Arthrose

Transcription

Arthrose
Le processus arthrosique: la
dualité douleur et mouvement.
Dr Isabelle Fortin
Rhumatologue
Divulgation de conflits d’intérêts
Nom du conférencier: Isabelle Fortin
Titre du programme : Le processus arthosique
DIVULGATION FINANCIÈRE
Conseil consultatif ou comité semblable : Celgen, GSK, Roche
Essais ou études cliniques/ honoraires : Amgen, Abbvie, BMS, Janssen,
Pfizer, Roche, UCB,
Consultation et autres (conférences) : Amgen, Abbvie, BMS, GSK,
Janssen, Novartis, Pfizer,
Avis de non-responsabilité
Cette présentation est pour des buts éducatifs
seulement. Elle a été développé par un expert
indépendant en la matière du sujet assemblé à cet effet.
Les opinions qui y sont exprimées ne traduisent pas
nécessairement celles du commanditaire. Ni les
descriptions de produits ni les opinions exprimées ne
peuvent être attribuées au commanditaire. Le
commanditaire ne recommande pas l'utilisation de ses
produits à d'autres fins que les indications précisées dans
la monographie.
PLAN et OBJECTIFS
• Établir une description de l’arthrose
• Réviser les lignes directrices en arthrose
– Non-pharmacologique
– Pharmacologique
• Comprendre le soulagement de la douleur
• Discuter d’un programme d’intervention en
physiothérapie de première ligne pour
l’arthrose
C’est quoi?
L’ARTHROSE
Données sur l’arthrose
• L’arthrose touche 3 000 000 (une personne sur
10) de Canadiens
– Elle affecte un nombre égal d’hommes et de femmes.
• L’arthrose est associée à des coûts importants :
– directs ( p. ex. : médicaments, ressources du système
de santé)
– indirects (p. ex. : temps de travail perdu, coûts de
l’aide informelle)
• Un traitement insuffisant engendre une douleur
importante et une perte de qualité de vie
La Société d’arthrite : www.arthritis.ca
Calcul des projections de l’incidence
de l’arthrite au Canada2
On prévoit que l’incidence de l’arthrite augmentera de près de 1 point de pourcentage
TOUS les cinq ans pendant les 25 prochaines années – pour toucher 6,7 millions de
Canadiens âgés de 15 ans et plus2.
20,2 %
18,5 %
16,7 %
2031
15,8 %
2021
2011
2007
Source : Arthritis Community Research and Evaluation Unit à l’aide de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, 2007-2008 Statistique Canada.
2. Vivre avec l’arthrite au Canada : Un défi de santé personnel et de santé publique. Agence de la santé publique du Canada.
La société de l’arthrite, etc. 2010.
L’arthrite inflammatoire comparée à
l’arthrite non inflammatoire
Caractéristique
Inflammatoire
Non inflammatoire
Distribution des articulations
épaule, coude
poignet, main
hanche, genou
cheville, pied
Colonne cervicale et lombaire
main
hanche, genou
pied
Symétrie
Symétrique
Asymétrique
Douleur articulaire
Oui – à l’activité et au repos
Oui – à l’activité
Enflure articulaire
Tissus mous
Os (si présent)
Érythème local
Parfois
Absent
Chaleur locale
Parfois
Absente
Raideur matinale
Prolongée (> 60 minutes)
Variable (< 60 minutes)
Symptômes généraux
Courants
Rares
Arthrose définition
•
•
•
•
•
Maladie dégénérative de l’articulation
Caractérisée par l’érosion du cartilage
Ostéophytose
Sclérose sous-chondrale
Altérations biochimiques et morphologiques
de la synoviale et de la capsule
Athrose: schéma
Facteurs impliqués dans l’arthrose
• Facteurs biochimiques
– Génétiques
– Extrinsèques
• Altération du métabolisme
– Synoviale
– Cartilage
– Os
• Inflammation
• Dommage structurel
NO
IL-1
MMP
RANK
Facteurs de risque pour l’arthrose
• Causes génétiques
• Métabolisme
– Hyperglycémie
– Taux élevé de cholestérol sérique
• Obésité/embonpoint (hanche et genou)
• Raideur
– Faiblesse des quadriceps (genou)
– Force de préhension accrue (main)
• Masse osseuse accrue (genou et hanche)
D’après Cimmino MA, et al: Semin Arthritis Rheum 2005; 34(6 Suppl 2):29-34.
