de trop’, notre vainqueur est …
Fast and Furious 7 !
ACTEURS PRINCIPAUX - Vin Diesel, Paul Walker et Michelle Rodriguez.
SYNOPSIS - Dominic Toretto et sa "famille" doivent faire face à un mystérieux
agresseur, Ian Shaw, bien décidé à se venger de la mort de son frère tué par Dominic dans
l'épisode précédent.
Bref, tout est dans le titre : rapide et dangereux. Nous aurons droit à des cascades en tous
genres, à des musiques endiablées et à des muscles et autres formes généreuses mises en
avant.
INSOLITE - Paul Walker, un des acteurs principal de la saga vient de décéder
tragiquement… dans un accident de la route !
Zoom assoc'
BAO-J : La Paix est en jeu ?
animation, formation et évaluation des processus de
coopération qui s’inscrivent chez les jeunes dans une
perspective d’égalité, de justice, de mixité, de démocratie
tant culturelle que sociétale, de paix et de solidarité pour
tous. Axée sur le développement durable de la coopération
par le jeu, l’éducation active de BAO-Jeunesse propose
aux jeunes des espaces d’émancipation, de réflexion,
d’expérimentation et d’expression dans un réseau
associatif à finalité de partage et de mise en commun, le
réseau « De Bouche à Oreille. »
Parlons
d’enjeux et
parlons
jeux.
Outil
d’apprentissage merveilleux de notre enfance, le
jeu éveille en nous depuis toujours des étapes et des
processus qui nous font grandir. Aujourd’hui encore
dans un monde ultra compétitif : « Que le meilleur
gagne… et que les autres perdent ! » le chemin vers la
coopération permet de découvrir les éléments d’une
action collective où chacun trouve une place au profit
de tous.
BAO-Jeunesse est une Organisation de Jeunesse (OJ)
reconnue par la Communauté française dans la catégorie
« service » depuis le 1er janvier 2011. Elle a pour objet la
conception et la réalisation d’activités de sensibilisation,
10
Depuis bientôt trente ans, le secteur Education à la
Paix est actif dans la recherche et le développement
du comportement coopératif. BAO-Jeunesse, devient
aujourd’hui une référence. Une collection d’outils
préventifs au conflit est à votre disposition chez nous,
ainsi qu’une toute nouvelle ludothèque de jeux de table
coopératifs.
Nous développons également des animations et des
formations sur le terrain. Nous établissons alors un
diagnostic des besoins et un programme adapté à
vos demandes. Nos formations d’éducateurs à la paix
permettent de former des encadrants mieux outillés pour
animer ce cheminement du vivre ensemble. Notre cellule
de développement de projets coopératifs est également
à votre disposition pour étudier ensemble et mettre en
œuvre avec vos équipes les analyses et les projets qui
facilitent la vie en « CRACS ».
Un nouveau projet à long terme « bien s’entendre pour
apprendre » est actuellement en développement avec
des écoles liégeoises en intervision avec le département
de psychologie des groupes et des organisations de
l’ULg. Accroitre le regard des enseignants et encadrants
sur le groupe, c’est un peu comme ouvrir le deuxième
battant d’une fenêtre entrouverte : aérer la vie en groupe,
vaincre les doutes, renforcer les actes collectifs citoyens et
modifier son regard sur le potentiel de chaque jeune.
« La Paix aurait pu être une fleur sauvage, de ces fleurs
que nul ne sème ni ne moissonne. Au contraire, la paix est
un travail, c'est une tâche. Il faut faire la paix comme on
fait du blé. Il faut faire la paix comme il faut des années
pour faire une rose et des siècles pour faire une vigne. La
paix n'existe pas à l'état sauvage. Il n'y a de paix qu'à
visage humain. » La paix est une tâche, vous souhaitez
avec nous devenir artisans ? Nous serons toujours heureux
de « co-opérer » avec vous.
Georges Nihoul
Infos
> http://www.bao-j.be
Dans la catégorie ‘mythologie et contes’, le lauréat est …
La belle et la bête !
ACTEURS PRINCIPAUX - Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussolier.
SYNOPSIS - Un marchand ruiné découvre le domaine de la terrible Bête et se retrouve
condamné à mort pour avoir cueilli une rose. La dernière de ses six enfants, Belle, décide de se
sacrifier à sa place.
INSOLITE - Le rôle du père de Belle avait été attribué à Gérard Depardieu, mais celui-ci a
lâché l’équipe deux semaines avant le début du tournage.