Facteurs de risque pour l’arthrose
• Ménopause
• Port de chaussures à talons hauts (genou)
• Cause professionnelle (p. ex. parqueteurs,
carreleurs arthrose du genou)
• Fractures de membres (arthrose secondaire)
• Blessures des articulations de la hanche et du
genou
• Traumatisme (en particulier faisant intervenir les
structures intra-articulaires)
Arthrose : Clinique
• Une maladie articulaire caractérisée par :
– une douleur qui s’aggrave généralement avec la
mise en appui et l’activité et diminue avec le repos
– une raideur matinale et un « gel » de l’articulation
touchée après les périodes d’inactivité
– une sensibilité au toucher, un grossissement
osseux, une crépitation en mouvement et/ou une
restriction du mouvement de l’articulation
ACR recommendations: Arthritis Rheum 2000; 43(9):1905-15.
Radiographies initiales du genou
Sans charge
Avec charge
Progression de l’arthrose
• Phase 1: Destruction du cartilage
• Phase 2: Lésion du cartilage, de l’os souschondral, de la synoviale
• Phase 3: Dégénérescence de la matrice
• Phase 4 : Conséquences fonctionnelles
– Handicap
– Prothèse
Adapté de la présentation du Dr JP Pelletier
Progression de l’arthrose
Articulations généralement touchées
par l’arthrose
• Mains :
– articulations
interphalangiennes distales
et proximales, articulations
carpo-métacarpiennes
• Hanche
• Genou
• Pieds :
– articulations
métatarsophalangiennes
• Colonne vertébrale :
– vertèbres cervicales,
lombaires
ICES. Arthritis Atlas, 2003.
Distribution de l’atteinte articulaire
Facteurs de risque de progression
•
•
•
•
Age
Alignement
Activité sportive intense
Oedème de l’os sous-chondral(IRM)
Critères diagnostic
Arthrose du genou
• Douleur au genou
• ET
• Ostéophytes radiologiques
• ET
• 1 des critères suivants:
– Age >50 ans
– Raideur matinale <30 minutes
– Crépitus
Arthrose de la hanche
• Douleur à la hanche
• ET
• Au moins deux des critères
suivant
– VS <20
– Ostéophytes radiologiques
– Pincement de l’espace
articulaire
Evaluation du patient
• Douleur
– Au repos
– A l’exercice
• WOMAC
– Questionnaire portant sur la douleur, la raideur, et
la fonction du patient souffrant d’arthrose
• Evaluation globale du patient
• Radiographie
– Arthrose légère, modérée, sévère
Suivi du patient: progression de la
maladie
• Radiographie
– Progression de 0.5mm ou plus de l’espace articulaire
• Clinique
–
–
–
–
–
La quantité de traitement symptomatique
La présence d’inflammation
La sévérité se la symptomatologie
La sévérité de l’atteinte structurelle
La présence d’atrophie musculaire ou mauvais
positionnement
Arthrose secondaire
Quand doit-on la rechercher?
Signes d’alarme(Red Flags)
• Maladie de Paget
– Recherche systématique avec des RX bassin et
genoux
• Atteinte polyarticulaire incluant les MCP et IPP
chez une personne de moins de 50 ans
– Dosage ferritine et cuivre(ceruloplasmine)
• Reconnaissance précoce de
l’ostéochondromatose
Causes d’arthrose secondaire
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Arthrite septique
Maladie inflammatoire articulaire
Goutte
Episodes récurrents de pseudo-goutte
Ochronose
Acromégalie
Hémochromatose
Maladie de Wilson
Ostéochondromatose primaire
Investigation radiologique
• Radiographies simples
• Arthroscopie
• IRM
– Détecter l’inflammation de l’os sous-chondral et de la synoviale
• Arthro CT-scan
– Anomalies osseuses, détection et description des anomalies du
cartilage
• Echographie
– Synovite, épanchement
• Scintigraphie osseuse
– Synovite, NAV
Consensus de l’ACR 2012
TRAITEMENT
Recommandations AAOS
Le traitement de l’arthrose devrait
cibler2,4 :
•
•
•
•
•
•
La réduction de la douleur et de la rigidité articulaires
Le maintien et l’amélioration de la mobilité articulaire
La réduction de l’incapacité et du handicap physiques
L’amélioration de la qualité de vie liée à la santé
Le ralentissement de l’évolution des lésions articulaires
L’éducation des patients au sujet de la nature de leur maladie et de
sa prise en charge
Il n’existe pas de lignes directrices du consensus canadien pour la prise en charge de l’arthrite et de l’arthrose. Les experts canadiens ont participé à la
rédaction de lignes directrices internationales pour la prise en charge des différents aspects de l’arthrose et des lignes directrices de consensus canadien
ont été élaborées pour guider l’emploi des AINS chez les patients souffrant d’arthrite.
2. Vivre avec l’arthrite au Canada : Un défi de santé personnel et de santé publique. Agence de la santé publique du Canada.
La société de l’arthrite, etc. 2010. 4. Zhang W, et al. Osteoarthritis Cartilage. 2008;16(2):137-162.
Recommandations générales pour la prise
en charge optimale de l’arthrite
• Recommandations non pharmacologiques:
– Éducation en matière de prise en charge personnelle,
de gestion de la douleur et de la maladie en soi
– Counseling et soutien
– Ergothérapie et physiothérapie
– Exercice physique
– Perte de poids
– Maintien d’une alimentation saine
– Protection des articulations
2. Vivre avec l’arthrite au Canada : Un défi de santé personnel et de santé publique. Agence de la santé publique du Canada.
La société de l’arthrite, etc. 2010. 4. Zhang W, et al. Osteoarthritis Cartilage. 2008;16(2):137-162.
Recommendations ACR
• Différente selon le site atteint
– Main
– Genou
– Hanche
• La plupart sont conditionnelles
– Peu d’études randomisées, contrôlées
Importance des modes de vie
sains
Prise en charge de l’arthrose par des
moyens non pharmacologiques
Athrose de la main
• Traitement non pharmacologique
– Évaluation AVD, AVQ
– Enseignement de la protection articulaire
– Adaptions si nécessaire
– Thermothérapie
– CMC: orthèse
Arthrose de la main
• Arthrose érosive, inflammatoire
– Infiltration (possible)
– Plaquenil ( aucune recommendation )
– Ne recommande pas le methotrexate ni le
sulfasalazine
Arthrose du genou
• Recommandations fortes:
– Programme d’entraînement aérobique
– Perte de poids
– Aqua-forme
• Recommandations conditionnelles:
–
–
–
–
–
–
Programme
de prise
en charge
Recommande
fortement
un programme
Thérapie
avecrenforcement
programme d’exercice
De prise manuelle
en charge avec
musculaire
Intervention
psychosociale
Exercice
aérobique à faible impact
Tai chi
Thermothérapie
Aide à la marche
Arthrose du genou
• Recommandations conditionnelles
– Tapping de la rotule dirigé en interne
– Orthèses moulées plantaires
• Avec support interne pour la déformation en varus
• Avec support externe pour le valgus
• Pour l’arthrose sévère (aucune opération)
– Acupuncture
Non recommandée
– TENS
Non recommandée
Arthrose du genou
• Non concluant:
– Thérapie manuelle
– Orthèse de valgilisation
– Orthèses moulées
plantaires
– Glucosamine/chondroïti
ne
Arthrose de la hanche
• Recommandations fortes:
– Programme d’entraînement aérobique
– Perte de poids
– Aqua-forme
• Recommandations conditionnelles:
–
–
–
–
–
Programme de prise en charge
Thérapie manuelle avec programme d’exercice
Intervention psychosociale
Thermothérapie
Aide à la marche
Traitement pharmacologique
ARTHROSE
Options de traitement
pharmacologiques de l’arthrose
• Orale
– Acétaminophène
Incapable
de recommander
Acétaminophène,
non
– InhibiteursopoIdes:
de la COX-2
concluant
(coxibs)
Recommande
les sélectifs
AINS: oral ou local
– AINS non
Ou le tramadol
– Tramadol
– Cymbalta
– Opioïdes (genou,hanche)
– Coanalgésiques (tous)
• Intra-articulaire
– Glucocorticoïdes Non concluant
(hanche,genou)
– Viscosupplémentation
(hanche, genou)
Ne recommande pas
• Topique
– Capsaicine
– AINS (p. ex. diclofénac)
– Méthylsalicylate
* recommandé pour les patients présentant un risque élevé d’effets indésirables sur le tractus GI supérieur
D’après ACR recommendations. Arthritis Rheum 2000; 43(9):1905-15.