Dans la catégorie ‘Come back inattendu’, le champion est …
Les trois frères, le retour !
ACTEURS PRINCIPAUX - Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus.
SYNOPSIS - Des années après le décès de leur mère, les frères Latour sont à nouveau
« réunis » par la défunte.
Le trio arrivera-t-il à nouveau à atteindre le succès du premier opus et à marquer toute une
génération par son humour décalé ?
Voyager en Inde cet
hiver
sans quitter
la Belgique
Envie d’évasion sans prendre l’avion? Comme chaque
année, le festival Europalia permet de découvrir
un pays, sa culture et ses traditions à travers divers
événements : des expositions, projections de films,
spectacles, concerts... Cette année, c’est l’Inde
qui est mise à l’honneur. Tour à tour exubérante,
mystérieuse, déconcertante, à la fois fière de son
riche passé et résolument tournée vers l’avenir, elle
continue de fasciner petits et grands.
L’une des expositions phares de cette année s’intitule
justement « Indomania ». Elle aborde à travers différents
médias et documents la fascination exercée par l’Inde sur
les Occidentaux, depuis les premiers voyages des grands
explorateurs du 16e siècle jusqu’à nos jours. Jusqu’au 26
janvier au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.
Les Liégeois, eux, auront l’occasion de découvrir jusqu’au
5 janvier un parcours artistique autour du thème de
l’eau. La Meuse ne rivalise certes pas avec les sept fleuves
sacrés qui coulent en Inde, mais les artistes sont partis
de l’ambiance fluviale de la ville pour nous proposer
des œuvres inspirées de la force symbolique de l’eau
et souligner les défis liés à la gestion de cette précieuse
ressource.
Pour les retardataires, l’exposition qui restera la plus
longtemps ouverte est celle sur le Ramayana, l’une des
grandes épopées fondatrices de la littérature hindoue.
Pas de panique, il ne s’agira pas de lire les 48.000 vers
qui la composent, mais bien de découvrir les aventures
du Prince Rama et de la belle Sita en images, à travers
de magnifiques miniatures peintes. Jusqu’au 18 mai au
Musée du Cinquantenaire à Bruxelles.
Europalia ce sont aussi une multitude de concerts, de
spectacles de théâtre et de danse, des conférences et des
projections de films. Tout le monde connait les sonorités
exotiques des instruments traditionnels comme le sitar,
mais à côté des grands classiques, le festival a également
permis au public belge de se trémousser sur les rythmes
de plusieurs DJ ayant clairement revisité les traditions
musicales indiennes.
Et pour les adeptes des salles obscures, Flagey et la
Cinematek proposent jusqu’au 26 janvier une plongée
dans cent ans d’histoire de l’industrie du cinéma indien,
souvent injustement réduite aux super productions
bollywoodiennes.
D’ailleurs, en parlant de Bollywood, de nombreux groupes
de danse belges proposeront un spectacle plein de rythme
et de couleur le 25 janvier à La Tentation, à Bruxelles.
Quand on vous disait qu’il y en avait pour tous les gouts…
Catherine Demonty
Toutes les infos pratiques :
> http://www.europalia.eu/fr/home
INSOLITE - Trouver un financement au film fut compliqué… Les suites ne réussissant pas
souvent dans le cinéma ! Du coup, les acteurs ont dû aller puiser dans leur propre poche !
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CULTURE
JEF 27 D ÉCEMB RE 201 3 - JANVIER - FÉVRIER 2 0 14
Projet Artistique
Vincent Hénin
Après avoir pris des cours de dessin au Musée de la BD,
ce Bruxellois se lance dans l’infographie à l’Institut SaintLuc. Il démarre sa carrière en tant qu’illustrateur de
bande-dessinée à la suite d’une rencontre avec Jacques
Martin. Alors âgé de 18 ans, il présente au célébrissime
auteur d’Alix quelques croquis. Après quelques lettrages
et décors pour les séries de ce dernier, il se lance à 19 ans
dans l’aventure des Voyages d’Alix. Cette série l’amènera
à bourlinguer de pays en pays pour s’inspirer de leur
histoire et de leurs décors afin de donner encore plus de
réalisme à ses créations. L’album Jérusalem lui vaudra
même de recevoir le Prix De l’Avenir 2002 décerné par
la Chambre belge des Experts en Bande Dessinée. Ses
influences artistiques sont variées, mais il reste un grand
fan d’Hugo Pratt (Corto Maltese), de Cyrile Pedrosa ou
encore d’André Guillard.