National Opioid Use Guideline Group
(NOUGG)
Facteurs de risque associés à des
événements cliniques digestifs hauts6
Facteurs de risque établis d’événements cliniques digestifs indésirables
Facteur de risque
Intervalle du risque relatif
Anticoagulants en concomitance
6,4-19,3
Antécédents d’hémorragie digestive
2,6-13,5
AAS à faible dose en concomitance
1,5-12,7
Multiples AINS
9,0
Dose élevée d’AINS
7,0
Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) en
concomitance
6,3
Âge ≥ 60-75
2,0-5,5
Antécédents de symptômes digestifs hauts
1,2-5,3
Antécédents d’ulcère gastro-duodénal
2,3-3,1
Helicobacter pylori-positif
1,8-2,4
Incapacité grave en raison de polyarthrite rhumatoïde
2,3
Antécédents de maladie cardiovasculaire
1,3-1,8
Corticostéroïdes en concomitantce
1,6-2,2
6. Rostom A, et al. Aliment Pharmacol Ther. 2009;29(5):481-496.
Les AINS sont associés à un risque accru
d’événements gastro-intestinaux (GI) indésirables6
La gravité de ces complications est suffisante pour pousser
30 à 40 % des patients à abandonner le médicament8.
Événements gastro-intestinaux indésirables associés à l’emploi des AINS
Effet indésirable
Commentaires
Dyspepsie
•
Certains utilisateurs d’AINS présentent une dyspepsie7
Ulcération gastroduodénale/hémorragie
digestive
•
•
Certaines personnes présentent un risque plus élevé5
Risque additionnel chez les personnes à risque élevé6
Saignement de l’intestin
grêle et du côlon
•
Risque accru d’ulcération, d’hémorragie et de sténose de
l’intestin grêle6
6. Rostom A, et al. Aliment Pharmacol Ther. 2009;29(5):481-496.
7. Klippel JH et al. Primer on the Rheumatic Diseases. Springer; 2008.
8. Fauci AS, et al. Harrison's Principles of Internal Medicine. McGraw-Hill; 2008
Les AINS sont associés à d’autres
risques5
Risques non GI associés à l’emploi des AINS
Risque
Considérations rénales
Hypertension
Commentaires
•
Il faut déterminer la fonction rénale avant d’entreprendre un traitement
par AINS. Utiliser avec prudence chez les patients dont la ClCr est de < 60
mL/min5.
•
Les facteurs de risque de toxicité causée par les AINS sont : utilisation
prolongée d’AINS, utilisation d’AINS multiples, insuffisance cardiaque
congestive, maladie hépatique, insuffisance rénale pré-existante,
médicaments concomitants (p. ex. diurétiques, inhibiteurs de l’ECA) et
âge (≥ 60 ans) et les comorbidités associées6.
•
Les AINS pourraient hausser la tension artérielle tant chez les personnes
normotendues que chez les personnes hypertendues5.
•
Chez les patients sous traitement antihypertenseur, mesurer la TA
quelques semaines après le début du traitement par AINS et ajuster la
médication en conséquence (AINS et/ou antihypertenseur)5.
5. Tannenbaum H, et al. J Rheumatol. 2006;33(1)130-157.
6. Rostom A, et al. Aliment Pharmacol Ther. 2009;29(5):481-496.
Arthrose et inflammation
•
•
•
•
Composante inflammatoire dans l’arthrose
Associée à une progression rapide
Associée à la chondropathie
Inflammation
– Cartilage, os sous-chondral, synoviale
• Synovite caractéristique
– Distribution irrégulière
• Signes cliniques
– Augmentation soudaine de la douleur
– Douleur nocturne
– Raideur matinale de plus de 30 minutes
Traitement de l’arthrose
Analgésie
Analgésie non-narcotique
Narcotiques si échec des autres moyens
thérapeutiques (mains)
Cymbalta
Chirurgie
Débridement
Lavage articulaire
Prothèse
Ostéotomie
Recommendations ACR et OARSI
Arthrose: Chirurgie
•
•
•
•
•
•
•
•
Ne recommande pas le lavage à l’aiguille
Ne recommande pas l’arthroscopie et/ou
Débridement pour l’arthrose symptomatique
Non concluant en ce qui concerne l’arthrose avec
Déchirure méniscale pour l’arthroscopie avec
Méniscectomie partielle
Peut performer une ostéotomie tibiale proximale
Pour les patients avec OA du compartiment interne
Suivi clinique du patient
ARTHROSE
Evaluation du patient
• Douleur
– Au repos
– A l’exercice
• WOMAC
– Questionnaire portant sur la douleur, la raideur, et
la fonction du patient souffrant d’arthrose
• Evaluation globale du patient
• Radiographie
– Arthrose légère, modérée, sévère
Suivi du patient: progression de la
maladie
• Radiographie
– Progression de 0.5mm ou plus de l’espace articulaire
• Clinique
–
–
–
–
–
La quantité de traitement symptomatique
La présence d’inflammation
La sévérité se la symptomatologie
La sévérité de l’atteinte structurelle
La présence d’atrophie musculaire ou mauvais
positionnement
Traitement de la
DOULEUR
Douleur dans l’arthrose: son origine
•
•
•
•
•
Synoviale
– Inflammation
Os
– Œdème
– Lésion os sous-chondral
Ostéophytes
– Réaction périostée
– Compression nerveuse
Capsule articulaire
– Distension, instabilité
Ligaments, muscles
– Entorse
– Spasme
Dr Isabelle Fortin
4. Voies descendantes
prennent naissance dans le
cerveau et modulent la
douleur dans la
corne dorsale
2. Synapse :
Les nocicepteurs périphériques
forment des synapses avec le
SNC dans la corne dorsale de la
moelle épinière
5. L’inhibition descendante
atténue la transmission de la
douleur par la libération de
norépinephrine (NE) et de
sérotonine
Les stimuli de la douleur sont
détectés par les nocicepteurs et
transmettent les signaux de
douleur au SNC
Voie
ascendante
Bingham B, et al. Nature 2009;5(28
• Inhibiteurs du recaptage de la norépinéphrine • Inhibiteurs du recaptage
de la sérotonine • Antidépresseurs tricycliques • Opioïdes†
1.
Voie
descendante
Activation des voies descendantes1,3-5
3. Les voies ascendantes
transmettent les signaux
de la douleur de la moelle
épinière au cortex
somatosensoriel dans le
cerveau
• AINS/acétaminophène
• Opioïdes† • Anesthésiques locaux • Antiépileptiques7
Inhibition des voies ascendantes1-4,6
Les multiples voies de transmission de la douleur
offrent plusieurs cibles pour le soulagement de la douleur
1. National Pharmaceutical Council, Joint Commission on Accreditation of Healthcare Organizations. http://www.npcnow.org/resources/PDFs/painmonograph.pdf; 2. Pyati S, Gan TJ.CNS Drugs 2007;21:185; 3. Vanderah TW. Med Clin N Am
2007;91:1; 4. Woolf CJ. Ann Intern Med 2004;140:441; 5. Pertovaara A, Almeida A. Dans : Cervero F, Jensen TS, éd. Pain: Handbook of Basis of Therapeutics. 11e éd. New York, NY, McGraw-Hill; 2006; 6. Knotkova H, Pappagallo M. Med Clin N Am
2007;91:113.
* Modes d’action théoriques. †Il est bien établi que les opioïdes inhibent la transmission ascendante des signaux nociceptifs. D’autres mécanismes ont été mentionnés dans les publications, notamment l’activation des voies inhibitrices
descendantes et la modulation de l’activité du système limbique1,3,4,6.