Culture
Actuellement,
Vincent
travaille
sur
différents
projets graphiques tels que la mise en page de nos
Mémorandums, l’illustration du JEF, des sites web… mais
ce sont surtout ses projets personnels qui lui tiennent le
plus à cœur. En effet, il travaille en collaboration avec un
scénariste français sur une illustration d’un anti-héros
maladroit destiné aux 10-12 ans. La BD devrait sortir fin
2014. Parallèlement à cela, Vincent est un touche-à-tout
qui peint, dessine, crée et compose.
Retrouvez ses travaux sur son site web
> http://www.vhenin.be/fr/index.html
musique
Benjamin Lejeune,
un artiste simple mais rempli de talents !
principalement dans le rock anglais/américain (Pearl
Jam, Blur, John Mayer,...) et des styles un peu plus "à
part" (David Bowie, Queen, Jamie Cullum, ...). La chanson
française tient aussi une part importante dans la musique
que j'aime écouter.
Comment qualifies-tu ta musique ?
J'essaie de reprendre des chansons en ajoutant ma
touche personnelle tout en veillant à garder l'âme de
la chanson originale... J’aurais tendance à qualifier ma
musique de calme voire mélancolique avec de temps en
temps quelques sursauts ! Sur scène, j’interprète souvent
mes chansons en solo (guitare et voix uniquement), ce qui
offre un côté plutôt intime à ma musique.
Benjamin Lejeune, 27 ans, était à l’affiche de la soirée
de clôture des élections du Conseil de la Jeunesse le
19 octobre 2013 au Cercle des Voyageurs à Bruxelles.
Nous l’avons retrouvé pour lui poser quelques
questions sur son univers musical. Rencontre…
D'où t'es venue l'envie de chanter et
comment as-tu appris ?
Je chante depuis tout petit, mais le véritable déclic s’est
produit le jour où des amis m’ont forcé à monter sur scène
pour un concert improvisé. A ma grande surprise, ça m’a
plu et le public semblait apprécier également… J’ai alors
appris par mes propres moyens (via Internet) à jouer de
la guitare et du piano. C’est très facile d’y trouver de très
bonnes infos, des vidéos et des cours.
Quelles sont tes influences musicales ?
Mes influences sont multiples mais se concentrent
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Quels sont tes projets actuels ?
Je joue seul de temps en temps, mais je fais partie de deux
groupes, l'un dans lequel nous faisons aussi des reprises
dans le même style et l'autre où nous créons nos chansons
à l'influence Rock bien plus prononcée. Rien n’est encore
très clair pour le moment, je cherche seulement à prendre
du plaisir. En tout cas, je garde les pieds sur terre et je ne
cherche pas à en faire mon métier. Cela reste une passion.
As-tu l'impression qu'en Fédération
Wallonie-Bruxelles, les jeunes groupes/
chanteurs sont soutenus ?
Je dois dire que mon avis est peu étayé, mais je sais de la
part d'amis qui sont dans ce milieu que c'est assez difficile
et qu'il faut plutôt se débrouiller soi-même... Certes, il
existe quelques concours et labels alternatifs, mais cela
reste compliqué de percer dans cet univers.
propos receuillis par Joachim Wacquez
Culture
Jef est une publication trimestrielle gratuite du Conseil de la Jeunesse
> www.conseildelajeunesse.be
Éditeur responsable
Laurent Fastrez et Monique Joly-Misenga
Boulevard Léopold II, 44 – 1080 Bruxelles
[email protected]
Rédacteur en chef
Joachim Wacquez
02/413.28.98 ou [email protected]
Ont collaboré à ce numéro
Catherine Demonty, Jérôme Depauw, Christophe Dubon, Lionel
Francou, Elodie Gernay, Alain-Yves Lamberts, Jérôme Matagne, Thomas
Naessens, Marie-Pierre Nicolas, Georges Nihoul, Stéphanie Nowakowski,
Pierre Ozer, Marina Sargsyan, Joachim Wacquez, Camille Wernaers.
Illustrations
Vincent Hénin, Tom Grimonprez.
Conception graphique
Abrakam
www.abrakam.com
Mise en page
Jen Berger
Distribution et abonnements
Lee Baudelet
02/413.29.30 ou [email protected]
Pour soutenir le projet : 001-1044996-91
Imprimé à 17.500 exemplaires à l’imprimerie Sodimco à Bruxelles.
Avec le soutien du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

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