AINS = anti-inflammatoires non stéroïdiens
Mode d’action des différents analgésiques
 Inhibition de la transmission
des signaux de la douleur dans
les voies ascendantes1,2,4,6
 Amplificateur de l’inhibition de
la douleur par les voies
descendantes1,3-5
Antidépresseurs
tricycliques
 Acétaminophène
Inhibiteurs du
recaptage de la
norépinéphrine/
sérotonine
 AINS
 Anticonvulsivants
 Opioïdes
Anticonvulsivants
 Anesthésiques
locaux
Voies
ascendantes
Opioïdes
Voies
descendantes
1. Vanderah TW. Med Clin North Am. 2007;91(1):1-12. 2. Becker DE, Reed KL. Anesth Progr. 2006;53:98-109.
3. Tanabe M et al. Brit J Pharmacol. 2005;144(5):703-714. 4. Knotkova H, Pappagallo M. Med Clin North Am. 2007;91(1):113-124.
5. Benarroch EE. Neurology. 2008;71:217-221.6. Carver A. In: ACP Medicine. New York, NY: WebMD; 2005:section 11, chap 14.
Évaluer le risque de dépendance
Échelle analgésique de l’OMS
Opioïdes contre la douleur modérée à
intense
± Non opioïde
± Adjuvants
Opioïdes contre la douleur légère à
modérée
± Non opioïde
± Adjuvants
Non opioïde
± Adjuvants
3
2
Adjuvants:
- Acétaminophène
- AINS
- Antidépresseur
- Anticonvulsivant
- Topique
1
D’après : www.who.int/cancer/palliative/painladder/en/ (en anglais seulement); consulté le 26 février 2011.
Monographie de produit. NUCYNTA™* CR. 2010, Janssen Inc.
* Tous droits afférents à une marque de commerce sont utilisés en vertu d’une licence
Échelle analgésique et traitement
Douleur légère à modérée
Première intention : codéine ou tramadol
Deuxième intention : morphine,
oxycodone, hydromorphone
Douleur intense
Première intention : morphine, oxycodone,
hydromorphone
Deuxième intention : fentanyl
Troisième intention : méthadone
Canadian Guideline for Safe and Effective Use of Opioids for Chronic Non-Cancer Pain: Opioid Manager: http://nationalpaincentre.mcmaster.ca/opioid
Lignes directrices canadiennes sur l’utilisation sécuritaire et efficace
des opioïdes pour la douleur chronique non cancéreuse (2010)
Patient souffrant de douleur chronique non cancéreuse
Le médecin envisage un traitement opioïde :
•
•
•
•
Évaluation complète
Risque d’utilisation abusive
Possibilité d’un dépistage urinaire
Efficacité des opiacés aux fins du diagnostic
Aller de l’avant
avec les opiacés?
NON
OUI
Patient et médecin :
• Tenir compte des risques, des bienfaits, des effets
indésirables et des complications médicales
• S’entendent sur les objectifs du traitement opioïde
Entreprendre un
traitement opioïde?
NON
OUI
National Opioid Use Guideline Group, 2010.
Lignes directrices canadiennes sur l’utilisation sécuritaire et
efficace des opioïdes pour la douleur chronique non cancéreuse.
AUD = Analyse d’urine de dépistage
Accessible à l’adresse :
http://nationalpaincentre.mcmaster.ca/opioid/.
National Opioid Use Guideline Group, 2010.
Consulté le 28 octobre 2011.
Autre
traitement
ou orientation
vers un
spécialiste
Lignes directrices canadiennes sur l’utilisation sécuritaire et efficace
des opioïdes pour la douleur chronique non cancéreuse (2010)
Entreprendre un
traitement opioïde?
•
•
•
•
NON
OUI
Le médecin essaye un opiacé :
Mise en garde sur la conduite d’un véhicule
Choix de l’opiacé
Titrage jusqu’à l’atteinte de la dose optimale
Réévaluation à la dose vigilante
Est-il sûr et efficace de
poursuivre le traitement opioïde?
OUI
Médecin :
National Opioid Use Guideline Group, 2010.
Lignes directrices canadiennes sur l’utilisation
sécuritaire et efficace des opioïdes pour la
douleur chronique non cancéreuse.
Accessible à l’adresse :
http://nationalpaincentre.mcmaster.ca/opioid/.
Consulté le 28 octobre 2011.
• Surveille les risques, les bienfaits, les effets indésirables et
les complications médicales
• Évalue :
• Efficacité de l’opiacé
• Fonctions cognitive et psychomotrice
• Comportements aberrants
• Ajuste la dose, au besoin
NON
Le médecin
diminue
la dose et
arrête
le traitement
Recommendations du NOUGG
Recommendations du NOUGG
Recommendations du NOUGG
Recommendations du NOUGG
Tableau des utilisations et des
caractéristiques*
Présentation
BuTrans
Targin
Buprénorphine
transdermique
Douleur
intense
Constipation
causée par les
opioïdes
Indiquée
Indiquée
Dose
maximale
20 µg/h
tous les
7 jours
Oxycodone + Naloxone
(rapport 2:1)
OxyNEO
Douleur
modérée
Indiquée
40/20 mg
toutes les
12 heures
Oxycodone à LC
(comprimé durci qui s’hydrogélifie
dans l’eau afin de réduire le risque
de manipulation physique (qu’il soit
brisé, mâché ou écrasé)†)
Indiquée
Voir cidessous**
** Les comprimés d’OxyNEO de 60 mg et de 80 mg ou en dose unique supérieure à 40 mg ne doivent être administrés qu’à des patients qui tolèrent les opiacés.
Une dose unique supérieure à 40 mg, ou des doses quotidiennes totales supérieures à 80 mg, peuvent entraîner une dépression respiratoire mortelle lorsqu’elles
sont administrées à des patients qui ne tolèrent pas les effets dépresseurs des opiacés sur la respiration. Ajuster la dose jusqu’à ce que le médicament procure un
soulagement satisfaisant de la douleur sans entraîner d’effets secondaires intraitables .
* La portée clinique de cette comparaison n’a pas été établie.; d’après les monographies des produits respectifs
† La pertinence clinique de cette observation n’a pas été établie. Il n’existe aucune preuve qu’OxyNEO présente un risque de dépendance réduit
par rapport à d’autres préparations d'oxycodone à libération contrôlée.
Système de libération de BuTrans®
• Un timbre procure une libération continue de l’analgésique opioïde
pendant 7 jours
• Libération d’analgésique toute la journée
• La libération transdermique court-circuite le métabolisme de premier passage
• Libération de la buprénorphine en quantités minuscules (mcg/h)
Patients pouvant bénéficier de butrans
• Indiqué pour le traitement des douleurs persistantes d’intensité
modérée
• Analgésie continue et stable
• Timbre transdermique de 7 jours: pas de comprimé
supplémentaire
• Le premier et le seul timbre analgésique d’ordonnance pouvant
être utilisé chez les patients n’ayant jamais reçu d’opioïdes (
fentanyl en deuxième intention)
• Un ajustement particulier de la dose n’est pas nécessaire chez
les patients atteints d’insuffisance rénale
• Pas d’interactions médicamenteuses
Analgésique novateur multimodal
doté d'un double mode d'action.
NUCYNTA™* CR (tapentadol) est indiqué pour le soulagement de la douleur d’intensité
modérée à modérément sévère chez les adultes nécessitant un traitement continu pendant
quelques jours ou plus longtemps.
Concentrations offertes :
50, 100, 150, 200, 250 mg administré toutes les 12 heures.
Monographie de produit. NUCYNTA™* CR. 2010, Janssen Inc.
* Tous droits afférents à une marque de commerce sont utilisés en vertu d’une licence.
Caractéristiques
Tapentadol
Tramadol
Puissance analgésique
Analgésique puissant
Analgésique faible
Mode d’action
• Agoniste des récepteurs µ-opioïdes
• Inhibiteur du recaptage de la
norépinéphrine
• Agoniste des récepteurs µ-opioïdes
(essentiellement sous forme de
métabolite)
• Inhibiteur du recaptage de la
norépinéphrine et de la sérotonine
Métabolisme /
Interactions
médicamenteuses
• Glucuronidation
• Aucun métabolite actif
• Faible risque d’interactions
médicamenteuses
• Oxydation P450 2D6
• Métabolite M1 actif
• Interaction avec 2D6, 3A4
Affinité avec le récepteur µ
50 fois moins que la morphine
(analgésie de 2-3 fois moins
puissante)
6 000 fois moins que la morphine
M1 20–30 fois moins que morphine
Tzschentke TM, et al. Drugs Future 2006;31:1053; Grond S, Sablotsky A. Clin Pharamcokinet. 2004;43: 879;
Monographie de produit. NUCYNTA™* CR. 2010, Janssen Inc.; Monographie de produit. ULTRAM®*. 2010, Janssen Inc.;
Canadian Guideline for Safe and Effective Use of Opioids for Chronic Non-Cancer Pain: Opioid Manager visit http://nationalpaincentre.mcmaster.ca/opioid/
* Tous droits afférents à une marque de commerce sont utilisés en vertu d’une licence
A. Béland, M.D., FRCP, 2010.
Patients pouvant bénéficier de
Nucynta
•
•
•
•
•
Patients intolérants aux opiacés
Patients avec des co-morbidités
Patients à risque de dépendance
Patients avec des assurances privées
Douleur mixte ou neuropathique
Première ligne
PHYSIOTHÉRAPIE
Moyens non-pharmacologiques
NIVEAU D’ÉVIDENCE ÉLEVÉ:
• Programme d’auto-prise en charge
• Enseignement sur la pathologie
Fournir le document “L’arthrose je fais le point !”
Conseiller les sites www.arthrite.ca
www.capsana.ca
Usage d’une canne ou bâton
• Diminue la charge sur le
membre douloureux
• Se porte du coté
contraire à la douleur
• Ajustement requis
• Permet de demeurer
actif
Programme Type
• Type : natation, marche, vélo
• Fréquence : 3-5x/sem
• Temps : Débuter par 5 min et augmenter
progressivement de 2 à 3 min par séance si votre
activité n’a pas augmenter les symptômes. Viser 30
min.
• Intensité : Légère à modérée, c'est-à-dire 2-5/10 sur
l’échelle de perception de l’effort
Exercices simples
Flexion Extension Genou
Abduction hanche
Squat devant chaise
Flexion de hanche
Extension de hanche
Flexion dorsale cheville
Programme Arthrose CSSSR-N
• Enseignement en groupe:1 rencontre
Infirmière
Physiothérapeute
Kinésiologue
Nutritionniste
• Suivi Individuel physio si W.O.M.A.C.>40
nutrition si I.M.C.> 30
Objectif Prioritaire
• Prévenir les limitations fonctionnelles et la
diminution de qualité de vie chez cette
clientèle
Physiothérapie
Peu disponible au public mais si le client peut
se permettre, 2 à 3 visites peuvent l’aider
Objectifs; Soulager la douleur
Améliorer la fonction
Guider vers un mode de vie actif
Approche Multimodale
•
•
•
•
Correction posturale
Thérapie manuelle
Courant analgésique
Exercices adaptés d’assouplissements
renforcement +++ ,contrôle moteur
• Conseils vs autogestion de la douleur
chaussures,semelles
• Ajustement d’auxiliaire: canne , marchette
Activité Physique
En salle d’entraînement ou à domicile
• Programme favorisant “low impact”
• Vélo stationnaire, natation ,marche
• Exercices de renforcement complémentaire
3 à 5 x /sem
• Début 5-10 minutes puis progression selon les
symptômes
Nutrition
• Information générale au sujet d’une saine
alimentation et saine gestion du poids.
• Explications concernant certains nutriments et
suppléments
• Conseiller document “Votre poids pèse t’il sur
votre santé”
– Ou site www.capsana.ca
À retenir....
Le succès d’un tel programme est fonction de
la motivation du client à appliquer les conseils
prodigués pour l’amélioration de sa condition.
Références
• Lignes directrices américaines (ACR) concernant
le traitement de l’arthrose 2012
• Meilleures pratiques en arthrose
• Conférence du Dr JP Pelletier
• Recommandation de l’OARSI
• Recommandations AAOS
• Recommandations canadiennes pour le
traitement de la douleur non-cancéreuse 2010
QUESTIONS?